24juin 11

Le vote des communistes, mes premières impressions, l’Europe autoritaire

Les jours d’après

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10Ma présence au travail de rédacteur de ce blog a souffert de l’intensité des évènements que j’ai vécus. Pourtant j’aurais eu le goût d’en dire mon mot à mesure. Cela n’a pas été possible et on devine pourquoi. Après l’intense émotion de l’annonce du vote des communistes, les heures qui l’ont entourée ont été un maelström de sollicitations. Mais serais-je encore longtemps en mesure de combiner le point de vue de l’acteur et celui de l’observateur ? A présent que le temps disponible m’est compté comme jamais, je mesure, quel privilège ont été ces heures calmes et recueillies derrière mon clavier. Le lundi matin je me mis en route vers l’usine du Thé Eléphant, à coté de Marseille. Dans cette usine en lutte contre la délocalisation, ceux qui font tourner les machines veulent faire une coopérative ouvrière. C’est à eux que je dédiais mes premiers pas de candidat du Front de gauche. Et pour recevoir d’eux cette sorte d’investiture que je recherche auprès de tous ceux que nous voulons représenter.

Je n’étais pas muet pour autant. J’ai donc donné à lire deux entretiens que j’ai donnés à des journaux qui ont pensé que c’était un évènement digne de l’intérêt de leurs lecteurs que celui de mon investiture comme candidat commun du Front de Gauche. Il aura été frappant pour moi 05que, dans la presse écrite, ce soit un journal gratuit, « Direct Matin », et le journal « L’Humanité », qui m’aient donné la parole le lundi matin. Je n’exprime à ce sujet nulle rancœur. Je n’ai pas de raison de le faire. « Direct matin » est distribué à plus de quatre millions d’exemplaires. Bien davantage, plus du triple, que toute la presse quotidienne parisienne vendue ce jour là. De plus les gratuits sont extrêmement scrupuleux dans leurs questions comme dans le respect de celui qui répond. Rien à voir avec les exercices de persiflages fielleux qu’il faut si souvent subir. Ils sont en ce sens extrêmement utiles à ceux qui lisent ces entretiens. Bien davantage que tout ce que produit cette presse écrite qui n’explique rien de ce qui se passe mais seulement ce qu’il faut en penser. Quant à l’entretien avec « L’Humanité », il me donnait un magnifique accès immédiat à la sphère des militants communistes, syndicalistes et animateurs de la gauche de terrain à qui j’avais en effet un message et des explications à donner. Pour moi, tout était donc convenable. Cependant j’ai été sidéré par la violence anti communiste qui s’est exprimée à propos de mon investiture, à la radio et sur certains plateaux. Elle n’enlève rien au bonheur que je ressens considérant le travail accompli. Car, par certains aspects elle y ajoute. J’y vois le signe d’une rage brouillonne qui signale l’importance de l’acte que les communistes ont posé. Et la peur qu’il suggère chez les belles personnes. Ces excès de haine mettent en alerte l’opinion engagée et nous vaut même de nouvelles sympathies. A vrai dire que ferions-nous du soutien de tels personnages ? Nous en serions embarrassés et nous aurions honte car nos amis nous trouveraient soudain louches.

La journée de dimanche avait été bien remplie. Je la vivais07 sous la pression du rendez vous le soir sur TF1. C’était une première pour moi. Je ne suis allé sur le plateau de TF1 qu’une fois, une soirée électorale, au cours des dix dernières années. Le 20 heures est un évènement quotidien. Beaucoup qui savaient m’y retrouver en attendaient beaucoup et me mirent ainsi une pression considérable. Elle m’a distrait du sentiment poignant qui me gagnait à mesure que, les heures passant depuis que je connaissais le résultat du vote, infusait en moi le sens personnel de ce que les communistes venaient de boucler. Un schéma abstrait, politique, un succès à partager avec les co-auteurs d’une idée qui ne m’appartient pas en propre devient aussi un fait humain. Pour moi, comme personne, cela va de soi. Et je ne sais qu’en retenir d’abord. L’honneur ? La charge qui s’abat sur moi ? Je sens seulement que ces sortes de situations travaillent dans la durée.

On entre dans ce rôle et le rôle entre en soi, à son rythme. Ce n’est pas instantané. J’en ai eu l’expérience dans le passé. Par exemple quand j’ai été élu pour la première fois, ou bien quand j’ai été nommé ministre06. Il ne faut rien brutaliser en soi. Mais ici, aujourd’hui, le fait humain c’est aussi ce que ressentent beaucoup de gens, non seulement autour de moi mais également si loin, que je les connaisse ou pas. Beaucoup font un bilan. Ils comprennent ce que cela veut dire que cette union scellée par le vote des communistes. Leur émotion est palpable. A beaucoup, extérieurs à nos engagements, elle paraitra disproportionnée. Mais l’idée d’être enfin réunis, enfin en état de tenir tête à tout le monde du fait que nous avons mis nos efforts en communs galvanise. Les vainqueurs de 2005, frustrés de leur victoire relèvent la tête. Quel chemin a été parcouru ! Rien ni personne ne pourra jamais effacer que c’est un vote libre et contradictoire des communistes qui a scellé notre projet commun.

La décision des communistes est davantage qu’une investiture. Elle l’est bien sûr. Mais pas seulement. Sur ce plan, une fois de plus, j’ai été frappé par la courte vue des commentaires. Les communistes ne se prononçaient pas que sur un nom. Il y avait d’autres enjeux. Ils en étaient très parfaitement conscients. Le vote et la pluralité des noms sur le bulletin ouvraient tout le champ des stratégies possibles pour les communistes : pour ou contre le Front de gauche ? Il ne faut pas croire que la question ne se pose pas. Le front de gauche, au singulier, est une idée nouvelle pour tout le monde et pour les communistes aussi. La sagesse de notre construction est 08d’avoir marché pas à pas plutôt qu’à partir d’un modèle. Depuis le début de sa mise en œuvre et à chaque étape, la stratégie du Front de gauche, au Parti communiste, a fait l’objet de plusieurs votes, notamment avant chaque série d’élection. Il faut se souvenir de cela pour comprendre le sens du vote d’investiture. La première donnée, celle qui et fondamentale, c’est ce nouveau vote extraordinairement massif en faveur du Front de Gauche. Puis cela posé, la question suivante venait: faut-il un candidat issu du PC ou un candidat qui ne le soit pas ? Le nom, dans ce cadre, est presque secondaire pour un militant. Et il l’est en effet. Sur le plan humain, politique et intellectuel nous nous valons tous et la différence est toujours sur une double colonne d’avantages et d’inconvénients. C’est donc bien un choix sur la stratégie qui a guidé le vote. C’est pourquoi j’ai pris la peine de commencer par là. Ce qui fait la différence qui a joué pour ma candidature n’est pas vraiment personnel.

Second point, à contre courant des apparences. Le choix en ma faveur n’exprime pas la faiblesse du PC. Ce n’est pas le PC qui est faible, c’est l’autre gauche en miette ! Et dans ce contexte, au cas précis, c’est au contraire en raison de la force du PC, de son nombre, de sa visibilité sur le terrain et dans les assemblées locales que la crédibilité du Front de gauche, c'est-à-dire de sa diversité réelle, exigeait que le candidat, cette fois ci, ne vienne pas du plus important parti. En Espagne, par exemple du fait de la force du PCE et de la faiblesse extrême des autres composantes du front « Izquierda Unida », quoique veuille le PCE, ce front passait pour une simple extension de ce parti jusqu'à une date récente. Je sais que ce raisonnement contredit les analyses simples et confortables de quelques chroniqueurs. Mais, moyennant nuances et précisions c’est le schéma qui a guidé les choix.

