11juin 11

Euro fort et dollar faible, révolution citoyenne au Pérou, Sarkozy tancé par le Golem, et nous ?

Ça sent le gaz !

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En ce moment les Grecs vont retirer leurs sous des caisses d’épargne et des banques. Les lecteurs de ce blog n’en seront pas surpris. Le scénario à l’Argentine va son petit bonhomme de chemin en Méditerranée. Les très intelligents vont surement trouver quoi faire pour que ça aille plus mal. Ayons confiance ! Soyons optimistes : ils peuvent faire pire.

J’ai rédigé mes lignes entre Strasbourg et Paris, et même en allant et revenant de Nancy où j’étais invité pour une signature de livre et où j’ai été chaleureusement 1mai2011-023accueilli. Ici, il est question de l’euro et du dollar. Au risque de l’aridité, j’y reviens parce que c’est la mèche qui conduit au plus gros baril de poudre sur lequel nous sommes assis. Je parle aussi d’Europe. Tout ce qui s’y passe est absolument consternant et si peu discuté en France que cela ressemble presque à du camouflage. Je parle aussi de la victoire d’Ollanta Humala au Pérou. Une bonne nouvelle déjà parvenue jusqu'à nous dans son cortège d’insultes de bonne augure. Je dis un mot de la méthode de notre campagne à venir. Puis je vous dis un mot de ce que je ressens en voyant se déployer la décision des médiacrates de devenir les inquisiteurs des mœurs en politique.

Pendant que la Grèce se prépare à faire exploser le beau système en carton des eurocrates, la vie des apparences continue. Et alors, l'euro s'envole face au dollar. C’est une très mauvaise nouvelle de plus! Bien sûr elle est le résultat direct du Traité de Lisbonne. Car, en vertu des objectifs qui lui sont fixées dans le Traité, non seulement la BCE ne fait rien pour empêcher cette hausse, mais elle y contribue 00directement. Dans le contexte ça ne pouvait pas tomber plus mal. Que vaut un système aveugle à son contexte ? Ce que vaut un dogme. Désastre assuré. Depuis un an, l'euro a donc pris 22 % ! Il faut désormais 1,46 dollars pour acheter 1 euro. Concrètement une telle hausse de l'euro expose la France à une baisse de 5,5 % de ses exportations. Comme c’est le cœur du modèle économique que cette dépendance à l’égard des exportations, ce n’est pas rien. Il s’agit ici d’une perte de recettes à l'export de 22 milliards. Et un recul potentiel de 1,1 point de PIB.

Pour nos grandes industries exportatrices, la hausse durable de l'euro menace directement la localisation de l'outil de production en zone euro. Et donc l'emploi. Airbus perd 100 millions chaque fois que l'euro monte d'un centime. Car Airbus fabrique en zone euro mais vend en dollars, qui reste la monnaie des principaux échanges commerciaux mondiaux. Quand la hausse de l'euro est de 10 centimes, Airbus perd donc un milliard. Depuis un an, ce sont donc plus de 2 milliards de pertes de change qui s'accumulent chez l’avionneur. Dans ces conditions, en l'absence d'actionnaire public fort au sein d'Airbus, la menace des actionnaires privés d'aller produire en zone dollar va devenir pressante. Les dirigeants d'Airbus considèrent en effet que sa compétitivité et sa rentabilité sont compromises quand l'euro dépasse durablement les 1,35 dollars. C'est-à-dire la situation créée actuellement par la politique de la BCE.

Cette semaine on a reçu les chiffres du commerce extérieur, désastreux de notre pays. Aussitôt les pères fouettards sont ressortis de leurs tanières. Mise en cause : la compétitivité des produits français. Donc, les gars, il faut travailler plus et gagner moins, c’est la seule solution ! Pas un mot sur les décisions absurdes qui font mécaniquement monter le déficit. Evidemment la surévaluation de l’euro. Mais ce n’est pas tout. Les donneurs de leçon soulignent le recul de la part des exportations dans les « biens intermédiaires ». Comme si cette quantité pouvait s’apprécier1mai2011-001 honnêtement sans tenir compte, par exemple, des délocalisations ! Pourtant celles-ci se transforment en obligation d’importation. Exemple ? L’essence qui n’est plus raffinée en Europe. Ni en France ! Mais au Moyen Orient, parce que monsieur de Margerie, patron de l’ancienne nationalisée Total, trouve que c’est trop cher à produire en France. Et maintenant aux français ça leur coute combien ? On peut faire un large tour de ce style.

Je crains bien que cela ne s’arrange pas. Car la BCE soutient délibérément la hausse de l'euro. Obnubilée par l'inflation, 2,7 % annuels en mai, la banque centrale a annoncé qu'elle allait poursuivre son "resserrement monétaire" cet été. Réduire la masse en circulation, quelle bonne idée ! La BCE va donc porter son taux directeur à 1,5 % après l'avoir déjà augmenté de 1 à 1,25 % en avril. Cela représenterait une hausse de 50 % du prix de l'argent prêté par la BCE en quelques mois. Tout cela va redescendre en cascade sur le quidam pourtant poussé sans cesse à s’endetter pour faire tourner le commerce. Comme tout ceci se lit par comparaison, il faut bien voir que le zèle d’un Trichet consiste à éponger une inflation largement exportée par les Etats-Unis d’Amérique dont la politique monétaire prédatrice nourrit une inflation mondiale. Géniaux ces américains : c’est eux qui vivent à découvert pour des sommes abyssales mais ce sont les autres qui épongent le trop plein.

Car la banque centrale états-unienne mène une politique diamétralement opposée à celle de Trichet. Ses taux sont maintenus à un plancher entre 0 et 0,25 %. Et elle ne prévoit pas de les relever. Cela signifie qu'avec l'inflation la FED paie donc en réalité un intérêt à ceux auxquels elle prête de l'argent ! Avec de telles méthodes, plus 1mai2011-073le rachat de la dette résultat du déficit de l’état, la FED sature les marchés de dollars. Où vont-ils s’employer ? Partout ! Cela entretient une hausse artificielle de tous les prix mondiaux. Edouard Tétreau, dans son livre « Quand le dollar nous tue » montre les dégâts que provoque la circulation spéculative des ces masses d’argent. Par crainte de leur dépréciation autant que par effet de système elles font exploser les cours des matières qu’elles touchent. Tétreau s’attache spécialement à la question des cours des denrées alimentaires. Il fait observer notamment l’unité de lieu et de devise pour les spéculations à échelle mondiale. J’ai ainsi appris qu’à l’exception des échanges sur les matières agricoles entre européens et de quelques marchés spécifiques comme l’huile de palme et la laine, toutes les matières premières agricoles et énergétiques du monde sont échangées aux Etats Unis. Et, bien sûr, tous ces échanges sont en dollars ! Il montre l’enchainement chronologique entre les injections massives de dollars dans l’économie et les pics spéculatifs qui dérèglent le monde. Entre le 16 décembre 2008 date de la décision de la FED d’abaisser ses taux au plancher et le premier janvier suivant, soit en quinze jours, les indices de prix des céréales et du sucre augmentaient de 62%, 46% et 161 % et le prix du baril doublait. Il fait remarquer que le volume des échanges de produits agricoles bondissait de 42% dans les bourses spécialisées nord américaines au dernier trimestre 2010, avant donc la déflagration en Tunisie et en Egypte. Davantage donc comme une cause que comme une conséquence !

J’ai fait la connaissance personnelle du nouveau président du Pérou, Ollanta Humala, à Strasbourg à l’occasion de sa visite au parlement européen. Je l’avais accueilli à la descente du train et nous avions eu un entretien dont j’ai fait un compte rendu sur ce blog. J’avais entendu parler de lui pour la première fois par un jeune diplomate français en Bolivie, Olivier Fontan. Fontan est de cette variété de nos diplomates qui vont chercher leur pitance sur le terrain plutôt que sur Google. Je le mentionne pour railler une fois encore les créatures du pseudo service européen des mondanités qu’incarne madame la baronne Ashton. Il faut dire que cette vertu du nomadisme de curiosité est bien répandue parmi les nôtres à l’étranger. Nous n’avons pas le deuxième réseau diplomatique du monde pour rien. Cet homme-là se trouvait de surcroit et de fait ambassadeur de France quoiqu’il n’en eu pas le titre ni sans doute la paye. La raison en était que le titulaire  avait été foudroyé par l’altitude de la mission. A 3800 mètres d’altitude, La Paz n’est pas si confortable que ça pour le cœur et le souffle. Moi-même m’y trouvant, je ne fis pas trop le brave. Ce diplomate savait tout et même le reste. Je n’exagère pas. Le moment venu, le gouvernement d’Evo Moralès sollicita au quai d’Orsay français l’autorisation de le prendre à son service, pour une mission d’un an, si mes souvenirs sont bons. Mais cette fois là, cet Olivier Fontan me fit un de ces points de situation argumenté qui sont le délice d’un visiteur de ma sorte.

