20juil 11
Encore dans le train. J’en profite donc pour rédiger une note. J’y parle de la crise européenne. Sans en rajouter nonobstant l’extrême crainte que je ressens et dont j’ai déjà parlé ici. Je dis un mot des premiers excès de la primaire socialiste. Puis je batifole à des polémiques de circonstances qui me font les dents. Et enfin je publie le texte de mon entretien paru dans le journal Libération du 20 juillet dans l’hypothèse où il aurait échappé à votre vigilance amicale.
Remerciements à Pierre Sélim Lebrun, auteur des photos qui illustrent ce billet.
Communiqué suite au sommet européen
Zone euro : la course à l’abime continue
Dans le drame qui se joue en Europe, il y a la part de l’urgence et celle du fond. Aucune solution d’urgence ne réglera les problèmes de fond, ceux qui touchent à la structure même du « modèle » de la construction européenne. Ceux là, faute de mesures radicales, reviendront à la charge de l’édifice aussi surement que la moisissure sur les murs d’une maison humide. L’urgence c’est d’empêcher le système de l’euro de s’effondrer. Je ne crois pas que nous gagnerions à son effondrement. Ni socialement, ni d’un point de vue des rapports de force internationaux. Modifier la nature et le statut de la BCE est une tache bien moins rude que le serait celle de tout reconstruire à zéro après effondrement. A court terme, seule l’Allemagne tirerait son épingle du jeu, en reconstituant une zone mark au centre du continent. Je dis bien à court terme. Je laisse de côté pour cette fois ci les aspects géopolitiques de la crise européenne. Car la situation ne fait pas que des malheureux désespérés, à Berlin, à Londres et à New York. Voyons donc l’urgence. Le rachat par la BCE de la dette grecque, peu importe la forme, est la porte de sortie. Mais peut-être est-ce trop tard. A moins de prendre une véritable batterie de mesures de coercition contre les spéculateurs et de contrôle sur les banques qui stoppe l’attaque générale dont l’Europe fait l’objet. Cela ne se fera pas. Nous verrons donc un nouveau cataplasme appliqué sur la jambe de bois de l’union européenne.
Pour le fond, le temps des postures semble fini. La répartition des rôles change. Les soi disant super européens, amis du traité de Lisbonne, beni oui oui compulsifs, montrent ce qu’ils sont. Seul comptait leur addiction à une vision dogmatique de l’économie dont la construction européenne n’était que l’emballage ou le prétexte. Sinon comment expliquer leur comportement depuis le début de la crise grecque ? Non, ils n’ont pas été « incapables d’agir ». Ils ont agi. Ils l’ont fait conformément à leurs principes et certitudes et tout cela mène l’Union Européenne dans le mur. La pauvreté des trouvailles pour tirer l’attelage de l’ornière est consternante. Même l’eurolâtre de phase terminale qu’est le journal « le Monde » réalise soudain à quel niveau de pusillanimité se trouvent les dirigeants de l’Union dès qu’ils sortent des sentiers battus des recettes libérales dont ils attendaient tout comme d’une magie.
Pour ma part, comme pour les fondateurs du Front de Gauche, je suis navré de ce que je vois. Si nous ne voulions pas de leur traité Constitutionnel, si nous avons si rudement combattu toutes les politiques qui s’en sont déduites, c’est bien parce que nous savions qu’elles tuaient l’idée européenne. Côté libéraux, la crispation idéologique est arrivée au point où l’Union est devenue une organisation adepte des méthodes autoritaires pour imposer sa façon de gérer les problèmes. Ainsi est en train de naitre une forme de mise sous tutelle des peuples et des nations qui va au delà de la vision brejnévienne de la « souveraineté limitée », les chars en moins. Naturellement c’est intenable. Toutes les tentatives précédentes de construire l’Europe se sont brisées sur ce même écueil dans l’histoire : on ne fait pas l’Europe en affrontant les peuples qui la composent. Les romains, les Habsbourg, les révolutionnaires français, l’église catholique, les nazis, tous se sont brisés les dents sur ce même écueil. A présent c’est le système brutal des injonctions et contrôles préalables de la commission qui sont présentés comme autant d’avancées vers le fédéralisme. Dès lors, tous les mots sont aujourd’hui pollués par leur caricature libérale. L’Union européenne, ce serait leur traité de Lisbonne ou bien le nationalisme. Le fédéralisme, ce serait la dictature de la commission ou bien le repli sur soi. Le monde des mots est désormais totalement piégé. C’est l’ultime ligne de défense d’un projet intrinsèquement pervers que d’empêcher de penser en minant le sens des signes.
