08juil 11

La Grèce, Sarkozy, Parisot, Hollande, la flotille pour Gaza et ainsi de suite

François Hollande s’intéresse-t-il à ses propres idées ?

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C08ette note est une fois de plus rédigée d’un voyage en train à l’autre, au fil de mes allers et retours. Cette fois-ci entre Strasbourg et Paris pendant la session de juillet du Parlement européen. Il y est question de notre flottille pour Gaza. Puis d’un rapport des socialistes français de la droite et des Verts devant le parlement européen à propos des recommandations pour faire face à la crise en Europe. Je traite de Sarkozy qui roule les mécaniques sur la dette publique. Puis d’une polémique que j’essaie d’avoir avec Hollande au moment où madame Laurence Parisot du Medef le félicite pour ses trouvailles. Je finis avec des petites choses que j’ai sur le cœur. J’écris « petites » pour ne pas tomber dans le mélo. Mais j’ai les nerfs.

Chaque jour, l’Union européenne marche au bord du gouffre qu’elle a elle-même creusé en Grèce. La dette grecque, pourtant dérisoire, devient un risque systémique majeur de la planète financière. Non seulement en Europe mais dans le monde. Absurde ! Cinq mille milliards sans conditions ni garanties avaient été mobilisés en quelques heures pour sortir le système bancaire de son ornière. Trichet en personne avait été convoqué à la table des chefs d'état et avait approuvé. Au bout d’un an, des préteurs chiches et cupides sucent le sang du peuple grec à petites lampées. Chacun fait comme si on n'y pouvait rien. L'Europe tourne en rond au bord du gouffre. Tout cela parce qu'elle continue de s'interdire le rachat massif de la dette grecque par la Banque centrale européenne. La solution qui réglerait tout d'un coup.  Au lieu de ça, les dirigeants de l'UE continuent leur dialogue de sourd sur les conditions d'un nouveau plan de sauvetage. La France avance l'idée que les banques et compagnies d'assurance créancières pourraient reprêter volontairement à la Grèce à mesure où celle-ci les rembourse. Pas bête. Mais cela reste un cercle vicieux. Il ne ferait que maintenir la dépendance de la Grèce face aux charognards qui la tiennent à la gorge. Car cette contribution des banques doit être volontaire et non "imposée". Il s'agit ainsi de préserver à tout prix la liberté du marché comme un principe intangible. Car toute contrainte sur ces banques étant considérée comme la preuve d'un défaut de paiement des grecs. Puisque rien ne doit leur être imposé, les grandes banques sont désormais invitées à la table des négociations avec les ministres des finances et les banquiers centraux. Ce fut le cas mercredi à Paris et jeudi à Rome. La honte. Sans aboutir. Les banques y exercent en effet un chantage intolérable contre les Etats par l'intermédiaire des agences de notation.

Cette semaine les deux grandes agences américaines s'en sont données à cœur joie. Lundi Standard and Poors a prévenu que toute contrainte sur les créanciers de la Grèce serait considérée comme un défaut de paiement du pays. Les banques peuvent donc continuer à rançonner les Grecs en toute impunité grâce à la menace que les agences font peser su000r les Etats. Mardi ce fut au tour de l'agence Moody's de dégrader de plusieurs crans la note du Portugal alors qu'aucun élément matériel n'était venu modifier la situation de ce pays. La conséquence logique de ces menaces a été l'envolée des taux de la plupart des dettes publiques européennes. Pour le plus grand bonheur des investisseurs et des banques. Car on notera qu'ils  qui continuent de se gorger de ces titres tout en criant à leur insolvabilité! La Grèce et le Portugal bien sûr ont encore vu leurs taux grimper. Mais désormais ce sont aussi les taux de l'Italie et de la Belgique qui s'envolent. Les taux de la dette italienne à 10 ans ont dépassé les 5,3 % là où la France emprunte encore à moins de 4 %. En suscitant ces hausses de taux les agences auto-réalisent leurs prévisions alarmistes. Et bien sur elles prennet à la gorge les gouvernements. Toutes sont persuadées que ceux-ci ne résisteront pas et feront le sale boulot de tondre le pays. Leur bétise et leur aveuglement est un fait fascinant de l'histoire du drame en cours. Cette chaine va craquer, c'est une certitude.

En France, plutôt que de tenir tête aux banquiers, la droite joue les porte-voix des agences de notation. Dans la foulée d'Alain Minc qui a commencé le tir ce week-end, les dirigeants de droite relaient ainsi cyniquement le chantage des marchés à l'intérieur du pays. Pour interdire tout débat au nom de "la seule politique possible". Le ministre des relations avec le Parlement Patrick Ollier a exposé cyniquement cette stratégie : "Nous allons continuer à pilonner la gauche sous l'angle du danger de la baisse de la notation de la France". Le pauvre ! Comme si le danger n'était pas déjà là avec Sarkozy.
Pendant ce temps, la Grèce est abjectement traitée comme un pays occupé par une armée prédatrice qui la dépèce vive. La Grèce n’est plus rien, comme nation souveraine, et juste un garde manger pour le système bancaire européen.

L’affaire de la flottille pour Gaza illustre de façon parfaite l’abaissement de ce pays qui était encore il y a peu si jaloux de son indépendance et si prompt à montrer qu’il ne s’en remettait jamais aux autres pour ses décisions.Le récit de nos amis sur place montre que l’Etat grec a laissé les services étrangers opérer sur son territoire pour saboter les embarcations. Le gouvernement socialiste grec a lui-même servilement multiplié les embuches les plus misérables. Et il a, pour finir, décrété une interdiction dont les motifs soulignent encore la lâcheté de ceux qui en ont pris la décision. Le gouvernement israélien a vraiment bien joué en faisant la01 démonstration qu’il est en état d’imposer ses vues et ses pratiques à toute l’Europe. L’escapade de nos amis qui ont forcé le blocus ne manquait pas de panache. Annick Coupé, Olivier Besancenot et leurs camarades ont fait un très joli pied de nez au minable gouvernement grec. En perçant le barrage ils  soulignaient l’absurde des motifs du blocus de Gaza que nous combattons. Croire qu’un tel bateau puisse véhiculer des armes et du matériel de guerre est évidemment impossible. En faisant semblant de le croire le gouvernement d’Israël fait injure à l’intelligence des observateurs, délibérément, comme une nouvelle affirmation du droit d’arrogance qu’il s’arroge. La flottille n’est nullement destinée à transporter des armes. Aucun d’entre nous n’aurait accepté un tel projet. Je crois que conformément aux objectifs politiques de l’organisation de cette flottille, c’est au contraire une certitude totale que les passagers préfèreraient même embarquer des ours en peluche plutôt que n’importe quoi qui donne prétexte à la grossière propagande du gouvernement israélien. La flottille est constituée pour rappeler et protester contre l’existence d’un blocus inacceptable, tout autant que l’était l’opération plomb durci contre Gaza, unanimement condamnée par le monde entier. Ceux qui se donnent l’objectif de faire lever ce blocus agissent en solidarité avec une population  et non en hostilité à une autre comme tente de le faire croire des propagandistes aveuglés. Tant et si bien qu’en toute hypothèse, dans cette affaire, c’est le gouvernement d’Israël qui tire une balle dans le pied de son pays en le rendant odieux aux yeux de tous. Politiquement le point est marqué car la démonstration est faite d’où se trouve l’abus de pouvoir et le mépris du droit international. Aucun Israélien ne peut se réjouir de cela.

Pendant ce temps au parlement européen continuait le ronron des eurosatisfaits, extra terrestres peu sympathiques et même franchement inquiétants. On vota comme un troupeau le dispositif laxiste à pleurer autorisant la libre circulation des produits financiers toxiques, le passeport d’entrée libre pour les agences de notation, un texte sur les ventes de produits financiers à découvert et ainsi de suite. Toutes ces folies manifestent que ces braves gens sont déjà en retard de six mois sur les évènements. Ils continuent à permettre et encourager des pratiques catastrophiques. Vous trouverez le détail de l’analyse de ces textes dans la rubrique de mon blog où sont stockées mes fiches d’analyse des délibérations du parlement européen. Pour l’heure je n’en retiens qu’une qui doit souligner en ces temps de débats et de primaires au PS l’ampleur du double langage que pratiquent ses dirigeants.

Il s’agit d’un rapport de Pervenche Bérès pompeusement présenté comme « Les recommandations du Parlement européen sur la crise ». On me dira que ce texte n’ayant aucune valeur législative, il est inutile d’aller plus loin que le titre. Mais on doit  voter sur le texte et aussi sur les amendements que des forcenés maintiennent jusqu’en séance ! La droite, les verts et les socialistes ont passé des heures à faire des compromis pour présenter et voter ensemble ce texte ! Il y a donc un intérèt à savoir sur quoi ils sont prèts à s'entendre. Et puis tout de même, ce rapport d'initiative est le résultat des 02travaux de la commission parlementaire spéciale sur la crise. Rien que ça ! Le texte ne comporte pas moins de 108 articles au style ronflant. La rapporteure socialiste s'est félicitée de ce rapport en annonçant qu'il exprimait…une exigence de démocratie! Hum ! Voyons. Tout le début est de pauvre intérêt. Une description du fonctionnement de la commission qui a produit le rapport. La suite est faite de l’habituel mélange de bons sentiments sans conséquence et d’affirmations inacceptables. Au chapitre des bons sentiments la dénonciation du creusement des inégalités économiques et la demande de "l'adoption de mesures visant à réduire les inégalités de revenus, en s'attaquant notamment au chômage des jeunes". On imagine que Barroso attendait ce rapport pour y penser ! De même quand vient la mise en cause de la responsabilité des banques dans la crise juste après un vote qui prolonge les moyens de la fête comme je viens de le raconter. Il y a des moments où la conjugaison fournit des recours au conditionnel qui en disent long sur la mauvaise foi des rédacteurs. Ainsi quand le rapport tortille autour du thème des services publics :"bien qu'il soit nécessaire de consolider les finances publiques, il pourrait également être souhaitable de sauvegarder les services du secteur public et de maintenir, par conséquent, les niveaux existants de protection sociale". Il pourrait être souhaitable, mais ce n’est pas sûr… Et des socialistes français votent ça !