C’est donc lui qui me parla le premier d’Ollanta Humala sur une base informée. Il l’avait connu à une sorte de rassemblement des leaders de la gauche indigéniste des Andes, en Bolivie, avant la révolution. Tout ce que j’en savais moi, je l’avais lu dans l’avion entre Caracas et Lima et pendant ma halte au Pérou avant de repartir pour La Paz. Bien peu donc car l’interview était consacrée à lui nuire sous couleur de « questions que les gens se posent » à propos des déclarations de son frère, de son père et de sa mère, sans oublier un retour sur la chose jugée à propos de son action de militaire dans la lutte contre la guérilla maoïste du « sentier lumineux ». La trame de cet argumentaire est d’ailleurs la base de l’article paru dans « Libération » lundi, ce qui en dit long sur la façon avec laquelle circule l’information… Aucune question ne portait sur son programme. Ca aussi ça en dit long sur l’uniformisation des méthodes médiatiques dans le monde.

Pour notre diplomate, on ne doit pas juger Humala sans contextualiser son émergence dans le flux des insurrections  anti libérales du continent. Il n’y a pas de modèle. Humala est aussi hétérodoxe que l’ont été, à tour de rôle, tous les autres dirigeants sud américains de la vague de gauche actuelle. Ce qui rattache Humala au cycle des révolutions citoyennes, c’est évidemment son parti pris anti libéral. Olivier Fontan me procura le programme d’Ollanta, une brique de deux cent pages. Humala m’offrit la dernière version à Strasbourg. Il y a un monde entre ces documents et les résumés grotesques que nous lisons en ce moment selon lesquels Humala aurait, en gros, renoncé à tout engagement pour être élu. L’autre attache c’est aussi sa volonté de représenter le peuple majoritaire : les pauvres et les indiens, qui sont l’écrasante majorité de la population.

Les indiens, bien sûr. L’indigénisme est une composante centrale de la personnalité politique d’Humala. Du moins si j’ai bien compris et bien lu. Mais on aurait tort d’en déduire des préoccupations du type de celles qui s’observent en Bolivie avec les références à la Pacha Mama, si désorientantes pour moi. Humala est un nationaliste péruvien. Pas un nationaliste Queshua. En Amérique du sud le nationalisme est un produit différent de ce qu’il est en Europe. Il en a certes quelques uns des traits insupportables. Mais, pour l’essentiel, il a un contenu où indépendance nationale et souveraineté populaire sont indissociables. Pour en comprendre l’enracinement il faut se souvenir que l’indépendance avec l’Espagne n’a que deux cent ans. Et penser que les nord américains sont là, tout le temps, s’ingérant et brutalisant à tout propos. Et ils sont, à ce titre, considérés comme des impérialistes et justement haïs des milieux populaires. Cela, c’est le présent bien connu. Mais dans un passé tout frais d’à peine un siècle, les Etats Unis ont aussi arraché la moitié de son territoire au Mexique. Par exemple.

Dans ce contexte, le nationalisme d’Humala est donc plus banal qu’extraordinaire. Mais il signale un angle d’entrée dans le combat politique pour rassembler le très grand nombre. S’appuyer sur des concepts culturels hégémoniques pour en tirer des contenus progressistes est à mon gout. Son slogan « gana Peru » est traduit assez mal, d’après ce que je lis, par « le Pérou qui gagne ». En fait, il faut lire : « que le Pérou gagne ! »  Je pense que la nuance se comprend assez facilement. De plus, les commentateurs qui recopient les dépêches ne savent pas que le mot « Gana » est ici employé en jeu de mots parce que c’est l’acronyme de « Grand Allianza Nationalista » qui désigne la coalition qui portait la candidature d’Ollanta Humala, parmi lesquels, notamment, le Parti Communiste du Pérou. Hé ! Hé !

Les petits caricaturistes sous influence ont commencé, dans notre bonne presse, le procès d’Ollanta Humala. Comme d’habitude, ils se gardent bien de se demander pour quelle raison de tels individus, selon eux si suspects, peuvent être élus alors même que tout ce que la société compte d’autorités les combatte. Pourtant la mécanique est maintenant bien connue. A la racine il faut une vague et une forte 1mai2011-102personnalité qui finit par l’exprimer. Puis les deux se nourrissent l’un de l’autre. La vague commence, de guerre lasse, après avoir tout essayé dans le rejet de la sauvagerie libérale. Dans cette zone, c’est une terrifiante machine à inégalité et à oppression que le libéralisme. On y écrase encore des indiens, en tas, comme des insectes. Les énormes pillages des grandes entreprises multinationales, qui sont, comme chacun le sait, « les investissements de demain qui créeront les emplois d’après demain », finissent par épuiser toute patience. D’abord gavées et jubilantes à la remorque du char doré de la concurrence libre et non faussée, les classes moyennes sont bientôt ébranlées dans leur certitudes quand le désordre libéral ruine le sens de tout effort social et que le pillage prend la figure dune rapine de proximité. Au Pérou le président sortant était le social Démocrate Alan Garcia. Il avait réussi à être élu grâce au report de la droite sur son nom pour barrer la route à Ollanta Humala. C’était énorme ! Car la précédente présidence d’Alan Garcia s’était achevée par sa fuite sur le toit du palais présidentiel au terme de gigantesques affaires de corruption et de violences de toutes sortes. Mais la peur d’Humala fut la plus forte. Le libéralisme du nouveau mandat d’Alan Garcia transforma la vie économique du Pérou en un monopoly 1mai2011-229ubuesque. Mais la croissance se lisait dans les statistiques. Celle de la misère aussi, autrement plus visible et concentrée. On devine ce qui préoccupe aujourd’hui les bons esprits.

Au risque d’agacer gravement ceux que les longueurs de mes notes indisposent je vais revenir sur une question dans l’actualité européenne. Non sans mentionner que la longueur de mes notes est à ma fantaisie et selon mes besoins. Je ne tiens pas un site officiel ni rien de semblable. Juste une table ouverte où je fais le repas selon les saisons, avec les produits du moment, et selon le temps dont je dispose. J’y reçois autant que je donne, en écrivant mes lignes et en lisant vos commentaires. A la rentrée, c’est sur je serai bien forcé d’être plus bref, faute de temps si je suis le candidat commun du Front de Gauche. On verra alors. Demain est un autre jour.

Arroseurs arrosés ! Sarkozy et Fillon se sont fait rappeler à l'ordre par la Commission européenne. Celle-ci rendait mardi ses instructions pour les budgets 2012 des Etats membres. Eh oui! Depuis Janvier 2011, le "Semestre européen" permet à la Commission, non élue, de décider de l'orientation des budgets nationaux que les gouvernements, élus, eux, lui proposent désormais docilement chaque année en Avril. Et la piétaille démocratique a plutôt intérêt à traduire "en mesures concrètes"  les "recommandations" de la Commission et du Conseil européen qui les examine et décide de les valider ou non. Sinon la Commission procède automatiquement à des sanctions. Oui, des sanctions ! Et pas de plus légères ! Jusqu'à 0,5 % du PIB national. Logique : vous manquez d’argent donc pour vous aider à en trouver on vous en prend un bon paquet ! Qui peut s’y opposer ? Personne. Car le Conseil européen ne pourra les rejeter que s'il le décide à la majorité de ses membres. Si personne ne dit rien, hop, c’est fait. Et quant à trouver une telle majorité, autant 1mai2011-257rêver dans ce panier de crabes libéraux !  Cette petite merveille démocratique s'appelle la "majorité inversée".

Tout cela, le gouvernement Sarkozy l'a fait voter en Octobre 2010 sans demander son avis au peuple. Il est donc coupable de la mise sous tutelle de la politique française. Il est aussi complice des mesures drastiques que la Commission impose la main dans la main avec le Conseil européen. Le verdict de la Commission sur le budget proposé par le gouvernement est sans appel: trop optimiste sur la réduction de son déficit et de la dette, pas assez précis dans ses mesures, et sa réforme constitutionnelle est entourée de trop d'"incertitude politique". Le gouvernement a maintenant beau jeu de dire qu'il doit se plier aux « instructions de la Commission ». Que dit cette bienfaitrice ?

La Commission européenne veut que la France approfondisse la "réforme" du système des retraites de 2010. Ca commence fort ! Le prétexte? Ce système "deviendra vraisemblablement déficitaire". Cela signifie que personne à la Commission ne sait que la dernière réforme a sauvé le système ? Donc, personne ne croit Sarkozy ? Dans cette enceinte non plus ? Elle veut aussi que la France modifie sa  législation sur la protection de l'emploi qui "reste trop stricte". Chère « Europe qui nous protège »! Mieux vaut bien connaitre ce qui est demandé pour comprendre l’ampleur de ce qui est demandé. La commission dénonce en effet les dispositifs 1mai2011-317d’indemnisation et de limitation des licenciements, notamment les licenciements des employés en CDI et les "lourdes obligations de reclassement qui s'appliquent aux licenciements collectifs de masse". On peine à le croire, mais c’est bien le texte d’injonctions qui a été adressé à notre pays.