Où est le vice de forme depuis le début ? L’intégration économique de l’Europe ne s’est accompagnée d’aucune intégration démocratique. C’est tout le contraire. Pour faire avancer de force l’intégration sur la base du modèle libéral il a fallu sans cesse repousser les méthodes démocratiques. Les méthodes démocratiques, ce n’est pas le droit au bavardage du parlement européen ni les mécanismes bouffons de la codécision et autre calembredaines actuelles. C’est le droit de délibérer et de faire la loi à propos des règles du marché intérieur, des droits sociaux et des règles fiscales, ce que ni le parlement européen ni les parlements nationaux n’ont le droit de faire. En quoi est-ce un problème ? Regardons de près ce modèle d’organisation. La monnaie est unique, le marché de même, mais les législations sociales et fiscales ne le sont pas. Dès lors le modèle organise le nivellement par le bas de tous les systèmes sociaux et fiscaux dans une compétition sans fin. Cela fut ouvertement avoué quand il fut dit que le budget de l’Union n’augmenterait pas et donc non plus les fonds structurels affectés au rattrapage économique par les nouveaux pays membres. Dès lors, Barroso déclara que ces pays rattraperaient leur retard en jouant sur l’avantage comparatif dont disposeraient les nouveaux entrants qui serait leurs différentiels sociaux et fiscaux. En apparence l’Union organise la convergence, mais en réalité elle exaspère la compétition entre ses membres. Et cette compétition, entre autres, vide les caisses des Etats. Et ouvre la porte aux spéculations sur le talon d’Achille du marché intérieur et de la monnaie unique qu’est l’obligation pour les Etats d’emprunter sur le « marché » financier, au gré des appétits de ce dernier. A la fin, cela rend impossible le pilotage économique et la gestion des finances publiques sur des bases maitrisées.
Pour faire simple prenons un exemple. Qui se soucie de connaitre la balance des paiements de la Lozère par rapport à l’Île de France ? Qui vérifie que le niveau des rentrées fiscales de la Corrèze paie bien les dépenses faites pour les corréziens ? Qui compare la productivité horaire entre les départements ? Personne. Où est la différence avec la situation d’un état membre vis-à-vis d’un autre pourtant unis par la même monnaie ? La législation sociale, la fiscalité, la loi est la même entre deux zones dans un état nation alors qu’elle est volontairement différente entre deux Etats de l’Union. Bilan. Les libéraux pensent créer des cercles vertueux en mettant les zones en compétition alors que de tels cercles ne sont possibles que dans l’harmonisation fiscale et sociale. Les libéraux pensent qu’en mutualisant la caisse on pousse au laxisme des Etats. La Prusse est-elle poussée au laxisme par les méthodes de la Bavière ? L’Estrémadure est-elle laxiste du fait de l’Andalousie ? La question n’a pas de sens. La différence est toujours la même. C’est que dans chacun de ces cas l’espace légal et réglementaire est unifié. Paradoxalement, la « concurrence libre et non faussée » n’est réalisable que dans un tel espace harmonisé. Sinon c’est la différence des droits et règles qui fausse tout. La différence ? Pas la règle elle-même.
