27mai 11
Dans cette note je raconte mes impressions de séjour politique à Nice puis à Brignoles. J'étais là-bas quand Madame Lagarde a annoncé sa candidature pour le FMI. J'ai réagi par communiqué pour dire que la nationalité du directeur du FMI n'a pas d'influence sur sa politique puisque les Etats-Unis y ont toujours le dernier mot. Et j'édite un reportage exclusif sur la mobilisation des jeunes Espagnols qui ne faiblit pas. Rendez-vous est donné dimanche 29 mai à la Place de la Bastille à Paris pour relayer cette mobilisation et exprimer notre solidarité en France. Et pour fêter à notre manière l'anniversaire de notre victoire du 29 mai 2005. Trahie par qui on sait et comme on sait.
Je commence par la fin. J’errais dans ce train TGV de retour, bagage à la main, cherchant où m’asseoir. La voix flutée du robot m’avait pourtant souhaité la bienvenue au nom de cette bouffonnerie « d’alliance Rail-team », anglicisme qui convient au désordre régnant à bord comme une robe de bal à un déménageur. De place en place, j’allais, escorté d’un contrôleur exaspéré mais bienveillant. Nous tâchions de remédier à ce que l’on avait attribué ma place à un malheureux podagre et à son chien. Comment lui en vouloir quand on m’explique qu’on l’a mis là, « plus près de la porte », quoiqu’au premier étage, « parce qu’il a le bras cassé ». Il y a donc plus malheureux que moi dans la circonstance. Cette place avait pourtant été dûment réservée aux pitres de « Rail-team » et son splendide patron le sieur Pépy qui ne sait déjà pas faire rouler les trains à l’heure en automne du fait des feuilles mortes, ni en hiver du fait du gel en attendant l’été où ce sera la chaleur. Un incapable que la révolution citoyenne remplacera pour beaucoup moins cher qu’il ne coûte aujourd’hui. Cependant, cette situation pourtant bien embarrassante ne parvenait pas à me chiffonner vraiment. Je restais dans l’ambiance des heures passées avec les camarades à Nice d’abord, dans les Alpes-Maritimes, puis à Brignoles ensuite, dans le Var. Là, tout spécialement, j’ai eu ces sortes de contacts qui vous laissent ensuite une émotion dans l’esprit comme un parfum sur les idées.
A Nice, les camarades s’étaient mis en quatre pour tenir tout le programme en quelques heures. Magnifique organisation. Tout le monde suit la consigne : tout est une répétition générale. Il faut faire « comme si », « comme quand ». Si je dois être le candidat commun du Front de Gauche, tout reposera de toute façon sur l’engagement militant sur le terrain. De l’argent il n’y en a pas ou peu. L’UMP va mettre cinquante millions dans la bagarre, les socialistes juste un peu moins. Nous ? A peine trois millions, si on arrive à les emprunter. Rien ne sert de gémir. On fonce. On fait le travail en mettant bout à bout tous nos savoir-faire. Car si tout est porté par des bénévoles, cela ne veut pas dire que ce soit des amateurs. Au contraire. Les qualifications professionnelles des amis sont de toutes origines et de tous niveaux. Ce qui va coûter des millions aux grosses panses nous sera donné gratuitement par les amis. Les sondages aussi. Car nous avons acquis à cet effet une grenouille aussi performante en prédiction que le poulpe qui a officié pour la coupe du monde de foot !
J’ai commencé mon séjour par une super interview grand format pour Nice-Matin, Var-Matin et Corse-Matin au siège de Nice. L’état major de la rédaction est là. De part et d’autres on se tenait assis sur la pointe des fesses. Eux, à quoi s’attendaient-ils ? Cette phrase en ouverture de la page en dit long : « Appliqué, posé et respectueux pendant près d’une heure et demie d’entretien, le député européen qui confond parfois plateaux de télé et studios de radio avec des rings de boxe se révèle doux comme un agneau ». Ce ton assez condescendant ne parvient pas à gâter à mes yeux le reste du travail. Car de cette heure et demie, ce qui a été tiré est scrupuleusement fait, et bien fait. La vérité est que c’est très informatif. Si bien que, pour rester dans le ton, je dirais que pour ma part, en fait de gros fachos je suis tombé sur des gens courtois et intéressés par ce qui se disait et qui de surcroît semblaient savoir de quoi ils parlaient. C’est dire que ma surprise égalait la leur.
Le soir vint le meilleur. Une salle totalement pleine. 300 personnes. Et 120 autres dehors. Un formidable bain d’énergie pour tous, à la tribune et dans la salle. Car les Alpes-Maritimes sont une terre très rude pour les nôtres. Le meeting sert à cela : une démonstration de force qui donne du courage. Les interventions à la tribune avaient donné le ton des paradoxes de la situation. La façade des ports de plaisance avec leurs collections de yachts gigantesques ne doit pas tromper le monde. 18% de la population locale vit sous le seuil de pauvreté. 60% pourrait prétendre à un logement social. Mais, bien sûr, les trois-quart des communes ne respectent pas les obligations légales de construction de logements sociaux. En dépit du potentiel de délinquance fiscale extrêmement élevé que contient une zone aussi riche en personnages interlopes, chefs de gangs et grosses panses, le sieur Ciotti, ci-devant président du conseil général a organisé une police pour faire la chasse aux fraudeurs… du RSA. Au fond, les Alpes-Maritimes, avec sa conjonction de riches caricaturaux, de notables de droite haineux et de misère assommée, est une caricature de la France Sarkozyste : un archipel de snobs agressifs dans un océan d’amertume sociale.
A Brignoles, accueilli par le maire Front de Gauche Claude Gilardo, on commença par la visite au personnel de l’hôpital. Puis ce fut une rencontre sur la question du passage en régie publique de la gestion de l’eau, puisque la commune a fait le grand saut de ce côté. A l’hôpital, on devine qu’il fut question de l’état de la gestion de la santé publique depuis les réformes de droite. Je ne fais pas un compte rendu. Je note quelques moments qui m’ont marqué. Celui où une infirmière demande : « Quand va-t-on arrêter de parler de chiffres et commencer à parler des personnes, de leurs besoins, de leurs soins ? ». Bonne ouverture pour faire un rappel aux petits névrosés du déficit. Le voici. Jamais ils ne mettent en face des chiffres qu’ils nous jettent à la figure, le coût des non-soins, des morts prématurées, des maladies non soignées.
Deuxième image, celle de ce médecin qui prend le temps de faire un détour par la salle où l’on se réunit pour me glisser deux mots. Je ne sais pas s‘il a ou non un engagement politique. Ce qu’il m’a dit n’est pas dans ce registre. Il fait un constat d’impasse. On demande aux médecins de soigner « tout le monde », avec le meilleur de ce qui peut se faire. Mais on ne leur donne pas les moyens de le faire, compte tenu des limites budgétaires. Hypocrisie ! dit-il. « Au moins les anglo-saxons sont francs, ils disent qu’ils ne soignent plus certains cancers au-delà d’un certain âge, ou certaines catégories sociales de patients du fait de leurs revenus trop faibles ». « Au moins c’est clair » ajoute-t-il. Je mets juste une petite seconde à comprendre ce qu’il veut vraiment me dire. J’ai compris. Voici. Au bout de la chaine des décisions comptables, il y au moins deux personnes qui n’ont guère de marge de manœuvre : le médecin et le malade. Dans ce cas, l’hypocrisie, ce n’est pas seulement de promettre des choses dont on sait qu’elles ne seront pas faites. C’est surtout de s’en remettre au praticien du soin de décider de ce qui se fera ou ne se fera pas. C’est une injonction paradoxale pour le médecin, car son éthique, son serment, sa raison d’être là, c’est de n’avoir comme objectif que le meilleur de l’aide qui peut être apportée.
Troisième image : le directeur de l’hôpital. Dorénavant figé dans le rôle d’exécutant des décisions de l’agence régionale de santé. Et, de fait, devenu tout puissant, sans l’avoir demandé, puisque le pilotage est désormais exclusivement financier. Lui aussi reçoit des ordres contradictoires. Economiser partout, sur tout. Etre astreint à faire de performances de gestion et devoir en même temps s’adapter aux évolutions d’un carte élaborée ailleurs, sans lui, et d’après des objectifs qui peuvent être contraires à ses propres plans d’économie sur tout. Pour finir, tout passe au rabot. Et même le coût des gestionnaires eux-mêmes. Il y a cinquante directeurs sur la paille, à l’heure actuelle. Combien gèrent dorénavant deux établissements au lieu d’un ? Petit à petit on s’approche du point où la structure se désintègrera. Comme à l’école, comme dans le transport comme partout où les grosses pattes des brutes libérales sont à l’œuvre.
