23mai 11

Mobilisations parties d'Espagne, la crise de la dette continue, une tribune contre le mépris des violences faites aux femmes

Apprendre la vie à la porte du soleil

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bouteille-d-eauAprès une semaine de vie médiatique hors-sol autour de l’affaire DSK, la vie du grand nombre a refait irruption dans le débat public sans y avoir été invitée. Je veux parler de l’insurrection tranquille du précariat qui se répand en Europe à partir de l’Espagne. Son contenu démocratique assumé montre que la révolution citoyenne a déjà commencé. A mesure que la domination de l’oligarchie s’étend sur la société, des pans entiers de celle-ci, en particulier dans la jeunesse, revendiquent à nouveau le droit de choisir leur avenir et de ne plus subir la misère de masse que l’Europe libérale leur impose. Tous voient bien que, plus que jamais, les choses ne peuvent pas s’arranger d’elles-mêmes. Le spectacle des crises de la dette qui tournent à la catastrophe est là pour le démontrer. J’en parle aussi car l’Europe autoritaire est en train de franchir à cette occasion une nouvelle étape. Je reviens enfin sur un texte de Clémentine Autain qui a éclairé mon point de vue dans le flot de la semaine écoulée.

Merci à William Domingo dont les photos illustrent ce billet.

En Espagne, les précaires et les jeunes sont en train de prendre la relève du combat contre le pouvoir des banques et des oligarques. Ils le font au nom du mot d’ordre « une vraie démocratie maintenant ». Le mouvement a commencé à se répandre dans toute l'Europe. En France aussi depuis vendredi des rassemblements et campements s'organisent sur les places des grandes villes au cri de "ils prennent l'argent, nous prenons la rue !" En Espagne, la mobilisation continue en dépit des intimidations du pouvoir pour la disperser. Une délégation du Parti de Gauche est sur place à Madrid, Puerta del Sol. Voici le récit d’une camarade présente là-bas depuis dimanche :

"Quand on arrive à Puerta del Sol, on comprend tout de suite qu’une révolution est en marche. La place est comble. On est accueilli par des panneaux d’alertes faits à la main : « Attention, démocratie en travaux, veuillez excuser le dérangement ». Des débats s'organisent un peu partout au milieu des manifestants, des badauds, des tentes et des stands improvisés. Difficile d’accéder à l’assemblée générale du mouvement « démocratie réelle maintenant roues-marche-russe-phnom-penh», désormais appelé « Mouvement du 15-Mai » ou « Mouvement des indignés », qui a lieu au milieu de la place.  Sur les murs, les lampadaires, tendus sur des fils partout autour et dans le campement, les mots d'ordre pullulent : "Jamais la voix du peuple ne sera illégale", "Résistance à la dictature économique", "La calle no calla (la rue ne se taira pas)", "Que les banquiers paient la crise", "Stoppons le nouvel ordre mondial", "Ils ne le savent pas encore mais on va les dégager", "« Ici c’est le peuple qui commande et le gouvernement qui obéit ».
L'organisation du campement est très impressionnante. Ici tout est gratuit : boissons, nourriture. Les repas sont « servis à heures fixes » mais il y a toujours de quoi manger au cas où.  De l’infirmerie en passant par l’infrastructure et la garderie des enfants, tout est prévu ! Il y a même un point presse appelé « Espace des mensonges » qui met à disposition les journaux du jour. Une commission "légale" informe les gens sur les normes à suivre pour ne pas nuire au mouvement et sur leurs droits en cas d'arrestation.

Dimanche 22 mai, des milliers de personnes sont rassemblées pour l’assemblée générale quotidienne sous un soleil écrasant. Les bouteilles d’eau passent de mains en main, les brumisateurs aussi. Plusieurs personnes se sont dévouées pour faire le tour de l’assemblée en brumisant la foule. Dans toutes les assemblées, le consensus est de mise. On ne rejette aucune intervention a priori. Aucune décision n’est prise tant qu’il y a des membres de l’assistance qui «phnom-penh-remise-des-copies rejettent absolument la proposition » après le débat. Plusieurs questions se posaient ce jour-là. La principale était : comment poursuivre le mouvement ? Après de longs débats, la décision est prise à l’unanimité : « On maintient le campement une semaine de plus minimum et on restera plus s’il le faut. »
Tous les après-midi, les commissions thématiques se réunissent. Parmi elles, celles qui traite de tous les aspects de façon transversale est la  « commission de stratégie à long terme ». C’est la plus grosse des commissions. Elle attire beaucoup de monde. Preuve s’il en est que le mouvement ne fait que commencer ! Ces assemblées sont une véritable école de participation citoyenne. Beaucoup de gens prennent la parole en public pour la première fois. Les voix tremblent mais la rage de parler est plus forte. Ici on parle d’abord lutte contre le capitalisme, que ce soit le capitalisme version néolibérale ou dans sa version capitalisme d'Etat. Il est proposé d'en faire l'axe central de toutes les propositions du mouvement. On parle aussi réduction des droits des multinationales, socialisation de la production et de la vente des biens communs, lutte contre les expulsions de logement (nombreuses ces temps-ci en Espagne), interdiction des privatisations, réquisition des logements vides, abolition de l'héritage, lutte contre la publicité, lutte contre le mercantilisme et grève générale.


Lundi matin 23 mai, au lendemain des élections régionales et municipales, les discussions vont bon train. Les résultats sont à l’image de la politique menée ces derniers mois par le gouvernement de José Luis Zapatero : majoritairement à droite.
Plus de 23 millions d'espagnol-e-s, soit 66,2% des citoyen-ne-s inscrit-e-s sur les listes électorales, se sont déplacé-e-s dimanche pour voter. Officiellement «  l’abstention n’augmente pas ». Cela dépend de l’angle sous lequel on prend les choses. On est effectivement 3 % au-dessus de la participation de 2007 à ces élections. Mais on est aussi largement en-dessous des 73,5% de votant-e-s des restaurant-bangkokélections législatives de 2008. Par ailleurs, un nombre signifiant de votant-e-s a décidé de mettre un bulletin blanc ou nul dans l’urne (près de 6%). La désaffection électorale n’est donc pas négligeable.
Le message des urnes n’en est pas moins clair : le gouvernement du PSOE a été sévèrement sanctionné pour ses politiques d’austérité drastique et sa gestion définitivement plus libérale que sociale de la crise. Grâce à cette dérive,  le PP (Partido Popular, équivalent de l’UMP française) a obtenu le meilleur résultat de toute son histoire pour ce type d'élections. Il dépasse le PSOE (équivalent du PS français) de 10% et lui prend des provinces et des municipalités historiquement PSOE, en Andalousie notamment. Zapatero ne tire aucune conséquence de ce résultat. Il se contente de "regretter ne pas avoir su expliquer la dimension de la crise" à ses concitoyen-ne-s, notamment aux jeunes. Une bonne nouvelle dans ce désastre annoncé : la force montante à gauche, ce sont nos camarades d’Izquierda Unida. Avec 6,3%, ils doublent leur score de 2008 et deviennent clairement la troisième force politique du pays.

