24juin 11

Le vote des communistes, mes premières impressions, l’Europe autoritaire

Les jours d’après

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10Ma présence au travail de rédacteur de ce blog a souffert de l’intensité des évènements que j’ai vécus. Pourtant j’aurais eu le goût d’en dire mon mot à mesure. Cela n’a pas été possible et on devine pourquoi. Après l’intense émotion de l’annonce du vote des communistes, les heures qui l’ont entourée ont été un maelström de sollicitations. Mais serais-je encore longtemps en mesure de combiner le point de vue de l’acteur et celui de l’observateur ? A présent que le temps disponible m’est compté comme jamais, je mesure, quel privilège ont été ces heures calmes et recueillies derrière mon clavier. Le lundi matin je me mis en route vers l’usine du Thé Eléphant, à coté de Marseille. Dans cette usine en lutte contre la délocalisation, ceux qui font tourner les machines veulent faire une coopérative ouvrière. C’est à eux que je dédiais mes premiers pas de candidat du Front de gauche. Et pour recevoir d’eux cette sorte d’investiture que je recherche auprès de tous ceux que nous voulons représenter.

Je n’étais pas muet pour autant. J’ai donc donné à lire deux entretiens que j’ai donnés à des journaux qui ont pensé que c’était un évènement digne de l’intérêt de leurs lecteurs que celui de mon investiture comme candidat commun du Front de Gauche. Il aura été frappant pour moi 05que, dans la presse écrite, ce soit un journal gratuit, « Direct Matin », et le journal « L’Humanité », qui m’aient donné la parole le lundi matin. Je n’exprime à ce sujet nulle rancœur. Je n’ai pas de raison de le faire. « Direct matin » est distribué à plus de quatre millions d’exemplaires. Bien davantage, plus du triple, que toute la presse quotidienne parisienne vendue ce jour là. De plus les gratuits sont extrêmement scrupuleux dans leurs questions comme dans le respect de celui qui répond. Rien à voir avec les exercices de persiflages fielleux qu’il faut si souvent subir. Ils sont en ce sens extrêmement utiles à ceux qui lisent ces entretiens. Bien davantage que tout ce que produit cette presse écrite qui n’explique rien de ce qui se passe mais seulement ce qu’il faut en penser. Quant à l’entretien avec « L’Humanité », il me donnait un magnifique accès immédiat à la sphère des militants communistes, syndicalistes et animateurs de la gauche de terrain à qui j’avais en effet un message et des explications à donner. Pour moi, tout était donc convenable. Cependant j’ai été sidéré par la violence anti communiste qui s’est exprimée à propos de mon investiture, à la radio et sur certains plateaux. Elle n’enlève rien au bonheur que je ressens considérant le travail accompli. Car, par certains aspects elle y ajoute. J’y vois le signe d’une rage brouillonne qui signale l’importance de l’acte que les communistes ont posé. Et la peur qu’il suggère chez les belles personnes. Ces excès de haine mettent en alerte l’opinion engagée et nous vaut même de nouvelles sympathies. A vrai dire que ferions-nous du soutien de tels personnages ? Nous en serions embarrassés et nous aurions honte car nos amis nous trouveraient soudain louches.

La journée de dimanche avait été bien remplie. Je la vivais07 sous la pression du rendez vous le soir sur TF1. C’était une première pour moi. Je ne suis allé sur le plateau de TF1 qu’une fois, une soirée électorale, au cours des dix dernières années. Le 20 heures est un évènement quotidien. Beaucoup qui savaient m’y retrouver en attendaient beaucoup et me mirent ainsi une pression considérable. Elle m’a distrait du sentiment poignant qui me gagnait à mesure que, les heures passant depuis que je connaissais le résultat du vote, infusait en moi le sens personnel de ce que les communistes venaient de boucler. Un schéma abstrait, politique, un succès à partager avec les co-auteurs d’une idée qui ne m’appartient pas en propre devient aussi un fait humain. Pour moi, comme personne, cela va de soi. Et je ne sais qu’en retenir d’abord. L’honneur ? La charge qui s’abat sur moi ? Je sens seulement que ces sortes de situations travaillent dans la durée.

On entre dans ce rôle et le rôle entre en soi, à son rythme. Ce n’est pas instantané. J’en ai eu l’expérience dans le passé. Par exemple quand j’ai été élu pour la première fois, ou bien quand j’ai été nommé ministre06. Il ne faut rien brutaliser en soi. Mais ici, aujourd’hui, le fait humain c’est aussi ce que ressentent beaucoup de gens, non seulement autour de moi mais également si loin, que je les connaisse ou pas. Beaucoup font un bilan. Ils comprennent ce que cela veut dire que cette union scellée par le vote des communistes. Leur émotion est palpable. A beaucoup, extérieurs à nos engagements, elle paraitra disproportionnée. Mais l’idée d’être enfin réunis, enfin en état de tenir tête à tout le monde du fait que nous avons mis nos efforts en communs galvanise. Les vainqueurs de 2005, frustrés de leur victoire relèvent la tête. Quel chemin a été parcouru ! Rien ni personne ne pourra jamais effacer que c’est un vote libre et contradictoire des communistes qui a scellé notre projet commun.

La décision des communistes est davantage qu’une investiture. Elle l’est bien sûr. Mais pas seulement. Sur ce plan, une fois de plus, j’ai été frappé par la courte vue des commentaires. Les communistes ne se prononçaient pas que sur un nom. Il y avait d’autres enjeux. Ils en étaient très parfaitement conscients. Le vote et la pluralité des noms sur le bulletin ouvraient tout le champ des stratégies possibles pour les communistes : pour ou contre le Front de gauche ? Il ne faut pas croire que la question ne se pose pas. Le front de gauche, au singulier, est une idée nouvelle pour tout le monde et pour les communistes aussi. La sagesse de notre construction est 08d’avoir marché pas à pas plutôt qu’à partir d’un modèle. Depuis le début de sa mise en œuvre et à chaque étape, la stratégie du Front de gauche, au Parti communiste, a fait l’objet de plusieurs votes, notamment avant chaque série d’élection. Il faut se souvenir de cela pour comprendre le sens du vote d’investiture. La première donnée, celle qui et fondamentale, c’est ce nouveau vote extraordinairement massif en faveur du Front de Gauche. Puis cela posé, la question suivante venait: faut-il un candidat issu du PC ou un candidat qui ne le soit pas ? Le nom, dans ce cadre, est presque secondaire pour un militant. Et il l’est en effet. Sur le plan humain, politique et intellectuel nous nous valons tous et la différence est toujours sur une double colonne d’avantages et d’inconvénients. C’est donc bien un choix sur la stratégie qui a guidé le vote. C’est pourquoi j’ai pris la peine de commencer par là. Ce qui fait la différence qui a joué pour ma candidature n’est pas vraiment personnel.

Second point, à contre courant des apparences. Le choix en ma faveur n’exprime pas la faiblesse du PC. Ce n’est pas le PC qui est faible, c’est l’autre gauche en miette ! Et dans ce contexte, au cas précis, c’est au contraire en raison de la force du PC, de son nombre, de sa visibilité sur le terrain et dans les assemblées locales que la crédibilité du Front de gauche, c'est-à-dire de sa diversité réelle, exigeait que le candidat, cette fois ci, ne vienne pas du plus important parti. En Espagne, par exemple du fait de la force du PCE et de la faiblesse extrême des autres composantes du front « Izquierda Unida », quoique veuille le PCE, ce front passait pour une simple extension de ce parti jusqu'à une date récente. Je sais que ce raisonnement contredit les analyses simples et confortables de quelques chroniqueurs. Mais, moyennant nuances et précisions c’est le schéma qui a guidé les choix.

Bien sûr, il faut beaucoup d’audace et non de conformisme pour faire tous ces choix. Chacun de nous depuis 2005 fonctionne à l’audace. Chacun a rompu ses routines à plusieurs reprises. Et comme le succès a toujours suivi, l’habitude s’en est gardée. A mes yeux cela finit par devenir une culture commu21ne. Tant mieux, mille fois. Une authentique culture politique majoritaire est en train de se construire. Toutes ces audaces ont un fil conducteur : c’est vers la société que sont tournés nos regards, notre engagement. Nous discutons entre nous. Mais cette discussion n’est plus une fin en soi. Ce qui compte c’est ce que nous pouvons faire bouger, entrainer, conquérir. Cet état d’esprit est contagieux. L’arrivée de nouveaux groupes politiques en atteste. Sur le terrain le mouvement entrainera de tous côtés comme je le vois déjà avec ceux qui viennent me le dire. Il ne fait que commencer je l’espère bien. Il faut comprendre ce processus comme une sorte de bouleversement permanent. A chaque étape, l’adhésion à l’idée s’étend et s’enracine, modifiant les comportements, les ambitions, l’ardeur. Nos organisations comme nos personnes ne sortent pas indemnes de ce tourbillon. Le grand air du large disperse les miasmes de la résignation, requinque ceux qui se lassaient, et fabrique une nouvelle génération de gagnant.

