08juil 11
Cette note est une fois de plus rédigée d’un voyage en train à l’autre, au fil de mes allers et retours. Cette fois-ci entre Strasbourg et Paris pendant la session de juillet du Parlement européen. Il y est question de notre flottille pour Gaza. Puis d’un rapport des socialistes français de la droite et des Verts devant le parlement européen à propos des recommandations pour faire face à la crise en Europe. Je traite de Sarkozy qui roule les mécaniques sur la dette publique. Puis d’une polémique que j’essaie d’avoir avec Hollande au moment où madame Laurence Parisot du Medef le félicite pour ses trouvailles. Je finis avec des petites choses que j’ai sur le cœur. J’écris « petites » pour ne pas tomber dans le mélo. Mais j’ai les nerfs.
Chaque jour, l’Union européenne marche au bord du gouffre qu’elle a elle-même creusé en Grèce. La dette grecque, pourtant dérisoire, devient un risque systémique majeur de la planète financière. Non seulement en Europe mais dans le monde. Absurde ! Cinq mille milliards sans conditions ni garanties avaient été mobilisés en quelques heures pour sortir le système bancaire de son ornière. Trichet en personne avait été convoqué à la table des chefs d'état et avait approuvé. Au bout d’un an, des préteurs chiches et cupides sucent le sang du peuple grec à petites lampées. Chacun fait comme si on n'y pouvait rien. L'Europe tourne en rond au bord du gouffre. Tout cela parce qu'elle continue de s'interdire le rachat massif de la dette grecque par la Banque centrale européenne. La solution qui réglerait tout d'un coup. Au lieu de ça, les dirigeants de l'UE continuent leur dialogue de sourd sur les conditions d'un nouveau plan de sauvetage. La France avance l'idée que les banques et compagnies d'assurance créancières pourraient reprêter volontairement à la Grèce à mesure où celle-ci les rembourse. Pas bête. Mais cela reste un cercle vicieux. Il ne ferait que maintenir la dépendance de la Grèce face aux charognards qui la tiennent à la gorge. Car cette contribution des banques doit être volontaire et non "imposée". Il s'agit ainsi de préserver à tout prix la liberté du marché comme un principe intangible. Car toute contrainte sur ces banques étant considérée comme la preuve d'un défaut de paiement des grecs. Puisque rien ne doit leur être imposé, les grandes banques sont désormais invitées à la table des négociations avec les ministres des finances et les banquiers centraux. Ce fut le cas mercredi à Paris et jeudi à Rome. La honte. Sans aboutir. Les banques y exercent en effet un chantage intolérable contre les Etats par l'intermédiaire des agences de notation.
Cette semaine les deux grandes agences américaines s'en sont données à cœur joie. Lundi Standard and Poors a prévenu que toute contrainte sur les créanciers de la Grèce serait considérée comme un défaut de paiement du pays. Les banques peuvent donc continuer à rançonner les Grecs en toute impunité grâce à la menace que les agences font peser sur les Etats. Mardi ce fut au tour de l'agence Moody's de dégrader de plusieurs crans la note du Portugal alors qu'aucun élément matériel n'était venu modifier la situation de ce pays. La conséquence logique de ces menaces a été l'envolée des taux de la plupart des dettes publiques européennes. Pour le plus grand bonheur des investisseurs et des banques. Car on notera qu'ils qui continuent de se gorger de ces titres tout en criant à leur insolvabilité! La Grèce et le Portugal bien sûr ont encore vu leurs taux grimper. Mais désormais ce sont aussi les taux de l'Italie et de la Belgique qui s'envolent. Les taux de la dette italienne à 10 ans ont dépassé les 5,3 % là où la France emprunte encore à moins de 4 %. En suscitant ces hausses de taux les agences auto-réalisent leurs prévisions alarmistes. Et bien sur elles prennet à la gorge les gouvernements. Toutes sont persuadées que ceux-ci ne résisteront pas et feront le sale boulot de tondre le pays. Leur bétise et leur aveuglement est un fait fascinant de l'histoire du drame en cours. Cette chaine va craquer, c'est une certitude.
En France, plutôt que de tenir tête aux banquiers, la droite joue les porte-voix des agences de notation. Dans la foulée d'Alain Minc qui a commencé le tir ce week-end, les dirigeants de droite relaient ainsi cyniquement le chantage des marchés à l'intérieur du pays. Pour interdire tout débat au nom de "la seule politique possible". Le ministre des relations avec le Parlement Patrick Ollier a exposé cyniquement cette stratégie : "Nous allons continuer à pilonner la gauche sous l'angle du danger de la baisse de la notation de la France". Le pauvre ! Comme si le danger n'était pas déjà là avec Sarkozy.
Pendant ce temps, la Grèce est abjectement traitée comme un pays occupé par une armée prédatrice qui la dépèce vive. La Grèce n’est plus rien, comme nation souveraine, et juste un garde manger pour le système bancaire européen.
L’affaire de la flottille pour Gaza illustre de façon parfaite l’abaissement de ce pays qui était encore il y a peu si jaloux de son indépendance et si prompt à montrer qu’il ne s’en remettait jamais aux autres pour ses décisions.Le récit de nos amis sur place montre que l’Etat grec a laissé les services étrangers opérer sur son territoire pour saboter les embarcations. Le gouvernement socialiste grec a lui-même servilement multiplié les embuches les plus misérables. Et il a, pour finir, décrété une interdiction dont les motifs soulignent encore la lâcheté de ceux qui en ont pris la décision. Le gouvernement israélien a vraiment bien joué en faisant la démonstration qu’il est en état d’imposer ses vues et ses pratiques à toute l’Europe. L’escapade de nos amis qui ont forcé le blocus ne manquait pas de panache. Annick Coupé, Olivier Besancenot et leurs camarades ont fait un très joli pied de nez au minable gouvernement grec. En perçant le barrage ils soulignaient l’absurde des motifs du blocus de Gaza que nous combattons. Croire qu’un tel bateau puisse véhiculer des armes et du matériel de guerre est évidemment impossible. En faisant semblant de le croire le gouvernement d’Israël fait injure à l’intelligence des observateurs, délibérément, comme une nouvelle affirmation du droit d’arrogance qu’il s’arroge. La flottille n’est nullement destinée à transporter des armes. Aucun d’entre nous n’aurait accepté un tel projet. Je crois que conformément aux objectifs politiques de l’organisation de cette flottille, c’est au contraire une certitude totale que les passagers préfèreraient même embarquer des ours en peluche plutôt que n’importe quoi qui donne prétexte à la grossière propagande du gouvernement israélien. La flottille est constituée pour rappeler et protester contre l’existence d’un blocus inacceptable, tout autant que l’était l’opération plomb durci contre Gaza, unanimement condamnée par le monde entier. Ceux qui se donnent l’objectif de faire lever ce blocus agissent en solidarité avec une population et non en hostilité à une autre comme tente de le faire croire des propagandistes aveuglés. Tant et si bien qu’en toute hypothèse, dans cette affaire, c’est le gouvernement d’Israël qui tire une balle dans le pied de son pays en le rendant odieux aux yeux de tous. Politiquement le point est marqué car la démonstration est faite d’où se trouve l’abus de pouvoir et le mépris du droit international. Aucun Israélien ne peut se réjouir de cela.
Pendant ce temps au parlement européen continuait le ronron des eurosatisfaits, extra terrestres peu sympathiques et même franchement inquiétants. On vota comme un troupeau le dispositif laxiste à pleurer autorisant la libre circulation des produits financiers toxiques, le passeport d’entrée libre pour les agences de notation, un texte sur les ventes de produits financiers à découvert et ainsi de suite. Toutes ces folies manifestent que ces braves gens sont déjà en retard de six mois sur les évènements. Ils continuent à permettre et encourager des pratiques catastrophiques. Vous trouverez le détail de l’analyse de ces textes dans la rubrique de mon blog où sont stockées mes fiches d’analyse des délibérations du parlement européen. Pour l’heure je n’en retiens qu’une qui doit souligner en ces temps de débats et de primaires au PS l’ampleur du double langage que pratiquent ses dirigeants.
Il s’agit d’un rapport de Pervenche Bérès pompeusement présenté comme « Les recommandations du Parlement européen sur la crise ». On me dira que ce texte n’ayant aucune valeur législative, il est inutile d’aller plus loin que le titre. Mais on doit voter sur le texte et aussi sur les amendements que des forcenés maintiennent jusqu’en séance ! La droite, les verts et les socialistes ont passé des heures à faire des compromis pour présenter et voter ensemble ce texte ! Il y a donc un intérèt à savoir sur quoi ils sont prèts à s'entendre. Et puis tout de même, ce rapport d'initiative est le résultat des travaux de la commission parlementaire spéciale sur la crise. Rien que ça ! Le texte ne comporte pas moins de 108 articles au style ronflant. La rapporteure socialiste s'est félicitée de ce rapport en annonçant qu'il exprimait…une exigence de démocratie! Hum ! Voyons. Tout le début est de pauvre intérêt. Une description du fonctionnement de la commission qui a produit le rapport. La suite est faite de l’habituel mélange de bons sentiments sans conséquence et d’affirmations inacceptables. Au chapitre des bons sentiments la dénonciation du creusement des inégalités économiques et la demande de "l'adoption de mesures visant à réduire les inégalités de revenus, en s'attaquant notamment au chômage des jeunes". On imagine que Barroso attendait ce rapport pour y penser ! De même quand vient la mise en cause de la responsabilité des banques dans la crise juste après un vote qui prolonge les moyens de la fête comme je viens de le raconter. Il y a des moments où la conjugaison fournit des recours au conditionnel qui en disent long sur la mauvaise foi des rédacteurs. Ainsi quand le rapport tortille autour du thème des services publics :"bien qu'il soit nécessaire de consolider les finances publiques, il pourrait également être souhaitable de sauvegarder les services du secteur public et de maintenir, par conséquent, les niveaux existants de protection sociale". Il pourrait être souhaitable, mais ce n’est pas sûr… Et des socialistes français votent ça !