A la Puerta del Sol, les choses sont claires. Ces élections sont vues comme un non-événement, gagné et perdu par le même bipartisme « qui ne nous représente pas ». Ici, on avance. On travaille à la poursuite du mouvement et on s’inquiète d’une possible expulsion. L’assemblée générale a été longue. Elle a été l’occasion de présenter la longue liste de villes françaises dans lesquelles des rassemblements de soutien s’organisent : Paris, Toulouse, Perpignan, Nantes, Grenoble, Lille, Bordeaux, Lyon Montpellier, Marseille, Bayonne, Clermont-Ferrand, Rennes, Amiens, Montluçon…et d’autres. La lecture de cette liste et l’annonce de l’installation de campements à Lyon, Toulouse, Perpignan et Bayonne ont été reçus par un tonnerre d’applaudissement et des cris de joie. Rejoignez-les partout où vous pouvez !

Les crises de la dette sont en train de tourner à la catastropchiens-de-garde-phnom-penhhe. J'avais mis en garde dés le printemps 2010, vous vous en souvenez ? Je n’étais pas le seul. Avons-nous été écoutés ? Non bien sûr. Les très intelligents occupaient tout le devant de la scène et leurs griots médiatiques étaient en pleine crise de psittacisme. Les Duhamel et autres Guetta, Aphatie et consorts annonçaient des alléluias. Ils gobaient tout rond ce que psalmodiaient les dirigeants unanimes de l'UE. Ceux-là prétendaient que tout allait rentrer dans l'ordre avec le Plan de sauvetage de la Grèce. J'ai dit dès ce moment-là, notamment dans un débat face à Jacques Attali dans "Arrêt sur images", que non seulement la Grèce n'était pas sortie d'affaire mais qu'elle serait suivie par d'autres pays, dont le Portugal et l'Espagne. Et qu'à terme ni l'Italie ni la France ne seraient épargnées. La question n'est pas de savoir si la crise de la dette va conduire les marchés à attaquer la France mais de savoir quand cela va se produire. On peut vérifier mes propos. Je ne le dis pas pour vous révéler que je suis un extra-lucide. C’est tout le contraire. Ce que je disais et dis encore est totalement à la portée de n’importe quel observateur. A condition de ne pas être fanatisé comme le sont les drogués du « Oui » avec leur mirage de « l’Europe qui protège ».

Une nouvelle escalade s'est produite depuis un mois. Fin avril, l'agence Standard and Poor's a frappé un grand coup en mettant sous surveillance négative la note des Etats-Unis, une décision qui peut conduire à une dégradation de la note elle-même. Un événement qui montre que les « marchés » et leurs officines ne reculeront devant rien ni personne pour maintenir leur emprise et leur pression sur les Etats. En fait l’agression contre le budget du président démocrate signe le crime. Les agences de notation sont dans la main du clan conservateur bouchon-bangkoknord-américain. Ceux-là ont une stratégie mondiale et ne s’en sont jamais cachés. Ils doivent défendre le statut du dollar comme monnaie de réserve. Sinon il s’écroule et les USA avec. Donc ils doivent écrouler l’Euro. Donc ils doivent frapper le point de fragilité. La faille est dans le système qui fait gérer les déficits des Etats par le recours à l’emprunt bancaire sur le marché financier international.

Ce week-end c'est l'Espagne qui a vu sa note dégradée, ce qui la pousse à son tour vers les griffes d'un plan de sauvetage de l'UE et du FMI. L'Italie aussi, qui figurait pourtant dans le même groupe des dettes "sûres" que la France, a vu sa note mise sous surveillance négative. Et les marchés commencent maintenant à relever que la France est le 4ème pays de la zone euro le plus en déficit … après l'Irlande, la Grèce et l'Espagne, et au même niveau que le Portugal. Pour l'instant cette fragilité n'est pas encore perceptible dans les taux d'intérêt de la dette française, qui sont à peine de 0,3 points au dessus des taux allemands. N’empêche. Si l’Espagne tombe, le fond d’intervention européen est enfoncé car la prise en charge de cette dette est hors de portée de ses moyens. Et s’il apparaît que l’Italie devait suivre, avant même le commencement de opérations tout se bloquera. Car si les gugusses médiatiques ne s’intéressent à rien de sérieux, les gens sérieux eux savent depuis des mois, comme moi et tous ceux qui suivent l’actualité des travaux du Parlement et de la Commission européenne que le système mis en place est un château de cartes.

La situation pourrait rapidement se dégrader avec les rebondissements de la crise grecque. Car c'est la France, comme je vous l’ai raconté, qui est la plus exposée en Europe dans la dette grecque. Au début de l'année 2010, les banques et assurances françaises détenaient 76 milliardslagos-nigeria-jour-de-pluie d'euros de dette grecque dans leurs comptes, contre seulement 36 milliards pour l'Allemagne. C'est ce qui pousse la France, grandes banques en tête, à s'opposer à une restructuration de la dette hellénique. Seule la BCE continue elle aussi de s'opposer à une telle solution. A l'inverse elle est soutenue par l'Allemagne et le président de l'euro-groupe Jean-Claude Juncker. C'est l'occasion d'un nouveau chantage odieux vis-à-vis de la Grèce. Papandréou s'apprête à présenter un nouveau plan pluriannuel de mesures d'austérité, alors que l'encre du précédent n'est pas encore sèche avec ses 50 milliards de nouvelles privatisations. Mais ce n'est encore rien par rapport à ce que Jean-Claude Juncker a imaginé. Voyez le grand démocrate. Il propose de créer une agence indépendante du gouvernement grec pour piloter les privatisations en lien avec le FMI et l'UE. Il ne s'agit même plus de dire à la Grèce ce qu'elle doit faire mais de le faire à sa place ! L'Europe autoritaire s'installe pour de bon. Et la dette devient l'invariant d'échelle de la soumission des peuples aux marchés financiers. Partout c'est en son nom que le peuple et les intérêts du grand nombre sont écartés.

