23mai 11
Après une semaine de vie médiatique hors-sol autour de l’affaire DSK, la vie du grand nombre a refait irruption dans le débat public sans y avoir été invitée. Je veux parler de l’insurrection tranquille du précariat qui se répand en Europe à partir de l’Espagne. Son contenu démocratique assumé montre que la révolution citoyenne a déjà commencé. A mesure que la domination de l’oligarchie s’étend sur la société, des pans entiers de celle-ci, en particulier dans la jeunesse, revendiquent à nouveau le droit de choisir leur avenir et de ne plus subir la misère de masse que l’Europe libérale leur impose. Tous voient bien que, plus que jamais, les choses ne peuvent pas s’arranger d’elles-mêmes. Le spectacle des crises de la dette qui tournent à la catastrophe est là pour le démontrer. J’en parle aussi car l’Europe autoritaire est en train de franchir à cette occasion une nouvelle étape. Je reviens enfin sur un texte de Clémentine Autain qui a éclairé mon point de vue dans le flot de la semaine écoulée.
Merci à William Domingo dont les photos illustrent ce billet.
En Espagne, les précaires et les jeunes sont en train de prendre la relève du combat contre le pouvoir des banques et des oligarques. Ils le font au nom du mot d’ordre « une vraie démocratie maintenant ». Le mouvement a commencé à se répandre dans toute l'Europe. En France aussi depuis vendredi des rassemblements et campements s'organisent sur les places des grandes villes au cri de "ils prennent l'argent, nous prenons la rue !" En Espagne, la mobilisation continue en dépit des intimidations du pouvoir pour la disperser. Une délégation du Parti de Gauche est sur place à Madrid, Puerta del Sol. Voici le récit d’une camarade présente là-bas depuis dimanche :
"Quand on arrive à Puerta del Sol, on comprend tout de suite qu’une révolution est en marche. La place est comble. On est accueilli par des panneaux d’alertes faits à la main : « Attention, démocratie en travaux, veuillez excuser le dérangement ». Des débats s'organisent un peu partout au milieu des manifestants, des badauds, des tentes et des stands improvisés. Difficile d’accéder à l’assemblée générale du mouvement « démocratie réelle maintenant », désormais appelé « Mouvement du 15-Mai » ou « Mouvement des indignés », qui a lieu au milieu de la place. Sur les murs, les lampadaires, tendus sur des fils partout autour et dans le campement, les mots d'ordre pullulent : "Jamais la voix du peuple ne sera illégale", "Résistance à la dictature économique", "La calle no calla (la rue ne se taira pas)", "Que les banquiers paient la crise", "Stoppons le nouvel ordre mondial", "Ils ne le savent pas encore mais on va les dégager", "« Ici c’est le peuple qui commande et le gouvernement qui obéit ».
L'organisation du campement est très impressionnante. Ici tout est gratuit : boissons, nourriture. Les repas sont « servis à heures fixes » mais il y a toujours de quoi manger au cas où. De l’infirmerie en passant par l’infrastructure et la garderie des enfants, tout est prévu ! Il y a même un point presse appelé « Espace des mensonges » qui met à disposition les journaux du jour. Une commission "légale" informe les gens sur les normes à suivre pour ne pas nuire au mouvement et sur leurs droits en cas d'arrestation.
Dimanche 22 mai, des milliers de personnes sont rassemblées pour l’assemblée générale quotidienne sous un soleil écrasant. Les bouteilles d’eau passent de mains en main, les brumisateurs aussi. Plusieurs personnes se sont dévouées pour faire le tour de l’assemblée en brumisant la foule. Dans toutes les assemblées, le consensus est de mise. On ne rejette aucune intervention a priori. Aucune décision n’est prise tant qu’il y a des membres de l’assistance qui « rejettent absolument la proposition » après le débat. Plusieurs questions se posaient ce jour-là. La principale était : comment poursuivre le mouvement ? Après de longs débats, la décision est prise à l’unanimité : « On maintient le campement une semaine de plus minimum et on restera plus s’il le faut. »
Tous les après-midi, les commissions thématiques se réunissent. Parmi elles, celles qui traite de tous les aspects de façon transversale est la « commission de stratégie à long terme ». C’est la plus grosse des commissions. Elle attire beaucoup de monde. Preuve s’il en est que le mouvement ne fait que commencer ! Ces assemblées sont une véritable école de participation citoyenne. Beaucoup de gens prennent la parole en public pour la première fois. Les voix tremblent mais la rage de parler est plus forte. Ici on parle d’abord lutte contre le capitalisme, que ce soit le capitalisme version néolibérale ou dans sa version capitalisme d'Etat. Il est proposé d'en faire l'axe central de toutes les propositions du mouvement. On parle aussi réduction des droits des multinationales, socialisation de la production et de la vente des biens communs, lutte contre les expulsions de logement (nombreuses ces temps-ci en Espagne), interdiction des privatisations, réquisition des logements vides, abolition de l'héritage, lutte contre la publicité, lutte contre le mercantilisme et grève générale.
Lundi matin 23 mai, au lendemain des élections régionales et municipales, les discussions vont bon train. Les résultats sont à l’image de la politique menée ces derniers mois par le gouvernement de José Luis Zapatero : majoritairement à droite.
Plus de 23 millions d'espagnol-e-s, soit 66,2% des citoyen-ne-s inscrit-e-s sur les listes électorales, se sont déplacé-e-s dimanche pour voter. Officiellement « l’abstention n’augmente pas ». Cela dépend de l’angle sous lequel on prend les choses. On est effectivement 3 % au-dessus de la participation de 2007 à ces élections. Mais on est aussi largement en-dessous des 73,5% de votant-e-s des élections législatives de 2008. Par ailleurs, un nombre signifiant de votant-e-s a décidé de mettre un bulletin blanc ou nul dans l’urne (près de 6%). La désaffection électorale n’est donc pas négligeable.
Le message des urnes n’en est pas moins clair : le gouvernement du PSOE a été sévèrement sanctionné pour ses politiques d’austérité drastique et sa gestion définitivement plus libérale que sociale de la crise. Grâce à cette dérive, le PP (Partido Popular, équivalent de l’UMP française) a obtenu le meilleur résultat de toute son histoire pour ce type d'élections. Il dépasse le PSOE (équivalent du PS français) de 10% et lui prend des provinces et des municipalités historiquement PSOE, en Andalousie notamment. Zapatero ne tire aucune conséquence de ce résultat. Il se contente de "regretter ne pas avoir su expliquer la dimension de la crise" à ses concitoyen-ne-s, notamment aux jeunes. Une bonne nouvelle dans ce désastre annoncé : la force montante à gauche, ce sont nos camarades d’Izquierda Unida. Avec 6,3%, ils doublent leur score de 2008 et deviennent clairement la troisième force politique du pays.
A la Puerta del Sol, les choses sont claires. Ces élections sont vues comme un non-événement, gagné et perdu par le même bipartisme « qui ne nous représente pas ». Ici, on avance. On travaille à la poursuite du mouvement et on s’inquiète d’une possible expulsion. L’assemblée générale a été longue. Elle a été l’occasion de présenter la longue liste de villes françaises dans lesquelles des rassemblements de soutien s’organisent : Paris, Toulouse, Perpignan, Nantes, Grenoble, Lille, Bordeaux, Lyon Montpellier, Marseille, Bayonne, Clermont-Ferrand, Rennes, Amiens, Montluçon…et d’autres. La lecture de cette liste et l’annonce de l’installation de campements à Lyon, Toulouse, Perpignan et Bayonne ont été reçus par un tonnerre d’applaudissement et des cris de joie. Rejoignez-les partout où vous pouvez !