Les amis du projet socialiste, dont tous parlent sans jamais se référer à son contenu, seront heureux de savoir que leurs camarades au parlement européen votent pour "atteindre les objectifs de la stratégie Europe 2020" et prônent tout au long du texte les "réformes structurelles adaptées", bien sûr! Ils seront contents de savoir que dorénavant le Parti socialiste se félicite des décisions de l'Union européenne à propos des agences de notations au moment où on leur a donné un passeport européen. Ils se réjouiront de savoir que leur parti se "félicite du principe du semestre européen" et ce tout au long du texte. Et même qu’ils demandent un "alignement accru des budgets nationaux affectés à des objectifs communs" ce qui est le principe même du Pacte euro plus.

Le meilleur du socialisme reste à venir dans ce texte. Les électeurs socialistes seront-ils ravis d’apprendre que leurs élus demandent le "démantèlement des barrières commerciales mondiales"? Au contraire du « projet » qui, lui, réclame des « écluses douanières ». C’est Montebourg qui va être content d’apprendre ça! Et le pompon, que dis je, l’apothéose c’est le moment où le texte déclare que " la concurrence fiscale est acceptable dans la mesure où elle ne met pas en péril la capacité des États membres de percevoir les recettes qu'ils sont raisonnablement en droit d'attendre" Ce qui ne veut rien dire. Rien. Absolument rien. A part que la concurrence fiscale est acceptable, bien sûr ! Le reste est fait de crime secondaire comme cette demande de hausse du budget de l'UE et parallèlement de baisse des budgets nationaux. On comprend dès lors que le texte des socialistes et de la droite mette en garde « contre les risques d'un repli dans une Union fragmentée vulnérable au protectionnisme et au populisme". Evidemment il n’y a pas de danger plus grave…

Le pire quand même si c’est possible c’est le moment où cette prose laisse percer le front compassionnel de ses auteurs et révèlent l’idée qu’ils se font de la solidarité dans le moment dramatique que nous vivons. Ces gens-là ne changeront jamais. La démocratie chrétienne n’est pas pour rien la principale fondatrice de cette Union Européenne. Ainsi quand le texte "fait remarquer que les femmes, en particulier, courent un risque accru de vivre dans la pauvreté; constate que la03 pauvreté des enfants a augmenté dans plusieurs États membres pendant la crise; souligne le fait que cela est inacceptable, et que ces tendances négatives doivent être inversées;" Tout cela est bel et bon. Et que propose le rapport pour répondre à cette situation ? Il n'en appelle pas à l'Union européenne, pas aux Etats membres, mais…aux ONG! Mais oui ! Il "appelle par conséquent les organisations non gouvernementales existantes, en particulier, à former un réseau solide pour éradiquer la pauvreté des enfants moyennant des approches centrées sur les enfants, des objectifs spécifiques aux enfants, et à accorder une importance toute particulière aux droits des enfants". Eradiquer la pauvreté devient la mission des ONG. On se demande à quoi sert l’Etat. Mais précisément pour les sociaux libéraux comme pour la droite, l’Etat est toujours de trop.

Avez-vous entendu Nicolas Sarkozy se livrer à l’exercice qui vous pose un « homme-politique-responsable-et-réaliste » ? Il a fustigé le risque "d'explosion des déficits" si la gauche revenait au pouvoir. Il ne court aucun risque avec ce numéro. Tous les éditocrâtes ont déjà recopié à plusieurs reprises cette contine pour les enfants turbulents mais naïfs. Il n’aura donc jamais l’inconvénient qu’on lui demande des comptes sur son propre bilan à ce sujet. Personne n’a de mémoire ? Il y a matière pourtant. A force de réduire les impôts au profit des plus riches et donc d'appauvrir l’Etat, Nicolas Sarkozy a lui-même creusé la dette à un rythme record. Depuis qu'il a été élu en 2007, la dette a augmenté de prés de 20 points par rapport à la richesse nationale produite! Ce n’est pas rien tout de même ! Elle est passée de 67% du PIB à environ 85%. Où pouvez vous lire ces chiffres ? Qui en parle parmi les candidats à la candidature et autres ? Personne. Je me demande pourquoi.

Un analyste attentif pointerait que le creusement de la dette publique est une spécialité des gouvernements de droite et des libéraux spécialement. Mais où sont de tels analystes ? Pourtant tous les records historiques de creusement de la dette appartiennent à la droite. Ainsi avec Balladur et Juppé qui eux aussi l'avait augmentée de 20 points en 4 ans de 1993 à 1997. La dette c’est la droite. Ce n’est pas un slogan, c’est un fait. Quant à la gauche, je rappelle que le seul gouvernement à avoir fait baisser la dette depuis 30 ans est le gouvernement Jospin. Sous son mandat la dette est passée de 59 à 57 % du PIB. Sarkozy ferait donc mieux de se taire.

Evidemment certains au PS ont pris ces provocations au pied de la lettre. Sarkozy parle en pure langue scrogneugneu, et aussitôt ils tremblent d’envie de faire mieux. Ils ont donc cru intelligent de faire des démonstrations zélées d'austérité. Pierre 05Moscovici a ainsi expliqué dans les Echos du 28 juin que si elle gagne la présidentielle "la gauche devrait s'en tenir aux engagements pris" par Sarkozy devant "nos partenaires européens". Le démenti du grand état major de la rue de Solferino a mis deux jours à être écrit. Mais il vient du nouveau premier secrétaire, Harlem Désir. Les autres si bavards d’habitude ont caché leur tête dans le fond du bac à sable où ils jouent à la guerre des primaires. On se demande alors pourquoi organiser une élection puisque Moscovici annonce que rien ne changera en la matière. Il ajoute même que c'est "incontournable". Evidemment, mon cher ! Nous connaissons bien le discours de la "seule politique possible". C’est la marque des vrais connaisseurs réalistes-et-responsables. Sarkozy lui-même n’avait pas conclu autrement  sa conférence de presse. Il affirmait: "il n'y a pas d'autre choix pour notre pays". Donc vous êtes prévenus. Vous savez où est le pareil au même, de l’aveu même des intéressés. Notre but, au Front de Gauche, c’est précisément de montrer qu'un autre choix est possible. Les termes du choix sont donc clairs.

Les gesticulations de Nicolas Sarkozy se sont étendues contre la honte de l'envolée des hauts revenus. Face à ce scandale, Sarkozy applique désormais la même stratégie que face aux méfaits des banques ou aux profits des pétroliers. Il aboie le plus fort possible. Mais il ne mord jamais. Ainsi quand il n’hésite pas à dénoncer les "rémunérations choquantes" de "certains très hauts dirigeants" qui ne vivent pas "dans le même monde". Un avis de connaisseur. Il connait bien la question en effet puisqu'il s'est lui-même augmenté de 172 % au lendemain de son élection, l'indemnité du président étant passée de 7 000 euros à 19 000 euros mensuels. Et sa dureté en parole contre les plus riches est directement contredite par ses actes les plus récents. Sa réforme de l'ISF vient par exemple de faire baisser de 73 % l'ISF dû par les personnes détenant des patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros. Ainsi va ce début de campagne. Des monologues qui se superposent et que rien ne vient troubler du côté de ceux dont c’est pourtant le métier de comparer, décortiquer, vérifier. Autre exemple du syndrome « cause toujours », à gauche, cette fois ci.

C’est peu de chose, mais je veux vous en prendre à témoin. Chacun trouvera partout de puissantes et répétitives injonctions à « débattre du fond » dans la campagne qui commence. La caste des éditocrâtes ne manque jamais une occasion de07 hocher du bonnet sur le thème pour admonester « les politiques ». Histoire de se justifier de courir vers les questions cruciales que l’on sait aux alentours des bidets. Dans cette ambiance de vertu civique et de concentration sur l’essentiel, François Hollande a publié une tribune dans le journal « le Monde » du 14 juin. Il propose de donner à un accord entre « partenaires sociaux » une valeur supérieure à la loi. Ce n’est pas rien en général. C’est même une bombe venant du candidat favori des sondages, potentiel président de la République. Que se passe-t-il ? Rien. Le journal « La Tribune » publie ma réponse à cette idée et un texte d’Alain Madelin approuvant François Hollande. Que se passe-t-il ? Rien non plus. Les éditocrâtes ont l’œil vissés ailleurs : sur le trou de la serrure chez Strauss Kahn. Je n’en dis pas plus à leur sujet car je crois que la cause est entendue de tous côtés. Mais si je me donne encore le mal de faire ces lignes c’est que je veux pointer qu’il y a pire désinvolture que celle là.