Le système fiscal de la France est aussi jugé peu efficace. Nous aussi on le pense. Mais pour des raisons diamétralement inverse. La Commission demande donc la baisse des impôts et, quelle surprise, des charges sociales. Elle demande, l'augmentation des taxes sur la consommation, c'est-à-dire de la TVA. Elle pousse l’inquisition jusqu'à demander une liste précise des exonérations fiscales que le gouvernement compte supprimer. C’est une demande à vocation d’intimidation. Car, bien sûr, cette liste est déjà disponible dans les documents budgétaires publics de la France. Pour finir et ce n’est pas le moins pour tout le monde, la France devra "prendre des mesures supplémentaires pour supprimer les restrictions injustifiées dans les secteurs et professions réglementés, notamment dans le secteur des services et du commerce de détail". Un petit tour au Conseil européen dans deux semaines et le tour sera joué. Pas une seule fois le peuple n'aura été consulté. Telle est la dérive autoritaire de1mai2011-057 l’Union européenne dorénavant profondément engagée.

Pour ce qui est des peuples, en Europe, entre indignation et résignation, le commun balance. Ce qui prédomine à cette heure est le rejet. L’abstention domine partout, quelle que soit l’élection. Cela a été tant de fois disséqué ici qu’il n’est pas besoin d’y revenir aujourd’hui. Mais comme notre propos n’est pas d’attendre la situation idéale pour agir, demandons-nous comment nous pouvons atténuer le choc de la démobilisation civique sur notre plan de marche. Je résume mon idée. Quel est notre enjeu ? Vaincre la résignation. Notre difficulté est double. Aussi pénible que ce soit à admettre, la droite va se présenter comme l’évidence. Travaille pour elle l’énorme force de l’univers des mots et des certitudes préfabriquées : la mondialisation incontournable, le libre échange obligatoire, la contrainte extérieure indépassable et ainsi de suite. Le deuxième niveau de difficulté est que ces mots sont aussi ceux des sociaux libéraux. Double blindage du système. Pour beaucoup ces récitations sont celles qui leur coupe les jambes et les détourne de toute politique. Nous sommes alors inaudibles. Comment percer le blindage ? En travaillant sur ses failles d’une part et en s’ancrant dans ce qui peut bouger dans la société d’autre part.

La clef de notre campagne est dans son ancrage. Ce n’est pas d’une technique de démarchage dont je parle mais d’une méthode politique. L’implication populaire que nous souhaitons pour le gouvernement que nous voulons, commence sa construction dans la campagne. Faire campagne ce n’est pas seulement aller récolter. C’est d’abord beaucoup semer. Il faut travailler en sorte que ceux qui auront été à notre contact ne soient plus les mêmes après qu’avant, dans leur façon de voir les choses et dans leur niveau d’exigence. Peu de formation peuvent, comme nous, avoir cet objectif et cette méthode. A gauche personne d’autre ne le peut à même échelle. Le PS n’est plus un parti de militants. C’est un parti d’élus et de candidats. De clients et de fournisseurs. Dès lors le localisme règne en maître sur le niveau et l’intensité de l’activité politique individuelle. 1mai2011-276Chacun a pu en mesurer les conséquences au cours des précédentes élections générales nationales. Je ne crois pas que le PS puisse redresser cette situation à court terme. Qui s’en occuperait, d’ailleurs ? C’est une faille propice pour nous.

Certes, nous serons écrasés par les millions de l’UMP et du PS mis sur la table, les connivences médiatiques et les parentés. Autant se le dire une bonne fois et vivre sans l’illusion d’être accepté un jour à la table des puissants. A quoi bon, de toute façon ? Il nous faut tranquillement aller trouver notre excellence là où elle est. Sans mythifier ni transposer, souvenons-nous de notre campagne de 2005 pour le non. C’est à cette méthode qu’il faut se reporter. Elle implique bien davantage que ce qu’exprime le mot « collectif », prétexte souvent au droit de veto sans visage du dernier qui veut parler. La première caractéristique de nos façons de faire est le goût de l’action. Agir, aller venir, rencontrer les uns puis les autres, fraterniser, s’identifier, cultiver en soi le goût de la rencontre et du contact. On ne fait pas campagne autrement qu’on se prépare à gouverner. La seconde caractéristique doit être la liberté d’action. Elle n’est pas à revendiquer, elle est à faire vivre. Chacun sait souvent bien que faire1mai2011-286 et ou le faire, du moment aussi que les outils de base pour agir sont mis à la disposition de chacun pour qui en a besoin. Tout ce qui sera acquis de cette manière rejaillira sur l’ensemble de la scène politique. En particulier si nos thèmes entrent à leur façon dans les enjeux du premier choc public de la campagne que sera la primaire entre socialistes. La question n’est pas que les socialistes discutent de nos idées. Certes ils pourraient bien avoir du mal à passer a côté. Mais l’essentiel est qu’en les écoutant se confronter chacun trouve le goût de s’intéresser à l’ensemble des propositions mises sur la table à gauche.

Ainsi le choc de la primaire socialiste peut élargir notre écoute tout simplement parce qu’il brise le mur du bipartisme pendant quelque temps. Car la bataille entre les prétendants sera vigoureuse. Il en est ainsi compte tenu d’abord de l’identité des programmes. En principe tous ont voté, sans exception le même projet. S’ils sont d’accord sur tout qu’est-ce qui va les distinguer ? Des nuances ne suffiront pas. Car on connait l’influence des sondages sur le choix des votants à ce type de primaire. A cette heure la proximité des intentions de vote annoncées, du moins pour les finalistes présumés, pousse à ne pas se ménager. Enfin, le nombre des compétiteurs amplifie cette tendance. Chacun doit éviter d’être à la queue du classement. De sorte que la compétition ne décroitra pas avec le rang de départ. Pour finir n’oublions pas l’impact des méthodes qui vont se déployer pour le vote des clientèles aux primaires. De tout cela il ne faut retenir qu’une chose. La primaire socialiste, si elle est 1mai2011-356disputée, ne lui donne pas les moyens d’entrainer aveuglément derrière elle. Elle ne permettra pas d’éteindre le débat et de passer immédiatement au vote utile. Je crois donc que cela peut élargir l’écoute pour notre alternative aux préjugés et aux idées dominantes.

Extravagante caste des médiacrates! Un des commentaires qui suit ma précédente note signale de quel balcon parle la bouche d'or qui insulte les ayant droit du RSA au "Figaro-magazine avec la une haineuse dont on se souvient. Voici ce qu'on m'écrit: "Jean-Luc Mélenchon nous signale l'article du Figaro Magazine qui dénonce "la France des assistés". Il n'est pas indifférent de savoir que Sophie Roquelle, la journaliste du Figaro qui pond cette longue enquête sur la France des assistés, n'est autre que Sophie Roquelle-Cirelli, épouse du numéro deux de GdF-Suez, Jean-François Cirelli. C'est le site « Arrêt sur images » qui confirme les recherches d'internautes sur cette "belle personne". « Arrêt sur Images » donne des liens éclairants, comme celui vers un autre article du Figaro, qui nous apprend que la rémunération de Cirelli a triplé en 2008. Et c'est ce genre de parasites sociaux qui font la leçon aux pauvres et aux précaires !"

Cette information nous ramène à ce droit d'inquisition que prétendent s’arroger des Torquemada comme le père Jean Quatremer, censeur des mœurs au parlement européen. Si, par anticipation, des voyeurs de cette sorte prétendent se renseigner sur votre personnalité sexuelle au motif que vous êtes élu, homme ou femme, ce qui mettrait en cause la qualité et l'indépendance de vos votes, nous pouvons avoir la même exigence pour vérifier la qualité et l'indépendance de gens qui 1mai2011-374_1prétendent non seulement nous informer mais, dorénavant, nous surveiller aussi. Ce n'est pas moi qui ai inventé cette exigence, mais la caste elle-même ! Souvenez-vous de cet élan de misogynie récent dont elle s'est amnistiée depuis. En effet, qui a décidé de mettre en cause des journalistes, femmes, au motif de l'implication politique de leur compagnon ? Ces censeurs là. Miraculeusement aucun homme ne fut jamais mis en cause. Un hasard, bien sûr. Mais il faut commencer.

L'exemple donné par mon commentateur montre qu'il n'est pas si significatif de savoir avec qui, ni comment, couchent les médiacrates. Bien sur on pourra s’émerveiller de savoir que pas une femme n’a eu à se plaindre dans ce milieu du moindre abus de pouvoir. Laissons cela pour aujourd’hui. Il est beaucoup plus important d'être prévenu contre l'influence que peut avoir sur cette sorte de gardien du temple de la vérité le métier des conjoints. Il faut commencer maintenant cette enquête. Car on ne peut pas espérer qu'eux mêmes s'en chargent. Voyez la dernière tonitruance du père de la congrégation pour la doctrine de la foi, l'immense Alain Duhamel. Il pourfend "Luc Ferry, le populiste mondain". On sait que "populiste" signale l'emplacement de la poubelle dans l'esprit des importants de cette sorte. J'y suis déjà, selon lui et quelques autres d’aussi nuancés, dans ce même sac, avec madame Le Pen et quantité d'autres en France et à l'étranger. Donc, Ferry est cette sorte de déchet pour Duhamel du fait de ses affirmations sans preuve. Admettons. Mais alors que n'a-t-il titré sur l'article de son confrère dans "le Figaro" ? C’est pourtant la racine de l'affaire! Certes Duhamel le mentionne! Mais pour reprocher à Ferry d’amplifier l’effet de cet article. Hypocrite usage de la bonne conscience ! L'énormité que cet article aussi crapoteux et répugnant représente aurait pourtant dû lui suggérer quelques méditations sur sa profession. Non ! Une simple mention destinée à charger une tierce personne ! Je suppose que si la police auditionnait l’auteur de l’article comme il en sera fait avec Ferry, celui-ci invoquerait le secret des sources. Terrifiant. Le droit de calomnier est ainsi acquis sans autre discussion.  Cet épisode souligne la limite de ce que serait le magistère inquisitorial des médiacrates s’il parvenait à se constituer.  A méditer avant de tomber dans le panneau.