Les crises de la dette sont en train de tourner à la catastrophe. J'avais mis en garde dés le printemps 2010, vous vous en souvenez ? Je n’étais pas le seul. Avons-nous été écoutés ? Non bien sûr. Les très intelligents occupaient tout le devant de la scène et leurs griots médiatiques étaient en pleine crise de psittacisme. Les Duhamel et autres Guetta, Aphatie et consorts annonçaient des alléluias. Ils gobaient tout rond ce que psalmodiaient les dirigeants unanimes de l'UE. Ceux-là prétendaient que tout allait rentrer dans l'ordre avec le Plan de sauvetage de la Grèce. J'ai dit dès ce moment-là, notamment dans un débat face à Jacques Attali dans "Arrêt sur images", que non seulement la Grèce n'était pas sortie d'affaire mais qu'elle serait suivie par d'autres pays, dont le Portugal et l'Espagne. Et qu'à terme ni l'Italie ni la France ne seraient épargnées. La question n'est pas de savoir si la crise de la dette va conduire les marchés à attaquer la France mais de savoir quand cela va se produire. On peut vérifier mes propos. Je ne le dis pas pour vous révéler que je suis un extra-lucide. C’est tout le contraire. Ce que je disais et dis encore est totalement à la portée de n’importe quel observateur. A condition de ne pas être fanatisé comme le sont les drogués du « Oui » avec leur mirage de « l’Europe qui protège ».
Une nouvelle escalade s'est produite depuis un mois. Fin avril, l'agence Standard and Poor's a frappé un grand coup en mettant sous surveillance négative la note des Etats-Unis, une décision qui peut conduire à une dégradation de la note elle-même. Un événement qui montre que les « marchés » et leurs officines ne reculeront devant rien ni personne pour maintenir leur emprise et leur pression sur les Etats. En fait l’agression contre le budget du président démocrate signe le crime. Les agences de notation sont dans la main du clan conservateur nord-américain. Ceux-là ont une stratégie mondiale et ne s’en sont jamais cachés. Ils doivent défendre le statut du dollar comme monnaie de réserve. Sinon il s’écroule et les USA avec. Donc ils doivent écrouler l’Euro. Donc ils doivent frapper le point de fragilité. La faille est dans le système qui fait gérer les déficits des Etats par le recours à l’emprunt bancaire sur le marché financier international.
Ce week-end c'est l'Espagne qui a vu sa note dégradée, ce qui la pousse à son tour vers les griffes d'un plan de sauvetage de l'UE et du FMI. L'Italie aussi, qui figurait pourtant dans le même groupe des dettes "sûres" que la France, a vu sa note mise sous surveillance négative. Et les marchés commencent maintenant à relever que la France est le 4ème pays de la zone euro le plus en déficit … après l'Irlande, la Grèce et l'Espagne, et au même niveau que le Portugal. Pour l'instant cette fragilité n'est pas encore perceptible dans les taux d'intérêt de la dette française, qui sont à peine de 0,3 points au dessus des taux allemands. N’empêche. Si l’Espagne tombe, le fond d’intervention européen est enfoncé car la prise en charge de cette dette est hors de portée de ses moyens. Et s’il apparaît que l’Italie devait suivre, avant même le commencement de opérations tout se bloquera. Car si les gugusses médiatiques ne s’intéressent à rien de sérieux, les gens sérieux eux savent depuis des mois, comme moi et tous ceux qui suivent l’actualité des travaux du Parlement et de la Commission européenne que le système mis en place est un château de cartes.
La situation pourrait rapidement se dégrader avec les rebondissements de la crise grecque. Car c'est la France, comme je vous l’ai raconté, qui est la plus exposée en Europe dans la dette grecque. Au début de l'année 2010, les banques et assurances françaises détenaient 76 milliards d'euros de dette grecque dans leurs comptes, contre seulement 36 milliards pour l'Allemagne. C'est ce qui pousse la France, grandes banques en tête, à s'opposer à une restructuration de la dette hellénique. Seule la BCE continue elle aussi de s'opposer à une telle solution. A l'inverse elle est soutenue par l'Allemagne et le président de l'euro-groupe Jean-Claude Juncker. C'est l'occasion d'un nouveau chantage odieux vis-à-vis de la Grèce. Papandréou s'apprête à présenter un nouveau plan pluriannuel de mesures d'austérité, alors que l'encre du précédent n'est pas encore sèche avec ses 50 milliards de nouvelles privatisations. Mais ce n'est encore rien par rapport à ce que Jean-Claude Juncker a imaginé. Voyez le grand démocrate. Il propose de créer une agence indépendante du gouvernement grec pour piloter les privatisations en lien avec le FMI et l'UE. Il ne s'agit même plus de dire à la Grèce ce qu'elle doit faire mais de le faire à sa place ! L'Europe autoritaire s'installe pour de bon. Et la dette devient l'invariant d'échelle de la soumission des peuples aux marchés financiers. Partout c'est en son nom que le peuple et les intérêts du grand nombre sont écartés.
Dans leur bras de fer face aux Etats sur la dette, les marchés ont une hantise : le retour de l'inflation. Le phénomène est mondial et touche toutes les économies. Même les plus fanatiques de la stabilité de la monnaie n’arrivent pas à y résister. Voyez plutôt : en avril les prix avaient augmenté depuis 1 an de 8,6 % en Inde, 6,5 % au Brésil, 5,3 % en Chine, 4,5 % au Royaume Uni, 3,2 % aux USA, 2,8 % dans la zone euro. La zone euro est certes la moins touchée mais les objectifs d'inflation de la BCE (2 % maximum) sont allègrement enfoncés depuis plusieurs mois. C’est la première fois depuis les années 1980 que toutes les grandes économies de la planète sont touchées en même temps et durablement par ces hausses rapides de prix. Car cela dure depuis plusieurs mois. Les bonds conjoncturels des prix du pétrole ne suffisent pas à expliquer cette lame de fond. La hausse des prix de l’énergie est de toute façon une tendance lourde qui ne peut que conforter cette inflation structurelle et durable.
L’inflation c’est le cauchemar du rentier. C’est le poison qui hante les marchés financiers et les banquiers. Dans leur jargon, ils expliquent que l’inflation "brouille le système de fixation des prix", au détriment de la rémunération de l’argent placé. Avec l’inflation, il devient plus intéressant de consommer ou d’investir productivement que de placer son argent. Pour les marchés, c’est une menace considérable car elle peut tarir le flot de liquidités qui les abreuvent et leur permet d’entretenir leurs spéculations. Venue d’ailleurs, l’inflation n’est pas contrôlée par les marchés et fausse donc tous les calculs financiers. Des milliards risquent donc de jeter l’éponge et de sortir des marchés pour revenir dans l’économie réelle.
L’inflation peut ainsi atteindre le cœur du moteur du capitalisme financier. Elle est donc un allié pour tous ceux qui, comme nous, veulent dé-financiariser radicalement l’économie. Et pas seulement l’économie mais plus largement l’activité humaine soumise jusque dans l’intime à la tyrannie du court terme et de la vitesse qu’induit dans toute la société le règne de la finance. Mais pour que l’inflation s’installe vraiment et ruine la rente, il faut que s’engage une boucle des prix et des salaires. Sinon ce sont à court terme les ménages et les travailleurs qui trinquent avec des hausses de prix non compensées par des hausses de salaires. Même s'il n’est pas encore arrivé chez nous, cet enchaînement est déjà à l’œuvre dans les nouveaux moteurs de l’économie mondiale. Notamment en Chine où les salaires progressent très rapidement : le salaire minimum y a augmenté de 20 à 30 % selon les provinces depuis l'été 2010. L'explosion des conflits salariaux en France en est aussi une illustration éclatante.