Dans cette semaine si spéciale, un évènement non moins particulier a eu lieu. A Bruxelles, au parlement européen se votait le paquet des mesures de cohésion décidées pour mettre toute l’Europe au pas de la politique d’austérité. C’est tellement barbare que le front du «04 oui » au traité de Lisbonne s’est rompu. Les socialistes ont voté contre et même le Verts ont rejeté une partie des textes. Je sais que vous trouvez parfois lassant mes commentaires sur l’actualité des décisions européennes. Je me sens tenu pourtant d’y revenir car cette fois-ci j’estime qu’un seuil a été franchi dans la dérive autoritaire de l’Union Européenne. J’y reviens donc. Pour caler ma pensée par écrit, bien sûr. Et aussi parce que cela fait partie de l’idée que je me fais de mon mandat. Je reviendrai sur ce point très bientôt puisque j’ouvre un blog spécialement réservé à mes travaux parlementaires en utilisant le matériau que constitue depuis le début de mon mandat mes résumés de textes et mes explications de vote. Aujourd’hui c’est la gravité de la situation qui me ramène au sujet. On devine le contenu économique de la politique qui s’appliquera désormais. Je vais y venir. Le fait nouveau est que dorénavant cette politique s’appliquera de gré ou de force. C’est le point essentiel. Une mutation fondamentale du système politique de l’Union s’opère. Je suis frappé de la faiblesse du débat sur le sujet, et pour mieux dire, de son inexistence.

Le système mis en place prévoit une politique économique, des indicateurs de réussite obligatoire dans le cadre posé et des sanctions pour les récalcitrants. Oui, des sanctions. Leur absurdité saute aux yeux. Il 11s’agit d’une amende correspondant à une fraction de la richesse totale du pays. Prendre de l’argent à ceux qui en manquent, quelle trouvaille ! La décision de prendre cette sanction est l’apanage de la Commission et d’elle seule. Il n’est possible de s’y opposer en réunion du conseil des gouvernements qu’en réunissant une majorité qualifiée contre l’amende. Autant dire qu’elle devient automatique. C’est un changement considérable à mes yeux. Jusque là les nations déléguaient au niveau européen des compétences qui relevaient jusque là de sa souveraineté. C’était un acte libre, sans contrainte. De bas vers le haut en quelque sorte. A présent c’est la Commission qui a le droit de prendre et de contraindre un Etat que ce soit en le menaçant de sanction ou en les lui appliquant.

Il est évident que ce système ouvre une nouvelle ère dans la construction européenne. Celle de la souveraineté limitée sous contrainte des nations qui compose12nt l’Union. C’est une sorte de fédéralisme autoritaire qui est institué. Mais au moment où l’arrogance est la plus grande, cette nouveauté signe la faillite d’un modèle de construction. Car c’est bien de cela dont il est question. Ce système ne peut pas marcher. Même dirigé par des lâches ou des illuminés du libéralisme, quelle nation acceptera en pleine crise de payer des amendes aussi terribles ? Au total un tel ordre contraint ne peut marcher qu’en évacuant aussi loin que possible l’intervention des citoyens. L’Europe de la contrainte ne peut tenir que par contrainte. Nous voici rendus donc au point que pronostiquait Emmanuel Todd dans son dernier livre lorsqu’il prévoyait que la fin de la démocratie est un des moyens du système pour bien fonctionner et davantage encore pour éviter sa mise en cause.

Quand nous faisions campagne en 2005 contre le TCE, nous dénoncions souvent cette tentative de constitutionaliser un modèle économique et de faire de ses normes un invariant perpétuel. Nous rappelio13ns qu’une telle prétention ne se retrouve que dans la Constitution de la république islamique d’Iran. On nous objecte que ce qui se fait aujourd’hui n’a rien à voir avec une idéologie en particulier. Ce serait juste une politique de bons sens et peut-être même d’évidence. Seulement de la bonne gestion pour tenir les comptes en ordre. Je ne fais pas l’injure aux lecteurs de ce blog de reprendre le raisonnement qui montre comment il ne s’agit au fond que d’obliger les Etats à nourrir sans fin l’appétit de banques. Et en tout cas de maintenir un ordre économique où le capital financier transnational conserve tous ses droits acquis en trois décennies d’amputation de tous les autres compartiments d’activité économique et humaine.

Ici encore, le maître des lieux, à cet instant de décisions si brutales, montre encore le nez. Sachez que la seule exception acceptée pour des dépenses nouvelles d’un Etat serait celle qui résulterait de la mise en œuvre d’un programme de privatisation des retraites. Oui. Pourquoi cela ? Parce que l’instauration d’un régime de retraite par capitalisation ne marche jamais s’il n’est pas encouragé par des avantages fiscaux. Et cela coute. Donc, comme l’objectif et la recommandation du nouveau pacte "euro plus" c’est la mise en place des retraites par capitalisation il ne fallait pas que le plan de contrainte des dépenses des Etats n’empêche la poursuite de la manœuvre. Je vois là comme une signature ! Souvenez-vous que ces gens qui considèrent les retraites par capitalisation comme des dépenses prioritaires ont refusé de retirer du calcul des déficits un investissement pour l’avenir comme le sont les dépenses dans le budget de l’éducation. Tout est dit, non ?

A présent, je vais revenir sur l’analyse d’ensemble du pacte "euro plus" qui est dorénavant la table de la loi en Europe. Pour le faire je reproduis ici le texte de la tribune que j’ai signée, avec17 Liem Hoang Ngoc du PS et Pascal Canfin des Verts Europe écologie. Le journal « Libération » l’a publiée. Les trois, nous nous retrouvons pour donner nos arguments et mettre en garde solennellement. Il est possible que l’on trouve ça dérisoire. Mais ce travail d’alerte me parait au contraire fondamental. Les élus sont aussi des sentinelles. Et de toute façon, tant que tient le consensus des partisans du oui, une chape de plomb pèse sur l’information européenne qui est quasi totalement embrigadée. Au moment où nous avons signé ce texte, nous ne savions pas encore que nous n’avions pas fini d’en voir. En effet au moment où les textes sont arrivés devant le parlement, celui-ci a décidé de reporter son vote final à la session de juillet pour pouvoir encore négocier avec la Commission Barroso et le Conseil des gouvernements le contenu du texte. Ne rêvez pas. La majorité estime que ce texte est insuffisamment contraignant ! Donc, à l’issue d’un cycle de négociations avec le Conseil et la Commission, le Parlement européen devait adopter le 23 juin le durcissement du Pacte de Stabilité. Voici notre analyse parue dans Libération. Elle vous annonce que l’Union Européenne a fixé à 27 milliards d’Euros la charge qui pèsera sur la France de la prochaine législature.

« Cette réforme organise une austérité généralisée en Europe qui portera des coups terribles à nos acquis sociaux. Le texte précise tout d’abord le contenu du volet « préventif 20» du Pacte de Stabilité en  indiquant le rythme de réduction des déficits publics que chaque Etat membre devra respecter, fixé à 0,5 point de PIB par an. Ce document définit ensuite le volet « correctif » du Pacte, dictant le rythme de la réduction de l’endettement d’un pays. Chaque Etat membre devra réduire de un vingtième l’écart entre l’endettement observé et l’endettement correspondant aux 60% du PIB autorisés par le Traité de Lisbonne.
Dés lors, au total, ce sont donc quelques 27 milliards qu’il faudrait affecter en France à la baisse des déficits et de l'endettement au cours la première année de la prochaine législature ! Pire, les pays qui n’atteindraient pas les objectifs fixés sous la surveillance de la Commission dans le cadre des programmes nationaux de réforme se verraient infliger des amendes ! Leur montant sera compris entre 0,2 et 0,5% de leur PIB. Il est certes précisé : « sauf si le Conseil s’y opposait à la majorité qualifiée des Etats membres de l’Eurogroupe ». Mais c’est  dire par là même que la sanction deviendrait quasiment automatique, tant une telle majorité est difficile à obtenir. Surtout sans le consentement de l’Allemagne.

