11juin 11

Euro fort et dollar faible, révolution citoyenne au Pérou, Sarkozy tancé par le Golem, et nous ?

Ça sent le gaz !

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En ce moment les Grecs vont retirer leurs sous des caisses d’épargne et des banques. Les lecteurs de ce blog n’en seront pas surpris. Le scénario à l’Argentine va son petit bonhomme de chemin en Méditerranée. Les très intelligents vont surement trouver quoi faire pour que ça aille plus mal. Ayons confiance ! Soyons optimistes : ils peuvent faire pire.

J’ai rédigé mes lignes entre Strasbourg et Paris, et même en allant et revenant de Nancy où j’étais invité pour une signature de livre et où j’ai été chaleureusement 1mai2011-023accueilli. Ici, il est question de l’euro et du dollar. Au risque de l’aridité, j’y reviens parce que c’est la mèche qui conduit au plus gros baril de poudre sur lequel nous sommes assis. Je parle aussi d’Europe. Tout ce qui s’y passe est absolument consternant et si peu discuté en France que cela ressemble presque à du camouflage. Je parle aussi de la victoire d’Ollanta Humala au Pérou. Une bonne nouvelle déjà parvenue jusqu'à nous dans son cortège d’insultes de bonne augure. Je dis un mot de la méthode de notre campagne à venir. Puis je vous dis un mot de ce que je ressens en voyant se déployer la décision des médiacrates de devenir les inquisiteurs des mœurs en politique.

Pendant que la Grèce se prépare à faire exploser le beau système en carton des eurocrates, la vie des apparences continue. Et alors, l'euro s'envole face au dollar. C’est une très mauvaise nouvelle de plus! Bien sûr elle est le résultat direct du Traité de Lisbonne. Car, en vertu des objectifs qui lui sont fixées dans le Traité, non seulement la BCE ne fait rien pour empêcher cette hausse, mais elle y contribue 00directement. Dans le contexte ça ne pouvait pas tomber plus mal. Que vaut un système aveugle à son contexte ? Ce que vaut un dogme. Désastre assuré. Depuis un an, l'euro a donc pris 22 % ! Il faut désormais 1,46 dollars pour acheter 1 euro. Concrètement une telle hausse de l'euro expose la France à une baisse de 5,5 % de ses exportations. Comme c’est le cœur du modèle économique que cette dépendance à l’égard des exportations, ce n’est pas rien. Il s’agit ici d’une perte de recettes à l'export de 22 milliards. Et un recul potentiel de 1,1 point de PIB.

Pour nos grandes industries exportatrices, la hausse durable de l'euro menace directement la localisation de l'outil de production en zone euro. Et donc l'emploi. Airbus perd 100 millions chaque fois que l'euro monte d'un centime. Car Airbus fabrique en zone euro mais vend en dollars, qui reste la monnaie des principaux échanges commerciaux mondiaux. Quand la hausse de l'euro est de 10 centimes, Airbus perd donc un milliard. Depuis un an, ce sont donc plus de 2 milliards de pertes de change qui s'accumulent chez l’avionneur. Dans ces conditions, en l'absence d'actionnaire public fort au sein d'Airbus, la menace des actionnaires privés d'aller produire en zone dollar va devenir pressante. Les dirigeants d'Airbus considèrent en effet que sa compétitivité et sa rentabilité sont compromises quand l'euro dépasse durablement les 1,35 dollars. C'est-à-dire la situation créée actuellement par la politique de la BCE.

Cette semaine on a reçu les chiffres du commerce extérieur, désastreux de notre pays. Aussitôt les pères fouettards sont ressortis de leurs tanières. Mise en cause : la compétitivité des produits français. Donc, les gars, il faut travailler plus et gagner moins, c’est la seule solution ! Pas un mot sur les décisions absurdes qui font mécaniquement monter le déficit. Evidemment la surévaluation de l’euro. Mais ce n’est pas tout. Les donneurs de leçon soulignent le recul de la part des exportations dans les « biens intermédiaires ». Comme si cette quantité pouvait s’apprécier1mai2011-001 honnêtement sans tenir compte, par exemple, des délocalisations ! Pourtant celles-ci se transforment en obligation d’importation. Exemple ? L’essence qui n’est plus raffinée en Europe. Ni en France ! Mais au Moyen Orient, parce que monsieur de Margerie, patron de l’ancienne nationalisée Total, trouve que c’est trop cher à produire en France. Et maintenant aux français ça leur coute combien ? On peut faire un large tour de ce style.

Je crains bien que cela ne s’arrange pas. Car la BCE soutient délibérément la hausse de l'euro. Obnubilée par l'inflation, 2,7 % annuels en mai, la banque centrale a annoncé qu'elle allait poursuivre son "resserrement monétaire" cet été. Réduire la masse en circulation, quelle bonne idée ! La BCE va donc porter son taux directeur à 1,5 % après l'avoir déjà augmenté de 1 à 1,25 % en avril. Cela représenterait une hausse de 50 % du prix de l'argent prêté par la BCE en quelques mois. Tout cela va redescendre en cascade sur le quidam pourtant poussé sans cesse à s’endetter pour faire tourner le commerce. Comme tout ceci se lit par comparaison, il faut bien voir que le zèle d’un Trichet consiste à éponger une inflation largement exportée par les Etats-Unis d’Amérique dont la politique monétaire prédatrice nourrit une inflation mondiale. Géniaux ces américains : c’est eux qui vivent à découvert pour des sommes abyssales mais ce sont les autres qui épongent le trop plein.

Car la banque centrale états-unienne mène une politique diamétralement opposée à celle de Trichet. Ses taux sont maintenus à un plancher entre 0 et 0,25 %. Et elle ne prévoit pas de les relever. Cela signifie qu'avec l'inflation la FED paie donc en réalité un intérêt à ceux auxquels elle prête de l'argent ! Avec de telles méthodes, plus 1mai2011-073le rachat de la dette résultat du déficit de l’état, la FED sature les marchés de dollars. Où vont-ils s’employer ? Partout ! Cela entretient une hausse artificielle de tous les prix mondiaux. Edouard Tétreau, dans son livre « Quand le dollar nous tue » montre les dégâts que provoque la circulation spéculative des ces masses d’argent. Par crainte de leur dépréciation autant que par effet de système elles font exploser les cours des matières qu’elles touchent. Tétreau s’attache spécialement à la question des cours des denrées alimentaires. Il fait observer notamment l’unité de lieu et de devise pour les spéculations à échelle mondiale. J’ai ainsi appris qu’à l’exception des échanges sur les matières agricoles entre européens et de quelques marchés spécifiques comme l’huile de palme et la laine, toutes les matières premières agricoles et énergétiques du monde sont échangées aux Etats Unis. Et, bien sûr, tous ces échanges sont en dollars ! Il montre l’enchainement chronologique entre les injections massives de dollars dans l’économie et les pics spéculatifs qui dérèglent le monde. Entre le 16 décembre 2008 date de la décision de la FED d’abaisser ses taux au plancher et le premier janvier suivant, soit en quinze jours, les indices de prix des céréales et du sucre augmentaient de 62%, 46% et 161 % et le prix du baril doublait. Il fait remarquer que le volume des échanges de produits agricoles bondissait de 42% dans les bourses spécialisées nord américaines au dernier trimestre 2010, avant donc la déflagration en Tunisie et en Egypte. Davantage donc comme une cause que comme une conséquence !

J’ai fait la connaissance personnelle du nouveau président du Pérou, Ollanta Humala, à Strasbourg à l’occasion de sa visite au parlement européen. Je l’avais accueilli à la descente du train et nous avions eu un entretien dont j’ai fait un compte rendu sur ce blog. J’avais entendu parler de lui pour la première fois par un jeune diplomate français en Bolivie, Olivier Fontan. Fontan est de cette variété de nos diplomates qui vont chercher leur pitance sur le terrain plutôt que sur Google. Je le mentionne pour railler une fois encore les créatures du pseudo service européen des mondanités qu’incarne madame la baronne Ashton. Il faut dire que cette vertu du nomadisme de curiosité est bien répandue parmi les nôtres à l’étranger. Nous n’avons pas le deuxième réseau diplomatique du monde pour rien. Cet homme-là se trouvait de surcroit et de fait ambassadeur de France quoiqu’il n’en eu pas le titre ni sans doute la paye. La raison en était que le titulaire  avait été foudroyé par l’altitude de la mission. A 3800 mètres d’altitude, La Paz n’est pas si confortable que ça pour le cœur et le souffle. Moi-même m’y trouvant, je ne fis pas trop le brave. Ce diplomate savait tout et même le reste. Je n’exagère pas. Le moment venu, le gouvernement d’Evo Moralès sollicita au quai d’Orsay français l’autorisation de le prendre à son service, pour une mission d’un an, si mes souvenirs sont bons. Mais cette fois là, cet Olivier Fontan me fit un de ces points de situation argumenté qui sont le délice d’un visiteur de ma sorte.