Ce que les bavards nous vendent comme du fédéralisme n’en est pas. Il s’agit juste d’une mise sous tutelle aggravée. Quelle est la différence ? La démocratie. Un pouvoir fédéral, pour la part de compétences qui lui reviendraient devrait être placé sous contrôle démocratique c'est-à-dire sous celui des parlements nationaux ou du parlement européen. Rien de tout cela n’est en vue et ce serait une erreur d’aider à faire croire, si peu que ce soit, que les arrangements qui vont nous être vendus comme autant de signes de volonté d’intégration européenne soient autre chose de plus qu’un habituel abus de langage.
La primaire des socialistes prend un tour ahurissant dès son démarrage. En trois jours, à coup d’annonces en surenchère, tous se seront alignés sur des positions incroyables dont ils n’ont jamais débattu dans leur fabuleux « projet ». Ainsi de l’escalade sur l’austérité. Hollande fronce le sourcil et aussitôt Aubry en rajoute : elle jure revenir à trois pour cent de déficit public en à peine un an ! Quarante milliards de moins dans le budget de l’Etat ! Une super austérité à côté de laquelle Sarkozy est un doux humaniste étatiste ! La gauche du parti, domestiquée et alignée sur Aubry ne bronche pas. C’est dire où on en est. La vérité est que ces gens disent n’importe quoi, au fil de leur humeur, selon des besoins d’annonces médiatiques destinées à construire une image. Rien de plus. Leur idée est qu’il faut faire « sérieux » donc austère ! Demain la mode changera et eux aussi, ils diront autre chose et peut-être bien le contraire. Telle est leur "culture gouvernementale". Ca tombe bien personne ne leur demande aucune explication ni démonstration.
L’autre guignolade est leur propos sur l’Afghanistan. Encore la surenchère. Comme les Etats-Unis disent qu’ils partent, Sarkozy dit de même. Et du coup les socialistes ont viré de bord d’un bloc. C’est à qui partira le plus vite. Martine Aubry ne le sait pas mais elle a rejoint notre position : dès fin 2012 il n’y aura plus un soldat français en Afghanistan. On a quand même le droit de se moquer. Où sont passés les donneurs de leçons qui me foudroyaient au bureau national du PS du temps que j’y siégeais ? Que disent ceux qui ont encore tenu la position face à moi dans les débats depuis ? Je suppose que c’est sur la base d’un bilan positif de notre lutte pour « la liberté du monde », comme ils disaient, que l’armée française se retire, non ? Ce cher Hollande doit être de cet avis, lui qui caracolait en tête des grands stratèges qui se gavaient des contes à dormir debout des USA ! Alors cher François, elle valait le coup cette invasion ? La liberté du monde a fait des progrès, pas vrai ? Surtout depuis que 90 % du pavot se récolte là-bas ! Et avec le retour de la loi islamique dans la Constitution c’est du sérieux. Sans oublier les manœuvres pour qu’il n’y ait pas de deuxième tour à l’élection présidentielle truquée. Et quel bonheur d’avoir mis en place cet Ahmid Karzaï, délégué pour l’Afghanistan de la compagnie pétrolière américaine Unocal ! Dommage pour Unocal, et toute l’OTAN, et nos morts, que russes et chinois se soient entendus pour faire passer ailleurs le pipeline. Bref, à quoi bon remuer les mauvais souvenirs, puisqu’on s’en va ! Voulez vous une idée pour vous faire remarquer et faire oublier votre honteuse approbation sans réserve de ces dernières années ? Proposez qu’on s’en aille en continuant à payer comme si on y était encore. Certes, 80 % de l’argent donné pour ce pays revenait directement à l’expéditeur « occidental » via les organisations qui touchaient les subventions. Mais, quand même, juste pour dire qu’on a essayé de faire quelque chose pour les pauvres gens du coin ! Un beau geste. Tiens : juste on leur donnerait l’équivalent de quatre jours de cout de la guerre. Ca suffirait à scolariser tous les enfants d’Afghanistan !