Bien sûr, il faut beaucoup d’audace et non de conformisme pour faire tous ces choix. Chacun de nous depuis 2005 fonctionne à l’audace. Chacun a rompu ses routines à plusieurs reprises. Et comme le succès a toujours suivi, l’habitude s’en est gardée. A mes yeux cela finit par devenir une culture commu21ne. Tant mieux, mille fois. Une authentique culture politique majoritaire est en train de se construire. Toutes ces audaces ont un fil conducteur : c’est vers la société que sont tournés nos regards, notre engagement. Nous discutons entre nous. Mais cette discussion n’est plus une fin en soi. Ce qui compte c’est ce que nous pouvons faire bouger, entrainer, conquérir. Cet état d’esprit est contagieux. L’arrivée de nouveaux groupes politiques en atteste. Sur le terrain le mouvement entrainera de tous côtés comme je le vois déjà avec ceux qui viennent me le dire. Il ne fait que commencer je l’espère bien. Il faut comprendre ce processus comme une sorte de bouleversement permanent. A chaque étape, l’adhésion à l’idée s’étend et s’enracine, modifiant les comportements, les ambitions, l’ardeur. Nos organisations comme nos personnes ne sortent pas indemnes de ce tourbillon. Le grand air du large disperse les miasmes de la résignation, requinque ceux qui se lassaient, et fabrique une nouvelle génération de gagnant.

Dans cette semaine si spéciale, un évènement non moins particulier a eu lieu. A Bruxelles, au parlement européen se votait le paquet des mesures de cohésion décidées pour mettre toute l’Europe au pas de la politique d’austérité. C’est tellement barbare que le front du «04 oui » au traité de Lisbonne s’est rompu. Les socialistes ont voté contre et même le Verts ont rejeté une partie des textes. Je sais que vous trouvez parfois lassant mes commentaires sur l’actualité des décisions européennes. Je me sens tenu pourtant d’y revenir car cette fois-ci j’estime qu’un seuil a été franchi dans la dérive autoritaire de l’Union Européenne. J’y reviens donc. Pour caler ma pensée par écrit, bien sûr. Et aussi parce que cela fait partie de l’idée que je me fais de mon mandat. Je reviendrai sur ce point très bientôt puisque j’ouvre un blog spécialement réservé à mes travaux parlementaires en utilisant le matériau que constitue depuis le début de mon mandat mes résumés de textes et mes explications de vote. Aujourd’hui c’est la gravité de la situation qui me ramène au sujet. On devine le contenu économique de la politique qui s’appliquera désormais. Je vais y venir. Le fait nouveau est que dorénavant cette politique s’appliquera de gré ou de force. C’est le point essentiel. Une mutation fondamentale du système politique de l’Union s’opère. Je suis frappé de la faiblesse du débat sur le sujet, et pour mieux dire, de son inexistence.

Le système mis en place prévoit une politique économique, des indicateurs de réussite obligatoire dans le cadre posé et des sanctions pour les récalcitrants. Oui, des sanctions. Leur absurdité saute aux yeux. Il 11s’agit d’une amende correspondant à une fraction de la richesse totale du pays. Prendre de l’argent à ceux qui en manquent, quelle trouvaille ! La décision de prendre cette sanction est l’apanage de la Commission et d’elle seule. Il n’est possible de s’y opposer en réunion du conseil des gouvernements qu’en réunissant une majorité qualifiée contre l’amende. Autant dire qu’elle devient automatique. C’est un changement considérable à mes yeux. Jusque là les nations déléguaient au niveau européen des compétences qui relevaient jusque là de sa souveraineté. C’était un acte libre, sans contrainte. De bas vers le haut en quelque sorte. A présent c’est la Commission qui a le droit de prendre et de contraindre un Etat que ce soit en le menaçant de sanction ou en les lui appliquant.

Il est évident que ce système ouvre une nouvelle ère dans la construction européenne. Celle de la souveraineté limitée sous contrainte des nations qui compose12nt l’Union. C’est une sorte de fédéralisme autoritaire qui est institué. Mais au moment où l’arrogance est la plus grande, cette nouveauté signe la faillite d’un modèle de construction. Car c’est bien de cela dont il est question. Ce système ne peut pas marcher. Même dirigé par des lâches ou des illuminés du libéralisme, quelle nation acceptera en pleine crise de payer des amendes aussi terribles ? Au total un tel ordre contraint ne peut marcher qu’en évacuant aussi loin que possible l’intervention des citoyens. L’Europe de la contrainte ne peut tenir que par contrainte. Nous voici rendus donc au point que pronostiquait Emmanuel Todd dans son dernier livre lorsqu’il prévoyait que la fin de la démocratie est un des moyens du système pour bien fonctionner et davantage encore pour éviter sa mise en cause.

Quand nous faisions campagne en 2005 contre le TCE, nous dénoncions souvent cette tentative de constitutionaliser un modèle économique et de faire de ses normes un invariant perpétuel. Nous rappelio13ns qu’une telle prétention ne se retrouve que dans la Constitution de la république islamique d’Iran. On nous objecte que ce qui se fait aujourd’hui n’a rien à voir avec une idéologie en particulier. Ce serait juste une politique de bons sens et peut-être même d’évidence. Seulement de la bonne gestion pour tenir les comptes en ordre. Je ne fais pas l’injure aux lecteurs de ce blog de reprendre le raisonnement qui montre comment il ne s’agit au fond que d’obliger les Etats à nourrir sans fin l’appétit de banques. Et en tout cas de maintenir un ordre économique où le capital financier transnational conserve tous ses droits acquis en trois décennies d’amputation de tous les autres compartiments d’activité économique et humaine.

Ici encore, le maître des lieux, à cet instant de décisions si brutales, montre encore le nez. Sachez que la seule exception acceptée pour des dépenses nouvelles d’un Etat serait celle qui résulterait de la mise en œuvre d’un programme de privatisation des retraites. Oui. Pourquoi cela ? Parce que l’instauration d’un régime de retraite par capitalisation ne marche jamais s’il n’est pas encouragé par des avantages fiscaux. Et cela coute. Donc, comme l’objectif et la recommandation du nouveau pacte "euro plus" c’est la mise en place des retraites par capitalisation il ne fallait pas que le plan de contrainte des dépenses des Etats n’empêche la poursuite de la manœuvre. Je vois là comme une signature ! Souvenez-vous que ces gens qui considèrent les retraites par capitalisation comme des dépenses prioritaires ont refusé de retirer du calcul des déficits un investissement pour l’avenir comme le sont les dépenses dans le budget de l’éducation. Tout est dit, non ?

A présent, je vais revenir sur l’analyse d’ensemble du pacte "euro plus" qui est dorénavant la table de la loi en Europe. Pour le faire je reproduis ici le texte de la tribune que j’ai signée, avec17 Liem Hoang Ngoc du PS et Pascal Canfin des Verts Europe écologie. Le journal « Libération » l’a publiée. Les trois, nous nous retrouvons pour donner nos arguments et mettre en garde solennellement. Il est possible que l’on trouve ça dérisoire. Mais ce travail d’alerte me parait au contraire fondamental. Les élus sont aussi des sentinelles. Et de toute façon, tant que tient le consensus des partisans du oui, une chape de plomb pèse sur l’information européenne qui est quasi totalement embrigadée. Au moment où nous avons signé ce texte, nous ne savions pas encore que nous n’avions pas fini d’en voir. En effet au moment où les textes sont arrivés devant le parlement, celui-ci a décidé de reporter son vote final à la session de juillet pour pouvoir encore négocier avec la Commission Barroso et le Conseil des gouvernements le contenu du texte. Ne rêvez pas. La majorité estime que ce texte est insuffisamment contraignant ! Donc, à l’issue d’un cycle de négociations avec le Conseil et la Commission, le Parlement européen devait adopter le 23 juin le durcissement du Pacte de Stabilité. Voici notre analyse parue dans Libération. Elle vous annonce que l’Union Européenne a fixé à 27 milliards d’Euros la charge qui pèsera sur la France de la prochaine législature.

