27mai 11
Dans cette note je raconte mes impressions de séjour politique à Nice puis à Brignoles. J'étais là-bas quand Madame Lagarde a annoncé sa candidature pour le FMI. J'ai réagi par communiqué pour dire que la nationalité du directeur du FMI n'a pas d'influence sur sa politique puisque les Etats-Unis y ont toujours le dernier mot. Et j'édite un reportage exclusif sur la mobilisation des jeunes Espagnols qui ne faiblit pas. Rendez-vous est donné dimanche 29 mai à la Place de la Bastille à Paris pour relayer cette mobilisation et exprimer notre solidarité en France. Et pour fêter à notre manière l'anniversaire de notre victoire du 29 mai 2005. Trahie par qui on sait et comme on sait.
Je commence par la fin. J’errais dans ce train TGV de retour, bagage à la main, cherchant où m’asseoir. La voix flutée du robot m’avait pourtant souhaité la bienvenue au nom de cette bouffonnerie « d’alliance Rail-team », anglicisme qui convient au désordre régnant à bord comme une robe de bal à un déménageur. De place en place, j’allais, escorté d’un contrôleur exaspéré mais bienveillant. Nous tâchions de remédier à ce que l’on avait attribué ma place à un malheureux podagre et à son chien. Comment lui en vouloir quand on m’explique qu’on l’a mis là, « plus près de la porte », quoiqu’au premier étage, « parce qu’il a le bras cassé ». Il y a donc plus malheureux que moi dans la circonstance. Cette place avait pourtant été dûment réservée aux pitres de « Rail-team » et son splendide patron le sieur Pépy qui ne sait déjà pas faire rouler les trains à l’heure en automne du fait des feuilles mortes, ni en hiver du fait du gel en attendant l’été où ce sera la chaleur. Un incapable que la révolution citoyenne remplacera pour beaucoup moins cher qu’il ne coûte aujourd’hui. Cependant, cette situation pourtant bien embarrassante ne parvenait pas à me chiffonner vraiment. Je restais dans l’ambiance des heures passées avec les camarades à Nice d’abord, dans les Alpes-Maritimes, puis à Brignoles ensuite, dans le Var. Là, tout spécialement, j’ai eu ces sortes de contacts qui vous laissent ensuite une émotion dans l’esprit comme un parfum sur les idées.
A Nice, les camarades s’étaient mis en quatre pour tenir tout le programme en quelques heures. Magnifique organisation. Tout le monde suit la consigne : tout est une répétition générale. Il faut faire « comme si », « comme quand ». Si je dois être le candidat commun du Front de Gauche, tout reposera de toute façon sur l’engagement militant sur le terrain. De l’argent il n’y en a pas ou peu. L’UMP va mettre cinquante millions dans la bagarre, les socialistes juste un peu moins. Nous ? A peine trois millions, si on arrive à les emprunter. Rien ne sert de gémir. On fonce. On fait le travail en mettant bout à bout tous nos savoir-faire. Car si tout est porté par des bénévoles, cela ne veut pas dire que ce soit des amateurs. Au contraire. Les qualifications professionnelles des amis sont de toutes origines et de tous niveaux. Ce qui va coûter des millions aux grosses panses nous sera donné gratuitement par les amis. Les sondages aussi. Car nous avons acquis à cet effet une grenouille aussi performante en prédiction que le poulpe qui a officié pour la coupe du monde de foot !
J’ai commencé mon séjour par une super interview grand format pour Nice-Matin, Var-Matin et Corse-Matin au siège de Nice. L’état major de la rédaction est là. De part et d’autres on se tenait assis sur la pointe des fesses. Eux, à quoi s’attendaient-ils ? Cette phrase en ouverture de la page en dit long : « Appliqué, posé et respectueux pendant près d’une heure et demie d’entretien, le député européen qui confond parfois plateaux de télé et studios de radio avec des rings de boxe se révèle doux comme un agneau ». Ce ton assez condescendant ne parvient pas à gâter à mes yeux le reste du travail. Car de cette heure et demie, ce qui a été tiré est scrupuleusement fait, et bien fait. La vérité est que c’est très informatif. Si bien que, pour rester dans le ton, je dirais que pour ma part, en fait de gros fachos je suis tombé sur des gens courtois et intéressés par ce qui se disait et qui de surcroît semblaient savoir de quoi ils parlaient. C’est dire que ma surprise égalait la leur.
Le soir vint le meilleur. Une salle totalement pleine. 300 personnes. Et 120 autres dehors. Un formidable bain d’énergie pour tous, à la tribune et dans la salle. Car les Alpes-Maritimes sont une terre très rude pour les nôtres. Le meeting sert à cela : une démonstration de force qui donne du courage. Les interventions à la tribune avaient donné le ton des paradoxes de la situation. La façade des ports de plaisance avec leurs collections de yachts gigantesques ne doit pas tromper le monde. 18% de la population locale vit sous le seuil de pauvreté. 60% pourrait prétendre à un logement social. Mais, bien sûr, les trois-quart des communes ne respectent pas les obligations légales de construction de logements sociaux. En dépit du potentiel de délinquance fiscale extrêmement élevé que contient une zone aussi riche en personnages interlopes, chefs de gangs et grosses panses, le sieur Ciotti, ci-devant président du conseil général a organisé une police pour faire la chasse aux fraudeurs… du RSA. Au fond, les Alpes-Maritimes, avec sa conjonction de riches caricaturaux, de notables de droite haineux et de misère assommée, est une caricature de la France Sarkozyste : un archipel de snobs agressifs dans un océan d’amertume sociale.
A Brignoles, accueilli par le maire Front de Gauche Claude Gilardo, on commença par la visite au personnel de l’hôpital. Puis ce fut une rencontre sur la question du passage en régie publique de la gestion de l’eau, puisque la commune a fait le grand saut de ce côté. A l’hôpital, on devine qu’il fut question de l’état de la gestion de la santé publique depuis les réformes de droite. Je ne fais pas un compte rendu. Je note quelques moments qui m’ont marqué. Celui où une infirmière demande : « Quand va-t-on arrêter de parler de chiffres et commencer à parler des personnes, de leurs besoins, de leurs soins ? ». Bonne ouverture pour faire un rappel aux petits névrosés du déficit. Le voici. Jamais ils ne mettent en face des chiffres qu’ils nous jettent à la figure, le coût des non-soins, des morts prématurées, des maladies non soignées.
Deuxième image, celle de ce médecin qui prend le temps de faire un détour par la salle où l’on se réunit pour me glisser deux mots. Je ne sais pas s‘il a ou non un engagement politique. Ce qu’il m’a dit n’est pas dans ce registre. Il fait un constat d’impasse. On demande aux médecins de soigner « tout le monde », avec le meilleur de ce qui peut se faire. Mais on ne leur donne pas les moyens de le faire, compte tenu des limites budgétaires. Hypocrisie ! dit-il. « Au moins les anglo-saxons sont francs, ils disent qu’ils ne soignent plus certains cancers au-delà d’un certain âge, ou certaines catégories sociales de patients du fait de leurs revenus trop faibles ». « Au moins c’est clair » ajoute-t-il. Je mets juste une petite seconde à comprendre ce qu’il veut vraiment me dire. J’ai compris. Voici. Au bout de la chaine des décisions comptables, il y au moins deux personnes qui n’ont guère de marge de manœuvre : le médecin et le malade. Dans ce cas, l’hypocrisie, ce n’est pas seulement de promettre des choses dont on sait qu’elles ne seront pas faites. C’est surtout de s’en remettre au praticien du soin de décider de ce qui se fera ou ne se fera pas. C’est une injonction paradoxale pour le médecin, car son éthique, son serment, sa raison d’être là, c’est de n’avoir comme objectif que le meilleur de l’aide qui peut être apportée.
Troisième image : le directeur de l’hôpital. Dorénavant figé dans le rôle d’exécutant des décisions de l’agence régionale de santé. Et, de fait, devenu tout puissant, sans l’avoir demandé, puisque le pilotage est désormais exclusivement financier. Lui aussi reçoit des ordres contradictoires. Economiser partout, sur tout. Etre astreint à faire de performances de gestion et devoir en même temps s’adapter aux évolutions d’un carte élaborée ailleurs, sans lui, et d’après des objectifs qui peuvent être contraires à ses propres plans d’économie sur tout. Pour finir, tout passe au rabot. Et même le coût des gestionnaires eux-mêmes. Il y a cinquante directeurs sur la paille, à l’heure actuelle. Combien gèrent dorénavant deux établissements au lieu d’un ? Petit à petit on s’approche du point où la structure se désintègrera. Comme à l’école, comme dans le transport comme partout où les grosses pattes des brutes libérales sont à l’œuvre.
