03juin 11
C’était la semaine glauque. De l’affaire DSK à l’affaire Tron en passant par le coup de Ferry, on a bien pataugé. Je me suis tenu à distance des sollicitations médiatique sur ce thème. Car que dire ? Comment dire ? Ce qui est en cause met en jeu des principes également délicats et impératifs. C’est bien pourquoi il y a une justice organisée, avec ses procédures et ses méthodes. Les unes et les autres ne sont pas complexes et lentes du seul fait d’un goût des gens de lois pour les amphigouris. C’est au contraire consubstantiel à la nature des problèmes posés. A cette heure, tout cela est emporté et détruit. D’un côté la justice institutionnelle, de l’autre le tribunal médiatique. Voyeuriste, crapoteux, versatile, il fait feu de tout bois. Il organise le grand déballage et le condamne, fait parler puis fustige les propos. Reprend en boucle le moindre pet de mouche jusqu’à lui donner le retentissement d’une bombe nucléaire. Je suis fasciné par la tentative de prise du pouvoir que cette semaine a permis d’observer de la part des médias. D’abord c’était « avons-nous tu ce que nous savions ». Et de cette pseudo interrogation, puisqu’en réalité ils ne savaient rien qu’ils n’aient montré déjà de toutes les façons possibles, une décision a été notifiée en ritournelle. Dorénavant il y aurait un droit d’inquisition, nommé « devoir d’information » sur la vie privée des personnalités qui ont une activité publique. Ce discours nous en connaissons le fond finalement très années trente et anti-démocratique : c’est pire que « tous pourris », c’est « tous pervers ». Les unes de « Marianne » et du « Nouvel Observateur » évoquent bien la presse d’extrême droite de la pire période. La palme au « Nouvel Observateur », qui m’a fait tant de leçon sur mon populisme, avant de publier sa une où la Rolls de « ceux qui ont tout » est représentée avec une Marianne républicaine comme bouchon de radiateur ! Et avec une cocarde tricolore sur le pare-brise ! C’est le fameux refrain de la « gueuse » des journaux de la cagoule et des autres officines antisémites. Dans ce registre le petit cochon à la une de Marianne ne vaut pas mieux. Mais eux au moins ne font pas la morale aux autres. La bonne technique selon moi est de parler d’autre chose et de laisser les voyeurs à leur étrange invasion de l’espace public. D’autant que pendant ce temps il se passe des choses autrement plus décisives.
On se souvient de la subtile déclaration d'Angela Merkel le 18 mai dernier à propos du farniente dans les pays du sud de l'Europe. La virago avait enfilé les clichés. Pour elles les gens du sud "prennent leur retraite plus tôt que les Allemands" et ils ont des "vacances très longues". En France aussi, ce discours a ses perroquets. Dimanche passé, j'en ai rencontré un spécimen rustique sur le plateau de BFM TV, en la personne de l'économiste Michel Godet. Il était question de l'Allemagne et de son soi-disant merveilleux modèle de croissance. Godet a prétendu que je mentais quand j'ai indiqué que "nous sommes plus productifs qu'eux, nous travaillons plus longtemps qu'eux". Il a ensuite récité les mantras des libéraux : "il faut remettre la France au boulot, on travaille par habitant deux semaines de moins que l'Allemagne". Rien n’y fera pourtant. Je sais que j'ai raison, chiffres à l'appui. Je n’aurai pas attendu longtemps pour être confirmé. Dès lundi matin c’était chose faite. Le 30 mai en effet, une étude économique de la banque Natixis est venue confirmer ce que je disais. Le titre de cette note est explicite : "Les Allemands travaillent-ils plus que les Européens du Sud ? Non, ils travaillent beaucoup moins, et pas plus intensément". Vient alors une démonstration accablante pour le sieur Godet, graphiques et équations à l'appui. On y apprend par exemple que la durée annuelle moyenne du travail est largement supérieure en Grèce, Portugal, Espagne et France qu'en Allemagne. Et cela se vérifie non seulement pour la dernière année connue, 2009, mais aussi sur les 10 dernières années ! Les Grecs travaillent en moyenne 2 119 heures par an contre 1 390 heures pour les Allemands ! Sur les retraites, les mensonges de Merkel sont éclatants. L'âge effectif moyen de départ à la retraite est quasiment le même en Allemagne (62,2 ans) qu'en Espagne (62,3 ans), au Portugal (62,6 ans) et en Grèce (61,5 ans). Quant à ma démonstration sur la productivité des travailleurs français, elle est aussi confirmée par cette étude. Pour les derniers chiffres disponibles à fin 2010, la productivité horaire du travail de la France est supérieure à celle de l'Allemagne. Je ne sais pas si mes lignes peuvent avoir le moindre impact sur le niveau général du débat public quand par hasard il vient sur des faits concrets et des données techniques. Je sais cependant que nous avons pour nous toutes les raisons de tenir bon. Que tous ces gens mentent et truquent les faits n’est pas le plus grave. Ce qui est désolant c’est que leur obsession soit devenue des lieux communs répétés à tout bout de champ. Et que dès lors les décideurs puissent en toute impunité prolonger sans fin des traitements qui nous conduisent tous au désastre.
Le traitement des problèmes est si absurde ! Les menaces de non versement de « l’aide » à la Grèce n’ont aucun sens. Si la Grèce faisait défaut, plusieurs banques de niveau mondial tomberaient. Le choc effondrerait une bonne part du cœur financier du système. En tout cas cela frapperait à mort plusieurs grands établissements français et allemands. Qui peut vouloir cela ? De même la danse mortelle des agences de notation autour des pays du sud de l’Europe n’est pas innocente. Certes elles permettent aux banques de se gorger. Comme il est frappant de voir que les emprunts demandés par les Etats soit disant en faillite sont souscrits plusieurs fois. Il y a donc une masse de préteurs qui trouvent l’intérêt des taux de profits offerts supérieurs aux risques de ne pas être remboursés. Où est la rationalité de ce comportement ? Quoiqu’il en soit le système des notes ne mène nulle part. Les agences baissent les notes et renchérissent les emprunts parce que le déficit serait excessif. Mais cela même contribue à augmenter les déficits puisque le service de la dette renchérit pendant que l’activité et les rentrées d’impôts diminuent. Du coup, les agences baissent de nouveau les notes et ainsi de suite. Loin d’être des régulateurs efficients, les « marchés » sont la cause du désordre dans « l’allocation des ressources ». Le libéralisme ça ne marche pas.