Dans leur bras de fer face aux Etats sur la dette, les marchés ont une hantise : le retour de l'inflation. Le phénomène est mondial et touche toutes les économies. Même les plus fanatiques de la stabilité de la monnaie n’arrivent pas à y résister. Voyez plutôt : en avril les prix avaient augmenté depuis 1 an de 8,6 % en Inde, 6,5 % au Bréruines-d-angkor-cambodgesil, 5,3 % en Chine, 4,5 % au Royaume Uni, 3,2 % aux USA, 2,8 % dans la zone euro. La zone euro est certes la moins touchée mais les objectifs d'inflation de la BCE (2 % maximum) sont allègrement enfoncés depuis plusieurs mois. C’est la première fois depuis les années 1980 que toutes les grandes économies de la planète sont touchées en même temps et durablement par ces hausses rapides de prix. Car cela dure depuis plusieurs mois. Les bonds conjoncturels des prix du pétrole ne suffisent pas à expliquer cette lame de fond. La hausse des prix de l’énergie est de toute façon une tendance lourde qui ne peut que conforter cette inflation structurelle et durable.

L’inflation c’est le cauchemar du rentier. C’est le poison qui hante les marchés financiers et les banquiers. Dans leur jargon, ils expliquent que l’inflation "brouille le système de fixation des prix", au détriment de la rémunération de l’argent placé. Avec l’inflation, il devient plus intéressant de consommer ou d’investir productivement que de placer son argent. Pour les marchés, c’est une menace considérable car elle peut tarir le flot de liquidités qui les abreuvent et leur permet d’entretenir leurs spéculations. Venue d’ailleurs, l’inflation n’est pas contrôlée par les marchés et fausse donc tous les calculs financiers. Des milliards risquent donc de jeter l’éponge et de sortir des marchés pour revenir dans l’économie réelle.

L’inflation peut ainsi atteindre le cœur du moteur du capitalisme financier. Elle est donc un allié pour tous ceux qui, comme nous, veulentexpo-thailande dé-financiariser radicalement l’économie. Et pas seulement l’économie mais plus largement l’activité humaine soumise jusque dans l’intime à la tyrannie du court terme et de la vitesse qu’induit dans toute la société le règne de la finance. Mais pour que l’inflation s’installe vraiment et ruine la rente, il faut que s’engage une boucle des prix et des salaires. Sinon ce sont à court terme les ménages et les travailleurs qui trinquent avec des hausses de prix non compensées par des hausses de salaires. Même s'il n’est pas encore arrivé chez nous, cet enchaînement est déjà à l’œuvre dans les nouveaux moteurs de l’économie mondiale. Notamment en Chine où les salaires progressent très rapidement : le salaire minimum y a augmenté de 20 à 30 % selon les provinces depuis l'été 2010. L'explosion des conflits salariaux en France en est aussi une illustration éclatante.

Bien sûr les banksters ne vont pas se laisser faire. Pour résoudre le problème de la dette, les Etats et les banques centrales sont face à un choix. Soit laisser filer l'inflation pour dévaluer la dette et ainsi alléger le poids des intérêts à verser. Soit contracter la demande, les dépenses publiques et l'investissement hanoi-vientnampour dégager de l'épargne supplémentaire pour financer la dette. Les marchés pèsent de tout leur poids pour que la deuxième solution s'impose. Dans la zone euro c’est donc le branle-bas de combat contre l'inflation. Alors qu'elle est encore très limitée en Europe avec 2,8 %, la BCE a sorti en avril l'arme lourde du relèvement des taux d'intérêt. Là où la Réserve fédérale américaine et la Banque d'Angleterre font au contraire le choix du maintien de taux très bas, alors même que l'inflation est plus forte dans ces pays. Eux font donc pour l'instant le choix de financer la dette par l'inflation. Dans la zone euro à l'inverse, la crispation anti-inflation ne se cantonne pas à la BCE. Elle contamine toutes les politiques mises en œuvre. Une des priorités explicitement annoncées du fameux "Pacte Euro-Plus" n'est-elle pas d'éviter des hausses de salaires ? Une telle politique enchaînée aux préoccupations des marchés expose l'Europe à un regain de chômage et de pauvreté. L'économiste Patrick Artus le résume sans détour dans une note de la banque Natixis : "Il va falloir que la BCE déprime profondément l'activité pour que son objectif d'inflation soit respecté. … Le coût en activité et en emploi de la désinflation dans la zone euro sera aujourd'hui très important."  Chers lecteurs, vous êtes prévenus.

Dans l'affaire DSK, les réactions de solidarité mal formulées ont aggravé le sentiment d'une solidarité de caste qui, cette fois-ci, prenait en plus le visage d'un mépris ou d'une ignorance d'un fait fondamental : les violences faites aux femmes. C'est pourquoi je crois utile de faire connaître un texte essentiel qui a éclairé mon point de vue. Il s'agit d'une tribune publiée dans "Libération" par Clémentine Autain que je vous invite à lire sur son blog.


209 commentaires à “Apprendre la vie à la porte du soleil”
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  1. dominique louis dit :

    Avec 6,3%, IU est très loin de représenter une véritable alternative politique en Espagne, de même que le PC et autre en Grêce ou le Front de Gauche en France. Or la crise est là et le système craque. çà craque très fort en Espagne et en Grèce les gens sont à bout. La rue est donc le seul exutoire immédiat. Le mois de mai commence à chauffer (et pas seulement sur le plan météorologique), mais sur quelle perspective concrète cela peut-il déboucher? L'autogestion ou l'anarchie?. En Allemagne, ce sont les Verts qui font le printemps... C'est une révolution très tranquille, mais l'heure est-elle aux avancées douces?

  2. ELIS D dit :

    Il est amusant de constater que les médias français relatent essentiellement les manifestations espagnoles sous l'angle de "la jeunesse se mobilise via les réseaux sociaux" pour nous parler une fois de plus de l'importance prise par ceux-ci et non sous l'angle de la profonde contestation exprimée de notre système financiarisé. Sont-ils aveugles ou ont-ils peur ? Je note une fois de plus que les analyses et prédictions du PG et de Mélenchon étaient les bonnes !

  3. Guillaume Lepage dit :

    La marmite commence à s'agiter sérieusement, le noyau d'ébullition né au Magreb contamine tous le voisinage. Nous pouvons voir ces revendication d'un bon oeil, mais cette tectonique de masse qui commence à nous secouer jusqu'en France fait naître à la fois espoir et inquiétude ; l'espoir de l'aube d'un Monde plus juste, plus intelligent, où l'intérêt serait enfin porté sur le bien être de l'Homme et de sa Biosphère, mais qui passera par l'effondrement d'un Monde, celui des intérêts particuliers et des rapports de forces financiers, économiques, idéologiques...
    Des heures sombres s'annoncent peut-être, mais la bataille aura été nécessaire pour l'avenir brillant que nous voulons tous pour nos enfants! Advienne que pourra...

