03juin 11
C’était la semaine glauque. De l’affaire DSK à l’affaire Tron en passant par le coup de Ferry, on a bien pataugé. Je me suis tenu à distance des sollicitations médiatique sur ce thème. Car que dire ? Comment dire ? Ce qui est en cause met en jeu des principes également délicats et impératifs. C’est bien pourquoi il y a une justice organisée, avec ses procédures et ses méthodes. Les unes et les autres ne sont pas complexes et lentes du seul fait d’un goût des gens de lois pour les amphigouris. C’est au contraire consubstantiel à la nature des problèmes posés. A cette heure, tout cela est emporté et détruit. D’un côté la justice institutionnelle, de l’autre le tribunal médiatique. Voyeuriste, crapoteux, versatile, il fait feu de tout bois. Il organise le grand déballage et le condamne, fait parler puis fustige les propos. Reprend en boucle le moindre pet de mouche jusqu’à lui donner le retentissement d’une bombe nucléaire. Je suis fasciné par la tentative de prise du pouvoir que cette semaine a permis d’observer de la part des médias. D’abord c’était « avons-nous tu ce que nous savions ». Et de cette pseudo interrogation, puisqu’en réalité ils ne savaient rien qu’ils n’aient montré déjà de toutes les façons possibles, une décision a été notifiée en ritournelle. Dorénavant il y aurait un droit d’inquisition, nommé « devoir d’information » sur la vie privée des personnalités qui ont une activité publique. Ce discours nous en connaissons le fond finalement très années trente et anti-démocratique : c’est pire que « tous pourris », c’est « tous pervers ». Les unes de « Marianne » et du « Nouvel Observateur » évoquent bien la presse d’extrême droite de la pire période. La palme au « Nouvel Observateur », qui m’a fait tant de leçon sur mon populisme, avant de publier sa une où la Rolls de « ceux qui ont tout » est représentée avec une Marianne républicaine comme bouchon de radiateur ! Et avec une cocarde tricolore sur le pare-brise ! C’est le fameux refrain de la « gueuse » des journaux de la cagoule et des autres officines antisémites. Dans ce registre le petit cochon à la une de Marianne ne vaut pas mieux. Mais eux au moins ne font pas la morale aux autres. La bonne technique selon moi est de parler d’autre chose et de laisser les voyeurs à leur étrange invasion de l’espace public. D’autant que pendant ce temps il se passe des choses autrement plus décisives.
On se souvient de la subtile déclaration d'Angela Merkel le 18 mai dernier à propos du farniente dans les pays du sud de l'Europe. La virago avait enfilé les clichés. Pour elles les gens du sud "prennent leur retraite plus tôt que les Allemands" et ils ont des "vacances très longues". En France aussi, ce discours a ses perroquets. Dimanche passé, j'en ai rencontré un spécimen rustique sur le plateau de BFM TV, en la personne de l'économiste Michel Godet. Il était question de l'Allemagne et de son soi-disant merveilleux modèle de croissance. Godet a prétendu que je mentais quand j'ai indiqué que "nous sommes plus productifs qu'eux, nous travaillons plus longtemps qu'eux". Il a ensuite récité les mantras des libéraux : "il faut remettre la France au boulot, on travaille par habitant deux semaines de moins que l'Allemagne". Rien n’y fera pourtant. Je sais que j'ai raison, chiffres à l'appui. Je n’aurai pas attendu longtemps pour être confirmé. Dès lundi matin c’était chose faite. Le 30 mai en effet, une étude économique de la banque Natixis est venue confirmer ce que je disais. Le titre de cette note est explicite : "Les Allemands travaillent-ils plus que les Européens du Sud ? Non, ils travaillent beaucoup moins, et pas plus intensément". Vient alors une démonstration accablante pour le sieur Godet, graphiques et équations à l'appui. On y apprend par exemple que la durée annuelle moyenne du travail est largement supérieure en Grèce, Portugal, Espagne et France qu'en Allemagne. Et cela se vérifie non seulement pour la dernière année connue, 2009, mais aussi sur les 10 dernières années ! Les Grecs travaillent en moyenne 2 119 heures par an contre 1 390 heures pour les Allemands ! Sur les retraites, les mensonges de Merkel sont éclatants. L'âge effectif moyen de départ à la retraite est quasiment le même en Allemagne (62,2 ans) qu'en Espagne (62,3 ans), au Portugal (62,6 ans) et en Grèce (61,5 ans). Quant à ma démonstration sur la productivité des travailleurs français, elle est aussi confirmée par cette étude. Pour les derniers chiffres disponibles à fin 2010, la productivité horaire du travail de la France est supérieure à celle de l'Allemagne. Je ne sais pas si mes lignes peuvent avoir le moindre impact sur le niveau général du débat public quand par hasard il vient sur des faits concrets et des données techniques. Je sais cependant que nous avons pour nous toutes les raisons de tenir bon. Que tous ces gens mentent et truquent les faits n’est pas le plus grave. Ce qui est désolant c’est que leur obsession soit devenue des lieux communs répétés à tout bout de champ. Et que dès lors les décideurs puissent en toute impunité prolonger sans fin des traitements qui nous conduisent tous au désastre.
Le traitement des problèmes est si absurde ! Les menaces de non versement de « l’aide » à la Grèce n’ont aucun sens. Si la Grèce faisait défaut, plusieurs banques de niveau mondial tomberaient. Le choc effondrerait une bonne part du cœur financier du système. En tout cas cela frapperait à mort plusieurs grands établissements français et allemands. Qui peut vouloir cela ? De même la danse mortelle des agences de notation autour des pays du sud de l’Europe n’est pas innocente. Certes elles permettent aux banques de se gorger. Comme il est frappant de voir que les emprunts demandés par les Etats soit disant en faillite sont souscrits plusieurs fois. Il y a donc une masse de préteurs qui trouvent l’intérêt des taux de profits offerts supérieurs aux risques de ne pas être remboursés. Où est la rationalité de ce comportement ? Quoiqu’il en soit le système des notes ne mène nulle part. Les agences baissent les notes et renchérissent les emprunts parce que le déficit serait excessif. Mais cela même contribue à augmenter les déficits puisque le service de la dette renchérit pendant que l’activité et les rentrées d’impôts diminuent. Du coup, les agences baissent de nouveau les notes et ainsi de suite. Loin d’être des régulateurs efficients, les « marchés » sont la cause du désordre dans « l’allocation des ressources ». Le libéralisme ça ne marche pas.
Mais si l’Espagne tombe après le Portugal, sans parler de l’entrée en lice du cas italien, le « fond européen de stabilité » bla bla, n’y suffira pas. D’ailleurs ce fonds n’existe pas réellement. L’argent promis n’existe pas. Aucun Etat n’en a l’avance puisque tous sont en déficit. La Commission Européenne pas davantage. Et le FMI vit des contributions de ses membres. Pour constituer le fond et le mettre en mouvement tous les protagonistes devront donc emprunter. Leur surgissement sur le marché financier pour de tels montants est un facteur mécanique de renchérissement des prêts. Surtout que les années 2011 et 2012 sont celles où vont se présenter des besoins de financement gigantesques. Il s’agit du « mur de dette » pointé par les rapports du FMI. Les banques elles-mêmes doivent se refinancer pour une masse de trois mille six cent milliards de dollars. La dette privée entre en scène en quelque sorte. Il faut bien se souvenir que c’est elle la plus importante et de loin aujourd’hui. Par conséquent compte tenu de l’instabilité fondamentale que cette situation implique les petits jeux mesquins et étroits de la Commission et de l’Union européenne sont spécialement dangereux. Ils peuvent déclencher la catastrophe du fait même des moyens qu’ils mettent en œuvre pour la conjurer. Si je m’en tiens a ce que je crois et ce que j’ai vu dans un passé récent, je crois que cette échéance ne pourra pas être évitée.
