11juin 11
En ce moment les Grecs vont retirer leurs sous des caisses d’épargne et des banques. Les lecteurs de ce blog n’en seront pas surpris. Le scénario à l’Argentine va son petit bonhomme de chemin en Méditerranée. Les très intelligents vont surement trouver quoi faire pour que ça aille plus mal. Ayons confiance ! Soyons optimistes : ils peuvent faire pire.
J’ai rédigé mes lignes entre Strasbourg et Paris, et même en allant et revenant de Nancy où j’étais invité pour une signature de livre et où j’ai été chaleureusement accueilli. Ici, il est question de l’euro et du dollar. Au risque de l’aridité, j’y reviens parce que c’est la mèche qui conduit au plus gros baril de poudre sur lequel nous sommes assis. Je parle aussi d’Europe. Tout ce qui s’y passe est absolument consternant et si peu discuté en France que cela ressemble presque à du camouflage. Je parle aussi de la victoire d’Ollanta Humala au Pérou. Une bonne nouvelle déjà parvenue jusqu'à nous dans son cortège d’insultes de bonne augure. Je dis un mot de la méthode de notre campagne à venir. Puis je vous dis un mot de ce que je ressens en voyant se déployer la décision des médiacrates de devenir les inquisiteurs des mœurs en politique.
Pendant que la Grèce se prépare à faire exploser le beau système en carton des eurocrates, la vie des apparences continue. Et alors, l'euro s'envole face au dollar. C’est une très mauvaise nouvelle de plus! Bien sûr elle est le résultat direct du Traité de Lisbonne. Car, en vertu des objectifs qui lui sont fixées dans le Traité, non seulement la BCE ne fait rien pour empêcher cette hausse, mais elle y contribue directement. Dans le contexte ça ne pouvait pas tomber plus mal. Que vaut un système aveugle à son contexte ? Ce que vaut un dogme. Désastre assuré. Depuis un an, l'euro a donc pris 22 % ! Il faut désormais 1,46 dollars pour acheter 1 euro. Concrètement une telle hausse de l'euro expose la France à une baisse de 5,5 % de ses exportations. Comme c’est le cœur du modèle économique que cette dépendance à l’égard des exportations, ce n’est pas rien. Il s’agit ici d’une perte de recettes à l'export de 22 milliards. Et un recul potentiel de 1,1 point de PIB.
Pour nos grandes industries exportatrices, la hausse durable de l'euro menace directement la localisation de l'outil de production en zone euro. Et donc l'emploi. Airbus perd 100 millions chaque fois que l'euro monte d'un centime. Car Airbus fabrique en zone euro mais vend en dollars, qui reste la monnaie des principaux échanges commerciaux mondiaux. Quand la hausse de l'euro est de 10 centimes, Airbus perd donc un milliard. Depuis un an, ce sont donc plus de 2 milliards de pertes de change qui s'accumulent chez l’avionneur. Dans ces conditions, en l'absence d'actionnaire public fort au sein d'Airbus, la menace des actionnaires privés d'aller produire en zone dollar va devenir pressante. Les dirigeants d'Airbus considèrent en effet que sa compétitivité et sa rentabilité sont compromises quand l'euro dépasse durablement les 1,35 dollars. C'est-à-dire la situation créée actuellement par la politique de la BCE.
Cette semaine on a reçu les chiffres du commerce extérieur, désastreux de notre pays. Aussitôt les pères fouettards sont ressortis de leurs tanières. Mise en cause : la compétitivité des produits français. Donc, les gars, il faut travailler plus et gagner moins, c’est la seule solution ! Pas un mot sur les décisions absurdes qui font mécaniquement monter le déficit. Evidemment la surévaluation de l’euro. Mais ce n’est pas tout. Les donneurs de leçon soulignent le recul de la part des exportations dans les « biens intermédiaires ». Comme si cette quantité pouvait s’apprécier honnêtement sans tenir compte, par exemple, des délocalisations ! Pourtant celles-ci se transforment en obligation d’importation. Exemple ? L’essence qui n’est plus raffinée en Europe. Ni en France ! Mais au Moyen Orient, parce que monsieur de Margerie, patron de l’ancienne nationalisée Total, trouve que c’est trop cher à produire en France. Et maintenant aux français ça leur coute combien ? On peut faire un large tour de ce style.
Je crains bien que cela ne s’arrange pas. Car la BCE soutient délibérément la hausse de l'euro. Obnubilée par l'inflation, 2,7 % annuels en mai, la banque centrale a annoncé qu'elle allait poursuivre son "resserrement monétaire" cet été. Réduire la masse en circulation, quelle bonne idée ! La BCE va donc porter son taux directeur à 1,5 % après l'avoir déjà augmenté de 1 à 1,25 % en avril. Cela représenterait une hausse de 50 % du prix de l'argent prêté par la BCE en quelques mois. Tout cela va redescendre en cascade sur le quidam pourtant poussé sans cesse à s’endetter pour faire tourner le commerce. Comme tout ceci se lit par comparaison, il faut bien voir que le zèle d’un Trichet consiste à éponger une inflation largement exportée par les Etats-Unis d’Amérique dont la politique monétaire prédatrice nourrit une inflation mondiale. Géniaux ces américains : c’est eux qui vivent à découvert pour des sommes abyssales mais ce sont les autres qui épongent le trop plein.
Car la banque centrale états-unienne mène une politique diamétralement opposée à celle de Trichet. Ses taux sont maintenus à un plancher entre 0 et 0,25 %. Et elle ne prévoit pas de les relever. Cela signifie qu'avec l'inflation la FED paie donc en réalité un intérêt à ceux auxquels elle prête de l'argent ! Avec de telles méthodes, plus le rachat de la dette résultat du déficit de l’état, la FED sature les marchés de dollars. Où vont-ils s’employer ? Partout ! Cela entretient une hausse artificielle de tous les prix mondiaux. Edouard Tétreau, dans son livre « Quand le dollar nous tue » montre les dégâts que provoque la circulation spéculative des ces masses d’argent. Par crainte de leur dépréciation autant que par effet de système elles font exploser les cours des matières qu’elles touchent. Tétreau s’attache spécialement à la question des cours des denrées alimentaires. Il fait observer notamment l’unité de lieu et de devise pour les spéculations à échelle mondiale. J’ai ainsi appris qu’à l’exception des échanges sur les matières agricoles entre européens et de quelques marchés spécifiques comme l’huile de palme et la laine, toutes les matières premières agricoles et énergétiques du monde sont échangées aux Etats Unis. Et, bien sûr, tous ces échanges sont en dollars ! Il montre l’enchainement chronologique entre les injections massives de dollars dans l’économie et les pics spéculatifs qui dérèglent le monde. Entre le 16 décembre 2008 date de la décision de la FED d’abaisser ses taux au plancher et le premier janvier suivant, soit en quinze jours, les indices de prix des céréales et du sucre augmentaient de 62%, 46% et 161 % et le prix du baril doublait. Il fait remarquer que le volume des échanges de produits agricoles bondissait de 42% dans les bourses spécialisées nord américaines au dernier trimestre 2010, avant donc la déflagration en Tunisie et en Egypte. Davantage donc comme une cause que comme une conséquence !
J’ai fait la connaissance personnelle du nouveau président du Pérou, Ollanta Humala, à Strasbourg à l’occasion de sa visite au parlement européen. Je l’avais accueilli à la descente du train et nous avions eu un entretien dont j’ai fait un compte rendu sur ce blog. J’avais entendu parler de lui pour la première fois par un jeune diplomate français en Bolivie, Olivier Fontan. Fontan est de cette variété de nos diplomates qui vont chercher leur pitance sur le terrain plutôt que sur Google. Je le mentionne pour railler une fois encore les créatures du pseudo service européen des mondanités qu’incarne madame la baronne Ashton. Il faut dire que cette vertu du nomadisme de curiosité est bien répandue parmi les nôtres à l’étranger. Nous n’avons pas le deuxième réseau diplomatique du monde pour rien. Cet homme-là se trouvait de surcroit et de fait ambassadeur de France quoiqu’il n’en eu pas le titre ni sans doute la paye. La raison en était que le titulaire avait été foudroyé par l’altitude de la mission. A 3800 mètres d’altitude, La Paz n’est pas si confortable que ça pour le cœur et le souffle. Moi-même m’y trouvant, je ne fis pas trop le brave. Ce diplomate savait tout et même le reste. Je n’exagère pas. Le moment venu, le gouvernement d’Evo Moralès sollicita au quai d’Orsay français l’autorisation de le prendre à son service, pour une mission d’un an, si mes souvenirs sont bons. Mais cette fois là, cet Olivier Fontan me fit un de ces points de situation argumenté qui sont le délice d’un visiteur de ma sorte.