195 commentaires à “Ça sent le gaz !”
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  1. Gilles06 dit :

    Je ne voterai pas non plus pour les pseudo-sociaux-pseudo-démocrates, quelques soit le nombre de tours auxquels ils participeront.
    Mélenchon, présidons !

  2. marc dit :

    Tout a fait d'accord avec gérard Blanchet (@39)
    L'idée d'un film à diffuser en de nombreuses réunions (petites ou grandes) est excellente.
    Je prends l'exemple de la magnifique et actuelle bataille militante contre le Gaz de Schiste. L'existence et la diffusion, souvent improvisée, du film GASLAND a donné une base populaire et conviviale au combat contre les groupes pétroliers.
    Refaisons leur le coup à l'occasion de la campagne de 2012 (présidentielle et législatives).

  3. bip bip dit :

    Bonjour,
    Dans la fibre commission européenne vendue aux interêts privés, je viens de voir que le vice president de la commission européenne Mr le vicomte Etienne Davignon est le président du comité de direction du Bilderberg, le pendant international au Siécle. Par ailleurs ce monsieur est administrateur de diverses multinationales, copain de Antoine Selliéres etc etc. Cf article du sud ouest de ce samedi 11.
    Je vais trés bientôt m'inscrire au front de gauche, ce n'est plus possible de voir cela, ces gens se sont gavés de fric par chez nous sans aucune ethique democratique citoyenne et maintenant ils terminent de presser le citron et sont même en train de peller le fruit avant de le jetter en Grèce.

    Cordialement

  4. françois dit :

    Membre du PG, pour propager les idées, qui sont nos armes, j'utilise ma page Facebook.
    Je colle tous les liens sur ma page y compris bien entendu le mot de Mélenchon.
    Mes 4 enfants, multiplient mes messages dans une progression géométrique infernale.
    Rigolo, n'est ce pas.

  5. Boris dit :

    Le "Ferme ta gueule Luc Ferry" de François Morel est une bouffée d'oxygène dans cet univers médiatique formaté et consensuel. Un coup de gueule rafraîchissant qu'il faudrait multiplier. "Qu'ils partagent ou qu'ils dégagent" est un slogan efficace dans la lignée des différentes révolutions ou révoltes actuelles. Il faut bien sûr convaincre par des arguments clairs et rationnels du bien fondé des propositions du FdG, faire appel à l'intelligence des citoyens. Accompagner ces réflexions de slogans accrocheurs est une nécessité pour rassembler et progresser.

  6. jpduf dit :

    Réunion publique de Jean-Luc Mélenchon à Nice : Magnifique ! Jouissif ! A voir, revoir et diffuser !
    http://www.dailymotion.com/video/xj7gs4_reunion-publique-avec-jean-luc-melenchon-nice-le-24-mai-2011_news#from=embed

  7. jb dit :

    Matignon (les contribuables) va payer le salaire perçu à tort depuis quelques années par Luc Ferry trop occupé à répandre des rumeurs sur les plateaux TV pour faire cours à ses étudiants. Soit 4500€ de salaire d'enseignant + 1800€ de salaire pour la "mission" confiée par Matignon, soit au total 6300€ et un poste d'enseignant bloqué.
    Pourquoi lui donner 1800 euros/mois, alors qu'il est par ailleurs payé par le ministère de l'éducation ?
    Va t-il démissionner de son poste d'enseignant (il doit pas être loin de la retraite) ?
    Est-ce bien normal, dans le même temps d'aller réclamer 5 heures de TIG/semaine, non rémunérées aux bénéficiaires du RSA qui touchent environ 400 euros/mois. Pourquoi ne pas rémunerer ces quelques heures qu'on leur réclame.
    Ces bénéficiaires du RSA dont on dit qu'ils sont fainéants et voleurs, le "cancer" de la société, mais qui -statistiquement- profiteront moins longtemps de leur retraite que Mr Ferry.
    Il ne faut pas avoir honte de dire que c'est normal, pas illégal, quand dans le même temps on demande aux moins nantis de faire des efforts. Et encore ce n'est qu'un exemple mis au grand jour. Combien d'autres comme ça ?
    Je suis indignée !

  8. Redon dit :

    Mr Mélenchon, depuis plusieurs billets vous ne parlez plus de la guerre en Libye qui coûte pourtant qq millions par jour à la France. La résolution de l’ONU étant largement dépassée par l’OTAN, j’aimerai, nous aimerions avoir votre position sur cette ingérence humanitaire qui a faite plusieurs milliers de mort depuis son début, morts de civils sous les bombes françaises, anglaises et USA. De nombreux articles sur Internet dénoncent la situation et les médias aux ordres ne nous informent que sur les pertes rebelles, comme si les pro-kadhafi s’en sortaient sans dommage alors qu’on met le pays en conditions de destructions massives. De plus, avec la situation en Syrie, on a l'air malin d'aller guerroyer en Libye!
    Ceci dit, j'apprécie la clarté de vos articles dans l'explication et les solutions proposées. Continuez avec notre soutien à tous.

  9. JR dit :

    Saisissons tous les moments médiatiques pour faire du buzz. Nous arrivons sur une période cruciale (l'été) pour parler et faire parler du PG. Dans chaque village, chaque commune, sur les plages, sur les places, en ville, à la campagne provoquons le débat, allons vers nos concitoyens (je sais c'est plus facile à dire qu'à faire) mais ne nous résignons pas. Chacun d'entre nous doit être le maitre d'oeuvre du changement, de la seule alternative possible au capitalisme, avant qu'il ne soit trop tard! Oui, Jean-Luc, une campagne de terrain. Déjà, de nombreux camarades sont référencés ds les listing des médias. Montrons que nous sommes nombreux, que nous avons des propositions qui tiennent la route. Prouvons aux médiacrates que les solutions du Front de Gauche sont les seules qui puissent nous sortir d'un tel bourbier.

  10. max igom dit :

    Un article très intéressant sur la provenance de la dette grecque
    http://www.cadtm.org/Grece-Tout-un-symbole-de-dette
    Et grace à l'Europe "qui nous protège" et son pacte "euro plus", nous subirons le même sort que les grecs.

  11. Jeanne MOLL dit :

    C'est toujours vivifiant de vous lire, cher Jean-Luc.
    Aucun sondage ne peut rendre compte du remue-méninge qui agite aujourd'hui notre pays.
    C'est grâce à une "campagne quotidienne" que nous attaquons la résignation.
    Quand vous aurez votre temps de parole sur les gros médias à l'occasion de la campagne électorale, je suis bien certaine que nous progresserons étonnament. Ca va leur faire drôle... Car nous semons l'espoir et c'est inestimable.
    Haut les coeurs et en avant !

  12. Hold-up dit :

    A propos du passage écrit de Jean-Luc Mélenchon en ce qui concerne la future campagne de terrain à venir. Sachons déjà comment dysfonctionne notre système démocratique.
    Moyenne des trois dernières élections : sur 100 français, 15 ne s'inscrivent pas sur les listes électorales. Sur les 85 inscrits, 48 s'abstiennent (!). Sur les 37 votants, 2 votent blanc. Sur les 35 s'exprimant, 3 votent pour les partis de Gauche, 6 votent Écologiste/divers gauche, 9 votent pour le Parti social-libéral (PS), 2 votent au Centre, 2 votent divers-droite, 8 votent UMP, 5 votent extrême-droite (FN)
    A méditer sérieusement.

  13. Fabienne Courvoisier dit :

    Ce qui est étonnant, c'est que vous puissiez écrire (et pertinemment) sur tant de sujets! Cela signifie que vous aimez ça, certes, mais aussi que vous n'écrivez ni ne parlez pour ne rien dire.
    Il est dommage que les survivants des chevenementistes (dont vous avez été) ne trouvent rien de mieux à faire que vous éreinter ! (je rencontre les MRC locaux).
    Peut-être avez-vous un diplomate dans votre entourage pour causer avec eux (les médias sont très friands de ce qui peut vous nuire) ?
    on sait bien que vous n'êtes pas parfait, mais votre bilan est globalement positif pour les gens de Gauche !
    Et votre élection permettrait (permettra ?) la réunion d'une Constituante en vue de rétablir la République.
    Bonne continuation (comme il ne faut pas dire).

  14. Mr Mélenchon, bonjour,
    Très bien que vous soyez le candidat désigné pour l'élection présidentielle : vous avez de la culture, du talent (d"orateur notamment, mais pas seulement), de la répartie, et encore une fois vous connaissez vos dossiers. Encore un fois, merci à vous et à vôtre équipe ! Il faut quelqu'un de vôtre niveau pour être entendu par (j'espère), le maximum possible de citoyens. Merci donc d'aller à la guerre pour nous représenter, car peu en ont la capacité et le courage !
    Je m'emploie, à mon humble niveau, dans mon environnement professionnel (cadres et maitrises), à essayer de diffuser vos analyses et propositions. Et ce n'est pas facile d'accrocher des oreilles, au moins pour les encourager à vous lire et vous écouter, si ce n'est de les convaincre à voter PG aux prochaines élections.
    Bien souvent,ce sont des sourires qui sous entendent combien je soit être un attardé pour m'accrocher à un parti de gauche, d'extrême gauche.
    Mais enfin, j'ai réussi à obtenir que quelques uns d'entre elles daignent m'écouter et lire les quelques bouquins dont je dispose (afin de leur éviter de les acheter), notamment de Naomi Klein la stratégie du choc, la montée d'un capitalisme du désastre (une véritable bible, pour moi) / après la démocratie d'Emmanuel Todd / l'horreur économique de Vivianne Forrester / qu'ils s'en aillent tous de Jean Luc Mélenchon (vous connaissez ?).
    Mais je trouve le rendement plus que faible, s'agissant du nombre de personnes que j'arrive à intéresser. Avez vous des conseils à donner pour améliorer ce rendement ?
    Plus question pour moi de voter pour le PS aux prochaines présidentielles, quel que soit les candidats au 2ème tour ! Ce sera Mélenchon ou rien d'autre ! Mais je continuerai à voter quand même, bien que je sache que tout est fait pour enterrer la démocratie.

  15. Michèle dit :

    "Cultiver en soi le goût de la rencontre et du contact" c'est inverser le processus d'individualisme propre au système de consommation sensé nous combler. C'est ce que vous mettez en acte et en mots qui rendent compte de vos rencontres directes. Je souscris à cette modalité militante.
    Porter de l'intérêt à son interlocuteur, le faire exister à nos yeux, lui donner importance et valeur, c'est la magie du transfert. Magie, parce que ça marche alors même qu'on n'a pas dépensé un centime. Il faut le faire dans un monde où l'argent règne.
    Bien entendu les voies d'internet autorisent la communication des informations mais ce qui est décisif c'est le transfert dans l'interlocution directe en faisant aimer ce que l'on aime. Le 10 juin, au concert des Agglos à Port de Bouc, le chanteur des Naïas a mis en scène cette magie qui opère dans la rencontre avec l'autre et son discours a pris valeur et sens politique. Valeur de mise en commun, dans la mesure même du transfert qui s'est opéré.

  16. Nicolas 70 dit :

    @ 31 de lardeche
    J'ai une autre approche. Je crois plus aux militants du réel qu'à ceux de l'internet, et Jean-Luc Mélenchon ne démentira appelant à une campagne de terrain.
    Sans l'apport des militants PCF, et de ses organisations, le PG, GU et autres seraient incapables de mener une campagne au risque de finir dans l'état de celle de Bové.
    N'insultez pas l'avenir !

  17. Marcailloux dit :

    Un autre de l’Ardèche à de lardeche,
    Bonjour,
    Votre commentaire souligne en effet la différence d’intétet que suscite les blogs de divers candidats. Chassaigne et Gérin ont pourtant l’avantage d’avoir les « honneurs » de la presse assez régulièrement, et s’opposant à la candidature de Jean-Luc Mélenchon, on pourrait imaginer qu’un large spectre de l’electorat de gauche alimente par ses commentaires les arguments de ces deux personnes.
    Or il n’en est rien. Cela veut peut être dire qu’ils n’ont justement pas grand chose à dire ou qu’ils ne font qu’enfoncer des portes ouvertes.
    Jean-Luc Mélenchon, par ses billets, montre une très large culture et un intérêt certain pour « le peuple de gauche ». On ne peut cependant pas constater qu’au sein du front de gauche, ni même au PG, son action soit médiatiquement relayée. Cela peut faire craindre qu’en dehors d’un leader charismatique ce soit le vide derrière lui. Ceci vaut aussi bien pour les idées que pour l’argumentation et sa nécessaire cohérence pour emporter l’adhésion d’un maximum d’électeurs. Le rassemblement laborieux(5 à 6% d’intention de vote selon certains sondages) autour du FdG me semble lié à la dispersion des gages à donner aux uns et aux autres, sans constituer en cela une unité logique et dans laquelle les sympatisants ont du mal à se retrouver.
    On ne peut qu’espérer que dès sa désignation officielle, Jean-Luc Mélenchon saura remettre de « l’ordre » dans la présentation d’un programme.

  18. Leroux dit :

    Merci Monsieur Mélanchon.
    Il m'est toujours agréable de vous lire. Je suis tout à fait d'accord avec vous concernant tous les sujets que vous abordez avec tant de connaissances. Je suis très heureuse que vous ayiez obtenu plus de 63% des voix pour être le Candidat de Gauche avec l'appui des Communistes. Je pense hélas que l'Europe est en train de "dégringoler". Tous les Pays de la CEE sont en déficit. Et on leur prête des millions d'euros à tout-va, avec des taux d'intérêts qui n'arrangeront pas la situation du pauvre Peuple. La France y participe et celà en dépit de son propre déficit. Où allons-nous ?
    J'espère bien qu'en 2012 vous serez présent pour remettre un peu d'ordre dans cette politique désastreuse qui ne bénéficie qu'aux Riches Impérialistes.
    Bon courage Jean-Luc et, au plaisir de vous lire à nouveau sur le "Courrier de Jean-Luc Mélenchon".

  19. Mathieu dit :

    Bonjour,
    Je connais bien le Pérou pour y avoir travaillé, et effectivement la question indienne est au centre de la société civile la-bas. Je connais aussi le Vénézuéla, et je suis abasourdi par ce que Chavez y a fait, avec pourtant les meilleures intentions du monde. J'espère que le nouveau président du Pérou saura éviter les erreurs de Chavez. Je discutais hier avec des étudiants vénézuéliens, pourtant de sensibilité chaviste, et leur description de l'état de la société au Vénézuéla donnait froid dans le dos. Comment un pays comme celui-là, avec des ressources en matières premières importantes et un idéal politique fort a pu choir aussi bas? Quelle est la raison derrière tout ça? Comment les présidents des autres pays d'Amérique de sud (Umala, Uribe) pourront éviter ça? Merci de m'éclairer. Salud.

  20. Humaniste dit :

    Luc Ferry a eu raison
    Qu'a-t-il à gagner dans cette histoire ? Rien.
    Dans la même ligne, que sont devenues les affaires toulousaines avec les 195 disparitions non élucidés des années 1980 à 2000 ?
    Tous ces assassinats, meurtres, camouflés en suicide, les dossiers perdus, vidés de leurs preuves, des légistes pris la main dans le sac de la corruption, et tout cela pour protéger qui, pourquoi ?
    Qu'elle a été le rôle des "médiacrates" de monter en épingle un écran de fumée avec certains pans de cette affaire dite "d'Etat" pour déboucher sur des non lieus successifs de toutes les "huiles" mises en cause et aujourd'hui toujours gratifiés !
    Le gendarme qui a arrêté le "serial killer" dans cette affaire a fait valoir ses droits à la retraite tant il a été écœuré par les entraves que lui a infligé sa hiérarchie jusqu'à la limite du supportable. Lisez son livre "Homicide 31 au cœur de l'affaire Alègre" édition Denoël impact.
    La caste oligarchique dominante depuis 40 ans a eu le temps de tisser sa toile de l'omerta. Un jour il faudra bien qu'elle tombe du moins je l’espère !
    En Italie ça commence et espérons que la suite sera plus conforme au respect de l'être humain et que les déviances seront sévèrement sanctionnées.
    Je ne fais pas de "puritanisme" et ne confond pas la liberté de chacun et sa vie privée, mais on ne peu pas assimiler la liberté sexuelle librement consentie, avec les viols, la pédophilie, les harcèlements, qui sont des crimes.
    Alors oui, Luc Ferry a eu raison (si les preuves qu’il détient sont avérées) d’avoir jeté un pavé dans la mare.
    Souhaitons que la justice n'en retienne pas que quelques petites éclaboussures comme elle sait si bien le faire dans d'autres affaires dites "d'Etat", comme par exemple celle de l'ex Ministre R.Boulin, etc.
    J'espère que M.Mélenchon réformera en profondeur et abolira le parquet pour valoriser une justice égalitaire.

  21. Delbrayelle Gilbert dit :

    jb dit :
    Je suis indignée !
    Je suis indigné aussi ! D'autant plus que :
    1. Ce gouvernement a supprimé des postes d'enseignants détachés qui étaient bien plus utile (par exemple pour l'USEP ou l'OCCE) et supprimé beaucoup de postes de RASED très utiles.
    2. Et puis c'est quoi ce poste-machin pour conseil d'analyse ? Est-ce que Matignon n'a pas de fonctionnaires qui peuvent faire des analyses ?
    Le plus révoltant, c'est que Ferry trouve que ce n'est pas immoral et que c'est une péripétie administrative.
    Oui, ce petit monde est déconnecté de la réalité. Il y a d'ailleurs un excellent article dans Marianne sur les connivences de l'entre-soi. Avez-vous remarqué aussi le nombre incalculable de jeunes journalistes sur toutes les chaînes qui sont des FFD (fils ou fille de) de journalistes en place ?