La destruction de la zone euro ne serait pas une mauvaise nouvelle pour tout le monde ! Car si puissants que soient les effets de système qui sont à l’œuvre, nous devons aussi tenir compte du contexte géopolitique qui les environne. Tout n’est pas seulement pur effet de système dans ce qui se passe. La chute de l’Euro est même une très bonne chose pour les Etats Unis d’Amérique. L’existence de l’euro, surtout à une telle valeur d’échange, en fait une monnaie refuge. Le cauchemar. Les USA se rachètent déjà leurs titres de dette, ils ne publient plus de chiffres sur la masse monétaire dollar en circulation. Cette masse de papier surplombe aux Etats unis une production débile dans l’industrie comme dans l’agriculture. La part de ces deux activités dans le modèle nord américain est quasi résiduelle. Le dollar est un artefact. Un bout de papier. Rien de plus.
La planche à billets de la Réserve fédérale américaine est en effet lancée dans une fuite en avant. Pour elle il s’agit d’absorber coute que coute l’envolée des déficits américains. Depuis février s’est produit un basculement qui montre l’impasse financière dans laquelle les Etats-Unis sont en train de s’enfoncer. Le Trésor américain a annoncé que pour la première fois, le plus gros détenteur de bons du Trésor américains n’était plus la Chine qui ne possèderait plus « que » 900 milliards de bons US, mais la Réserve fédérale elle-même qui détenait alors autour de 1 400 milliards de bons dans le stock total de dette américaine (14 300 milliards de dollars). Au rythme actuel de creusement du déficit fédéral, ce chiffre doit avoir atteint les 1 600 milliards aujourd’hui. Avec plus de 1 400 milliards de trou en 2010, le déficit public états-unien dépasse les 10 % du PIB du pays. C’est-à-dire le même niveau de déficit qu’avait atteint la Grèce au printemps 2010 quand elle a été attaquée par les marchés. En valeur absolue, ce déficit public américain représente tout la richesse nationale de pays comme l’Espagne ou l’Inde. Et chaque jour ce trou se creuse en moyenne de 4 milliards de dollars de plus ! C'est-à-dire l’équivalent de la richesse nationale annuelle de la Guinée. A ce rythme le déficit fédéral devrait atteindre 1 600 milliards en 2011.
Pourquoi ce qui a été jugé inacceptable pour la Grèce est encore jugé acceptable pour les Etats-Unis ? Précisément grâce au moyen de financement illimité que constitue la planche à billets en dollar. Mais ce renflouement permanent en monnaie de singe fait de moins en moins illusion. Les agences de notation, aux mains des adversaires républicains d’Obama, multiplient les coups de canif. J’ai déjà signalé sur ce blog la première menace exprimée début avril par l’agence Standard and Poor’s. Avant-hier ce fut au tour de l’agence Moody’s de mettre la note américaine sous surveillance négative. Ce qui a entraîné une chute de Wall Street effrayée par le "risque très faible mais croissant de défaut passager" des Etats-Unis pointé par cette agence. Ce bras de fer avec les agences de notation recoupe un autre bras de fer entre Obama et les Républicains, désormais majoritaires à la Chambre des représentants qui vote le budget. Depuis le 16 mai, l’Etat fédéral a atteint son plafond légal de stock de dette qui est de 14 294 milliards. Et mardi Obama a essuyé un vote de rejet à la Chambre des représentants à laquelle il avait proposé en urgence de relever le plafond d’endettement à 16 694 milliards. Même sans ce relèvement, la dette publique états-unienne navigue donc désormais au-delà des 100 % du PIB du pays. Comme celle de la Grèce. Et comme le Trésor américain ne peut plus emprunter provisoirement du fait de ce vote de rejet, il bricole dans l’urgence des rustines financières. Il a annoncé jeudi soir la vente à Fiat de la part de 6 % détenue par l’Etat fédéral dans le constructeur automobile Chrysler. Soit plus d’un demi-milliard de dollars de rustine. Avec un impact symbolique énorme : cette vente permet à Fiat de franchir le seuil de 50 % dans le capital de Chrysler !
En ayant rattrapé les Etats Unis sur le plan de la production et ayant accumulé des excédents absurdes, la Chine est elle aussi fragilisée si le dollar va trop mal. Elle a prés de 3 000 milliards de dollars dans ses réserves de change. Mais comment s’en débarrasser ? En achetant tout se qui se présente ? Elle le fait. Avec prudence, compte tenu du niveau de réactivité dès qu’elle se présente comme acquéreur quelque part. Ensuite, en vendant des dollars contre des euros. Mais chaque fois qu’elle le fait, elle mine elle-même la valeur du dollar et accroit le mal qu’elle cherche à parer pour protéger ses actifs. Cercle vicieux, équilibre super instable. La chute de l’euro et la mise au tapis de la vieille Europe est une affaire qui profiterait considérablement au G2, le tandem qui se tient par la barbichette et traine le monde à sa suite. Mon raisonnement est que la chute est inéluctable. D’autres en sont convaincus comme moi. Deux choix se présentent alors.
Premier choix : la solidarité avec les Etats Unis. C’est la ligne de la constitution d’un grand marché transatlantique entre l’union européenne et les Etats unis d’Amérique. Cette stratégie est en route. Elle doit s’achever en 2015. Bien sûr elle n’est débattue dans aucun parlement national alors même que le projet avance à coup de déclarations communes et de plans de transition adoptés avec force congratulations dans les réunions internationales. Elle ne fait non plus l’objet d’aucun débat dans les médias. Mais la chose se fait. Pour moi c’est une faute lourde. Les Etats unis d’Amérique nous considèrent comme leur arrière cour. Ils négocient directement avec les Chinois sans tenir aucun compte de nos intérêts qui ne sont pas du tout les leurs. En caricaturant : eux spéculent, nous, nous produisons. Ils nous parasitent. Nous les alimentons.
Les Etats Unis nous entrainent dans leur chute. Et dans leur déclin. C’est pourquoi dans mon livre « Qu’ils s’en aillent tous », j’ai proposé de garantir notre indépendance et notre souveraineté en négociant de façon privilégiée avec ceux qui sont notre problème en matière de compétition dans la production. Ceux qui seront « le numéro un » du monde, à coup sur, dans moins de vingt ans. Les Chinois ! Mon raisonnement est qu’il vaut mieux être en dialogue et partenariat avec le plus fort que de compter sur un autre pour le faire. De cette position des commentateurs superficiels ont déduit que j’aurais je ne sais quelle « tendresse pour la Chine ». Comme si dans ces sortes de sujet il y avait place pour des sottises de cette nature. Cette formule est née dans un commentaire de Marianne 2 sur mon livre. Et, depuis, elle circule dans les fiches argumentaires des gens qui n’ont pas lu mon livre. Ca leur donne des airs importants d’ami des droits de l’homme. Que je reçoive des leçons dans ce domaine, surtout venant de telles personnes, est proprement incroyable. Mais je dois l’admettre compte tenu de ce que sont mes contradicteurs et leurs liens divers ! Pour autant cela n’enlève rien à mon raisonnement sur lequel je suis étonné de ne jamais rien entendre. Je pense et je propose dans un cadre géopolitique. Je fais de la mondialisation un enjeu, peut-être même un point d’appui pour changer son cours et l’abaissement de la souveraineté populaire en Europe et dans mon pays. En face de moi je ne trouve que des gens qui se contentent d’en faire un phantasme et un prétexte à l’inaction.
A JLM
Bonjour et félicitations bien sûr.