C’est donc lui qui me parla le premier d’Ollanta Humala sur une base informée. Il l’avait connu à une sorte de rassemblement des leaders de la gauche indigéniste des Andes, en Bolivie, avant la révolution. Tout ce que j’en savais moi, je l’avais lu dans l’avion entre Caracas et Lima et pendant ma halte au Pérou avant de repartir pour La Paz. Bien peu donc car l’interview était consacrée à lui nuire sous couleur de « questions que les gens se posent » à propos des déclarations de son frère, de son père et de sa mère, sans oublier un retour sur la chose jugée à propos de son action de militaire dans la lutte contre la guérilla maoïste du « sentier lumineux ». La trame de cet argumentaire est d’ailleurs la base de l’article paru dans « Libération » lundi, ce qui en dit long sur la façon avec laquelle circule l’information… Aucune question ne portait sur son programme. Ca aussi ça en dit long sur l’uniformisation des méthodes médiatiques dans le monde.
Pour notre diplomate, on ne doit pas juger Humala sans contextualiser son émergence dans le flux des insurrections anti libérales du continent. Il n’y a pas de modèle. Humala est aussi hétérodoxe que l’ont été, à tour de rôle, tous les autres dirigeants sud américains de la vague de gauche actuelle. Ce qui rattache Humala au cycle des révolutions citoyennes, c’est évidemment son parti pris anti libéral. Olivier Fontan me procura le programme d’Ollanta, une brique de deux cent pages. Humala m’offrit la dernière version à Strasbourg. Il y a un monde entre ces documents et les résumés grotesques que nous lisons en ce moment selon lesquels Humala aurait, en gros, renoncé à tout engagement pour être élu. L’autre attache c’est aussi sa volonté de représenter le peuple majoritaire : les pauvres et les indiens, qui sont l’écrasante majorité de la population.
Les indiens, bien sûr. L’indigénisme est une composante centrale de la personnalité politique d’Humala. Du moins si j’ai bien compris et bien lu. Mais on aurait tort d’en déduire des préoccupations du type de celles qui s’observent en Bolivie avec les références à la Pacha Mama, si désorientantes pour moi. Humala est un nationaliste péruvien. Pas un nationaliste Queshua. En Amérique du sud le nationalisme est un produit différent de ce qu’il est en Europe. Il en a certes quelques uns des traits insupportables. Mais, pour l’essentiel, il a un contenu où indépendance nationale et souveraineté populaire sont indissociables. Pour en comprendre l’enracinement il faut se souvenir que l’indépendance avec l’Espagne n’a que deux cent ans. Et penser que les nord américains sont là, tout le temps, s’ingérant et brutalisant à tout propos. Et ils sont, à ce titre, considérés comme des impérialistes et justement haïs des milieux populaires. Cela, c’est le présent bien connu. Mais dans un passé tout frais d’à peine un siècle, les Etats Unis ont aussi arraché la moitié de son territoire au Mexique. Par exemple.
Dans ce contexte, le nationalisme d’Humala est donc plus banal qu’extraordinaire. Mais il signale un angle d’entrée dans le combat politique pour rassembler le très grand nombre. S’appuyer sur des concepts culturels hégémoniques pour en tirer des contenus progressistes est à mon gout. Son slogan « gana Peru » est traduit assez mal, d’après ce que je lis, par « le Pérou qui gagne ». En fait, il faut lire : « que le Pérou gagne ! » Je pense que la nuance se comprend assez facilement. De plus, les commentateurs qui recopient les dépêches ne savent pas que le mot « Gana » est ici employé en jeu de mots parce que c’est l’acronyme de « Grand Allianza Nationalista » qui désigne la coalition qui portait la candidature d’Ollanta Humala, parmi lesquels, notamment, le Parti Communiste du Pérou. Hé ! Hé !
Les petits caricaturistes sous influence ont commencé, dans notre bonne presse, le procès d’Ollanta Humala. Comme d’habitude, ils se gardent bien de se demander pour quelle raison de tels individus, selon eux si suspects, peuvent être élus alors même que tout ce que la société compte d’autorités les combatte. Pourtant la mécanique est maintenant bien connue. A la racine il faut une vague et une forte personnalité qui finit par l’exprimer. Puis les deux se nourrissent l’un de l’autre. La vague commence, de guerre lasse, après avoir tout essayé dans le rejet de la sauvagerie libérale. Dans cette zone, c’est une terrifiante machine à inégalité et à oppression que le libéralisme. On y écrase encore des indiens, en tas, comme des insectes. Les énormes pillages des grandes entreprises multinationales, qui sont, comme chacun le sait, « les investissements de demain qui créeront les emplois d’après demain », finissent par épuiser toute patience. D’abord gavées et jubilantes à la remorque du char doré de la concurrence libre et non faussée, les classes moyennes sont bientôt ébranlées dans leur certitudes quand le désordre libéral ruine le sens de tout effort social et que le pillage prend la figure dune rapine de proximité. Au Pérou le président sortant était le social Démocrate Alan Garcia. Il avait réussi à être élu grâce au report de la droite sur son nom pour barrer la route à Ollanta Humala. C’était énorme ! Car la précédente présidence d’Alan Garcia s’était achevée par sa fuite sur le toit du palais présidentiel au terme de gigantesques affaires de corruption et de violences de toutes sortes. Mais la peur d’Humala fut la plus forte. Le libéralisme du nouveau mandat d’Alan Garcia transforma la vie économique du Pérou en un monopoly ubuesque. Mais la croissance se lisait dans les statistiques. Celle de la misère aussi, autrement plus visible et concentrée. On devine ce qui préoccupe aujourd’hui les bons esprits.
Au risque d’agacer gravement ceux que les longueurs de mes notes indisposent je vais revenir sur une question dans l’actualité européenne. Non sans mentionner que la longueur de mes notes est à ma fantaisie et selon mes besoins. Je ne tiens pas un site officiel ni rien de semblable. Juste une table ouverte où je fais le repas selon les saisons, avec les produits du moment, et selon le temps dont je dispose. J’y reçois autant que je donne, en écrivant mes lignes et en lisant vos commentaires. A la rentrée, c’est sur je serai bien forcé d’être plus bref, faute de temps si je suis le candidat commun du Front de Gauche. On verra alors. Demain est un autre jour.
Arroseurs arrosés ! Sarkozy et Fillon se sont fait rappeler à l'ordre par la Commission européenne. Celle-ci rendait mardi ses instructions pour les budgets 2012 des Etats membres. Eh oui! Depuis Janvier 2011, le "Semestre européen" permet à la Commission, non élue, de décider de l'orientation des budgets nationaux que les gouvernements, élus, eux, lui proposent désormais docilement chaque année en Avril. Et la piétaille démocratique a plutôt intérêt à traduire "en mesures concrètes" les "recommandations" de la Commission et du Conseil européen qui les examine et décide de les valider ou non. Sinon la Commission procède automatiquement à des sanctions. Oui, des sanctions ! Et pas de plus légères ! Jusqu'à 0,5 % du PIB national. Logique : vous manquez d’argent donc pour vous aider à en trouver on vous en prend un bon paquet ! Qui peut s’y opposer ? Personne. Car le Conseil européen ne pourra les rejeter que s'il le décide à la majorité de ses membres. Si personne ne dit rien, hop, c’est fait. Et quant à trouver une telle majorité, autant rêver dans ce panier de crabes libéraux ! Cette petite merveille démocratique s'appelle la "majorité inversée".
Tout cela, le gouvernement Sarkozy l'a fait voter en Octobre 2010 sans demander son avis au peuple. Il est donc coupable de la mise sous tutelle de la politique française. Il est aussi complice des mesures drastiques que la Commission impose la main dans la main avec le Conseil européen. Le verdict de la Commission sur le budget proposé par le gouvernement est sans appel: trop optimiste sur la réduction de son déficit et de la dette, pas assez précis dans ses mesures, et sa réforme constitutionnelle est entourée de trop d'"incertitude politique". Le gouvernement a maintenant beau jeu de dire qu'il doit se plier aux « instructions de la Commission ». Que dit cette bienfaitrice ?
La Commission européenne veut que la France approfondisse la "réforme" du système des retraites de 2010. Ca commence fort ! Le prétexte? Ce système "deviendra vraisemblablement déficitaire". Cela signifie que personne à la Commission ne sait que la dernière réforme a sauvé le système ? Donc, personne ne croit Sarkozy ? Dans cette enceinte non plus ? Elle veut aussi que la France modifie sa législation sur la protection de l'emploi qui "reste trop stricte". Chère « Europe qui nous protège »! Mieux vaut bien connaitre ce qui est demandé pour comprendre l’ampleur de ce qui est demandé. La commission dénonce en effet les dispositifs d’indemnisation et de limitation des licenciements, notamment les licenciements des employés en CDI et les "lourdes obligations de reclassement qui s'appliquent aux licenciements collectifs de masse". On peine à le croire, mais c’est bien le texte d’injonctions qui a été adressé à notre pays.