Nicolas Sarkozy est venu ici se moquer du monde. Quel comédien efficace ! Son but est d’enfoncer dans le crâne des gens la résignation sous le coup d’arguments catastrophistes qui les assomment. Là, il lâche devant cent cinquante maires et les caméras de télévision que l’hôpital de Brignoles fait « dix millions de déficit ». Une pause. « Chaque année ». Impossible de hurler depuis la salle car : « c’est tout de même le président de la République » me dira-t-on. Claude Gilardo le maire de Brignoles est aussi le président du conseil de surveillance. « J’allais me trouver mal de rage » me dit-il. Et Sarkozy, l’œil en dessous qui en rajoute en se tournant vers Claude Guéant : « tu te rends compte, Claude ! Dix millions !» Et l’autre de hocher du bonnet en cadence. Bobard. Ces dix millions c’est le déficit cumulé. Il se résorbe d’exercice en exercice. Il résulte pour l’essentiel des manques à payer de l’Etat. Bref de la propagande pure et simple destinée à abasourdir. Et bien sûr c’est une chose de savoir que le plan de route de la droite comporte cet exercice d’enfumage mais s’en est une autre de voir le chef de l’Etat s'y abandonner en y ajoutant des effets de comédie.
De tout ce que j’ai vécu dans ces heures si ensoleillées, à trente degrés de moyenne sur deux jours, je vais retenir des visages de femmes. De femmes qui luttent. Durement, la boule dans la gorge. D’abord celles qui ont été représentées à la tribune du meeting par leur porte parole, Samira Rassif, militante CGT. Elle parle pour dix autres femmes, en grève pour avoir leurs papiers. Occupation des locaux, jours et nuit. Celles du comité de soutien qui se relayent sur place et qui sont aussi venues ont les yeux rouges de fatigue. « Il y a une femme enceinte de six mois qui dort là par terre avec les autres. Je vous le dit pour qu’on y pense. On lâchera rien après tout ça !» Ces femmes sont surexploitées parce qu’elles n’ont pas de papiers. Leur employeur est « Pierre et Vacances ». C’est du tourisme de luxe. Elles sont femmes de chambre. Elles font aussi la vaisselle, le repassage. Une vie sans horizon autre que ce travail sans fin et la peur permanente. Ensuite je vais citer les femmes dont j’ai rencontré une délégation venue à ma rencontre à Brignoles.
Ce sont les employées d’Unilever, la boîte qui possède le « Thé Eléphant » pour lequel elles bossent. Les patrons ont décidé de fermer l’entreprise parce qu’elle « n’est pas rentable ». En fait parce qu’elle « n’est pas assez rentable ». Ils veulent aller produire la marque de thé, née à Marseille, en Pologne. Parce que les Polonais coutent moins cher. Bien sûr. La différence de coût, ce sera juste du profit supplémentaire. Ce qui était un salaire ouvrier devient un dividende pour l’actionnaire. Vous n’achèterez pas une boite de plus, vous ne verrez aucune différence de prix. La mort sociale des ouvrières du « Thé Eléphant », c’est juste pour le dividende des actionnaires. Les femmes veulent créer une coopérative ouvrière. Oui, c’est ça. Une coopérative. S’approprier le moyen de production, la marque et tout le reste. Pas besoin de ces sortes de patrons. Elles font du thé, eux du fric. Ce n’est pas le même métier, pas vrai ? C’est sûr que je vais vous en parler de nouveau bientôt. Mais à cette heure là, pendant qu’elles me parlaient tout sourire alors que la partie qu’elles engagent est si rude, je me voyais mieux à ma place. Je savais mieux à quoi je sers dans cette empoignade générale que je me propose de représenter dans cette élection de fou en 2012.
Je me sentais plus fort en les écoutant me dire par quel côté elles empoignent leur lutte, quel historique elles en font. Et je dois vous dire aussi qu’elles m’ont dit ce que je devais faire dans la campagne et de quoi je devais parler. Pas les conseils en communications dont on m’abreuve de tous côtés, ni les commentaires de sondages bidon dont on me régale si souvent. Non, non. Des choses à propos de ce qu’il faudrait faire pour que ça aille mieux dans le pays, dans la production, dans la vie. Juste des choses réfléchies et formulées à partir de l’expérience. Rien ne peut davantage me donner du courage. Je penserai à elles quand il faudra de nouveau subir les séances d’humiliation publique de certains plateaux de télé ou de radio. Ce n’est rien, finalement. Je me souviendrai de celles qui triment pour les papiers, pour le boulot. Aussi, je vais garder le souffle de leur énergie. Vraiment, notre peuple est tellement fort. Que de courage, que de dévouement, quelle capacité à rebondir ! Déjà, le matin, à l’hôpital, c’était une femme déléguée syndicale qui me présentait les problèmes et qui m’expliquait comment la lutte était menée. Et c’est une autre femme, venue avec le groupe des militants qui m’accompagnaient qui pensa à faire une pause au milieu du débat pour dire qu’elle était venue dans cet hôpital et qu’elle avait attendu l’occasion de pouvoir dire merci à tous ceux qui s’étaient occupés d’elle. Il y avait des sourires bien émus de tous les côtés. Parmi tous ces gens qui étaient là, tous avaient des idées sur la façon de faire avancer les choses, sur la façon d’organiser le travail et de réussir la mission de santé publique dont ils se sentent investis. Vraiment nous n’aurions pas de mal à faire tourner le pays à partir du savoir faire de ceux qui le font vivre tous les jours.
A présent j’ouvre une nouvelle fois mon blog au compte rendu de notre témoin engagée sur place, Céline, qui campe avec d’autres camarades, Puerta del Sol, depuis dimanche. Hier elle a été rejointe par Leïla Chaibi. Les deux participeront à l’expérience unique et inouïe de la Puerta del Sol jusqu'à dimanche. Car la consigne est d’être tous dimanche 29 Mai place de la Bastille à Paris. Ce sera notre façon de célébrer l’anniversaire de notre victoire du 29 Mai 2005 trahie comme on le sait, et par qui on sait. Céline et les autres camarades ont organisé plusieurs liaisons par skype entre les campements de Lyon et Paris et celui de la Puerta del Sol. Je crois que c’est une très grande et belle idée. Ici, à paris, à la bastille d’autres militants se mettent à la disposition du mouvement qui s’amorce et travaillent à aider à son élargissement. Les lignes qui suivent sont les télégrammes que Céline envoie aux membres du bureau national du Parti de Gauche. Je les donne comme elles me sont parvenues depuis lundi.
Depuis la Puerta del Sol, Madrid. Lundi 23 mai, après-midi.
"L’apprentissage de la démocratie réelle, ce n’est pas simple. Lundi soir, l'assemblée de politique à long terme met du temps à commencer. Beaucoup ici organisent ce genre de réunion pour la première fois de leur vie. Des cours de modération de débats sont prodigués mais il faut improviser un peu. Nous sommes plus de 400, la modératrice élue a à peine 20 ans. Chacun-e l’encourage chaleureusement. Et ça marche plutôt bien. On traite pourtant d’une question particulièrement complexe : le système des assemblées. Le mouvement du 15 Mai dispose désormais d’une assemblée générale, de commissions et de groupes de travail qui font des propositions et d’assemblées de quartier. Ces dernières sont celles qui suscitent le plus vif intérêt. Elles sont une centaine à ce jour dans Madrid. Toute la difficulté est désormais de mettre en place un processus décisionnel adapté. Après deux longues heures de débats entre confusion, exaspération, sérieux et éclats de rires, on en vient à formuler une proposition. Les assemblées de quartier devraient prendre souverainement des décisions concernant les questions propres à leur quartier. Par contre, toutes les questions qui relèvent de l’intérêt général devraient relever de l’assemblée générale.