Pour atteindre ces objectifs, la nouvelle gouvernance économique de l’Europe impose à tous les Etats membres des politiques d’austérité. En l'absence de coopération fiscale permettant de générer des recettes nouvelles  et compte tenu de l'idéologie libérale de la majorité des gouvernements en Europe, cette austérité réduira à nouveau le périmètre des services publics, le champ de la protection sociale et le pouvoir d’achat des plus modestes. Les marchés financiers l’exigent, nous dit-on ? Mais à aucun moment, le rachat des dettes souveraines par la banque centrale, comme arme de dissuasion face à la pression des marchés (massivement utilisée par les banques centrales américaine et britannique), n'est évoqué.

Les députés libéraux, conservateurs et souverainistes au Parlement européen ont refusé les amendements que nous avons déposé qui visaient à sortir du calcul des déficits les03 dépenses préparant l’avenir, telles que les investissements verts et les investissements dans le domaine de l’éducation. Ils se sont également opposés à l’intégration, dans les comptes nationaux, de nouveaux indicateurs de richesse non monétaire, nécessaires pour tenir compte des impératifs sociaux et environnementaux. Conservateurs et libéraux ont même proposé de durcir le texte de la Commission en soutenant la suppression de la notion de « circonstances exceptionnelles », telles que la survenue d’une nouvelle crise, susceptible de justifier des dépenses publiques supplémentaires. Ils invitent les Etats membres à inscrire dans leur constitution une règle d’équilibre budgétaire absurde parce qu'elle ne tiendrait plus compte des cycles économiques. Ils entendent punir les Etats « hérétiques ». Au-delà de la réduction des déficits budgétaires, conservateurs et libéraux se sont entendus pour faire de la modération salariale – entendez la baisse des salaires -  le levier principal du retour à la compétitivité des pays aujourd’hui en difficulté dans la zone euro.

La droite libérale et conservatrice soutient que les déficits sont avant tout le fruit de la mauvaise volonté des Etats et de manipulations comptables malintentionnés de leur part. Certes, les problèmes de recouvrement fiscal et les erreurs de prévisions plus ou moins volontaires existent. Mais, alors que dans tous les Etats, la compression drastique des effectifs des services publics (pudiquement appelée en France Revue Générale des Politiques Publiques) sévit, on fait comme si les baisses d’impôts massives réalisées dans tous les pays au cours de la dernière décennie au bénéfice des créanciers de l'Etat étaient étrangères à la montée des déficits. On oublie que le capitalisme subit sa plus grave crise depuis 1929 et qu’il engendre plus que jamais une répartition inégalitaire des richesses ; la pression incessante qu'il exerce sur les salaires et la bulle immobilière qu'il nourrit est la cause profonde des défauts de paiement des plus modestes, que l'industrie financière encourage encore à s'endetter. Jamais, nos apprentis sorciers n’ont tenu compte de l’impact récessif et régressif qu’auront inévitablement vingt-sept plans de rigueur. Loin d’atteindre leurs cibles, ces politiques accroîtront le chômage et entretiendront les déficits, attisant par la même la spéculation des marchés sur les dettes souveraines. Ce n’est pas pour cette politique que nous voulons construire l’europe. »

Je reviens un instant sur la tonalité des chroniqueurs matinaux du lundi qui a suivie mon investiture chez les communistes. En fait je n’ai rien entendu moi-même. Ce sont les alertes 00et messages de solidarité qui m’ont été adressés à la suite qui m’ont alerté. Joffrin et July se sont dépassés m’a-t-on dit. Le fond du refrain était bien sûr essentiellement tourné contre le parti communiste sur un ton et avec des arguments de dinosaure de la guerre froide. A cet instant tout cela n’avait plus rien à voir avec du journalisme. C’était du militantisme pur. Sans qu’on sache pourquoi de nouveau il fut question de mon « passé trotskiste » et même de la « revanche du piolet » et autres stupidités glauques de cet acabit. Jean Michel Aphatie aussi battit des records de rage aveuglée sur le plateau du grand journal. Ce déchainement de plaisanteries de mauvais goût et de propos fielleux n’est pas qu’un handicap pour nous. C’est l’ambiance haineuse de 2005 quand nombre de médiacrates, dont ceux que je viens de citer, perdant tout sang froid et incapables d’argumenter, se mirent pour finir à injurier les électeurs pendant la campagne et tout autant ensuite. Il est honnête de dire que tout cela nous sert. Cela radicalise les nôtres et les mobilise. Et beaucoup de gens qui ne supportent pas ces excès sont mis en alerte. De plus comme ces médiacrates ont beaucoup d’ennemis, la base de sympathie pour ceux qu’ils injurient s’élargit.

Les sottises les plus bouffonnes finissent par arriver dans cette ambiance ! Ainsi quand Sylvie Pierre Brossolette s’en prend à moi et glapit ses récriminations contre ce qu’elle croit22 connaitre de mon caractère. Elle annonce avec gourmandise qu’il « pourrait bien y avoir un candidat communiste dissident ». Elle hésite sur le nom. Puis elle cite Christian Picquet. Bravo ! Problème : Christian Picquet est le président de la Gauche Unitaire, membre fondateur du Front de gauche. Il est le premier à avoir proposé ma candidature. On voit le peu de sérieux de tout cela. Je pronostique que ces façons de faire vont nous servir. Si humiliant qu’il soit d’entendre de tels mots de mépris, si révoltant que cela soit venant de telles personnes déjà si déchues en sectarisme, il faut serrer les dents et passer sans réagir. J’y insiste, pensant à tous ceux qui m’envoient des messages pour me recommander le contraire. En particulier ceux qui me demandent de répliquer aux refrains concernant Cuba, la Chine et toutes ces bêtises qui me sont attribuées en boucle, l’un recopiant l’autre sans se soucier de vérifier. Ces thèmes sont désormais des attrapes mouches pour moi. Nous constituons pour l’instant un florilège de phrases et d’auteurs. Le moment venu, on saura proposer un démenti construit et… drôle. Evidemment cela ne fera pas rire tout le monde. C’est décisif.

C’est à ce prix que nous gagnerons la confiance du grand nombre, celle du pays. Nous sommes une réponse à la crise. Nos manières d’être, comme nos choix, doivent être à la hauteur du moment. Ca doit se voir sur nos visages. Nous n’avons pas pour objectif d’être ordinaires dans des moments extraordinaires. Je l’ai dit déjà, pour moi, ce temps est celui du tumulte et du fracas. Pour y faire face, nous sommes unis. Et, du coup, nous sommes le pôle de stabilité de la gauche. Nous en sommes le cœur, non la marge. Le moment venu, c’est vers nous que se tournera l’élan de riposte à la dureté des temps pour s’accomplir. Telle est la stratégie.


201 commentaires à “Les jours d’après”
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  1. jean06 dit :

    Merci, Merci, d'être là, de nous donnez espoir, nous vous donnerons notre force et notre confiance.

  2. Robin CIPOLLA dit :

    Le problème, après tout, n'est pas la monnaie unique, mais la dogmatique liberté des prix.
    Serait il préhistorique que l’État fixe et contrôle les prix ?
    Serait il dinosaurien qu'un produit se vende au même prix sur l'ensemble du territoire ?
    C'est le cas des clopes. Donc, quand on veut, on peut. Comme souvent.
    N'oublions pas que la liberté (comme celle de remplacer les fonctionnaires par des bénévoles) c'est aussi comme l'a dit Jaurès, l'ancêtre d'Allende : "la liberté, c'est le renard libre dans le poulailler libre".

  3. wave dit :

    "Je sais que vous trouvez parfois lassant mes commentaires sur l’actualité des décisions européennes"

    Non, bien au contraire. Je trouve que c'est le meilleur travail que puisse faire un député européen. A ma connaissance personne d'autre ne fournit une telle source d'information sur ce qu'il se passe en Europe et dans son parlement.
    Sans faire parti d'un réseau de militants actifs et bien informés, impossible d'en apprendre autant en parcourant une ou deux heures par jours les informations sur internet. Même avec une bonne maitrise de cet outil.
    Merci mille fois pour le contenu de votre blog.