Le système fiscal de la France est aussi jugé peu efficace. Nous aussi on le pense. Mais pour des raisons diamétralement inverse. La Commission demande donc la baisse des impôts et, quelle surprise, des charges sociales. Elle demande, l'augmentation des taxes sur la consommation, c'est-à-dire de la TVA. Elle pousse l’inquisition jusqu'à demander une liste précise des exonérations fiscales que le gouvernement compte supprimer. C’est une demande à vocation d’intimidation. Car, bien sûr, cette liste est déjà disponible dans les documents budgétaires publics de la France. Pour finir et ce n’est pas le moins pour tout le monde, la France devra "prendre des mesures supplémentaires pour supprimer les restrictions injustifiées dans les secteurs et professions réglementés, notamment dans le secteur des services et du commerce de détail". Un petit tour au Conseil européen dans deux semaines et le tour sera joué. Pas une seule fois le peuple n'aura été consulté. Telle est la dérive autoritaire de l’Union européenne dorénavant profondément engagée.
Pour ce qui est des peuples, en Europe, entre indignation et résignation, le commun balance. Ce qui prédomine à cette heure est le rejet. L’abstention domine partout, quelle que soit l’élection. Cela a été tant de fois disséqué ici qu’il n’est pas besoin d’y revenir aujourd’hui. Mais comme notre propos n’est pas d’attendre la situation idéale pour agir, demandons-nous comment nous pouvons atténuer le choc de la démobilisation civique sur notre plan de marche. Je résume mon idée. Quel est notre enjeu ? Vaincre la résignation. Notre difficulté est double. Aussi pénible que ce soit à admettre, la droite va se présenter comme l’évidence. Travaille pour elle l’énorme force de l’univers des mots et des certitudes préfabriquées : la mondialisation incontournable, le libre échange obligatoire, la contrainte extérieure indépassable et ainsi de suite. Le deuxième niveau de difficulté est que ces mots sont aussi ceux des sociaux libéraux. Double blindage du système. Pour beaucoup ces récitations sont celles qui leur coupe les jambes et les détourne de toute politique. Nous sommes alors inaudibles. Comment percer le blindage ? En travaillant sur ses failles d’une part et en s’ancrant dans ce qui peut bouger dans la société d’autre part.
La clef de notre campagne est dans son ancrage. Ce n’est pas d’une technique de démarchage dont je parle mais d’une méthode politique. L’implication populaire que nous souhaitons pour le gouvernement que nous voulons, commence sa construction dans la campagne. Faire campagne ce n’est pas seulement aller récolter. C’est d’abord beaucoup semer. Il faut travailler en sorte que ceux qui auront été à notre contact ne soient plus les mêmes après qu’avant, dans leur façon de voir les choses et dans leur niveau d’exigence. Peu de formation peuvent, comme nous, avoir cet objectif et cette méthode. A gauche personne d’autre ne le peut à même échelle. Le PS n’est plus un parti de militants. C’est un parti d’élus et de candidats. De clients et de fournisseurs. Dès lors le localisme règne en maître sur le niveau et l’intensité de l’activité politique individuelle. Chacun a pu en mesurer les conséquences au cours des précédentes élections générales nationales. Je ne crois pas que le PS puisse redresser cette situation à court terme. Qui s’en occuperait, d’ailleurs ? C’est une faille propice pour nous.
Certes, nous serons écrasés par les millions de l’UMP et du PS mis sur la table, les connivences médiatiques et les parentés. Autant se le dire une bonne fois et vivre sans l’illusion d’être accepté un jour à la table des puissants. A quoi bon, de toute façon ? Il nous faut tranquillement aller trouver notre excellence là où elle est. Sans mythifier ni transposer, souvenons-nous de notre campagne de 2005 pour le non. C’est à cette méthode qu’il faut se reporter. Elle implique bien davantage que ce qu’exprime le mot « collectif », prétexte souvent au droit de veto sans visage du dernier qui veut parler. La première caractéristique de nos façons de faire est le goût de l’action. Agir, aller venir, rencontrer les uns puis les autres, fraterniser, s’identifier, cultiver en soi le goût de la rencontre et du contact. On ne fait pas campagne autrement qu’on se prépare à gouverner. La seconde caractéristique doit être la liberté d’action. Elle n’est pas à revendiquer, elle est à faire vivre. Chacun sait souvent bien que faire et ou le faire, du moment aussi que les outils de base pour agir sont mis à la disposition de chacun pour qui en a besoin. Tout ce qui sera acquis de cette manière rejaillira sur l’ensemble de la scène politique. En particulier si nos thèmes entrent à leur façon dans les enjeux du premier choc public de la campagne que sera la primaire entre socialistes. La question n’est pas que les socialistes discutent de nos idées. Certes ils pourraient bien avoir du mal à passer a côté. Mais l’essentiel est qu’en les écoutant se confronter chacun trouve le goût de s’intéresser à l’ensemble des propositions mises sur la table à gauche.
Ainsi le choc de la primaire socialiste peut élargir notre écoute tout simplement parce qu’il brise le mur du bipartisme pendant quelque temps. Car la bataille entre les prétendants sera vigoureuse. Il en est ainsi compte tenu d’abord de l’identité des programmes. En principe tous ont voté, sans exception le même projet. S’ils sont d’accord sur tout qu’est-ce qui va les distinguer ? Des nuances ne suffiront pas. Car on connait l’influence des sondages sur le choix des votants à ce type de primaire. A cette heure la proximité des intentions de vote annoncées, du moins pour les finalistes présumés, pousse à ne pas se ménager. Enfin, le nombre des compétiteurs amplifie cette tendance. Chacun doit éviter d’être à la queue du classement. De sorte que la compétition ne décroitra pas avec le rang de départ. Pour finir n’oublions pas l’impact des méthodes qui vont se déployer pour le vote des clientèles aux primaires. De tout cela il ne faut retenir qu’une chose. La primaire socialiste, si elle est disputée, ne lui donne pas les moyens d’entrainer aveuglément derrière elle. Elle ne permettra pas d’éteindre le débat et de passer immédiatement au vote utile. Je crois donc que cela peut élargir l’écoute pour notre alternative aux préjugés et aux idées dominantes.
Extravagante caste des médiacrates! Un des commentaires qui suit ma précédente note signale de quel balcon parle la bouche d'or qui insulte les ayant droit du RSA au "Figaro-magazine avec la une haineuse dont on se souvient. Voici ce qu'on m'écrit: "Jean-Luc Mélenchon nous signale l'article du Figaro Magazine qui dénonce "la France des assistés". Il n'est pas indifférent de savoir que Sophie Roquelle, la journaliste du Figaro qui pond cette longue enquête sur la France des assistés, n'est autre que Sophie Roquelle-Cirelli, épouse du numéro deux de GdF-Suez, Jean-François Cirelli. C'est le site « Arrêt sur images » qui confirme les recherches d'internautes sur cette "belle personne". « Arrêt sur Images » donne des liens éclairants, comme celui vers un autre article du Figaro, qui nous apprend que la rémunération de Cirelli a triplé en 2008. Et c'est ce genre de parasites sociaux qui font la leçon aux pauvres et aux précaires !"
Cette information nous ramène à ce droit d'inquisition que prétendent s’arroger des Torquemada comme le père Jean Quatremer, censeur des mœurs au parlement européen. Si, par anticipation, des voyeurs de cette sorte prétendent se renseigner sur votre personnalité sexuelle au motif que vous êtes élu, homme ou femme, ce qui mettrait en cause la qualité et l'indépendance de vos votes, nous pouvons avoir la même exigence pour vérifier la qualité et l'indépendance de gens qui prétendent non seulement nous informer mais, dorénavant, nous surveiller aussi. Ce n'est pas moi qui ai inventé cette exigence, mais la caste elle-même ! Souvenez-vous de cet élan de misogynie récent dont elle s'est amnistiée depuis. En effet, qui a décidé de mettre en cause des journalistes, femmes, au motif de l'implication politique de leur compagnon ? Ces censeurs là. Miraculeusement aucun homme ne fut jamais mis en cause. Un hasard, bien sûr. Mais il faut commencer.