Bien sûr les banksters ne vont pas se laisser faire. Pour résoudre le problème de la dette, les Etats et les banques centrales sont face à un choix. Soit laisser filer l'inflation pour dévaluer la dette et ainsi alléger le poids des intérêts à verser. Soit contracter la demande, les dépenses publiques et l'investissement pour dégager de l'épargne supplémentaire pour financer la dette. Les marchés pèsent de tout leur poids pour que la deuxième solution s'impose. Dans la zone euro c’est donc le branle-bas de combat contre l'inflation. Alors qu'elle est encore très limitée en Europe avec 2,8 %, la BCE a sorti en avril l'arme lourde du relèvement des taux d'intérêt. Là où la Réserve fédérale américaine et la Banque d'Angleterre font au contraire le choix du maintien de taux très bas, alors même que l'inflation est plus forte dans ces pays. Eux font donc pour l'instant le choix de financer la dette par l'inflation. Dans la zone euro à l'inverse, la crispation anti-inflation ne se cantonne pas à la BCE. Elle contamine toutes les politiques mises en œuvre. Une des priorités explicitement annoncées du fameux "Pacte Euro-Plus" n'est-elle pas d'éviter des hausses de salaires ? Une telle politique enchaînée aux préoccupations des marchés expose l'Europe à un regain de chômage et de pauvreté. L'économiste Patrick Artus le résume sans détour dans une note de la banque Natixis : "Il va falloir que la BCE déprime profondément l'activité pour que son objectif d'inflation soit respecté. … Le coût en activité et en emploi de la désinflation dans la zone euro sera aujourd'hui très important." Chers lecteurs, vous êtes prévenus.
Dans l'affaire DSK, les réactions de solidarité mal formulées ont aggravé le sentiment d'une solidarité de caste qui, cette fois-ci, prenait en plus le visage d'un mépris ou d'une ignorance d'un fait fondamental : les violences faites aux femmes. C'est pourquoi je crois utile de faire connaître un texte essentiel qui a éclairé mon point de vue. Il s'agit d'une tribune publiée dans "Libération" par Clémentine Autain que je vous invite à lire sur son blog.
@ citoyenne21
je partage pleinement votre avis au sujet du PS qui n'est, selon moi, plus un parti de gauche mais de centre droit. Entièrement gangrené par des théories d'économie libérale. Leur think tank "terra nova" est une décalcomanie grossière et franchouiarde d'un mix d'idées entre républicain et démocrate américain et si il n'y avait pas tout ce battage médiatique en leur faveur, preuve si il en était que le système oligarchique les a adoubé et choisi, et que de vraies questions dérangeantes étaient posées, il ne trouverait guère d’électeurs. Je n'aurais pas voté DSK, mais je ne voterais pas plus pour Aubry, encore moins Hollande.
Merci Jean Luc de nous informer sur la réalité des choses.
J'espère qu'un grand nombre d’électeurs voteront pour le Front de Gauche.
J'espère aussi que les présidents du PCF et de la gauche unitaire se mettent un peu plus en avant au niveau médiatique. Pour montrer qu'on est nombreux il faut plusieurs voix et plusieurs visages du Front de Gauche.
D'accord dorénavant je collerai à l'actualité puisque vous le tenez, donc je vais parler de l'actualité mais pas celle que l'on croit du jour.
[...]
[Edit Webmestre : Eh bien non! Ce n'est pas encore la bonne méthode. Cet espace ne vous est pas ouvert pour "parler de..." mais pour commenter ce dont parle Jean-Luc Mélenchon. Si vous vouliez, comme il le semblerait, suggérer à celui-ci des éléments de programme, les commentaires de son blog semblent un bien curieux endroit pour le faire, alors qu'un wiki destiné à l'élaboration collective du programme partagé vous a été ouvert pendant des mois.]
Toute la sympathie que nous avons naturellement pour les manifestants espagnols ne saurait masquer les questions posées par ce mouvement.
1- la référence évidente aux révolutions d’Afrique du nord dans un contexte fort différent. Il semble que les manifestants ne représentent qu’une partie spécifique de la population et qu’elle-même, pas comme la partie active, par exemple, en Tunisie, qui bénéficiait du soutien du peuple. Comparons avec les résultats électoraux.
2- les buts assignés à ce mouvement restent vagues. Je n’ai lu nulle part de revendications précises hormis les demandes, au demeurant sympathiques, de démocratie en général et du non aux financiers.
3- le refus, fièrement affiché, d’organisation syndicale ou politique est un non-sens. Qu’on le veuille ou non, il est indispensable, en France, comme en Espagne (en Tunisie, l’UGTT n’a pas été négligeable, par exemple) de solliciter ceux qui, chacun à leur manière, cristallisent les oppositions à la domination du capital financier.
4- Remarquons, pour finir, que ne peuvent rester sur les places (plaza) que ceux qui ne sont pas tenus par un travail.
Pour résumer : soit les manifestants cherchent avec des revendications précises audibles à une majorité de la population à «conquérir» un autre avenir, soit ils «s’enferment» dans les plaza et, hélas, leur avenir est déjà joué.
Inutile de donner des leçons qui ne servent à rien. Il se passe quelque chose en Espagne, et ce n'est pas une révolution bourgeoise. Pour en dire plus, je n'en sais pas assez.
Bon, passons aux choses sérieuses. Admettons que ça puisse arriver en France dans quelques mois. Qu'est-ce qu'on fait ? Quels seront nos mots d'ordre ? Comment essayer de transformer ces mouvements de masse en évènements politiquement significatifs ?
Mr Mélenchon, bravo pour la force de vos arguments et d'ouvrir le vrai débat d'idées. D'ailleurs continuez comme çà la journaliste en face de vous était très surprise et interloquée c'est le moins que l'on puisse dire.
C'est bon signe, le fait de parler enfin de politique et démocratie pour le peuple et non contre celui ci, ou de commenter tel attitude où tel résultat de sondage. Les journalistes "présentateurs" ne sont plus habitués au vrai débat et qu'une idée et qu'un peu d'imagination peut rendre le monde meilleur.
Leur dire qu'une idée que l'on sème est un rêve qui se concrétise.
Amicalement.
Pour cela merci, Monsieur,
Je persiste et signe...
Plusieurs fois, déjà, j'ai posé le problème de ce paradoxe qui se manifeste quand on prétend vouloir révolutionner les systèmes financiers alors que l'on envisage une échelle des salaires de 1 à 20... tout en assurant que "le niveau 1" serait décent, conforme au respect de la dignité humaine.
A quoi peuvent donc bien servir les 19 "équivalent SMIC" supplémentaires sinon à être investis sur les marchés spéculatifs financiers et fonciers ?
Je veux bien qu'il soit prévu une sorte de "banque nationale" en lieu et place (ou en sus ?) des banques privées, mais il n'en demeure pas moins que les épargnants qui auront placé ces revenus excédentaires dans cette entité publique deviendront de facto les "propriétaires" des outils de production et de l'espace foncier, qu'ils exigeront un rendement (aussi "raisonnable" soit-il) de cette épargne qui viendra s'ajouter à ces revenus excédentaires.
Je suis désolé, mais j'appelle toujours ce système de rémunération (salaires et épargne) -qui se prétendrait "socialiste" par d'illusoires surimpositions- du capitalisme, et il persiste à émettre une hypothèque sur les générations futures qui seront encore soumises à la propriété privée des moyens de production et de l'espace foncier.
Confirmation : il y a bien des indigné-e-s qui campent place du Capitole.-, à Toulouse.
Les indignés toulousains se rassemblent chaque soir place du Capitole, en soutien aux manifestants de la Puerta del Sol. C’est confirmé dans Libération du 23 mai 2011.
Jeudi : 2 personnes, vendredi : 50, samedi : 150, dimanche : 250. Silence dans les médias.
A suivre.
Mélenchon, présidons.
J'étais hier à Nice, au meeting de Jean-Luc. Formidable ! Quelle pèche ! Quelle énergie ! C'était grand.
La salle était pleine, il a même fallu refuser des gens. C'est tout dire. La salle Hermès de l'Acropolis peut contenir 300 places, donc on était bien plus.
