20juil 11
Encore dans le train. J’en profite donc pour rédiger une note. J’y parle de la crise européenne. Sans en rajouter nonobstant l’extrême crainte que je ressens et dont j’ai déjà parlé ici. Je dis un mot des premiers excès de la primaire socialiste. Puis je batifole à des polémiques de circonstances qui me font les dents. Et enfin je publie le texte de mon entretien paru dans le journal Libération du 20 juillet dans l’hypothèse où il aurait échappé à votre vigilance amicale.
Remerciements à Pierre Sélim Lebrun, auteur des photos qui illustrent ce billet.
Communiqué suite au sommet européen
Zone euro : la course à l’abime continue
Dans le drame qui se joue en Europe, il y a la part de l’urgence et celle du fond. Aucune solution d’urgence ne réglera les problèmes de fond, ceux qui touchent à la structure même du « modèle » de la construction européenne. Ceux là, faute de mesures radicales, reviendront à la charge de l’édifice aussi surement que la moisissure sur les murs d’une maison humide. L’urgence c’est d’empêcher le système de l’euro de s’effondrer. Je ne crois pas que nous gagnerions à son effondrement. Ni socialement, ni d’un point de vue des rapports de force internationaux. Modifier la nature et le statut de la BCE est une tache bien moins rude que le serait celle de tout reconstruire à zéro après effondrement. A court terme, seule l’Allemagne tirerait son épingle du jeu, en reconstituant une zone mark au centre du continent. Je dis bien à court terme. Je laisse de côté pour cette fois ci les aspects géopolitiques de la crise européenne. Car la situation ne fait pas que des malheureux désespérés, à Berlin, à Londres et à New York. Voyons donc l’urgence. Le rachat par la BCE de la dette grecque, peu importe la forme, est la porte de sortie. Mais peut-être est-ce trop tard. A moins de prendre une véritable batterie de mesures de coercition contre les spéculateurs et de contrôle sur les banques qui stoppe l’attaque générale dont l’Europe fait l’objet. Cela ne se fera pas. Nous verrons donc un nouveau cataplasme appliqué sur la jambe de bois de l’union européenne.
Pour le fond, le temps des postures semble fini. La répartition des rôles change. Les soi disant super européens, amis du traité de Lisbonne, beni oui oui compulsifs, montrent ce qu’ils sont. Seul comptait leur addiction à une vision dogmatique de l’économie dont la construction européenne n’était que l’emballage ou le prétexte. Sinon comment expliquer leur comportement depuis le début de la crise grecque ? Non, ils n’ont pas été « incapables d’agir ». Ils ont agi. Ils l’ont fait conformément à leurs principes et certitudes et tout cela mène l’Union Européenne dans le mur. La pauvreté des trouvailles pour tirer l’attelage de l’ornière est consternante. Même l’eurolâtre de phase terminale qu’est le journal « le Monde » réalise soudain à quel niveau de pusillanimité se trouvent les dirigeants de l’Union dès qu’ils sortent des sentiers battus des recettes libérales dont ils attendaient tout comme d’une magie.
Pour ma part, comme pour les fondateurs du Front de Gauche, je suis navré de ce que je vois. Si nous ne voulions pas de leur traité Constitutionnel, si nous avons si rudement combattu toutes les politiques qui s’en sont déduites, c’est bien parce que nous savions qu’elles tuaient l’idée européenne. Côté libéraux, la crispation idéologique est arrivée au point où l’Union est devenue une organisation adepte des méthodes autoritaires pour imposer sa façon de gérer les problèmes. Ainsi est en train de naitre une forme de mise sous tutelle des peuples et des nations qui va au delà de la vision brejnévienne de la « souveraineté limitée », les chars en moins. Naturellement c’est intenable. Toutes les tentatives précédentes de construire l’Europe se sont brisées sur ce même écueil dans l’histoire : on ne fait pas l’Europe en affrontant les peuples qui la composent. Les romains, les Habsbourg, les révolutionnaires français, l’église catholique, les nazis, tous se sont brisés les dents sur ce même écueil. A présent c’est le système brutal des injonctions et contrôles préalables de la commission qui sont présentés comme autant d’avancées vers le fédéralisme. Dès lors, tous les mots sont aujourd’hui pollués par leur caricature libérale. L’Union européenne, ce serait leur traité de Lisbonne ou bien le nationalisme. Le fédéralisme, ce serait la dictature de la commission ou bien le repli sur soi. Le monde des mots est désormais totalement piégé. C’est l’ultime ligne de défense d’un projet intrinsèquement pervers que d’empêcher de penser en minant le sens des signes.
Où est le vice de forme depuis le début ? L’intégration économique de l’Europe ne s’est accompagnée d’aucune intégration démocratique. C’est tout le contraire. Pour faire avancer de force l’intégration sur la base du modèle libéral il a fallu sans cesse repousser les méthodes démocratiques. Les méthodes démocratiques, ce n’est pas le droit au bavardage du parlement européen ni les mécanismes bouffons de la codécision et autre calembredaines actuelles. C’est le droit de délibérer et de faire la loi à propos des règles du marché intérieur, des droits sociaux et des règles fiscales, ce que ni le parlement européen ni les parlements nationaux n’ont le droit de faire. En quoi est-ce un problème ? Regardons de près ce modèle d’organisation. La monnaie est unique, le marché de même, mais les législations sociales et fiscales ne le sont pas. Dès lors le modèle organise le nivellement par le bas de tous les systèmes sociaux et fiscaux dans une compétition sans fin. Cela fut ouvertement avoué quand il fut dit que le budget de l’Union n’augmenterait pas et donc non plus les fonds structurels affectés au rattrapage économique par les nouveaux pays membres. Dès lors, Barroso déclara que ces pays rattraperaient leur retard en jouant sur l’avantage comparatif dont disposeraient les nouveaux entrants qui serait leurs différentiels sociaux et fiscaux. En apparence l’Union organise la convergence, mais en réalité elle exaspère la compétition entre ses membres. Et cette compétition, entre autres, vide les caisses des Etats. Et ouvre la porte aux spéculations sur le talon d’Achille du marché intérieur et de la monnaie unique qu’est l’obligation pour les Etats d’emprunter sur le « marché » financier, au gré des appétits de ce dernier. A la fin, cela rend impossible le pilotage économique et la gestion des finances publiques sur des bases maitrisées.
Pour faire simple prenons un exemple. Qui se soucie de connaitre la balance des paiements de la Lozère par rapport à l’Île de France ? Qui vérifie que le niveau des rentrées fiscales de la Corrèze paie bien les dépenses faites pour les corréziens ? Qui compare la productivité horaire entre les départements ? Personne. Où est la différence avec la situation d’un état membre vis-à-vis d’un autre pourtant unis par la même monnaie ? La législation sociale, la fiscalité, la loi est la même entre deux zones dans un état nation alors qu’elle est volontairement différente entre deux Etats de l’Union. Bilan. Les libéraux pensent créer des cercles vertueux en mettant les zones en compétition alors que de tels cercles ne sont possibles que dans l’harmonisation fiscale et sociale. Les libéraux pensent qu’en mutualisant la caisse on pousse au laxisme des Etats. La Prusse est-elle poussée au laxisme par les méthodes de la Bavière ? L’Estrémadure est-elle laxiste du fait de l’Andalousie ? La question n’a pas de sens. La différence est toujours la même. C’est que dans chacun de ces cas l’espace légal et réglementaire est unifié. Paradoxalement, la « concurrence libre et non faussée » n’est réalisable que dans un tel espace harmonisé. Sinon c’est la différence des droits et règles qui fausse tout. La différence ? Pas la règle elle-même.
Ce que les bavards nous vendent comme du fédéralisme n’en est pas. Il s’agit juste d’une mise sous tutelle aggravée. Quelle est la différence ? La démocratie. Un pouvoir fédéral, pour la part de compétences qui lui reviendraient devrait être placé sous contrôle démocratique c'est-à-dire sous celui des parlements nationaux ou du parlement européen. Rien de tout cela n’est en vue et ce serait une erreur d’aider à faire croire, si peu que ce soit, que les arrangements qui vont nous être vendus comme autant de signes de volonté d’intégration européenne soient autre chose de plus qu’un habituel abus de langage.