  4. Stéphane dit :

    J'ai vu C/politique, vous êtes le seul (avec Montebourg) à faire une analyse critique "raisonnée" suivie de propositions "concrètes" qui ne ressemblent pas à des voeux pieux. J'espère ne pas être un optimiste invétère en pensant que cette méthode sera gagnante. Que le vent d'Espagne souffle sur l'Europe !
    Merci.

  5. denis alexis dit :

    Les positions se clarifient de jour en jour ! Aubry et Hollande pensent que Christine Lagarde seraient bien au FMI pour remplacer DSK ! On s'en doutait un peu !
    Mais là, il faut enfoncer le clou. Ce qui est bien, c'est qu'ils n'arrêtent pas de se tirer des balles dans le pied, après avoir défendu DSK. Finalement, merci DSK de nous avoir révélé la vraie nature de tout ce beau monde.

  6. vm dit :

    En France aussi, on campe contre la voracité des banques et pour la démocratie tout de suite ! Il s'agit de bouleverser le "paysage politique" prédigéré qu'on veut nous faire avaler, il s'agit de faire avancer un pôle de radicalité unitaire, populaire, capable de prendre et d'exercer le pouvoir sur un programme partagé.
    Pour la VIème constitution et ses suites, révolution citoyenne !

  7. A.D. dit :

    Certes, Dominique Louis, le FdG n'est pas encore en mesure de faire figure de véritable alternative politique. Mais il peut le devenir.
    Ici j'aimerais interpeller Jean-Luc Mélenchon sur les dérives bureaucratiques du Parti de Gauche. Attention au gâchis !
    Je ne compte plus dans mon comité les militants qui, distanciés par déception, ne sont plus que des adhérents lointains, jusqu'à ne plus renouveler leurs cartes. Bientôt je ne compterai plus non plus les militants partant faute d'avoir trouvé au sein du PG la promesse faire de la politique autrement qu'au sein du PS, c'est-à-dire d'avoir une vraie démocratie interne.
    Le PG est un commando destiné à faire sauter les verrous de la 5ème République : mais l'exigence d'une "vraie démocratie" n'est pas optionnelle.

  8. sha1966 dit :

    Le collectif "Juventud sin futuro" en espagne propose un manifeste dont un certains nombres de propisitions se rapprochent de celles du FdG
    http://www.spanishrevolution.es/sprev/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=5&Itemid=4

  9. Jean Jolly dit :

    @ A.D.

    Le PG est un commando destiné à faire sauter les verrous de la 5ème République : mais l'exigence d'une "vraie démocratie" n'est pas optionnelle.

    Tout à fait... il ne manquerait plus que l'on nous propose à choisir "les options" de la "démocratie" alors qu'elle est hors de tout contrôle dépendant, par nature.

  10. JeanLuc dit :

    33,8% donc d'abstention en Espagne. Y-a-t-il comme en France un certain nombre de non-inscrits à ajouter ce pourcentage d'abstentionnistes ?

  11. Christian dit :

    Mr Mélenchon, je viens de regarder la moitié de l'émission C/Politique (je regarderai la suite demain, car il se fait tard), pour l'instant vous êtes parfait, et Mme Géraldine Muhlmann n'est malheureusement pas à la hauteur.

  12. thalasrum dit :

    Ce sont les espagnols qui ont la solution à la puerta del sol : il faut les suivre dans cette voie de toute urgence !

  13. Chouette dit :

    Qui vivra verra comme le chantait si bien notre regretté Jean Ferrat.
    L'oppression que vit l'Espagne n'est certes plus celle, de 1927, du général Miguel Primo de Rivera, mais elle a été remplacée par celle du capitalisme en crise de 2011. Aragon les décrit si poétiquement que ça donne du courage.

  14. Jandel dit :

    C/ Politique fut une confrontation intéressante: Mme Muhlmann, avec une obstination méritoire à l'appui de connaissances certaines a bien tenu son rôle, attaquant Mélenchon sous tous les angles. Mais, face aux réparties polies et aux démonstrations implacables de Mélenchon, elle a terminé quasiment lessivée. Une nouvelle fois la preuve est faite que ni les journalistes et encore moins Marine Le Pen ne font le poids face à Mélenchon. Qu'attendent les grosses pointures de la droite pour venir l'affronter en tête à tête à la télé ?

  15. Aucun pays ne pourra jamais rembourser ses dettes dans le cadre du système actuel, et il ne faut pas oublier que le pays le plus endetté du monde, et de loin, est les Etats-Unis, dont les déficits n'ont jamais été aussi abyssaux que maintenant et battent tous les records historiques. Que les officines chargées de noter la solvabilité des pays soient américaines est révélateur de la formidable incohérence et hypocrisie de l'ultra libéralisme mondialisé et de l'oligarchie qui l'incarne. Personnellement je ne suis pas inquiet de l'écroulement qui s'annonce. Je l'appelle de mes voeux : enfin pourront être reconstruits une économie et un monde qui ne marcheront plus sur la tête. Il faut être confiant et non apeuré, car il sera impossible, quoiqu'on fasse, de faire pire que le système qui depuis 30 ans écrase l'Humanité.

  16. Jean Jolly dit :

    @ Jean Louis CHARPAL (qui comprendra la blague) ainsi que les autres

    car il sera impossible, quoiqu'on fasse, de faire pire que le système qui depuis 30 ans écrase l'Humanité.

    En cherchant bien ils trouveront, quitte à revenir sur des schémas antérieurs à trente ans !

  17. JYK dit :

    M. Mélenchon, je ne comprends pas encore tout ce qui se passe en Espagne. Mais j'ai la sensation que le seul débouché possible pour un tel mouvement (autre que le plaisir de l'exercice de sa citoyenneté en place publique) c'est le lancement d'une constituante.
    Je ne vois plus quoi revendiquer d'autre qu'une totale refonte des règles du jeu.
    Or en France, plusieurs mouvements sont déjà en marche pour aller vers une constituante (laconstituante.fr / citoyenreferent.fr / pouruneconstituante.fr)... Les questions soulevées sont compliquées, faut être motivé pour se les coltiner quand on débarque : est-ce que vous pourriez nous donner quelques points de repères sur la question et sur ces acteurs ?

  18. Gilles06 dit :

    Tout comme en France de mai 1968, et comme l'a expliqué M. Mélenchon à l'occasion du bilan sur les années Mitterrand : s'il n'y a pas de relais politique aux manifestations grecques et espagnoles, celles-ci perdront de leur puissance réformatrices, voir même s'étoufferont en un temps très court.
    Je crains qu'elles ne servent de soupape de sécurité, puis d'icônes, afin que toujours perdure un système pseudo-démocratique, qui ainsi récupérera les mouvements contestataires afin de s'auto-valider. Les socio-démocrates européens corrompus comptent bien là-dessus, puisqu'ils affirment qu'il n'y aucun lien commun de cause à effet entre les différentes contestations nationales...
    Nous faisons face à des salauds.