Que le cirque des chroniqueurs-amuseurs ne s’intéresse à rien est dans l’ordre normal. Ceux là font leur métier qui est de divertir et de vendre du papier et des espaces intercalaires pour entourer la publicité. En fait le plus étrange dans cette affaire c’est l’attitude de François Hollande après que deux personnes ont répondu à son texte. Quelle attitude ? Il ne dit rien, ne contacte personne, n’écrit rien de plus. Bref, un petit prout et puis s’en va. Ce n’est pas du mépris, juste de la gaminerie. Il avance ses idées comme ses blagues. Rien de constant, et mépris amusé pour tous. S’intéresse-t-il seulement à son idée ? Ou bien n’est-elle là que pour dire « je me suis exprimé ». C’est 11à croire qu’il n’a pas écrit lui-même son texte. Car qui a souffert à écrire compact sur des sujets aussi complexe ne lâche pas prise si facilement que le fait François Hollande. Croyez-moi. J’ai passé une soirée à écrire ma réponse. Je partais de notes et de mes propres discours antérieurs sur le sujet. Je ne le regrette pas. Cela améliore ma préparation et me permet de proposer des argumentaires bien construits à ceux qui me lisent. Je finis ma rédaction avec un texte de sept mille signes, après diverses amputations. Transmis à « La Tribune », le journal fit encore travailler quelqu’un, un vrai artiste, à diminuer la longueur d’environ mille signes. Je relus scrupuleusement le tout, ce qui ne se fait pas en cinq minutes. Et comme je n’arrivais pas à me résoudre à toutes ces ablations, je publiai sur ce blog, dans le corps de ma note, mon texte initial en version longue. Je raconte tous ces détails pour que l’on comprenne la relation qui peut se créer avec un texte, quel qu’il soit, quand on y travaille soi même. Sans parler du fait qu’on peut aussi être attaché à ce que l’on dit et propose dans le cadre d’une campagne comme celle-ci. François Hollande lui n’a aucun de ces reflexes « ordinaires ». Ni même la courtoisie de répondre à ceux qui s’intéressent à ce qu’il raconte. Ce qui nous montre que cela ne sert à rien peut-être de discuter d’idées auxquelles leurs auteurs n’attachent eux-mêmes aucune importance digne d’un minimum de continuité de leur part. Comme les directions syndicales n’ont fait aucune réaction sur le sujet et les fédérations patronales non plus, j’en déduis que je suis le seul à lire « Le Monde » où le seul à prendre au sérieux ce que dit François Hollande.

J’en étais là de mes pensées quand vient le point de presse du MEDEF. Madame Parisot s’émerveille des progrès formidables accomplis pour le nombre d’accords et de négociations conclues avec les syndicats. Hum. Mais ce n’est pas mon sujet. Car tout soudain, elle se réjouit de nouveau à bouche que veux-tu. Car selon la chef des patrons, "s'il y a un nouveau pas à franchir dans le dialogue social, c'est celui de la constitutionnalisation du dialogue social". "C'est ça le mot-clé, le concept qui permettrait à la France d'être à la pointe de la modernité sociale", a-t-elle dit pour enfoncer le clou. L’AFP a fait le lien que je me désespérais de voir jamais ! « M. Hollande, candidat à la primaire socialiste pour la présidentielle, avait estimé le 15 juin que "la Constitution devrait garantir à l'avenir une véritable autonomie normatives aux partenaires sociaux". Hurrah ! Le débat peut commencer, non ? Ca va être rock and roll car après Alain Madelin et Laurence Parisot, notez qu’un nouveau partisan de l’état corporatif imaginé par François Hollande vient de se prononcer pour cette trouvaille régressive. Il s’agit du secrétaire de la CFDT, François Chérèque. Celui-ci, à son tour, vient de souhaiter que la Constitution "reconnaisse l'existence et le rôle des partenaires sociaux". Du coup madame Parisot doit se sentir moins seule. De joie, elle rend à César ce qui lui revient. Non sans rappeler les droits d’auteur de l’organisation patronale. Elle s'est donc félicitée que M. Hollande ait "repris une proposition de « Besoin d'air", le manifeste du Medef, publié en 2007". Et vous ça vous fait quel effet ce genre de convergences ? Besoin d’air ?

Malgré la relaxe de Xavier Mathieu, l’acharnement continue ! J’espère ne pas lui avoir porté malchance en lui dédiant notre rassemblement place Stalingrad comme à un symbole de l’esprit de résistance dont a tant besoin notre pays. Comment oublier le cri qui monta alors après mes paroles : « Résistance ! Résistance ! ». Nous06 fumes tous cloués par la puissance de cette parole surgie des rangs, anonymes et personnels. Dans un pays où se font mille fichages ADN par jour et 900 000 gardes à vue par an, il faut du courage, beaucoup de courage pour refuser une prise d’ADN et s’exposer à des poursuites judiciaires. Surtout lui, Xavier Mathieu, qui est déjà tellement traqué ! Vous vous souvenez peut être. Mardi 28 juin, Xavier Mathieu passait à nouveau devant le Tribunal de Compiègne pour avoir refusé de se soumettre à ce prélèvement. Jugé le 3 mai 2011, le procureur avait requis 1 mois de prison avec sursis. Puis le verdict a été rendu : Xavier a été relaxé. Enorme ! Le juge a donné l’argument qui compte dans l’esprit des principes de la loi républicaine. On ne peut considérer qu’un syndicaliste qui agit dans le cadre d’une action syndicale puisse être traité comme un délinquant ! Ses attendus montrent qu’une décision de justice n’est pas un simple suivisme de caractère automatique à la lettre de la loi. Dans les couloirs du tribunal les camarades faisaient exploser leur joie : « Relaxé ! Relaxé ! », comme un slogan de lutte. Ce jugement lui avait enfin rendu un peu d’optimisme ainsi qu’à ses proches. Car ne l’oublions pas. Xavier Mathieu est un être humain, pas un symbole abstrait. Leur joie a pourtant été de courte durée. Le parquet, c'est-à-dire le ministère de la justice en quelque sorte, a fait appel du jugement de relaxe. On recommence donc tout à zéro. Maître Marie-Laure Dufresne-Castets, avocate du syndicaliste, dénonce « une forme d’acharnement judiciaire face au symbole de cette lutte victorieuse. Face à un juge d’un remarquable courage, gardien des libertés individuelles, le verdict a redoré l’image de la justice française, une justice libre, préservant les principes du droit pénal ». Xavier Mathieu est plus direct. Il nous interpelle tous. Il situe sa position en termes de lutte collective d’intérêt général : « Maintenant, il ne reste plus qu’à savoir si face à cet acharnement, les syndicalistes, les militants politiques et associatifs tiennent vraiment à cette jurisprudence ! J’appelle à une grande mobilisation de tous ceux qui m’ont soutenu jusqu’à aujourd’hui afin d’obliger les dirigeants politiques à changer voire abroger cette loi scélérate ! Vivre libre ou Mourir ! Que vive et se développe la résistance ! ». Compris ? Tous à vos postes de combat ! En soutien au courage manifesté par le juge ! En solidarité avec tous les militants qui, à l’image de Xavier Mathieu, refusent la criminalisation du syndicalisme ! Impliquez-vous dans un soutien actif et engagé à toute forme d’action allant dans le sens de ce combat.

Qui suis-je ? Je m’amuse des portraits qui se font de moi. Il est, semble-t-il, impossible de me prendre comme je suis. La raison sans doute c’est que je ne rentre pas dans les cases connues et prévues. Les uns, décrivant la pluralité des regards qui peuvent se porter sur moi comme sur toute personne n’étalent donc que leur perplexité. Un révolutionnaire avec une cravate ? Un barbare cultivé, un violent raffiné. Caramba ! C’est moi. D’autres s’essaient frénétiquement à me faire endosser le 09costume d’un autre. Celui de Georges Marchais, celui de François Mitterrand, à présent celui du général De Gaulle. Si j’étais fatigué je dirai que c’est autant de prétexte pour ne pas parler du fond de ce que je dis. Non par ignorance mais par flemme. La grosse flemme des bavards qui se croient intéressants avec leur analyse du café du commerce, ne lisent rien, n’écoutent rien mais jacassent. A dernier épisode, on alla jusqu'à passer une bande sonore avec la voix du général pour montrer… montrer quoi ? Je ne sais pas. Que je parlais comme lui. Que je dise tout autre chose, et à maints égards souvent le contraire a paru totalement secondaire. C’est cela qui est remarquable. Certains mots appartiennent au vocabulaire courant de la rhétorique politique. Ainsi de la « petite popote sur son petit feu ». Des mots, des phrases circulent ainsi d’un bout à l’autre de l’horizon. Les posséder et les utiliser c’est ce qui s’appelle la culture. Heureusement que les vers, les images, les musiques  passent de l’un à l’autre ! Le phénomène porte un nom : la condition humaine. Vivement le jour où quelqu’un recensera les emprunts des autres à mes discours. Sans vantardises on verra que je suis bon achalandeur. Au cas particulier voici comment l’intonation « gaullienne » vient aux lèvres. C’est purement technique. Quand on doit parler à plein poumon, comme j’étais obligé de le faire, la cadence doit ralentir pour tenir le souffle et la phrase doit s’allonger pour éviter de donner l’impression d’aboyer. Donc on se retrouve dans le cas de quelqu’un qui lirait un texte écrit. C’est exactement celui dans lequel se trouvait le général. Il écrivait ses textes, puis il les apprenait par cœur et il les récitait. Réciter est incompatible avec un débit rapide. Le reste vient par surcroit. Le verbe placé à la fin de la phrase qui rallonge le pas du récitant est une conséquence de la culture latine. J’ai fait du latin  pendant sept ans, comme Michel Denisot. Et la voix grave est due au timbre de voix masculin de ceux qui ont beaucoup fumé et qui ont une grande cage thoracique. C’est cela qui fit le style du débit oratoire. Mais je suis heureux que l’on me compare à De gaulle l’orateur. J’ai eu ma période Malraux si vous voulez savoir, celle où pour d’autres raisons tout aussi techniques d’aucuns croyaient entendre sa voix en entendant la mienne. Et ma période Badinter. Je suis une synthèse de tout cela. Parfois une influence affleure, parfois une autre. Ca s’appelle avoir vécu et vivre encore. Très fort.