Nicolas Sarkozy est venu ici se moquer du monde. Quel comédien efficace ! Son but est d’enfoncer dans le crâne des gens la résignation sous le coup d’arguments catastrophistes qui les assomment. Là, il lâche devant cent cinquante maires et les caméras de télévision que l’hôpital de Brignoles fait « dix millions de déficit ». Une pause. « Chaque année ». Impossible de hurler depuis la salle car : « c’est tout de même le président de la République » me dira-t-on. Claude Gilardo le maire de Brignoles est aussi le président du conseil de surveillance. « J’allais me trouver mal de rage » me dit-il. Et Sarkozy, l’œil en dessous qui en rajoute en se tournant vers Claude Guéant : « tu te rends compte, Claude ! Dix millions !» Et l’autre de hocher du bonnet en cadence. Bobard. Ces dix millions c’est le déficit cumulé. Il se résorbe d’exercice en exercice. Il résulte pour l’essentiel des manques à payer de l’Etat. Bref de la propagande pure et simple destinée à abasourdir. Et bien sûr c’est une chose de savoir que le plan de route de la droite comporte cet exercice d’enfumage mais s’en est une autre de voir le chef de l’Etat s'y abandonner en y ajoutant des effets de comédie.
De tout ce que j’ai vécu dans ces heures si ensoleillées, à trente degrés de moyenne sur deux jours, je vais retenir des visages de femmes. De femmes qui luttent. Durement, la boule dans la gorge. D’abord celles qui ont été représentées à la tribune du meeting par leur porte parole, Samira Rassif, militante CGT. Elle parle pour dix autres femmes, en grève pour avoir leurs papiers. Occupation des locaux, jours et nuit. Celles du comité de soutien qui se relayent sur place et qui sont aussi venues ont les yeux rouges de fatigue. « Il y a une femme enceinte de six mois qui dort là par terre avec les autres. Je vous le dit pour qu’on y pense. On lâchera rien après tout ça !» Ces femmes sont surexploitées parce qu’elles n’ont pas de papiers. Leur employeur est « Pierre et Vacances ». C’est du tourisme de luxe. Elles sont femmes de chambre. Elles font aussi la vaisselle, le repassage. Une vie sans horizon autre que ce travail sans fin et la peur permanente. Ensuite je vais citer les femmes dont j’ai rencontré une délégation venue à ma rencontre à Brignoles.
Ce sont les employées d’Unilever, la boîte qui possède le « Thé Eléphant » pour lequel elles bossent. Les patrons ont décidé de fermer l’entreprise parce qu’elle « n’est pas rentable ». En fait parce qu’elle « n’est pas assez rentable ». Ils veulent aller produire la marque de thé, née à Marseille, en Pologne. Parce que les Polonais coutent moins cher. Bien sûr. La différence de coût, ce sera juste du profit supplémentaire. Ce qui était un salaire ouvrier devient un dividende pour l’actionnaire. Vous n’achèterez pas une boite de plus, vous ne verrez aucune différence de prix. La mort sociale des ouvrières du « Thé Eléphant », c’est juste pour le dividende des actionnaires. Les femmes veulent créer une coopérative ouvrière. Oui, c’est ça. Une coopérative. S’approprier le moyen de production, la marque et tout le reste. Pas besoin de ces sortes de patrons. Elles font du thé, eux du fric. Ce n’est pas le même métier, pas vrai ? C’est sûr que je vais vous en parler de nouveau bientôt. Mais à cette heure là, pendant qu’elles me parlaient tout sourire alors que la partie qu’elles engagent est si rude, je me voyais mieux à ma place. Je savais mieux à quoi je sers dans cette empoignade générale que je me propose de représenter dans cette élection de fou en 2012.
Je me sentais plus fort en les écoutant me dire par quel côté elles empoignent leur lutte, quel historique elles en font. Et je dois vous dire aussi qu’elles m’ont dit ce que je devais faire dans la campagne et de quoi je devais parler. Pas les conseils en communications dont on m’abreuve de tous côtés, ni les commentaires de sondages bidon dont on me régale si souvent. Non, non. Des choses à propos de ce qu’il faudrait faire pour que ça aille mieux dans le pays, dans la production, dans la vie. Juste des choses réfléchies et formulées à partir de l’expérience. Rien ne peut davantage me donner du courage. Je penserai à elles quand il faudra de nouveau subir les séances d’humiliation publique de certains plateaux de télé ou de radio. Ce n’est rien, finalement. Je me souviendrai de celles qui triment pour les papiers, pour le boulot. Aussi, je vais garder le souffle de leur énergie. Vraiment, notre peuple est tellement fort. Que de courage, que de dévouement, quelle capacité à rebondir ! Déjà, le matin, à l’hôpital, c’était une femme déléguée syndicale qui me présentait les problèmes et qui m’expliquait comment la lutte était menée. Et c’est une autre femme, venue avec le groupe des militants qui m’accompagnaient qui pensa à faire une pause au milieu du débat pour dire qu’elle était venue dans cet hôpital et qu’elle avait attendu l’occasion de pouvoir dire merci à tous ceux qui s’étaient occupés d’elle. Il y avait des sourires bien émus de tous les côtés. Parmi tous ces gens qui étaient là, tous avaient des idées sur la façon de faire avancer les choses, sur la façon d’organiser le travail et de réussir la mission de santé publique dont ils se sentent investis. Vraiment nous n’aurions pas de mal à faire tourner le pays à partir du savoir faire de ceux qui le font vivre tous les jours.
A présent j’ouvre une nouvelle fois mon blog au compte rendu de notre témoin engagée sur place, Céline, qui campe avec d’autres camarades, Puerta del Sol, depuis dimanche. Hier elle a été rejointe par Leïla Chaibi. Les deux participeront à l’expérience unique et inouïe de la Puerta del Sol jusqu'à dimanche. Car la consigne est d’être tous dimanche 29 Mai place de la Bastille à Paris. Ce sera notre façon de célébrer l’anniversaire de notre victoire du 29 Mai 2005 trahie comme on le sait, et par qui on sait. Céline et les autres camarades ont organisé plusieurs liaisons par skype entre les campements de Lyon et Paris et celui de la Puerta del Sol. Je crois que c’est une très grande et belle idée. Ici, à paris, à la bastille d’autres militants se mettent à la disposition du mouvement qui s’amorce et travaillent à aider à son élargissement. Les lignes qui suivent sont les télégrammes que Céline envoie aux membres du bureau national du Parti de Gauche. Je les donne comme elles me sont parvenues depuis lundi.
Depuis la Puerta del Sol, Madrid. Lundi 23 mai, après-midi.
"L’apprentissage de la démocratie réelle, ce n’est pas simple. Lundi soir, l'assemblée de politique à long terme met du temps à commencer. Beaucoup ici organisent ce genre de réunion pour la première fois de leur vie. Des cours de modération de débats sont prodigués mais il faut improviser un peu. Nous sommes plus de 400, la modératrice élue a à peine 20 ans. Chacun-e l’encourage chaleureusement. Et ça marche plutôt bien. On traite pourtant d’une question particulièrement complexe : le système des assemblées. Le mouvement du 15 Mai dispose désormais d’une assemblée générale, de commissions et de groupes de travail qui font des propositions et d’assemblées de quartier. Ces dernières sont celles qui suscitent le plus vif intérêt. Elles sont une centaine à ce jour dans Madrid. Toute la difficulté est désormais de mettre en place un processus décisionnel adapté. Après deux longues heures de débats entre confusion, exaspération, sérieux et éclats de rires, on en vient à formuler une proposition. Les assemblées de quartier devraient prendre souverainement des décisions concernant les questions propres à leur quartier. Par contre, toutes les questions qui relèvent de l’intérêt général devraient relever de l’assemblée générale.
A toute heure de la journée, sur la fontaine, un mégaphone est disponible pour qui veut prendre la parole. On appelle ça le « Parlement populaire ». Ce lundi soir, comme tous les soirs, une foule immense est amassée autour de la fontaine pour écouter les intervenants. Ils sont nombreux à vouloir s’exprimer, souvent pour la première fois de leur vie. Ils sont tous très différents. Il y a ce cinquantenaire qui évoque la résistance contre Franco et appelle, les larmes aux yeux la « jeunesse vaillante à libérer la patrie des nouveaux dictateurs ! ». Il y a cette jeune femme qui a écrit son texte parce qu'elle a peur de ne pas réussir à parler et qui lit d’une voix vibrante : "Moi ce que je sais, c'est que cette flamme qui s'est allumée dans chacun d'entre nous, personne ne pourra plus l'éteindre !". Ou encore ce jeune homme qui explique : "je ne suis presque jamais allé voter et depuis que je suis ici je n'ai pas raté une seule occasion de le faire, parce qu'ici ma voix compte. Voter, voter et encore voter, voter tous les jours s'il le faut, voilà ce que je veux faire !". Et tant d’autres… La foule les écoute, les soutient, les encourage, se désolidarise de toute provocation et de toute insulte en appelant au respect. Quand on crée un outil citoyen, on le respecte ou on dégage !"
Mardi 24 mai, matin.
"Mardi matin, on attendait peu de monde pour l’assemblée générale convoquée plus tôt qu’à l’accoutumée. Erreur ! Une fois de plus, la place est comble! Les employé-e-s des services de propreté de la ville de Madrid on fait parvenir un message à l’assemblée. "Nous vous remercions pour tout ce que vous faites et pour votre collaboration. Nous nous sentons représentés par vous. Nous avons un travail mais nous sommes précaires. Nous n'avons pas le droit de venir prendre la parole dans vos assemblées générales parce que nous sommes en uniformes. Mais nous tenions à vous dire ceci : merci, merci, merci !" Le message a été reçu par des cris et des applaudissements appuyés de l'assemblée générale.