La primaire des socialistes prend un tour ahurissant dès son démarrage. En trois jours, à coup d’annonces en surenchère, tous se seront alignés sur des positions incroyables dont ils n’ont jamais débattu dans leur fabuleux « projet ». Ainsi de l’escalade sur l’austérité. Hollande fronce le sourcil et aussitôt Aubry en rajoute : elle jure revenir à trois pour cent de déficit public en à peine un an ! Quarante milliards de moins dans le budget de l’Etat ! Une super austérité à côté de laquelle Sarkozy est un doux humaniste étatiste ! La gauche du parti, domestiquée et alignée sur Aubry ne bronche pas. C’est dire où on en est. La vérité est que ces gens disent n’importe quoi, au fil de leur humeur, selon des besoins d’annonces médiatiques destinées à construire une image. Rien de plus. Leur idée est qu’il faut faire « sérieux » donc austère ! Demain la mode changera et eux aussi, ils diront autre chose et peut-être bien le contraire. Telle est leur "culture gouvernementale". Ca tombe bien personne ne leur demande aucune explication ni démonstration.
L’autre guignolade est leur propos sur l’Afghanistan. Encore la surenchère. Comme les Etats-Unis disent qu’ils partent, Sarkozy dit de même. Et du coup les socialistes ont viré de bord d’un bloc. C’est à qui partira le plus vite. Martine Aubry ne le sait pas mais elle a rejoint notre position : dès fin 2012 il n’y aura plus un soldat français en Afghanistan. On a quand même le droit de se moquer. Où sont passés les donneurs de leçons qui me foudroyaient au bureau national du PS du temps que j’y siégeais ? Que disent ceux qui ont encore tenu la position face à moi dans les débats depuis ? Je suppose que c’est sur la base d’un bilan positif de notre lutte pour « la liberté du monde », comme ils disaient, que l’armée française se retire, non ? Ce cher Hollande doit être de cet avis, lui qui caracolait en tête des grands stratèges qui se gavaient des contes à dormir debout des USA ! Alors cher François, elle valait le coup cette invasion ? La liberté du monde a fait des progrès, pas vrai ? Surtout depuis que 90 % du pavot se récolte là-bas ! Et avec le retour de la loi islamique dans la Constitution c’est du sérieux. Sans oublier les manœuvres pour qu’il n’y ait pas de deuxième tour à l’élection présidentielle truquée. Et quel bonheur d’avoir mis en place cet Ahmid Karzaï, délégué pour l’Afghanistan de la compagnie pétrolière américaine Unocal ! Dommage pour Unocal, et toute l’OTAN, et nos morts, que russes et chinois se soient entendus pour faire passer ailleurs le pipeline. Bref, à quoi bon remuer les mauvais souvenirs, puisqu’on s’en va ! Voulez vous une idée pour vous faire remarquer et faire oublier votre honteuse approbation sans réserve de ces dernières années ? Proposez qu’on s’en aille en continuant à payer comme si on y était encore. Certes, 80 % de l’argent donné pour ce pays revenait directement à l’expéditeur « occidental » via les organisations qui touchaient les subventions. Mais, quand même, juste pour dire qu’on a essayé de faire quelque chose pour les pauvres gens du coin ! Un beau geste. Tiens : juste on leur donnerait l’équivalent de quatre jours de cout de la guerre. Ca suffirait à scolariser tous les enfants d’Afghanistan !
Dion. Vous connaissez, bien sur. Je suis consterné du niveau de son attaque dans Marianne 2 à propos de mon passage au festival d’Avignon. Sur trente mille signes que j’écris à propos de culture, une demi-ligne est mise en cause parce que j’y ai dit que le « festival off » était « dans la main de l’UMP local », ce qui peut être lu ailleurs. Je dis où ? Cette phrase sert de prétexte pour en déduire que j’attribuerai tous les spectacles du off à l’UMP. Stupide et consternant. J’ai immédiatement retiré les huit mots concernés pour me soustraire à la focalisation. Car je ne veux pas que ces quatre mots soient le point d’ancrage d’un texte qui a d’autres ambitions. Et surtout parce que je sais qu’il n’y a rien d’autre là dedans que l’intention de nuire de la part d’un adversaire politique. Comment oser dire que j’ai « passé quelques heures au festival » quand j’y suis resté trois jours, eu des dizaines de rencontres, participé à deux débats somme toute assez remarqués. Et ainsi de suite. Si ce que je faisais à Avignon intéressait monsieur Dion, que n’est-il venu à l’une quelconque de mes activités pourtant connues de tous et où j’ai croisé beaucoup de ses collègues ? Je reconnais que je ne cherchais d’aucune manière à me mettre en scène, mais quand même ! Dion n‘a rien à dire de ce qui s’est passé au Forum du Front de gauche de la culture ? Ni au débat organisé par « Libération » ? Il y avait même un buffet offert par notre Front de gauche où nous avons rencontré bien du monde des arts et de la presse. Bref, je n’ai vu le sieur Dion nulle part. Peut-être était-il trop occupé à autre chose de plus important. Surement. Et puis il est vrai que je n’étais pas aux endroits qui comptent. Ainsi, je ne suis pas allé lécher les mains de Martine Aubry, moi, ni me régaler de ses promesses d’augmentation du budget de la culture dont le sieur Dion n’a rien à dire. C’est qu’il doit trouver ça parfait. Même s‘il sait, comme tout ceux qui ne s’attardent pas au bar, que cette promesse ne veut strictement rien dire, de la part d’une candidate qui, vingt quatre heures après et précisément sous le reproche de son concurrent de promettre n’importe quoi, déclare vouloir retirer quarante milliards du budget de l’Etat. Pour moi, le festival ne se résume pas aux apéros où défilent les importants. Je m’en moque, radicalement. On juge de ce que vaut la malveillance de Dion en constatant que son seul intérêt pour ma prose croupit sur ce point. On le voit aussi vasouiller que je me « pique de révolution citoyenne ». Il se garde bien de dire un mot de ce que j’en écris à propos des arts et de la culture. Le fond n’est pas son affaire. Son seul but se lit à la fin du papier : faire de la drague électoraliste dans le milieu en l’appelant à se détourner du vote pour le Front de gauche. Je suppose que le but de ma mise en cause est d’épargner au sieur Dion l’exercice d’avoir à raconter le comportement de l’UMP locale à propos de ce festival off. Et de concentrer son indignation sur quatre mots dans mon texte plutôt que d’avoir à s’indigner de la souffrance sociale dans le « off », de ses conditions d’accueil et ainsi de suite. Bref, encore un qui n’a pas qu’une carte de journaliste dans sa poche.