L'exemple donné par mon commentateur montre qu'il n'est pas si significatif de savoir avec qui, ni comment, couchent les médiacrates. Bien sur on pourra s’émerveiller de savoir que pas une femme n’a eu à se plaindre dans ce milieu du moindre abus de pouvoir. Laissons cela pour aujourd’hui. Il est beaucoup plus important d'être prévenu contre l'influence que peut avoir sur cette sorte de gardien du temple de la vérité le métier des conjoints. Il faut commencer maintenant cette enquête. Car on ne peut pas espérer qu'eux mêmes s'en chargent. Voyez la dernière tonitruance du père de la congrégation pour la doctrine de la foi, l'immense Alain Duhamel. Il pourfend "Luc Ferry, le populiste mondain". On sait que "populiste" signale l'emplacement de la poubelle dans l'esprit des importants de cette sorte. J'y suis déjà, selon lui et quelques autres d’aussi nuancés, dans ce même sac, avec madame Le Pen et quantité d'autres en France et à l'étranger. Donc, Ferry est cette sorte de déchet pour Duhamel du fait de ses affirmations sans preuve. Admettons. Mais alors que n'a-t-il titré sur l'article de son confrère dans "le Figaro" ? C’est pourtant la racine de l'affaire! Certes Duhamel le mentionne! Mais pour reprocher à Ferry d’amplifier l’effet de cet article. Hypocrite usage de la bonne conscience ! L'énormité que cet article aussi crapoteux et répugnant représente aurait pourtant dû lui suggérer quelques méditations sur sa profession. Non ! Une simple mention destinée à charger une tierce personne ! Je suppose que si la police auditionnait l’auteur de l’article comme il en sera fait avec Ferry, celui-ci invoquerait le secret des sources. Terrifiant. Le droit de calomnier est ainsi acquis sans autre discussion. Cet épisode souligne la limite de ce que serait le magistère inquisitorial des médiacrates s’il parvenait à se constituer. A méditer avant de tomber dans le panneau.
Salut,
De très bonnes choses à apprendre dans ton article. Par contre est-ce qu'il serait possible d'avoir les sources pour pouvoir aller les consulter? Par exemple où trouver ce texte d'injonction de la commission européenne sur la retraite et le droit du travail. Merci d'avance.
Bonjour à tous, bonjour et merci Jean-Luc, et pas de problème pour la longueur de tes billets, nous on aime, mais quand surtout continue à le faire comme tu le sens, et si un jour tu n'a pas envie d'écrire, ou juste un petit mot, ça ne fait rien.
@citoyenne21 : moi aussi je les imprime, non seulement c'est plus facile à lire, mais ils méritent souvent qu'on revienne dessus, qu'on les relise, et je les imprime plusieurs fois pour les mettre à disposition dans différents endroits où je travaille, en variant parce que je ne sais pas pourquoi, mais ma direction qui met le Figaro sur les tables basses de l'accueil semble allergique aux billets de Jean-Luc.
Au passage, @ pour les informaticiens qui gèrent le site, je rajoute systématiquement l'adresse du blog de Jean-Luc, et quand je peux, je remets les commentaires dans l'ordre, le fait de l'imprimer dans l'ordre inverse (ils s'empilent par le dessus) rend plus difficile leur lecture, c'est pas possible de les empiler dans l'ordre ?
Pour la future campagne, tout le monde commence à piaffer, je pense qu'on aura besoin de tout le monde, des militants de terrain et d'internet aussi, de ceux qui viennent de rejoindre et de ceux qui rejoindront plus tard parce qu'on aura réussi à les convaincre. Pour rallier du monde je pense qu'il faudra qu'on fasse de grands efforts pour clarifier les messages et les enjeux par exemple pour la sortie du nucléaire de montrer que nus voulons d'abord restaurer la souveraineté du peuple et pour cela organiser un référendum après un grand débat, et que lors de ce débat, nous prônerons la sortie du nucléaire. Je ressens parfois des gens près à nous rejoindre, mais réticents parce qu'ils imaginent que ce serait soutenir toutes nos idées tout de suite, et qu'ils ont du mal à imaginer ce que pourrait être la vraie démocratie.
amitiés militantes à tous, et courage, ça progresse !
@ 150 boris
L'arrivée de clémentine Autin et de FASE au sein du FdG est évidemment une très bonne chose
@ 142 Gilbert Duroux
La plupart d'entre eux se sont éloignés de la FASE depuis un an et désapprouvent son fonctionnement. C'est peu dire qu'ils n'ont pas apprécié la manière peu démocratique,
Je partage votre réflexion à l'un et à l'autre. Pour trouver le bon équilibre, j'auditionne le meeting de Nice, où J L Mélenchon parle du ralliement de tous dans le front de gauche.
Je pense qu'il ne doit pas avoir d'ingérence dans chaque mouvement ou parti. Chacun gardant sa spécificité et sa personnalité.
Il est vrai que plus on élargi la base plus la difficulté est grande pour trouver les consensus.
Mais l'essentiel est acquis : le programme partagé, le choix du candidat, et surtout l'union rien que l'union pour influer sur le PS et battre la droite.
Je vous recommande de visionner ce meeting, un moment très fort et très révélateur.
Un titre en Italie ce matin : "Ciao Silvio" !
Que l'on puisse bientôt lire chez nous "Ciao Nico et tutti quanti"!
Vivement Mélenchon!
Quel bouffée d’oxygène en vous lisant. Les "recommandations" de la Commission et du Conseil européen sont en fait l’excuse de Sarko et du gouvernement pour nous saigner un peu plus, la Commission et le Conseil ont bien été nommé par eux.
Pour la première fois de ma vie j’ai été distribué des tracts du Front de Gauche sur le Marché de mon village avec beaucoup d’appréhension, à l’image du traitement des médias et des sondages, pensant que les gens auraient ignorés nos tracts, eh bien qu’elle fût ma surprise de constater que non seulement ils ne nous repoussaient pas mais à 90% acceptaient et même engageaient la conversation avec nous. Je suis rentré beaucoup plus optimiste et plein d’espoir.
Il faut que partout, tous ensemble, allions à la rencontre des autres pour expliquer notre programme. Et pour cela il faudrait qu’au FdG on prépare des tracts avec des argumentaires en PDF que l’on puisse imprimer et distribuer.
@ J L Mélenchon :
Pendant que la Grèce se prépare à faire exploser le beau système en carton des eurocrates, la vie des apparences continue
La Grèce vient de voir sa note passer à CCC, une note qui pousse ce pays vers l'explosion.
L'objectif fixé à la Grèce d'avoir un déficit budgétaire inférieur à 1 % d'ici 2015 est il raisonnable ?
Pour l'atteindre, ils taillent à tour de bras. Plan après plan, avec le seul but inavoué de vendre tout le service public, ou plutôt ce qui rapporte ! Et tant pis si ces ventes font moins de recettes pour le budget national.
Et comme le soulignait J L Mélenchon, le tout placé sous surveillance d'experts étrangers, des fois que...
Paradoxe : les experts ne parlent pas de couper l'immense budget militaire grec (plus de 4 % du PIB)
On comprend pourquoi, pas touche aux intérêts de la France et de l'Allemagne !
La Grèce ne peut dévaluer, puisqu'elle fait partie de la zone Euro. Mais alors que reste t il comme solution ?
Mercredi les Grecs vont se dresser, ils vont encercler le parlement et dire NON aux plans.
Il leur reste à nationaliser les banques, de refuser de payer l'intérêt de la dette. Cela s'appelle affirmer sa souveraineté.
Et tant pis si c'est contagieux. Peut être qu'il y a des maladies nécessaires.
@ 153 jean ai marre
Il est vrai que plus on élargit la base plus la difficulté est grande pour trouver les consensus.
L'individualisme est si bien ancré que l'éparpillement est à son comble. La FASE c'est quatre ou cinq organisations dont l'une semble se détacher de l'ensemble (Alternatifs). La FASE se rapproche du FdG. Mais qu'est-ce qui justifie que la FASE et le PG ne fusionnent pas ? De même du NPA est en train de sortir un courant qui souhaite rejoindre le FdG comme la Gauche Unitaire auparavant. Très bien, mais y-a-t-il vraiment d'un nouveau mouvement ? Ces deux groupes dissidents du NPA qui se retrouvent dans le Front de Gauche aujourd'hui ne peuvent-ils pas s'unir ?
Si nous additionnons, il y en avait trois (le PCF, le PG et la GU), avec la FASE ça va faire quatre organisations en plus ou une seule ? Plus les nouveaux dissidents du NPA. Et les anciens dissidents de Chevènement. On n'est pas loin de la dizaine.
Le Front de Gauche va bientôt ressembler à l'Europe des 27 et l'impossibilité de mettre tout lemonde d'accord. (Surtout que si tout le monde est d'accord pour crier indépendance vis à vis du PS, je ne nourris aucune illusion sur le fait que chacun aimerait bien siéger à l'Assemblée avec les voix du PS au second tour !)