Les amis du projet socialiste, dont tous parlent sans jamais se référer à son contenu, seront heureux de savoir que leurs camarades au parlement européen votent pour "atteindre les objectifs de la stratégie Europe 2020" et prônent tout au long du texte les "réformes structurelles adaptées", bien sûr! Ils seront contents de savoir que dorénavant le Parti socialiste se félicite des décisions de l'Union européenne à propos des agences de notations au moment où on leur a donné un passeport européen. Ils se réjouiront de savoir que leur parti se "félicite du principe du semestre européen" et ce tout au long du texte. Et même qu’ils demandent un "alignement accru des budgets nationaux affectés à des objectifs communs" ce qui est le principe même du Pacte euro plus.
Le meilleur du socialisme reste à venir dans ce texte. Les électeurs socialistes seront-ils ravis d’apprendre que leurs élus demandent le "démantèlement des barrières commerciales mondiales"? Au contraire du « projet » qui, lui, réclame des « écluses douanières ». C’est Montebourg qui va être content d’apprendre ça! Et le pompon, que dis je, l’apothéose c’est le moment où le texte déclare que " la concurrence fiscale est acceptable dans la mesure où elle ne met pas en péril la capacité des États membres de percevoir les recettes qu'ils sont raisonnablement en droit d'attendre" Ce qui ne veut rien dire. Rien. Absolument rien. A part que la concurrence fiscale est acceptable, bien sûr ! Le reste est fait de crime secondaire comme cette demande de hausse du budget de l'UE et parallèlement de baisse des budgets nationaux. On comprend dès lors que le texte des socialistes et de la droite mette en garde « contre les risques d'un repli dans une Union fragmentée vulnérable au protectionnisme et au populisme". Evidemment il n’y a pas de danger plus grave…
Le pire quand même si c’est possible c’est le moment où cette prose laisse percer le front compassionnel de ses auteurs et révèlent l’idée qu’ils se font de la solidarité dans le moment dramatique que nous vivons. Ces gens-là ne changeront jamais. La démocratie chrétienne n’est pas pour rien la principale fondatrice de cette Union Européenne. Ainsi quand le texte "fait remarquer que les femmes, en particulier, courent un risque accru de vivre dans la pauvreté; constate que la pauvreté des enfants a augmenté dans plusieurs États membres pendant la crise; souligne le fait que cela est inacceptable, et que ces tendances négatives doivent être inversées;" Tout cela est bel et bon. Et que propose le rapport pour répondre à cette situation ? Il n'en appelle pas à l'Union européenne, pas aux Etats membres, mais…aux ONG! Mais oui ! Il "appelle par conséquent les organisations non gouvernementales existantes, en particulier, à former un réseau solide pour éradiquer la pauvreté des enfants moyennant des approches centrées sur les enfants, des objectifs spécifiques aux enfants, et à accorder une importance toute particulière aux droits des enfants". Eradiquer la pauvreté devient la mission des ONG. On se demande à quoi sert l’Etat. Mais précisément pour les sociaux libéraux comme pour la droite, l’Etat est toujours de trop.
Avez-vous entendu Nicolas Sarkozy se livrer à l’exercice qui vous pose un « homme-politique-responsable-et-réaliste » ? Il a fustigé le risque "d'explosion des déficits" si la gauche revenait au pouvoir. Il ne court aucun risque avec ce numéro. Tous les éditocrâtes ont déjà recopié à plusieurs reprises cette contine pour les enfants turbulents mais naïfs. Il n’aura donc jamais l’inconvénient qu’on lui demande des comptes sur son propre bilan à ce sujet. Personne n’a de mémoire ? Il y a matière pourtant. A force de réduire les impôts au profit des plus riches et donc d'appauvrir l’Etat, Nicolas Sarkozy a lui-même creusé la dette à un rythme record. Depuis qu'il a été élu en 2007, la dette a augmenté de prés de 20 points par rapport à la richesse nationale produite! Ce n’est pas rien tout de même ! Elle est passée de 67% du PIB à environ 85%. Où pouvez vous lire ces chiffres ? Qui en parle parmi les candidats à la candidature et autres ? Personne. Je me demande pourquoi.
Un analyste attentif pointerait que le creusement de la dette publique est une spécialité des gouvernements de droite et des libéraux spécialement. Mais où sont de tels analystes ? Pourtant tous les records historiques de creusement de la dette appartiennent à la droite. Ainsi avec Balladur et Juppé qui eux aussi l'avait augmentée de 20 points en 4 ans de 1993 à 1997. La dette c’est la droite. Ce n’est pas un slogan, c’est un fait. Quant à la gauche, je rappelle que le seul gouvernement à avoir fait baisser la dette depuis 30 ans est le gouvernement Jospin. Sous son mandat la dette est passée de 59 à 57 % du PIB. Sarkozy ferait donc mieux de se taire.
Evidemment certains au PS ont pris ces provocations au pied de la lettre. Sarkozy parle en pure langue scrogneugneu, et aussitôt ils tremblent d’envie de faire mieux. Ils ont donc cru intelligent de faire des démonstrations zélées d'austérité. Pierre Moscovici a ainsi expliqué dans les Echos du 28 juin que si elle gagne la présidentielle "la gauche devrait s'en tenir aux engagements pris" par Sarkozy devant "nos partenaires européens". Le démenti du grand état major de la rue de Solferino a mis deux jours à être écrit. Mais il vient du nouveau premier secrétaire, Harlem Désir. Les autres si bavards d’habitude ont caché leur tête dans le fond du bac à sable où ils jouent à la guerre des primaires. On se demande alors pourquoi organiser une élection puisque Moscovici annonce que rien ne changera en la matière. Il ajoute même que c'est "incontournable". Evidemment, mon cher ! Nous connaissons bien le discours de la "seule politique possible". C’est la marque des vrais connaisseurs réalistes-et-responsables. Sarkozy lui-même n’avait pas conclu autrement sa conférence de presse. Il affirmait: "il n'y a pas d'autre choix pour notre pays". Donc vous êtes prévenus. Vous savez où est le pareil au même, de l’aveu même des intéressés. Notre but, au Front de Gauche, c’est précisément de montrer qu'un autre choix est possible. Les termes du choix sont donc clairs.
Les gesticulations de Nicolas Sarkozy se sont étendues contre la honte de l'envolée des hauts revenus. Face à ce scandale, Sarkozy applique désormais la même stratégie que face aux méfaits des banques ou aux profits des pétroliers. Il aboie le plus fort possible. Mais il ne mord jamais. Ainsi quand il n’hésite pas à dénoncer les "rémunérations choquantes" de "certains très hauts dirigeants" qui ne vivent pas "dans le même monde". Un avis de connaisseur. Il connait bien la question en effet puisqu'il s'est lui-même augmenté de 172 % au lendemain de son élection, l'indemnité du président étant passée de 7 000 euros à 19 000 euros mensuels. Et sa dureté en parole contre les plus riches est directement contredite par ses actes les plus récents. Sa réforme de l'ISF vient par exemple de faire baisser de 73 % l'ISF dû par les personnes détenant des patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros. Ainsi va ce début de campagne. Des monologues qui se superposent et que rien ne vient troubler du côté de ceux dont c’est pourtant le métier de comparer, décortiquer, vérifier. Autre exemple du syndrome « cause toujours », à gauche, cette fois ci.
C’est peu de chose, mais je veux vous en prendre à témoin. Chacun trouvera partout de puissantes et répétitives injonctions à « débattre du fond » dans la campagne qui commence. La caste des éditocrâtes ne manque jamais une occasion de hocher du bonnet sur le thème pour admonester « les politiques ». Histoire de se justifier de courir vers les questions cruciales que l’on sait aux alentours des bidets. Dans cette ambiance de vertu civique et de concentration sur l’essentiel, François Hollande a publié une tribune dans le journal « le Monde » du 14 juin. Il propose de donner à un accord entre « partenaires sociaux » une valeur supérieure à la loi. Ce n’est pas rien en général. C’est même une bombe venant du candidat favori des sondages, potentiel président de la République. Que se passe-t-il ? Rien. Le journal « La Tribune » publie ma réponse à cette idée et un texte d’Alain Madelin approuvant François Hollande. Que se passe-t-il ? Rien non plus. Les éditocrâtes ont l’œil vissés ailleurs : sur le trou de la serrure chez Strauss Kahn. Je n’en dis pas plus à leur sujet car je crois que la cause est entendue de tous côtés. Mais si je me donne encore le mal de faire ces lignes c’est que je veux pointer qu’il y a pire désinvolture que celle là.