C’est donc lui qui me parla le premier d’Ollanta Humala sur une base informée. Il l’avait connu à une sorte de rassemblement des leaders de la gauche indigéniste des Andes, en Bolivie, avant la révolution. Tout ce que j’en savais moi, je l’avais lu dans l’avion entre Caracas et Lima et pendant ma halte au Pérou avant de repartir pour La Paz. Bien peu donc car l’interview était consacrée à lui nuire sous couleur de « questions que les gens se posent » à propos des déclarations de son frère, de son père et de sa mère, sans oublier un retour sur la chose jugée à propos de son action de militaire dans la lutte contre la guérilla maoïste du « sentier lumineux ». La trame de cet argumentaire est d’ailleurs la base de l’article paru dans « Libération » lundi, ce qui en dit long sur la façon avec laquelle circule l’information… Aucune question ne portait sur son programme. Ca aussi ça en dit long sur l’uniformisation des méthodes médiatiques dans le monde.

Pour notre diplomate, on ne doit pas juger Humala sans contextualiser son émergence dans le flux des insurrections  anti libérales du continent. Il n’y a pas de modèle. Humala est aussi hétérodoxe que l’ont été, à tour de rôle, tous les autres dirigeants sud américains de la vague de gauche actuelle. Ce qui rattache Humala au cycle des révolutions citoyennes, c’est évidemment son parti pris anti libéral. Olivier Fontan me procura le programme d’Ollanta, une brique de deux cent pages. Humala m’offrit la dernière version à Strasbourg. Il y a un monde entre ces documents et les résumés grotesques que nous lisons en ce moment selon lesquels Humala aurait, en gros, renoncé à tout engagement pour être élu. L’autre attache c’est aussi sa volonté de représenter le peuple majoritaire : les pauvres et les indiens, qui sont l’écrasante majorité de la population.

Les indiens, bien sûr. L’indigénisme est une composante centrale de la personnalité politique d’Humala. Du moins si j’ai bien compris et bien lu. Mais on aurait tort d’en déduire des préoccupations du type de celles qui s’observent en Bolivie avec les références à la Pacha Mama, si désorientantes pour moi. Humala est un nationaliste péruvien. Pas un nationaliste Queshua. En Amérique du sud le nationalisme est un produit différent de ce qu’il est en Europe. Il en a certes quelques uns des traits insupportables. Mais, pour l’essentiel, il a un contenu où indépendance nationale et souveraineté populaire sont indissociables. Pour en comprendre l’enracinement il faut se souvenir que l’indépendance avec l’Espagne n’a que deux cent ans. Et penser que les nord américains sont là, tout le temps, s’ingérant et brutalisant à tout propos. Et ils sont, à ce titre, considérés comme des impérialistes et justement haïs des milieux populaires. Cela, c’est le présent bien connu. Mais dans un passé tout frais d’à peine un siècle, les Etats Unis ont aussi arraché la moitié de son territoire au Mexique. Par exemple.

Dans ce contexte, le nationalisme d’Humala est donc plus banal qu’extraordinaire. Mais il signale un angle d’entrée dans le combat politique pour rassembler le très grand nombre. S’appuyer sur des concepts culturels hégémoniques pour en tirer des contenus progressistes est à mon gout. Son slogan « gana Peru » est traduit assez mal, d’après ce que je lis, par « le Pérou qui gagne ». En fait, il faut lire : « que le Pérou gagne ! »  Je pense que la nuance se comprend assez facilement. De plus, les commentateurs qui recopient les dépêches ne savent pas que le mot « Gana » est ici employé en jeu de mots parce que c’est l’acronyme de « Grand Allianza Nationalista » qui désigne la coalition qui portait la candidature d’Ollanta Humala, parmi lesquels, notamment, le Parti Communiste du Pérou. Hé ! Hé !

Les petits caricaturistes sous influence ont commencé, dans notre bonne presse, le procès d’Ollanta Humala. Comme d’habitude, ils se gardent bien de se demander pour quelle raison de tels individus, selon eux si suspects, peuvent être élus alors même que tout ce que la société compte d’autorités les combatte. Pourtant la mécanique est maintenant bien connue. A la racine il faut une vague et une forte 1mai2011-102personnalité qui finit par l’exprimer. Puis les deux se nourrissent l’un de l’autre. La vague commence, de guerre lasse, après avoir tout essayé dans le rejet de la sauvagerie libérale. Dans cette zone, c’est une terrifiante machine à inégalité et à oppression que le libéralisme. On y écrase encore des indiens, en tas, comme des insectes. Les énormes pillages des grandes entreprises multinationales, qui sont, comme chacun le sait, « les investissements de demain qui créeront les emplois d’après demain », finissent par épuiser toute patience. D’abord gavées et jubilantes à la remorque du char doré de la concurrence libre et non faussée, les classes moyennes sont bientôt ébranlées dans leur certitudes quand le désordre libéral ruine le sens de tout effort social et que le pillage prend la figure dune rapine de proximité. Au Pérou le président sortant était le social Démocrate Alan Garcia. Il avait réussi à être élu grâce au report de la droite sur son nom pour barrer la route à Ollanta Humala. C’était énorme ! Car la précédente présidence d’Alan Garcia s’était achevée par sa fuite sur le toit du palais présidentiel au terme de gigantesques affaires de corruption et de violences de toutes sortes. Mais la peur d’Humala fut la plus forte. Le libéralisme du nouveau mandat d’Alan Garcia transforma la vie économique du Pérou en un monopoly 1mai2011-229ubuesque. Mais la croissance se lisait dans les statistiques. Celle de la misère aussi, autrement plus visible et concentrée. On devine ce qui préoccupe aujourd’hui les bons esprits.

Au risque d’agacer gravement ceux que les longueurs de mes notes indisposent je vais revenir sur une question dans l’actualité européenne. Non sans mentionner que la longueur de mes notes est à ma fantaisie et selon mes besoins. Je ne tiens pas un site officiel ni rien de semblable. Juste une table ouverte où je fais le repas selon les saisons, avec les produits du moment, et selon le temps dont je dispose. J’y reçois autant que je donne, en écrivant mes lignes et en lisant vos commentaires. A la rentrée, c’est sur je serai bien forcé d’être plus bref, faute de temps si je suis le candidat commun du Front de Gauche. On verra alors. Demain est un autre jour.

Arroseurs arrosés ! Sarkozy et Fillon se sont fait rappeler à l'ordre par la Commission européenne. Celle-ci rendait mardi ses instructions pour les budgets 2012 des Etats membres. Eh oui! Depuis Janvier 2011, le "Semestre européen" permet à la Commission, non élue, de décider de l'orientation des budgets nationaux que les gouvernements, élus, eux, lui proposent désormais docilement chaque année en Avril. Et la piétaille démocratique a plutôt intérêt à traduire "en mesures concrètes"  les "recommandations" de la Commission et du Conseil européen qui les examine et décide de les valider ou non. Sinon la Commission procède automatiquement à des sanctions. Oui, des sanctions ! Et pas de plus légères ! Jusqu'à 0,5 % du PIB national. Logique : vous manquez d’argent donc pour vous aider à en trouver on vous en prend un bon paquet ! Qui peut s’y opposer ? Personne. Car le Conseil européen ne pourra les rejeter que s'il le décide à la majorité de ses membres. Si personne ne dit rien, hop, c’est fait. Et quant à trouver une telle majorité, autant 1mai2011-257rêver dans ce panier de crabes libéraux !  Cette petite merveille démocratique s'appelle la "majorité inversée".

Tout cela, le gouvernement Sarkozy l'a fait voter en Octobre 2010 sans demander son avis au peuple. Il est donc coupable de la mise sous tutelle de la politique française. Il est aussi complice des mesures drastiques que la Commission impose la main dans la main avec le Conseil européen. Le verdict de la Commission sur le budget proposé par le gouvernement est sans appel: trop optimiste sur la réduction de son déficit et de la dette, pas assez précis dans ses mesures, et sa réforme constitutionnelle est entourée de trop d'"incertitude politique". Le gouvernement a maintenant beau jeu de dire qu'il doit se plier aux « instructions de la Commission ». Que dit cette bienfaitrice ?

La Commission européenne veut que la France approfondisse la "réforme" du système des retraites de 2010. Ca commence fort ! Le prétexte? Ce système "deviendra vraisemblablement déficitaire". Cela signifie que personne à la Commission ne sait que la dernière réforme a sauvé le système ? Donc, personne ne croit Sarkozy ? Dans cette enceinte non plus ? Elle veut aussi que la France modifie sa  législation sur la protection de l'emploi qui "reste trop stricte". Chère « Europe qui nous protège »! Mieux vaut bien connaitre ce qui est demandé pour comprendre l’ampleur de ce qui est demandé. La commission dénonce en effet les dispositifs 1mai2011-317d’indemnisation et de limitation des licenciements, notamment les licenciements des employés en CDI et les "lourdes obligations de reclassement qui s'appliquent aux licenciements collectifs de masse". On peine à le croire, mais c’est bien le texte d’injonctions qui a été adressé à notre pays.