  19. Encore bravo M. Mélenchon ! Vous apportez, si je puis dire, de l'air "frais" dans les débats (quand je dis frais, je veux dire l'air réel du temps, à savoir un air qui pue, mais je vous suis reconnaissant d'ouvrir la fenêtre : au moins ceux qui ne savent pas encore, vont avoir les yeux ouverts).
    Je vous ai écouté et vu (ceci a sont importance) dans"C politique" ce week end dernier, quelques remarques :
    Vous maitrisez mieux la tenue du débat (moins de "colères", qui même si à mes yeux sont justifiées, peuvent nuire à la façon dont un certain auditoire non (encore) acquis à vos analyses, peut rebuter.
    Et puis, il y a l'image, et là, c'est aussi très instructif et j'ai bien observé la journaliste qui vous interrogeait : on voit dans son regard et ses réflexes comportementaux (expression de son visage), qui même si elles tente de les maitriser, montrent clairement le trouble que vos analyses et réponses sèment, tant elles sont imparables !
    Mais elle n'est pas la seule (Elkabach, Aphatie etc sont pareils) : vos arguments en bétons les dérangent !
    C'est effectivement ce qu'il faut faire : amener le débat argumenté (et apaisé) dans les médias aux heures de grande écoute.
    Continuez et et merci !

  20. Jonathan L. dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon, j'ai beaucoup aimé vos dernières interventions, et ce que ce soit celles de à la télévision ou sur votre blog: elles me donnent du courage et me montrent dès que le besoin se fait ressentir que mon combat est partagé. J'ai pu voir dans "La mécanique Mélenchon" à quel point vous vous tuez réellement à la tâche pour nos concitoyens et ça me touche beaucoup.
    En souhaitant que la Résistance au sens large, notre mouvement de Re-volution s'organise dans tout son potentiel et nous permette de reprendre l'évolution sociale et sociétale là où nous et nos pères l'ont laissés filer, je vous souhaite bien du courage à vous également qui êtes celui qui se mange tout dans la poire, et qui doit encore subir les médisances de certains prétentieux ignorants.

    Merci

  21. CathA dit :

    Dimanche, sur la 5, ds l'émission C/Politique, JL Mélenchon a été très clair, très convainquant et d'un calme olympien devant cette journaliste qui malgré tout, lui cherchait quelques poux, et essayait toujours de rabaisser le débat au raz des pâquerettes, alors que Jean-Luc Mélenchon a été très précis ds les explications notamment sur le rôle du FMI en Grèce et ailleurs.
    Continue Jean-Luc, Mélenchonisons nous encore plus nombreux !

  22. Helea dit :

    Merci de nous parler de la puerta del sol. Ici aussi les choses vont se mettre en marche. Le moment précis de leur survenue est encore imprévisible mais cela viendra. Continuez de nous parler de comment c'est possible après, des questions auxquelles nous devrons nous confronter, des interrogations et des pistes de travail que certains auront déjà testées. vous lire est une chose importante.

  23. pierro dit :

    Message aux amis vivant a Strasbourg et proche région.
    Ce soir a 19h00, venez manifester a 19h00, Place de la République !
    Sur la lancée des manifestations espagnoles, le mouvement s'organise également dans plusieurs villes de France.
    Allons y nombreux !

  24. Michel Matain dit :

    Même si l'inflation peut contribuer à agraver la crise financière, elle sera une catastrophe pour les salariés et les retraités. Il ne faut pas s'en réjouir si vite. Dans le Pacte de stabilité de l'euro, cette explosion de l'inflation a été anticipée : c'est pourquoi il est bien préciser qu'il ne faut surtout pas d'échelle mobile des salaires et des pensions. Ceux-ci seront toujours en retard sur l'inflation. Le pouvoir d'achat des salariés et des retraités va baisser considérablement. Le patronat et l'Etat ne peuvent pas baisser directement et nominativement les salaires et les retraites : ils vont le faire par l'inflation. Les seuls qui seront gagnants seront ceux qui achèteront une maison à crédit avec des remboursement fixes.

  25. Henri Brosse dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    La lecture de votre Blog est toujours très stimulante et je vous remercie pour la qualité intellectuelle et humaine de vos réflexions et de vos anticipations. On le voit aujourd’hui avec le mouvement de la jeunesse précaire en Espagne qui peut se propager dans toute l’Europe, en s’inscrivant naturellement dans l’aspiration de la révolution citoyenne. Bien que j’approuve entièrement votre démarche stratégique – un débouché politique possible - et que je salue votre détermination et votre courage à avoir osé entreprendre une dynamique de rassemblement porteuse d’espoir pour tous ceux qui « dérouillent » ou qui « trinquent », je me permet de renouveler une critique. Vous commettez une grave erreur en faisant comme si la question salariale n’était qu’un point de programme parmi d’autres. Quelles que soient les disproportions délirantes des revenus du capital financier, en vous abritant derrière une proposition syndicale, présentée comme une mesure de justice et de rééquilibrage, vous entérinez non seulement le rapport social travail salarié/capital mais des écarts de revenus énormes (de 1500 à 30 000 €/mois). Si je puis me permettre, je pense que c’est une erreur politique pour des questions de fond, (voir plus loin) mais aussi en raison des attentes concrètes (comment vivre décemment avec 1500, 2000 € selon la situation familiale, j’en sais quelque chose avec ma retraite à 1140 net, deux enfants, et ma compagne contrainte depuis des années aux emplois précaires en raison de son activité syndicale antérieure), qui font douter de la volonté exprimée de changer le cours des choses, notamment aux yeux d’une partie de l’électorat populaire, qui écoeuré par les tromperies répétées de la gauche au pouvoir, préfère miser, par provocation et dégoût, sur la démagogie Le Peniste.

  26. Ce qui se passe autour de réelle démocratie maintenant est un formidable espoir comme le dit aussi Pierre Laurent.
    Il nous faut nous militants du FdG, quelque soit notre âge, aller à ces rassemblements sur les places françaises non pour donner des leçons à la jeune génération mais pour leur dire deux choses :
    1) qu'il faut qu'ils s'organisent dans la durée et d'après le CR de la personne du PG qui était à Madrid, ils en ont je crois conscience.
    2) qu'il existe, en France, une force politique en construction, le Front de Gauche, qui a les mêmes revendications qu'eux : partage des richesses, rendre la parole au Peuple à traduire dans une nouvelle constituante. Le texte adopté à la Bastille dimanche dernier est super (voir sur le site reelledemocratie).
    Je suis persuadé, avec beaucoup d'intervenants sur ce blog, que le thème "constituante pour une 6e république" peut être fédérateur des forces organisées de Montdebourg au NPA. La rencontre prévue le 24 juin à Gennevilliers, qu'il faudra peut-être d'ailleurs avancer peut être le point de départ d'un nouvel appel des 200 tel que je l'exprime sur le site rezocitoyen.