Et maintenant divers petits coups de spot sur des petites choses qui me préoccupent et que j’ai du mal à mettre à distance. Vous connaissez le site Bellaciao ? On y trouve toutes sortes d’analyses souvent intéressantes notamment sur des points de doctrine marxiste. L’inconvénient est un ton incroyablement haineux lorsqu’il s’agit de moi. Je ferai mieux de dire un ton puéril. Quand je vais voir le site et que je tombe là-dessus je m’amuse beaucoup de ces gesticulations et outrances qui me rappellent le bon vieux temps des polémiques entre diverses factions maoïstes. Mais jusque-là c’était de la politique. Comme tel il est normal que tout se discute et que tout se critique même très rudement. Si j’en parle c’est qu’un franchissement se fait ces temps-ci qui m’inquiète. Vient maintenant de la violence sur les personnes et un ton étrange. Cette fois-ci il s’agit de ma camarade Leila Chaibi. C’est la figure de proue du groupe L’appel et la pioche. Ceux qui organisent les pique-nique « sauvages » dans les grandes surfaces. Je doute que l’un quelconque des petits bourgeois qui s’en prennent à elle, ait jamais fait une action de cette sorte. Ici c’est une révélation : elle serait directrice de casting. Plusieurs commentaires de ce blog ont répercuté cette information selon la logique stupide bien connue qui consiste à colporter une rumeur pour pleurnicher un démenti. Directrice de casting n’est pas une profession infâme. C’est un métier légal et délicat. Qui n’empêche nullement d’être de gauche. Mais Leila n’est pas directrice de casting. C’est une invention pure et simple. Elle a répercuté sur son réseau une offre d’emploi d’une directrice de casting. Ceux qui y auront répondu auront un revenu et je crois que ça les dépannera bien. Bellaciao mène des luttes répugnantes contre les personnes. Vous trouverez disproportionné que je m’intéresse à une question aussi limitée et à des gens aussi ridicules. Mais je veux quand même le faire pour renouveler les mises en garde que je formule sur ce thème à de nombreuses occasions. Il est vital pour notre gauche de ne pas sombrer dans les délires sectaires et de sanctionner ceux qui s’y abandonnent. Le dénigrement, l’insinuation, l’injure ne doivent jamais être nos méthodes. Ces lèpres ont dans le passé autorisé les crimes les plus odieux. Dans le moment, ces méthodes sont celles des médias voyeuristes qui sont en train d’assassiner tout le débat politique avec les commentaires et insinuations sur les personnes autour de l’affaire DSK. Nous ne pouvons les critiquer que si nous sommes nous-mêmes irréprochables dans nos méthodes. Leila Chaibi est une formidable militante politique. Son courage et celui des camarades qui militent avec elle est remarquable. J’aurais bien aimé qu’elle soit directrice de casting. Sans doute qu’elle gagnerait mieux sa vie. Et je sais que ça n’enlèverait rien à son dévouement aux autres.

Vous vous souvenez peut-être de mon récit a propos de la lutte des précaires de L’Ecole Normale Supérieure. « Le Monde » avait fait une demi-page sur le sujet et ce fut décisif pour l’information sur cette action menée par des gens simples et désarmés dont certaines cumulaient les contrats à durée déterminée depuis dix ans dans cet établissement. Dans cette lutte les jeunes étudiants avaient pris fait et cause pour les salariés. Un évènement. Un signal du temps présent où la jeunesse qui réussit ne se détourne plus de ceux qui galèrent. Donc, après plusieurs mois de grève, les agents contractuels du restaurant et de l'entretien de l'ENS de la rue d'Ulm ont obtenu des CDI pour tous. Le travail avait repris depuis plusieurs semaines. Tout soudain la Direction a rouvert unilatéralement les hostilités ! Elle convoque en catimini, pendant les congés d'été, le 12 juillet, des conseils de discipline contre 9 élèves fonctionnaires, auxquels il est reproché d'avoir participé à l'occupation des locaux de la Direction pendant le conflit. Plusieurs d'entre eux sont syndiqués à la CGT FERC Sup ou à SUD Etudiants. Mais ce sont aussi des militants politiques du Front de Gauche ou du NPA. La sanction maximale possible est l'exclusion de ces élèves. La direction n’a pas les moyens de ce bras de fer et nous préférons l’en prévenir. Je ne demande qu’à faire de la directrice de cet établissement la figure de mes discours pour illustrer ce qu’est une personne qui prétend faire des cours d’éthique et traite ses employés de cette façon indigne puis ses étudiants avec ces méthodes. Ces élèves doivent être félicités pour leur civisme. Ils ont parfaitement compris les leçons de l’école républicaine concernant le respect du a la loi et donc au code du travail qui interdit la reconduction infinie des contrats précaires. Ils ont parfaitement assimilé les leçons d’altruisme de notre enseignement public qui commandent de se soucier du sort de ses semblables même quand on n’y a aucun intérêt personnel. A l’inverse, la direction de l’établissement devrait être au minimum admonestée pour sa gestion grossière du conflit, pour l’image détestable donnée de l’établissement et pour l’illégalité de ses méthodes de gestion du personnel. Je vous tiendrai largement informé de la suite de cette affaire.

Le texte de mon discours du 29 juin, place Stalingrad a été retranscrit. Il est en ligne sur ce blog. Un grand merci à ceux qui ont fait ce travail. Ceux qui se proposeraient pour faire ce type de travail, qu’il s’agisse de mes discours ou de ceux d’autres porte-parole de notre Front, doivent savoir que c’est extrêmement précieux. D’abord pour ceux qui n’entendent pas mais participent à notre combat. Ensuite pour nous qui prononçons ces discours qui sont souvent le résultat d’un long travail préalable, même si comme moi je n’écris jamais davantage qu’un plan. Si vous êtes en forme pour tenir cette action, vous pouvez nous en informer en déposant un message que le webmaster fera suivre. D’avance mille mercis.


475 commentaires à “François Hollande s’intéresse-t-il à ses propres idées ?”
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  1. alainC dit :

    Jean Luc, j'aime beaucoup t'écouter et soutiens tes idées mais là je ne comprends pas ton absence de relais de la proposition de E. Joly? N'est ce pas politiquement correct, n'est ce pas le moment politique?
    Pourquoi ne pas ouvrir le débat sur le maintien ou la suppression du defile du 14 juillet. Eva Joly a pose la question, comme l'avaient déjà posée les verts de la mairie de Paris il y a peu. Notre pays est un des rares d'Europe à faire de la fête nationale un deploiement de nos forces armées, bien d'autres, USA compris font de leur fête nationale une journée de fête populaire où l'armée est absente. Des chars sur les Champs Elysées, des hommes en armes, des avions de chasse... n'avons nous pas plutôt des symboles de paix et de reconciliation entre les peuples à montrer ?
    Et puis l'avénement de la Republique, la prise de la bastille, ce sont les citoyens qui l'ont faite, alors rendons leur hommage par un défilé citoyen !

  2. clarazed dit :

    @ 402 et 401
    Entendu sur France info (une fois au moins) au tout début de la "polémique" Joly (histoire de faire oublier ce qu'il se passe de vraiment inquiétant dans le monde et aux USA) que deux hommes politiques soutenaient Eva Joly : Cohn-Bendit et Mélenchon. Mais dès que le PS s'y est collé (avec un peu de retard à l'allumage), il n'a plus été question que du PS. Quant à la proposition de Mélenchon, il me semble avoir compris : défilé militaire ET défilé citoyen.

  3. boris dit :

    Un très bel article de Plenel à lire, merci jeanluc 386. Le FdG peut s'y reconnaitre aisément, ces valeurs ne sont pas perdues.

  4. Alexandria dit :

    @ 366 Truhania 16 juillet 2011 à 17h24 :

    Belle, la « citation » de Jefferson ! Malheureusement c'est un faux !
    Allez vous renseigner à l'adresse suivante :
    http://www.dailypaul.com/80247/can-we-please-stop-propagating-the-fake-jefferson-quote-about-private-banks
    Citation introuvable dans l'œuvre de Jefferson, mise en évidence de mots inusités dans la langue anglo-américaine des années 1800 : "déflation" qui n'apparaît pas avant 1920 ; "inflation" dont on ne remonte l'usage qu'en 1864.
    Si non è vero, è ben trovato... Ça va être dur de se débarrasser de cette encombrante contrefaçon...

  5. mongraindesel dit :

    @ jennifer
    Excusez-moi si ma démonstration est imparfaite, je ne suis pas un militant chevronné.
    Il est écrit ici:
    « L’ensemble des États membres de l’Union européenne, pas seulement ceux de la zone euro, pourraient contracter auprès d’elle [la BCE] des emprunts pour réaliser des objectifs industriels, environnementaux et sociaux décidés en commun.»
    « pour réaliser des objectifs industriels » j'ai cru lire investissement !

    Quant à devancer les critiques … des décroissants je lis:
    « La crise écologique est intrinsèquement liée à la libéralisation des échanges imposée par l'Union européenne, le FMI, l'OMC et la Banque Mondiale, qui conduit à une explosion des transports de marchandises producteurs de gaz à effet de serre. Pour répondre à cette urgence il faut relocaliser drastiquement certaines productions et privilégier les circuits courts. ». C'est .
    Excusez-moi si ma démonstration est imparfaite, je ne suis pas un militant chevronné, vous disais-je et n'y ai consacré que cinq minutes de recherche, si vous pouvez m'aider à la compléter n'hésitez pas vous m'aiderez à progresser.

  6. Jean Jolly dit :

    @ clarazed.

    Quant à la proposition de Mélenchon, il me semble avoir compris : défilé militaire ET défilé citoyen.

    Oui c'est bien cela. Un jour avant que Jean-Luc ne soit interviewé j'avais modestement osé faire la même proposition dans un commentaire suite à un article du Figaro.fr, bien sûr le commentaire n'est pas passé, c'était prévisible. Pourtant, l'idée est excellente car cela permettrait de représenter le peuple français, dans toute sa diversité, fêtant l'anniversaire de sa victoire contre un régime inhumain. Mais n'y songeons pas, la droite réac ne veut pas que le peuple prenne conscience de sa souveraineté légitime, la ploutocratie préfère imposer l'image de régiments disciplinés dans leurs "beaux" uniformes suivis ou précédés par leurs derniers joujoux meurtriers, c'est encore du subliminal destiné aux veaux de de Gaulle (c'est lui qui l'a dit).

  7. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    En fait, ce que soulève Eva Joly et qui a le retentissement que l’on peut constater, correspond à une interrogation partagée : c'est la notion de Fête Nationale, sa définition, son sens, sa signification, ses manifestations.
    Au delà même de cette notion, se trouve posée l’impérieuse nécessité d'une Assemblée Constituante pour la fondation de la VI-ième République.
    Au travail, peuple de Gauche. Au travail peuple de France. Salut et Fraternité !

  8. Truhania dit :

    405 (Alexandria)

    Je vous remercie pour cette information. Comme quoi il faut toujours vérifier plusieurs fois ce que l'on dit. En tout cas si la citation est fausse du moins ce qu'elle dit est vrai. Vraiment dommage.

  9. Que l'on soit d'accord ou pas avec Eva Joly, la question qu'elle pose mérite réflexion.
    Est-ce toujours nécessaire qu'en 2011, en France, pays qui n'est pas en guerre et dans une Europe pacifiée, que le jour de la fête nationale qui symbolise la prise de la bastille par le peuple et non pas par l'armée je le rappelle; que nous ayons un défilé militaire au lieu de voir défiler le peuple ?
    Je pense que ce ne serait pas idiot de se poser la question. Que notre armée défile le 8 mai, il y a aurait une logique. Mais, le 14 juillet c'est vrai que l'on peut s'interroger.

    La solution serait peut-être d'avoir un défilé militaire (le 8 mai par exemple) et un défilé civil le 14 juillet.

  10. bertgil dit :

    388/ Turmel jm
    "le comportement politiquement responsable... c'est de se désister au second tour pour le candidat de gauche"

    Il faudrait expliciter ce qu'est un candidat de gauche. Si vous incluez dans ce vocable le ps vous avez tout faux.Le ps n'est plus un parti de gauche depuis 1983.Que ce soit en france ou en Europe le ps soutient les politiques les plus réactionnaires de la droite.Sur le plan idéologique,il est résolument du coté du néolibéralisme le plus rétrograde.Je me permets de vous recommander la lecture chez Marianne2 de l'article de Mark Weisbrot "La fin de l'euro n'est pas la fin de l'Europe"
    Pour en revenir au vote utile il y aura deux cas de figures:
    -second tour de l'élection présidentielle: je voterai comme au 1er tour pour jlm.
    -élections législatives: je voterai comme au 1er tour pour le candidat du fdg
    il ne doit pas y avoir de compromission entre les tours pour sauver ou gagner des postes.Le fdg est le seul parti de gauche, Il faut que ceux qui vont voter n'aient pas de doute à ce sujet.le moindre doute et c'est l'abstention.et la fin du pdg et fdg Le ps est un parti de droite.

  11. Delbrayelle Gilbert dit :

    Christine Mouna dit :
    La solution serait peut-être d'avoir un défilé militaire (le 8 mai par exemple) et un défilé civil le 14 juillet.

    Et comme dirait Prévert, pour fêter la paix on ferait la fête à la guerre ?

  12. Benoît dit :

    @ Christine Mouna

    La France est en guerre en Afghanistan et en Libye. Au moins.

  13. turmel jm dit :

    @ 411 bertgil
    Vous avez raison et ce n'est pas un scoop. Mais le problème, c'est que des millions de gens,malgré vous, moi et les autres, considèrent encore le PS comme de gauche. Et si nous espérons les convaincre sur nos valeurs, sur notre volonté anti libérale, et qu'ils se prononcent même pour un candidat FdG aux législatives, ce n'est certainement pas en restant neutre face à la droite au second tour de la Présidentielle dans l'hypothèse ou nous serions absent.
    Ce n'est pas compliqué à comprendre. Les citoyens, savoir ou ils en sont, et agir en conséquence point.

  14. cassius36 dit :

    Une fête populaire célébrant la démocratie et la république le 14 Juillet et un défilé militaire le 8 Mai pour rappeler la victoire sur le fascisme Oui!
    Pourquoi JL Mélenchon et le Front de Gauche ne répètent-ils pas plus souvent et plus fort que la France et les USA se retirent d'Afghanistan parce que le pipe-line qu'ils étaient chargés de protéger va passer ailleurs?
    Enfin, le FdG pourrait-il faire connaître l'expérience de la municipalité de Marineleda en Andalousie qui, depuis 30 ans, vit en autogestion (sous la direction d'un Maire communiste!) sans chômage, sans policiers, avec des maisons auto-construites dont le loyer ne s'élève qu'à 16€ par mois, etc.
    Cela illustrerait sans doute assez clairement ce que peut être une vie citoyenne démocratiquement révolutionnée.

  15. Hold-up dit :

    "Français issus de la Révolution, que commémorons-nous le 14 juillet ? Notre fête nationale n’est-elle plus rien qu’un défilé militaire suivi d’un feu d’artifice ?" Photos remarquables et citoyennes à connaitre (merci Webmestre) : http://patriaobscura.fr/

  16. bertgil dit :

    414/ turmel jm
    Votre réponse ne me satisfait pas. Vouloir considérer envers et contre tout, faire comme si le PS était socialiste, c'est tout simplement de la duplicité. Bien entendu, c'est comme ça que l'on sauve quelques siéges, mais tout cela donne une image dégradée de la vie politique.

  17. ROBIN CIPOLLA dit :

    J’ai eu l’occasion sur ce blog, sans être le larron, d’attirer si besoin était l’attention sur le fait que le PCF devait être un des cinq partenaires et non le partenaire (les un point quatre vingt treize doivent chaque fois mettre les pendules à l’heure).
    Je courrais ce matin dans les rues cradingues de Marseille (la rebelle qui vote Guerrini et Gaudin) et j’aperçois des affiches « PCF-Front de Gauche ». Ce qui me fait dire dans ma tête d’âne qu’il va y avoir des affiches éditées par chacune des cinq (et j’espère bientôt plus encore) organisations (mdr à moins de 1000 adhérents on devrait faire profil bas) : PG – FdG, FASE – FdG, GU – FdG, etc. Pourquoi pas, le FdG n’est pas un parti donc allons-y chacun dans nos bricolages du programme partagé. Je me demande pourquoi tous comptes faits on reprendrait pas le programme commun… il y avait trop de nationalisations ?
    Donc voilà ce que demande le PCF au nom du FdG. « Augmentez les salaires, pas les actionnaires ! ». Au-delà du slogan, les actionnaires doivent donc exister ? Sur le territoire Français ?
    Une autre pour rire encore : « Taxez la spéculation ! » Ah bon, il faut juste taxer ? Comme taxer le crime, le trafic d’héroïne ?
    Le PCF, que j’ai quitté en 1983 (because tout le monde le sait aujourd’hui même lui) a du mal entre une idéologie admirable et une adéquation avec un électorat qui veut de la liberté mais surtout pas d’égalité (personne ne veut être en vélo et bleu de chine, dommage).
    Dommage, Hollande n'est pas que l'autre pays du fromage, c'est celui de la famille BHL élargie. Le colonel aurait-il raison ?

  18. Mario Morisi dit :

    @ cassius

    Tu ne dois pas être un habitué, et tu n'as pas dû visionner les vidéos de Jean Luc, il a répété une bonne douzaine de fois en deux ans et demi que les Occidentaux n'en avaient rien à faire des burqa et des talibans, mais que c'était une guerre pour le contrôle et la prise d'un pipe line. Et depuis le retrait Us, il a bien dû dire six ou sept fois, sur tous les tons et toutes les chaînes, que le retrait était dû à la perte dudit oléoduc...

  19. @417 bertgil

    Je partage tout à fait votre analyse. Le Front de Gauche ne doit pas se compromettre avec le PS. Il est désormais nécessaire de crever l'abcès. Si le FdG arrive au pouvoir, tant mieux et tout doit être fait dans ce but. Mais si ça n'est pas le cas, qu'il acquiert le plus de poids possible pour continuer sa lutte, mais sans jamais cautionner ou dédouaner, si peu que ce soit, un parti qui ne se distingue en rien sur le fond de la droite ultra libérale et qui n'a plus rien à voir avec le socialisme.
    Le PS refuse de reconnaître qu'il est responsable et même coupable, non pas d'intelligence, mais de bêtise avec l'ennemi. Le capitalisme sauvage mondialisé est l'ennemi public n° 1 de l'Humanité. Le PS, comme toutes les gauches du monde, s'est couché devant lui. Sans vouloir se payer de mots, si le FdG arrivait au pouvoir en 2012 ou plus tard, ce serait une première. La première fois, dans un pays important d'Europe, qu'une formation de gauche, en rupture avec la pensée unique, entreprendrait un nouveau partage des richesses et remettrait au centre l'intérêt général.

  20. ActuAlex dit :

    Jean-Louis CHARPAL et bertgil, je suis aussi d'accord avec vous.
    Il y a quelques temps, j'avais soumis l'hypothèse, en cas d'absence du FdG au second tour (sniff), de menacer les candidats PS (en postant des messages sur leurs sites par exemple) en leur faisant croire que nous voterions à droite plutôt que PS ou abstention, histoire que le PS donne un coup de barre à gauche en promettant une mesure du FdG entre les 2 tours, afin que les 5 ans ne soient uniquement UMP/PS.
    Puisqu'effectivement, pour nous, droite et PS, c'est quasi pareil, cette idée est assez logique.
    Autrement dit, le PS ne peut pas (et ne doit pas) considérer notre éventuel report de voix acquis.
    Mais en toute sincérité, je préférerais que le FdG passe !
    Luttons avec le FdG, soutenons Mélenchon !

  21. topico dit :

    Complément d'information pour certains "Melenchonautes" en rapport avec la "fausse citation" de Thomas Jeffersson
    Extrait de : en.wikiquote.org/wiki/Thomas_Jefferson

    Traduction auto un peu corrigée.
    L'aspect connu le plus tôt de cette citation a lieu en 1895 (Joshua Douglass, « bimétallisme et devise », magazine américain d'éducation civique, 7:256). C'est apparemment une combinaison des paraphrases ou des citations approximatives de trois lettres séparées de Jefferson.
    1- Je crois sincèrement, avec vous, que les institutions bancaires sont plus dangereuses que les armées debout… (lettre à John Taylor, 1816)
    2- La manie de banque… élève vers le haut une aristocratie riche dans notre pays qui a déjà placé le gouvernement au défit… (lettre à Josephus B. Stuart, 1817)
    3- Le papier de banque doit être supprimé, et le support de circulation doit être restauré à la nation à qui il appartient. (lettre à John W. Eppes, 1813).
    Ce n'est donc pas une citation exacte mais il y a quand même beaucoup de points communs.

    De plus le site http://www.dailypaul.com semble être très proche de Ron Paul qui est pour la création monétaire par les banques privées, c'est indiqué dans la page référencée.

  22. turmel jm dit :

    Une centaine de députés FdG à l'Assemblée Nationale, cela n'aurait rien à voir avec une image dégradée de la politique. Ce serait la matérialisation d'une prise de conscience par des citoyens qui n'ont pas votez pour notre candidat, quel bon qualitatif.
    Pour espérer ce résultat, nous devons montrer à ces millions de gens qui se considèrent de gauche que nous ne ferons jamais rien qui puisse favoriser la droite et son extrême. Cette stratégie n'est en rien contradictoire avec l'affirmation de notre programme, qui est sur le fond totalement différent de celui du PS. Cela ne me pose aucun problème de l'expliquer sur les marchés. Ferme avec le PS, mais ouvert au débat avec ses électeurs, et il n'est pas de mon devoir de les convaincre qu'ils sont de droite puisqu'ils s'estiment de gauche. Leur démontrer seulement que le projet du PS ne changera pas notre quotidien, c'est déjà du boulot.

  23. ddmm dit :

    Je m’amuse depuis un certain temps à faire mon petit sondage personnel. Si l’occasion se présente ici ou là, (si elle ne se présente pas, j’essaie de me débrouiller pour la créer, je pose à un certain moment dans la conversation, la question qui tue, à mes interlocuteurs : quelle est la différence entre la gauche et la droite ?
    Dans la majorité des cas, je tombe à la renverse… Heu ?… Ben ?…etc… Bref ! : Brouillage total et confusion.
    J’attends encore qu’il y en ai un qui me dise : « la droite sert les intérêts privés, la gauche l’intérêt collectif »
    J’ai eu la curiosité de taper dans google, la même question. Même constat sur les forums. Et bien voila le problème pour tous ces gens..
    Le PS à tellement brouillé les pistes avec la complicité des médias qui continuent à le présenter à gauche, que beaucoup de nos concitoyens ne font même plus de différence. Il faut commencer par casser ce cercle vicieux.
    S’ils peuvent se rendre compte que le PS n’est pas celui qui sert l’intérêt collectif parce que son programme ne s’en donne pas les moyens, alors peut être !

  24. Christian B dit :

    Les commentaires appuyés sur la perspective de l échec au premier tour,et le report sur le PS au second me semblent déplacés et hors sujet. Visiblement ces gens ne sont pas encore assez motivés (mais bientôt, j'espère) par le mouvement de fond qui anime le FdG. Il ne s'agit pas de faire deux petits tours en puis s'en vont, non il s'agit de s'investir dans la citoyenneté autour des idées essentielles explicitées dans le programme partagé, nous n'avons pas d'autre alternative.

  25. Truhania dit :

    Je pense que jouer l'anathème sur le PS est contre-productif. D'abord parce que c'est considérer que le PS est un tout homogène. Or s'il est actuellement contrôlé par l'aile droite du parti, il y a quand même en son sein encore une aile gauche fort respectable avec des gens comme Henri Emmanuelli ou Arnaud Montebourg qui défendent des idées proches du fond de gauche.

    D'autre part il ne faut pas oublier que même en admettant que le PS n'est plus vraiment à gauche, une bonne partie de ses électeurs le sont. Aussi je pense qu'il faut dénoncer les dérives droitières du PS sans pour autant stigmatiser ses électeurs. Une bonne partie de ses électeurs à d'ailleurs beaucoup de sympathie pour le front de gauche et ne votent PS que parce qu'ils sont convaincu que c'est le seul moyen de gagner.
    Aussi je pense que Jean-Luc Mélenchon a raison, il faut que nous soyons devant le PS et alors nous verront ce que ce dernier fera. S'il appelle à voter pour Sarkozy il se coupera de la majeure partie de sa base. S'il soutient le front de gauche nous pourrons leur concéder quelques ministères non stratégiques.

    Je suis convaincu que nous devons faire notre cette phrase tirée d'un livre de Mark Twain
    "Ils ne savaient que c'était impossible, alors ils l'ont fait."
    Mais je ne résiste pas non plus à celle-çi
    "Il n'y a que deux cas dans lesquels l'homme ne devrait pas spéculer en bourse. - 1. Quand il n'en a pas les moyens. - 2. Qund il en a les moyens."
    Et une dernière pour la route.
    "L'homme raisonnable s'adapte au monde; l'homme déraisonnable persiste à vouloir adapter le monde à lui-même. C'est pourquoi le progrès ne peut venir que de ce dernier."

  26. ActuAlex dit :

    Christian B.
    Je vous comprends mais la motivation, aussi forte soit elle, ne suffit pas toujours, malheureusement (elle est cependant primordiale pour convaincre). Comme vous je suis persuadé que l'espoir d'une société plus juste et humaine passe par le FdG. Mais il n'est pas interdit d'émettre des hypothèses. Et celle du 2ème tour, à un moment ou à un autre, mérite d'être évoquée (à défaut d'être approfondie, ce qui serait sans doute prématuré, je vous l'accorde).
    Je n'ai évidemment rien contre les gens qui pensent voter PS, j'en veux plus aux candidats qui proposent de mauvais programmes. Enfin si, j'en veux quand-même un peu aux gens qui votent "comme d'hab" car ne prenant pas le temps de s'informer, alors que dans de nombreux cas, ils s'apercevraient que leurs idées sont bien mieux représentées par un parti autre que celui pour lequel ils ont l'habitude de voter...

  27. pascalgauche dit :

    Le FdG peut il cotoyer la barre des 15% ? Peut il passer devant le PS qui fera un score moyen ? (perte de credibilté mais vote utile qui fonctionne encore).
    J'espère qu'on sera au 2ème tour. Longue vie au FdG !
    Le scrutin est très ouvert Sarko (très affaibli), Le Pen (moins forte qu'on le dit mais au moins à 15%),PS (aux abois), FdG (le vent en poupe) ça risque d'être serré.
    Qui peut prétendre viser au dessus de 20%? Amis, aidez moi même si tout cela ne reste que spéculation (à bas la spéculation !)