Elargissement du Front de Gauche à d'autres organisations, pourquoi pas, mais à condition de fixer très clairement les règles de fonctionnement avant l'élargissement, pour éviter que dans peu de temps le Front de Gauche ne soit en état de paralysie avancée. Par exemple le programme partagé élaboré et proposé par les trois partis fondateurs du Front de Gauche ne doit pas être renégocié à chaque élargissement potentiel. Ou encore : la négociation sur la répartition des sièges pour les législatives parait déjà bien compliqué alors qu'il n'y a que trois partenaires. Ceux qui arriveront maintenant ne pourront pas remettre en cause les accords déjà acquis.
@ Jean ai marre
"Il leur reste à nationaliser les banques, de refuser de payer l'intérêt de la dette. Cela s'appelle affirmer sa souveraineté. Et tant pis si c'est contagieux... "
Je pense que vous ne réalisez pas ce que vous dites. Vous avez aimé la faillite de Lehman? Les 20% de chomage en Espagne qui en résultent, la faillite de l'Islande, de l'Irlande, la croissance mondiale négative pour la première fois de l'histoire, les millions de chomeur dans les autres pays, la faillite de millions d'américains (50 millions d'américain sont à la soupe populaire chaque jour), l'explosion du chomage des jeunes dans les pays pauvres, l'instabilité politique qui en résulte, la disparition des économies en fumées de millions de retraités etc. Vous avez aimé tout ça? J'espère pour vous. Car si un jour la Grèce fait défaut, ce sera le même scénario mais puissance dix mille.
Comme mes camarades communistes, le 16 juin j'irai voter pour désigner le candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle. C'est sans trembler et sans aucun état d'âme que je vais voter pour Jean-Luc Mélenchon. Non pas que André Chassaigne soit un mauvais candidat, il fera plus tard un excellent ministre. Le contexte de cette élection interdit à un communiste d'être candidat (voir le résultat de la dernière présidentielle). A tous les grincheux qui ont peur que le PCF perde son âme je peux leur dire que c'est fait, depuis 1983. Je l'ai déjà écrit sur ce blog, le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon sont une chance pour le PCF.
Vivement que commence la campagne électorale.
@boom
Je pense que vous ne réalisez pas ce que vous dites...
Ben alors Boom, je pense que vous ne realisez pas ce que vous dites : toute ces vilaines choses, ça serait de la fautes des peuples qui ne veulent pas payer une dette illegitimes. En plus de tout, faudrait se sentir coupable.
Le système est deja en faillite. Et Effectivement la question est qui doit payer? C'est un classique des luttes de classe.
Et s'il faut tout nationaliser, rompre avec le capitalisme et bien soit, à la bonne heure.
A Gauche Toute!
Merci à Jean-Luc Mélenchon pour ses billets qui ne sont jamais trop longs, et toujours très instructifs.
@Lilou 159
C'est réconfortant de vous lire, puissiez-vous être nombreux au PCF à aller dans ce sens.
157 Michel Matain
Par exemple le programme partagé élaboré et proposé par les trois partis fondateurs du Front de Gauche ne doit pas être renégocié à chaque élargissement potentiel.
Ça veut dire que chaque nouvel adhérent doit la boucler et se soumettre ? Drôle de conception de la vie démocratique...
@ 158 Boom
Je pense que vous ne réalisez pas ce que vous dites..
J'imagine très bien le scénario.
Peut être que ce qui vous gêne c'est que deux banques françaises sont impliquées dans le système des nationalisations grecques. En cas de nationalisation elles risquent de perdre beaucoup et les épargnants français aussi. A t on demandé l'avis des épargnants ?
Comment voulez vous que ce peuple s'en sorte ? Combien de milliards a t on injecté ? Quel est le résultat ?
Reste que la note est descendu à CCC, résultat : plus d'investisseurs.
Le fait de vendre tous les biens, l'état va se priver de recettes budgétaires. Ils ne peuvent dévaluer. Alors ?
Reste à prendre les mesures draconiennes (de Dracon grec auteur du code de la rigueur)
Relisez cher ami les annonces faites par P Jorion, J Genereux et surtout les papiers de J L Mélenchon.
Comme nous dit notre leader, ce n'est pas comment mais quant ça va faire mal. Et moi je parle de contagion...
@ Boom,
Je rêve de voir votre analyse à la « Prévert » rendant responsable les Etats de toutes ces faillites induites au système capitaliste libéral.
Soit vous êtes trop jeune pour avoir oublié la puissance Française fondée sur les directives du CNR qui ont permis à notre nation de devenir l'une des 5 puissances mondiales.
Depuis les années 70 les dérèglements commençaient et affaiblissaient la nation, puis vint l’espoir de 1981 et du programme commun qui allait freiner pour repartir sur les bases du CNR vers une grande puissance publique.
Hélas, en 1983 l’espoir disparaissait pour laisser la place à ce "canada dry" du libéralisme appelé « Sociale Démocratie ».
La suite vous devez connaître : réduction des services publics, privatisation à tout va, baisse du pouvoir d’achat.
L’euro, qui lamina les salaires.
L’élargissement au delà des 4 pays fondateurs pour avoir toujours de la main d’œuvre moins chère à porter.
Le transfert des fruits du travail vers la financiarisation des fonds de pension Anglo-Saxon. 195 milliard d’Euros par an. Un chiffre astronomique qui aurait permis de continuer sur les solides bases de la sortie des années noires 1945.
J’arrête car la liste serait trop longue mais convenez que le responsable est bien le libéralisme.
Je constate que le peuple à l’inculture politique a mis en place ce mode de société. Je le subis, mais j’ai ma conscience tranquille car je combats toujours le principe que l’Avoir ne doit jamais dominer l’Être.
Reconnaissez que la finalité du capitalisme libéral est fondée sur le profit des plus "rapaces" sans se préoccuper du collectif. Je ne suis pas pour le collectivisme total, mais une osmose contrôlée entre une puissance publique forte des secteurs de l'énergie, santé, éducation, industrie lourde, police, défense, justice, ressources énergétiques, système bancaire (au moins de dépôt), et un contrôle des dérives privées.
Bienvenue au FdG pour retrouver une économie éthique.
@ 157 M Matain
Votre souci est partagé. Mais quel est le concept ?
Le PG, PC, GU, ont ouvert unFfront de gauche et demandent à tous les radicaux de la Gauche de venir les rejoindre.
Soit ils restent dans leur coin et vont se rendre compte que les électeurs eux vont y aller, soit ils ont senti leur chaise bouger et frappent à la porte.
Pour quoi faire ? Comment faire ? Sur quelle base ?
Il existe un programme partagé, où des amendements sont possible sans le dévoyer de son objectif ni le dépouiller de son contenu.
Comme dit J L Mélenchon (meeting de Nice) " Bien sûr l'un veut aller plus loin, l'autre veut attendre"
Et surtout il y a l'objectif du Front de Gauche, union pour passer devant le PS, union pour influer le PS, union pour battre la droite. Je suis prêt à mettre un peu d'eau dans mon vin, pourvu qu'on ait l'ivresse.
@ - 162 - Gilbert Duroux
"Drôle de conception de la vie démocratique..."
Non, cela veut juste dire qu'un nouvel arrivant adhère sur la base d'idées précises qu'il partage avec le FdG, ou bien (s'il n'est pas d'accord) qu'il n'adhère pas.
C'est seulement sur la marge qu'on discute.
Le but n'est pas de ramasser n'importe qui juste pour faire du nombre si c'est au prix des objectifs initialement fixés. Il faut convaincre, et non pas se rallier.
La bouillie c'est au P.S. que ça se pratique...
Et c'est dans le même état d'esprit que le fameux vote utile. Un programme inexistant, mais ensemble...
Non merci !
Tiens, suppose que Hollande veuille entrer dans le FdG (un jour de shoot, par ex...), faudra-t-il atténuer notre programme pour qu'il se sente à l'aise et pour tenir démocratiquement compte de ce qu'il pense ?
@ 162 Gilbert Duroux
Drôle de conception de la vie démocratique...
J'ai juste très peur que le Front de Gauche ne devienne un moulin à réunions de militants d'organisations diverses pour élaborer un programme qui ne sera jamais achevé parce que toujours il y aura un nouveau qui voudra ajouter sa touche personnelle, changer la virgule de place. On se réunit, on parlote, on fait scission. Et on recommence. Je souhaite un Front de Gauche efficace qui ne soit pas le lieu où toutes les ambitions personnelles des dirigeants de tous ces petits groupes chercheront à s'accomplir.
