28juin 11

Place au peuple à Athènes, Ambiance, Parti de gauche, François Hollande et Alain Madelin, un entretien à l’Est-Eclair

Jusqu’à Stalingrad et Jaurès

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Dconti-002ans cette note il est question de la lutte des Grecs, d'une victoire du syndicaliste Xavier Mathieu et des Conti, d’ambiance politique autour de moi, puis de coups bas et ensuite de François Hollande et d’Alain Madelin. Après quoi je musarde à dire des piques. Et enfin je produis un entretien de presse avec l’Est-Eclair qui me parait rendre compte de façon simple d’un ou deux messages utiles.

A l’heure où je préparais la publication de ces lignes me parvinrent des messages enthousiasmants. D’abord un message de Grèce. Sur place, Laurence Pache, du Parti de Gauche, qui s’apprête à prendre le bateau pour Gaza, et nos amis de Synaspismos, nos camarades, transmettent leurs infos de cette onzième grève conti-001générale qui commence pour deux jours. De la foule qui se rassemblait montait un mot d’ordre : « nous ne nous en irons, que quand vous vous en irez », et « nous ne nous en irons pas tant que le peuple n’aura pas le contrôle » ! Ainsi, « que se vayan todos », le « Qu’ils s’en aillent tous » a pris pied sur le continent européen devant le parlement du pays où est né la démocratie. Qu’on me pardonne cette sorte de lyrisme. Il veut exprimer pour ceux qui me lisent l’enthousiasme que procure le sentiment, lorsqu’il semble que ce soit nuit noire, l’arrivée d’une puissante lumière qui troue l’ombre et éclaire nos pas. Cette irruption du peuple qui exige toute sa place, sur une place, c’est notre temps. Et je suis spécialement heureux que notre slogan pour les meetings de commencement de campagne soit ce cri du moment politique : « place au peuple !». Loin des phrases chantournées et de l’euphémisation permanente qui est la langue de bois des « amis de l’Europe », nous parlons dru et cru la langue de ceux qui savent que sans cette forme de courage, il n’y a aucune solution à leurs problèmes.

Puis vint un message de Compiègne que me transmit Laurence Sauvage qui représentait notre Parti au procès de Xavier Mathieu. Xavier, leader des "Conti", avait été une nouvelle fois convoqué devant le Tribunal correctionnel de Compiègne le 3 maiconti-183 dernier. Cette fois, c'était pour avoir refusé de se soumettre au test ADN afin de ne pas figurer dans le fichier FNAEG. Parmi d’autres j’étais allé le soutenir. Hurra ! Il est relaxé. Dans son rendu de justice, le juge a expliqué en substance qu'un syndicaliste qui défend son emploi ne peut figurer sur un tel fichier car ne pouvant être assimilé à un délinquant ! Il s'agit évidemment d'une décision exceptionnelle qui devrait faire jurisprudence. Elle marque une victoire contre la criminalisation des mouvements syndicaux et sociaux que Nicolas Sarkozy et son gouvernement n'ont eu de cesse de développer. Xavier Mathieu et les "Conti" qui l'accompagnaient ont quitté la salle d'audience poings levés en criant "relaxé" ! Aujourd'hui, grâce à Xavier, nous sommes tous un peu des "relaxés" ! Le courage paie ! La lutte paie ! Xavier Mathieu a rendu un service formidable à la cause du combat des travailleurs. Et le juge fait honneur à la loi !

J’entre dans ma troisième semaine sans pause. Et je ne suis pas le seul. Je crois que toute l’équipe nationale du Parti de Gauche en est au même point. J’ai aussi compris que Pierre Laurent et Christian Picquet ne se ménageaient guère non plus. conti-064Autour de moi, la règle semble être de ne pas se projeter plus loin que sur les trois jours suivants pour tenir le coup. Il est temps que viennent les vacances. Mais ce n’est guère le temps d’y songer à cette heure, car ce serait se couper les jambes en plein effort. Samedi et dimanche, nous étions tous sur la brèche entre la marche des fiertés à Paris et notre Conseil National du parti. Soixante dix départements avaient envoyé leur députation et il y avait près de trois cent camarades dans une salle à température de four ! Je m’y rendis deux heures seulement. Car, revenu de la marche, je devais ensuite me préparer avec mes fiches pour mon émission sur Europe 1, le lendemain matin. Ces deux heures étaient destinées à faire le point, vu de mon balcon, et à commencer à me mettre officiellement à distance de ma fonction de co-président du parti. En fait cette fonction est déjà tenue, pour l’essentiel, au quotidien, par Martine Billard. Eric Coquerel fait le reste comme on dit et François Delapierre coordonne le démarrage de la campagne. Je ne cite pas les autres ce qui n’est pas juste. Peu importe nos modes de fonctionnement ici. Je veux seulement dire que nous sommes assez fiers de nous. Le parti est uni, ses effectifs croissent sans trêve et l’ambiance est détendue, en général.

Si j’évoque ce moment c’est parce qu’il me permit une prise de conscience. Je montais à la tribune comme je le fais d’habitude, avec mon plan sur un petit papier, juste soucieux de ne pas abuser de mon temps de parole et répétant mon filconti-069 conducteur en mémoire. Avant que j’ai ouvert la bouche, mes amis me réservèrent un tonnerre d’applaudissements qui semblait ne plus finir, et j’ai eu la gorge serrée à en étouffer. Je réalisais alors que, le nez sur le guidon, passant d’une tache à l’autre, nous n’avions pas eu le temps de célébrer entre nous le vote libérateur des communistes et l’ère nouvelle qui venait de commencer pour nous tous, au Front de Gauche. Mais tous les amis ensuite ne me parlèrent que de cela. Ce n’était pas une affaire de personne, juste le sentiment d’avoir réalisé quelque chose en dehors du commun en politique. Quand j’évoquais la reconnaissance que nous éprouvions pour les militants communistes, les applaudissements éclatèrent de plus belle. Nous avons tourné la page de l’éclatement et de l’émiettement.

Le Front de Gauche ouvre un horizon. Je l’ai senti encore en faisant mes pas dans Paris, au hasard des gens qui me saluent et me disent des mots conti-096d’encouragements. Il y avait vraiment beaucoup d’amitié autour de nous cette semaine. Au salon du Bourget j’ai été étonné du nombre de ceux qui sont venus me toucher la main parmi les jeunes ingénieurs qui me reconnaissaient. Je crois que dans cette génération de jeunes à la tête bien pleine, le temps de la fascination pour le règne de l’argent est passé. Je pense aussi que le message de notre rassemblement passe de toute part. Sans doute parce qu’il est attendu aussi. Ce qui m’a fait dire que je me sens porté par les nôtres, ces temps. Je m’attends donc à ce que nous soyons très nombreux à Paris, sur la place Stalingrad, au métro Jaurès, mercredi 29 juin pour terminer cette saison politique en région parisienne. Et après mon passage chez les Fralibs, cette séquence vaudra investiture publique populaire sur une place du Paris révolutionnaire. Deux jours plus tard je serai à la « fête du travailleur catalan » dans les Pyrénées orientales puis à celle des communistes du Gard, à Lézan. Je ferai une pause ensuite, un jour. Avant de repartir pour le parlement européen de Strasbourg. Je mesure aussi comme un effet de cet élan le renouveau des coups bas que l’on s’efforce de nous porter de ci de là.