Jean-Luc est un orateur puissant, plein d'humanité et d'humour. C'est une chose de le voir en vidéo, c'en est une tout autre de l'écouter en réel. Le charisme et l'enthousiasme qu'il dégage et transmet à son auditoire étaient palpables. Ca fait du bien. Je suis aussi à chaque fois épatée par le raisonnement qu'il développe, alors qu'il ne lit pas son discours. Il a bien des notes mais il possède tellement ses sujets que cela lui permet de nous expliquer les choses et les événements avec une facilité et une clarté déconcertante.
Merci Jean-Luc. Pour tout. Comme je vous l'ai dit, je me sens plus intelligente à chaque fois que je lis votre blog. Je pense que je ne suis pas la seule dans ce cas. Et hier soir, je me suis couchée moins ignorante.
Bon courage pour tout ce que vous faites pour nous. Sans vous mettre la pression, vous êtes notre seul espoir.
Mélenchon, présidons !
p.s. : je suis prête à prendre le poste de Margerie pour 20% de son salaire annuel actuel seulement - vous avez raison : il y a plein de gens dans notre pays prêts à bosser pour moins cher que ces mecs-là. Qu'ils s'en aillent tous !
Bonjour,
Il y a d'autres manifestations d'indignés en France, a Bayonne par exemple, ou alors Perpignan : campement permanent place République / Lyon : campement permanent place Bellecour / Strasbourg : place République + Campement / Bordeaux :au Grand Théâtre / Grenoble : place Victor Hugo / Lille : place République / Montpellier : à l'esplanade / Nancy : Place République. / Nantes : place Royale "place du peuple" / Paris : Bastille / Toulouse : place Capitole / Pau : place Clemenceau...
Et encore bien d'autres !
Jean-Luc Mélenchon est a Pau, il devrait y aller serrer quelques mains, il faudrait donner du "souffle" a ce mouvement !
J'ai quelques images d'un "campement" a Barcelone : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=fm0MLSAIoGg#at=12
C'était entre le 20 et 22 Mai, ce serait beau de voir le leader du front de gauche amener un peu d'espoir a ceux qui en France essayent de s'y mettre... Yes ! we camp !
@ Née un 19 Aout, post 109
J'étais moi aussi hier soir à Nice, mais allongé par terre dans un couloir de l'Acropolis pour écouter un JL Mélenchon invisible. Je peux vous dire que c'est mieux à la télé.
Sentiment partagé entre le bonheur d'un tel succès dans notre département, et l'amateurisme du PG06 pour une telle organisation.
Sur le reste, je vous rejoins : motivation, passion, pédagogie, humour, émotion, etc. Du Jean-Luc Mélenchon dans le texte hier soir !
@ 109 Née un 19-Août
: je suis prête à prendre le poste de Margerie pour 20% de son salaire annuel actuel seulement - vous avez raison : il y a plein de gens dans notre pays prêts à bosser pour moins cher que ces mecs-là. Qu'ils s'en aillent tous !
Je vous ai vu lever le doigt, sommes nous en concurrence ?
JL Mélenchon a encore dit et a précisé son action. Homme de passion, de conviction, c'est un Grand.
Il me semble important que les blogueurs qui viennent sur son blog, s'imprègnent de ses billets avant de poster des commentaires qui ne sont pas dans la lignée de ses idées.
Hier il a encore dit que le programme partagé du Front de Gauche était terminé, qu'il allait être diffusé.
Toutes mes félicitations aux militants discrets du Front de Gauche pour l'organisation de cette soirée.
107 PacoNecté dit: 25 mai 2011 à 3h32 Je persiste et signe...
Plusieurs fois, déjà, j'ai posé le problème de ce paradoxe qui se manifeste quand on prétend vouloir révolutionner les systèmes financiers alors que l'on envisage une échelle des salaires de 1 à 20... tout en assurant que "le niveau 1" serait décent, conforme au respect de la dignité humaine.
Il faudrait écouter un peu mieux les propos de JL M. Il précise fréquemment qu’il repend la proposition des syndicats européens, bas minimum, et citant également la loi française de sociétés à but non lucratif, qui précise que l’échelle ne doit pas être de plus que de 1 a 5, plus proche de ce qu’il souhaiterait.
Mais la société française et elle prête a ce bouleversement ? Quant on peut voir des salariés modeste défendre leurs « pauvre patron » et + de 30 % voter a droite, ou pas tellement mieux : a gôôche.
Y a du boulot de rassemblement non dogmatique et raisonné à faire !
Alors répondez moi car comme soeur Anne je vois que rien venir car j'ai posté mes propositions et puis cela inaugure mal de l'avenir si c'est comme cela que vous traitez vos militants. Je me demande ce que sera la suite car je croyais que jean Luc était ouvert et que c'était la base qui participait collectivement et non plus un seul homme et pour vous dire la vérité je me démène pour défendre la position du parti mais vos méthodes me font peur. J'ai quitté le PS le soir de l'élection de Ségolène Royal car marre d'être des figurants si c'est pour redevenir la même chose autant monter son propre parti et proposer au pays ses solutions. A bon entendeur salut
@ 113 Roland011,
Vous venez de confirmer ce que je préconise dans mon post @ 112.
JL Mélenchon dans son meeting à Nice, a redonner les raisons de l'échelle de 1 à 20.
Il n'est pas pour, mais dans un souci de pédagogie, on commence comme ça et ensuite on ira plus loin avec l'avis des salariés.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/05/25/1090285-le-capitole-sur-des-airs-de-revolte-espagnole.html
Un petit echo de ce qu'il se passe sur la place du Capitole à Toulouse.
@104 (Bastille)
En fait les indignados de la puerta del sol (par exemple) se relaient. C'est pour cela qu'il y a toujours du monde. Bien sur certains sont present tout le temps (sans travail, en congés, retraités...) mais regardez par exemple ici
http://www.ustream.tv/channel/live-from-sol et vous verrez que vers 18-19h il ya un afflut de personnes car ceux qui travaillent reviennent pour discuter, chanter...
Pour Jean-Luc Mélenchon, excellent emission de cpolitique
Voilà de l'actualité : http://www.nicematin.com/article/cote-dazur/jean-luc-melenchon-«dsk-incarnait-le-contraire-de-ce-que-nous-demandions»
Los indignados :
Il y a un site facebook qui se nomme démocratie réelle maintenant, libre a vous d'aller y jeter un commentaire, ou bien ce site internet(un article de ce site), qui met a jour régulièrement les endroits ou se préparent des campements en Espagne, France et Italie :
http://laviemanifeste.com/archives/2886:
(voir sur la colonne a droite)
Les expériences ou plutôt notre vécu sont les plus vrais pour entreprendre, voire rien qu'en possible, une visée de transformations radicales, être contre de dénoncer ce qui ne va pas rien de plus naturel, mais seulement constaté, analysé, proposé, tout en doutant car la réalité est souvent trompeuse, le réel est plus ou moins caché, apprendre toujours, un vrai bonheur comme une rencontre amoureuse là tout est beau, à poétiser joyeusement tout, se laisser vivre dans les temps protégés. Puis brusquement être plongé dans le marasme, la glu, les dégoulinantes finances des mécanismes pervers du tout fric, par des fondations charitables en fin de vie de milliardaires peureux tout en ayant mis à mal toute entreprise collective d'instruction publique, qui surfent sur les crises systémiques pour gagner plus en en foutant pas une rame, ah crise mot magique faisant oublier les plans d'austérité No 1 puis du No 2 auquel nous répondions - les camarades du livre CGT- au célèbre économiste prof Barre premier Ministre, le plan "Barre-toi "plus sur, manif interdite et cependant tenue. Tout ça faisant écho au "dégage" et "qu'ils s'en aillent tous" pour une révolution citoyenne.
Enfin ça bouge, prises de consciences de pouvoir changer les choses ? Oui, et avec les syndicats de luttes et le Front de Gauche politique.