Un autre sujet a remué toute l'assistance. La commission extension, qui coordonne l’extension du mouvement en Espagne et partout dans le monde, annonce l'expulsion des 300 personnes du campement de Lyon la veille au soir par les forces de police. Un tonnerre d'applaudissements a salué la décision des camarades de Lyon de retourner place Bellecour le soir même. On s’est même mis d'accord sur un communiqué de soutien, envoyé sur le champ aux indignés lyonnais. Le voici : "Nous, depuis la Puerta del Sol, dénonçons l'expulsion du campement de Lyon par les forces de police qui a eu lieu cette nuit. Nous voulons transmettre à nos amis et amies de Lyon tout notre soutien. Nous serons particulièrement attentives et attentifs à ce qui se passera durant votre rassemblement de ce soir place Bellecour. Fuerza Lyon ! Que no ! Que no nos vamos !"
La principale décision de l’assemblée générale de ce mardi sera la rédaction, dans les plus brefs délais, d’un « Manifeste de la Puerta del Sol ». Les commissions, groupes de travail, assemblées de quartier sont conviées à travailler à des propositions concrètes. De longues heures de débats en perspectives. Mais qu’importe ! Comme on ne cesse plus de le dire sur la place de la Puerta del Sol : « On n’est pas fatigués ! »"
Mardi 24 mai, après-midi.
"Suite au communiqué des indignés de la Puerta del Sol en soutien aux indignés de Lyon, expulsés lundi soir par les forces de police, le collectif lyonnais a souhaité transmettre ses remerciements. Le message sera transmis en direct. Sur place, au micro, on traduit : "Chers camarades, depuis Lyon en France, nous voulons vous remercier mille fois pour votre soutien. Nous allons continuer à lutter. Continuez, vous aussi ! Que no ! Que no nos vamos !" Le campement a prêté attention et reçu ces remerciements avec cris et applaudissements.
Cette minute d’émotion passée, tout le monde retourne à ses travaux. Il est 20h, les groupes de travail se réunissent dans les places alentour. A Pontejos, comme chaque soir depuis le samedi 21, le groupe de travail de politique à long terme se réuni en assemblée. Les réunions sont parfois un peu chaotiques. Les modérateurs et modératrices élu-e-s sont très jeunes. Ils n’ont jamais fait ça auparavant. Ce mardi, on fait face à un nouvel impératif : l'assemblée générale du matin a décidé de rédiger un "Manifeste de la Puerta del Sol" avec les points qui font consensus entre toutes et tous. Selon un jeune journaliste précaire, il y a urgence : " Maintenant que les élections sont passées, le PP et le PSOE, les médias, ils vont tous se concentrer sur ce qui peut nous diviser pour tuer le mouvement". Place aux propositions communes concrètes donc."
Mercredi 25 mai, matin.
"Contrairement aux rumeurs lancées par les médias, le mouvement ne faiblit pas. C’est même l’inverse. Le campement grossit de jour en jour. Tellement que, d’un jour à l’autre, il est difficile de retrouver son chemin sur la place. A 11h, chacun peut abandonner son poste pour assister à l’assemblée générale. Il y a une commission dont on parle peu mais qui a un rôle crucial dans le mouvement. C’est la « commission légale ». Des avocats se relaient sur le campement. Ils sont une centaine à soutenir le mouvement. Il y en a toujours au moins trois de garde. Si la police cherche un interlocuteur, elle doit passer par eux. En cas d’expulsion, un protocole existe. Il faut « rester calmes, s’asseoir et prendre son voisin par le bras". Durant l’opération, les avocats de garde donneront leurs noms au micro et appelleront la centaine d'avocats qui soutiennent le mouvement. Tous viendront avec un panneau « avocat indigné ». De quoi démentir les accusations de la droite qui laissent entendre que ce mouvement n’est constitué que de « jeunes punks »."
L’urgence depuis hier, et face aux multiples tentatives de déstabilisations, ce sont les travaux d'élaboration du Manifeste de la Puerta del Sol. Ils avancent peu à peu. L’assemblée générale du lendemain sera amenée à se prononcer sur plusieurs points qui font consensus dans la plupart des groupes de travail et les assemblées de quartier interrogées : la réforme de la loi électorale pour plus de participation citoyenne, la lutte contre la corruption et pour la transparence, la séparation des pouvoirs judiciaires et politiques et la mise en demeure des responsables de la crise d’en assumer les conséquences.
Il faut aussi trouver un logo au mouvement. Une proposition est avancée. Il s’agit d’un dessin du monde se transformant en soleil, en allusion à la Puerta del Sol. La révolution citoyenne espagnole embrasant le monde en quelque sorte. L’idée plaît assez. Il est proposé que la « commission des arts » y travaille. Vivement qu’on voie le résultat !"
Mercredi 25 mai, après-midi.
"Il est 17h30 et le soleil tape très dur. Certain-e-s font la sieste à l'ombre des tentes. Du côté du Parlement populaire, pas de pause. Les gens défilent les uns après les autres. Ils ont de 15 à plus de 80 ans. Des femmes, des hommes, des espagnols, des immigrés (latino-américains surtout), des touristes… Ils viennent crier leur rage : "Y'en a marre des banquiers voleurs !", "On veut une vraie démocratie maintenant, comme celle qu'on crée ici ! On veut être écoutés!" "Ça c'est notre Révolution française et elle ne va pas s'arrêter !", "Elle est où la putain de presse ? Dans ce parlement on s'exprime ! Évidemment là où est la démocratie, la presse est absente !" Ils viennent expliquer leurs problèmes : "Je n'en peux plus de payer la banque !", " J'ai un job, j'ai de la chance mais je ne vais pas considérer qu'avoir un job qui me permet juste de faire manger est un privilège","on nous éduque depuis toujours dans la peur et la compétitivité, mais personne ne change l'éducation. On nous enchaîne à ça. Il faut que change."
Ils viennent donner leur point de vue sur le mouvement : "Il faut dire aux gens de venir, de ne pas croire ce que dit la télé, moi j'avais un peu peur de ce que j'allais trouver ici mais en fait c'est extraordinaire", "Ici on leur montre qu'on sait encore faire usage de notre liberté", "Je suis né en 1941, j'ai lutté contre le franquisme, je suis fier de vous ! Adelante, siempre adelante !", Ici c'est plus qu'une révolte. On construit un vrai pouvoir populaire. Ici on a commencé la révolution !"
Et une jeune fille frêle est venue donner un témoignage qui est à lui seul tout un symbole : "Je viens de sortir de l'hôpital mais j'ai tout de suite voulu venir à la Puerta del Sol pour me battre pour mon futur ! Un truc pareil ça n'arrive qu'une fois dans une vie !" Et il y en a encore qui croient qu'un mouvement pareil peut s'éteindre ? Qui croit encore pouvoir nous faire taire ?"
Mercredi 25 mai, soirée.
"Au campement de la Puerta del Sol, il y a un incontournable. C’est le Parlement populaire. Au pupitre en bois dont la maxime, écrite en gros au feutre, est « Le seul vrai délit c’est de se taire », les gens. Il y a de tout : des (parfois très) jeunes comme des (parfois très) très vieux, des femmes comme des hommes, des espagnols, des immigrés, des touristes. Ils sont là pour crier leur rage, pour expliquer leurs problèmes ou pour donner leur point de vue sur le mouvement.
Du côté de l’extension du mouvement, on travaille dur. On essaie d'organiser une connexion par skype avec les assemblées de Grenade, Alicante, Séville, La Corogne, Tenerife, Bilbao, Santander, Salamanca, Jaén, Paris, Lyon et Toulouse. Pas simple. Le wifi de la place de la Puerta del Sol est faible. Les capacités électriques aussi. Après une tentative infructueuse de connexion mercredi soir, on est convenu d’un rendez-vous avec Lyon jeudi soir à 21h et vendredi soir avec Toulouse (20h) et Paris (21h). Espérons que ça marche ! Ici, tout le monde a envie de voir le mouvement prendre de l’ampleur en France. Beaucoup voient là le vrai moyen de réussir cette révolution citoyenne."
Jeudi 26 mai, soirée.
Jeudi soir, le campement de la Puerta del Sol avait convoqué un grand rassemblement pour protester contre la loi dite du « pensionazo ». Cette loi qui réduit les pensions de retraites de 15% et fait passer l’âge de la retraite de 65 à 67 ans ! Le matin, alors que la révolte gronde dans le pays, la majorité PSOE-PP a décidé d’approuver cette loi au parlement espagnol ! Un crachat de plus à la gueule du peuple en lutte. Sur la place, la rage est palpable. On la calme en chantant en chœur : "Oéé Oéé Oééé Oééé Oéé Oéé ils l'appellent démocratie mais ce n'en est pas une ! Oéé Oéé Oééé Oééé Oéé Oéé c'est une dictature voilà ce que c'est !" Décision est spontanément prise de marcher jusqu’au Parlement et d’inviter les députés à venir écouter l’assemblée générale des indignés. Peine perdue ! La police a reçu consigne de ne pas nous laisser approcher. Les négociations ne mèneront nulle part. Les « représentants du peuple » ne veulent pas entendre ce que ce dernier a à lui dire.
