11juin 11

Euro fort et dollar faible, révolution citoyenne au Pérou, Sarkozy tancé par le Golem, et nous ?

Ça sent le gaz !

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En ce moment les Grecs vont retirer leurs sous des caisses d’épargne et des banques. Les lecteurs de ce blog n’en seront pas surpris. Le scénario à l’Argentine va son petit bonhomme de chemin en Méditerranée. Les très intelligents vont surement trouver quoi faire pour que ça aille plus mal. Ayons confiance ! Soyons optimistes : ils peuvent faire pire.

J’ai rédigé mes lignes entre Strasbourg et Paris, et même en allant et revenant de Nancy où j’étais invité pour une signature de livre et où j’ai été chaleureusement 1mai2011-023accueilli. Ici, il est question de l’euro et du dollar. Au risque de l’aridité, j’y reviens parce que c’est la mèche qui conduit au plus gros baril de poudre sur lequel nous sommes assis. Je parle aussi d’Europe. Tout ce qui s’y passe est absolument consternant et si peu discuté en France que cela ressemble presque à du camouflage. Je parle aussi de la victoire d’Ollanta Humala au Pérou. Une bonne nouvelle déjà parvenue jusqu'à nous dans son cortège d’insultes de bonne augure. Je dis un mot de la méthode de notre campagne à venir. Puis je vous dis un mot de ce que je ressens en voyant se déployer la décision des médiacrates de devenir les inquisiteurs des mœurs en politique.

Pendant que la Grèce se prépare à faire exploser le beau système en carton des eurocrates, la vie des apparences continue. Et alors, l'euro s'envole face au dollar. C’est une très mauvaise nouvelle de plus! Bien sûr elle est le résultat direct du Traité de Lisbonne. Car, en vertu des objectifs qui lui sont fixées dans le Traité, non seulement la BCE ne fait rien pour empêcher cette hausse, mais elle y contribue 00directement. Dans le contexte ça ne pouvait pas tomber plus mal. Que vaut un système aveugle à son contexte ? Ce que vaut un dogme. Désastre assuré. Depuis un an, l'euro a donc pris 22 % ! Il faut désormais 1,46 dollars pour acheter 1 euro. Concrètement une telle hausse de l'euro expose la France à une baisse de 5,5 % de ses exportations. Comme c’est le cœur du modèle économique que cette dépendance à l’égard des exportations, ce n’est pas rien. Il s’agit ici d’une perte de recettes à l'export de 22 milliards. Et un recul potentiel de 1,1 point de PIB.

Pour nos grandes industries exportatrices, la hausse durable de l'euro menace directement la localisation de l'outil de production en zone euro. Et donc l'emploi. Airbus perd 100 millions chaque fois que l'euro monte d'un centime. Car Airbus fabrique en zone euro mais vend en dollars, qui reste la monnaie des principaux échanges commerciaux mondiaux. Quand la hausse de l'euro est de 10 centimes, Airbus perd donc un milliard. Depuis un an, ce sont donc plus de 2 milliards de pertes de change qui s'accumulent chez l’avionneur. Dans ces conditions, en l'absence d'actionnaire public fort au sein d'Airbus, la menace des actionnaires privés d'aller produire en zone dollar va devenir pressante. Les dirigeants d'Airbus considèrent en effet que sa compétitivité et sa rentabilité sont compromises quand l'euro dépasse durablement les 1,35 dollars. C'est-à-dire la situation créée actuellement par la politique de la BCE.

Cette semaine on a reçu les chiffres du commerce extérieur, désastreux de notre pays. Aussitôt les pères fouettards sont ressortis de leurs tanières. Mise en cause : la compétitivité des produits français. Donc, les gars, il faut travailler plus et gagner moins, c’est la seule solution ! Pas un mot sur les décisions absurdes qui font mécaniquement monter le déficit. Evidemment la surévaluation de l’euro. Mais ce n’est pas tout. Les donneurs de leçon soulignent le recul de la part des exportations dans les « biens intermédiaires ». Comme si cette quantité pouvait s’apprécier1mai2011-001 honnêtement sans tenir compte, par exemple, des délocalisations ! Pourtant celles-ci se transforment en obligation d’importation. Exemple ? L’essence qui n’est plus raffinée en Europe. Ni en France ! Mais au Moyen Orient, parce que monsieur de Margerie, patron de l’ancienne nationalisée Total, trouve que c’est trop cher à produire en France. Et maintenant aux français ça leur coute combien ? On peut faire un large tour de ce style.

Je crains bien que cela ne s’arrange pas. Car la BCE soutient délibérément la hausse de l'euro. Obnubilée par l'inflation, 2,7 % annuels en mai, la banque centrale a annoncé qu'elle allait poursuivre son "resserrement monétaire" cet été. Réduire la masse en circulation, quelle bonne idée ! La BCE va donc porter son taux directeur à 1,5 % après l'avoir déjà augmenté de 1 à 1,25 % en avril. Cela représenterait une hausse de 50 % du prix de l'argent prêté par la BCE en quelques mois. Tout cela va redescendre en cascade sur le quidam pourtant poussé sans cesse à s’endetter pour faire tourner le commerce. Comme tout ceci se lit par comparaison, il faut bien voir que le zèle d’un Trichet consiste à éponger une inflation largement exportée par les Etats-Unis d’Amérique dont la politique monétaire prédatrice nourrit une inflation mondiale. Géniaux ces américains : c’est eux qui vivent à découvert pour des sommes abyssales mais ce sont les autres qui épongent le trop plein.

Car la banque centrale états-unienne mène une politique diamétralement opposée à celle de Trichet. Ses taux sont maintenus à un plancher entre 0 et 0,25 %. Et elle ne prévoit pas de les relever. Cela signifie qu'avec l'inflation la FED paie donc en réalité un intérêt à ceux auxquels elle prête de l'argent ! Avec de telles méthodes, plus 1mai2011-073le rachat de la dette résultat du déficit de l’état, la FED sature les marchés de dollars. Où vont-ils s’employer ? Partout ! Cela entretient une hausse artificielle de tous les prix mondiaux. Edouard Tétreau, dans son livre « Quand le dollar nous tue » montre les dégâts que provoque la circulation spéculative des ces masses d’argent. Par crainte de leur dépréciation autant que par effet de système elles font exploser les cours des matières qu’elles touchent. Tétreau s’attache spécialement à la question des cours des denrées alimentaires. Il fait observer notamment l’unité de lieu et de devise pour les spéculations à échelle mondiale. J’ai ainsi appris qu’à l’exception des échanges sur les matières agricoles entre européens et de quelques marchés spécifiques comme l’huile de palme et la laine, toutes les matières premières agricoles et énergétiques du monde sont échangées aux Etats Unis. Et, bien sûr, tous ces échanges sont en dollars ! Il montre l’enchainement chronologique entre les injections massives de dollars dans l’économie et les pics spéculatifs qui dérèglent le monde. Entre le 16 décembre 2008 date de la décision de la FED d’abaisser ses taux au plancher et le premier janvier suivant, soit en quinze jours, les indices de prix des céréales et du sucre augmentaient de 62%, 46% et 161 % et le prix du baril doublait. Il fait remarquer que le volume des échanges de produits agricoles bondissait de 42% dans les bourses spécialisées nord américaines au dernier trimestre 2010, avant donc la déflagration en Tunisie et en Egypte. Davantage donc comme une cause que comme une conséquence !

J’ai fait la connaissance personnelle du nouveau président du Pérou, Ollanta Humala, à Strasbourg à l’occasion de sa visite au parlement européen. Je l’avais accueilli à la descente du train et nous avions eu un entretien dont j’ai fait un compte rendu sur ce blog. J’avais entendu parler de lui pour la première fois par un jeune diplomate français en Bolivie, Olivier Fontan. Fontan est de cette variété de nos diplomates qui vont chercher leur pitance sur le terrain plutôt que sur Google. Je le mentionne pour railler une fois encore les créatures du pseudo service européen des mondanités qu’incarne madame la baronne Ashton. Il faut dire que cette vertu du nomadisme de curiosité est bien répandue parmi les nôtres à l’étranger. Nous n’avons pas le deuxième réseau diplomatique du monde pour rien. Cet homme-là se trouvait de surcroit et de fait ambassadeur de France quoiqu’il n’en eu pas le titre ni sans doute la paye. La raison en était que le titulaire  avait été foudroyé par l’altitude de la mission. A 3800 mètres d’altitude, La Paz n’est pas si confortable que ça pour le cœur et le souffle. Moi-même m’y trouvant, je ne fis pas trop le brave. Ce diplomate savait tout et même le reste. Je n’exagère pas. Le moment venu, le gouvernement d’Evo Moralès sollicita au quai d’Orsay français l’autorisation de le prendre à son service, pour une mission d’un an, si mes souvenirs sont bons. Mais cette fois là, cet Olivier Fontan me fit un de ces points de situation argumenté qui sont le délice d’un visiteur de ma sorte.

