08juin 11

Copé, Trichet, la Slovénie, le Japon t’irradie, et le Front de gauche qui avance.

L’histoire se cherche, vous ne trouvez pas ?

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Nous allons jeter un petit coup d’œil sur le maigre espace politique sans intérêt qui subsiste à côté des immenses affaires DSK, Tron. Sans oublier le grand débat philosophique du moment sur le devoir d’inquisition et de viol de la vie privée par la cléricature médiatique. Que voit-on alors ? On voit un paysage très contrasté. Entre bonnes et mauvaises nouvelles, l’histoire se cherche. Au Portugal, au Pérou, en Slovénie. Et chez nous aussi, alors que la droite soi disant « républicaine » se vautre dans une régression intellectuelle anti pauvre très inquiétante. Je veux parler de tout ça. Je dois aussi transmettre une information à propos des conséquences en France de l’accident nucléaire japonais. Et, bien sûr, je vais dire un mot sur la décision de la Conférence nationale du Parti communiste français concernant la candidature commune du Front de gauche aux élections présidentielles.

L'UMP est lancée dans la guerre aux pauvres. Dans cette stratégie abjecte du parti des riches, Wauquiez était un éclaireur. On l'avait présenté comme un électron libre, il était en fait chargé de lancer un ballon d'essai. L'UMP a dû juger l'essai concluant puisque c'est maintenant Copé lui-même qui reprend à son compte l'idée du travail forcé en contrepartie du versement du RSA. La Convention UMP sur la "justice sociale" du 8 juin a bien fait saigner le burnous ! Celle-ci a pour mission de  cibler « l'assistanat ». Ce mot affreux, est à lui seul un manifeste de classe ! Une bouche de gauche parlerait ici de solidarité ! Le but est de mettre en scène la fraude aux allocations sociales. Le plan de communication a été savamment préparé. Au ministère du travail Xavier Bertrand a commencé à pilonner, la semaine dernière, avec des chiffres opportunément choisis pour démontrer la soi disant « progression fulgurante » de la fraude. Un sujet sur lequel l'UMP se livre à une grossière manipulation en ne communiquant que sur la fraude aux prestations. Pour mieux se taire sur la fraude aux prélèvements dus par les entreprises.

Car la réalité des chiffres publiés par la Cour des comptes serait très encombrante pour le parti des riches. Les fraudes aux prestations sociales sont estimées à 3 milliards par an, soit à peine 1 % des prestations. Mais la fraude des entreprises aux prélèvements est estimée par la même Cour des comptes entre 8 et 14 milliards par an. C'est-à-dire entre 3 et 5 fois plus ! Si l'on regarde en nombre de fraudeurs, les caisses d'allocations familiales (qui gèrent aussi le RSA et les allocations logement) parlent de 2 % environ de bénéficiaires fraudeurs. A l'inverse, si l'on regarde du côté des plus riches, on apprend de la Cour des comptes que 87 % des contrôles fiscaux sur les grandes entreprises entraînent au moins un redressement au titre d’irrégularités. Cette réalité de la fraude, l'UMP la connait parfaitement. Et c'est délibérément qu'elle a décidé de la maquiller pour pointer du doigt les "assistés".

Nous en avons la preuve tangible, celle qu'a publiée la Cour des comptes. Il s'agit d'une lettre de mission adressée le 1er octobre 2007 par Sarkozy et Fillon au ministre des comptes publics, à l'époque Eric Woerth. Cette lettre explique cyniquement que «même si les enjeux financiers les plus importants sont liés à la lutte contre la fraude aux prélèvements, le chantier de la lutte contre la fraude aux prestations sociales [...] est celui pour lequel les efforts les plus importants sont à mener ». Leur chasse aux pauvres était donc préméditée bien avant le ballon d'essai de Wauquiez contre les allocataires du RSA.

En attendant ils pilonnent tous azimuts. Ce week-end, c'était le Figaro Magazine qui titrait sur la France des assistés. C'est la réplique de l'oligarchie contre les indignés qui se mobilisent  dans toute l'Europe contre la misère de masse. Pour cela le « Fig Mag » a sorti la grosse propagande. Lisez, vous n'en reviendrez pas : "Faire travailler gratuitement les allocataires du RSA : l'idée choc de Laurent Wauquiez a enthousiasmé l'opinion, lasse de déverser toujours plus d'argent dans le puits sans fond de la solidarité nationale". Enthousiasmé ? L’opinion ? Quelle opinion ? De qui ? De quel quartier ?  Intimider les plus pauvres pour leur faire rentrer la tête dans les épaules, flatter la cruauté de l’égoïsme social des nantis, voila la stratégie.

Il faut dire que Copé lui-même a beaucoup de choses à faire oublier en tant que pillard de l’Etat. Ainsi de sa niche fiscale exonérant d'impôt sur les sociétés les plus values de vente de filiales ou de participations boursières des entreprises. Un jackpot de 22 milliards économisés en 3 ans de 2007 à 2009 par les entreprises qui boursicotent. Copé avait annoncé au départ un coût "extrêmement raisonnable" d'un milliard par an. Un cout « raisonnable » représentant quand même deux fois le montant des économies réalisées en ne remplaçant qu’un  fonctionnaire sur deux… Si cela ne s'appelle pas un pillage !
Autre fraude pour justifier le travail forcé et gratuit des allocataires du RSA, Copé invoque "un principe qui fonde notre République : l’équilibre des droits et des devoirs". Voila un grossier travestissement du principe républicain qui proclame au contraire l'universalité et l'inaliénabilité des droits. A l'opposé de toute logique contractuelle ou de marchandage qui conditionnerait un droit au respect de tel ou tel devoir. C'est un sujet que j'ai déjà longuement abordé sur ce blog. Car malheureusement la rhétorique de "l'équilibre des droits et des devoirs" connait aussi ses heures de gloires à gauche.

C'est dans le programme de François Hollande que l'on en trouve désormais la déclinaison. En contrepartie des hausses de bourses proposées par le PS, Hollande propose en effet que les étudiants soient contraints d'effectuer gratuitement des heures de tutorat ou d'accompagnement d'autres jeunes. Même Châtel n'y avait pas pensé. Pourtant il ne manque pas d'imagination pour faire des économies et déqualifier les métiers de l'éducation nationale. Car c'est ça le pire dans cette proposition de Hollande : il fait comme si le tutorat et l'accompagnement universitaires pouvaient être improvisés par les étudiants eux-mêmes. Alors qu'il y faudrait des personnels formés et expérimentés.

J’en viens aux bonnes nouvelles. Le peuple slovène rejette, par référendum, le plan de réforme des retraites du gouvernement. En cause une réforme votée en décembre par le Parlement sur injonction du FMI et de l'Union Européenne. Détail qui fait réfléchir : c’est un gouvernement social-démocrate qui a fait cette proposition. La réforme visait à passer l'âge du départ de 63 à 65 ans. Pour contraindre le peuple au « Oui », le gouvernement n'avait reculé devant rien. Le premier ministre social-démocrate Borut Pahor avait affirmé : "si nous ne soutenons pas cette réforme, les finances publiques peuvent s'effondrer et alors les maîtres de notre destinée seront les Etats qui nous prêteront de l'argent". Votez oui ou vous serez pire qu’en Grèce ! Et il avait même faire intervenir dans la campagne le gouverneur de la banque centrale. Ça ne nous rappelle rien ? Réponse : « va voir en Grèce si j’y suis ! » « Non » à 72 % !» Le parallèle avec 2005 ne s'arrête pas là.

A peine le vote est-il intervenu que le gouvernement multiplie les manœuvres pour le contourner. Il a annoncé de nouvelles négociations pour convaincre de la nécessité de sa réforme des retraites. Et il a annoncé un train de mesures d'austérité pour anticiper une hypothétique dégradation de la note slovène sur les marchés financiers. En effet dans leur logique tout peuple qui relève la tête doit être sévèrement puni. Sinon gare aux répliques et à la contagion. Le bon docteur Strauss Kahn ne manque finalement pas tant que ça. Ses camarades peuvent continuer sa médecine sans lui.

Bonne nouvelle encore. Ollanta Humala est élu président du Pérou. Le niveau de grossièreté déjà atteint par les commentaires de la bien pensance social libérale nous promet une nouvelle grande cuvée de sectarisme anti populaire. Le nouvel Observateur.com s’était cru inspiré de décrire le second tour comme son cauchemar : Humala contre Fujimori ce serait « comme Mélenchon contre Le Pen ». Cqfd ! Les sociaux libéraux savent donc ce qui les attend dans cette hypothèse. Leur candidat pourri s’est fait expulser dès le premier tour avec un score aussi minable que la politique du voyou qui les représentait auparavant, le corrompu criminel Alan Garcia. On n’a pas fini d’en entendre à propos du Pérou. Mais ça va nous faire plaisir de les voir écumer de rage. Et le meilleur pour nous c’est de constater que le cycle de la révolution citoyenne ne s’est pas retourné en Amérique du Sud.