Dans son dernier sondage, publié par Marianne (enquête réalisée du 3 au 5 juin), Harris Interactive présentait des résultats concernant les rconti-071eports de vote dans l'hypothèse d'un second tour Sarkozy versus Le Pen. Un résultat a suscité bien des commentaires spécialement fielleux contre le Front de Gauche. Le record en la matière est le journal « les inrockuptibles » que nous avions la sottise de ne pas prendre pour un journal aligné. Voyons la « révélation ». 64 % des personnes "proches politiquement du Front de Gauche" iraient voter pour Le Pen, contre 36% pour Sarkozy. Harris présente ainsi le Front de Gauche comme le seul parti (hors FN) se reportant d'avantage sur Le Pen que sur Sarkozy ! Sur cette base s’est aussitôt publiée une bonne série d’articles de même facture. Ils tiennent pour argent comptant cette « révélation » pourtant hautement surprenante et bien peu conforme à tout ce que l’on connait de la culture moyenne des électeurs de l’autre gauche. Peu importe. Ce qui compte c’est le nouvel angle trouvé pour remettre sur le tapis la manœuvrconti-204e qu’avait tenté auparavant un Jean Plantu, l’ami à 10 000 euros du Qatar. « Front National et Front de gauche » sont les mêmes, tenez vous le pour dit par vos bons maitres ! Il est évident que ce sondage était si délicieux pour eux ! Pas besoin de démontrer ni d’argumenter ! Juste une vérité révélée, scientifique et tout et tout. Evidemment il pourrait y avoir un premier bémol. Il s’agit ici des électeurs qui se déplaceraient au second tour dans un tel cas. Une petite minorité. Cette abstention aurait plutôt dû être le sujet de la discussion. Elle prouverait que pour une écrasante majorité de nos électeurs Sarkozy et Le Pen c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Comment en est-on arrivé là ? Voila un vrai sujet plus intéressant que de salir sans preuve des gens qui n’ont aucune leçon de démocratie à recevoir. Comment en est-on arrivé là, alors que la dernière fois qu’un tel cas de figure s’est présenté, une écrasante majorité des nôtres avait accepté, contraints et forcés, de voter Chirac plutôt que de laisser la droite se débrouiller toute seule face à Le Pen !

Mais supposons que cette question soit jugée trop complexe pour de simples lecteurs que nos si intelligents commentateurs prétendent connaitre si bien ! Oui supposons. Mais alors qu’est-ce qui les empêchait de lire le chiffre suivant dans cette enquête. Un chiffre assez surprenant pour être noté. Le voici. 64% « des personnes ayant voté pour Jean-Luc Mélenchon au 1er tour, iraient voter Sarkozy contre 36% pour Le Pen ». Vous avez bien lu. C’est exactement l’inverse de l’affirmation précédente ! Ca ne dérange personne ! Dans le premier cas il s’agissait de gens qui se sentent proches du Front de gauche, dans le second de gens qui disent qu’ils voteraient pour ma candidature. Cherchez le biais, il est dans la question ! Alors que ces électeurs sont censés être les mêmes, les résultats sont exactement inversés. Ma grenouille, elle au moins, est plus claire dans ses intentions de vote.

François Hollande est-il pris au sérieux ? A l’heure où le PMU des primaires démarre et où il est si bien placé par les bookmakers médiatiques, je m’interroge. Enconti-219 effet, dans une précédente note de ce blog, j’ai pointé un texte publié dans « Le Monde » sous sa signature et passé totalement inaperçu. Son contenu méritait pourtant débat. Le candidat socialiste y faisait une proposition spécialement bouleversante pour notre droit social et la hiérarchie des normes dans notre pays. « Il s'agirait désormais de reconnaître un domaine à cette même négociation collective, en précisant son périmètre comme son champ d'intervention, et en conditionnant la conclusion d'accords au respect des règles majoritaires. Concrètement, le gouvernement et le Parlement seraient juridiquement liés par le contenu de conventions signées entre partenaires sociaux sur des sujets bien précis et avec la vérification des mécanismes de représentativité. » Le contrat au dessus de la loi ! J’y vois une régression terrible et lui une belle avancée vers le sacro saint horizon européen que les socio libéraux de cet acabit ne se donnent même plus le mal de localiser comme si toute l’Europe était au diapason de leurs lubies. « Voilà une avancée qui nous rapprochera des grandes démocraties européennes en matière sociale. » pétarade François Hollande. Sans sous estimer l’impact d’une telle révolution. « Cette modification constitutionnelle devrait avoir, en matière de démocratie sociale, le même impact que les lois de décentralisation dans l'organisation de notre démocratie territoriale. »

Quelqu’un a dû lui souffler que c’était sans doute un peu trop d’un coup sans précaution. C’est pourquoi il se sent tenu de reconnaitre que le rapport de force dans l’entreprise et l’intérêt général ne se recoupent pas toujours. Mais, bien sûr, la phrase est assortie d’un bon coup dans les tibias dans le souvenir de la grande révolution de conti-1261789, éternelle détestation de cette gauche là. Une chose et son contraire. Le fameux balancement circonspect, figure centrale de la pensée des élèves de l’ENA. « L'Etat doit rester le garant de la cohésion nationale et de l'ordre public social mais il n'a rien à redouter de laisser une plus grande place aux partenaires dans la définition et l'élaboration des normes sociales. Dans un pays comme le nôtre qui, depuis la Révolution française, se méfie des corps intermédiaires, cette évolution ne va pas de soi, d'autant que souvent, c'est la loi qui protège et la liberté des acteurs qui menace, les rapports de force ne peuvent pas se substituer à la règle commune. » Il est curieux que personne n’ait réagi. J’ai donc pris ma plus belle plume pour donner mon avis et je suis parti en quête d’un journal que le thème pourrait intéresser au point de prendre le débat. Ce fut « la Tribune », quotidien économique qui prit en charge l’idée. Et Alain Madelin me fit le contre point. Voici le meilleur : Alain Madelin approuve et soutient l’idée de François Hollande, « expressis verbis » comme dirait Michel Denisot qui parle le latin comme on le sait.

Voici le brevet de libéralisme attribué par Alain Madelin à François Hollande. « Mettre la société en mouvement », telle est pour François Hollande la mission du prochain président de la République. » relève l’ancien ministre libéral. « L'expressionconti-230 (empruntée à Jacques Delors) est heureuse» souligne-t-il. « À rebours des tonitruantes annonces du retour de l'État, elle fixe le cap d'une société civile plus libre et plus responsable. » La suite du satisfecit accordé à la trouvaille de François Hollande mérite le détour. On y apprend l’origine du concept et les raisons des applaudissements de Madelin. « Pour cela, écrit Alain Madelin, François Hollande propose d'inscrire une véritable autonomie normative pour les partenaires sociaux dans la Constitution. En clair, donner force de loi aux contrats conclus sous certaines conditions par les partenaires sociaux. La proposition n'est pas nouvelle. Longtemps défendue par les libéraux, elle a été au cœur de la « refondation sociale » esquissée en 1999 par les partenaires sociaux. C'est dire qu'elle dépasse aujourd'hui les clivages politiques. Son retour sur la scène politique est bienvenu car la refondation du droit social est nécessaire. » On devine dans quels sens Alain Madelin voit l’évolution nécessaire. Dans le sens proposé par François Hollande.

Madelin donne donc les pistes opérationnelles pour agir juridiquement «En fait, cette démarche refondatrice se rattache plus volontiers à l'article 34 de notre Constitution. Celui-ci délimite le domaine de la loi en distinguant suivant que la loi " fixe les règles " dans certaines matières – par exemple, les crimes et délits – ou qu'elle " détermine les principes fondamentaux " dans d'autres matières, par exemple le droit du travail. Une application plus sconti-300tricte de cet article au domaine du droit du travail suffirait à libérer l'espace contractuel de cette refondation sociale. Elle permettrait de parfaire un mouvement engagé depuis longtemps avec les lois Auroux de 1982 (supériorité de l'accord collectif sur la loi), la loi Fillon de 2004 (extension de la capacité de dérogation entre accords différents), jusqu'à la loi du 20 août 2008 sur la durée du travail. Ce faisant, la refondation sociale ouvre le chantier d'une refondation juridique plus vaste qui touche à la nature du pouvoir et au rôle de la loi. » Je n’admets pas que, sur le plan des principes, les lois Auroux soient mises sur le même plan que les lois Fillon et Bertrand qui vont dans le sens inverse. En effet l’accord collectif visé par Auroux, capable d’être appliqué à la place de la loi, ne peut l’être qu’à la condition d’être plus favorable aux travailleurs. Cette obligation n’existe plus dans les deux autres exemples cités.

J’en viens à mes arguments. Donc, pour réhabiliter le dialogue social, François Hollande veut l’inscrire dans la Constitution. Son idée revient à instituer l’Etat corporatif. En effet il propose de doter les « partenaires sociaux », autrement dit les patrons et les représentants des salariés, d'"une véritable autonomie normative". Avec des conséquences très lourdes: «le gouvernement et le Parlement seraient juridiquement liés par le contenu de conventions signées entre partenaires sociaux". Les conclusions d’une négociation privée de gré à gré entre patronat et syndicats pourraient s'imposer à tous avec force de loi. Le contrat serait au dessus de la loi. Le peuple ne serait plus souverain pour fixer les normes du droit social. Cette chimère tournerait au désavantage de la République et des acquis des salariés. Elle amplifierait le dumping social au détriment des entreprises elles-mêmes.

Cette trouvaille n’est pas neuve. Lors de la primaire socialiste de 2006, Dominique Strauss-Kahn avait dénoncé « une trop grande confiance accordée à la loi pour régler les problèmes ». Il voulait laisser « une plus grande part au contrat ». Auconti-320 mépris de l’institution républicaine, ce point de vue méconnait aussi la réalité de notre temps. Le contrat est basé sur la négociation d’un rapport de force. Aujourd’hui celui-ci est dominé par la pression dérégulatrice de la mondialisation. Laquelle pousse à la baisse du coût du travail en jouant sur l‘individualisation des rapports sociaux et le retrait de la régulation législative. Dans ce contexte l’obligation d’en passer, pour finir, par le vote de la loi est un appui essentiel pour les salariés et leurs syndicats. Mais aussi pour les petites entreprises qui ont avec le législateur un recours contre les abus de position dominante des grands groupes qui leur sous traite le travail de surexploitation. Oter ce recours c’est méconnaitre l’histoire du droit social en France qui n’a cessé de vouloir l’affranchissement du travail de la logique du contrat. Lacordaire en a résumé le principe : « entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, c’est la loi qui affranchit. ».

Aucune des grandes conquêtes sociales n'est venue d'un compromis entre partenaires sociaux. Toutes sont issues du couple de la lutte et de la loi. L’encadrement du travail des femmes et des enfants au 19ème siècle, c’est la loi. L’indemnisation des accidents du travail en 1895, la généralisation des retraites ouvrières et paysannes en 1910, c’est la loi. La création des congés payés et la semaine de 40 heures en 1936 c’est la loi. La création des comités d’entreprises et de la sécurité sociale à la libération, c’est la loi. L’instauration du salaire minimum en 1950, les 39 heures et la retraite à 60 ans en 1981, c’est encore la loi. Tout comme les 35 heures en 1997. Et quand la gauche a créé les conventions collectives en 1936, elle l’a fait pour renforcer les garanties posées par la loi. Ce fut le principe de faveur. Il veut qu’aucun contrat ne puisse déroger à une norme supérieure de manière défavorable au travailleur. D’ailleurs, c’est là où la loi avait laissé trop d’espace aux contrats d’entreprises que l’application des 35 heures a parfois pu se faire au détriment des travailleurs.

Sans ironie : Hollande devrait se souvenir de Jospin. De 1997 à 2002, son gouvernement a défendu le primat de la loi face aux tentatives du MEDEF d’imposer conti-900un nouvel ordre social par le contrat. Il refusa en juin 2000 d’agréer le projet de Convention sur l’assurance chômage pourtant négocié par les partenaires sociaux avec l'accord de deux centrales syndicales représentatives (CFDT, CFTC). Fruit d'un rapport de force défavorable, cette convention réduisait drastiquement l'indemnisation du chômage et prévoyait un système de sanction des chômeurs appelé PARE. Hargneux, le MEDEF suspendit sa participation à la gestion de l’assurance chômage. Jospin défendit sa décision, en désaccord avec la proposition actuelle de François Hollande : « je refuse que les contrats reçoivent une valeur plus grande que la loi. Cela signifierait que l'intérêt particulier aurait une valeur supérieure à la loi, alors que la loi est l'expression de la souveraineté du peuple. Cette conception, je la combattrai politiquement et au nom d'une certaine vision de la République. » Hollande propose d’y renoncer.

Est-ce une blague corrézienne ? Hollande ici est à la suite de Chirac. En janvier 2000, celui-ci appelait à « mieux reconnaître la valeur du contrat, y compris, si nécessaire, sur le plan constitutionnel ». Il en est résulté la loi Villepin de « modernisation du dialogue social » de janvier 2007. Sous couvert de meilleure association des partenaires sociaux, c'est le pouvoir du Parlement qui était déjà entravé. Ce renforcement du contrat face à la loi est une constante du programme de la droite et du patronat depuis des années. Nostalgique du XIXème siècle où le contrat réglait entièrement les relations sociales, le MEDEF milite activement pour un renversement de la hiérarchie des normes. Ce fut le cœur de la « refondation sociale » initiée par Seillière. Depuis 1986, c’est en permettant aux contrats de déroger à l’ordre public social garanti par la loi, que la droite a fait reculer le droit du travail. C’est toujours grâce à des failles contractuelles dans le droit social, que le patronat a pu imposer plus de flexibilité et moins de sécurité aux travailleurs. En 2008, Sarkozy et Xavier Bertrand sont allés encore plus loin dans leur réforme du temps de travail en permettant à des accords d'entreprise de déroger aux garanties légales plus favorables. Pourquoi continuer leur travail ?

L’ordre public social républicain repose sur une hiérarchie des normes où chaque échelon n’est autorisé qu’à améliorer l’offre du précédent. Primo la loi, secundo la convention collective, qui peut-être meilleure que la loi, et tertio l’accord d’entreprise,conti-194 qui peut-être meilleur que la convention collective. S’il n’est pas possible de procéder dans l’autre sens, c’est parce qu’en République on suppose que tout découle de l’intérêt général incarné par la loi. Du coup, les Français font aussi par exemple de leur ministre du travail celui de la santé au travail. Ils montrent ici que la société a un intérêt propre, distinct de celui du patronat, et même de l’appréciation de chaque travailleur. Ce bon droit de la société vient de loin. L’investissement réalisé par l’Etat dans la formation du travailleur, dans l'implantation de l’entreprise, tout ceci est arbitré au nom de l’intérêt général et donne des droits à la société sur l’entreprise. De son côté celle-ci bénéficie de la bonne administration de la société qui lui permet de trouver une main d’œuvre qualifiée, en bonne santé et capable d’acheter les biens produits. Le progrès social est le moteur du progrès économique. Il ne doit pas être abandonné aux rapports de forces dans les corporations. Le modèle républicain de l’ordre public social et sa façon d’articuler démocratie sociale et démocratie parlementaire doit être amélioré. Pas aboli.

Des nouvelles d’amis des médias, et de leur incroyable capacité à transformer la scène politique en une cour de récréation dont tous les protagonistes sont méprisables. Cette fois-ci c’est dans « Le Télégramme » que j’ai trouvé un de ces conti-004exemples qui laissent un gout glauque. Je choisi le passage qui me concerne, mais je dois reconnaitre que dans le même billet d’humour moisi d’autres se font encore plus mal traiter avec davantage de mépris. Comme il y a en a autant pour certains à droite (ceux qui ne peuvent pas influer sur la carrière, bien sûr) que pour la gauche, c’est le signe que l’auteur est capable de nuire à tout le monde autant, ce qui fait de lui un nuisible impartial. Titre : « Mélenchon rentre-t-il (déjà) dans le rang ? » Aaaaah, quelle angoisse ! Lisons : « Il a prévenu : avec lui, on va voir ce qu'on va voir. Déclarations chocs, bousculades des appareils, prises à partie des uns comme des autres… Seulement voilà, depuis, Jean-Luc Mélenchon est officiellement candidat à la présidentielle. «J'étais "le bruit et la fureur", maintenant je suis le candidat commun», a-t-il indiqué cette semaine. Du point de vue médiatique, c'est moins prometteur. » Ils le payent pour écrire ça ? Waaaah ! Ce qui est sûr c’est que d’une façon ou d’une autre, bruit et fureur ou rangé des voitures, ce journal ne nous donne jamais la parole, ni a moi, ni a aucun de mes amis. En toute impartialité, cela va de soi.

Je ne voudrais pas donner l’impression d’en vouloir à toute la presse régionale ! Belle occasion pour proposer à mes lecteurs la lecture d’un entretien donné au journal « L’Est-Eclair ». Réalisé juste après le vote des militants communistes, il me permet de préciser quelques points en débat sous une présentation simple que je dois au talent du journaliste qui m’interrogeait, Jean-François Laville.