Il ne faut pas se raconter d'histoire : le Front de Gauche a d'abord été la rencontre entre un parti déboussolé, le PCF, et une ambition présidentielle très forte, Jean-Luc Mélenchon. L'un et l'autre ne sont rien sans l'un et l'autre. Le reste en découle. Ca ne m'empêche pas d'espérer que les communistes voteront pour Jean-Luc Mélenchon le week-end prochain. Mais si l'on veut un bon score à la présidentielle puis aux législatives, le programme et les candidats ayant été acté, il est temps de passer à la vitesse supérieure sur le terrain sans remettre en permanence la discussion sur le programme et les candidats. Alors, les petits nouveaux qui arriveront dans les mois qui viennent nous rejoindre, prendront le bateau en route, tel qu'il est aujourd'hui. On pourra et on devra rediscuter du programme et des candidats et du bilan de la campagne, et chercher à améliorer et à enrichir, après les élections.
On parle des agences de notation mais on ne voit jamais leurs représentants sur les plateaux de télévision. Pourtant ce sont sont bien des humains, des personnes, qui mettent ces notes, qui sont capables de décider du malheur de peuples entiers. On veut des noms, des visages, des débats avec ces gens de ces fameuses agences de notation ! Pourquoi se cachent-ils ?
Ah, mon cher humbert francis, que vous avez raison. Ils nous les faut ces noms pour qu'on les analyse, qu'on juge leur parcours et leur honnêteté. Vive le peuple souverain. Quand on arrivera à nous montrer les méchants, on saura enfin après qui il faut crier. Mettons des visages sur ces inconnus qui jouent avec la Terre, comme Charlot dans le dictateur.
Mais que fait le bon Jean Michel Aphatie,il brode,il éructe, il tonne... mais contre qui? Rapide passage à Politis donc je suis sûr qu'il lit ce blog: Qu'il fasse son métier de journaliste. En attendant qu'il donne suite. J'ai choisi Aphatie, mais cela aura pu être, n'importe quel autre journaliste. Ils ne sont pas aux ordres, comme on pourrait le croire, ils sont tiraillés par leur éthique et par leurs patrons de presse. Allez messieurs, lâchez-vous,donnez nous des noms que diable !
@ - Lisou 19 et Humbert Francis
"On veut des noms, des visages, des débats avec ces gens de ces fameuses agences de notation ! Pourquoi se cachent-ils ?"
Ben c'est vrai ça au fait.
Qui sont ces terroristes qui tirent dans l'ombre ? Même pas fichus d'assumer.
Ci-dessous la photo de Deven Sharma, président de l'agence de notation "Standard and Poor" :
http://www.bing.com/images/search?q=Deven+Sharma+photo&view=detail&id=95D6549967856265BD2F6D955D9F0198A2536952&first=0
Il n'y a pas que les responsables des agences de notation qu'on ne voit pas, il y aussi les responsables-européens-non-élus qui sont absents des médias dans les débats ou interviews.
A quand un débat Mélenchon-Barroso ? ou Généreux-Trichet ?
Les agences de notation sont américaines.
Elles sont là pour protéger les américains et uniquement pour cela.
Elles mettent un triple C à la Grèce parce que ses finances ne sont pas saines ?
Mais que dire des finances des USA, de leurs déficits, de leur solvabilité ?
@ eljefe, jeanaimar, humaniste /Boom
La vraie question est donc celle du défaut de la Grèce. S'il s'avère, il fait avoir à l'esprit qu'effectivement cela ne se fera pas sans dégats et peut-être même avec violence.
Sommes nous prêts à cela ? (indépendamment des envies de mettre dehors toutes les "oligarchies" profiteuses).
Il ne s'agit de culpabiliser ni de faire peur à personne. Il faut juste connaître exactement ce que cela va impliquer. Pour les populations grecques comme pour les populations des pays dont les banques ont prêtés. On imagine aisément que les banques qui détiennent les emprunts grecs peuvent sous la pression des agences de notation elles aussi se crasher à terme, ou en tout cas qu'elles seront extrèmement fragilisées. Un autre plan de sauvetage des banques sera-t-il possible? un couplage FMI/BCE pour demander des plans d'austérité encore plus drastiques ? …
Dure tâche que de débattre avec mon entourage sur un choix Mélenchon pour 2012, alors qu'ils sont presque tous d'accord avec les les raisons de ce choix en ce qui me concerne.
Les raisons invoquées :
- Mélenchon ne représente QUE 7 % d'après les sondages. Si l'on veut se débarrasser de Sarkozy, il nous faut un candidat qui dépasse les 20 % (le vote utile est malgré tout un concept qui fait recette et fera encore recette en 2012 à mon avis)
- Mélenchon est trop violent dans ses propos, il va faire peur aux électeurs modérés (la révolution citoyenne demande à être encore et encore expliquée pour rassurer les vieux qui ne peuvent pas courir comme le disait Emmanuel Todd)
- Mélenchon est utopiste. Comment être sûr qu'une fois arrivé au pouvoir il ne va pas nous faire le coup de la pause comme la gauche en 1983 ? (à part une bonne dose de confiance, difficile de faire avancer l'opinion sur ce que Mélenchon ferait, arrivé au pouvoir...)
- Mélenchon et Le Pen, c'est du pareil au même, ils bavent sur toute la classe politique (les médiacrates ont réussi leur mission apparemment)
Et le pire de ce que j'entends, et il ne faut pas se voiler la face :
- Cette fois-ci, je vote Le Pen
Et je l'entends de la bouche d'employés et ouvriers. Il existe donc bel et bien ce vote FN de la classe ouvrière.
Il reste encore beaucoup de travail à faire avant 2012, heureusement qu'il nous reste aussi 11 mois avant les échéances.
Bon courage à tous.
boris (149)
Par ailleurs j'apprécie beaucoup Clémentine Autin. C'est une personnalité politique qui s'est toujours engagée pour défendre de nobles causes.
Tout à fait d'accord avec toi mais hélas, à lire bon nombre de commentaires, on peut constater que les censeurs sont majoritaires. Rien ne trouve grâce à leurs yeux. Ils veulent bien des alliés et partenaires mais à leur botte sans leur reconnaître leur spécificité, leur histoire. Après le travail de sape contre les communistes c'est au tour de la Fase et de sa représentante emblématique. Nouvelle illustration de la vision de la paille dans l'oeil du voisin !
158 @Boom
Vous dites à @ Jean ai marre « Je pense que vous ne réalisez pas ce que vous dites … »
C’est vous qui ne réalisez pas ce que vous dites.
Vous trouvez normal que des banques et des agences de notations puissent mettre en faillite un voir plusieurs pays, à quand notre tour, mais vous trouvez scandaleux que l’on mette ces mêmes banques en faillite !
Et bien moi, il me tarde que l’on puisse mettre ses banques en faillite, cela permettra de les nationaliser à bas prix en les rachetant à 1 euro symbolique, (comme Jupé voulait vendre Thomson à son époque).
Je crois que vous devriez réfléchir, comme dit Jean-Luc Mélenchon « il faut se poser la question « est-ce qui est bien pour tous ou est-ce qui est bien pour quelques uns ? » » alors, qu’est-ce qui est préférable pour le peuple sauver un pays de la faillite et nationaliser une (voire plusieurs) banque ou sauver une banque quitte à plonger le pays dans une faillite qui n’épargnera personne (même pas les banques).
@ 173 JC
La vraie question est donc celle du défaut de la Grèce. S'il s'avère, il fait avoir à l'esprit qu'effectivement cela ne se fera pas sans dégats et peut-être même avec violence.
C'est juste une question de jour et ça risque d'être brutal. D'autant plus que le défaut va se faire dans le désordre. Il ne sera pas le résultat d'une décision positive et offensive d'un gouvernement grec progressiste qui en même temps déciderait d'une série de mesures en harmonie avec une politique de gauche. Il sera seulement la suite du chaos ambiant. Dans l'immédiat il va engraisser fabuleusement tous ceux qui ont parié sur la ruine de la Grèce. Certains ont déjà mis le champagne au frais. Leurs paris sur le défaut grec va leur rapporter des fortunes. Pour tous les autres ça va tanguer méchamment puisque c'est à tous les autres que l'on va demander de payer les pots cassés. Pas à ceux qui vont faire un maximum de fric avec leurs paris sur l'impossibilité de la Grèce de payer.
Et pendant ce temps, les Portugais votent à droite, et en Espagne le Parti popular espère reconquérir le gouvernement d'ici peu...
@ Boom (158)
Et un debtocrate (ou dettocrate) de plus ! selon l’expression inventée par nos amis grecs.
Un debtocrate naïf ? Du moins j’accorde ce crédit à Boom, sinon, je le classerais parmi les adversaires de ce blog.
Eponger définitivement la dette publique dans le monde capitaliste ?
Connaissez-vous, Boom (l’arbre en néerlandais, certainement pas celui de la Science), le montant de la Dette Américaine : il dépasse 100% du PIB (produit intérieur brut), du jamais vu !
Mais aucune agence de notation ne viendra baisser la note souveraine des Etats-Unis, comme le font si facilement ces organismes, quand il s’agit de pays étrangers aux USA.