Je suis heureux et fier que vous ayez lu mes précédents posts à propos de la dette grecque. Mais patatra vous commettez une erreur similaire à propos de la dette américaine! La situation est la même que la Grèce, puissance dix mille. Vous dites à propos de la Grèce "Si la Grèce faisait défaut (...) le choc effondrerait une bonne part du cœur financier du système." Alors que dire si les USA faisaient défaut? Que dire même si les Etats-Unis perdait leur notation AAA? Personne ne souhaite voir cela arriver. Ni même vous, ni même moi. Les agences de notations ou les débats au Congrès? Bidon! Une mascarade supplémentaire comparable au FMI! Tout cela pour faire croire que le système financier tourne "à la normale", et surtout ne pas effrayer les investisseurs. Que les agences de notations menacent les USA d'abaisser leur note et elles riraient jaune assez rapidement. Oui l'administration US veut la concurrence "libre et non faussée", bien sûr, mais croyez-vous sérieusement que Bernanke et Obama observeraient tranquillement de leur canapé sans agir, au moment où la menace commencerait à se concrétiser? Si c'est le cas, laissez-moi vous dire que vous surestimez leur amour pour le marché libre!
Vous le dites vous-même, la Réserve Fédérale "est en effet lancée dans une fuite en avant". Rien n'arrêtera cette fuite, comme rien n'arrêtera les rallonges faites aux PIIGS en Europe. Le politique est au-dessus de tout. Le marché, l'économie, ne sont que des outils malléables à souhait et ils le savent. Si demain les investisseurs (ou les agences) devenaient menaçants, qu'est-ce qui les empêchent de fermer leurs frontières, ou d'interdire la vente des obligations? C'est de ce côté qu'il faut regarder! Les apparences du système financier seront sauves à jamais. La politique qui est là pour les préserver, c'est celle de l’extrême. Autrement dit les extrémistes... surveillez, ils approchent.
A propos de la désinformation (voire du lavage de cerveau) opérée dans les médias, lu dans Télérama de cette semaine, ce courrier d'un lecteur qui mérite d'être connu. Je le reproduis ci-après (ça n'est pas très long) : " Aux 20 heures de France 2 du mercredi 25 mai, Christine Lagarde, invitée à s'exprimer sur sa candidature au FMI, déclare : " Protéger les faibles contre les forts, c'est l'essence même du libéralisme." Pas de réaction de David Pujadas, qui passe à la question suivante. Belle leçon de connivence entre les élites politiques et médiatiques. L'une professe sciemment des âneries, l'autre les valide par soumission. On hésite entre fou rire et abattement" Laurent, Paris. (fin de citation)
Je trouve ça superbe ! Au second degré évidemment... Je dirais juste une chose à Laurent : ne te laisse pas abattre ! En 2012, vote Front de Gauche !
@ Boom
Techniquement il y a peu de chances que les USA fassent défaut sur leur dette puisqu'ils peuvent "imprimer" autant de billets qu'ils veulent, générant une inflation puis une hyperinflation dont on voit déjà les prémisses. C'est amusant comme les médias dominants français n'en parlent quasiment pas: actuellement le Biélorussie subit une crise d'hyperinflation. Le Zimbabwe et l'Argentine en ont connu récemment.
De toute façon les investisseurs de dette US ont déserté les marchés, car seule la banque centrale américaine achète les bons du trésor. Alors la menace des agences de notation n'a d'autre intérêt que de faire peur à la population, les investisseurs sachant déjà ce qu'il en est.
@ tous mes amis communistes
Ensuite, j'aimerai apporter une petite nuance sémantique ou philosophique. Le libéralisme n'est pas en lui même mauvais, si on relit la plupart des auteurs, la finalité du libéralisme est le bien être commun. Par définition le libéralisme ne peut pas tolérer les situations de monopoles ou d'oligopoles (voir le principe de la concurrence pure et parfaite). Keynes reconnaissait la nécessité de la redistribuer les richesses.
Nous ne vivons pas dans un système libéral, bien au contraire, c'est pour cela que confondre les principes libéraux et l'oligarchie ou la kleptocracie ou dettocratie actuelle me fait un peu mal au cœur. Le libéralisme comme la démocratie sont vidés de leur substance. A mon sens, le libéralisme d'aujourd'hui est un peu ce que le communisme était à l'URSS Stalinienne. Loin de moi la volonté de critiquer le travail de Marx, bien au contraire. Pour moi, le combat libéralisme / communisme n'est qu'une discussion sur le meilleur moyen de satisfaire le bien être collectif. C'est un débat sur la méthode, pas sur le paradigme. Or nos dirigeants ont perdu de vue qu'ils sont sensés œuvrer pour le bien être de tous... Ce ne sont pas des libéraux, même s'ils s'en proclament les plus fervent défenseurs.
Le texte en grec sur la photo dit :"On n'est pas le trophé des européens"
La planche à billets US : le financement de la dette publique par la Banque Centrale est tout de même une moins mauvaise solution que la dépendance vis-à-vis des agences de notation et des marchés financiers. Dans la résolution sur l'euro, nous (PG) demandons bien que la Banque Centrale puisse à nouveau prêter directement à l'Etat, donc par création monétaire. Ce n'est pas automatiquement une source d'inflation, contrairement à ce qu'aurait dit Friedman.
Quant aux réserves de change de la Chine, elles devraient servir à importer les équipements permettant d'améliorer la vie des Chinois ! Un déficit du commerce extérieur est normal dans un pays où les besoins sont considérables.
@ gp91 (#104)
Merci pour la traduction ! j'avais déchiffré "européen" mais pour le reste... wallou ! On pourrait ajouter que nous ne sommes pas le trophée du FMI, de la BCE ou de la Commission de Bruxelles non plus, dans le même état d'esprit.
@ David (#103)
Sans parler que "liberalism" n'a pas tout à fait le même sens que "libéralisme". En anglais, cela veut dire "progressiste". Dans un sens, la Gauche Alternative a un côté "liberal", dans le sens de "progressiste", car c'est bien ce que nous voulons faire, non ? Faire progresser la civilisation, alors que nous assistons à une régression totale. Les libéraux du marché ne sont pas forcément des progressistes, des "liberals" comme l'ont dit notamment aux USA.
@ Jean-Louis Charpal (#102)
C'est à regretter, effectivement. Entendu aujourd'hui sur France Inter, lors de l'émission de Paoli ce midi, sur le festival du mot. Le festival avait choisi le mot "Dégage", comme mot significatif de la période que nous traversons. Intéressant. Ils ont parlé de toutes les connotations derrière (contexte de révolutions, significations, implications, etc). "Dégage" a bien évidemment été rapproché de "Casse-toi, pov'con !". Mais quand ils ont abordé la genèse de toutes ces expressions replacées dans le contexte actuelle de l'histoire, pas un n'a cité le "Que se vayan todos !" de l'Amérique du Sud et de ses révolutions post-FMI, dont personne ne parle dans les médias, sauf Jean-Luc - on comprend pourquoi. Ca me déçoit. Sinon, émission à écouter, ça reste quand même une des meilleures émissions de France Inter. Et ça m'a donné une bonne idée de slogan pour une pancarte de manif : "Dégage, pov'con !"
Peut-on mesurer la trouille que colle le FdG et Mélenchon aux médias, à l'aune de cette désinformation, pour laquelle la seule Gauche qui existe, c'est le PS ? Ils ont tous les foies !
Il reste impossible de comprendre comment les Français, peuple indépendant à l’esprit vif et critique, ont donné leur voix à ce SaltimBanque articulé par l’US. Un pitre se dandinant en parlant à la manière des caïds (mais est-ce peut-être juste parce qu’il est mauvais comédien ?). Retournons dans la chronologie des événements passés. Voyons les résultats du référendum à majorité de "non". Il a bien eu lieu le 29 Mai 2005 et les émeutes elles le 27 octobre 2005. Ces émeutes qui en émurent plus d’un certes, jusqu’au plus sceptiques qui ont sans doute failli s’y faire prendre, bien que de là à voter pour ce clown qui les avait si bien manipulées, arrivant avec ses gros sabots et dans le sac déjà de juteux projets de taser, flash-ball bonnes affaires pour ses copains cowboys. Et est-ce durant ou juste après la campagne électorale qu’il fit un saut chez eux pour serrer la main de son compère Bush au juste ?