Dion. Vous connaissez, bien sur. Je suis consterné du niveau de son attaque dans Marianne 2 à propos de mon passage au festival d’Avignon. Sur trente mille signes que j’écris à propos de culture, une demi-ligne est mise en cause parce que j’y ai dit que le « festival off » était « dans la main de l’UMP local », ce qui peut être lu ailleurs. Je dis où ? Cette phrase sert de prétexte pour en déduire que j’attribuerai tous les spectacles du off à l’UMP. Stupide et consternant. J’ai immédiatement retiré les huit mots concernés pour me soustraire à la focalisation. Car je ne veux pas que ces quatre mots soient le point d’ancrage d’un texte qui a d’autres ambitions. Et surtout parce que je sais qu’il n’y a rien d’autre là dedans que l’intention de nuire de la part d’un adversaire politique. Comment oser dire que j’ai « passé quelques heures au festival » quand j’y suis resté trois jours, eu des dizaines de rencontres, participé à deux débats somme toute assez remarqués. Et ainsi de suite. Si ce que je faisais à Avignon intéressait monsieur Dion, que n’est-il venu à l’une quelconque de mes activités pourtant connues de tous et où j’ai croisé beaucoup de ses collègues ? Je reconnais que je ne cherchais d’aucune manière à me mettre en scène, mais quand même ! Dion n‘a rien à dire de ce qui s’est passé au Forum du Front de gauche de la culture ? Ni au débat organisé par « Libération » ? Il y avait même un buffet offert par notre Front de gauche où nous avons rencontré bien du monde des arts et de la presse. Bref, je n’ai vu le sieur Dion nulle part. Peut-être était-il trop occupé à autre chose de plus important. Surement. Et puis il est vrai que je n’étais pas aux endroits qui comptent. Ainsi, je ne suis pas allé lécher les mains de Martine Aubry, moi, ni me régaler de ses promesses d’augmentation du budget de la culture dont le sieur Dion n’a rien à dire. C’est qu’il doit trouver ça parfait. Même s‘il sait, comme tout ceux qui ne s’attardent pas au bar, que cette promesse ne veut strictement rien dire, de la part d’une candidate qui, vingt quatre heures après et précisément sous le reproche de son concurrent de promettre n’importe quoi, déclare vouloir retirer quarante milliards du budget de l’Etat. Pour moi, le festival ne se résume pas aux apéros où défilent les importants. Je m’en moque, radicalement. On juge de ce que vaut la malveillance de Dion en constatant que son seul intérêt pour ma prose croupit sur ce point. On le voit aussi vasouiller que je me « pique de révolution citoyenne ». Il se garde bien de dire un mot de ce que j’en écris à propos des arts et de la culture. Le fond n’est pas son affaire. Son seul but se lit à la fin du papier : faire de la drague électoraliste dans le milieu en l’appelant à se détourner du vote pour le Front de gauche. Je suppose que le but de ma mise en cause est d’épargner au sieur Dion l’exercice d’avoir à raconter le comportement de l’UMP locale à propos de ce festival off. Et de concentrer son indignation sur quatre mots dans mon texte plutôt que d’avoir à s’indigner de la souffrance sociale dans le « off », de ses conditions d’accueil et ainsi de suite. Bref, encore un qui n’a pas qu’une carte de journaliste dans sa poche.