« Cette réforme organise une austérité généralisée en Europe qui portera des coups terribles à nos acquis sociaux. Le texte précise tout d’abord le contenu du volet « préventif 20» du Pacte de Stabilité en  indiquant le rythme de réduction des déficits publics que chaque Etat membre devra respecter, fixé à 0,5 point de PIB par an. Ce document définit ensuite le volet « correctif » du Pacte, dictant le rythme de la réduction de l’endettement d’un pays. Chaque Etat membre devra réduire de un vingtième l’écart entre l’endettement observé et l’endettement correspondant aux 60% du PIB autorisés par le Traité de Lisbonne.
Dés lors, au total, ce sont donc quelques 27 milliards qu’il faudrait affecter en France à la baisse des déficits et de l'endettement au cours la première année de la prochaine législature ! Pire, les pays qui n’atteindraient pas les objectifs fixés sous la surveillance de la Commission dans le cadre des programmes nationaux de réforme se verraient infliger des amendes ! Leur montant sera compris entre 0,2 et 0,5% de leur PIB. Il est certes précisé : « sauf si le Conseil s’y opposait à la majorité qualifiée des Etats membres de l’Eurogroupe ». Mais c’est  dire par là même que la sanction deviendrait quasiment automatique, tant une telle majorité est difficile à obtenir. Surtout sans le consentement de l’Allemagne.

Pour atteindre ces objectifs, la nouvelle gouvernance économique de l’Europe impose à tous les Etats membres des politiques d’austérité. En l'absence de coopération fiscale permettant de générer des recettes nouvelles  et compte tenu de l'idéologie libérale de la majorité des gouvernements en Europe, cette austérité réduira à nouveau le périmètre des services publics, le champ de la protection sociale et le pouvoir d’achat des plus modestes. Les marchés financiers l’exigent, nous dit-on ? Mais à aucun moment, le rachat des dettes souveraines par la banque centrale, comme arme de dissuasion face à la pression des marchés (massivement utilisée par les banques centrales américaine et britannique), n'est évoqué.

Les députés libéraux, conservateurs et souverainistes au Parlement européen ont refusé les amendements que nous avons déposé qui visaient à sortir du calcul des déficits les03 dépenses préparant l’avenir, telles que les investissements verts et les investissements dans le domaine de l’éducation. Ils se sont également opposés à l’intégration, dans les comptes nationaux, de nouveaux indicateurs de richesse non monétaire, nécessaires pour tenir compte des impératifs sociaux et environnementaux. Conservateurs et libéraux ont même proposé de durcir le texte de la Commission en soutenant la suppression de la notion de « circonstances exceptionnelles », telles que la survenue d’une nouvelle crise, susceptible de justifier des dépenses publiques supplémentaires. Ils invitent les Etats membres à inscrire dans leur constitution une règle d’équilibre budgétaire absurde parce qu'elle ne tiendrait plus compte des cycles économiques. Ils entendent punir les Etats « hérétiques ». Au-delà de la réduction des déficits budgétaires, conservateurs et libéraux se sont entendus pour faire de la modération salariale – entendez la baisse des salaires -  le levier principal du retour à la compétitivité des pays aujourd’hui en difficulté dans la zone euro.

La droite libérale et conservatrice soutient que les déficits sont avant tout le fruit de la mauvaise volonté des Etats et de manipulations comptables malintentionnés de leur part. Certes, les problèmes de recouvrement fiscal et les erreurs de prévisions plus ou moins volontaires existent. Mais, alors que dans tous les Etats, la compression drastique des effectifs des services publics (pudiquement appelée en France Revue Générale des Politiques Publiques) sévit, on fait comme si les baisses d’impôts massives réalisées dans tous les pays au cours de la dernière décennie au bénéfice des créanciers de l'Etat étaient étrangères à la montée des déficits. On oublie que le capitalisme subit sa plus grave crise depuis 1929 et qu’il engendre plus que jamais une répartition inégalitaire des richesses ; la pression incessante qu'il exerce sur les salaires et la bulle immobilière qu'il nourrit est la cause profonde des défauts de paiement des plus modestes, que l'industrie financière encourage encore à s'endetter. Jamais, nos apprentis sorciers n’ont tenu compte de l’impact récessif et régressif qu’auront inévitablement vingt-sept plans de rigueur. Loin d’atteindre leurs cibles, ces politiques accroîtront le chômage et entretiendront les déficits, attisant par la même la spéculation des marchés sur les dettes souveraines. Ce n’est pas pour cette politique que nous voulons construire l’europe. »

Je reviens un instant sur la tonalité des chroniqueurs matinaux du lundi qui a suivie mon investiture chez les communistes. En fait je n’ai rien entendu moi-même. Ce sont les alertes 00et messages de solidarité qui m’ont été adressés à la suite qui m’ont alerté. Joffrin et July se sont dépassés m’a-t-on dit. Le fond du refrain était bien sûr essentiellement tourné contre le parti communiste sur un ton et avec des arguments de dinosaure de la guerre froide. A cet instant tout cela n’avait plus rien à voir avec du journalisme. C’était du militantisme pur. Sans qu’on sache pourquoi de nouveau il fut question de mon « passé trotskiste » et même de la « revanche du piolet » et autres stupidités glauques de cet acabit. Jean Michel Aphatie aussi battit des records de rage aveuglée sur le plateau du grand journal. Ce déchainement de plaisanteries de mauvais goût et de propos fielleux n’est pas qu’un handicap pour nous. C’est l’ambiance haineuse de 2005 quand nombre de médiacrates, dont ceux que je viens de citer, perdant tout sang froid et incapables d’argumenter, se mirent pour finir à injurier les électeurs pendant la campagne et tout autant ensuite. Il est honnête de dire que tout cela nous sert. Cela radicalise les nôtres et les mobilise. Et beaucoup de gens qui ne supportent pas ces excès sont mis en alerte. De plus comme ces médiacrates ont beaucoup d’ennemis, la base de sympathie pour ceux qu’ils injurient s’élargit.

Les sottises les plus bouffonnes finissent par arriver dans cette ambiance ! Ainsi quand Sylvie Pierre Brossolette s’en prend à moi et glapit ses récriminations contre ce qu’elle croit22 connaitre de mon caractère. Elle annonce avec gourmandise qu’il « pourrait bien y avoir un candidat communiste dissident ». Elle hésite sur le nom. Puis elle cite Christian Picquet. Bravo ! Problème : Christian Picquet est le président de la Gauche Unitaire, membre fondateur du Front de gauche. Il est le premier à avoir proposé ma candidature. On voit le peu de sérieux de tout cela. Je pronostique que ces façons de faire vont nous servir. Si humiliant qu’il soit d’entendre de tels mots de mépris, si révoltant que cela soit venant de telles personnes déjà si déchues en sectarisme, il faut serrer les dents et passer sans réagir. J’y insiste, pensant à tous ceux qui m’envoient des messages pour me recommander le contraire. En particulier ceux qui me demandent de répliquer aux refrains concernant Cuba, la Chine et toutes ces bêtises qui me sont attribuées en boucle, l’un recopiant l’autre sans se soucier de vérifier. Ces thèmes sont désormais des attrapes mouches pour moi. Nous constituons pour l’instant un florilège de phrases et d’auteurs. Le moment venu, on saura proposer un démenti construit et… drôle. Evidemment cela ne fera pas rire tout le monde. C’est décisif.

C’est à ce prix que nous gagnerons la confiance du grand nombre, celle du pays. Nous sommes une réponse à la crise. Nos manières d’être, comme nos choix, doivent être à la hauteur du moment. Ca doit se voir sur nos visages. Nous n’avons pas pour objectif d’être ordinaires dans des moments extraordinaires. Je l’ai dit déjà, pour moi, ce temps est celui du tumulte et du fracas. Pour y faire face, nous sommes unis. Et, du coup, nous sommes le pôle de stabilité de la gauche. Nous en sommes le cœur, non la marge. Le moment venu, c’est vers nous que se tournera l’élan de riposte à la dureté des temps pour s’accomplir. Telle est la stratégie.


201 commentaires à “Les jours d’après”
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  1. Alin dit :

    M. Mélenchon,

    Quand vous entendez les réactions des médias sur le PCF et votre désignation comme candidat, vous comprenez à quel point vous leur inspirez la peur de ne plus rien contrôler demain.

    Foncez, nous sommes là à pousser le vélo de course sur lequel vous avancez. La route n'est pas facile, mais en 2012 je vous assure que vous porterez le maillot jaune et ce, jusqu'en 2022!