Et la soi disant affaire de mœurs de DSK hyper médiatisée, cela juste après que le Portugal porte plainte contre ces agences de notations (qui sévirent également au USA) beaucoup de bruit pour nous occulter le fait qu’il aurait aussi au passage (quel appétit) baisé la Grèce et autre pays en faillite. De bonnes affaires encore pour l’oligarchie mondiale.
A présent c’est le soi-disant concombre meurtrier et espagnol, tout juste après que certains pays européens souhaitaient l’embargo des produits agricole d’Espagne. Cela nous semble être une ronde sans fin de marionnettes articulées manipulant à leur tour le peuple pris en otage. Monsieur Mélenchon, s’il vous plait, pensez-vous pouvoir enrailler au plus vite ce processus ? Où faut-il demander l’asile aux pays ne faisant pas partie de l’OTAN ? Que les européens fuient leur régions natales, les dirigeants s’en moquent, au contraire ils peuvent s’en frotter les mains, car ils nous remplaceront par les réfugiés moins difficiles que nous venant de régions où ils ont souffler la zizanie.
Merci - enfin - à "Chris22", encore un pseudo pour effrayés du net, mais bon... - pour écrire sur un blog de gauche radicale genre sans papier et tout le toutim, qu'un dealer d'héro devrait être pendu ou qu'un gamin qui tire à l'AK47 dans le métro devrait être envoyé au goulag, ou qu'un gentil basketteur avec 50 kilos d'or autour du cou devrait se "farcir" 50 de ses congénères à Rykers'Island pour avoir frappé sa femme à mort, ou bien qu'un violeur français devrait se faire violer par des basketteurs dans une cellule indigne d'un monde occidental.
Ce n'est donc pas incompatible de vouloir envoyer au goulag les exploiteurs et en prison celles et ceux qui sont employés par lui - directement ou pas, volontairement ou pas - pour tuer et voler ?
Trois fautes professionnelles de Marie Drucker.
Renoncer à annoncer le match de foot contre la Biélorussie car retransmis sur TF1.
Inviter Cohn-Bendit pour commenter la conférence nationale de Europe Ecologie Les Verts, alors que celui-ci l'a boycottée.
Enfin, ne rien dire sur la conférence du PCF (du moins jusqu'à hier soir) alors que c'est la candidature présidentielle du Front de Gauche qui est posée !
Ainsi en 2011 voilà où va l'information. "Indignez vous" et "Dégage", encore davantage d'actualité !
@ née un 19 Août
Rapport de médecin du monde éloquent: tout pays ayant subit une intervention du FMI a vu son espérance de vie diminuer de 5 à 10 ans...
Des grecs ont fait un documentaire sur leur situation (en faisant référence à l'Argentine et à l'Équateur) qui s'appelle "debtocracy". Très intéressant (disponible sur youtube).
Autre question sémantique : on parle de "marchés financiers", de "finance" ou de "marchés", or la finance sert à financer l'activité dans un système libéral. Quand la finance n'a plus ce rôle (comme aujourd'hui), l'appeler finance est juste une tentative de dissimuler une escroquerie géante et de la légitimer aux yeux du plus grand nombre. Quand on parle de régulation de la finance, c'est une blague, ce qu'il faut c'est une police de la finance. Le postulat est que les belles personnes sont capables de s'auto-réguler, donc leur comportement ne peut pas être assimilé à des infractions de droit commun est juste infâme. Nous sommes dans un néo-féodalisme criant !
La France a un droit pénal qui lui permettrait de poursuivre les pseudo-financiers pour des chefs tels que l'escroquerie, l'abus de confiance et bien d'autres, mais sans force de police républicaine formée et disponible on continuera à nous endormir avec cette "impossible régulation de la finance".
@ David 103
De toute façon les investisseurs de dette US ont déserté les marchés
C'est faux. Jean-Luc Mélenchon tente de le suggérer lui aussi, mais je peux vous le dire, moi qui travaille sur le marché obligataire, personne n'a déserté la dette US, bien au contraire. Elle reste, avec le Bund allemand, l'une des meilleures valeurs refuges, et tout tend à démontrer qu'elle le restera même si le "système s'effondre". C'est même pire, plus le système tend vers sa fin et plus les gens semblent achèter de dette US. Vendredi le taux d'intérêt américain sur 10 ans est passé sous la barre des 2% pour la première fois de l'histoire. Tout comme au Japon d'ailleurs, le pays le plus endetté du monde (360% de dette par rapport au PIB), et une notation médiocre, le taux d'intérêt à 10 ans fleurte avec les 1.50%... A méditer.
Le libéralisme n'est pas en lui même mauvais, si on relit la plupart des auteurs, la finalité du libéralisme est le bien être commun.
100% d'accord (je précise, je voterai FdG).
Pour moi, le combat libéralisme / communisme n'est qu'une discussion sur le meilleur moyen de satisfaire le bien être collectif.
Exactement. C'est bien à ce titre que la situation catastophique actuelle est tragique: personne n'est responsable de notre malheur, et personne ne semble à même de nous aider. Si nous avions pu prolonger les 30 Glorieuses pour toujours, évidemment que nous l'aurions fait. Tout a été tenté pour y revenir d'ailleurs, visiblement sans succès. A croire que notre chemin n'est qu'une suite de fatalités indépendantes de nos choix, de nos idéologies ou de nos théories, et que quoiqu'on ait fait, nous aurions fini dans la même situation terrible.
@ Boom
Bien sur que la dette US s'achète, sinon les taux grimperaient. Mais la véritable question est : qui les achète ? Et comment se fait-il que le bilan de la banque centrale américaine en détienne de plus en plus à chaque publication ? (informations recueillies sur Zerohedge et Business insider)
Mes sources sont peut-être biaisées, ou partielles, mais elles me paraissent assez plausibles.
D'ailleurs qui serait assez fou pour acheter une dette à un taux d'intérêt négatif vu l'assouplissement quantitatif ? C'est peut être Goldman Sachs qui en vend à ses clients ;)
Vous devez avoir un travail vraiment passionnant, surtout en ce moment.
@ - 103 - David
"Le libéralisme n'est pas en lui même mauvais, si on relit la plupart des auteurs, la finalité du libéralisme est le bien être commun"
Mort de rire.
Vous confondez les excuses qu'ils (les "libéraux") nous donnent pour qu'on accepte et qu'on baisse la tête, avec la réalité et les conséquences de ce qu'ils font.
La loi de la jungle comme source du bonheur de tous, on aura tout entendu !
D’après des infos (pas encore recoupées) il y aurait eu une énorme manif à Athènes. On parle de 500 000 personnes. N'oubliez pas qu'il y a 10 millions de Grecs en Grèce. Ça fait quand même 5% de la population! Imaginez une manif de 3 millions de personnes à Paris.
Cette Europe est depuis trop longtemps minée de l'intérieur par le monde "anglo-saxon".
Pas de mépris ni de volonté de division européenne, justement !
Mais, les pays montrés comme des invalides économique, voir quasiment des délinquants, où se trouvent-ils ?
Dans le monde latin et grec ! Le monde méditerranéen.
Que se passe t-il en Estonie, en Lituanie, Lettonie, Irlande, Pologne, Slovénie.
Des économie florissantes et stables, probablement puisque qu'elle ne se trouvent pas au cœur de la tourmente.
Alors que le France même est, dit on, menacée de la menace d’être déclassé.
Que ce passe t il aujourd'hui autour de la Méditerranée ?
La Méditerranée est une grande table, autour de laquelle se sont assis depuis des siècles des peuples qui ne partagent pas entièrement les vues et la culture du "nouveau monde". Ces peuples ne sont pas sympathiques au yeux du monde "Anglo-saxon". Parfois, ils s’assoient et parlent. Philosophent et font de la politique.