  4. A.D. dit :

    C'est précisément parce que l'aveuglement des médiacrates nous servira durant la campagne qu'il faut les tenir pour dangereux en cas de succès en 2012, car il serait fatal qu'un gouvernement FdG n'ait devant lui que les miroirs déformants de militants enthousiastes donc excessivement flatteurs, et d'adversaires acharnés donc injustes.
    L'assise populaire nécessaire comporte 2 volets. Il faut une force militante de masse pour affronter les tentatives de déstabilisation de la droite ; mais il faut aussi, en face, un interlocuteur tout à fait distinct des institutions et donc capable d'être très critique lorsqu'il y en a lieu. Par définition le FdG ne saurait parvenir à impulser lui-même cet interlocuteur. Autrement dit : il faut un mouvement social dont le soutien au FdG sera d'autant plus solide et durable qu'il n'y aura pas été enrégimenté.
    Même organiser des comités populaires ne suffirait pas : quand je vois les manipulations navrantes de quelques militants localement importants au cours de certaines Assemblées Générales du Parti de Gauche, je ne me fais plus d'illusion sur les dérives qui auraient lieu. Mais même si chacun parvenait à pratiquer une irréprochable vertu républicaine, de telles structures resteraient des initiatives institutionnelles, donc improbablement le lieu d'expression des revendications et insatisfactions. Républicains et révolutionnaires, nous condamnons sévèrement le naufrage libéral de la social-démocratie, mais nous aurions tort de ne pas écouter la sensibilité démocrate lorsqu'elle souligne la distinction nécessaire entre la société civile et l'État, même lorsque le pouvoir politique procède strictement de la souveraineté populaire.
    Pour ne pas finir par se couper du peuple, un gouvernement FdG aura donc notamment besoin de médias sceptiques le contrôlant avec sérieux et donnant tribune aux insatisfactions. L'affligeante bêtise des invectives médiacrates est utile en temps d'élection, terrible ensuite...

  5. Mr Mélenchon bonsoir ! Moi aussi, j'aimerais vous tutoyer tellement je me sent proche de ce que vous représentez (j'ai 58 ans), mais je ne suis pas sûr que vous aimeriez, et puis ça n'est pas bien grave
    Oui, continuez à nous révéler ce qui se trame au parlement européen. Continuez à ouvrir les yeux de ce qui ne voient pas, qui n'entendent pas, tellement la propagande des ultra capitalistes est forte (je n'emploie jamais le mot ultra libéral, car pour moi libéral n'est pas un gros mot, mais ne peut pas être collé à ultra : c'est incompatible!).
    Continuez à montrer ce que font les banques (ce qu'avait déjà bien compris Thomas Jefferson (3iéme président des états unis) dès 1802 : "Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour de banques priveront les gens de toute possession, d'abord par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leur enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis".
    Depuis ce temps, ce système n'a cessé de saper les peuples, et il n'a pas l'intention d'arrêter sa colonisation. Ce système est effectivement contre le peuple !
    Au sujet de l'émission d'hier sur France 2, avec Marine Le Pen, dont je n'ai vu que la fin, nous avons encore pu constater l'image que le play mobil de l'information (Pujadas) a présenté, une courte scène vous montrant à côté de Marine Le Pen dans les couloirs du parlement européen et discutant avec elle. Rien de mal à cela, si ce n'est que le seul but de cet extrait, qui n'a pas été choisi par hasard est encore une fois de semer la confusion dans les esprits les plus faibles, à savoir Marine Le pen et Mélenchon tous les deux à mettre dans le même sac ! Quel vilain.

  6. bertgil dit :

    "concernant les dépenses préparant l'avenir et refusées par les députés"
    Les députés conservateurs libéraux et socialistes profitent de la crise pour mettre en place une europe fédéraliste. Les crises grecques, portugaise etc. sont du pain béni pour cette droite. L'Allemagne bien entendu donne les instructions. C'est elle qui est à la manoeuvre. Elle fait semblant de demander l'avis de la France, mais ce ne sont que des apparences. Les affaires écnomiques et financiéres de l'Europe c'est elle qui en a pris la direction. La France des l'UMP accepte comme Pétain avait accepté la colaboration avec le 3éme reich. Le peuple doit se réveiller car le réveil sera dramatique

  7. Antoine D. dit :

    Salut !
    Pour répondre à Monsieur "phiphi the biker" (je ne sais pas si vous êtes anglophone) concernant la 2e partie de l'émission "Des paroles et des actes" du 23.06 sur France 2, je me suis contenté d'observer les 3 grandes déclarations de M. Pujadas :
    - "Marine Le Pen le sujet ce n'est pas Caroline Fourest, cela intéresse sûrement d'autres téléspectateurs, mais pas autant que vous ! "
    - " C'est vous l'invitée principale Marine Le Pen (...) ce n'est qu'à Vous qu'on s'intéresse !"
    - " C'est pas l'émission, le livre, Marine LePen, L'émission c'est vous !"

    C'est-à-dire que M. Pujadas est simplement le commis du contrôleur de gestion du commanditaire. Car il faut bien s'assurer que le sujet commandé (Marine) puisse chiffrer le plus possible.

    Les deux autres protagonistes (Caroline et Laurent) n'ont pu que s'évertuer à casser le marché.

  8. Hiatus dit :

    C'est pour moi une première, je n'avais jamais osé prendre part au débat politique, seulement je me force un peu pour vous encourager à ne pas lâcher vos (nos) idées.
    Vous instiller l'espoir d'un changement radical de la société, une société dans laquelle je ne me retrouve pas actuellement.
    Une idée m'est venue, il serait bon, à mon avis, qu'à chacune de vos intervention quelles soient télévisée ou radiophonique, vous mentionniez l'adresse internet ou l'on peut trouver le programme du front de gauche.
    Ainsi chacun pourrait se rendre compte par lui même de la profondeur des changements auxquels nous aspirons.
    Continuez ce blog, s'il vous plaît, c'est chaque fois un plaisir de vous lire et une piqure de rappel afin de ne pas nous sentir isolé.
    Merci.

  9. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 58 - Bertgil
    "profitent de la crise pour mettre en place une europe fédéraliste"

    Supranationale plutôt je crois, et non pas fédéraliste.
    La supranationalité, cest un seul gouvernement global qui gèrent autoritairement toute l'Europe d'en haut jusqu'en bas, et jusqu'au moindre détail, uniformisant tout le monde dans le même moule, comme c'est le cas actuellement.
    Le fédéralisme c'est la "subsidiarité". C'est-à-dire qu'à chaque échelon les gens gèrent leurs propres affaires.

    Ainsi d'échelon en échelon et en remontant du bas vers le haut : Le citoyen de base s'occupe de lui-même et n'est lié à ses voisins que pour les problèmes communs, chaque village s'occupe de ses affaires et n'est lié aux villages voisins que pour les sujets qui concernent plusieurs villages à la fois, etc...
    Chaque département, chaque région, et ainsi de suite jusqu'au niveau européen où seuls sont gérés les problèmes qui concernent tous les pays à la fois.

  10. jacques87 dit :

    @ 40 le Prolo du Biolo (PG 69)
    @ - 36 - beber49
    à propos de : "La critique du programme du FdG (par le M'PEP), commentaire 36 beber49 a mis le lien.

    J'ai été voir, je trouve aussi que c'est une critique constructive.
    Pour ma part, dans cette synthèse du programme partagé, je ne retrouve pas la résolution sur l'euro ni le comment se mettre à l'abri de l'europe ultra libérale. Je crains que l'ordre des articles provoque un rejet immédiat d'un grand nombre, en particulier chez les indignés et les jeunes. Je pense qu'il faut expliquer comment on va s'affranchir à la fois de l'Europe et du pouvoir financier, comment on va instaurer la vraie démocratie, les abstentionnistes ne reviendront voter que si ils sont convaincus que ça sert à quelque chose, comment on va instaurer une nouvelle répartition des richesses. Et là il faut qu'on mette des chiffres, puis qu'on explique comment on remet sur pieds les services publiques, énergie, eau, mais aussi comment on reconstruit (en mieux) tous ceux qu'il ont déjà cassé - les renationalisations, la santé, les retraites, puis les emplois à créer, et ensuite ce qu'on pourra faire pour les salaires, mais ne commençons pas par là.
    Et il faut aussi rendre tout de suite le débat possible, dès maintenant, donc forcément sur ce programme aussi, ce qui n'empêche pas d'être ferme sur les questions de fond, mais il faut aussi ouvrir le débat sur la stratégie.
    Pour moi, la première mesure ne peut pas être de titulariser les précaires de la fonction publique, et pourtant j'en suis un, c'est d'organiser un référendum pour retirer de la constitution actuelle les articles soumettant cette constitution au droit européen et rendre ainsi possible la non application du traité de Lisbonne. Ensuite, il faut peut être également changer la constitution pour reprendre le contrôle de la politique monétaire – Banque de France, mais aussi que faire vis-à-vis de l’Euro.