Mauvaise nouvelle ? Au Portugal, les sondages ont manipulé dur. Jusqu'à la dernière heure, ils ont mis en scène une soit disant égalité des intentions de vote entre le Parti socialiste et la droite. Un monstrueux chantage au vote utile a servi de toile de fond pour tuer le débat alors même que les trois partis les plus forts avaient d’ores et déjà signé l’accord de capitulation avec le Fmi et l’Union Européenne. Au final, bien sûr, la droite a gagné avec une extraordinaire avance sur le PS. Celui-ci a perdu près de cinq cent mille électeurs. Face à une scène qui semblait fermée par un duel imposé d’avance, et sans alternative, l’abstention a fonctionné comme une échappatoire pour tous ceux que cette partie ne concernait pas. La force dépressive de cette abstention a tout formaté à gauche. La suite s’annonce spécialement cruelle. Le nouveau premier ministre portugais accepte déjà de confier le pillage en direct de son pays par la troïka européenne. Mauvais signe supplémentaire : l’autre gauche a sévèrement régressé sur place. J’y reviendrai sous peu, bien sûr.

Mauvaise nouvelle encore, l’accélération incroyable des délires autoritaires de « l’Europe qui protège » et de ses griots. Trichet, le petit génie de l’austérité qui vous tue pour votre bien, a gargouillé son insondable mépris de la souveraineté des peuples. Propos inouïs. Mettez ses mots dans la bouche des pestiférés de l’ancienne union soviétique à l’égard des anciens pays de l’Est ! Qu’aurait-on dit ! Et d’ailleurs, « on » a dit. Quand Brejnev évoqua la « souveraineté limitée » des pays du Comecom et du pacte de Varsovie, quelles clameurs ce furent ! Là, silence radio. Au mieux, des comiques médiatiques ont suggéré que la proposition de créer un ministre des finances européen, était le plan de carrière personnel d’un jeune retraité de la banque centrale. Ah ! Quelle hauteur de vue ces médias ! Ne disons rien pour l’instant de notre héros national du sacerdoce médiatique européen, le Savonarole des bidets politiques, l’immense monsieur Quatremer ! Il est tout entier absorbé en ce moment par l’exposé de la  doctrine de ses cuistreries inquisitoriales. Il mélange donc à longueur de blog dénonciations moralisantes et confusions entre crime et calembredaines. Selon moi cette confusion nous en apprend davantage sur lui que sur le sujet dont il traite. Alors Trichet, dans ce contexte, c’est de la petite bière qui, si ça se trouve, ne couche même plus.

Et pourtant quelle leçon de chose que ce testament politique de Jean-Claude Trichet ! Il a prononcé jeudi 2 juin un discours d'anthologie à Aix-la-Chapelle où il recevait le "prix Charlemagne". Il a d'abord dressé un tableau idyllique de la politique européenne : "l’Europe a été la pierre angulaire de la prospérité économique fondée sur l’ouverture des marchés et la libre concurrence." "L’UEM a été bénéfique à l’emploi. L’euro a pleinement tenu ses promesses." Et, en pleine hallucination, il a même ajouté : "il n’y a pas de « crise de l’euro" ! Ces choses là sont possibles ? Oui, ce type existe vraiment. Mais depuis quand n’est-il pas descendu de sa soucoupe volante, voila la question.

Puis il s'est tressé quelques lauriers pour vanter son "engagement sans faille en faveur de la stabilité des prix". Un engagement fanatique assumé :"avant et durant la crise, toutes nos décisions relatives aux taux d’intérêt ont eu pour seul objectif de maintenir la stabilité des prix". Les rentiers lui feront une statue. Mais il n'en est pas resté là. Il nous a aussi gratifiés de propositions pour l'avenir. Accrochons nos ceintures.

Dans les rêves inspirés de monsieur Trichet, l'Europe autoritaire passe la vitesse supérieure. "Si un pays n’obtient toujours pas les résultats attendus, je pense qu’une deuxième étape s’impose et qu’elle devra être d’une tout autre nature ». Au secours, on entend un bruit de botte cloutée ! « Serait-ce aller trop loin, se demande faussement ingénu le raminagrobis du fric, que d’envisager de permettre aux autorités de la zone euro d’exercer une influence beaucoup plus forte et plus décisive sur l’élaboration de la politique économique au sein du pays concerné si celle-ci dérape dangereusement ?" Dérape ! Mais comment peut-on parler comme ça ?

Trichet précise sa proposition. Une caricature d’eurocratie. Il souhaite "que les autorités européennes aient le droit d’opposer leur veto à certaines décisions de politique économique nationale. ». Le premier mot qui compte ici c’est « les autorités » ! Foin des institutions et des représentants du peuple ! Et le mot qui tue c’est  « veto » ! Ceux qui m’ont trouvé exagéré sur le thème peuvent avoir des remords. Ceux qui ont regretté les accents populistes de ma dénonciation de l’Europe autoritaire (« ne croyez vous pas que vous exagérez ? ») et de la régression de nos libertés jusqu’au point du débat sur le droit de veto du roi (« vous savez bien que ce n’est pas du tout à l’ordre du jour ») voient dorénavant ce qu’il en est dans l’esprit du tout premier responsable européen.
 
Cette substitution de souveraineté, du peuple vers « les autorités » couvrirait un champ considérable. Que resterait-il après cela de la souveraineté du peuple ? C’est une nouvelle fois l’esprit du traité de Lisbonne et du projet de Constitution européenne qui visait à constitutionnaliser la politique économique libérale. « Cette compétence pourrait en particulier concerner les principaux postes de dépense budgétaires et les facteurs déterminant pour la compétitivité du pays". C’est dans ce contexte qu’il propose "un ministère des finances de l'Union". On voit comme il est superficiel d’en rester à des mauvaises plaisanteries sur un tel sujet. Et comme si cela ne suffisait pas, la conclusion qui se veut lyrique fait froid dans le dos ! Quel grand démocrate : "partout où le nom de Charlemagne a une signification, là est l’Europe". L'Union européenne placée en 2011 sous les auspices de Charlemagne empereur barbare de l’an 800 ! On se pince. Mais voila qui va comme un gant à l'Europe autoritaire que nous avons sous les yeux. Il y a 1 200 ans, ce "père de l'Europe" avait déjà essayé d'unifier l'Europe par la force des armes et l'orthodoxie religieuse. Leur projet est le même aujourd'hui : la force est désormais celle des banques et des marchés et l'orthodoxie celle du libéralisme et du libre échange. Et l’église pour nous exalter nos prétendues racines dans ces âges barbares. 

Certes, Trichet va partir. Mais son remplaçant est, lui aussi, un illuminé libéral grand teint. C'est l'actuel gouverneur de la banque d'Italie, Mario Draghi. Ce n’est un italien que d’apparence. En réalité il s’agit d’un zombie. Un mort vivant, ressorti tout droit du cimetière de la grande crise de 2008. Car le monsieur est l'ancien vice-président pour l'Europe de la toute puissante banque américaine Goldman Sachs. Quel merveilleux curriculum ! Un type qui est fier d’être caractérisé de « plus allemand des italiens ». Dans cette spécialité on a déjà donné en Italie. Mais pourquoi changer des équipes aussi performantes ! On peut donc lui faire confiance pour continuer à penser et agir « conforme » pour la zone euro.

Il n’a pas trainé pour entonner l’hymne des dévots de l’euro fort. Adoubé par l'Allemagne, ce dernier a osé dire à Berlin le 25 mai que "le succès de l'union monétaire a dépassé nos attentes les plus optimistes". Nous voila replongés en pleine hallucination. De quels succès parle-t-il ? Le nombre d'emplois détruits ou délocalisés ? Le nombre de chômeurs et de pauvres ? Pauvre fou ! Il a même ajouté que "l'Allemagne montre le chemin" en matière de réformes dans l'Union européenne. Malheureusement les propositions de Trichet, elles non plus, ne restent pas confinées dans le secret médical de l’asile dont elles sont dignes. Son délire du 2 juin à Aix-la-Chapelle a déjà contaminé. Sa proposition d'un "ministre des finances européen" a aussitôt été soutenue par le commissaire au marché intérieur, Michel Barnier. Ca va mal finir toute ces sottises.

Mais le pire c'est que la proposition de Trichet
a trouvé des soutiens ailleurs qu'à droite. Des euros-béats de la social-démocratie ont aussitôt applaudi. Une note de la Fondation Terra Nova, si proche du PS, réclame une tutelle encore plus dure de l'UE sur la Grèce et vante les mérites de la proposition de Trichet.  Lisez plutôt ce que dit cette note datée du 6 juin  : "nous proposons que l’Union européenne s’engage résolument dans la voie d’une plus grande intégration européenne, par deux chemins parallèles ». Attention, la lecture de la suite ne doit pas être infligée sans précaution aux personnes qui croient que tous les socialistes le sont et même qu’ils sont démocrates.

Que propose la principale boite à idées du PS, la fondation Terra Nova ? Comme d’habitude, elle ne tourne pas autour du pot. C’est son mérite. « En premier lieu, sur le cas grec, en exigeant de durcir encore son droit de regard sur les dépenses budgétaires grecques et sur ses choix essentiels à sa compétitivité. » Durcir le « droit de regard ». Outch ! C’est dit. « Parallèlement au niveau communautaire, en actant dans les statuts un saut fédéral majeur : celui de doter le Conseil des ministres des Finances d’un véritable droit de véto général en Europe sur certaines décisions de politique économique nationale, lorsqu’un pays à sollicité l’aide de la zone euro, en attendant la création, dans un second temps, d’un véritable « Ministre des Finances de la zone euro », comme l’a proposé Jean-Claude Trichet." Le « droit de veto », de nouveau ! Le mot compte. Il est significatif qu’il soit utilisé de cette façon dans les deux textes. Les positions de ces sociaux-libéraux français ont le mérite d'être cohérentes avec celles de Socrates au Portugal,  Zapatero en Espagne et Papandréou en Grèce. Les libéraux des deux bords, de droite et sociaux-démocrates, marchent ensemble pour imposer l'Europe autoritaire.

Le pire c'est que les délires de Trichet, et les fulgurances de Terra Nova sont déjà en train de se concrétiser. Sous nos yeux. On a déjà le semestre européen qui place la préparation des budgets nationaux sous le contrôle de la Commission européenne. La Grèce vient aussi d'accepter une autorité indépendante pour gérer ses actifs publics et mener les privatisations à la place du gouvernement. Et le futur premier ministre portugais Pedro Passos Coelho a annoncé qu'il allait créer une autorité budgétaire indépendante pour gérer les finances de l'Etat portugais, avec la présence de représentants étrangers. Une « autorité budgétaire indépendante » ! Indépendante ? De qui, de quoi ? Pas des « marchés », cela va de soi. De qui alors ? Puisque le mot est là c’est bien qu’il veut marquer une mise à distance. De qui ? Du peuple, cela va de soi, et des démagogues qui le représentent, c'est-à-dire ses élus. Ces deux évènements, cette double dépossession de la démocratie n’ont soulevé aucun débat. Ni même été l’occasion d’une information.

L’union syndicale Solidaires porte à notre connaissance des faits  d’une importance cruciale concernant la pollution nucléaire des produits japonais exportés. Les inquisiteurs médiacratiques qui se préoccupent de savoir ce qu’ils doivent dire de ce qu’ils savent à propos de la vie sexuelle des élus feraient bien de se demander à côté de quoi ils sont encore en train de passer ! Et sur quoi ils sont en train de se taire ! Après avoir fait du « heure par heure » sur le drame japonais, les mouches ont changé d’âne. Que des volontaires se présentent sur place pour se sacrifier et entrer dans des centrales dont les cœurs nucléaires sont en fusion ne les branchent plus à l’heure où il faut guetter, pendant une journée entière de retransmission, les allées et venues de Strauss Kahn à New York. Que trois cœurs de réacteurs soient en fusion et que nul ne sache quoi faire ? Pffft !! Qu’est-ce que c’est à côté des massages de pied par Georges Tron ? Et ce que dit un syndicat ? Des nazes ! Allez ! Allez ! Bétail ! Retournez immédiatement à votre mangeoire à sensations glauques ! Une tournée de Strauss Kahn pour tout le monde !

« Il faut protéger travailleurs et consommateurs de la radioactivité. La population française a de la chance : on nous disait que le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à nos frontières, on nous dit maintenant que les produits radioactifs envoyés du Japon ne franchissent pas nos frontières. La Russie, qui a renforcé les contrôles de radioactivité, n’a pas cette chance : à cause de traces de radioactivité (2,4 fois la norme) elle a dû refuser des pièces de rechange pour automobiles arrivant sur l'île de Sakhaline (Extrême-Orient russe) et 59 véhicules ayant un niveau de radioactivité dépassant de 2 à 6 fois la norme. Par précaution, elle a interdit les aliments provenant de plusieurs régions japonaises. »

« Le gouvernement a tellement confiance dans le respect de ses frontières, qu’il a fallu attendre deux mois pour que la direction des douanes, interpellée notamment par Solidaires Douanes, diffuse une note sur les contrôles : sondage dans 1 à 3% des conteneurs, éventuellement port de gants en textile lors des opérations et au grand maximum tenue complète en textile… alors que l'ASN et l'IRSN pointent le risque d'inhalation de particules par les personnels lors des contrôles ! Mais comment contrôler sans matériel adéquat? Solidaires Douanes a exigé ces matériels. Le port du Havre, qui reçoit 20 000 conteneurs provenant du Japon par an, dispose de détecteurs de radioactivité manuels, ainsi que Marseille mais toujours pas Roissy, l'un des tout premiers aéroports internationaux… Résultat : quand ils n'ignorent pas ce qu'ils manipulent, les fonctionnaires ne disposent pas du matériel de protection adéquat. Quant à la formation… »

Les consommateurs peuvent avoir peur : l’éventualité d’une radioactivité devrait imposer un contrôle systématique et sérieux des marchandises, ce qui n'est pas le cas. Seules les denrées alimentaires font l'objet de contrôles systématiques… mais seulement sur le papier car, à Roissy par exemple, seuls 10 % des flux sont réellement contrôlés, par manque de personnels notamment. Cette situation, qui risque de durer plusieurs longues années, imposerait de maintenir très longtemps cette surveillance et de ne pas céder à un relâchement au fil du temps.

Pire, les produits radioactifs peuvent entrer par n’importe quelle frontière européenne puis circuler librement en Europe. Au port d’Anvers et de Rotterdam, par exemple, la douane ne contrôle pas les produits qui ne restent pas en Belgique ou aux Pays Bas. Une entreprise dont les marchandises seraient bloquées au Havre pourra les faire passer en entrant ailleurs.

Solidaires demande avec force une protection des travailleurs et des consommateurs. Pour les fonctionnaires concernés (douane, services vétérinaires, DGCCRF…), des moyens et des formations à hauteur des enjeux. Certes des CHS ont été saisis du problème, mais pour l'heure sans grand résultat. Solidaires Douanes a demandé à la CRIIRAD d’intervenir et a alerté les autorités de tutelle, notamment le ministère.  Pour les salarié-e-s devant entrer en contact avec des marchandises japonaises (dockers, transporteurs, manutentionnaires…).Ils devraient disposer de toutes les garanties d'innocuité. Ce n'est pas le cas : Renault fait ainsi examiner tous ses approvisionnements japonais par voie maritime, mais pas ceux arrivant par voie aérienne, se reposant sur les contrôles systématiques de la douane… qui n'existent pas ! Pour les consommateurs, Solidaires demande un contrôle systématique et complet à toutes les frontières de l’Europe, quelle que soit la destination des produits. Patrice Perret, Secrétaire national, Elie Lambert,  Solidaires Douanes.

Je place ici mon commentaire sur les conclusions de la Conférence nationale du PCF mais vous pouvez déjà connaitre mon point de vue depuis deux jours avec la vidéo tournée à mon point de presse de dimanche après midi. J’avais invité à cette rencontre, avec l’accord des trois directions des partis du Front de gauche. Mon intention était d’éviter une communication étalée, diverse et du coup toujours moins précise. J’ai préféré une séquence unique. Son contenu est ainsi cadré par mon propre centre d’intérêt. Et le questionnement est maitrisé collectivement par les professionnels qui m’interrogent au vu et su de chacun d’eux. On s’évite de cette façon les doublons aux adjectifs divergents…

Mes interventions fonctionnent dorénavant dans un entre deux compliqué à gérer. Désormais investi par la Conférence nationale du PCF, je suis le seul à être inscrit dans un cadre collectif puisque ma candidature est à cette heure proposée par les trois directions politiques des partis du Front de gauche. En même temps la décision finale n’est pas prise comme chacun le sait et je n’ai pas l’intention de l’anticiper. Pourtant la tonalité de mes contradicteurs reste dans le style d’un tir de barrage extrêmement brutal. J’ai noté, en lisant l’article du « Monde » sur le sujet, que l’un d’entre-eux au moins, profondément hostile à la stratégie du Front de Gauche, ne cache pas une claire intention destructrice. André Gérin dit vouloir obtenir que la proposition de la conférence nationale communiste soit battue ou que ma candidature soit si mal soutenue dans les votes que toute la démarche qui la sous tend soit détruite. Comme je sais très bien que tout cela n’a aucun caractère personnel et que c’est une ligne d’action qui est mise en cause, j’avance serein. Advienne que pourra. La ligne du Front de gauche a un bilan, à travers trois élections déjà. Chacun peut l’apprécier en connaissance de cause. Je ne veux donc pas entrer aujourd’hui davantage qu’à aucun moment je ne l’ai fait, depuis les neufs mois que dure la procédure, dans une quelconque polémique interne du PCF. Ni de répondre aux très durs coups qui continuent de m’être portés alors même que le cadre collectif est en place. De toute façon, ma mission à cette étape, si la décision de la conférence du PCF est confirmée, me l’interdit. Cependant je forme le vœu que le respect et la fraternité soient de mise. Il est inutile de se cacher que bien des dégâts ont déjà été faits quand on n’a entendu pendant des mois que des arguments personnels à charge. La priorité ne doit pas être, comme au PS ou chez les Verts,  le jeu de massacre des personnes. La vérité c’est que la priorité est de porter le regard là ou se joue la vraie partie : vers la société, le grand nombre, le peuple. 

Dans ma conception, il ne s’agit pas seulement de faire un rassemblement autour d’un candidat, ce qui est toutefois indispensable pour cristalliser un vote. L’essentiel est de construire une candidature commune qui rende possible le rassemblement le plus large possible. Cette tache est d’autant plus excitante à conduire que la scène s’est profondément modifiée à gauche. Depuis le retrait d’Olivier Besancenot et la sortie de piste de DSK, avec l’ouverture des primaires chez les verts et au PS, la situation est moins figée. Chacun va devoir tacher de convaincre et sera contraint de passer sur le terrain des propositions et des cohérences d’ensemble. De tout cela tout le monde va être rendu témoin et de bien des façons chacun va se rendre protagoniste au fil des jours et des dialogues. Peut-être suis-je trop optimiste. Mais je crois que mieux vaut se guider sur cet objectif, qui place le centre de l’action au grand large de la société, plutôt que de confondre une élection de cette portée avec un épisode de congrès.

L’évènement politique qu’est cette investiture d’un candidat commun avec un programme partagé et un accord électoral sur la totalité des circonscriptions législatives de métropole est un tournant dans notre gauche. Je mesure tout à fait l’immensité de la distance qui reste à couvrir. J’y ai assez pensé ! J’ai assez tourné et retourné les arguments et les raisonnements, seuls ou avec tous ceux qui depuis le début portent ce projet pour savoir que tout ne fait en réalité que commencer. Mais il faut que ce premier palier soit atteint. Il faut que la force de rassemblement l’emporte entre nous, si nous voulons que sa dynamique atteigne et nourrisse celle qu’il faut faire naitre dans le pays. Dans les prochains jours, la FASE et le groupe sorti du NPA à son dernier congrès, Convergences et Alternatives, vont également se prononcer. Je garde espoir que le débat du NPA ne ferme pas toutes les portes. Si nous y parvenons, le cauchemar de l’émiettement mortel de 2007 sera fini.

Tout ne fera que commencer, je le sais bien. Mais cela veut dire que des milliers de femmes et d’hommes savent qu’aucun de leurs efforts ne sera plus dilué et perdu dans d’obscures compétitions. Notre principal atout dans la bataille peut se déployer : nous-mêmes, notre nombre, notre omniprésence dans toute la société, nos talents divers et multiples, l’autorité, la sympathie que tant d’engagements et de ténacité ont valus à tant d’entre nous !  Il faut alors compter sur la contagion positive des gens qui avancent par rapport à tous ceux qui hésitent.
Je ne suis pas ici à solliciter une euphorie de commande. Cette façon de dire et de voir part d’un constat. En période de crise aigüe comme à présent, la peur domine et la résignation ficelle bien de bras et jambes. Pour l’instant comme est la situation, c’est l’abstention qui continue à dominer. Elle ne s’est pas démentie dans toutes les élections depuis 2007 et elle s’observe jusque dans les scrutins les plus décisifs dans toute l’Europe. Nous ne pouvons pas nous hisser au niveau du défi si nous sommes seulement une cohorte de traine patins s’entre surveillant et ânonnant d’absconses formules réputées décisives mais sans rapport avec la capacité à montrer un vrai futur différent possible. Souvenons nous qu’il ne faut pas cinq minutes à une personne accablée par le sort pour savoir reconnaitre si le futur dont nous parlons ne concerne que nous mêmes ou le pays. Notre Front de gauche fait merveille sitôt qu’il est mis a sa place : au cœur du pays. On se comprend, non ?


144 commentaires à “L’histoire se cherche, vous ne trouvez pas ?”
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  1. Van Rensbergen Philippe dit :

    Bravo pour ce texte complet et édifiant.
    "Il faut alors compter sur la contagion positive des gens qui avancent par rapport à tous ceux qui hésitent."
    Tout est ici résumé. L'espoir est une source d'énergie contagieuse.
    Je remercie Jean Luc Mélenchon d'être contagieux...

  2. Ezzelin dit :

    Bonjour,

    Après quelques années passées dans le nihilisme politique, voici que les talents d'orateur et d'amoureux des mots qui vous est propre m'a réconcilié avec une direction démocratique et républicaine du pays. Une philosophie des Lumières contre l'obscurantisme consumériste d'une génération perdue, d'un peuple mis à terre pour satisfaire les égos d'une minorité oligarchique pathétique et jacobine. A chaque discours, mensonges, absurdités prononcés par les élus UMP, au vide intersidéral des annonces des élus PS, il surgit une violence dans mes veines que je n'aurais pas cru possible, la violence du condamné innocent qui abhorre le futur insipide dans lequel une poignée d'apatrides nous projette.
    La vengeance se doit d'être démocratique, la révolution citoyenne doit vaincre l'inertie des esprits, travail herculéen ou comment nettoyer les écuries d'Augias à la brosse à dent. Courage Monsieur Mélenchon, les 10 prochains mois vont être décisifs pour l'avenir de ce pays, l'heure n'est plus à l'économie des coups, il faut une victoire par le vote, l'alternative fera versée "un sang impur dans les sillons", que l'on approuve ou non.
    Quand la pression médiatique et la tyrannie égoïste du vouloir (cf Schopenhauer) vous feront douter, dites vous que des milliers de personnes seront accrochés à l'espoir de ne pas avoir à prendre les armes pour revendiquer leur droit de vivre sereinement dans ce pays. Vive la République, vive la Démocratie et vive la France !

  3. Louis st O dit :

    Je comprends que des « Trichet » ou des individus de Terra Nova prochent de DSK et ses amis puissent émettre de tels idées anti-démocratique, à la limite que certains socialistes ou verts qui votent par habitude sans approfondir ce qui se dit ou s’écrit, puissent continuer à rester dans leurs partis mais je voudrais que l’on m’explique comment des socialistes ou des verts, au plus près de l’info, puissent encore rester dans cette lignée et approuver (qui ne dit mot consent) cette direction que prend l’Europe et qu’ils ne se révoltent pas en criant au scandale.
    J’ai voté tant d’année pour le parti socialiste, j’avais tant d’estime pour les verts et Cécile Duflot en particulier, mais que sont-ils devenus?
    Malgré ma déception, j’attends toujours un sursaut de leurs parts, pour qu’ils jettent l’éponge et nous rejoignent.

  4. Nuno dit :

    Quand on regarde l'UE actuellement, on a froid dans le dos, on a l'impression d'une organisation "Titanic" lancée à pleine vitesse contre un iceberg dans laquelle des technocrates Bruxellois sortes de mécanos fous s'activent à ajouter le charbon dans la chaudière.
    La futur "Gouvernance" que met en place la Commission chargé de contrôler les finances des états et de sanctionner automatiquement ceux qui sont déficitaires fait peur. Surtout qu'ils ne sont pas directement responsable de la crise actuelle, qui est comme chacun le sait maintenant une crise de la dette de la finance privée, mais par contre c'est eux qu'il est indispensable sanctionner. Les financiers eux pourront toujours continuer de plus belle à nous ruiner.
    A noter un colloque intéressant : Que faire de l'Union Européenne ? -Samedi 11 Juin 2011 à Paris -de 9h à 18h, avec Todd, Lordon, Sapir, Cassen, Nikonoff.

  5. Berdagué dit :

    L'histoire se cherche, ou c'est toujours la mème histoire, ou ça bouge en agitations folles, ou ça percute l'humain avec des relents d'avant 1945, ou ça s'accèlére dans les compulsions de répétitions mortiféres, ou ça se dévoile, ou les infos éphémères passent, malgré les censures évidentes, pour nous alièner au système, l'enjeu est tel pour la bourgeoisie qu'elle s'affole de perdre ses mécanismes historiques de pompe à finances des plus de 2OO ans, ça doit faire en équivalent or des tonnes et des tonnes et convertis en papier des millards en devises fortes, et pour nous rien de nouveau, sauf le Front de Gauche et un candidat talentueux, Jean-Luc Mélenchon.
    Comme le dit-bien un camarade communiste : ça va secouer.
    L'histoire ne va plus être subie mais visitée par les peuples pour abattre cet empire, quelle joie !
    Un rectificatif en écrivant sur l'histoire du PCF, au lieu de centralisme démocratique, j'ai écrit centralisme bureaucratique, quel lapsus, erreur, ça parle car devant les dangers que le mouvement d'émancipation peut trouver sur la route celui de la bureaucratie est costaud, pendant des dizaines d'années dans ce parti les débats ont mis aux oubliettes de l'histoire cette bureaucratie, donc la voie est libre pour construre enfin, ça va s'agiter encore plus dans les beaux quartiers.

  6. Michel Giacomazzi dit :

    Billet dense, à l'image de la situation actuelle : un monde qui se cherche... et pourrait basculer aussi bien dans le meilleur que le pire. Ca couvait depuis des années, mais c'est de plus en plus perceptible.
    Mais je crois que vous êtes au plus proche de ce qui se passe "dans la vraie vie".

    Concernant le RSA, quelques principes à rappeler :
    « le terme travail forcé ou obligatoire désignera tout travail ou service exigé d'un individu sous la menace d'une peine quelconque et pour lequel ledit individu ne s'est pas offert de plein gré. »
    Convention sur le travail forcé (1930) - Organisation internationale du Travail Ratifiée par France le 24/6/1937

    « Il est entendu : 1° Que, sous réserve des dispositions transistoires énoncées au paragraphe 2 ci-dessous, le travail forcé ou obligatoire ne peut être exigé que pour des fins publiques ; »
    Convention relative à l'esclavage (7/12/1953) - Organisation des Nations Unies - Article 5 (page 8)
    Cet article de la convention de 1953 reprend celui de :
    Convention relative à l'esclavage. (25/9/1926) - Société des Nations - Article 5 (page 24)
    Outre l'aspect juridique dont j'ignore la portée, ce sont des principes de gens ayant connu une horreur de l'espèce humaine.

    Sur le nucléaire énergétique, l'actualité attire notre regard sur la catastrophe, qui est déjà une bonne raison d'abandonner cette technologie, mais le danger le plus grave concerne les déchets, pour des arguments, je recommande le docu passé sur Arte il y a quelques temps "Déchets - le cauchemar du nucléaire".

    Bon...