Je ne réponds à cette sottise que parce que j’ai un peu de temps dans le train où je suis de nouveau à cet instant. Car je m’étais résigné à ne plus lire ni écrire à propos de quoi que ce soit paru dans « Marianne ». Je pense que ce journal a franchi la limite avec moi depuis ce numéro de l’hebdo qui me montrait à la une à coté de Marine Le Pen qui me passait le bras dans le dos, parmi « les névrosés » qui veulent être candidat. A l’intérieur de l’hebdo, c’était pire encore. Dire que je pensais avoir du respect dans cette rédaction ! Il ne faut jamais se croire à l’abri de l’infamie et garder absolument son estime pour ceux qui vous la rendent. Ici c’est particulièrement honteux. Même « le petit journal » et Aphatie n’ont jamais fait pire contre moi. Je sais donc quoi penser d’une équipe capable de diagnostiquer en moi un « scatophile sado maso » ! Et sur quelle base ! Un reportage voyeuriste de LCP où un escroc psy, et par ailleurs curé, faisait une soi disant « analyse » de moi sur la base des trente secondes d’images volées par le très fameux petit journaliste bien connu. Donc je me voyais repeint en scato sado maso. Qui traite-t-on comme cela ? « Foi de psy » concluait Anna Topalof, triste bourrique indécente qui faisait ce papier si drôle pour ses potes de la branchouille. Mes copains psy, j’en ai, ont deviné en elle grâce à ses lignes une érotomane binaire. « Foi de psy » ! Nous aussi on aime faire de l’analyse au comptoir ! Tant de haine et de corporatisme venimeux et persécuteur nous sont bien connus. Elle endurcit les nôtres qui la constatent. Elle nous aide donc à disqualifier ses auteurs. Il le faut. C’est la même engeance sans foi ni loi qui a tartiné du Strauss Kahn pendant des semaines et maintenant va crucifier François Hollande pour avoir croisé la femme qui a vu l’ours qui dansait devant la rue où passait Strauss-Kahn à pêche de vigne et marabout de ficelle. Beuaaak ! Dans la décomposition de notre époque et la montée des dangers qu’elle contient, peu auront fait autant de mal que cette engeance! Souvenons-nous de leur logorrhée admirative sur la presse anglo saxonne. Et le devoir qu’ils voulaient s’attribuer d’enquêter sur la vie privée des élus ! Tous ceux-là n’ont jamais voulu être autre chose que ce que Rupert Murdoch a fait d’eux. Bon appétit !
«Le programme du PS, c'est une politique de superaustérité»
Libération, mercredi 20 juillet 2011
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, attaque Martine Aubry et François Hollande sur leurs «divisions surjouées» et détaille ses idées pour 2012.
François Wenz-Dumas
Candidat du Front de gauche à la présidentielle depuis la mi-juin, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche (PG) affiche son ambition pour 2012 : détourner «2 à 3 millions d'électeurs socialistes» du vote utile.
Quelles sont vos premières impressions de candidat ?
Notre premier meeting à Paris a été un déclic. Le point de départ d'un cycle conquérant après une année où le Front de gauche a fait ses preuves dans la bataille des retraites et dans les urnes avec un score à deux chiffres [10,38%, ndlr] aux cantonales.
Vous voyez toujours la primaire PS comme un «PMU politique» ?
Là où il y en a eu, les primaires ont désintégré le parti qui les portait. En Italie, le résultat a été tragique : une raclée face à Berlusconi, la destruction de la gauche organisée dont il ne reste qu'une chose sans colonne vertébrale nommée Parti démocrate… Les primaires sont une machine à niveler. Les sondages poussent les électeurs vers le moins dérangeant. Les primaires produisent donc des divisions surjouées entre copies conformes. Mais peut-être que les socialistes vont trouver la formule magique ! Je leur souhaite bonne chance.
Le PS et Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) discutent programme, pourquoi le Front de gauche n'en est-il pas ?
Nous sommes prêts au débat. Mais qu'il soit public. Ce qui nous sépare sera ainsi tranché par le suffrage universel.
Ne craignez-vous pas d'apparaître en diviseur ?
Non. A l'heure actuelle, à gauche, il n'y a qu'un seul pôle de rassemblement et de stabilité : le Front de gauche. Sauf erreur, il n'y a pas de programme commun du PS et d'EE-LV… Ils en sont loin.
Mais ils discutent…
Certes, ils ont en commun le oui au traité de Lisbonne. Mais, à présent, Aubry et Hollande font de la surenchère à la rigueur. Ils veulent revenir à 3% de déficit public en un an. Leur programme, c'est donc une politique de superaustérité ! