15juin 11
Communiqué du Parti de Gauche – 19 juin 2011
"Le Parti de gauche se réjouit du vote clair des adhérents communistes en faveur de la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Le choix définitif formulé ainsi par le PCF après celui de la Gauche Unitaire, de la FASE et, naturellement, du Parti de Gauche, donne du sens à la dynamique politique du Front de Gauche engagée depuis les dernières élections européennes. Cela confirme bien qu’il existe à gauche une alternative unitaire et conquérante face à Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen. Un autre vote à gauche est possible, celui pour une révolution citoyenne pacifique et démocratique qui mettent fin au règne de l’oligarchie en France.
Le Front de Gauche peut désormais se lancer dans la campagne présidentielle et législative fort de tous ses atouts. Il incarne l’unité, comme va le confirmer dans les jours à venir son élargissement à plusieurs mouvements politiques. Il est le seul à appeler à une implication populaire forte à travers des assemblées citoyennes. Il est le seul, enfin, à porter l’ambition de regrouper une majorité pour gouverner la France sur un programme de radicalité concrète, sociale, écologique et républicaine.
Le Parti de Gauche est heureux aujourd’hui car il s’est créé dans cet espoir et n’a jamais eu de cesse d’en faciliter l’avènement. Ses militants sont fiers que le candidat à la présidentielle du Front de Gauche vienne de ses rangs.
Mais ils savent désormais que Jean-Luc Mélenchon ne sera plus leur porte-parole mais celui du Front de Gauche tout entier. Pour eux et avec eux, il parlera à tous les citoyens pour qu’ils fassent naitre la nouvelle République du partage et de la planification écologique."
Ici juste un mot amusé sur les sorties de Chirac qui ont tant embarrassé ce malheureux François Hollande. Et puisque je suis sur son cas, je dis ce que je pense de la trouvaille de ce dernier qui propose de mettre dans la Constitution une sottise régressive. Après cela je dis un mot d’une note de la fondation Hulot à propos de la façon de financer l’avenir sans creuser la dette. Et comme il est question de dette publique et de ce qu’il en coute de la confier aux banques privées, je me fais le relais de l’appel de Mikis Théodorakis et des Grecs qui se battent contre la mort lente qui leur est infligée. Puis je viens sur une remarque de campagne et je clos avec un extrait de l’interview de Clémentine Autain dans Médiapart, après le vote de la Fase pour intégrer le Front de Gauche. C’est long. Mais ça m’inspirait.
Je ne crois pas que Chirac ait perdu la tête en disant vouloir voter Hollande. En tous cas pas sur ce coup là. Hollande est juste un prétexte pour Chirac. Pas finaud, le camarade prétexte, d’ailleurs. Il faut regarder l’image et le voir fuir, un sourire gêné sur les lèvres, comme si son hôte avait bu et lui faisait honte. Ce n’est pas une attitude très républicaine que celle-là! Venant d’un ancien chef de l’Etat, même de droite, il fallait juste répondre quelque chose du genre : « j’en serai très heureux » ou quelque chose d’approchant. Ca n’engage pas beaucoup, mais en République on ne méprise pas un électeur qui vient vers vous. S’il y a erreur, il suffit de le dire : « Mais voyons monsieur Chirac, je suis socialiste et j’ai un programme à gauche, vous le savez bien ! » Un sourire, une blague et tout est net. Le pire est de raser les murs pour se cacher derrière les affiches ! Mieux aurait valu réfléchir et rebondir plutôt que d’essayer de jouer monsieur « je n’y suis pas, ce n’est pas moi ». Mon idée est qu’il existe une droite qui ne trouve pas son compte dans le mélange qui fait tourner le moteur Sarkozyste. Le libéralisme à la sauce sécuritaire discriminatoire ce n’est pas la tasse de thé de bien des gens même, à droite. A sa façon, un peu déjantée, Chirac exprime cela. D’après moi ce n’est pas fini, même si Villepin, qui incarnait ce rejet traditionaliste, est aujourd’hui le pestiféré de la droite qui a le bras long. Vous en verrez bientôt d’autres signes. A observer sans y toucher. Plaisir des yeux, c’est tout. Sauf si c’est une occasion de marquer un point. Et là c’en était une. Personne ne me fera croire que Hollande est un foudre de guerre et encore moins un ami du « classe contre classe ». Après tout, Jouyet, l’ancien ministre de Sarkozy, n’est-il pas son conseiller ? Dans cette circonstance, pour un homme connu pour son goût des blagues et des réparties de fin de banquet, c’est pauvre ! Hollande aurait du sauter sur l’occasion et renvoyer la balle en soulignant que cette déclaration était un désaveu de plus de la présidence de Nicolas Sarkozy. Mais ces candidats à la primaire sont obnubilés par leur nombril et le quand dira-t-on de leurs perfides concurrents. Ce pauvre Hollande voulait juste qu’il ne soit pas dit qu’il est le candidat de Chirac. Petits bras ! Il fallait marquer le point contre Sarkozy ! Sinon, à quoi ça sert que Chirac se décarcasse ?
François Hollande veut constitutionnaliser le dialogue social. Il le proclame dans « Le Monde » daté du 15 juin. Cette soudaine poussée de réforme constitutionnelle pour quelqu’un qui est par ailleurs partisan du maintien de la cinquième république mérite attention. Je remarque, en lisant son texte, l’habituelle mise à l’index de la grande révolution de 1789 dont seraient sortis tant de maux, c’est bien connu. Et de tous, le pire, celui d’avoir désigné pour unique souverain le peuple, considéré comme un tout. Hollande note donc fielleusement : « Dans un pays comme le notre, qui depuis la révolution se méfie des corps intermédiaires, cette évolution ne va pas de soi » En effet, et tant mieux ! Reste que cette envie de réforme constitutionnelle est sans doute destinée à mettre en scène son identité de social-démocrate. Mot creux, s’il en est un, dans les conditions politiques de la France. Mais l’adjectif en France n’a pas du tout le sens qu’il a dans le nord de l’Europe. L’étiquette est seulement un marqueur de bon aloi. Elle permet de signaler, à qui de droit, un goût extrême pour le compromis. On sait comment fini ce genre de crédo : le compromis devient souvent une fin en soi, indifférente au contenu sur lequel s’accordent les parties prenantes. C’est précisément cela que François Hollande propose.
Il faut examiner de près sa tribune dans « Le Monde ». Pour cela il faut laisser de côté ses polémiques assez convenues avec Nicolas Sarkozy. Ecartons aussi les gavantes logorrhées sur la « méthode » Hollande. Juste trop pompeux et carton pâte. Voyez plutôt. « Ma conviction, écrit Hollande avec la gravité que l’on devine, est que la gauche a besoin d’un pays en mouvement et en confiance. Elle doit lui parler franchement en force politique libre de ses conclusions, pas en autorité froide et encore moins en interlocuteur complaisant » C’est beau comme de l’antique à conditions de comprendre ce que cela peut bien vouloir dire de concret. Laissons tout cela. Allons au cœur de sa proposition.
« La Constitution devrait garantir à l’avenir une véritable autonomie normative aux partenaires sociaux. (…) Concrètement le gouvernement et le parlement seraient juridiquement liés par le contenu de conventions signées entre partenaires sociaux sur des sujets bien précis et après vérifications des mécanismes de représentativité ». Aucun républicain, me semble-t-il, ne peut être d’accord avec une telle idée. Avant de dire pourquoi, je commence par noter que ce n’est pas le plus urgent en matière d’édiction des normes sociales dans notre pays. La première tâche est de rétablir la hiérarchie des normes détruite par Nicolas Sarkozy. Il s’agit de redonner aux accords de branche la primauté sur l’accord d’entreprise. Et aussi d’interdire les conventions de gré à gré dérogatoires à ces accords que les lois de monsieur Xavier Bertrand ont rendues possibles. Résumons, pour tous ceux qui sont un peu éloignés des subtilités de cette matière. Cela signifie qu’il faut mettre le droit qui s’applique aux travailleurs à l’abri du rapport de force toujours plus défavorable quand il s’organise en face à face, de patron à employé, que lorsqu’il se construit à l’échelle de la branche d’activité, niveau auquel les syndicats sont plus forts et organisés. Que Hollande ait oublié cela ne me rassure pas. Mais je lui accorde le bénéfice du doute sur ses intentions réelles.
Pourquoi refuser cette idée que l’accord entre « partenaires sociaux » s’impose aux assemblées et au gouvernement ? Pour cela voyons comment les choses se passent aujourd’hui. Lorsqu’un accord est signé et qu’il comporte une modification du code du travail ou d’un quelconque régime général d’obligations, cet accord est soumis au parlement pour recevoir force de loi. Dès lors son contenu bénéficie à l’ensemble des travailleurs. Cette méthode combine donc démocratie sociale et démocratie parlementaire. Elle fait que dans notre pays 90 % des travailleurs bénéficient par extension des avantages négociés. Et comme aucun accord ne peut être inférieur à l’existant garanti par la loi, la situation est meilleure en France qu’ailleurs et notamment dans les pays de la divine sociale démocratie. En effet dans ces pays, on ne bénéficie de l’accord que si l’on est membre du syndicat qui a signé et, ce n’est pas rien, si le patron est membre du syndicat patronal qui a signé. Dans ces conditions 25% des bienheureux travailleurs du Danemark, qui ne connaissent pas la « méfiance des corps intermédiaires » comme les Français, ne bénéficient d’aucune convention collective. Hollande oublie d’en parler. Donc une fois l’accord négocié, il arrive devant le parlement. Que se passe-t-il ? Le plus souvent fonctionne un petit chantage que j’ai bien connu sur mon banc de sénateur : « vous devez voter sans toucher à rien car c’est un compromis ». Pas question.
J’ai toujours récusé cet argument. Je disais : « cet accord concerne deux partie prenante. Ici je représente la tierce partie, c'est-à-dire la société tout entière qui n’était pas à la table de la négociation ». Cela ne voulait pas dire que pour finir je ne votais pas le texte proposé. Mais cela impliquait d’affirmer que personne n’est au dessus du peuple souverain tout entier et que l’intérêt général résulte de l’action législative et non de la négociation particulière. Je crois que c’est là toute la différence entre un régime de corporation et la République. Hollande prétend le contraire. La loi, qui s’applique à tous, serait faite dans le rapport de force d’une négociation entre salariés et patrons. On se contenterait de vérifier la représentativité des contractants ? Et la conformité au reste du droit ? Et l’intérêt général ? Et le soutien en dernier recours du législateur de gauche à ses camarades en entreprise pris à la gorge par un rapport de force défavorable ? Tout cela est balayé d’un revers pour une trouvaille de communication. Le parlement, déjà abaissé par la constitution de la cinquième République, serait transformé en chambre d’enregistrement des rapports de force de la lutte de classes ! Bonjour la modernité !
« Financer l’avenir sans creuser la dette ». C’est le titre d’une note de la « Fondation pour la nature et l’homme », la fondation de Nicolas Hulot. Je viens de la lire après que Corinne Morel Darleux, la secrétaire nationale du Parti de Gauche pour les luttes écologistes ait attiré mon attention dessus. Je sors de cette lecture confirmé dans mon intuition sur la convergence qui ira s’accentuant entre partis écologistes. Nous qui venons de la tradition sociale et républicaine du combat progressiste, nous avons fait notre métamorphose écologiste. Non par effet de mode mais en approfondissant le contenu de nos projets et analyses du présent. L’interpellation écologiste nous a bien évidemment guidés dans notre démarche. Elle est venue des rangs de nos fondateurs, comme vous le savez. Pour finir, l’élection comme co-présidente du Parti de Gauche de Martine Billard, députée écologiste de Paris est la marque d’un engagement désormais identitaire. Mais du côté d’autres portes d’entrées écologistes, par exemple celle de Hulot, on voit comment la réflexion conduit jusqu’aux solutions hier réservées à des courants comme le notre. Par exemple, dans cette note de « veille et propositions », la Fondation de Hulot propose de revenir sur l’interdiction d’emprunter directement auprès de la banque centrale française. C’est là briser le cœur du système actuel. Comme nous, ses rédacteurs pointent la responsabilité de l’endettement privé dans la crise. Comme nous ils pensent que les dépenses de long terme ne peuvent être confiées au secteur privé. Ils se prononcent donc pour une banque d’investissement financée directement par des emprunts à la banque de France. En ligne, ils argumentent pour une planification de ces investissements. Le cœur de cette note est dans l’objectif suivant : « la politique monétaire au service de l’avenir ». Ces mots pourraient être les nôtres comme le sait qui a lu les documents de notre forum de juin dernier « gouverner face aux banques ». De cela je tire qu’en dépit des apparences et de la confusion tout à fait évidente, pour l’instant, chez les Verts Europe Ecologie, il faut suivre attentivement et sans sectarisme ce qui se dit et s’écrit dans cette mouvance. A l’horizon de moyen terme, l’écologie politique passera entièrement sur la ligne de la radicalité concrète. Là sera l’axe de recomposition de la gauche capable d’unir l’intuition communiste et l’horizon républicain du socialisme.
Ne méprisez pas vos propres efforts, mes chers partenaires lecteurs. Car je lis dans les commentaires que d’aucuns soupèsent la présence sur le terrain et l’activité sur internet. Ce n’est pas moi qui vais dire qu’il faut négliger le contact humain et la présence de terrain. Je passe ma vie à ça, toujours par monts et par vaux. Mais les communautés de lecteurs internet ne sont, pas du tout, passives. Elles valent celles que l’on croise dans la rue. Parfois elles sont plus ouvertes. Pour ma part je lie donc étroitement les deux faces de notre militantisme, dans l’idée que je me fais de notre capacité à impacter la société. Etre interpellé sur internet par une liste de diffusion, puis fidélisé par ces lectures régulières, librement consenties est équivalent à une bonne discussion sur un marché ou au porte à porte. A maints égards cependant, le contact par internet peut être dans bien des cas, tout à fait structurant. Il peut ouvrir une relation intellectuelle approfondie. Combien parmi nous sont passés de ce blog à celui d’autres amis que je signale, ou bien à des rendez vous consistants comme ceux que l’on peut avoir avec Lordon et d’autres que signalent mes commentateurs. Je crois que la toile sera notre ligne arrière de résistance quand va déferler la propagande payée par les 21 ou 23 millions d’euros que l’UMP et le PS vont mettre chacun sur la table. Ce défi me remplit d’allant. J’aime l’idée de défier une telle armada. Je m’imagine par avance leur déconfiture. Comme en 2005 ! Les voir vaincus par cette chaine humaine de simples dévouements, ruses, humour et habileté m’enchante. Je ne veux pas vous le cacher car j’appartiens à la vieille école celle qui dit que « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Comment dire la même chose en langue contemporaine ? Hum, je crois bien que cela se dit de même.
Notre campagne est autant l’objet de l’élection que peut l’être son résultat. Je le dis, et répète. Car la partie qui se joue enjambe les calendriers courts. La crise actuelle en Europe et son dénouement, c’est l’affaire d’une décennie. A chaque étape ce qui compte c’est l’énergie, la détermination, la compréhension de la situation et le savoir faire qui s’accumulent de notre côté. Voila exactement ce que nous avons à faire, nous tous. Et pour le reste : chacun à son poste de combat. Depuis son ordinateur chacun d’entre vous, et même bien isolé, chacun peut faire porter loin sa voix. De mon côté voici ce que je peux dire : s’il s’agissait demain matin de prendre en main les commandes, je saurais quoi faire et par quel bout commencer le travail. Nous aurions l’équipe pour le faire. Ne doutez pas un instant de notre totale détermination et du soin que nous apportons à notre préparation. Je suis certain qu’en agissant sous l’empire de la radicalité concrète, c'est-à-dire en nous demandant à chaque pas comment nous mettrions en œuvre ce que nous disons, nous mettons de notre côté de la force de conviction et de l’efficacité.
Chers médiacrâtes ! Quel ravage ne fera pas leur habitude de rouler dans les rails ! Ici, il s’agit de deux stars du reportage politique mondain, Sylvie Pierre Brossolette et Michel Revol. Je suis tombé dessus par hasard. Je n’avais pas acheté le journal pour cela ni pour la brève vacharde me concernant, finalement assez routinière. Non, « Le Point » fait cette semaine un numéro très excitant sur l’avant garde des sciences en France. Certes le titre est un peu racoleur, mais le contenu est très tonique. Une bonne vulgarisation, que les scientifiques vont détester, mais qui permet au commun des lecteurs de se tenir un peu informés et de courir voir ailleurs pour en savoir davantage. Pour une fois, les déclinistes avaient été enfermés au chenil. Il se trouve que la une mettait en exergue l’idée d’immortalité des humains, frontière qui me fascine depuis cette phrase lue dans Condorcet qui affirmait un optimisme humaniste radical en affirmant que les êtres humains vaincraient aussi la mort. Ce que je crois en effet. J’ai donc acheté le numéro pour cela, et, bon lecteur, je me suis aussi attardé aussi sur les autres pages. Dont celles consacrées à Martine Aubry. Un assez bon « copié-collé » de ce qui peut se lire sur le sujet depuis un mois un peu partout. Mais juste au détour d’une phrase, dans les plans sur la comète que les deux extra lucides devinent à propos des intentions de Martine Aubry, on apprend qu’elle pourrait rester à la tête du parti tout en étant candidate, histoire de mettre au point « une sorte de programme commun avec les Verts et le PC ». Ce n’est pas du journalisme politique, ça ?