Le système fiscal de la France est aussi jugé peu efficace. Nous aussi on le pense. Mais pour des raisons diamétralement inverse. La Commission demande donc la baisse des impôts et, quelle surprise, des charges sociales. Elle demande, l'augmentation des taxes sur la consommation, c'est-à-dire de la TVA. Elle pousse l’inquisition jusqu'à demander une liste précise des exonérations fiscales que le gouvernement compte supprimer. C’est une demande à vocation d’intimidation. Car, bien sûr, cette liste est déjà disponible dans les documents budgétaires publics de la France. Pour finir et ce n’est pas le moins pour tout le monde, la France devra "prendre des mesures supplémentaires pour supprimer les restrictions injustifiées dans les secteurs et professions réglementés, notamment dans le secteur des services et du commerce de détail". Un petit tour au Conseil européen dans deux semaines et le tour sera joué. Pas une seule fois le peuple n'aura été consulté. Telle est la dérive autoritaire de1mai2011-057 l’Union européenne dorénavant profondément engagée.

Pour ce qui est des peuples, en Europe, entre indignation et résignation, le commun balance. Ce qui prédomine à cette heure est le rejet. L’abstention domine partout, quelle que soit l’élection. Cela a été tant de fois disséqué ici qu’il n’est pas besoin d’y revenir aujourd’hui. Mais comme notre propos n’est pas d’attendre la situation idéale pour agir, demandons-nous comment nous pouvons atténuer le choc de la démobilisation civique sur notre plan de marche. Je résume mon idée. Quel est notre enjeu ? Vaincre la résignation. Notre difficulté est double. Aussi pénible que ce soit à admettre, la droite va se présenter comme l’évidence. Travaille pour elle l’énorme force de l’univers des mots et des certitudes préfabriquées : la mondialisation incontournable, le libre échange obligatoire, la contrainte extérieure indépassable et ainsi de suite. Le deuxième niveau de difficulté est que ces mots sont aussi ceux des sociaux libéraux. Double blindage du système. Pour beaucoup ces récitations sont celles qui leur coupe les jambes et les détourne de toute politique. Nous sommes alors inaudibles. Comment percer le blindage ? En travaillant sur ses failles d’une part et en s’ancrant dans ce qui peut bouger dans la société d’autre part.

La clef de notre campagne est dans son ancrage. Ce n’est pas d’une technique de démarchage dont je parle mais d’une méthode politique. L’implication populaire que nous souhaitons pour le gouvernement que nous voulons, commence sa construction dans la campagne. Faire campagne ce n’est pas seulement aller récolter. C’est d’abord beaucoup semer. Il faut travailler en sorte que ceux qui auront été à notre contact ne soient plus les mêmes après qu’avant, dans leur façon de voir les choses et dans leur niveau d’exigence. Peu de formation peuvent, comme nous, avoir cet objectif et cette méthode. A gauche personne d’autre ne le peut à même échelle. Le PS n’est plus un parti de militants. C’est un parti d’élus et de candidats. De clients et de fournisseurs. Dès lors le localisme règne en maître sur le niveau et l’intensité de l’activité politique individuelle. 1mai2011-276Chacun a pu en mesurer les conséquences au cours des précédentes élections générales nationales. Je ne crois pas que le PS puisse redresser cette situation à court terme. Qui s’en occuperait, d’ailleurs ? C’est une faille propice pour nous.

Certes, nous serons écrasés par les millions de l’UMP et du PS mis sur la table, les connivences médiatiques et les parentés. Autant se le dire une bonne fois et vivre sans l’illusion d’être accepté un jour à la table des puissants. A quoi bon, de toute façon ? Il nous faut tranquillement aller trouver notre excellence là où elle est. Sans mythifier ni transposer, souvenons-nous de notre campagne de 2005 pour le non. C’est à cette méthode qu’il faut se reporter. Elle implique bien davantage que ce qu’exprime le mot « collectif », prétexte souvent au droit de veto sans visage du dernier qui veut parler. La première caractéristique de nos façons de faire est le goût de l’action. Agir, aller venir, rencontrer les uns puis les autres, fraterniser, s’identifier, cultiver en soi le goût de la rencontre et du contact. On ne fait pas campagne autrement qu’on se prépare à gouverner. La seconde caractéristique doit être la liberté d’action. Elle n’est pas à revendiquer, elle est à faire vivre. Chacun sait souvent bien que faire1mai2011-286 et ou le faire, du moment aussi que les outils de base pour agir sont mis à la disposition de chacun pour qui en a besoin. Tout ce qui sera acquis de cette manière rejaillira sur l’ensemble de la scène politique. En particulier si nos thèmes entrent à leur façon dans les enjeux du premier choc public de la campagne que sera la primaire entre socialistes. La question n’est pas que les socialistes discutent de nos idées. Certes ils pourraient bien avoir du mal à passer a côté. Mais l’essentiel est qu’en les écoutant se confronter chacun trouve le goût de s’intéresser à l’ensemble des propositions mises sur la table à gauche.

Ainsi le choc de la primaire socialiste peut élargir notre écoute tout simplement parce qu’il brise le mur du bipartisme pendant quelque temps. Car la bataille entre les prétendants sera vigoureuse. Il en est ainsi compte tenu d’abord de l’identité des programmes. En principe tous ont voté, sans exception le même projet. S’ils sont d’accord sur tout qu’est-ce qui va les distinguer ? Des nuances ne suffiront pas. Car on connait l’influence des sondages sur le choix des votants à ce type de primaire. A cette heure la proximité des intentions de vote annoncées, du moins pour les finalistes présumés, pousse à ne pas se ménager. Enfin, le nombre des compétiteurs amplifie cette tendance. Chacun doit éviter d’être à la queue du classement. De sorte que la compétition ne décroitra pas avec le rang de départ. Pour finir n’oublions pas l’impact des méthodes qui vont se déployer pour le vote des clientèles aux primaires. De tout cela il ne faut retenir qu’une chose. La primaire socialiste, si elle est 1mai2011-356disputée, ne lui donne pas les moyens d’entrainer aveuglément derrière elle. Elle ne permettra pas d’éteindre le débat et de passer immédiatement au vote utile. Je crois donc que cela peut élargir l’écoute pour notre alternative aux préjugés et aux idées dominantes.

Extravagante caste des médiacrates! Un des commentaires qui suit ma précédente note signale de quel balcon parle la bouche d'or qui insulte les ayant droit du RSA au "Figaro-magazine avec la une haineuse dont on se souvient. Voici ce qu'on m'écrit: "Jean-Luc Mélenchon nous signale l'article du Figaro Magazine qui dénonce "la France des assistés". Il n'est pas indifférent de savoir que Sophie Roquelle, la journaliste du Figaro qui pond cette longue enquête sur la France des assistés, n'est autre que Sophie Roquelle-Cirelli, épouse du numéro deux de GdF-Suez, Jean-François Cirelli. C'est le site « Arrêt sur images » qui confirme les recherches d'internautes sur cette "belle personne". « Arrêt sur Images » donne des liens éclairants, comme celui vers un autre article du Figaro, qui nous apprend que la rémunération de Cirelli a triplé en 2008. Et c'est ce genre de parasites sociaux qui font la leçon aux pauvres et aux précaires !"

Cette information nous ramène à ce droit d'inquisition que prétendent s’arroger des Torquemada comme le père Jean Quatremer, censeur des mœurs au parlement européen. Si, par anticipation, des voyeurs de cette sorte prétendent se renseigner sur votre personnalité sexuelle au motif que vous êtes élu, homme ou femme, ce qui mettrait en cause la qualité et l'indépendance de vos votes, nous pouvons avoir la même exigence pour vérifier la qualité et l'indépendance de gens qui 1mai2011-374_1prétendent non seulement nous informer mais, dorénavant, nous surveiller aussi. Ce n'est pas moi qui ai inventé cette exigence, mais la caste elle-même ! Souvenez-vous de cet élan de misogynie récent dont elle s'est amnistiée depuis. En effet, qui a décidé de mettre en cause des journalistes, femmes, au motif de l'implication politique de leur compagnon ? Ces censeurs là. Miraculeusement aucun homme ne fut jamais mis en cause. Un hasard, bien sûr. Mais il faut commencer.