Je ne réponds à cette sottise que parce que j’ai un peu de temps dans le train où je suis de nouveau à cet instant. Car je m’étais résigné à ne plus lire ni écrire à propos de quoi que ce soit paru dans « Marianne ». Je pense que ce journal a franchi la limite avec moi depuis ce numéro de l’hebdo qui me montrait à la une à coté de Marine Le Pen qui me passait le bras dans le dos, parmi « les névrosés » qui veulent être candidat. A l’intérieur de l’hebdo, c’était pire encore. Dire que je pensais avoir du respect dans cette rédaction ! Il ne faut jamais se croire à l’abri de l’infamie et garder absolument son estime pour ceux qui vous la rendent. Ici c’est particulièrement honteux. Même « le petit journal » et Aphatie n’ont jamais fait pire contre moi. Je sais donc quoi penser d’une équipe capable de diagnostiquer en moi un « scatophile sado maso » ! Et sur quelle base ! Un reportage voyeuriste de LCP où un escroc psy, et par ailleurs curé, faisait une soi disant « analyse » de moi sur la base des trente secondes d’images volées par le très fameux petit journaliste bien connu. Donc je me voyais repeint en scato sado maso. Qui traite-t-on comme cela ? « Foi de psy » concluait Anna Topalof, triste bourrique indécente qui faisait ce papier si drôle pour ses potes de la branchouille. Mes copains psy, j’en ai, ont deviné en elle grâce à ses lignes une érotomane binaire. « Foi de psy » ! Nous aussi on aime faire de l’analyse au comptoir ! Tant de haine et de corporatisme venimeux et persécuteur nous sont bien connus. Elle endurcit les nôtres qui la constatent. Elle nous aide donc à disqualifier ses auteurs. Il le faut. C’est la même engeance sans foi ni loi qui a tartiné du Strauss Kahn pendant des semaines et maintenant va crucifier François Hollande pour avoir croisé la femme qui a vu l’ours qui dansait devant la rue où passait Strauss-Kahn à pêche de vigne et marabout de ficelle. Beuaaak ! Dans la décomposition de notre époque et la montée des dangers qu’elle contient, peu auront fait autant de mal que cette engeance! Souvenons-nous de leur logorrhée admirative sur la presse anglo saxonne. Et le devoir qu’ils voulaient s’attribuer d’enquêter sur la vie privée des élus ! Tous ceux-là n’ont jamais voulu être autre chose que ce que Rupert Murdoch a fait d’eux. Bon appétit !
«Le programme du PS, c'est une politique de superaustérité»
Libération, mercredi 20 juillet 2011
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, attaque Martine Aubry et François Hollande sur leurs «divisions surjouées» et détaille ses idées pour 2012.
François Wenz-Dumas
Candidat du Front de gauche à la présidentielle depuis la mi-juin, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche (PG) affiche son ambition pour 2012 : détourner «2 à 3 millions d'électeurs socialistes» du vote utile.
Quelles sont vos premières impressions de candidat ?
Notre premier meeting à Paris a été un déclic. Le point de départ d'un cycle conquérant après une année où le Front de gauche a fait ses preuves dans la bataille des retraites et dans les urnes avec un score à deux chiffres [10,38%, ndlr] aux cantonales.
Vous voyez toujours la primaire PS comme un «PMU politique» ?
Là où il y en a eu, les primaires ont désintégré le parti qui les portait. En Italie, le résultat a été tragique : une raclée face à Berlusconi, la destruction de la gauche organisée dont il ne reste qu'une chose sans colonne vertébrale nommée Parti démocrate… Les primaires sont une machine à niveler. Les sondages poussent les électeurs vers le moins dérangeant. Les primaires produisent donc des divisions surjouées entre copies conformes. Mais peut-être que les socialistes vont trouver la formule magique ! Je leur souhaite bonne chance.
Le PS et Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) discutent programme, pourquoi le Front de gauche n'en est-il pas ?
Nous sommes prêts au débat. Mais qu'il soit public. Ce qui nous sépare sera ainsi tranché par le suffrage universel.
Ne craignez-vous pas d'apparaître en diviseur ?
Non. A l'heure actuelle, à gauche, il n'y a qu'un seul pôle de rassemblement et de stabilité : le Front de gauche. Sauf erreur, il n'y a pas de programme commun du PS et d'EE-LV… Ils en sont loin.
Mais ils discutent…
Certes, ils ont en commun le oui au traité de Lisbonne. Mais, à présent, Aubry et Hollande font de la surenchère à la rigueur. Ils veulent revenir à 3% de déficit public en un an. Leur programme, c'est donc une politique de superaustérité ! Eva Joly accepte ça ? Pas nous. Les électeurs ont donc un choix clair.
Justement sur l'Europe, qu'est-ce qu'un Mélenchon président proposerait pour régler la crise de l'euro ?
Les Etats de l'Union doivent pouvoir emprunter directement auprès de la Banque centrale européenne pour étouffer la spéculation. Et il faut aussi arrêter «l'Europe passoire», sans visas sociaux et environnementaux pour les marchandises, relocaliser un maximum de productions. Le reste doit se faire par coopération négociée. Certains appellent ça «démondialisation». Je préfère parler d'«altermondialisme».
Qu'attendez-vous du sommet de l'UE sur la situation de la Grèce ?
Nous payons cher le refus de punir la spéculation. Les dirigeants actuels sont aveuglés par leurs dogmes libéraux. La capitulation de Papandréou a facilité la contagion spéculative et l'aveuglement libéral. Il faut changer de méthode ! Résistons ! La BCE doit racheter la dette grecque avant qu'il ne soit trop tard. Elle doit permettre l'emprunt direct auprès d'elle pour tous les Etats de l'Union. Il faut
étouffer la spéculation, pas les peuples.
Vous parlez de «planification écologique». L'Etat doit-il tout organiser pour régler les problèmes environnementaux ?
La planification écologique consiste à rétablir les avantages du temps long dans la gestion publique pour garantir le respect de l'écosystème. Il faut d'autres méthodes de travail, de production, d'autres énergies… Mais ce n'est pas à l'Etat de tout planifier. C'est davantage une logique locale. L'Etat doit être l'organisateur des réseaux, le diffuseur des techniques, le gardien des objectifs, et l'échelon local l'inventeur démocratique et le maître d'oeuvre.
Vous êtes pour la sortie du nucléaire, et les communistes contre…
Ce débat traverse toutes les organisations politiques, sauf EE-LV et le Parti de gauche. Le Front de gauche s'est accordé sur trois idées : sortie des énergies carbonées, effort de recherche et d'innovation dans les énergies alternatives, référendum sur le nucléaire. Les socialistes en restent, eux, aux vieilles recettes.
Vous souhaitez instaurer un plafond de 5% de contrats précaires dans les grandes entreprises et 10% dans les petites. Est-ce la bonne méthode pour inciter à embaucher en CDI ?
C'est la seule. Le CDI doit redevenir la norme de l'ordre public social. Des gens qui ont peur du lendemain sont moins épanouis au travail et dans la société que des gens qui sont stabilisés. Le Front de gauche veut aussi titulariser les 850 000 précaires des trois fonctions publiques [d'Etat, territoriale et hospitalière, ndlr].
Mais si les entreprises choisissent ce type de contrat, c'est aussi parce qu'elles n'ont pas les moyens de multiplier les CDI…
Non. Ce sont de purs effets d'aubaine. Le pays a vécu avec le CDI comme règle pendant ses meilleures années de plein-emploi : les Trente Glorieuses. Qu'est-ce que le pays a gagné depuis que la précarité s'est généralisée ? Une décomposition de tous les liens sociaux.
Autre mesure : le salaire maximum. N'est-ce pas une atteinte au principe constitutionnel de libre entreprise ?
La Constitution permet de fixer un salaire minimum, elle permet donc un salaire maximum. Et le rapport de 1 à 20 est quand même large ! N'importe quel chef d'entreprise peut décider de se payer plus, mais il faudra qu'il en fasse autant avec le dernier arrivé en bas de la grille salariale. Les socialistes ont repris l'idée mais pour la limiter aux entreprises publiques. C'est de l'esbroufe !
Quelles sont vos propositions en matière de fiscalité ?
Je suis opposé à la fusion de la CSG et de l'impôt sur le revenu. L'impôt doit être adapté aux capacités de chacun. Il faut remonter à 14 tranches, dont la dernière à 100%. Tout ce qui est au-delà de 365 000 euros par an – soit 0,05% du total des contribuables – revient dans les caisses de l'Etat. On ne peut pas écrire partout «Liberté, Egalité, Fraternité», avoir des gens qui ont des revenus 450 fois supérieurs à la norme et 8 millions de pauvres.
Que visez-vous dans cette élection ?
Une alternative gouvernementale réelle ! Nous sommes la nouvelle résistance qui fait renaître l'idée d'un partage radical des richesses. Pour cela, je veux ramener 2 à 3 millions d'électeurs socialistes vers le Front de gauche. Mais je n'exclus pas une accélération de l'histoire sous l'effet de la crise. Dans ce cas, nous pouvons gagner. Nous serons alors le coeur d'un nouveau front populaire.