  22. jean verneux dit :

    A propos du dollar, je précise que l'Euro a valu 1.6 Dollar US en été 2008 et qu'il vaut 1.4346 USD à ce jour. Concernant la bourse, il me semble qu'il faut être très prudent avant d'interpréter le court terme, et si le raisonnement est juste concernant les conséquences d'une baisse du dollar, les chiffres actuels montrent que la situation est meilleure pour nos exportations en été 2011 qu'en été 2008. Titre t'on qu'Airbus bénéficie d'un dollar plus fort depuis début Mai 2011 ou juillet 2008 ?
    Airbus a perdu avec la hausse de l'euro, mais il regagne à chaque mouvement inverse, n'est-ce pas ?

    Le gros risque qui fait frissonner la bourse est plutôt une inversion du sentiment négatif sur le dollar, et c'est peut être en train de se produire.. Le dollar devrait continuer à se renforcer à court terme, et peut être faudra t'il abandonner la vision catastrophique actuelle !? Qui voudrait que la planète financière s'effondre. Que diront-ils après avoir déjà tout dit, y compris le contraire du contraire.
    Attention à la propagande, qui se trouve très vite démontée avec les réseaux sociaux et autres sites. Et surtout, pensons 2013. Les explications trop courtes nous reviendront pleine bille. Les économistes de gauche sont les mêmes que ceux de droite : toujours raison après coup, et sachant toujours ce qu'il faut absolument faire. Je relis avec régal les écrits des uns et des autres depuis 2006.
    Bonne continuation et bon courage.

  23. vigier dit :

    Ton blog n'est pas trop long, bien au contraire, ill nous donne des informations importantes pour savoir de quoi demain sera fait.
    Par contre, en début de blog tu nous parle des Grecs qui iraient retirer leur argent des banques. Peux-tu nous en dire plus ?

  24. Stéphane dit :

    A propos des médiacrates : le même Duhamel donc, qui lors de l’émission où Ferry fait sa sortie sur Canal, lui pose la question : "il (le 1er ministre) est peut-être mauvaise langue, non ?".
    Ne participe-t-il pas lui même activement à la propagation de la rumeur, mieux il y mettrait "spirituellement" - jeu de mot, maître Capello - un nom et cela sans preuve.

  25. @66 Nicolas 70
    @ 31 de lardeche : J'ai une autre approche. Je crois plus aux militants du réel qu'à ceux de l'internet, et Jean-Luc Mélenchon ne démentira pas appelant à une campagne de terrain.

    Personnellement je crois que les deux approches sont nécessaires et ne doivent pas du tout s'exclure. L'un n'empêche pas l'autre et il faut faire feu de tout bois. Le "déséquilibre médiatique" concernant le Front de gauche est tel, même si la tendance commence à évoluer dans le bon sens (mais on est très loin de compte !), qu'aucun moyen de communiquer avec nos concitoyens ne doit être négligé. N'oublions pas que la vague citoyenne en faveur du non au référendum de 2005 est partie d'une analyse critique du Traité sur internet par des citoyens ordinaires, qui ensuite a fait boule de neige, jusqu'à la victoire finale du "non", alors que tous les médias pendant deux ans ont procédé à un bourrage de crâne incessant et insensé.
    D'un point de vue plus général, je crois qu'au plan de la circulation des idées, internet est une révolution culturelle aussi importante, voire plus, que le fut en son temps l'invention de l'imprimerie, puis l'apparition de ce que le canard Enchaîné appelle "l'idiot visuel". Il serait dommage de ne pas utiliser ce média moderne. Ce que fait Jean-Luc d'ailleurs, tout en allant constamment sur le terrain.

  26. Humaniste dit :

    @ Jean-Louis Charpal Post 75
    et aux autres aussi

    Tout à fait et j’ai déjà dit et signalé à plusieurs reprises sur le Blog qu’Internet serait comme pour 2005 un élément fabuleux de diffusion d’info qui va nous permettre de compenser largement la « grosse Berta » financière de l’UMP et du PS.
    Nous avons les deux, le terrain maillé de fervents électeurs et JL.Mélenchon auquel vont s’ajouter toute la batterie des leaders pour ne siter que les principaux: Chassaigne, Laurent, Piquet, etc.

    Actuellement la période est très propice pour nous abreuver par Internet de toutes les dérives du système qui peuvent se révéler dangereuses et contre productives si on les transfert brutalement juste en faisant suivre sans aucun commentaire..

    Pour ma part, je préconise de les rediriger vers des amis avec de très courts commentaires ou tout simplement du lien renvoyant sur le site du Front de Gauche en indiquant que la solution pour remédier à ces dérives, c’est de lire pour comprendre et s’engager vers une autre voie que celle du « vote de rejet xénophobe ou du vote utile » du premier tour en soutenant la liste du Front de gauche qui propose de vraies solutions Humanistes et Républicaines vers une future société où tout simplement le partage des richesses sera le facteur d’une société, responsable, respectée, et humaine.

  27. Boom dit :

    @ jean verneux

    "Qui voudrait que la planète financière s'effondre. Que diront-ils après avoir déjà tout dit, y compris le contraire du contraire."

    200% d'accord, je m'égosille à le répéter! Je peux vous le dire, je travaille dans une banque d'investissement où j'entends à longueur de journée les mêmes raisonnements que ceux postés ici!. L'économie, tout comme l'euro, n'est qu'un outil neutre maléable à souhait: on en tire le conclusions qu'on en veut.
    C'est exactement le même débat conernant le totalitarisme des marchés financiers. les marchés financiers sont neutres, c'est le chacun pour soi. Lorsque Lehman a fait faillite en 2008, quelqu'un a-t-il tiré son épingle du jeu? Personne! Tout le monde a perdu. Vous le dites très bien "Attention à la propagande, (...) pensons 2013. Les explications trop courtes nous reviendront pleine bille".
    Il faut être extrèmement rigoureux en économie, et beaucoup plus qu'ailleurs. Croire que les marchés sont nécessairement contre nous est une belle bêtise. Dans un système véritablement libéral, un marché est un outil neutre, tautologique, comment pourrait-il être "l'ennemi" de quiconque? Ce serait comme affirmer qu'un théorème mathématique est "bon" ou "mauvais". Quand vous arrivez à ce genre de conclusion, la propagande en effet n'est pas loin.
    Par exemple le traité de Lisbonne était bien ultra-libéral (entre-aide hors équilibre de marché interdite). Or on lit ici que Merkel est l'ultra-libéral. Elle qui pourtant a violé ouvertement ce même traité en se portant au secours de la Grèce. Alors qui est totalitarisme là dedans? Et qui est libéral? Voilà le genre de paradoxe qui brouille le raisonnement et empêche toute conclusion dénuée de passion, et donc de propagande. Jean-Luc attention aux économistes! Attention à la propagande! Collez au plus près au raisonnement scientifique problème/solution, c'est ce qui fait toute votre force.

  28. jc de seraing dit :

    Ce que les médias cherchent à nous cacher à tout prix.
    C’est désormais par centaines de milliers que les Indignés grecs déclarent la guerre a leurs bourreaux néolibéraux !
    http://www.michelcollon.info/Grece-Revolte-populaire-de-masse.html

  29. Simon dit :

    Avez-vous vu qu'Eva Joly a lancé l'idée d'un salaire maximum dans toutes les entreprises (500.000 euros par an) ? Nos idées progressent dans le débat politique (c.f. le pseudo-salaire-maximum-que-dans-le-public du PS), c'est encore une victoire pour la gauche de la gauche, une victoire idéologique, bien plus importante que les petites questions de personnes. Je pense qu'on devrait rappeler plus souvent que le salaire maximum est bien une idée lancée dans le débat public par le Front de Gauche.

  30. Lyendith dit :

    Même le MoDem propose un écart de salaires maximum (50 SMICS !) C'est dire si cette idée a fait du chemin depuis deux ans. Ça montre au moins qu'une proposition marginale à la base peut être popularisée en la discutant publiquement et en l'expliquant clairement. La politique est tellement plus intéressante de cette façon !

  31. Humaniste dit :

    Je ne suis pas économiste, mais je sais compter et malheureusement, l'Europe l'Euro et le libre échange qui devaient nous permettre de mieux vivre, nous enfoncent de plus en plus dans la précarité. Qui peut contester ce fait ou alors être dans sa bulle financière ou aussi comme on disait à une époque du PS "se FLNiser" et être complètement déconnecté de la base qui compte.
    Être rigoureux en économie dans un système capitaliste et dire, que tout le monde perd, est vrai.
    Mais ceux qui perdent le plus sont les pauvres citoyens alors que la « mutualisation » des bénéfices reste privé, mais quand le système spéculatif dérape comme en 2008, c’est une nouvelle « mutualisation » de la dette qui devient alors « publique ».
    Au final, qui sont les grands perdants ?
    Alors oui au programme de J.L. Mélenchon et du Front de Gauche:
    Pour la nationalisation du système bancaire de dépôt
    Pour le salaire maximum pas plus de 20 fois le salaire de base de l’entreprise.
    Pour les revenus annuels maximum de 360 000 €
    Pour la nationalisation des secteurs de l’énergie, la santé, l'éducation, la police, la justice, l'industrie lourde, les finances, etc.
    En finir enfin avec la financiarisation de l’économie sur le dos des citoyens.