A toute heure de la journée, sur la fontaine, un mégaphone est disponible pour qui veut prendre la parole. On appelle ça le « Parlement populaire ». Ce lundi soir, comme tous les soirs, une foule immense est amassée autour de la fontaine pour écouter les intervenants. Ils sont nombreux à vouloir s’exprimer, souvent pour la première fois de leur vie. Ils sont tous très différents. Il y a ce cinquantenaire qui évoque la résistance contre Franco et appelle, les larmes aux yeux la « jeunesse vaillante à libérer la patrie des nouveaux dictateurs ! ». Il y a cette jeune femme qui a écrit son texte parce qu'elle a peur de ne pas réussir à parler et qui lit d’une voix vibrante : "Moi ce que je sais, c'est que cette flamme qui s'est allumée dans chacun d'entre nous, personne ne pourra plus l'éteindre !". Ou encore ce jeune homme qui explique : "je ne suis presque jamais allé voter et depuis que je suis ici je n'ai pas raté une seule occasion de le faire, parce qu'ici ma voix compte. Voter, voter et encore voter, voter tous les jours s'il le faut, voilà ce que je veux faire !". Et tant d’autres… La foule les écoute, les soutient, les encourage, se désolidarise de toute provocation et de toute insulte en appelant au respect. Quand on crée un outil citoyen, on le respecte ou on dégage !"
Mardi 24 mai, matin.
"Mardi matin, on attendait peu de monde pour l’assemblée générale convoquée plus tôt qu’à l’accoutumée. Erreur ! Une fois de plus, la place est comble! Les employé-e-s des services de propreté de la ville de Madrid on fait parvenir un message à l’assemblée. "Nous vous remercions pour tout ce que vous faites et pour votre collaboration. Nous nous sentons représentés par vous. Nous avons un travail mais nous sommes précaires. Nous n'avons pas le droit de venir prendre la parole dans vos assemblées générales parce que nous sommes en uniformes. Mais nous tenions à vous dire ceci : merci, merci, merci !" Le message a été reçu par des cris et des applaudissements appuyés de l'assemblée générale.
Un autre sujet a remué toute l'assistance. La commission extension, qui coordonne l’extension du mouvement en Espagne et partout dans le monde, annonce l'expulsion des 300 personnes du campement de Lyon la veille au soir par les forces de police. Un tonnerre d'applaudissements a salué la décision des camarades de Lyon de retourner place Bellecour le soir même. On s’est même mis d'accord sur un communiqué de soutien, envoyé sur le champ aux indignés lyonnais. Le voici : "Nous, depuis la Puerta del Sol, dénonçons l'expulsion du campement de Lyon par les forces de police qui a eu lieu cette nuit. Nous voulons transmettre à nos amis et amies de Lyon tout notre soutien. Nous serons particulièrement attentives et attentifs à ce qui se passera durant votre rassemblement de ce soir place Bellecour. Fuerza Lyon ! Que no ! Que no nos vamos !"
La principale décision de l’assemblée générale de ce mardi sera la rédaction, dans les plus brefs délais, d’un « Manifeste de la Puerta del Sol ». Les commissions, groupes de travail, assemblées de quartier sont conviées à travailler à des propositions concrètes. De longues heures de débats en perspectives. Mais qu’importe ! Comme on ne cesse plus de le dire sur la place de la Puerta del Sol : « On n’est pas fatigués ! »"
Mardi 24 mai, après-midi.
"Suite au communiqué des indignés de la Puerta del Sol en soutien aux indignés de Lyon, expulsés lundi soir par les forces de police, le collectif lyonnais a souhaité transmettre ses remerciements. Le message sera transmis en direct. Sur place, au micro, on traduit : "Chers camarades, depuis Lyon en France, nous voulons vous remercier mille fois pour votre soutien. Nous allons continuer à lutter. Continuez, vous aussi ! Que no ! Que no nos vamos !" Le campement a prêté attention et reçu ces remerciements avec cris et applaudissements.
Cette minute d’émotion passée, tout le monde retourne à ses travaux. Il est 20h, les groupes de travail se réunissent dans les places alentour. A Pontejos, comme chaque soir depuis le samedi 21, le groupe de travail de politique à long terme se réuni en assemblée. Les réunions sont parfois un peu chaotiques. Les modérateurs et modératrices élu-e-s sont très jeunes. Ils n’ont jamais fait ça auparavant. Ce mardi, on fait face à un nouvel impératif : l'assemblée générale du matin a décidé de rédiger un "Manifeste de la Puerta del Sol" avec les points qui font consensus entre toutes et tous. Selon un jeune journaliste précaire, il y a urgence : " Maintenant que les élections sont passées, le PP et le PSOE, les médias, ils vont tous se concentrer sur ce qui peut nous diviser pour tuer le mouvement". Place aux propositions communes concrètes donc."
Mercredi 25 mai, matin.
"Contrairement aux rumeurs lancées par les médias, le mouvement ne faiblit pas. C’est même l’inverse. Le campement grossit de jour en jour. Tellement que, d’un jour à l’autre, il est difficile de retrouver son chemin sur la place. A 11h, chacun peut abandonner son poste pour assister à l’assemblée générale. Il y a une commission dont on parle peu mais qui a un rôle crucial dans le mouvement. C’est la « commission légale ». Des avocats se relaient sur le campement. Ils sont une centaine à soutenir le mouvement. Il y en a toujours au moins trois de garde. Si la police cherche un interlocuteur, elle doit passer par eux. En cas d’expulsion, un protocole existe. Il faut « rester calmes, s’asseoir et prendre son voisin par le bras". Durant l’opération, les avocats de garde donneront leurs noms au micro et appelleront la centaine d'avocats qui soutiennent le mouvement. Tous viendront avec un panneau « avocat indigné ». De quoi démentir les accusations de la droite qui laissent entendre que ce mouvement n’est constitué que de « jeunes punks »."
L’urgence depuis hier, et face aux multiples tentatives de déstabilisations, ce sont les travaux d'élaboration du Manifeste de la Puerta del Sol. Ils avancent peu à peu. L’assemblée générale du lendemain sera amenée à se prononcer sur plusieurs points qui font consensus dans la plupart des groupes de travail et les assemblées de quartier interrogées : la réforme de la loi électorale pour plus de participation citoyenne, la lutte contre la corruption et pour la transparence, la séparation des pouvoirs judiciaires et politiques et la mise en demeure des responsables de la crise d’en assumer les conséquences.
Il faut aussi trouver un logo au mouvement. Une proposition est avancée. Il s’agit d’un dessin du monde se transformant en soleil, en allusion à la Puerta del Sol. La révolution citoyenne espagnole embrasant le monde en quelque sorte. L’idée plaît assez. Il est proposé que la « commission des arts » y travaille. Vivement qu’on voie le résultat !"
Mercredi 25 mai, après-midi.
"Il est 17h30 et le soleil tape très dur. Certain-e-s font la sieste à l'ombre des tentes. Du côté du Parlement populaire, pas de pause. Les gens défilent les uns après les autres. Ils ont de 15 à plus de 80 ans. Des femmes, des hommes, des espagnols, des immigrés (latino-américains surtout), des touristes… Ils viennent crier leur rage : "Y'en a marre des banquiers voleurs !", "On veut une vraie démocratie maintenant, comme celle qu'on crée ici ! On veut être écoutés!" "Ça c'est notre Révolution française et elle ne va pas s'arrêter !", "Elle est où la putain de presse ? Dans ce parlement on s'exprime ! Évidemment là où est la démocratie, la presse est absente !" Ils viennent expliquer leurs problèmes : "Je n'en peux plus de payer la banque !", " J'ai un job, j'ai de la chance mais je ne vais pas considérer qu'avoir un job qui me permet juste de faire manger est un privilège","on nous éduque depuis toujours dans la peur et la compétitivité, mais personne ne change l'éducation. On nous enchaîne à ça. Il faut que change."
Ils viennent donner leur point de vue sur le mouvement : "Il faut dire aux gens de venir, de ne pas croire ce que dit la télé, moi j'avais un peu peur de ce que j'allais trouver ici mais en fait c'est extraordinaire", "Ici on leur montre qu'on sait encore faire usage de notre liberté", "Je suis né en 1941, j'ai lutté contre le franquisme, je suis fier de vous ! Adelante, siempre adelante !", Ici c'est plus qu'une révolte. On construit un vrai pouvoir populaire. Ici on a commencé la révolution !"
Et une jeune fille frêle est venue donner un témoignage qui est à lui seul tout un symbole : "Je viens de sortir de l'hôpital mais j'ai tout de suite voulu venir à la Puerta del Sol pour me battre pour mon futur ! Un truc pareil ça n'arrive qu'une fois dans une vie !" Et il y en a encore qui croient qu'un mouvement pareil peut s'éteindre ? Qui croit encore pouvoir nous faire taire ?"
Mercredi 25 mai, soirée.
"Au campement de la Puerta del Sol, il y a un incontournable. C’est le Parlement populaire. Au pupitre en bois dont la maxime, écrite en gros au feutre, est « Le seul vrai délit c’est de se taire », les gens. Il y a de tout : des (parfois très) jeunes comme des (parfois très) très vieux, des femmes comme des hommes, des espagnols, des immigrés, des touristes. Ils sont là pour crier leur rage, pour expliquer leurs problèmes ou pour donner leur point de vue sur le mouvement.