    Si vous ne pouvez pas combiner vos activités de parlementaire européen et campagne électorale, pensez peut-être à prendre congé temporairement du Parlement Européen et parcourez le pays, comme Chavez l'a fait en 1998, comme Correa l'a aussi fait en son temps. Allez partout, dans les usines, dans les fabriques, dans les villes, les villages, les fermes, les places publiques, les marchés, les réunions publiques, allez vous faire entendre.

    Foncez, Mélenchon, foncez, nous sommes pleins d'énergie, de volonté et de savoir. Que le Front de Gauche triomphe, pour le bien de la France!

    Place au peuple!

  2. Pablito PG 31 dit :

    Bravo Jean-Luc.

    J'espère que tu pourras continuer à tenir ce blog, fut-ce avec des interventions plus brèves. Comme chaque fois, c'est une respiration pour ceux qui espèrent, ceux qui se désolent du spectacle des ignares télévisés et des psittacites éditoriaux...

    Je t'admire, car je me demande où tu puises le courage et la force de faire face avec tant de panache et de verve à ces médiocres dont la voix hélas porte si loin.

    Tu es dans la panade, camarade : l'espoir que tu crées, chaque jour, chez de nouvelles personnes pèse sur tes épaules, et tous nous comptons sur toi pour mener à bien cette campagne et au delà. J'imagine la terrible pression que ça représente. Mais ne l'oublie pas, cette pression s'accompagne, sans coup férir, d'une sincère et profonde amitié. Tient bon la barre camarade, on compte sur toi et on est derrière!

  3. Tout ce que nous dit Jean-Luc, au fil de ses billets, sur l'Europe est sidérant et si ça ne venait pas de lui on aurait du mal à croire que de telles mesures aussi réactionnaires et absurdes puissent être prises.

    Je ne saurais lui reprocher, car les journées n'ont que 24 heures, mais j'aurais aimé qu'il parle des réductions à peine croyables de l'aide alimentaire européenne aux plus démunis. Si ces décisions se confirment elles vont engendrer des dégats assez considérables, non seulement en France, mais dans toute l'Europe. Une dépêche AFP qui n'a eu aucun écho et pour cause, et que je n'ai pas eu le temps de regarder de près, a fait l'inventaire de
    l'étendue des dégats. Je crois de mémoire que plus de 45 millions de personnes dans l'Union sont en danger alimentaire, c'est à dire qu'ils ont du mal à se nourrir et à survivre.

    Couper les aides aux associations qui se battent pour qu'on ne meure pas de faim au XXIè siècle, voilà sans doute pour les ultra libéraux le comble de la modernité ! Il fut un temps où ils toléraient la charité comme alternative à la justice sociale, très gênante pour les hyper profits, mais même la charité c'est encore trop pour eux !

  4. Rachel dit :

    "Je sais que vous trouvez parfois lassant mes commentaires sur l’actualité des décisions européennes."

    Quoi ? Quels sont les imbéciles qui trouveraient lassant d'être informés des méfaits de l'oligarchie, et donc de leur avenir, directement par un élu du peuple ?

  5. jacques87 dit :

    Bonjour,
    Je vais profiter du fait d'être l'un des premiers à mettre un commentaire pour oser une question : préférez vous que l'on s'adresse à vous en vous disant Monsieur Mélenchon, dans ma vie j'ai un peu de mal à tutoyer les gens, et pourtant c'est ce qui me vient spontanément, de dire Jean-Luc, de te dire, Jean-Luc, comme si nous étions face à face, avec une vraie poignée de main, les yeux dans les yeux. Bref dites nous ou dis nous ce que tu/vous préfére(z), juste pour que l'on sache.

    Sinon, merci, bravo, et tous ensemble ça va être formidable (au sens propre) et ils ne vont pas en revenir ! (et qu'ils s'en aillent tous)

  6. LASSUS dit :

    Espoir, on sent que la mayonnaise commence à prendre ! Je suis frappé de voir comme les effets néfastes de la mondialisation s'insinuent dans les esprits, et les néo-libéraux sont à court d'arguments.
    La stratégie de rassembler en faveur du Front de gauche tous ceux qui dit "non" au projet de Constitution Européenne, est la bonne. On s'est moqué de leur vote, ils seront prêts à le faire payer et à réclamer la démocratie.
    Jean-Luc courage !

  7. Pablito PG 31 dit :

    Personnellement je vouvoyais sur ce blog, mais je tutoie depuis que la poignée de main a eu lieu en physique (et puis entre militants il est de tradition de se tutoyer).

  8. beber49 dit :

    Courage M. Mélenchon, gardez le cap et continuez s'il vous plait à porter loin les valeurs d'un socialisme solidaire et que j'espère populaire.
    Pour ma part, je rentrerai en Septembre au PG de Massy (une commune qui vous est chère je crois ;)) pour soutenir cet élan historique que chacun peut sentir monter dans le pays.

    A mon tour sinon de me faire l'écho d'une très bonne initiative sur Facebook. Cherchez le groupe "Observatoire de la Propagande et des Inepties Anti-Mélenchon", vous y trouverez d'excellentes vidéos détruisant un par un les arguments des journalistes de caniveau que sont les Aphatie, July et Co.

    Allez, ne changez rien, continuez à fédérer autour de vous des gens de tout horizon, nous ne serons jamais trop nombreux.

  9. mcben dit :

    Suite au message de béber49, voici le lien vers "l'Observatoire de la Propagande et des Inepties Anti-Mélenchon", avec une excellente séquence publiée hier pour répondre à Aphatie:
    http://www.facebook.com/pages/Observatoire-de-la-Propagande-et-des-Inepties-Anti-M%C3%A9lenchon/128064563942759

  10. JR84 dit :

    @JLMELENCHON
    "Nous n’avons pas pour objectif d’être ordinaires dans des moments extraordinaires."

    Cher Jean-Luc je suis tout à fait d'accord avec ta formule (tu ne seras pas un candidat "normal" à cette Présidentielle). Nous te soutenons tous mais bien plus que ça; tu peux compter sur nous et même te reposer sur nous ds les moments de grande fatigue. On est de plus en plus nombreux, et le moment est venu pour toi de mettre en avant ton équipe de campagne afin de te soulager. Dans chaque village, chaque commune on est là, on travaille à la victoire du Front de Gauche, à tes cotés, comme tu nous a montré la voie. Avec nos camarades Communistes, de GU, et tous ceux qui viennent de nous rejoindre ou qui nous rejoindrons dans cette campagne. On a la dynamique, on est sur le terrain, t’inquiètes pas on s'occupe de tout! prends soin de toi.
    Amitiés militantes. JR

  11. Citoyen93 dit :

    Ok M. Mélenchon faisons comme vous dites et "serrons les dents" devant la clique des Aphatie, July et autres. Pour ma part j'apprécie vraiment ce message de raison et de sérénité, je sens que notre candidat comme tout notre mouvement continue de prendre du grade. Mais pourtant la rage est bien-là de devoir entendre un tel flot d'injure et de mépris. Très sincèrement je me dis qu'à toutes fins utiles, il est encore plus nécessaire de dégager tous ces médiacrates que même le gouvernement Sarkozy, la CE ou le FMI.
    Bon, j'entends votre appel au calme et je sais que vous ne voulez pas de conseil en communication, mais toutefois un passage de votre tribune de Libé m'a fortement interpellé : "Les députés libéraux, conservateurs et souverainistes au Parlement européen ont refusé les amendements que nous avons déposé [...] Vous évoquez ainsi les souverainistes et nous savons que M. Le Pen si chère au système est au Parlement européen parmi d'autres députés d'extrême-droite. La possibilité que de tels personnages soutiennent en douce le capital et la rente serait surprenante. Voici qui tomberait le masque, un "effet dracula" qui serait bien plus violent contre ces énergumènes que tous les procès en prosélytisme religieux ou xénophobes qu'on a l'habitude de leur faire. Vous qui suivez attentivement les votes au Parlement, merci de nous éclairer sur cette mascarade de l'extrême-droite.
    Et bon courage pour la suite et rendez-vous à Stalingrad !