Hum. On en est gêné pour eux. Qui se charge d’informer ces deux importants d’une toute petite modification intervenue depuis trois élections et nommée « Front de gauche » dans laquelle le PCF est la figure centrale ? Par la même occasion peut-être pourrait-on aussi leur faire savoir que la déclaration politique commune de ce Front de Gauche exclut ce genre de « programme commun » avec le PS. Mais surtout ne leur dites pas qu’il y a un programme partagé du Front de Gauche. Ca leur ferait un trop gros choc. Ces deux « hibernâtes » ont bloqué leur pendule en 1998, juste avant la gauche plurielle. L’idée que les choses aient pu changer ou que quelque chose d’autres soit en cours ne les atteint même pas. C’est tellement exotique de lire ça ! Mais qu’on se le dise. La page est tournée. Une nouvelle, toute neuve commence à gauche. Je donne ici le lien avec le blog de mon ami Eric Coquerel qui est l’homme de la première ligne et des tricotages fins dans cette longue marche qui nous a conduit jusqu’à ce point où nous voici rendu, si près du but unitaire que nous nous sommes fixés et que tous les importants ignoraient, à moins qu’ils ne le trouvent ou bien impossible ou bien dérisoire. Cette semaine, ils ne le savent pas et d’ailleurs ça ne les intéressent pas, c’est la semaine décisive, en tous cas pour nous. Et ça ne se passe pas devant la porte du tribunal à New York. Lecture intéressante, dans ce sens, celle de « Médiapart ». Il s’agit d’une interview de Clémentine Autain, par Stéphane Alliés, réalisée à la fin du Conseil d’animation national de la Fase, après le vote de ses adhérents en faveur de l’adhésion au Front de gauche. Voici un extrait de cet entretien.
« C'est la première fois de sa jeune histoire que le Front de gauche s'agrandit, composé depuis les européennes de 2009 du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, du PCF et de Gauche unitaire, petite composante issue de l'ancienne LCR. Samedi, la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), qui comprend notamment d'anciens communistes, a voté à environ 60% pour rejoindre ce rassemblement, au terme d'une consultation interne à laquelle environ 900 personnes auraient participé. D'autres groupes de la gauche radicale pourraient suivre le même chemin, en particulier des déçus du NPA, à l'instar du courant “Convergences et alternative”, qui a quitté l'organisation anticapitaliste en février. Entretien avec Clémentine Autain, co-directrice du mensuel Regards et figure de la Fase.
Médiapart : « Votre mouvement, la Fase, vient de choisir de rejoindre le Front de gauche et de soutenir Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle. Pourquoi? »
Clémentine Autain : « Nous mesurons l'urgence à sortir de l'alternative, qui n'en est pas une, entre une droite dure et une gauche molle. Les plans de rigueur, ce n'est pas notre horizon. Que faire? Le NPA, dans sa majorité actuelle, a tourné le dos au rassemblement et choisi de faire cavalier seul. Quant à Europe Ecologie-Les Verts, même s'il reste en son sein une tendance de gauche antilibérale, il contribue à polariser la gauche au centre. Aujourd'hui, le Front de gauche est le cadre le plus unitaire pour une transformation sociale et écologique. S'il n'est encore qu'un cartel d'organisations, il a exprimé sa volonté de s'ouvrir. Nous avons donc lancé une consultation interne à la Fase pour savoir si nous voulions travailler avec le Front de gauche ou intégrer ce cadre pour contribuer à le changer : c'est la deuxième option qui l'a emporté. Partout où cela sera possible, nous chercherons à fédérer plus largement, comme en Limousin ou en Aquitaine. Quant à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon apparaît comme le candidat qui peut porter cet espace commun. Sa candidature présente un atout de taille, historique : elle est en passe d'obtenir l'accord du PCF. »
Médiapart : « La Fase appelle de ses vœux à un «Front de gauche transformé». Qu'entendez-vous par là? »
Clementine Autain : « Ne pas en rester à une alliance de partis. Le Front de Gauche s'est engagé à lancer des assemblées citoyennes et à s'ouvrir à d'autres forces. Cela doit se traduire dans les faits. Il faut impérativement s'adresser à tout l'arc des forces, du NPA à la gauche d'EELV, en passant par les déçus du PS. Selon nous, ce rassemblement ne doit pas être seulement organisationnel, il doit viser tous ceux et celles qui sont en dehors des partis, qui partagent nos convictions mais ne souhaitent pas adhérer au PG ou au PCF. Il faut dépasser la frontière entre le social et le politique, et permettre à des syndicalistes, des militants et des personnalités du mouvement social d'en faire partie. Pas seulement pour distribuer des tracts ou remplir une salle de meetings mais pour être pleinement acteurs d'un nouvel espace politique. »
Médiapart : « Les principales composantes du Front de gauche refusent pourtant de faire de ce rassemblement une nouvelle force à part entière, avec des adhésions directes… »
Cléméntine Autain : « Elles appellent à des assemblées citoyennes. Bien sûr, il y a des ambiguïtés et toutes les composantes du Front de Gauche ne sont pas forcément sur la même longueur d'onde à ce sujet. Il faut trouver ensemble les formes concrètes de l'inclusion des individus et de l'élargissement. Du côté du Front de gauche, des pas significatifs ont été franchis, et la Fase veut participer à ce travail d'invention d'un espace politique à la hauteur des enjeux. Nous vivons un terrible paradoxe : on voit une droite très contestée, une social-démocratie en échec, une crise du capitalisme, des luttes sociales, et une gauche radicale qui ne casse pas la baraque. On n'a pas encore trouvé le sésame. Tout comme dans le reste de l'Europe, où l'on plafonne aux alentours de 5%. Ce qu'il faut fédérer, ce n'est pas simplement nos organisations, mais le peuple. »
"je ne crois pas que Chirac ait perdu la tête"
Chirac votera pour F Hollande: pas de risque de changement de sa politique et de celle de son successeur.Sarkozy.Ce qui démontre qu'une partie de la droite est dans l'embarras.Ceux qui croient que le ps est de gauche se trompent.La preuve un représentant éminent de la droite votera socialiste.Le parti socialiste est parti prenante de tout ce qui a été fait ces trente derniéres années en France, Europe.C'est également un acteur éminent de la mondialisation.Il a été d'accord pour l'envoi de troupe en Afganistan, en Libye et pour réintégrer l'OTAN.
J'ajoute que Hollande fait partie de l'Américan Fondation.
"Hollande serait au pire tout ce que nous avons connu"
Pas de bénéfice du doute sur ses intentions réelles.Nous ne pourrons faire le moindre crédit à cet homme qui incarne le néolibéralisme.Le front de gauche et le parti de gauche devront faire leur deuil du ps.Il faut regarder ce parti comme il est et pas comme en voudrait qu'il soit.
La stratégie du fdg et du pdg sera de batir un parti puissant, ouvert,qui prend en charges la défenses des français qui subissent les dures lois du néolibéralisme.
ermler @101
A partir du moment où toutes ses composantes partagent la même stratégie et le même programme de la coalition électorale Front de gauche, il n'y aura plus qu'une étiquette commune. Il n'y a pas de souci. Le PCF refuse toute cacaphonie stratégique au front de gauche, Pierre Laurent l'avait dit dans l'Express le 5 mai dernier.
Je partage entièrement l'analyse de Michel matain (105).
Avec comme réserve, à moyen terme si Jean-Luc Mélenchon est élu par les communistes, de voir les luttes internes du PCF revenir freiner la dynamique du Front de Gauche lors de prochains scrutins. Il ne faut pas se faire d'illusions, il restera toujours au PCF des orthodoxes qui verront d'un mauvais oeil le Front de Gauche qui ferait de l'ombre à leur parti, et aussi à leurs convictions que l'on doit respecter. Tant que le PCF n'aura pas réglé ce problème en interne, le Front de Gauche restera fragile.
Une solution radicale serait alors d'adhérer directement au FdG et non plus au PC, PG, GU, FASE... Mais la chose est-elle possible en l'état ?
@ - Boom - 104
Qu'est-ce qui empêchait les grecs - dans le cadre le système actuel - de les (les socialistes de Panpandréou) sanctionner en 2009 ? Ils savaient pourtant tout déjà ! Les trucages des comptes, les caisses vides, les mensonges, etc.
Il y a bien des gens à Gauche en France qui regrettent encore DSK et son immense savoir-faire. Pourquoi pas en Grèce ?
Il faut parfois un peu de temps pour abandonner tout ce en quoi on a cru et regarder la vérité en face. Mais ça a l'air de venir...
@ 71 Boom
Moi je dis, qu'ils paient leur bêtise, ça leur apprendra.
Le peuple doit payer les bêtises de ses dirigeants ? Pensez vous que le peuple aurait accepté s'il avait connu par avance les conséquences ? N'y voyez vous donc aucune sorte de manipulation ? Etes vous à ce point naïf...
Le peuple n'est pas expert économique, le peuple vote pour des élus qui représentent son intérêt, élus qui sont normalement choisis pour leur compétence, mais passent leur temps à mentir, tromper et manipuler leurs électeurs.
"Qu'ils paient pour leur bêtise", quelle vulgarité...
@ ermler
Et pourtant c'est bien l'inverse qui se passe !
En regardant le Front de gauche on se rend compte qu'il obtient une bonne dynamique, même si elle pourrait être plus rapide. En effet alors que le PCF reculait, on le voit ressurgir avec le Front de gauche. Idem pour beaucoup de groupes qui auraient du mal à fédérer en dehors du FdG. De plus l'avantage de la franchise et de ramener très large sans pourtant partager les mêmes "étiquettes" politiques. Par exemple un PCF travaille avec un PG ou GU plus facilement dans le FdG car chacun fait le pas dans la zone neutre que représente le FdG.
Vous ne devez pas sous estimer les partis politiques et leurs habitudes, certains voyant d'ailleurs le FdG comme le diable.
Le Front de gauche n'a pas vocation à être un parti politique, sinon il perdra son intérêt pour ceux qui veulent l'union sans être dans un parti. Beaucoup de gens participent à la politique sans être encartés chez x ou y.
Créer un parti Front de gauche et justement vous verrez les gens se déchirer pour un fauteuil ou un spot light.
Les choses dont déjà assez difficile pour que chaque parti se prononce et travaille, pour aller leur dire "mais maintenant vous êtes plus dans le parti untel, mais dans celui du Front de gauche".
Il y a aussi une autre raison. C'est que finalement le programme que partagent ces différents partis peut être partagé sans qu'il soit possible d'ajouter une couche supplémentaire. De plus je crois qu'il important que chaque parti garde son indépendance. Par contre, l'originalité du concept du Front de gauche est une nouveauté qui montre son efficacité. Rassembler en plusieurs famille on s'appuie les un sur les autres. Un seul parti serait vu comme une compagnie d'assurance. On cotise et on attend sa prestation. Le Front de gauche actuel est le meilleur montage possible et il montre progressivement son intérêt. Il est même possible que par son rayonnement il capte des gens du PS et de EELV.
@Michel Matain
Il me semble me rappeler qu'aux dernières élections locales en Grèce le KKE (Parti communiste grec) a fait à lui tout seul 12%, soit 5 % de plus qu'aux précédentes législatives.
Je le note pour dire que le choix d'aujourd'hui qui va orienter le PCF pour longtemps n'est pas si facile: il ne s'agit pas simplement d'une question d'influence mais de ligne politique.
Quand je lis sous la plume de C. Autain que la Fase "intègre le cadre (du front de gauche) pour contribuer à le changer", je me dis que mon choix ne sera pas entre deux candidats Front de gauche dont l'un avec l'étiquette PCF, Chassaigne, fort sympathique au demeurant, mais entre la ligne Front de gauche représentée par Mélenchon et une ligne véritablement communiste représentée par Dang Tran.
Il s'agit de renverser le capitalisme, comment le faire au mieux par l'union sur des positions très disparates mais certainement porteuses, ou reconstruire un Parti communiste et regagner des positions dans la classe ouvrière, qui n'a pas disparu?
Je m'interroge, sans me poser des questions de postes ou de prébendes, mais en ayant en vue l'objectif révolutionnaire, aussi bien que d'une révolution citoyenne: renverser le capitalisme englué dans sa crise qui s'approfondit.
@ 104 BOOM,
Je n'attends qu'une seule chose, c'est qu'on me démontre qu'il existe une solution à ce problème respectant une logique raisonnable
Une logique raisonnable, raisonnable pour qui ?
Une logique à partir du raisonnement que puisque l'argent injecté n'a servi à rien, puisqu'il sert en partie à payer les intérêt de la dette, pourquoi la BCE et le FMI continuent ils à financer ? Si ce n'est pour acquérir des bien bradés, et tirer tout un peuple par le bas entrainant ainsi les autre européen dans la même démarche.
Puisque la logique du raisonnement atteste que si l'état grec en privatisant ses biens se prive de recettes budgétaires et se met encore plus en situation de crise, il ne faut pas privatiser.
Puisque les plans d'austérité ne touchent que la gestion budgétaire de l'état, l'état va augmenter le nombre de ses chômeurs et diminuer le niveau de vie, ce qui va à l'encontre de la croissance.
Une solution logique serait que la dette reste dû, que les intérêts soient au taux zéro, que le système bancaire soit nationalisé, pour le restructurer. Ou bien, et là votre chaise va trembler, que la Grèce sorte de la zone euro, et qu'elle dévalue.
@ Menjine
Il me semble me rappeler qu'aux dernières élections locales en Grèce le KKE (Parti communiste grec) a fait à lui tout seul 12%,soit 5 % de plus qu'aux précédentes législatives.
C'est tout à fait exact, et aux prochaines élections législatives qui auront peut être lieu prochainement, le PC Grec peut gagner encore 5 %. Oui mais : à quoi serviront 17 ou même 20 % si le PC Grec reste isolé comme il est isolé aujourd'hui ? Pour peser sur la société, il faut gagner la majorité, la grande majorité. Il faut accepter pour ça de travailler avec d'autres que ceux de son propre parti. Bref, il faut créer des fronts larges qui puissent accueillir tous ceux qui sont d'accord pour faire un bout de chemin ensemble. Travailler avec d'autres que ceux de son propre parti, ça veut dire accepter de faire des compromis : un programme partagé ne sera jamais intégralement le programme issu d'une seule mouvance. C'est le cas aujourd'hui en France avec le nucléaire ou le positionnement face au déclenchement de la guerre en Lybie ou l'adhésion directe au Front de Gauche. Mais doit-on attendre d'être d'accord sur tout pour commencer à marcher ? La FASE et Clémentine Autain acceptent aujourd'hui d'avancer avec nous : très bien. Ce cheminement commun ne signifie pas une reddition en rase campagne ni du Front de Gauche ni de la FASE l'un vis-à-vis de l'autre. Bien sûr qu'il y a des désacoords. Mais ces désaccords valent-ils la peine de faire capoter ce qui est aujourd'hui l'unique source d'espoir de changement en France, le Front de Gauche ? Un succès du Front de Gauche aura des répercussions importantes chez nous et en dehors de nos frontières. Nous, la gauche française, sommes attendus. La déception, suite à un échec du Front de Gauche, serait énorme, bien au delà des frontières de l'hexagone.
@82 odp
Je comprends fort bien votre situation qui est celle de millions de travailleurs. Marc (@89) vous a fort bien répondu. Ce dont je parlais, ainsi que Marc, c'est de la situation des Etats et pas du tout des individus. Or Marc a démontré, chiffres et preuve à l'appui, que l'endettement des États est fictif et bidon puisque ceux-ci empruntent auprès de spéculateurs et non d'organismes publics de financements où contrôlés par les gouvernements.
Il faut donc savoir et répéter partout que le coma dans lequel les ultra libéraux ont plongé les économies des démocraties est parfaitement artificiel et destiné à leur permettre de se remplir les poches jusqu'à la mort de la bête. Après eux le déluge !
Il est évident, et c'est mon plus cher désir, que si le Front de Gauche arrive au pouvoir, les salaires des travailleurs de l'économie réelle, car ce sont eux qui créent les richesses, devront comme sous le Front Populaire être revalorisés nettement et le revenus de l'oligarchie, notamment les rentiers parasites, diminués tout ausi nettement.
Nous ne sommes donc pas dans le délire, mais au contraire dans le concret et l'espoir raisonnable d'une vie meilleure pour tous, avec de vrais progrès de la justice sociale, plus que jamais nécessaires.
80% des français seraient pour un protectionnisme européen. L'Allemagne et nos dirigeants n'en veulent pas. Voilà un théme de campagne qui est porteur. Les français commencent à se rendre compte que l'Europe qui protége n'a été faite que pour les spéculateurs.
108 julien h et 105 matain
Je suis Républicain car je veux le bien de tous, je suis démocrate car je veux mon bien personnel, en plus je suis communiste car je veux partager (à l'échelle de la terre), c'est pourquoi après 40 ans de recherche politique, je tombe sur le Parti de Gauche. En 10 jours il avait ma cotisation. J'aurais aussi bien cotisé au Front de Gauche qu'au Parti de Gauche.
Il faut se méfier de l'enfumage dont nous sommes l'objet, cela est de bonne guerre. L'enfumage actuel consiste à opposer les membres du parti Communiste français à l'ensemble des forces pour la Révolution Citoyenne.
Si j'ai bien compris:
- élection de Mélenchon président en 2012,
- élection législative ou directement Assemblée Constituante dans la foulée.
- élection de la nouvelle Assemblée à la suite,
Dans ce cadre là, le premier à disparaitre du premier plan est mon cher Mélenchon. Mais il va continuer son très bon travail, mais pas devant.
C'est là ou je ne comprend pas les élus du PCF, (et je n'ai rien contre aucun) dans cette organisation ils disparaissent de toute manière, car pour faire partie de la Constituante il ne faut pas avoir déjà été élu et dans la première Assemblée suivante, il ne faut pas avoir été à la Constituante ou avoir déjà été élu.
Cette structure d'organisation est seule capable d'entrainer un tsunani politique, nous en avons assez des professionnels de la politique. Ce sentiment est partagé par tous les non votants et par toute la jeunesse.
@ françois (118)
Tout à fait d'accord avec ce que vous dites. Remplacer les hommes politiques tels qu'on les connaît depuis trop longtemps, ce devrait être un argument de poids à ne pas négliger lors des prochains mois, et qui devrait/pourrait mobiliser ceux qui ne le sont plus ou ne l'ont jamais été.
Nouvelle phase, la FASE entre dans le FdG. Et je suppose sans réclamer 70 ou 80 % des prochains élus à l’anti-proportionnelle Assemblée Nationale (ça aussi il faudra un jour en parler…).
Ce qui me réjouirait serait bien sûr que le NPA (avec grosso-modo les 4% d’Olivier) y entre aussi. L’avantage avec ces gens-là (je vote pour eux depuis 30 ans) c’est qu’ils ne viendront pas marchander à la marocaine des strapontins d’élus, et ce serait déjà ça de gagné par rapport aux marchands de tapis ikea qui pleurent les postes au lieu de discuter sur le nombre de nationalisations.
Ceci étant j’y reviens encore, je suis têtu, mais le score à deux chiffres du FdG aux cantonales, ne serait-il pas à mettre AUSSI sur le compte de la quasi-absence de candidats NPA ? Ils sont allé à la pêche les électeurs de Besancenot au premier tour des cantonales (bon, au deuxième c’est sûr et c’est tant mieux d’ailleurs !) ?
Les 10% du FdG aux cantonales, c’est juste les 1,93% du PCF, les 0,000001% de la GU (je donne ce chiffre pour plaisanter mais surtout pour ne pas vexer le PCF), les 8% restants à Jean-Luc Mélenchon ? Ou bien les « gauchistes qui font que critiquer et ne veulent pas gouverner » ont voté FdG ? Ma mère, mon père et moi c’est ce que nous avons fait. Exceptions ?
Bon, désormais le FdG a quatre pattes. Manque la queue, non I’m joking. Alors, quelles nationalisations, construit on des écoles publiques, des hôpitaux publics, des maisons de retraites publiques, des crèches publiques, embauche t’on 50 000 inspecteurs du travail pour remplacer la majorité des délégués du personnel aux ordres des employeurs, 100 000 facteurs, interdira t’on les écoles privées et religieuses, les sectes, la recherche médicale privée. Reviendra t’on aux 37,5 années de cotisations pour prendre une retraite avant de mourir, à l’échelle mobile des salaires ?
En un mot comme en mille, aura-t-on ou pas un genre « les 131 propositions de Georges Marchais » à se mettre sous la dent, aura-t-on des garanties en cas...
Chute du gouvernement Grec. Annonce d'un nouveau gouvernement. Papandréou appelle grotesquement à l'unité nationale pour accélérer les plans d'austérité. En Espagne les présidents de région prennent leur fonction au parlement régionaux directement en hélicoptère pour voter les plans d'austérité face à l’accueil indigné du peuple en révolte. L'Europe des banques craque de toute part. Il semblerait qu'il faille se préparer déjà mentalement à une nouvelle accélération de l'Histoire... Comment croire en effet qu'il n'existe pas d'alternative à l'effondrement structurel de l'économie ?
@ Marc 89 and Jean-Louis 116.
J'avoue que votre "démonstration" ne me convainc pas. La monnaie c'est peut-être complexe mais ce n'est pas de la magie. S'il suffisait de "battre monnaie" pour permettre l'enrichissement collectif alors comment expliquer que le Zimbabwe, état souverain, reste plongé dans la misère et ses populations affamées alors qu'il peut battre monnaie - ce qu'il ne s'est pas manqué de faire au point de ramener à zéro la valeur de sa monnaie ?
Idem, dans un autre registre, pour la Corée du Nord.
Ce n'est pas si simple. La vérité c'est que quand on vit au dessus de ses moyens on s'appauvrit. "Masse monétaire en circulation" et "dette bidon" ou pas.
@ 114 Robin CIPOLLA
Les 10% du FdG aux cantonales, c’est juste les 1,93% du PCF, les 0,000001% de la GU (je donne ce chiffre pour plaisanter mais surtout pour ne pas vexer le PCF), les 8% restants à Jean-Luc Mélenchon ?
Pas du tout : aux cantonales précédentes, seules élections comparables, le PCF seul avait 8 %. Avec ce mode de calcul, il reste 2 % au PG de Jean-Luc Mélenchon. Comme le PSU antan. Vieille tradition de la gauche française depuis les années 30 d'avoir des partis de ce type (les pupistes, le psa). Rien de bien nouveau finalement.
Mais je ne suis pas sûr qu'il faille calculer ainsi. Ll'union de tous ceux aujourd'hui qui veulent vraiment établir une rupture avec le capitalisme financier, proposer d'autres solutions face à la crise que le toujours plus de libéralisme des ultra-libéraux ne sera pas une addition. Un peu de PCF, un peu de Npa, un zest d'écolo, une couche de socialo de gauche. Non, il sera une multiplication à partir du moment où le mot espoir aura de nouveau un sens. Et l'espoir passe par l'unité.
Il est bien certain qu'une victoire électorale ne peut se faire que de manière majoritaire et que l'idée d'un front politique est une idée tout à fait dynamique et valable. D'ailleurs le FdG est déjà plus qu'une idée, il est à certains égard une vraie pratique.
La question que je me pose n'est pas là, faire des compromis est un des éléments essentiel de la vie politique, mais si l'unité débouche sur un contournement ou même un détournement des principes et des objectifs politiques qui sont ceux que je trouve essentiels à partir des analyses que nous faisons (différemment) les uns et les autres à savoir abolir le capitalisme, je ne marche plus.
L'unité des forces est parfois un frein, je dois dire que l'échec des luttes sur les retraites de l'automne peut être interprétée ainsi. A vouloir maintenir à toute force l'unité syndicale sans faire état des divergences, en n'impulsant pas plus les luttes, en attendant les plus timorés on s'est arrêté, les gens se sont lassés et la résignation, le "rien n'est possible" a gagné et le pouvoir aussi. Pourtant elle était là notre illusion de l'agrégation progressive à notre lutte: six cent mille, un million, deux, trois millions. Plus que les Grecs hier !
J'entends bien ce que dit M.Matain et je n'ai pas envie de faire capoter le FdG mais je me dis que par ailleurs une organisation consciente fondée sur la lutte des classes est peut-être à re-construire avant toute union.
Les exemples proposés : la position sur la Lybie, l'adhésion directe me paraissent être plus que des désaccords sur des points particuliers, mais me semblent pouvoir mettre en cause les principes et les objectifs de l'action politique nécessaire pour tous les peuples à l'heure de cette crise (structurelle?), renverser le capitalisme.
@ 119 Menjine
mais je me dis que par ailleurs une organisation consciente fondée sur la lutte des classes est peut-être à re-construire avant toute union.
Pourquoi avant ? Pourquoi en faire un préalable ? Qu'est-ce qui empêche d'avancer au sein du Front de Gauche ceux qui souhaitent construire (ou reconstruire ?) une organisation spécifique ? Rien ! Personne ne t'empêche de lutter en même temps pour reconstruire le Parti Communiste de tes voeux. Alors ? En avant pour le Front de Gauche !
Tout le monde se souviens des policiers déguisés en casseur qui casse les vitrines et font dégénérer les manifestations.
Voici une nouvelle vidéo venant d'Espagne sur les mêmes méfaits :
A Barcelone, les agitateurs sont... des policiers en civil
Au nom de la République et du peuple, l'élu s'arroge la seule légitimité représentative et le droit absolu de veiller sur toute production normative. Il n'y aurait que l'élu pour être garant de l'intérêt général (pardon, dans votre langage public, mais c'est synonyme). Au nom de la République et du peuple souverain, on peut aussi considérer que plus il y a de lieux de pouvoirs et d'occasion pour les citoyens, à travers des corps intermédiaires, non seulement de participer directement à la démocratie mais de ne pas tout attendre des élus et de se prendre un peu en main, et plus il y a de démocratie. N'oubliez pas de faire un peu de place, que l'autrui peut aussi faire son bonheur lui-même et que l'élu seul garant du bien être général est une fable. L'image du jeu de Paume est belle mais la République ne s'arrête pas plus au Parlement que l'économie à la corbeille. Mais si vous lisez bien le texte de Hollande, malgré le titre et la proposition, la même viscérale défiance envers la démocratie sociale, considérée non comme le second pilier de la République mais comme une démocratie dérivée, transparait. Sur ce coup là, vous êtes bien proche tous les deux (culturellement s'entend).
Oui, Mr Hollande se défend d'être confondu et sa réaction trahirait cette vérité et du coup le trahit lui-même.