  7. Gilbert Duroux dit :

    Jean-Luc Mélenchon nous signale l'article du Figaro Magazine qui dénonce "la France des assistés".
    Il n'est pas indifférent de savoir que Sophie Roquelle, la journaliste du Figaro qui pond cette longue enquête sur la France des assistés, n'est autre que Sophie Roquelle-Cirelli, épouse du numéro deux de GdF-Suez, Jean-François Cirelli. C'est le site Arrêt sur images qui confirme les recherches d'internautes sur cette "belle personne".

    ASI donne des liens édifiants, comme celui vers un autre article du Figaro, qui nous apprend que la rémunération de Cirelli a triplé en 2008.

    Et c'est ce genre de parasites sociaux qui font la leçon aux pauvres et aux précaires !

  8. Hold-up dit :

    Je viens de lire le texte de Jean-Luc Mélenchon. Terrible et jubilatoire. Voilà une sacré information à faire circuler. Je viens de le publier sur ma petite imprimante : 6 pages. Tout le monde devrait le faire et faire passer le message. Dans les bureaux, dans les ateliers, dans les cantines, les salles d'attente chez le médecin ou le dentiste. Qui donc est au courant de toutes ces incroyables informations en France ? Comptons sur nos doigts ! J'exagère mais on se comprend. Demain au vu du bon climat général où je travaille et où avec un agréable étonnement, le vote Front de Gauche est sur beaucoup de lèvres, beaucoup plus que je n'espérais, je vais faire lire ce 6 Pages, nouvelles fraîches ! En le lisant, y'a pas de doute, contre la division Charlemagne de l'Europe autoritaire des marchés, un seul vote utile : celui du Front de Gauche.

  9. Boom dit :

    @ Louis Saint O

    je voudrais que l’on m’explique comment des socialistes ou des verts (...) puissent encore rester dans cette lignée et approuver (qui ne dit mot consent) cette direction que prend l’Europe et qu’ils ne se révoltent pas en criant au scandale.

    La crainte des "autorités" européennes est que la Grèce fasse défaut sur une partie de ses dettes (càd ne les repaie pas). La Grèce doit actuellement 350 milliards d'euros, en premier lieu à ses propres banques, mais aussi et surtout à la Deutsche Bank et à BNP Paribas. En théorie une telle perte est supportable pour ces deux banques, mais les banques grecques, elles, sont beaucoup plus fragiles et surtout aucun acteur privé ne voudra aller les renflouer une fois la catastrophe arrivée. Le premier risque est donc un effondrement du système bancaire grec (à l'image de la crise des Subprimes donc), et un trou béant dans le système bancaire européen. Cela entraînerait un plongeon de cette économie, qui représente 35% de l'économie mondiale, et donc par voie de conséquence probablement une crise économique mondiale. C'est le scénario "au mieux".
    Car il y a un second risque, beaucoup plus grave. Si la Grèce est autorisée à faire défaut (et pourquoi pas à quitter l'euro), le Portugal, l'Irlande, puis probablement l'Espagne et pourquoi pas l'Italie seront tentées de suivre. D'ailleurs, les marchés ne leur laisseront pas le bénéfice du doute et leurs obligations plongeront elles aussi (càd que leurs taux d'intérêt s'envoleront). On risque alors un scénario grec puissance dix mille. Personne ne souhaite ça, même pas Jean-Luc Mélenchon.
    Or si vous laissez le choix démocratique aux grecs aujourd'hui, il est possible (bien que peu probable) qu'ils choisissent de ne pas rembourser... Leur demander leur avis, c'est courir le risque de saborder l'Euro, l'Eurozone, l'Union Européenne, et donc sûrement l'économie mondiale. Ainsi vous comprenez pourquoi personne ne veut prendre ce risque. CQFD.

  10. lisou19 dit :

    Ah Boom et son sacré libéralisme auquel il s'accroche comme une bouée! Qu'ils s'en aillent tous et on trouvera autre chose pour les remplacer. Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables. En 1789 ils ne se sont pas posés cette question. Eh Boom! on est dans l'action et quand on prend un surnom comme celui-ci, c'est pas pour avancer à pas feutrés.

  11. françois dit :

    51 et 52
    Nous y sommes. Je crois qu'il faut encore être plus optimiste que vous, ce n'est pas seulement la France qui est en train de crever, c'est le monde.
    Imaginez un" tsunani" Front de gauche...C'est la planète qui vibre.

  12. Jean Jolly dit :

    @ Yves Laurent post 46 (si ça ne change pas) :

    Que faire quand pour exposer ses idées, il faut au lecteur plus de 10 minutes de concentration pour les lire ?

    Tout simplement chercher à comprendre comment et pourquoi ce lecteur ne comprend pas... Peut être que l'éducation a laissé place à la loi de la jungle bestiale.

  13. gerald rossell dit :

    Nous ne pouvons pas nous hisser au niveau du défi si nous sommes seulement une cohorte de traine patins s’entre surveillant et ânonnant d’absconses formules réputées décisives mais sans rapport avec la capacité à montrer un vrai futur différent possible"

    Voilà une langue qui énergise. Le poétique y rejoint le politique.

    Vamos.

  14. clama dit :

    Cher Jean Luc,
    Des chiffres, des arguments, oui malheureusement tu énonce la vérité dans la première partie de ton texte,
    Nous faisons un constat effrayant des audaces médiatiques de... du chef NS, je ne nommerais pas les épouvantails ou marionnettes dont les fils sont tendus.
    Cette technique gouvernementale du style je lance une pierre dans la mare, si elle flotte (tombée sur une feuille de nénuphar) c'est bon, et si elle coule je manipule et désavoue la marionnette.
    Tous ce mécanisme ne peut tourner qu'avec un appui médiatique constant.
    Il faut jeter du sable dans les rouages de ce manège anti-démocratique.
    Tu as essayé de le faire et chaque fois à grand prix !
    Dans cette mare il y a trop de nénuphar, nous sommes dans une "république" de grenouillage à défaut de bananes (pour des raisons climatiques évidentes).

  15. Delbrayelle Gilbert dit :

    Le programme populaire et partagé n'est pas sur le site du PG ?
    http://www.pcf.fr/sites/default/files/prog_pop_partage_0.pdf

  16. Jean Jolly dit :

    Nous croisons tous les doigts... Aucune personne (de gauche) n'est assez bête pour devenir aussi stupide au point de voter pour un candidat pseudo-socialiste !
    En même temps ça arrive dans le meilleur des mondes ! Ceux qui sont contre le progrès par exemple.

  17. Dans le numéro de juin du Monde Diplomatique (excellent comme d'habitude), à signaler un article très intéressant : " La gauche française bute sur l'Europe". Ce mensuel a l'élégance rare de ne pas considérer que la gauche se résume exclusivement au PS et fait état, sans l'ironie et la malhonnêteté intellectuelle habituelles, des positions du Front de Gauche sur la question.
    Mais une remarque d'un certain Stéphane Le Foll, "socialiste" (il y a les socialistes "entre guillemets" et les autres, les vrais), vaut le détour : " Je ne supporte plus tous ceux qui répètent sans cesse qu'il faudrait une autre Europe. Une fois qu'on a dit çela qu'est ce qu'on fait ? Et avec qui ? C'est ridicule. Ceux qui pensent qu'ils vont tout changer savent bien qu'ils se mentent".
    Eh bien moi, avec tous les sympathisants et militants du Front de Gauche, je ne supporte plus ces soi disant socialistes qui acceptent les choses telles qu'elles sont, le monde tel qu'il est, en clamant haut et fort qu'ils sont incapables d'imaginer et de vouloir une monde meilleur et plus juste. Ces gens là n'ont qu'à s'inscrire à l'UMP, car ce sont des conservateurs accomplis et qu'ils laissent place nette aux progressites authentiques et sincères qui ne peuvent que condamner fermement cette Europe là ! Cette "Europe à la Charlemagne".

  18. ELIS D dit :

    Je lis toujours avec une certaine émotion les commentaires des militants communistes qui nous informent qu'ils vont voter Mélenchon dans la consultation interne au PCF, et qui en plus motivent leur choix. Union, union face à la droite et aux socio-démocrates !

  19. Christian B dit :

    Face à cette misère sociale qui dure depuis trop longtemps, c'est une chance unique qu'une force politique le FG, puisse redonner vie aux idées généreuses de la gauche pour qui tant se sont battus dans les périodes troublées de notre histoire. J'espère que nos camarades communistes répondront par un Oui franc et massif à la candidature de Jean-Luc, pour que l'espoir se concrétise.

  20. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 32 - Boom
    "Il ne peut y avoir de totalitarisme dans un système libéral, puisque le libéralisme est justement la négation de la volonté politique".

    Vous vous laissez prendre au piège des mots.
    En réalité, l'absence de loi n'est pas la liberté suprême, c'est au contraire le pire des totalitarismes.
    Ce qu'on appelle la loi de la jungle.
    Cette a-société, où les gros écrasent librement les plus faibles.
    Cette a-civilisation, où n'existe aucune volonté organisée pour servir l'intérêt commun, aucune compensation ou péréquation pour rétablir l'égalité des chances pour tous et l'accès partagé au bonheur.
    Le libéralisme économique libérateur est qu'une fumisterie, qu'un enfumage de plus.