  12. Papa dit :

    La réaction ne s'y trompe aucunement. Notre Front de Gauche lui devient insupportable. Elle sort la grosse artillerie. Car vous l'attaquez sur ses points les plus faibles de son idéologie libérale.
    Il n'est de voir le matin les revues de presse de LCI, BFM et consorts. Vous ne verrez jamais apparaitre L'humanité. Comme par hasard !
    Nous devenons l'adversaire principal. Car nous nous attaquons aux fondamentaux. Et ça ils n'aiment pas, mais alors pas du tout.
    Continuons notre cheminement d'explication et la pâte va se lever. Le 29 juin soyons le plus grand nombre possible à Paris au meeting de notre Front de gauche.

  13. Nicolas B. dit :

    Avec cette campagne qui démarre sous de bonnes augures, vos billets sont précieux et nous comprendrons qu'ils se fassent plus espacés. C'est très intéressant d'avoir votre avis, votre ressenti, comme si nous conversions ensemble, face à face. La fonction ne doit pas effacer l'humain et la proximité qu'engendre ce blog.
    Pour ceux qui le souhaite on peut télécharger la revue Direct Matin, c'est l'édition du lundi.
    J'attends la compilation des journaleux et autres médiacrates avec impatience, mais surtout le premier meeting du 29 juin j'espère que la mobilisation sera forte, nous en provinces on suivra cela comme on peut en cherchant les infos, les vidéos, en attendant les comptes rendu.
    Est ce qu'une télé pourrait transmettre en direct les interventions ?
    À bientôt de vous lire, la bataille ne fait que commencer.
    Mélenchon Présidons !

  14. Fabrice dit :

    "Nous n’avons pas pour objectif d’être ordinaires dans des moments extraordinaires. Je l’ai dit déjà, pour moi, ce temps est celui du tumulte et du fracas." C'est ce que disait le philosophe Karl Löwith : "Des événements radicaux exigent des décisions et des modes de pensée radicaux."

    Tenez bon, Monsieur Mélenchon !

  15. Achelle dit :

    Merci pour votre force et votre discernement !
    Continuez !

  16. Romain Jammes dit :

    Salut,

    Les choses s'accélèrent, localement également. Petit coup de sprint avant l'été. Il y a de l'euphorie, de l'enthousiasme, qui se mêlent à la fatigue d'une année d'intense militantisme. Mais ça porte ses fruits.
    Cette campagne va être dure, il faut que tous les citoyens s'y impliquent. Face à nos concurrents qui aligneront des budget 7, 8 ou 10 fois supérieurs aux nôtres, c'est la force du peuple qui pourra nous faire vaincre !
    http://www.romain-jammes.fr/?p=1221
    Romain

  17. Samy dit :

    "Passer sans réagir"
    Face à la bêtise, c'est la seule réponse sage ;)

  18. Frédéric43 dit :

    Hors-sujet (encore que !) mais instructif : quelques citations
    "Chaque fois qu'une banque fait un prêt, un nouveau crédit bancaire est créé. De l'argent tout neuf" (Graham F. Towers, gouverneur de la Banque du Canada de 1934 à 1954).
    "Le procédé par lequel les banques créent de l'argent est tellement simple que l'esprit en est dégoûté" (John Kenneth Galbraith, économiste).
    "Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à m'occuper de ceux qui font ses lois" (Meyer Anselm Rothschild, banquier).
    « Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin » (Henry Ford, industriel).
    "Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l'entité adéquate pour le faire" (David Rockefeller, interview dans Newseek en février 1999).
    « Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n'hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents » (Maurice Allais, Prix Nobel de Sciences Économiques 1988).

  19. le vote utile dit :

    @ mcben (9)

    "voici le lien vers "l'Observatoire de la Propagande et des Inepties Anti-Mélenchon"

    N'y a-t-il pas moyen d'accéder à ces informations sans passer par facebook, puisque je me refuse à prendre un compte sur ce site? Merci à celles et ceux qui feront ce travail de déprivatisation du net.

  20. Ghanem dit :

    @Jean Louis CHARPAL 3

    Tout ce que nous dit Jean-Luc, au fil de ses billets, sur l'Europe est sidérant et si ça ne venait pas de lui on aurait du mal à croire que de telles mesures aussi réactionnaires et absurdes puissent être prises.

    Croyez le monsieur. La commission européenne à la quasi monopole de toutes les décisions concernant les états membres. Le parlement c'est à dire les élus ont très peu de marge.
    Il faut savoir que les membres de la commissions (27 représentants chacun un pays) qui décident pour les peuples d'Europe, ne sont pas des élus, ni Barroso, ni Van Rompuy, ni Ashton, ect.
    Il est temps de comprendre comment fonctionne l'UE.

  21. Raffin dit :

    Le premier parti de France (et de très loin) est celui des abstentionnistes. Pourtant nous sommes abreuvés de sondages qui sont aussi justes que ceux qui, en 2004, disaient que 80 % des français étaient favorables au TCE.
    Rien n'est joué et l'élection se gagnera sur les choix énergétiques pour la France. L'Allemagne abandonnera l'énergie nucléaire en 2025 mais en utilisant très largement les centrales thermiques au charbon et les turbines à combustion au fioul et au gaz, c'est à dire en augmentant le CO2 dans l'atmosphère. Or en 2025, nous aurions la possibilité nous aussi de n'avoir plus de centrales nucléaires, mais aussi plus de centrales thermiques ; une électricité 100 % à partir d'énergies renouvelables, avec un ajustement production/consommation à 0,1 % près. C'est possible mais tributaire de choix politiques et, Monsieur Mélanchon, j'aimerais bien vous rencontrer à ce sujet.

  22. Joseph dit :

    Bonjour
    J'ai fait un don pour 2012 pour vous remercier de nous faire vivre ce qui se passe au parlement européen et aussi pour les véritables informations que vous nous donnez et contribuer à v(n)otre réussite

  23. Humaniste dit :

    Super
    La route est ouverte. Déjà que je ne manquais aucun débat, aucun meeting, je vais guetter les passages dans les médias et ce dont il me tarde le plus, c'est les débats avec les socios-libéraux encadrés par les médiacrates. Des débats pour lesquels les citoyens vont se délecter quand on connaît le franc-parler, la compétence, la clarté, la culture, etc. de J.L.Mélenchon.
    J'ai déjà converti avec assurance plusieurs ami(e)s du vote pour le Front de Gauche, qui devient le vrai vote utile pour le futur, afin de retrouver les bases du CNR et des Droits de l'homme de notre société progressiste française.

  24. Berdagué dit :

    "Telle est la stratégie" et toute la stratégie - Mélenchon présidons - démocratisons tout dans l'hexagone et là tout est possible pour les peuples européens libérés de ces dangereux affreux.
    Vous avez été sidéré par l'anti-rouge, en effet c'est très très violent, ça surprend, qu'est-ce qu'on a morflé, y a des traces et nous sommes toujours là y comprennent rien dans leur petite stratégie d'experts croyant au père noël ou/et vatican, le mal absolu serait-il toujours là ? Ils n'ont plus qu'à regarder dans les boules de cristal ou autres gadgets / le matérialisme dialectique et le matérialisme historique mains dans la main en marche gagnante ça va faire mal à certains mais une énorme délivrance pour les peuples. Surtout qu'il n'y a pas que la dialectique qui opère dans la libération vitale. Tu as écrit une excellente analyse du choix des camarades communistes et de leurs débats cartes sur table.
    Vive notre Front de Gauche, rendez -vous à la place de la grande bataille victorieuse le 29 à Jaurès. Du symbolique, de l'imaginaire et du réel.
    Pour celles et ceux qui désirent venir de notre chère province, covoiturage, stop,TGV, cars etc. et avec les réseaux des partis y doit avoir possibilités hébergements militants d'engagés.

  25. DOIROL dit :

    Bonjour,
    Les déficits sont en partie dûs aux cadeaux fiscaux, aux baisses de cotisations accordées au patronat sans parler des niches fiscales et de l'évasion fiscale, donc je pense qu'il est normal qu'un état ne creuse pas les déficits et des sanctions mêmes européennes ne me choquent pas.
    Isabelle

  26. Pierrot dit :

    Merci Monsieur Mélenchon, pour tout l'énergie que vous mettez au combat, pour tout l'espoir que vous nous prodiguez.