C’est donc lui qui me parla le premier d’Ollanta Humala sur une base informée. Il l’avait connu à une sorte de rassemblement des leaders de la gauche indigéniste des Andes, en Bolivie, avant la révolution. Tout ce que j’en savais moi, je l’avais lu dans l’avion entre Caracas et Lima et pendant ma halte au Pérou avant de repartir pour La Paz. Bien peu donc car l’interview était consacrée à lui nuire sous couleur de « questions que les gens se posent » à propos des déclarations de son frère, de son père et de sa mère, sans oublier un retour sur la chose jugée à propos de son action de militaire dans la lutte contre la guérilla maoïste du « sentier lumineux ». La trame de cet argumentaire est d’ailleurs la base de l’article paru dans « Libération » lundi, ce qui en dit long sur la façon avec laquelle circule l’information… Aucune question ne portait sur son programme. Ca aussi ça en dit long sur l’uniformisation des méthodes médiatiques dans le monde.

Pour notre diplomate, on ne doit pas juger Humala sans contextualiser son émergence dans le flux des insurrections  anti libérales du continent. Il n’y a pas de modèle. Humala est aussi hétérodoxe que l’ont été, à tour de rôle, tous les autres dirigeants sud américains de la vague de gauche actuelle. Ce qui rattache Humala au cycle des révolutions citoyennes, c’est évidemment son parti pris anti libéral. Olivier Fontan me procura le programme d’Ollanta, une brique de deux cent pages. Humala m’offrit la dernière version à Strasbourg. Il y a un monde entre ces documents et les résumés grotesques que nous lisons en ce moment selon lesquels Humala aurait, en gros, renoncé à tout engagement pour être élu. L’autre attache c’est aussi sa volonté de représenter le peuple majoritaire : les pauvres et les indiens, qui sont l’écrasante majorité de la population.

Les indiens, bien sûr. L’indigénisme est une composante centrale de la personnalité politique d’Humala. Du moins si j’ai bien compris et bien lu. Mais on aurait tort d’en déduire des préoccupations du type de celles qui s’observent en Bolivie avec les références à la Pacha Mama, si désorientantes pour moi. Humala est un nationaliste péruvien. Pas un nationaliste Queshua. En Amérique du sud le nationalisme est un produit différent de ce qu’il est en Europe. Il en a certes quelques uns des traits insupportables. Mais, pour l’essentiel, il a un contenu où indépendance nationale et souveraineté populaire sont indissociables. Pour en comprendre l’enracinement il faut se souvenir que l’indépendance avec l’Espagne n’a que deux cent ans. Et penser que les nord américains sont là, tout le temps, s’ingérant et brutalisant à tout propos. Et ils sont, à ce titre, considérés comme des impérialistes et justement haïs des milieux populaires. Cela, c’est le présent bien connu. Mais dans un passé tout frais d’à peine un siècle, les Etats Unis ont aussi arraché la moitié de son territoire au Mexique. Par exemple.

Dans ce contexte, le nationalisme d’Humala est donc plus banal qu’extraordinaire. Mais il signale un angle d’entrée dans le combat politique pour rassembler le très grand nombre. S’appuyer sur des concepts culturels hégémoniques pour en tirer des contenus progressistes est à mon gout. Son slogan « gana Peru » est traduit assez mal, d’après ce que je lis, par « le Pérou qui gagne ». En fait, il faut lire : « que le Pérou gagne ! »  Je pense que la nuance se comprend assez facilement. De plus, les commentateurs qui recopient les dépêches ne savent pas que le mot « Gana » est ici employé en jeu de mots parce que c’est l’acronyme de « Grand Allianza Nationalista » qui désigne la coalition qui portait la candidature d’Ollanta Humala, parmi lesquels, notamment, le Parti Communiste du Pérou. Hé ! Hé !

Les petits caricaturistes sous influence ont commencé, dans notre bonne presse, le procès d’Ollanta Humala. Comme d’habitude, ils se gardent bien de se demander pour quelle raison de tels individus, selon eux si suspects, peuvent être élus alors même que tout ce que la société compte d’autorités les combatte. Pourtant la mécanique est maintenant bien connue. A la racine il faut une vague et une forte 1mai2011-102personnalité qui finit par l’exprimer. Puis les deux se nourrissent l’un de l’autre. La vague commence, de guerre lasse, après avoir tout essayé dans le rejet de la sauvagerie libérale. Dans cette zone, c’est une terrifiante machine à inégalité et à oppression que le libéralisme. On y écrase encore des indiens, en tas, comme des insectes. Les énormes pillages des grandes entreprises multinationales, qui sont, comme chacun le sait, « les investissements de demain qui créeront les emplois d’après demain », finissent par épuiser toute patience. D’abord gavées et jubilantes à la remorque du char doré de la concurrence libre et non faussée, les classes moyennes sont bientôt ébranlées dans leur certitudes quand le désordre libéral ruine le sens de tout effort social et que le pillage prend la figure dune rapine de proximité. Au Pérou le président sortant était le social Démocrate Alan Garcia. Il avait réussi à être élu grâce au report de la droite sur son nom pour barrer la route à Ollanta Humala. C’était énorme ! Car la précédente présidence d’Alan Garcia s’était achevée par sa fuite sur le toit du palais présidentiel au terme de gigantesques affaires de corruption et de violences de toutes sortes. Mais la peur d’Humala fut la plus forte. Le libéralisme du nouveau mandat d’Alan Garcia transforma la vie économique du Pérou en un monopoly 1mai2011-229ubuesque. Mais la croissance se lisait dans les statistiques. Celle de la misère aussi, autrement plus visible et concentrée. On devine ce qui préoccupe aujourd’hui les bons esprits.

Au risque d’agacer gravement ceux que les longueurs de mes notes indisposent je vais revenir sur une question dans l’actualité européenne. Non sans mentionner que la longueur de mes notes est à ma fantaisie et selon mes besoins. Je ne tiens pas un site officiel ni rien de semblable. Juste une table ouverte où je fais le repas selon les saisons, avec les produits du moment, et selon le temps dont je dispose. J’y reçois autant que je donne, en écrivant mes lignes et en lisant vos commentaires. A la rentrée, c’est sur je serai bien forcé d’être plus bref, faute de temps si je suis le candidat commun du Front de Gauche. On verra alors. Demain est un autre jour.

Arroseurs arrosés ! Sarkozy et Fillon se sont fait rappeler à l'ordre par la Commission européenne. Celle-ci rendait mardi ses instructions pour les budgets 2012 des Etats membres. Eh oui! Depuis Janvier 2011, le "Semestre européen" permet à la Commission, non élue, de décider de l'orientation des budgets nationaux que les gouvernements, élus, eux, lui proposent désormais docilement chaque année en Avril. Et la piétaille démocratique a plutôt intérêt à traduire "en mesures concrètes"  les "recommandations" de la Commission et du Conseil européen qui les examine et décide de les valider ou non. Sinon la Commission procède automatiquement à des sanctions. Oui, des sanctions ! Et pas de plus légères ! Jusqu'à 0,5 % du PIB national. Logique : vous manquez d’argent donc pour vous aider à en trouver on vous en prend un bon paquet ! Qui peut s’y opposer ? Personne. Car le Conseil européen ne pourra les rejeter que s'il le décide à la majorité de ses membres. Si personne ne dit rien, hop, c’est fait. Et quant à trouver une telle majorité, autant 1mai2011-257rêver dans ce panier de crabes libéraux !  Cette petite merveille démocratique s'appelle la "majorité inversée".

Tout cela, le gouvernement Sarkozy l'a fait voter en Octobre 2010 sans demander son avis au peuple. Il est donc coupable de la mise sous tutelle de la politique française. Il est aussi complice des mesures drastiques que la Commission impose la main dans la main avec le Conseil européen. Le verdict de la Commission sur le budget proposé par le gouvernement est sans appel: trop optimiste sur la réduction de son déficit et de la dette, pas assez précis dans ses mesures, et sa réforme constitutionnelle est entourée de trop d'"incertitude politique". Le gouvernement a maintenant beau jeu de dire qu'il doit se plier aux « instructions de la Commission ». Que dit cette bienfaitrice ?