Pourquoi ? Parce que ces agences sont étasuniennes !
Les intérêts dûs par les Hellènes iront ainsi croissant, rendant impossible l’apurement de leur dette. Cette folie est illustrée par l’allégorie du serpent qui se mord la queue.
Et la situation financière grecque entraînera la faillite de banques européennes et avec elle, des effets de boule de neige sur l’économie mondiale « néocon ».
C’est un fait aussi inéluctable que la gravitation universelle.
Le train néocapitaliste est entré depuis 2008 dans un mur, mou au départ, mais qui devient de plus en plus dur.
Louis Saint O, je pense que ce n'est pas la peine d'insister, le boom en question ne prêche que pour sa pomme ! C'est perdre son temps que de poursuivre un dialogue quand de toute façon celui-ci est voué à la stérilité, chacun restant sur ses positions ! Moi aussi je pense comme vous que la faillite des banques est nécessaire, ça sera dur pour tout le monde et bien plus pour les plus démunis mais nous pourrons repartir sur des bases plus saines ! Ce n'est qu'au fond du trou qu'on finit par revenir à la surface, poussés par un extraordinaire élan de survie, pas en végétant à se résigner de jour en jour que les choses ne changent jamais ! Il faut souhaiter qu'elles changent et on imagine bien que rarement cela se passe dans la douceur sauf si le parti de gauche est le vainqueur en 2012 et qu'il parvienne à imposer ses conditions et que l'on puisse agir malgré la résistance des oligarques qui nécessairement vont riposter !
@ Gilbert Laporte 174
Oui, dure tâche !
Mais il me semble que pour contrer à la fois le vote FN et le vote dit "utile" (PS), il y a plusieurs arguments non encore développés :
1) Le FN et Sarko, c'est la même chose, il n'y a plus qu'une seule droite en France ! Marine Le Pen parlant du "social", c'est une imposture (entretenue par le système médiatique) d'autant plus ridicule qu'elle ne propose rien pour le financer... La famille Le Pen est millionnaire, si ce n'est pas milliardaire : vont-ils s'en prendre aux riches ?
2) Oui, il n'y a plus qu'une seule droite en France, et Marine n'est pas plus dangereuse que Parisot-Guéant-Hortefeux-Pécresse-Chatel-Lagarde etc.! Cela ne servirait donc à rien de voter PS pour éviter ce qu'on appelle "le pire", puisque le pire est déjà là, et ne fait qu'un avec le capitalisme financier débridé... Tout le monde sait que le PS ne peut que mettre un emplâtre sur une jambe de bois...ou même (comme Papandréou) couper la jambe... et le bras avec...Donc impuissance totale devant "le pire" !
3) Désormais, une politique sociale est radicalement incompatible avec l'adhésion au traité de Lisbonne et les directives de Bruxelles (notamment depuis qu'ils ont décidé de contrôler d'avance les budgets des pays-membres !) ! Donc le seul candidat qui puisse faire avancer les choses est celui qui propose la sortie de ce traité et en France une constituante, plus le programme partagé (à aller voir et à diffuser).
4) Non le FdG n'est pas dans l'utopie ! En 2005 le Non l'a emporté ! Le Non de gauche est une base populaire et citoyenne cohérente, par-delà les diversités, ce sont des gens prêts à s'indigner, dans la rue comme dans les urnes, contre le non-emploi, la précarité, la dévastation de tous les services publics etc.Nous pouvons donc leur montrer grâce à ce Non qu'on peut gagner en 2012 et aux législatives, et du coup il apparaît que voter pour n'importe quel PS docile à Bruxelles est inutile !
Il ne faut pas attendre le résultat du vote du PC, celui-ci se débat avec son identité historique et il n'est pas sûr que cette recherche d'identité soit en phase avec la réalité politique du moment, c'est à dire la volonté du pouvoir.
JL Mélenchon porte une volonté politique de transformation qui dérange le conformisme ambiant et il faut que les propositions du F de G soient popularisées, émergent enfin sur la place publique, bref que la campagne soit lancée.
Le nucléaire doit être un des sujets majeurs de cette campagne, les catastrophes qui viennent de se produire nous rappelle que la France est à la merci du pire. Et ce n'est pas les excuses de Mme Lauvergeon après une telle catastrophe, si elle devait survenir, qui en condamnant notre environnement pour des milliers d'années, sauveraient la face. Un référendum national après débat est nécessaire ou alors c'est la roulette russe avec toutes les balles dans le barillet. Comment peut-on imaginer qu'avec toute cette industrie nucléaire répartie sur tout notre territoire, les conditions de l'abominable ne soient pas réunies pour un accident majeur. Les cuves de la Hague avec des tonnes de liquide hautement radioactif, des centrales usées, des personnels surexploités et une sécurité qui ne tient plus que par des listes de procédures dont on sait bien quelles ne sont faites que pour être contournées.
@ JC
Un autre plan de sauvetage des banques sera-t-il possible ?
Merci! Et je suppute (simple conjecture basée sur ce que j'ai lu à ce jour) que Jean-Luc Mélenchon est lui aussi limité dans son raisonnement sur ce sujet. On a beau écouter les économistes "alternatifs" comme ceux souvent cités dans ce blog, personnes raisonnables, il ne semble pas exister de "solution". C'est bien là toute la tragédie. S'il restait des options pour faire repartir l'économie (même capitaliste), résoudre les problèmes des cités, éliminer le chomage des jeunes, résoudre les problèmes de l'éducation nationale etc. on les prendrait! Qui ne rêve pas de retourner aux 30 Glorieuses? Même si on restait dans le cadre du système capitaliste, qui refuserait d'être plus riche? mieux nourri? d'avoir une meilleure retraite? de régler ses dettes?
On n'a chacun qu'un seul objectif: chercher son bonheur. Demandez aux gens dans la rue s'ils savent ce qu'est le capitalisme, le communisme, ou le tautalitarisme. Tout le monde s'en tape! Du moment qu'on est heureux, on ne se pose pas de question. Sinon pourquoi pensez-vous que les allemands ne se plaignaient pas sous Hitler? Facile! La plupart avaient réussi à conserver une vie normale.
Tout ça pour dire que 1) le choix de système n'a aucune importance tant qu'il maximise le bonheur de la communauté 2) les véritables problèmes émergent donc lorsque la fenêtre de choix politique se referme, comme dans le cas actuel de la Grèce. On le voit bien avec Merkel, soi-disant "ultra-libérale" (laissez-moi rire) qui a violé son propre traité de Lisbonne, en se portant au secours de la Grèce.
Révolution ou pas, comment allez-vous vous résoudre de façon satisfaisante la question? Aucune des solutions ne respecte l'axiome de départ: préserver le bonheur de la communauté. Je le dis depuis le début, le capitalisme a atteint le bout de la route, et devenir président maintenant est le piège du siècle.
@ vm 180
J'ajouterai qu'avec l'Irlande et la Hollande, le peuple Français avait dit non à leur Europe (pas à la notre, celle de la fraternité des peuples), que quand on dit non, c'est non et sinon c'est un viol ! Un viol de la souveraineté du peuple, et les violeurs sont Sarko et sa clique, mais aussi Hollande, Aubry, Royal et son rallié Chevènement.
Alors, oui, le vote utile ça existe, je vote utile, je vote Mélenchon !
Haut les coeurs, et au boulot
courage à tous.
Suite à mon commentaire 133 deux éléments essentiels sont intervenus concernant le vote des communistes :
1) sur son blog André Chassaigne s'adresse solennellement aux communistes. Il faut lire les commentaires et parmi ceux-ci celui qui renvoie au blog d'Olivier Gebuhrer.
2) La pleine page de l'Humanité d'hier où Pierre Laurent s'adresse aussi aux communistes et cerne bien les enjeux.
André Gérin recopie sur son blog l'appel d'André Chassaigne et critique bien sûr l'appel de Pierre Laurent.
A mon avis les anti-FdG de tous poils, même s'ils se camouflent sous le vocable front de gauche (conception prolongée des compagnons de route et du parti guide doublé d'un retour des huistes) commencent à paniquer et ne sont plus bien sûr d'être compris des communistes. Il faut, à mon avis, avoir confiance ceux-ci sont des gens intelligents qui ont bien compris la manœuvre et ils vont approuver à au moins 70% la déclaration de la CN.
@alain44
"Il ne faut pas attendre le résultat du vote du PC, celui-ci se débat avec son identité historique et il n'est pas sûr que cette recherche d'identité soit en phase avec la réalité politique du moment, c'est à dire la volonté du pouvoir."