    Vous faites un bien grand homme ! Nous sommes de tout coeur avec vous.

  27. Thalasrum dit :

    Les réactions des grands médias fait quand même froid dans le dos quant à leur vision de la démocratie. L'un des pires moments a cependant été Aphatie, peut-être parce que son ton péremptoire est encore plus exaspérant que les autres, avec sa pitoyable démonstration que plus le nombre de candidats à la présidentielle était élevé, plus cela discréditait la démocratie devant un Borloo médusé ! Il fallait oser le faire ! Bien évidemment, votre place était située avec l'extrême gauche groupusculaire dont on n'a pas besoin de parler puisqu'elle ne dépassera pas 0,00005 % des suffrages... Qu'ils s'en aillent tous, eux aussi !

  28. superwhiteh dit :

    Vous avez mon soutien. M. Mélenchon. Un peu mou sur TF1 ;) Bon, très mou... :p
    Les questions n'étaient pas les bonnes (étonnant non). Mais je vous ai connue plus rentre dedans.
    Très cordialement.

  29. Daniel du 93 dit :

    Partager les richesses et abolir l’insécurité sociale. La CGT qui revendique depuis 2008 que le Smic soit porté à 1.600 euros bruts a réactualisé cette revendication lors de la réunion de son Comité confédéral national des 15 et 16 juin. Compte tenu de l’inflation (+4% depuis 2008) et du poids des dépenses contraintes (chauffage, carburants, loyer...), la CGT revendique désormais un Smic à 1.700 euros bruts. Il faut donc actualiser notre programme populaire partagé partie 1 "Partager les richesses et abolir l’insécurité sociale".
    La particularité des dépenses dites "contraintes, pré-engagées ou incompressibles" c’est qu’on ne peut y échapper sans subir de pénalités et que pour la plupart, elles sont honorées par les ménages par prélèvement direct sur leur compte avant toute autre dépense. Si en 2006 la CGT estimait que ces dépenses représentaient 45% du budget des ménages, elles ne représentaient que 41% en 2001.
    Ces dépenses incompressibles augmentent beaucoup plus vite que les revenus. Pour les ménages à revenu modeste, les dépenses de logement, d’énergie, d’eau représentent ensemble plus de 46% du budget mensuel aujourd'hui, contre 22% en 1979.

  30. MS dit :

    Maintenant nous devons tous aller jusqu’à la victoire. Avec un aussi bon représentant, un aussi beau front de rassemblement cela apparait historiquement possible et surtout nécessaire !
    Cependant la victoire est une chose et la réalisation politique, dans le cadre européen actuel en est une autre. Aussi, la critique très constructive et surtout pragmatique du Programme Partagé, plus matérialiste qu’idéologique, doit être impérativement discuté pour espérer rassembler tout le peuple euro sceptique de 2005 (et certainement celui qui l'ai devenu depuis) pour ne pas qu'il soit attiré ailleurs chez le marine Le Pen, Dupont-Aignan ou Chevènement. Partageons donc réellement, mais surtout, réfléchissons a la réalité du pouvoir actuel.

  31. Seydou dit :

    M. Mélenchon, je suis un libéral bon teint qui vous suis avec intérêt parce que vous avez de la gouaille, le courage de vos opinions et démontez bien les mécanismes de pensée unique des médias.

    Ceci dit, je trouve que votre extrême susceptibilité est non seulement lassante mais vous dessert complètement, tant vous supportez mal la contradiction et mettez d'énergie à dénoncer vos critiques. Je ne me souviens pas d'un seul blog ou vous n'avez pas pris la peine de dénoncer quelqu'un. Ce tait de caractère-là signe, à mon avis, la limite de votre ambition politique. Etre agréable, voyez-vous, st aussi une forme d'intelligence.

  32. Genialle dit :

    C'est la première fois que j'écris sur ce blog, que je lis depuis fort fort longtemps. Je veux juste ajouter un petit mot : c'est extrêmement touchant de lire cette page aujourd'hui.
    C'est aussi la première fois (bis) que je lis le papier d'un homme (politique) qui parle de son ressenti, qui nous décrit ses émotions, qui nous fait partager sa joie, qui écrit avec son coeur, avec ses tripes. C'est tellement rare. Tellement précieux par ces temps.
    C'est absolument génial. Je savais que je voterais pour lui, pour la 6éme république, pour notre présidons. Maintenant j'en suis sur.
    Allons Mr Mélenchon, Présidons !
    C'est tout.

  33. Rachel dit :

    @32 Seydou : vous êtes bien gentil, mais Jean-Luc Mélenchon, qui lui fait tout pour qu'un débat rationnel ait lieu, est constamment attaqué de manière irrationnelle. Il faut bien répondre à ces attaques parfois particulièrement fielleuses, et on n'a aucune raison de le faire gentiment. Il est tenace, combattif dans son rôle de porte-parole, comme nous devons l'être nous-mêmes face à ce qui nous attend. Par ailleurs, personne n'est en mesure de pouvoir définir son caractère, sinon ses proches. Le prétendu caractère de notre candidat est un sujet parfaitement superficiel repris par la propagande anti-Mélenchon qui personnalise à outrance la vie politique. Éveillez votre esprit critique à l'égard des médias de masse au lieu de colporter leurs jugements enfantins !

  34. beber49 dit :

    En tant que grand lecteur de ce blog, je reviens sur ce billet pour vous envoyer un lien qui m'a fait personnellement un peu réfléchir. La critique du programme du FdG est une critique contructive, faite par des gens instruit, ça ouvre parfois un peu l'esprit.

    Vous la trouverez ici :
    http://www.m-pep.org/spip.php?article2083

    De la part d'une association politique, le MPEP, très intructif !

  35. thierryjay93 dit :

    Je vous recommande de lire cet éditorial, délicieux, concocté par Pierre Marcelle, paru ce matin dans mon quotidien favori, Libération, malgré ses tendances parfois quatremérisantes auxquelles notre JL Mélenchon, à juste titre, s’offusque.
    Le titre de cet éditorial est savoureux « Mélenchon et la presse, qui mal s’entendent »
    Il n'est pas encore consultable sur le net avant demain car accessible qu'aux seuls abonnés.
    En substance, il explique en quoi la radicalité concrète de Mélenchon s'opposant à la radicalité imposée par les marchés à laquelle l'Europe se fait une joie de l'appliquer, fut-ce au détriment des règles démocratiques, est attentatoire aux attentes de la "presse civilisée" non plus pour le dépeindre en équivalent de Le Pen mais en dangereux démagogue que son expression "main de fer" employée devant la sosie de la perruche de TF1 semble d'une audace aussi effrayante que, dit-il, l'absence d'audace de l'actuel Maire de Paris, Bertrand Delanoe, pour baptiser une rue de Paris du nom de Robespierre au motif que cela ne serait pas assez consensuel.

    Dans ce bref résumé, que j'espère fidèle de ce jouissif éditorial, je vous invite à ne point en rater la lecture dès qu'il sera accessible.

    Mélenchon, Présidons !

  36. citoyenne21 dit :

    A noter que Jean-Luc sera l'invité à europe 1, ce dimanche à 10h00

  37. Marc dit :

    La haine des journalistes contre Jean-Luc Mélenchon est révélatrice de la force politique du Front de Gauche. Ils ne nous haïraient pas autant si nous étions insignifiants. Si j'en crois ce que je vois autour de moi, ils ont raison d'être inquiets.
    Nous avons commencé dans mon département à organiser les assemblées citoyennes du Front de gauche. Les adhérents des partis constituants le Front de gauche y sont minoritaires !
    Nous voyons revenir des militants que l'on n'avait plus revu depuis les collectifs du NON et des CUALs de 2006. Il y a le nombre mais aussi la fraîcheur, l'optimisme tranquille, le bonheur militant.
    Et quand tu dis que la bave des médiacrates sert notre combat tu es très très largement en dessous de la vérité. Ces médiacrates ne se rendent même plus compte de l'effet contre productif de leurs saillies. Ils méprisent tellement le peuple qu'ils n'imaginent pas une seconde que celui-ci puisse ne pas embrayer. Ils sont tellement coupés du monde, ils sont tellement enfermés dans leur bulle de caste qu'ils ne voient plus rien.
    Nous sommes partis comme en 2005, et le plus intéressant c'est que sans le dire, chacun le ressent.
    Quelque chose de fort est en marche.

