24juin 11

Le vote des communistes, mes premières impressions, l’Europe autoritaire

Les jours d’après

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10Ma présence au travail de rédacteur de ce blog a souffert de l’intensité des évènements que j’ai vécus. Pourtant j’aurais eu le goût d’en dire mon mot à mesure. Cela n’a pas été possible et on devine pourquoi. Après l’intense émotion de l’annonce du vote des communistes, les heures qui l’ont entourée ont été un maelström de sollicitations. Mais serais-je encore longtemps en mesure de combiner le point de vue de l’acteur et celui de l’observateur ? A présent que le temps disponible m’est compté comme jamais, je mesure, quel privilège ont été ces heures calmes et recueillies derrière mon clavier. Le lundi matin je me mis en route vers l’usine du Thé Eléphant, à coté de Marseille. Dans cette usine en lutte contre la délocalisation, ceux qui font tourner les machines veulent faire une coopérative ouvrière. C’est à eux que je dédiais mes premiers pas de candidat du Front de gauche. Et pour recevoir d’eux cette sorte d’investiture que je recherche auprès de tous ceux que nous voulons représenter.

Je n’étais pas muet pour autant. J’ai donc donné à lire deux entretiens que j’ai donnés à des journaux qui ont pensé que c’était un évènement digne de l’intérêt de leurs lecteurs que celui de mon investiture comme candidat commun du Front de Gauche. Il aura été frappant pour moi 05que, dans la presse écrite, ce soit un journal gratuit, « Direct Matin », et le journal « L’Humanité », qui m’aient donné la parole le lundi matin. Je n’exprime à ce sujet nulle rancœur. Je n’ai pas de raison de le faire. « Direct matin » est distribué à plus de quatre millions d’exemplaires. Bien davantage, plus du triple, que toute la presse quotidienne parisienne vendue ce jour là. De plus les gratuits sont extrêmement scrupuleux dans leurs questions comme dans le respect de celui qui répond. Rien à voir avec les exercices de persiflages fielleux qu’il faut si souvent subir. Ils sont en ce sens extrêmement utiles à ceux qui lisent ces entretiens. Bien davantage que tout ce que produit cette presse écrite qui n’explique rien de ce qui se passe mais seulement ce qu’il faut en penser. Quant à l’entretien avec « L’Humanité », il me donnait un magnifique accès immédiat à la sphère des militants communistes, syndicalistes et animateurs de la gauche de terrain à qui j’avais en effet un message et des explications à donner. Pour moi, tout était donc convenable. Cependant j’ai été sidéré par la violence anti communiste qui s’est exprimée à propos de mon investiture, à la radio et sur certains plateaux. Elle n’enlève rien au bonheur que je ressens considérant le travail accompli. Car, par certains aspects elle y ajoute. J’y vois le signe d’une rage brouillonne qui signale l’importance de l’acte que les communistes ont posé. Et la peur qu’il suggère chez les belles personnes. Ces excès de haine mettent en alerte l’opinion engagée et nous vaut même de nouvelles sympathies. A vrai dire que ferions-nous du soutien de tels personnages ? Nous en serions embarrassés et nous aurions honte car nos amis nous trouveraient soudain louches.

La journée de dimanche avait été bien remplie. Je la vivais07 sous la pression du rendez vous le soir sur TF1. C’était une première pour moi. Je ne suis allé sur le plateau de TF1 qu’une fois, une soirée électorale, au cours des dix dernières années. Le 20 heures est un évènement quotidien. Beaucoup qui savaient m’y retrouver en attendaient beaucoup et me mirent ainsi une pression considérable. Elle m’a distrait du sentiment poignant qui me gagnait à mesure que, les heures passant depuis que je connaissais le résultat du vote, infusait en moi le sens personnel de ce que les communistes venaient de boucler. Un schéma abstrait, politique, un succès à partager avec les co-auteurs d’une idée qui ne m’appartient pas en propre devient aussi un fait humain. Pour moi, comme personne, cela va de soi. Et je ne sais qu’en retenir d’abord. L’honneur ? La charge qui s’abat sur moi ? Je sens seulement que ces sortes de situations travaillent dans la durée.

On entre dans ce rôle et le rôle entre en soi, à son rythme. Ce n’est pas instantané. J’en ai eu l’expérience dans le passé. Par exemple quand j’ai été élu pour la première fois, ou bien quand j’ai été nommé ministre06. Il ne faut rien brutaliser en soi. Mais ici, aujourd’hui, le fait humain c’est aussi ce que ressentent beaucoup de gens, non seulement autour de moi mais également si loin, que je les connaisse ou pas. Beaucoup font un bilan. Ils comprennent ce que cela veut dire que cette union scellée par le vote des communistes. Leur émotion est palpable. A beaucoup, extérieurs à nos engagements, elle paraitra disproportionnée. Mais l’idée d’être enfin réunis, enfin en état de tenir tête à tout le monde du fait que nous avons mis nos efforts en communs galvanise. Les vainqueurs de 2005, frustrés de leur victoire relèvent la tête. Quel chemin a été parcouru ! Rien ni personne ne pourra jamais effacer que c’est un vote libre et contradictoire des communistes qui a scellé notre projet commun.

La décision des communistes est davantage qu’une investiture. Elle l’est bien sûr. Mais pas seulement. Sur ce plan, une fois de plus, j’ai été frappé par la courte vue des commentaires. Les communistes ne se prononçaient pas que sur un nom. Il y avait d’autres enjeux. Ils en étaient très parfaitement conscients. Le vote et la pluralité des noms sur le bulletin ouvraient tout le champ des stratégies possibles pour les communistes : pour ou contre le Front de gauche ? Il ne faut pas croire que la question ne se pose pas. Le front de gauche, au singulier, est une idée nouvelle pour tout le monde et pour les communistes aussi. La sagesse de notre construction est 08d’avoir marché pas à pas plutôt qu’à partir d’un modèle. Depuis le début de sa mise en œuvre et à chaque étape, la stratégie du Front de gauche, au Parti communiste, a fait l’objet de plusieurs votes, notamment avant chaque série d’élection. Il faut se souvenir de cela pour comprendre le sens du vote d’investiture. La première donnée, celle qui et fondamentale, c’est ce nouveau vote extraordinairement massif en faveur du Front de Gauche. Puis cela posé, la question suivante venait: faut-il un candidat issu du PC ou un candidat qui ne le soit pas ? Le nom, dans ce cadre, est presque secondaire pour un militant. Et il l’est en effet. Sur le plan humain, politique et intellectuel nous nous valons tous et la différence est toujours sur une double colonne d’avantages et d’inconvénients. C’est donc bien un choix sur la stratégie qui a guidé le vote. C’est pourquoi j’ai pris la peine de commencer par là. Ce qui fait la différence qui a joué pour ma candidature n’est pas vraiment personnel.

Second point, à contre courant des apparences. Le choix en ma faveur n’exprime pas la faiblesse du PC. Ce n’est pas le PC qui est faible, c’est l’autre gauche en miette ! Et dans ce contexte, au cas précis, c’est au contraire en raison de la force du PC, de son nombre, de sa visibilité sur le terrain et dans les assemblées locales que la crédibilité du Front de gauche, c'est-à-dire de sa diversité réelle, exigeait que le candidat, cette fois ci, ne vienne pas du plus important parti. En Espagne, par exemple du fait de la force du PCE et de la faiblesse extrême des autres composantes du front « Izquierda Unida », quoique veuille le PCE, ce front passait pour une simple extension de ce parti jusqu'à une date récente. Je sais que ce raisonnement contredit les analyses simples et confortables de quelques chroniqueurs. Mais, moyennant nuances et précisions c’est le schéma qui a guidé les choix.

Bien sûr, il faut beaucoup d’audace et non de conformisme pour faire tous ces choix. Chacun de nous depuis 2005 fonctionne à l’audace. Chacun a rompu ses routines à plusieurs reprises. Et comme le succès a toujours suivi, l’habitude s’en est gardée. A mes yeux cela finit par devenir une culture commu21ne. Tant mieux, mille fois. Une authentique culture politique majoritaire est en train de se construire. Toutes ces audaces ont un fil conducteur : c’est vers la société que sont tournés nos regards, notre engagement. Nous discutons entre nous. Mais cette discussion n’est plus une fin en soi. Ce qui compte c’est ce que nous pouvons faire bouger, entrainer, conquérir. Cet état d’esprit est contagieux. L’arrivée de nouveaux groupes politiques en atteste. Sur le terrain le mouvement entrainera de tous côtés comme je le vois déjà avec ceux qui viennent me le dire. Il ne fait que commencer je l’espère bien. Il faut comprendre ce processus comme une sorte de bouleversement permanent. A chaque étape, l’adhésion à l’idée s’étend et s’enracine, modifiant les comportements, les ambitions, l’ardeur. Nos organisations comme nos personnes ne sortent pas indemnes de ce tourbillon. Le grand air du large disperse les miasmes de la résignation, requinque ceux qui se lassaient, et fabrique une nouvelle génération de gagnant.