  11. patrix dit :

    On parle de la médiacratie journalistique, mais il y a aussi ces politiciens donneurs de leçons mais fort peu scrupuleux quand il s'agit d'eux-mêmes, qui usent de l'outil médiatique à des fins de pure propagande politicienne. Pour cela ils n'hésitent pas, en public, à mentir, à falsifier, à manipuler. En deux jours, le ministre de l'Intérieur (Guéant) et un député UMP (Ciotti) nous ont montré de quoi ils étaient capables dans ce domaine !
    Les temps changent, nous dit-on, mais les méthodes restent les mêmes !

  12. Berdagué dit :

    jacques87 -61
    Rien ne sera possible si nous n'avons pas la maitrise démocratique de d'une part la création monétaire et d'autre part celle de la maitrise de la gestion des banques, et de tout dépôt ou l'argent est regroupé, c'est très stratégique car tant que l'argent existe celui-ci a pris une telle place stratégique dans le stade suprême du capitalisme qu'une alternative sure crédible et nécessaire et indispensable en sécurité pour créer et entreprendre sera soutenue et défendue par le plus grand nombre, le peuple et son prolétariat.
    Si cela n'est pas admis et porté ce n'est pas la peine de calculer combien ça coute toutes les mesures d'urgence car c'est porter l'illusion et là très utopique d'enfumage de promettre tout en sachant que c'est pas possible.
    Ce qui est sur c'est que ce ne peut être le type de nationalisations des banques de 1981 car ayant suivi le procès du Crédit Lyonnais (ou ce Trichet et un Barre étaient cités comme témoins), ce procès non terminé, les plus que magouilles de gestions dans les décisions stratégiques n'étaient pas prises par Arlette Laguiller, et les syndiqués, ni les déposants de leur argent, ni par de la citoyenneté en contrôle de gestion, mais par des directions très formatées au libéralisme, a l'ultra et au turbo-capitalisme, voire néo, et ou ce Trichet nouveau retraité chef de Banque de France à cette époque, nous savons le comment il a sévi pour les peuples et au profit des banksters privés.
    Il en aurait été autrement si Arlette et des Denis Durant responsable syndical CGT, les travailleurs euses, de la Banque de France avaient eu dans les faits les pouvoirs décisionnels avec des contrôles démocratiques, de dire renationalisations, le peuple sait très bien que ça ne suffit pas car l'exposition à ces sommes gigas et nanos nécessitent une non addiction à l'argent comme valeur royale et défié en totem.
    Tu as soulevé le voile: l'argent c'est comme l'iceberg...
    Seul...

  13. turmel jm dit :

    @ citoyenne 93

    Concernant Mr Bové je crois qu'il ne s'agit pas de sa part d'un "égarement" mais bien d'un choix, qui fut considéré par des milliers de citoyens ayant bataillé pour le non au TCE, comme une trahison sur l'autel de ses intérêts.

  14. Belatar dit :

    "Nous sommes une réponse à la crise. Nos manières d’être, comme nos choix, doivent être à la hauteur du moment."

    Oui ! Tout est dit !
    J'imagine la difficulté à poursuivre ce blog pendant la campagne, il fait pourtant partie de la stratégie et fait entendre votre voix différemment. J'espère donc que vous trouverez le moyen de maintenir ce lien avec vos lecteurs qui sont aussi des acteurs de la campagne qui démarre. Peut-être avec des textes plus ramassés du type : "brèves réflexions depuis la campagne des présidentielles d'un acteur "embeded" " :)

  15. Suticos dit :

    A 62,40,36....

    La position sur l'Europe est un élément clé pour notre avenir proche. L'impasse ultra libérale et la fin de la démocratie que l'Union Européenne met en place de façon définitive et absolue est une menace majeure et effectivement, à ce sujet, la promesse d'une "désobéissance européenne" est tout à fait insuffisante. Sortir du Traité de Lisbonne est en soi impossible si on dit dans le même temps qu'on veut rester dans l'UE puisque ce traité fixe l'organisation même de l'UE. Quant à la raison même de l'explosion des mesures antidémocratiques dirigées contre les peuples, c'est le traité de Maastricht qui fonde une monnaie commune, expression du pouvoir par excellence, qui en soi implique l'abandon de la souveraineté populaire.
    A ce sujet, évidemment, il est clair qu'à l'époque le peuple français a été mystifié, Jean Luc Mélenchon, y compris, et qu'on ne doit pas lui en faire le reproche comme l'a récemment fait Bourlanges. Il ne faut pas oublier qu'à l'époque le sujet avait été présenté essentiellement comme un thème franco-français, que lutter contre la construction européenne était considéré comme rétrograde et que Mitterrand et le PS avaient pesé de tout leur poids pour qu'on plonge dans l'aventure.
    Quant à l'ultra libéralisme, le ver est dans le fruit, c'est le principe fondateur de 1957, tout entier dirigé à l'époque contre l'Europe de l'Est.
    Le traité et les normes européennes ont une valeur contraignante supérieure à la loi et seule la constitution via le référendum peut nous sortir de ce piège mortel pour la liberté du peuple.
    Contre l'Union Européenne fondatrice d'une nouvelle croyance voulant que la loi ne puisse découler que du dogme économique libéral et procède, non plus de la volonté des peuples, mais des lobbys financiers - Pour changer l'Europe ou la quitter, il n'y a qu'une seule possibilité, manifester une volonté nette de faire sécession si les règles ne changent pas totalement.

  16. Harry Corouge dit :

    Ce systeme d'accumulation capitaliste a été construit par la dictature d'une minorité. Par conséquent il ne pourra être déconstruit que par une dictature du prolétariat à vocation clairement expropriatrice. Le reste, c'est de l'enfumage d'accompagnement.

  17. Nicolas 70 dit :

    La critique du P.P.P. par le M'PEP est constructive et radicale.

    Elle pose les bonnes questions : le FdG veut-il aller vers un changement radicale de de la politique française ou veut-il rester dans un certain flou pour être compatible avec, par exemple, le candidat de gauche qui participera au deuxième tour ?

  18. Guy dit :

    « cancer de la société » et « je dis tout haut ce que les Français pensent tout bas »
    Laurent Vauquiez, serait-il (devenu) un populiste ?
    Imaginez un instant que Jean-Luc Mélenchon parle en ces termes de l’évasion fiscale, ou de la rémunération excessive du capital, etc. Immédiatement on le traiterait de populiste.

  19. Rachel dit :

    Invité chez Elkabbach demain. Je compatis. Argh, je sens que ça va me mettre de mauvaise humeur. Toute cette pub vous empêchera de développer quoique ce soit. Nous serons tous derrière toi, courage !

  20. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 69 - Nicolas 70
    "La critique du P.P.P. par le M'PEP est constructive".

    En nous menaçant de présenter des candidats concurrents si on n’obtempère pas, tu parles Charles !
    Et ça leur prend d'un coup comme ça, alors qu'on travaille ensemble depuis des mois ?

  21. françois dit :

    Je pense aussi que la critique du M'PEP de notre Programme Partagé est constructive.
    Je voudrais comprendre l'articulation entre la Constituante, le vote de la nouvelle constitution, les relations avec l'Europe, l'Euro et la nationalisation des banques, de l'eau, de l'énergie, de la grande distribution, etc.

  22. Rachel dit :

    Toute critique honnête et intelligence est toujours évidemment bienvenue. Malheureusement, celle du M'PEP, si elle peut être intelligente par certains aspects, n'est certainement pas honnête.
    Je m'explique. Ils osent écrire que le Front de Gauche ne laisse aucune place, je cite, à la diversité, et ignore l'existence de multiples sensibilités au sein de la gauche, ce qui n'a absolument aucun sens, le FG étant justement l'alliance de divers mouvements anticapitalistes, ou sensibilités au sein de la gauche. Ils font aussi semblant de ne pas comprendre la position du FG sur l'Europe, expliquée par exemple par Bernard Cassen ici : http://www.dailymotion.com/video/xg046j_bernard-cassen-sortir-du-traite-de-lisbonne_news et prétendent donc ignorer pourquoi on ne veut pas sortir de l'UE. Une véritable critique constructive est une critique honnête, qui ne fausse pas le discours de l'autre, mais l'analyse entièrement. Ils nous prennent de haut en niant notre travail, nos débats, etc. Pourquoi ? Voilà la question que je me pose. Par excès d'orgueil ou pire, en raison de magouilles partisanes ?