  38. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 36 - beber49

    "La critique du programme du FdG (par le M'PEP) est une critique contructive, faite par des gens instruit, ça ouvre parfois un peu l'esprit."

    De mon côté je crois surtout qu'ils se font plaisir à faire semblant de ne pas comprendre, en posant des questions auxquelles le FdG a pourtant déjà répondu 100 fois et en traquant la virgule oubliée ici et là.

  39. citoyenne21 dit :

    Pour ma part, j'ai su assez vite, après avoir visité ce blog et lu quelques billets, que j'avais mon poulain pour 2012. Il y a un an et demi encore, je n'aurais pas su non plus pour qui voter. Pour tout dire j'ai voté Bayrou en 2007 (d'un point de vue humain Bayrou ne me semblait pas le plus mauvais). Apolitique à la base et n'y connaissant pas grand chose en politique, le ni à gauche ni à droite m'avait semblé un bon compromis à l'époque (plus aujourd'hui). Depuis c'est bon j'ai encore beaucoup de choses à apprendre et à comprendre mais grâce à Jean-Luc, je me sens en pleine possession de mes moyens d'un point de vue électoral et surtout je sais parfaitement ce que je veux et ne veux plus pour mon pays. Il s'agit d'un coup de cœur aussi pour l'homme, qu'on ressent véritablement investi dans sa mission humaniste. Il est clair, vu les nombreux messages de sympathie en direction de Jean-Luc, sur ce blog, que les gens l'aiment bien et c'est très important car cela fédère de manière plus soudée et puis on en a besoin tous il me semble, non pas de croire en l'homme providentiel mais de se reconnaitre par nos valeurs communes et Jean-Luc est le réceptacle de ces valeurs qu'on a envie de partager. Et puis pour ma part, je ne supporte plus la médiocrité ambiante et j'estime que Jean-Luc de par sa culture et intelligence ne peut que donner au peuple l'envie d'aller vers la connaissance. Je pense qu'il y a des êtres doués pour provoquer des situations bénéfiques et porteuses d'espoir (c'est le cas de Jean-Luc) et puis il y a les autres, ceux qui ne savent rallier qu'en exhibant leur plus mauvais penchants. Alors que la victoire soit au bout du voyage et qu'un souffle plus pur s'abatte sur nos vies de citoyens aspirant à la souveraineté la plus entière et exigeant une qualité de vie à la hauteur de nos aspirations les plus profondes !

  40. Fabrice Leiser dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Continuez mesdames et messieurs les médiacrates, plus vous crachez sur Jean-Luc Mélenchon, plus vous nous crachez dessus, moi et toutes celles et ceux qui sont et ont été fracassé(e)s par l'idéologie totalitaire néolibérale qui distille son poison dans le moindre interstice de nos vies. Dites-moi, belles personnes, qui a depuis plus de trente ans informé le bon peuple sur les bienfaits de cette idéologie mortifère si ce n'est vous, les journalistes ? Et vous voudriez que nous n'ayons pas le droit de vous en tenir grief, le droit de vous critiquer un tant soit peu, vous qui êtes si objectifs, si impartiaux ? Mais pour qui vous prenez-vous ? Vous croyez-vous au-dessus de nous, au-dessus de tout ? De quel droit vous octroyez vous votre pouvoir exorbitant ? Vous a-t-on élu ? Ou êtes-vous là par la volonté divine, hors-sol, là-haut, tout là-haut, comme les financiers, les banquiers, inattaquables, intouchables, inatteignable, incritiquables, pouvant nous moquer, nous critiquer, nous humilier sans rien risquer ? Je veux avoir, nous devons avoir, nous vos paillassons, le droit et le devoir de vous répondre, à armes égales, sur le même terrain. Le peuple n'est pas là que pour faire horreur par les faits divers ou divertir par la télé-réalité. Il est là, aussi, pour vous affronter, les yeux dans les yeux, avec autant de culture politique, de connaissances et de répartie que vous et tous ces experts que vous aimez tant inviter à longueur de pages et d'antennes à condition qu'ils ne soient pas trop, mais vraiment pas trop, éloignés de vos idées. Là est la vraie démocratie et pas celle que vous avez en bouche continuellement. Mais cela, vous n'aurez jamais le courage de le faire. Allez, venez, descendez dans l’arène des gueux qui vous amusent tant, qui vous font tant ricaner, un peu de cran ! Vous avez peur ? Nous sommes de plus en plus nombreux et le seront encore de plus en plus dans les mois qui vont venir.
    Crachez,...

  41. JeanClaudeVandale dit :

    Fervent supporter du Front de Gauche, et de la candidature de Jean Luc Mélenchon, c'est toujours impatient que je me précipite sur ce blog pour y lire la dernière note, ou pour me renseigner sur les prochaines interventions radio-télé de Jean Luc Mélenchon.
    Il y a quelques temps, j'ai pris connaissance du programme partagé du Front de Gauche qui me semblait très encourageant.
    Aussi, aujourd'hui, je suis tombé sur l'analyse faite par le M'PEP (Le Mouvement politique d’éducation populaire), composé de militants ou anciens militants de partis de gauche, d’associations, de mouvements altermondialistes ou de syndicats, à propos du programme partagé. Et il semble assez critique à son encontre.
    J'aurais juste une questions :
    Que pense le Front de Gauche de cette analyse effectuée par le M'PEP ?
    Merci d'avance pour votre réponse.

  42. Citoyen93 dit :

    Bienvenue à vous, ex-bayrouiste !
    Pour ma part en 2007 j'avais fait campagne (très activement!) pour José Bové. Quelques points communs avec cette époque : la volonté de tourner la page, dans la lignée du non au TCE, un porte-parole profond et charismatique. Mais bon, dans des conditions désastreuses au rassemblement et sur une base faite de bric et de broc, sans parti, dans l'urgence et la division. Sans parler de la suite, j'espère encore qu'il sortira de son égarement. Ouf nous n'en sommes plus-là, heureusement et ce que nous autres militants de l'autre gauche, dans toute sa diversité, devons déjà mettre au crédit de M. Mélenchon, c'est de nous avoir montré la voie de la radicalité concrète. C'est d'avoir œuvré si patiemment et efficacement au rassemblement de toute cette troupe rebelle et désorientée que nous sommes ! Merci pour tout cela, déjà, et même si d'aucuns identitaires préfèrent encore tourner le dos à l'histoire. Notre rassemblement, notre apaisement mutuel et notre réconciliation, peut-être était-ce le plus dur dans cette bataille et voilà qui est fait, enfin ! Quant au reste, oui commence une deuxième étape, sortir de nos cercles d'initiés et convaincre le grand nombre, les personnes non politisées, la masse immense de ces citoyens malgré eux encore hypnotisés par les médiacrates et l'éloge de la résignation.