Quel grave et réaliste constat de la situation européenne, j'éspère que Mr. Dion s'en fera l'écho !
Bravo pour toutes ces notes c'est un grand plaisir que de vous lire.
Amicalement
Merci encore de nous fournir des arguments solides sur l'UE et cette fois sur le PS !
On ne vous dira jamais assez combien vos synthèses sont précieuses pour nous, simples militants et sympathisants, qui tentons de convaincre autour de nous. Quant à ces attaques niaises et ces calomnies, j'ai bien peur qu'elles risquent d'être de plus en plus nombreuses et violentes dès la rentrée. Gardez à l'esprit que vos ennemis vont plus que jamais être à l'affût de la moindre faille, et que, forcément, n'en trouvant aucune, ils se jetteront sur tout ce qui pourra être facilement déformé, tronqué, falsifié, pour renforcer leur camp. Ils sont lâches, puérils et fainéants, et ça se voit. Le gros problème reste leur pouvoir et leur influence directe et indirecte. Il reste toujours quelque chose de la calomnie.
Allez, haut les cœurs !
Sur la forme, il me semble naturel, voire incontournable, qu'un journaliste énonce un parti-pris dans un de ses article. On ne peut contester le droit à personne de ne pas aimer Mélenchon et de l'exprimer ouvertement.
Ce qui est dérangeant c'est que, sur le fond, Dion fait preuve de malhonnêteté intellectuelle et dégage des sous-entendus malsains. L'argumentaire est proche du néant, et les rares traces sont des mensonges éhontés que l'auteur n'assumerait surement pas en confrontation directe... un peu le style des articles anti Le Pen : on attaque bêtement la forme sans faire l'effort cérébral de contester le fond.
Ce qui m'ennuie c'est qu'en tant que "Front de Gauchiste" convaincu, j'ai l'impression que les attaques malhonnêtes sur Mme Le Pen l'a sert autant qu'elles desservent Mélenchon quand c'est lui qui en est victime. Peut-être parce que Marine Le Pen se place en victime du système (donc conforté par la moindre raillerie extérieure) tandis que Jean-Luc Mélenchon s'y place en attaquant.
En tout cas, le mal que fait ce genre d'article à l'image de Mélenchon me semble considérable, et j'espère sincèrement que les lecteurs de Marianne - où le FdG pourrait trouver une source substantielle de voies - sauront faire la part des choses.
Merci de clarifier les évolutions de la crise parce que cela devient complexe et expliquer à ceux qui ne demande qu'à comprendre devient difficile. Oui, la bataille des élections va être marquée par la crise et particulièrement les socialistes qui se moulent dedans, trouver les bons arguments pour montrer dans quoi le PS s'engage et les risques encourus par les peuples. Grâce à eux Sarko et le FN boivent du petit lait !
Wouahoo ! ça monte d'un cran. Enfin le PS décortiqué et démasqué.
Au diable les journaleux creux qui ne savent que baver ! brk
A propos de l'article "Le programme du PS, c'est une politique de superaustérité" que d'arguments ! Voilà des outils bien précieux pour répondre aux habitués du vote utile.
Quelqu'un peut-il expliquer le point discuté sur "le off dans la main de l'UMP locale" ? Le coup de projecteur nécessaire de Jean-Luc Mélenchon sur l'article grotesque de Marianne 2 n'éclaire pas cet avis qui reste un peu crypté pour moi.
Je voudrais en savoir plus !
Le bon sens est, qu’en effet, il n’y a pas de raison d’accorder aux banques le privilège de la création monétaire. Ces banques n’ont aucuns impératifs de résultats quant à la situation de l’emploi et du pouvoir d’achat.
Cette situation de monopole les conduit à la spéculation financière (faire de l’argent avec de l’argent le plus vite possible) au détriment de la création de réelle valeur ajoutée dans la production et le service qui « devrait » bénéficier aux citoyens et participer au progrès.
Il me semble que le FdG devrait expliquer / marteler pourquoi les états européens ont décidé d’interdire aux états d’emprunter directement auprès de la BCE : position de l’Allemagne, crainte des états « cigales » du sud et d’inflation, collusion avec le « marché financier »…
Amen
Je me permets une petite intervention sur le sujet de l'intérêt, ou pas, de sauver l'euro.
Décider d'instaurer une monnaie unique sur la zone représentant plus grande puissance économique mondiale ne pouvait aboutir à autre chose de que mettre l'euro dans la lignée du dollar en terme de monnaie de référence (et par conséquent, de monnaie de réserve pour les acteurs possédant les plus grosses liquidités). C'était mettre en place d'entrée la zone euro dans la difficulté : comme l'expliquent très bien certains spécialistes (voir quelques billets invités sur le blog de P. Jorion), les pays émetteurs de monnaie de réserve sont condamnés à vivre une dégradation économique, pour plusieurs raisons :
- La spéculation sur cette monnaie fait monter artificiellement sont taux de change et impose aux pays émetteurs des délocalisations (qui portent atteinte à leur balance commerciale), une baisse du coût du travail pour compenser le surcoût du taux de change et oblige les états à injecter de l'argent dans l'économie (au travers d'allègements d'impôts) toujours pour faire baisser les prix des produits destinés à l'exportation.
- Il est impossible de dévaluer une monnaie de réserve, ce qui reste pourtant une véritable arme économique dans les crises dures (et est accessoirement un outil efficace de lutte contre les rentes trop importantes du capital ou les dettes illégitimes)
Les pays émetteurs se retrouvent donc dans l'obligation d'augmenter leur dette pour compenser les effets négatifs du positionnement de leur monnaie, et finissent tôt ou tard par ne plus pouvoir la rembourser du fait des dégradations économiques qui affaiblissent sont PIB.
Dans ces conditions, comment justifier qu'il est préférable de sauver l'euro plutôt que de l'euthanasier et remettre la zone Europe dans de meilleures conditions même si, effectivement, il est probable que les secousses soient violentes. Mais ne le seront elles pas encore plus si on reporte toujours l'échéance...
@ Guillaume 20 juillet 2011 à 23h26
Vous auriez pu décrire le dessin de Plantu comme vous décrivez l'article de Dion.
Sauf qu'il ne faut s'attarder à y voire ni de la malhonnêteté intellectuelle, ni la rareté de l'effort cérébral, mais plutôt l'intelligence d'une stratégie.
Et l'amalgame ne pouvant être fait sur le fond, il est fait sur la forme de l'attaque.
Vous croyez que cette stratégie de combat atteint l'image de l'homme de gauche tandis qu'elle sert de faire valoir à l'outrance droitière qui s'y reflète à défaut de s'y reconnaître.
C'est, à mon avis le double but à atteindre.
Ne cherchez aucune intention de faire réfléchir. Il ne vont pas argumenter pour contester les valeurs du FdG, ce serait les promouvoir, ni afficher les nôtres pour contester celles du FN, elles leur conviendraient s'il ne restait qu'elles au point que -par avance- il en est qu'ils font leurs.
Que le peuple vote ou pas ils s'en moquent, tant qu'à voter qu'il vote tel qu'ils estiment que c'est bien ou mieux que bien, mais au pire à voter mal qu'il vote sans espoir.
Merci Mélenchon, une fois de plus.
Détail important: il n'y a pas de Prusse. Le Land le plus proche de l'ancienne Prusse est le Mecklembourg-Vorpommern (le mot Pommern vient du polonais po meranié - près de la mer - gardé tel quel dans le français Poméranie), Berlin est au milieu du Brandebourg (sans en faire partie).
L'Andalousie et l'Estrémadure sont bien des Communautés autonomes.