  27. Jean-Mi41 dit :

    @ 25 Henri Brosse: "en vous abritant derrière une proposition syndicale, présentée comme une mesure de justice et de rééquilibrage, vous entérinez non seulement le rapport social travail salarié/capital mais des écarts de revenus énormes (de 1500 à 30 000 €/mois"
    Votre remarque est bien compréhensible, par contre il me semble que vous n'avez pas bien lu entre les lignes (ou plutôt écouté) J-L Mélenchon qui comme nous préfèrerait mieux mais qui fait simplement preuve de pragmatisme dans l'attente d'un contexte plus favorable.
    A contrario, je ne comprends pas sa position de jeter l'anathème sur les personnes qui se posent la question de l'influence négative de l'immigration sur l'emploi en France, il serait plus bénéfique de démontrer le contraire plutôt que de renvoyer de but en blanc les inquiets dans ou vers les rangs du FN.

  28. Gilles Vilain dit :

    Les jeunesses tunisiennes et égyptiennes se sont levé contre leurs régimes autoritaires - policiers et corrompus - au nom de la dignité et de la démocratie. Pour eux, la partie est loin d'être gagnée.
    La jeunesse espagnole se soulève, à son tour. Contre un régime démocratique - libéral et corrompu - au nom de l'indignation et de la justice sociale. Dictature ici, démocratie, là... Même impasse sociale, la liberté d'expression en plus, de ce côté de la Méditerranée. Avec, à la faveur de cette Sécession de la jeunesse - et non de la plèbe - le retour annoncé du PPE, lointains héritiers du franquisme.
    Pendant ce temps, la Belgique s'est installée dans le vide institutionnel, avec un gouvernement de transition à peine occupé aux affaires courantes, sauf pour décider d'engager le pays dans une opération militaire.
    La démocratie naissante dans le monde arabe, démission de la classe politique, démocratie moribonde en Europe. Comme pour nous rappeler que l'Occident - du latin occidere - est habité par son déclin.

  29. antigone dit :

    JL Mélenchon lors du printemps arabe, l'avait dit : les peuples ici aussi vont se soulever. Il nous donnait de l'espoir au coeur de notre désespoir. Et bien elle est pas belle sa et notre révolution citoyenne?!.
    J'adore parmi la floraison de slogans celui-là, " je ne suis pas contre le système c'est le système qui est contre moi". Et "vous ne le savez pas encore,mais vous allez tous dégager".
    Que se vayan todos!

  30. Nicolas VDR dit :

    On nous parle de ces agences de notations depuis que la crise est là (enfin, je dirais plutôt la crise dans la crise car cela fait quelques décennies que nous sommes vraiment en crise). Mais qui sont-elles ? Cela me donne l'impression qu'il y a comme une société secrète qui lève ou baisse le pouce pour sceller le destin de tel ou tel peuple.

    Ces agences donnent des notes aux pays, mettant ainsi les populations dans la panade. Ne pourrait-on pas considérer cela comme une déclaration de guerre, et agir en ce sens ? (Pas avec l'armée bien-sûr, mais par la saisie, la nationalisation des entreprises ayant trait de près ou de loin avec ces agences de notations ?

    Quant à ce qu'il se passe en Espagne, souhaitons une propagation à toute l'Europe !

  31. Gilbert LAURET dit :

    Dites moi camarades pourquoi mes courriels sont supprimés, je suis un militant PG et je défends chaque jour la position du parti partout. J'ai créé plusieurs sites sur Facebook pour diffuser les idées du PG et du FdG, alors qu'est ce que j'ai fait pour me sanctionner. Je suis dans votre liste rouge pourquoi.

    [Edit webmestre : Ce ne sont pas "tous" vos message qui sont supprimés, mais ceux qui sont trop hors-sujet... comme le dernier où vous postez, pour des raisons qui m'échappent, une vidéo maintes fois évoquée, sur des incidents lors d'une fin de manif il y a plus de 8 mois. Ce n'est peut-être pas le lieu pour poster vos découvertes tardives, lorsqu'elles n'ont aucun rapport avec le sujet du billet. Le fait de digresser à la moindre occasion n'est certainement pas le meilleur moyen de construire et de faire avancer des idées, surtout dans le cadre un peu brouillon des commentaires d'un blog.]

  32. L dit :

    Odieuse Mme Muhlmann.
    Insinuer que "Révolution nationale" est égal à "Révolution citoyenne" est ignoble.
    Que je crois trop cultivée pour pratiquer ce confusionnisme lexical en toute ingénuité. La "Révolution nationale", constitue en effet le contenu idéologique de "l'Etat Français", c'est-à-dire du régime de Vichy, projet en réalité contre-révolutionnaire visant à substituer
    aux valeurs républicaines de "Liberté, Egalité, Fraternité", celles de "Travail, Famille, Patrie". Rien de commun avec le socialisme jaurèsien, rien de commun avec la nation issue de la Révolution de 1789, unie dans un projet d'émancipation universel des peuples contre la tyrannie, et comme celà est inscrit dans notre hymne "national", très chère madame.
    Pourquoi participer à son tour à une entreprise politique consistant à vider de leur sens les mots, pour, tout en en gardant l'enveloppe, y substituer là des contenus racistes et xénophobes de "préférence nationale"? De quelles valeurs vous réclamez-vous Madame qui confondez le projet de Vichy avec celui de "Révolution citoyenne"? Ce dernier encourageant en Europe et partout où il a lieu un formidable mouvement d'émancipation contre des "marchés" qui voudraient nous réduire à l'"antique esclavage", par politique d'austérité interposée alors que ce premier a contribué à la déportation des républicains espagnols?

  33. Alain dit :

    @ A.D.23 mai 23h29
    Tout à fait d'accord, je suis un de ces adhérents lointains qui n'a pas trouvé une vraie démocratie interne. La responsabilité n'est pas forcément celle des cadres du PG. L'origine politique antérieure de certains adhérents y joue pour beaucoup : militants parfois aguerris qui déstabilisent les nouveaux, venus pour créer un parti creuset. Toutefois les statuts du PG (certes adoptés en congrès) me paraissent trop rigides et formalistes.
    J'y vois un paradoxe avec l'esprit Front de Gauche qui au contraire se veut ouvert à toutes les origines : partis, associations, mouvements, particuliers. J'étais au Zénith à la création du FdG, le souffle existe, il faudra l'amplifier : démocratie construite bien sûr (statuts) mais aussi démocratie directe, innovante et fondatrice (plazza del sol), que souffle le vent de l'Histoire !
    PS : merci Jean-Luc pour l'approche humaniste de l'immigration dans C/politique "ils sont beaux ces enfants".