Dans cette semaine si spéciale, un évènement non moins particulier a eu lieu. A Bruxelles, au parlement européen se votait le paquet des mesures de cohésion décidées pour mettre toute l’Europe au pas de la politique d’austérité. C’est tellement barbare que le front du «04 oui » au traité de Lisbonne s’est rompu. Les socialistes ont voté contre et même le Verts ont rejeté une partie des textes. Je sais que vous trouvez parfois lassant mes commentaires sur l’actualité des décisions européennes. Je me sens tenu pourtant d’y revenir car cette fois-ci j’estime qu’un seuil a été franchi dans la dérive autoritaire de l’Union Européenne. J’y reviens donc. Pour caler ma pensée par écrit, bien sûr. Et aussi parce que cela fait partie de l’idée que je me fais de mon mandat. Je reviendrai sur ce point très bientôt puisque j’ouvre un blog spécialement réservé à mes travaux parlementaires en utilisant le matériau que constitue depuis le début de mon mandat mes résumés de textes et mes explications de vote. Aujourd’hui c’est la gravité de la situation qui me ramène au sujet. On devine le contenu économique de la politique qui s’appliquera désormais. Je vais y venir. Le fait nouveau est que dorénavant cette politique s’appliquera de gré ou de force. C’est le point essentiel. Une mutation fondamentale du système politique de l’Union s’opère. Je suis frappé de la faiblesse du débat sur le sujet, et pour mieux dire, de son inexistence.

Le système mis en place prévoit une politique économique, des indicateurs de réussite obligatoire dans le cadre posé et des sanctions pour les récalcitrants. Oui, des sanctions. Leur absurdité saute aux yeux. Il 11s’agit d’une amende correspondant à une fraction de la richesse totale du pays. Prendre de l’argent à ceux qui en manquent, quelle trouvaille ! La décision de prendre cette sanction est l’apanage de la Commission et d’elle seule. Il n’est possible de s’y opposer en réunion du conseil des gouvernements qu’en réunissant une majorité qualifiée contre l’amende. Autant dire qu’elle devient automatique. C’est un changement considérable à mes yeux. Jusque là les nations déléguaient au niveau européen des compétences qui relevaient jusque là de sa souveraineté. C’était un acte libre, sans contrainte. De bas vers le haut en quelque sorte. A présent c’est la Commission qui a le droit de prendre et de contraindre un Etat que ce soit en le menaçant de sanction ou en les lui appliquant.

Il est évident que ce système ouvre une nouvelle ère dans la construction européenne. Celle de la souveraineté limitée sous contrainte des nations qui compose12nt l’Union. C’est une sorte de fédéralisme autoritaire qui est institué. Mais au moment où l’arrogance est la plus grande, cette nouveauté signe la faillite d’un modèle de construction. Car c’est bien de cela dont il est question. Ce système ne peut pas marcher. Même dirigé par des lâches ou des illuminés du libéralisme, quelle nation acceptera en pleine crise de payer des amendes aussi terribles ? Au total un tel ordre contraint ne peut marcher qu’en évacuant aussi loin que possible l’intervention des citoyens. L’Europe de la contrainte ne peut tenir que par contrainte. Nous voici rendus donc au point que pronostiquait Emmanuel Todd dans son dernier livre lorsqu’il prévoyait que la fin de la démocratie est un des moyens du système pour bien fonctionner et davantage encore pour éviter sa mise en cause.

Quand nous faisions campagne en 2005 contre le TCE, nous dénoncions souvent cette tentative de constitutionaliser un modèle économique et de faire de ses normes un invariant perpétuel. Nous rappelio13ns qu’une telle prétention ne se retrouve que dans la Constitution de la république islamique d’Iran. On nous objecte que ce qui se fait aujourd’hui n’a rien à voir avec une idéologie en particulier. Ce serait juste une politique de bons sens et peut-être même d’évidence. Seulement de la bonne gestion pour tenir les comptes en ordre. Je ne fais pas l’injure aux lecteurs de ce blog de reprendre le raisonnement qui montre comment il ne s’agit au fond que d’obliger les Etats à nourrir sans fin l’appétit de banques. Et en tout cas de maintenir un ordre économique où le capital financier transnational conserve tous ses droits acquis en trois décennies d’amputation de tous les autres compartiments d’activité économique et humaine.

Ici encore, le maître des lieux, à cet instant de décisions si brutales, montre encore le nez. Sachez que la seule exception acceptée pour des dépenses nouvelles d’un Etat serait celle qui résulterait de la mise en œuvre d’un programme de privatisation des retraites. Oui. Pourquoi cela ? Parce que l’instauration d’un régime de retraite par capitalisation ne marche jamais s’il n’est pas encouragé par des avantages fiscaux. Et cela coute. Donc, comme l’objectif et la recommandation du nouveau pacte "euro plus" c’est la mise en place des retraites par capitalisation il ne fallait pas que le plan de contrainte des dépenses des Etats n’empêche la poursuite de la manœuvre. Je vois là comme une signature ! Souvenez-vous que ces gens qui considèrent les retraites par capitalisation comme des dépenses prioritaires ont refusé de retirer du calcul des déficits un investissement pour l’avenir comme le sont les dépenses dans le budget de l’éducation. Tout est dit, non ?

A présent, je vais revenir sur l’analyse d’ensemble du pacte "euro plus" qui est dorénavant la table de la loi en Europe. Pour le faire je reproduis ici le texte de la tribune que j’ai signée, avec17 Liem Hoang Ngoc du PS et Pascal Canfin des Verts Europe écologie. Le journal « Libération » l’a publiée. Les trois, nous nous retrouvons pour donner nos arguments et mettre en garde solennellement. Il est possible que l’on trouve ça dérisoire. Mais ce travail d’alerte me parait au contraire fondamental. Les élus sont aussi des sentinelles. Et de toute façon, tant que tient le consensus des partisans du oui, une chape de plomb pèse sur l’information européenne qui est quasi totalement embrigadée. Au moment où nous avons signé ce texte, nous ne savions pas encore que nous n’avions pas fini d’en voir. En effet au moment où les textes sont arrivés devant le parlement, celui-ci a décidé de reporter son vote final à la session de juillet pour pouvoir encore négocier avec la Commission Barroso et le Conseil des gouvernements le contenu du texte. Ne rêvez pas. La majorité estime que ce texte est insuffisamment contraignant ! Donc, à l’issue d’un cycle de négociations avec le Conseil et la Commission, le Parlement européen devait adopter le 23 juin le durcissement du Pacte de Stabilité. Voici notre analyse parue dans Libération. Elle vous annonce que l’Union Européenne a fixé à 27 milliards d’Euros la charge qui pèsera sur la France de la prochaine législature.

« Cette réforme organise une austérité généralisée en Europe qui portera des coups terribles à nos acquis sociaux. Le texte précise tout d’abord le contenu du volet « préventif 20» du Pacte de Stabilité en  indiquant le rythme de réduction des déficits publics que chaque Etat membre devra respecter, fixé à 0,5 point de PIB par an. Ce document définit ensuite le volet « correctif » du Pacte, dictant le rythme de la réduction de l’endettement d’un pays. Chaque Etat membre devra réduire de un vingtième l’écart entre l’endettement observé et l’endettement correspondant aux 60% du PIB autorisés par le Traité de Lisbonne.
Dés lors, au total, ce sont donc quelques 27 milliards qu’il faudrait affecter en France à la baisse des déficits et de l'endettement au cours la première année de la prochaine législature ! Pire, les pays qui n’atteindraient pas les objectifs fixés sous la surveillance de la Commission dans le cadre des programmes nationaux de réforme se verraient infliger des amendes ! Leur montant sera compris entre 0,2 et 0,5% de leur PIB. Il est certes précisé : « sauf si le Conseil s’y opposait à la majorité qualifiée des Etats membres de l’Eurogroupe ». Mais c’est  dire par là même que la sanction deviendrait quasiment automatique, tant une telle majorité est difficile à obtenir. Surtout sans le consentement de l’Allemagne.