L'exemple donné par mon commentateur montre qu'il n'est pas si significatif de savoir avec qui, ni comment, couchent les médiacrates. Bien sur on pourra s’émerveiller de savoir que pas une femme n’a eu à se plaindre dans ce milieu du moindre abus de pouvoir. Laissons cela pour aujourd’hui. Il est beaucoup plus important d'être prévenu contre l'influence que peut avoir sur cette sorte de gardien du temple de la vérité le métier des conjoints. Il faut commencer maintenant cette enquête. Car on ne peut pas espérer qu'eux mêmes s'en chargent. Voyez la dernière tonitruance du père de la congrégation pour la doctrine de la foi, l'immense Alain Duhamel. Il pourfend "Luc Ferry, le populiste mondain". On sait que "populiste" signale l'emplacement de la poubelle dans l'esprit des importants de cette sorte. J'y suis déjà, selon lui et quelques autres d’aussi nuancés, dans ce même sac, avec madame Le Pen et quantité d'autres en France et à l'étranger. Donc, Ferry est cette sorte de déchet pour Duhamel du fait de ses affirmations sans preuve. Admettons. Mais alors que n'a-t-il titré sur l'article de son confrère dans "le Figaro" ? C’est pourtant la racine de l'affaire! Certes Duhamel le mentionne! Mais pour reprocher à Ferry d’amplifier l’effet de cet article. Hypocrite usage de la bonne conscience ! L'énormité que cet article aussi crapoteux et répugnant représente aurait pourtant dû lui suggérer quelques méditations sur sa profession. Non ! Une simple mention destinée à charger une tierce personne ! Je suppose que si la police auditionnait l’auteur de l’article comme il en sera fait avec Ferry, celui-ci invoquerait le secret des sources. Terrifiant. Le droit de calomnier est ainsi acquis sans autre discussion.  Cet épisode souligne la limite de ce que serait le magistère inquisitorial des médiacrates s’il parvenait à se constituer.  A méditer avant de tomber dans le panneau.


195 commentaires à “Ça sent le gaz !”
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  1. Adrien SR dit :

    Où peut-on trouver ces magnifiques T-shirt "qu'ils partagent ou qu'ils dégagent" ?

  2. Pulchérie D dit :

    Voilà un très bel article d'information sur l'actualité politique mondiale en général, et française en particulier.
    Le style de J-LM s'améliore de billet en billet.
    Excellente mise au point sur le Pérou.
    Je suggère aux lecteurs qui, comme moi, ignoraient l'existence de l'indigénisme, de taper ce mot sur Google.. Wikipédia est assez objectif, de même que l'Encyclopedia Universalis ; celle-ci souligne le rôle négatif du libéralisme qui est devenu, au sein des populations indiennes, une sorte de colonisation interne.
    Merci à Jean-Luc pour tout ce qu'il a appris à mon vieux cortex.

    Pulchérie D.

  3. Née un 19-Août dit :

    Ha ! Et où se trouve la bourse des matières premières et agricoles aux USA ? Devinez... A Chicago !
    Pas étonnant donc que le mouvement ultra-libéral soit issu de l'Université de Chicago, pour devenir "l'école de Chicago", avec les "Chicago Boys" qui ont sévi de triste mémoire en Amérique du Sud, via le FMI et la Bank Mondiale, avec en tête de file, les innénarrables Milton Friedmann et Friedrich Hayek - cette autre association de malfaiteurs. Dommage qu'il n'y avait plus d'Incorruptibles pour les arrêter, ces deux-là...
    Chicago a donné au monde de bien meilleures contributions, notamment musicales - ah, le blues et le gospel, par exemple.
    Maintenant, grâce aux Chicago Boys, nous avons le blues et il ne reste plus qu'à chanter le gospel comme les esclaves du Sud à une époque pour échapper à notre triste condition.
    Mais un jour, les esclaves finissent par se révolter ! Et l'émancipation est proclamée.

    Superbe billet, comme d'habitude. J'ai besoin de ma dose de réflexions intelligentes. Ca manque si cruellement en notre monde ces temps-ci.

    Mélenchon, présidons !

  4. Pablito PG31 dit :

    Décidément, je suis toujours étonné de lire de si long billets sans rien y trouver à redire quant à mes convictions.

    Merci Jean-Luc pour ces respirations salvatrices, dans ce concert abrutissant des psittacidés de toutes sortes à la solde des oligarques. Sans ça on se demanderait ou trouver la force de se battre.

    Et les photos de nos camarades (Julie en bonne place!) sont extras!

  5. Gabriel H. dit :

    Merci camarade!
    Vieux militant socialiste, j'attaque dans quelque temps ma 80ème année. J'ai du mal à quitter le parti auquel j'ai adhéré il y a 39 ans. Mais je ne trouve d'espoir de réel changement profond que dans tes propos et prises de position. Je ne crois malheureusement pas à ta victoire finale aux prochaines élections présidentielles et j'ai tendance à accepter la rage au ventre l'élection d'un ou une socialiste en me disant que cela devrait être par rapport à la droite le moindre mal. Ma résignation me fait horreur.

  6. Humbert [PG32] dit :

    voici un extrait de l'interview donne par le journaliste Grec, à l'origine du documentaire "Debtocracy" que je vous recommande:
    "... Les plans de sauvetage n’ont en vérité qu’un seul objectif : sauver les banques françaises et allemandes, qui tomberaient si la Grèce faisait banqueroute.
    Donc, de notre point de vue, nous ne devrions rien attendre des décideurs européens. Si nous attendons, il sera trop tard pour prendre les mesures nécessaires. Nous devons donc trouver nous même des solutions, et lancer des initiatives..."

    Tous ensemble réunis dans le Front de Gauche, avec les analyses de Jean Luc (merci encore, au passage, pour ces très bons moments passés en ta compagnie, à lire tes blogs).

  7. Ce que dit Jean-Luc sur la Grèce, la politique absurde, suicidaire et même criminelle de la BCE, sur le Pérou et la politique d'une incroyable agressivité contre les peuples de l'Europe ultra libérale est absolument explosif. Pourtant ce sont des faits, vérifiés et vérifiables. En tant que tels, ils devraient être parfaitement connus, puisque ce ne sont que des faits, de tous les citoyens de ce pays ! Comment faire son métier de citoyen si on ignore
    l'essentiel du monde dans lequel on vit ? Ce que dit Jean-Luc devrait être à portée de chacun dans tous les journaux, les radios et les TV.
    Sans faire de parano anti médias, on réalise ce dont, modeste citoyen de base, je suis convaincu dans mon coin depuis de nombreuses années. Dans toutes les démocraties le système économique dont il est évident de plus en plus qu'il est totalitaire (pour ne pas utiliser de mots encore plus expéditifs) qui écrase l'Humanité n'a pu se mettre en place, prospérer et perdurer sans une continuelle et universelle désinformation.
    C'est gravissime, dans les démocraties, qu'on cache aux citoyens transformés en moutons de Panurge décervelés ce qu'ils devraient absolument connaître ! Il faut bien comprendre que ce lavage de cerveau organisé par
    l'oligarchie n'est pas une mesure d'accompagnement de sa domination, un accessoire, un complément. C'est le fondement, le socle, la clef de voûte de sa stratégie d'aliénation.
    C'est dire que le courant à remonter est d'une force énorme. Pourtant c'est possible (cf le reférendum de 2005).
    A chacun de nous selon ses aptitudes et ses moyens, dans sa petite ou grande sphère d'influence, de se battre contre cette désinformation galopante et de rétablir inlassablement, sur tous les vrais problèmes, tout simplement la réalité des faits.

  8. Vieuxrat dit :

    L’essence qui n’est plus raffinée en Europe. Ni en France ! Mais au Moyen Orient, parce que monsieur de Margerie, patron de l’ancienne nationalisée Total, trouve que c’est trop cher à produire en France. Et maintenant aux français ça leur coute combien ? On peut faire un large tour de ce style.
    Comment peut-on affirmer cela alors que les multinationales ont toujours eu pour principe de piller les matières premières "brutes" de leurs "colonies".
    Lula avait exigé des compagnies pétrolières que le raffinage soit effectué au Brésil afin que la plus-value reste locale et que le pays n'ai pas, comme l'Iran, a importer de l'essence de l'étranger.
    Même si cela déplait aux travailleur de Total il faudra de la cohérence dans le programme Présidentiel.

  9. Arte dit :

    M. Mélenchon, la longueur de vos notes pallient l'indigence des analyses disponibles sur le "marché" (libre et faussé...) médiatique. Vous faites "du bien" à la tête !

  10. Dav dit :

    Moi ces longueurs ne me dérangent pas, elles pallient la "censure" cachée qu'on vous fait à chaque fois que vous passez à la télé. Certes on vous invite, mais on vous pose des questions creuses, et dès que vous essayez de replacer un peu d'intelligence et de débat de fond, on vous coupe pour changer de sujet (voir la triste séquence d'Aphatie avec Cuba...).

  11. Rachel dit :

    @Gabriel H (5)
    Ta résignation me fait également horreur, puisque je sais que si elle reste dominante, elle fera inévitablement plonger notre pays, ma vie et celle de millions de personnes avec. Cette résignation est criminelle, c'est une non-assistance à peuple en danger, telle est ma conviction. Elle peut être évitée, mais pour cela, il faut sortir de ce raisonnement complètement fou : "je veux que la gauche gagne, je sais que le PS ne peut appliquer un programme de gauche puisqu'il soutient le Traité de Lisbonne et est composé en majorité de sociaux-libéraux, je connais les dérives des sociaux-démocrates d'Europe et est au courant du Pacte Euro +, mais je vais quand même voter pour le PS parce qu'il est le seul capable de vaincre la droite." > autrement dit : je sais que le PS n'est plus de gauche, mais je voterai PS pour faire gagner la gauche. Pour moi, c'est non seulement absurde mais criminel. Je me vois déjà manifestant contre des mesures d'austérité lancées par un PS vainqueur aux côtés de gens qui ont voté pour leurs bourreaux. Assez ! Stop ! Réveillez-vous, les gens !

  12. sha1966 dit :

    Pas un mot sur la probable sortie de la Grèce de l'euro dans les médias institutionnels.
    A propos de Mr Cirelli et du triplement de sa rémunération, j'aurais bien aimé, moi, que ma rémunération triple !
    Elle n'a pas triplée, elle a augmenté de 0%, 0 euros. Depuis Juin 2008 que je travaille dans cette entreprise, je n'ai jamais été augmenté.
    On peut piquer dans son porte-feuille ?

  13. gp91 dit :

    Grâce à l’Europe qui protège, 150000 fonctionnaires vont être virés. Leurs salaires vont baisser de 20%. Les primes pour les enfants vont être supprimées et les salaires des fonctionnaires vont être alignés sur ceux du privé.
    La Grèce a une des premières armée d'Europe. Le deal avec la France et l'Allemagne est : on vous prête du fric mais vous payez les avions, les hélicos et les sous marins (donc vous nous le rendez).
    Un ministre grec a de gros ennuis actuellement : il a touché des pots de vin des allemands pour l'achat des sous marins. Et le scandale Siemens pour les derniers jeux olympiques n'est pas terminé.
    Nous en France, on va payer pour les frégates de Taiwan et les corrompus et les corrupteurs vous saluent bien et vont continuer la fête. Enfin pas la notre.
    Hier soir à "c'est dans l'air" sur fr3 il y avait un débat sur les médicaments ou l'on apprenait que ceux ci étaient vendu de 100 à 500 fois leurs prix de revient. Et aucun étaient fabriqués en Europe. Si on n'est pas gentil avec la Chine, fini les médocs.
    Au moins il y a un rayon de soleil. Pour l'instant c'est gratuit.

  14. numero ouno dit :

    La vie privée des politiques doit être respectée. On se fiche de savoir s'ils sont homos, hétéros, divorcés, pacsés, concubins, mariés, juifs, athées, ou francs-maçons.
    Mais s'ils contreviennent gravement à la loi comme la justice le croit possible pour DSK, les médias doivent le dire. En respectant la présomption d'innocence.
    De même s'il y a un risque de conflit d'intérêt comme avec l'épouse d'Eric Woerth qui aurait été embauchée par Bettencourt grâce à son mari.
    Les médias doivent le dire quand il y a un risque pour l'indépendance du politique sur qui un malfaisant pourrait faire pression.
    La protection des sources est une règle fondamentale dans un Etat de droit. Là aussi pour éviter des pressions sur ceux qui dénonceraient des abus.
    Se pose plus largement la question de la transparence en politique. Pour tout dire, une info me reste en travers de la gorge. Le secret défense protège ceux qui ont touché des (rétro ?) commissions dans l'affaire des frégates de Taïwan ou les français sont condamnés à payer 460 millions ! Baroin annonce des économies pour équilibrer le budget de l'Etat avant la fin de l'année !
    Excusez-moi d'être désagréable mais je suis adhérent PG et je voterai pour le candidat qui lèvera le secret défense dans cette affaire.
    Les corrompus de l'époque vivent une retraite dorée depuis. Je ne l'accepte pas.

  15. gerald rossell dit :

    gabriel 5
    Si ta résignation t'indigne, c'est le premier pas pour lire René Char (Feuillets d'hypnos) et te dire que tu as encore 13 ans pour te mettre au niveau de Stéphane H.
    En dessert un coup de Cyrano (de Bergerac).

  16. Née un 19-Août dit :

    James Carville, stratège du Parti Démocrate américain et conseiller du Président Clinton, a affirmé sur Fox News - oui, je sais, je n'aime pas Fox News, pour moi ce n'est pas un média, c'est de la propagande, mais ça rend justement son affirmation intéressante :
    "People, you know, if it continues, we’re going to start to see civil unrest in this country. I hate to say that, but I think it’s imminently possible."
    "Les gens, vous savez, si ça continue, nous n'allons pas tarder à voir de l'agitation sociale dans ce pays. C'est terrible à dire mais je crois que ça peut arriver de manière imminente."
    (http://www.economicpolicyjournal.com/2011/06/carville-civil-unrest-imminently.html)
    Quand on lit les descriptions de l'ampleur des mouvements sociaux américains aux 19ème et 20ème siècles faites par l'excellent Howard Zinn, quand on a vu ce qu'il s'était passé dans le Wisconsin récemment, on peut effectivement se dire que l'agitation sociale qui secoue les pays du pourtour méditerranéen trouvera un écho aux USA. Il paraîtrait qu'à l'occasion du prochain 4 Juillet, un mouvement de protestation serait organisé.
    Et là, si ça arrive, nos médiacrates ne pourront pas passer sous silence ce qu'il se passera aux USA, comme ils le font avec les indignés d'Espagne et les manifestations de Grèce.
    Ce qui est sûr, c'est qu'à chaque fois que je lis les billets de Jean-Luc à propos de l'Europe "qui protège", il me vient des poussées de sécessionnisme... ouh la la ! Après tout, quand la voiture est définitivement cassée, au-delà de toutes réparations possibles, vous ne continuez pas à rouler avec, hein ? La voiture reste sur le bas-côté de la route et vous, vous en sortez, vous continuez à pied, vous faites du stop, vous prenez le bus ou le train. Vous changez de véhicule, en vous en procurant un plus fiable. N'oublions pas que la BCE et la Commission UE n'assurent pas le service après-vente.

  17. marsouin dit :

    bonjour,

    Merci et oui simplement merci Monsieur Mélenchon de nous tenir réellement informés, tant aussi bien sur les diableries de cette Europe que sur la vie politique en Amérique du sud.
    Le grand regret est que vous n'ayez pas les moyens techniques d'ouvrir les yeux et les oreilles du français moyen, qui peut-être par manque de temps, par négligence, par légèreté ne s'intéresse pas et surtout ne va pas chercher le média honnête qui lui relatera la réalité et surtout l'avenir de plus en plus noir qu'il va devoir affronter !
    Je vous souhaite sincèrement d'obtenir la nomination officielle des adhérents du PCF pour nous représenter toutes et tous en 2012.
    Qu'ils s'en aillent tous.

  18. Roxane dit :

    Je suis totalement hors sujet mais je voudrais dire que le rapport entre la taille du caractère et la largeur des colonnes de vos textes rend la lecture très inconfortable et j'y renonce au bout d'un moment malgré l'intérêt que j'y trouve. Bien cordialement.

  19. de passage dit :

    Ainsi donc, Matignon, c'est à dire le contribuable, va rembourser les traitements fictifs de Luc Ferry! Et pendant ce temps-là, on s'indigne que les prestataires du RSA ne bossent pas en contrepartie.
    Combien de Luc ferry dans les fromages de la République? Avec ses 4500 euros nets mensuels, on pouvait payer trois profs certifiés en début de carrière.

  20. Janus dit :

    Petit slogan, petit clin d’œil : " La France tu la partage, ou tu la quitte ! " ;)

  21. 4 Août dit :

    @ 18 Roxane
    le rapport entre la taille du caractère et la largeur des colonnes...

    Ca vient de votre navigateur. Allez dans "affichage -> zoom" si vous avez Fifrefox, "affichage -> Taille du texte" avec IE.

  22. Paul Volfoni dit :

    Je n’ai pas posté de message depuis un certain temps mais je sens autour de moi de plus en plus de gens assez énervés, susceptibles. Un sentiment impalpable d’injustice, que quelque chose ne va plus. Comme si le temps était à l’orage. Tout le monde guette ou attend qu’il éclate prochainement en espérant qu’il ne tombe pas sur nous ou notre toit. Sur le lieu de travail, je vois de plus en plus de gens s’énerver alors qu’avant la pression était contenue. Bien que l’individualisme fasse encore force de loi, on voit poindre quelques craquements. L’espoir d’une vie meilleure devient de plus en plus compliqué à envisager pour le plus grand nombre ou tout au moins pour une certaine population qui se voyait a priori à l’abri après avoir réalisé des études correctes. Est-ce la succession d’informations alarmistes qui minent le moral et qui fait que les gens commencent à ouvrir les yeux : Fukushima et le nucléaire, problèmes en Grèce, en Afrique du Nord, en Espagne, les concombres espagnoles puis les graines germées allemandes, DSK, le FMI, l’Europe qui protège, Luc Ferry et sa morale déplacée, les scandales autour de divers médicaments, Tronc et sa réflexologie plantaire, la saga Bettencourt et la family Woerth, les atermoiements des étiquetés socialistes qui ne savent plus où ils en sont après avoir perdu leur guide internationale, les verts avec leur vedette déchue des années 68, les UMP qui veulent un morceau du gâteau, etc...Tout cela sent l’overdose car ce sont toujours les mêmes, les gens d’en bas qui bossent réellement et qui sont continuellement montrés du doigt. Les aveugles des médias et économistes dogmatiques de tout poil ne savent plus comment feindre ou expliquer les choses. On se croirait à l’église : baver en bien sur terre et vous pourrez aller au paradis, baver en bien au boulot et vos arrières-arrières-arrières petits enfants pourront avoir une vie éventuellement meilleure.
    J’ai le pressentiment qu’il va se passer quelque chose. Quoi ?...

  23. marsouin dit :

    @ Gabriel H,

    Quand vous dites : "Ma résignation me fait horreur" moi c'est ce PS qui me fait non point horreur mais devrais-je dire " dégoût".
    Moi depuis que j'ai l'âge de mettre un bulletin dans l'urne, cela a toujours été pour le PS bien que je n'ai jamais eu la carte. Cette fois c'est terminé. Même pour le 2ème tour si cela par malheur pour nous se produisait. Je crois que j'irai à la pêche, car ces gens là ne méritent vraiment plus la confiance du peuple qu'ils trahissent toujours plus de jour en jour en cautionnant les dérives monstrueuses de cette Europe.

  24. Quousque tandem dit :

    Encore un excellent article...
    Purée la galère !
    Je vais vous faire un aveu : je suis adhérent au PG mais je garde un oeil bienveillant sur le PS et la candidature de SR, car je crains qu'il ne faille, en tout dernier lieu, devoir créer des alliances avec le PS, style "programme commun" de gouvernement.
    Je ne suis pas naïf,et je pense que plus le FdG sera puissant, plus une nouvelle politique à gauche aura des chances de voir le jour.
    Qu'en pensez vous ?
    Cdt.

    Qm.

  25. 4 Août dit :

    Jean-Luc a oublié de parler de la commission européenne qui trouve notre SMIC trop élevé, et de Pascal Salin, "professeur d'économie", qui tente de nous persuader qu'en supprimant le SMIC, les salaires augmenteront... Bah oui !
    Mais on n'en est plus à ça près, hein !
    Vivement l'étincelle...

  26. Née un 19-Août dit :

    @ Quousque Tandem (#25) :

    Ce que j'en pense ? C'est que si Ségolène Royal avait eu suffisamment de courage politique, elle aurait fait en 2007, juste après les élections, ce que Jean-Luc Mélenchon a fait en 2008 : créer son parti, emporter la moitié des militants PS qui étaient derrière elle alors, et ainsi faire couler ce rafiot qui prend l'eau de toutes parts qu'est le PS !

    Oui, mais voilà, la "bravitude", c'est comme le sexe : ce ne sont pas ceux qui en parle le plus, qui le font le plus.

    Sans sous-entendu en lien avec ma comparaison précédente, je pense que Jean-Luc a fait preuve d'infiniment plus de courage politique en créant le PG.

    La place que SR aurait dû prendre si elle avait créé un nouveau parti politique à gauche, genre PS franchement et fondamentalement rénové et à gauche toute, a été prise par Jean-Luc avec son PG un an plus tard (& ensuite avec le FdG). Maintenant, où est SR ? Où sera Jean-Luc dans quelques semaines, quelques mois ? Pas sur la même orbite, c'est certain ! (Je souhaite ardemment qu'il sera au plus haut.)

    L'Histoire est ainsi faite : il faut saisir les occasions de la marquer, car celles-ci ne se présenteront plus, une fois passées. Pour poursuivre dans la métaphore tissée par Jean-Luc à propos de la longueur et le contenu de ses billets, l'Histoire présente les plats, à nous de se servir, car quand le plat est vide, eh bien... wallou !

    Pour ma part, je m'invite volontiers à la "table" virtuelle qu'offre Jean-Luc sur son blog pour nourrir mon intellect, mon indignation et mes espoirs. Ca, ce sont des fruits et des légumes qui poussent en toutes saisons. La maison est bonne, j'y reviens constamment pour y prendre ma dose.

    Ce qui est certain, c'est que je n'irai pas cautionner par mon vote le PS qui lui-même cautionne un system moribond, le capitalisme, qui dans sa chute ne peut que entraîner la nôtre, si nous continuons dans sa voie. Pas même au 2nd tour !

    Qu'ils s'en aillent tous !

  27. Roland011 dit :

    Une petite couche en plus, faut s'y mettre a plusieurs "pour que ça rentre", sont têtus ces Français ! :
    L'agence de notation Standard et Poor's menace la note de la France
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/06/11/l-agence-de-notation-standard-poor-s-menace-la-note-de-la-france_1534801_3234.html

    La note maximale accordée à la France, "AAA", pourrait être menacée à l'horizon 2020, indique l'agence de notation Standard et Poor's. "Si les autorités françaises ne poursuivent pas la réforme des retraites, ne continuent pas de modifier la Sécurité sociale et ne consolident pas le budget face au risque d'accroissement des dépenses liées aux retraites et à la santé", alors "il est incertain que Standard et Poor's maintienne la note AAA", souligne une étude consacrée aux conséquences du vieillissement de la population. (....)

    Serait temps de dissoudre ces machins !

  28. lisou19 dit :

    @Quousque tandem
    Non! Je ne crois pas que le social-démocrate qui usurpe le terme de socialiste puisse évoluer dans ce sens au PS.
    On a eu la preuve renouvelée à chaque élection depuis....une éternité! Tant qu'on vote pour eux au 2 ème tour, tout va bien. Les communistes le savent : Ils se sont fait escroquer à chaque fois.
    Je sais c'est nouveau, mais cette attitude butée, peut-être, fait réfléchir le citoyen. Etre dur sur l’Europe, volontaire dans ses convictions: "Qu'ils dégagent", provoquent des réactions agacées certes, car on sort de l'habitude prise pendant des années.
    N'oublions pas Jean-Luc Mélenchon a quitté le PS, car en son sein, on ne pouvait pas progresser ni infléchir la politique menée.
    Je reste persuadé qu'à partir de cet idée ferme, on ne va pas marcher seul très longtemps.
    "Adelante"

  29. jb dit :

    Vous évoquez -à juste titre-, les millions de l'UMP et du PS pour la campagne électorale.
    Personne n'a donc jamais pensé à donner une enveloppe globale à chaque parti présentant un candidat, la même pour tous, plutôt que d'éplucher les comptes de campagnes, + ou - "arrangés", après coup (voir affaire Karachi) et tenir compte du pourcentage de voix obtenu ?
    Combien d'argent -que la France n'a pas- vont être dépensés encore pendant cette campagne présidentielle ?

    Pour répondre à Quousque Tandem /25,
    Si je devais encore garder un oeil sur le PS, ce serait plutôt sur A. Montebourg

    J'ai vu ce matin que les "indignés" avaient été chassés de la Bastille. Quelle honte !
    Pourquoi empêche t-on le peuple d'exprimer son désaccord ou sa colère ?

    Qu'ils s'en aillent tous !

  30. numero ouno dit :

    La vie privée des politiques doit être respectée. On se fiche de savoir s'ils sont homos, hétéros, divorcés, pacsés, concubins, mariés, juifs, athées... je vous laisse compléter...
    Mais s'ils contreviennent gravement à la loi... les médias doivent le dire. En respectant la présomption d'innocence.
    De même s'il y a un risque de conflit d'intérêt...
    Les médias doivent le dire quand il y a un risque pour l'indépendance du politique sur qui un malfaisant pourrait faire pression.
    La protection des sources est une règle fondamentale dans un Etat de droit. Là aussi pour éviter des pressions sur ceux qui dénoncent des abus.
    Se pose plus largement la question de la transparence en politique. Pour tout dire, une info me reste en travers de la gorge. Le secret défense protège ceux qui ont touché des commissions dans l'affaire des frégates de Taïwan ou les français sont condamnés à payer 460 millions ! Baroin annonce des économies pour équilibrer le budget de l'Etat avant la fin de l'année !
    Les corrompus de l'époque vivent une retraite dorée depuis et ça je ne l'accepte pas.
    N'oubliez jamais qu'il n'y a pas de démocratie sans transparence, sans information libre.
    Un candidat qui veut ma voix doit proposer une révolution dans ce domaine aussi.
    Que propose le front de Gauche ?

  31. de lardeche dit :

    Bonjour à tous,
    Je m’intéresse de plus en plus au débat politique, plus particulièrement ä gauche car c'est la que je vais surement voter.
    J'ai essayé de comparer les candidats du Front de Gauche, en particulier sur la popularité. J’entends les critiques disant que Mélenchon a largement accès aux média, en faisant ainsi un pourri vendu au systeme. C'est vrai que les autre sont beaucoup moins présents.
    Par contre, un élément objectif, indépendant des médias, c'est leurs blogs. J'ai observé ceux de Mélenchon, Chassaigne et Gérin.
    Et j'ai comptabilisée le nombre de commentaires d'internautes. Pour moi, cela est un élément objectif de popularité dans la société.

    Donc (depuis fin mars 2011)
    Mélenchon: 3450 commentaires (pour 17 articles, soit une moyenne d'environ 200 commentaires /article)
    Chassaigne: 37 commentaires (pour 8 articles; moyenne 5 par article)
    Gérin: 0 (le blog permet effectivement de laisser un commentaire. Soit ils ne sont pas publiés, soit personne n'en a laissé)
    Pour moi, cela fait réfléchir sur lequel est le plus a même de porter votre message vers un plus grand nombre, lequel est le plus populaire (indépendamment des médias).

    J’espère mon "commentaire" apportera de l'eau au moulin !

  32. groumpf dit :

    Je prends pour moi la remarque sur la longueur des billets car j'ai déjà fait des remarques sur la forme du blog.
    En fait je ne souhaite pas des billets plus courts mais mieux ciblés. Un sujet par billet. Ca ne change pas grand chose et ça améliore le classement et les possibilités de recherches (catégories, tags).

    Sinon au sujet de l'Europe, j'ai l'impression que vous ne l'aimez pas beaucoup (c'est justifié). Par contre le programme du PG parle de la sortie du traité de Lisbonne. Est-ce juste possible "légalement" ? Pourquoi garder l'Euro ? Pourquoi ne pas sortir de l'Europe (et donc de l'euro) en invoquant l'article 50 du traité ? Evidemment je fais référence à la proposition de l'UPR qui est un peu plus claire à ce niveau : sortie de l'Euro et sortie de l'UE.

  33. Intéressant, la suggestion de faire du terrain plus que de la présence médiatique. Mais je crois cela insuffisant pour contrer l'influence des médias sur les électeurs : il ne pourront pas faire élire Sarkozy, mais ils pourront faire désigner par les électeur du PS la personnalité qui leur plaira le mieux (Hollande) Et ils continueront, je crois, à faire rejeter les extrêmes. En fait et à court terme, il faudrait une explosion de l'Europe pour que le FG puisse gagner. Et sans doute vaut-il mieux espérer dans le long terme, en travaillant effectivement et alors le terrain : en visant notamment deux grandes cibles : la gauche du PS et la partie prolétaire des électeurs du FN. Il faut se dire -et dire, pour éviter que les sympathisants ne soient déçus- que la transformation d'une société n'est pas une affaire d'élection mais d'idées et de pratiques d'idées. Or nous partons de loin, avec extrêmement peu de gens qui, en France, ont condamné publiquement ou intérieurement et l'intrusion de nos armées en Côte d'Ivoire et leur intrusion en Libye. Combien de membres du FG savent que la majorité des Africains appelle Ouattara le "préfet de Sarkozy" et vomit notre guerrre contre Kadhafi ? Nous voulons donc bien plus d'égalité chez nous mais sommes toujours incapables de regarder les non Occientaux comme des humains à part entière, avec une vision des choses qui leur est propre et tout aussi valable que la nôtre. Quand on est informé, les rapprochements qu'on peut faire sur la saloperie des Occidentaux sont terribles. Tenez, rapprochez seulement les prix internationaux du cuivre avec le coup d'Etat au Chili et demandez vous s'il y avait un lien ou pas ? Demandez-vous, autre question simple, pourquoi les guerres du Congo ont éclaté et pourquoi les Anglo-Saxons soutenaient les Ougando-Tutsis et, nous, les Bantous ? Etc. Notre monde est laid et il faut que nous comprenions que ce n'est pas parce qu'il est aussi technologique qu'il s'améliore...

  34. alain monnet dit :

    Hallo !
    la seule petite faute dans votre démonstration : l'essence n'est plus raffinée ni en Europe ni en France ?
    Un lapsus révélateur ?
    Mais quand même continuez, vous mériteriez d'être Président !
    Merci pour votre courage.

  35. numero ouno dit :

    Je suis certain que le FdG peut-être au 2ème tour s'il le veut vraiment.
    Car ses solutions sont les seules possibles. Elles sont réalistes et Jean-Luc Mélenchon n'aura pas la main qui tremble quand il faudra les appliquer.
    Le PS l'a compris et va tout faire pour empêcher cela. Manipulation, désinformation...
    A titre personnel je ne voterais plus jamais PS au 2ème tour, nous sommes nombreux dans mon cas et c'est ce qui inquiète le PS.
    Un cap a été franchit chez les Français. Nous avons vu le PS au pouvoir et nous le voyons aujourd'hui prendre le même chemin.
    Nous voulons le Front de gauche et nous aurons ce que nous voulons.

  36. Madeleine dit :

    Il est temps que ça change. Les abus visibles, c'est-à-dire médiatisés ont contaminé toute la société. Un exemple : dans mon quartier, le conseil syndical de ma résidence vient de licencier abusivement le jardinier. Nous sommes locataires/ propriétaires à 50/50 mais les locataires n'ont pas leur mot à dire. Résultat, après des tracasseries et autres abus de pouvoir, ce matin (long week-end comme par hasard) il vient de recevoir la lettre de licenciement. Mais nous n'avons pas dit notre dernier mot : pétitions, lettres interventions la solidarité fonctionne et ça, "ils" ne s'y attendaient pas. Résister, s'unir ce sera un travail de fourmi, ne rien laisser passer. Ma petite anecdote, va sembler hors sujet à certains. Et bien non, partout rester vigilants, partout s'organiser, c'est la politique au jour le jour.

  37. alain monnet dit :

    Madeleine, je vous dis, Proust serait fier de vous!

  38. Air One dit :

    Merci pour cette note, non pas longue mais circonstanciée, qui nous change des articles formatés.
    La mise en lumière d'Humala est très interessante, je ne le connaissais pas et me coucherai (un peu) moins sot ce soir.
    Continuez, nous sommes avec vous !

  39. Jean-Luc a raison nous ne pouvons compter que sur nos forces pour gagner. Mais nous l'avons déjà fait en 2004-2005.
    Rappelez-vous le vote des socialistes pour le oui à l'automne 2004. Et puis il y a eu l'appel des 200 et le démarrage d'un intense travail de terrain y compris dans les familles. Rappelez-vous les petites réunions avec le DVD de RM Jennar. Nous devons reprendre la même démarche :
    - à Gennevilliers les signataires de l'appel pour une dynamique et l'élargissement du Front de gauche se réunissent le 24 juin. Sortons de cette réunion avec un nouvel appel des 200.
    - fabriquons au niveau du front de gauche élargi un DVD avec les propositions essentielles du programme populaire partagé et aussi donnant la parole aux "indignés" (voir à ce propos article de l'Humanité.fr) et surtout concluant sur la confiance que "c'est possible" si "tous ensemble" on le décide, car notre pays est riche si on décide de partager ses richesses..
    Il faut aussi que ce DVD montre que le bipartisme (tri avec le FN) est un piège pour le moins pire alors que le front de gauche peut être un espoir concret.

    Avec cet outil qu'il n'est pas utile de tirer en très grand nombre (Il y a suffisamment d'informaticiens dans nos rangs pour le dupliquer comme des petits pains) que chacun et chacune organise dans son quartier, avec ses collègues de travail des réunions autour d'une télé et libérons la parole, ouvrons des cahiers de doléances.
    Parlons politique partout, autour de la machine à café, dans les repas de famille, en se saisissant des questions d'actualité. Militants du front de gauche libérons la parole au peuple.
    Organisons au niveau des circonscriptions des assemblées citoyennes où seront rassemblés ces cahiers doléances. Autour du(de la) candidat(e) mettons tout ça en forme en propositions de lois.

  40. Antoine dit :

    Au journal de 20h, jeudi 9 juin sur France 2, un sujet sur Arnaud Montebourg et la démondialisation, le commentaire explique que ces idées sont partagées par d'autres hommes politiques, Montebourg, Mélenchon, Le Pen et Dupont-Aignan, leurs portraits apparaissent à l'écran, le commentaire poursuit : "le Front National est le premier parti à s'être opposé à la mondialisation", la parole est donnée à Marine Le Pen... Et ainsi de suite. Tout est fait pour semer la confusion. De tels errements avec avec les faits et la vérité sont volontaires et appellent droit de réponse et réaction forte pour limiter cette vilénie.

  41. Papa dit :

    Lorsque vous écrivez, je cite "Faire campagne ce n'est pas seulement aller récolter,c'est d'abord beaucoup semer", pour moi tout est dit!
    C'est à partir de ce postulat que nous allons voir si toutes les composantes de notre Front de gauche sont et seront capables de mobiliser toutes les victimes de la politique économique et sociale de ce pouvoir actuel !
    Il nous reste 11 mois avant l'échéance du premier tour de la présidentielle. Et bien oui il nous faut beaucoup semer. Et avant toutes choses, écarter ce qui divise et ne retenir que ce qui nous réunis.
    Ce sont les masses qui font l'histoire, et lorsque qu'une idée s'empare des masses elle devient irrésistible.
    Nous sommes sur la bonne voie. L'espoir peut changer de base !

  42. Quousque tandem dit :

    Merci à ceux qui ont répondu à mon questionnement.
    Bien évidemment que Jean-Luc Mélenchon a une attitude courageuse et nette sur tous les plans.
    Le souci n'était pas là.
    Bonne soirée et à +
    Qm.

  43. Ouallonsnous ? dit :

    Il me semble, malheureusement, JL Mélenchon que vous conserviez l'espoir de faire de l'UE fabriquée par les anglos-américain, en l'amendant, quelque chose qui aurait à voir avec les peuples et pays de l'Europe ?

    Pourrions nous connaître vos intentions ?

  44. JP. Rougier dit :

    Il semble que ceux qui nous gouvernent ne soient pas bien élus (ou pas du tout élus), et si vous mettiez dans votre programme le tirage au sort des représentants du peuple en lieu et place de toute élection... cela serait la fin des partis, mais peut-être le début d'une véritable démocratie qui remplacerait l'oligarchie actuelle...
    Vous auriez des milliers de voix de plus, qui si vous êtes élu, vous obligeront au silence pour respecter votre promesse, mais quel panache.

  45. jorie dit :

    Rien à dire sur toi Jean-Luc Mélenchon et l'énorme boulot que tu fais pour faire triompher tes idées et le PG du Front de gauche. Et pourtant malgré toutes tes interventions, tes raisonnements si pointus (on le voit à chaque fois), tes références aux économistes qui s'alignent sur tes positions, ta pédagogie, et tes multiples interventions sur les plateaux, je rejoins le message n°7 de Charpal : aucun écho médiatique, aucune discussion n'est citée, reprise, combattue ou approuvée par un journaliste quelconque. C'est un blackout total pour empêcher les masses de t'entendre à des heures de grande écoute et surtout d'écouter tes argumentations. Comme si le PG ou le FdG n'existaient pas.
    Censure par "omission"... C'est effrayant. D'autres candidats "autorisés" reprennent tes propres mots, dénoncent l'oligarchie etc. Mais le FdG n'est jamais cité. Je ne sais pas comment tu pourrais faire. Peut être en appeler à des intellos bien connus (Michel Onfray), des économistes qui rejoignent tes analyses et qui accepteraient de t'accompagner (Tétreau ? Sapir ? Lordon ? Généreux ?), des journalistes sympathisants sur les thèmes où ils te rejoignent (Edwy Plenel ?) pour tenter de percer ce silence médiatique organisé en aval...
    Même sur le Net, on ne retrouve même pas tes interventions avec Bourdin. Les sites changent de forme (comme par hasard). Pour le PC, on ne cite que Gérin, Benoit, mais jamais ceux qui t'approuvent. Quant à l'actualité internationale sur les "Pigs", toi, qui a pronostiqué l'immense échec qui se profilait à l'horizon, personne n'en parle non plus ! Rien sur l'Europe et sa malveillance sociale... Bon sang, le temps passe et le peuple dort à poings fermés, sidérés par DSK, les violences de Sevran, bla bla bla. Tiens ! les "indignés" de la Bastille viennent de se faire virer par les flics. C'est nous qui allons payer le salaire fictif de Luc ferry. Je commence à avoir la haine.

  46. Laute Annie dit :

    Cela fait du bien de vous lire, car ce ne sont pas les informations diffusées à la télé qui pourraient nous éclairer ! Ni celles livrées par les journalistes et politiciens dans les émissions proposées aux téléspectateurs. Merci donc. Vos longueurs ne me gênent pas, elles me reposent, elles compensent la brièveté des autres et me redonnent le goût de la politique ! J'essaie de "semer le plus que je peux". Dans ma province (le Perche), ce n'est pas évident du tout. C'est plus facile au potager. Et bon courage à vous et à votre équipe.

  47. Boom dit :

    @ groumpf

    Vous demandez Pourquoi garder l'Euro ? Pourquoi ne pas sortir de l'Europe (et donc de l'euro) en invoquant l'article 50 du traité ?

    Jean-Luc Mélenchon explique que l'euro n'est qu'un outil. Autrement dit, il peut être utilisé à bon, ou à mauvais escient. De plus la sortie de la France de l'euro signerait la fin de cette monnaie. Cela déclencherait une crise bancaire internationale (5.000 milliards d'euros échangés chaque jour sur le marché des changes) de type "Grande Dépression" mais puissance dix mille. Cela effondrerait aussi (bien que momentanément) les échanges commerciaux en Europe, or l'UE, première puissance économique au monde, représentant 35% de l'économie globale, il y aurait une crise économique mondiale. Qui souhaiterait que cela arrive? (à part peut-être les Le Pen, pour qui, comme Hitler, la crise économique est un catalyseur à électeurs).

    Merkel nous le rappelle aujourd'hui (Les Echos): "La faillite de la banque Lehman Brothers a eu pour conséquence chez nous (en Allemagne) une chute de près de 5% du PIB", une répétition d'un tel scénario doit "absolument être évitée"".

    De ce point de vue l'analyse de Merkel rejoint celle de JLM: il y a un risque de contagion de la crise Grecque et des autres PIIGS au reste du monde. Ainsi, il est peu probable que cela n'advienne et les choix politiques concernant l'euro sont donc extrêmement restreints. S'il existait des solutions faciles, elles auraient été décidées depuis longtemps car dans toute cette affaire, quoi qu'on en dise, il n'y aura pas de gagnant. Comme le pensait David dans un précédent post, le problème n'est donc pas tant le libéralisme que le manque de solutions. Oui le peuple peut reprendre le pouvoir, mais après? Que faire des 350 milliards d'euros de dettes grecque, sans compter des trilliards d'euros des autres PIIGS? Le laisser-faire du marché nous entraînerait dans l'abysse. L'intervention des gouvernements nous y entraînerait, par un...

  48. jean ai marre dit :

    @ J L Mélenchon
    L'énormité que cet article aussi crapoteux et répugnant représente aurait pourtant dû lui suggérer quelques méditations sur sa profession.

    Il faut se faire une opinion : rien à en tirer de ces médiacrates.
    Ils sont tellement imbriqués dans des confidences avec les politiques, qui sont persuadés de détenir la vérité.

    Qui étaient au courant de la soirée organisée secrètement autour de DSK, dont le but était de peaufiner l'annonce à la candidature ? Chût, rien dire....

    J L Mélenchon a du sourire et acquiescer, lorsque le président de Médiapart, E. Plenel, a critiqué la profession et a dit et redit sur le plateau de Télé, face aux français, ce que notre leader dénonce depuis très longtemps...

  49. célérier dit :

    Trop fort! comme disent les jeunes. Belle analyse! J'adhère, depuis un moment déjà.
    Très cordialement.

  50. HILLION Valérie dit :

    Je rebondis sur la note de Madeleine au sujet du licenciement du jardinier de sa résidence, sans que les locataires aient eu voix au chapitre... Bé oui ce sont les proprio qui ont eu voix au chapitre. On s'en fiche bien des "usagers", cette histoire résume une partie de ce qui se passe dans notre société et elle n'est pas du tout hors sujet, au contraire. La solidarité, signe d'une prise de conscience face à l'arbitraire et aux abus, doit agir comme un vaccin. Quelqu'un qui s'est mobilisé lors d'une action de ce type reste vigilant et sera plus facile à alerter en cas de besoin.
    Comme l'ont dit certainEs d'entre vous, les signes de prise de conscience, les exemples de gens qui se bougent et protestent se font de plus en plus jour. Dans le domaine de l'éducation, dont je fais partie, des réseaux et collectifs ont vu le jour depuis 3 ans pour informer, alerter, mobiliser et agir contre les réformes du service public d'éducation. Ils se sont élevés par exemple contre le fichage des enfants dès leur plus jeune âge. Or voilà t-il pas que dernièrement des agriculteurs ont lancé une pétition : "Faut pas pucer" !
    Fichage, contrôle à tous les étages... Un exemple parmi d'autres qui permet de vérifier que le peuple français a encore du répondant. Il pourrait bien réserver des surprises.
    Mon grand père, cheminot, a fait la grève de 1936. Pour cela il était encore qualifié de "rouge" par une amie d'enfance de ma mère, plutôt vieille France, quand on en parlait il y a 20 ans. Lui non plus n'aurait pas désapprouvé vos propos, cher Jean-Luc. Quant à moi, lectrice convaincue et régulière de vos courriers, je ne voterai pas pour le PS, même au second tour. Dire que j'y ai adhéré avant les dernières élections présidentielles pour avoir l'occasion de participer au choix du candidat PS ! Le parti de gauche n'existait pas encore, malheureusement.


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