Que le cirque des chroniqueurs-amuseurs ne s’intéresse à rien est dans l’ordre normal. Ceux là font leur métier qui est de divertir et de vendre du papier et des espaces intercalaires pour entourer la publicité. En fait le plus étrange dans cette affaire c’est l’attitude de François Hollande après que deux personnes ont répondu à son texte. Quelle attitude ? Il ne dit rien, ne contacte personne, n’écrit rien de plus. Bref, un petit prout et puis s’en va. Ce n’est pas du mépris, juste de la gaminerie. Il avance ses idées comme ses blagues. Rien de constant, et mépris amusé pour tous. S’intéresse-t-il seulement à son idée ? Ou bien n’est-elle là que pour dire « je me suis exprimé ». C’est à croire qu’il n’a pas écrit lui-même son texte. Car qui a souffert à écrire compact sur des sujets aussi complexe ne lâche pas prise si facilement que le fait François Hollande. Croyez-moi. J’ai passé une soirée à écrire ma réponse. Je partais de notes et de mes propres discours antérieurs sur le sujet. Je ne le regrette pas. Cela améliore ma préparation et me permet de proposer des argumentaires bien construits à ceux qui me lisent. Je finis ma rédaction avec un texte de sept mille signes, après diverses amputations. Transmis à « La Tribune », le journal fit encore travailler quelqu’un, un vrai artiste, à diminuer la longueur d’environ mille signes. Je relus scrupuleusement le tout, ce qui ne se fait pas en cinq minutes. Et comme je n’arrivais pas à me résoudre à toutes ces ablations, je publiai sur ce blog, dans le corps de ma note, mon texte initial en version longue. Je raconte tous ces détails pour que l’on comprenne la relation qui peut se créer avec un texte, quel qu’il soit, quand on y travaille soi même. Sans parler du fait qu’on peut aussi être attaché à ce que l’on dit et propose dans le cadre d’une campagne comme celle-ci. François Hollande lui n’a aucun de ces reflexes « ordinaires ». Ni même la courtoisie de répondre à ceux qui s’intéressent à ce qu’il raconte. Ce qui nous montre que cela ne sert à rien peut-être de discuter d’idées auxquelles leurs auteurs n’attachent eux-mêmes aucune importance digne d’un minimum de continuité de leur part. Comme les directions syndicales n’ont fait aucune réaction sur le sujet et les fédérations patronales non plus, j’en déduis que je suis le seul à lire « Le Monde » où le seul à prendre au sérieux ce que dit François Hollande.
J’en étais là de mes pensées quand vient le point de presse du MEDEF. Madame Parisot s’émerveille des progrès formidables accomplis pour le nombre d’accords et de négociations conclues avec les syndicats. Hum. Mais ce n’est pas mon sujet. Car tout soudain, elle se réjouit de nouveau à bouche que veux-tu. Car selon la chef des patrons, "s'il y a un nouveau pas à franchir dans le dialogue social, c'est celui de la constitutionnalisation du dialogue social". "C'est ça le mot-clé, le concept qui permettrait à la France d'être à la pointe de la modernité sociale", a-t-elle dit pour enfoncer le clou. L’AFP a fait le lien que je me désespérais de voir jamais ! « M. Hollande, candidat à la primaire socialiste pour la présidentielle, avait estimé le 15 juin que "la Constitution devrait garantir à l'avenir une véritable autonomie normatives aux partenaires sociaux". Hurrah ! Le débat peut commencer, non ? Ca va être rock and roll car après Alain Madelin et Laurence Parisot, notez qu’un nouveau partisan de l’état corporatif imaginé par François Hollande vient de se prononcer pour cette trouvaille régressive. Il s’agit du secrétaire de la CFDT, François Chérèque. Celui-ci, à son tour, vient de souhaiter que la Constitution "reconnaisse l'existence et le rôle des partenaires sociaux". Du coup madame Parisot doit se sentir moins seule. De joie, elle rend à César ce qui lui revient. Non sans rappeler les droits d’auteur de l’organisation patronale. Elle s'est donc félicitée que M. Hollande ait "repris une proposition de « Besoin d'air", le manifeste du Medef, publié en 2007". Et vous ça vous fait quel effet ce genre de convergences ? Besoin d’air ?
Malgré la relaxe de Xavier Mathieu, l’acharnement continue ! J’espère ne pas lui avoir porté malchance en lui dédiant notre rassemblement place Stalingrad comme à un symbole de l’esprit de résistance dont a tant besoin notre pays. Comment oublier le cri qui monta alors après mes paroles : « Résistance ! Résistance ! ». Nous fumes tous cloués par la puissance de cette parole surgie des rangs, anonymes et personnels. Dans un pays où se font mille fichages ADN par jour et 900 000 gardes à vue par an, il faut du courage, beaucoup de courage pour refuser une prise d’ADN et s’exposer à des poursuites judiciaires. Surtout lui, Xavier Mathieu, qui est déjà tellement traqué ! Vous vous souvenez peut être. Mardi 28 juin, Xavier Mathieu passait à nouveau devant le Tribunal de Compiègne pour avoir refusé de se soumettre à ce prélèvement. Jugé le 3 mai 2011, le procureur avait requis 1 mois de prison avec sursis. Puis le verdict a été rendu : Xavier a été relaxé. Enorme ! Le juge a donné l’argument qui compte dans l’esprit des principes de la loi républicaine. On ne peut considérer qu’un syndicaliste qui agit dans le cadre d’une action syndicale puisse être traité comme un délinquant ! Ses attendus montrent qu’une décision de justice n’est pas un simple suivisme de caractère automatique à la lettre de la loi. Dans les couloirs du tribunal les camarades faisaient exploser leur joie : « Relaxé ! Relaxé ! », comme un slogan de lutte. Ce jugement lui avait enfin rendu un peu d’optimisme ainsi qu’à ses proches. Car ne l’oublions pas. Xavier Mathieu est un être humain, pas un symbole abstrait. Leur joie a pourtant été de courte durée. Le parquet, c'est-à-dire le ministère de la justice en quelque sorte, a fait appel du jugement de relaxe. On recommence donc tout à zéro. Maître Marie-Laure Dufresne-Castets, avocate du syndicaliste, dénonce « une forme d’acharnement judiciaire face au symbole de cette lutte victorieuse. Face à un juge d’un remarquable courage, gardien des libertés individuelles, le verdict a redoré l’image de la justice française, une justice libre, préservant les principes du droit pénal ». Xavier Mathieu est plus direct. Il nous interpelle tous. Il situe sa position en termes de lutte collective d’intérêt général : « Maintenant, il ne reste plus qu’à savoir si face à cet acharnement, les syndicalistes, les militants politiques et associatifs tiennent vraiment à cette jurisprudence ! J’appelle à une grande mobilisation de tous ceux qui m’ont soutenu jusqu’à aujourd’hui afin d’obliger les dirigeants politiques à changer voire abroger cette loi scélérate ! Vivre libre ou Mourir ! Que vive et se développe la résistance ! ». Compris ? Tous à vos postes de combat ! En soutien au courage manifesté par le juge ! En solidarité avec tous les militants qui, à l’image de Xavier Mathieu, refusent la criminalisation du syndicalisme ! Impliquez-vous dans un soutien actif et engagé à toute forme d’action allant dans le sens de ce combat.
Qui suis-je ? Je m’amuse des portraits qui se font de moi. Il est, semble-t-il, impossible de me prendre comme je suis. La raison sans doute c’est que je ne rentre pas dans les cases connues et prévues. Les uns, décrivant la pluralité des regards qui peuvent se porter sur moi comme sur toute personne n’étalent donc que leur perplexité. Un révolutionnaire avec une cravate ? Un barbare cultivé, un violent raffiné. Caramba ! C’est moi. D’autres s’essaient frénétiquement à me faire endosser le costume d’un autre. Celui de Georges Marchais, celui de François Mitterrand, à présent celui du général De Gaulle. Si j’étais fatigué je dirai que c’est autant de prétexte pour ne pas parler du fond de ce que je dis. Non par ignorance mais par flemme. La grosse flemme des bavards qui se croient intéressants avec leur analyse du café du commerce, ne lisent rien, n’écoutent rien mais jacassent. A dernier épisode, on alla jusqu'à passer une bande sonore avec la voix du général pour montrer… montrer quoi ? Je ne sais pas. Que je parlais comme lui. Que je dise tout autre chose, et à maints égards souvent le contraire a paru totalement secondaire. C’est cela qui est remarquable. Certains mots appartiennent au vocabulaire courant de la rhétorique politique. Ainsi de la « petite popote sur son petit feu ». Des mots, des phrases circulent ainsi d’un bout à l’autre de l’horizon. Les posséder et les utiliser c’est ce qui s’appelle la culture. Heureusement que les vers, les images, les musiques passent de l’un à l’autre ! Le phénomène porte un nom : la condition humaine. Vivement le jour où quelqu’un recensera les emprunts des autres à mes discours. Sans vantardises on verra que je suis bon achalandeur. Au cas particulier voici comment l’intonation « gaullienne » vient aux lèvres. C’est purement technique. Quand on doit parler à plein poumon, comme j’étais obligé de le faire, la cadence doit ralentir pour tenir le souffle et la phrase doit s’allonger pour éviter de donner l’impression d’aboyer. Donc on se retrouve dans le cas de quelqu’un qui lirait un texte écrit. C’est exactement celui dans lequel se trouvait le général. Il écrivait ses textes, puis il les apprenait par cœur et il les récitait. Réciter est incompatible avec un débit rapide. Le reste vient par surcroit. Le verbe placé à la fin de la phrase qui rallonge le pas du récitant est une conséquence de la culture latine. J’ai fait du latin pendant sept ans, comme Michel Denisot. Et la voix grave est due au timbre de voix masculin de ceux qui ont beaucoup fumé et qui ont une grande cage thoracique. C’est cela qui fit le style du débit oratoire. Mais je suis heureux que l’on me compare à De gaulle l’orateur. J’ai eu ma période Malraux si vous voulez savoir, celle où pour d’autres raisons tout aussi techniques d’aucuns croyaient entendre sa voix en entendant la mienne. Et ma période Badinter. Je suis une synthèse de tout cela. Parfois une influence affleure, parfois une autre. Ca s’appelle avoir vécu et vivre encore. Très fort.