Est-Eclair : « Jean-Luc Mélenchon, vous êtes désormais officiellement le candidat du Front de Gauche, et donc aussi du parti communiste. C’est une nouvelle aventure pour vous… »
JLM
: « Au plan personnel, c’est très émouvant. J’ai gagné la confiance des communistes. Ce n’était pas évident. Et c’était une décision compliquée pour eux. J’aurais compris qu’ils puissent faire un autre choix. »

Est-Eclair : « Cette désignation va sans doute changer votre organisation et nécessiter le renforcement de votre équipe ? »
JLM : « S’agissant de l’équipe, il n’y aura pas de problème. Pour le reste, je suis quelqu’un de très organisé. J’ai eu des responsabilités, très jeune, et j’ai cultivé ce sens de l’organisation. Je l’ai aussi hérité de mes maîtres à penser. »

Est-Eclair : « Votre principal maître ? »
JLM
: « C’est une synthèse de l’organisation que j’ai connue avec François Mitterrand qui donnait le sentiment de facilité alors qu’il fournissait un énorme travail. »

Est-Eclair : « Près de 60 % des communistes ont voté en votre faveur. Ce score vous satisfait? »
JLM : « C’est très large. Et il faut savoir que ce vote tranchait plusieurs débats. Pas seulement la désignation du candidat commun à la présidentielle. C’est surtout la stratégie politique proposée au parti communiste par Pierre Laurent et Marie Georges Buffet qui a été largement validée. C’est la raison pour laquelle je ne devais pas me mêler de ce vote. C’était une décision souveraine du PCF. L’important, c’est que le Front de Gauche soit à la fois fort de sa diversité et de son unité. Et qu’il déclenche une véritable implication populaire. Comme dans la campagne de 2005 contre la Constitution européenne, il s’agit de faire d’une indignation populaire tourbillonnante une force politique majoritaire. C’est l’analyse que nous avons faite avec Marie-Georges Buffet il y a trois ans: faire un Front sans qu’aucun parti ne soit dissous dans l’affaire. Pour le moment, on tâtonne, mais on avance bien. »

Est-Eclair : « Avec des moyens suffisants »
JLM
: « Si l’on parle de force militante, c’est simple, il ne reste que l’UMP et nous. Car aujourd’hui, le PS est une puissante nomenclature entourée d’une grosse clientèle. C’est un parti de notables. Quant à la question financière, l’UMP va dépenser 23 millions d’euros, la PS près de 21 millions, et nous 3 millions. Et encore, il faut trouver le banquier qui les prête… Notre force c’est notre nombre. Dans le peuple nous sommes comme des poissons dans l’eau. »

Est-Eclair : « Le fait d’être le candidat du PCF n’est pas anodin. C’est un parti qui draine une identité, une histoire, une culture… »
JLM
: « Pour moi, c’est source de réconfort. Nous appartenons à la même famille. Il faut se souvenir qu’il n’y a pas un seul élu de gauche sans les voix communistes. Nous avons tous en nous une conscience de gauche. Nous avons notre histoire, nos points communs, mais aussi nos face-à-face. Et le PCF garde ses dirigeants. Sur tous les engagements à prendre, ce sont les partis qui décideront, pas le candidat. »

Est-Eclair  : « Y compris pour un report des voix pour le second tour? »
JLM : « Au soir du premier tour, ce seront les cinq partis qui décideront. Et ensuite seulement, je parlerai. »

Est-Eclair : « Pour dire quoi? »
JLM
: « Que tous sachent bien qu’il est impossible de faire quoi que ce soit sans nous, sans nos idées. À bon entendeur! »

Est-Eclair : « Quelle est votre perspective pour le premier tour? »
JLM
: « Un résultat à deux chiffres, parce qu’il existe une dynamique électorale. On l’a vu lors des cantonales où nous avons réalisé plus de 10 %. Je suis confiant compte tenu de la volatilité actuelle. Aujourd’hui, on sait que DSK et Besancenot ne seront pas candidat. On ne le savait pas voilà quatre semaines Que se passera-t-il dans quelques mois? Entre l’indignation et la résignation, qui l’emportera ? »

Est-Eclair : « Que vont voter les électeurs de gauche? »
JLM
: « Le PS appelle au vote utile en sa faveur. Pour moi, c’est un vote futile. On a 30 % qui votent à gauche, 30 % qui votent à droite. Au milieu, une masse de gens désorientés pour qui tout cela est pareil. Ceux-là, ne supportent plus les astuces politiciennes. Ils veulent vraiment tourner la page mais ne savent comment. A nous de les convaincre. »

Est-Eclair : « Un 21 avril bis est-il possible? »
JLM
: « Sarkozy aussi peut être éliminé par Le Pen. Tout est possible. Mais si on part de cette peur à quoi bon une élection? Ce n’est plus une élection, c’est un chantage. »

Est-Eclair : « Vous avez quitté le PS en 2008. Mais conservez-vous l’âme socialiste? »
JLM : « Ma matrice idéologique, c’est Jaurès et le courant des Lumières. Je suis aussi très marqué par le matérialisme historique. J’ai été gagné à l’écologie politique. J’incarne une synthèse »

Est-Eclair : « Quelle est la différence entre la gauche du PS et vous? »
JLM
: « De quoi parlez-vous ? Le social libéralisme l’a digérée. L’heure est au courage d’assumer ses idées et de parler directement aux citoyens pour leur proposer le programme auquel on croit pour le bien de tous. Le programme du Front de Gauche porte une radicalité concrète. Elle veut devenir une politique gouvernementale sans avoir à demander de permission. C’est là l’essentiel. »

Est-Eclair : « Vous pensez que les électeurs s’y retrouvent et font le distinguo au sein de la Gauche? »
JLM
: « Oui, s’ils regardent les programmes. Il faut expliquer, dans un débat honnête comment on peut sortir des problèmes. J’ai confiance dans l’intelligence populaire. Mais il faut aider à comprendre. Deux éléments sont là pour ça : l’école et le système médiatique. S’il en manque un, on n’est plus en société de citoyens, mais de sujets et de clients. La vie médiatique n’est pas à la hauteur. Car elle se fait avec de moins en moins de personnel pour de plus en plus de travail. Cela pousse à la simplification. Un commentaire sur une personne ne prend pas de temps. Mais une information de qualité en prend. Les gens sont alors poussés à départager les candidats sur les apparences. Le résultat, c’est que les électeurs pensent que tous les candidats se valent, avec une seule politique possible, notamment la mondialisation libérale. Regardez où cela conduit. Voyez la Grèce. »

Est-Eclair : « Puisque vous évoquez cette question, pensez-vous qu’il faille continuer à aider la Grèce? »
JLM
: « Nous avons en France trois banques gorgées de papier grec. Si ce pays fait défaut, alors le choc va arriver chez nous. La Grèce est la démonstration de l’absurdité de notre système et de l’aveuglement de ceux qui l’animent. Aujourd’hui, la Grèce dépend du compte-gouttes européen, et chaque tranche de crédit est conditionnée par un abandon de sa souveraineté. Nous devrions avoir honte de ce que l’Union Européenne inflige aux grecs. »

Est-Eclair : « Que proposez-vous alors? »
JLM
: « Il existe trois solutions. Tout d’abord que la banque centrale européenne rachète la dette grecque. C’est ce que font les États-Unis avec la leur. Ensuite une dévaluation. Un euro pour un dollar, ce serait bon pour la croissance. Il faut une sorte de protectionnisme aux frontières de l’Europe. Et une politique de relocalisation de l’activité industrielle et agricole. »

Est-Eclair : « Mais comment faire. Faut-il rétablir les barrières douanières? »
JLM
: « Bien entendu, il faut rétablir des barrières douanières. Un protectionnisme négocié est une nécessité. Le modèle selon lequel on produit à un endroit et on consomme à un autre est une idée absurde. La relocalisation à l’échelle de l’Europe, c’est une idée de bon sens. Ce que l’on sait faire, il n’y a pas de raison d’arrêter de le faire. Je ne me réjouis pas du tout du désastre qui s’avance. Je ne suis pas un gauchiste. Le saccage de l’emploi provoque plus souvent de la résignation que de la révolte. »

Est-Eclair : « Vous êtes également très impliqué dans l’écologie politique… »
JLM
: « L’écologie politique a représenté pour moi un choc intellectuel, même choc que j’ai connu à 20 ans en découvrant la pensée de Marx ».

Est-Eclair : « On sait que les communistes n’ont jamais condamné le nucléaire. Quelle est votre position aujourd’hui? »
JLM
: « Il y a confrontation entre deux certitudes: la sortie du nucléaire, ou un système mixte. On est tous d’accord pour sortir de l’énergie carbonée. Cette question n’est pas traitée sérieusement aujourd’hui. Les économies d’énergie et le recours aux énergies alternatives sont essentiels. Pour ma part je sais que la géothermie profonde et l’énergie des mers doivent être nos futurs domaines d’excellence mondiale. Il faut un débat et un vote pour le conclure. La question du nucléaire doit être tranchée par un référendum. Je crois à l’intelligence de la démocratie et du suffrage universel. »

Est-Eclair : « Et les déchets nucléaires, faut-il les enfouir? »
JLM
: « Je suis perplexe à ce sujet. Il faut continuer la recherche. Se pose aussi la question du démantèlement des centrales. Et celui de dispositifs en cas d’accident. Je m’inquiète du peu prévu s’agissant de la centrale de Nogent-sur-Seine. Ouvrir le barrage de l’Aube pour que tout parte vers la Manche me parait faible. Je ne veux pas jouer sur la peur ou la panique. Mais l’élu est une sentinelle, un éclaireur. Sur un tel sujet, il faut savoir se remettre en cause, ne pas être dogmatique. Je l’ai fait même si je suis entier. Le goût du débat doit l’emporter sur celui des certitudes. »

Est-Eclair : « Vous êtes un militant de la laïcité. Est-elle en danger actuellement? »
JLM : « Je suis inquiet en raison de la conjonction entre les extrémismes religieux, la position de Le Pen qui a pris le drapeau de la laïcité alors qu’elle est seulement adversaire des musulmans, enfin une certaine démagogie à la tête de l’UMP ».

Est-Eclair : « Pratiquant? »
JLM
: « Sujet clos, c’est ma vie privée ».

Est-Eclair : « Au nom de l’égalité, faut-il aider à la construction de mosquées ? »
JLM
: « Si on subventionne les établissements religieux, on n’en sortira pas. Je suis donc contre. Aux croyants de financer leurs lieux de culte. Et si l’argent vient de l’étranger, où est le problème ? On veut bien de cet argent pour des projets culturels, pour construire des usines… même pour la reprise de clubs de foot. »

Propos recueillis par Jean-François LAVILLE


159 commentaires à “Jusqu’à Stalingrad et Jaurès”
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  1. rodolphe dit :

    Ce n'est pas le lieu pour poser une telle question, mais les concerts de ce soir seront-ils retransmis ? Dommage que les provinciaux en soient privés aussi !

  2. Nuno dit :

    Sur RMC, Jean-Luc Mélenchon très bon, j'ai bien aimé la partie sur Lagarde et le FMI surtout quand il fait, la remarque sur ses indemnités de conseillère municipale de 12e.

    Surtout qu'un nain n'arrête pas de nous bassiné avec "La vâââââleur travail, la république irréprochââââble tout ça..."

  3. marsouin dit :

    @Aout et Thierryjay,

    360 000 : 20 = 18000€ qui : 12 = 1500€/mois pour le salaire minimum de l'entreprise et donc pour le coup du SMIC référence du salaire de base en France. Moi je suis pour car 1500 € de nos jours pour vivre est vraiment un minimum, mais c'est là que cela va poser réellement problème car allez annoncer que le smic va augmenter de près de 50 % d'un coup, aïe, aïe aïe. Je le répète, je le revendique, mais je crois que là il va falloir que Jean-Luc affine sa pensée et puisse, le jour où la question lui sera posée, donner des explications plausibles, comme par exemple des charges prises dans les entreprises non pas sur le travail, mais sur les bénéfices de la boite ou autre chose, mais UN jour on lui demandera de s'expliquer sur le fond.

  4. Lejamtel ralph dit :

    Bonjour,

    Juste un mail pour rappeler que Lionel Jospin a voté le paquet de Barcelone en 2000 qui a notamment ouvert la voie à la déréglementation dans les transports et dans le secteur de l'énergie.
    A présent que vous êtes candidat du front de gauche, merci de ne pas omettre dans vos développements les renoncements successifs du PS. Ceux-ci ayant débuté avec fracas en 1983 sous la présidence Mitterrand dont vous restez, c'est votre droit, un ardent défenseur.
    La partie sur la démocratie sociale est très pertinente. Si vous ne l'avez fait encore merci de mener avec la même acuité le débat autour de la fiscalité, cette histoire de fusion entre la CSG et l'IR n'est pas simple à appréhender et risque de structurer ce débat le moment venu.
    Fraternellement.
    R.Lejamtel. Comité Front de Gauche Cherbourg.

  5. thierryjay93 dit :

    @marsouin
    Depuis 15 années, les gouvernements successifs, pas seulement en France, se sont ingéniés à réduire les charges pesant sur les entreprises, et notamment sur les salaires.
    Bilan :
    - Recettes fiscales fortement réduites
    - Précarisation accrue et pouvoir d'achat fortement contenu
    - Déficits sociaux et budgétaires accrus
    - Services publics attaqués désormais jusqu'à la moelle
    Pourtant, constatons-nous davantage de compétitivité, moins de chômage, un commerce extérieur amélioré ? Non, Non et toujours Non.
    Que doit-on conclure ? La radicalité des marchés qui est à l'origine de ces décisions gouvernementales, est une belle arnaque.
    Pour les entreprises, l'augmentation du SMIC à 1.500 € représente un réel coût supplémentaire, et nul besoin de poursuivre les allègements des charges (sauf peut-être, pour les PME, non sous-traitante et non dépendantes de marchés publics).
    Ce coût supplémentaire sera répercuté, en partie ou en totalité, sur le prix des prestations et marchandises.
    En revanche, un SMIC à 1.500 € c'est l'assurance, d'une relance de la consommation, mais aussi des fins de mois moins difficiles à boucler, et donc moins de surendettement.
    Au final, en terme macro-économique, les avantages dépassent les inconvénients y compris par rapport aux concurrents chinois et autre BRIIC, pour la simple et bonne raison que les produits importés ne sont pour l'essentiel plus fabriqués en France !
    En conclusion, le SMIC à 1.500 € est une aubaine pour les entreprises françaises et non une charge selon les habituelles inepties patronales qui s'accrochent à des dogmes totalement anti-économiques puisque leur application ces 15 dernières années conduit à des crises de grandes ampleurs au point qu'en réaction, les peuples se révoltent et des partis politiques, comme le PG, annoncent leur intention d'instaurer le salaire maximum, la taxation à 100 % au-delà d'un certain revenu.

  6. ch Michard dit :

    Ce soir, ce n'est pas la fête qui commence, mais le combat.

  7. thierryjay93 dit :

    @ Letjamtel Ralph

    Jusqu'à nouvel ordre entre 1981 et 1995, sous les gouvernements socialistes de Mitterrand, il n'y eut aucune privatisation, aucune ouverture de capital, aucune remise en cause d'aucun service public.
    C'est même l'inverse qui s'est produit. Les nationalisations de 1981-1982, les plus importantes de l'histoire de France ne sont pas de la fiction.
    Jamais, un effort aussi conséquent n'avait été accompli en faveur de l'éducation, l'enseignement supérieur.
    En 2000, Mitterrand, hélas, n'était plus de ce monde !
    De son vivant, jamais Mitterrand n'aurait validé :
    - le catastrophique Traité de Nice qui a scellé de fait la fin de l'entente franco-allemande
    - le lamentable Traité de Lisbonne qui introduit la concurrence libre et faussée (je répète "faussée") et qui mortalise les services publics
    - Ni le TCE qui interdit le jeu des rapports de force politique et qui entérine donc l'adémocratisation des institutions européennes
    Mélenchon sait cela.

  8. Genialle dit :

    Une excellente nouvelle : les deux otages Français ont été libérés.
    C'est à partager pour la grande fête de ce soir!