Mais si l’Espagne tombe après le Portugal, sans parler de l’entrée en lice du cas italien, le « fond européen de stabilité » bla bla, n’y suffira pas. D’ailleurs ce fonds n’existe pas réellement. L’argent promis n’existe pas. Aucun Etat n’en a l’avance puisque tous sont en déficit. La Commission Européenne pas davantage. Et le FMI vit des contributions de ses membres. Pour constituer le fond et le mettre en mouvement tous les protagonistes devront donc emprunter. Leur surgissement sur le marché financier pour de tels montants est un facteur mécanique de renchérissement des prêts. Surtout que les années 2011 et 2012 sont celles où vont se présenter des besoins de financement gigantesques. Il s’agit du « mur de dette » pointé par les rapports du FMI. Les banques elles-mêmes doivent se refinancer pour une masse de trois mille six cent milliards de dollars. La dette privée entre en scène en quelque sorte. Il faut bien se souvenir que c’est elle la plus importante et de loin aujourd’hui. Par conséquent compte tenu de l’instabilité fondamentale que cette situation implique les petits jeux mesquins et étroits de la Commission et de l’Union européenne sont spécialement dangereux. Ils peuvent déclencher la catastrophe du fait même des moyens qu’ils mettent en œuvre pour la conjurer. Si je m’en tiens a ce que je crois et ce que j’ai vu dans un passé récent, je crois que cette échéance ne pourra pas être évitée.
La destruction de la zone euro ne serait pas une mauvaise nouvelle pour tout le monde ! Car si puissants que soient les effets de système qui sont à l’œuvre, nous devons aussi tenir compte du contexte géopolitique qui les environne. Tout n’est pas seulement pur effet de système dans ce qui se passe. La chute de l’Euro est même une très bonne chose pour les Etats Unis d’Amérique. L’existence de l’euro, surtout à une telle valeur d’échange, en fait une monnaie refuge. Le cauchemar. Les USA se rachètent déjà leurs titres de dette, ils ne publient plus de chiffres sur la masse monétaire dollar en circulation. Cette masse de papier surplombe aux Etats unis une production débile dans l’industrie comme dans l’agriculture. La part de ces deux activités dans le modèle nord américain est quasi résiduelle. Le dollar est un artefact. Un bout de papier. Rien de plus.
La planche à billets de la Réserve fédérale américaine est en effet lancée dans une fuite en avant. Pour elle il s’agit d’absorber coute que coute l’envolée des déficits américains. Depuis février s’est produit un basculement qui montre l’impasse financière dans laquelle les Etats-Unis sont en train de s’enfoncer. Le Trésor américain a annoncé que pour la première fois, le plus gros détenteur de bons du Trésor américains n’était plus la Chine qui ne possèderait plus « que » 900 milliards de bons US, mais la Réserve fédérale elle-même qui détenait alors autour de 1 400 milliards de bons dans le stock total de dette américaine (14 300 milliards de dollars). Au rythme actuel de creusement du déficit fédéral, ce chiffre doit avoir atteint les 1 600 milliards aujourd’hui. Avec plus de 1 400 milliards de trou en 2010, le déficit public états-unien dépasse les 10 % du PIB du pays. C’est-à-dire le même niveau de déficit qu’avait atteint la Grèce au printemps 2010 quand elle a été attaquée par les marchés. En valeur absolue, ce déficit public américain représente tout la richesse nationale de pays comme l’Espagne ou l’Inde. Et chaque jour ce trou se creuse en moyenne de 4 milliards de dollars de plus ! C'est-à-dire l’équivalent de la richesse nationale annuelle de la Guinée. A ce rythme le déficit fédéral devrait atteindre 1 600 milliards en 2011.
Pourquoi ce qui a été jugé inacceptable pour la Grèce est encore jugé acceptable pour les Etats-Unis ? Précisément grâce au moyen de financement illimité que constitue la planche à billets en dollar. Mais ce renflouement permanent en monnaie de singe fait de moins en moins illusion. Les agences de notation, aux mains des adversaires républicains d’Obama, multiplient les coups de canif. J’ai déjà signalé sur ce blog la première menace exprimée début avril par l’agence Standard and Poor’s. Avant-hier ce fut au tour de l’agence Moody’s de mettre la note américaine sous surveillance négative. Ce qui a entraîné une chute de Wall Street effrayée par le "risque très faible mais croissant de défaut passager" des Etats-Unis pointé par cette agence. Ce bras de fer avec les agences de notation recoupe un autre bras de fer entre Obama et les Républicains, désormais majoritaires à la Chambre des représentants qui vote le budget. Depuis le 16 mai, l’Etat fédéral a atteint son plafond légal de stock de dette qui est de 14 294 milliards. Et mardi Obama a essuyé un vote de rejet à la Chambre des représentants à laquelle il avait proposé en urgence de relever le plafond d’endettement à 16 694 milliards. Même sans ce relèvement, la dette publique états-unienne navigue donc désormais au-delà des 100 % du PIB du pays. Comme celle de la Grèce. Et comme le Trésor américain ne peut plus emprunter provisoirement du fait de ce vote de rejet, il bricole dans l’urgence des rustines financières. Il a annoncé jeudi soir la vente à Fiat de la part de 6 % détenue par l’Etat fédéral dans le constructeur automobile Chrysler. Soit plus d’un demi-milliard de dollars de rustine. Avec un impact symbolique énorme : cette vente permet à Fiat de franchir le seuil de 50 % dans le capital de Chrysler !