Et maintenant divers petits coups de spot sur des petites choses qui me préoccupent et que j’ai du mal à mettre à distance. Vous connaissez le site Bellaciao ? On y trouve toutes sortes d’analyses souvent intéressantes notamment sur des points de doctrine marxiste. L’inconvénient est un ton incroyablement haineux lorsqu’il s’agit de moi. Je ferai mieux de dire un ton puéril. Quand je vais voir le site et que je tombe là-dessus je m’amuse beaucoup de ces gesticulations et outrances qui me rappellent le bon vieux temps des polémiques entre diverses factions maoïstes. Mais jusque-là c’était de la politique. Comme tel il est normal que tout se discute et que tout se critique même très rudement. Si j’en parle c’est qu’un franchissement se fait ces temps-ci qui m’inquiète. Vient maintenant de la violence sur les personnes et un ton étrange. Cette fois-ci il s’agit de ma camarade Leila Chaibi. C’est la figure de proue du groupe L’appel et la pioche. Ceux qui organisent les pique-nique « sauvages » dans les grandes surfaces. Je doute que l’un quelconque des petits bourgeois qui s’en prennent à elle, ait jamais fait une action de cette sorte. Ici c’est une révélation : elle serait directrice de casting. Plusieurs commentaires de ce blog ont répercuté cette information selon la logique stupide bien connue qui consiste à colporter une rumeur pour pleurnicher un démenti. Directrice de casting n’est pas une profession infâme. C’est un métier légal et délicat. Qui n’empêche nullement d’être de gauche. Mais Leila n’est pas directrice de casting. C’est une invention pure et simple. Elle a répercuté sur son réseau une offre d’emploi d’une directrice de casting. Ceux qui y auront répondu auront un revenu et je crois que ça les dépannera bien. Bellaciao mène des luttes répugnantes contre les personnes. Vous trouverez disproportionné que je m’intéresse à une question aussi limitée et à des gens aussi ridicules. Mais je veux quand même le faire pour renouveler les mises en garde que je formule sur ce thème à de nombreuses occasions. Il est vital pour notre gauche de ne pas sombrer dans les délires sectaires et de sanctionner ceux qui s’y abandonnent. Le dénigrement, l’insinuation, l’injure ne doivent jamais être nos méthodes. Ces lèpres ont dans le passé autorisé les crimes les plus odieux. Dans le moment, ces méthodes sont celles des médias voyeuristes qui sont en train d’assassiner tout le débat politique avec les commentaires et insinuations sur les personnes autour de l’affaire DSK. Nous ne pouvons les critiquer que si nous sommes nous-mêmes irréprochables dans nos méthodes. Leila Chaibi est une formidable militante politique. Son courage et celui des camarades qui militent avec elle est remarquable. J’aurais bien aimé qu’elle soit directrice de casting. Sans doute qu’elle gagnerait mieux sa vie. Et je sais que ça n’enlèverait rien à son dévouement aux autres.
Vous vous souvenez peut-être de mon récit a propos de la lutte des précaires de L’Ecole Normale Supérieure. « Le Monde » avait fait une demi-page sur le sujet et ce fut décisif pour l’information sur cette action menée par des gens simples et désarmés dont certaines cumulaient les contrats à durée déterminée depuis dix ans dans cet établissement. Dans cette lutte les jeunes étudiants avaient pris fait et cause pour les salariés. Un évènement. Un signal du temps présent où la jeunesse qui réussit ne se détourne plus de ceux qui galèrent. Donc, après plusieurs mois de grève, les agents contractuels du restaurant et de l'entretien de l'ENS de la rue d'Ulm ont obtenu des CDI pour tous. Le travail avait repris depuis plusieurs semaines. Tout soudain la Direction a rouvert unilatéralement les hostilités ! Elle convoque en catimini, pendant les congés d'été, le 12 juillet, des conseils de discipline contre 9 élèves fonctionnaires, auxquels il est reproché d'avoir participé à l'occupation des locaux de la Direction pendant le conflit. Plusieurs d'entre eux sont syndiqués à la CGT FERC Sup ou à SUD Etudiants. Mais ce sont aussi des militants politiques du Front de Gauche ou du NPA. La sanction maximale possible est l'exclusion de ces élèves. La direction n’a pas les moyens de ce bras de fer et nous préférons l’en prévenir. Je ne demande qu’à faire de la directrice de cet établissement la figure de mes discours pour illustrer ce qu’est une personne qui prétend faire des cours d’éthique et traite ses employés de cette façon indigne puis ses étudiants avec ces méthodes. Ces élèves doivent être félicités pour leur civisme. Ils ont parfaitement compris les leçons de l’école républicaine concernant le respect du a la loi et donc au code du travail qui interdit la reconduction infinie des contrats précaires. Ils ont parfaitement assimilé les leçons d’altruisme de notre enseignement public qui commandent de se soucier du sort de ses semblables même quand on n’y a aucun intérêt personnel. A l’inverse, la direction de l’établissement devrait être au minimum admonestée pour sa gestion grossière du conflit, pour l’image détestable donnée de l’établissement et pour l’illégalité de ses méthodes de gestion du personnel. Je vous tiendrai largement informé de la suite de cette affaire.
Le texte de mon discours du 29 juin, place Stalingrad a été retranscrit. Il est en ligne sur ce blog. Un grand merci à ceux qui ont fait ce travail. Ceux qui se proposeraient pour faire ce type de travail, qu’il s’agisse de mes discours ou de ceux d’autres porte-parole de notre Front, doivent savoir que c’est extrêmement précieux. D’abord pour ceux qui n’entendent pas mais participent à notre combat. Ensuite pour nous qui prononçons ces discours qui sont souvent le résultat d’un long travail préalable, même si comme moi je n’écris jamais davantage qu’un plan. Si vous êtes en forme pour tenir cette action, vous pouvez nous en informer en déposant un message que le webmaster fera suivre. D’avance mille mercis.
Bravo pour ces 4 vérités qui ont honoré leur dénomination grâce à cette intervention claire, précise, soutenue par le ton, le rythme de la détermination. La question de la Syrie mérite un prise de position dépliée dans votre blog.
Sarko fait une visite surprise en Afghanistan... Surprise pour qui ?
Sûrement pour pas se faire prendre en otage, car çà fait longtemps que les bidasses ont dû réviser leur salut et fourbir leurs famas.
Et il a dit : "Il faut savoir terminer une guerre". Ce serait mieux de savoir s'il faut les commencer, non ?
@ Jennifer
"tu es plus sensé que tes propos ne le laissaient penser"
C’est juste une apparence. C’est pas du sens mais de l’expérience.
"Et tu as raison"
Merci.
"Comment tu fais pour lever le blocus ?"
Quel blocus? Les 2 pays frontaliers de la bande de Gaza impose un contrôle aux frontières. Comment je fais pour les obliger à commercer avec Gaza? Heu, pas la moindre idée.
La seule solution est la construction d’un port qui ensuite pose les question de faisabilité, financement, rentabilité et contrôle. Et pour vendre quoi et à qui ?
"Ce sont les armes du peuple et je te demande au delà de ton mépris pour nos méthodes de lutte que tu appelles des gesticulations,"
Quel mépris de ma part? Par contre ta condescendance est certainement visible. Et s’il te plait, arrête d’utiliser ce type de vocabulaire, ça va contre la cause que tu défends.
Le problème est politique et ne sera résolu que politiquement. Tu peux organiser autant de flottilles que tu veux, les Israéliens ne changeront pas d’un iota s’ils ont le support des USA (d’oú la qualification de gesticulation pour ce type d’action de ma part).
Et je vois que tu ne réponds pas à mes observations.
Tu te contentes de distribuer des bons ou mauvais points avec un autorité morale qu’il fait bon sentir.