On retourne sur la place aux cris de « Non, non, ils ne nous représentent pas ! », la rage au ventre. Un invité de marque nous attend. Il s’agit du philosophe Agustín García Calvo. En 1965, il avait pris parti pour les étudiants qui avaient décidé de manifester contre Franco. Aujourd'hui, il est venu soutenir le mouvement révolutionnaire. La foule qui se presse à Puerta del Sol est plus impressionnante que jamais. Nous sommes des milliers et l’assistance ne cesse d’augmenter au fur et à mesure. Après l’approbation générale de la revendication d’une éducation gratuite, de qualité, publique et laïque pour toutes et tous, on revient au sujet qui inquiète tout le monde : l’après Sol. Tout le monde craint l'expulsion. Une idée et un slogan sont lancés par la commission permanente : "Si le 15 octobre, les banquiers et les politiques n'ont toujours rien fait, on reprend la rue, on reprend la place et on propose la grève générale. Et on leur répétera inlassablement qu’on connaît le chemin du retour à Sol. Mais pour le moment, les indignés sont encore là et ils comptent bien rester !"
"L'Europe qui protège" a encore capitulé. Face à l'émotion de la catastrophe de Fukushima, l'Union européenne avait annoncé le lancement d'un programme d'évaluation de la sécurité des 143 réacteurs nucléaires en fonctionnement sur son territoire. Après deux mois de négociations, l'accord conclu mardi entre les Etats et la Commission vide ce programme d'évaluation de sa substance. Voyez plutôt. Les évaluations seront facultatives et non obligatoires pour les 14 Etats concernés. Notez qu'en cas de catastrophe, le résultat lui ne sera pas facultatif. Le cahier des charges d'évaluation a aussi été fortement réduit : par exemple il n'est plus question d'évaluer la résistance des centrales aux actes terroristes ou de sabotage. Enfin, ces tests de résistance ne déboucheront sur aucune mesure contraignante visant les parcs nucléaires. Le seul résultat sera un rapport d'information, un de plus, reprenant les conclusions des tests menés par chaque Etat selon ses propres méthodes. Bref, un programme d'évaluation complètement bidon. C'est à une alliance de Sarkozy et du britannique Cameron que l'on doit ce torpillage.
Pourtant pendant ce temps, l'Allemagne et la Suisse ont fait des pas supplémentaires vers la sortie du nucléaire. Le gouvernement suisse a opté cette semaine pour le non remplacement des cinq centrales du pays à leur fin de vie en 2034. L'Allemagne a fermé une centrale supplémentaire pour des raisons de sécurité. Et Angela Merkel a précisé les échéances de sortie allemande du nucléaire : fermeture progressive des 17 centrales actuelles du pays en 10 ans d'ici 2022 et sortie totale du nucléaire en 20 ans. Le décalage est terrible avec Sarkozy qui enferme au contraire la France dans le tout nucléaire. Mardi, le patron d'EDF Henri Proglio a ainsi présenté le nucléaire, le charbon et le gaz comme les principaux axes de la croissance de la production d'EDF d'ici 10 ans. Dans une interview au Monde, Proglio prétend même faire d'EDF "le premier électricien mondial en 2020", en allant "chercher la croissance où elle se trouve" : "50 % dans le nucléaire, 25 % dans le thermique (gaz, charbon), 25 % dans l'hydraulique et les autres énergies renouvelables". La France a le potentiel technologique et humain pour devenir un leader mondial des énergies renouvelables, Sarkozy et son équipe nous enferment dans des solutions du passé. C'est triste. C'est petit. C'est dangereux.
Absolument Née un 19-Août. De plus je pense que la France est le pays qui peu probablement rentrer une nouvelle fois dans l'histoire en quittant le carcan de l’Europe libérale de l’oligarchie contre les peuples pour initier la construction d'une Europe des peuples, sociale, solidaire, écologique, non pas simplement dans son titre, mais dans les faits avec des instruments qui servent ces causes : monnaie sous contrôle d'institutions démocratiques, prestations sociales et planification écologique européennes... Toute position intermédiaire, du type on va réformer l'UE, c'est se condamner à l'impuissance (exemple PS) compte tenu de son impossibilité structurelle à être modifiée : elle est cadenassée pour son objectif libéral et de toute façon elle est totalement entre les mains de ces gens. Donc oui, il faut absolument en sortir et pour paraphraser Mélenchon, la question n'est pas de savoir si il faut en sortir, mais quand en sortirons-nous ? Enfin, inutile de dire qu'il vaudrait mieux que ça soit dans une réflexion incluant une reconstruction ambitieuse que dans un repli seulement nationaliste ou encore quand le bateau coulera.
Les manifestations de Lyon et de la Bastille vont durer combien de temps ?
Ne serait-il pas mieux de faire une manifestation comme la Puerta del Sol devant l'Elysée ou sur les Champs-Elysées ?
Emission sur RFM de très mauvaise qualité. Pubs, pubs, pubs, journaliste incompétente ? Et pour finir le café du commerce du sieur Godet. Une bonne heure de perdue et à éviter absolument !
Hold-Up
Ce n'est pas à nous de nommer à la place du peuple
J'ai essayé de trouver un sens à votre commentaire, et le seul que je parviens à y trouver est que vous semblez vouloir défendre le Fdg d'une suspiscion éventuelle de récupération politique des mouvements en cours, dont personne, à ma connaissance n'a encore songé à l'accuser.
En revanche, je découvre avec fascination que vous êtes quelqu'un de bien important pour vous placer d'un coté, et le peuple de l'autre. N'en faites-vous donc pas partie ? Lorsque vous dites nous, de qui parlez-vous exactement ?
Sinon, je viens de regarder l'émission BFMTV2012. Jean-Luc Mélenchon y a été très convaincant. Il s'est plutôt bien tiré des questions piègeuses que suscitait l'actualité, avec humanité et compétence.
Le seul moment où je l'ai trouvé en difficultés, c'était lorsque l'économiste dont je ne me rappelle plus le nom l'a poussé à bout avec ses amalgames et ses clichés sur la fonction publique ou sur le miracle allemand... Ses réponses étaient bien entendu tout à fait appropriées, mais l'autre le bombardait sans répit de contre-vérités flagrantes et Jean-Luc n'est pas parvenu à structurer sa riposte.
Cela me confirme dans l'idée que Jean-Luc est d'autant meilleur que son interlocuteur l'est également. Il commencera à convaincre quand on lui permettra de débattre face à autre chose que des benêts, comme il l'a fait en présence de J. Atalli, JF Kahn ou de E. Todd. Déjà, contre Daubresse ou Wauquiez, je l'avais déjà trouvé moins bon. Il a besoin qu'on lui renvoie de bonnes balles. Ou qu'on lui épargne de débattre contre des débiles.
Merci, Jean-Luc pour avoir fourraillé avec l'horrible Godet. Les indignés vont rendre gorge chaude aux bankers. On n'en peut plus !
Stéphane Hessel nous enjoint de voter parce que, selon lui, c'est la seule façon de changer les choses. Il est un peu dépassé, ce vieux monsieur. Il devrait se reposer un peu. À son âge, il l'a bien mérité.
Si les élections pouvaient changer les choses, elles seraient interdites depuis longtemps. Je parle d'élections sincères, pas de cette parodie de démocratie que nous subissons, avec les instituts de sondage qui décident quel candidat peut se présenter.
D'abord, il ne faut pas confondre la démocratie avec le vote. Le vote n'est qu'une partie de la démocratie. En France, les élections sont confisquées par un système de partis anti-démocratique. Contrairement à ce qui est affirmé, n'importe qui ne peut pas se présenter aux élections. Sinon nous n'aurions pas 1 à 2 % d'ouvriers et d'employés à l'Assemblée nationale, alors qu'ils représentent près de 30 % de la population, d'après l'INSEE.
Les partis de notables et d'élus, y compris les partis de gauche, trustent les places pour leurs cumulards professionnels (la politique ne devrait pas être un métier : deux mandats maxi et hop, on retourne au turbin).
Les élections nationales sont verrouillées, il faut donc un chiffre d'abstention le plus élevé possible pour délégitimer les guignols qui nous gouvernent.
Bien entendu, on peut toujours croire (et faire croire) qu'on peut changer ce système et aller vers une 6ème République... en se présentant dans le cadre du système actuel.
Je prétends que c'est se bercer d'illusions. Le changement ne peut venir que de la rue.
@Francis (101)
"Absolument Née un 19-Août. De plus je pense que la France est le pays qui peu probablement rentrer une nouvelle fois dans l'histoire en quittant le carcan de l’Europe libérale de l’oligarchie contre les peuples pour initier la construction d'une Europe des peuples, sociale, solidaire, écologique, non pas simplement dans son titre, mais dans les faits avec des instruments qui servent ces causes : monnaie sous contrôle d'institutions démocratiques, prestations sociales et planification écologique européennes... "
Vous commencez bien et bien après votre propos ce gâte... Oui la France peut refaire l'Histoire en 1789 et 1792 ! Elle peut refaire l'Histoire des nations qui reconquièrent leur pleine souveraineté. Vous dîtes que la France doit quitter le cancan de l'Europe libérale et en même vous anonciez pas la sortie de la France de l'euro et vous repartez vers le supranational avec la planification européenne. Contradiction quand tu nous tiens...