La vérité c'est qu'il y a quelque part matière à confondre. Et c'est le réformisme qui en est le vecteur.
Ce billet poursuit la démonstration dans le menu détail des conséquences à croire au réformisme. Elles sont dramatiques et c'est bien au-delà de la désillusion. Sortir de la confusion devient salutaire mais il ne suffit pas de s'en défendre, c'est un travail politique.
Nous vous souhaitons un très bon résultat à la consultation des membres du PCF de ce WE !
Si vous ne sortiez pas comme candidat unique du FdG, cela serait à coups sûr la fin d'une opposition structurée aux forces représentative du libéralisme débridé et inhumain qui entachent notre pays.
Ce qui se passe en Grèce et ailleurs doit nous rappeler que la terrible crise de 1929 commença aux USA, avec toutes les misères pour la population (relire "les raisins de la colère") puis toucha effectivement en 1933 l'Europe avec en final la montée du nazisme et la guerre !
2008 + 4 = 2012. L'histoire nous fera t-elle un nouveau Munich ? Selon bien des économistes et historiens, les crises sociales et économiques ont toutes les mêmes causes et les mêmes effets depuis la nuit des temps (l'humanité est si simple à comprendre et si amnésique). Ne voyons nous pas monter en puissance en Europe les mouvements d'extrême droite qui grondent. Ne voyons nous pas l'accroissement vertigineux de la paupérisation de nos sociétés. Sans parler de l'ignoble caste internationale des dirigeants des multinationales et autres consortiums qui déshumanisent sciemment toutes l'économie mondiale.
Réagissons, unissons nos forces et gouvernons au moins notre pays !
Personne ou presque ne mentionne les résultats époustouflants du triple référendum en Italie.
Chute de Berlusconi à l'horizon ? J'espère que Jean-Luc Mélenchon commentera avec d'autres informations la nouvelle situation politique en Italie ainsi créée.
A signaler le film "PATER" d'Alain Cavalier qui intégre la proposition de limitation des hauts salaires dans son propos très drôle et très politique paraît-il ?
J'ai une impression étrange quant a des gens comme Mr Chassaigne (dont je n'avais jamais entendu parler il y a encore quelques semaines) et ses soutiens. Je suis partagé entre le fait, soit qu'ils aient pété un plomb et sont totalement aveuglé sur les réalités du moment par pur nombrilisme, soit qu'ils roulent directement pour le PS pour disloquer le Front de gauche, soit ils n'ont pas compris le fonctionnement de la 5eme république qui induit une personnalisation de l’élection présidentielle. Je ne vois aucune autre explication de cette croisade anti Mélenchon de la part de certains au PCF. Il serait grand temps que la vraie gauche accepte d'avoir un personnage charismatique a sa tête, aussi déplaisant que cela puisse être pour certains. C'est typique de la gauche tout ces atermoiements, voila pourquoi la droite l'emporte a chaque fois pour des élections cruciales. Perso, je ne voterais que pour JL Mélenchon et pas pour Mr Chassaigne.
Vous avez raison Cyril (125)
En plus Jean-Luc grâce à ces tonitruantes, pédagogiques et pertinentes interventions médiatiques depuis des mois, indispensables pour parvenir à percer, a réussi à faire imprimer son nom et les idées du parti de gauche dans la tête des gens alors vous imaginez si tout doit repartir à partir d'André Chaissaigne, connus des seuls communistes ! Vous même, vous dites n'avoir jamais entendu parlé de Chassaigne avant. Moi j'ai dû le voir une seule fois à la télé et rien à dire sur le bonhomme d'un point de vue humain et intégrité, mais bon désolée c'est quelqu'un de charismatique et d'énergique comme Jean-Luc qu'il nous faut, d'autant que c'est lui qui s'est investi corps et âme depuis tous ces mois ! Alors j'espère qu'il n'y aura pas d'embrouilles !
@ 126 citoyenne21
vous même vous dites n'avoir jamais entendu parler de Chassaigne avant ! moi j'ai dû le voir une seule fois à la télé
Le fait qu'André Chassaigne et les autres dirigeants communistes subissent une censure impitoyable dans les médias dominants n'est absolument pas un argument pour convaincre les communistes de voter aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon. Ca serait même totalement contre-productif. Essayez de trouver mieux pour convaincre les communistes de soutenir Jean-Luc Mélenchon.
L'association "Manifeste pour un débat sur le libre-échange" a commandé un sondage sur le protectionnisme européen à l'Ifop et les résultats sont sans appel. Jean-Luc Mélenchon s'en fera-t-il l'écho ?
Comme beaucoup je suppose je suis à cran dans l'attente du vote communiste. Je balance entre l'optimisme (mon commentaire sur le dernier billet) et le pessimisme (ce qui se passe dans ma Région l'Auvergne : voir reportage FR3 nationale hier soir). Deux choses me rassurent ce matin : les différents commentaires sereins de Michel Matain, et le blog de Christian Picquet qui montre bien les enjeux. Après le pleine page de l'Huma en début de semaine de Pierre Laurent j'espère que la grande majorité des communistes va bien mesurer leur responsabilité historique.
J'expliquai hier à un ami communiste justement ces histoires de dette. Je préfère parler de dettes "odieuses", c'est à dire contractées contre l'intérêt du peuple, en tout cas, pas pour son profit collectif. Partant de là, elles ne sont pas consenties et donc nulles et non avenues. Le terme de "odieuses" exprime bien que ces dettes sont illégitimes.
Elles sont d'autant plus odieuses qu'elles ne sont là que pour engraisser les banks via le payment d'intérêts, souvent faramineux. Il y a une grande sagesse dans les traditions religieuses qui interdisent ou limitent l'intérêt dans les transactions commerciales/bancaires dans la société. Nous en avons la démonstration sous nos yeux, grandeur nature.
Cet ami et moi nous déplorions le manque de culture et d'éducation économique chez nombre de nos concitoyens. Mon modeste rôle, c'est donc d'expliquer ces mécanismes financiers, en m'inspirant de Frédéric Lordon et de Jean-Luc, dont les démonstrations sont brillantes et claires comme le cristal, et en m'appuyant sur ma propre réflexion issue de ma formation en gestion et économie et mes nombreuses lectures. Voilà mon humble contribution à notre Cause.
Il est important d'aborder ces aspects car bcp de gens ne font pas la relation entre leurs problems d'argent et d'emploi, la paupérisation générale, les extrêmes de richesse et de pauvreté qui s'accroissent, la violence au sein de notre société, la déliquescence du lien social - même si l'on constate que d'autres modèles se mettent en place, en silence mais avec souvent efficacité (restons attentifs aux signaux faibles mais révélateurs).
Les inégalités entre générations s’inversent : excellente étude de l'INSEE qui traite des aspects les plus importants de l'évolution sociologique récente de la France.
Belle leçon de morale faite au peuple par la Commission européenne
« Vous vivez au-dessus de vos moyens ! ».
Denis Sieffert est directeur de Politis et nous parle sans ménagements ni circonlocutions de la "dette".
C’est à l’occasion de l’entérinement le 24 juin prochain,des recommandations budgétaires adoptée par la Sainte et Infaillible Commission, pour essayer d’enrayer la dette, que Sieffert nous fait ce sobre tracé, qui résume clairement la question.
http://www.politis.fr/Lecon-de-morale-faite-au-peuple,14514.html
Il nous rappelle que la Commission est présidée par Barroso, qui « parle six langues pour ne rien dire ». Personnellement, j’ajouterai que la Toute Puissante Commission est élue non démocratiquement, mais par cooptation.
Dans cet article, qui ne nie pas la nécessité d’emprunter, il est souligné que la France, jusque 1973, le faisait à la Banque de France, et que maintenant c’est devenu impossible : nos créanciers sont désormais les Banques privées.
Sieffert pose la brûlante question : « Qui creuse les déficits ? ».
On veut nous faire croire que c’est le bon peuple, toujours enclin aux dépenses inutiles, qui emprunte à tour de bras pour des vacances lointaines, dans des palaces dorés, ou des Porsches luxueuses.
Mais il est temps de remettre en mémoire les gouffres créés par la curieuse fiscalité qui régit les pays européens actuellement : exonérations d’impôts pour certains favorisés, allègement des impôts pour les firmes du CAC 40, pour les banques. Par contre, les PME sont les vaches à lait, triste privilège partagé avec salariés et chômeurs, enseignants et soignants « qui vivraient au-dessus de leurs moyens. »
Bref, répétition générale des vieux clichés, le 24 juin.
Avec l’approbation de tous ceux qui croient en la morale des immoraux qui dirigent le monde capitaliste ou qui préfèrent jouer à l’autruche.
Jean-Luc Mélenchon sur France Info ce matin:
http://www.france-info.com/chroniques-les-invites-de-france-info-2011-06-17-melenchon-nos-pays-sont-voues-a-etre-tous-un-jour-ou-l-autre-des-544088-81-188.html
@125 cyril
Votre sentiment est justifié, et ce depuis au moins les années 1896, Le PCF dans sa direction, a choisi d'être à la remorque du PS et toute tentative de contestation a abouti à l'exclusion des militants pendant les années 86 /95.