A la différence de la France (et encore!), de nombreux pays d'Europe débattent de façon platement comptable des disparités régionales. C'est même assez chaud par exemple en Belgique, en Italie, en Allemagne, au Danemark et probableemnt partout d'ailleurs - sur l'air de "halte à l'assistanat" et tutti quanti. Sans parler des minorités et nationalités, mais là je sors du sujet, je m'arrête.
Bon courage, soutien et fraternité.
Martin
Je suis dégoûté par la plupart des journalistes, dégoûté par le cynisme pseudo-electoral des socialistes.
Il n'y a que Jean-Luc Mélenchon qui propose "une autre vision de la société". Tenez bon Mr.Melenchon, si ce n'est pas pour 2012, cela ne sera que partie remise pour un peu plus tard ! Nous allons tout droit dans le mur. Nous verrons un nouveau front populaire ou la guerre sociale, économique, fera rage et des ravages,hélas. Que de souffrances pourraient etre épargnées si la société francaise comportait plus d'hommes et de femmes comme JL Mélenchon qui honore par ses actes et sa voix La politique.
Merci de tout mon coeur.
Si nous acceptons l'euro, je n'ai toujours pas compris comment nous pourrions convaincre les autres pays européens à se mettre sur la même position que nous. A par la formule incantatoire, "il faut que" dont on espère un effet magique, je ne vois pas ce qui ferait que l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, etc. accepteraient demain ce qu'elles refusent aujourd'hui. Je ne doute pas des talents de J.Luc mais de là à décider Mme Merkel...
Bonjour à toutes et à tous
Des membres du groupe de transcription "Discours importants" étaient présents aux deux forums d'Avignon, les transcriptions sont en cours, avec aussi le discours chez Fralib, celui de Lézan, celui de la fête de l'huma de l'an dernier pour le lancement du programme partagé, etc. et des vidéo sous titrées, et si des traducteurs-interprètes se sentaient de nous joindre, je rêve du discours de la place Stalingrad sous titrée en grec, en espagnol, en islandais, en arabe, en anglais... (j'ai dit : je rêve). A bientôt.
Je n'ai pas encore eu le temps d'aller explorer le nouveau site, mais je suis sûr que vous (Jean-Luc et toute l'équipe) avez fait un travail colossal et remarquable et que le résultat va être superbe, mais surtout qu'il va être d'une aide immense et efficace pour tous ceux qui militent et participent à cette campagne, et pour tous ceux, bien plus nombreux, qui vont nous rejoindre.
Nous sommes le peuple, nous avons conscience d'avoir le devoir de résister. Rien ne pourra nous faire céder parce que nous savons que ce que nous allons faire, nous allons le faire, pour nous tous, pour nos enfants, pour tous les peuples du monde !
Ce billet met en lumière à la fois la nécessité de penser et la difficulté à le faire laquelle peut expliquer le jeu de la rhétorique sans lendemain déploré. Vous nous témoignez du cheminement de votre pensée, train faisant, nous initiant à l'analyse en temps réel des grandes et des petites choses qui se conjuguent. Ce travail de fond, inédit, il importe de le poursuivre autant que possible dès lors qu'il traite de l'insupportable pour en sortir. C'est la bataille des mots vrais contre les faux. C'est "l'affiche qu'on colle au mur du lendemain" avec "l'humain d'abord" comme boussole.
Il n'y aura pas de solution zone euro avec cet euro "monnaie unique" qui ne peut fonctionner dans une zone monétaire aussi disparate.
Votre comparaison Lozère - Ile de France montre justement que dans une ZMO une monnaie unique fonctionne... mais là on est dans des transferts budgétaires qui sont importants, et des règles fiscales et sociales identiques.
Si vous arrivez à obtenir un budget pour la zone euro qu corresponde à 10% des PIB, peut être aurez vous la solution pour maintenir cet euro...
Mais pour ma part je ne vois que 2 solutions
- Soit la BCE passe outre l'article 123 Lisbonne et finance directement les énormes besoins d'investissement de l'UE (et en particulier de la zone euro) pour au moins 5 fois ce qui a été calculé pour la France seule par les experts de la FNH (soit 300 milliards d'euros par an pour la zone euro, pendant 10 ans). Il s'agit dans ce cas d'une augmentation de la masse monétaire au bénéfice des Trésor Public pour l'investissement de transition écologique et énergétique, qui "diffusera" dans toute la population. Dans cette hypothèse la possibilité d'émission de crédits par les banques commerciales doit être freinée par la BCE corrélativement par exemple en augmentant le taux des Réserves Obligatoires afin d'éviter une inflation de la masse monétaire
Mais je ne crois plus à cette solution...
Soit, et c'est la solution que je préconise, il faut œuvrer pour une évolution de la zone vers des monnaies nationales dont la parité est politiquement fixée mais annuellement évolutive, monnaies nationales non convertibles sauf dans un nouvel "euro commun" qui serait la monnaie de réserve de la zone. Seul moyen de sauver la "zone euro" et l'U.E.
Ou alors, comme je l'ai proposé avec Philippe Derudder dans " Une monnaie nationale complémentaire" (ed Yves Michel) faites vous le chantre de cette formule de monnaie sociétale.
A-J Holbecq
Auteur de "la dette publique, une affaire rentable" et...
Il n'y a pas que juillet qui sera pluvieux, de gros nuages s'amoncellent sur la zone Euro et Dollars. Ils ont beau dire qu'ils sont aux commandes, gesticuler dans tous les sens aux journaux télévisés, cela devient de plus en plus évident même pour le plus petit d'entre nous qu'à part détruire le peu d'humanité de la société il ne savent rien faire. Maintenant par décret ils s'attaquent aux associations sournoisement, les médecins deviennent des chasseurs de prime comme les directeurs d'écoles, la forêt française est en ligne de mire, l'internet...... Leur politique c'est la carotte et le bâton pour ceux qui ne veulent pas marcher droit et aux pas, puis vendre tout pour sauver le système des puissants. Je sais pas si vous aurez le temps de vous reposer M Mélenchon, bonne vacances et prenez des forces !
Marianne/Szafran s'était assigné 3 objectifs : l'anti-sarkozysme (devenu inutile eu égard à sa côte de popularité), l'élection de DSK (plus d'actualité eu égard aux affaires qui lui collent aux basques), et le combat aveugle et acharné contre tout ce qu'ils considèrent relever de l'extrême-gauche.
Il suffit de lire la liste des invités du Café de Flore d'il y a quelques mois, célébrant la revue lue par personne "la rêgle du jeu" mais surtout le réseau BHLien (Schneiderman a troussé un article très interessant sur le site Arrêt sur Images) pour comprendre les efforts dépensés sans compter pour nuire au Front de Gauche. De Libé au Nouvel Obs'en passant par Marianne, tous se fréquentent, se connaissent, s'échangent leurs postes et les flatteries qui vont avec.
Ils parlent des pauvres, des reclus, des exclus, des pouilleux (quand ils en parlent !) sans jamais les croiser, trop occupés qu'ils sont à concocter des sondages bidons, pondre des exercices de "décryptage" au doigt mouillé, signer des éditos qui leur valent en commentaires des jets de tomates pourries.
Ils n'acceptent la critique que quand elle vient de leurs rangs, et encore, le plus souvent, c'est pour conclure qu'ils font mieux leur boulot qu'outre-atlantique.
Cher Jean-Luc Mélenchon, vous n'avez rien à gagner à lire ces gens pour qui plus de 60 % de français éprouvent de la défiance, estiment qu'ils ne sont pas assez indépendants, et qu'ils sont trop éloignés des problèmes quotidiens des français.
Peu de personnes sont dupes des intérêts que les médiacrates défendent, et que vous menacez. Ils vous ignoraient, maintenant ils vous attaquent. Je considère pour ma part que c'est un brevet de sérieux, accessoire, mais supplémentaire !
bonjour,
Les amis journalistes du PS sont entrés en action ! Il n'y en plus que pour les beaux yeux de Hollande et Martine.
Réduire la sphère médiatique à des personnages fabriqués artificiellement est totalement risible et permet de se dire que le PS est réellement devenu le parti de l'oligarchie.