Le truc est que le support des fascistes à tendance islamiste (ou Islamistes à tendance fasciste) a déjà été expérimenté et a produit les Talibans.
Je me souviens encore des arguments des fonctionnaires de UN qui disaient que construire des écoles dans les camps de réfugiés n’était pas parti du mandat, et donc tous les gamins allèrent dans les madrasas...
Soutenir sans contrepartie démocratique, ce sera sans moi.
Bravo pour le travail de Mr Mélanchon de remettre en avant les valeurs de la gauche. Bravo pour ces slogans "l'humain d'abord", "à la france belle et rebelle".
Bon, sinon une petite remarque : comptine s'écrit avec mpt et non nt : 1, 2, 3, nous irons au bois…
On pourrait inventer une comptine : 1, 2, 3, nous irons voter, 4, 5, 6, leur mettre la raclée…
Contrairement au titre de l'émission il n'y a qu'une vérité!
http://www.pluzz.fr/les-4-verites-2011-07-12-07h45.html
Je viens de lire sur le site de Bella Ciao en italien qu'il y aurait de la part des rebelles libyens une politique de purification ethnique à l'encontre des noirs dans les villes libérées. Ceux -ci étant accusés d'être des mercenaires à la solde de Khadafi.
Joint au fait que la politique française veut que la résolution d'il y a quatre mois de l'ONU qui acceptait une protection des populations par des frappes aériennes, signifie en fait l'éviction de Khadafi, j'aimerais comprendre quelle est cette politique de gribouille dans laquelle nous nous enferrons. On y est allé au nom des droits de l'homme et il semble que l'on soutienne des racistes.
Quelqu'un a-t-il d'autres précisions ? Est-ce vrai ?
L'appel du jugement relaxant X.Mathieu est éminemment politique. Indignons-nous et réagissons! Syndiqués et non-syndiqués, mobilisation, explications, revendications. Ne laissons pas grignoter les droits de tous. Responsables syndicaux, qu'on vous entende!
@ webmestre
Yaurait-il des sujets tabous, tel le conflit israélo-palestinien, pour lesquels la libre expression ne serait pas autorisée sur ce blog ?
[Edit webmestre : Il n'y a pas de sujet tabou, mais il y a des expressions inacceptables. N'oubliez pas que Jean-Luc Mélenchon est responsable de tout ce qui s'écrit ici. Vous répondiez d'ailleurs à une provocatrice pour lui indiquer que ses propos n'étaient pas acceptables. Etant donné que j'ai modéré sa diatribe, j'ai également supprimé votre réponse qui n'avait plus aucune raison d'être. Et il est clair, comme cela a d'ailleurs été évoqué ici par l'un d'entre vous, que l'évocation de ce conflit donne lieu à tous les débordements imaginables. Par ailleurs, "la libre expression" n'est autorisée sur ce blog que dans les limites qu'a fixées son propriétaire.]
@ Saul - 148
Votre commentaire ironique sur l'"épopée" que représente une rencontre avec la police grecque me semble un peu rapide. Rue89 a récemment publié sur les agissements de ladite police un article quelque peu inquiétant : http://www.rue89.com/2011/07/05/la-grece-a-donne-naissance-a-la-democratie-et-la-tuee-212274
Ce matin sur France 2, Les 4 Vérités.
Excellentissime, un torrent étincelant et pur qui se coule dans la perfection.
Impressionnant.
A faire circuler.
C'est à partir de 1h21'30", de mémoire.
Sur le salaire maximum, je suis ulcéré d'entendre qu'il n'y a pas de clivage entre la droite et la gauche (cf. Emission Ca vous dérange sur France Inter). Certes, on entend dire que l'idée fait son chemin, que même le film Pater la reprend. Mais on n'entend pas trop dire, en toute honnêteté, que seul Jean-Luc Mélenchon en fait un mot d'ordre politique, reprenant, certes, une proposition de la CSE. Passons.
Lors de récentes discussions avec mon entourage, j'ai développé cet argumentaire, j'avoue un peu spontanément, en entendant ces gens, tous employés ou ouvriers, parler des assistés, des jeunes qui n'ont plus le goût de l'effort et qui préfèreraient toucher le RSA au lieu de travailler.
Mon argumentaire est le suivant : tous ces gens qui acceptent de s'avilir pour travailler au SMIC, alors que leur travail vaut peut-être mieux, sont les ennemis de la dignité humaine. Quand un constructeur de voitures me propose une bagnole à 23000€, est-ce que je négocie avec lui le prix ? Est-ce que j'achète sa voiture à un TMIC (tarif minimum interconstructeur) ? Quand je vais chez le boucher, est-ce moi qui fixe le prix minimum garanti ? Si je n'accepte pas le prix, je n'ai qu'à aller chercher ailleurs, et le plus souvent, si je n'ai pas les moyens, je n'achète pas la voiture ou mon steak. Pourquoi faudrait-il alors qu'un travailleur, qui considère qu'on se fiche de lui en l'embauchant au SMIC alors qu'il considère qu'il vaut bien mieux avec sa qualification, son expérience, ses compétences, n'accepte pas ce boulot et préfère rester au chômage ou au RSA, soit considéré comme un "assisté", un "parasite", etc pour ne reprendre que les mots les plus polis ? Le jour où des milliers ou des millions de travailleurs refuseront de travailler en dessous d'un salaire qu'ils considéreront comme décent, alors les "patrons" seront bien obligés de payer le travail au juste prix. Pour faire la révolution, il faut parfois savoir être radical.
Pour ceux qui ont faim de discussion sur un sujet - non pas tabou mais épineux, vous aurez plein d'infos aussi en ce moment sur le site de Politis et le blog de Bernard Langlois. La presse libre et honnête est si rare...!
@ Webmestre
Votre réponse me satisfait complètement.
Mon post était effectivement en rapport avec un post dont les propos, parfois outranciers, ont malheureusement un écho assez répandu et contre lesquels il convient d'apporter des éléments objectifs souvent oubliés et c'était le but de mon post. Israël reste un Etat démocratique, laïc mais dont la classe politique s'est largement droitisée depuis 1996 au lendemain de la mort du Premier ministre travailliste Yihtzak Rabin, notamment en la personne de l'actuel Premier Ministre Benyamin Netyanahou, déjà Premier Ministre en 1996, dont l'oeuvre à l'époque fut de saboter sciemment les accords d'Oslo.
Ce rappel des faits me semble nécessaire pour expliquer l'impasse actuelle, en particulier dans la classe politique israélienne actuelle. Par ailleurs, il me semble aussi nécessaire de rappeller une autre évidence, c'est l'absence d'Homme d'Etat d'envergure tant du côté israélien que palestinien susceptible de dépasser les haines ancestrales accumlées entre les uns et les autres (comme en 1963 entre la France et l'Allemagne, avec De Gaulle et le chancelier Adénauer).
Cordialement,
Mon argumentaire est le suivant : tous ces gens qui acceptent de s'avilir pour travailler au SMIC, alors que leur travail vaut peut-être mieux, sont les ennemis de la dignité humaine. Quand un constructeur de voitures me propose une bagnole à 23000€, est-ce que je négocie avec lui le prix ? Est-ce que j'achète sa voiture à un TMIC (tarif minimum interconstructeur) ? Quand je vais chez le boucher, est-ce moi qui fixe le prix minimum garanti ? Si je n'accepte pas le prix, je n'ai qu'à aller chercher ailleurs, et le plus souvent, si je n'ai pas les moyens, je n'achète pas la voiture ou mon steak. Pourquoi faudrait-il alors qu'un travailleur, qui considère qu'on se fiche de lui en l'embauchant au SMIC alors qu'il considère qu'il vaut bien mieux avec sa qualification, son expérience, ses compétences, n'accepte pas ce boulot et préfère rester au chômage ou au RSA, soit considéré comme un "assisté", un "parasite", etc pour ne reprendre que les mots les plus polis ? Le jour où des milliers ou des millions de travailleurs refuseront de travailler en dessous d'un salaire qu'ils considéreront comme décent, alors les "patrons" seront bien obligés de payer le travail au juste prix. Pour faire la révolution, il faut parfois savoir être radical.
le probleme est que si cela se passait, les patrons iraient chercher ailleurs la main d'oeuvre.
@sha1966
"le probleme est que si cela se passait, les patrons iraient chercher ailleurs la main d'oeuvre."
Cela ne s'est jamais produit, comment peut-on le savoir ? Et pour aller chercher la main-d’œuvre ailleurs, il faut encore pouvoir expliquer qu'on en n'a pas trouvé ici. Aucun employeur n'osera dire qu'il n'arrive pas à trouver pour pas cher. En tout cas, je fais confiance aux inspecteurs du travail pour ne pas accepter ce genre d'argutie.
C'est en se faisant peur comme vous le faites, ou en écoutant les faiseurs d'opinions, que les travailleurs ont fini par baisser les armes pour finir par s'abaisser à moins que rien.
S'agissant de la politique conduite par le Gouvernement israëlien actuel, je commencerai par citer Jean-luc dans son propre billet : " Tant et si bien qu’en toute hypothèse, dans cette affaire, c’est le gouvernement d’Israël qui tire une balle dans le pied de son pays en le rendant odieux aux yeux de tous. Politiquement le point est marqué car la démonstration est faite d’où se trouve l’abus de pouvoir et le mépris du droit international. Aucun Israélien ne peut se réjouir de cela."
Absolument étranger à toute forme de racisme, d'antisémitisme et de xénophobie, je suis à l'aise pour dire que je partage pleinement ce point de vue et que je suis en total désaccord avec le Gouvernement de ce pays non pas parce qu'il est israélien, mais parce qu'il est utra réactionnaire.
Les trente piteuses, qui vont bientôt hélas devenir les quarante piteuses, sont marquées par un grand bond en arrière dans tous les domaines. De calamiteux politiciens comme Thatcher, Reagan, Bush père et fils ont donné le ton. Israël hélas, s'est laissée aller sur cette pente hyper conservatrice. La radicalisation au mauvais sens du terme de sa politique a entrainé fort logiquement la radicalisation du camp d'en face. D'où le choc des ultras des deux bords.
Quand on étudie l'histoire des relations franco allemandes entre 1870 et la 2è guerre mondiale, on se rend compte que ce sont les plus irresponsables de deux camps qui ont empêcher les plus intelligents des deux camps de travailler efficacement à la paix. Les politiciens israëliens poussés à cette radicalisation catastrophique par des politiciens américains incultes et hyper conservateurs ont engendré une fraction palestinienne aussi radicale qu'eux. C'est aux hommes de bonne volonté et aux plus intelligents des deux côtés de reprendre les choses en main.Il n'y a rien à attendre de bon du gouvernement israélien actuel.
@menjine Je laisse un petit bijou sur la Libye :
http://www.cf2r.org/images/stories/news/201106/rapport-libye.pdf
il est super intéressant, d'ailleurs je pense que je l'ai "piqué" sur ce site :-)
A ce sujet Jean-Luc Mélenchon a dit les quatre vérités ce matin : Que va-t-on faire là bas? C'est clair, net et sans bavure! Nous ne sommes pas les gendarmes de la terre entière. Point.
Et c'est valable pour tous les pays, tous sans exception.
Sur la question de la Libye, de la Syrie et par rapport aux propos entendus dans les 4vérités. Pour répondre aussi à Menjine (156).
Jean-Luc Mélenchon a bien fait de souligner qu'aucune révolution ne saurait exister dans le cadre d'une intervention armée étrangère. D'autant plus qu'il n'a jamais été dans les intentions des occidentaux de soutenir le processus révolutionnaire au Maghreb et au Moyen-Orient: Ben Ali et Moubarak leur convenaient parfaitement, ce qui est moins le cas d'El-Assad et de Kadhafi. En Libye et en Syrie, les révolutions égyptiennes et tunisiennes ont créé un appel d'air dans lequel s'est engouffrée une partie de la société civile afin de réclamer des avancées en termes de liberté et de démocratie. Mais la comparaison s'arrête là et les populations de ces deux pays n'ont pas du tout la même vision de leur dirigeant que celle qui existait en Egypte et en Tunisie. Les manifestations monstres en faveur du pouvoir qui se sont déroulées à Damas et à Tripoli en sont la preuve.
Les guerres impérialistes passent toujours par des mensonges médiatiques et http://www.voltairenet.org/Tripoli-bombarde-ne-faiblit-pas n'a été donnée prouvant que Kadhafi bombardait effectivement son peuple. De la même manière, l'intox est maximal en ce qui concerne http://www.legrandsoir.info/ce-qui-se-passe-en-syrie.html et on peut faire confiance aux étasuniens dans le domaine de la propagande et de la désinformation.
Le printemps arabe a été complètement dénaturé par les occidentaux que seule une cupidité débridée guide. El-Assad et Kadhafi vont sortir renforcés des derniers événements et la France n'a peut-être jamais été autant déconsidérée dans cette région du monde. Mais il est probable aussi que nous n'ayons jamais eu dans notre pays un pouvoir aussi inféodé aux intérêts étasuniens. Mélenchon a tort de penser que l'agression contre l'ambassade française à Damas n'ait pas pu être spontanée, de la part d'une population menacée d'une intervention étrangère...
@ 158 thierryjay93
Israël reste un Etat démocratique, laïc mais dont la classe politique s'est largement droitisée depuis 1996.
Yaurait-il des sujets tabous, tel le conflit israélo-palestinien, pour lesquels la libre expression ne serait pas autorisée sur ce blog ?
Votre première affirmation mérite un bémol.
Israël se veut démocratique, mais son gouvernement ne l'est pas. Ce gouvernement fait pression sur l'ONU et sur d'autres pays européens pour être reconnu Etat Juif!
La gauche israélienne refuse cela et développe des actions pour que cet Etat soit démocratique et non inféodé par un courant religieux. Elle a interpellé les ministres des affaires étrangères. Il y a quleques temps j'ai mis un post qui l'expliquait.
Votre deuxième question est pertinente. A mon avis, le conflit n'est pas tabou, mais j'ai le sentiment que dés lors que l'on parle d'Israël il faut y aller sur la pointe des pieds. Pourquoi ?
Pour ma part j'ai choisi de soutenir Jean-Luc, j'attends de sa part des éclaircissements.
[Edit webmestre : La pointe des pieds ? Croyez vous que thierryjay93 ou Jean-Louis CHARPAL y vont sur la pointe des pieds ? Ont-ils été modérés pour autant ? En revanche, quand je commence à lire des trucs comme "état fasciste" ou des comparaisons avec le National-socialisme, des jugements à l'emporte-pièce sur le sionisme, etc... un petit voyant rouge "danger" s'allume. Et comme je n'ai pas l'impression que les auteurs (anonymes) courent le même risque que moi, je me mets à l'abri. Est-ce si difficile à comprendre ?]
@ Jeanaimarre
Le fait que le Gouvernement Netyanahou soit outrancier, intolérant et promoteur d'un Etat juif n'implique pas qu'Israël demeure encore, et je l'espère durablement, un Etat démocratique et laïc.
Vous parlez de la gauche israélienne. C'est qui ?
Le Parti travailliste qui s'est décrédibilisé ces dix dernières années (bravo, l’œuvre catastrophique de Shimon Pérès, véritable fossoyeur des idéaux de Ben Gourion, Golda Meir, et du travaillisme!) ?
Le parti central, Kadima, fondé en 2005 avec la complicité de travaillistes n'est pas moins tendre que les conservateurs ?
Alors, la gauche en Israël, c'est qui ? Une partie du peuple du côté de la capitale Tel-Aviv, soutenant la paix, des options progressistes envers et contre une classe politique largement déconsidérée mais encore soutenue par une majorité des électeurs ?
Si la gauche, c'est le parti Meretz, représentant de la vraie gauche, ce parti pèse malheureusement moins de 5 %.
Donc, pour moi, le mystère est grand : En Israël, en 2011, la gauche, c'est qui ?
@ Webmestre,
Je vous comprends parfaitement. D'autant plus que notre leader est présidentiable. Pas de vagues.
Mais il y a quleques temps vous m'avez effacé des lignes qui ne contenaient pas des propos tels que vous les citez.
Pas de polémique, attendons les évènements et je suis persuadé que l'horizon " libre expression " va se dégager.
Je profite de ce post pour vous dire combien j'apprécie " agissons".
Cordialement
@ Pascale,
Certes, mais à ce que je sache les aventuriers de la flottille perdue ne se sont pas fait tabasser par les flics grecs (qui ont bien du faire gaffe à éviter ce genre de débordement vis à vis de ces militants, histoire d'éviter un scandale)
@ Gilbert Duroux,
Non, médiatiquement parlant, ce qui était le but de l'équipée navale, c'est un foirage complet : pas de combat naval, pas de commandos assoiffés de sang israéliens montant à l'abordage des bateaux et s'en prenant à d'innocents pacifistes venus faire preuve de leur humanisme, juste un blocage en capitainerie du port et en zone de transit aéroportuaire, bref rien de très glorieux et exaltant et de quoi soulever l'enthousiasme des foules en délire. D'ailleurs, si vous interrogez des quidams dans la rue, vous remarquerez au mieux que la plupart s'en foutent quand ils ne trouvent pas ça clownesque (pour preuve, dans 48heures, tout le monde aura oublié cette histoire).
Pour Israël, vu que leur image est des pires qui soient et qu'ils s'en foutent au point où ils en sont, vous trouvez vraiment que "Israël a fait bloquer des bateaux en Grèce par des manœuvres diplomatiques, c'est horrible ! c'est insoutenable !", ça le fait vraiment pour mobiliser les foules ? Ça a moins de gueule que le discours habituel genre "les escadrons de la mort tsahalistes nettoient le konzentrazionlager de Gaza !" vous ne trouvez pas ?
De toute façon, on fait du HS complet là, ma remarque consistait juste à pointer le danger de trop mettre en avant ce conflit dans une campagne présidentielle, ce qui risque d'être contreproductif question rassemblement du camp de gauche autour de la candidature de Mélenchon, certains risquant d'être rebutés par ces positions un peu trop avancées sur cette question.
(promis Webmestre, j’arrête là dessus, et thanks a lot)
@ sha1966 et Gilbert Laporte,
Ça se produit pourtant, dans ma ville, vous avez des petits patrons qui font leur "marché" de main d’œuvre auprès...
A la suite d'un article fait par Médiapart (laissé sur ce blog) et qui a été repris par le web, voila :
"Suite à la publication de ces clichés, les familles des victimes de l'attentat de Karachi ont réclamé, lundi l'audition de Copé et Hortefeux par la justice. "
J'aimerais beaucoup que l'on entende la justice sur cette affaire... elle dure, et perdure! A moins qu'elle se soit perdue en cours de route.
Y a t-il beaucoup de différences entre le gouvernement israélien et le gouvernement français ? Pour ma part je n'en vois pas des masses, ils sont aussi belliqueux l'un comme l'autre et se servent des mêmes organes de propagande qui appartiennent à leurs amis et/ou à leurs faux adversaires politiques, ce qui permet une alternance quasi-assurée du bi-partis.
Sans cette propagande je ne vois pas bien comment 55 % des électeurs français ont pu voter Sarkozy en 2007 et qu'ils sont prêts à voter la même politique relookée façon PS en 2012, d'après leurs sondages subliminaux... et puis le conformisme fait le reste.
Je me permets d'attirer l'attention des lecteurs de ce blog sur l'intretien Libé/Jacques Nikonoff, à propos de l'euro.
Qui mérite je crois lecture attentive...Voici le lien
http://www.liberation.fr/economie/01012348580-aucune-politique-de-gauche-n-est-possible-avec-l-euro
@ propos des 4 vérités de ce matin et de la remarque sur Eva Joly
Je comprends que l'on puisse souligner l'état inattendu du rapport de forces au sein d'EE-LV, mais de là à dire qu'ils sont sur la ligne du FdG parce qu'ils s'apprêtent à voter pour Eva Joly, franchement, je trouve ça effarant. Je ne sais pas ce qui a pris Jean-Luc Mélenchon de sortir une énormité pareille, mais j'espère franchement qu'il va nuancer son propos !
Dire ça, alors que Clémentine Autain a dit exactement le contraire lors du meeting de Stalingrad, il me semble que ce ne peut être qu'à l'origine de graves confusions. Voici son texte :
" Je veux m’adresser à tous ceux qui hallucinent que leur famille politique, l’écologie, se mette au service d’une polarisation de la gauche au centre. Sans rire, le duel entre Nicolas Hulot et Eva Joly, pour savoir lequel, laquelle, est le plus à gauche : c’est une plaisanterie. Et je plains mes nombreux amis qui sont écolos, sincèrement de gauche, et qui voient leur mouvement contribuer au recentrage de la gauche. Le profil Hulot rebute et je le comprends : mais il ne peut pas, d’un coup de baguette magique, rendre sa compétitrice de la primaire « plus à gauche que moi tu meurs ». Tendez les oreilles, je vous assure ! Et vous verrez que ce n’est pas un hasard si Eva Joly a bien failli rejoindre le Modem avant d’intégrer Europe Ecologie. Qu’il n’y ait pas de méprise : ce qui se passe à Europe Ecologie n’est pas une bonne nouvelle. "
Alors, franchement, donner un blanc seing, comme ça, à Eva Joly, et de la part de notre candidat, par-dessus le marché (très précisément, d'ailleurs !), j'en reste absolument sans voix…
@ Pascale 159
Merci de votre lien vers Rue89 qui m'a permis de découvrir ce reportage grec magnifiquement bien fait, très pédagogique et qui explique très bien la situation dans laquelle nous sommes, et dans laquelle ils sont bien sûr : ici
"Je me permets d'attirer l'attention des lecteurs de ce blog sur l'intretien Libé/Jacques Nikonoff, à propos de l'euro."
Et moi je me permet de faire remarquer que Libé est un canard assez tordu pour accompagner l'article d'une photo où les drapeaux d'Attac sont mis fortement en évidence alors que Jaques Nikonoff ne fait plus partie de l'asso. depuis 2007
'Tain... z'ont pas d'photo récente ?
"Les députés français acceptent de prolonger l'opération en Libye" !
Personne ne nous a demandé notre avis.
Courage.
176 -Thaumasios
Personnellement, je comprends parfaitement pourquoi J-L Mélenchon a dit ça. C'est simple, entre N. Hulot et E. Joly, avouons qu'il n'est pas difficile de saluer l'une plutôt que l'autre. Entre l'attaché médiatique des multinationales de la pollution en tous genre, adepte du "green washnig" et celle qui dénonce «l'impunité de la finance», le choix est clair et la conclusion du vote louable. Point barre. D'après ce que j'ai lu elle fut bien approchée en son temps par François Bayrou, mais c'est elle qui ne donna pas suite car elle jugea qu'il n'avait pas de programme. Je rappelle ici à certains au delà des imageries simplistes qu'Eva Joly fut juge d'instruction en 1990 au pôle financier du Palais de Justice de Paris et que c'est elle qui mis Dominique Strauss-Kahn en examen, fit condamner B.Tapie, Loïk Le Floch-Prigent et Roland Dumas dans différentes affaires de corruption au sommet de l'État, dont la fameuse et retentissante "affaire ELF" et "l'affaire des frégates de Taïwan". Devenu conseillère du gouvernement norvégien et du gouvernement Islandais dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière internationale (La Déclaration de Paris 2003) on voit bien où elle se situe - Alors oui faut pas charrier, depuis l'évaporation strauskannienne de Daniel Cohn-Bendit, je trouve noble de la part de J.L Mélenchon de saluer Eva Joly. Seulement la saluer.
à Mr Gérard Grossel et surtout à Mr A.Camus,
Je vous présente mes plus plates excuses, pour ce surplus de malheur...
@ 170 thierryjay93
Alors, la gauche en Israël, c'est qui ?
A l'instant de la mondialisation, les dirigeants Israéliens se rejoignent sur un nationalisme de type guétto.
" Israël est une armée qui dispose d'un état iront certains" ou " ce n'est pas le gouvernement qui dirige les colons, ce sont les colons qui commandent le gouvernement "
Dans ces conditions, il est certain que le processus de paix est difficile à mettre en place,
Ceci étant, la gauche telle que nous la définissons en France est difficilement réalisable en Israël.
Néanmoins, il y a une opposition qui ne veut pas d'un état juif, mais qui souhaite un état vraiment démocratique, où les non israëlites peuvent y vivre en paix.
Je ne suis pas Israëlien, pas juif, mais dans mon enfance, j'ai assisté aux périples de l'Exodus dans le port de Sete et ça été ma première colère pour la liberté et le droit des peuples.
Nina, foin de Libé, je vous conseille de lire le débat Le Pen / Nikonoff (m'pep) à partir du lien http://www.m-pep.org/spip.php?article2089
Vous en serez
1 Epoustouflée
2 Renseignée
Les députés socialistes ont voté avec l'ump la prolongation de la guerre contre la Libye. Parler de l'Umps n'est pas un abus de langage. C'est la réalité. Le parti socialiste s'est mis dans les pas de l'ex SFIO de Guy Mollet qui était pour l'Algérie française et la mise en place du maintien de l'ordre qui était une guerre contre l'Algérie.
J'espére que l'on ne viendra pas nous demander de reporter éventuellement nos voix vers le PS. Ce serait la fin du FdG et du Parti de gauche.
On y va tout droit.
Moody's, après avoir abaissé la Grèce, le Portugal, menacé l'Italie, déclare les bonds irlandais bons à jeter à la poubelle.
Et la BCE, pendant ce temps, et Lagarde, et les ténors du néolibéralisme...
@ Mario Morisi 12 juillet 2011 à 23h05
"On y va tout droit... Et... pendant ce temps..."
Que dire? Tiens ça!
Aux détracteurs de la campagne un bateau français pour Gaza qui minimisent cette initiative.
C'est la première fois qu'une vraie campagne de masse a lieu en soutien à la Palestine dans notre pays. Outre les 450 signataires politiques (élus et responsables politiques) de l'appel dont notre hôte, et les 176 personnalités, des centaines de milliers de citoyens français se sont mobilisés pour acheter les 2 bateaux français récoltant 634 000 euros.
90% de cet argent provenaient de dons entre 10 et 20 euros. C'est le MRAP qui a collecté l'argent dans une totale transparence.
70 organisations étaient signataires et une de nos élus s'est rendue en Grèce pour participer à la flottille qui malheureusement n'a pu partir à cause du blocage du gouvernement grec.
Peut être que ce n'était pas la Une des journaux (et encore les medias étaient présents: un journaliste de Libé sur un des bateaux, un blog du Monde et de nombreux articles dans les journaux) mais localement les gens ont beaucoup bougé. C'est simplement les faits.
Ceux qui en France ont cotisé pour les bateaux ont donc suivi de très près la mise en place de la flottille mais la bataille continue. Les collectifs locaux ont été très actifs.
Croire qu'on cherchait du sang et de la violence est pure sottise. On veut faire notre devoir de citoyen. Ce n'est que partie remise. Il y aura une troisième flottille tant que le blocus existera. On ne lâche pas l'affaire!
Sur la soi-disant légalité du blocus, il faudrait citer l'article de loi qui le dit. Par contre l'article 42 de la charte de l'ONU explicite que seul le Conseil de Sécurité est en droit de décréter un blocus. Donc pas Israël.