@ Prolo du Biolo (PG69)
"Vous confondez les excuses qu'ils (les "libéraux") nous donnent pour qu'on accepte et qu'on baisse la tête, avec la réalité et les conséquences de ce qu'ils font."
Les "néo-aristocrates" dont vous parlez ne sont pas des libéraux. Oui! leur comportement et leurs actes sont inadmissibles, et leurs justifications sont autant de sophismes. C'est bien pour cela que j'adhère au FdG, peu importe que ce soit au nom du communisme ou du libéralisme, tant que le bien commun est satisfait.
"La loi de la jungle comme source du bonheur de tous, on aura tout entendu !..."
Le libéralisme ne se confond pas avec l'anarchisme darwiniste (qui règne dans le monde de la finance actuellement). Le libéralisme contient comme postulat la nécessaire régulation, parce qu'aucun marché ne peut fonctionner sans confiance, et c'est le système juridique (donc la régulation) qui le garantit.
Le système actuel est tout sauf libéral, les oligarques n'y connaissent pas grand chose au libéralisme. Ils en ont extrait quelques mécanismes qui satisfont leur intérêt de classe, ce faisant ont dévoyé tout le système.
Quoiqu'il en soit cher Prolo du Biolo, nos divergences d'opinions ne nous empêchent pas d'adhérer à des valeurs communes.
Bien respectueusement
Enfin un peu de soleil, après ce week pluvieux chez nous ! La conférence de presse de Jean Luc suite à la décision du conseil national du PC met du baume au coeur. Et merci aux 800 délégués pour ce formidable espoir donné aux Front de Gauche. (La vidéo est visible sur le site de Jean Luc, dans la rubrique vidéo).
Mélenchon, Présidons !
En lisant les commentaires de ce blog sur plusieurs billets maintenant, il paraît clair que le "nœud gordien" du rassemblement pour certains est la question européenne.
Le FdG avec l'expérience de 81/83 a choisi d'une part de sortir de l'UE, soit le dénominateur commun du rassemblement (antilibéralisme) mais d'autre part de rester dans l'euro, la dévaluation du franc étant l'argument. Or des gens crédibles par leur analyse (Larrouturou, Jorion) ainsi que Jean-Luc Mélenchon dans ce billet prédisent une crise mondiale majeure (ultime !) dans peu de temps et je ne vois pas comment l'euro nous protègerait de celle-ci (l'a t-il fait en 2008 ?). Donc, pour se protéger des marchés monétaires, on se coule dans le système banquier monétaire actuel ! Le paradoxe ne sera-il pas alors un sérieux boulé sans véritable alternative ? Et je ne parle pas ici de moralisation du capitalisme qui est bien sûr un leurre qu'on lance au peuple.
Je ne sais pas si sur ce blog des personnes connaissent la stratégie sociétale (quand même quelques furtives apparition dans les commentaires) rejoignant des propositions de Maurice Allais (prix Nobel d'économie "altermondialiste" Français !) mais elle me parait bien plus robuste, pérenne et pour le coup vraiment révolutionnaire !
Est-elle totalement utopique ? Je ne le crois vraiment pas mais si vous avez un avis j'en serais heureux autant que la stratégie FdG pourrait s'en enrichir.
PS : Pour réagir aux propos de Jean-Luc Mélenchon, la planche à billet des USA, comme partout ailleurs, c'est leur dette (publique et privée). Quid de l'analyse donc ?
Assez d'accord avec votre analyse des choses.
Mais pas sur les conclusions.
Le souci c'est que l'Euro ne vaut guère plus que le dollar (1,5x0 = 0), et si une crise financière se déclenche, l'Euro coulera avec notre ami Dollar.
Discuter ou négocier avec les chinois ne fera qu'engendrer une discorde avec les USA, ce n'est vraiment pas le moment. Mais oui, après la crise il faudra que l'Europe s'y mette, discuter pied à pied avec le reste du monde, mais ce n'est pas cette entité fantomatique qui pourra le faire.
Pas de liberté et les dissidents aux goulag... et ça c'est du communisme ?
Les communistes ont souffert pendant des décennies de ce genre d'arguties fallacieuses, alors faire du maccartisme inversé n'est pas des plus judicieux.
Allez au-delà des lieux communs, et combattez les pseudo libéraux sur le fond de la doctrine qu'ils prétendent appliquer. Exemples: les multi-nationales oligopolistiques ne sont pas des produits du libéralismes, mais bien de décideurs politiques dans une logique de clientélisme, renflouer des banques avec de l'argent public n'est pas non plus du libéralisme, c'est du vol, ni plus ni moins ! Une entreprise qui fait faillite doit déposer le bilan, point. Et si l'intérêt général le requiert, il faut alors la nationaliser.
La révolution de 1789 est due au libéralisme, celle de 1917 au communisme, ce ne sont pas les systèmes qui sont pervertis, mais les hommes qui prétendent les appliquer.
@David : ne confondons pas le libéralisme économique avec le libéralisme idéologique... Nous visons le libéralisme économique, point.
@ Francis
La crise qui arrive peut avoir plusieurs sources:
- une bulle spéculative quelconque éclate
- un Etat européen faisant défaut sur sa dette, rendant insolvables bon nombre d'institutions financières
- la politique de planche à billet des banques centrales créant une crise d'hyperinflation (rappelez vous la république de Weimar)
- et il existe d'autres hypothèses, mais moins spectaculaires
Pourquoi l'euro nous protègerait ? Il nous protègerait parce que les autres économies conserveraient la confiance en la monnaie européenne, considérant que le dollar n'est plus fiable. Ceci supposerait que les investisseurs achèteraient de l'euro et vendraient massivement leurs dollars. L'argument étant: vu que la BCE n'a pas le droit de faire tourner la planche à billet et que tout le monde paye ses dettes, nous avons une "bonne discipline monétaire".
Mais rien ne garantit cette confiance. Donc cette protection n'est qu'hypothétique.
En fin de compte notre monnaie ne vaut que ce que nous décidons collectivement de lui donner comme valeur, la monnaie est un concept, une illusion. D'ailleurs la définition de l'inflation n'est pas vraiment une augmentation générale des prix, mais une baisse générale de la valeur de la monnaie.
La monnaie est la première et plus sournoise arme de domination quand elle est entre de mauvaises mains.
Merci pour cette note !
Voilà un article très bien sur les indignés, l'Europe et la social-démocratie. C'est clair, c'est pédagogique et criant de vérité. http://www.romain-jammes.fr/?p=1160
je ne comprend rien à ce que dit Mr Chassaigne, il critique Mélenchon parce que il joue le jeu du médiatique mais si on veut un candidat il faut bien qu'il soit médiatisé non ? sinon comment l'entendre, le faire connaitre, rapporter des voix et surtout comment faire émerger la vraie Gauche et virer ceux qui sont en place. Soit on a un candidat et il entre dans l'arène soit quoi ? j'entends déja les commentaires peu amène à mes questions naives mais je veux qu'on les vire et qu'on aille vite au charbon, les armes en face sont bien fourbies et nous on hésite, chacun à peur des autres, les uns de Mr Mélenchon qui leur prendrait leur identité etc...mais les forces unies ne divisent pas elles se cumulent pour être plus efficaces. Non je ne comprend pas, on va où ? on attend encore 20 ou 30 ans ?
Qu'êtes vous allez faire chez Mme Elkrief, cette entrevue où elle vous prend de haut avec ses comparses avec son sourire enjôleur continue de vous faire passer pour un Ovni.
Mais surtout dernièrement n'avait t'elle pas déclaré que vous étiez comme Le Pen?
Bonjour M. Mélenchon,
Etant lecteur de vos textes autant qu'auditeur-spectateur de vos interventions radio ou télé, je souhaiterais soulever les points suivants :
Si vous parlez en public de dette, de PIB, d'inflation, de déflation, de planche à billets... etc., c'est -à-dire de tout terme générique concernant l'économie (c'est un exemple) je pense qu'il est nécessaire de toujours préciser (un petit peu plus) de quoi il s'agit. Peu de gens savent aujourd'hui ce qu'est "l'inflation". Demandez-donc.