En ayant rattrapé les Etats Unis sur le plan de la production et ayant accumulé des excédents absurdes, la Chine est elle aussi fragilisée si le dollar va trop mal. Elle a prés de 3 000 milliards de dollars dans ses réserves de change. Mais comment s’en débarrasser ? En achetant tout se qui se présente ? Elle le fait. Avec prudence, compte tenu du niveau de réactivité dès qu’elle se présente comme acquéreur quelque part. Ensuite, en vendant des dollars contre des euros. Mais chaque fois qu’elle le fait, elle mine elle-même la valeur du dollar et accroit le mal qu’elle cherche à parer pour protéger ses actifs. Cercle vicieux, équilibre super instable. La chute de l’euro et la mise au tapis de la vieille Europe est une affaire qui profiterait considérablement au G2, le tandem qui se tient par la barbichette et traine le monde à sa suite. Mon raisonnement est que la chute est inéluctable. D’autres en sont convaincus comme moi. Deux choix se présentent alors.
Premier choix : la solidarité avec les Etats Unis. C’est la ligne de la constitution d’un grand marché transatlantique entre l’union européenne et les Etats unis d’Amérique. Cette stratégie est en route. Elle doit s’achever en 2015. Bien sûr elle n’est débattue dans aucun parlement national alors même que le projet avance à coup de déclarations communes et de plans de transition adoptés avec force congratulations dans les réunions internationales. Elle ne fait non plus l’objet d’aucun débat dans les médias. Mais la chose se fait. Pour moi c’est une faute lourde. Les Etats unis d’Amérique nous considèrent comme leur arrière cour. Ils négocient directement avec les Chinois sans tenir aucun compte de nos intérêts qui ne sont pas du tout les leurs. En caricaturant : eux spéculent, nous, nous produisons. Ils nous parasitent. Nous les alimentons.
Les Etats Unis nous entrainent dans leur chute. Et dans leur déclin. C’est pourquoi dans mon livre « Qu’ils s’en aillent tous », j’ai proposé de garantir notre indépendance et notre souveraineté en négociant de façon privilégiée avec ceux qui sont notre problème en matière de compétition dans la production. Ceux qui seront « le numéro un » du monde, à coup sur, dans moins de vingt ans. Les Chinois ! Mon raisonnement est qu’il vaut mieux être en dialogue et partenariat avec le plus fort que de compter sur un autre pour le faire. De cette position des commentateurs superficiels ont déduit que j’aurais je ne sais quelle « tendresse pour la Chine ». Comme si dans ces sortes de sujet il y avait place pour des sottises de cette nature. Cette formule est née dans un commentaire de Marianne 2 sur mon livre. Et, depuis, elle circule dans les fiches argumentaires des gens qui n’ont pas lu mon livre. Ca leur donne des airs importants d’ami des droits de l’homme. Que je reçoive des leçons dans ce domaine, surtout venant de telles personnes, est proprement incroyable. Mais je dois l’admettre compte tenu de ce que sont mes contradicteurs et leurs liens divers ! Pour autant cela n’enlève rien à mon raisonnement sur lequel je suis étonné de ne jamais rien entendre. Je pense et je propose dans un cadre géopolitique. Je fais de la mondialisation un enjeu, peut-être même un point d’appui pour changer son cours et l’abaissement de la souveraineté populaire en Europe et dans mon pays. En face de moi je ne trouve que des gens qui se contentent d’en faire un phantasme et un prétexte à l’inaction.
A l’émission de Taddei, j'ai été étonné comment tous les intervenants étaient favorable un gouvernement mondial malgré les divergence claires sur la question du G8, le problème du dollar et les institutions internationales systématiquement contournées telle l'ONU. Me rappelant le débat Attali/Onfray, ce dernier avait soulevé le risque de prise de pouvoir de la "mafia" dans le contexte actuel... Qu'en pensez vous ?
Ce gouvernement mondial serait il a l'image de la commission européenne? Ou a celle du système politique américain corrompu a souhait ?
Encore une fois, Jean-Luc Mélenchon nous démontre qu'il n'est pas facile d'être prophète en son pays.
Bien qu'il ait raison sur de nombreux points, les bien-pensants continuent d'affirmer leurs mensonges avec un aplomb fantastique et ces mêmes mensonges sont repris pas tous les plumitifs.
Peut-être que sur la durée, les vrais messages finiront par gagner les consciences.
Encore faut-il que le peuple accède aux rares media qui parlent vrai.
Je trouve quant à moi le titre de ce billet plutôt malvenu, voir maladroit. S'il y a eu effectivement viol, ce n'est pas à prendre à la légère. Cependant, sur le fond, je suis sur la même longueur d'ondes que Jean-Luc : assez de ces faits divers sur-médiatisés, le vrai débat et les questions fondamentales sont ailleurs, et on nous amuse... A qui cette ambiance malsaine profite-t-elle ?
Très bon article, comme d'habitude, à celà près que je ne considère pas les "plans culs médiatiques" actuels comme des intrusions dans la vie privée mais comme des révélations d'actes délictueux. Je me moque de savoir si un politique a des maitresses (ou des amants), s'il a des enfants adultérins, mais le viol et la pédophilie ne font pas partie d'une sphère privée normale.
J'adhere completement à vos propos.
Il est temps que les Etats-Unis qui se trainent un twin deficit colossal depuis de nombreuses années, bien avant le crise de 2008, comprennent que le libéralisme est une voie qui fonce dans un mur avec un effet boomerang "renversant" !
Article très intéressant... suite à la conclusion énoncée sur le choix des alliances du futur, je ne comprends pas bien pourquoi même nous devrions faire une alliance ? Quel est l'intérêt de se lier, est-il économique? Géopolitique, avec l'idée d'éviter les guerres du futur ? Pourquoi (c'est pure spéculation...) ne pas construire plutot une troisième force européenne, définanciarisée, à l'économie tournée vers un marché intérieur et une mise à niveau de ses membres, dans la perspective de répondre à l'enjeu écologique ?
Je ne vois pas pourquoi nous devrions choisir entre le libre échange transatlantique et le partenariat économique productif avec les chinois...
Si vous avez des explications... merci!
Il y a une façon simple de démentir toute suspicion de complaisance envers le régime de dictature communiste chinois, qui fait peser sur un cinquième de l’humanité son mépris de l’égalité, des droits sociaux et des libertés (sauf celle d'exploiter et de s'enrichir). C’est de dénoncer clairement, chaque fois que nécessaire, ses graves violations des droits individuels et collectifs. De le faire comme homme politique et porte-parole du Front de Gauche, ou de le faire par l’entremise du Parti de gauche. Sans détourner le regard, sans refuser de répondre aux interpellations, sur le mode offusqué (mais trop facile) de celui qui n’a rien à prouver, ni aucun compte politique à rendre aux citoyens sur un sujet de cette importance. On en attend des exemples.