Pour atteindre ces objectifs, la nouvelle gouvernance économique de l’Europe impose à tous les Etats membres des politiques d’austérité. En l'absence de coopération fiscale permettant de générer des recettes nouvelles  et compte tenu de l'idéologie libérale de la majorité des gouvernements en Europe, cette austérité réduira à nouveau le périmètre des services publics, le champ de la protection sociale et le pouvoir d’achat des plus modestes. Les marchés financiers l’exigent, nous dit-on ? Mais à aucun moment, le rachat des dettes souveraines par la banque centrale, comme arme de dissuasion face à la pression des marchés (massivement utilisée par les banques centrales américaine et britannique), n'est évoqué.

Les députés libéraux, conservateurs et souverainistes au Parlement européen ont refusé les amendements que nous avons déposé qui visaient à sortir du calcul des déficits les03 dépenses préparant l’avenir, telles que les investissements verts et les investissements dans le domaine de l’éducation. Ils se sont également opposés à l’intégration, dans les comptes nationaux, de nouveaux indicateurs de richesse non monétaire, nécessaires pour tenir compte des impératifs sociaux et environnementaux. Conservateurs et libéraux ont même proposé de durcir le texte de la Commission en soutenant la suppression de la notion de « circonstances exceptionnelles », telles que la survenue d’une nouvelle crise, susceptible de justifier des dépenses publiques supplémentaires. Ils invitent les Etats membres à inscrire dans leur constitution une règle d’équilibre budgétaire absurde parce qu'elle ne tiendrait plus compte des cycles économiques. Ils entendent punir les Etats « hérétiques ». Au-delà de la réduction des déficits budgétaires, conservateurs et libéraux se sont entendus pour faire de la modération salariale – entendez la baisse des salaires -  le levier principal du retour à la compétitivité des pays aujourd’hui en difficulté dans la zone euro.

La droite libérale et conservatrice soutient que les déficits sont avant tout le fruit de la mauvaise volonté des Etats et de manipulations comptables malintentionnés de leur part. Certes, les problèmes de recouvrement fiscal et les erreurs de prévisions plus ou moins volontaires existent. Mais, alors que dans tous les Etats, la compression drastique des effectifs des services publics (pudiquement appelée en France Revue Générale des Politiques Publiques) sévit, on fait comme si les baisses d’impôts massives réalisées dans tous les pays au cours de la dernière décennie au bénéfice des créanciers de l'Etat étaient étrangères à la montée des déficits. On oublie que le capitalisme subit sa plus grave crise depuis 1929 et qu’il engendre plus que jamais une répartition inégalitaire des richesses ; la pression incessante qu'il exerce sur les salaires et la bulle immobilière qu'il nourrit est la cause profonde des défauts de paiement des plus modestes, que l'industrie financière encourage encore à s'endetter. Jamais, nos apprentis sorciers n’ont tenu compte de l’impact récessif et régressif qu’auront inévitablement vingt-sept plans de rigueur. Loin d’atteindre leurs cibles, ces politiques accroîtront le chômage et entretiendront les déficits, attisant par la même la spéculation des marchés sur les dettes souveraines. Ce n’est pas pour cette politique que nous voulons construire l’europe. »

Je reviens un instant sur la tonalité des chroniqueurs matinaux du lundi qui a suivie mon investiture chez les communistes. En fait je n’ai rien entendu moi-même. Ce sont les alertes 00et messages de solidarité qui m’ont été adressés à la suite qui m’ont alerté. Joffrin et July se sont dépassés m’a-t-on dit. Le fond du refrain était bien sûr essentiellement tourné contre le parti communiste sur un ton et avec des arguments de dinosaure de la guerre froide. A cet instant tout cela n’avait plus rien à voir avec du journalisme. C’était du militantisme pur. Sans qu’on sache pourquoi de nouveau il fut question de mon « passé trotskiste » et même de la « revanche du piolet » et autres stupidités glauques de cet acabit. Jean Michel Aphatie aussi battit des records de rage aveuglée sur le plateau du grand journal. Ce déchainement de plaisanteries de mauvais goût et de propos fielleux n’est pas qu’un handicap pour nous. C’est l’ambiance haineuse de 2005 quand nombre de médiacrates, dont ceux que je viens de citer, perdant tout sang froid et incapables d’argumenter, se mirent pour finir à injurier les électeurs pendant la campagne et tout autant ensuite. Il est honnête de dire que tout cela nous sert. Cela radicalise les nôtres et les mobilise. Et beaucoup de gens qui ne supportent pas ces excès sont mis en alerte. De plus comme ces médiacrates ont beaucoup d’ennemis, la base de sympathie pour ceux qu’ils injurient s’élargit.

Les sottises les plus bouffonnes finissent par arriver dans cette ambiance ! Ainsi quand Sylvie Pierre Brossolette s’en prend à moi et glapit ses récriminations contre ce qu’elle croit22 connaitre de mon caractère. Elle annonce avec gourmandise qu’il « pourrait bien y avoir un candidat communiste dissident ». Elle hésite sur le nom. Puis elle cite Christian Picquet. Bravo ! Problème : Christian Picquet est le président de la Gauche Unitaire, membre fondateur du Front de gauche. Il est le premier à avoir proposé ma candidature. On voit le peu de sérieux de tout cela. Je pronostique que ces façons de faire vont nous servir. Si humiliant qu’il soit d’entendre de tels mots de mépris, si révoltant que cela soit venant de telles personnes déjà si déchues en sectarisme, il faut serrer les dents et passer sans réagir. J’y insiste, pensant à tous ceux qui m’envoient des messages pour me recommander le contraire. En particulier ceux qui me demandent de répliquer aux refrains concernant Cuba, la Chine et toutes ces bêtises qui me sont attribuées en boucle, l’un recopiant l’autre sans se soucier de vérifier. Ces thèmes sont désormais des attrapes mouches pour moi. Nous constituons pour l’instant un florilège de phrases et d’auteurs. Le moment venu, on saura proposer un démenti construit et… drôle. Evidemment cela ne fera pas rire tout le monde. C’est décisif.

C’est à ce prix que nous gagnerons la confiance du grand nombre, celle du pays. Nous sommes une réponse à la crise. Nos manières d’être, comme nos choix, doivent être à la hauteur du moment. Ca doit se voir sur nos visages. Nous n’avons pas pour objectif d’être ordinaires dans des moments extraordinaires. Je l’ai dit déjà, pour moi, ce temps est celui du tumulte et du fracas. Pour y faire face, nous sommes unis. Et, du coup, nous sommes le pôle de stabilité de la gauche. Nous en sommes le cœur, non la marge. Le moment venu, c’est vers nous que se tournera l’élan de riposte à la dureté des temps pour s’accomplir. Telle est la stratégie.


201 commentaires à “Les jours d’après”
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  1. Nuno dit :

    Pour le MPEP, j'ai écouté la conférence avec les interventions de Lordon, Sapir, Todd,.. pour eux l'Euro telle qu'il a été construit est déjà, un mort vivant en réanimation on en prolonge l'agonie de telle manière que les banques puissent récupérer le maximum jusqu'à l'épuisement exsangues des peuples.
    L'UE est malade et nos dirigeants telle les médecins de Molière n'ont pour tout traitement que la saignée.
    De plus la dette, comme ce qui était jusqu'à maintenant réservé au tiers monde, est utilisée comme arme pour imposer dans une stratégie du choc les nécessaires réformes contre cette état obèse responsable de trop d'assistanat.
    Gouverner face aux banques, il en faudra du courage pour Jean-Luc Mélenchon, telle un Raphael Correia qui à répudié sa dette considéré comme illégitime.

  2. Nanou dit :

    Sarkozy veut balancer 1 millirard d'euros dans le nucléaire du futur ? C'est de l'humour, j'espère!

  3. Hold-up dit :

    154 - Nanou
    " Sarkozy veut balancer 1 milliard d'euros dans le nucléaire du futur ? C'est de l'humour, j'espère ! "

    Non, ce n'est pas de l'humour, le type est connu pour ne pas en avoir ; il vide un peu plus les caisses de la France, voilà tout. De la fuite en avant, comme pour toutes les guerres qu'il a allumé ou suivi. Quand on sait depuis la privatisation de la Recherche publique, que 40 % des chercheurs français ont un salaire en dessous de 1200 euros par mois, on finit tout de même par rigoler de son " nucléaire du futur " - Il est temps de sortir de l'UMP comme du nucléaire. Plus vite pour le premier que pour le second mais avec le Front de Gauche, dans les deux cas, un grand pas pour l'humanité sera fait. Vite ! La révolution citoyenne !

  4. Julien H dit :

    Bonjour

    Pour les provinciaux dont je fais partie, le discours de Jean-Luc mercredi soir à Paris sera retransmis sur LCP. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, je trouve également le papier de Pierre Marcelle (Libé) rafraîchissant et à faire suivre au plus grand nombre. Sans oublier le très peu lu hebdomadaire Politis, dont le dernier édito semble indiquer un début de ralliement à nos troupes !

    Bien à vous !

  5. finzinho dit :

    Encore une très bonne prestation Jean-Luc, tu ne lâches rien, et tu nous donnes, dans mon entourage, de la force de la volonté et de l'espoir pour que cela change, pour nous "les gens d'en bas" tiens bon nous sommes avec toi, combien de personnes qui en 2007 ont voté "éparpillé" à gauce comme au centre, (car oui il ne faut pas oublier Bayrou, qui avait su donner une dynamique à sa candidature en fustigeant mais en proposant également et en ne laissant pas démonter face au décilinisme ambiant) Ce que tu proposes est bien sûr plus radical et profond mais il en reste pas moins que tu es concrètement une chance pour beaucoup de personnes autour de moi.
    Mélenchon, Présidons !

  6. vm dit :

    Merci à J jour N°156 pour le lien de l'émission-radio.
    Pour ceux qui ont le temps, ça vaut vraiment la peine de l'écouter !

  7. Nuno dit :

    @vm, 160

    En écoutant Jean-Luc Mélenchon on a le sentiment qu'il pense encore que l'euro dans sa version actuelle est "sauvable". Je penserai plutôt comme E.Todd qu'il s'agit maintenant d'un concept zombie. En effet nos oligarques ne changeront pas les statuts de la BCE, ni le traité de Lisbonne (on en a eu la preuve avec la France, la Hollande, l'Irlande) ou alors le changeront dans le sens de plus de contrôle des budgets des états par les technocrates neolibéraux non élus de la commission, ou pour plus de soumission vis à vis des marchés financiers internationaux.

    Exactement le contraire de ce qu'il faudrait faire à savoir casser les reins des marchés et de leurs spéculation sur la dette des états, leurs déclarer la guerre.

  8. Michel Matain dit :

    @ 160 Nuno
    En écoutant Jean-Luc Mélenchon on a le sentiment qu'il pense encore que l'euro dans sa version actuelle est sauvable. Je penserai plutôt comme E.Todd qu'il s'agit maintenant d'un concept zombie.

    A la limite peu importe : d'ici l'élection présidentielle, on aura tous eu la réponse dans la pratique. Les évènements vont si vite et la crise s'accroit si rapidement que nous serons bientôt fixer sur l'avenir de l'euro. Peut-être cette semaine. En 2012, la question ne se posera peut être déjà plus.

  9. vm dit :

    @Nuno 160
    On est bien d'accord ! C'est pour ça qu'il faut sortir du Traité de Lisbonne (et de l'OTAN) tout de suite. Et réfléchir à la nouvelle constitution.
    Pour l'euro, c'est à discuter avec les "économistes atterrés" (voir sur leur site les débats en cours).
    Il me semble que l'important pour la France du FdG, ce ne sera pas tellement la monnaie, mais la prétendue dette publique que Bruxelles voudrait (comme à tout le monde) nous faire payer à nous, alors que c'est celle des banksters.
    Alors oui ! Il nous faut trouver le meilleur moyen pour "casser les reins des marchés et de leurs spéculation sur la dette des états, leurs déclarer la guerre" !

  10. Air One dit :

    A une époque où le capitalisme et la mondialisation n'ont jamais été aussi sauvages, les classes populaires méprisées comme au Moyen Âge, les banquiers aussi cyniques et assistés dans leur pillage organisé, l'action du Front de Gauche est une bouffée d'oxygène qui réveille le coeur et l'esprit.
    Et de lire sur ce blog tous les camarades rassure sur le fait que la France n'est pas seulement peuplée de carnassiers et/ou de défaitistes qui ne pensent qu'à leur pomme.
    Je crains malheureusement qu'en France, il soit nécessaire que la majorité des français soit plongée dans la misère, privée d'ipads et d'écrans plats -plus généralement du leurre de la "liberté" de consommer- pour qu'elle réagisse enfin comme l'ont fait les espagnols.
    En attendant, comptez sur moi pour vous suivre, jusqu'au bout.

  11. Alain Guillou dit :

    L'euro sauvable ? non ! Ce qui est attendu par la nécessité économique du continent européen c'est bien autre chose: une monnaie commune destinée à servir une autre politique économique, basée non plus sur la l'asservissement aux marchés financiers mais au contraire, sur leur asservissement sous la contrainte sociale, environnementale et civilisationnelle. Tout étant inter-relationné. Fiscalité politisée, donc polarisée selon la force d'attraction de trois familles de critères : sociaux, environnementaux, civilisationnels. La place de la justice sociale, de l'écologie, et de la culture humaniste doit être centrale. Cela vaudra pour l'ensemble des continents, donc il faudra bien inventer une gouvernance mondiale d'un tout autre type que la mondialisation néolibérale soumise aux dogmes éculés du marché libre et non faussé. Référence à Marx ? Pourquoi pas ? Mais il suffit déjà de lire le rapport Stiglitz rendu à l'ONU. Ce n'est pas le Manifeste mais cela appelle une véritable révolution citoyenne mondiale !

  12. Nuno dit :

    Ce qui est quand même hallucinant (nous l'avons tous vécu en direct) c'est que quand nos chers banquiers ont senti passé le vent du boulet à l'automne 2008, dans ils n'ont hésité à déterrer et réhabiliter Keynes et a nous expliquer que en cas de crise il faut que l'état intervienne on a entendu des Minc, Attali en appeler jusqu'au Marxisme et voila nos chères dirigeants sommer de trouver des sommes astronomiques a injecter dans le système ce qu'ils ont fait avec diligence, alors qu'un certain Fillon nous expliquait quelque temps avant qu'il était à la tête d'un état en faillite. Une fois la tâche acomplit et Keynes promptement ré-enterré, les dettes transférées aux états, et aux peuples chargés de payer au final l'addition, mais là fini Keynes, fini Marx, pas de pitié pour les gueux. Si on ne fait rien le tour de la France viendra, avec une dette passé de 60% du PIB à 80% et un service de la dette toujours plus lourd le piège se refermera.

  13. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 160 Nuno
    Euro pas réformable
    "En effet nos oligarques ne changeront pas les statuts de la BCE, ni le traité de Lisbonne (on en a eu la preuve avec la France, la Hollande, l'Irlande)"

    Sauf que jusqu'ici les oligarques avaient les gouvernements de leur côté pour les aider à passer outre la volonté des peuples en question.
    Si c'est la France en tant que France, 2ème population d'Europe, peuple et gouvernement de Front de Gauche unis, qui parlait d'une seule voix, ce serait tout autre chose.

  14. Michel Matain dit :

    @ 163 Air One
    Je crains malheureusement qu'en France, il soit nécessaire que la majorité des français soit plongée dans la misère, privée d'ipads et d'écrans plats -plus généralement du leurre de la liberté de consommer- pour qu'elle réagisse enfin comme l'ont fait les Espagnols.

    Tu veux dire en donnant une majorité relative au Partido Popular, droite et extrème-droite réunies ? Comme aussi les Portugais ? Pour moi non merci. Mon seul exemple pour le moment ce sont les Islandais qui à deux reprises ont refusé par référendum de payer pour les banques. Les exemples espagnol ou portugais ne débouchent pas sur des solutions politiques. A moins de considérer que la rue suffise et que les urnes ça ne sert à rien ? Je laisse ce genre de boniments à LO et au NPA. Parce qu'à la fin, en Espagne, la droite rigole.

  15. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 167 - Michel Matin

    "Les exemples espagnol ou portugais ne débouchent pas sur des solutions politiques"

    Et finalement débouchent sur le retour de la Droite dure effectivement.

    Je veux bien avoir de la sympathie pour les "indignés", leur révolte rejoint la nôtre, et ce genre de mouvement d'humeur fait chaud au coeur.
    Mais leur rejet systématique de tout parti politique quel qu'il soit me semble démago et irresponsable, car au final il les empêchera de déboucher sur quelque changement concret que ce soit.