@ ydaho (110)
@ Comité du FdG
Voilà une excellente suggestion que nous fait ydaho.
Quel autre parti que le FdG se rapprocherait plus des revendications de tous ces jeunes ?
Il faut aller les encourager, J-LM ou d'autres membres du comité, sachant parler en public.
De grâce, Jean-Luc, pensez-y.
Pulchérie D.
Jean-Luc Mélenchon a écrit dans son billet : "...la Réserve fédérale américaine et la Banque d'Angleterre font au contraire le choix du maintien de taux très bas, alors même que l'inflation est plus forte dans ces pays."
Il serait URGENT que les cadres du FgG (et Jean-Luc Mélenchon en premier) lisent : Quand le dollar nous tu, Edouard Tetreau. En attendant, il faut réécouter cette émission de France culture.
Extrait :
Depuis trois ans, le déficit public américain tourne autour des 10 % de PIB l’an. Dans le récent Fiscal Monitor du FMI, on découvre que la situation financière des Etats-Unis (comme celle du Japon, du reste) est pire que celle de la Grèce et du Portugal. Pourquoi les pénibles sacrifices imposés à ces derniers sont-ils épargnés aux USA ?
Parce que leur monnaie est en position dominante et qu’ils s’en servent pour exporter chez les autres l’inflation qu’ils ont déclenchée. D’où la hausse spectaculaire des prix des matières premières et des sources d’énergie, les marches de la faim, les révolutions arabes….
Cette inflation, les USA l’ont provoquée en arrosant l’incendie de leur crise avec des hectolitres de liquidités. Qu’on en juge : la FED prête à taux négatif, incitant les spéculateurs à soutenir les cours de la Bourse. Au titre des « mesures non conventionnelles » dites de « quantitative easing », la même FED a racheté, à deux reprises, des milliards de Bons du Trésor américain, de manière à faire baisser artificiellement les rendements exigés.
Mais comme on sait depuis l’Allemagne de Weimar, l’inflation est la seule ressource des Etats qui ne peuvent plus faire face à leurs dettes. Ils effacent ainsi l’ardoise en pratiquant « l’euthanasie du rentier », comme disait Keynes.
@ Jean ai marre (#112) : Oui ! je crois qu'on est plusieurs millions à être en lice pour avoir un job...
@ AbdAlMalik06 (#111) : Ne soyons pas trop dur pour les camarades du PG06. Je crois qu'ils ne s'attendaient pas à une telle affluence, tout simplement. Même nous, simples citoyens qui étions là ce soir, avons été surpris. En plaisantant, j'ai suggéré à une organisatrice de réserver l'auditorium Apollon pour la prochaine fois (2,500 places !). Elle m'a répondu pour le prochain meeting - présidentiel. Oh oui, je l'espère !
Ce qui m'a épaté hier soir, c'est non seulement l'affluence mais aussi la diversité des âges : il y avait bcp de jeunes aussi, des gens dans la 40aine/50aine, des retraités. Ca m'a fait du bien de voir ça. Malgré le fait que le 06 soit aux mains mafieuses de quelques féodaux de l'UMP, surtout sur le littoral (à l'exception de quelques ilôts de démocratie comme Gattières, Le Broc et Mouans-Sartoux), malgré le fait que les médias ne relaient pas trop les idées de Jean-Luc, eh bien, il y avait du monde. Je pense que personne ne s'y attendait vraiment, d'où le fait que la salle a été vite remplie - ce qui est une bonne nouvelle en soi.
Pour avoir travaillé dans l'organisations de conférences, ce ne sont jamais des choses faciles à prévoir. 200 personnes ? 500 personnes ? 1,000 personnes ? On ne le sait jamais à l'avance, donc de grâce, soyons indulgents envers des personnes qui ont permis cet événement et qui sont des bénévoles. Je suis aussi bénévole dans une association, je sais ce qu'il en retourne. En tout cas, ce sont des efforts mis en oeuvre qui ont en tout cas été bien récompensés. Merci au PG06 !
Super soirée, comme dirait l'autre. Quelque chose me dit que Jean-Luc reviendra. (Encore ma boule de cristal...)
Nafitassou Diallo sera défendue par son syndicat.
Toujours suite aux quelques lignes de J-L Mélenchon sur les infortunes de DSK et sous un angle qui les prolonge, celui du droit des salariés dans l'hôtellerie.
En effet, un aspect de l'affaire de la chambre du Sofitel qui intéresse peu les médias français mais qui a suscité un article original du quotidien britannique, "The Guardian :
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2011/may/24/dominique-strauss-kahn-unions?INTCMP=SRCH
A savoir que le Sofitel respecte plutôt bien le droit du travail américain et qu'en conséquence, Nafitassou Diallo, syndiquée, sera défendue dans son emploi et son honneur également par son syndicat.
L'article souligne que justement (et paradoxalement) DSK et le FMI essayent de limiter les droits des salariés dans l'hôtellerie et le tourisme, toujours au nom de la fluidité du marché du travail. Et c'est entre autres, à cause de la persistance de cette protection des salariés, notamment face au viol, qu'il a été mis fin à la carrière de l'ex-patron du FMI.
Bonjour,
@ jean ai marre qui dit:(# 112)
Il me semble important que les blogueurs qui viennent sur son blog, s'imprègnent de ses billets avant de poster des commentaires qui ne sont pas dans la lignée de ses idées.
Cela ne ressemblerait- il pas à une démocratie où les dirigeants sont élus avec 95% des votants ?
Pensez vous que Jean-Luc Mélenchon retire plus des nombreux thuriféraires qui encensent le moindre de ses mots ou de ses actes que des commentaires certes un peu critiques, mais qui ne sont que le reflet de ce que les gens estiment fondés?
Tout d'abord, la très grande majorité des blogueurs lui sont plutot favorables globalement.
Si vous les obligez à "flagorner", vous les faites fuir.
C'est ce que vous voulez ?
D'autre part, les remarques, critiques, observations,etc...ont cet avantage considérable de le préparer aux combats qui s'annoncent contre les représentants de 90% de l'électorat. Les applaudissements, pour autant qu'ils soient agréables, ne renforcent en rien la tactique dans un match.
C'est dans la préparation des réponses aux questions embarrassantes qu'il renforce sa position.
Par conséquent, plus ses supporters se montreront, avec tenue et courtoisie, critiques, plus il sera fort pour affronter des adversaires qui eux ne lui feront pas de cadeaux.
@ 118 Gilbert Lauret,
Le titre de Nice-Matin est assez rigolo : Il met en opposition le patron du FMI et notre leader.
" On nous confrontait tous les jours comme candidat du principal parti d’opposition à quelqu’un qui incarnait tout le contraire de ce que nous demandions".
Je pense que la résonance du meeting de JL Mélenchon est la position du Front de Gauche dans la gauche.
J'aurais préféré : " il n’y a aucune victoire de la gauche possible dans ce pays qui se fasse sans nous et bien sûr contre nous".
C'est de l'avenir que nous parlons.
@126 Jean ai marre :
Nice-Matin : " Jean-Luc Mélenchon Ennemi juré des « banqsters », du « précariat » et de la « médiacratie » "
Ah bon? Jean-Luc Mélenchon est l'ennemi du précariat ? C'est nouveau ça. Je pensais qu'il était l'ennemi de la précarité mais bon... Je vous rejoins, toujours aussi rigolos à Nice-Menteur !
@125 Marcailloux
" D'autre part, les remarques, critiques, observations,etc... ont cet avantage considérable de le préparer aux combats qui s'annoncent contre les représentants de 90% de l'électorat. "
Alors là oui ! Je pense que c'est grâce à ça, entre autre, que des nouveaux arguments fleurissent jours après jours dans le discours du PG ! Je pense notamment à la taxation différentielle pour les évadés fiscaux (très bien expliquée hier) en réponse à la critique "tous les riches vont partir !". Je pense aussi au nouvel argumentaire autour de l'immigration, car on manquait d'une réponse de Gauche qui ne soit pas démagogique, même si c'est pas encore ça. Effectivement, ce qui ne tue pas rend plus fort.