Le faire par cohérence avec l’attachement à l’universalisme républicain, ne diminue en rien l’idée que France et Europe ont intérêt à des accords avec les puisssances émergentes, au premier rang desquelles la Chine.
Excellent article Jean-Luc Mélenchon. !
Il y a une information qui traverse les médias particulièrement inquiétante.
Je vous la livre. Elle corrobore et recoupe d'autres sur exactement le même thème: http://www.lepost.fr/article/2011/06/02/2512989_la-russie-affirme-que-dsk-avait-decouvert-que-les-reserves-d-or-americaines-avaient-disparu.html
Affaire à suivre donc.
Qm.
Un des effets boomerang de l'hyper utilisation de la planche à billet (sous ses diverses formes) par les USA va être une explosion d'inflation totalement non controlée au niveau planétaire qui risque de faire des ravages dans les salaires et les retraites. Ca a déjà commencer dans les pays du Sud où le coût des denrées alimentaires est en croissance monstrueuse. Evidemment les moyens de survie ne suivent pas et depuis 2008 le nombre ceux qui vivent sous les seuils d'hyper pauvreté est en augmentation constante. Par contre ce sera un moyen commode pour les USA de restructurer leur propre dette par une dévalorisation de fait.
Toujours impressionnant les billets de Jean-Luc, je voudrais revenir sur l'offensive médiatique de tous ces journaleux qui il y a quelques mois interrogeaient Jean-Luc Mélenchon sur son attitude au deuxième tour des présidentielles, dans le cas fort probable à l'époque ou le champion des sondages et directeur du FMi seraient présent alors qu'il n'était pas déclaré candidat. Il n'avait que cette question à la bouche, Jean-Luc Mélenchon avait beau leur répété qu'il s'était déjà exprimé sur le sujet. DSK était présenté comme incontournable, aujourd'hui ils sont où ces spécialistes, éclairés de la presse, ces experts de la politique ? Ils sont sur "le plan cul médiatique", je n'en ai pas entendu beaucoup reconnaitre leurs erreurs de jugement sur 2012.
Mr Mélenchon, je ne trouve rien d'autre à dire que bravo!
Il faut lire absolument "Terre-Patrie" d'Edgar Morin, "Almanach d'un comté des sables" d'Aldo Leopold, "Traité du Tout-Monde" d'Edouard Glissant et "Ainsi parle le fleuve noir" de René Depestre.
Cela recoupe beaucoup de choses qu'écrit Jean-Luc Mélenchon dans "Qu'ils s'en aillent tous", quant à l'écologie, la mondialisation, l'écosystème humain...
Vous avez toujours les mêmes problèmes avec les questions de société, c'est regrettable dans un pays où votre génération n'est pas seule à vivre et où la culture commune est fortement dépendante justement de la génération à laquelle on appartient...
La situation actuelle, quoique sur-médiatisée au détriment d'autres questions fondamentales comme vous le faites remarquer très justement, pose tout de même des questions fort intéressantes sur les rapports de pouvoir entre les sexes comme sur la professionnalisation de la politique et les effets de caste et d'entre-soi que cette professionnalisation génère.
Sans compter l'impact politique immédiat de l'explosion en vol de la candidature DSK, qui affecte fortement l'appareil du PS et peut précipiter sa décomposition politique.
Très bon billet, qui explique bien les enjeux de la dette en relation avec la monnaie (ici l'euro et le dollar).
Milton Friedman, déclarait : « Le déficit des USA est libellé en dollars, non en livres ou en francs ; en dernier recours, nous disposons de la planche à billets ». La politique de la Fed suit tout bonnement les préconisations de ce joyeux Prix Nobel d'économie. De quoi être optimiste, non ?
Quelle est la valeur de la dette pour les USA, tant qu'elle est libellée en dollars ? Ils s'en moquent ! Ce n'est pas nouveau que les USA vivent aux crochets du reste du monde. E. Todd le disait déjà dans son "Après l'Empire", où il décrit le phénomène en l'assimilant au "tribut" que doivent payer les vassaux à la puissance suzeraine, les vaincus au vainqueur.
Imaginez une seconde si des producteurs de pétrole - comme le Vénézuela ou l'Iran - choisissent de libeller leurs ventes de pétrole en euros et non plus en dollars. Panique à Wall Street, le flux de dollars se tarit. C'est la fin de leur system, et peut-être la fin de nos misères après tout.
Quant à la productivité, si un soit-disant économiste confond nombre d'heures travaillées sur une période donnée et quantité de travail effectuée dans une période donnée, eh bien, en voilà un qui n'aura pas le Nobel d'économie. On peut peut-être travailler moins d'heures certes, mais si on abat une quantité de travail phénoménale en 1 heure, surtout avec moins de personnel, cela fait une super productivité. Ce Godet, il ne doit pas bcp travailler, sinon il ne parlerait pas comme ça... Ras-le-bol de se faire insulter alors qu'on bosse comme des malades ! Qu'on nous donne du boulot, pour commencer !
C'est vrai que les plans "culs" (& j'inclus dedans le plan "grossesse" de Sarko) constituent de bons moyens de détourner l'attention des vrais problèmes et de leurs solutions possibles - comme les campements citoyens, par exemple.
Bonjour, ce billet est fort nourri et prétend se baser sur les faits. Dès lors, on peut discuter.
Vous écrivez : "Mon raisonnement est que la chute est inéluctable." (la chute de l'euro : c'est-à-dire l'envolée vertigineuse des prix du pétrole et de nos autres achats à l'étranger).
Dès lors, effectivement, la nième rallonge maquillée à la Grèce, déjà ridiculisée il y a un an par le blogueur h16, n'est qu'une façon de retarder un peu la chute finale. Et ces petits jeux font bien dérisoires. Et il serait plus important de préparer l'après-chute.