    Il y faut un minimum d'organisation et d'actes.

    Je suis certain que la Droite espagnole est très heureuse de voir tous ces révoltés refuser de voter et de s'engager, ça laisse le champ libre... pour se saisir plus facilement des places et leviers de pouvoir et de répression.

  16. jauresist dit :

    M.Mélenchon, je suis un chaud partisan de votre candidature. J'approuve le rôle de passerelle que la Parti de Gauche a su créé entre anciennes et nouvelles branches de l'anticapitalisme. Le rassemblement des forces radicales, qu'elles soient d'inspiration écologiste ou socialiste, est une nécessité politique c'est sûr. Et du coup, le Front de Gauche, c'est un beau départ, avec l'énergie militante des grands moments historiques. Car nous vivons un moment historique inédit, la décennie où tout se joue.
    Je suis totalement en phase avec vos altercations médiatiques, la désacralisation des journalistes et la dénonciation de l'oligarchie. Je suis aux anges quand vous ramenez le salaire maximum sur la table et prêt à vous brandir le mégaphone quand vous accusez le manège absurde et terrible des banques.
    Mais... je suis d'une de ces nouvelles branches de l'anticapitalisme, peut-être même la plus neuve, qu'est la Décroissance, dont la critique du capitalisme s'étend au delà du partage des richesses, à l'idéal consumériste. Je suis donc sceptique sur le SMIC à 1600€ nets et autres revalorisations de salaires comme mesures immédiates. Pourquoi ne pas plutôt axer une meilleure justice matérielle sur la gratuité des premiers m3 et KWh etc? Allez de toute façon c'est en avançant qu'on progresse.
    Avec vous pour la révolution citoyenne!

  17. fabre dit :

    Bonjour !
    Juste un mot sur les quotidiens gratuits. C'est quand même un nid à pub et une machine à ne rien penser du tout à mon avis. Je préfère encore les autres journaux, même si je trouve aussi qu'ils s'alignent sur la pensée unique et la bien pensance. Pour préciser, je dirais que les gratuits sont parmi les organes de com du capitalisme les plus pervers : en faisant croire qu'ils sont neutres, ils font avaler toutes les couleuvres du consumérisme et du productivisme. Voilà mon grain de sel !
    Et vive votre candidature !
    Jérémie Fabre

  18. Lyendith dit :

    Même avis que Fabre sur les quotidiens gratuits. Si un journal n'est pas financé par ses lecteurs il l'est par la pub, et c'est exactement ce que sont ces journaux : des sacs à pubs, de l'info McDo.
    Mieux vaut donc éviter de faire la promotion de ce genre de choses sur ce blog.

  19. Jean Jolly dit :

    Pour dire un mot sur la grenouille de Jean-Luc (qui est la notre), et qui estime à 12 % la probabilité électorale du Front de Gauche pour les présidentielles de 2012, je tiens à dire qu'elle est frileuse.
    En effet, notre grenouille "météopolitologue" aura été plongé dans un bocal depuis 1983, soumi lui même à une élévation de température progressive pour déterminer la réaction de la dite grenouille. Que ne fût pas la réaction des spécialistes devant l'étrange phénomène qui se déroulait devant leurs yeux ébahis ?
    Elle se plaisait et s'endormait dans ce milieu apparemment serein qui l'amenait forcément à l'ébullition.
    Depuis, elle est équipée du dernier processeur (Front de Gauche) qui permet de transférer la chaleur transmise par le peuple en faisant sortir la grenouille quand elle a trop chaud. Même si MAM et son dictateur possèdent la logistique.
    A cette heure, notre grenouille estime la côte du Front de Gauche à 23 % pour le premier tour.

  20. cyrille bongiraud dit :

    Monsieur Mélenchon
    J'ai voté pour François Mitterand en 81. Puis il y a eu 83 et la grosse déception du peuple de gauche. Il faut expliquer aux français et en particulier aux français qui ont tous voté François Mitterand en 81 pourquoi et comment vous ferez mieux que lui. C'est là-dessus qu'il faut insiter. Si vous êtes convaincant, alors ils seront tous derrière vous en 2012 et vous leur permettrez de revivre les rêves de 1981. Merci !

  21. Alin dit :

    Relaxe de Xavier Mathieu, c'est la bonne nouvelle de la journée :-)))

  22. ddmm dit :

    Sans rapport direct avec le billet, mais le Front de Gauche se doit de ne pas lâcher le FN une seule seconde.
    Un mini diaporama court et très bien fait, résume ce parti … A diffuser à l’attention des ignorants qui seraient tentés de prendre un remède pire que le mal !
    C’est dans la colonne de gauche dans l’onglet avertissement sur la page d’accueil, du site :partidegauche66 :
    http://www.partidegauche66.com/

  23. Gerard Blanchet dit :

    @Jean Dolly
    ce n'est pas 12% ni 23% qu'il faut viser mais 31%.
    31% c'est le score du NON de gauche le 29 mai 2005. Nous en sommes, le front de gauche, les seuls héritiers. Pour la présidentielle nous devons faire cette proposition à toutes les forces de gauche, à tous les électeurs socialistes et verts qui nous avaient rejoint en fin de campagne 2005. Quatre axes de rupture pourraient rassembler ces forces et électeurs : une constituante pour une 6e République, le partage des richesses et la mise au pas des marchés financiers, la planification écologique, sortie du traité de Lisbonne. J'ai développé cela sur le site Initiatives Citoyennes.

  24. Rachel dit :

    @Jean Joly et Gérard Blanchet
    Jean-Luc Mélenchon n'a pas dit que sa "grenouille" prévoyait 12% pour le FG en 2012, vous avez mal compris. Sa "grenouille" nous donne en ce moment à 12%, nuance. Et nous sommes en pleine montée. Toutes les grenouilles, poulpes et foies de volaille ne doivent pas nous perturber. Il faut aller de l'avant, convaincre, informer le plus de citoyens, pour atteindre ce but ultime des 51%.
    Allez, assez de bavardage, agissons !

  25. Christian B dit :

    Concernant les critiques du MPEP, on peut relire "la résolution du PG sur l'euro" du 10 avril de Jean-Luc Mélenchon :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/arguments/resolution-du-parti-de-gauche-sur-l%E2%80%99euro/

  26. Je viens d'écouter l'intervention de Jean-Luc sur Europe 1. Depuis le début de son aventure, qui est aussi la nôtre, et dont j'espère qu'elle sera aussi, dans les mois qui viennent, celle du peuple français, il n'a jamais été mauvais, mais, sans flagornerie aucune, je trouve qu'il est maintenant excellent et maîtrise presque parfaitement la machine médiatique.
    Celle-ci a compris désormais qu'elle ne pourra plus l'empêcher de dire ce qu'il a à dire et d'aborder, de façon d'ailleurs percutante et claire pour tous, les questions de fond. Il ne reste plus aux défenseurs du système que cette vieille ruse, cette vieille ficelle, consistant après avoir posé une question à lui couper la parole, pour en poser aussitôt une autre, dès qu'ils pressentent qu'il va trop bien répondre.
    Jean-Luc désormais, déjoue facilement ces pièges qu'il connait par coeur, et finit toujours par dire ce qu'il a envie de dire.
    Ce que j'appelle l'" Elkabbachisme" a fait des ravages chez les journalistes de toutes les générations. Cette méthode calamiteuse et qui est la négation de l'information, a deux objectifs : manipuler l'invité en l'empêchant de s'exprimer, en lui coupant la parole, au moment précis où il va dire quelque chose d'intéressant. On dispose ainsi, sans en avoir l'air, d'une forme de censure.
    Le second objectif est de faire du journaliste non une personne qui pose des questions à l'homme politique, avec la modestie qui s'impose, pour permettre au citoyen de se faire sa propre opinion, mais un égal, ou un "partenaire" de l'homme politique, afin de transformer l'agora démocratique en scène de music- hall ou en ring. On glisse du terrain où l'intérêt général devrait être la seule préoccupation, à celui du spectacle où ne compte plus que l'audience. Un guignol de l'info au sens littéral du terme.
    Pour l'oligarchie qui a fait main basse sur les médias, c'est tout bénef : ça rapporte gros en argent et ça abrutit le bon peuple !