Aucun débat de fond, aucune question sur des sujets sérieux. L'interêt des journalistes est de ce concentrer sur l'avis de Hollande sur mademoiselle Banon et Martine communique pour soutenir Hollande dans cette affaire. C'est çà le PS, pour les gens qui militent dans ce parti ?
Franchement, que ce soit chez EELV, ou au PS, je ne vois aucun intérêt à soutenir ses formations alors qu'au Front de gauche il y a le principe du changement de direction clairement délimité et depuis longtemps.
Martine et Hollande continuront la politique de Sarkozy en recevant même la chancelière d'Allemagne, ou en participant à des g7, g8, g12, g20 etc. alors qu'ils n'ont aucun programme, aucun avenir à proposer au Français.
Votez Front de gauche sans hésiter si vous êtes de gauche ou écolo ! Là vous aurez la garantie de voir appliquer les choix politiques qui vous tiennent à coeur.
cordialement
Bien que l'exercice de l'interview implique la concision, je trouve la réponse à la réimposition du CDI un peu courte. Comment fait-on pour vendre nos produits dans une économie libérale mondialisée hyperconcurentielle qui nivelle les salaires et avantages sociaux par le bas ? En ne faisant qu'imposer le CDI, on risque de tirer une balle dans le pied dans notre industrie, est-ce ce que le Front de Gauche veut ?
Il vaudrait sans doute mieux permettre la flexibilité tout en l'encadrant plus solidement (qu'elle donne droit à plus de contreparties : augmenter les cotisations patronales pour les contrats temps partiels, intérims ou CDD par exemple).
Dans la continuité des commentaires 9 et 16, il me parait fondamental d'avoir au sein du FdG un débat sur la sortie ou non de l'euro. Rester dans l'euro c'est en accepter toutes les contraintes de nature à entraver l'application du programme social du FdG. Mais en sortir c'est aussi prendre beaucoup de risques avec des impacts très concrets et immédiats comme augmentation des matières premières dont le pétrole. Cette analyse de risques a-t-elle été menée par les économistes du FdG ? On sent bien que cette affaire est capitale et on aimerait bien avoir des arguments et non des affirmations (dans un sens ou dans un autre d'ailleurs).
Salut et fraternité au citoyen Mélenchon qui force l'admiration et le respect par sa ténacité et son courage.
Fidèle lecteur de Marianne depuis 10 ans au moins, en faisant ma lecture obligée tous les lundis dans un premier temps puis le samedi, j'ai fait le constat que la ligne politique et idéologique avait changé avec le départ progressif de JFK. A tel point que j'ai pensé que l'arrêt définitif du journalisme par ce dernier était plus lié à son rapport à Marianne qu'à son rapport à DSK.
Et puis Marianne était un journal qui disait clairement à ses lecteurs, comme le Monde Diplomatique, d'où il parlait, quels étaient ses objectifs, et où il en était de leur atteinte.
Et donc, récemment, pas de recension du meeting Place Stalingrad (j'y étais!), et cet article stupide sur la psy des politiques où il est repris les antiennes déjà développées par le même énergumène sur Public Sénat dans une émission d'Hélène Rissert.
Comme vous dites, M. Mélenchon : Beuaak !
Donc, je lirai encore Marianne, mais avec beaucoup de soin et de manière bien plus parcimonieuse. Par ailleurs, j'ai découvert l'Huma sur vos recommandations. Et comme on ne peut pas tout lire...
Merci pour vos réflexions et vos arguments qui nous aident à nous immuniser contre la désinformation organisée. Elles nous permettent de nous faire une opinion personnelle sur la marche de nos sociétés et sur le rôle que nous pouvons jouer dans les transformations à faire...Et enfin merci de ne pas nous prendre pour des imbéciles contrairement au reste de la classe politique actuelle!
La chronique de Dion est à l'image de toute la presse ou presque qui n'a pas cru bon de relayer le succès considérable du Forum du Front de gauche à Avignon. Et pour savoir en détail les positions et ls réflexions de JL Mélenchon sur l'art et la culture, mieux vaut ligne sa longue interview fouillée à la revue Cassandre/Horschamp (trouvable en librairies)
Bonjour cher-e-s camarades !
Est-ce qu'un-e militant-e du Front de gauche pourrait nous raconter comment sont organisées les assemblées citoyennes? Un petit mode d'emploi, tiré de votre expérience, serait utile aux personnes de bonnes volontés qui souhaiteraient en organiser dans leur commune.
Cela pourrait même figurer en bonne place sur ce blog (ou sur le site du Parti de gauche), pour encourager les gens à l'action. De mon expérience, c'est lorsque deux ou plusieurs personnes se rencontrent physiquement et discutent qu'elles trouvent le courage de passer à l'action.
Quelques recommandations simples (comment tracter, trouver une salle, organiser les prises de parole, les votes éventuels, récolter les adresses des participants, fixer une date à la fin de la réunion, etc.) donneraient j'en suis sûr l'énergie à de nombreux-ses hésitant-e-s de se lancer.
La particularité de tous les "plans de sauvetage" mis en place depuis 2007 par les G8, G20, les couples franco-allemand, les troîka (FMI-BCE-CE) c'est qu'ils ont une durée de vie de plus en plus courte. Cette après-midi aura lieu un super compromis au niveau de la zone euro. Nous pourrions engager des paris sur le nombre de jours nécessaire pour la finance (on a déjà oublié les mois et les semaines) avant la prochaine attaque spéculative contre un Etat (au choix Espagne, Italie, la Belgique n'est pas loin).
Les Etats-Unis, le pays le plus endetté du monde.
La dette publique des Etats-Unis a atteint un record historique en dépassant la barre des 14.000 milliards de dollars, ont annoncé dimanche les agences américaines.
Le total des dettes des pays riches est de 22000 milliards de dollars.
Annuler la dette des pays les plus pauvres reviendrait à 1100 milliards de dollars, c'est à dire moins de 5% de celle des pays riches et, à peu de chose près le montant des budgets annuels dépensés pour « l'armement dans le monde »..Aujourd'hui, le monde commence à comprendre que le marché libéral n'est qu'une nouvelle phase de la domination après celle de l'esclavage et celle de la colonisation "
L'ensemble des fonds placé dans les paradis fiscaux atteint 38 000 milliards de dollars, +12% par an
La responsabilité du FMI et de la Banque Mondiale dans les détournements de fonds sont dénoncés
dans le livre « La grande désillusion », Joseph Stiglitz (2002)[18] qui dénonce la responsabilité du FMI et du Trésor américain
http://www.ceras-projet.org/index.php?id=3498
Les flux financiers illégaux et massifs dans les paradis fiscaux
Les paradis fiscaux et les chambres de compensation (Clearstream) sont un instrument majeur de la corruption politique et de la spoliation économique des citoyens. Les estimations concernant l’importance des capitaux licites ou illicites drainés par les paradis fiscaux sont assez difficiles à établir.
http://lereveilmondial.over-blog.com/article-la-domination-des-banquiers-au-coeur-des-etats-63018618.html
Cher Monsieur Mélenchon,
Je viens à l'instant d'appuyer sur le bouton pour vous affirmer mon entier soutien. Après maintes pérégrinations mentales, mon choix est définitivement fait. Je voterai pour vous en 2012, au premier comme au second tour, car vous y serez. J'ai lu votre livre, et je suis convaincu que vous êtes le porte-parole des laissés pour compte. J'ai 49 ans, suis d'origine algérienne mais français avant tout. Je ne me contenterai certainement pas de mettre votre bulletin dans l'urne, à mon niveau je fais un petit boulot qui consiste à mettre devant leurs responsabilités ceux de notre communauté. Je vais à la rencontre des jeunes - et moins jeunes - là où je peux pour les convaincre de voter pour vous dans 9 mois, leur expliquant notamment pourquoi il faut le faire. Face au danger de l'extrême droite et de la droite (pour moi Marine ou Guéant c'est kif-kif bourricot), vous êtes le seul, je dis bien le seul, à incarner nos valeurs, celle de la gauche, la vraie. J'attends avec impatience ce jour de mai 2012 où je pourrai enfin vous appeler : Monsieur le Président.