Il a y eu une OPA des sociaux démocrates sur le PC mais aussi à la GGT avec Thibault, qui s'est Céfedésitée, voilà pourquoi vous avez pu voir sur certaines grèves et occupations d'usines, des atermoiements et autres négociations foireuses. Ils sont là juste pour contenir notre colère et ramener nos voix au bercail.
Maintenant il faut que les militants sincères du PC de la CGT et même du PS (là j'ai des doutes) ouvrent les yeux et comprennent que pour réarmer la gauche c'est au FdG et nulle part ailleurs en ce moment précis de notre histoire.
Que se vayan todos !
A Michel Matain (127)
Eh bien justement si Jean-Luc existe, ce n'est pas pour l'ignorer ou le jeter aux orties mais pour se servir de son potentiel argumentaire pour qu'on ait toutes nos chances nous citoyens de France, encartés, pas encartés (on s'en fout) de conduire le leader choisi à la victoire et pour moi c'est Mélenchon. Il a su s'imposer face aux médias et la censure à son égard s'est fissurée et il a dû batailler dur pour en arriver là. Il faut se dire que sans lui de toute façon, les communistes n'auraient pas davantage évité la censure médiatique. Au moins avec lui on a une chance d'être entendus au-delà de nos espérances. Encore une fois je le dis haut et fort, perso je ne suis pas communiste, je ne suis ni pour ni contre les communistes, je suis ici pour Mélenchon et rien que pour lui, parce qu'il a su insuffler en moi le désir de me remettre à croire en la non corruption des hommes politiques sinon je ne votais pas en 2012 ou du moins j'aurais juste voté contre Sarkozy (De Villepin aurait fait l'affaire vu la belle farce que cela aurait été pour moi, sans conviction aucune), là je voterai pour une vision de la démocratie qui me tient à coeur. Je voterai avec passion là où sans l'alternative Parti de gauche, j'aurai voté juste pour niquer Sarko !
@130 Née un 19-Août et @132 Pulchérie D
D'accord avec vous. Quant à la terminologie, plusieurs expressions sont possibles. J'ai proposé "dette fictive" et endettement bidon (je précise qu'il s'agit des démocraties développées - ou prétendues telles et non des dictatures genre Corée du Nord ou les pays en voie de développement). "Dettes odieuses" c'est pas mal non plus, mais sans vouloir chipoter, je parlerais plutôt, afin de stigmatiser les vrais coupables, de "créances odieuses" ou de "créances douteuses".
Mais le principal est de ne pas tomber dans le panneau des soi disant experts qui ne sont que des désinformateurs et qui veulent faire croire que les peuples sont coupables des fautes des banquiers-spéculateurs. Battre leur coulpe sur la poitrine des autres est une manie chez les ultra libéraux (cf les propos sur les assistés).
Primo : je me réjouis qu'existe le Front de gauche.
Secundo : j'aime les communistes mais en ces moments, certains déraillent méchamment.
Tertio : Que Jean-Luc Mélenchon incarne cette lame de fond, cette "brisure" me réjouit aussi : super bonhomme, le seul passionnément, intelligemment et rigoureusement engagé si l'on veut bien y réfléchir...
Ensuite, lorsque Jean Luc Mélenchon écrit "la droite", je pense qu'il commet une erreur de langage. Ce n'est même pas "la droite" qu'il convient de dire, mais "la grande bourgeoisie financière maîtresse du monde".
Cette dernière s'est déjà attachée tous les grands médias apparaissant aux yeux du public comme étant de gauche. Ainsi que d'autres rouages, ce qui corse singulièrement l'affaire tout en embrouillant le chaland.
Plutôt que d'évoquer des querelles entre partis politiques ("la droite" ou "la gauche"), il me semblerait bien plus pertinent, limpide et accessible d'éclairer les enjeux de classes et de position (de lutte des classes, oui, appelons un chat un chat) tels qu'ils se présentent aujourd'hui avec la même virulence que jadis, peut être pire.
Pire à mon sens car le sacrifice des humains se double aujourd'hui de celui de la planète entière (ça va de pair), c'est à dire de l'ensemble de la chaîne de la vie. L"'intégration européenne" est l'un de ses instruments, le FMI un autre, la dispersion planétaire mais aberrante des productions industrielles et agricoles (avec leurs lots de sinistres sanitaires présents) un autre encore... ainsi de suite.
Je suis "veille" (55 ans, ouf !) mais prête à aller jusqu'au bout avec l'intelligence sensible, raisonnable et rationnelle de tous ceux qui s'embarquent dans le sillage de "Jean-Luc Mélenchon". Ma seule réserve portant sur la "laïcité" mal comprise : je suis une anti laïcarde et la commission Gérin est un ramassis de racistes faschos à la solde des Guéant/Sarko : que ce soit clair. les dames en Burqà sont libres de leurs...
Bonjour à vous,
s'il vous plaît, n'oubliez pas que vous êtes lus par de nombreux blogueurs et que parmi ceux-ci figurent un certain nombre de communistes. Depuis ce matin, comme depuis quelques années d'ailleurs, je lis les posts, et vous ne pouvez pas savoir la mauvaise influence qu'ont certains d'entre vous, heureusement très peu nombreux, qui prennent les communistes pour des moutons, des égoïstes, qui ne pensent qu'à eux et leur parti. Bref, hier, je suis allé, avec l'intention de voter, mais avec un énorme doute, ma conscience. J'ai rencontré quelques amis, et là j'ai vu que je n'étais pas le seul à avoir ses doutes. J'ai donc été à ma réunion d'adhérents et au moment de voter, je n'ai pas pu. J'ai donc reporté à aujourd'hui mon vote, qui hier avait lieu jusqu'à 20 heures, aujourd'hui jusqu'à 17 heures et demain jusqu'à midi. Voilà donc où j'en suis en ce moment, toujours plein de doutes, je suis donc à présent devant mon ordinateur et ma conscience et je vous lis...
Et bien la seule chose que je peux dire, c'est que ma décision va être vraiment très très difficile à prendre, alors pour ceux qui disent ne pas connaître l'homme André Chassaigne, je les invite à aller voir sur son blog, car lui aussi en a un, il n'est pas archaïque, c'est une personne tout à fait civilisée, chaleureuse, avec beaucoup de culture et d'intelligence, bref, je n'ai plus rien à dire à part vous lire et ma conscience.
Bien à vous,
maxou et sa conscience
@116 odp
Je ne dis pas que les affaires de dette sont complexes j'ai utilisé le mot "surréaliste" car en fait c'est au contraire très simple.
Avec le système européen nous payons cher ce qui nous appartient. On nous fait payer 50 milliards € par an depuis 30 ans pour rien. La banque centrale pourrait le faire gratuitement ! comme cela se faisait avant 1973.
La dette est artificiellement créée et entretenue.
Les américains, pas si bêtes se financent auprès de leur banque centrale, les chinois aussi. L'union européenne est la seule puissance au monde, a avoir renoncé, de son plein gré, au pouvoir de battre monnaie et a payer pour cela. aucun roi de France n'aurait accepté cela : Louis 14 a liquidé Fouquet, Louis 11 a fait une guerre à Charles le téméraire parce que celui-ci voulait battre monnaie, etc.
Le Zimbabwe, est pauvre parce qu'il a été appauvri par le colonialisme.
Mais vous ne croyez pas si bien dire car en battant monnaie de façon excessive on dévalue sa monnaie, c'est ce qui arrive aux Américains. Le dollar a perdu 97 % de sa valeur. Le dollar est aujourd'hui une monnaie de singe !
Alors me direz-vous pourquoi ça marche ? Eh bien tenez-vous bien la contre valeur du Dollar c'est l'US Army !
Le dollar est la seule devise pour acheter du pétrole et puis, quiconque refuserait le dollar comme moyen de paiement se ferait assassiner. C'est ce qui est arrivé à Sadam Hussein, il a cherché à contourner la domination du dollar dans le programme "pétrole contre nourriture" (voir le documentaire "lets make money").
Que ce soit Chassaigne ou Mélenchon qui soit désigné, est-ce vraiment si important finalement ? L'essentiel est que le candidat désigné porte le programme partagé avec conviction ; mais de toute façon il ne sera pas seul et ne refera la France à son image si il est élu…
Mélenchon a une certaine «notoriété» (si on peut appeler ça comme ça) dans les médias et un style bien à lui, mais le programme qu'il entend défendre est peu ou prou le même que Chassaigne, du moins j'ose l'espérer. Me trompé-je ?