  27. antigone dit :

    On a un boulevard!
    Mamandreou/Aubry a lancé sa candidature, ânonnant de bon sentiments, distillant avec difficulté des banalités, se raccrochant à son papa, dégoulinante de démagogie à défaut de propositions concrètes, elle nous vend un bonheur collectif à venir. Une vraie catastrophe. Et si l'on compare la moindre intervention de JL Mélenchon, si l'on mesure la lame de fond qui porte la gauche antilibérale unie. On est à un carrefour historique. Vivons à fond ces moments qui vont nous porter de succès en succès jusqu'à la victoire finale Haut les cœurs! Et au boulot !

  28. Maria dit :

    le Prolo du Biolo (PG 69)
    Michel Matain

    J'ai l’impression que les informations qui vous arrivent d'Espagne sont un peu inexactes.
    Le mouvement 15M ou des Indignados a justement comme modèle l'Islande. Le retour au peuple des décisions qui intéressent et impliquent le peuple. Aujourd'hui et demain(28 et 29) "el Congreso" célèbre ce qu'on appelle "Debate sobre el estado de la nation" (un espèce de résumé sur ce qui a été fait et sur ce qui va se faire). Los Indignados ont proposé un débat alternatif sur les mêmes questions politiques ou tout le monde est invité, même les politiciens.
    Les premières propositions ont à voir avec les référendums sur les droits sociaux, les retraites...
    La terrible peste du bipartisme espagnol (le 15M demande aussi un changement de la loi électorale qui permettrait à des partis comme le Front de Gauche d'avoir plus de poids et ne pas devoir lutter pour les votes de façon injuste par rapport au deux grands partis) fait qu'il est pratiquement impossible pour certains d'avoir une représentation parlementaire (pour comprendre cela il faut savoir que la loi électorale fut mise en marche dans les années 70 avec l'intention explicite de rendre le pouvoir, à l'époque, du Parti Communiste presque impossible, ce n'est pas moi qui le dit mais Herrero de Miñón un des Pairs et auteur intellectuel de la loi à ce moment là. On donnait l'avantage aux zones rurales par rapport aux urbaines où le PCE avait beaucoup d'influence)
    Ceci dit, le 15M a une transcendance beaucoup plus importante de ce que je peut percevoir dans les médias français et dans dans l'opinion en général et je me demande si tout cela n'est pas intéressé d'une façon ou d'une autre pour éviter la contagion en Europe. D’après le Partido Popular en France et en Allemagne il n'y a pas de 15M parce que vous avez fait toutes les réformes néolibérales bien-sûr et vous êtes sortis de la crise.

  29. Berdagué dit :

    Oui Rachel plus de 51% et dès le premier tour, objectif réaliste si ça bosse sur le clavier, sur le terrain, entreprises, quartiers, banlieues, départements, régions, dans tout l'Hexagone, ça y est le coup de chaleur a été fatal à leur matérialisme et/ou de faire tourner les tables (dans quel sens) de tirer les cartes ça on connait leur efficacité,examiner les nuages, le vent qui tourne, d'interroger le ciel, les étoiles, les galaxies, peut être bien qu'étudier les centuries de Nostradamus, bon le marc de café/boule de cristal très usités. Ça aide à gagner dès le premier tour, si ça aide tant mieux.
    Mais de militer, de convaincre tous les indignés, égarés, NPA/Poutou, Krivine, les dits de décroissance qu'il faut un SMIG à 1600 euros à minima, de parler à Arlette que LO a toute sa place, je dois en oublier tellement que c'est varié, divers, tant y a des nébuleuses à trainer les pieds pour nous rejoindre. Il y a un taf à temps plein. Et ça fait que des abstentionnistes continuent dans leur retrait de citoyenneté.
    Là la grenouille s'est fait plus gros que les bofs, boeufs, elle est d'un aplomb que le poulpe a été mis aux enchères.
    Debout et union, c'est quand même la base.

  30. Maria dit :

    Les initiatives qui sont défendues dans ce mouvement (15M ou Indignados) sont citoyennes et rejoignent énormément les proposées par le Front de Gauche.
    http://www.publico.es/dinero/383993/los-expertos-ven-viable-muchas-propuestas-economicas-del-15-m

  31. Nuno dit :

    @Christian B, 178

    En attendant tout l'argent utilisé pour sauver un système vicier à la base, va être gaspillé. Les Islandais ayant refusé de payer pour leurs banques trouvent maintenant à emprunter à des taux raisonnables. On leurs avait pourtant prédit l'apocalypse étonnant non ?

  32. Citoyen93 dit :

    Je partage l'avis de cyrille bongiraud (173). J'ignore dans quelle mesure ce point de réponse sur 1983 sera déterminant pour convaincre les citoyens désorientés, abstentionnistes ou égarés à droite voire extrême-droite au mépris de leur propre classe. Mais pour ma part (j'étais en maternelle à l'époque) j'ai encore des doutes. M. Mélenchon a certainement eu raison jusqu'ici de réhabiliter François Mitterrand et le programme commun, et ce qu'on peut comprendre, de loin, c'est que l'aventure aurait mal tourné du fait de la menace extérieure du capitalisme transnational, et aussi du fait de tensions internes à la majorité de l'époque, avec tout un courant essayant de tirer le Président vers le social-libéralisme, incarné par des Delors et Rocard. Voilà ce que j'en comprends pour faire court, mais ça ne me suffit pas. Comment ferions-nous, cette fois, et avec vous M Mélenchon comme Président de la République, pour franchir ce mur ? Qu'est-ce qui a manqué à Mitterrand pour le faire ?
    A d'éventuels nouveaux lecteurs de ce blog, je précise que je suis partisan de la candidature de Mélenchon, ce qui n'empêche pas de réfléchir et émettre des doutes par moment, ce qui n'empêche pas de comprendre et respecter ceux qui ne sont pas d'accord avec nous, fussent-ils plus petits que nous comme, tout cela fait partie de la dimension concrète de la radicalité concrète prônée par le Front de Gauche. Une démarche réfléchie et apprenante. Je regrette que sur d'autres blogs on assiste à une série d'anathèmes sur les Mélenchonistes primaires que nous serions.

  33. redline69 dit :

    bonjour,
    Notre Front de gauche, rassemblant largement la vrai gauche est une alternative certaine aux candidatures du star système socialiste. Que voulons-nous ?
    1/ un principe de 6eme république reposant sur un collectif, plus qu'un monarque, décrédibilisé et complétement à coté de ses pompes.
    2/ un argent qui reparte dans le système social plus qu'a alimenter des croisades militaires sans but, ni résultats.
    3/ un système de couverture sociale pour les plus pauvres d'entre nous (la charité et le partage doivent reprendre force).
    4/ une suppression de la loi Hadopi qui est anti-jeune, anti pauvre, et puis surtout une loi en dehors de tout contrôle judiciaire.
    5/ un rétablissement du système de retraite à 60 ans sur le calcul initial. L'argent il y en a pour les missiles, il doit y en avoir pour les retraites. Par contre un système de plafonnement de retraite serait une bonne chose. Pas de raison que certains gagnent 4 fois ce que d'autres ont.
    6/ un système judiciaire indépendant et sous seul contrôle du parlement (pas d'un seul homme qui l'utiliserait pour ses règlements de compte perso comme Sarko avec Clearstream).
    7/ une redéfinition de l'Europe et de l'Euro par rapport au tissu social fragilisé qui entraine d'ailleurs des faillites personnelles graves.
    8/ une police sous contrôle du parlement, avec un rapprochement police-citoyens. On a pas besoin de "Vidocq" comme Hortefeux et Guéan, qui sont en réalité que les courroies de transmission d'une politique policière venant du bureau de Sarkozy. L'affaire Bellecour à Lyon n'a pas été oubliée (des enfants malmenés par la police).
    9/ une ligne directrice claire avec le PS. On est pas le même mouvement politique et on a rien à voir avec leur libéralisme type UMP.
    10/ une politique du logement où le ne prend plus personne en otage (suppression des caution parentales) et remplacement par une garantie bancaire du locataire des logements étudiants.
    cordialement

  34. Michel Matain dit :

    @ 181 Maria

    Maria, ce que je constate, c'est qu'aux dernières élections, en Espagne comme au Portugal, le résultat est la victoire de la droite. En Espagne les progrès importants d'Izquierda Unida n'ont pas compensé à gauche les pertes du PSOE. Au Portugal, il y a un petit progrès du PCP et un énorme recul du Bloc des Gauches. L'abstention, elle, explose. Mais comme le dit le dicton "qui ne dit mot consent" ! Les électeurs de droite et socialistes qui ne sont pas contents des plans d'austérité auxquels ils sont soumis ne font pas le pas pour voter vraiment à gauche. Ils s'abstiennent. Et finalement ils laissent passer la droite. En Espagne comme au Portugal. En Espagne, avant les élections générales qui auront lieu l'année prochaine, Izquierda Unida a encore un an pour convainvre qu'il faut aller voter vraiment à gauche, pas laisser triompher la droite et ses plans d'austérité. Maria, j'ai beaucoup de sympathie pour les Indignés, mais la révolte ce n'est pas encore la révolution, c'est juste le premier pas, c'est le réveil après des années d'apolitisme. Il faut aller un peu plus loin : unir les luttes dans la rue et dans les urnes.