  9. ermler dit :

    Pour ceux qui n'auraient pas la patience de lire la longue analyse "approfondie" du programme du Front de Gauche faite par le M'PEP..
    http://www.m-pep.org/spip.php?article2083
    En voici le résumé succint :
    Les experts du M'PEP:
    1. Approuvent la quasi-totalité des objectifs et propositions du programme du Front de Gauche
    2. Jugent la plupart de ces propositions inapplicables soit par manque de précisions et de chiffrages, soit parce qu'elles sont contraires aux traités européens qui en empêcheraient l'application.
    Conclusion du M'PEP : "Un projet truffé de bonnes intentions, mais pas crédible pour un sou !"
    Remarque subsidiaire (implicite) : "Les experts du Front de Gauche sont nuls et ils auraient mieux fait de nous consulter, parce que nous (au M'PEP) on saurait comment faire !"
    Etant trop ignorant pour juger du bien-fondé de cette critique "fraternellement lapidaire", j'aurais grand intérêt à lire la réponse du Front de Gauche ou de qui que ce soit d'un peu averti sur ce blog.
    Fraternellement à tous.

  10. redline69 dit :

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110628trib000632832/le-parlement-grec-vote-le-plan-d-austerite.html

    Jean-Luc Mélenchon reviendra sans doute sur cette fin tragique en Grèce, mais d'ores et déjà je constate que c'est le coup d'envoi de la fin de l'Europe, de l'Euro et de la solidarité européenne.
    En effet en votant çà on légitimise toute forme de politique de rigueur ! C'est probablement la plus grosse arnaque de l'Europe après la tentative de constitution bidon européenne.
    Et dans tout çà ! vous verrez que des Socialistes au travers de ses pays seront les premiers à valider le début de l'austérité sociale.
    Il est plus qu'Urgent de regarder entre le parti socialiste et le Front de gauche, lequel défendra les valeurs de gauche.
    Martine Aubry aurait elle pu voter un plan d'austérité ? voilà la question que je pose directement au candidat du Front de gauche.

  11. Michel Matain dit :

    Très mauvaise nouvelle de Grèce : 154 députés socialistes sur 155 au Parlement grec ont voté le plan d'austérité et le plan de privatisation. Les "marchés", le FMI, les bourses, Angela Merkel et toute la clique se félicitent ! Merci les socialistes. En France je n'ai pas encore entendu ni Martine ni Ségolène critiquer ce plan et ce vote de leurs amis grecs.

  12. thierryjay93 dit :

    @Emler

    Avec tout le respect qu'inspirent les experts du M'PEP, leurs travaux d'expertise du programme partagé semblent omettre deux éléments importants qui figurent pourtant dans ledit programme, deux éléments qui, précisément, permettent l'application d'un "projet truffé de bonnes intentions" !:
    - Le Front de Gauche prévoit la sortie du Traité de Lisbonne, par voie référendaire
    - Le Front de Gauche revient sur l'ensemble des allègements, ou cadeaux, fiscaux consentis depuis 15 ans et qui sur une année, s'élèvent à 195 Milliards d'€uros
    Une expertise ne vaut que lorsque l'ensemble des éléments expertisés est pris en compte.
    Il revient aux experts d'expliquer auprès des amateurs du Front de Gauche en quoi le programme partagé ne leur parait pas réalisable tout en écoutant la parole des amateurs. Peut-être auraient-ils modifié leur appréciation ?

  13. redline69 dit :

    Et en plus, je viens d'apprendre qu'un député socialiste courageux venait d'être exclus pour avoir voter contre le plan.
    C'est terrible, et qu'un parti de gauche vote pour çà est révoltant.
    Alternative : Front de gauche partout. En France, et en Grèce !

  14. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 58 - ermler

    Le verdict du M'PEP sur le programme du FdG:
    "ces propositions inapplicables parce qu'elles sont contraires aux traités européens qui en empêcheraient l'application"

    Belle découverte qu'ils font là ! Est-ce que par hasard ils s'imaginent qu'on ne s'en est pas rendu compte ?
    C'est bien pour cela que parallèlement à ces mesures le FdG demande aussi la sortie, si possible négociée, du TCE et carcans annexes.
    Pensaient-ils donc que nous allions bâtir un programme inscrit dans le cadre de l'Europe actuelle, alors que nos objectifs sont parfaitement incompatibles avec ses règles et les intérêts qu'elle défend ?

  15. Roland011 dit :

    58 ermler dit
    Les experts du M'PEP:
    1. Approuvent la quasi-totalité des objectifs et propositions du programme du Front de Gauche
    2. Jugent la plupart de ces propositions inapplicables soit par manque de précisions et de chiffrages, soit parce qu'elles sont contraires aux traités européens qui en empêcheraient l'application.

    Bonjour,
    Je n’ai pas encore lu les critiques du M’PEP, mais, il y a un hic ! Sur ces deux points. Ils sont en accord avec les objectifs, mais, problème sur l’application ! Qui dit le contraire ? « Précisions et de chiffrages » se point reste comptable dans le système actuel (ne pas se laisser enfermer dans le politiquement correct) et ne prend pas en compte un changement radical de politique (orientation et économie) qui remet fondamentalement le chiffrage sur les bases actuels, ineptes selon l’avis partagé.
    Quand a l’application « contraires aux traités » évidement, mais JL M répète a longueur de média ou billet que la décision étant du ressort du peuple, il y aura consultation par référendum et selon le résulta désobéissance (donc crise) sur les lois de l’Europe qui protège.
    Rien ne permet de sortir des traités (voir vidéo B Cassen) donc obligation d’aller au clash. Se reporter aux différents billets et vidéo adéquats.
    Amicalement

  16. Pavlos dit :

    Les manifestants et grévistes grecs y tiennent. A ne pas partir avant qu'ils ne partent eux. Mais à Syntagma à Athènes, on asperge la place de gaz lacrymogènes. Facile de faire déloger des gens pacifiques, de faire croire que tout le monde est rentré chez soi, qu'il ne s'agit plus que de casseurs.
    En Grèce, ce n'est pas fini et nous devons choisir notre camp.

  17. Madiran dit :

    Je pleure, tout simplement.
    Nous tuons la Grèce en tuant en elle tout espoir de sortir de ce guêpier.
    Même à l'époque des colonels la Grèce n'avait pas perdu espoir. C'était le "Z" de Costa Gavras !
    L'espoir est mort, étranglé par le FMI et le conseil de l'Union.
    Le banques pouvaient être renflouées, la Grèce renflouera nos banques et l'Allemagne en vendant ses atouts !
    Nous jetons le berceau de la démocratie et coupons l'herbe sous le pied de tout un peuple et mieux approvisionner les banques.
    L'aide à la Grèce n'est pas une aide, nous le savons tous …
    Cette aide est simplement la corde qui permettra de les pendre à la branche Européenne de l'Arbre FMI.
    La Grèce à triché ? La France et le Portugal de Barroso aussi ! Faut-il donc les tuer pour autant ?

  18. thierryjay93 dit :

    Papandreou, social-libéral, a tué son pays, la Grèce
    Merkel et Sarkozy ont tué l'ailliance stratégique franco-allemande (meutre après la tentative d'assassinat du faux couple Chirac - Schröder, autre social - lébéral, avec le calamiteux traité de Nice).
    Barroso a tué méthodiquement depuis 2005, la belle idée Européenne de Schumann en son appel du 9 mai 1950 patiemment mise en oeuvre entre 1957 à 1995 avec la fin de la Présidence Mitterrand. Tous les chefs d'Etat et de gouverment depuis lors, sont au mieux de piètres européens, en général des indifférents, et certains tels Chirac, Schröder, Blair, Sarkozy et Merkel, des fossoyeurs de l'Europe.
    L'Europe, en ce 29 juin 2011, a signé son acte de décès. Cette Europe, adémocratique, n'a plus de légitimité.

  19. Nuno dit :

    Ce qui demeure un mystère, c'est pourquoi toute la gauche anticapitaliste n'arrive pas à s'unir derrière ce bel instrument politique qu'est le front de front de gauche en vue d'obtenir la victoire du peuple. Pourquoi n'arrive t'on pas à se mettre d'accord sur un socle commun alors qu'en face la droite y a toujours réussie in fine, pour préserver ses intérêts de classe ?