La Commission européenne veut que la France approfondisse la "réforme" du système des retraites de 2010. Ca commence fort ! Le prétexte? Ce système "deviendra vraisemblablement déficitaire". Cela signifie que personne à la Commission ne sait que la dernière réforme a sauvé le système ? Donc, personne ne croit Sarkozy ? Dans cette enceinte non plus ? Elle veut aussi que la France modifie sa  législation sur la protection de l'emploi qui "reste trop stricte". Chère « Europe qui nous protège »! Mieux vaut bien connaitre ce qui est demandé pour comprendre l’ampleur de ce qui est demandé. La commission dénonce en effet les dispositifs 1mai2011-317d’indemnisation et de limitation des licenciements, notamment les licenciements des employés en CDI et les "lourdes obligations de reclassement qui s'appliquent aux licenciements collectifs de masse". On peine à le croire, mais c’est bien le texte d’injonctions qui a été adressé à notre pays.

Le système fiscal de la France est aussi jugé peu efficace. Nous aussi on le pense. Mais pour des raisons diamétralement inverse. La Commission demande donc la baisse des impôts et, quelle surprise, des charges sociales. Elle demande, l'augmentation des taxes sur la consommation, c'est-à-dire de la TVA. Elle pousse l’inquisition jusqu'à demander une liste précise des exonérations fiscales que le gouvernement compte supprimer. C’est une demande à vocation d’intimidation. Car, bien sûr, cette liste est déjà disponible dans les documents budgétaires publics de la France. Pour finir et ce n’est pas le moins pour tout le monde, la France devra "prendre des mesures supplémentaires pour supprimer les restrictions injustifiées dans les secteurs et professions réglementés, notamment dans le secteur des services et du commerce de détail". Un petit tour au Conseil européen dans deux semaines et le tour sera joué. Pas une seule fois le peuple n'aura été consulté. Telle est la dérive autoritaire de1mai2011-057 l’Union européenne dorénavant profondément engagée.

Pour ce qui est des peuples, en Europe, entre indignation et résignation, le commun balance. Ce qui prédomine à cette heure est le rejet. L’abstention domine partout, quelle que soit l’élection. Cela a été tant de fois disséqué ici qu’il n’est pas besoin d’y revenir aujourd’hui. Mais comme notre propos n’est pas d’attendre la situation idéale pour agir, demandons-nous comment nous pouvons atténuer le choc de la démobilisation civique sur notre plan de marche. Je résume mon idée. Quel est notre enjeu ? Vaincre la résignation. Notre difficulté est double. Aussi pénible que ce soit à admettre, la droite va se présenter comme l’évidence. Travaille pour elle l’énorme force de l’univers des mots et des certitudes préfabriquées : la mondialisation incontournable, le libre échange obligatoire, la contrainte extérieure indépassable et ainsi de suite. Le deuxième niveau de difficulté est que ces mots sont aussi ceux des sociaux libéraux. Double blindage du système. Pour beaucoup ces récitations sont celles qui leur coupe les jambes et les détourne de toute politique. Nous sommes alors inaudibles. Comment percer le blindage ? En travaillant sur ses failles d’une part et en s’ancrant dans ce qui peut bouger dans la société d’autre part.

La clef de notre campagne est dans son ancrage. Ce n’est pas d’une technique de démarchage dont je parle mais d’une méthode politique. L’implication populaire que nous souhaitons pour le gouvernement que nous voulons, commence sa construction dans la campagne. Faire campagne ce n’est pas seulement aller récolter. C’est d’abord beaucoup semer. Il faut travailler en sorte que ceux qui auront été à notre contact ne soient plus les mêmes après qu’avant, dans leur façon de voir les choses et dans leur niveau d’exigence. Peu de formation peuvent, comme nous, avoir cet objectif et cette méthode. A gauche personne d’autre ne le peut à même échelle. Le PS n’est plus un parti de militants. C’est un parti d’élus et de candidats. De clients et de fournisseurs. Dès lors le localisme règne en maître sur le niveau et l’intensité de l’activité politique individuelle. 1mai2011-276Chacun a pu en mesurer les conséquences au cours des précédentes élections générales nationales. Je ne crois pas que le PS puisse redresser cette situation à court terme. Qui s’en occuperait, d’ailleurs ? C’est une faille propice pour nous.

Certes, nous serons écrasés par les millions de l’UMP et du PS mis sur la table, les connivences médiatiques et les parentés. Autant se le dire une bonne fois et vivre sans l’illusion d’être accepté un jour à la table des puissants. A quoi bon, de toute façon ? Il nous faut tranquillement aller trouver notre excellence là où elle est. Sans mythifier ni transposer, souvenons-nous de notre campagne de 2005 pour le non. C’est à cette méthode qu’il faut se reporter. Elle implique bien davantage que ce qu’exprime le mot « collectif », prétexte souvent au droit de veto sans visage du dernier qui veut parler. La première caractéristique de nos façons de faire est le goût de l’action. Agir, aller venir, rencontrer les uns puis les autres, fraterniser, s’identifier, cultiver en soi le goût de la rencontre et du contact. On ne fait pas campagne autrement qu’on se prépare à gouverner. La seconde caractéristique doit être la liberté d’action. Elle n’est pas à revendiquer, elle est à faire vivre. Chacun sait souvent bien que faire1mai2011-286 et ou le faire, du moment aussi que les outils de base pour agir sont mis à la disposition de chacun pour qui en a besoin. Tout ce qui sera acquis de cette manière rejaillira sur l’ensemble de la scène politique. En particulier si nos thèmes entrent à leur façon dans les enjeux du premier choc public de la campagne que sera la primaire entre socialistes. La question n’est pas que les socialistes discutent de nos idées. Certes ils pourraient bien avoir du mal à passer a côté. Mais l’essentiel est qu’en les écoutant se confronter chacun trouve le goût de s’intéresser à l’ensemble des propositions mises sur la table à gauche.

Ainsi le choc de la primaire socialiste peut élargir notre écoute tout simplement parce qu’il brise le mur du bipartisme pendant quelque temps. Car la bataille entre les prétendants sera vigoureuse. Il en est ainsi compte tenu d’abord de l’identité des programmes. En principe tous ont voté, sans exception le même projet. S’ils sont d’accord sur tout qu’est-ce qui va les distinguer ? Des nuances ne suffiront pas. Car on connait l’influence des sondages sur le choix des votants à ce type de primaire. A cette heure la proximité des intentions de vote annoncées, du moins pour les finalistes présumés, pousse à ne pas se ménager. Enfin, le nombre des compétiteurs amplifie cette tendance. Chacun doit éviter d’être à la queue du classement. De sorte que la compétition ne décroitra pas avec le rang de départ. Pour finir n’oublions pas l’impact des méthodes qui vont se déployer pour le vote des clientèles aux primaires. De tout cela il ne faut retenir qu’une chose. La primaire socialiste, si elle est 1mai2011-356disputée, ne lui donne pas les moyens d’entrainer aveuglément derrière elle. Elle ne permettra pas d’éteindre le débat et de passer immédiatement au vote utile. Je crois donc que cela peut élargir l’écoute pour notre alternative aux préjugés et aux idées dominantes.

Extravagante caste des médiacrates! Un des commentaires qui suit ma précédente note signale de quel balcon parle la bouche d'or qui insulte les ayant droit du RSA au "Figaro-magazine avec la une haineuse dont on se souvient. Voici ce qu'on m'écrit: "Jean-Luc Mélenchon nous signale l'article du Figaro Magazine qui dénonce "la France des assistés". Il n'est pas indifférent de savoir que Sophie Roquelle, la journaliste du Figaro qui pond cette longue enquête sur la France des assistés, n'est autre que Sophie Roquelle-Cirelli, épouse du numéro deux de GdF-Suez, Jean-François Cirelli. C'est le site « Arrêt sur images » qui confirme les recherches d'internautes sur cette "belle personne". « Arrêt sur Images » donne des liens éclairants, comme celui vers un autre article du Figaro, qui nous apprend que la rémunération de Cirelli a triplé en 2008. Et c'est ce genre de parasites sociaux qui font la leçon aux pauvres et aux précaires !"

Cette information nous ramène à ce droit d'inquisition que prétendent s’arroger des Torquemada comme le père Jean Quatremer, censeur des mœurs au parlement européen. Si, par anticipation, des voyeurs de cette sorte prétendent se renseigner sur votre personnalité sexuelle au motif que vous êtes élu, homme ou femme, ce qui mettrait en cause la qualité et l'indépendance de vos votes, nous pouvons avoir la même exigence pour vérifier la qualité et l'indépendance de gens qui 1mai2011-374_1prétendent non seulement nous informer mais, dorénavant, nous surveiller aussi. Ce n'est pas moi qui ai inventé cette exigence, mais la caste elle-même ! Souvenez-vous de cet élan de misogynie récent dont elle s'est amnistiée depuis. En effet, qui a décidé de mettre en cause des journalistes, femmes, au motif de l'implication politique de leur compagnon ? Ces censeurs là. Miraculeusement aucun homme ne fut jamais mis en cause. Un hasard, bien sûr. Mais il faut commencer.