  35. roland011 dit :

    185 Citoyen93
    « Comment ferions-nous, cette fois, et avec vous M Mélenchon comme Président de la République, pour franchir ce mur ? Qu'est-ce qui a manqué à Mitterrand pour le faire ? »

    A mon modeste avis, un soutient et mouvement populaire claire et massif orienté sur des revendications de portées générale. Ne pas oublier la responsabilité des orga (mouv. Social) qui se sont volontairement mise en veilleuse sous le prétexte « qu’il fallait laisser un peu de temps au nouveau gouvernement » ce qui a contribué a dépolitiser l’action globale.
    Si, le FdG gagne les élections, présidentielles et législatives, il est impératif d’engager dans le même temps l’action exigeant de vrais mesures a 180° des politiques actuelles, afin de bien faire comprendre aux nantis et autres oligarques de rabaisser leurs caquet, que le temps du changement est enfin venu « copier l’idée sur les anciens de 36 »
    Allez, ya plus ka (sourire)

  36. thierryjay93 dit :

    1983 appelé « tournant de la rigueur » s’expliquait par les attaques incessantes contre le Franc qui avaient commencé dès le 11 mai 1981 (donc dès le lendemain de l’élection de Mitterrand) avec une fuite massive des capitaux et un effondrement des réserves de la Banque de France pour défendre le Franc. Cela s’est traduit par 3 dévaluations (en octobre 1981, en juin 1982 et enfin, donc, en mars 1983) et non 4 (chiffre cité à tort par Mélenchon car la dévaluation qui s’est produite en 1986 l’a été en période de cohabitation avec Jacques Chirac).
    La question posée était surtout d’ordre politique en terme simple « La gauche est-elle synonyme de mauvaise gestion sous forme d’équation Gauche = Déficits = Dévaluation = disqualifiée pour gouverner ? »
    Mitterrand avait l’obsession de la durée, de la légitimation de la Gauche au pouvoir à une époque où l’alternance politique en faveur de la gauche, pas seulement en France, mais dans les principales démocraties est très rare, limitée aux pays scandinaves, la Grande-Bretagne, l’Allemagne ainsi que les Etats-Unis. L’Espagne, la Grèce venaient de connaître l’alternance.
    Le choix européen de Mitterrand s’inscrit aussi dans cette stratégie en sachant qu’en 1983, et ultérieurement sous les gouvernements socialiste de Mitterrand, l’accent continuera à être mis sur l’éducation, le renforcement du tissu social, la consolidation des régimes sociaux et de retraites, la préservation du pouvoir d’achat cependant que l’inflation était maîtrisée, la dette restait circonscrit à un faible niveau, les déficits publics limités à 3%, sans recours à des privatisations fussent elles partielles.
    Le Front de Gauche doit examiner l’histoire de la Gauche, le bilan de Mitterrand avec hauteur de vue.
    Jean-Luc Mélenchon est capable d'affronter les défis immenses de notre temps en se figurant que les combats ne peuvent être gagnés qu'avec l'idée d'une France combative, solidaire et généreuse.

  37. Ribot dit :

    Au four et au moulin,
    C'est sûr qu'être à la fois acteur et observateur ne rend pas la tâche facile. Je crois que dans les jours qui viennent il faudra en priorité que l'acteur occupe souvent la scène, tandis que ses camarades apporteront du grain au moulin. Un énorme travail, à la fois de destruction de la politique Sarkozienne et de reconstruction d'une démocratie véritable par la révolution citoyenne exige du bon sens et de la poigne. Seul un homme de la trempe de J.L. Mélenchon pouvait conduire une autre locomotive pour réaliser une alternative majoritaire au capitalisme et au productivisme. Le travail est bien entamé avec la création d'un Front de Gauche qui va s'élargissant après s'être enrichi du Parti Communiste. Ce phénomène a créé un état d'esprit très sain, un mouvement d'émulation où chaque jour qui va venir vèra de nouveaux groupes politiques adhérer. L'enthousiasme n'est pas loin de renaître. C'est en même temps un état de choc pour la Droite tout entière, bien désemparée, décontenancée, en perte de vitesse, au point de divaguer, ayant recours à ses antiennes, ses attaques ridicules, aussitôt reprises par certains médias et autres journalistes zélés,qui ne cessent d'appuyer les propos sectaires et mensongers, et autres sottises bouffonnes.
    Comme le dit J.Luc Mélenchon, face au tumulte et à la bêtise exacerbée, notre union, notre stabilité, notre sagesse seront des atouts sérieux pour la Victoire. Le temps est venu.

  38. Maria dit :

    Michel Matain
    "Il faut aller un peu plus loin : unir les luttes dans la rue et dans les urnes."

    Michel, c'est dans ce sens que va le 15M, mais les partis de "gauche" et même IU doivent d'abord faire leurs devoirs, nous avons TROP de fois fait confiance au vote utile qui nous à mené où nous sommes. Nous n'avons pas une personnalité politique comme M. Mélenchon (quoique pour nous il devrait avoir une sensibilité sans doute plus nationaliste périphérique, notre réalité est différente) qui puisse unir, c'est pour cela que les gens se sont pris en charge eux-même. Le 15M insiste, les politiciens savent ce dont nous avons besoin et ils se disent "apartidistes" et non pas apolitique, et ce n'est pas vrai que le mouvement en bloc défende l'abstention, mais il ne veut pas servir de caution encore une fois. Je répète les partis doivent faire leurs devoirs et ils le savent très bien puisque le cahier de texte du 15M est public et les assemblées aussi.

  39. NoName dit :

    Il faut impérativement adoucir notre position sur la question de l’immigration.
    Il y en a marre de perdre à cause de ça !

  40. Hold-up dit :

    Grèce : Grève générale de 48 heures.
    Question : Il existe une caisse de grève pour aider nos ami-e-s grecs ?
    Je viens de lire qu'en France, "seule la CFDT s’est dotée d’une « caisse nationale d’action syndicale », représentant quand même 137 millions d’euros " (!)
    Elle les aide en ce moment les Grecs, la CFDT ? Notre combat n'est -il pas désormais Européen ? Nous inventons la société civile Européenne. C'est maintenant où jamais. Il faut aider les travailleurs Grecs ! Le Front de Gauche s'enorgueillirait de créer une "caisse de Grève" pour nos ami-e-s Grecs en lutte. Je ne confonds pas le combat syndical et politique, mais n'empêche, je trouve que cela pourrait se faire. Symboliquement, ce serait très fort.

  41. jacques87 dit :

    Je pense que l'adhésion d'une large majorité se fera par :
    ceux dont ont a volé le vote de 2005.
    ceux à qui on va expliquer qu'il est possible de résister à l'europe, mais il va falloir détailler et convaincre.
    ceux à qui on va expliquer qu'il est possible de reprendre le pouvoir aux puissance de l'argent, et par là avoir les ressources nécessaires pour mener notre politique sociale, mais il va falloir détailler et convaincre.
    ceux à qui on va expliquer que l'on peut fonder une autre démocratie, sans cumul des mandats, avec une représentation réelle, avec des élus révocables, sans personnalisation, mais il va falloir détailler et convaincre.
    ceux à qui on va expliquer que quand on aura fait ça, ils auront leur mot à dire, et que, désormais, c'est eux qui vont décider, et ici aussi il va falloir détailler et convaincre, et être cohérent, et en particulier donner une première liste des points sur lesquels ils devront se prononcer (et pas que la sortie du nucléaire, mais aussi les grandes orientations, la recherche, l'éducation, l'emploi) et indiquer les mesures d'urgences qu'il faudra prendre immédiatement pour laisser le temps de construire les débats et les consultations.
    Et personnellement, je trouve la hélas la synthèse du programme partagé très insuffisante sur la présentation de ces questions.