  21. pierrot dit :

    Ce blog.. c'est ma came! J'en raffole! Tous les jours, plusieurs fois par jours. Merci pour la qualité à la fois des billets et des commentaires.
    Mon commentaire: comment pouvons nous être en phase, non pas avec La grande majorité, mais une plus grande partie seulement des français, lorsque l'on voit les commentaires laissées sur d'autres sites et forum. Peut-être les sondages ne parlent pas, mais les commentaires des gens traduisent un certain état d'esprit... tous pourris (politiques, juges, institutions), racisme outrancier, haine gratuite et affichée, et aussi critiques incompréhensible de Jean-Luc Mélenchon ou du FdG tous pourris corrompus et du cotée des riches). Moi cela me fait peur. Et j'ai l'impression que la dynamique FdG passe à coté de ce ressenti, sans le voir et surtout sans y répondre.
    Que faire?

    a ciao!

  22. Eric dit :

    Je trouve bizarre qu'il éxiste un Prix Charlemagne.
    Nom qui pour le même raison fut celui de la Division SS Française (33eme).
    Ceci dit (désolé pour la cédille, mais j'écrisde GB et donc qwerty, et ne me rappeles plus du code) Jean Luc Mélenchon sera le seul qui me persuadera d'aller au Consulat pour voter, après la forfaiture du non-respect du référendum. Personne d'autre.

  23. Joe 1789 dit :

    Bonjour, tout d'abord, merci, Monsieur Mélenchon pour votre courage et votre action politique.
    Vos articles sont fabuleux mais assez déroutants, dans le contexte actuel, où va notre pays ? Droit dans le mur, et malheureusement à part le Front de Gauche, aucune autre alternative politique n'est possible pour stopper cette chute inexorable, ni le PS qui dans son programme ne propose que "d'accompagner" le capitalisme actuel. Quand aux Verts, à part la sortie du nucléaire et l'investissement dans les énergies renouvelables, ils n'ont aucune réelle vision économique par rapport aux banques et aux financiers. J'espère sincèrement que nos camarades communistes vous désigneront comme candidat à l'élection présidentielle, nous avons besoin d'un rassembleur et d'un guerrier à l'image d'Hugo Chavez, c'est seulement comme ça que nous pourrons espérer gagner. Nos ennemis, soutenus par les banques et les lobbies financiers, sont très puissants, ils mettront tout en oeuvre pour nous mettre des bâtons dans les roues.
    Comme vous l'écrivez très clairement, ils veulent instaurer une oligarchie européenne, avec à sa tête des bouffons comme Trichet, qui souhaite détruire la légitimité démocratique des peuples. Pour moi la voie à suivre est celle du Venezuela, qui n'est pas le pays le plus riche d'Amérique du sud, mais dont les habitants sont ceux qui ont le plus de pouvoir d'achat. Beaucoup de vos propositions ont été appliquées là bas, avec de très bons résultats, révolution citoyenne, taxation et partage de la richesse, démocratie accomplie grâce aux référendum, constructions de logements sociaux et j'en passe.
    Maintenant une question me vient à l'esprit : devons nous rester dans l'euro comme vous le préconisez, ou sortir de l'euro avec l'inflation monstrueuse qui suivra. L'Europe actuelle est de plus en plus antidémocratique (traité de Lisbonne) et antisociale (les innombrables mesures d'austérité). Au final, sortir de l'Euro, sur le long terme, ce serait si terrible que ça ?

  24. Michèle dit :

    Ouvrir les yeux sur toutes ces réalités que vous évoquez pourrait avoir un effet déprimant et ce n'est pas le cas malgré le caractère désespérant de certaines. C'est même l'épreuve de réalité qui pointe la social démocratie comme l'impasse même, du fait de son emprisonnement dans le libéralisme économique lequel poursuit quoiqu'il en soit son emballement par le profit, quoiqu'il en soit de l'emballage politique.
    Charlemagne peut tout aussi bien cyniquement, être associé au "renouveau" de l'Ecole avec les 17000 recrutements selon la modalité du Précariat suite à la fermeture de 16000 postes.
    Ce qui est formidable c'est que le réalisme fasse rêver parce qu'il nous propulse dans la solution solidaire qui prend corps, qui prend vie, qui a le goût du bonheur vrai.

  25. Nicolas B. dit :

    Joe 1789, sur le site du Parti de Gauche, se trouve une résolution sur l'Euro établie par Jacques Généreux.
    Sinon, on sent à la lecture des commentaires, l'impatience d'être en ordre de bataille tellement est grand l'enjeu de 2012, pour la France, l'Europe....

  26. Ghanem dit :

    Après le RSA voici le smic dans le collimateur de ses néo libérales.
    Peuple de France réveillez vous avant qu'il ne soit trop tard. RDV en 2012 pour dire basta.

    http://www.rmc.fr/editorial/165430/le-smic-trop-eleve-en-france/

  27. Madiran dit :

    La Grèce ? ou le rejet de réforme par les Slovène ? Madrid ou le rejet Portugais ?
    Comment aider un pays avec des prêts au taux fort pour mieux tuer le malade.
    Je m'étonne que l'Europe soit autant ébranlée par ce qui ce passe financièrement en Grèce ! A Madrid, à Porto…
    Pourquoi, les slovènes rejettent-ils cette réforme visant à financiariser leurs retraites ?
    Pourquoi le problème Grec n'est-il pas que Grec ? Parce que le référendum Slovène, les manifestations Grecques et l'occupation de la Puerta-del-Sol à Madrid, sont autant de thermomètres pointant des maladies sociales importantes.
    Et si l'Europe est tant secouée par la mauvaise santé d'un seul petit pays comme la Grèce, de la taille d'une région Française, il y a du souci à se faire.
    Cela veut dire que l'acharnement d'un Strauss Kahn et de son FMI, et demain probablement d'une Lagarde n'aura d'égal que de mettre à genoux en Europe toute région ou pays qui ne saurait boucler son budget à la Bruxelloise.
    La Grèce aujourd'hui, puis l'Espagne, puis La Portugal, puis l'Irlande… Pourquoi donc ?
    Comment se fait-il que les armées d'experts du FMI ou de la commission Européenne n'aient pas été capable de se rendre compte que les grecs truquaient des comptes ? Comment ne savaient-il pas que la Portugal était en si mauvaise posture ?
    Faut-il donc assassiner les enfants et petits enfants d'un pays parce que les politiques ne savent pas et ne veulent pas établir un budget. Les bras m'en tombent !
    Pourvu que les Grecs, les Espagnols en les autres ne lâchent pas prise devant ces financiers vautours, qui sous le prétexte d'une aide, leur vend des prêts au prix fort.
    Ce n'est pas de la solidarité, c'est de l'acharnement thérapeutique. Et c'est le médecin qui propage lui même le virus !

  28. Exigeant dit :

    Voici le lien avec l'intégralité du discours de Trichet : http://www.ecb.int/press/key/date/2011/html/sp110602.fr.html
    Je pense également qu'une des interprétations possibles de cette proposition peut être la peur. Si une telle mesure était décidée dans les cénacles européens, ils se donneraient ainsi les moyens de contrer (ou de tenter de le faire) la mise en place dans un pays d'une politique économique centrée sur les besoins des citoyens et non plus sur ceux des marchés financiers.

  29. Pier7 dit :

    Bonjour à toutes et tous, camarades,
    Sur le site de Politis, on peut lire que 670 délégués du Parti communiste […] ont approuvé à 63,6% des suffrages le choix de Jean-Luc Mélenchon. Je m’en félicite.
    Mais 670 * 63,6 / 100 = 426,12. Où a-t-on trouvé ce chiffre après la virgule ? Le Parti communiste comporte-t-il des fractions d’êtres, existe-t-il un système de pondération ou s’agit-il d’un pourcentage de vote exprimé ?
    Le temps médiatique n’est pas celui du développement de la pensée.

    @Boom
    « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, c’est la liberté qui opprime, c’est la loi qui affranchit. » (Lacordaire, dominicain 1802-1861).

    Restons vigilant !
    Vieille tête dure … Continue J-L Mélenchon …

  30. mathématique ! dit :

    @Pier7 :
    en effet, il faut bien que le nombre de votants soit entier, vous avez raison. Imaginons donc un instant qu'il y ait 426 personnes qui aient voté pour. Dans ce cas, si on rapporte aux 670 délégués, cela fait 63,582089... et je vous passe tous les chiffres après la virgule. Les gens du PCF n'étant pas tous des idiots (si si, je vous assure !), ils ont décidé d'arrondir, car 63,582089552238805970149253731343... (j'ai mis un peu plus de chiffres cette fois ci) c'est un peu long pour mettre dans un article de presse. Ainsi, ils se sont dit, arrondissons à un chiffre après la virgule, car ça suffit largement. Or, comme par magie (j'ai seulement bien choisi le chiffre 426 au départ), l'arrondi à un chiffre après la virgule du compliqué nombre dont on parle depuis le début est exactement 63,6 (c'est un arrondi, pas une troncature, ce qui aurait donné 63.5 dans ce cas).
    je vous laisse vérifier combien font 425/670 et 427/670 pour l'exemple et la vérification des calculs.
    cordialement

  31. Bobie dit :

    La gauche de gauche unie en 2012 ? Si cela se concrétise tout devient possible !

  32. Boom dit :

    @ le Prolo du Biolo (PG 69)

    l'absence de loi (...) est au contraire le pire des totalitarismes. Ce qu'on appelle la loi de la jungle.