D'accord aussi pour dire que la dette croissante des Etats-Unis envers le FED n'est rien d'autre qu'une façon de faire payer les dépenses américaines — la tentative de relance — par le reste du monde. Puisque le gouvernement américain peut se permettre de jouer ainsi sur la position dominante du dollar, il aurait peut-être tort de se priver… mais c'est là encore une chute inéluctable à court ou moyen terme.
Ainsi les Etats-Unis et l'Europe disent au reste du monde : nous n'avons plus les moyens de financer des monnaies mondiales. Payez pour nous, ou débrouillez-vous.
D'accord enfin pour penser que la Chine, "usine du monde", est l'un des "adversaires et partenaires" essentiels dans cette partie. Et qu'il faudra négocier avec elle.
Pas du tout d'accord en revanche pour prétendre que nos atouts seraient notre fabuleuse productivité pendant que les Américains se la couleraient douce. Par rapport aux *salaires*, la productivité du travailleur français est minime comparée à celle de ses concurrents de "pays émergents". Seule la richesse accumulée depuis des siècles (Tour Eiffel, marques mondiales, Union européenne et son euro fort…) permet le niveau de vie actuel.
Je crois que le futur ordre monétaire et financier mondial, nous en cherchons encore les bases.
Comme d'habitude, voilà un billet bien fourni.
Comme d'habitude, comme l'a évoqué une intervenante, sa lecture sur un écran d'ordinateur est fatigante (comme pour tous les textes longs qu'ont trouve sur le web).
Beaucoup passe par l'impression de la page.
Je voudrais signaler que j'ai une autre méthode.
Etant grande consommatrice d'écrits, j'ai depuis 2 ans opté pour une liseuse électronique compatible avec le format epub.
Les outils permettant de convertir une page web en epub se multiplient. Donc il m'est désormais possible de lire Mr Mélenchon, confortablement, sur l'écran papier électronique de ma liseuse (ne pas confondre avec l'écran d'une tablette qui a elle, un écran rétro-éclairé comme celui de l'ordinateur).
Popouvoirur ceux qui pourraient être intéressé par ces outils, en voici quelques uns : instapaper, dotEPUB et l'extension pour firefox, grabmybooks.
A nouveau un billet fort intéressant. Comme souvent le problème avec Jean-Luc Mélenchon c'est qu'il a raison trop tôt et de toute façon, lui l’archaïque, égocentrique, incontrôlable n'a pas le droit d'avoir raison ! Pire, on ne lui reconnaitra même pas d'avoir été dans le vrai !
Bonne nouvelle, chez Taddei, Jean-Luc Mélenchon a cité J.Sapir. Ce dernier fait-il toujours parti de ses interlocuteurs privilégiés ?
Si, oui, afin de crédibiliser l'hypothèse Mélenchon auprès de l'électorat traditionnellement socialiste, il serait peut-être souhaitable dans chaque intervention de mettre en avant le rôle de ces économistes reconnus en les nommant (Généreux et Sapir...).
Concernant le débat avec l'économiste du café du commerce sur BFMTV : édifiant ! Grecs, fonctionnaires français et leur 20 jours de congés maladie sans jamais se poser une question quant au pourquoi du comment. Phénoménal, franchement il mérite une place de chroniqueur régulier aux grandes gueules de RMC ou chez Aphatie, il est prêt !
Mélenchon, présidons !
Pour le haro médiatique actuel, je suis ravis. J'ai écrit à peu près la même chose que vous sur Causeur (tous pervers) et je vous rejoint pleinement. Pour la Chine, au delà des considérations faux cul des amis des droits de l'homme, j'ai un peu plus de mal. J'ai du mal parce que la Chine a des ambitions parfaitement opportuniste qui se passe notablement des avis quand ce n'est pas dans leur intérêt, mais sa position géopolitique et financière nous placerait dans une position dangereuse. Voyant que les bons du trésors n'étaient pas une valeur fiable, la chine s'est rabattu sur les matières 1er et notablement sur l'achat de cuivre qui a fait explosé le cours. Sa position dominante dans l'industrie automobile, ou du moins en passe de l'être, et dans la production d'acier a poussé BHP a augmenté son charbon en destination de la Chine jusqu'à 40% de sa valeur de départ, avec une révision des tarifs trimestriel au lieu d'annuel. Cette position, de facto, ne peut que désiquilibrer le marché. Ensuite sa position géopolitique va la mettre tôt ou tard en état de domination vis à vis de l'Inde (vous savez le Tibet, pas gentils moine, la question crucial de l'eau) et du Bengladesh coincé entre les deux. Ce qui va nous retirer l'Inde comme allié et partenaire potentiel dans ce cadre, à plus ou moins long terme. De plus, culturellement, la Chine a une revanche à prendre sur l'occident. Si les USA nous ont toujours prit pour leur arrière cours avec le Royaume Uni comme concierge, reste qu'ils veillaient et veillent à leur arrière cours, là où la Chine n'aura certainement pas les mêmes scrupules. Disons que demain la vague brune qui est en marche en Europe finisse par la submerger, les USA seront contre, les chinois s'arrangeront. Comme c'est déjà le cas en Guinée ou au Soudan. Enfin vous ne parlez pas de bulle immobilière qui va tôt ou tard exploser en Chine et qui risque d'être particulièrement brutal. Enfin, bis, que faire avec la sous évaluation du yuan,...
Entièrement d'accord cet article, est comme d'habitude très bien explicité et cohérent, à tel point que j'arrive à comprendre le principal.
Je suis persuadé que j'ai raison d'avoir adhérer au PG, et de soutenir sans condition le programme du FdG, pour ma part je crois que nous devons appelé et inciter le plus de camarade à rejoindre le PG, ou tout du moins à soutenir le FdG, c'est la tache que je m'efforce modestement d'accomplir, et j'incite tous les camarades à faire de même.
Je souhaite à Jean-luc de continuer sur la même voie, il nous redonne confiance dans le fonctionnement de la politique et j'espère que les liens qui unissent les partis du FdG ne feront pas défauts.
Confraternellement à tous les camarades du PG et du FdG.