L'exemple donné par mon commentateur montre qu'il n'est pas si significatif de savoir avec qui, ni comment, couchent les médiacrates. Bien sur on pourra s’émerveiller de savoir que pas une femme n’a eu à se plaindre dans ce milieu du moindre abus de pouvoir. Laissons cela pour aujourd’hui. Il est beaucoup plus important d'être prévenu contre l'influence que peut avoir sur cette sorte de gardien du temple de la vérité le métier des conjoints. Il faut commencer maintenant cette enquête. Car on ne peut pas espérer qu'eux mêmes s'en chargent. Voyez la dernière tonitruance du père de la congrégation pour la doctrine de la foi, l'immense Alain Duhamel. Il pourfend "Luc Ferry, le populiste mondain". On sait que "populiste" signale l'emplacement de la poubelle dans l'esprit des importants de cette sorte. J'y suis déjà, selon lui et quelques autres d’aussi nuancés, dans ce même sac, avec madame Le Pen et quantité d'autres en France et à l'étranger. Donc, Ferry est cette sorte de déchet pour Duhamel du fait de ses affirmations sans preuve. Admettons. Mais alors que n'a-t-il titré sur l'article de son confrère dans "le Figaro" ? C’est pourtant la racine de l'affaire! Certes Duhamel le mentionne! Mais pour reprocher à Ferry d’amplifier l’effet de cet article. Hypocrite usage de la bonne conscience ! L'énormité que cet article aussi crapoteux et répugnant représente aurait pourtant dû lui suggérer quelques méditations sur sa profession. Non ! Une simple mention destinée à charger une tierce personne ! Je suppose que si la police auditionnait l’auteur de l’article comme il en sera fait avec Ferry, celui-ci invoquerait le secret des sources. Terrifiant. Le droit de calomnier est ainsi acquis sans autre discussion.  Cet épisode souligne la limite de ce que serait le magistère inquisitorial des médiacrates s’il parvenait à se constituer.  A méditer avant de tomber dans le panneau.


195 commentaires à “Ça sent le gaz !”
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  1. graine d'ananar dit :

    @ Gilbert Duroux, qui demande "C'est quoi la FASE ? En dehors de Clémentine Autain ?"

    C'est aussi Yves Salesse, pour qui tu étais prêt à voter en 2007...

  2. numero ouno dit :

    Mon utopie va bien plus loin que ce que proposent les programmes du Front de Gauche, NPA, LO, POI et FASE.
    Je soutiens pourtant le Front de Gauche car il va dans la bonne direction. Contrairement au PS et EELV.
    Certes PS et EELV peuvent avancer sur des questions sociétales (PACS...) et appliquer des mesures fortes (35 heures...).
    Mais dans l'ensemble, ils suivent le mouvement du capitalisme. Donc tout changer pour que rien ne change.
    Le Front de gauche est aussi une volonté d'union qui seule nous rendra assez fort pour être au 2ème tour.
    Car tous les moyens sont bons : élections, manifs, syndicats, associations.
    Le Front de Gauche ne vas pas assez vite, pas assez loin, mais nous ne créons pas un monde nouveau à partir de zéro.
    Il faut tenir compte de la situation présente et abattre les contraintes les unes après les autres.
    Même hors préoccupations électorales, l’union de nos forces dans leur diversité est un symbole fort quand nous voulons convaincre lors de discussions. C’est une première preuve concrète que notre utopie est possible.
    Pour l'union, même les petits ruisseaux sont indispensables (à Ducroux 96) car il pourrait nous manquer 0,5% le jour venu.
    Ce jour là vous comprendrez que le plus faible d'entre nous a autant de valeur que le plus fort.
    Le PC l'a compris et a accepté la candidature de Jean-Luc pour preuve de sa volonté de s'unir pour gagner la présidentielle.

  3. Humaniste dit :

    @ Gilbert Duroux

    Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE)

    @ cosmographe 97,

    Exact, j'ai des locataires étudiants Norvégiens et je leur ai toujours tenu le discours qu'il ne fallait surtout pas rentrer dans le système européen actuel car leur niveau de vie serait laminé.
    Ils comprennent bien les enjeux du partage et constatent que ce ne sont pas les citoyens de l'Europe mais une poignée d'oligarques financiers qui en profitent.

  4. Alexandre dit :

    @Née un 19-Août : Merci pour ce lien sur les idées de Frédéric Lordon. C'est très intéressant. Cela révèle également l'hypocrisie de tous les media et politiques qui prétendent nous expliquer des choses en nous ressortant toujours les bonnes vieilles salades libérales. En effet, pourquoi restreindre la pensée économique à la pensée libérale dominante?
    Écouter des choses différentes doit nous permettre de choisir les bonnes solutions ensemble. Mais visiblement ce genre de raisonnement n'est pas partagé (et on le comprend!) par les oligarques et autres médiacrates, puisqu'il est très difficile d'entendre les analyses et propositions de tels économistes alors même que leurs collègues libéraux, dont certains (et même beaucoup j'ai l'impression) sont aveuglés par leur "religion", apparaissent en grand nombre sur les plateaux télé et radio pour dispenser la "voix du prophète".
    A ce sujet je recommande, pour ceux qui ne l'ont pas vu, le film "l'argent dette" de Paul Grignon.

  5. Cyril 07 dit :

    Je m'intéresse enfin à la politique depuis que je la comprends mieux (géopolitique, économie, écologie). Je la comprends mieux depuis que j'écoute les discours de JL Mélenchon sur des médias très peu diffusés (qu'il faut aller chercher). Je travaille payé par CESU et je rencontre régulièrement des personnes qui seraient de gauche, mais qui répètent bêtement ce que les médias les plus diffusés distillent (autant dire rien qui vole très haut). Il manque aux français un esprit critique, il faut que la campagne soit un mode de réconciliation entre les français, il faut que pendant la campagne le front de gauche instruise, c'est impératif !
    J'ai compris en écoutant les paroles de JL Mélenchon que moi aussi je ne dépendais pas forcément des autres, c'est moi qui fixe mon salaire, je me suis augmenté de 2 €/ h au bout de 2 ans (soit 17 €/h), j'ai toujours du travail....

  6. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - Boom - 77

    "les marchés financiers sont neutres, comment pourraient-ils être "l'ennemi" de quiconque ?"

    En admettant que ce soit vrai (encore que les concertations genre Davos ou les manigances de groupes comme celui dit de Bildeberg incitent plutôt à penser à une action concertée...), cela ne signifie pas que les conséquences de cette "neutralité" initiale soient elles aussi neutres et indolores pour tout le monde.

    Ce n'est pas parce-que tel ou tel agissent chacun dans leur coin et sans se préoccuper des conséquences qu'il n'y a pas de conséquence à chaque chose qu'ils font.

    Lorsque le "marché" décide, en toute "neutralité"..., que l'emploi est une bonne valeur d'ajustement, il dit que le business plus important que la vie des gens.
    Un choix qui en réalité n'a rien de neutre, non seulement parce-qu'il s'agit d'un choix de société mais aussi parce-qu'il entraînera un désastre social tout-à-fait inévitable et concret.

  7. Gilbert Duroux dit :

    #101 graine d'ananas
    C'est aussi Yves Salesse, pour qui tu étais prêt à voter en 2007..."

    Comme quoi, on sait jamais ce que les gens deviennent. Y-a même Bové qui soutient l'éco-tartuffe Hulot...

  8. STEPH dit :

    Que tous les partisans de la vraie gauche qui ont de l'argent donnent un peu au
    Fornt de gauche pour la campagne des présidentielles ! La communication, quoi qu'on en pense, reste le nerf de la guerre !

  9. michel lefevre dit :

    Je suis satisfait de pouvoir lire ces nouvelles et d'apprendre ansi que le Perou apres ses élections ont eux aussi donné une bonne gauche au systéme en place !
    Donc c'est Ollanta Humala qui remporte la conquette du pouvoir, c'est une bonne nouvelle effectivement. Cela doit nous donner confiance pour chez nous un jour nous gagnerons aussi.
    L'histoire est en marche le libéralisme, ses jours sont comptés !

  10. Née un 19-Août dit :

    @ Alexandre (#104) :

    Oui, je pense d'ailleurs que le SLAM (marge actionnariale limite autorisée) est le pendant du salaire max. En effet, il a pour effet, selon Lordon, non pas de punir ni même de faire rentrer des fonds dans les caisses du fisc (même si c'est le bienvenu), mais il sert surtout à desserrer le kiki (comme dit Jean-Luc) sur les entreprises victimes de la contrainte actionnariale, notamment les PME soumises aux grands donneurs d'ordre du CAC40 et à leurs éventuels sous-traitants, ce qui fait beaucoup d'entreprises. Et de là, diminuer la pression sur les salariés pour extraire un retour sur investissement de fou.

    De plus, le SLAM est à mon avis indispensable à mettre en oeuvre, en complément du salaire max des patrons. En effet, il ne sert à rien de limiter leur salaire, si à côté, ils continuent à se goinfrer via les actions. Au contraire, la contrainte actionnariale jouerait encore plus à fond, pour compenser les pertes de salaire.

  11. Michèle dit :

    Cyril 07, pose La question: qu'est-ce qui fait qu'on se sent concerné par la politique? et il y répond: c'est une rencontre. Il nous reste à militer pour la rencontre, celle qui nous ouvre à l'horizon de l'autre et réciproquement. Cette ouverture est un premier pas politique qu'on ne peut sauter. C'est ainsi que je salue l'événement: le mouvement de Clémentine Autain rejoint le Front de Gauche.

  12. Pulchérie D dit :

    A J-LM
    Amusante, cette image du « père Quatremer, censeur des mœurs au Parlement européen ».
    C’est folklorique ! Mais c’est trop gentil pour un tel individu.
    En effet, il ne faut pas, surtout pas oublier que ce pisse-copie a d’autres vilaines fonctions que lui confie Libération (de quoi ?) auprès du parlement-croupion, au premier chef, la protection de la Pensée Unique venue des think tanks washingtoniennes.
    Ainsi, remémorons-nous que l’immense Quatremer a orchestré la charge tentée par la presse française contre J-LM, coupable à ses yeux d’avoir boycotté l’attribution, par le Parlement européen, du prix Sakharov à un dissident cubain en exil doré à Miami.
    Rappelons aussi que pour Jean Quatremer, le plus grand danger qui menace actuellement l’Europe est la renationalisation, processus conduisant au protectionnisme, « spirale empêchant de jouer collectif » (Interview accordée au Taurillon, blog assez malsain dont je ne vous donnerai pas le lien).
    Je le crois plus nuisible à la Gauche que le poussif Duhamel.

  13. L dit :

    @ Alexandre
    Hum, Paul Grignon et son Argent-dette sont très controversés.
    Premièrement c'est d'abord un vidéaste et c'est d'abord une vidéo. Certes très pédagogique, pour qui est à la recherche d'explications accessibles sur la question de la dette. Au point qu'elle a pu être relayée en veux-tu en voilà sur la toile à tous les étages y-compris sur des sites dits d'"information". Mais quand on cherche à savoir d'où parle Paul Grignon, on ne trouve rien qui relève d'un cadre scientifique rigoureux. Rien de commun par exemple avec le dernier ouvrage de Frédéric Lordon - chercheur au CNRS - qui vient d'écrire une pièce de théâtre- D’un retournement l’autre- pour faire entendre la crise financière à un public plus large qu'un parterre d'initiés, mais qui publie des analyses étayées, justifiées dans des livres et dans le Monde diplomatique et sur son blog La Pompe à phynance. Qu'on vulgarise des analyses économiques dans des formes "artistiques" c'est une chose, mais toujours s'enquérir de connaître le contexte de production. @si propose une analyse de la vidéo du point de vue des images et de son auteur, relevant le caractère sulfureux d'allusions à la théorie du complot:
    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=1274
    Et pour une critique scientifique de la "thèse" de Grignon, voir Paul Jorion sur son blog (chercheur polymathe, à la fois anthropologue, historien de la philosophie des sciences, sociologue, et qui s’appuyant sur son expérience de l'inginierie du crédit subprimes et de la formation des prix, a conduit toute une réflexion sur l'argent):
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=1038
    Dans l'Argent mode d'emploi, il démontre-si j'ai bien compris- comment le calcul de la masse monétaire selon des théories économiques additionnant des chiffre réels (l’argent), à des chiffres virtuels (crédits et reconnaissances de dette), participe de la création de bulles. Ici une source explicative :
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=11828

  14. Louis st O dit :

    96 @Gilbert Duroux
    « C'est quoi la FASE ? En dehors de Clémentine Autain ? »

    Je ne sais pas ce qu’est la FASE en dehors de Clémentine, mais si l’on compte les adhérents et les sympathisants de cette fédération, je suis sûr que beaucoup de PG ou Communistes qui ont été élus de justesse aux cantonales, l’on été grâce à l’apport de leurs voix.
    Alors s’il te plait ne commence pas à dénigrer les petits partis, nous avons besoin de tous le monde.
    Merci la FASE de nous rejoindre.
    Tous ensemble nous seront plus fort.

  15. vm dit :

    Suite à G. Duroux 96 :
    La FASE n'est pas du tout assimilable à une seule personne (pas plus que le PG) !
    La FASE accueille quantité d'autres militants issus d'horizons divers (ex-LCR, ex-PC, syndicalistes, journalistes, Fondation Copernic, Attac, personnalités ayant milité pour le NON au TCE...)
    Vous pouvez voir leur site ! http://lafederation.org/
    Il comporte de nombreuses interventions sur de nombreux sujets.
    La question européenne étant devenue essentielle pour l'avenir économique et politique de notre pays, le FdeG a vocation à regrouper tous les NON de gauche pour la victoire 2005-2012.

  16. @ - Boom - 77
    "les marchés financiers sont neutres, comment pourraient-ils être "l'ennemi" de quiconque ?"

    Comment peut-on proférer une telle contre vérité ? Les marchés, ça n'existe pas spontanément. Ce qui existe ce sont des hommes, les spéculateurs en l'occurrence, drogués par l'accumulation du fric, qui ont une vision du monde qui n'est pas neutre : ce sont des ultra réactionnaires, qui détestent l'intérêt général, les services publics, qui ne donnent du travail que dans les zones où les travailleurs sont sous payés et quand ceux-ci obtiennent des augmentations de salaires, ils délocalisent encore dans des zones de quasi esclaves. Avec leurs alliées vassalisées, les multinationales, ils décident quel pays aura du travail et qui vivra dans le chômage de masse.
    La concurrence avec eux est hyper faussée, puisqu'on compare la rentabilité de travailleurs ayant encore quelques droits avec ceux qui n'en ont aucun.
    Quant au libre échange, c'est un crime écologique qui n'a rien de neutre, car il consiste à faire fabriquer les marchandises à l'autre bout de la planète qui devront faire le tour du monde.
    Le capitalisme sauvage mondialisé est un tout qu'il faut considérer dans son ensemble. Il consiste à donner le pouvoir uniquement à des non élus, ce qui caractérise les systèmes totalitaires : les spéculateurs, les agences de notation, les multinationales, le FMI, l'OMC, la Commission Européenne, la BCE, le MEDEF, les médias en charge du domaine crucial du lavage de cerveau des peuples.
    C'est cet ensemble qu'il faut abattre, avant qu'il nous détruise. Ce à quoi, à juste titre s'emploie le Front de Gauche !

  17. marsouin dit :

    @ - Boom - 77
    "les marchés financiers sont neutres, comment pourraient-ils être "l'ennemi" de quiconque ?"

    Rien dans la vie n'est neutre. Tout porte à conséquences, d'une manière ou d'une autre, en bien ou en mal, en bien pour certains, en mal pour d'autres malheureusement !

  18. Humaniste dit :

    @ 116 Jean Louis CHARPAL et à tous

    Bien dit et j'adhère en totalité à votre texte qui complète superbement celui que j'avais mis antérieurement.
    J'espère que M. Boom 77 va réaliser et sortir de sa bulle qui plane au-dessus d'un désert et non d'un oasis.
    J'entends derrière moi les infos qui font part que "le Raffarin nouveau" arrive pour demander une deuxième journée de solidarité pour les vieux (dont je suis dans l’anti-chambre de cette catégorie) et la "dépendance" !
    Le meilleur, c'est que ces enfoirés de "médiacrates" de FR3 vont interviewer un directeur d'une institution d'hébergement de personnes âgées et que celui-ci déclare que ce n'est pas ni un jour, ni deux qu'il faudrait, mais la 5e semaine ! Rien que ça, la cinquième semaine remise en cause, tout doucement, dans un petit reportage. Mais la publicité subliminale ; vous connaissez, ça fait son chemin comme la mise à disposition d'une partie des cerveaux de nos enfant par un PDG de TF1 et sa pub d'une boisson que je ne citerai pas tant elle est le symbole du libéralisme.
    Vive J.L.Mélenchon et tout le Front de Gauche pour contrer ces libéraux qui ne pensent qu'à l'avoir au détriment de l'être.

  19. Teach dit :

    N'empêche, monsieur Mélenchon fait de bonnes critiques de la dictature européenne mise en place, en France, par Sarkozy et ses amis, au mépris des citoyens... mais imaginons le Front de Gauche est un jour élu.