  20. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 65 - Roland011

    "Rien ne permet de sortir des traités (voir vidéo B Cassen) donc obligation d’aller au clash"

    On peut néanmoins dans un premier temps réclamer "l'opt-out" que d'autres pays ont déjà utilisé, notamment la Grande-Bretagne, pour refuser tel ou tel obligation ou engagement, et ainsi commencer le travail de sape.
    Travail qui mènera fatalement (clause de sortie ou pas, de force ou de plein gré) à une renégociation ou à une sortie.

    La France peut peser en Europe, d'autant que si l'on en juge par le développement des mouvements de révoltes en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie, etc... elle ne sera pas forcément seule à se battre en ce sens.

  21. Louis st O PG31 dit :

    Les journalistes d'FR3 ont été libérés j'en suis heureux, mais malheureusement pour nous, notre meeting sera complètement occulté par les médias, je suis sûr qu'aucun d'entre eux ne fera allusion à cet évènement.

  22. antigone dit :

    @73Louis st O PG31
    Amis je vous le dis, on a gagné la campagne du NON en dépit des médias on va tracer et gagner en dépit de Mamandréou, de Hollande le capitulateur, et des médias. Oui! oui! en attente de ce soir... hu ha! victoria popular!

  23. Michel Giacomazzi dit :

    Hollande qui se rapproche des idées de Madelin. Décidément, on se demande où est le fond (dans les 2 sens du terme). Pour les plus jeunes, je rappelle que Madelin a fait partie d'Occident, un mouvement d'extrême-droite violent, pas une erreur de jeunesse, vu le temps où il y est resté.
    Il y a un point qui me titille depuis un moment et que vous abordez dans ce billet : la question de l'énergie.
    Certes, la géothermie profonde et l'énergie des mers, que vous citez, sont à explorer. Mais je me méfie de ce qui pourrait ressembler à des solutions miracle. Quels peuvent être les effets d'une utilisation massive de ces sources d'énergie ? Peut-être pas mieux, voire pire, que les sources actuellement utilisées. La diversité des sources et la localisation (ce qu'il y a sur place selon la région) me semble être un principe à avoir en tête. Les moulins à vent et les moulins à eau, par exemple, fournissent de l'énergie mécanique sans passer par la case électricité.
    Mais la priorité me semble être les économies d'énergies :
    - Par des mesures techniques (isolation des bâtiments, par exemple)
    - Par la relocalisation des activités productives
    - Par un aménagement du territoire plus harmonieux (réduction des déplacements, notamment)
    - Par des incitations à fabriquer plutôt durable que jetable
    A mon avis, ça suppose aussi de tordre le cou à la publicité commerciale, qui crée de la frustration pour inciter à consommer n'importe quoi. La publicité commerciale sert de système de redistribution non démocratique. On la paie dans nos achats et elle finance notamment une grande partie des médias. Elle représente environ la moitié du budget de l'Education nationale. Pas besoin de développer l'incidence sur la démocratie, mais aussi sur la vérité des coûts (pas financiers, mais coûts réels en termes de travail et d'impact écologique).

    Bon courage à vous

  24. leleu rené dit :

    Je viens d'entendre Jean-Luc Mélenchon, le Front de gauche à certainement une ardeur d'avance, bravo, ne fléchissez pas.

  25. Moreau dit :

    Je souhaiterais donner une idée qui est peut être mauvaise mais je me demande bien s'il ne serait pas possible de réutiliser les déchets encore radioactifs pour produire de l'énergie puisque les hommes recyclent tant de choses et produisent diverses énergies avec n'importe quoi. Je n'arrive pas à comprendre qu'il n'y ait pas davantage de réflexion sur cette possibilité de réparer les conséquences de la politique énergétique ultralibérale.

  26. Michel Matain dit :

    Le vote socialiste en Grèce est un vrai Munich. Les socialistes se sont couchés sans combattre. Munich nous l'a appris : les concessions sans fin au fascisme n'ont jamais empeche la guerre. Il en est de même aujourd'hui. Les concessions sans fin face à la dictature des marchés n'arrêteront pas la vague de la crise financière de nous submerger. Le peuple grec va souffrir pour rien sinon pour enrichir les banques.

  27. Jean Marie dit :

    Monsieur Jean-Luc,
    Paradoxalement Eva Joly n'est peut etre pas la plus écolo des candidates à la presidentielle de 2012, mais elle est assurément très déterminée et très compétente lorsqu'il s'agit d'organiser la régulation drastique de l'institution financière. Cependant la voici quasi adoubée par les ecolos pour representer leurs couleurs dans une élection qu'elle ne gagnera pas et qui resultera, inéluctablement, en un marchandage de second tour.
    Monsieur Jean-Luc, je fais partie de ceux qui croient, contre vents et marées, qu'il ne vous manquera que tres peu pour faire partie des deux finalistes de cette election et qui souhaitent, ardemment, que vous parveniez a conquérir ce très peu qui ferait une sacrée différence.
    Permettez moi donc, Monsieur Jean-Luc, de vous suggérer de pre-capter l'alliance avec Eva avant qu'elle ne tombe dans les bras de Martine. Je crois que cela pourrait se faire si vous inscriviez à l'ordre de vos projets, la création d'un ministère de la régulation financière que vous pourriez, d'ores et déjà, offrir a Eva.
    Ce ministère aurait pour but, dans un premier temps, de maximiser l'utilisation de l'arsenal juridique existant, puis de mettre en place les outils techniques et théoriques aux fins de régulation et d'élaboration des régulations de la folle finance.
    J'espère, monsieur Jean-Luc, que vous saurez vous affranchir de l'étonnement que sucitera ma suggestion saugrenue (mais qui ne devrait pas choquer le M'PEP) et vous assurer du basculement des célèbres lunettes rouges dans votre rassemblement de l'espoir.
    Bien amicalement.
    JM.

  28. Louis st O PG31 dit :

    Malheureusement je n'ai pas pu être au meeting à Paris, j'ai écouté le discours de Jean-Luc Mélenchon, (toujours aussi bon) et il me semble que il y a eu d'autres intervenants, j'espère qu'ils ont été enregistrés pour que l'on puissent les entendre ou mieux, les voir, sur le site du Front de Gauche ou sur celui de Place au Peuple. Il m'a semblé qu'il y avait beaucoup de monde, nous allons voir ce que les média vont en dire, si toute fois ils en font état.

    Place au Peuple

  29. citoyenne21 dit :

    Quelle prestation de Jean-Luc ! ce fut très fort quand la foule s'est mise à scander pendant un moment "Résistons, résistons !" je vivais l'instant et j'applaudissais chez moi comme si j'y étais. Ceux qui y étaient sur place nous diront dans les jours qui suivent leur ressenti. Quelle force dans le discours ! Franchement je suis très positive sur la suite, cela ne peut que fonctionner avec un tel enthousiasme qui va aller s'accroissant jusqu'à l'assaut final où nous serons les victorieux. Bravo à Jean-Luc pour sa fougue et son talent et bravo à ceux qui sont venus nombreux l'applaudir !

  30. Miskiti dit :

    Votre premier discours officiel respire la sincérité. Nous résisterons avec vous, c'est sûr. Votre investissement personnel dans le combat nous montre le chemin ! Les 20 millions d'euros manquants seront avantageusement remplacés par la conviction et la détermination de ceux qui seront à vos côtés.

  31. gerald rossell dit :

    Vu sur LCP, Place au peuple en direct. Bravo.
    Courage, nous sommes présents.

  32. jjv dit :

    Monsieur Mélenchon, je veux ici vous féliciter d’être, comme je l’espérais, celui qui nous représente. On peut raisonnablement penser que la droite va nous sortir une énième histoire abracadabrentesque, ou se prendre les pieds dans le tapis à un moment ou un autre, par une annonce délirante, à moins que ce soit l’actualité internationale qui nous aide. Ce qui remplacera les millions que nous n’avons pas. Je vous souhaite le meilleur pour la suite car vous le valez bien !
    Mélenchon, présidons

  33. Jean Jolly dit :

    Je vais me faire l'avocat du diable (Collard) ou plutôt l'oiseau de mauvais augure (Aphatie). Combien on parie qu'à la suite de ce meeting, les journaleucrates vont sortir quelques passages audiovisuels de leurs contextes pour descendre le Front de Gauche ? Le grand journal de Canal + par exemple.
    Mais n'ayons crainte, la stratégie de Jean-Luc envers les média s'est avérée payante jusqu'alors. Il les connait les zoziaux, surtout ceux aux becs crochus qui ne répètent que ce que l'on veut bien leur faire dire.