    Supposons que ce soit vraie. Libéralisme = absence de loi = les plus forts imposent leur volonté aux plus faibles = Totalitarisme.
    Si vous arrivez au pouvoir, vous allez vous-mêmes imposer votre loi sur les ex-dominants, non? Par exemple, vous dégagerez les oligarches... Ainsi vous serez à votre tour le dominant puisque votre volonté s'imposera aux non-dominants et en suivant votre propre logique, on se retrouvera donc en régime totalitaire.
    Il y a donc un paradoxe dans les hypothèses: on ne peut pas échapper au fait qu'un système totalitaire requiert la présence d'une volonté humaine supérieure. De ce point de vue, la loi de la jungle est l'opposé d'un système totalitaire, bien qu'elle partage quelques une de ses caractéritiques.
    Nous y sommes! L'absence totale de volonté politique du libéralisme nous aurait conduit depuis longtemps au défaut de la Grèce et du système bancaire européen. Bien avant cela, elle nous aurait conduit en 2008 à l'effondrement du système bancaire américain et à une Grande Dépression 2. En 1930, Hoover était, au contraire d'Obama, Bernanke ou Merkel, un pur libéral, il n'a donc absolument RIEN fait et s'est contenté de regarder son pays plonger dans l'abysse sous le poids du marché. En 2010, en violant le traité de Lisbonne, l'Eurozone a imposé sa volonté à l'UE et s'est portée au secours de la Grèce et des PIIGS.
    Ainsi soit on fait le choix de la volonté (= anti-libérale) comme violer le traité de Lisbonne ou faire défaut sur les dettes (ce qui entraînera la détruction de l'économie), soit on laisse le marché agir seul (et soyez sûr qu'il détruira le système financier). Ce qui démontre que l'identité de la personne aux commandes n'a plus aucune importance. Le destin de ce système échappe désormais à la volonté: il s'effondrera, avec ou sans vous.

  33. 4 Août dit :

    @ 81 Boom
    Si vous arrivez au pouvoir, vous allez vous-mêmes imposer votre loi sur les ex-dominants, non ? Par exemple, vous dégagerez les oligarches... Ainsi vous serez à votre tour le dominant...

    C'est un faut débat sur l'oppresseur opprimé. Il y a quand même une différence entre la dictature d'une poignée d'oligarques et celle de 51% des citoyens, non ?

  34. redline69 dit :

    Nous sommes à la limite de l'envoi de la campagne de 2012 puisque le PCF va faire le choix rapidement du candidat du front de gauche.
    Nos atouts sont la constance dans la construction du Front de gauche ! Il à su catalyser les sympathisants de gauche sur une palette assez large.
    La crise des retraites, l'abandon du social pour le libéralisme destructeur d'emploi et de vie, un programme partagé avec des bonnes propositions, une élection cantonale montrant que le FdG progresse (doucement mais surement), un groupement de partis où l'intérêt du citoyen reste central, ou le domaine énergétique et écologique est traité. Tout çà nous encourage et nous donnes espoir. Autant j'attends plus rien du FMI, de l'Europe, autant j'attends beaucoup de la progression des forces de gauche.
    En regardant les EELV et le PS, je me demande sur quel planète ils vivent tellement ils sont à des années lumières des préoccupations des gens. Il faudra également leur rappeler leur place dans la lutte des retraites. Où étaient les Hulot, Aubry, Hollande et Cohn Bendit pendant les manifs ? On a rien oublié.
    Militants PS et EELV si vous êtes déçu de vos leaders de droite libérale, rejoignez le Front de gauche au premier tour. Vous serez sûr d'être écoutés.

  35. jacques87 dit :

    @ Rachel (- 17)
    Bonjour, « Terra Nova contre la démocratie », ça t’étonne ? Rappel : ils nous ont déjà fait le coup en 2005 avec le référendum.

    @ tous :
    C’est peut être le moment de le leur rappeler, à chacune des belles personnes du PS de Hollande (tiens d’ailleurs, n’oublions pas, la Hollande aussi avait dit non) à Aubry, de Ségolène à Chevènement (tiens, lui, il avait dit non, il a peut être oublié). Enfin, eux ça ne nous surprend pas, c’est surtout aux militants et aux sympathisants socialistes qui avaient voté non à l’Europe des goinfres de la finance, à l’Europe qui casse les services publiques, à celle des technocrates etc.
    Réveillez-vous, ils vous ont déjà trahis et ils se préparent à recommencer, et là, vous allez leur dire oui. Non, c'est impossible, on vous connaît, on a déjà lutté ensemble.
    D’ailleurs, à propos de moment et d’appel, et si le 18 juin on lançait un appel : pour tous les gaullistes, les vrais, les gaullistes de gauche et les autres, ceux attachés à la souveraineté de la France, au refus de l’intégration dans l’OTAN, ceux attachés au programme du CNR, à la solidarité Républicaine, à la laïcité, à la morale dans la vie politique et dans les affaires, à la solidarité, réveillons-les, qu’ils s’indignent, il est grand temps, ils n’ont rien à faire ni avec le parti des accapareurs, et de leurs collabos qui les aident à piller la France et l’Europe, ceux qui veulent rétablir le STO pour la jeunesse, qui veulent effacer à jamais 1789, la commune, le front populaire, la résistance, les lois sociales, la construction européenne, la vraie. Ils veulent revenir sur les acquis que nous avions forgés ensemble.
    Socialistes, Gaullistes, ne vous laissez pas faire. Résistez. Venez résister avec nous. Ensemble, votons utile, votons Mélenchon.

  36. Gombald dit :

    @ Redline69 message 84 qui a de la mémoire :
    où étaient les Hulot, Aubry, Hollande et Cohn bendit pendant les manifs ? On a rien oublié !

    Certes... Mais tous les leaders syndicaux avaient-ils la volonté d'aboutir ? Et à quoi ? J'ai la désagréable impression qu'avec ce genre de manifs, on fatigue le salarié comme le pêcheur fatigue le poisson avant de le cueillir dans le filet.
    Pour moi il y a une idée centrale qui retient mon intérêt dans les proposition du parti de gauche. Une nouvelle Constitution.
    Cette nouvelle Constitution, c'est l'occasion pour les Françaises et Français de réinstaurer la Souveraineté populaire sur les institutions de la République.
    C'est la proposition la plus fondamentale et la plus urgente. Il faut soutenir à fond Jean-Luc Mélenchon sur ce point, parce que derrière, ça ouvre la voie à des propositions qui s'imposeront aux assemblées élues.

  37. ydaho dit :

    Il serait peut être temps d'arrêter les "chicayas". La revue de gauche contre l'huma, les tractations plus ou moins sordides pour une place ici ou la, le nombre de militants de part et d'autres. Tout cela a la lecture de ce blog fait un peu "mesquin" et rappelle de mauvais souvenirs ou une situation bien réelle dans un parti sensé défendre les idées de la gauche en général mais qui vire de plus en plus vers un libéralisme dit social.
    Pourtant les jours sont sombres, tout le montre : ici on interpelle un type qui chante du Brassens sur son balcon, là on interpelle de même une trentaine de manifestants entonnant en chœur la même chanson, ailleurs on évacue systématiquement les Indignados, encore ailleurs, toujours pour ces mêmes Indignados une présence policière outrancière.
    Plus "haut" c'est l’Europe qui asservit de plus en plus, une Europe qui devait être protectrice, mais qui au fil du temps se montre de plus en plus menaçante envers les peuples, une Europe qui devient supranationale, au seul service du fric.
    Chez nous, les tenant du RSA (Rentiers Sans Activités) pilonnent de manière honteuse les bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active).
    Et ici dans certains commentaires on chipote un militant communiste partagé en quelques centièmes ou non. Au moment ou comme cela est dit plus haut, les abstentionnistes semblent se "réveiller" pour regarder avec sympathie (empathie ?) la dynamique du front de gauche, va t'on les forcer de détourner les yeux ? Encore une fois écœurés de voir que certains intérêts particuliers priment sur l’intérêt tout court.
    Bien sur, il faut parler des choses qui fâchent, c'est salutaire et cela fait partie du jeu politique, mais ne peut on le faire sans éviter les "chicayas" ?

  38. citoyenne21 dit :

    Ghanem (76)
    Faut choisir donc où tu bosses à moins de 1000 euros par mois et tu t'estimes heureux ou t'as pas de boulot. Waouh quelles perspectives réjouissantes pour le peuple. A quoi cela sert-il de vivre dans ces conditions dites moi ? Vous la voyez votre vie sous cet angle misérable ? Bosser que pour payer ses factures ? De toute façon on va tous y passer à la casserole, même les fonctionnaires ont du souci à se faire car leur salaire va baisser, en tout cas stagner (leurs points d'indices étant bloqués), leurs conditions de travail de détériorent pour la plupart depuis la RGPP. Si Sarkozy repasse, il va terminer son sale boulot de destruction massive. Il n'y aura plus de services publics. Classes moyennes, classes populaires, agents du privés comme du public, on est tous concernés. Si vous ne voulez pas devenir de futurs mendiants, il faut tout faire pour virer cette clique. Et pendant ce temps, là Ferry se tape ses 4 000 euros par mois à ne pas faire cours. C'est t'y pas beau ? Va falloir se battre physiquement je vous dit, les urnes hélas c'est une belle utopie. Bien sur que ça aurait de la gueule si Mélenchon était élu, mais ce sera si dur pour lui, ils vont l'accabler. Ils vont résister, faudra tout démolir pour tout reconstruire à notre façon, pour le bien de tous et pas que pour l'enrichissement gargantuesque d'une poignée !