    Comment se sortir de là ? A présent que tout est verrouillé, même un vote des citoyens pourrait difficilement nous permettre d'en sortir, sous peine de grosses sanctions. Le Front de Gauche s'y résoudrait il ?

  20. Philippe Eric dit :

    Bonjour de l’Allemagne,
    A qui appartiennent les marchés financiers ? Bonne question. Un exemple ici en Allemagne (qui doit être commun à beaucoup de pays « développés).
    Vous allez à la banques pour déposer un fond pour votre retraite et si vous le pouvez. Si le conseiller bancaire est « juste », il vous proposera plusieurs solutions.
    1. Ethiquement correcte avec 2 % de rendement
    2. Correcte « sans plus » avec 4 %
    3. Et ceux enfin avec 6 à 7 % voir plus, avec provenances diffuses
    Il faut savoir qu’en Allemagne, 80 % des fonds privés pour financer les retraites privées soutiennent l’industrie de l’armement. C’est là que les retours sont les plus importants. Donc même, si le conseiller de banque, est honnête et présente plusieurs alternatives, le client choisi la solution la plus dure et la plus brutale, mais aussi la plus facile pour lui. Ce même client peut aussi ensuite s’offusquer que le monde est injuste, et qu’on ne peut rien y changer et même aller à la messe le dimanche.
    Donc, bien sûr que les spéculateurs spéculent, que des primes extraordinaires sont payées, mais aussi à nous de nous demander comment se multiplie l’argent des fonds normaux mis à la banque par la classe moyenne souvent. Nous sommes impliqués de A à Z dans ce système. A nous de jeter des bases de reconstructions en nous informant, sans avoir peur de « perdre » des avantages, qui sont parfois acquis sur le dos des autres. L’Europe vit sur le dos de l’Afrique. Nous devrions être honorés que des africains viennent encore nous voir et veulent vivre avec nous, pendant que nous les dépeçons d’un autre côté.

    Avec le front de gauche, c’est un virage historique qui s’inscrit.
    Les « Linke » en Allemagne reprennent de plus en plus les même arguments que le front de Gauche. Malheureusement, il leur manque un je ne sais quoi de « Mélenchon, Laurent, Autain, Génereux, etc…), même si j’honore beaucoup Oscar Lafontaine et Grégoire Gysi. Ils ont ouvert une voie, et se retrouvent dans...

  21. citoyenne21 dit :

    Concrètement on a aucune preuve que l'argent récolté durant cette journée de solidarité est bien utilisé en direction des personnes âgées et handicapées. Maintenant un deuxième jour est envisagé et après la cinquième semaine de congés de sucrée, ben voyons ! Et les Bettancourt et cie, ils ne participent en rien à cette journée ? Toujours les mêmes qui doivent se sacrifier.

  22. Julien H dit :

    Pourquoi ne parle t-on pas ici de l'Italie, et des magnifiques victoires de la vraie gauche aux dernières élections locales à Milan et Naples ? Le peuple italien, et surtout le rassemblement des élites politiques, culturelles, philosophiques et civiles de la gauche ont permis une magnifique révolution citoyenne. Ce qui se passe en Amérique du Sud et actuellement au Pérou est tout aussi important, mais nous devons bien observer ce qui s'est passé plus près de nous, de l'autre coté des Alpes. S'ils l'ont fait, pourquoi pas nous !?

    Dans le dernier numéro de Politis, il y a un beau papier au sujet de Naples.

  23. Gilbert Duroux dit :

    115 vm La FASE n'est pas du tout assimilable à une seule personne (pas plus que le PG) !"

    Désolé, j'ai l'impression de ne voir qu'elle. Et vu les "qualités" de la dame, ça me pose un sérieux problème. Le choix du porte-parole n'est jamais un hasard.

  24. Alexandre dit :

    @L
    Je commence à m'intéresser à tout cela, comme beaucoup de gens j'ai envie de comprendre la crise. J'imagine bien que ce film n'est pas tout à fait juste et il est vrai que le ton complotiste fait parfois sourire. Cependant je trouve que c'est une façon simple de comprendre pas mal de choses même si d'autres sont erronés (du moins on le devine).
    D'ailleurs ce film a le mérite de poser certaines questions, qui ne reviennent pas si souvent je trouve dans le débat politique. Tout le monde sait que la croissance c'est "bien". Pourtant d'un point de vue physique, il est impossible d'augmenter les "richesses produites" de manière infinie. De deux choses l'une :
    - ou on suppose que le soleil explosera avant qu'une décroissance quelconque intervienne (dans ce cas le problème est réglé)
    - ou alors il faudra faire face à cette décroissance (ou à une stabilisation du moins), et le système actuel n'a pas l'air de pouvoir l'encaisser. (je veux dire pour la majorité des humains sur cette Terre)
    Étant donné qu'il faut attendre encore plusieurs milliards d'années pour que le soleil explose, il est raisonnable de penser qu'il faut envisager la deuxième option.
    Donc en fait, je ne comprends pas très bien les gens qui pensent qu'il faut garder le système actuel en faisant "quelques modifications". Nous devrons un jour ou l'autre accepter le fait qu'il n'y aura plus de croissance (ou très faible). D'ailleurs si je ne dis pas de bêtise, la croissance démographique mondiale devrait s'inverser vers 2050 d'après ce que j'ai compris. Ceci devrait nous mettre la puce à l'oreille...

  25. ddmm dit :

    Teach (119)
    Se pose une question : Quelques citations pour aider à y répondre peut être ?!

    - « L’homme qui veut agir cherche des moyens, l’égoïste et le lâche qui ne veut rien faire trouve des excuses »
    - « Ceux qui luttent ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu »
    - « Le Monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui les regardent sans rien faire »
    - « C'est la résignation, l'indifférence, l'individualisme et l'égoïsme qui rendent possibles la misère, la souffrance et l’asservissement »
    - « Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles"

  26. Teach dit :

    @ddmm

    Je souhaite que ces citations se concrétisent un jour. Néanmoins, il faut également regarder pragmatiquement, c'est à dire comment en pratique se sortir de cette merdouille. Même si on est résolu, si on agit, avec convictions même, il ne suffit pas de le dire.

    Il faut le mettre en œuvre. C'est là que je me demande comment un état peut sortir de ce marasme. Il y a tellement de veto possibles, de majorité absolue à obtenir, que je ne vois pas, à l'heure actuelle, comment faire. C'est tout.

  27. Humaniste dit :

    Bien ddm, je vais en faire bon usage et en secouer certains qui sont dans cette logique.

    Quand dans les années 80 et suite nous annoncions les dérives des politiques y compris celles déployées par une certaine caste qui se disait de gauche et qui sous l'appellation "boboesque" de sociale démocratie" a "enfumé" le peuple ; nous voyons les résultats aujourd'hui. Alors soyons pragmatique et plus jamais de vote "utile" maintenant nous sommes à une phase de décision directe et forte.
    Le Front de Gauche est notre seule et unique issue. Suivons les latino Américain, les Maghrébins qui nous montrent le chemin de la Démocratie. Un vrai paradoxe que ce soient eux qui nous indique la voie de la démocratie au pays de "la révolution de 1789 et des droits de l'homme" !

  28. jean ai marre dit :

    @ 62 Hold-up dit:
    A propos du passage écrit de Jean-Luc Mélenchon en ce qui concerne la future campagne de terrain à venir. Sachons déjà comment dysfonctionne notre système démocratique.

    C'est l'analyse que fait un ponte du PS de mon département. Il ne s'est pas gêné pour me dire qu'il allait vers ceux qui votent, les autres sont sans importance.

    @ Née un 19 Août
    JL Mélenchon parle d'échelle de salaires. Nous savons bien qu'il y a une différence entre salaire et revenus. Cadres, nous touchons souvent des actions, que nous revendons aussitôt pour ne pas payer d'impôts.
    De quoi augmenter les revenus sans augmenter les salaires.
    A un prochain meeting.

  29. 4 Août dit :

    Le Comite Consultative du Mouvement de Citoyens Indépendants, créé à l’initiative du penseur et homme politique grec Mikis Theodorakis, lance un appel aux Européens... Extrait:
    "...La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches.Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elle-même générées sous forme de dettes. Comment peut-on proposer un ancien collaborateur de la Goldman Sachs pour diriger la Banque centrale européenne ? De quelle sorte de gouvernements, de quelle sorte de politiciens disposons-nous en Europe ?..."

  30. de lardeche dit :

    Beaucoup de bruit pour....
    Moi aussi je ne savais pas avant ce matin ce qu'est la FASE. J'ai regardé leur site internet. J'avoue je ne suis pas beaucoup plus renseigné. Un parti ? des partis ? une fédération de quoi ?
    Je suis de bonne foi, je ne critique pas, je veux seulement comprendre. Si quelqu'un peut et veut m'expliquer j'en serai reconnaissant.
    Et puis, le meilleur, c'est leur déclaration de dimanche:
    "La FASE souhaite développer un processus de discussion avec le Front de gauche dans la perspective de participer à un Front de gauche transformé"**
    Autant dire, elle n'a pris aucune décision. Cela aurait pu être: [la FASE participe au front de Gauche] mais non, ils envisagent la probabilité possible avant d’être sur qu'il vont prendre la décision, si et seulement si le FdG est transformé !
    "La FASE souhaite que le FdG dépasse et transforme son cadre actuel" **
    Qu'est ce que cela veut dire? Si quelqu'un peut m'expliquer, calmement.

    **. issu de la declaration de la FASE mis en ligne dimanche: http://www.rezocitoyen.org/La-FASE-souhaite-developper-un-processus-de-discussion-avec-le-Front-de-gauche-dans-la-perspective.html

  31. jean ai marre dit :

    @ J L Mélenchon :
    En ce moment les Grecs vont retirer leurs sous des caisses d’épargne et des banques. Les lecteurs de ce blog n’en seront pas surpris.

    Nous ne sommes pas surpris, et comme le dit notre camarade ce n'est pas le comment qui l'emporte mais de savoir quand.
    Les indignés grecs préparent la grève du 15 juin, pour protester contre le plan d'austérité.
    En symbolique, ils vont en se donnant la main encercler le parlement, pour enfermer les élus dans la démocratie.
    Et après ?
    Tant que le peuple n'aura pas retrouvé sa souveraineté il se heurtera à la logique des banques et du système.
    Pourquoi ne se révoltent ils pas ?
    Pourquoi ne demandent ils pas à l'Etat de nationaliser les banques ?
    On leur a tout pris, ils n'ont plus rien à perdre que leur honneur.

  32. Nicolas 70 dit :

    @ 130 de lardeche
    Beaucoup de membres connus de la FASE sont des personnes qui viennent de partir depuis peu du PCF. Je crains qu'ils mettent en avant un esprit revanchard plutôt que de la jouer collectif d'où "La FASE souhaite développer un processus de discussion avec le Front de gauche dans la perspective de participer à un Front de gauche transformé"

  33. A ceux qui s'interrogent sur le communiqué de la FASE il faut aussi lire le communiqué du Parti de Gauche qui l'éclaire. La Fase rejoignant le front de gauche, avec bientôt la tendance unitaire C&A du NPA, élargit de fait le front de gauche et donc le transforme. De la même façon un autre élargissement c'est la tenue partout dans le pays d'assemblées citoyennes. L'accord du 31 mars du front de gauche, les déclarations de la FASE, celles de C&A, de République&Socialisme, l'appel pour une dynamique populaire du front de gauche vont dans le même sens. Il n'y a donc plus aucun obstacle,... si le vote des communistes. Mais là ayons confiance il va se traduire par 70% pour la déclaration de la CN du PCF. Cela ne peut pas être autrement. Les anti-front de gauche sur la toile n'ont plus aucun argument et les communistes à la base sont très politisés et trés conscients de l'enjeu.

  34. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 132 - Nicolas 70

    "Beaucoup (la F.A.S.E.) viennent du PCF. /.... /Je crains qu'ils mettent en avant un esprit revanchard plutôt que de la jouer collectif "

    D'un autre côté, si on ne s'allie qu'avec ceux dont la tête te revient, on ne va pas aller loin...

    Au fait, c'est "jouer collectif" que d'accueillir les nouveaux arrivants par un procès d'intention et en leur cherchant des poux dans la tête avant même qu'ils aient ouvert la bouche ?

  35. Jean Jolly dit :

    @ de lardeche.

    A mon humble avis, j'imagine que si la FASE existe c'est qu'elle répond à un besoin qu'il faut entendre au même titre que pour le PC, la GU, le NPA, LO, POI etc. Je pense que le nombre d'adhérents de chaque parti n'est pas forcément synonyme de représentativité à un instant T de l'histoire, ou autrement dit, il est impossible de comparer ce qui n'est pas comparable.
    Le PS et le PC bénéficient d'une longue histoire plus ou moins bien chargée qui s'ancre dans les mémoires jusqu'à en devenir indélébile, au point de stagner immanquablement pour finalement ralentir les idées neuves au profit des idées moyenâgeuses du CAC 40.
    Le Front de Gauche a pour objectif de rassembler toutes les personnes qui ne comprennent pas ou plus pourquoi la plus grande majorité doit trimer pour une infime minorité, après, chaque idée pour y parvenir est bonne à saisir... Comme disait Machin : "C'est avec les plus petits ruisseaux que les plus grands fleuves se forment".

    Bienvenue à la FASE et à toutes les formations anti-esclavagisme.

  36. bertgil dit :

    "chacun trouve le goût de s'intéresser à l'ensemble des propositions mises sur la table à gauche"

    Vous vous faites des illusions, les socialistes se foutent comme de l'an mil des propositions. Il feront mines de s'y intéresser, mais seulemnt pour prendre les voix de la gauche de la gauche. Il n'y a rien à attendre des socialistes. Ils sont dans l'ensemble UMP/PS. Accords avec la commission, les tratés européens, etc. La France que les socialistes connaissent c'est celle qui les crédite tous les mois des indemnités, émoluments, et avantages divers.
    Il faut en rester à la stratégie de base du FdG : égaler, puis dépasser le PS. La modification du rapport des forces avec le PS n'est plus d'actualité, et n'a plus de sens car celui ci a sans doute fait le choix implicite du centre donc de la droite.
    L'objectif du Front de gauche c'est de devenir un parti trés puissant et incontournable et se suffisant à lui même.
    Pour ce faire, il faut expliquer comme vous le faite, mais à travers des meetings incessants nombreux ou vous ne serez pas interrompu.

  37. Lecteur du blog de JL Mélenchon depuis une quinzaine de jours, je le trouve plutôt rafraîchissant. Ce qui n'est pas un mince compliment dans cette ambiance de désespérance politique. Ceci dit, un manque m'a sauté à la gueule (mais je n'ai peut-être pas tout lu). La situation de la jeunesse des banlieues qui réunie et condense à la fois les questions sociales (chômage, précarité) et les questions identitaires (contrôle au faciès, xénophobie, chasse aux sans-papiers.)
    Connaissant notre oiseau Sarko, on peut supposer avec une certaine vraisemblance, qu'il va nous organiser, d'ici les élections, une quinzaine sous état d'urgence avec couvre feu et occupation policière d'un quartier : sous couvert de lutte contre le grand banditisme, contre l'intégrisme religieux etc.
    Il serait bon d'anticiper pour ne pas en être réduit à défendre "l'ordre républicain" fait d'exclusion, d'humiliation et d'échec pour la jeunesse de notre pays. Ce serait l'occasion dans la vraie vie, d'être de gauche.
    Claude DELORME
    Prof en LP, Vénissieux

  38. VESCOVO dit :

    Mais non M. MELENCHON vos notes ne sont pas trop longues et à peine ai-je terminé la lecture de l'une d'elle que j'attends la suivante avec l'impatience d'un gamin au pied du sapin de noël...
    Cordialement

  39. Doxine dit :

    La Fase, c'est un mouvement qui fédère des ex-quelque chose, mais aussi qui regroupe des militants de différents partis de la gauche de gauche, qui ont donc une double appartenance, décidés à créer les liens nécessaires entre les militants pour mettre en action et en discussion les points de vue, montrer les convergences sur le terrain des luttes, afin de parvenir à dépasser les clivages d'appareil. Le fonctionnement est original, je n'y suis pas donc je ne connais pas le détail : je crois qu'il s'agit d'une participation de collectifs de terrain, qui expérimentent et font remonter, plutôt que d'un parti classique. Une part de leur préoccupation est de ne pas retomber dans la bureaucratie et la prise de décision pyramidale.(Ce qui explique peut-être les circonlocutions du texte). Dans la pratique, ce sont des militants, alliés le plus souvent à toutes les luttes où se retrouvent le front de gauche, le NPA, les syndicats, et au-delà, selon les possibilités. Dans certaines régions, ils participent aux élections dans des accords unitaires type "terre de gauche".
    Ils sont dans une démarche d'unité de la gauche anticapitaliste, avec des méthodes différentes. Je pense qu'ils ont leur place dans le front de gauche, porteurs d'une sensibilité nouvelle et d'une expérience enrichissante pour tous.