Du côté de l’extension du mouvement, on travaille dur. On essaie d'organiser une connexion par skype avec les assemblées de Grenade, Alicante, Séville, La Corogne, Tenerife, Bilbao, Santander, Salamanca, Jaén, Paris, Lyon et Toulouse. Pas simple. Le wifi de la place de la Puerta del Sol est faible. Les capacités électriques aussi. Après une tentative infructueuse de connexion mercredi soir, on est convenu d’un rendez-vous avec Lyon jeudi soir à 21h et vendredi soir avec Toulouse (20h) et Paris (21h). Espérons que ça marche ! Ici, tout le monde a envie de voir le mouvement prendre de l’ampleur en France. Beaucoup voient là le vrai moyen de réussir cette révolution citoyenne."
Jeudi 26 mai, soirée.
Jeudi soir, le campement de la Puerta del Sol avait convoqué un grand rassemblement pour protester contre la loi dite du « pensionazo ». Cette loi qui réduit les pensions de retraites de 15% et fait passer l’âge de la retraite de 65 à 67 ans ! Le matin, alors que la révolte gronde dans le pays, la majorité PSOE-PP a décidé d’approuver cette loi au parlement espagnol ! Un crachat de plus à la gueule du peuple en lutte. Sur la place, la rage est palpable. On la calme en chantant en chœur : "Oéé Oéé Oééé Oééé Oéé Oéé ils l'appellent démocratie mais ce n'en est pas une ! Oéé Oéé Oééé Oééé Oéé Oéé c'est une dictature voilà ce que c'est !" Décision est spontanément prise de marcher jusqu’au Parlement et d’inviter les députés à venir écouter l’assemblée générale des indignés. Peine perdue ! La police a reçu consigne de ne pas nous laisser approcher. Les négociations ne mèneront nulle part. Les « représentants du peuple » ne veulent pas entendre ce que ce dernier a à lui dire.
On retourne sur la place aux cris de « Non, non, ils ne nous représentent pas ! », la rage au ventre. Un invité de marque nous attend. Il s’agit du philosophe Agustín García Calvo. En 1965, il avait pris parti pour les étudiants qui avaient décidé de manifester contre Franco. Aujourd'hui, il est venu soutenir le mouvement révolutionnaire. La foule qui se presse à Puerta del Sol est plus impressionnante que jamais. Nous sommes des milliers et l’assistance ne cesse d’augmenter au fur et à mesure. Après l’approbation générale de la revendication d’une éducation gratuite, de qualité, publique et laïque pour toutes et tous, on revient au sujet qui inquiète tout le monde : l’après Sol. Tout le monde craint l'expulsion. Une idée et un slogan sont lancés par la commission permanente : "Si le 15 octobre, les banquiers et les politiques n'ont toujours rien fait, on reprend la rue, on reprend la place et on propose la grève générale. Et on leur répétera inlassablement qu’on connaît le chemin du retour à Sol. Mais pour le moment, les indignés sont encore là et ils comptent bien rester !"
"L'Europe qui protège" a encore capitulé. Face à l'émotion de la catastrophe de Fukushima, l'Union européenne avait annoncé le lancement d'un programme d'évaluation de la sécurité des 143 réacteurs nucléaires en fonctionnement sur son territoire. Après deux mois de négociations, l'accord conclu mardi entre les Etats et la Commission vide ce programme d'évaluation de sa substance. Voyez plutôt. Les évaluations seront facultatives et non obligatoires pour les 14 Etats concernés. Notez qu'en cas de catastrophe, le résultat lui ne sera pas facultatif. Le cahier des charges d'évaluation a aussi été fortement réduit : par exemple il n'est plus question d'évaluer la résistance des centrales aux actes terroristes ou de sabotage. Enfin, ces tests de résistance ne déboucheront sur aucune mesure contraignante visant les parcs nucléaires. Le seul résultat sera un rapport d'information, un de plus, reprenant les conclusions des tests menés par chaque Etat selon ses propres méthodes. Bref, un programme d'évaluation complètement bidon. C'est à une alliance de Sarkozy et du britannique Cameron que l'on doit ce torpillage.
Pourtant pendant ce temps, l'Allemagne et la Suisse ont fait des pas supplémentaires vers la sortie du nucléaire. Le gouvernement suisse a opté cette semaine pour le non remplacement des cinq centrales du pays à leur fin de vie en 2034. L'Allemagne a fermé une centrale supplémentaire pour des raisons de sécurité. Et Angela Merkel a précisé les échéances de sortie allemande du nucléaire : fermeture progressive des 17 centrales actuelles du pays en 10 ans d'ici 2022 et sortie totale du nucléaire en 20 ans. Le décalage est terrible avec Sarkozy qui enferme au contraire la France dans le tout nucléaire. Mardi, le patron d'EDF Henri Proglio a ainsi présenté le nucléaire, le charbon et le gaz comme les principaux axes de la croissance de la production d'EDF d'ici 10 ans. Dans une interview au Monde, Proglio prétend même faire d'EDF "le premier électricien mondial en 2020", en allant "chercher la croissance où elle se trouve" : "50 % dans le nucléaire, 25 % dans le thermique (gaz, charbon), 25 % dans l'hydraulique et les autres énergies renouvelables". La France a le potentiel technologique et humain pour devenir un leader mondial des énergies renouvelables, Sarkozy et son équipe nous enferment dans des solutions du passé. C'est triste. C'est petit. C'est dangereux.
à née un 19 Aout : Il faut un "déclic". L'indignation est un déclic, en Guadeloupe tout a commencé comme une grève ordinaire. Mais lorsque le LKP a exigé et obtenu que les négociations soit filmées, alors là les gens se sont aperçu du mépris dans lequel on les tenaient et c'est parti pour les 44 jours et un soutien populaire sans faille !
Tous les "indignados" sont les enfants du mépris ! En ça, on peut largement en remercier Stéphane Hessel, il a catalysé pas mal d'énergie avec ses quelques lignes !
On jurerait que les "Indignés" d'Espagne, d'Italie, de France et d'ailleurs ont tous lu le "Qu'ils s'en aillent tous!" de Jean-Luc Mélenchon écrit il y a déjà plusieurs mois... Vite, la Révolution Citoyenne! Cordialement.
Fort bien tout cela! D'abord l'indignation comme expression. Dire Non, Ya basta! etc. Et ensuite ? On verra bien, n'est-ce pas ? Quelles convergences, quel cadre de réorganisation de la société humaine ? Ce n'est pas et cela ne peut pas être qu'affaire de spécialistes, de militants professionnels, de "fer de lance" ou "d'avant garde". Tout ce que tu écris, camarade Mélenchon, de tes rencontres porte témoignage de l'expertise de chacune et de chacun sur sa propre vie. Personne n'est plus dupe mais nous sommes parfois trop ignorants des mécanismes qui nous oppressent.
Nous devons reprendre la Révolution en marche car elle ne s'est jamais conclue (contrairement au rêve de Delanoé et de tant d'autres) et n'est pas conclusive : elle est un principe moteur permanent de l'organisation de l'énerghie sociale.
Si tu es candidat finalement, tu dois t'engager à convoquer une assemblée constituante et à promouvoir dès la campagne (dès maintenant) la méthode qui nous conduira en étape intermédiaire jusqu'à une nouvelle République, donc une nouvelle constitution véritablement par le peuple et pour le peuple.
Le vieux monde est en déroute : laissons venir le nouveau, stimulons sa venue, accompagnons sa réalisation.
Ce ne peut plus être le temps des parasites du Capital mais le temps des humains!
Excellent le texte sur l'anniversaire du vote au TCE de 2005, que je viens de lire sur Marianne 2
Tous est dit. Y compris le silence de ces fanatiques du oui.
http://www.marianne2.fr/Six-ans-apres-le-referendum-de-2005-le-%E2%80%89oui%E2%80%89-meurt-de-honte_a206596.html
Qm.