Oui toute position intermédiaire est vaine et surtout vouée à l'échec. Notre pays doit reconquérir sa souveraineté pleine et entière et dans tous les domaines et attributs d'un Etat-Nation comme il sût le faire après avoir retrouver sa liberté en 1944-1945. Donc, il doit sortir de l'UE et de l'euro.
Pour votre information Jean-Luc Mélenchon veut sortir du traité de Lisbonne mais n'a nullement envie de sortir des traités antérieurs comme celui de Maastricht et celui de Rome. Et c'est là que le bas blesse et que sa démonstration perd sa force et aussi manque de cohérence et de radicalité.
Cher Jean-Luc, vous dites en substance que ces jeunes espagnol(e)s protestent contre le système capitaliste. Où étaient tous ces "indignés" il y a seulement 5 ans? L'endettement de coûtait rien, tout le monde pouvait acheter sa maison en empruntant jusqu'à 120% de la somme. Toutes ces dettes poussaient la croissance économique vers le haut; le chômage n'allait que dans une seule direction: vers le bas. Le marché action, et le prix des logements n'allait que dans un sens: vers le haut. On s'enrichissait en allant à la plage pendant que les capitaux étrangers affluaient sans effort...
Tout le monde profitait de la fête sans se poser de question, et il faut bien le dire, la très vaste majorité des ex-pauvres espagnol(e)s n'était pas peu fière du renouveau économique de leur pays (je peux le dire, j'y ai passé un an en 2003-2004).
Ma question est simple: comment peut-on être à la fois si contents d'un système, et être (soudain) aussi révolté par ses conséquences?
@ Sonia.
Ce que vous dîtes est inexact. Jean-Luc ne propose pas de revenir aux anciens traités. Quitter le traité de Lisbonne c'est quitter l'Europe. Je pense que nous y seront contraints. Bruxelles ne nous laissera pas vider le traité de sa substance sans réagir. Ou alors il faudra écrire un nouveau traité qui sera social et démocratique. Cette solution a la préférence de Jean-Luc. C'est pourquoi il dit qu'il ne veut pas quitter l'Europe mais seulement le traité de Lisbonne. En tout cas c'est ce que je comprends.
http://programme.lepartidegauche.fr/programme/7-chapitre-4--sortir-du-traite-de-lisbonne/140-138-appliquer-la-desobeissance-europeenne
@ Gilbert Ducroux.
Je me suis lassé d'appeler à la révolution depuis 30 ans sans rien voir venir. D'ailleurs les révolutions que nous avons connues n'ont pas changé grand chose non plus. Je suis trop vieux pour attendre encore. Je veux voir une révolution citoyenne avant de mourir, dès l'année prochaine.
D'accord avec "Simon Bolivar" (104) sur un point : Jean-Luc Mélenchon n'était pas "au top" contre Wauquiez, avec un petit passage à vide au milieu du débat. Il a bien terminé l'échange en remettant Wauquiez en place à propos des signatures de rapports (montrant au passage qu'il connaissait l'affaire au moins aussi bien que son adversaire).
Je n'en tirerai pas de règle aussi simple que celle énoncée par "Simon Bolivar". On ne peut pas établir une règle générale à partir de si peu de cas et sans théorie, et de plus une telle règle est parfaitement inutile : notre candidat ne choisira pas ses interlocuteurs. Il faut s'attendre à ce qu'on lui envoie des chiens, et il faudra trouver la réplique appropriée à chaque cas.
Je crois que le mieux, fasse à un agresseur (façon Wauquiez) est de dire immédiatement "stop, ça ne va pas être possible de débattre sur ce ton", et d'enchaîner immédiatement sur un coup poli en apparence mais aussi violent que possible sur le fond. La démonstration de nullité en affaires européennes de Wauquiez n'était pas mal du tout, la seule petite faute fut de le traiter de roquet.
Aujourd'hui c'est le 29 mai.
N'oublions pas ce que la droite et le PD ont fait de notre referendum.
En plus de l'article dans Marianne 2 auquel renvoie Qousque tandem N°54, voici une lecture recommandée !
Sur le site de Politis, un recueil de citations parlantes !
http://www.politis.fr/Il-y-a-six-ans-le-mensonge-et-la,14330.html
La rue c'est dans les urnes, les urnes c'est dans la rue ! Indignés ! Front de gauche !
L'information France 2 à midi : le match à Barcelone, la fête, le concombre espagnol qui tue, Machin qui va démissionner (ou pas) pour cause de harcèlement sexuel. Point. Bravo les journalistes ! Ils doivent rester dans leur bureau. Sport et faits divers. Pendant ce temps Sarko va apprendre aux Libyens ce qu'est la démocratie et en parallèle il envoie les flics, en France, contre ceux qui n'ont pas l'air de penser comme lui, à savoir qu'en France la démocratie a largement foutu le camp... La preuve. Ça n'a pas l'air de déranger grand monde, car au vu des infos qui ne disent rien, les gens qui se contentent de regarder la télé ne sont donc au courant de rien. Et ça s'appelle démocratie, et ça donne des leçons. c'est absolument fabuleux !
104 -Simon Bolivar
Je ne suis humblement important que de moi-même et je fais bien partie du peuple. Dans mon esprit je pensais à Puerta Del Sol, je n'y suis pas. Je sais aussi que le mouvement n'a pas voulu que les partis y soient représentés en bonne et due forme. Ils se disent "apartidaires " avant tout et faisant pourtant de la politique éminemment. Je me serais mal exprimé, voilà tout. Salut et Fraternité. [L'idée principale de mon message étant l'idée de la création d'une "Internationale Citoyenne" qui fédèrerait les mouvements en cours en Afrique, au Moyen Orient et en Europe, les altermondialistes et les partis socialistes démocratiques (Front de Gauche et tous les partis de Gauche mondiaux qui se reconnaissent dans les mouvements en Amérique Latine), l'idée d'une reconquête idéologique au niveau international...]
Bonjour à toutes et tous.
Cela fait quelques années que je m’intéresse à ce que dit J.L Mélenchon. Je partage une bonne part de ses idées, sauf une:
Je suis assez sceptique sur la sortie du nucléaire. Je ne prétends pas qu'il faille continuer dans le tout nucléaire et s'il est possible de s'en passer, faisons le. A cet égard, l’Allemagne vient d'annoncer sa sortie en 2021, nous verrons donc comment elle palliera ce déficit de 20% de leur consommation électrique.
Cependant, en France, c'est 80% de la consommation électrique qu'il faudrait produire autrement. Objectivement, je ne vois pas quels sont les technologies, autres que le nucléaire, qui pourraient produire 80% de notre électricité, à part le charbon....
Sans doute faudra t'il que les citoyens acceptent une réduction de leur consommation, et une augmentation de leur facture.
Hormis ce point de désaccord, j’adhère tout à fait aux idées de J.L Mélenchon, qui est selon moi une des rares hommes politiques à s'opposer sérieusement à la doxa néo-libérale qu'une sorte d'oligarchie tente de nous imposer comme horizon indépassable.
107 Sonia Bastille
Pour votre information Jean-Luc Mélenchon veut sortir du traité de Lisbonne mais n'a nullement envie de sortir des traités antérieurs comme celui de Maastricht et celui de Rome. Et c'est là que le bas blesse et que sa démonstration perd sa force et aussi manque de cohérence et de radicalité.
Léger détail, puisque Lisbonne reprend l’ensemble des anciens traités, si nous sortons de Lisbonne nous sortons aussi des anciens traités !
106 Gilbert Duroux
Je prétends que c'est se bercer d'illusions. Le changement ne peut venir que de la rue.
Foutaise.
Sans « aussi » une réflexion et un projet politique, la rue débouche en général que par en fait « une jacquerie » rapidement maitrisée par le pouvoir en place qui lui détient le pouvoir de coercition (forces de l’ordre), et « les baisés comptez vous ». 68 ne vous a rien apprit avec une chambre bleu horizon comme résultat final ?
Revoir le débat OB – JL M, ou ce dernier précise (à juste titre) qu’il faut les deux en même temps, pas l’un sans l’autre.
Enfin, sur BFM, vue qu’une partie avec l’indigeste Godet, puant comme a son ordinaire (toujours étonnent de voir ces gents dépendant de la commande publique ou haut fonctionnaires cracher sur ce qui les nourris et enrichit ?)
Hier soir sur BFM TV on a pu réécouter l’éternelle rengaine de Michel Gaudet grand promoteur de la pensée unique au service des puissants et très régulièrement invité à de nombreuses émissions. Nous sommes priés de le croire, il s’y connaît, il est économiste ! Qui est ce Monsieur et que fait il avec ses diplômes ? Pour résumer ce que l’on apprend sur Wikipedia :
Il est membre du conseil économique rattaché au Premier Ministre, membre du comité directeur de l’institut Montaigne regroupant entre autres, des cadres des plus grandes entreprises Françaises et des hauts- fonctionnaires, etc…
Tiens ! J’y vois aussi les Cohen (Elie et Daniel) ils sont inévitables aussi ces deux là, on ne peut pas les rater, histoire d’entendre toujours le même son de cloche, à moins de regarder la télé sans la mettre en marche.