  23. Nicolas 70 dit :

    @ 72 le Prolo du Biolo (PG 69) :
    "En nous menaçant de présenter des candidats concurrents si on n'optempère pas"

    Pourrais-tu me citer ta source ? Si c'est le cas, cela serait regrettable.
    Maintenant que Jean-Luc Mélenchon a été investi, ne serait-il pas temps de clarifier certaines choses au niveau des législatives et d'annoncer que les députés sortants de la FASE, du PG et du PCF seront TOUS soutenus par le FdG ?

  24. andré martin dit :

    La violence c’est de gagner 600€ par mois
    Medias partout … Info nulle part
    L’oligarchie nous pisse dessus, les médias disent qu’il pleut
    Ceci n’est pas une crise, c’est une escroquerie
    Regarde bien ta Rolex, c’est l’heure de la révolte
    L’éducation coûte trop cher, essayons l’ignorance
    Travaille, consomme, emprunte, crève
    La vérité sort de la bouche des marchands
    Le pays des droits de l’homme (barré) du riche
    Je pense donc je gêne
    Votez Le Pen, ça sert aryen

    De tels slogans alliant contenu et humour sont des vecteurs de communication vers la société et de popularisation, sur un mode sympathique, de nos analyses et de nos exigences.
    Pour le meeting du 29 juin à Paris, pourquoi pas venir avec son slogan préféré, sur un badge ou une pancarte ?

  25. jacques87 dit :

    @ 74 Rachel et @ le Prolo du Biolo
    Je ne connais pas tous les dessous de l'histoire, mais des arguments comme "ce n'est pas dans le programme, mais on l'a dit ailleurs, donc ils sont malhonnêtes" ça me paraît spécieux et surtout très anti-productif.
    Moi, dans la synthèse du programme telle que je l'ai lue, je ne retrouve pas la position du PG sur l'Europe et je suis d'accord, sur ce point, avec la critique du M'PEP il faut se mettre à l'abri du traité de Lisbonne, une modification constitutionnelle est donc nécessaire, il faut donc un référendum - après, leur critique de chacune des mesures, une par une, pour dire que ce ne sera pas possible à cause de l'Europe et du traité de Lisbonne est un peu inutile car si on ne modifie pas la constitution, on ne pourra effectivement rien faire.
    La deuxième chose à faire est bien sûr de prendre le contrôle de la monnaie et du secteur financier, car là est le nerf de la guerre, et, à mon avis, la troisième (même si tout ça est à faire pour ainsi dire en même temps) est de lancer la préparation de la constituante, et qu'il faudra peut être également faire un référendum pour légitimer ces priorités et ces actions là.
    Je pense que ceux que se sont fait voler leur vote de 2005 et qu'une bonne partie de ceux qui actuellement ne voient pas la nécessité d'aller voter ne viendront que si ils ont le sentiment que cela servira à quelque chose, et qu'ils auront leur mot à dire, et ce dès maintenant.
    Ce qui pose une autre question : la discussion sur le programme est-elle close et la synthèse publiée sur le site de nos camarades du PC est-elle la forme définitive du texte ? ou bien la discussion est-elle toujours ouverte et les critiques constructives sont-elles les bienvenues ? Et les nouveaux militants et les nouvelles organisations sont-ils eux aussi les biens venus (seulement si ils se mettent au garde à vous ?)
    amitiés militantes.

  26. Née un 19-Août dit :

    Non, Jean-Luc, vos explications sur l'Europe ne sont pas lassantes. Bien au contraire. Elles sont plus que nécessaires, elles sont impérieusement indispensables.

    "Même dirigé par des lâches ou des illuminés du libéralisme, quelle nation acceptera en pleine crise de payer des amendes aussi terribles ? Au total un tel ordre contraint ne peut marcher qu’en évacuant aussi loin que possible l’intervention des citoyens. L’Europe de la contrainte ne peut tenir que par contrainte. Nous voici rendus donc au point que pronostiquait Emmanuel Todd dans son dernier livre lorsqu’il prévoyait que la fin de la démocratie est un des moyens du système pour bien fonctionner et davantage encore pour éviter sa mise en cause."

    La réalité décrite dans ce passage a de quoi faire froid dans le dos. De telles contraintes ont mené parfois à des guerres civiles par le passé. Est-ce ça que nous voulons pour nous autres Européens ? N'avons-nous pas suffisamment souffert du fascisme, de l'absolutisme, de la guerre ?
    Les médiacrates ont peur, c'est évident. Ils évitent consciencieusement de citer le FdG, en parlant de la gauche que pour citer le PS (et leurs supplétifs EELV). Ca fait comme en 2005. Quand je lis des articles sur le film "Pater" à propos de l'idée du salaire max, le FdG n'est même pas cité, ni même la CES, pourtant à l'origine de l'idée. C'est dire si le FdG, et vous, ça dérange.
    Mais nous sommes nombreux et nous sommes forts. Forts parce que nombreux. Les plus nombreux, bien plus que les oligarques et les riches. Le courage d'un seul peut galvaniser l'engagement de tout un ensemble. Je le vois sur les superbes photos qui ornent ce billet. Qu'importe si le bruit et la fureur (merci Shakespeare et Faulkner !), le tumulte et le fracas effraient les belles personnes ! Nous autres, ça nous réconforte et nous encourage.
    Mélenchon, présidons !

  27. turmel jm dit :

    @76 a martin
    Bravo, et merci j'ai bien noté. Travaillons ensemble! tous ensemble!
    Ce matin sur le marché mes camarades cocos tractaient sur la vie chère, demain affichage avec un ami sur tout le canton,à partir de 8h30. La machine communiste maintes fois enterrée continue de plus belle sous son sigle et celui du FdG. Cela dans tous le pays vous allez le constater, leur violence de ces derniers jours ne serait elle pas liée à cette réalité, dont ils connaissent sa puissance et son efficacité ? 2005, eux ils n'ont pas oublié.

  28. nuria dit :

    Jean Luc Mélenchon,
    Vous êtes le digne successeur de Jean Jaurès. Depuis que je vous connais (Montpellier) et vous lis avec autant d'attention et d'intérêt, je comprends mieux le programme, le sens du Front de Gauche et le danger d'explosion ruineuse pour nos pays par les décisions injustes prises pour la gouvernance en Europe.J'entends bien que trés bientôt votre blog sera moins fourni. Cela n'est pas grave au regard du travail qui va être le votre dans les prochains mois.
    Avec vous la politique redevient humaine, digne et honnête.Les grossières critiques des médias ne sont que du blalabla et ne nous concernent pas.

  29. Gombald dit :

    jacques87(message 77) dit...il faut se mettre à l'abri du traité de Lisbonne, une modification constitutionnelle est donc nécessaire, il faut donc un référendum - après, leur critique de chacune des mesures, une par une, pour dire que ce ne sera pas possible à cause de l'Europe et du traité de Lisbonne est un peu inutile car si on ne modifie pas la constitution, on ne pourra effectivement rien faire. La deuxième chose à faire est bien sûr de prendre le contrôle de la monnaie et du secteur financier, car là est le nerf de la guerre, et, à mon avis, la troisième (même si tout ça est à faire pour ainsi dire en même temps) est de lancer la préparation de la constituante, et qu'il faudra peut être également faire un référendum pour légitimer ces priorités et ces actions là.

    La troisième chose à faire est en fait la première chose à faire. Et le premier article à faire inscrire dans la Constitution sera que toute modification de la Constitution doit être précédé d'un débat public.
    Ainsi que toute modification à la Constitution doit faire l'objet d'un vote du peuple.

  30. jacques87 dit :

    @74 Rachel
    j'ai regardé la vidéo de Bernard Cassen, et j'invite tout le monde à le faire, par contre, je pense que c'est justement cette expression là qui manque dans la synthèse du programme. Il faut dire clairement que l'on va engager la bataille avec la commission actuelle, que l'on refusera d'obéir, que l'on est pas sûr de gagner mais qu'on va se battre et que nous savons que nous serons soutenus par la plupart des autres peuples européens.