@ 125 Marcailloux
Tout d'abord, la très grande majorité des blogueurs lui sont plutôt favorables globalement. Si vous les obligez à "flagorner", vous les faites fuir. C'est ce que vous voulez ?
Ami, rassurez vous, je ne souhaite pas faire fuir quiconque, je lis tous les commentaires du blog.
Ce qui est irritant, (pour moi) ce n'est pas de prendre connaissance des ressentis des blogueurs, ils ont tout a fait raison de les exprimer, la critique permet de se remettre en cause. Ce qui irrite c'est de phraser les intentions, d'écrire, de questionner, et même de douter alors que les réponses sont dans les billets de notre camarade.
Je ne pense pas que nous l'aidons lorsqu'on va à contre sens.
L'aider, ce n'est pas seulement adhérer au PG, c'est faire parti des réseaux, de porter la parole dans les discussions, entre amis, voisins, c'est de participer en allant voir les manifestants qui ont son soutien, mais en ayant en tête les mêmes réponses que lui.
Cordialement
@ AlbAlMalik06 (#127) :
Sacré Nice-Matin ! Ils n'ont toujours rien compris, les pauvres !
Pourtant la vente de leur siège social pour pouvoir faire avancer le projet d'Opération d'Intérêt National (le joujou d'Estrosi) dans leur quartier, aurait dû les faire réfléchir, non ? Incorrigibles...
"Nice-Menteur"... joli. Ca me fait penser à "Radio-Paris ment" (air connu), qu'on pourrait utiliser pour désigner les médiacrates que Jean-Luc dénonce régulièrement.
Heureusement que nous avons encore Le Patriote dans notre presse locale (le peu qu'il y a). Moins diffusé mais au contenu autrement plus intéressant, moins feuille-de-chou.
@ 129 Née un 19-Aoû
tSacré Nice-Matin ! Ils n'ont toujours rien compris, les pauvres !
Nice-menteur comme dit notre ami a très bien compris. Ce journal fait partie d'un grand groupe de presse, qui lui sait où sont ses intérêts.
Je connais du personnel et des journalistes qui y travaillent et qui sont plus à gauche que moi.
Seulement voilà il faut coller avec l'actualité et l'affaire DSK est porteuse.
@ jean ai marre qui dit: (#128)
Ami, rassurez vous, je ne souhaite pas faire fuir quiconque, je lis tous les commentaires du blog.
Je n'était pas spécialement inquiet, car mon propos était volontairement un peu provocateur.
Néanmoins,même lorsqu'un élément du programme a été précisément défini, il serait contreproductif de ne pas l'amender, en cas de rejet généralisé des sympatisants (je ne dis pas militants) sous prétexte qu'il est inscrit au programme.
Ce serait faire preuve d'un dogmatisme dangereux.
Exemples: la position du PG sur le phénomène immigration semble poser question à un nombre important de sympatisants. Il est nécéssaire de faire oeuvre de pédagogie, de pragmatisme et de réalisme sur de tels sujets. Idem pour ce qui touche à l'énergie, à l'euro, à l'Europe, etc...
Sans se renier, des inflexions de méthodes, voire d'objectifs peuvent s'avérer nécéssaires et ce serait faire preuve d'une certaine incapacité à gouverner que de se montrer inflexible en toutes circonstances.Je suppose que Jean-Luc Mélenchon, lorsqu'il écrit ses billets n'a pas le sentiment de posséder la vérité absolue mais d'exprimer une conviction profonde. N'étant semble -t-il pas tout à fait cathéchumène, il n'attend pas un "amen" collectif à la fin de chacune de ses phrases. Son blog lui sert aussi, sans doute, de terrain d'essai pour examiner les réactions.
Dans le même ordre d'esprit, je suis étonné de l'absence sur ce blog de Descartes.
Sans ses commentaires un peu corrosifs il est vrai, auquels on n'est pas tenus d'adhérer aveuglément, le blog de Jean-Luc Mélenchon risque de glisser doucement vers un ronronnement léthargique.
Les commentaires virulents - j'allai écrire violents- dont il a fait l'objet montrent que l'ostracisme qui le frappe n'est ni plus ni moins que du "racisme" intéllectuel.
[Edit webmestre : Vous faites encore et toujours la même confusion. Le blog de Jean-Luc Mélenchon ne se limite pas à vos commentaires, lus presque uniquement par une poignée d'habitués. Avec ou sans qui que ce soit, avec ou sans corrosion, le blog ne "glissera" vers rien du tout de fâcheux. Vous confondez blog et forum. Ici c'est un blog. C'est à dire qu'il sert principalement de vecteur à l'expression de son propriétaire. En aucun cas de ses détracteurs, surtout s'ils sont "virulents".]
Force est de constater que le respect des femmes en général est galvaudé dans cette société machiste. Combien j'ai lu de termes affligeants sur des forums divers et variés sur cette affaire DSK contre la présumée victime. Si DSK (coupable ou non dans cette affaire mais bon beaucoup n'étaient pas dupes de ses manques de courtoisie envers la gente féminine) s'est crû à ce point tellement dans la norme à se comporter ainsi que pas un instant il a dû penser dans sa vie qu'un jour il paierait pour abus sexuel, c'est grave. Cela montre à quel point une femme jugée désirable pour certains est d'office mise dans la case "consommable" et qu'importe le niveau d'instruction d'une femme, qu'elle soit instruite ou non ne change rien à l'affaire dans cette configuration car seul est pris en compte le degré supposé d'attractivité vénale et de soumission de la femme. La formule "sois belle et tais-toi" est toujours de mise ! Parce que celles qui ne se taisent pas sont vues comme des dragonnes ou caractérielles si vous préférez. Certes, ne mettons pas tous les hommes dans le même panier et Jean-Luc l'a rappelé ce dimanche à C Politique, il ne faudrait pas que cette lamentable affaire rejaillisse négativement sur la réputation des autres hommes (majoritaires je l'espère), ceux qui les respectent (engagés politiquement ou non) !
@ 131 Marcailloux
Exemples: la position du PG sur le phénomène immigration semble poser question à un nombre important de sympatisants. Il est nécéssaire de faire oeuvre de pédagogie, de pragmatisme et de réalisme sur de tels sujets. Idem pour ce qui touche à l'énergie, à l'euro, à l'Europe, etc
Vous êtes plie poil dans la cible.
JL Mélenchon explique avec une très pertinente pédagogie et démontre chiffre à l'appui que l'immigration ne coûte pas un euros aux Français mais au contraire alimente les caisses de l'état.
Revenez en arrière, ses billets en parlent et notre Grand camarade aujourd'hui confirme à l'aide des spécialistes économiques comme J. Sapir que le bilan est positif. Il en est de même pour l'écologie et pour le nucléaire.
Remettre l'ouvrage sur le métier fait toujours travailler, mais remettre en cause l'argumentaire, en occultant les dires et les démonstrations rationnelles est vous l'avouerez fatiguant.
Si Descartes vous manque, allez sur son blog, vous pourrez ainsi refaire le monde devant le clavier.
Ce qui m'importe c'est de faire sortir mon pays du marasme de donner de l'espoir à mes petits enfants, de croire en l'avenir et d'aider celui qui a bien voulu défendre notre cause.
Lagarde au FMI, elle a les compétences. Il suffit de savoir prendre aux pauvres et de donner aux riches. Avec un 10 /10 dans la belle affaire Tapie, la promotion s'impose.