Devant ce genre de personnage il faut mettre Jacques Généreux !
Tiens c’est bizarre ! Pourquoi les médiacrates ne le font ils jamais ça ?...
Qu’est ce qu’on attends pour leur imposer, tout comme a su s'imposer JL. Mélenchon?
Répétez un mensonge fort et longtemps et l’on finira bien par vous croire. N’est ce pas Messieurs Dames les médiacrates ?
Numéro ouro @109
Dans le débat OB-Jean-Luc Mélenchon organise par Regards, Il ne faudrait pas caricaturer la position du facteur sur les élections. Il rappelle simplement qu'il n'y a pas que ça. Et il a toujours défendu le suffrage universel, rappelant au passage que c’était aussi le choix des communards en
1871. Ce n'est donc pas OB qui oppose la rue au suffrage universel, contrairement a ce que vous laissez entendre.
Par contre, OB ne croit pas a une révolution par les urnes, surtout dans le cadre des institutions actuelles. Et ce n'est sans doute pas a vous non plus que j'apprendrais qu'aucune des républiques françaises n'ait jusqu'a présent sorti directement des urnes. La Dernière n'est-elle pas née dans les rues d'Alger? Et la prochaine en Tunisie, ne serait pas aussi le cas, la rue tunisienne, bien sur?
Comment démontrer de manière éclatante à tout les français que rien ne changera avec le PS aux commandes du pays?
D’après Aubry, DSK (PS) peut sans problème être remplacé par Lagarde (UMP) en tant que directeur général du FMI.
Cela veut dire que pour la première secrétaire du PS, UMP et PS sont interchangeables à un même poste sans que la politique menée ne soit impactée ou même modulée.
UMP=PS! Et c’est pas moi qui le dit, c’est Aubry!
CQDF!
Qu’ils s’en aillent tous!
Vite, la révolution citoyenne!
@117 guillot
La position de OB est tout aussi pertinente que celle de Jean-Luc Mélenchon.
Mais tout de même est-ce que cette différence d'appréciation justifie l'éparpillement politique de la gauche antilibérale ?
Les raisons pour ne pas faire l'union ressemblent à des prétextes.
Pour le NPA, le fait que JL Mélenchon soit président d’un parti est un handicap pour prétendre rassembler l’ensemble de la gauche antilibérale. Cela peut s’entendre, mais en 2007, alors que nous avions la possibilité de choisir un candidat non dirigeant de parti, la LCR pas voulu participer au mouvement unitaire.
Puis, en 2009 le NPA a refusé l’union aux européennes parce que l’union n’était pas durable, mais, quand suite au vote des militants communistes, l’union s‘est révélée durable, le NPA a alors refusé à cause de la participation aux exécutifs.
Aujourd’hui quand JL Mélenchon déclare « je ne participerai à aucun gouvernement autre que celui que je dirigerais » le NPA revient à son statut de chef de parti.
On tourne en rond ! Ca va finir par se voir !
Les raisons de la désunion sont d'ordre boutiquier et d'essence réformiste.
Il existe dans la gauche antilibérale 2 réformismes symétriques l'un de nature identitaire, l'autre de nature alimentaire mais tous deux ont en commun de se résigner, de s'accommoder ou de se réjouir de la suprématie du PS sur la Gauche. Par rapport au PS le premier dit "jamais", le second dit "toujours". Mais tous deux ont le même fond de commerce.
Le confort bien au chaud derrière le PS, tant pis pour la planète ou les pauvres qui crèvent !
En réponse à Arthur (114) sur son inquiétude concernant notre sortie du nucléaire, nous devons prendre la décision politique de réduire notre nombre de centrales nucléaires et d'engager un programme d'économies d'énergies.
C'est ce volet qu'aucun gouvernement n'a voulu mettre en place tant le lobby nucléaire est puissant. Il y a aussi toutes toutes sortes d'initiatives pour produire autrement qui misent bout à bout font les grandes rivières, mais là aussi il n'y a pas de volontarisme politique comme en Allemagne par exemple. Une centrale nucléaire ou à charbon, c'est 85% de l'énergie qui part inutilement dans l'atmosphère, 25% sert seulement à produire l'électricité, il faut y penser alors que dans peu de temps a cause de la canicule qui se prépare les centrales vont être mises en sommeil. Beaucoup d'initiatives créatrices d'emplois dans les secteurs des économies d'énergies seraient les bienvenues. Mais de toute façon, il faut encourager les gens à dépenser moins et augmenter le coût de l'énergie, en respectant les possibilités des ménages à faible revenu, seule manière de forcer la recherche de solutions alternatives.
#101 Francis et #107 Sonia Bastille, je vous invite à consulter cette page du site du PG qui traite de la sortie du Traité de Lisbonne et de l'Euro en prônant la désobéissance européenne à laquelle il faut rallier le plus grand nombre.
Ici, pas de démagogie, de solutions simplistes, mais un travail en profondeur.
PG
Il existe également d'excellents débats sur la questions et des livres sur le site du M'PEP:
M'PEP
Mélenchon présidons !
On parle beaucoup de révolutions depuis quelques temps.
Mais sont-ce vraiment des révolutions ?
L'envie de tout changer en profondeur?
Ou juste l'envie d'en croquer aussi, ou de revenir quelques mois en arrière ? Révolution ou nostalgie des jours meilleurs ?
J'avoue que j'ai le plus grand mal à m'enthousiasmer.
Et que dire de la révolution Lybienne ? Un mouvement de masse ou un pilotage en règle de la CIA ?
J'avoue aussi que je n'apporte aucune crédibilité aux informations des media bien pensants.
Qu'en pensez vous amis posteurs?
@ddmm, 116
Oui un peu déçu. J'ai eu l'impression que Jean-Luc Mélenchon s'est fait ballader par Michel Godet, l'abonné économiste de chez Y. Calvi, et que celui ci a encore osé nous resservir les mêmes salades ultralibérales à base de l'Allemagne c'est bien le modèle à suivre, l'état obèse avec tout ces fainéants de fonctionnaires en arrêt maladie, la retraite payée par les générations futurs, la mondialisation chinoise heureuse, le protectionnisme c'est l'Albanie. J'en pouvais plus. C'est la que l'on sent le manque d'un Jacques Généreux.
Et oui, on en parle de révolution et les plus réfractaires de mes amis, il y a encore quelques années, y sont maintenant sensibles, ouvrent leurs oreilles et leurs coeurs. Vous allez voir ça va dépasser tous les cadres institutionnels actuels. Tous les partis politiques existants. Le changement va venir de la jeunesse et de la population européenne qui elle va s'organiser à un niveau supra-national pour définir son avenir.
Qui saurait me dire car les chiffres que je trouve me paraissent étranges? Quelles sont les recettes de l'état Français (par exemple en 2011), et sur ces recettes, combien sont affectées au remboursement des intérêts des 1500 Milliards d'emprunts, et combien repartent en niches fiscales et autre libéralités ?
Et si quelqu'un avait une liste valorisée des principales niches fiscales....
Merci
106 @Gilbert Duroux
« il faut donc un chiffre d'abstention le plus élevé possible pour délégitimer les guignols qui nous gouvernent. »
Donc d’après vous, il faut s’abstenir, et après, la droite ou les sociaux libéraux seront élus ou réélus avec 30 ou 20% des votants et alors, il n’y a aucune loi qui dit qu’on n’a pas le droit d’être élu avec 20% des votants. Avec des sympathisants du FdG comme vous, il faudra demandé à Jean-Luc Mélenchon de se retirer de l’élection présidentielle.
Hier, j’étais au Capitole à Toulouse, avec les indignés, nous étions au plus 50, ou il était dit « Sans attendre les partis ni les syndicats… » Très bien, ils parlaient de 6ième république et voulaient réécrire un « programme partagé », à partir de zéro…. En attendant la révolution… on n’a pas fini… avant d’être 5000, ou 50 000 à Toulouse pour être crédible, il faudra combien de temps.
Comme dit @numero ouno, « Je me suis lassé d'appeler à la révolution depuis 30 ans sans rien voir venir » et bien moi aussi je veux voir une révolution citoyenne avant de mourir.
Et pour cela il faut aller voter, faire voter et bien voter.
Louis st O
"Comme dit @numero ouno, « Je me suis lassé d'appeler à la révolution depuis 30 ans sans rien voir venir » et bien moi aussi je veux voir une révolution citoyenne avant de mourir.
Et pour cela il faut aller voter, faire voter et bien voter."
C'est un peu faible comme argument. J'en connais qui se sont lassés de voter 30 ans sans rien voir venir et qui, même, on vu voir venir le contraire de ce qu'avaient promis les candidats pour lesquels ils avaient voté.
La question fondamentale est celle là, et je n'ai pas encore trouvé la réponse (je suis encore moins convaincu par le concept de "révolution par les urnes", vieux comme les élections) : peut-on accéder au pouvoir pour changer les choses en participant à un processus électoral verrouillé de telle façon à ce que rien ne change ?
Quand en sortirons- nous ? Avec une réflexion incluant une reconstruction ambitieuse, extrait de la dernière phrase de Francis- 101-
Et surtout, quand en sortirons-nous de nos divisions, prétextes, rancoeurs, esprit de boutique, rapport de forces intra-prolétariat, enfantillages ?
Alors qu'il existe du commun dans cette réflexion d'une construction pour une alternative, mais que des groupes n'apportent pas leurs savoirs, leur militantisme, leur adhésion au Front de Gauche en dit long sur une politique très particulière d’être à jamais en opposition alors que le capitalisme mondialisé a fait depuis belle lurette son internationale, ce n'est pas une union béate de béni-oui-oui qu'il s'agit mais de construire une force des citoyens-prolétaires très attentifs pour leur engagement à ne laisser aucun bureaucrate décider de la marche à suivre.
L'enthousiasme ne peut-être dans une division toujours à l'ordre du jour des dits partisans révolutionnaires, si ça continue ce non- rassemblement démobilisateur programmera notre abstention généralisée pas seulement pour le vote mais de toute action de rue, manif, revendicative, ils auront gagné.
Heureusement qu'il existe toujours non seulement des indignés mais des femmes et des hommes debout.
Nous avons le droit et le devoir de construire cette alternative.
@ 117 Guillot.
La révolution populaire est un moyen mais elle ne se décrète pas. Elle peut arriver demain comme dans 50 ans. Ne me dîtes pas qu'elle est imminente, j'entends cela depuis 15 ans. En attendant que fait-on ? On se laisse dépouiller ou on vote FG avec un projet de nouvelle constitution ? Je regrette que les plus prompts à lever des barricades soient absents le jour du vote. Alors que moi et d'autres sommes de toutes les manifs ET présents le jour du vote. Je ne vise pas OB mais certaines personnes, qu'elles soient anarchistes ou d'extrême gauche. Par contre OB et le NPA doivent-être cohérents, soit la révolution par les urnes est impossible et ils ne présentent pas de candidats, soit elle est possible et le mieux serait de s'unir au FG si on veut gagner les élections. Mais il ne faut pas qu'elle soit possible quand cela les arrange.
Un peu décalé d'accord, mais plus qu'interressant cette Info Suisse : "Crise de l'Euro".
http://www.lematin.ch/actu/economie/affoles-grecs-cache-344-milliards-suisse-411703
Affolés, les Grecs ont caché 344 milliards en Suisse. Craignant la banqueroute de leur pays, des milliers de Grecs ont manifesté bruyamment leurs inquiétudes, vendredi dernier, à Athènes. Vendredi, l'euro a plongé au-dessous de 1fr.22 et la parité entre les deux devises est annoncée... En cause: la chute dramatique de la Grèce. Ses habitants n'y croient plus: ils ont déjà planqué des centaines de milliards de francs dans nos banques.
Elisabeth Eckert - le 28 mai 2011, 19h49 Le Matin Dimanche
Et vive la liberté de circulation des capitaux ! Comme en Argentine il y a quelques années, ou les"riches" avaient exportés leurs capitaux a l'étranger (US, Suisse, et autres paradis - 124 milliards de $ si mes souvenirs sont bons), capitaux fournis largement par les prêts du F.M.I. sous conditions d'ajustement structurels (privatisations, réduction sociales... enfin le classique et seul"remède"), c'était, a l'époque un des meilleurs élève de la classe- sic
L'histoire se répète si il n'y a pas rupture d'un mauvais système.
Alors oui au revenu maximum et contrôle des capitaux et...
Bien numéro ouno, bien dit, bien envoyé. Il faut savoir ce qu'on veut faire et ne pas rester le cul entre deux chaises (excusez moi pour l'expression, mais elle résume parfaitement mes divergences avec le PC, d'un coté et le NPA et LCR de l'autre). On le sait: On ne peut pas faire confiance aux socialos, comme les libéraux ou anciens gaullistes, prompts au ralliement de classe. Alors que reste-t-il ? Seule, la vrai gauche doit s'engager au coté de toute évolution (je n'ose pas écrire révolution, car on est tellement loin de l'état d'esprit des communards ou de ceux de 1789). Les autres, eh bien voyez ce que pouvez apporter au mouvement qui est lancé !
Il faut savoir s'ouvrir à tous, par contre, et ne pas rejeter. Dupont Aignan a dit: " il y a de quoi devenir révolutionnaire et je ne le suis pas, je suis gaulliste".
Donc, il ne le deviendra pas, mais ceux qui le soutiennent peut-être...
A propos du débat avec M. Wauquiez, je partage l’avis de Poncet (110).
En particulier lorsque Poncet dit : « La démonstration de nullité en affaires européennes de Wauquiez n'était pas mal du tout, la seule petite faute fut de le traiter de roquet. »
Pour ma part, lorsque j’ai entendu « vous êtes un roquet prétentieux », j’ai sursauté et j’ai pensé « Oh là, là, Jean-Luc Mélenchon vient de une faire grosse erreur, même s’il a raison sur le fond ».
Et aussitôt certains de mes proches (qui pourtant partagent la plupart de vos idées) ont réagi en disant « Jamais je ne voterai pour Mélenchon ».
M. Mélenchon, vous avez fait de grands progrès dans la gestion des débats et je m’en réjouis, mais attention, attention, ce genre d’incident renforce le stéréotype (un homme « brutal, mal élevé ») que vos adversaires utilisent contre vous, et diminue votre crédibilité.
Pour le reste, bravo!
Pas assez d'Europe!
En date des 18 et 19 mai 2011, la FEB (Fédération des Entreprises de Belgique) a organisé le neuvième "European Business Summit" à Bruxelles. Les dirigeants des principales entreprises européennes purent débattre en compagnie de Mr José-Manuel Barroso ainsi que des plus hauts responsables de l'Union qui nous protège.
"Plus de gouvernance européenne forte, cette fois exécutée avec discipline" professa l'administrateur-délégué de la FEB. Durant ces journées, d'où il semblerait que l'optimisme était de mise, les phrases magiques furent lachées: "modération salariale" et "maîtrise des déficits publics". Néanmoins, selon ce dernier, le dérapage des finances publiques passe avant l'instabilité des marchés financiers! Ouf!
Tout semble clair, la Grèce est l'un des points critiques pouvant altérer la confiance des marchés. Il a donc toujours possibilité de se faire du fric en Europe. Et le social me direz-vous ?
Jean-Luc Mélenchon
En effet, on ne fait pas de politique pour les médias, mais bien pour les gens ! Les médias doivent garder leur place et raconter l'événement. Ceci dit je suis ravi de l'accueil que les Français vous offrent de partout car vous avez le ton juste et votre vision d'une justice en politique est assez originale, tellement originale que certains frileux ont peur pour leur petit fauteuil de cuir.
N'ayons pas peur de nous rassembler ! Message que j'envoie aux amis du PCF nos alliés au FdG ! Certains renégats que je nomme plus tellement ils parlent au nom des autres sans les avoir consultés aimeraient que d'ici fin Juin le FdG soit à terre pour présenter sur ordre du PS un "PCF en ordre d'obéissance".
J'ai lu beaucoup de témoignage d'amis communistes sur ce blog (je pense à papa) qui courageusement et sans travestir son expérience nous a expliqué comment se déroulent les choses dans sa cellule. D'autres hésitent, veulent être sûrs qu'on pillera pas leur parti ! On aura droit à tout les fantasmes.
Partout, ici comme ailleurs on explique que le PCF est le plus puissant des 3 partis frères. Comme croire une seconde que le FdG est à craindre !
En juin, les communistes décident ! On va pouvoir savoir quel stratégie d'ensemble ils choisissent pour 2012 ! Après ensemble nous serons à pousser notre candidat commun.
C'est un peu vrai que les PCF on l'avenir du FdG dans leur main ! Mais leurs mains seront notre meilleur soutien pour l'alliance du Front de gauche "large".
Avec Jean-Luc Mélenchon, Présidons.
pensez à vous inscrire sur les listes électorales.
cordialement
numero uno @129
C'est vrai, les révolutions ne se décrètent pas (quoique, en octobre 17, la prise du pouvoir par les soviets a majorité bolchevique...)
Après Lénine et Gramsci, je préfère envisager la révolution comme un processus sur le temps long avec ses moments de crise nationale, de recul, ce qu'illustre les exemples tunisiens et egyptiens en ce moment (et cela peut durer)
Je ne dis pas qu'une victoire électorale d'une coalition de gauche n'ait pas joué un rôle d'appui et d'encouragement dans les mobilisations sociales en mai juin 36 en France, ou dans le Chili d'Allende en 1970-73, mais le PS d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celui de Léon Blum, une social démocratie authentique (le socialisme par des réformes graduelles et par les urnes, comme si on pouvait faire un méchoui sans que le mouton s'en aperçoive). Et si vous aviez écouté certains ténors de l'UMP ce week-end, leur parti revendique lui aussi un projet de transformation sociale ! (mais pas le notre, bien sûr !)
En 2007, il y a eu un taux de participation record (85%) aux présidentielles, ce qui n'était pas le cas en 2002, loin de là. Sans doute était-il en rapport avec le niveau des mobilisations sociales atteint en 2006 et leur succés (CPE)
Et lorsque la participation remonte, le vote FN recule en pourcentage (et en voix aussi).