  34. De Schutter J. dit :

    Alors même que des citoyens descendent dans les rues, ce sont les partis libéraux qui semblent l'emporter.
    Le décalage entre les gouvernants et les administrés est à son comble.
    Par quel chemin cela va-t-il cesser ? A moins que ce parti populaire décide subitement de s'émanciper de sa folie libérale, j'ai bon espoir que cette masse citoyenne s'enthousiasme et s'enhardisse avant même les prochaines élections. Vite la révolution citoyenne.

  35. Julien H dit :

    Merci pour cet éclairage précieux sur la situation des dettes européennes. Merci aussi de relayer le départ d'une Révolution en Espagne, ainsi que l'élan qui s'en suit en France (cette "frenchrevolution" comme on la nomme d'ailleurs sur Twitter), mais qui hélas, sans surprise, ne trouvera sans doute pas grâce aux yeux de nos médias, bien trop frileux pour commenter tout changement.

    D'ailleurs j'attire l'attention de tous sur le traitement détestable dont sont l'objet Mr Mélenchon et le Front de Gauche dans la presse, et surtout dans Libération, qui n'en rate pas une. Voici que Mr Mélenchon se rallierait à Mr Montebourg dès le premier tour si celui-ci était élu au PS. Laissez moi rire. Jamais Mr Mélenchon n'a dit cela ! Il a dit que si Mr Montebourg devait représenté le PS, des discussions pourraient alors voir le jour puisque les deux hommes partagent quelques bonnes idées : la 6è République, un protectionnisme et un écologisme citoyens etc. Mais Mr Mélenchon sur France5 a aussi clairement indiqué que le Front de Gauche aura, quoi qu'il arrive, son candidat en 2012.

    Ne rêvons pas, Mr Montebourg ne sera pas "l'heureux élu" du PS, d'abord parce que les médias en ont décidé ainsi en ne parlant que de l'affrontement programmé entre Mr Holland et Mme Aubry (relayant même Mme Royal au rang de faire-valoir), et ensuite parce que le programme déjà annoncé par le PS est assez éloigné de ce que prône Mr Montebourg. Dans le pire des cas celui-ci se rangera derrière Mr Hollande ou Mme Aubry (et on l'exhumera pour grappiller des votes sur l'électorat du FdG), dans le meilleur, il ferait bien de rendre sa carte du PS pour rallier le Parti de Gauche et notre lutte.

  36. Jonathan L. dit :

    à [25] Henri Brosse:

    Je ne me permettrait pas de dire ce que tu as raison ou tord, mais j'aimerai partager ici ma manière de voire ce que tu soulève.

    C'est à dire que le salaire n'est pas le problème le plus représentatif ou le plus significatif car le principe même du système est pourri, au sens strict! Les échanges sont organisés de la mauvaise manière, au point où si on extrapolerai leurs "vecteurs", rien se serai équilibré, tout s’écroulerait, étant donné que la base/le support s’effrite. En somme, ça revient à penser que l'illusion de pseudo-réussite de la doctrine capitaliste et néo-libéraliste n'est due qu'aux quelques choses que l'opposition arrive à influencer, lorsque on transpose le clivage sur le plan politique et, surtout, idéologique. Ce n'est donc pas que nous sommes insuffisamment payés, mais bel et bien insuffisamment considérés en général.

    Notre combat de bon sens a tout à gagner de continuer à remonter jusqu'aux sources des problèmes afin que nos arguments soient indiscutables.

    Mélenchon, présidons !

  37. Pablito PG 31 dit :

    Salut Jean-Luc !

    Merci pour ce billet plein d'audace et de technicité. Je vais me pencher sérieusement sur les questions de la dette et de la monnaie pour comprendre les mécanismes de fond de tout ce bordel.

    Sinon bravo pour tes dernières interventions, pleines de calme, de patience (face à Elkabbach, quel exploit, j'étais sidéré de ta tenue face à ces provocations médiocres). Ce nouveau "ton" plus apaisé nous permet à nous autres militants de désamorcer directement les critiques fates sur ton style et ta personne, et d'aller sur le fond du débat avec tout le monde.

    Courage, et arrête la mayonnaise dans le maïs. ;)

  38. Clo dit :

    Une indication pour L. 30
    Sur les mots du pouvoir, il faut aller voir sur le site de Art Erroriste.
    Ils font un gros travail sur le sujet. Fort intéressant !

  39. Alin dit :

    Depuis deux jours, Monteburg et quelques sympathisants affirment que Mélenchon aurait déclaré qu'il n'allait plus être candidat si Monteburg était le candidat du PS. C'est un mensonge grossier et gravissime! A-t-il vraiment besoin d'un mensonge pour se poser en rassembleur de la gauche?

  40. Laure Z dit :

    A A.D :

    La démocratie au sein du PG, c'est aussi à nous de l'inventer. On ne peut pas attendre que tout redescende de Paris et se contenter de vouloir appliquer des solutions toutes faites. Certes, parfois au sein du PG, ça bloque dans les tuyaux, mais pour faire de la politique autrement il faut que nous-même, les militants, soyons inventifs et proposions des choses différentes.

    C'est certes moins confortable, c'est difficile, mais c'est la seule voie possible, celle qui mène à l'émancipation.

  41. denis alexis dit :

    "le socialisme de l'ajustement, c'est celui qui consiste à soutenir (Aubry, Hollande) la candidature de Christine Lagarde au FMI. C'est dire qu'il n'y a pas de différence entre la droite et la gauche sur les orientations politiques...Le FMI de Christine Lagarde est le même que celui de DSK, c'est une machine qui se retourne contre les peuples..."
    dixit Arnaud Montebourg. Je crois que je vais voter aux primaires socialistes pour lui. Ceci ne m'empêchera pas de voter Front de Gauche.
    Je trouve que seul Montebourg est comestible au PS.

  42. Jean-Mi41 dit :

    @webmestre uniquement
    bonjour,
    " 27 Jean-Mi41 dit: Votre commentaire est en attente de modération
    Si vous validez votre adresse de messagerie, votre commentaire sera approuvé immédiatement. Les instructions vous ont été envoyées par mail."

    Pour info, je n'ai rien reçu par mail, aurais-je bogué mon adresse ? (que vous devez bien connaitre depuis le temps)
    Bien cordialement
    JM

    [Edit webmestre : Oui, vous avez bogué dans votre adresse. Et que je la connaisse ou pas n'a strictement aucune importance dans cette histoire ! C'est un système automatique, justement pour que je ne sois pas obligé de valider les messages de ceux qui sont correctement identifiés. Je pensais que vous l'aviez compris... depuis le temps]

  43. Michel Matain dit :

    @ 36 Julien H
    et surtout dans Libération, qui n'en rate pas une. Voici que Mr Mélenchon se rallierait à Mr Montebourg dès le premier tour si celui-ci était élu au PS.