  32. py gerard dit :

    gegedu70
    Je ne voterai pas pour les candidats de droite et sociaux-démocrates, par contre il faut que le Front de gauche soit plus explicite sur son programme et sur la stratégie des banques. Car existe il un modèle de société qui donnera un emploi pour tous, un toit pour tous, une même justice pour tous etc. En 2012 si la gauche gagne j’espère que le peuple aura la parole. En 1981 les électeurs ont été les oublies de la France mais la gauche plurielle en a payé les conséquences par la suite dans les différentes élections.
    Présidons ensemble !

  33. Carol DEBY dit :

    Indignation ou résignation ?
    Entre ces deux pôles, « le commun balance» affirme Jean-Luc Mélenchon.
    Mais c’est là justement que les assemblées populaires, les « sittings » sur les places de grandes villes, doivent faire pencher la balance.
    Ces assemblées concernent surtout les jeunes (moins de trente ans) qui apprennent à formuler leurs revendications, à définir de manière précise les problèmes sociaux, et à pouvoir juger plus intelligemment les programmes que les partis politiques leur offrent.
    Des amis espagnols m’ont envoyé une liste constituant une commune mesure entre les milliers de propositions formulées au cours des réunions de la Puerta del Sol.
    Il y a des similitudes frappantes entre le programme du FdG et cette liste populaire.
    « On » n’a pas laissé les assemblées de la Bastille se poursuivre. « On » a eu peur (avec raison), que les futurs électeurs de 2012 n’acquièrent des critères qui leur permettront de diriger plus lucidement leur manière de voter.
    Mais les contacts se sont établis : le peuple a vu sa liberté restreinte par l’Autorité et aura à cœur de continuer à s’impliquer dans la res publica, par la Toile et les petites réunions, les contacts par Twitter, sms, etc.
    Il faut encourager au maximum ces réunions dites d’ "indignés". C’est grâce à elles qu’on peut espérer une augmentation de la participation aux élections.

  34. toto dit :

    Boom (77)
    J'aimerais que tu nous expliques comment la spéculation, notamment sur les produits alimentaires, est neutre. Expliques-nous aussi la neutralité des investisseurs qui appliquent leur logique du moindre coût en dépit des risques écologiques qu'ils font courir à la planète avec notamment des rejets industriels non maitrisés.
    Explique-nous la neutralité des licenciements boursiers avec une main d'oeuvre considérée comme variable d'ajustement.
    Explique-nous en quoi la logique du profit maximum en un temps minimum qui depuis toujours est la logique du capitalisme peut-elle être neutre. En résumé explique-nous la neutralité d'une économie ultra-libérale!

  35. françois dit :

    humaniste 81
    Tout a fait d'accord, mais on ne parle jamais de la nationalisation de la grande distribution.
    Je pense que cela est fondamental que le grand nombre détermine la politique de la branche d'activité qui réalise la valeur.
    Maitriser la production, évidemment, mais si on laisse la réalisation de cette production au capital, on reste sur place.

  36. Née un 19-Août dit :

    Quand je pense que les monétaristes comme ce cher Milton Friedmann pensent que la monnaie n'a aucune influence dans le cours de l'économie... alors qu'on voit bien que l'effet de change est supporté par les salariés d'un groupe transnational comme Airbus, pour compenser ses pertes en dollars à cause d'un euro fort, comme l'explique si bien Jean-Luc dans ses meetings.

    Pour rebondir sur les propos de TOTO (#84), il n'y a pas de neutralité en économie. La spéculation est une action économique qui a forcément un impact (via notamment la monnaie) sur le restant de l'économie. Voilà pourquoi il faut séparer les activités de bank de dépot avec celle de bank d'affaires. C'est impératif et c'est ce qu'avait fait Roosevelt avec le New Deal. D'ailleurs, je constate que le programme du FdG a un petit côté "New Deal" - car c'est bien une nouvelle donne que nous proposons à la société française, voire même européenne - en tout cas, par la politique économique plus que keynesienne. Après l'ultra-libéralisme, l'ultra-keynesianisme ?

    Ce qui est sûr, c'est que la nouvelle Constitution devra verrouiller le system de telle sorte que plus jamais le capitalisme et l'ultra-libéralisme ne seront autorisés à repointer leur nez hideux de bêtes immondes. C'était le but du CNR : faire en sorte que les forces capitalistiques qui avaient précipité la France dans la défaite de 1940 (lire Annie Lacroix-Riz), forces portées par le grand capital français et les "200 familles", ne soient plus à l'oeuvre dans la politique de la France. Ce furent les "30 Glorieuses". Maintenant, la nouvelle Constitution doit marquer la fin des "30 Piteuses".

    Merci à JPDUF (#56), pour avoir donné le lien vers la vidéo du meeting de Nice le 24 Mai dernier, auquel j'ai assisté. Ah, j'ai ré-écouté, ça m'a procuré un bon "fix" de Jean-Luc et du FdG. Je vais mieux me sentir jusqu'à au moins demain.

  37. Boom dit :

    @ Humaniste
    quand le système spéculatif dérape comme en 2008, c’est une nouvelle « mutualisation » de la dette qui devient alors « publique » !

    Comme je viens de le dire, cela n'a absolument rien à voir avec le libéralisme ni même le capitalisme. Si l'Europe avait été véritablement libérale, elle aurait laissé la Grèce faire défaut sur ses dettes, et le système bancaire européen aurait implosé.
    Où sont les solutions du FdG sur cette question cruciale, c'est un peu (beaucoup en fait) le silence radio! On critique, on critique: Merkel ceci, Merkel cela, le FMI ceci, le FMI cela. Mais alors, où est la solution? On attend.
    Sur ce sujet, la principale barrière à l'action était le traité de Lisbonne: selon ce traité ultra-libéral, on n'avait pas le droit d'aider la Grèce ou les autres PIIGS, on devait laisser faire les marchés. On a ouvertement violé cette close, donc on est DEJA sortis du traité de Lisbonne. Si c'est pour dire "on fait défaut sur les dettes, on envoie balader les banques et le FMI", je demande quel est le risque pour l'Europe, notre économie, et le monde. Que proposez-vous maintenant? On vous écoute.

  38. Chantal dit :

    Bonjour,
    Est-ce que les responsables du Front de Gauche pourraient nous concocter un petit diaporama très clair (et pourquoi pas avec une dose d'humour) et qui énumèrerait les idées du programme de Jean-Luc Mélenchon. Nous pourrions le faire suivre à nos contacts. Cela pourrait toucher du monde si cela tourne dans les boîtes aux lettres.
    Qu'en pensez-vous ?

  39. citoyenne21 dit :

    Allez envoyez les tee-shirt qu'on passe tous commande. Et si vous en faites dans la gamme seyants, j'irai même au boulot avec, à dégager ces nuisibles qui tous les jours nous écoeurent avec leurs histoires glauques ! Allez qu'une majorité sache qu'en 2012 nous seront nombreux à voter autrement ! En tout cas moi je ne vote que dans ces conditions sinon pas la peine de poursuivre avec les même gus. On veut Mélenchon et on l'aura !

  40. laurent dit :

    Je lis depuis quelques mois avec assiduité (et gourmandise) le blog et pour ma part je ne le trouve pas trop long, bien au contraire. Il illustre parfaitement ce que j'attends d'un politique qui veut réunir et convaincre les citoyens: qu'il soit explicite, pédagogique, qu'il illustre ses arguments et analyses de faits précis, vérifiables et qu'il y ait de la constance dans les idéees et analyses proposées dans le temps. Tout ce que je cherche depuis longtemps dans les discours et interviews de la gent politique. Je souhaite donc que la forme et le contenu des futurs blogs et papiers restent de cette nature le plus longtemps possible.
    Si le texte des bogs me réjouit tant sur la forme que sur le fond, je souhaite indiquer ici qu'ayant eu la chance d'assister au meeting public de Jean-Luc au Port à la Réunion récement, je recommande à tous ceux qui le peuvent d'assister à de tels meetings dans leur région car si ses écrits sont de mon point de vue remarquables, à l'oral JL est un orateur exceptionnel convaincant et mobilisateur !
    Merci Jean-Luc, ne change rien.