  31. Rachel dit :

    @jacques : je vous comprends, mais, en somme, cette synthèse est bien une synthèse, un résumé, un condensé, et ne va pas dans les détails, qui ont bien pourtant été exprimés par le PG et sûrement aussi le PCF et Gauche Unitaire. Comme je suis du PG, je ne sais pas où en étaient les discussions chez nos alliés, et je me réfère avant tout à nos propositions qui je le sais sont partagées par la Gauche Unitaire, et presque entièrement par le PCF ; le grand point de divergence restant la sortie du nucléaire, bien que l'on soit d'accord avec le fait que le peuple doit choisir. Ne trouvez-vous pas un peu tiré par les cheveux de reprocher à une synthèse de ne pas tout dire, de ne pas être détaillée, fouillée, approfondie ? De s'adresser justement à ceux qui ne sont pas allés jusqu'au bout de la réflexion, voire qui découvrent tout juste les grandes lignes ? À quoi sert une synthèse, je vous le demande ?

  32. francis dit :

    Je viens de recevoir un communiqué d'attac disant que Goldman Sachs prend officiellement la tête de la BCE en la personne de Mario Draghi, ancien Président de Goldman Sachs Europe, qui en devient président. Il est plus que jamais évident (pour ceux qui serait jusque là resté sourd à ces arguments) que la BCE défend non pas l'intérêt des citoyens et contribuables européens, mais l'intérêt des banques.

    Et pour cause je suis de ceux qui disent à tous ceux qui veulent bien l'entendre que le système bancaire, sous couvert d'indépendance est privé. Ils ont le contrôle de la création monétaire (pour bien se faire comprendre de tous, je parle pas des billets là mais des lignes de crédit sur leur compte) et des taux usuraires d’intérêt.

    Je reprend le communiqué : "Une étude britannique citée hier par Les Echos a le mérite de quantifier clairement le processus en cours. Cette étude indique que grâce aux « plans de sauvetage » de la Grèce et au « mécanisme européen de stabilité » mis en place par la BCE, le FMI et l'Union, « la part de dette hellénique aux mains des contribuables étrangers passera de 26 % à 64 % en 2014. Cela veut dire que l'exposition de chaque foyer de la zone euro va passer de 535 euros aujourd'hui à 1.450 euros ». Le « sauvetage » de la Grèce est donc en fait une gigantesque opération de socialisation des pertes du système bancaire. Il s'agit de transférer l'essentiel de la dette grecque – mais aussi espagnole et irlandaise – des mains des banquiers vers celles des contribuables. Il sera ensuite possible de faire assumer les frais de l'inévitable restructuration de ces dettes par les budgets publics européens."

    Depuis des décennies ce processus est à l’œuvre partout. Les états baissent l'imposition des riches et organisent l'évasion fiscale, les niches et se financent sur les marchés financiers, soit nourrissent ces mêmes riches. Cette pompe a épuisé partout l'état ; on passe à l'échelle supérieure...

  33. bertgil dit :

    A lire sur rue 89 de J.P Chevénement "Pourquoi je serai candidat". Si tous les candidats avaient la méme hauteur de vue il y aurait de quoi se réjouir.

    Blog Mélenchon: Pacte de l'euro.
    Je suis étonné que vous ayez signé un texte commun avec le PS et les Verts au parlement européen. En fait je ne comprends pas. C'est un texte électoral qui sera oublié sitôt les élections terminées.
    Par ailleurs je me pose des questions sur la position réelle du Fdg concernant l'Europe et les traités européen. Il est vrai que dans les partis prenantes du Fdg il y avait des parties prenantes de la politique de Jospin et DSK qui ont consolidés le néolibéralisme dont nous souffrons. Vouloir, souhaiter améliorer l'Europe ne sont que des rêves. Le Fdg doit analyser la situation actuelle de la France par rapport aux traités européens. Ces traités sont ils bénéfiques pour la France, oui ou non.
    Si c'est oui il faut avoir le courage de le dire, si c'est non il faut en tirer les conclusions qui s'imposent et cela malgré les problèmes à assumer. Les positions ambigües discréditent les hommes politiques renforcent les scepticismes.
    Le Fdg pour lequel je voterai certainement, ne doit pas mentir à ceux qui croient en lui.

  34. jacques87 dit :

    @ 83 Rachel
    Bien la dernière question, "A quoi sert une synthèse, je vous le demande ?"

    Je vais avoir un zéro ? c'est ça ?
    Pour moi une synthèse, ça doit dire l'essentiel et permettre de se faire une idée générale du sujet, et ces questions sont essentielles.
    Car je pense que pour beaucoup de ceux qui nous rejoignent ou vont le faire, cela pourrait être le premier contact avec les idées, le programme, et je crains juste que certain n'aillent pas plus loin simplement parce qu'ils savent que l'Europe est un carcan et qu'ils pensent qu'il est impossible de s'en affranchir, c'est la raison pour laquelle je persiste à penser qu'il serait souhaitable que les mesures à prendre pour le faire sont très importantes et devraient apparaître dans la synthèse.
    Et je vais m'arrêter là, j'espère que nous aurons bientôt des forums pour approfondir ces questions en dehors du blog de Jean-Luc.

  35. 4 Août dit :

    @ JLM
    "En particulier ceux qui me demandent de répliquer aux refrains concernant Cuba"

    En effet, inutile de répondre puisque qu'on a quelqu'un haut placé qui y est allé, Noël dernier justement, et qui en parlera mieux que toi: J-F.Copé. (Aveu fait lors d'un Grand Journal, devant Aphatie qui pour l'occasion n'a pas moufté)

  36. Harry Corouge dit :

    Goldman Sachs prend officiellement la tête de la BCE - Attac France

    http://www.legrandsoir.info/goldman-sachs-prend-officiellement-la-tete-de-la-bce.html

  37. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 75 - Nicolas 70
    Pourrais-tu me citer ta source ? Si c'est le cas, cela serait regrettable.

    Source ci-dessous :
    http://www.m-pep.org/spip.php?article1975
    Au moment où vient juste de naître une vraie union au sein de la Gauche anti-libérale, effectivement pour le moins regrettable de repartir dans l'autre sens !

  38. Nicolas 70 dit :

    @ 89 le Prolo du Biolo (PG 69)
    Position prise suite au 1er congrès du M'PEP qui s'est déroulé du 28 au 30 janvier.
    Il souhaitait l'ouverture à d'autres formations de la gauche radicale. Je pense que ce qui vient de se dérouler doit les rassurer.
    Je pense que leur autre interrogation, qui est pour moi plus importante, qui concerne l'orientation politique, est pertinente. Il menace de ne pas s'associer au FdG s' "il ne clarifierait pas sa position sur la crise de l’Union européenne, et n’engagerait pas un large débat sur la nécessaire sortie de l’euro, laissant ainsi le chemin libre au Front national et à des gaullistes de droite.".
    Cette question est importante, mais je ne pense pas que le FdG ne pourra s'y résoudre car un accord politique avec le PS et EELV pour le second tour deviendrait impossible.

  39. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 87 - Bertgil
    "Vouloir, souhaiter, améliorer l'Europe ne sont que des rêves /... / Les positions ambigües discréditent les hommes politiques renforcent les scepticismes.

    Personne ne dit qu'il faut se faire des illusions sur cette Europe-là et qu'il est possible de l'améliorer. Et on sait très bien que pour réussir il faut sortir du Traité de Lisbonne, on n'arrête pas de le répéter sur ce blog et sur tous ceux du Front de Gauche.
    Ce qu'on dit c'est simplement que l'alternative à l'Europe libérale n'est pas "pas d'Europe du tout", ni le replis nationaliste sur nos frontières. Et qu'il faut chercher la construction d'un autre type Europe, avec les peuples qui sont nos voisins et qui eux aussi commencent à manifester leur ras le bol.
    Sans doute un vieux fonds d'internationalisme et de "prolétaires du monde entier, unissez-vous"...

    Post Scriptum:
    Tous les membres actuels du FdG se sont battus contre le TCE en 2005. C'est un mauvais procès que nous fait le M.PEP en nous accusant de ne pas avoir un position nette à ce sujet ou vis-à-vis de l'Union Européenne en général.