Je pense que le public aujourd'hui aimerait que les choses soient vraiment précisées, au moins pour que le débat ne lui paraisse pas confisqué, simplement en terme de vocabulaire, ou de notions qui nous paraissent résolument simples.
Le journalisme, dont le fond de commerce est le spectacle, n'a plus cure d'investiguer, ou de mettre les choses en perspective, et encore moins de préciser notions et vocabulaires.
La droite et la gauche (PS) manient avec excellence la rhétorique du : "c'est quoi le PIB, c'est simple c'est..." ; " qu'est-ce c'est la politique, c'est simple c'est..." ; "pourquoi... etc."... Une belle opération de destitution du langage.
C'est-à-dire que les réponses ou questionnements formulés ne reposent plus que sur leurs formulations.
Le contenu se trouvant ainsi réduit à une coquille vide. (dans laquelle on met de l'affect, du pouvoir)
Si maintenant nous souhaitons décidemment récupérer le débat au sein de notre démocratie réelle, alors, chaque notion devra être précisée. (qu'est ce que le "libéralisme", mot volé par excellence)
Puisse un jour le Politique restituer les mots au Débat.
Un autre Président de gauche.
Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années.
Il aura 48 ans le 27 juin prochain.
Victoire de M. Ollanta Moisés Humala Tasso, du parti de Union pour le Pérou à l’élection présidentielle au Pérou.
Ça se fête !
Encore une nouvelle victoire en Amérique du sud pour les vrais socialistes. Dans ce continent, miné par des décennies de dictatures de droites nationalistes, les peuples sud Américains ont gagné, après Chavez au Venezuela, Lula au brésil, Ortega au Nicaragua, Morales en Bolivie, Kirchner en argentine, Zelaya au Honduras, Mujica en Uruguay et maintenant Humala au Pérou. La révolution citoyenne est en marche, elle fonctionne, nous pouvons aussi réussir.
Vive la Révolution Citoyenne, Vive le Front de Gauche, Vive la République, Vive Humala !
Nous jeunes électeurs et jeunes électrices, nos votes dépendront de l’accord aux législatives. Si le parti de gauche laisse 80% des circonscriptions à l’élection législative au Parti Communiste Français comme convenu, ne se présente pas contre les candidats du Parti Communiste Français sortants nous voterons pour Mélenchon sinon nous voterons pour Chassaigne. Nous sommes pour une démarche Front de gauche. Dans notre département le PG et Le PCF sont très proche mais nous savons que dans certains départements (en dehors du notre) aux cantonales des candidats du PG se sont présentés en face de sortants communistes Front de gauche (j'ai dit avec une démarche Front de gauche même élargi à la FASE, au NPA,...).
David-122-
Voilà une phrase forte qui résume tout "La monnaie est la première et plus sournoise arme de domination quand elle est entre de mauvaises mains."
C'est dire l'importance d'avoir la maitrise de la création monétaire, or il existe une giga, voire supra,contradiction dans le programme du PG, c'est celle de demander à la BCE son état actuel et dans cette europe ultra-libérale de droite conservateur de casse de tous les services publics avec des directives contre les statuts de la fonction publique, de lui demander d'appliquer nos doléances, notre progamme de gestion pour la révolution citoyenne.
Nos indépendances, de défense, alimentaires, énergétiques, de nos recherches/découvertes, et bien sur de la maitrise de la monnaie, à ce jour l'euro, sont indispensables pour une adhésion majoritaire et victorieuse pour 2012, internationaliste cette révolution citoyenne ne peut réussir qu'avec une mobilisation en synergie d'une ampleur jamais connue de tous les peuples des 26 pays et des autres continents, en coopération en bienseance, en échanges sans visée statégique de domination. Mission impossible ?
Vous relativisez les relations de cause à effets planche à billets /surinflation en apportant une précision pertinente sur la valeur monnaie qui en résulterait, oui, ce n'est après tout que du papier, indispensable d'avoir une trésorerie de vie libre, pour dire que je ne crois pas du tout en une relation certaine et pourtant classique d'enseignement libéral que plus de monnaie entraine mathématiquement plus d'inflation.
Des facteurs comme le commerce mondialisé, des échanges basés sur des plans/programmes intelligents, des coopérations de dévelopements sans domination, la circulation des connaissances sans visée marchandes de profits juteux, la mise en examen des spéculateurs mafieux et criminels, feraient que nous pourrions augmenter les salaires (jusqu'à une limite sup.) tout en maitrisant les prix. Il se fait tard, je dois rêver.
La voilà l'éclaircie attendue: votre candidature.
Votre déclaration qui la confirme sans triomphalisme est dans la tonalité de la gravité conjointe à l'enthousiasme. Le PCF a fait le choix qui autorise l'espoir d'une révolution par les urnes. Au travail maintenant!
Rendez-vous raté au Portugal.
Pour en débattre avec notre hôte s'il l'estime nécessaire, mais les résultats des élections au Portugal, outre une victoire de la droite, montrent une stagnation en voix de la gauche radicale - ici la CDU qui passe simplement de 15 à 16 députés et le bloc de gauche (ex-socialistes) qui perd la moitié de ses voix.
Après les élections locales en Espagne et en Allemagne - où Die Linke tend à reculer légèrement - voilà des éléments politiques instructifs. Dans l'immédiat, les électeurs ne choisissent pas spontanément l'option de transformation sociale représentée par ces courants et on assiste plutôt à un transfert des votes socialistes vers la droite.
Le chemin est long et ardu !
Bonjour à vous,
certains d'entre vous n'ont-ils pas l'impression de prendre les communistes pour des c... "d'arriérés", qu'ils n'ont plus leur place dans la vie politique "moderne".
Il serait peut-être temps d'arrêter vos sarcasmes, il est grand temps d'arrêter de fustiger les communistes et "leurs dinosaures de dirigeants qui vont bouffer à la gamelle des socialistes" !
N'oubliez pas que rien n'est gagné, il reste encore beaucoup de communistes à convaincre que le choix Jean-Luc Mélenchon est le bon choix ?
Pour ma part, depuis le début, et l'option Front de gauche, j'ai toujours pensé que la candidature de Jean-Luc Mélenchon était le bon choix.
Mais plus le temps passe et plus je me pose des questions, j'en arrive même a me demander si, finalement, je ne ferais pas mieux de voter pour mon camp d'arriérés (communistes) !
En effet, plus je vous lis et plus j'hésite, certains d'entre vous ne méritent vraiment pas l'effort phénoménal, le crève cœur que les communistes s'apprêtent à fournir.
Maintenant, tout va se jouer dans les jours qui viennent, et croyez-moi, les jeux ne sont pas faits...
Bien à Vous.
maxou
Jean-Luc Mélenchon,
le PCF réalise un pas de plus vers une candidature logique d'union de la famille FdG. C'est une avancée importante et rassurante. Bien sûr il reste le vote des militants de ce grand parti. Mais je serais très étonné que la base soit aussi distante que son appareil exécutif. Plus de 60%, c'est une belle proportion de soutien à cette candidature unique.
Les militants communistes qui combattent dans le FdG depuis le début. Chassaigne à encore dit qu'il était le candidat dans le cadre du FdG est c'est aussi assez rassurant. Gerin s'est retiré, car très minoritaire dans une pensée arrière garde et où sa référence au communisme est en 1974 !
Avec Mélenchon ! présidons !
Vive le Front de Gauche !
cordialement
A dorant
Il y a quelque chose d'inquiétant dans ce que vous écrivez. C'est vrai que la "Gauche" au pouvoir dans les pays cités à été dépassée par les évènement de ces dernières années. Est-ce une "boboisation", une incompétence ou tout simplement une incapacité à vraiment créer une nouvelle société plus juste et altruiste ?