    La semaine dernière c'était le Figaro qui annonçait par Lydie Benoit interposée que le PCF se rallierait au PS dès le premier tour de la présidentielle. La semaine prochaine peut être que Le Monde annoncera que Piquet se rallie à Hamon... Des provoc, des rumeurs, des ragots, des inventions... de ce type il va y en avoir des tonnes d'ici 2012. J'espère que nos chers dirigeants du Front de Gauche sauront raison garder et ne vont pas sortir un communiqué à chaque fois qu'on lira ce genre de bêtises.

  44. Guillaume66 dit :

    Il faut pas oublier non-plus qu'à la puerta del sol lors des élections la majorité des drapeaux qui ont été élevés sont les drapeaux du parti du PP, parti conservateur, avec une ligne politique située entre celle de Sarkozy et de Le Pen !
    Donc moi j'imaginais pas une révolution droitisée en europe !

    En espérant que ça changera !

  45. Boom dit :

    Jean-Luc Mélenchon vous dites "Les crises de la dette sont en train de tourner à la catastrophe."

    Mais où est la catastrophe exactement? Est-ce qu'un seul pays a rééchelonné sa dette? Ou même "reprofilé" sa dette? Personne. Je vous le dis, moi qui travaille sur le marché de la dette, il ne se passera rien car les gouvernements européens ne peuvent se le permettre. L'exposition aux dettes des PIIGS est tellement gigantesque, qu'autoriser - ou simplement soulever l'idée d'- une banqueroute serait équivalent à l'effondrement de Lehman puissance 10. Cela détruirait l'Eurozone, l'UE et casserait l'économie mondiale pendant plusieurs années. Ce serait un cataclysme pure et simple.
    Ainsi ce n'est pas du côté de la finance qu'il faut regarder, car le gouvernement allemand (et français) seront prêts à TOUT pour protéger leurs banques et l'économie. Par exemple, on pourrait tout à fait imaginer qu'un jour, si jamais les grecs se rebellent, renversent leur gouvernement et décident de sortir de l'euro, les allemands envoient des chars d'assault à Athènes pour réprimer et stopper le mouvement.
    Il faut être conscient de cette réalité, car regarder uniquement le marché financier n'apporte rien: depuis Lehman, tout est dominé par les décisions politiques. Le traumatisme qu'a provoqué la crise dans la classe politique mondiale est sans précédent. Les gouvernements ne laisseront JAMAIS plus les reines du pouvoir au "libre marché" et ce, quitte à verser dans l'autoritarisme (comme le dit votre Mme Autain). Vous vous laissez avoir par leur réthorique marketing dont le seul objectif est de préserver les apparences. En réalité, le marché n'est plus libre, il est peu à peu remplacé par la poigne de fer du politique appeuré.

  46. filep dit :

    Manifeste pour une autre campagne
    FILEP

    Aujourd’hui plus que jamais le politicien vu par le peuple fait partie d’une classe à part « la classe politique ». Tous les partis sans distinction sont classés dans cette catégorie. En témoignent les résultats des dernières élections donnant l’abstention gagnante dès le premier tour à 50 % des voix selon les cas. Sans compter les non inscrits qui ne se reconnaissent plus dans rien.

    Le lien de confiance qui pouvait unir le citoyen au politique a été sérieusement entamé en 1983 et n’a cessé de se détruire depuis servant les intérêts du capital qui ne voyait pas de mobilisation suffisamment forte permettant de s’opposer à ce qu’il se serve dans les caisses de la protection sociale au moyen des réductions de charges, mais aussi dans les poches des salariés en ne liant plus du tout l’augmentation du coût de la vie à celle du salaire.

    Et voilà que 2012 arrive, et voilà que tous le monde s’active pour préparer une campagne basée sur des affiches et des slogans espérant que les outils du capitalisme financier nous permettront de remporter une victoire... Comme d’habitude on finit par se réveiller avec une « gueule de bois » et quelques pourcents des voix qui nous condamnent lentement à disparaître du paysage politique faute de pouvoir rembourser notre couteuse campagne d’un (ou à la) mode capitaliste.

    Où se situe l’erreur si ce n’est dans notre volonté d’imiter les riches, nous ne vaincrons jamais de cette manière ! Il est temps d’initier d’autres modes de communications permettant de restaurer le lien entre politiques et peuples, et de faire émerger une prise de conscience collective que la misère n’est pas une destinée liée à la mondialisation mais qu’un combat de l’ensemble des citoyens alliés au front de gauche fera que notre destin sera celui d’une utopie devenue réalité.

    Ainsi le projet doit devenir contrat et être signé par les représentants des principales organisations du front de gauche qui...

  47. Alain44 dit :

    Je partage l'analyse de Julien H (36) et je soupçonne Mr Montebourg de servir de caution de gauche au PS pour indiqué que tous les courants peuvent être représentés, ça ne mange pas de pain, je crois qu'il faut attendre qu'il précise ses intentions ou s'il veut être efficace qu'il rejoigne effectivement le F de G.

  48. Je serais d'avis de ne pas opposer les mouvements populaires et l'action des partis politique. Les deux sont utiles et peuvent de compléter. Sans vouloir abuser des références historiques, en 1936, les actions militantes ont accéléré grandement les progrès sociaux du Front populaire. Le patronat, médusé par l'ampleur de la contestation de la base, a dû céder sur de nombreux points, mais les partis au pouvoir ont fait passer dans la réalité les conquêtes sociales obtenues. Mais il est clair qu'à un moment donné, seules les organisations politiques peuvent faire déboucher les luttes légitimes des peuples sur du concret.
    @Jean Jolly 24 mai 2011 à 2h15 (@ Jean Louis CHARPAL (qui comprendra la blague)...). Salut Jean ! J'ai toujours apprécié ton sens de l'humour...

  49. Julien H dit :

    @ Michel Matain 44

    Oui tout à fait, ne tombons pas dans les provocations. La campagne sera longue, mais à partir de la fin du mois de juin, et une fois le candidat du Front de Gauche élu par le PC, les lignes seront plus claires, et les attaques inoffensives.

    @ Guillaume 66

    Vous avez raison de souligner que le soulèvement à Madrid s'est aussi accompagné d'une nette victoire de la Droite aux élections locales dans le même temps. J'ai peur que là-bas comme ici (avec le soulèvement contre la réforme des retraites), le peuple se retrouve face à un mur sourd à ses attentes.


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