Suite au message de Paulo Lebon (38) oui les implants, les lunettes, les prothèses (après amputation), tout cela des tas de gens doivent s'en passer ! On oblige les gens à contracter des crédits pour parvenir à se soigner, la réalité est là. Il n'y a pratiquement plus de déontologie dans ces professions dites médicales. Ils font la plupart tous ce boulot pour le fric. Rien à foutre du patient. Les vétérinaires idem ! Qui a déjà apporté un chat errant en mauvaise posture et a pu constater que ce n'était pas gratis ? Faut payer même pour un chat qui ne vous appartient pas sinon le minou hein on le laisse crever. Et après ils vous diront que c'est pour équiper leur cabinet des meilleurs appareils qu'ils font payer une fortune aux patients un implant qui leur coute pas grand chose au final. C'est aussi grâce au vol exercé sur le patient qu'ils ont tous de bonnes grosses bagnoles bien voyantes ! Et c'est aussi parce qu'eux vivent dans le luxe qu'ils ne peuvent se mettre à la place d'un patient qui ne peut pas sortir 3 000 euros pour un implant. Tant que l'humain sera valorisé que par rapport au fric qu'il gagne, rien ne pourra changer.
Oui, au final reste l'Espagne.
Et pour chez nous, si cela prend, aura-t-on le courage d'appeler à ne pas voter pour la droite et le PS, comme l'ont fait les gens de la puerta del sol.
En 2012, si on votait pour les petits partis?
No Les Votes = Vote Les Pas
UMP, PS, Modem, FN: sans ta voix ils ne sont rien. Ne vote pas pour eux !
Tout le monde a vu, ici ou ailleurs, la vidéo proposée par maria au post 27 qui nous rappelle la manière expéditive et "expérimentée" des forces de "l'ordre" envoyées par Michèle Aliot-Marie place Bellecourt à Lyon lors de la réforme régressive des retraites. Ces mêmes chiens de garde du système qu'elle proposait d'envoyer au début des révolutions outre-Méditerranée alors qu'en ce moment même Sarkozy et Obama s'accaparent de ces mouvements démocratiques pour justifier la guerre en Libye.
Mais combien connaissent cette dépêche AFP ? Nous voyons le système s'écrouler sous nos yeux mais cela ne se fera pas en douceur ni avec la bénédiction de l'oligarchie qui mettra tout en œuvre pour sauvegarder ses avantages par tous les moyens à disposition, y compris par la violence. "1984" est un conte pour enfants à côté de ce qui se prépare.
Salut à toutes et tous.
Demain pour ceux qui peuvent : la Bastille 14h00 ! Droit au but, se poser là et se compter. J'irai avec mes mômes (12 et 15 ans) de façon qu'ils sachent dans quel monde ils vivent et qu'ils apprennent que c'est nous qui faisons notre société à chaque seconde de chaque heure de chaque journée. La fatalité n'existe pas, la vie n'est qu'un combat et ce n'est pas triste ! Comme disait Jean Luc en septembre, je crois, le fait que les choses bougent ne fait aucun doute, la seule question est quand ? La réponse est sous nos yeux. Grand salut aux espagnol(e)s, ils m'épatent.
Salue y républica à Maria
C'est avec beaucoup d'émotion, de rage et d'espoir que je lis, une fois de plus, votre billet Mr Mélenchon.
Sur la situation, évidement c'est l'éternelle indignation face à la précarité qui s'installe partout mais d'avantage encore. La barbarie du système totalitaire cher à Arendt est bien là tapi : indifférence du système à la condition humaine, gestion centralisée et très pyramidale basée sur le chiffre (et non sur le résultat comme déclamé fallacieusement) avec des décideurs coupés structurellement des réalités de terrain... On assiste par contre évidement au blocage des initiatives d'auto-gestion des situations pourtant qualité naturelle intrinsèque de toute communauté, qu'elle soit de valeurs ou d’intérêts. Bref, le libéralisme est la nouvelle barbarie ; c'est ça qui se cache derrière la brutalité gestionnaire que vous dénoncez (lire ou relire Naomi Klein pour ceux qui en douteraient). Mais le libéralisme est une mafia [qui s'est] institutionnalisée car elle a détourné pour la servir les institutions œuvre et volonté du peuple. Elle est donc aujourd'hui légale et c'est pour ça que l'insurrection est légitime et inévitable. Le libéral - à la différence du citoyen qui lutte pour leur instauration - s'extrait, pour servir ses intérêts et celle de sa caste, des règles communes c'est-à-dire de celles qui servent l’intérêt général et de tous ; il fonctionne en réseau, en société secrète, par cooptation... (voir les remarquables ouvrages des Pinçon/-Charlot). Bref tout l'arsenal mafieux est sa culture derrière la belle présentation de façade. Mais, paradoxalement et heureusement la médaille de la légalité a un revers! Elle est sa force car la légalité a la force d’État pour elle mais elle est sa faiblesse car elle s'affiche et en s'affichant elle s'est exposée au jugement du peuple.
Plus que des Voyous donc comme vous le dites sur france 5, se sont des Mafieux ! Et aujourd'hui nous sommes de plus en plus à le savoir et ça commence...
Voilà la position de Michel Serres sur la nouveau monde assis à côté de Jean Luc Mélenchon ce Jeudi 26 Mai chez Taddeï à Ce soir ou jamais. http://www.youtube.com/watch?v=iOigBo26R7k
Francis 59 et "aujourd'hui nous sommes de plus en plus à le savoir"
Certes et depuis très longtemps pour la majorité pour ne pas dire la totalité mais il existe une sorte de mimétisme, d'hypnose, d'aliénations à plusieurs titres, de lâcheté surtout à déléguer pour pouvoir mieux critiquer comme ça désigner le ou les coupables sous la main sans trop de bobos perso., de se cacher sans se mouiller et recevoir des cacahouètes lors des luttes en grand malheur minoritaires et même là c'est la sublime hypocrisie d'oser voter contre les forces historiques des congés payés tout en partant allègrement sans état d’âme les beaux jours.
La marge de manœuvre des forces réactionnaires est donc immense.
La création du Front de Gauche par le choix courageux des partis engagés et pour deux d'entre eux nouvellement créés, a voulu créer une union qui réponde à une attente pour une alternative au système mafieux.
C'est toujours aux dernières nouvelles l'objectif de ces partis malgré pour le plus ancien des tiraillements d'un autre age de la part de certains ce qui est logique quant un Hue se détermine avec une alliance sociale-démocrate d'accompagnement au système, d'autres veulent peut-être être seuls contre tous sans alliance de fond et de forme. ça doit être tranché bientôt, en tous les cas ça éclaircit, ça dévoile, ça ne peut que faire évoluer le mouvement historique des libérations.
Car en France nous sommes très au courant des rapports de force en présence, du qui est qui, mais tant qu'une union sur des bases claires n'est pas réelle les mafieux ont de beaux jours, sur leurs yatchs et ailleurs.
@ Lyendith (30)
A propos des mouvements populaires qui s’étendent en Europe du Sud, vous écrivez :
« Bref, tout cela est magnifique mais j'ai peur que ce soit un feu de paille comme tant d'autres… »
Vous devriez regarder la vidéo citée par Gilbert LAURET (60), où Michel Serres essaye de faire prendre conscience à ses spectateurs qu’un changement brutal s’est produit en quelques années, et que les « puissants » qui sont aux commandes acuellement, tels ceux du G8, n’étaient puissants que dans le monde ancien, qui vacille et commence à s’écrouler.
Et vous entendriez cette belle réflexion de Jean-Luc, approbateur des thèses de Serres : "Il faut faire un pari optimiste ".
L’état d’esprit des électeurs de 2012 pourrait fort bien changer, d’ici 1 an.
J-LM m’apparaît de plus en plus comme un des gouvernants valables du nouveau monde en gestation.
J'ai trouvé JL. Mélenchon très bien sur l'affaire DSK et encore mieux dans ses propos sur C politique dimanche dernier.
J'espère que la révolte des jeunes espagnols va s'étendre à nos jeunes français et à d'autres d'Europe.
Indignons nous !
Je viens de voir la vidéo avec Jean-Luc Mélenchon et Michel Serres et je partage un avis sur l'avenir que je percevais depuis plus de 15 ans. Tout va s'écrouler car tout repose sur des bases instables. Le capitalisme a fait son temps, le règne de l'argent aussi car la nature d'un coté, l'homme de l'autre surexploités à mort par le profit à tout prix ne vont pas pouvoir encaisser d'autres débits très longtemps. Tout cela va réagir, peut-être plus rapidement qu'on croit. Serres a raison de dire que le nouveau monde dans lequel on vit existe déjà depuis les trente glorieuses, et on ne le savait pas. On est sur la branche et on s'active à la scier avec application sans regarder ce qu'il y a dessous. C'est tous les jours que le nouveau monde se construit au rythme des découvertes des hommes. Il va falloir le décrypter avec délectation, l'accompagner, pour éviter les embûches. Comme dit JLM: Il faut être optimiste et ne pas chercher à faire ce que nos gouvernants ont fait pendant des millénaires: religions, royauté, dictatures, argent. Écoutons Madrid, ils veulent un travail, un logement et pouvoir assurer l'avenir (des enfants, par exemple). C'est utopique, peut-être, mais c'est la réalité du monde animal.