Bernard
Bonjour Jean-Luc,
A propos de vos détracteurs qui vous disent que le Front de Gauche risque d'affaiblir les chances du parti socialiste d'être au second tour, pourquoi ne leur rétorqueriez-vous pas que le parti socialiste peut à sa guise, se joindre et se fondre dans le Front de Gauche, qu'ainsi La Gauche (la vraie) serait sûre de gagner.
Par ailleurs, je sais que la défense de notre langue, le français, vous est chère.
Rappelez, si vous le voulez bien, aux journalistes qui à propos de votre dernier livre disent que c'est un "best-seller", l'expression "succès d'édition", qui elle est propre à notre langue.
Souligner que nous pourrions nous interroger pourquoi en France, (je ne parle pas des langues régionales qui pour moi font elles aussi parties de notre richesse nationale), nous défendons si peut notre langue et cédons si facilement aux chants des sirènes anglo-saxonnes.
Merci de votre combat, de votre vigueur et de votre rigueur.
Franck Douaglin
Jean Luc ne pert pas ton temps à répondre à ce crétin et prétendument économiste Michel Godet, dont le rôle sur les plateaux télévisés est de tenir un langage provocateur, digne du beauf "du café ducommerce" pour reprendre une expression. Je pense que sa présence à l'émission sur BFM n'était pas accidentelle, mais pour te faire sortir de tes gonds. Félicitation pour ton sang froid, car, moi je lui aurais foutu mon poing sur la gueule à ce con. Tu es toujours aussi brillant dans ta dénonciation du capitalisme et dans les propositions pour en sortir. Merci.
Excellent article.
Au delà pourrions nous avoir des nouvelles des avancées du programme partagé ?
J'ajouterais (voir commentaire précédent quand il sera publié) qu'en dehors de la bulle immobilière et la dévaluation forcé du yuan, le système à sens unique de joint venture chinois, la Chine représente un partenaire plus fragile politiquement qu'il ne le parait. La panique qu'à provoqué tant Tien Anmen que la secte Falun gong dans les rangs du pouvoir, et la mise sous clef de la parole en Chine, ne démontre pas d'un état fort (sinon en effectif et organe de sécurité) et confiant, surtout si l'on compte son rapprochement de plus en plus certain avec Taïwan, qui ne peut que déplaire qu'aux américains et aux japonais. La Chine c'est 50 ethnies, une myriade de confessions (néo paganiste, sectaire, bouddhiste, taoïste, musulman, chrétien et même dans une faible minorité, juif) qu'il ne ferait pas bon de voir imploser. Et de ce point de vue c'est encore fragile. Les Etats Unis en revenche sont beaucoup plus stable politiquement, même s'il est naturellement à craindre que la déconfiture actuelle mette sérieusement à mal cette stabilité entre état du nord, de l'est et du sud (voir à ce sujet Katrina et l'affaire BP) Je crains à ce sujet que vous soyez victime d'un léger anti américanisme primaire hérité de votre formation.
Monsieur Mélenchon
Vous citez Natixis.
Une autre étude [http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=58498] devrait vous intéresser dont la conclusion est la suivante
" Si la crise des dettes souveraines de la zone euro s’étendait à l’Espagne et à l’Italie, puisque :
- les mécanismes de soutien mis en place (EFSF, FMI) deviendraient insuffisants ;
- il y aurait, en cas de restructuration des dettes, un risque de crise financière catastrophique,
il faudrait bien que la BCE fasse ce qu’elle déteste, c’est-à-dire achète de grandes quantités des dettes publiques des pays de la zone euro en difficulté. Les risques (inflation, pertes pour la BCE) seraient extrêmement faibles en réalité."
Mais comme vous le savez l'article 123 de Lisbonne interdit ceci et il faut l'unanimité (des 27) pour le changer.
Ma question est : en cas de refus des 27 de changer cette règle, êtes vous prêt, pour sauver la France du chaos, à quitter l'euro et à revenir au franc ?
Bonjour
Vu le CV de Mr Godet (voir wikipedia) il ne faut pas s'attendre à le voir voter Mélenchon... de plus il n'a sans doute pas envie de cracher dans la soupe.
Le G8 maintient fermement le cap vers l'abime et on invite les peuples à regarder les braguettes.
Vivement la délivrance de la 1ere dame, les analyses politiques vont être passionnantes.
Ceci dit, comment faire passer des analyses et des propositions au plus grand nombre dans ce contexte ? Les médias ne sont sans doute plus le meilleur vecteur.
Bravo, rien à redire !
@ - Rémi 81
"Je ne vois pas pourquoi nous devrions choisir entre le libre échange transatlantique et le partenariat économique productif (productiviste ?) avec les chinois..."
Effectivement pas clair. Si quelqu'un peut préciser...
Cher Jean-Luc Mélenchon,
Je ne pensais vraiment pas pas être de votre bord, mais à la lecture de votre blog et des commentaires souvent intéressants que suscitent vos billets, je suis en train de changer d'avis. Votre diagnostic est juste, hélas. J'ignore si les remèdes que vous proposez auront l'occasion de s'appliquer. Merci, en tout cas, pour votre lucidité et la clarté de vos propos, ça change du décervelage ambiant.
Entendu sur BFM, en parlant du Front de Gauche, avec Mélenchon comme possible candidat aux présidentielle en attendant l'accord du PC. Le journaliste a simplement déclaré que le PC était un parti en voix d'extinction. Lamentable affirmation, c'est faire injure aux militants et élus que de dire cela, vraiment minable ces journaleux.
Qu'ils dégagent ! Quand c'est pas les plans culs, les attaques en règle continuent, les petites phrases pour semer le doute, la discorde.
Merci pour ce billet, bien fourni, cela nous permet de prendre du recul sur le monde qui nous entoure et de comprendre dans quelle situation nous sommes.
À propos de Michel Godet, le film "Les Nouveaux chiens de garde" (qui devrait sortir à la rentrée) lui règle son compte de façon réjouissante et rappelle que ce n'est pas d'aujourd'hui qu'il sévit dans les médias télévisés (principalement du service public). Le film montre aussi que la plupart des "spécialistes", "économistes", "sondologues" invités dans les médias sont la plupart du temps présentés de manière neutre, comme des universitaires ou des savants, sans que jamais ne soit précisée la nature de leurs liens avec l'industrie ou la banque. J'espère que les organisations de gauche sauront s'emparer de ce film qui, pour moi, peut-être un outil pédagogique fabuleux avant la présidentielle.