  39. Louis st O dit :

    79 @Pier7
    Lu sur le site Officiel du ministère de l’intérieur sur les Résultats des élections Cantonales 2011
    « En raison des arrondis à la deuxième décimale, la somme des %Exprimés peut ne pas être égale à 100,00%. »
    Tu devrais leur écrire.
    Amicalement.

  40. Mohandas dit :

    D'abord on vous a ignoré, ensuite on s'est moqué de vous, maintenant on vous combat, bientôt vous gagnerez !
    M'enfin... faut l'espérer !

  41. un communiste en colère dit :

    Que le candidature de J-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2012 ne fasse pas l'unanimité au sein de l'appareil du PCF est manifeste depuis la conférence nationale tenue par ce parti - clé de voûte du FG ! - le week-end dernier.
    Et l'Humanité de ce jour informe ses lecteurs des manœuvres minables du député du Rhône A. Gérin qui, ayant retiré sa propre candidature, appelle les adhérents et les militants communistes à voter pour A. Chassaigne plutôt que pour J-Luc Mélenchon les 16,17 et 18 juin prochains...
    À l'évidence, A.Gérin, hostile à la stratégie du Front de gauche, a décidé - dans quel but ? - de semer jusqu'au bout le trouble et la zizanie dans les rangs de son propre parti et de s'opposer à sa direction qui, elle, clairement, a fait admettre par la majorité absolue des délégués de la conférence nationale de Montreuil la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Nul doute que le "peuple communiste" consulté rejettera ce sectarisme politicien qui veut diviser inutilement et couper les ailes à la dynamique du Front de gauche !

  42. marsouin dit :

    Merci, oui merci de nous tenir informé de ce qui se trame à la tête de l'Europe !
    Pourquoi ou plutôt comment faire connaitre ces faits à une majorité du peuple français ? Qui peut aider à mettre tout cette magouille sur le devant de la scène par le biais d'émissions télévisées ou autres moyens, il faut que tout cela soit révélé au grand public car ne nous y trompons pas, je suis certain que pas 5 % des français connaissent ce qui se trame actuellement. Non seulement la, leur crise financière à tout cassé, a produit d'immenses détresses sociales, les voilà maintenant qu'ils vont l'exploiter jusqu’à l'ignominie en imposant des restrictions, des privations, le dépouillement des biens nationaux par des privatisations qui iront enrichir encore un peu plus ceux qui nous ont mis dans la m....
    Et maintenant le bouquet final de ces monstres qui veulent supprimer le SMIC dans notre pays. Ils prennent vraiment le peuple pour moins que rien pour de la m...., un peuple juste bon à bosser de plus en plus vieux et maintenant avec de moins en moins de salaire, de moins en moins de protection sociale, de moins en moins de services publics. Où s'arrêteront-ils ? A l'esclavagisme peut-être ? Comment le PS peut-il cautionner une telle dérive de l'Europe, comment ?
    La seule solution sera de faire comprendre à tous les électeurs de gauche, qu'il est aujourd’hui'et plus que jamais grand temps de ranger fanion, bannière et banderole de leur parti respectif pour s'unir pour des idées, pour un désir commun de changement radical, car pour ma part, je crois que 2012 sera la dernière chance ultime de contrer cette dérive. Après ce sera terminé, ces malfaisants auront gagné pour toujours les pays seront soumis à leur politique, à leur bon vouloir et ils nous presseront de plus en plus.

  43. Harry Corouge dit :

    La concentration extrême du capital et ses corolaires inéluctables de précarisations et de fachisation du pouvoir démontrent de manière flagrante que les théses et analyses Marxistes ont toujours été valides. Même les economistes de droite s'improvisent "marxiens" pour nous expliquer qu'ils avaient anticipé la crise avant les autres. Ces theses et analyses ont juste été mises entre parenthese au cours des dernières décennies parceque la grande majorité des citoyens se sont pris pour des capitalistes : c'était tellement plus facile de demander un prêt à son banquier plutôt qu'une augmentation de salaire à son patron.

    Sachant, donc, que les analyses marxistes ont toujours été justes, la question fondamentale est : Mais alors, quelle est la place du parti de gauche ? Désolé, mais à l'heure actuelle je n'y vois qu'une plus value médiatique et par conséquent je comprends parfaitement qu'on puisse ne pas choisir Jean Luc Mélenchon. Ce sera d'ailleurs probablement mon cas.

    Cordialement

  44. Robin CIPOLLA dit :

    Au plus je lis ce blog, au plus je me réjouis de "l'anti-PSisme" qui s'y trimballe. Vraiment, sincèrement, et avec une joie non dissimulée, je me dis qu'enfin la vraie gauche est guérie de la tentation du soit-disant moins pire éventuel (2eme tour genre Droite-PS ou FN-PS ou UMP-PS ou FN-UMP....). Mais là je parle d'un 2eme tour probable PS-Quelque chose. Je reste malheureusement persuadé que la règle de "l'anti" ou du "moins pire" (qui sera transformé provisoirement en "meilleur") jouera. On invoquera ce qui est invoqué depuis des lustres et surtout 1981, des philosophes de renom qui se disent marxistes se joindront aux sirènes populaires, des acteurs, des footballeurs (et autre milliardaires applaudis par les smicards), voire le MEDEF comme en 2002. Et tout recommencera... un coup la droite de droite, un coup la droite de gauche. J'aimerais tant au 2eme tour une opposition réelle à savoir Mélenchon contre n'importe qui d'autre, pour pouvoir enfin voter au 2eme tour.

  45. Petit Pois dit :

    À Harry corouge, cordialement
    Dans l"analyse marxiste il y a aussi la dialectique. Or ces derniers mois la plus value médiatique (part de marché en audio-visiométrie) que représente J-Luc Mélenchon pour la médiacratie du 4ème pouvoir a été transformée par l'énergie logomachique de J-Luc Mélenchon lui-même en une plus value politique pour l'Autre gauche au point de rendre incontournables non seulement les idées et propositions du FG mais encore son porte-parole.

  46. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - Boom

    "Supposons que ce soit vraie. Libéralisme = absence de loi = les plus forts imposent leur volonté aux plus faibles = Totalitarisme."

    Pourquoi "supposons" ? Dans un post précédent, vous dites vous-mêmes que "le libéralisme c'est l'absence de volonté politique".
    C'est à dire le laisser-faire, la liberté des marchés, etc.
    On laisse tout le monde s'entre-dévorer, et c'est fatalement le plus fort, le plus mafieux, le plus tordu, qui gagne.
    C'est-à-dire exactement le contraire d'une société policée et civilisée, et un grand bond en arrière du côté de la jungle.

  47. orero ramon82 dit :

    @93, Harry Corouge
    Singulière analyse et surprenante conclusion. La "petite" place qu'occupe le PG et qui lui vaut une "petite" plus value médiatique, il ne la doit qu'à l"acharnement" de ceux qui, peu nombreux et partis d'un rêve né de force désillusions, ont réussi à donner corps à une idée jusqu'à l'imposer dans les faits et à l'actualiser dans le Front de Gauche. Le rôle de J-L Mélenchon n'y peut être balayé d'un revers de la main. Dans ce blog consulté avec le succès que l'on sait et dont les billets sont toujours attendus avec la même impatience, de plus en plus de nouveaux noms (ou, hélas, de pseudo) apparaissent de plus en plus souvent, pour venir apporter leur soutien à son propriétaire. Ce qui tend à prouver que la machine est lancée et quelle est en train de prendre la place que les médias lui ont trop longtemps refusée. Et cela va continuer : il suffit pour s'en convaincre d'entendre et de voir les analyses et la terminologie de J-L Mélenchon reprise maintes et maintes fois maintenant par ceux-là mêmes qui sont combattus et qui semblaient s'écorcher la bouche lorsqu'il leur arrivait de prononcer le nom de Mélenchon. Même Yves Calvi et ses seïdes y ont enfin consenti lors d'un récent " C dans l'air"!
    Le succès d'une idée, d'un parti n'est pas dans la fuite, mais dans le courage, la générosité et l'opiniâtreté. Quant au nombre, comme le disaient un célèbre duo d'humoristes: " Si nous, les sudistes, avions été plus nombreux, Vous les nordistes, vous auriez bel et bien pris la pâté ! ".

  48. Poncet dit :

    A Pier7, 79 :

    426 / 670 cela fait 0,63582... soit environ 63,6%. Il n'y a pas de fraction de délégués ni de pondération, simplement il fallait bien arrondir le résultat (qui compte une suite infinie de chiffres derrière la virgule). C'est bien de vérifier les calculs, mais pourquoi faire l'hypothèse que l'arrondi était sur le 426 et pas sur le 63,6 ? Parce que l'occasion était trop belle de fustiger les votes "nécessairement" biaisés du PCF ?

    Même dans les rangs du Front de Gauche, l'idée (abondemment nourrie par la télévision et les journaux) que les communistes sont, par essence, antidémocratiques, a fait des ravages. Il n'y a pas que le PCF qui ait ses sectaires...

  49. numero ouno dit :

    A ceux qui critiquent la longueur des articles de jean-Luc, faites comme moi, lisez en plusieurs fois.
    Un jour, un paragraphe. Réfléchissez.
    Continuez le lendemain. Savourez.

  50. Christian B dit :

    @Harry Corouge 93

    C'est le genre de raisonnement qui a conduit le PC de 25 à 2%.
    Qu'une analyse soit juste ne signifie pas qu'on a les solutions présentables et compréhensibles par tous.
    Je respecte votre opinion, mais j'espère franchement que votre vision est ultra minoritaire au PC.


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