Interview Marianne: il ne manque que de proposer de quitter l'euro et de revenir à la monnaie nationale (éventuellement au sein d'un SME)
@ ydaho (#51)
En ça, on peut largement en remercier Stéphane Hessel, il a catalysé pas mal d'énergie avec ses quelques lignes !
Le problème avec Hessel c'est qu'il n'est pas allé au delà du diagnostic, a aucun moment il ne remet en cause la social democratrie et l'ordre neoliberal, entre DSK et Mélenchon son choix était fait.
Deux citations de Hessel qui illustrent sa pensée:
1. Je sais, pour le connaître, que Strauss-Kahn est aussi un homme de gauche. S'il devient Président, il réformera l'économie française selon les même lignes que celles qu'il a soutenues du temps de Jospin ou de Rocard.
2. Le discours d'extrême gauche, même dans la bouche d'un homme comme Mélenchon, qui a des côtés très sympathiques, ne me paraît pas la réponse. La réponse, c'est la social-démocratie.
Les "indignados" sont un peu comme Hessel, ils n'ont pas appelé à voter IU dimanche dernier, dans aucun des slogans ils n'affichent une volonté de rupture avec le capitalisme (le mot n'est jamais cité), la 3ème république n'est jamais évoquée... Le mouvement n'est pas structuré sur le plan politique et idéologique, c'est son point faible et cela explique son impasse. Espérons que les enseignements soient tirés pour 2012 (en Espagne il y aura aussi des élections pour remplacer Zapatero).
@Berdagué(61).
Personnellement je suis assez critique sur les critiques qu'on adresse au peuple :''mimétisme, d'hypnose, d'aliénations à plusieurs titres, de lâcheté surtout à déléguer pour pouvoir mieux critiquer"
1) Car a t-il réellement l'information ? On décrypte depuis assez peu le système médiatique et son fonctionnement : mésinformation organisée empêchant l'analyse de fond, collusion intellectuelle avec le pouvoir rendant non grata toute voix dissidente. Les Nouveaux Chiens de Gardes d'Halimi sont de 1997. Bien sûr avant Bourdieu dénonce mais combien ont accès à son analyse. Actuellement la donne change mais c'est pas un hasard. La grande révolution vient des Lumières certes mais sans l'imprimerie les Lumières se seraient cantonnées à quelques"éclairés". Aujourd’hui la nouvelle donne c'est internet bien sûr !
2) La condition réelle des gens leur permet-elle de s'investir dans la vie politique : précarisation orientant les préoccupations à la "survivance", injonctions comportementales publicitaire et individualiste permanentes - le libre arbitre est une fiction ou du moins pour en avoir un minimum sa demande un travail sur soi, de s'extraire des contingences. Soit de l'énergie, du temps et des moyens !
3) Pour sortir du marasme il faut méthode et clarté dans le discours. Or en quittant la modernité plutôt qu'en l'approfondissant (analyse systémique et non plus uniquement réductionniste) l'époque s'est fourvoyée dans cette stérile postmodernité, perdant ainsi l’alignement permettant aux énergies, y compris des plus humbles, de s'additionner et non de s'annihiler en conflits catégoriels.
Bref, négliger les conditions matérialistes du changement et vous accusez inéluctablement les hommes de leur sort. Vous tombez alors dans l'erreur de la Boétie : la servitude volontaire. Et avec ce type de glissements vous quittez la radicalité concrète même si par romantisme et sur la route des vacances vous la...
Les indignés sont aussi Portugais! Tout juste rentrée de Lisbonne, je peux témoigner que la place PedroV est occupée, jour et nuit, depuis plusieurs jours, par la jeunesse portugaise. Mouvement né, tout d'abord, en soutien au mouvement de Madrid, il est devenu, au fil des jours, la manifestation de la précarité dans laquelle se débattent les jeunes, alors que les Mercedes circulent en nombre à Lisbonne ! Et de leur ras le bol du mépris des politiques à leur égard. Les Portugais votent début juin !
Nous les avons assurés du soutien du Parti de Gauche Français, dans leur lutte pour plus d'égalité dans le partage des richesses.
Je ne cacherai pas mon attachement à un autre leader de gauche, un peu à part elle aussi, Ségolène Royal. J'espère vraiment que elle et Jean-Luc feront alliance au second tour de la présidentielle car je vois très bien un gouvernement d'ouverture avec un premier ministre ayant le profil de Jean-Luc dan ses idées bien sûr. C'est le moment ou jamais de foncer : une sixième république car la cinquième en l'état a vécu et une constituante, nous devons remettre nos institutions a plat pour pouvoir changer ce pays, puis l’Europe, puis le monde, toutes les idées pour y arriver dans "la voie" d'Edgar Morin, un jeune homme de 85 ans !
"Comme dit JLM: Il faut être optimiste et ne pas chercher à faire ce que nos gouvernants ont fait pendant des millénaires: religions, royauté, dictatures,argent. Écoutons Madrid, ils veulent un travail, un logement et pouvoir assurer l'avenir (des enfants, par exemple). C'est utopique, peut-être, mais c'est la réalité du monde animal."
Du monde animal ? Vous vous égarez il me semble. Nous sommes humains et nos besoins sont humains. En ce qui concerne la future réalité à venir, nous pourrions proposer ceci : Le droit de propriété s'arrête là où commence les droits de l'homme, de la femme et de l'enfant. Le droit de propriété s'arrête là où commence les droits fondamentaux de la personnes humaine. Le droit de propriété s'arrêtent là où les libertés élémentaires des êtres humains sont fondées et engagées considérant que les besoins élémentaires des humains doivent être initialement pourvus (logement, éducation, santé). Un premier point.
Vos trois argumentaires,analyses sont à prendre absolument en compte, cependant je suis toujours étonné que beaucoup ne choisissent pas un engagement clair et de classe en votant pour des maitres et ce contre leurs propres vécus et leurs attentes. certes les propagandes, la désinformation y sont pour une grande part.
Je reviens du rassemblement pour les 140 ans de la Commune de Paris étaient présents les 3 partis du FdG,le NPA, Lutte Ouvrière, comités CGT, CNT, FSU,SNES, FO et mème des verts et du Ps, sans oublier les Amis de la Commune qui veulent imposer la rhéabilitation de la Commune, et de toutes les avancées décidées, refaire les livres d'histoire pour cette période si mal traitée pour glorifier ces hommes et ces femmes très modernes.
Là réunis, nombreux, unis, en 2011 nous avons tous et toutes mesuré le manque d'union, de nos divisions stériles, de chapelle et bien sur la Commune n'est pas morte surtout en chantant unis toute l'Internationale avec tous ses couplets, rien à extraire, à remixer.
Alors qu'attendent NPA, LO et d'autres pour rejoindre le Front de Gauche, Le Peuple en entier sera là pour!
@ J-L Mélenchon:
Vous devriez faire traduire "Qu'ils s'en aillent tous" en espagnol... Le FdG ne se fera pas qu'en France, il doit dépasser les frontières :-)
6 ans après le non au referendum sur le TCE et bien les dirigeants politiques partisans du non sont soit à l'agonie, soit sont devenus des partisans du Traité de Lisbonne, soit encore se sont reconvertis dans le commercial et essaient de nous faire croire (et de nous vendre) que la Révolution citoyenne passe par le camping urbain tout en refusant de quitter l'UE, l'euro, le traité de Maastricht et de Rome ! Les responsables politiques du non à gauche notamment, ont tué l'espoir, l'alternative et l'idée même de souveraineté nationale et populaire en niant l'Etat-Nation souveraine. Bref, ils viendront fêter demain 29 mai l'anniversaire mais oublieront vite le pourquoi de cette victoire populaire ! Aucun ne veut franchir le Rubicon et mettre en perspective la sortie de notre pays de l'UE, de l'euro afin que notre pays, notre république, Etat-nation, reconquiert sa pleine et entière souveraineté nationale, populaire, politique, monétaire, budgétaire, législative, financière et économique.
Dans leur tête, c'est un peu : "on fête puis on oublie !".
La presse ne parle pratiquement pas de la violence des manifestations en Espagne, les policiers ont littéralement attaqués les indignés, j'espère que vous en parlerez lors d'une prochaine interview.