Si vous n'en êtes pas sûr, quittez le bateau. Avez-vous oublié d'où est surgie l'idée du Front de Gauche ? Le chemin parcouru depuis trois ans (Européennes, Régionales, Cantonales) n'est-il pour vous qu'une simple allée de promenade ? Le pas de marche des communistes qui se hâtent lentement n'est pas le vôtre, certes, mais ils avancent et la direction prise ne donne lieu à aucun doute. Veillons à rester côte à côte. Il ne sert de rien d'instiller la suspicion dans les commentaires, quant à notre hâte à tous de vouloir en débattre pour populariser les propositions du Programme partagé, elle ne doit pas nous jeter dans la précipitation. Nous avons tous besoin les uns des autres, sujets majeurs de la transformation et promoteurs de l'émancipation.
Bonjour et espoir à tous.
Hier, au travers du forum du site http://www.arretsurimages.net/ j'ai découvert cette conférence:
http://www.dailymotion.com/video/xiyzhh_etienne-chouard-conference-le-tirage-au-sort-comme-bombe-politiquement-durable-contre-l-oligarchie_news
L'idée principale qui émerge, est que nos institutions ainsi que le système électoral contiennents en eux le gèrme de nombreux problèmes: nous vivons une aristocratie, pas une démocratie par exemple.
Dans ce contexte, le front de gauche au pouvoir ne différerait pas d'un autre parti, de part la nature intrinsèque de nos institutions. Je trouve en effet raisonnable de partir du constat que nous, en tant qu'hommes, ne sommes pas parfait et qu'il faille donc se prémunir contre nos vices naturels au moyen de contrôles. Notre système actuel est en effet l'inverse: nous partons du postulat insensé qu'un homme au pouvoir sans contrôle puisse être vertueux, sans contrôle aucun ! Y croyez-vous ?
Dans la vidéo du lien que je vous ai proposé, de très nombreuses idées m'ayant données une bouffée d'espoir sont présentées, je vous encourage tous à vous y confronter.
J'aimerais beaucoup entendre la position du Front de gauche à ce sujet.
Très cordialement,
SCHREK Matthieu
En complément sur le nucléaire, précipitez-vous sur le dernier télérama (3205), il y a un entretien de Bernard Laponche, physicien nucléaire, il y expose, dans une forme condensée, une synthèse parfaite que je partage complètement tant sur le constat que les solutions alternatives. Un bon document de vulgarisation que chacun devrait avoir sur soi.
A Pulucherie D
aucune agence de notation ne viendra baisser la note souveraine des Etats-Unis, comme le font si facilement ces organismes, quand il s’agit de pays étrangers aux USA. Pourquoi ? Parce que ces agences sont étasuniennes !
C'est faux, Fitch est une agence française (c'est qui l'arbre de la science?). En plus, vous avez l'air de dire que c'est injuste, et qu'il faudrait que les USA eux-aussi se fassent retrograder. Avez-vous conscience d'un effondrement de la dette américaine sur nos vies? Et je serais curieux de savoir quel problème cela règlerait...
Les intérêts dûs par les Hellènes iront ainsi croissant, rendant impossible l’apurement de leur dette. Cette folie est illustrée par l’allégorie du serpent qui se mord la queue.
Les grecs ne subissent pas les foudres du marché puisqu'ils paient un intérêt fixe de 5% à travers l'EFSF. Mais c'est l'un des grands arguments de Jean-Luc: les agences de notations n'ont pas bien fait leur travail pré-crise, et le jour où elles le font finalement, c'est pour menacer nos économies déjà fragiles. Alors je demande: quel problème cela résoudrait-il d'interdire les agences de notations? 1) Elles ont déjà perdu toute crédibilité (je peux vous le dire, je travaille sur le marché obligataire). Mais surtout 2), en quoi cela ferait-il disparaître les dettes monumentales de l'occident - qui sont la raison des taux d'intérêts élevés?
la situation financière grecque entraînera la faillite de banques européennes et avec elle, des effets de boule de neige (...). C’est un fait aussi inéluctable que la gravitation universelle.
Rien n'est moins sûr. Qu'est-ce qui empêche l'Allemagne et le FMI d'emprunter encore des centaines de milliards d'euros pour les prêter à bon prix à la Grèce? Et après ça, qu'est-ce qui les empêche de permettre à la BCE d'imprimer a volo pour financer les dettes européennes? (à l'image de la Fed américaine).
Jean Luc,
Pourquoi pas dénoncer cette europe minée par l'atlantisme / l'anglo saxonisme.
Cette Europe, indispensable et potentiellement forte et qui n'est dirigée que par des "affaiblisseurs".
"Affaiblisseurs" que ce mot soit nouveau ou pas, il est, pour moi la présentation de notre monde.
Alors que partout ailleurs, dans les pays soit disant émergents, tout est mis en œuvre, quelques soit les arguments, pour engager les peuples au développement.
Ici, et sans exception, dans tous les pays, nous sommes assommés par la musique du déclin et du trop bien perçu de ceux qui travaillent !
Plus de 700 députés déjà bien avantagés qui s'augmentent en toute discrétion alors que la Grèce, l'Espagne et le Portugal sont en difficultés ? Où est le bon sens ? Trouvez-vous ça logique et justifié ? Nous, citoyens européens devons accepter et n'y pourrons rien changer. Est-ce de la démocratie ? C'est plus une mafia. Ne voulez-vous pas réagir ?
Je voudrais comprendre cette décision étrange. Opter pour l'intérêt personnel avant l'intérêt général. La réalité montre que chacun se sert, qu'il soit de gauche, de droite, vert ou orange. Qui va payer ?
Quand retrouverons nous la raison en Europe et ailleurs avec des hommes passionnés, altruistes et désintéressés qui nous feraient tous avancer ? A force de tirer sur la corde, un jour elle cèdera !
Je m'interroge, à propos de la hausse de l'euro. Je croyais que la BCE avait comme objectif de maintenir une faible inflation et un euro fort. Je croyais que c'était au bénéfice des économies des pays et des entreprises, mais ce n'est pas le cas, puisque même des entreprises telles que EADS pâtissent de cette politique. Alors me voilà un peu perdu. Cette politique est mise en œuvre au profit de qui ?
Félicitations jean-Luc, enfin un espoir se lève avec de vraies solutions de rupture. Les gens qui, au PS, se sentent à gauche, devraient réfléchir à se rallier, le PS ne fera rien tout seul et tous ceux qui ne sont pas des faux libéraux ont beaucoup à gagner à prendre le train maintenant en marche. Bravo encore.
A quoi bon la monnaie unique si chaque pays doit être noté indépendamment, est ce que l'Iowa ou le Massachusetts par exemple pourraient mettre en péril le $ ? L'euro est une imposture, il a fallu beaucoup de temps pour se rendre compte que rentrer dans l'euro n’était en rien une protection. Certains des pays européens ont abusés de la monnaie pour mentir, ou en est on aujourd'hui? La solution serait un état fédéral Européen, mais qui en veut ? L’Europe n'est pas les USA. Finalement les odieux anglais ont encore eu raison de faire de la résistance.
Sortir de la Ploutocratie, dans le commentaire plus bas, visa exprime la dérive de l'outil Euros. Sous un angle personnel je dirais que l'euro sert à faire tourner une superstructure, prenant sous sa coupe les pays adhérents à la manière des landers Allemand(sans la souplesse) pour être sur que le jeux sera encore plus illisible pour la masse tout en assurant une fonction de protection, de sécurité, et de stabilité certe mais l'europe de progrès, d'ID, de renouveau certainement pas.
Que ce qui se passe serve de leçon. Nous avons, pour la plupart, des parents qui ont connus la guerre, le fascisme, les restrictions. L'argent oui mais comme un outil, pas une finalité car, en final, l'histoire nous sert globalement tj le même résultat.
Qui y a t il donc de si précieux et qui coute si cher autre que la vie et le savoir ?
Bravo, Monsieur Mélenchon, vous méritez votre vraie réussite au Front de gauche. Vous êtes un homme bien, Monsieur, pour une France qui en a besoin, celle des plus pauvres que l'on ignore, comme cela on croit qu'il n'en existe plus ! Je crois que la Grèce, au départ ne désirait pas rentrer dans l'Europe, et nous nous avons voté NON avec vous au traité de Lisbonne: je ne veux même pas nommer toutes ces "bordilles" qui nous gouvernent. Vous avez su (comme moi) quitter le parti socialiste et comme vous êtes un Monsieur, vous avez pu le dire. Le Parti Communiste que je respecte profondément (je suis sympathisante) pour son histoire est obsolète aujourd'hui, en France. Notre seule chance de vraie démocratie, de liberté, de respect, de défense des Droits de l'Homme, c'est vous pour notre France belle et rebelle et votre sourire en dit long ! Merci, Monsieur et nous serons là, avec vous, au jour du grand jour. Une demandeur d'emploi, mère de deux enfants qui assume seule, militante essoufflée, provençale et montagnarde (je respire sur les hauteurs!).