Merci de nous avoir redonné goût à la politique et en ce beau pays qu'est notre France.
Bravo Jean-Luc pour cette mise au point sur l'article de Dion dans Marianne. C'était nécessaire. Les pauvres comédiens du off qui créent et se décarcassent dans des conditions d'hébergement scandaleux à Avignon méritent qu'on les défende et la Culture avec. Ce sont vraiment des chiens galeux ces journaleux, parce que les Chiens, en général, valent bien mieux qu'eux ! Vous avez du cran de vous les supporter malgré tout. Heureusement votre enthousiasme et votre intelligence feront tout le reste... avec nous ! Continuez.
Alain Ruscio, Historien, nous explique pourquoi il votera pour la vraie gauche, et pour le candidat et citoyen JL Mélenchon.
Extrait :
Je ne veux pas cautionner ce complot contre la démocratie
Mais, non, décidément, définitivement, non, je n’irai pas dans un local du PS. Comme beaucoup, beaucoup, la ficelle me paraît un peu grosse. Je n’ai jamais, au grand jamais, envie de cautionner ce véritable complot contre la démocratie, cet insupportable hold-up sur les valeurs de gauche qui se prépare sous nos yeux.
Car enfin, il faut tout de même que des voix de simples citoyens viennent dire à ces « messieurs dames qu’on nomme grands » que, finalement, leur valse des ego commence sérieusement à leur taper sur le système, que l’organisation de ces primaires est peut-être un coup de génie de marketing, mais qu’elle n’a pas grand-chose à voir avec l’expression du peuple de gauche.
Oui, mesdames et messieurs les dirigeants du PS, votre principe de démocratie directe s’est transformé en une mise en scène, au sens théâtral du terme, des nuances entre vous, des petites phrases, des postures et, ce week-end, des « avignoneries » qui ont dû irriter jusqu’aux cendres de Vilar et de Vitez.
Le Parti socialiste d’antan aurait-il pu, même un instant, imaginer que ses couleurs seraient défendues par le leader du FMI ? Faut-il donc qu’une partie de la gauche ait perdu tout réflexe « de classe » (quel gros mot !) pour croire un instant que la direction de cet état-major de l’impérialisme était compatible avec la défense des intérêts populaires ? Peut-on en même temps être de gauche et orchestrer les privatisations forcenées et leur pendant inévitable, les coupes claires dans les budgets sociaux, la misère imposée aux peuples ?
Suite
Bonjour M. Mélenchon,
Si vous ne connaissez pas déjà, vous devriez lire ceci :
1/ Désunion dans le Front de gauche 974
Il y a des paires de baffes qui se perdent... autant envers les deux guignols qui se crêpent le chignon que du coté du "journaliste" qui n'écrit même pas correctement votre nom et dit une chose et son contraire dans le même article.
2/ Sinon, il y a cet article que j'ai trouvé très intéressant sur "Aujourd'hui La Chine", à propos des dégâts écologiques et des conditions de travail inhumaines chez les entreprises internationales et leurs sous-traitants :
L'éthique en toc des multinationales en Chine
Ce qui me frappe, c'est à quel point les propositions faites par les trois interrogés sont faibles (Greenpeace, China Labour Wach, et paradoxalement dans une moindre mesure Vincent Commene, "économiste spécialiste de la Responsabilité sociale des Entreprises"). Heureusement le Front de Gauche a bien mieux a proposer... mais quid (comme dirait Denisot) de l'adhésion du plus grand nombre aux mesures du Front de Gauche si même les ONG focalisés sur ces sujets sont si timorées ?
Bonjour "le vote utile" je te laisse l'adresse d'un super site qui "peut être" fera ton bonheur.
Il y beaucoup de personnes dynamiques qui font bouger la France.
Regardez en bas, tout en bas, la France se couvre de rouge et c'est ma couleur préférée.
http://reseau.dynamique-frontdegauche.fr/
En écho à post 27, Denise B.
J’ai écouté Attali ce matin sur France Inter à 8H30.
Les USA ont une dette de 11 000 milliards de $, le Japon encore plus.
Mais l’Europe, zone euro globalement, a une dette à 0. Alors, pourquoi les Marchés (les prêteurs) attaquent-ils la Grèce ?
Parce que l’Europe ne dit pas qu’elle couvrira la dette de la Grèce. C’est aussi simple que cela, il suffira de la dire !
Cela m'a presque réconcilié avec Attali.
;-)
Au sujet de cette excellente interview dans le Libé d'hier, il faut savoir qu'elle est quasiment illisible sur le site du quotidien (panne d'encre ?).
Et qu'en plus, le papier était placé de telle sorte que personne ne l'a aperçu. Pas même moi !
Coup bas de Demorand et de son boss ou bévue due au pur hasard ?
C'est là : http://www.liberation.fr/politiques/01012349919-le-programme-du-ps-c-est-une-politique-de-superausterite
Où va donc se loger la lutte des p(c)lasses ?
Faut s'y faire...
@ Keriel (21)
L'état d'instabilité majeure qui définie la zone euro doit conduire, en effet, à la mise en place d'un débat permanent sur la question. Il serait problématique de rester campés sur des positions rigides si un coup dur advenait d'ici les élections. Le choix de rester ou pas dans l'euro est central et détermine la majorité des autres choix politiques/économiques. Ne pas travailler sur un plan B et ne pas l'ajuster au fur et à mesure de l'évolution de la situation pourrait mener à une impasse de programme.
Ce serait dommage que le choix de conserver l'euro soit plus dicté par une volonté de se démarquer des positions du FN que par une véritable réflexion sur le long terme.
Pour ce qui est des problèmes que généreraient une sortie de l'euro, ils sont nombreux. Mais on ne peux pas mettre en avant ces problèmes sans présenter en écho les avantages. De nombreux économistes ont réalisé des travaux sur le sujet (Sapir, Lordon, Cotta, Nikonoff...) avec des propositions différentes.
Le PdG, dans sa résolution sur l'euro, estime qu'il est préférable de refonder l'euro sur des valeurs différentes que de l'abandonner. Cette voie est bien entendu idéale, mais elle nécessite une acceptation de la part des autres "gros" pourvoyeurs économiques de la zone, l'Allemagne en tête, ce qui semble plus qu'improbable et reste très exposée à une éventuelle explosion du système.
@ Jean-Luc Mélenchon
Deux ou trois choses à propos de votre interview à Libération...
Votre proposition de permettre aux Etats membres de l'UE d'emprunter de la Banque Centrale Européenne, ne changera rien aux problèmes des Etats surendettés tels que la Grèce. Le capital de la BCE est composé des apports de chaque pays membres de l'UE. Les principaux apporteurs (actionnaires) du capital de la BCE sont l'Allemagne, la France, le Royaume Uni, l'Italie. Votre proposition ne fait que transférer le financement de la dette grecque aux Etats de l'Union Européene donc aux contribuables français. Cela pas grand chose aux plans actuels qui sont tous financés de manière directe ou indirecte par le contribuable ! Le financement par les banques privées ne peux que développer un enrichissement des banques et aussi un renrichissement des taux et du prix des produits bancaires auprès tant de l'épargant que du déposant.
L'objectif de 3 % de déficit du budget par rapport au PIB est dans le texte du traité de Maastricht et donc ne date pas ni du traité de Lisbonne ni des crises actuelles.
Il est clair, salvateur, que pour s'en sortir chaque pays (et en premier lieu le nôtre) doit sortir de l'UE et l'euro. Il ne faut plus parler de résistance mais de reconquête de notre pleine et entière souveraineté (nationale, populaire, monétaire, législative, budgétaire, etc...). La Grèce doit s'engager dans cette voie sinon, pendant des dizaines d'années elle sera sous la tutelle de ses créanciers et des plans de stabilisation et de financement des règlements.