  43. jorie dit :

    SEYDOU33
    oui, évidemment, on sent bien l'émotion de Jean-Luc Mélenchon, c'est choquant par rapport à la langue de bois généralisée et vous le savez, puisque c'est justement ça qui vous attire. La courtoisie n'est qu'une façade, si on écoute bien derrière, il n'y a rien, aucun sentiment. Avec Jean-Luc Mélenchon, si prompt à ses colères, et encore, je trouve qu'il fait de gros efforts, on ressent, on partage son ressenti et si vous approfondissez un peu, en l'écoutant au fur et à mesure de ses interventions dans la vidéothèque, vous comprendrez la violence des attaques qu'il a subies. Vous verrez aussi que Jean-Luc Mélenchon contrôle ses idées, maitrise ses sujets et surtout qu'il essaie de se rapprocher des gens, il n'attaque pas pour rien, il croit sincèrement qu'il peut convaincre les hommes de bonne volonté, ce respect humain, je ne le trouve pas dans d'autres politiques. Son ton a changé. Il a dû "casser la vitrine" pour se faire entendre. Maintenant, il est plus serein, mais c'est un fort caractère. Je crois aussi que notre pays en a besoin. Je dois vous dire aussi que pour rapprocher la GU, le PCF, la FASE etc., il faut énormément d'humanité et de consensus. Ce qui prouve qu'il en est capable. Regardez plus haut dans les messages du blog et vous verrez la haine que ressent Aphatie, le mépris total idéologique de Serge July dans sa chronique. Jean-Luc Mélenchon leur fait peur. D'ailleurs s'il est présent sur les plateaux, l'action de Jean-Luc Mélenchon sur différents terrains(militants) n'est jamais relayée ni commentée par les médias. A la différence de Me Le Pen. Observez bien cette censure par omission ou cette obsession de le caricaturer au lieu de débattre (pour ou contre) ses idées. C'est flagrant. Vous vous habituerez à nos têtes dures, je crois que vous avez compris que le combat sera très dur et on a besoin de tous.

  44. vincent (vost) dit :

    "Nous constituons pour l’instant un florilège de phrases et d’auteurs. Le moment venu, on saura proposer un démenti construit et… drôle"
    Cela devrait concurrencer en terme de compilation, la somme des écrits d'un Charles Sander Pierce alors ! Bon ben maintenant je suis impatient de voir ça c'est malin !

    Après avoir croisé (et salué bien sur) Martine Billard dans la rue en bas de chez moi (j'habite à coté d'un local d'un comité PG de Montpellier), j’espère pouvoir vous saluer aussi bientôt dans le Gard.
    Et, dès que je touche mon RSA je prends ma carte au PG n'en déplaise à monsieur Wauquiez.
    Mélenchon présidons.

  45. Michel Matain dit :

    Oui, comme en 2005 c'est reparti, nous avons un programme et des centaines de candidats, nous sommes unis, nous sommes à l'offensive, l'émotion est forte parce que nous avons déjà l'expérience de la victoire quand l'unité est au rendez-vous. Lorsque l'on voit à quelle vitesse se déroule l'Histoire aujourd'hui, nous savons que d'ici 2012 il peut se passer un million d'évènements et aussi un million de catastrophes. Après le tremblement de terre financier de 2008, nous attendons le tsunami en retour. Quel en sera le facteur déclenchant et quand sera-t-il déclenché ? Le jeu entre Europe et USA consiste à essayer de ne pas apparaitre comme le futur responsable du prochain rebondissement de la crise. Course de lenteur : qui va craquer en premier, la dette américaine ou la dette européenne ? Nous ne le savons pas encore. Mais il est fort possible que le paysage économique et politique soit très différent dans quelques mois de ce qu'il est aujourd'hui. C'est ce qui rend notre succès possible (mais non probable : il n'y a aucun automatisme entre l'approfondissement de la crise et le choix majoritaire d'un véritable changement). L'affrontement de classe va être sévère, la bataille politique très dure.

  46. bonzo dit :

    Il me semble important de revendiquer un respect de l’argent public bien supérieur à la droite. Rappelons que le déficit a été généré en premier lieu par les cadeaux fiscaux, une aide exceptionnelle aux banques, et de larges subventions aux services bancaires par l’intermédiaire de réductions fiscales.
    Ces mêmes responsables veulent maintenant en tirer profit pour pousser leur politique de réduction perpétuelle des fonds publics.
    Ne nous laissons pas piéger par les discours actuels de cette droite. Ceux qui étaient et qui restent contre les déficits, et contre les frais bancaires peu productifs que cela engendre, c’est bien nous !

  47. Hold-up dit :

    Jean-Michel Aphatie a osé le recyclage de la vieille imagerie de l'homme au couteau entre les dents, en parlant de Jean-Luc Mélenchon et il est sinistre de voir comment les remugles pétainistes remontent à la surface en 2011. Mais savez-vous pourquoi ce clown risque bientôt d'être viré de Canal + ? Pas seulement parce qu'il n'est plus crédible à force de bouffonneries auto-persuasives au seul service de son petit ego démesuré, mais parce qu'en insultant Jean-luc Mélenchon, l'autre soir, à tire larigot, l'homme Aphatie a fait une erreur considérable. Celui qui travaille au "1 rue du Spectacle" a fauté lors de son numéro de music-hall. Il a dans son énergie haineuse et abondamment productive de sialorrhée, rompu le pacte de la caste médiatique, celui qui fait croire à la neutralité politique, au dogme de l'immaculée conception médiatique. Il a voulu faire coup double : insulter Jean-Luc Mélenchon tout en taclant Claire Chazal et une chaine concurrente. Grave erreur. Car en rappelant que Claire Chazal était l'employée de Bouygues, il a rompu l'omerta de la profession. Emporté par sa propre obscénité, il a mis devant les yeux du spectateur la réalité des coulisses au détriment du mensonge suprême de la corporation. Quand l'un des protagonistes les mieux payés de la profession, celle qui orchestre la fabrique du consentement politique, révèle à heure de grande écoute ce qui doit être tacitement tu, l'heure est plus grave que l'on ne croît. En désignant Madame Chazal  comme employée de la multinationale Bouygues, M.Aphahie se signait lui-même comme employé de la multinationale Vivendi. Qu'une démonstration qui devait au départ avoir pour but de discréditer le Front de Gauche, finisse au contraire par le créditer dans sa critique des médias au service des seuls intérêts des grands groupes capitalistes et financiers, est risible. M.Aphatie a signé là un motif de licenciement en or  massif. Fin du clown...

  48. Berdagué dit :

    beber-49
    L'association politique M'PEP apporte au moins une réponse critique au programme. Composée de militantes et militants très actifs pour le NON de 2005, nous devons ètre à minima ouvert à la discussion.
    Le Front de Gauche, en cas de victoire bien sur, remet en cause radicalement le traité de Lisbonne ce que j'approuve et milite pour sortir de ces impasses labyrinthiques, comme pour tous les traités européens qui nous roulaient dans la farine, j'ai voté contre, et c'est avec joie de lire Jean-Luc qui analyse avec brio et clarté les mécanismes mortiféres mis en place depuis Maastrith, qu'avec le PCF nous avions publié ce traité très dangereux quant à la politique /économique, édité à nos frais façon papier journal pour limiter les couts chaque citoyenne-en pouvait le lire chose que déjà à cette époque les pouvoirs empêchaient par tous les moyens d'engager les débats démocratiques après lecture intégrale faite. Car souvenons-nous des débats explicatifs et très riches sur la notion même et les mécanismes mis en place avec ce subsidiaire et plutot subsidiairement, ces débats très riches avaient lieu dans tout le Parti jusqu'à la plus petite cellule.
    Pour 2012 surtout ne pas sortir de l'euro à ce jour, et je ne comprends pas les thèses du M'PEP à ce sujet, de mème que leur acharnement et de leurs critiques de notre programme de mettre en avant que c'est incompatible avec les lois de l'UE, mais on s'en fout le peuple a voté contre cette Europe dangereuse, c'est quand mème clair.
    Place au peuple.
    Pour la monnaie et les évolutions économiques des jours prochains, des mois il va y avoir une accélération de difficultés insurmontables pour nos pays européens et en conséquence des difficultés graves pour les peuples, à cause de ces messieurs très doués en économie ultra-libérale, enseignés dans tous les masters, les prix nobels et à Chicago. Heureusement qu'il existe des économistes comme l'ex Président d'...

  49. Thomas dit :

    Ne dites pas de mal de Laurent Joffrin, c'est quelqu'un de très sincère après tout :
    "Nous avons été les instruments de la victoire du capitalisme à travers la gauche." (Laurent Joffrin)
    Emission de Mermet : http://www.dailymotion.com/video/xg3vaw_liberation-de-sartre-a-rothschild-1-3_news

  50. Gilles06 dit :

    De la belle ouvrage humaniste. Merci encore une fois pour ce blog réconfortant, vibrant de conscience et de volonté.
    Nos idéaux prévaudront, il en va du sort de l'humanité.


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