  28. Alexandria dit :

    @ Truhania 17
    Que croyez-vous, chère camarade ? Moi aussi, je l'ai gobée toute crue, cette merveilleuse citation. Et c'est par hasard (et tout récemment) que j'ai découvert l'arnaque.
    C'est vrai : on est presque déçu. Sacré Jefferson ! On ne prête qu'aux riches.
    Je crois que le faussaire anonyme a utilisé une autre citation – authentique, celle-là – comme modèle : elle concerne l'État et la presse indépendante, mais je ne parviens pas à la retrouver. (Ouf ! Je ferais mieux d'aller au pieu.)

  29. Rémi dit :

    M. Mélenchon, s'il vous plaît, virez cette cravate !
    Ce n'est pas parce que vous êtes un candidat commun que vous devez vous soumettre à la mascarade que vous fustigez par ailleurs. Virez cette cravate ! Retrouvez votre apparence de combattant du peuple, comme au départ, à savoir la veste et le pantalon standard en dessous. Redevenez visuellement peuple !
    Abandonnez définitivement cette laisse qu'est la cravate, d'ailleurs elle semble souvent vous gratter.
    Soyez peuple : le peuple ne porte pas de cravate.

  30. JeanClaudeVandale dit :

    @Rémi
    Honoré de Balzac "Traité de la cravate", d'après Honoré de Balzac (1830)
    Considérés sous le rapport de la cravate, les hommes se divisent naturellement en trois grandes catégories.
    D'abord, pour commencer par celle qui mérite le moins notre attention, se présente cette classe nombreuse d'hommes qui portent la cravate sans la sentir, ni la comprendre.
    Au-dessus d'eux, immédiatement, viennent ceux qui entrevoient ce qu'il y a de bien dans la cravate et ce qu'on peut en faire, mais qui, n'en pouvant tirer aucun parti par eux-mêmes, sont réduits à copier autrui.
    Au premier rang, enfin,
    (et c'est à cette place que se trouve Jean Luc Mélenchon) se placent ces hommes forts et solides par eux-mêmes, qui sentent et comprennent la cravate, qui la comprennent dans ce qu'elle a d'essentiel et d'intime, avec cette énergie d'intelligence, cette puissance de génie, départies à ces mortels privilégiés quos aequus amavit Jupiter. Ceux-là n'ont ni maîtres ni modèles, ils trouvent en eux de grandes, de nobles ressources ; ils n'écoutent qu'eux-mêmes, ils sont véritablement créateurs.
    Cela dit, avec ou sans cravate, le principal reste le fond du programme partagé, ses idées pleines de bon sens, et ses propositions intelligentes.

  31. Nicolas VDR dit :

    @426
    il y a quand même en son sein encore une aile gauche fort respectable avec des gens comme Henri Emmanuelli ou Arnaud Montebourg qui défendent des idées proches du fond de gauche.

    Ces personnes n'ont visiblement pas le courage de claquer la porte du PS et ne veulent rien risquer pour leur carrière, contrairement à Jean-Luc Mélenchon qui lui, de guerre lasse, a dit basta ! et a pris ses responsabilités en assumant intégralement ses idées. C'est ce qui fait la différence entre ceux qui parlent et ceux qui agissent.

  32. Lapin-garou dit :

    À Jennifer (message n°395),

    "[...] devancer les critiques qui ne manqueront pas des décroissants comme quoi la croissance est réactionnaire (! ?) et anti écologique."

    Ben en fait la terre est limitée. Donc la croissance est absurde. La fin du productivisme, ce n'est pas seulement la croissance zéro, c'est la décroissance. Il faudra y venir sinon c'est la terre qui l'imposera. Ne soyez donc pas si bornée, si aveuglée par la sacro-sainte croissance. Je ne serais pas au Front de gauche si l'anti-productivisme et la décroissance n'étaient pas objets de débats et objectifs.

  33. A-J Holbecq dit :

    (410) Christine Mouna

    Non, le 14 juillet ne symbolise pas la prise de la Bastille du 14 juillet 1789, mais le 14 juillet 1790, Fête de la Fédération
    Bon, c'est un détail...

  34. Nicolas B. dit :

    Le Forum du Front de Gauche à Avignon c'est ici : Place au Peuple.

  35. Commandant P. dit :

    @Christine Mouna, post 410

    Pour info, Eva Joly a fait la 49ème session (en 1996-1997) de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (sous l’égide du Premier Ministre), cf. l’Annuaire des Anciens Auditeurs.
    Donc quand F. Fillon prétend qu’elle n’a pas la culture de nos institutions, notamment militaires, il est de très mauvaise foi !
    En fait, E. Joly pose la question de la nature du défilé du 14 juillet en toute connaissance de cause. Et c’est une bonne question. Cela renvoit notamment à la relation Armée / Nation, alors que la Conscription a été suspendue (depuis 1996 par Chirac).

  36. @ 426 Truhania
    " Je pense que jouer l'anathème sur le PS est contre-productif."

    C'est un point de vue. Ca n'est pas le mien. Ce qui serait contre productif, pour ne pas dire suicidaire, pour le FdG, consisterait à ne plus dénoncer cette maladie mortelle idéologique qui s'appelle TINA (there is no alternative), credo du dogme Thatchero-Reaganien, que toutes les gauches du monde ont accepté comme une vérité révélée. Que le PS n'ait toujours pas compris qu'il a commis une faute grave et qu'il refuse, face au peuple, de le reconnaître et d'en tirer les conséquences quant à son programme (à supposer qu'il existe), voilà qui est inacceptable. Si vous lisez attentivement les billets de Jean-Luc vous verrez que celui-ci ne ma

  37. Truhania dit :

    437 (Jean-Louis Charpal) et 432 (Nicolas VDR)

    Tout d'abord les personnes n'évoluent pas toutes au même rythme. D'autres hommes politiques ont quitté le PS avant Jean-Luc Mélenchon. L'aile gauche du PS pense très certainement qu'elle peut peser d'avantage au sein du PS qu'à l'extérieur. C'est très vraisemblablement une erreur, mais celà ne veut pas dire qu'ils n'ouvriront pas les yeux un jour. Après tout Mélenchon lui même a sincèrement cru que cette stratégie pouvait fonctionner. C'est pourquoi il ne faut pas les critiquer.

    Si je prends une comparaison historique en Juin 1940 ils n'étaient pas si nombreux que celà à rejoindre De Gaulle à Londres pour continuer le combat contre l'Allemagne nazie. Les Forces Françaises Libres se sont constituées par vagues. Parce que les gens n'ont pas tous les mêmes lignes rouges, les mêmes seuils de tolérance. Et si De Gaulle leur avait jeté la pierre parce qu'il ne l'ont rejoint que plus tard il aurait perdu de valeureux combattants.

    Chacun marche à son pas et à son rythme. Après tout la Fase était au départ hostile ou au mieux neutre vis à vis du front de gauche, et aujourd'hui elle est en voie d'intégration à ce grand mouvement populaire.

    Je pense donc qu'il faut argumenter avec les électeurs du PS et ne pas claquer la porte avec l'aile gauche de ce parti sous prétexte qu'elle est encore au PS.

    D'autre part si nous voulons gouverner nous ne devons pas dire du mal du PS juste parce qu'il est le PS. En ayant cette attitude primaire nous insultons leurs électeurs qui sont bien plus à gauche que le PS. J'en connais pas mal qui pense qu'il faut refonder le PS et qu'il est trop à droite, mais qui votent pour lui parce qu'ils pensent que c'est la seule solution.

    Ce qu'il faut attaquer c'est le programme du PS, mettre au grand jour ses orientations droitières tout en affirmant qu'une autre ligne de gauche et possible. Il faut convaincre ses électeurs qu'une autre gauche est possible...

  38. Erreur de manip. Message 437 intégral :

    @ 426 Truhania
    " Je pense que jouer l'anathème sur le PS est contre-productif."
    C'est un point de vue. Ca n'est pas le mien. Ce qui serait contre productif, pour ne pas dire suicidaire, pour le FdG, consisterait à ne plus dénoncer cette maladie mortelle idéologique qui s'appelle TINA (there is no alternative), credo du dogme Thatchero-Reaganien, que toutes les gauches du monde ont accepté comme une vérité révélée.Que le PS n'ait toujours pas compris qu'il a commis une faute grave et qu'il refuse, face au peuple, de le reconnaître et d'en tirer les conséquences quant à son programme (à supposer qu'il existe), voilà qui est inacceptable. Si vous lisez attentivement les billets de Jean-Luc vous verrez que celui-ci ne mâche pas ses mots au plan idéologique.

    @ 426 Truhania
    " il y a quand même (au sein du PS) encore une aile gauche fort respectable avec des gens comme Henri Emmanuelli ou Arnaud Montebourg qui défendent des idées proches du fond de gauche."
    Moi, j'ajouterais Hamon, sauf que je dirais: " il y avait une aile gauche etc...". Elle était respectable, elle ne l'est plus. Elle aurait dû, dès la création du Parti de Gauche, le rejoindre et ne l'a pas fait pour des raisons de carrière assez dérisoires.