Curieusement, la victoire du non au référendum fut une sorte d'alliance de l'extrême gauche avec une certaine droite; Guenot, Pasqua, De Villiers, Dupont d'Aignan, Le Pen appelèrent à voter non. C'est triste car sans eux le non ne passait pas.
@ Argelès 39
Bien sur, je sais que S. Hessel n'a pas fait le choix de Jean-Luc Mélenchon, mais ce n'est pas moi qui le lui reprocherait, c'est un monsieur de 94 ans, qui toute sa vie est resté fidèle a ses idéaux, ce qui est loin d'être le cas de la plupart des gens, qui ont plutôt tendance a verser a droite avec l'age, puis a l'extrême droite avec l'age avancé. Je ne sais pas s'il n'a jamais remis en cause le "social libéral" mais en tous les cas je sais qu'il a déclaré ceci dans un entretient a médiapart : "M. Hessel avait soutenu Europe Ecologie-Les Verts en 2009 et 2010, avant d'indiquer sa préférence pour Martine Aubry. Il justifie son soutien affiché par l'envie de "démontrer (aux) socialistes qu'ils ne peuvent pas tout seuls obtenir l'indispensable majorité pour faire partir ceux qui sont nos ennemis communs". Je suppose que l'ennemi commun c'est pas Mélenchon, mais plutôt la "goinfrerie de fric" !
A son age, j'espère que je serais comme ça.
Néanmoins la plupart des indignados brandissent son livre dans les manifestations et en font leur référence. Tu dis qu'ils n'ont pas voté I.U., mais dans les rangs des indignados il y a beaucoup d'I.U. ou de membres d'autres petits partis de gauche qui s’apparente au P.G. De plus tous ces indignados ne se cachent pas pour dire qu'ils n'ont plus confiance en personne et qu'ils ne veulent surtout pas être récupérés par un parti politique, ce qui me semble normal quand on a été trahis tant de fois !
En attendant, ils sont dans la rue et clament leurs idéaux, qui me semble t'il sont les idéaux du Fdg. Alors si un campement s'installe pas trop loin de chez moi, je pense que je m'y installerai aussi. Même si cela ne va pas trop loin, le ver sera dans le fruit ! (et ça c'est aussi la "tactique de N.S.")
Œil pour œil, dent pour dent...
67 francis
"(...) On décrypte depuis assez peu le système médiatique et son fonctionnement : mésinformation organisée empêchant l'analyse de fond, collusion intellectuelle avec le pouvoir rendant non grata toute voix dissidente. Les Nouveaux Chiens de Gardes d'Halimi sont de 1997. Bien sûr avant Bourdieu dénonce mais combien ont accès à son analyse (...)"
Je me permets de rebondir sur ton commentaire pour faire du copinage et annoncer, avec un peu d'avance, la sortie à la rentrée d'un excellent film de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat "Les nouveaux chiens de garde". Il est inspiré bien sûr de l'ouvrage de Serge Halimi. D'ailleurs Serge Halimi est dans le coup (participation au scénario) d'un film qu'on peut dire fait par des membres d'Acrimed, de feu le Plan B, du Monde diplo et de Là bas si j'y suis.
Le film doit sortir dans le circuit traditionnel, avant de connaître une diffusion plus militante. Comme toujours, la première semaine sera décisive : plus il y aura d'entrées et plus il y aura de copies. Alors si vous voulez qu'une certaine critique des médias, plutôt radicale, circule, vous savez ce qu'il vous reste à faire...
Je vous garantis que vous ne serez pas déçus, le film est par ailleurs bien foutu et très divertissant.
@ kikid'auber qui dit :
Curieusement, la victoire du non au référendum fut une sorte d'alliance de l'extrême gauche avec une certaine droite; Guenot, Pasqua, De Villiers, Dupont d'Aignan, Le Pen appelèrent à voter non. C'est triste car sans eux le non ne passait pas
Vraiment une "sorte" en considérant l'avis des appréciations tordues et variées telle que celle-ci et qui pullulent sur le net.
Nez en moins, cela n'empêchera pas que la plus forte majorité de l'humanité maintient le lever du soleil à l'est et son coucher à l'ouest.
"Tout est relatif " comme disait Albert.
Ce vendredi, à Bruxelles, rassemblement de plus de 700 personnes en soutien à « Democracia real ya »
Articles, photos et vidéo à voir sur :
http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=2087&option=com_content&Itemid=53
Une manif prévue à Liège ce dimanche.
Décidément, Michel Serres, mon cadet de 3 ans, a raison : un nouveau monde se prépare.
Mélenchon, présidons !
"Nouveau monde, nouvelles idées" !
C'est un slogan. C'est du marketing. C'est de la "conduite du changement", faite par les mêmes cabinets de consulting que ceux qui, depuis trente ans, conduisent le changement chez France-Télécom, EDF, Thomson, etc.
Je suis déçu par un Michel Serres incapable de démonter l'arnaque, et entériner le message principal, selon lequel les idées doivent être "absolument nouvelles".
C'est faux !
Les idées ont 200 ans : Liberté, Égalité, Fraternité !
à Arte #80
Michel Serres n'est pas un politique mais sa démonstration de l'émergence du "nouveau monde" était lumineuse. Aux peuples et aux politiques qu'ils mandatent de faire en sorte que ce ne soit pas les oligarchies du "vieux monde" qui pilotent les destinées du nouveau...
Pour une vraie démocratie en Europe, il faut appeler à une occupation massive nuits et jours de toutes les places des villes européennes, à partir du dimanche 29 mai 2011, jusqu'à ce qu'un référendum soit convoqué par les gouvernements, le même jour dans chaque pays européen, demandant si les concitoyens européens veulent entrer dans un processus constitutionnel dirigé par le peuple.
J'ai envoyé un message à tous les copains sur Paris, histoire qu'on se retrouve demain à 14 heures à Bastille. Ça ne fait que commencer… mais depuis le temps qu'on est prêt !
A demain les amis !
On attend les consignes du peuple !
Le peuple ne donnera pas de consigne. Le peuple entre en mouvement et prend collectivement conscience de son action, après.
Si nous (un sous ensemble du peuple) créons le Parti de Gauche et le Front de Gauche c'est justement pour proposer une orientation au mouvement.
En plus il faut mettre en place les mécanismes de la transformation. Cela ne sera pas si simple lorsque l'oligarchie comprendra qu'elle est en train de se faire déborder.
Sur la Côte d'Azur la richesse des possédants est sidérante. Enfant de la montagne, je descendais à Nice pour les bains de mer et je garde en mémoire cet effet de sidération face au réel du luxe. Sans doute l'esprit révolutionnaire procède-t-il d'une désidération à savoir d'un accès au sens, à la politique des choses de la vie, comme en témoigne ici Céline en direct de Madrid.
L'injonction paradoxale subie par le médecin de Brignoles, est à l'oeuvre partout où l'exercice du métier devient insupportable par surmenage, par la désolidarisation de fait, par l'absurdité de la commande, c'est-à-dire partout dans le monde du travail, de la servitude librement consentie. Les solutions de sortie de l'impasse, inventées sur place, inédites, singulières, précaires, puisent leur force dans le collectif à savoir la sortie de l'individualisme, de la rivalité, où nous enferme le système. Rejoindre les autres dans les collectifs devient salutaire.
Je suis également convaincu que ce système financier mondial est complètement malade et qu'il nous entraine vers un chaos généralisé.
Un changement est inéluctable enfin si les Chinois acceptent de faire cadeau d'une grande partie des dettes des pays qu'ils détiennent !
A propos de la petite phrase sur quelques millions à emprunter pour faire campagne : faites donc un appel public sur le Web avant de vous adresser aux prêteurs professionnels !
Pour soutenir vos idées, il n'y a pas que les défilés de militants à tous propos (hélas tous légitimes, et il y aurait bien d'autres manifs à faire).
Ne découragez pas les "militants profonds", commencez par faciliter les contributions en dons et cotisations "massives" en pensant aux nouveaux arrivants et curieux qui ont (un peu) d'argent, et souhaitent apporter leur participation de cette façon à votre cause.
J'ai adhéré au PG seulement avant hier. Mon caractère fait que je ne serai pas un vrai militant, sauf un peu sur internet. Ne comptez pas sur moi pour distribuer des tracts ou participer à des comités, même si je suis de presque toutes les manifs, mon boulot me le permet. Mais je tenais à participer, au moins financièrement. J'ai préféré adhérer plutôt que de faire un don, je veux qu'un jour le PG puisse annoncer 100 000 adhérents !