  41. Née un 19-Août dit :

    # Boom (#87) : pour répondre à votre interrogation sur le risque pour l'Europe, l'économie et le monde, je vous invite à écouter ce que peut en dire le Prof. Lordon à ce propos. Il n'aime pas particulièrement les banks, c'est un économiste hétérodoxe, habitué à penser "hors de la boîte". Voici le lien vers les émissions auxquelles il a participé chez Daniel Mermet. Ca donne une bonne idée de ce qu'il préconise :http://www.la-bas.org/recherche.php3?recherche=LORDON
    On peut aussi lire ses livres.
    Je pense que ça rejoint les craintes du FdG, il me semble, notamment au niveau du risque systemique. C'est vrai qu'il y aurait quelque chose de jouissif à voir Daniel Bouton [le PDG de la Société Générale] en liquette dans les ruines fumantes de sa bank, mais après c'est nous qui ne rigolerons plus à cause de ce même risque systemique. C'est ce que dit à peu près F. Lordon, sauf qu'il vaut mieux l'écouter en direct le dire, je ne peux pas traduire sa pensée par écrit ici, ce serait trop long et imprécis de ma part.
    D'ailleurs, à ce propos, le FdG propose un salaire max. Mais Lordon suggère le SLAM (Shareholder Limited Authorized Margin = marge autorisée limite des actionnaires), qui serait une sorte de revenu actionnarial max aussi. On pourrait l'intégrer dans les propositions du programme, non ? Toujours pour enclencher un cercle vertueux de redistribution de l'argent, et non punir, comme l'explique Jean-Luc. Car il ne sert à rien de réduire le salaire des grands patrons s'ils continuent de se gaver via les actions. Au-dessus, le fisc prend tout ! Ca ressemble furieusement au salaire max.
    A mon humble avis, les deux mesures vont de pair. Des avis ? Ou bien suis-je à côté de la plaque ?

  42. chonchon20 dit :

    A "né un 19 août".
    Tout à fait d'accord, remettre en vigueur la Loi Glass Steagall (le banking act que Roosevelt mit dans son New Deal) qui musela la spéculation en 1933 et que Delors fit abrogée en 1984 faisant le lit du libéralisme et redonnant le champ libre à la spéculation. Il y aura lieu de procéder à un toilettage sérieux dans ce domaine.

  43. groumpf dit :

    @Boom
    Je ne suis pas devin donc je ne peux pas prédire ce qui se passera dans l'économie si la France quitte l'Euro.
    Ce que je sais c'est que Jean-Luc Mélenchon dit que l'Europe ne fonctionne pas comme elle devrait et qu'il ne semble pas qu'il y ait de moyens que cela change de l'intérieur étant donné que la majorité qui gouverne (de façon non démocratique) est de tendance ultra-libérale contre les peuples.
    Pour moi toutes les mesures du chapitre 4 du programme sont soit inapplicables (pas de pouvoir) soit veulent dire qu'il faut sortir de l'Europe. Ce n'est pas possible autrement.
    Donc si quelque chose ne fonctionne pas et qu'on ne peut pas le changer, il faut s'en séparer avant de couler avec, si c'est encore possible. C'est du simple bon sens. Les autres pays feront la même chose et l'Europe repartira peut-être ensuite sur d'autres bases. Il vaut mieux agir que laisser faire un désastre.

  44. juju dit :

    J'aimerai savoir comment se procurer les fameux tea-shirt "qu'ils partagent ou qu'ils dégagent". Merci.

  45. Que voilà une bonne nouvelle.
    Dans sa conférence de presse après la conférence nationale du PCF Jean-Luc Mélenchon parlait de la consultation des militants de la FASE. Celle-ci vient de prendre sa décision : La FASE souhaite développer un processus de discussion avec le Front de gauche dans la perspective de participer à un Front de gauche transformé.
    Reportez-vous à la déclaration mais je ne peux m'empêcher de citer la conclusion :
    "C’est bien parce que, dans le dispositif actuel, les législatives s’inscrivent dans la suite immédiate de l’élection présidentielle que cette dernière a une importance particulière. Nous avons déjà dit que la candidature la plus rassembleuse serait la nôtre. Celle de Jean-Luc Mélenchon semble aujourd’hui en mesure de recevoir un accord large, à condition de construire ensemble une campagne collective, riche de la diversité du rassemblement."
    Bon consultation des communistes : objectif 70% c'est possible.

  46. Gilbert Duroux dit :

    C'est quoi la FASE ? En dehors de Clémentine Autain ?

  47. cosmographe dit :

    "mondialisation incontournable, libre échange obligatoire, contrainte extérieure indépassable"
    Vaincre la résignation !
    Voilà un magnifique "slogan" tiré de ce dernier article de votre blog... Un peu d'energie pour supporter ces politiques de gestion à la petite semaine des injustices, mais surtout la soupe que l'on nous sert depuis des années, les "petits" débats de société qui deviennent des étendards masquant l'essentiel et les manipulations : destruction des sytèmes de société que les peuples européens s'étaient bâtis.
    L'Europe a été voulue au départ pour ne plus jamais revivre les conflits, pour la paix, l'entraide entre anciens adversaires, l'union entre les rivaux passés.
    Cet outil de paix et d'union entre états s'est transformé en monstre piloté par des intégristes de la mondialisation. Les capitaines de l'Europe sont devenus incontrolables, je le devine depuis quelques temps.
    Ras le bol du chantage au nivellement par le bas "parce que les coûts sont moindres ailleurs".
    Pas loin de chez nous : la Norvège. Un pays de pécheurs de sardines, moqué gentiment par ses riches voisins suédois. Bingo pétrole. Malgrè d'énormes pressions, ce pays a refusé d'intégrer l'UE, contre alors le vent de l'histoire, mais principalement parce que le peuple, ses politiciens, voulaient garder leur "trésor", le gérer comme ils l'entendaient, investir les profits de cette activité où ils leur semblaient bon. L'état, le peuple a gardé son pétrole et redistribue les profits dans la société, le social, l'éducation.
    Combien de pays spoliés de leur ressources au nom des dogmes de la bonne pensée mondialiste et l'ouverture des frontières ?
    Chez nous, combien de privatisations imposées par l'Europe au nom de la libre concurrence ?
    Combien d'emplois et d'acquis sociaux jetés à la poubelle ?
    Merci à vous d'évoquer ces sujets, de ne pas vouloir être résigné, donc.
    Merci à vous de vous faire entendre dans le...

  48. Humaniste dit :

    A bon, l’Europe n’est pas libérale, tiens tiens, et la circulation libre et non faussée c’est quoi!

    Qui a mis la Grèce dans cette situation? Qui prête à la Grèce? la BCE a des taux acceptables? non c’est le système bancaire privé à des taux inimaginables garantie par le fameux FMI.
    Et qui va payer? Les citoyens Grecs évidemment, mais pas les dirigeants ou ceux qui ont mis ce pays dans cette situation.
    Belle occasion pour faire main basse sur tout ce qui est patrimoine public de l’Etat. Les rapaces privés vont renflouer les caisses de la Grèce pour un laps de temps provisoire mais à terme, que va-t-il advenir de ce beau pays? Qui seront les suivants? Le Portugal, l’Espagne, etc..
    Les agences de notation ont dégradé la Grèce car les mesures prises n’ont pas été suffisantes en matière de baisse de salaire, d’augmentation des impôts, etc..
    Mais si ces mesures sont adoptées alors la consommation et l’industrie vont baisser et ces mêmes agences vont rétrograder à nouveau la Grèce car évidemment en récession elle ne pourra pas rembourser les prêts aux taux si élevés ! Pas mal la soi-disant Europe qui protège sous un emballage alléchant, se dit non libérale, alors qu’elle l’est vraiment !
    Pourquoi la BCE ne prête-t-elle pas à la Grèce aux taux qu’elle applique aux banques privées à moins de 2% ! Chercher l’erreur ?
    Voici comment piller un pays et le privatiser dans ces moindres recoins.

    L’Islande dont personne ne parle a compris et par voix référendaires à deux reprises a renvoyer la dette à ceux qui l’avaient créée, « aux banques privées » !
    Voilà comment l’Islande a refusé la mutualisation de la dette au niveau du public. Mais l’Islande n’est pas dirigée par des gens qui se couchent devant la puissance de l’argent.

    Je pense que dans ces débats JL.Mélenchon expose les problèmes et les effets négatifs de la financiarisation de l’économie libérale.
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/06/18/debat-attali-melenchon-dans-arret-sur-images

  49. André dit :

    Passionant article.
    Et bravo pour l'action de vos militants ce week-end sur Carrefour et sur le nucléaire ! http://www.romain-jammes.fr/?p=1177

    André

  50. redline69 dit :

    Et de 4 !
    Le mouvement la FASE se rassemble avec nous ! merveilleux jour !
    J'espère qu'avec cette avancée importante nous serons rejoint par toutes les personnes de bonne volonté refusant d'abandonner les chomeurs, les précaires, les sans logement, les sans espoir.
    La force de ce geste honneur leurs membres qui montre que devant le replis de certains, il faut s'unir pour peser.
    Au diable la révolution s'il elle n'est pas accompagné du volet politique qui sous tend l'ensemble de l'action de la gauche, la vraie.
    J'invite les gens à courrir s'inscrire car le premier tour de la prochaine élection sera l'instant précis où ils pourront porter leurs souffrances devant les politiciens du PS et de l'UMP que l'on confond de plus en plus.
    Comme le démontre Jean-Luc Mélenchon, la primaire qui repose sur rien au PS sera le meilleur moyen de rassembler tous ses gens de gauche qui ne reconnaissent plus le PS. La force c'est l'union du Front de gauche.
    Merci à la Fase de nous rejoindre pour faire progresser nos idées en politisant la vrai gauche.
    Aux militants du NPA, de la LCR je dis, garder le contact avec le FdG.


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