Nous allons subir pendant plusieurs mois une succession de "discours" d'"alliances de façade" de belles paroles...
Et en même temps les écarts sociaux vont se creuser encore. Parle t-on des fermetures quotidiennes des T.P.M.E. (commerçants, artisans, agriculteurs, auto-entrepreneurs...) qui s'emballent ? Les banquiers et autres organismes officiels qui se servant sur les maigres restes matériels que ces hommes et femmes ont tenté de sauver et qui se retrouvent sans rien (sauf leur famille s'ils ont la chance d'en avoir une encore).
M. Mélenchon vous devez parler encore plus de cela et même y consacrer un de vos articles, car c'est vrai que les entreprises licencient et ferment. C'est la parti visible de l'iceberg. Plus de 95% des entreprises en France sont des TPME/PME de moins de 5 salariés. Alors quand va t-on avoir une vrai réforme du droit des entreprise et du droit social dans notre pays pour tenir compte de cela ?
Est il encore supportable de payer des charges, de galérer pour être aux normes européennes qui s'imposent à des entreprises unipersonnelles comme si elles étaient des entreprises de plus de 100 salariés ?
Tout un secteur entier de l'économie de notre pays se casse la gueule sons nos yeux et personne n'en parle.
Allez vous enfin vous fédérer, vous les hommes et femmes de gauche ? Et même si ce dernier terme pouvait disparaître, pour être remplacé par quelque chose de véritablement fédérateur qui unirait nos compatriotes à la reconstruction de notre pays noyé au sein d'une Europe débile et sans avenir.
@ Maxou - 133
Juste un mot pour vous dire que les quelques passionnés (et à ce titre, peut-être plus sensibles, inquiets ou nerveux à l'égard des communistes) que nous sommes ici ne représentent qu'une infime partie des partisans du FdG. Ne vous laissez pas déstabiliser par les commentaires. Pour ma part, je respecte les communistes et si c'était André Chassaigne le candidat pour un Front de Gauche, je voterais aussi pour lui, même si je pense que dans les circonstances et vu le travail qu'il reste à faire, la personnalité de Jean-Luc Mélenchon est mieux armée pour l'arène.
Salutations aux communistes.
Maxou 133
Mon camarade ne t'énerve pas! Oui nous avons fait le bon choix, oui nous sommes un parti responsable. Comprend également que sur ce site certains (e) sont des ex du PS sur la base d'un anti communisme d'arrière garde, c'est malheureux mais c'est ainsi. Intéresse toi davantage à la grande majorité que sont ces citoyens sincèrement de gauche, et très attachés à la stratégie unitaire du FdG, y compris d'anciens(e) membres de la rue Solférino.
Tu as raison "les jeux ne sont pas faits". Ce qui nous importe Maxou, c'est de sortir des Présidentielles avec un score qui soit hyper intéressant pour, dans la foulée, envoyer un maximum de députés FdG à l'Assemblée. Et pour cela, nous devons confirmer massivement le choix de la notre conférence nationale.
Fraternellement
Le conseil d'Antoine D (126) me paraît excellent.
@Maxou
Idem en effet.
Très rassuré du choix communiste. Personnellement, je suis pas un ancien PS et ce qui me conforte c'est que André Chassaigne choisisse le cadre du Front de Gauche ! Après çà la décision est dans vos mains.
Certains communistes étant viscéralement opposé au FdG, là j'avoue ne pas encore avoir compris leurs raisons et c'est uniquement çà qui à pu vous laisser penser à de l'hostilité.
Nous sommes des démocrates au FdG et le candidat élu dans ce cadre sera notre porte drapeau. Il ne faut pas avoir peur.
cordialement
@ maxou
Non, maxou, je ne crois pas que quiconque, ici, considère les communistes comme vous dites. Moi-même, je suis PG, et non communiste, mais je mesure combien il doit être difficile pour ceux qui le sont, de désigner pour les représenter, un candidat qui ne soit pas du Parti. Je sais tout ce que ce pays doit aux communistes, leur résistance héroïque à l'envahisseur nazi dans une France majoritairement collaboratrice, leur participation décisive au Programme du Conseil National de la Résistance, oeuvre qui a valu aux Français trente années de progrès social avant que ne s'abatte sur le monde le monde entier et nous avec, non pas un cataclysme naturel, mais une idéologie totalitaire destructrice. Et je garde un excellent souvenir de l'oeuvre des ministres communistes de Mitterrand. Je suis conscient que tout ce qui fait l'identité française, qui n'a rien à voir avec ce dont on nous rabat les oreilles, mais avec nos services publics, notre système de retraites par répartition, nos systèmes solidaires, n'ont pu être acquis que grâce à la peur des Rouges qui sévissait chez les bourgeois. Merci donc, aux communistes, aux militants, eux qui à la différence de l'écrasante majorité, au lieu de se pavaner devant la télé, vont débattre en réunion de comité, vendre l'Humanité sur les marchés, et que sais-je encore? J'ai infiniment plus de respect pour eux, que pour tous ceux qui se plaignent tous les jours, mais n'imaginent pas un instant de louper une finale de foot, de tennis ou le prochain épisode de "Qui veut gagner des millions", pour essayer au moins de comprendre comment ça se fait, tout ça, comment on en est arrivé là. Je crois que la plupart de ceux qui viennent ici savent tout ça. Mais ils n'en peuvent tout simplement plus d'attendre. Voilà, c'est ça. Ils veulent y aller. Ils veulent en découdre. Ils savent la tâche immense qui est à accomplir dans les onze prochains mois. Comme le dit Jean-Luc : vider la mer à la petite cuiller, raser la...
@ maxou (133).
Bravo pour ce post plein de bon sens et mesure. Tu as su dire aimablement mais avec fermeté ton sentiment face à un anticommunisme imbécile. Respects.
Pour ma part je me suis fait, avec juste raison, jeter par le Webmestre pour avoir fustigé de manière peu "diplomatique" un post à l'anticommunisme virulent qui lui aussi a été effacé !
[Edit webmestre : Votre logique m'échappe! Puisque j'ai effacé le commentaire qui affichait un anti-communisme outrancier, pourquoi vouliez-vous que je laisse subsister votre réponse?
Pourquoi présentez-vous les choses dans l'autre sens ? Ce n'est pas votre réponse qui était l'objet de ma modération, mais le commentaire provoquant qui l'avait inspiré. Donc, "avec juste raison", dont acte, mais que veut dire "je me suis fait jeter" ?]
Je voulais juste finir mon billet, en disant aux communistes avec tout le respect qui leur est dû, qu'aujourd'hui, c'est l'heure de Jean-Luc Mélenchon. Objectivement, il est le meilleur candidat, si le but fixé est bien de gagner. Une fois élu, il aura plein de ministres communistes, et sous Mélenchon, les ministres ne seront plus de vulgaires marionettes sans pouvoir. La prochaine fois, un candidat communiste sera peut-être celui du Front de Gauche. Je voterai pour lui. Cette fois, si vous le voulez bien, c'est Mélenchon.
Présidons !
Concernant "la large victoire de la droite" au Portugal, les choses méritent d'être sérieusement nuancées. Il y a eu 41% d'abstentions, ce qui est énorme, et sans précédent dans ce pays. Si on y ajoute ceux qui ont voté pour l'extrême gauche et la gauche anti libérale, on peut dire sans exagérer, qu'il n'y a pas de majorité pour approuver l'austérité prônée par les deux principaux partis. Même si on peut regretter que la vraie gauche n'ait pas fait un meilleur score.