Pour adhérer :
http://www.lepartidegauche.fr/paybox/adhesion.html
Pour faire un don :
http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites/695
Les cotisations sont proportionnelles à vos revenus. 66% du montant de votre adhésion et/ou de votre don, seront déduits de vos impôts... si vous êtes imposables.
J'aime l'idée que le gouvernement Sarkozy paie une partie des dépenses d'un candidat qui le remplacera en 2012.
"Sarkozy et son équipe nous enferment dans des solutions du passé. C'est triste. C'est petit. C'est dangereux."
Et c'est un monde radioactif que papa Sarko veut léguer au poupon de maman Carla ?
Bonne fête des mères !
Les premiers créanciers de la Tunisie sont la Banque européenne d'investissement (qui dépend de l'UE) et la France.
Or, compte tenu des intérêts versés, de 1970 à 2009, la Tunisie a déjà remboursé à ses créanciers 2,47 milliards d'euros de plus que le capital prêté.
Plutôt que de grossir encore le poids de la dette tunisienne (20 milliards d'euros, 37 % du PIB), la France et l'UE feraient mieux d'aider la Tunisie à échelonner les remboursements de sa dette existante pour lui donner des marges de manœuvre. Et d'établir un audit de la dette odieuse souscrite sous Ben Ali pour l'annuler. C'est l'objectif de l'appel lancé par 50 parlementaires européens et nationaux dont Jean-Luc Mélenchon.
Ne sommes nous pas dans le concept du Grand Marché Transatlantique
Salutations
G.G
"Pas de quartier pour les banquiers"... Longue vie au mouvement des "indignados" !
Les banquiers nous ont pris notre autonomie financière depuis le 3 janvier 1973 et nous dictent maintenant leurs plans d'austérité, qui compriment les salaires et mettent le reste des travailleurs à la rue. Reprenons-leur ce pouvoir en battant les pavés !
Reprenons aux banques le pouvoir de se financer par la banque centrale et imposons une vraie représentativité du peuple européen dans le directoire de la banque centrale... Créons l'argent pour financer les hôpitaux, les écoles, soutenir l'emploi. Pouvoir qu'ils détiennent déjà silencieusement mais pour leurs comptes personnels.
Sinon, gel des intérêts de la dette, adieu l'Euro et retour au Franc.
Vive la sixième république !
@Gilbert Duroux
Merci pour l'info ! C'est super ça, il est certain qu'avec l'écran on touche davantage de monde et davantage les couches populaires mêmes si la sortie dans les salles arts et essais (je suppose) c'est pas l'audience et le public du multiplexe. En passant, j'en profite pour remercier le Monde diplo et Là bas si j'y suis pour leur boulot car personnellement il sont une bonne partie de l'oxygène de ma raison.
@Berdagué
Confiance, détermination, écoute, raison, travail de décryptage et pédagogique... et un jour ou l'autre la synergie concrète des actions se fera. Tel les bons paysans d’antan, creuser son sillon, semer... soi et autrui méthodiquement et un jour la plaine changera. Le temps n'est plus à l'industrie politique (coup de force, capitaine, alignement dogmatique...) mais à l'écologie politique.
"Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l'a engendré" Albert Einstein
@Arte
Serre démontre "le nouveau monde". Pour les nouvelles idées, par contre il dit que celles qui sortent des institutions ou des cercles de décideurs sont celles de l'ancien monde ! Il n'est, pour moi, pas du tout tombé dans le piège de la com (l’ambiguïté calculée de la virgule entre les deux propositions suggère que le G8 proposera de nouvelles idées pour le nouveau monde). Il a bien dissocié. Il dit même à un moment quand le banquier veut réintroduire le G8 : "le G8 c'est pas la peine". Pour lui les idées émergeront du bouillonnement des rassemblements populaires et de plus elles créeront quelque chose que ces nouvelles idées n'ont pas pensée.
A Arte, message n° 80
Serres n’a jamais nié les idées fondamentales de 1789 : Liberté, Egalité, Fraternité.
Ce sont les idées « techniques » qui ont présidé à l’accomplisement de ces fondements qui sont de plus en plus périmées, parce que reposant sur des desseins capitalistes qui ont détourné l’humanité des concepts fondamentaux de la Révolution de 1789.
La déviation a commencé dès le Directoire : Talleyrand, qui avait laissé passer les périls de 1793 à Londres, parvient à se faire accepter par le Directoire. Dès sa nomination, il n’hésite pas a déclarer cyniquement : «Maintenant, je vais pouvoir refaire ma fortune ».
Sous Louis-Philippe, les Talleyrand-Périgord, descendants directs du "diable boîteux", de la « m**** dans un bas de soie » (Napoléon 1er), étaient parmi les plus riches possédants de France. Talleyrand avait pleinement réussi. Et combien d’autres l’imiteraient !
Abattre les idées conductrices de la politique des capitalistes en général, et des « néocons » en particulier, utiliser de nouvelles « idées techniques » mises à la disposition du peuple depuis seulement 1995 (la Toile, notamment), sont des actes fondateurs d’un monde nouveau, plus que jamais dirigé par les nouveaux (par rapport à ceux de Kant) impératifs catégoriques de 1789 : Liberté, Egalité, Fraternité.
Je viens de lire l'article paru dans "Marianne" avec lequel je suis en harmonie pour la forfaiture sur le vote européen.
Je me posais une question: étant maire de ma commune, peut-être sollicitée pour les primaires du PS, dois-je participer au vote, en m'abstenant par exemple, ou bouder?
Je suis membre du FG en Martinique, comment faire pour entrer en contact avec les camarades. Merci de m'aider.
Je pense ne pas être le seul....
Pour encourager et supporter les Espagnols et que la révolution s'étende a toute l'Europe, pour plus d'équité et moins de pauvreté: http://www.youtube.com/watch?v=ARwZ3scXQ7U&feature=related.
Pour toutes celles et ceux qui voudraient être à paris place de la bastille, mais ne peuvent pas, voici le lien
http://www.ustream.tv/channel/monsieurjo
Très bel article de Jean-Luc dans Marianne à propos du TCE de 2005. Cela me fait penser que la Déclaration d'Indépendence en Amérique, avait été entre autres motivée par le fait que les colons américains ne voulaient plus payer un cent à la Couronne car ils n'étaient pas représentés au Parlement, ne serait-ce que pour discuter de la dépense de ce budget issu en partie de leurs contributions. Ils ont cessé de payer et l'ont fait savoir aux Britanniques, avec le résultat que l'on connaît.
Et s'il arrivait la même chose en Europe ? Ne sommes-nous pas dans le même cas de figure ? Comment un Etat membre pourrait-il continuer à payer des contributions à un budget sur lequel il n'a pas la main ? Et encore, s'il s'agissait de faire valider les budgets nationaux par le Parlement UE ! (Dont on sait, notamment grâce à Jean-Luc, que son fonctionnement ne casse pas 3 pattes à un canard...) Mais ce n'est même pas le cas ! C'est la Commission EU qui décide, corps technocratique composé d'individus même pas élus !
Non, nous ne sommes pas des colons de la Commission UE. Dans ce cas, faisons comme les Américains de 1776, prenons notre indépendence et sortons de l'UE, une organisation qui non seulement prélève des contributions sur les budgets nationaux, mais veut aussi asservir les pays dans leur politique budgétaire, sans contrepartie de représentativité conséquente ! L'Article 50 nous le permet.
Oui, je serais pour faire sécession, pour recréer une autre Europe, plus confédérale cette fois, pour remplacer cette Union qui ne nous protège pas et nous rackette. Jean-Luc a raison de dire que sans la France, rien ne peut se faire en Europe. Autant profiter de ce levier. Oui à la sortie du Traité de Lisbonne, c'est un minimum.
Sinon, on a vu ce qui est arrivé aux Britanniques en Amérique après 1776... Une bonne raclée. Oui, nous serons à nouveau capables de dire non - dans la rue. Oui à un mouvement du 29-Mai. L'histoire se répète.
Ce n'est pas à nous de nommer à la place du peuple, des peuples eux-mêmes, le phénomène de révolution démocratique qui naît dans le monde et se propage en Europe du Sud (Espagne, Portugal, Grèce) au Nord (Islande, Grande- Bretagne, Belgique). Ils sauront le faire sans nous. Ceci dit, rien ne nous empêche d'inventer de notre côté et d'imaginer une " Internationale Citoyenne "et de proposer d'en faire partie. Un membre à part entière.
Avec des "billes" !...