Après une succession d"échecs des mobilisations sociales, une participation en hausse et revivre en 2012 une dynamique électorale en faveur d'un "vote utile" pour sanctionner la droite au pouvoir ne sont pas à exclure non plus (l'exemple des régionales en 2004 au bénéfice du PS, qui s'est produit après l'échec des grèves de 2003 sur les retraites). Mais le vote en faveur d'un ou d'une candidate du PS sera sans illusion sur leur projet et leurs promesses.
@numero uno @ Roland01
Je maintiens que Jean-Luc Mélenchon et le PG, dans son programme (le lien donné ne montre absolument pas une sortie de l'UE, du Traité de Maastricht et du Traité de Rome !) Les propositions du PG sont très proches de celles que pratique et bénéficie le gouvernement Britanique. A exception près, Ni Jean-Luc Mélenchon, ni le PG ne propose la sortie de la France de l'euro. Sortir de Lisbonne n'efface nullement les traités et chartes antérieurs ! La charte de Luxembourg en est le parfait exemple !
- Organisation d’un référendum sur la liste des dispositions européennes à laquelle la France dérogera (dérogations utilisées par les Britanniques sous le nom d’opt-out) afin de pouvoir appliquer le programme choisi par le peuple
- Abrogation de toutes les transpositions dans le droit national de directives et règlements portant atteintes aux droits économiques et sociaux des citoyens français
- Refonte du Code des Marchés Publics pour autoriser les clauses imposant le recours à des entreprises de proximité, aujourd'hui interdites par les traités européens.
- la France utilisera le Compromis du Luxembourg (1966, toujours en vigueur) pour exiger un vote à l’un unanimité (droit de veto) à chaque fois que seront en jeu « des intérêts très importants d’un ou plusieurs partenaires » et notamment pour toutes les mesures qui contrediraient le vote de changement des électeurs
- Mise en place d’un débat citoyen en France, au niveau local et national sur la refonte républicaine des institutions européennes et proposition de le mener au niveau européen. Un tel débat démocratique et citoyen, que l’Europe n’a jamais connu, pourrait conduire à terme à un processus constituant permettant de refonder complètement l’Union Européenne.
- Arrêt immédiat des programmes de formation européenne sur les directives en vigueur imposés aux magistrats et autres membres de l’appareil judiciaire
Et si on arrêtait d'ergoter et couper les cheveux en 4? Au fil des événements des retournements, des renoncements des uns et des autres, mais aussi des émissions de télé, de ses articles, on ne voit qu'un chose, énorme, évidente, émouvante la seule solution C JL Mélenchon. Si nous on le voit, alors on est nombreux à le voir, car il est déjà très visible, très audible, très habité, très convainquant! en Espagne ils ont pris conscience dans la rue mais ils n'ont pas de solution électorale (encore)nous on l'a. Qui y a-t-il en face à gauche?
Alors unissons- nous autour de celui d'entre nous qui est le plus clair et déterminé. On va gagner c'est sûr.
Jean-Luc Mélenchon a toujours dit qu’il voulait sortir du traité de Lisbonne mais pas de l’Euro, il a même dit que si la France sortait de l’Euro pour le Franc, il y aurait immédiatement une dévaluation de 20% pour le Franc et donc qu’il ne fallait surtout pas en sortir.
La gauche du PS sera dispersée encore en 2012 et elle est loin d'être sûre de retrouver intégralement l'électorat d'Olivier Besancenot (dont la moitié en 2007 proviendrait des abstentionnistes, notamment chez les jeunes). Une gauche de la gauche n'atteignant pas les 10% est donc plausible (comme en 2007). Peux-t-on démentir ce pronostic ? Il faudrait pour cela une remontée des luttes sociales et des succès notoires d'ici le printemps 2012. Mais c'est comme les révolutions, nous ne pouvons non plus les prévoir Par contre, ce qui est prévisible, ce sont les politiques suivies par les principales confédérations syndicales : refuser lorsque l'occasion se présente, d'aller vers une logique d'affrontement avec le pouvoir. Le bilan du mouvement social d'automne est éclairant à ce sujet (mais l'herbe repousse toujours, à condition de ne pas y mettre du désherbant).
Et croire que l'échec d'une mobilisation impliquant plusieurs millions de personnes renforcerait la crédibilité d'une alternative politique radicale... Si elle n'existe pas dans la rue, pourquoi voulez vous qu'elle surgisse dans les urnes ?
J'ai vu hier, comme beaucoup d'entre vous, Jean-Luc Mélenchon sur BFM TV. Un des mérites de cette émission, et pour moi une raison de jubiler, a été de montrer l'abominable et crispant Godet, propagandiste illuminé de l'ultra libéralisme le plus borné. C'est, comme par hasard, un des piliers d'une des plus grandes émissions de désinformation de notre époque : C dans l'air, de ce bon Monsieur Calvi, qui fera l'objet dans les décennies à venir, par les historiens, spécialistes de la désinformation sous les trente piteuses, d'études nombreuses et approfondies. La ficelle préférée, qui pour nous est une grosse corde,de Calvi est de présenter comme "économistes" des propagandistes inlassables, mais très lassants, du dogme du capitalisme sauvage sans frontières, et comme "politologues", des militants ou prétendus experts, subventionnés par l'UMP et/ou le patronat.
Mais pour une fois, alors que Calvi ne met presque jamais en face de ces soi disant experts, qui sont en fait ses complices en désinformation, d'interlocuteurs capables de leur répondre et faisant le poids, Jean-Luc lui a tenu la dragée haute et a répondu peid à pied à ses mensonges. Ca nous a fait du bien ! Merci !
Fin de semaine crispante et cruciale pour le Front de Gauche et l'avenir de notre lutte avec les choix très attendus de nos amis du PC pour 2012. Mr Mélenchon m'a semblé plutôt fatigué hier soir sur BFMTV, j'imagine que ce qui se passe en coulisses ne doit pas être de tout repos. Il a avancé la proportion de 87/13% de candidats PC/PG pour les prochaines législatives, ce qui me paraît quand même énorme. Je veux bien que le PC soit majoritaire d'une certaine façon au sein du Front de Gauche, mais tout de même.
A Quien sabe 121
Le parti de gauche lors de son dernier Conseil National a voté une motion concernant l'Euro, sortie du traité de Lisbonne oui, sortie de l'euro non, Jacques Généreux a fait une brillante démonstration indiquant qu'il serait suicidaire pour la France de sortir de l'euro(à cause des dévaluations que cela entrainerait). Seuls quelques réfractaires très minoritaires au sein du parti y sont favorables.
La position du MPep est claire, il prône la sortie de l'euro, ce que le Front de gauche et le parti de gauche ne souhaitent pas.
En Italie aussi ça commence à bouger. Aux élections municipales, c'est la gauche menée par la vraie gauche qui l'emporte à Milan, la ville de Berlusconi. Le nouveau maire, un ancien député de Refondazione Communista, a battu la liste sortante sur laquelle se trouvait Berlusconi en personne. Milan, Naples et Cagliari auront des maires vraiment à gauche.
@ Michel Matain (#143) :
Ma ! Il Duce Berlubossi sta essere in collera ! C'est Berlu qui ne va pas être content !
Et si c'était le début d'une révolution citoyenne par les urnes ? Pas sûr que les Italiens s'en tiendront là...
Pour faire suite à divers commentaires en ce sens, moi aussi, je voudrais pouvoir voir un jour la révolution et surtout l'amélioration des choses, avant de mourir. Pas que je sois vieille mais la mort peut frapper à tout instant. La révolution... ça fait 20 ans que j'en entends parler. Alors vraiment, j'aimerais la voir à l'oeuvre et surtout en voir des fruits positifs pour tous. Si ça continue, on va créer un collectif de ceux qui ne veulent pas mourir sans l'avoir vue, la révolution ! (C'était juste histoire de plaisanter un peu, les occasions de rire se faisant rares ces temps-ci.)
Je viens de visionner l'émission "C'est ce soir ou jamais". Débat très intéressant, avec des intervenants qui semblaient tous partager une vraie envie de débattre et de mettre en avant leurs idées de manière respectueuse et parfois humoristique. Jean-Luc a été percutant et drôle, Michel Serres très intéressant aussi. Le photographe m'a beaucoup amusée. On peut ne pas être d'accord avec les économistes mais ils ont défendu leur bout de gras avec vaillance.
J'ai beaucoup aimé les remarques de Jean-Luc, notamment sur l'économie qui dérape et sur le fait que nous formons tous une seule humanité dans une seule biosphère (en substance), le tout dit avec une attitude posée. J'ai la nette impression que lorsque Jean-Luc est face à de véritables intellectuels, il est dans son élément, il est bon, très bon. Un tel débat fait du bien aux neurones ! Sans oublier l'humour, arme fatale pour qui sait s'en servir (là aussi, Jean-Luc est bon).
Mélenchon, présidons !
"La voie flutée du robot m’avait pourtant souhaité la bienvenue au nom de cette bouffonnerie « d’alliance Rail-team », anglicisme qui convient au désordre régnant à bord comme une robe de bal à un déménageur."
Dédicace spéciale à Mme Anne-Marie Idrac, qui quand elle était présidente de la SNCF, s'obstinait à dire… "la SNCF" et "le TGV" envers et contre ses propres services de communication. Si mon souvenir est bon.