    "... je pense qu'il faut dénoncer les dérives droitières du PS sans pour autant stigmatiser ses électeurs."
    Il n'a jamais été question de ça ici. Ca serait d'ailleurs stupide. Je dirais même que Jean-Luc, (comme nous mêmes à notre place), et sans rien lâcher sur le fond, devra s'adresser à tout le monde, au peuple dans son ensemble et à chaque citoyen en particulier, pour faire comprendre que c'est l'intérêt de tous de voter FdG.
    Je répète souvent cet adage : les voix ne se pèsent pas, elles se comptent (cela dit sans tomber dans le cynisme).

  39. Gerard Blanchet dit :

    Beaucoup pris par l'action concrète je ne suis pas exprimé ces derniers temps sur cette partie du blog. Merci à Nicolas B. pour le lien vers le forum culture du front de gauche au festival d'Avignon. Vraiment un grand moment. Et comme Jean-Luc je pense qu'il est en train de monter quelque chose qui nous dépasse tous et toutes, qui dépasse la campagne électorale et Jean-Luc Mélenchon lui-même, nous sommes en train de construire la Révolution Citoyenne. Si le monde de la culture s'en empare nous allons bouleverser les consciences et les coeurs et détruire la "servitude volontaire" (je ne retrouve plus le texte de La Boetie) qui est celle qui bloque tout.

  40. @ 440 Gerard Blanchet
    " Si le monde de la culture s'en empare nous allons bouleverser les consciences et les coeurs et détruire la "servitude volontaire" (je ne retrouve plus le texte de La Boetie) qui est celle qui bloque tout."

    Le titre exact du texte de La Boëtie est : " Discours sur la servitude volontaire". Tout être humain devrait connaître ce texte. Quant aux militants et sympathisants du Front de Gauche, ils devraient le connaître par coeur (je plaisante à peine). Il est assez court et en accès gratuit sur internet. Il suffit de taper le titre dudit discours.

  41. Jake dit :

    @ 430 Rémi dit:
    M. Mélenchon, s'il vous plaît, virez cette cravate !

    Pas d'accord, la cravate est un signe de respect vis à vis de ses interlocuteurs. Et si Jean-Luc Mélenchon se doit de respecter hommes et femmes politiques, journalistes, etc..., il doit le même respect à ses électeurs. Pour moi, ce n'est pas un signe de supériorité, mais une marque de responsabilité.
    Ou alors, il fait comme le facteur. Col roulé ou tee-shirt, mais refus d'assumer un pouvoir politique.

  42. bertgil dit :

    426/Truhania
    Sans jouer l’anathème il convient de remarquer que l'appareil et la direction du PS sont de droite. Il y a certainement des adhérents qui sont de gauche. Mais c'est à ceux qui votent socialiste qu'il faut expliquer qu'ils font fausse route car ce PS est de droite. Quant aux adhérents, ceux qui sont réellement de gauche ils doivent quitter ce parti pour rejoindre le PdG. En restant au PS ils acceptent implicitement la ligne idéologique néolibérale de leur parti. Cette ligne est suicidaire pour la France et pour le peuple c'est la misère garantie.

  43. marco dit :

    Depuis que j'ai découvert ce blog, je me sens moins seul, dans mes idées. J'apprécie beaucoup l'enthousiasme de certains, la vigilance, parfois tatillonne, d'autres, et la sincérité de tous. Un thème essentiel est abordé: la contradiction fondamentale de notre projet, qui vise à unir la gauche alors que la majorité de cette gauche (provisoirement ?) n'est pas sur nos positions. (J'ai bien aimé 364 pascalgauche "nous sommes les seuls à être ensembles" c'est trop mignon, mais un peu trop symptomatique). Plus sérieusement, je pense que nos efforts, en tout cas dans le milieu "classes moyennes" qui est le mien, devrait porter sur une alliance avec les écologistes, qui portent un projet alternatif paradoxalement plus proche de notre sensibilité que celui du PS. Laisser s'installer un tête à tête entre le PS et les verts me semble dangereux pour notre projet. Et puis j'ai une lubie, que je voudrais vous faire partager : le silence extraordinaire de tout le monde, à gauche et à droite, sur le parti communiste chinois et sa politique. Et je ne parle pas du problème, déjà grave, des droits de l'homme, BHL s'en occupe. Non, je parle de l'extraordinaire réussite économique de ce pays fondé sur un capitalisme très encadré, et très inégalitaire, dirigé par un parti qui se dit communiste. C'est quand même une grosse pierre dans notre jardin, et sans doute pas un modèle. Comment se démarquer, quand tout le monde voit bien que c'est là que sont partis nos emplois ? Je me met à la place d'un type qui fabriquait des chaussures à Roman il y a 15 ans, ou des T shirt à Lille il y a 20 ans à qui on demande de voter communiste aujourd'hui ! il me faudrait un argumentaire la dessus.

  44. Gerard Blanchet dit :

    @bertgil
    pourquoi les militants socialistes de gauche devraient-ils rejoindre systématiquement le PdG ? Une militante socialiste connue d'un monde d'avance est en train de rejoindre... Gauche Unitaire. Nombreux et nombreuses sont ceux et celles qui ne rejoindront aucun parti constitué du Front de gauche élargi. L'important c'est qu'ils rejoignent le Front de gauche lui-même en "investissant" le Front de gauche élargi et transformé dans les assemblées citoyennes et qu'ils votent et fassent voter Front de gauche en 2012 même s'ils restent membres du PS.

  45. Rachel dit :

    Depuis quand la cravate est-elle réservée aux oligarques ? J'ai eu un professeur qui mettait tout le temps une cravate, et il faisait bien partie du peuple. Et puis il y a quelques décennies, c'était une pratique très répandue. Ah, quelle discussion passionnante... Hem... Bon, si Jean-Luc Mélenchon mettait une perruque, là je me poserais des questions.

  46. Victor dit :

    Je viens d'écouter à l'instant un droit de paroles aux auditeurs sur Europe 1, cela fut difficile d'arriver au bout de l'écoute et de garder son calme. L'objet : le défilé militaire du 14 juillet ! Encore et toujours. Que représente ce défilé ? Pour un ancien militaire, c'est d'être applaudi par la population en remerciement de ce qui a était fait à Sarajevo, pour un autre c'est joli (pas Eva!). Ouf ! Il est grand temps de reprendre l'éducation en charge et s'il y a lieu d'envisager une modification dans le mode de représentation de la fête nationale, alors demandons aux gens.

  47. bertgil dit :

    Je suis effaré des propos de Jean-Luc Mélenchon entendu sur Europe1.
    Des maréchalistes ceux qui souhaitent sortir de l'euro. Il faut vous contrôler mr Mélenchon. Vous êtes peut-être fatigué, mais de là à traiter de maréchalistes des gens qui ne sont pas d'accord avec vous, il y a des mots qu'on ne dit pas. On en viendrait presque à ce demander "vit- il dans une bulle". Il faut lire les journaux, et écouter, je vous informe que l'euro est très malade, que cette monnaie unique pose problèmes à mon pays la France et d'autres pays. Que les remèdes que l'on administre à tous les pays qui sont sortis des clous seront mortels. Vous souhaitez réformer la BCE, le traité de Lisbonne etc.. Vous avez le même langage que vos ex camarades socialistes ou communistes. Pourtant d'autres voix se font entendre pour remettre en cause l'euro et les traités européens. Il faut avoir le courage de regarder la réalité telle qu'elle est. L'avenir de la France n'est pas avec l'euro, et les traités tels qu'ils existent aujourd'hui.

  48. Nicolas VDR dit :

    @448

    De quels journaux parlez-vous ? de quelles radio ou TV parlez-vous ?

    De celles qui donnent plus d'importance au sport avant de parler des gens qui luttent pour leurs emplois ou bien de celles qui stigmatisent les immigrés, les chômeurs, les fonctionnaires "privilégiés" tout en omettant de nous parler des peuples en Irlande, Grande Bretagne, Italie, Grèce, Espagne qui descendent dans la rue ?

    Et où avez-vous vu que les socialistes étaient contre le traité de Lisbonne, la BCE ? sur quelle planète ?

  49. Jean-François dit :

    @Lapin-Garou 433
    La croissance, ce n'est pas nécessairement, comme dans la conception naïve toujours trop répandue, de la production de biens matériels comme des voitures ou de nouveaux ordis pour suivre les derniers gadgets de chez M$ ou de chez Pomme, c'est aussi (r)ouvrir des dispensaires ou des services hospitaliers en recrutant en conséquence, c'est aussi recruter des enseignants (pour alléger les classes...), recruter des postiers, recruter des cheminots (pour améliorer l'entretien des TER et des RER, etc.), recruter des inspecteurs du travail pour faire appliquer réellement le droit du travail (lui-même amélioré!), c'est isoler efficacement des millions de logements...
    Derrière la croissance comptable, il y a le choix de ce qui est produit, si toutefois on s'écarte du capitalisme sauvage !

  50. Gerard Blanchet dit :

    @bertgil
    J'avoue que j'ai été ébranlé dans mes certitudes par le débat, dans l'Humanité Dimanche entre Jacques Nikonoff et Denis Durand. C'est une question qu'il va falloir creuser et donner des réponses efficaces d'autant que d'ici 2012 beaucoup de choses peuvent se passer y compris le 2 août aux Etats-Unis.
    @tous un lien intéressant : les jeunes avec le front de gauche


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