Maxou, personne ne pense du mal de Monsieur Chassaigne, là n'est pas la question. Disons que Jean-Luc Mélenchon, de par son implication totale et entière a déjà bien débroussaillé le terrain et on ne peut pas dire qu'il se soit économisé et en cela j'estime qu'on ne peut pas faire sans lui. Beaucoup de citoyens qui ne le connaissaient pas il y a un an savent que le parti de gauche existe à présent. Il nous reste trop peu de temps pour douter ou pour présenter quelqu'un d'autre qui va mettre un temps fou pour se faire connaitre. Qu'avez-vous à craindre ? De toute façon tout s'écroule autour de nous et ça se trouve avant la présidentielle, ce sera le même chaos en France qu'en Grèce actuellement. Nous sommes à un tournant de l'histoire et nous ne devons pas manquer le coche !
Il faut comprendre ce qui est en train de se passer et du choix difficile pour les communistes. Après le vote de leur direction et de leur conférence nationale, les militants votent. Pour la première fois depuis longtemps ils pourraient faire le choix d'un camarade qui n'est pas issu de leur rang. C'est une décision lourde et importante, historique.
Si Chasssaigne est un farouche militant du FdG, il est hélas (pour lui et le FdG) soutenu par des huistes (voulant une alliance avec le PS au premier tour) et les proches de Gérin tout deux opposé à la stratégie du Front de Gauche. Voilà qui donne à réfléchir.
Après le vote, nous devrons entrer dans une campagne unitaire car les enjeux pour notre peuple dépassent de loin les formations politiques rassemblées !
Etes-vous sûre, vous-même, de bien comprendre ce qu'est le principe de laïcité, qui en France, ne s'applique pas dans l'espace de la vie civile. Car là, s'applique le principe de tolérance. Par conséquent, le port ou non de la burqa dans cet espace (mais on ne va pas refaire le débat) n'a rien à voir avec le principe de laïcité.
Bonjour à toutes et tous, camarades,
@ Boom 99
En 2000 signes sur ce blog (Le temps médiatique n’est pas celui du développement de la pensée), tu ne risques pas la contradiction construite. Tu peux te constituer une bibliothèque conséquente avec les ouvrages de Jacques Généreux, de Frédéric Lordon, de Jacques Sapir et d’autres économistes hétérodoxes, des publications, telles « Alternatives Economiques ».
Mets à jour tes connaissances, tu es sur la voie de la formation de la pensée citoyenne prémisse de l’action citoyenne.
Restons vigilants !
Vieille tête dure … Continuons J-L Mélenchon …
@140 Lyendith
Oui vous vous trompez, mais de bonne foi.
car Mélenchon (s'il faut désigner une personne ce qui est le cas pour cette élection), n'est pas équivalent à Chassaigne.
Chassaigne ne fera pas mieux qu'un dirigeant du PC actuellement 2%, Mélenchon, lui embrasse un plus vaste secteur comprenant les déçus de la gauche, ce que ne fait pas le PC (mais je ne vais pas dire pourquoi car cela ne plaît pas à maxou, mais c'est la réalité on va dire... historique). Donc pour gagner en surface électorale, il nous faut le Front de gauche et Mélenchon en est aujourd'hui le meilleur rassembleur.
En outre le programme du PC, sur certains points diffère (nucléaire par exemple). Donc nous attendons des camarades communistes un sursaut pour comprendre qu'il faut intégrer un tout sans pour autant perdre leur singularité et en sachant qu'ils bénéficieront aux élections locales d'une représentation plus large aussi.
Enfin c'est ça aller de l'avant intégrer un mouvement citoyen radical, ou redevenir la rustine d"un PS libéral social démocrate qui fait... pshiiitt... !
« Ne pas être omnibulé par l’argent mais par l’intérêt général »
Voilà une phrase de Mr JL Mélenchon qui peut s’appliquer à chaque domaine de la vie en société. Vous connaissez beaucoup de personnes qui oseraient employer ces termes ?
Il est grand temps de prendre conscience que l’avenir que nous préparons est celui de nos enfants, vous comprenez, de nos enfants ! Ils devront pouvoir s’épanouir sur cette petite planète afin de profiter des petits moments simples de la vie et non pas de se demander s’ils auront assez travaillé pour se « payer » telle ou telle chose. Mais peut-être que comme le disait si bien Mr Barroso, la religion pourra tout arranger car « il y aurait beaucoup plus de souffrance, en termes sociaux, sans les Eglises » ! Alors que faisons-nous ?
Tous ensemble, Mélenchon, présidons !
marc a dit : "en battant monnaie de façon excessive on dévalue sa monnaie, c'est ce qui arrive aux Américains. Le dollar a perdu 97 % de sa valeur. Le dollar est aujourd'hui une monnaie de singe !"
Ce n'est peut-être pas une question "d'excessivité" qui dévalue une monnaie, mais plutôt la nature de l’utilisation de la création monétaire. Est-ce qu'elle finance une création de richesse ou est-ce qu'elle crée une dette envers un tiers ?
Si vous faite une création monétaire pour exploiter une ressource naturelle, ou construire une route, cette création monétaire va créer de toute pièce une nouvelle richesse nationale d'une valeur inestimable.
Plus vous multipliez ce genre d'opération, plus vous renforcer la confiance dans la monnaie. Il n'y a rien à rembourser, les ouvriers et fournisseurs sont payés et tout le monde est content.
Si au contraire vous utilisez cette création monétaire pour acheter du pétrole à l'étranger, vous finirez par avoir du mal à fourguer la monnaie nationale.
L'Europe devrait au moins autoriser la création monétaire sans remboursement quand il s'agit d'équipements du territoire, de recherche, ou de mise en fabrication de procédés révolutionnaires.
Par exemple, imaginons qu'un ingénieurs sache faire un nouveau moteur qui fonctionne avec de l'eau.
Allons-nous dire, "nous, on ne le fait pas parce qu'on est trop endetté" ?
Évidement, les US ou les japonais ne se poseraient pas cette question, ils créeraient les crédits adéquats et basta.
Et nous, nous achèterions leurs voitures en creusant notre dette de toute façon !
c'est très énervant à la longue d'observer ces petites mimiques des médias bourgeois au sujet du vote des militants communistes. Et vas-y que Jean-Luc Mélenchon devrait être élu "sauf surprise", "quasi-certainement", ou encore Jean-Luc Mélenchon "archi-favori" dans l'Express il ya 5mn.
Sur quelle espèce de fait scientifique s'établit cette antienne, ou a minima sur quelle analyse ou pronostic issue d'un communiste lui-même svp ? Non rien bien-sûr, et quelle meilleure façon d'inciter des gens, quelque soit leur opinion d'ailleurs, à ne pas voter Mélenchon ou même à ne pas voter du tout, puisqu'on leur ressasse sans arrêt que l'issue du vote est "quasi" certaine.
Bande de manipulateurs qui eux au moins ont très bien compris où se situait le danger pour eux-mêmes. J'espère, que par effet miroir, tous les communistes auront bien compris où se situe aujourd'hui la seule option possible au rassemblement de l'autre gauche, et que dans ce cas, ils prendront bien tous la peine de se bouger avant demain pour aller inscrire le seul bulletin de vote qui a un sens politique dans les circonstances du moment, pour ne pas dire de l'histoire.
bonjour,
Les adhérents du PC ne vont quand même pas agir comme le NPA et la LCR !
A quoi bon vouloir à tout prix un pur représentant du PC comme Monsieur Chassaigne, si c'est pour au bout du compte faire 1,5... 2% !
D'autant plus que l'on ne leur demande pas de se dissoudre mais de se rassembler avec les autres composantes du Front de Gauche.
Où bien alors c'est tout simplement que ces personnes se trouvent très bien avec un PS dominant la gauche et un PS qui une fois au pouvoir fera la même politique à quelques chouillas près que la droite.
Si c'est ça, qu'ils le disent clairement et on saura à quoi s'en tenir une bonne fois pour toutes.
2012 sera la dernière chance de changer la politique pas seulement en France, mais en Europe. Regardez donc ce qui se trame actuellement en Grèce, en Espagne, au Portugal. Et ce n'est pas fini. Alors mesdames et messieurs du PC, optez pour que J.Luc Mélenchon soit le candidat car il le mérite et surtout il assure !
Je souhaiterai débattre sur le cas Hollande,mais le temps me manque.
Je voulais simplement dire que je viens de voter dans ma fédération. J'ai été très satisfait de l'organisation de la tenue du bureau de vote. J'ai émargé, que du sérieux, en ce moment je suis fier de mon parti, ce ne fut pas toujours le cas.
Alors, allons nous apprendre que ici ou là, mais attendons... Ah j'allais oublier, comme deux autres avec qui j'ai discuté à la sortie, j'ai coché la case Mélenchon. Mais archi favori comme le disent certains médias pour atténuer l'évènement d'une victoire de votre président, non. Ce n'est pas encore joué. j'ai voté avec la conscience d'accomplir un geste politique de grande envergure. D'autres, avec la même gravité ont préféré André, mais j'ai l'impression que nous sommes plus nombreux. Donc, nous verrons tout ça demain soir, et mieux lundi.