Réaction (c'est bien le cas de le dire) de Coelho, leader de la droite, après sa "large victoire" : "Nous ferons tout notre possible pour honorer l'accord établi entre l'Etat portugais, l'Union européenne et le Fonds monétaire international, pour reconquérir la confiance des marchés". Autrement dit, peu importe qu'une majorité du peuple n'adhère pas aux purges inutiles et sadiques de ces Diafoirus foireux, l'essentiel c'est d'obtenir la confiance des marchés, c'est à dire de quelques banques d'affaires (comprendre des spéculateurs de la pire espèce) et de deux ou trois agences de notation, dont la légitimité éclate aux yeux de tous !
Un motif d'espoir cependant dans cet océan d'absurdité : compte tenu du remède qui va être, à doses massives, asséné à ce pays, l'échec, cuisant, est assuré. C'est reculer pour mieux sauter. L'heure des révisions déchirantes et salvatrices sonnera inéluctablement, comme pour tous les pays en proie à l'ultra libéralisme forcené.
Une chose à surpris plusieurs communistes, c'est que M. André Chassaigne (pour lequel nous avons le plus grand respect) avait dit avant le vote, qu'il s'effacerait si Jean-Luc Mélenchon obtenait la majorité du vote communiste. Curieusement il se maintient et c'est à mon avis plus logique pour que chaque communiste ait la possibilité d'un choix.
Avoir un choix est une chose très importante, mais attention à ce que ce choix se fasse dans le cadre d'un soutien au FdG car toute forme extérieure au FdG serait un contresens difficilement justifiable.
Evitons de mettre par dessus bord tout le travail fourni jusqu'à présent par nos 3 familles partenaires en restant très solidement ancré sur le pôle FdG.
cordialement
C'est en grec mais les images parlent d'elle mêmes
http://www.zougla.gr/page.ashx?pid=2&aid=324953&cid=4
Votre discours tenu après le vote du C.N. est remarquable, M. Mélenchon, dans la ligne de ce que nous attendons: exigence politique radicale, volonté de stopper les ravages du capitalisme, arguments solides qui donnent sens à notre projet de civilisation, passage du "j" au "nous", érudition, responsabilisation, et manière de le dire, avec poésie (se souvenir du futur).
Il faudra concrétiser tout cela en acte. Et j'espère que les miltiants se prononceront en votre faveur, ce que je ferai très probablement.
@ redline69
Les résultats du C.N. montrent, si on les analyse avec un peu de finesse, la querelle démocratique qui se déroule à la base.
Il faudrait que chacun mesure combien chez "nous" se mélangent parfois l'impression d'un renouveau et d'un renoncement. Nous ne supportons plus l'anticommunisme lmédiatique, institutionnel (la journée de commémoration des crimes du nazisme et du stalinisme organisée par l'Europe, qui nous crucifie de manière injuste et éhontée). Le P.C.F. porte en lui une Histoire qui a profondément marqué de son empreinte les conquêtes sociales de la France, Front Populaire, résistance, C.N.R. (où nous n'étions pas les seuls), luttes contre le colonialisme, et encore des acquis sociaux jusqu'à la gauche plurielle.
Cette Histoire a aussi ses pages sombres, ses erreurs. Mais rien qui ne vaille que soit liquidée notre héritage et l'actualité de notre combat, combat partagée par le P.G., la G.U., malgré nos Histoires différentes.
A part une minorité de fétichistes, la vraie crainte de dissipation du P.C.F. corresponds à la dissipation de son travail historique, que démantèle le gouvernement Sarkozy, l'ultralibéralisme triomphant, les oligarques.
C'est pourquoi les saillies anticommunistes de certains font si mal, font le jeu des diviseurs chez nous, font la crainte d'un mauvais choix.
Le moment est historique, en dehors de nous, et pour nous. Voilà pourquoi tant de débats, jusqu'au vote final.
Le peuple bouge. Les peuples bougent, dans une partie de l'Europe et même au delà.
Il apparaît une caractéristique frappante et commune à tous ces mouvements : ils sont citoyens, ne procèdent pas de l'idéologie, ont en commun un raz le bol des extrêmes du libéralisme, des dirigeants politiques qui le cautionnent et en profitent, de l'Europe des banques et des puissants, de l’écrasement du plus grand nombre au profit de quelques uns.
Il me semble que le Président français de demain ne sera pas un "grand homme" au sens traditionnel du terme, ni un "gourou" politique. Ces deux catégories de dirigeants ont largement montré leurs limites et sont tombées du trône où nous les avions logés depuis des décennies.
Il me semble que le président français de 2012 sera un chef d’équipe, un rassembleur, avec un projet politique clair, mais pas forcément simpliste, de lutte contre tous les maux de l’ultralibéralisme actuel.
Les peuples espagnol, grec, islandais, et d’autres encore, nous donnent la voie et d’excellentes idées. Mon espérance est que le pouvoir politique de demain, en France, traduise ces idées en projet politique concret et cohérent. Je voterais sans hésitation pour cet homme ou cette femme et son équipe politique, s’ils existent.
@ T. BERTHON
Désolé de vous casser le moral, mais le peuple ne veut pas de liberté, d'égalité, et de fraternité, ni de révolution citoyenne d'ailleurs. Que ce soit dans les pays arabes, en Espagne, ou ailleurs, ils veulent juste leur part du gâteau.
Pourquoi les portugais votent ils pour la droite alors ?
Ils se tapent du G8, du FMI, etc... Pour l'immense majorité, tout ceci est inéluctable. Alors, on vote pour celui qui améliorera un peu leur ordinaire (enfin, celui qui promet).
Je ne parle pas des quelques centaines d'idéalistes qui croient au grand soir (et que je respecte) mais aux millions de pauvres gens conditionnés depuis des années.
@Jake B
Puis-je vous demander un service ? Regardez de plus près les chiffres des élections au Portugal, et en particulier ceux de l’abstention. Qu’une majorité (très relative) ait voté à droite n’est-il pas le reflet d’une colère que l’on retrouve aussi en France et d’autres pays ?
Peut-être que les pauvres veulent leur part du gâteau. Par respect, je dirais plutôt qu’ils veulent simplement vivre décemment.
Je ne suis pas idéaliste, et mon espérance n’est pas liée à une croyance, mais à des faits : les peuples bougent, et il faut que le mouvement s’amplifie et qu’un changement politique s’opère. C'est le moment. Les grands argentiers qui nous gouvernent ne sont que quelques centaines. Nous sommes des millions. Ça, c’est une réalité mathématique, pas une croyance. Amicalement.
@Erick
Vous trouverez jamais chez moi, comme jamais personne sur ce forum de personnes qui viendraient discréditer le rôle du PCF aussi bien sur notamment son rôle contre les nazis, que sa vraie valeur à défendre le peuple lors des grandes occasion de l'histoire.
Je suis comme beaucoup pour que les communistes choisissent librement et loyalement leur candidat.
Je vais même vous dire que si cela était Chassaigne, j'irai voter pour lui sans soucis du moment où il intervient dans le cadre du Front de Gauche.
Une seul chose doit retenir votre attention. Quel rôle le PCF doit jouer dans le Front de gauche ? Veut il être un partenaire sincère (ce que je vois au résultat du vote de ce week end) ou souhaite-t-il en arrière salle liquider le Front de gauche (solution prônée par André Gerin sur son blog et de par ses positions).
Quand j'entends Gerin expliquer que voter maintenant Chassaigne sera la meilleur manière d'en finir avec le FdG, permettez-nous de nous interroger sur la finalité de la stratégie d'ensemble du PCF ! Cela n'est pas l'insulter que de lui demander de se positionner clairement dans le FdG.
Pour le reste ! faire croire que la GU et le PG serait dans une opération de démolition du PCF, çà va finir par devenir lourd. le PCF à beaucoup d'atout dans son jeu, mais vouloir tout ! Il aura peut être tout, mais plus d'électeurs. Faut réfléchir et bien se positionner pour être à l'intérieur du FdG ou être à l'extérieur ! On sera de toute manière fixé fin Juin et les éléments me font penser au meilleur choix possible pour l'ensemble du peuple de France.