On cherche à enfermer la Grèce dans un cercle vicieux, comprimer les salaires et revenus des Grecs ne fera que briser les reins de la demande.
@Paulo (24)
Plutôt que de sortir de l'euro et de reprendre le franc (avec les conséquences que l'on sait...), il vaut mieux sortir du traité de Lisbonne sans nécessairement avoir l'unanimité des pays de l'UE. Avec le compromis de Luxembourg par exemple.
Encore bravo M. Mélenchon pour ce billet, et les autres.
Encore bravo à l'équipe qui vous accompagne (économistes, militants etc.)
Quand à Michel Godet, ce moulin à paroles, dont je me demande si il a encore un cerveau qui le commande, et encore une fois, lorsque l'on regarde les images, on voit clairement que vos réponses jettent un trouble dans son regard et les quelques neurones encore en action qui lui restent lui font ressentir qu'intuitivement, le seul logiciel dont il dispose, et qu'il a enseigné pendant des décennies, est en train de se casser la gueule !
Continuez sur ce terrain : explications et démonstration étayées.
Je pense que ce titre vulgaire dessert injustement notre camarade Mélenchon dans le contexte d'une élection présidentielle.
@Titre vulgaire(34)
Ce titre s'inscrit au contraire fort bien dans le contexte de l'élection présidentielle. La médiatisation de Carlita engrossée par son Etalonnette à l'approche de 2012 entretient la confusion des genres entre plan com et plan cul!
Un grand merci à Mr. Mélenchon dont je viens de terminer le livre "Qu'ils s'en aillent tous!". J'étais devenue très méfiante vis-à-vis des politiques depuis que j'ai (enfin!) compris que le PS n'était pas un parti proposant une quelconque alternative au libéralisme, mais bien un parti d'accompagnement du système qui détruit peu à peu tout ce qui me paraît important dans nos vies (une sorte de parti "vaseline", puisque les métaphores culturelles semblent d'actualité.)
Donc, j'avais acheté ce bouquin mûe par les lambeaux d'espoir qui me restaient de trouver enfin un politique qui répondent à mes frustrations, tout en m'attendant à être probablement re-déçue. A ma grande surprise, j'ai trouvé tout ce que je cherchais dans ce livre: vision globale d'une société au service de l'intérêt général, réflexion en profondeur sur les sujets qui me préoccupent, propositions de solutions crédibles et volontaires, et j'en passe.
D'ailleurs non, je n'en passe pas. Un des aspects de ce bouquin qui m'a paru particulièrement séduisant est son insistance sur l'éducation, l'accès à une compréhension d'un monde complexe, l'absence de langue de bois, l'utilisation de formules volontairement familières alliée à une maîtrise réjouissante de termes plus savants. En bref, la recherche des meilleurs termes pour mettre en forme une pensée et pour la faire comprendre, et la conviction de notre intelligence collective, véritable bouffée d'oxygène intellectuelle face à la distortion des concepts et l'abrutissement généralisé pratiqué par les autres politiques et les médias de masse.
Enfin, grande première lors d'une lecture politique, ce bouquin m'a fait... rire! Pas évidemment d'un rire abêtissant et dechavannesque qui rendrait mon temps de cerveau disponible aux bouygueries, mais bien au contraire d'un rire libérateur aux dépends de tous les clowns politique et médiatiques qui nous entourent, dont Mr. Mélenchon souligne avec un malin plaisir les contradictions, l'inutilité dans les meilleurs des cas et la capacité de nuisance dans les pires.
Merci à vous Mr. Mélenchon d'avoir provoqué l'enthousiasme susmentionné et je vous dis, comme à mes élèves qui assurent et au risque de contrarier votre amour pour notre langue: "Keep it up ! "
Répartir les richesses, mais aussi les taches. Travaillons moins, vivons mieux, ça ma laissé du temps pour revoir "les temps modernes".
Franchement, non, # 34 ou # 3 GdeC, ce n'est pas ce titre qui est vulgaire ou malvenu. Du vulgaire ou du malvenu, vous pouvez en trouver sur d'autres blogs. Il demande justement que l'on parle d'autre chose. Cette vulgarité qui encombre nos âmes saturées d'infos diverses et variées, comme pourrait le dire Alain Finkielkraut, en même temps, c'est une vrai question. Un des mérites de Jean-Luc Mélenchon, c'est entre autres d'être un militant de la pudeur. Ce titre est un encouragement à un combat sur le rôle des média, justement afin qu'ils fassent autre chose que de nous détourner de ce sur quoi nous devons agir. On ne peut pas voir la réalité en face quand on n'en voit que la fesse. Tout pendant que le pacte pour l'euro tourne le dos aux intérêts des peuples.
"Dorénavant il y aurait un droit d’inquisition, nommé « devoir d’information » sur la vie privée des personnalités qui ont une activité publique." (...) "très années trente et anti-démocratique." (Point Godwin atteint).
Mr Mélenchon, je vous trouve très prompt à fustiger les "moralistes", vous qui êtes d'ordinaire si incisif avec vos adversaires politiques. Peut-être qu'en l'espèce, vous souhaitez oublier un héritage douteux de la gauche : les apologies pro-pédophiles de soixante-huitards ou gauchistes "chic" dont certains sévissent encore aux plus hauts niveaux.
Quant à moi, je souhaite effectivement un nouvel ordre éthique (et non moral) dont la gauche, si elle veut être fidèle à sa volonté historique de souci des humbles, de ceux qui n'ont pas de voix, devrait faire un des ses chevaux de bataille. Et les humbles, ce sont avant tout les enfants - français, marocains, thaïlandais, d'où qu'ils soient. Or vous, entre tous, appelez à se taire encore et encore, à passer sous silence non pas la vie privée, mais le pire du pire ? Dites-moi que je rêve ! Nettoyage des écuries d'Augias, vite !
Merci pour ce billet, ah qu'il est important, nécessaire, vital de publier si lucidement les véritables enjeux de l'avenir politique.
