28juin 11

Place au peuple à Athènes, Ambiance, Parti de gauche, François Hollande et Alain Madelin, un entretien à l’Est-Eclair

Jusqu’à Stalingrad et Jaurès

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Dconti-002ans cette note il est question de la lutte des Grecs, d'une victoire du syndicaliste Xavier Mathieu et des Conti, d’ambiance politique autour de moi, puis de coups bas et ensuite de François Hollande et d’Alain Madelin. Après quoi je musarde à dire des piques. Et enfin je produis un entretien de presse avec l’Est-Eclair qui me parait rendre compte de façon simple d’un ou deux messages utiles.

A l’heure où je préparais la publication de ces lignes me parvinrent des messages enthousiasmants. D’abord un message de Grèce. Sur place, Laurence Pache, du Parti de Gauche, qui s’apprête à prendre le bateau pour Gaza, et nos amis de Synaspismos, nos camarades, transmettent leurs infos de cette onzième grève conti-001générale qui commence pour deux jours. De la foule qui se rassemblait montait un mot d’ordre : « nous ne nous en irons, que quand vous vous en irez », et « nous ne nous en irons pas tant que le peuple n’aura pas le contrôle » ! Ainsi, « que se vayan todos », le « Qu’ils s’en aillent tous » a pris pied sur le continent européen devant le parlement du pays où est né la démocratie. Qu’on me pardonne cette sorte de lyrisme. Il veut exprimer pour ceux qui me lisent l’enthousiasme que procure le sentiment, lorsqu’il semble que ce soit nuit noire, l’arrivée d’une puissante lumière qui troue l’ombre et éclaire nos pas. Cette irruption du peuple qui exige toute sa place, sur une place, c’est notre temps. Et je suis spécialement heureux que notre slogan pour les meetings de commencement de campagne soit ce cri du moment politique : « place au peuple !». Loin des phrases chantournées et de l’euphémisation permanente qui est la langue de bois des « amis de l’Europe », nous parlons dru et cru la langue de ceux qui savent que sans cette forme de courage, il n’y a aucune solution à leurs problèmes.

Puis vint un message de Compiègne que me transmit Laurence Sauvage qui représentait notre Parti au procès de Xavier Mathieu. Xavier, leader des "Conti", avait été une nouvelle fois convoqué devant le Tribunal correctionnel de Compiègne le 3 maiconti-183 dernier. Cette fois, c'était pour avoir refusé de se soumettre au test ADN afin de ne pas figurer dans le fichier FNAEG. Parmi d’autres j’étais allé le soutenir. Hurra ! Il est relaxé. Dans son rendu de justice, le juge a expliqué en substance qu'un syndicaliste qui défend son emploi ne peut figurer sur un tel fichier car ne pouvant être assimilé à un délinquant ! Il s'agit évidemment d'une décision exceptionnelle qui devrait faire jurisprudence. Elle marque une victoire contre la criminalisation des mouvements syndicaux et sociaux que Nicolas Sarkozy et son gouvernement n'ont eu de cesse de développer. Xavier Mathieu et les "Conti" qui l'accompagnaient ont quitté la salle d'audience poings levés en criant "relaxé" ! Aujourd'hui, grâce à Xavier, nous sommes tous un peu des "relaxés" ! Le courage paie ! La lutte paie ! Xavier Mathieu a rendu un service formidable à la cause du combat des travailleurs. Et le juge fait honneur à la loi !

J’entre dans ma troisième semaine sans pause. Et je ne suis pas le seul. Je crois que toute l’équipe nationale du Parti de Gauche en est au même point. J’ai aussi compris que Pierre Laurent et Christian Picquet ne se ménageaient guère non plus. conti-064Autour de moi, la règle semble être de ne pas se projeter plus loin que sur les trois jours suivants pour tenir le coup. Il est temps que viennent les vacances. Mais ce n’est guère le temps d’y songer à cette heure, car ce serait se couper les jambes en plein effort. Samedi et dimanche, nous étions tous sur la brèche entre la marche des fiertés à Paris et notre Conseil National du parti. Soixante dix départements avaient envoyé leur députation et il y avait près de trois cent camarades dans une salle à température de four ! Je m’y rendis deux heures seulement. Car, revenu de la marche, je devais ensuite me préparer avec mes fiches pour mon émission sur Europe 1, le lendemain matin. Ces deux heures étaient destinées à faire le point, vu de mon balcon, et à commencer à me mettre officiellement à distance de ma fonction de co-président du parti. En fait cette fonction est déjà tenue, pour l’essentiel, au quotidien, par Martine Billard. Eric Coquerel fait le reste comme on dit et François Delapierre coordonne le démarrage de la campagne. Je ne cite pas les autres ce qui n’est pas juste. Peu importe nos modes de fonctionnement ici. Je veux seulement dire que nous sommes assez fiers de nous. Le parti est uni, ses effectifs croissent sans trêve et l’ambiance est détendue, en général.

Si j’évoque ce moment c’est parce qu’il me permit une prise de conscience. Je montais à la tribune comme je le fais d’habitude, avec mon plan sur un petit papier, juste soucieux de ne pas abuser de mon temps de parole et répétant mon filconti-069 conducteur en mémoire. Avant que j’ai ouvert la bouche, mes amis me réservèrent un tonnerre d’applaudissements qui semblait ne plus finir, et j’ai eu la gorge serrée à en étouffer. Je réalisais alors que, le nez sur le guidon, passant d’une tache à l’autre, nous n’avions pas eu le temps de célébrer entre nous le vote libérateur des communistes et l’ère nouvelle qui venait de commencer pour nous tous, au Front de Gauche. Mais tous les amis ensuite ne me parlèrent que de cela. Ce n’était pas une affaire de personne, juste le sentiment d’avoir réalisé quelque chose en dehors du commun en politique. Quand j’évoquais la reconnaissance que nous éprouvions pour les militants communistes, les applaudissements éclatèrent de plus belle. Nous avons tourné la page de l’éclatement et de l’émiettement.

Le Front de Gauche ouvre un horizon. Je l’ai senti encore en faisant mes pas dans Paris, au hasard des gens qui me saluent et me disent des mots conti-096d’encouragements. Il y avait vraiment beaucoup d’amitié autour de nous cette semaine. Au salon du Bourget j’ai été étonné du nombre de ceux qui sont venus me toucher la main parmi les jeunes ingénieurs qui me reconnaissaient. Je crois que dans cette génération de jeunes à la tête bien pleine, le temps de la fascination pour le règne de l’argent est passé. Je pense aussi que le message de notre rassemblement passe de toute part. Sans doute parce qu’il est attendu aussi. Ce qui m’a fait dire que je me sens porté par les nôtres, ces temps. Je m’attends donc à ce que nous soyons très nombreux à Paris, sur la place Stalingrad, au métro Jaurès, mercredi 29 juin pour terminer cette saison politique en région parisienne. Et après mon passage chez les Fralibs, cette séquence vaudra investiture publique populaire sur une place du Paris révolutionnaire. Deux jours plus tard je serai à la « fête du travailleur catalan » dans les Pyrénées orientales puis à celle des communistes du Gard, à Lézan. Je ferai une pause ensuite, un jour. Avant de repartir pour le parlement européen de Strasbourg. Je mesure aussi comme un effet de cet élan le renouveau des coups bas que l’on s’efforce de nous porter de ci de là.

Dans son dernier sondage, publié par Marianne (enquête réalisée du 3 au 5 juin), Harris Interactive présentait des résultats concernant les rconti-071eports de vote dans l'hypothèse d'un second tour Sarkozy versus Le Pen. Un résultat a suscité bien des commentaires spécialement fielleux contre le Front de Gauche. Le record en la matière est le journal « les inrockuptibles » que nous avions la sottise de ne pas prendre pour un journal aligné. Voyons la « révélation ». 64 % des personnes "proches politiquement du Front de Gauche" iraient voter pour Le Pen, contre 36% pour Sarkozy. Harris présente ainsi le Front de Gauche comme le seul parti (hors FN) se reportant d'avantage sur Le Pen que sur Sarkozy ! Sur cette base s’est aussitôt publiée une bonne série d’articles de même facture. Ils tiennent pour argent comptant cette « révélation » pourtant hautement surprenante et bien peu conforme à tout ce que l’on connait de la culture moyenne des électeurs de l’autre gauche. Peu importe. Ce qui compte c’est le nouvel angle trouvé pour remettre sur le tapis la manœuvrconti-204e qu’avait tenté auparavant un Jean Plantu, l’ami à 10 000 euros du Qatar. « Front National et Front de gauche » sont les mêmes, tenez vous le pour dit par vos bons maitres ! Il est évident que ce sondage était si délicieux pour eux ! Pas besoin de démontrer ni d’argumenter ! Juste une vérité révélée, scientifique et tout et tout. Evidemment il pourrait y avoir un premier bémol. Il s’agit ici des électeurs qui se déplaceraient au second tour dans un tel cas. Une petite minorité. Cette abstention aurait plutôt dû être le sujet de la discussion. Elle prouverait que pour une écrasante majorité de nos électeurs Sarkozy et Le Pen c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Comment en est-on arrivé là ? Voila un vrai sujet plus intéressant que de salir sans preuve des gens qui n’ont aucune leçon de démocratie à recevoir. Comment en est-on arrivé là, alors que la dernière fois qu’un tel cas de figure s’est présenté, une écrasante majorité des nôtres avait accepté, contraints et forcés, de voter Chirac plutôt que de laisser la droite se débrouiller toute seule face à Le Pen !

Mais supposons que cette question soit jugée trop complexe pour de simples lecteurs que nos si intelligents commentateurs prétendent connaitre si bien ! Oui supposons. Mais alors qu’est-ce qui les empêchait de lire le chiffre suivant dans cette enquête. Un chiffre assez surprenant pour être noté. Le voici. 64% « des personnes ayant voté pour Jean-Luc Mélenchon au 1er tour, iraient voter Sarkozy contre 36% pour Le Pen ». Vous avez bien lu. C’est exactement l’inverse de l’affirmation précédente ! Ca ne dérange personne ! Dans le premier cas il s’agissait de gens qui se sentent proches du Front de gauche, dans le second de gens qui disent qu’ils voteraient pour ma candidature. Cherchez le biais, il est dans la question ! Alors que ces électeurs sont censés être les mêmes, les résultats sont exactement inversés. Ma grenouille, elle au moins, est plus claire dans ses intentions de vote.

François Hollande est-il pris au sérieux ? A l’heure où le PMU des primaires démarre et où il est si bien placé par les bookmakers médiatiques, je m’interroge. Enconti-219 effet, dans une précédente note de ce blog, j’ai pointé un texte publié dans « Le Monde » sous sa signature et passé totalement inaperçu. Son contenu méritait pourtant débat. Le candidat socialiste y faisait une proposition spécialement bouleversante pour notre droit social et la hiérarchie des normes dans notre pays. « Il s'agirait désormais de reconnaître un domaine à cette même négociation collective, en précisant son périmètre comme son champ d'intervention, et en conditionnant la conclusion d'accords au respect des règles majoritaires. Concrètement, le gouvernement et le Parlement seraient juridiquement liés par le contenu de conventions signées entre partenaires sociaux sur des sujets bien précis et avec la vérification des mécanismes de représentativité. » Le contrat au dessus de la loi ! J’y vois une régression terrible et lui une belle avancée vers le sacro saint horizon européen que les socio libéraux de cet acabit ne se donnent même plus le mal de localiser comme si toute l’Europe était au diapason de leurs lubies. « Voilà une avancée qui nous rapprochera des grandes démocraties européennes en matière sociale. » pétarade François Hollande. Sans sous estimer l’impact d’une telle révolution. « Cette modification constitutionnelle devrait avoir, en matière de démocratie sociale, le même impact que les lois de décentralisation dans l'organisation de notre démocratie territoriale. »

Quelqu’un a dû lui souffler que c’était sans doute un peu trop d’un coup sans précaution. C’est pourquoi il se sent tenu de reconnaitre que le rapport de force dans l’entreprise et l’intérêt général ne se recoupent pas toujours. Mais, bien sûr, la phrase est assortie d’un bon coup dans les tibias dans le souvenir de la grande révolution de conti-1261789, éternelle détestation de cette gauche là. Une chose et son contraire. Le fameux balancement circonspect, figure centrale de la pensée des élèves de l’ENA. « L'Etat doit rester le garant de la cohésion nationale et de l'ordre public social mais il n'a rien à redouter de laisser une plus grande place aux partenaires dans la définition et l'élaboration des normes sociales. Dans un pays comme le nôtre qui, depuis la Révolution française, se méfie des corps intermédiaires, cette évolution ne va pas de soi, d'autant que souvent, c'est la loi qui protège et la liberté des acteurs qui menace, les rapports de force ne peuvent pas se substituer à la règle commune. » Il est curieux que personne n’ait réagi. J’ai donc pris ma plus belle plume pour donner mon avis et je suis parti en quête d’un journal que le thème pourrait intéresser au point de prendre le débat. Ce fut « la Tribune », quotidien économique qui prit en charge l’idée. Et Alain Madelin me fit le contre point. Voici le meilleur : Alain Madelin approuve et soutient l’idée de François Hollande, « expressis verbis » comme dirait Michel Denisot qui parle le latin comme on le sait.

Voici le brevet de libéralisme attribué par Alain Madelin à François Hollande. « Mettre la société en mouvement », telle est pour François Hollande la mission du prochain président de la République. » relève l’ancien ministre libéral. « L'expressionconti-230 (empruntée à Jacques Delors) est heureuse» souligne-t-il. « À rebours des tonitruantes annonces du retour de l'État, elle fixe le cap d'une société civile plus libre et plus responsable. » La suite du satisfecit accordé à la trouvaille de François Hollande mérite le détour. On y apprend l’origine du concept et les raisons des applaudissements de Madelin. « Pour cela, écrit Alain Madelin, François Hollande propose d'inscrire une véritable autonomie normative pour les partenaires sociaux dans la Constitution. En clair, donner force de loi aux contrats conclus sous certaines conditions par les partenaires sociaux. La proposition n'est pas nouvelle. Longtemps défendue par les libéraux, elle a été au cœur de la « refondation sociale » esquissée en 1999 par les partenaires sociaux. C'est dire qu'elle dépasse aujourd'hui les clivages politiques. Son retour sur la scène politique est bienvenu car la refondation du droit social est nécessaire. » On devine dans quels sens Alain Madelin voit l’évolution nécessaire. Dans le sens proposé par François Hollande.

Madelin donne donc les pistes opérationnelles pour agir juridiquement «En fait, cette démarche refondatrice se rattache plus volontiers à l'article 34 de notre Constitution. Celui-ci délimite le domaine de la loi en distinguant suivant que la loi " fixe les règles " dans certaines matières – par exemple, les crimes et délits – ou qu'elle " détermine les principes fondamentaux " dans d'autres matières, par exemple le droit du travail. Une application plus sconti-300tricte de cet article au domaine du droit du travail suffirait à libérer l'espace contractuel de cette refondation sociale. Elle permettrait de parfaire un mouvement engagé depuis longtemps avec les lois Auroux de 1982 (supériorité de l'accord collectif sur la loi), la loi Fillon de 2004 (extension de la capacité de dérogation entre accords différents), jusqu'à la loi du 20 août 2008 sur la durée du travail. Ce faisant, la refondation sociale ouvre le chantier d'une refondation juridique plus vaste qui touche à la nature du pouvoir et au rôle de la loi. » Je n’admets pas que, sur le plan des principes, les lois Auroux soient mises sur le même plan que les lois Fillon et Bertrand qui vont dans le sens inverse. En effet l’accord collectif visé par Auroux, capable d’être appliqué à la place de la loi, ne peut l’être qu’à la condition d’être plus favorable aux travailleurs. Cette obligation n’existe plus dans les deux autres exemples cités.

J’en viens à mes arguments. Donc, pour réhabiliter le dialogue social, François Hollande veut l’inscrire dans la Constitution. Son idée revient à instituer l’Etat corporatif. En effet il propose de doter les « partenaires sociaux », autrement dit les patrons et les représentants des salariés, d'"une véritable autonomie normative". Avec des conséquences très lourdes: «le gouvernement et le Parlement seraient juridiquement liés par le contenu de conventions signées entre partenaires sociaux". Les conclusions d’une négociation privée de gré à gré entre patronat et syndicats pourraient s'imposer à tous avec force de loi. Le contrat serait au dessus de la loi. Le peuple ne serait plus souverain pour fixer les normes du droit social. Cette chimère tournerait au désavantage de la République et des acquis des salariés. Elle amplifierait le dumping social au détriment des entreprises elles-mêmes.

Cette trouvaille n’est pas neuve. Lors de la primaire socialiste de 2006, Dominique Strauss-Kahn avait dénoncé « une trop grande confiance accordée à la loi pour régler les problèmes ». Il voulait laisser « une plus grande part au contrat ». Auconti-320 mépris de l’institution républicaine, ce point de vue méconnait aussi la réalité de notre temps. Le contrat est basé sur la négociation d’un rapport de force. Aujourd’hui celui-ci est dominé par la pression dérégulatrice de la mondialisation. Laquelle pousse à la baisse du coût du travail en jouant sur l‘individualisation des rapports sociaux et le retrait de la régulation législative. Dans ce contexte l’obligation d’en passer, pour finir, par le vote de la loi est un appui essentiel pour les salariés et leurs syndicats. Mais aussi pour les petites entreprises qui ont avec le législateur un recours contre les abus de position dominante des grands groupes qui leur sous traite le travail de surexploitation. Oter ce recours c’est méconnaitre l’histoire du droit social en France qui n’a cessé de vouloir l’affranchissement du travail de la logique du contrat. Lacordaire en a résumé le principe : « entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, c’est la loi qui affranchit. ».

Aucune des grandes conquêtes sociales n'est venue d'un compromis entre partenaires sociaux. Toutes sont issues du couple de la lutte et de la loi. L’encadrement du travail des femmes et des enfants au 19ème siècle, c’est la loi. L’indemnisation des accidents du travail en 1895, la généralisation des retraites ouvrières et paysannes en 1910, c’est la loi. La création des congés payés et la semaine de 40 heures en 1936 c’est la loi. La création des comités d’entreprises et de la sécurité sociale à la libération, c’est la loi. L’instauration du salaire minimum en 1950, les 39 heures et la retraite à 60 ans en 1981, c’est encore la loi. Tout comme les 35 heures en 1997. Et quand la gauche a créé les conventions collectives en 1936, elle l’a fait pour renforcer les garanties posées par la loi. Ce fut le principe de faveur. Il veut qu’aucun contrat ne puisse déroger à une norme supérieure de manière défavorable au travailleur. D’ailleurs, c’est là où la loi avait laissé trop d’espace aux contrats d’entreprises que l’application des 35 heures a parfois pu se faire au détriment des travailleurs.

Sans ironie : Hollande devrait se souvenir de Jospin. De 1997 à 2002, son gouvernement a défendu le primat de la loi face aux tentatives du MEDEF d’imposer conti-900un nouvel ordre social par le contrat. Il refusa en juin 2000 d’agréer le projet de Convention sur l’assurance chômage pourtant négocié par les partenaires sociaux avec l'accord de deux centrales syndicales représentatives (CFDT, CFTC). Fruit d'un rapport de force défavorable, cette convention réduisait drastiquement l'indemnisation du chômage et prévoyait un système de sanction des chômeurs appelé PARE. Hargneux, le MEDEF suspendit sa participation à la gestion de l’assurance chômage. Jospin défendit sa décision, en désaccord avec la proposition actuelle de François Hollande : « je refuse que les contrats reçoivent une valeur plus grande que la loi. Cela signifierait que l'intérêt particulier aurait une valeur supérieure à la loi, alors que la loi est l'expression de la souveraineté du peuple. Cette conception, je la combattrai politiquement et au nom d'une certaine vision de la République. » Hollande propose d’y renoncer.

Est-ce une blague corrézienne ? Hollande ici est à la suite de Chirac. En janvier 2000, celui-ci appelait à « mieux reconnaître la valeur du contrat, y compris, si nécessaire, sur le plan constitutionnel ». Il en est résulté la loi Villepin de « modernisation du dialogue social » de janvier 2007. Sous couvert de meilleure association des partenaires sociaux, c'est le pouvoir du Parlement qui était déjà entravé. Ce renforcement du contrat face à la loi est une constante du programme de la droite et du patronat depuis des années. Nostalgique du XIXème siècle où le contrat réglait entièrement les relations sociales, le MEDEF milite activement pour un renversement de la hiérarchie des normes. Ce fut le cœur de la « refondation sociale » initiée par Seillière. Depuis 1986, c’est en permettant aux contrats de déroger à l’ordre public social garanti par la loi, que la droite a fait reculer le droit du travail. C’est toujours grâce à des failles contractuelles dans le droit social, que le patronat a pu imposer plus de flexibilité et moins de sécurité aux travailleurs. En 2008, Sarkozy et Xavier Bertrand sont allés encore plus loin dans leur réforme du temps de travail en permettant à des accords d'entreprise de déroger aux garanties légales plus favorables. Pourquoi continuer leur travail ?

L’ordre public social républicain repose sur une hiérarchie des normes où chaque échelon n’est autorisé qu’à améliorer l’offre du précédent. Primo la loi, secundo la convention collective, qui peut-être meilleure que la loi, et tertio l’accord d’entreprise,conti-194 qui peut-être meilleur que la convention collective. S’il n’est pas possible de procéder dans l’autre sens, c’est parce qu’en République on suppose que tout découle de l’intérêt général incarné par la loi. Du coup, les Français font aussi par exemple de leur ministre du travail celui de la santé au travail. Ils montrent ici que la société a un intérêt propre, distinct de celui du patronat, et même de l’appréciation de chaque travailleur. Ce bon droit de la société vient de loin. L’investissement réalisé par l’Etat dans la formation du travailleur, dans l'implantation de l’entreprise, tout ceci est arbitré au nom de l’intérêt général et donne des droits à la société sur l’entreprise. De son côté celle-ci bénéficie de la bonne administration de la société qui lui permet de trouver une main d’œuvre qualifiée, en bonne santé et capable d’acheter les biens produits. Le progrès social est le moteur du progrès économique. Il ne doit pas être abandonné aux rapports de forces dans les corporations. Le modèle républicain de l’ordre public social et sa façon d’articuler démocratie sociale et démocratie parlementaire doit être amélioré. Pas aboli.

Des nouvelles d’amis des médias, et de leur incroyable capacité à transformer la scène politique en une cour de récréation dont tous les protagonistes sont méprisables. Cette fois-ci c’est dans « Le Télégramme » que j’ai trouvé un de ces conti-004exemples qui laissent un gout glauque. Je choisi le passage qui me concerne, mais je dois reconnaitre que dans le même billet d’humour moisi d’autres se font encore plus mal traiter avec davantage de mépris. Comme il y a en a autant pour certains à droite (ceux qui ne peuvent pas influer sur la carrière, bien sûr) que pour la gauche, c’est le signe que l’auteur est capable de nuire à tout le monde autant, ce qui fait de lui un nuisible impartial. Titre : « Mélenchon rentre-t-il (déjà) dans le rang ? » Aaaaah, quelle angoisse ! Lisons : « Il a prévenu : avec lui, on va voir ce qu'on va voir. Déclarations chocs, bousculades des appareils, prises à partie des uns comme des autres… Seulement voilà, depuis, Jean-Luc Mélenchon est officiellement candidat à la présidentielle. «J'étais "le bruit et la fureur", maintenant je suis le candidat commun», a-t-il indiqué cette semaine. Du point de vue médiatique, c'est moins prometteur. » Ils le payent pour écrire ça ? Waaaah ! Ce qui est sûr c’est que d’une façon ou d’une autre, bruit et fureur ou rangé des voitures, ce journal ne nous donne jamais la parole, ni a moi, ni a aucun de mes amis. En toute impartialité, cela va de soi.

Je ne voudrais pas donner l’impression d’en vouloir à toute la presse régionale ! Belle occasion pour proposer à mes lecteurs la lecture d’un entretien donné au journal « L’Est-Eclair ». Réalisé juste après le vote des militants communistes, il me permet de préciser quelques points en débat sous une présentation simple que je dois au talent du journaliste qui m’interrogeait, Jean-François Laville.

Est-Eclair : « Jean-Luc Mélenchon, vous êtes désormais officiellement le candidat du Front de Gauche, et donc aussi du parti communiste. C’est une nouvelle aventure pour vous… »
JLM
: « Au plan personnel, c’est très émouvant. J’ai gagné la confiance des communistes. Ce n’était pas évident. Et c’était une décision compliquée pour eux. J’aurais compris qu’ils puissent faire un autre choix. »

Est-Eclair : « Cette désignation va sans doute changer votre organisation et nécessiter le renforcement de votre équipe ? »
JLM : « S’agissant de l’équipe, il n’y aura pas de problème. Pour le reste, je suis quelqu’un de très organisé. J’ai eu des responsabilités, très jeune, et j’ai cultivé ce sens de l’organisation. Je l’ai aussi hérité de mes maîtres à penser. »

Est-Eclair : « Votre principal maître ? »
JLM
: « C’est une synthèse de l’organisation que j’ai connue avec François Mitterrand qui donnait le sentiment de facilité alors qu’il fournissait un énorme travail. »

Est-Eclair : « Près de 60 % des communistes ont voté en votre faveur. Ce score vous satisfait? »
JLM : « C’est très large. Et il faut savoir que ce vote tranchait plusieurs débats. Pas seulement la désignation du candidat commun à la présidentielle. C’est surtout la stratégie politique proposée au parti communiste par Pierre Laurent et Marie Georges Buffet qui a été largement validée. C’est la raison pour laquelle je ne devais pas me mêler de ce vote. C’était une décision souveraine du PCF. L’important, c’est que le Front de Gauche soit à la fois fort de sa diversité et de son unité. Et qu’il déclenche une véritable implication populaire. Comme dans la campagne de 2005 contre la Constitution européenne, il s’agit de faire d’une indignation populaire tourbillonnante une force politique majoritaire. C’est l’analyse que nous avons faite avec Marie-Georges Buffet il y a trois ans: faire un Front sans qu’aucun parti ne soit dissous dans l’affaire. Pour le moment, on tâtonne, mais on avance bien. »

Est-Eclair : « Avec des moyens suffisants »
JLM
: « Si l’on parle de force militante, c’est simple, il ne reste que l’UMP et nous. Car aujourd’hui, le PS est une puissante nomenclature entourée d’une grosse clientèle. C’est un parti de notables. Quant à la question financière, l’UMP va dépenser 23 millions d’euros, la PS près de 21 millions, et nous 3 millions. Et encore, il faut trouver le banquier qui les prête… Notre force c’est notre nombre. Dans le peuple nous sommes comme des poissons dans l’eau. »

Est-Eclair : « Le fait d’être le candidat du PCF n’est pas anodin. C’est un parti qui draine une identité, une histoire, une culture… »
JLM
: « Pour moi, c’est source de réconfort. Nous appartenons à la même famille. Il faut se souvenir qu’il n’y a pas un seul élu de gauche sans les voix communistes. Nous avons tous en nous une conscience de gauche. Nous avons notre histoire, nos points communs, mais aussi nos face-à-face. Et le PCF garde ses dirigeants. Sur tous les engagements à prendre, ce sont les partis qui décideront, pas le candidat. »

Est-Eclair  : « Y compris pour un report des voix pour le second tour? »
JLM : « Au soir du premier tour, ce seront les cinq partis qui décideront. Et ensuite seulement, je parlerai. »

Est-Eclair : « Pour dire quoi? »
JLM
: « Que tous sachent bien qu’il est impossible de faire quoi que ce soit sans nous, sans nos idées. À bon entendeur! »

Est-Eclair : « Quelle est votre perspective pour le premier tour? »
JLM
: « Un résultat à deux chiffres, parce qu’il existe une dynamique électorale. On l’a vu lors des cantonales où nous avons réalisé plus de 10 %. Je suis confiant compte tenu de la volatilité actuelle. Aujourd’hui, on sait que DSK et Besancenot ne seront pas candidat. On ne le savait pas voilà quatre semaines Que se passera-t-il dans quelques mois? Entre l’indignation et la résignation, qui l’emportera ? »

Est-Eclair : « Que vont voter les électeurs de gauche? »
JLM
: « Le PS appelle au vote utile en sa faveur. Pour moi, c’est un vote futile. On a 30 % qui votent à gauche, 30 % qui votent à droite. Au milieu, une masse de gens désorientés pour qui tout cela est pareil. Ceux-là, ne supportent plus les astuces politiciennes. Ils veulent vraiment tourner la page mais ne savent comment. A nous de les convaincre. »

Est-Eclair : « Un 21 avril bis est-il possible? »
JLM
: « Sarkozy aussi peut être éliminé par Le Pen. Tout est possible. Mais si on part de cette peur à quoi bon une élection? Ce n’est plus une élection, c’est un chantage. »

Est-Eclair : « Vous avez quitté le PS en 2008. Mais conservez-vous l’âme socialiste? »
JLM : « Ma matrice idéologique, c’est Jaurès et le courant des Lumières. Je suis aussi très marqué par le matérialisme historique. J’ai été gagné à l’écologie politique. J’incarne une synthèse »

Est-Eclair : « Quelle est la différence entre la gauche du PS et vous? »
JLM
: « De quoi parlez-vous ? Le social libéralisme l’a digérée. L’heure est au courage d’assumer ses idées et de parler directement aux citoyens pour leur proposer le programme auquel on croit pour le bien de tous. Le programme du Front de Gauche porte une radicalité concrète. Elle veut devenir une politique gouvernementale sans avoir à demander de permission. C’est là l’essentiel. »

Est-Eclair : « Vous pensez que les électeurs s’y retrouvent et font le distinguo au sein de la Gauche? »
JLM
: « Oui, s’ils regardent les programmes. Il faut expliquer, dans un débat honnête comment on peut sortir des problèmes. J’ai confiance dans l’intelligence populaire. Mais il faut aider à comprendre. Deux éléments sont là pour ça : l’école et le système médiatique. S’il en manque un, on n’est plus en société de citoyens, mais de sujets et de clients. La vie médiatique n’est pas à la hauteur. Car elle se fait avec de moins en moins de personnel pour de plus en plus de travail. Cela pousse à la simplification. Un commentaire sur une personne ne prend pas de temps. Mais une information de qualité en prend. Les gens sont alors poussés à départager les candidats sur les apparences. Le résultat, c’est que les électeurs pensent que tous les candidats se valent, avec une seule politique possible, notamment la mondialisation libérale. Regardez où cela conduit. Voyez la Grèce. »

Est-Eclair : « Puisque vous évoquez cette question, pensez-vous qu’il faille continuer à aider la Grèce? »
JLM
: « Nous avons en France trois banques gorgées de papier grec. Si ce pays fait défaut, alors le choc va arriver chez nous. La Grèce est la démonstration de l’absurdité de notre système et de l’aveuglement de ceux qui l’animent. Aujourd’hui, la Grèce dépend du compte-gouttes européen, et chaque tranche de crédit est conditionnée par un abandon de sa souveraineté. Nous devrions avoir honte de ce que l’Union Européenne inflige aux grecs. »

Est-Eclair : « Que proposez-vous alors? »
JLM
: « Il existe trois solutions. Tout d’abord que la banque centrale européenne rachète la dette grecque. C’est ce que font les États-Unis avec la leur. Ensuite une dévaluation. Un euro pour un dollar, ce serait bon pour la croissance. Il faut une sorte de protectionnisme aux frontières de l’Europe. Et une politique de relocalisation de l’activité industrielle et agricole. »

Est-Eclair : « Mais comment faire. Faut-il rétablir les barrières douanières? »
JLM
: « Bien entendu, il faut rétablir des barrières douanières. Un protectionnisme négocié est une nécessité. Le modèle selon lequel on produit à un endroit et on consomme à un autre est une idée absurde. La relocalisation à l’échelle de l’Europe, c’est une idée de bon sens. Ce que l’on sait faire, il n’y a pas de raison d’arrêter de le faire. Je ne me réjouis pas du tout du désastre qui s’avance. Je ne suis pas un gauchiste. Le saccage de l’emploi provoque plus souvent de la résignation que de la révolte. »

Est-Eclair : « Vous êtes également très impliqué dans l’écologie politique… »
JLM
: « L’écologie politique a représenté pour moi un choc intellectuel, même choc que j’ai connu à 20 ans en découvrant la pensée de Marx ».

Est-Eclair : « On sait que les communistes n’ont jamais condamné le nucléaire. Quelle est votre position aujourd’hui? »
JLM
: « Il y a confrontation entre deux certitudes: la sortie du nucléaire, ou un système mixte. On est tous d’accord pour sortir de l’énergie carbonée. Cette question n’est pas traitée sérieusement aujourd’hui. Les économies d’énergie et le recours aux énergies alternatives sont essentiels. Pour ma part je sais que la géothermie profonde et l’énergie des mers doivent être nos futurs domaines d’excellence mondiale. Il faut un débat et un vote pour le conclure. La question du nucléaire doit être tranchée par un référendum. Je crois à l’intelligence de la démocratie et du suffrage universel. »

Est-Eclair : « Et les déchets nucléaires, faut-il les enfouir? »
JLM
: « Je suis perplexe à ce sujet. Il faut continuer la recherche. Se pose aussi la question du démantèlement des centrales. Et celui de dispositifs en cas d’accident. Je m’inquiète du peu prévu s’agissant de la centrale de Nogent-sur-Seine. Ouvrir le barrage de l’Aube pour que tout parte vers la Manche me parait faible. Je ne veux pas jouer sur la peur ou la panique. Mais l’élu est une sentinelle, un éclaireur. Sur un tel sujet, il faut savoir se remettre en cause, ne pas être dogmatique. Je l’ai fait même si je suis entier. Le goût du débat doit l’emporter sur celui des certitudes. »

Est-Eclair : « Vous êtes un militant de la laïcité. Est-elle en danger actuellement? »
JLM : « Je suis inquiet en raison de la conjonction entre les extrémismes religieux, la position de Le Pen qui a pris le drapeau de la laïcité alors qu’elle est seulement adversaire des musulmans, enfin une certaine démagogie à la tête de l’UMP ».

Est-Eclair : « Pratiquant? »
JLM
: « Sujet clos, c’est ma vie privée ».

Est-Eclair : « Au nom de l’égalité, faut-il aider à la construction de mosquées ? »
JLM
: « Si on subventionne les établissements religieux, on n’en sortira pas. Je suis donc contre. Aux croyants de financer leurs lieux de culte. Et si l’argent vient de l’étranger, où est le problème ? On veut bien de cet argent pour des projets culturels, pour construire des usines… même pour la reprise de clubs de foot. »

Propos recueillis par Jean-François LAVILLE


159 commentaires à “Jusqu’à Stalingrad et Jaurès”
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  1. nuria dit :

    Enfin un homme se lève, et tel un Jean Jaurès, soulève notre confiance et nous galvanise pour unavenir plus solidaire, plus juste.
    Cependant, comme Liliane (N°95) je partage ce sentiment que l'emphase gaullienne, parsemée de phrases trop longues a contribué parfois à la confusion de certain passage du discours.
    Heureusement le fond bien concret et ancré à gauche s'oppose de manière concrète à la socialdémocratie pratiquée et affichée par une certaine oligarchie de gauche qui ne l'est plus.
    JLMélenchon donne les orientations de notre programme qui a la capacité de rassembler tous les électeurs et électrices autour des thèmes novateurs que nous développons dans le programme partagé.
    ce 29 juin, l'émotion visible, la fatigue bien humaine de Jean Luc Mélenchon n'enlèvent en rien sa stature de Président de tous les français.

  2. jpduf dit :

    Emphase gaullienne, grandiloquence tendance mégalo, n'était-ce pas un peu too much ?
    Voilà du grain à moudre pour les détracteurs qui ne vont pas priver de mouliner là-dessus !
    Dommage.

  3. rodolphe dit :

    Un peu trop d'emphase lyrique par moment, des phrases trop longues, à tiroirs, multipliant les parenthèses. Un ensemble quasi inaccessible pour le néophyte en politique. Des logos, un pupitre, des drapeaux un peu vieillots dans leur conception. Sur le fond, il faudrait être plus simple sur la Grèce et plus profond sur le travail par exemple. Sur le FN (les capitulards) c'est très bien, là aussi, il faudra réussir à résumer cela en une ou deux formules. L'idée que le FdG est le pôle de stabilité à gauche, c'est très bien aussi.
    Il ne faut certes pas renoncer à faire appel à l'intelligence citoyenne, mais il est nécessaire de se rendre accessible à tous. Que voulez vous qu'un jeune des quartiers, qu'un chasseur de la Somme comprenne au discours d'hier ? Rien et certes il n'aurait pas écouté non plus. Mais nous passerons à travers si nous ne parvenons pas à nous adresser à tous.
    Tout cela désormais ce n'est plus uniquement de l'ordre du détail. Admettons Jean Luc que c'est la dernière fois que tu prêches les convaincus, désormais il faut élargir la base, en étant plus direct.
    L'exercice d'hier, meeting en plein air, était des plus difficiles. Peu de candidats s'y aventureront. Bravo pour tout néanmoins.

  4. citoyenne21 dit :

    A jpduf (104) pourquoi dommage ?
    Le ton était moins naturel que d'habitude et c'est normal que notre candidat s'essaie à paraitre le plus crédible possible. Les détracteurs, intonations gaulliennes ou non, trouveront toujours matière à critiquer alors on s'en fout. Cela fait tellement longtemps que le peuple n'a plus l'habitude de voir à la tribune des hommes politiques capables de parler juste qu'il leur faudra peut être un peu de temps pour s'y faire, mais une fois embarqués dans l'aventure, ils ne regretteront pas le voyage assurément.
    Ce qui serait bien c'est que tous les meetings en province soient annoncés bien à l'avance. J'ai remarqué aussi que tous les comités de soutient ne se valaient pas (pas une critique, un constat seulement). L'autre jour, j'ai cliqué sur le lien allant au PG66 et je l'ai trouvé très complet avec forum intégré, vraiment bien fait. Par contre le PG21, désolée mais ce n'est absolument pas à jour ou alors je ne suis pas tombée sur la bonne version. J'ai l'impression qu'il y a des régions où c'est plus dynamique que d'autre et il va falloir bouger les citoyens du 21 parce qu'il y a du boulot. Monsieur Mélenchon doit absolument venir en Cote d'Or !

    Bonne journée à tous

  5. Jean Jolly dit :

    Le problème de notre époque vient du fait que les média modernes nous ont habitué à tenir compte de l'audio et du visuel plutôt que d'écouter ou de lire ce qu'il faut retenir.
    Nous courrons vers le mur, peut être faut-il le traduire dans toutes les langues.

  6. citoyenne21 dit :

    Faudrait-il aussi que Jean-Luc s'exprime en verlan pour se faire comprendre des jeunes des cités, franchement ? Pourquoi vouloir tout niveler vers le bas ? Je pense que ceux qui n'ont pas envie ce faire d'effort de comprendre, ne le feront pas quoi qu'on fasse. Jean-Luc ne pourra pas se démultiplier pour plaire à tout le monde. Cela va faire 5 ans qu'on se tape de l'inculture en veux tu en voilà à tous les étages, ça suffit, moi ce me va très bien que le niveau soit rehaussé et je ne vois pas pourquoi Jean-Luc devrait se brader pour convaincre. Un peu d'effort de compréhension et de réflexion n'a jamais fait de mal à personne ! Tenez un lien d'un article du JDD : Mélenchon fait l'éloge de "l'intelligence du peuple"

  7. rodolphe dit :

    @ citoyenne 21 post 106

    Très bien, ne nous adressons qu'à ceux qui lisent Politis et le Monde Diplo, ceux qui regardent LCP ou France 24, ceux qui suivent les questions à l'assemblée. Ça me semble être très judicieux pour perdre.
    Il faut être intelligible pour tous si on veut faire 51% des voix.

    Le ton de Libé commence à changer. 2 belles photos en plus. A part sur la Libye (mal orthographiée dans l'article) où un beau raccourci travestit la position de Mélenchon et son évolution, le reste de l'article est très fidèle. Bravo pour l'Internationale et la Marseillaise entonnées, sur LCP ils ont coupé directement.
    http://www.liberation.fr/politiques/01012346337-melenchon-fait-place-comble-pour-son-premier-meeting-de-campagne

  8. Louis st O PG31 dit :

    La Grèce, l'Irlande, Le Portugal, tous ces pays au bord de la faillite, cela ne vous inquiète pas, cette volonté qu’on le FMI et les financiers (avec leurs états larbins) en général à mettre ces pays et leurs peuple en faillite. Pour ma part je pense que c’est complètement délibéré, avec bien sûr, souvent des complices dans leurs gouvernements, ça permet au financier de dépecer toutes les services Public, et surtout de baisser et encore baisser les salaires, afin de pouvoir avoir de la main-d’œuvre à bas prix, cela ne vous étonne pas que jamais on demande au Riche de ces pays, une augmentation de leurs impôts ou tout simplement qu’ils s’acquittent des ces impôts, que l’on ne baisse jamais les budgets militaires, et qu’on arrête d’acheter des armes aux États Unis, à l’Angleterre, à la France ou à l’Allemagne, pourtant ces pays, que je sache, ne sont pas en guerre, ni même ne sont menacés par quelques autres pays que se soit. Donc, j’en conclu, que cette crise et ses faillites annoncées ne sont pas dues à quelques erreurs du FMI, de la BCE ou que sais-je, non c’est bien une volonté délibérée de capter la richesse d’un pays et de faire de son peuple des semi esclaves à bas prix de marchandisation. L'Europe, bientôt, le nouveau pays sous développé, ou comme en Afrique, les Multinationales viendront piller nos richesses naturelles, non pas le charbon ou le pétrole, mais la main d’œuvre, une main d’œuvre de qualité, bien formée pour pas chère et sans contrainte sociale.

  9. Berdagué dit :

    Il faut mettre surtout l'accent sur l'union historique réalisée hier, c'est aussi un appel. Certes il reste quelques isolés, et non des moindres, à hésiter ou/à trainer des pieds pour nous rejoindre, mais comme l'Histoire est en marche, non finie, et que des accélérations dans les casses contre les peuples vont se produire, ça c'est sur, l'isolement est irresponsable. Présidons pour construire.
    Après Stalingrad et Jaurès une grande bataille vient de s'engager, résistance et programme. Tout est possible, avec les élections en synergie avec les nombreuses luttes revendicatives justes.
    Nous sommes tous conscients du travail immense à accomplir au vu du boycott de classe subi par presque tous les médias pour nos propositions démocratiques de justice.
    Vive le grand mouvement du Front de Gauche.
    De faire croire que pour un petit ou gros portefeuille de ministre, des présents puissent aller à la soupe ministérielle soc-dem ou soc dem-libérale, c'est niet en référence historique de lutte contre la barbarie. C'est quand même clair et précis.

  10. citoyenne21 dit :

    A Rodolphe : je ne pense pas qu'il faille absolument descendre le niveau des interventions mais s'adresser à l'intelligence du peuple ! il faut au contraire habituer le peuple à se diriger vers l'excellence ! le peuple du temps de Jaurès trouvait-il ses interventions inintelligibles ? il y a eu régression de ce côté là, l'enseignement bradé y est pour quelque chose et je ne vois pas le bénéfice d'encourager le peuple à rester au ras des pâquerettes !

  11. turmel jm dit :

    Je suis convaincu que bon nombre de communistes partisans du FdG furent agréablement surpris par le discours de notre candidat commun, y compris celles et ceux qui n'ont pas voté pour lui lors de notre vote interne.
    Sur le fond, avec les propositions de notre programme, simples, compréhensibles, je ne suis absolument pas d'accord avec Rodolphe (103).
    Quant à la forme, et j'estime que ce fut une qualité, tantôt j'ai ressenti des envolées gaulliennes, parfois j'ai revu les colères face à l'injustice de notre camarade Marchais. Vraiment, cela donne la pêche pour militer !

  12. rodolphe dit :

    à citoyenne21

    Sur le fond d'accord avec toi, mais si on veut faire d'une campagne présidentielle et législative une campagne d'éducation citoyenne, il aurait fallu s'y prendre depuis des mois. Dans le brouhaha médiatique qui s'annonce dès septembre, il faudra parvenir à concilier l'exigence de s'adresser à tous via les canaux médiatiques traditionnels (et donc y parler, vite simple et bien, de façon percutante) et la nécessaire construction de la révolution citoyenne à l'échelle locale (par le dialogue, la force de conviction, le débat argumenté...). Cela me paraît une équation difficile à résoudre. Il faudra accepter que Jean-Luc Mélenchon ne parle plus uniquement à "ses amis" mais à ses concitoyens. C'est pour cela que le discours d'hier m'a gêné, à qui Jean-Luc Mélenchon s'adressait-il d'abord ? A ses amis ou aux Français ? Quel était l'objectif ?

  13. gerald rossell dit :

    Place au peuple
    "Il n'y a pas une place pour la beauté. Toute la place est pour la beauté"
    RC

    Allez le Fdg !

  14. J'ai écouté attentivement le discours de Jean-Luc et lu tout aussi attentivement tous vos commentaires. Tout a été dit sur le fond et la forme. Certaines de nos remarques, cela dit sans prétention aucune, peuvent être utiles à notre porte parole et candidat, dans la mesure où il a le temps matériel d'en prendre connaissance.
    Que souhaiter pour l'avenir ? Que sur le fond, il reste sur la ligne actuelle. J'enfonce d'ailleurs une porte ouverte: personne n'imagine qu'il change une ligne politique aussi complètement adaptée aux intérêts supérieurs du peuple français et, ce qui n'est pas négligeable, de tous les peuples.
    Que sur la forme, il adapte progressivement (il a plus d'instinct politique que nous tous rassemblés - cela dit sans tomber dans le culte de la personnalité), ses discours, allocutions et prises de paroles diverses afin d'être le plus efficace possible. Varier le ton n'est pas interdit en fonction des circonstances, pour attteindre le plus de citoyens possibles au gré de ses interventions, sans tomber pour autant dans la démagogie. Il faut aussi qu'il apparaisse le plus naturel possible ce qui est compris comme un gage de sincérité pour ceux qui ne le connaissent pas où mal. Un peu d'humour ne nuit pas, il en a à revendre quand il est en forme. Je suis conscient que tout cela est plus facile à dire qu'à faire. Mais si nous, nous ne lui disons pas, de façon totalement désintéressée et pour la bonne cause, qui lui dira ?
    Et pendant que j'y suis, un dernier conseil, comme on dit, pour la route : que Jean-Luc, même si c'est dur à mettre en place, se repose un peu de temps en temps, pour recharger les batteries.
    Mais courage, on les aura ! Je veux parler de l'oligarchie et de ses chiens de garde.

  15. thierryjay93 dit :

    @ Rodolphe
    Faut-il que Jean-Luc Mélenchon s'exprime de façon plus accessible à tous ?
    Expliquez moi ce paradoxe :
    1 - Jamais le niveau de formation, d'information et d'intelligence de notre peuple n'a été aussi élevé, malgré le saccage que subit depuis ces 10 dernières années notre système éducatif.
    2 - Que je sache, les Blum, Mitterrand, De Gaulle, Pompidou, Jospin et Giscard d'Estaing pour se faire élire à de hautes fonctions, n'ont pas éprouvé le besoin de limiter leur vocabulaire à quelques centaines de mots, ni de simplifier leur syntaxe par une simple construction : sujet, verbe et complément, ni de réduire l'expression de leurs idées à une ou deux phrases simplistes. Ceux qui l'ont fait ont échoué, excepté peut-être Sarkozy avec le résultat que l'on sait.
    Faire confiance en l'intelligence populaire est hautement indiqué et conseillé.
    Jean-Luc Mélenchon fait honneur à la France en s'exprimant de la sorte.

    Pour gagner la place qualificative au second tour, il doit s'élever, prendre toute la place dans cette compétition, et le fait de s'adresser à l'intelligence rend possible cet objectif

  16. lionel Mutzenberg dit :

    D'accord avec Rodolphe @ 103
    Il faudrait sans cesse répéter à Jean-Luc Mélenchon que pour être écouté il faut être compris. Les grands discours c'est chouette dans le monde de la petite bourgeoisie intelectuelle. Mais le parti socialiste s'est perdu dans ce genre de discours qui l'on amené à décréter, que l'état ne peut pas tout, qu'un homme réputé de gauche peut se permettre d'affirmer à la veille d'une élection présidentielle, que mon programme ne sera pas socialiste et encore aujourd'hui par l'inénarable Ferrand membre à part entière d'un club de réflexion de la gauche, qu'il faut faire une croix sur la classe ouvrière qui vote à droite, si ce n'est à l'extrême, et se rapprocher de la classe moyenne, sans que l'on sache très bien ce qu'elle représente, cette fameuse classe des français moyens.
    Aujourd'hui une chose est certaine, malgré les dégâts du Sarkosime, et de l'UMP, de ces dix dernières années, malgré la responsabilité des dirigeants socialistes dans l'intrusion de la mondialisation, du néo-libéralisme qui a provoqué cette crise financière sans précédent les effets, ceux de 1929 ont été masqués par différentes mesures permettant la limitation des dits effets, les français, dans les sondages, continuent de privilégiés Martine Aubry, François Hollande, ils ont allés jusqu'à glorifier Dominique Strauss Kahn, c'est dire ! Le score du Front de gauche, et plus précisément de Jean-Luc Mélenchon ne progresse pas, ou si peu, que cela en devient inquiétant.
    Avoir mis en difficulté le projet socialiste en l'analysant, démontrer comment l'on pouvait gouverner face aux banques, c'est très bien, mais il faut sans cesse dire et répéter l'intérêt que l'on porte aux problèmes de tout les jours, ces problèmes dont on entend parler les gens quand on discute avec eux, qu'ils soient de gauche ou de droite.
    Comment créer de l'emploi, augmenter les salaires, baisser les loyers, sauvegarder nos services publics...

  17. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour,

    Félicitations aux organisateurs du meeting de Stalingrad que j'ai suivi sur LCP, ce rassemblement impressionnant et le discours aux accents gaulliens de Mr Mélenchon nourrissent la flamme de l'espoir, patience un vent nouveau s'est mis à souffler.
    Unité, unité ! Le peuple s'est mis en marche ! Tous unis pour résister.

  18. christina dit :

    Très beau discours que j'ai eu le plaisir et l'intérêt de suivre sur LCP.
    Bravo et Merci ! Bonne continuation dans cette campagne !

  19. rodolphe dit :

    @ 115 thierryjay93

    Je crains de pas pouvoir lever tout le paradoxe mais 2/3 remarques. Les exemples que vous citez sont justes mais ils sont anciens et notre rapport au temps, aux médias et à la langue a changé profondément :

    1/ au temps. Notre vie quotidienne s'est accélérée (cadence de travail, rapidité des communications, disparition des rites qui ponctuent une journée (repas en famille autour d'une table commune, journal du matin). Le rapport au temps s'est "densifié et individualisé"
    2/ Le rapport aux médias s'est complètement métamorphosé : le support s'est diversifié, l'offre démultipliée, le nombre d'informations accessibles multiplié, on (c'est à dire la moyenne de la population française) consomme d'avantage mais plus vite. On ne s'arrête pas car le rythme est devenu impossible à tenir : Regardons la journée d'hier : parlement grec et manifestations, chômage à la hausse, remaniement ministériel, Joly en tête, otages libérés... Aujourd'hui ce sera autre chose. Notre niveau global a peut être progressé mais pour beaucoup c'est une indigestion
    3/ Notre rapport à la langue s'est lui aussi profondément transformé en une trentaine d'années. On parle plus vite qu'autrefois (c'est manifeste, regardez un journal télévisé de l'époque giscardienne ou autre c'est flagrant !) Les présentateurs, les politiques, tous, nous parlions moins vite (et peut être mieux). On écrit également plus vite, langage SMS, chats etc. Pour beaucoup de jeunes (de vrais jeunes), lire ce blog est tout simplement impossible. De vraies phrases dotées d'une ponctuation mais sans aucun smiley ! La langue s'en trouve chamboulée.

    De tout cela qu'en tirer ? Qu'il va falloir parvenir à intéresser les jeunes abstentionnistes, largement dépolitisés. Et que le FdG n'a pas encore la formule...et moi non plus !

  20. Nicolas B. dit :

    4000 selon la presse, 5000 ou 6000 personnes sur la place, en tous cas pour un jour de semaine c'est un succès populaire, et ce n'est que le début ! Moi aussi j'ai trouvé que Jean Luc Mélenchon forçait trop sa voix, peut être un problème de retour son ? tout simplement. Quand à parler en verlan, ou avoir des phrases plus courtes, plus simples, prends t on les gens pour des analphabètes ? l'école républicaine est passé par là et il y a encore de beau restes. Pour combien de temps ? ça je ne sais pas, à voir la nature des programmes actuels de l'enseignement. Vite le Front de Gauche pour remettre les valeurs de la république à leur juste place. En tout cas l'essentiel y était, l'union, la foule, l'enthousiasme, l'espoir, et un candidat à la hauteur de la situation,digne porte parole du peuple de France.
    Place au peuple !
    Mélenchon Présidons !

  21. thierryjay93 dit :

    @ Rodolphe
    Vos remarques sont pertinentes sur l'accélération du temps, phénomène plus éphémère qu'on ne le pense car cette accélération du temps, précisément qui empêche de prendre de la hauteur et de prendre toute la mesure des problèmes du temps, est fatale à note société humaine car nous ne pouvons pas vivre sans tenir compte du rythme auquel la nature, notre mère, s'adonne.
    Vos remarques sont si justes car elles nous rappellent que le défi majeur, le seul, en fin de compte qui permettra tout simplement de décider du sort de l'humanité, est la maîtrise du temps.
    C'est pourquoi il convient impérativement de rompre avec ce capitalisme fou qui a engendré, paradoxalement à terme contre lui-même, cette course folle du temps détraqué qui conduit l'espèce humaine dans de multiples désastres pas seulement écologiques.
    Cette rupture nous impose un devoir de pédagogie,comme en 2005, de s'adresser aux forces de l'esprit avec toutes les difficultés que cela suppose auprès des médias, des jeunes générations lesquels ont conscience de cet immense défi tout en cherchant vainement, pour l'instant, les réponses.
    "Donner du temps au temps", formule préférée de Mitterrand, c'est aussi se donner de la force, de l'énergie aux convictions, à l'espérance et aux réalisations concrètes et radicales.

  22. pierro dit :

    D'accord avec Rodolphe,
    Ce n'est pas une critique négative, mais une critique positive.
    Moi-même, j'ai eu du mal à rentrer dans le discours. Les 5 premières minutes étaient vraiment indigestes (réécoutez pour voir ou entendre), alors que je suis un habituée de ce blog et, disons, des discours en général. La suite était beaucoup mieux, très accessible. Bravo, d'ailleurs!
    Mais ces 5 premières minutes étaient trop compliquées. Vraiment, et je ne veux pas dire qu'il faut parler en langage sms. il faut juste être plus accessible.
    Car dites vous bien que ceux qui, pour la première fois, se sont dit "je vais écoutez ce Mélenchon, il a l'air intéressant", avec ces 5 premières minutes, ils ont zappé, c'est quasiment sur. Effectivement aujourd'hui tout va vite. On consomme. Si le programme ne plait pas, on zappe directement. 5 minutes d'intro indigestes, vous avez perdu les 2 tiers des nouveaux !
    Tout cela, c'est une critique positive. Il faudra y penser pour la prochaine fois !

  23. citoyenne21 dit :

    Moi aussi je considère que Jean-Luc fait honneur à la France en s'exprimant comme il le fait. Pour moi il est un catalyseur. Je refuse l'idée que l'on doive continuer à laisser croire aux petites gens qu'elles n'ont pas les moyens intellectuels d'accéder à la subtilité. Je sais parce qu'à la base je suis fille du peuple, que les fils et filles d'ouvriers ne sont pas poussés vers l'excellence et on leur inculque depuis leur tendre enfance que la beauté des choses, la culture, ce n'est pas pour eux, étant considérés par nature par assez fins pour être en mesure de les apprécier et cela fait des dégâts parfois irréparables dans les comportements d'adultes. Heureusement certains ont un égo non défaillant et une indépendance d'esprit qui font qu'ils savent s'émanciper d'un tel fardeau. Mais on voit aussi des gens moins portés au combat, qui n'auront jamais confiance en eux et qui se tairont, resteront confinés, n'osant exprimer leur créativité latente alors qu'il suffirait qu'on les y encourage, qu'on leur montre le chemin pour qu'enfin ils se libèrent de ce sentiment d'infériorité. Je souhaite que le peuple, quelles que soit ses conditions d'origine, puisse ne pas admettre d'être privé de culture, qu'il puisse avoir suffisamment de libre arbitre pour refuser la médiocrité (genre programme débile à la télé), qu'il sache évaluer ses capacités réelles de compréhension du monde dans lequel ils vivent. Jean-Luc au pouvoir, ce sera l'assurance déjà de la remise sur pied du système éducatif qui conduit à de plus en plus d'analphabétisme.
    Alors reprocher à Jean-Luc d'avoir un trop bon niveau d'expression, c'est un peu fort de café ! Manquerait plus en effet que ces billets soient pollués de smileys pour faire djeuns.
    C'est au peuple de reprendre le dessus et de comprendre qu'il doit lever la tête. Jean-Luc leur montre que c'est accessible à tous, il est nécessaire qu'un travail d'éveil ait lieu mais tout ne peut pas n'être...

  24. rodolphe dit :

    @ citoyenne 21

    Tu outrepasses ma pensée, je ne dis pas qu'il faut balancer des smileys, je ne reproche pas la qualité tribunitienne et l'élégance rhétorique des propos de Jean-Luc Mélenchon. Je dis simplement qu'il faut absolument varier les approches pour toucher tous les publics, que beaucoup sont hermétiques à cette forme alors même qu'ils ne seraient pas en désaccord avec le fond.

  25. citoyenne21 dit :

    J'entends bien Rodolphe ! Hier soir c'était un meeting pour fêter l'investiture principalement. Périlleux comme exercice. Jean-Luc se devait de marquer le coup et peut-être oui que dans les premiers instants ce fut moins naturel qu'à l'accoutumée mais franchement j'étais fière d'être représentée par quelqu'un de ce calibre là (le bas de gamme, c'est bon, on a en été gavés suffisamment ces derniers temps). Je reste persuadée que les meetings qui suivront en province auront d'autres accents et Jean-Luc a démontré qu'il était capable de s'adapter selon les circonstances. Les gens découvriront l'homme simple et altruiste qu'il est lors de poignées de mains, d'échanges courtois. Sur le terrain, il saura marquer sa différence ! l'authenticité paye toujours selon moi !

  26. Louis st O PG31 dit :

    112 @rodolphe
    « Jean-Luc Mélenchon s'adressait-il d'abord ? A ses amis ou aux Français ? »

    Tu oublie que ce premier meeting était plus pour regrouper nos force et pour cela il fallait d’abord s’adresser à nos amis, non pas les dirigeants de ces partis, fédérations ou associations, non, si ils étaient là c’est qu’ils étaient d’accord avec notre projet, mais en s’adressant à eux, c’est leurs militants qui étaient visés, non pas ceux qui sont acquis à notre cause, ceux qui doutent, ceux qui n’ont pas encore rejoins ce rassemblement, ceux qui se posent encore des questions, mais qui sont quand même plus proche de nous que les militants d’autres partis qui ne nous ont pas rejoint.
    Avant de partir à la conquête des français en général qui n’ont pas encore choisis, les abstentionnistes, les militants ou sympathisants d’autres partis, la première chose à faire c’est de nous rassembler et de rassembler ceux qui gravitent autour de nous, c’est à cette condition que l’on pourra alors chercher d’autres sympathisants potentiels.
    Je crois que le mot d’ordre aujourd’hui c’est rassembler d’abord autour de nous, viendra le temps de rassembler les septiques et ceux qui se sont égarés dans les autres partis.

  27. Sans terre dit :

    Emphase lyrique, lisais-je par ailleurs. Oh ! Oh ! Poète, prends ton luth. Gaullien, pouvait-on lire encore. C’est vrai que des intonations. Et pourquoi pas Malraux, du temps qu’on y serait ? Non ! C’était du Mélenchon ! Une tournure un peu différente du discours de Fralib, en petit comité, et en salle. Normal ! Quant à savoir s’il faut fréquenter LCP pour comprendre... Personnellement j’ai compris que nous avions besoin de « caractères » ! « Si c'est l'heure des caractères, vous avez besoin de moi. Si ce n'est pas l'heure, surtout passez-vous de moi parce que c'est mieux d'avoir des gens plus tranquilles qui vont vous arranger ça, des François Hollande et tous les autres fromages lyophilisés que vous pouvez trouver ! » (Mélenchon dixit). Un regret. Que Mélenchon n’ait pas évoqué la couleur fétiche d’Aubry, le bleu ciel ! Et un immense bravo quant à la Lybie. Il est plus que temps que des voix s’élèvent enfin pour dénoncer avec force ce qui se passe là-bas !

  28. aequitas dit :

    Un grand Merci Monsieur Mélenchon pour votre discours du 29 juin place Stalingrad. Je suis certaine que le grand Jaurès aurait été fier de vous, entouré de responsables de gauche. Quel rafraîchissement !
    Vous m'avez aussi émue. Enfin quelqu'un qui emploie les mots à bon escient  sans les détourner de leur véritable sens. Quelqu'un qui parle vrai.
    En effet, c'est clair, très clair ! Je salue en vous et en tous les participants du Front de gauche l'intelligence de s'être enfin fédérés. Un grand merci également à Marie-Georges Buffet qui a toujours appuyé ce projet. J'ai beaucoup attendu, beaucoup comme moi n'avait que cette démarche en tête, après avoir activement prêcher pour le NON au traité européen et à cette époque vous êtes venu dans l'Isère, à Saint-Martin-d'Hères pour nous encourager.
    Je me rappelle cet entrain qui nous réunissait, nombres de personnes de gauche, de tout bord. Nous arpentions les trottoirs aux rond-points, allions au porte à porte, expliquant avec acharnement son contenu. Et les implications de cette fameuse concurrence libre et non faussée.
    Je vous ai écouté avec tellement de satisfaction, tellement d'espoir. Bon nombre de personnes sont comme moi et attendent avec impatience cette révolution citoyenne. Vous vous êtes appuyé sur les fondamentaux de notre constitution et sur les droits de l'homme. La résistance à l'oppression est une obligation du peuple surtout lorsqu'il est dessaisi de son pouvoir par le capital et la banque européenne. Ces derniers n'ayant aucune légitimité auprès des peuples européens. Vous avez et aurez la plupart des médias contre vous. Pour moi, c'est un très bon signe. De toute façon, les journalistes sont tous payés par le capital. Alors quelle crédibilité leur accorder ? À part L'humanité ! Merci encore ! Vive la lutte, la résistance et vive la révolution citoyenne !

  29. redline69 dit :

    Bonjour,

    Magnifique meeting mr Mélenchon
    J'ai fortement apprécié que vous parliez des Robins des bois ! Ces Français qui oeuvrent en résistance contre l'égoïsme du Sarkozysme et de ses dérives néfastes.
    Melenchon = 6ème République plus égalitaire. Voilà ce que retiens. Quel beau challenge...

    cordialement

  30. Genialle dit :

    Ce que j'ai lu : " A Paris, Jean-Luc Mélenchon a réussi son entrée en matière. Même si celle-ci ne sera sans doute pas très reprise dans les médias jeudi matin."
    C'est le moins que l'on puisse dire, car elle a été occulté par une très bonne nouvelle,le retour des otages.
    Mais l'essentiel c'est d'avoir réussi cette fête, le reste est à venir. Courage à tous.
    Oui, son discours était excellent dans son ensemble, il ne faut pas aussi chercher la petite bête car elle était ailleurs :-)

  31. 4 Août dit :

    Je viens de regarder la passation de pouvoir Lagarde-Baroin. Une fois passées les tartines de louanges et d'autocongratulations, il y a eu deux infos sympas:
    1- Lagarde va profiter de sa position au FMI pour aider la France.
    2- Baroin promet de garder le AAA des banksters.
    Bienvenue en Grèce...

  32. lilou dit :

    J'y étais ! 110 Km, 1 heure dans les embouteillage du périf. Mais alors, quel régal. Une foule où se mélangeaient les militants de tous les partis du Front, et le peuple, ce peuple qui fait notre France. Fervent et attentif, ce peuple que l'on sent prêt à se battre pour empêcher que notre pays subisse le sort de la Grèce. Et le discours de J-L Mélenchon.
    Digne d'un grand homme politique. Des accents Gaulliens, rien à fiche, à une époque le Grand Charles à sauver l'honneur de la France. Je n'ai pas remarqué des airs ni des paroles de François 3. Uniquement de la force, de la sincérité et un amour immodéré pour la France et son peuple. S'il passe près de chez vous, allez y, ça donne du baume au coeur.

  33. pichenette dit :

    Tous les éléments réunis, l'air lumineux, l'eau calme étalée du bassin de la Villette réfléchissante, la terre des allées ombragées et le feu nourri, maîtrisé des mots aux intonations vibrantes, chatouillant les couches d'air, même un petit cheval a pris son envol,(voilà des doutes soupçonneux qui pointent, cheval sans doute gonflé à l'hélium, ce gaz environ 7 fois plus léger que l'air), donc de belles heures, des gens debout, d'autres assis, les autres derrière des écrans!
    Beaucoup de frissons: la place de la bataille de Stalingrad attentive associée à l'Acropole Athénienne en lutte, les Robins des bois de l'électricité, toutes ces fibres qui donnent sens à l'humanité des êtres par opposition à la folie dévastatrice des maîtres du capitalisme sans limite.
    Entre plaisirs du choix des intonations, valorisation de l'Union, des solidarités, importance du respect de l'écosystème, le souci de créer une France digne tant sur le plan intérieur que mondial a été la trame de ce discours de conclusion.
    A chacun d'appliquer et de porter la parole en montrant que l'idéologie matérialiste du bonheur fait plus de dégâts qu'elle n'apporte de joies, qu'il est de notre devoir d'inverser les orientations actuelles.

  34. Christian B dit :

    Juste une note technique (beaucoup de commentaires ont déjà parler du fond magnifique).
    J'ai remarqué hier soir que la sonorisation n'était pas optimum. Je ne sais pas si c'est le type de micro et/ou le mixage, mais le timbre des voix n'étaient pas fidèles, les graves étaient alourdis, il y avait parfois de la saturation. Ce n'est pas un reproche mais une remarque qui se veut positive, car ce n'est pas simple de sonoriser en plein air, mais c'est important d'avoir la meilleure qualité possible, pour que le fond du message soit le mieux entendu et compris.

  35. C'est sacrément bon d'entendre un tribun tel que Monsieur Mélenchon, chaque mot, chaque phrase résonnent parfaitement bien.
    Merci Monsieur Mélenchon de nous faire revivre, et espérer en des jours plus calmes. Et aussi respect a vous pour votre courage.

  36. Bettina dit :

    Du très bon Mélenchon à ce meeting du 29 juin à Paris.
    "L'humanité d'abord!", nous sommes d'accord, et bravo pour avoir mouché Parisot avec son "amour précaire". Manquerait plus que ça que l'amour soit précaire !
    Bravo en tout cas pour votre flamme et la justesse de votre argumentation. Le Front de gauche doit laminer le score du FN afin d'enlever à la droite et au PS les moyens de manipuler l'opinion et les votes en 2012.
    Avanti populo!

  37. pichenette dit :

    Intéressantes paroles du nouvel Académicien, place 29 (date du meeting de lancement), ce matin sur France Culture: Amin Maalouf, liant valeurs universelles, langue française, double nationalité, évolutions citoyennes, régions méditerranéennes, opéra, paroles s'inscrivant bien (selon mon humble avis) dans les démarches du Front de Gauche.
    C'est bien la recherche d'évolutions citoyennes qui doit se faire et dans le sens de valeurs de rapprochements et non d'exclusions comme l'instille le FN, la droite extrême, engendrant tensions, violences, rejet de l'autre qui ne me ressemble pas, immense danger latent et aussi réel, délitement de la société, perturbations gravissimes de jeunes...

  38. 4 Août dit :

    @ 136 Bettina
    "bravo pour avoir mouché Parisot avec son "amour précaire"

    Elle doit croire que tout le monde vit comme l'oligarchie, en mode "feux de l'amour": Fric, sexe, contrats et tribunaux.

  39. Humaniste dit :

    Pour avoir vu JL. Mélenchon dans les meetings antérieurs, j'ai toujours fait remarquer dans mon entourage, et vous pouvez vérifier sur mes tout premiers posts, que je disais déjà, qu'il avait du Gaullien dans son intonation, les rythmes, voir les attitudes. Aujourd'hui son discours à sa cadence posée, accentue cet effet perceptible, qui pour certain semble être excessif.
    Non, c'est du Mélenchon et si la comparaison avec De Gaulle est possible, le programme est quand même plus proche du peuple que celui des années de gouvernance gaullistes avec le "Sac" et toutes les combines africaines pour ne citer que ces deux aspects des ères gaullistes. Sans oublier les points positifs de l'arrivée du Général et de tout ce qu'il a mis en place avec les Communistes d'ailleurs à l'après guerre notamment les directives du CNR.

  40. yann Guérin dit :

    Bravo Jean-Luc, quelle émotion en écoutant ce discours, ça fait du bien de se sentir fier de son candidat.
    Sur les suites de l'affaire Strauss-Kahn, j'avais envie de pousser un petit coup de gueule. Si j'ai bien tout compris, il suffit de violer une délinquante pour être absous de sa faute. Voilà qui devrait donner des idées à certains. Quel monde pourri. Vivement la révolution citoyenne!

  41. j.lou dit :

    Belle prestation oratoire à la Charles de Gaulle avec un discours tout acquis à la cause des communistes.
    Si je dis ceci c'est que je comprends que Jean- luc ait à coeur de remercier les communistes de l'avoir reconnu comme leur candidat. Cependant en évoquant la résistance des Russes envers les nazis il en oublie qu'à l'ouest d'autres jeunes se faisaient trouer la peau en débarquant en Normandie.
    Pour ce qui est de la Libye je ne suis pas du tout certain que le retrait de troupes françaises permettrait aux insurgés de se libérer.
    S'ils ont demandé de l'aide c'est qu'ils étaient en position d'infériorité et qu'ils ne voulaient pas se faire massacrer. Alors les laisser maintenant seuls face à une armée redoutable, cela serait-il intelligent?
    Une fin de discours avec les mots amour et fraternité pourraient laisser croire qu'à gauche d'autres pensent la même chose sur les mêmes problèmes. Or il n'en est rien. C'est loin d'être le cas et je le déplore.

  42. breteau jean claude dit :

    D'accord avec m guerin 140
    Le défilé de socialistes dans les médias et leurs propos donne la nausée. Dans quel monde vivent t-ils pour vouloir imposer cet individu. La course au pire que Sarko est elle lancée, plus bas toujours plus bas. Décidément, il n'y a rien a garder. Virons les tous pour l'honneur de la France. Quand aux femmes, elles ont du dire trop de vérités au premier round, elles sont exclues du second. Au nom de la parité sans doute ?

  43. Bruno dit :

    @134 Christian B / note technique suite. Ca n'est peut-être pas simple d'enregistrer en plein air mais c'est faisable. Les autres le font très bien. Idem pour l'idée d'ajouter des micros pour capter le public. Ici, on dirait qu'il y a 100 personnes qui applaudissent alors qu'il y en 50 fois plus. Ce sont des détails sans doute, mais vu le budget pour la com'dans l'année qui vient, autant utiliser mieux les outils gratuits. (si vous regardez le discours en plein air de M. le Pen, vous noterez qu'à chaque fin de phrase, on croirait entendre 100 000 fans de Johnny au Stade de France.) ca a l'air de rien mais pour un quidam qui tombe sur la video en n'y connaissant rien, ça crée un effet positif. C'est idiot mais c'est comme ça. (d'ailleurs, mal encoder une video, saturer le son par moment, ne pas utiliser la piste public, décaler d'une milliseconde l'image et le son (très pénible), sont des tactiques éprouvées pour dégrader l'impact d'une itw ou d'un discours)

  44. Adrien F. dit :

    @ Christian B
    En effet, il y a un problème dans la retransmission du discours de Jean-Luc Mélenchon. Même si il y avait du monde à Stalingrad, ce n'est rien par rapport au public qu'Internet peut toucher. Il faut soigner la forme, sinon le fond (les idées) risque de ne pas parvenir à ceux que cela concerne directement, c'est-à-dire le peuple.
    Nous vivons dans une société médiatique, et il faut faire avec. Que peut-on penser d'une vidéo un peu mal montée ? "C'est pas pro".
    Corollaire : "Jean-Luc Mélenchon n'est pas sérieux". Bête mais imparable.
    Sinon, une idée comme ça : Après les élections d'Avril-Mai 36, le front populaire vit naître des "grèves de la joie", (http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=542) spontanées, qui força le gouvernement de Blum, plutôt modéré, à adopter des mesures sociales puissantes. Je me prends à rêver que le retour de la Gauche (la vraie, ou celle qui prétend en être) en 2012 s'accompagne d'un mouvement populaire identique.

  45. J-P Brillant dit :

    Enfin, nous les prolos oubliés du CAC, lobotomisés par la télé, serinés à longueur de temps "que y'a pas le choix c'est la mondialisation, le marché, la flexibilité", et je t'en passe. L'on tient enfin un espoir de faire changer les choses en plaçant l'humain avant le profit, alors en avant camarades.

  46. valérie hillion dit :

    Les sondages vont bon train, à propos de tout et n'importe quoi.
    Je reprends ce passage de la note de Jean-Luc : "64 % des personnes "proches politiquement du Front de Gauche" iraient voter pour Le Pen, contre 36% pour Sarkozy. Harris présente ainsi le Front de Gauche comme le seul parti (hors FN) se reportant d'avantage sur Le Pen que sur Sarkozy !"
    Un autre sondage récent fait auprès de personnes "politiquement proches" d'EELV" révélait le candidat Nicolas Hulot nettement en tête devant Eva Joly, ceci juste avant le premier tour des élections internes à EELV.
    Ne pas confondre un sondage fait auprès de personnes "politiquement proches" avec un sondage auprès des militants appelés à voter, si tant est qu'un sondage reflète la réalité et ait une quelconque valeur.
    Sonder des militants ou autres inscrits à un parti est impossible, les coordonnées des citoyens notées suite à l'adhésion à un parti ou un syndicat restant théoriquement circonscrites au dit parti ou syndicat.
    Quoique... les données visant à réduction d'impôt, fournies lors de la déclaration de revenus, pourraient bien être collectées sans que nous le sachions (adhésion à une ONG, à un syndicat, etc...) vu la floraison actuelle de fichiers plus ou moins légaux.

  47. Soulier G dit :

    Abonné à médiapart je viens de visionner la vidéo sur la petite sauterie de MINC et le rendez-vous de l'oligarchie chez ce petit voyou. Édifiant ! Plus que jamais, le livre de Jean-Luc est prémonitoire, qu'ils s'en aillent tous ! Avec le Front de gauche mettons un coup de pied dans la fourmilière.

  48. SCHEYDER Alain dit :

    D'accord sur tout avec Jean-Luc Mélenchon ? Non! Et je pense que c'est cela la démocratie.
    Désolé : F. Castro, le mariage gay, le communautarisme, l'approche avec l'extrême gauche, l'admiration de Jean-Luc Mélenchon pour Mitterrand, très peu pour moi.
    Par contre le projet social, international, bref, sur le fond, j'approuve ce que fait Jean-Luc Mélenchon et ses alliés à travers le programme. Ceci dit, gare aux communistes pas toujours francs du collier. Ils sont bien organisés et à tendance hégémonique (j'ai travaillé avec eux, certains sont remarquables, mais d'autres...)
    Nous avons de quoi nous battre, mais ce sera difficile, des médias étant pour le moins "réservés", oserai-je dire asservis ?
    Lancer une idée vraiment de gauche, voilà un beau et grand projet auquel je souscris. Liberté, égalité, fraternité, laïcité (et non communautarisme), voilà un slogan qui pourrait nous convenir.
    Le reste n'étant qu'avis personnel.
    Du courage il en faudra

    PS: DSK reviendra, reviendra pas ? Lagarde au FMI ? rien à voir avec une vraie gauche, tous deux sont en fait du même bord tant politique que social quoi qui'ils en disent.

  49. Jean le Belge dit :

    Cet(te) interview est antérieure à la "libération" de DSK, aidé par les médias étatsuniens. Et maintenant, Jean-Luc, allez-vous revoir votre opinion concernant ce DSK fer de lance de la désincarnation des travailleurs de toute l'Europe.
    Après la Grèce, le Portugal, l'Irlande puis l'Espagne et après? La Belgique, la France, l'Allemagne, la Pologne, etc. De quoi donner du grain à moudre à tous ces financiers qui vont tirer un profit énorme sur le dos des travailleurs.
    Alors, camarade Jean-Luc, vive la Commune!

  50. JMV dit :

    Enfin un politique qui me semble être le candidat le mieux disposé à défendre la classe populaire. Il aurait été bien d'élargir le rassemblement à gauche, avec le N.P.A. avec "l'aile gauche" des socialistes, lutte ouvrière etc... M MELENCHON nous comptons sur vous pour peser le plus possible, afin de mettre un terme à cette société capitaliste, dans laquelle nous sommes plongés, avec une Europe beaucoup plus libre, sociale, pacifiste, enfin tourner vers le peuple.


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