  40. JM dit :

    Effectivement les critiques formulées par le M'PEP du programme partagé appellent des réponses. La sortie éventuelle du traité de Lisbonne ne permettrait pas à elle seule me semble-t-il de revenir sur le statut de la BCE par exemple.
    Comme je l'avais déjà écrit sur ce blog, il serait bon de clarifier la position du FdG sur L'Europe en un peu plus que les quelques lignes du programme partagé.
    Sur le site du Front de gauche, les documents proposés sont là encore dans le il faudrait convaincre que....
    Je préfererais : nous ferons et si nos partenaires ne veulent pas nous ferons. En ce sens les remarques du M'PEP me semblent donc constructives car appelant des éclaircissements et explications que nous demanderont d'ailleurs nos concitoyens durant la campagne.
    Mélenchon présidons

  41. jean-luc T dit :

    Pour avoir vu l'émission d'"arrêt sur images" entre JL Mélenchon et E Todd (que j'apprécie tous deux dans des domaines différents), voir JL refaire l'éloge de Todd me conforte dans l'idée que, pour Mélenchon, ce n'est pas la petite phrase qui compte mais le fond. Au cours de l'émission, Todd avait été cassant envers Mélenchon et même limite méprisant (au début) mais Mélenchon n'est pas rentré dans une de ses colères qu'il réserve heureusement à certains journaleux. Finalement je crois que si,comme il semble, Todd est un type intelligent, il devrait revoir son jugement sur Mélenchon et sa vision du monde. Celà prouve de plus que Mélenchon n'est pas rancunier puisqu'il continue de faire la promo de Todd et il a bien raison car c'est un visionnaire (avant tout un statisticien et un démographe remarquable).

  42. Genialle dit :

    pour Jacques87
    Il y a déjà un forum pour vous, tout nouveau : http://reseau.dynamique-frontdegauche.fr/
    C'est gratuit et très bien fait. Les gens affluent de toute la France. Allez courage :-)

  43. Jean Jolly dit :

    Il ne manquerait plus que la moitié des votants socialistes, ceux qui ont pour habitude de glisser n'importe quel bulletin dans l'urne du moment qu'il est tamponné d'une rose, sortent du troupeau... plus 10 % des abstentionnistes et il est inutile de procéder à un second tour.

  44. Chris22 dit :

    Les médias ne vous feront pas de cadeaux. Le système a déjà choisi Hollande contre Sarko. Il va falloir relayer la parole sur le terrain, organiser des réunions comme celles du référendum. Sinon, désolé mais vous n'existerez pas !
    Le peuple est sensible au partage des richesses, peu en parlent. Et si l'impulsion venait d'une proposition de mise à plat, du genre: "nous, politiques du Front de gauche" on propose de montrer l'exemple, on demande une loi anti-cumul de mandats et retraite avec effet immédiat, y compris sur les retraités politiques dont certaines retraites n'ont rien à envier aux rémunérations de PDG!
    Pour exister médiatiquement, il faut vous démarquer des idées habituelles.

  45. jacques87 dit :

    Bonjour à toutes et à tous.
    @ 94 Genialle
    Super, j'y vais de ce pas.
    C'est bien d'avoir des espaces pour débattre entre nous sans "encombrer" le blog de Jean-Luc, surtout si ses billets se font plus rares.
    Une suggestion pour les camarades qui gèrent ce site - mis je suis sûr qu'ils y ont déjà pensé - et peut être même déja fait - c'est de mettre des liens bien visible genre "pour aller plus loin" ou "pour débattre" etc.
    En attendant, merci et bon courage à toutes et à tous !

  46. alain dit :

    Bonjour. Il me paraît de plus en plus évident que l'Union européenne se résume à présent à une entreprise de démolition du modèle social européen. Des masses de capitaux à la recherche d'investissements juteux se satisferaient pour un délai raisonnable de privatisations massives dans toute l'Europe (santé, transports, industrie, retraites, etc...). L'Europe, de projet est devenu instrument. En matière de projet, avec Maastricht, elle alignait la France sur le néolibéralisme mondial (Merci Mitterrand et les socialistes). Après la crise de 2008, et la transmutation des déficits privés en déficits publics qui est passée sans réaction furieuse des peuples concernés, je devine la tentative hardie de matérialiser enfin le vieux projet atlantiste de casser l'exception Europe. Autrement dit, si la Grèce tombe, chaque pays développé de l'Union, notamment la France, aura son tour. Marchés et politiques s'entendent en la matière comme larrons en foire pour créer le "on ne peut pas faire autrement". L'Union, antidémocratique, risque donc de provoquer un chaos et un sauve qui peut généralisé sur fond de drames humains innombrables. Qui parle de cela? La gauche de gouvernement sert la soupe.
    M. Mélenchon, la route n'est pas droite. La lutte sera rude. Seul le suicide du système aidera sans doute à la relève. Merci pour votre engagement.

  47. Leroux dit :

    Merci Jean-Luc pour le courage que vous avez avec tout le travail que vous impose votre investiture pour représenter le Front de gauche aux présidentielles de 2012 avec le soutien du PCF. Pour ma part, je n'en doutais pas. Mais, il va vous falloir vous démener, car que d'anti-communisme ! Je pense comme beaucoup de gens humbles, que l'Europe actuelle est un véritable fléau pour le peuple, et, une Richesse faramineuse pour les Banques et les plus riches. Bien sûr, il ne fallait pas signer le pacte de Lisbonne. Il y a longtemps que je pense que l'Europe capitaliste est néfaste. Quand je vois tous ces pays en faillite, et, à qui l'on doit sans cesse prêter des milliards d'euros au détriment des classes populaires auxquelles on impose toujours des plans d'austérité. Je trouve que ça doit finir, et que l'on doit revoir cette politique Européenne. (Si tant est qu'elle est bien indispensable)
    Les médias disent qu'il faut être solidaires avec les Grecs et les pays endettés, mais ils oublient peut-être un peu trop que la France est, elle aussi, surendétée. Alors, toujours au détriment des mêmes...
    J'espère que certains des communistes qui étaient un peu méfiants à l'idée de voir Jean-Luc Mélenchon représenter le Front de Gauche, se rendent compte maintenant que c'est une très bonne chose. Seuls, les communistes n'avaient pas tellement de chance d'arriver à la victoire de la Gauche comme on l'a constaté depuis la disparition de Duclos, ou de Marchais. Cette fois-ci, j'y crois vraiment. J'espère même que certains socialistes qui n'y se retrouvent plus dans ce parti qui a à mon avis beaucoup trop de candidats à la primaire. On ne sait plus où se situe le parti socialiste.
    Bon courage Jean-Luc, et à toute votre équipe, pour ce travail énorme qui vous incombe.
    Une fervente partisane de la vraie gauche, qui espère en l'avenir avec vous.

  48. RV dit :

    Bonjour
    Lecteur assidu et régulier de ce blog, l’auto congratulation perpétuelle des commentaires me gène un peu, je partage et comprends les sentiments exprimés mais reste sur ma fin quand au contenu.
    Je voudrais remercier ici vivement "beber49", intervention numéro 36, pour le lien vers la page du MPEP
    On y découvre une critique sur le fond, sur le programme, loin des enfumages médiatiques.
    Pour ma part je trouverai fort intéressant une confrontation, sur la place publique, avec ce mouvement qui ne se contente pas d'une critique stérile, mais qui a lu les textes du Front de gauche et avance un tas de propositions qui me semblent fort recevables. Je ne comprends pas la réaction à fleur de peau de le Prolo du Biolo (PG 69), intervention numéro 40, qui prétend l'enterrer d'un revers de main.

  49. Gilbert Delbrayelle dit :

    Il y a une grande attente de diffusion et de médiatisation du meeting du 29 juin à Paris.
    Serait-il possible de le diffuser en direct sur le net ?
    LCP diffuse parfois les congrès ou les discours : y a t-il quelque chose de prévu ?
    Au niveau des journaux TV du soir du 29, y a t-il quelque chose de prévu ? Reportage ? Une intervention en direct du meeting de JL Mélenchon accompagné de Pierre Laurent, Christian Piquet, Clémentaine Autain serait très positif.

  50. Curie dit :

    bonjour,
    Nous nous sommes croisés à Nîmes pour le Projet commun (un couple de jeunes qui ne s'est pas fait photographier avec vous..). Tout d'abord félicitations, et merci car on a à nouveau le sourire (dès que vous gagnez du terrain pour porter nos intérêts à tous). Ensuite j'ai appris que vous veniez à Lézan, nous y serons avec mon ami, nous avons hâte de vous y trouver. Bravo pour l'initiative vis à vis de l'information que vous livrerez en parallèle sur votre travail au parlement européen, nous suivons l'affaire avec grand intérêt.
    Encore bravo, je ne me lasse pas de voir et revoir les interviews où vous êtes toujours aussi intelligible, honnête et rassurant. Et contrairement à ce que disent vos détracteurs, le programme il est là, dans vos intentions, vos discours et vos livres que je considère comme des manifestes où se trouve la clef d'un pays plus juste pour tous les citoyens qui y vivent et pas pour la poignée de crétins vernis qui tirent la couverture sur eux et laissent actuellement les autres sans rien.


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