Merci aussi d'avoir renoncé à ces interventions en réponse à tous ceux qui par objectif de détracteurs, s'appliquent à provoquer par leurs stupidités, afin de vous rendre plus détestable, et amoindrir votre efficacité, mais pour eux l'enjeu est de taille, prendre en considération votre personne au lieu de vous vilipender, c'est rendre peu crédible votre discours et vos idées
Or ces gens ont peur, peur qu'à force de revenir de la façon de votre article, les gens vous entendent, les gens vous écoutent, les gens dans l'urne adhérent à vos valeurs, alors continuez, vous êtes sur la bonne voie, vous avez trouvé le bon ton, la bonne formule, faites les trembler avant que le peuple enfin réveillé leur demande des comptes et les juges pour leurs exactions.
bon courage
Sur Europe 1, j'ai entendu l'affirmation que les Etats Unis avaient réussi à dérégler le potentiel nucléaire de l'Iran par des attaques via internet.
Enfin que la Chine faisait aussi des attaques par le réseau Internet. L'Iran pense à faire uniquement de l'Intranet.
Toutes ces affirmations qui ne relèvent pas d'un roman policier montrent une fois de plus que notre sécurité nationale et notre place dans l'espace universel ne sont pas considérées comme des débats importants pour nos médias.
C'est effarant ! Je ne sais si Jean Luc en a déjà parlé ? si oui, pouvez m'indiquez les références ? merci !
Twisk a dit : "Or vous, entre tous, appelez à se taire encore et encore, à passer sous silence non pas la vie privée, mais le pire du pire ? Dites-moi que je rêve ! Nettoyage des écuries d'Augias, vite ! "
Je suis on ne peut plus d'accord avec ça. Que veut dire le fait que toute la classe dirigeante (journalistes compris) dise que Luc Ferry aurait mieux fait de se taire ? On ne parle pas ici des maitresses d'untel ou des "plans cul" de tel autre. Ces réactions sont scandaleuses. Une illustration de plus de la coupure radicale entre les "élites" (tu parles...) et le peuple. Ça ne sera pas éternel. Que justice soit faite et qu'on cesse de dire éhontément qu'il est malséant de parler de ces choses là. Le spectacle qu'on nous donne à voir est incroyable !
C'est toujours un réel plaisir que de venir lire ici une autre vision du monde, cohérente et argumentée.
Bonjour,
Toujours un plaisir de lire Jean-Luc Mélenchon. Ce serait bien aussi que ses écrits soient podcastés pour avoir la possibilité de les écouter et les faire écouter : ça pourrait être un instrument supplémentaire de diffusion (par ailleurs j'apprécie beaucoup la multiplication des vidéos). La réalisation de podcast est elle un travail important et/ ou coûteux ?
Je ne peux lire le lien avec l'étude de Natixis : le fichier pdf serait illisible pour"dommages", ouais dommage !
Pourquoi pas une blague : Godet bientôt prix Nobel d'économie ! Pourquoi pas : ce serait sa récompense.
Vive les Indignés !
Pour éviter de ne parler que des plans Q à l'avenir voilà ce que je souhaite demander aux futurs candidats des prochaines élections.
La morale d'un(e) politique :
Ne pas abuser en toutes circonstances de son pouvoir (DSK ? TRON ?).
Ne pas confondre le budget de l'état ou des collectivités locales avec son propre budget (achat de cigares).
Etre irréprochable au regard de la loi (casier judiciaire vierge et s'engager à le garder intact toute la durée de son mandat) (Pasqua, Hortefeux, Juppé).
Ne pas user de son influence à des fins personnelles ou au seul profit de ses amis (emplois fictifs, logements sociaux "réhabilités" pour soit ou sa famille, MAM).
Etre soucieux de l'intérêt de son pays et de ses citoyens (prendre le TGV et non le jet privé pour rentrer sur ses terres le WE (Fillon), voyager autant que faire se peut sur les lignes régulières (Yves Jego, ex ministre des DOM-TOM).
Répondre de ses actes ou prise d'intérêt illégaux devant la justice indépendante et des jurys populaires (Karachi, Elf, MAM, Emplois fictifs).
Faire voter les diverses prestations dues aux élus et au gouvernement (revenu mensuel, primes, retraites, frais de missions) par un collectif indépendant et non plus par le parlement. (mission Boutin à 9500€/mois).
Non cumul des mandats.
S'intéresser à l'avis de ses concitoyens, en dehors des seules périodes électorales.
la liste n'est pas exhaustive
@ 44 antoniewski :
Excellente idée que celle d'un Podcast !
"Savez-vous..." oui, mais certainement pas en restant auditeur passif, et c'est là un problème que je trouve chaque fois plus grave. Surtout quand des personnes de bonne foi et raisonnablement cultivées prennent pour argent comptant ce qu'elles entendent répéter à longueur de temps.
Ce qui me fait d'autant plus apprécier ce blog et toujours davantage.
Godet est un âne !
Il ferait mieux de pousser ses recherches et d'étudier ses chiffres avant d'annoncer des inepties, au lieu de passer son temps sur les plateaux TV.
Bonjour. Encore une fois, voilà un excellent billet, qui remet sur les rails, car j'ai l'impression que nous marchons sur la tête depuis quelques temps ! Bon courage et gardez la tête froide restez déterminé, nous sommes avec vous ! Salutations.
Il est souhaitable que l'indignation gagne. Comment ne pas être indignés aujourd'hui ? alors que l'on nous confisque à tous niveaux. Confiscation du travail. Confiscation de la rémunération sur le travail. Confiscation des revenus des retraités. Confiscation de la démocratie. Devant cette république moribonde et devant nos dirigeants qui ne font qu'écouter les forces de l'argent intimement liées à la politique.Plus de république = plus de libertés en droits, plus d'égalité, plus de fraternité.
Après la manipulation des scrutins,(découpages... tout est bon) les états sont manipulés et perdent leurs pouvoirs de décision. De lourdes menaces planent sur ceux qui ne s'alignent pas. Ce pétard à retardement va finir par exploser. Nous ne laisserons qu'un terrain de ruines à nos petits enfant sur lequel il faudra reconstruire, nous voici repartis pour 20 années de galère.
Mais que fait le conseil constitutionnel ?
Jacques