@ bertgil
J'espére que l'on ne viendra pas nous demander de reporter éventuellement nos voix vers le PS.
Ils peuvent toujours essayer, ça ne coûte rien, à mon avis l'appel restera sans voix. C'est l'écho que j'entends à travers le peu des comités du Front de Gauche auxquels j'aurais participé et plus encore à travers ceux du Parti de Gauche où j'étais certainement plus présents.
Voter socialiste est un acte humaniste... pardon, je me reprends. Voter socialiste implique aussi de comprendre ce que veut dire l'humanisme. Besson ne le savait pas, il ne faut pas en vouloir à DSK pour autant, puisque l'ambiance interne au PS est à l'avenant.
190 Jean Joly
Je pense que se serait très grave de nous demandez de porter nos voix sur le PS, en cas de malheur.
1- D'abord, nous n'irons pas.
2- Cela détruira définitivement notre mouvement.
3- L'élection de 2012 n'est pas la fin du monde.
@ François.
Le jour où l'on nous demandera de reporter nos voix vers le PS verra certainement la fin du Front de Gauche et probablement la fin de la démocratie, donc l'avènement de la guerre civile tant attendue par le NPA.
A chacun sa vision de la révolution, elle peut être sanguinaire ou pacifique mais elle finit toujours par une demande d'une Assemblée Constituante...S'il faut des morts inutiles pour satisfaire certains, pourquoi pas ?
Soyons sérieux. La question n'est pas encore posée, mais si elle se pose la réponse est connue. Nous avons reporté nos voix sur Chirac en 2002... (qui dit aujourd'hui, soit dit en passant, regretter de n'en pas avoir tenu compte. Trop tard, mais dont acte). Alors ne faisons pas de cinéma, nous les reporterons sans hésiter, sans même avoir besoin de consigne, sur Martine Aubry.
Deuxième chose : ceux qui pensent que leur vote du premier tour va être déterminé par le vote du second tour, n'ont pas de condition à poser ici. Qu'ils soient cohérents et votent NPA au premier tour et s'abstiennent au second.
Le discours "je vote Mélenchon à condition qu'il n'appelle pas à voter PS au second tour" est irrecevable.
@ Pncet (192)
Alors ne faisons pas de cinéma, nous les reporterons sans hésiter, sans même avoir besoin de consigne, sur Martine Aubry.
Certainement pas ! Ni sur elle, ni sur personne. Le PS n'étant pas de gauche, je ne vois pas pour quelle raison je voterais pour ces gens-là !
Tant que nous y sommes, instaurons le bipartisme comme le souhaitent les socialos et l'UMP comme ça, pour eux, les perspectives de carrière seront plus sûres (et c'est ce qu'il risque d'arriver dans notre "belle démocratie")
Tss, voter utile va très bien avec l'expression "élections piège à..."
Eric
Désolée j'ai découvert ton post après les autres.
Je vois que tu ne réponds pas à la question de comment on fait pour lever ce blocus illégal qui dure depuis plus de 5 ans.
Tu dis que les choses ne changeront pas tant que les israéliens auront le soutien des USA. Conclusion: on reste donc passifs parce qu'ils ont le soutien des USA?
C'est justement ce que les militants ne supportent plus: assister à cette oppression injuste d'un peuple depuis 60 ans et rester bien assis dans son fauteuil en disant "on ne peut rien faire". Cette impunité d'Israël qui fait ce qu'il veut, quand il veut et qui est encouragé par le silence complice des grandes puissances.
Alors oui, il faut savoir s'indigner et descendre dans la rue pour lutter pour nos valeurs, pour pouvoir changer les choses et le courage des militants des flottilles ça a changé quelque chose.
Tu ressors l'argument des islamistes. Tu ne veux pas soutenir la flottille parce qu'il y a le Hamas à Gaza? Et le peuple tu le laisses tout seul?
Sur le fait que la flottille n'aurait pas donné l'aide au Hamas, c'était un engagement. Si on est prêt à briser un blocus on est aussi prêts à tenir tête sur cette question, et les gens étaient fermes là-dessus. Certes le gouvernement bien entendu aurait inspecté la marchandise, c'est dans ses prérogatives mais sur la distribution, on n'était pas prêts à céder ne serait-ce que d'un iota. On ne fait pas cette campagne pour le Hamas, sois en certain! Ni pour aucun autre parti d'ailleurs.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu'à l'occasion printemps arabe, le camp laïque est en train de revenir au premier plan, ne loupons pas le coche!
Partout dans les médias et blogs on parle d'élections et surtout de candidats.
Il y a pourtant un point commun à toutes ces discutions, on ne parle pas de programme.
J'aurai aimé que Jean Luc Mélenchon nous parle de la Sécu, des 35h, de la retraite, des renationalisations de la Poste, de EDF et Gaz, de SNCF, de l'école, de la guerre, de la 6ème république, des impôts, tout ça en chiffres et en lois. Aucun parti jusqu'à présent n'a donné de détails sur les points de leurs programmes. Je crois que c'est pourtant le B-A-BA de toute élection? On en reste toujours à la personne et jamais à ce qu'il va faire. Je crois que la lassitude de l'électorat est là.
Ça ne sert à rien de faire un livre sur la politique, on veut des détails simple et compréhensibles et JL M sait faire cela. J'attends... (à lui faire suivre)
Bonjour,
Oui, tous les discours et les faits des candidats PS démontrent sans ambiguïté que c'est un parti de centre droit. Donc au second tour, aucun vote pour ces gens-là.
Peut-on voir ce que le front de gauche pourrait faire avec les verts ?
@ Redon.
J'ai peur de me transformer en troll (genre Sarkozy) mais comme tu me présentes de quoi manger et que je suis par nature goulu sur tout ce qui est politique, je tombe forcément dans le piège.
Je vais donc tenter de répondre à tes interrogations dans un laps de temps le plus court possible, car il parait que le temps est de l'argent.
Il suffit de récupérer le bénéfice du travail qui est malheureusement parti dans les nuages de la finance pendant que Sarkozy et ses comparses nous ensablaient. Je peux aussi le faire façon "Rambo", période Bush si ça peut aider.
Il y a des jours où je me demande si je suis un optimiste béat, un doctrinaire, ou simplement quelqu'un qui croit encore que les élections sont faites pour que le peuple choisisse son avenir. Je dis cela en lisant les discussions autour du report ou non des voix des électeurs du FdG au second tour sur Martine Aubry.
Pour ma part, je participerai à ces élections dans la seule optique de faire arriver le FdG au 2nd tour pour qu'ensemble nous PRESIDIONS. N'est-ce pas cela le mot d'ordre ? Pour arriver à ce but, il me semble qu'il ne faut pas aujourd'hui envisager notre défaite au 1er tour ! Que les non électeurs FdG se posent la question du report éventuel de nos voix, c'est compréhensible. Et nous sommes là pour leur démontrer l'absurdité du raisonnement qui consiste à désigner les gagnants avant même d'aller voter. En tout cas, c'est ce que je fais. Et je constate qu'entre le début de cette année et maintenant, ceux qui me prenaient pour un farfelu car Jean-Luc Mélenchon n'avait selon eux aucune chance de passer même l'investiture, adhèrent souvent à l'ensemble du programme dont ils ont fini par prendre connaissance, et acquiescent à l'idée que le changement auquel ils aspirent, ne pourra se faire qu'à la condition d'une révolution citoyenne.
Le choix d'Eva Joly par les adhérents d'EELV, malgré le soutien de la presse - et de Cohn Bendit, ce comique - à Nicolas Hulot, démontre clairement pour moi une profonde aspiration au changement dans ce pays. Notre objectif devra être de convaincre une grande part des 50 et quelques pour cent d'abstentionnistes de se lever tôt le matin du 1er tour pour aller glisser le bulletin FdG. Un raz-de-marée peut se produire dès ce 1er tour. Et sa force nous assurera l'élargissement nécessaire vers les électeurs d'EELV, de NPA, les sympatisants de l'aile gauche du PS au 2nd tour.
Vous n'y croyez pas ? Moi, si ! Je pense que la victoire est à portée de nos mains. Jean-Luc Mélenchon fait déjà tellement tant, à...
D’un coté, Marinne Le Pen ne donnera pas de consigne de vote au second tour comme l’avait fait son père et restera crédible auprès de ses électeurs. De l’autre JL Mélenchon, comme il l’a déjà dit plusieurs fois, à peu prés en ces termes : « la tradition républicaine veut que la gauche se désiste pour le candidat de gauche le mieux placé au second tour ».
Ce qui décrédibilisera le Front de gauche. Mille fois hélas !
Bien sur, nous ne serons pas obligés de l’écouter, mais le mal sera fait.
Je ne vois pas pourquoi Jean-Luc Mélenchon déterminerait ses positions d'après celles de Marine Le Pen. Vraiment pas.
J’ai du mal m’expliquer : Il ne s’agit pas du tout que JL Mélenchon détermine ses positions par rapport à M Le Pen.
Puisque les deux disent non au système en place, il faut etre cohérant jusqu’au bout. L’une le sera, l’autre non.
Re hélas!