A propos du salaire maximum, il faudrait penser aussi au prix maximum avec un retour au blocage e au contrôle des marges et des prix, ainsi qu'au retour à l'échelle mobile des salaires (ignorée dans votre propos et votre programme !). L'éventail des salaires de 1 à 20 est totalement insufisant même les libéraux suédois font de 1 à 7 !
Quand va-t-on se décider à publier les noms et adresses des responsables des agences de notation ?
[Edit webmestre : Quand ceux qui le demandent cesseront de le faire anonymement sous un pseudo, peut-être...]
@Sonia Bastille
Du peu que j'ai compris, la BCE, en tant que Banque Centrale, n'a pas forcément besoin d'avoir les fonds pour racheter la dette grecque (et les autres dettes). La solution du Front de gauche consiste à utiliser l'inflation (faire marcher la planche à billets, quoi) pour réduire mécaniquement la dette.
Quand la BCE rachète de la dette grecque en créant donc de l'Euro qui n'existe pas pour faire cet achat, et comme la dette ne sera sans doute jamais remboursé par la Grèce, cela fait que la valeur de l'Euro diminuera sur le marché mondial. Le résultat sera que la valeur des dettes sera d'autant diminuée (car l'euro vaudra moins) et les importations européennes auront une grosse bouffée d'oxygène.
Tout cela est de la tuyauterie, comme dit Jean-Luc Mélenchon, il faut juste ouvrir la bonne vanne.
@Galanda
Si l'euro vaut moins, la valeur (nominale) des dettes, étant libellées en euro, ne change pas.
@ 38
Il est impossible de raisonner sur l'évolution de valeur de l'euro en se basant uniquement sur la logique de la création monétaire éventuelle de la BCE. On le voit très bien avec le dollar qui a été déversé en quantité incroyable depuis l'année dernière avec les QE1 et QE2 (assouplissement monétaire) de la FED, ce qui n'a pas fondamentalement fait évoluer sa parité, du fait que les gros possesseurs de réserve de change en dollar interviennent sur le marché pour la réguler.
Lorsqu'on parle de l'euro et du dollar, on parle des 2 plus importantes monnaies de réserve dans le monde. Un fort assouplissement monétaire européen est hautement improbable et il est impossible d'en anticiper les effets. Ca pourrait n'avoir aucun effet sur sa valeur, ce qui maintiendrait la zone euro en souffrance ou avoir des effets violents, peut-être plus rudes que ceux liés à une sortie de la France de l'euro !
P. Rosanvallon s'exprime sur le populisme sur le site du Monde http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/07/21/penser-le-populisme_1551221_3232.html#xtor=AL-32280184
En d'autres termes, c'est bien ce qu'on dit : "qu'ils partagent ou qu'ils dégagent" !
Je ne crois pas être seul sur ce blog à penser qu'il faille sortir de cet Europe et de cet euro qui nous étouffe, du moins dans sa forme actuelle.
Il ne suffira pas de quelque sparadrap ici et autres mises à jour par là.
Ça ne fonctionne pas donc poubelle.
On ne fait pas de neuf avec du vieux.
Une des sources des problèmes de la Grèce c'est l'euro fort. Un des premiers résultats de la réunion d'aujourd'hui pour "sauver la Grèce" est que l'euro est propulsé à des sommets. Chercher l'erreur. L'euro a gagné deux centimes en quelques heures par rapport au dollar. Ca signifie que certains se sont faits des millions de bénéfice pendant ces quelques heures. Qui n'ont en rien bénéficié à la Grèce évidemment.
Quand va-t-on se décider à publier les noms et adresses des responsables des agences de notation ?
[Edit webmestre : Quand ceux qui le demandent cesseront de le faire anonymement sous un pseudo, peut-être...]
Si monsieur Mélenchon le demandait, cela ne serait pas "anonymement sous un pseudo", j'en suis certaine et cela aurait un certain poids.
Les agences de notation font la pluie et le beau temps, et se permettent de flinguer des peuples entiers, à l'abri d'un parfait anonymat.
Un grand merci à JL. Mélenchon de nous faire partager ses réflexions et de nous alimenter en arguments contre ceux qui ne s'informent que dans les grands médias diffusant le mortel "il n'y a pas d'alternative, votez utile".
Merci à Chaton-lapin (4) pour le lien concernant la "chronique comique" de JM. Aphatie sur Canal. En particulier, quand on voit la suite de l'épisode repris à l'époque en boucle entre Jean-Luc Mélenchon et un caméraman débutant, on change d'idée sur l'épisode en question.
Concernant la concurrence entre les peuples, elle se niche même entre les régions françaises. Quoi d'autre que la fameuse attractivité des territoires justifie la construction d'un aéroport à Notre Dame des Landes, alors que le trafic national est supportable avec les installations actuelles éventuellement modernisées. Il s'agit bien de transférer de l'activité économique de la région parisienne vers l'ouest. Serait-ce électoraliste de la part des élus locaux socialistes ?
La discussion sur l'euro montre toute la complexité du sujet. Tous les scénarii (sortie de l'euro, maintien à tout prix, passage d'une monnaie unique à une monnaie commune,...) semblent au béotien que je suis présenter des risques, des avantages et des inconvénients. Je ne suis pas sûr d'être un citoyen capable de penser l'intérêt général sur des sujets aussi techniques mais je suis sûr que les recettes libérales appliquées dans les 30 dernières années ne favorisent pas l'intérêt général.
Merci encore M. Mélenchon et prenez soin de vous.
Merci Merci ! Enfin de la vrai politique. Enfin une chance pour le peuple.
Quoi qu'il arrive, ton courage merveilleux est plus beau que tout l'or du monde !
Dégoûté de voir comment le site de Libération publie l'interview de Mélenchon. Le choix de la photo est horrible et en dit long sur les intentions du journal. Aussi, absolument toute l'interview est publiée en MAJUSCULES et avec des caractères gris, totalement illisible car lire en majuscules est très très fatiguant.
Honte à Libération pour le traitement, je garde ce journal sur la liste noire des médias anti-FdG et anti-Mélenchon. Les ennemis seront traités sans exception aucune comme des ennemis.
"Outre les chefs d'Etat des 17 pays de l'Union monétaire, plusieurs dirigeants de grandes banques européennes assistent au sommet." (source : site Boursorama).
C'est magnifique : pour les grandes décisions politiques de l'Union Européenne, les banquiers sont présents !
@48 Michel Matain
C'est magnifique : pour les grandes décisions politiques de l'Union Européenne, les banquiers sont présents !
C'est normal puisque les dirigeants actuels gouvernent, enfin, nous mettent dans la mouise pour ne pas employer autre chose, pour satisfaire uniquement les banques et les multinationales et autre CAC 40.
L'histoire se renouvelle et ne sert pas de leçon : ce n'est sans doute pas pour rien que le CNR avait voulu la nationalisation des banques après-guerre. Les laisser indépendantes, c'est un peu comme laisser un gosse tout seul dans un magasin de jouets...Il va prendre, prendre et encore prendre même si il n'en a pas besoin.
Je voudrais juste vous signaler un entretien avec Yannis Panagopoulos, président de la GSEE, la puissante Confédération syndicale grecque du secteur privé et des entreprises publiques sur l'urgence d'un "Plan Marshall" européen.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20110721.OBS7426/crise-grecque-l-union-europeenne-doit-etre-detachee-du-neoliberalisme.html
34 Martine et 48 Alin
Vraiment lamentable cette mise en page sur Libération, comme si on voulait supprimer les réponses, et ne retenir les questions en gras qui prisent seules peuvent être une attaque en règle de mauvaise foi. Vraiment on sait pas ou il vont chercher tout ça, mais on sait pourquoi, qu'ils dégagent c'est ce que je leur souhaite.
J'ai pas bien vu si on pouvait laisser un commentaire, sur ce blog c'est plus lisible.