@ jean ai marre (134)
Pour un point de vue identique et tout aussi éclairé sur l'importance de la présence d'immigrés dans notre pays, n'hésitez pas non plus lire Jean-Christophe Le Duigou dans le dernier HumanitéDimanche (p.11), qui pendant qu'il fait la démonstration de l'impossibilité du programme économique du FN, souligne que le travail des immigrés en France rapporte aux caisses de l'Etat près de 12 milliards d'euros chaque année (60 Milliards de recettes - 48 Milliards de dépenses).
Je sens un petit coup de blues, il faut résonner sur le long terme. Nous avons la chance d'avoir un porte parole qui exprime fort bien ce que nous ressentons. Les jeunes qui se retrouvent sur les places d'Espagne ne veulent,ni syndicats, ni partis politiques un peu comme le refus des parents, sauf que l'homme est un animal social et que l'évolution est le fruit d'une culture d'ensemble. En 68, l'atmosphère était la même, sauf qu'il y avait le plein emploi, il a suffit d'augmenter les salaires et d'ouvrir les pompes à essence pour renvoyer tous les gens à leurs occupations.Le cycle long, c'est une deuxième gauche, Rocard, Maire, Delors pour nous infuser cette idiotie chrétienne que les patrons pouvaient être bons si de notre côté nous voulions faire des efforts. Jusqu'ici nous avons fait tous les efforts, eux rien et ils en redemandent encore plus. A cette époque, jamais il n'y aurait eu de suicide à France Télécom car tout le monde aurait-été dans la rue, d'ailleurs cela ne leur serait même pas venu à l'idée à nos patrons. Si les patrons n'ont pas la crainte de leurs employés, tout leur est permis. Cette évolution n'aurait pas été possible sans que conjointement la financiarisation de l'économie ne s'était pas mise en place en 81.
Il ne fait pas de doute que nous allons dans le mur, c'est une question d'opportunité. Qui aurait dit que DSK serait sur la touche! Ce qui est important c'est que JL Mélenchon propose une autre vision de l'avenir, mais je le répète c'est une nouvelle société qui est à construire car il est impossible de produire et consommer comme nous le faisons actuellement.
@ Jean Luc Mélenchon
Vous avez dit radicalité concrète ? La critique peut être constructive. Entre la hiérarchie des salaires, l’oligarchie et les élites, il y a des liens à élucider. Opposer une poignée d’oligarques à la masse du peuple relève d’une simplification efficace mais qui risque de paralyser une dynamique de transformation sociale. Une élite existe. Vous ne le niez pas, mais vous en gommez les contradictions, parce que la stratégie d’un rassemblement électoral le plus large possible semble l’exiger et surtout parce que les élites sont une force de décision sur laquelle un pouvoir politique peut s’appuyer. Mais de quelle radicalité concrète est-il question si la masse des salariés qui gagne 2000 € doit remettre encore son sort entre les mains des élites qui gagnent 20 000 € et plus ?) De l’élite, vous retenez la force de compétence et la richesse des savoir-faires que détiennent collectivement l’ensemble des individus sociaux qui constituent le travail vivant.
Mais les élites ce sont aussi les verrouillages des positions de pouvoir, qui s’exercent au sein d’une société toujours inégalitaire, en raison des différences de revenus et du rapport institué de subordination salariale. L’implication des catégories privilégiées au capital financier parasitaire et à la circulation de tous les signes de la valeur implique aussi leur soutien à la reproduction des institutions existantes, et se marquent avec évidence dans le langage, les codes sociaux et l’étendue des relations sociales.
L’oligarchie ne peut exister sans les relais hiérarchiquement rétribués d’une fraction non homogène de la population, depuis la haute administration de l’Etat et des grandes entreprises jusqu’aux cadres et aux catégories moyennes qui logent leur existence dans la pérennité confortable de l’économie. Aussi, la classe dirigeante est inconcevable sans l’adhésion à son modèle des couches moyennes salariées les plus aisées qui lui procurent des relais, un vivier de renouvellement...
@ 136 Julien H
le travail des immigrés en France rapporte aux caisses de l'Etat près de 12 milliards d'euros chaque année (60 Milliards de recettes - 48 Milliards de dépenses).
C'est ce genre d'argument qui bloque toute discussion avec le FN, plutôt que de pinailler de savoir si les immigrés sont masculins ou féminins.
Il faut avancer, c'est dans un an, on aura tout le temps ensuite pour regarder en arrière et leur dire vous nous suivez ?
Je trouve très intéressante la référence donnée par Dorant à propos de l'affaire Strauss Kahn : l'accent mis sur la condition de travailleuse de l'hôtellerie de la plaignante.
A juste titre nous nous sommes indignés du sexisme qui a éclaté sur la place publique à l'occasion de cette affaire (et du sexisme qu'elle révélait), mais peu de réactions ont pris en compte l'aspect spécifique de ce secteur du travail.
Il y a dans l'industrie hôtelière internationale une exploitation constante des travailleurs : serveurs, femmes de chambres, cuisiniers etc...Le côté glamour des "chefs",qui sont en fait des patrons de boîtes vite mondialisées, va de pair avec une vision des employés et des ouvriers du secteur comme des "domestiques".
D'un côté on reconnait un savoir faire type "meilleur ouvrier de France", de l'autre on exploite une force de travail réduite à ouvrir des sachets et à se faire peloter dans les coins sans que ce qui choque soit précisément l'exposition de ce secteur de l'industrie.
Qu'un socialiste ait pu être impliqué dans une telle affaire m'interpelle profondément : je crois qu'il faut réfléchir à cette industrie du tourisme, à ce que sa mondialisation implique, aux conditions de vie de ses travailleurs, temps de travail, risques, rapports hommes/ femmes, salaires et "pourboires", c'est un secteur où l'exploitation est maximale car il y a une exploitation de type paternaliste de l'artisanat qui se juxtapose avec une exploitation de type capitaliste mondialisé.
Le précariat y est la norme,le dédain habituel, l'exploitation forcenée.
Bravo aux syndicats de s'être saisis de la défense de cette travailleuse, disant avoir été agressée sur son lieu de travail par un client de son patron.
Pour faire suite à mon message 122, j'invite encore une fois à écouter cette émission de France culture.
Désigner l'Euro comme la maladie de l'économie européenne revient à confondre le symptôme et la maladie.
En effet, le problème vient du fait que l'Euro est géré comme si elle était la monnaie de référence internationale alors qu'elle ne l'est pas. En revanche la monnaie dominante et de référence, le dollar US, est géré comme on gérerait de la fausse monnaie. Les US impriment bêtement du papier qu'ils échangent contre le fruit du travail des autres ou pour manipuler des produits boursiers bidons qui démultiplient les bulles financières avec une spéculation assistée par impression du billets verts si nécessaire.
Pour éviter que les cours s'effondrent, on injecte toujours plus de dollars qui vont d'une part soutenir la spéculation.
tandis que, d'autre part,les financiers essaient de changer leur "papier" contre des valeurs concrètes, c-à-d de l'immobilier, de l'or ou du pétrole par exemple, mais, une affaire sur du riz ou du café au passage n'est pas interdite.
En Europe, on s'interdit de faire marcher la planche à billets, du coup, nous voila obligé d'emprunter de l'argent à un système financier international pourri par le dollar... On s'impose la rigueur, mais cette rigueur ne sert à rien puisqu'on va se pourrir l'économie en empruntant sur un marché pourri. Personne dans les hautes sphères de l'économie n'ose faire exploser la bombe... on continue en se disant que "c'est toujours une journée de passée" (quitte à piller au passage les comptes en banques de pseudo-dictatures –au nom du rétablissement de la démocratie bien entendu.)
Pour aller dans le même sens que Menjine ou dorant a propos de l'affaire DSK, un journaliste Américain a traité de cette affaire en imaginant que c'était une très "belle" métaphore : Le FMI, tout puissant, occupé a violer l'Afrique impunément ! Mais pour ce "coup là" il y aura procès ! C'est pas tous les jours que ça arrive !
@ 124 dorant
Après avoir lu le lien, je ne fais pas la même idée que vous.