  40. UTINAM dit :

    Qu'est ce que la Gauche? Socialiste attaché aux espoirs d'un Parti Socialiste laissant ses complexes aux poubelles, j'assiste abasourdi au spectacle d'artistes croulant sous le poids de mots tricotés, rapiécés dans les boudoirs de conseillers dont le plus grand plaisir est de consommer les ragoûts faisandés au champagne de quelque attaché d'une multinationale...Je ne désespère pas pourtant de faire admettre à François que le mot nationalisation n'est pas ma lélevé, qu'il ne sort pas de quelque dictionnaire argotique.
    Il serait bien, François, il est courageux, il est capable de faire rire une assemblée. Mais qu'est-ce que la Gauche pour lui? Est-ce qu'il sait ce que ça signifie le Socialisme, dans une vieille terre de Gauche comme notre Limousin?
    Lorsque j'observe trop de nos responsables socialistes, je ne peux m'empêcher de penser à ces vieux nobles du Congrés de Vienne, empoudrés, voutés sur leur canne, mais chevrotant encore sur un menuet d'ancien régime.
    Où sont dés lors les porteurs d'espoirs dont nous avons tant besoin, à quelque classe d'âge à laquelle nous appartenons, quelque soit notre situation professionnelle, avec ou sans emploi? Matraqués que nous sommes par des médias serviles, aux mains des maîtres du fric, de toutes nationalités et de tous sexes. Maltraités que nous sommes par un pouvoir inféodé à ces mêmes puissances, qui n'hésite pas, encouragé par les échecs des rêves que nous avions confiés à de prodigieux batteleurs, à nous dire combien pauvres et exploités nous avons de la chance puisque nous respirons un air encore gratuit.
    Décidément, Jean Luc, si vous êtes en mesure de réveiller l'espoir, j'aurais bien envie de tenter l'expérience avec vous

  41. lisou19 dit :

    Les cocos, les anars, les socialos, les alter etc. Je crois qu'on va avoir besoin de tous le monde pour changer ce monde. Et si d'autres qui ont voté différemment par le passé se décident à venir épauler le FdG, je crois que je n'aurai aucune acrimonie. Le changement de société, on le veut ou... pas. Il reste moins de 11 mois. On va pas faire les difficiles quand on voit d'où on est partis.
    Eh oui monsieur Mélenchon, je ne sais pas si vous l'aviez pressenti mais là, on est partis pour aller au bout.

  42. Gilbert Duroux dit :

    En ce qui concerne l'arrivée de C. Autain et ses amis, je me pose la question du choix du moment. Pourquoi ne pas avoir attendu le vote des communistes pour le candidat à la présidentielle ? Le personnage de Clémentine Autain, défrise profondément nombre de militants communistes. À tort ou à raison, ils lui reprochent son opportunisme, son narcissisme et n'ont pas apprécié la façon dont elle a débarqué à Montreuil, prétendant prendre la mairie et contribuant ainsi à faire perdre cette ville au PC. À mon humble avis, c'est un cadeau empoisonné pour Mélenchon que le renfort de cette femme politique.

    Il faut savoir par ailleurs que Les Alternatifs, qui ont participé à la création de la FASE, ne sont absolument pas engagés par cette décision de rejoindre le Front de gauche et de se prononcer pour une candidature de Jean-Luc Mélenchon.
    La plupart d'entre eux se sont éloignés de la FASE depuis un an et désapprouvent son fonctionnement. C'est peu dire qu'ils n'ont pas apprécié la manière peu démocratique, selon eux, qui a conduit à l'adoption de la décision prise ce week-end par la FASE de rejoindre le FG. Par ailleurs, alors que 57,95 % des militants s'étaient prononcés pour différer au mois de septembre la décision de la candidature à l'élection présidentielle, un militant des communistes unitaires a jugé utile d'ajouter le soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la résolution (source : un membre du collectif national d'animation).

  43. Menjine dit :

    Après les élections administratives, les quatre questions du referendum en Italie.
    57 % de votants, du jamais vu depuis longtemps pour des referendums.
    Oui, aux quatre questions à environ 94,5. Les deux questions sur l'eau, bien commun qui va échapper à la gestion privée, la non reprise du nucléaire (le pourcentage ici est un peu moindre) et l'abrogation de la loi (ad hoc pour Berlusconi) d'immunité.
    Il Manifesto s'en félicite pour trois raisons:
    D'abord parce que c'est une défaite du libéralisme ligot et de l'idéologie selon laquelle "le privé, c'est ce qui marche", qu'ont défendu autant la droite que le centre gauche.
    Ensuite parce que cela confirme et conforte "le vent nouveau" qui s'est levé lors des élections administratives. Nouvelle donne qui est l'effet du travail soutenu et persévérant de dizaines de groupes et associations ces dernières années.
    Enfin,disent -ils, "nous sommes libérés de Berlusconi", même si on continue à le voir s'exhiber partout, sur toutes les télévisions, nous ne sommes plus pris dans son discours d'un individualisme forcené et de consommation à tout va, nous sommes libérés de ses solutions virtuelles à des problèmes réels.
    Les italiens vont voir la fin d'une époque qui a humilié leur passé, disent-ils.
    Bravo les ultramontains !
    Faisons en sorte d'en faire autant ici.

  44. Nicolas B. dit :

    Moi ce qui me plait dans le Front de Gauche, c'est le rassemblement autour de valeurs communes, de plusieurs forces de gauche. L'heure n'est plus à un parti monolithique détenant la Vérité et l'imposant aux autres. Le respect des groupes "minoritaires", la prise en compte de leur réflexion, pour arriver à un consensus fera la richesse et la force du rassemblement et inaugurera d'une nouvelle façon de faire la politique. J'apprécie la volonté du PCF à ouvrir cette voie, et j'espère que les militants confirmerons cette dynamique.
    Pour ce qui est de la longueur des billets, elle m'enchante, au dernier paragraphe, c'est toujours trop court, déjà fini. Heureusement les commentaires permettent d'attendre le prochain avec moins d'impatience et quel bonheur de vous lire, même si les nouvelles ne sont pas rassurantes.
    Mélenchon, Présidons !

  45. lyonnelle dit :

    Je vous remercie pour vos analyses économiques limpides même pour quelqu'un comme moi qui ne connait rien à l'économie! Donc non, vos billets ne sont pas trop longs car ils sont riches d'informations vraies et d'explications à la portée de tous : c'est ça, la vraie démocratie!

  46. citoyenne21 dit :

    Monsieur Mélenchon, ne vous restreignez surtout pas au niveau de vos écrits ! Vous êtes l'un des rares hommes politiques à donner au peuple de quoi se gaver intellectuellement alors on ne veut surtout pas se priver de vos billets ! Je les imprime vos billets pour la plupart car c'est fatiguant de lire sur le net et je les place dans une pochette tout simplement intitulée "Jean-Luc Mélenchon" et j'espère bien que votre acharnement, votre énergie déployée au centuple portera ses fruits et qu'on aura la joie d'applaudir à votre victoire en 2012 ! Merci de permettre au peuple d'avoir une alternative par votre action oh combien salvatrice ! Bien à vous

  47. Sam dit :

    Merci pour vos analyses,

    J'ai l'impression, alors que je suis passionnée par ce Monde économique et politique, que je ne comprends plus la complexité des rouages qui le gère.
    Si seulement en France aussi cette vague pouvait vous porter, vous!

  48. Rachel dit :

    Le peuple italien se réveille ! Je fais la fête ! http://www.lepartidegauche.fr/

  49. boris dit :

    L'arrivée de clémentine Autin et de FASE au sein du FdG est évidemment une très bonne chose. Le FdG a vocation a accueillir toutes les sensibilités sans restriction aucune autour de valeurs communes : ce qui fera notre force ce sera notre nombre. Le FdG n'appartient à personne, il est bien commun. Par ailleurs j'apprécie beaucoup Clémentine Autin. C'est une personnalité politique qui s'est toujours engagée pour défendre de nobles causes.

  50. @143 Menjine : 14 juin 2011 à 0h01

    En complément de ce message, je voudrais rappeller que Berlusconi détient entre ses mains tous les médias ou presque, ce qui en soi, est un scandale, et que la fraction italienne de l'oligarchie a tout fait pour que ce référendum qui n'était pas à l'initiative du pouvoir, soit un échec. Les grandes orgues du bourrage de crâne martellant que ce référendum n'avait aucun intérêt et qu'il valait mieux aller se promener ce jour là, ont échoué lamentablement.
    Sans vouloir du tout relancer le débat " internet/actions de terrain ", puisqu'il est évident que les deux doivent de compléter et s'articuler, on doit relever qu'une un fois de plus, le net a permis la mobilisation, qui plus est dans le bon sens, d'une opinion incitée à regarder auilleurs.
    Un signe de plus que l'ogre médiatique à la botte peut être terrassé par beaucoup plus faible (en apparence) que lui. David peut mettre Goliath à terre. Tous les espoirs sont permis pour 2012 !


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