  42. redline69 dit :

    Souvent Jean-Luc Mélenchon choisit des exemples pour charpenter ses démonstrations. C'est plus clair ensuite pour comprendre tels ou tels mécanisme Européen par exemple.
    Hier j'écoute m'a radio et j'apprends que l'hypertension n'entre plus en affection de maladie longue et couteuse.
    Un médecin scandalisé explique que le pouvoir en place a agit dans le dos des praticiens comme souvent d'ailleurs et faisant passer ceux là pour de simples prescripteurs.
    De quel droit un politicien comme Sarko peut il ruiner une politique de la santé pour de soit disant équilibre financier alors qu'en réalité dans le même temps il utilise 20 à 50 fois plus dans des opérations militaires couteuses (ruineuses) en Libye ou au Quatar ?
    Un président qui pour avoir son nom dans un livre d'histoire est près à nuire à la santé des Français ! Et là encore dans le silence assourdissant des socialos, de Martine, Ségo, Hollande !
    J'espère que Jean-Luc Mélenchon abordera ce délicat dossier du bradage de la santé des Français par l'équipage commun PS-UMP.

  43. Nuno dit :

    @thierryjay93, 189

    En lisant Chevènement avec "La France est-elle finie" on a un autre son de cloche, on y parle des "Rocardiens" courant de pensée regroupant les principaux inspecteurs des finances Pébereau, Camdesus,... qui avaient embrassé la doxa néolibérale. En 83 on nous faisait miroiter une France en faillite, le déficit était d'un peu plus de 10% du PIB, à comparer au 80% d'aujourd'hui.

  44. Louis st O PG31 dit :

    jacques87
    "personnellement, je trouve la hélas la synthèse du programme partagé très insuffisante"

    Moi aussi, je la trouve très insuffisante, ce n'est pas la peine de faire un programme partagé au PG et populaire au PC et ensuite se retrouver avec quelques grandes lignes, qui ne reflètent pas les programmes que l'on a pu lire dans les sites.
    Il ne faut pas s'étonner si le M'Pep n'y trouve plus son compte, dans cette synthèse.

  45. @ 180 antigone
    "... Mamandreou/Aubry a lancé sa candidature, ânonnant de bon sentiments, distillant avec difficulté des banalités, se raccrochant à son papa..."

    Je trouve savoureuse et excellente la trouvaille "Mamandreou". Ca résume bien des choses et en dit plus que de laborieuses démonstrations. Quant à son papa, elle ferait mieux de ne jamais s'y référer.
    Que ceux qui veulent savoir jusqu'où Jacques Delors est allé dans le reniement de l'idéal socialiste, lisent cet article du Monde Diplomatique de Juin 2010 (pages 20 et 21) où est détaillé comment, en tant que Président de la Commission Européenne, au début des années 90, celui-ci a travaillé dur, avec obstination et persévérance, pour permettre que les multinationales et les banques d'affaires (les spéculateurs) aient (et eux seuls !) voix au chapitre.
    Tout ce "travail" pour aboutir à ce que ces gens là, dénués de toute légitimité démocratique, écrivent quasiment directement les directives dans le sens unique de leurs intérêts particuliers. Avec un objectif d'une haute portée morale : faire de l'Europe un champ de bataille ouvert, sans aucune restriction ni défense, au vent du capitalisme le plus débridé, le plus inhumain et le plus esclavagiste.
    A la place de Martine Aubry, je garderais le silence le plus strict sur ce sujet. Il ne reste plus qu'à ajouter que cette dernière a approuvé le choix de Mme Lagarde au FMI pour comprendre que quelque soit le candidat du PS, on peut être sûr que l'alternance bidon est sur orbite !

  46. Bonjour
    Toujours très intéressée par ce que vous nous dites Monsieur Mélenchon - Le PC a très bien agi en acceptant vôtre investiture et je m'en réjouis. Je n'ai jamais été encartée nulle part et ne le serai jamais, sympathisante certes et active à ma façon.
    Le Front de Gauche est bien parti pour une victoire a large base populaire parce que le pays n'en peut plus de constater l'enrichissement et l'arrogance de la haute finance et des banquiers alors que les citoyens s'appauvrissent chaque jour un peu plus, en attendant d'être au pain sec total comme la Grèce - entendu un reportage où une mamie disait que sa pension de 1300 Euros (ce qui n'est déjà pas faramineux) allait passer à 800 euros ! Cette monnaie de singe je la méprise, voilà où nous en sommes ayant abandonné nôtre monnaie souveraine ! Nous avons été vendus aux banques ! Il est temps, sinon de revenir au Franc vu les dégâts partout, mais en tout cas de se battre pour stopper la dérive mortelle dans laquelle le pays est engagé, et pas que nous !
    Je vous souhaite le maximum de voix à l'élection présidentielle, même si vous n’êtes pas élu Président, vous saurez insuffler la force qui vous habite j'en suis certaine pour redresser la barque ! GO ! :-)

  47. vigier dit :

    La candidate des oligarques c'est enfin décidée. Le discours de candidature de Martine Aubry est clairement choquant.
    D'une part, contradictoire avec les propositions du PS au quelles elle va devoir se conformer, l'une d'elle étant la création de 300 000 emplois pour les jeunes.
    Or, Martine Aubry nous dit : "On ne gouverne pas en opposant les jeunes aux plus âgés, les travailleurs aux chômeurs, les Français aux étrangers."
    Ces 300 000 emplois, quels seront les critères de sélection des jeunes ? (grand, blond, yeux bleus, le sourire lifté, liposucceur jusqu'à la moelle, ayant voté aux primaire PS)
    Et qui décidera des privilégiés qui auront le droit à cette main-d’œuvre gratuite et docile ? Le conseille des sages ?
    Qui a félicité Chirac et Baladur pour leur bonne gestion de campagne, et ruiné pour la moindre raison le 1er venu qui s'est permis de jouer dans leur cour.
    Ce jeter de cacahouètes, engrais du FN, ne correspond en rien au discours de Martine Aubry, qui ne peut s'accorder qu'avec le plein emploi.
    D'autre part, l'idée d'un parlement renforcée ? "un parlement renforcé et respecté ".
    Ou veut elle en venir, une primaire a droite, une primaire a gauche et un parlement qui élit le présidant ?
    Tant de belles promesses et aucun programme pour les appuyer.
    Je suis très inquiet.

  48. jorie dit :

    Salut à tous.
    Je vais en énerver plus d'un, mais je pense qu'il faut utiliser tout ce qu'on a pour gagner. Dans Marianne que je sens indifférent et souvent hostile à Jean-Luc Mélenchon, je trouve néanmoins des articles intéressants sur la faiblesse idéologique de la gauche, sur la perte en République et dans notre dernier numéro, un article de Michel Onfray et une série d'articles sur les vrais assistés, à savoir, les plus riches. Cet article fouillé (et ce n'est pas le premier) dénonce toutes les évasions fiscales, les fraudes sociales des plus riches etc. avec des courbes et des dessins significatifs sur la prédation financière de notre économie. "ultra riches, les vrais assistés". Chiffres à l'appui. Je pense toujours intéressant de ne pas lire que nos amis, mais aussi nos ennemis pour voir la température ambiante. Beaucoup de média s'emparent du langage de Jean-Luc Mélenchon (oligarchie, salaire max, etc), voire de son programme, sans jamais faire référence à lui.
    Bon Jean-Luc, bon courage et fais le maximum pour garder ta pugnacité (sans énervement émotionnel, sans termes insultants, mais pas trop tiède quand même!) et démontrer, démontrer... que tu es le caractère qu'il faut à la France pour s'en sortir économiquement. Le doc sur les alternatives autour de l'euro, cité par un internaute du blog, est clair et parfaitement efficace. Comment le faire passer à la masse des français ? On ne t'entend plus sur les médias. Il faudrait que tu y sois encore plus souvent, l'été va venir, j'espère qu'ils ne vont pas t'inviter en plein mois d'août en pleines vacances, c'est en septembre qu'il faudra t'entendre. Bravo sur Europe 1 !

  49. Philippe dit :

    Bachar El-Assad est un monstre, un lâche. Ses sbires sont aussi pires que ce manipulateur. Ces hommes et ces femmes qui possèdent temporairement le pouvoir en Syrie sont des démoniaques !
    Et ce El-Assad - ce désaxé - est vraiment Sade, très Sade...
    Que font les responsables de l'O.N.U.? Idem et même question pour les responsables politiques chinois, russes, américains et européens ! ?
    Il faut du courage, ce courage - à ces responsables politiques -, qui manque lamentablement et pitoyablement.


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