  34. LAJEUNESSE dit :

    Jean-Luc Mélanchon me paraît le seul candidat capable du courage politique nécessaire à la subversion du système et au retour de l'espérance. Il est aujourd'hui en France le dépositaire et le symbole de l'esprit de résistance qui a fait la grandeur de ce pays.

  35. boris dit :

    Le meeting de ce soir signe l'entrée du Front de gauche dans la campagne. Bravo pour cette belle prestation que j'ai vécu comme d'autres avec émotion (citoyenne 21).

    @ Jean Marie
    Le rapprochement avec EELV ne peut se faire que sur des bases claires et raisonnées. Cependant nous partageons, il est vrai, des valeurs communes qui sont nombreuses. L'élection, si elle se confirme, d'Eva Joly est à elle seule une surprise qui pourrait changer la donne. Alors pourquoi pas ?

  36. Thomas dit :

    Je viens de suivre le discours du meeting depuis les Etats-Unis, par internet.
    Que la vision de l'union des citoyens fait chaud au coeur !
    Front de gauche! Résistons!
    Mélenchon! Présidons!
    Amitiés

  37. Antoine dit :

    Superbe discours Camarade ! J'en ai eu les larmes au yeux. Vive le Front de gauche et la révolution citoyenne !

  38. Hold-up dit :

    "Jean-Luc Mélenchon part en campagne et s’adresse au peuple grec devant 5000 militants et sympathisants"
    Le discours de Jean-Luc Mélenchon
    http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/11316/jean-luc-melenchon-part-en-campagne-et-sadresse-au-peuple-greque/

  39. antigone dit :

    Tout d'abord merci pour ce moment de vie et d'espérance place des Martyrs. Résistons!

    @77 Jean Marie
    Puis pour vous répondre. Eva Joly est en fait l'émanation de EE qui, trustée par Dany le rouge (sic), est plus proche du social libéralisme du PS, que de l'altermondialisme ou l'antilbéralisme que nous professons.
    Donc elle ne va pas et ils ne vont pas -en tant qu'appareil- nous rejoindre, de plus Dany risque, à travers sa victoire d'arriver à les convaincre de ne pas la présenter carrément (ce qu'il souhaite depuis le début).
    Ce qui veut dire que des verts, issus de l'écologie politique, qui ont bien compris qu'il n'y a pas d'écologie possible sans révision radicale du capitalisme vont nous rejoindre individuellement, c'est à eux qu'il faut parler.
    C'est comme pour le NPA... mais à l'envers (je ne sais pas si je m'explique?!)

  40. origine incontrolé dit :

    Tres cher Jean-Luc, j'ai regardé avec beaucoup de plaisir de joie et d'espérance votre discours. Je viendrai a Argelès vous écouter et cela seras la première fois que j'irais voir parler un homme politique dans un meeting, à 54 ans il n'est jamais trop tard !
    Je vous envoie toute mon amitié et mon affection
    Mélenchon, présidons !

  41. Gerard Blanchet dit :

    Comme beaucoup je pense, j'ai eu les larmes aux yeux au cours de la conclusion de Jean-Luc Mélenchon citant Ferrat.

  42. pascalgauche dit :

    Tous ensemble, tous ensemble !
    Un tres bon meeting de lancement. Dans l'unité et avec un excellent Mélenchon. Ce fut emouvant et enthousiasmant. Bravo à tous, le combat ne fait que commencer. Comme dirait Ferré les amis de vos amis ça peut faire des millions d'amis. A l'attaque pour défendre les couleurs de notre France.
    Celle qui chante en nous, la belle, la rebelle. Notre France ! Républicaine et sociale.

  43. Arthur dit :

    Bravo au front de gauche qui redonne sa place au peuple, qui refait vivre les idées des Lumières, qui fait souffler un vent d'espoir! La victoire est possible en 2012, continuez les meetings sur les places populaires. Nous serons le relai dans les usines, sur les marchés, dans le cercle familial et amical où la politique était devenue ringarde. Le peuple reprendra sa place pour faire vivre la démocratie. Au travail!

  44. Nicolas B. dit :

    Toujours autant d'émotion en revoyant votre discours, les visages heureux en vous écoutant. Vous faites un grand candidat, digne représentant du peuple de belle façon. Avec vous la France retrouvera de sa superbe, non pour écraser les autres mais pour le bien de l'humanité. Amour et fraternité, contre la haine et la discorde, vous portez ce message du Front de Gauche avec sincérité, comment ne pas être touché en vous écoutant. Je pense que nous serons nombreux à souscrire pour la campagne en fonction de nos moyens ou de ce qui nous reste. Le peuple de France ne peut être qu'avec vous, qu'avec nous, ensemble, Tous ensemble !
    Place au Peuple !

  45. RIGHI Liliane dit :

    Monsieur Mélenchon, je vous suis depuis très longtemps et je ne manque jamais de parler de vous, de votre intelligence, vos dons d'orateur et surtout votre sincérité à chaque fois qu'il m'est donné de le faire (souvent dans l'adversité...)
    J'attendais votre prestation de ce soir avec impatience et j'ai suivi votre discours avec grand intérêt sur LCP. J'ai lu plus haut tous les lauriers qu'on vous a tressés...
    Pour la première fois j'ai été déçue je dois le reconnaître, par votre style un peu trop théorique. Trop de longues phrases dans lesquelles on se perdait, des accents parfois trop gauliens à mon goût et des postures mitterrandiennes qui ne nous rajeunissent pas.
    Si vous me permettez ce conseil, avec tout le respect et l'admiration que j'ai pour votre personne et vos idées (qui sont les miennes) faites nous du Mélenchon pur sucre, spontané comme avant votre investiture. Essayez de vous défaire du poids des responsabilités que vous venez d'endosser et de redevenir le Mélenchon clair, incisif et plein d'humour (même si les événements ne s'y prêtent pas trop) que j'ai rencontré à Nancy par exemple.
    Cela dit je continue de vous admirer alors je vous souhaite bonne campagne et bon vent !
    Amicalement !

  46. Jean Jolly dit :

    @ RIGHI Liliane.

    Tu as sans doute raison dans l'absolu mais ce n'est pas évident dans la réalité.
    Pour bien comprendre le processus actuel, il faut faire comprendre d'abord au peuple qu'il est dans la m**** à cause d'une minorité qui se gave...
    Sujet à proposer en philo au BAC. Encore faudrait-il qu'une éducation nationale en soit capable.

  47. Nuno dit :

    Même intuition que pour @RIGHI Liliane, 95

    Rien à dire sur le fond. Sur la forme une tension bien compréhensible, un peu de légèreté et d'humour viendra certainement dans une campagne qui ne fait que commencer et qui sera je l'espère une grande victoire populaire.

  48. ollag dit :

    Pour une part, d'accord avec Liliane (commentaire 95) mais moi je n'ai pas été déçu, plutôt surpris par le ton général. Je crois que Jean-Luc Mélenchon cachait son trac derrière des accents gaulliens. Son émotion était visible et certainement qu'il mesurait le fait de vivre pour lui et pour les idées qu'il défend un moment exceptionnel et historique. Sur un plan technique, ce ton peut s'expliquer aussi par le fait qu'il devait parler plus lentement que d'habitude pour être bien entendu par la foule, d'où le renforcement de cet impression d'accents gaulliens et mitterrandiens que j'ai ressentis également. Et puis en matière d'hommes d'Etat ces deux références sont loin de faire injure à Jean-Luc Mélenchon !

  49. Humaniste dit :

    Meeting à Toulouse ou Montauban pour quand ?
    Il faut diffuser avant pour que les gens réservent leur soirée.

  50. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Peut-être y aurait-il fallu un zest en plus de l'humour fort et cinglant de Jean-Luc ?
    Pour convaincre les non-convaincus mieux que ne le fait un ton présidentiel et un rien rébarbatif.
    La colère et la révolte ne s'exprime pas forcément par des sourcils froncés.
    Mais bon, je sais, la critique est facile, et l'art est difficile.


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