La jeune femme est protégée dans son job par un contrat d'union (syndicat). Si elle n'avait pas été protégée, elle aurait pu être virée sur le champ par son boss. Syndiquée, elle a pu porter plainte.
Mais rien ne dit que le syndicat va l'appuyer. Elle devra peut être se défendre avec des avocats commis d'office.
Rien n'est joué... Selon que tu sois fort ou misérable, le... La Fontaine n'était pas N Y mais il savait.
@ Jean ai marre (#130) :
Sans parler que la collusion maintes fois expliquée et dénoncée par Jean-Luc, entre pouvoir, argent et média, joue à fond à tous les niveaux, pas uniquement au niveau national ou international. Ca marche aussi au niveau local - c'était ce que je voulais dire. Mais je me suis mal exprimée. Dans le 06, ce n'est pas évident d'avoir des infos locales équilibrées. Je connais aussi des gens à Nice-Matin qui sont obligés de serpenter entre l'intérêt du public d'accéder à certaines infos, et de l'autre, de ne pas trop mettre en colère les féodaux locaux. Exercice périlleux s'il en est, que celui de ménager la chèvre et le chou. C'est pourquoi l'article sur la soirée d'hier que j'ai lu sur le site de Nice-Matin, reflète bien cette contradiction. Sauf qu'à un moment ou un autre, il faudra bien se positionner. Comme pour tout le reste de la presse, à tous les niveaux. Le cas de figure de Nice-Matin est emblématique du problem crucial de l'information et des média, comme le décrit Jean-Luc, dans notre région et ce, depuis des décennies.
Hier soir aussi, Jean-Luc a fait la démonstration que les immigrés rapportaient plus qu'ils ne coûtaient. Et puis finalement, qui sont les vrais assistés dans notre pays ? Les pauvres aux allocs et autres RSA ? Ou bien les entreprises qui bénéficient d'exonérations de charges (notamment sur les bas salaires, ce qui a favorisé l'éclosion du phénomène des travailleurs pauvres), de subventions sans contrepartie de créations d'emploi, ainsi que les riches qui ont le bouclier fiscal et les boites du CAC40 qui ne payent aucune contribution à notre pays ? Qui coute et qui rapporte en définitive ? Les vrais assistés ne sont pas ceux qu'on croit. Ceux qui apportent une vraie valeur à notre pays non plus.
Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi la FASE ne fait pas encore partie du FdG? J'ai du surement rater un épisode, mais si je me rappelle bien, à la clôture du congrès du PG, C. Autain disait que la FASE voulait rejoindre le FdG. Qu'est-ce qui c'est passé depuis lors? Changement de position? Discussions en cours? L'une des trois composantes du FdG qui s'oppose? Merci de m'éclairer la lanterne.
@ Jean ai marre (#142) :
"Elle devra peut être se défendre avec des avocats commis d'office."
Rassurez-vous, son avocat n'est pas commis d'office. Il s'agit de Jeff Shapiro, bien connu sur la place de NY. Il va la défendre car c'est le genre d'affaires qui vous fait une bonne pub, entre autres, sans parler des honoraires de résultat s'il obtient de jolis dommages et intérêts. Il aurait même affirmé qu'il la défendrait gratuitement.
De plus, elle a le Ministère Public derrière elle, en la personne du procureur Cyrus Vance Jr, qui nourrit des ambitions politiques. Ensemble, l'avocat et le proc vont faire un duo redoutable. Pas sûr que DSK ait la partie belle dans cette histoire. Faire tomber un criminel, c'est bien. Quand c'est un puissant, style DG du FMI, c'est encore mieux, question renommée. Le procureur est élu pour défendre la loi. S'il y parvient, c'est le gros lot pour lui aux prochaines élections en 2012.
Pour une fois que la justice met ses efforts du côté des humbles, on ne va pas bouder notre plaisir, même si la défense de DSK sèmera des embûches le long du parcours. Même si le system judiciaire US n'est pas parfait (mais le nôtre non plus).
(Surtout n'allez pas croire que j'en ai après vous ! D'habitude, je ne poste pas bcp ici. Mais vous m'inspirez... En toute amitié !)
Je rejoins "Alin" (font chier ces pseudos. Le jour où l'on supprime les isoloirs je présume que ça sera pire au niveau des résultats). La citoyenneté n'est pas très téméraire, alors cette FASE, que fait-elle avec ses 0,0001 % de l'électorat ? Elle le rejoint le FdG ou bien elle négocie comme avec le principal soutien PS de Lagarde (Delanoë avec qui elle a géré Paris. Excusez moi de ce rappel peu consensuel).
Merci aussi à Gombald (qui lui aussi n'existe sur aucun annuaire). Oui le problème, il a raison, ce n'est pas l'euro. Mais sur l'analyse, on diverge. Le vrai problème c'est la liberté et la liberté des prix c'est aussi la liberté. Perso, j'ai connu le contrôle des prix par l'état. C'était le bonheur de ne pas courir toute la journée pour "arracher" quelques euros.
Au fait, depuis l'euro tous comptes faits, il n'y a guère que les salaires et les retraites qui ont subi la petite transformation (la division par 6.56). J'aurais aimé avoir autant de choix pour augmenter mon salaire que l'ont les courageuses professions libérales en passant la baguette à 5 francs.
"Le PCF pose ses conditions pour se rallier à une candidature Mélenchon pour 2012"
Le "Monde" (quelle prétention !).
C'était inévitable, gentil Jean-Luc Mélenchon. Ce parti ne pose pas de conditions sur la lapidation de l'école privée ou le nombre de nationalisations, ou bien encore sur le contrôle des prix par l’État, la réquisition des tableaux de maîtres qui permettent de libérer DSK, la construction de maison de retraites publiques.... Non, que neni. C'est le nombre de députés "communistes" éligibles qui est important. Parce qu'un député PCF c'est un Jean Jaurès ou un Allende en puissance ! Tous les jours les multinationales en font tuer un dans notre pays ! Non ? On m'aurait menti ?
Jean-Luc, tente encore avec l'ex-LCR par pitié, mais lâche ces imitations qui te trahiront au bout du compte sur l'autel des postes. Gayssot a déjà baissé le taux du livret A en prétextant le boursicotage sous Jospin. Ils sont capables de bien pire demain comme hier de publier quotidiennement le cours du KKKA40 dans l'huma... Ferrat, reviens !
@ 146 Robin CIPOLLA
Ce n'est pas un pseudo, c'est mon prénom (version roumaine d'Alain, puisque je suis roumain) :-)
Pour revenir à la FASE, je ne sais pas si c'est le FdG qui bloque son entrée, si c'est la FASE qui ne veut pas rentrer, s'il y a des discussions, si oui - sur quoi?
Je trouve sur le site du Parti de Gauche ce communiqué, en date du 4 mai. Mais après, pouf, plus rien. Je sais qu'avec le NPA les discussions se sont arrêtées, mais avec la FASE?
Pour Alin voir le site de la Fase. En gros CAN le 11 juin et en attendant les collectifs sont invités à s'exprimer sur deux positions.
Quant au NPA son dernier CN s'est partagé en la position majoritaire (53%) rompant toute discussion avec le FdG
et une position unitaire avec 43% souhaitant poursuivre cette discussion. Une conférence nationale se tient le denier week-end de juin mais un copain unitaire que j'ai rencontré ce midi pense qu'il n'y aura pas de renversement. Aussi les unitaires envisage un départ collectif vers la FASE.
@Alin 144
La Fase est divisée. Certains ne veulent à aucun prix intégrer le front de gauche si le npa n'y entre pas, au moins le courant convergence et alternative. Leur site peut fournir des infos sur les débats internes. Décision en juin.
Quelqu'un peut-il fournir des infos sur le mouvement démocratie réelle en Grèce, en particulier à Athènes ce soir ?
Rien dans les médias-net ? Merci de faire suivre.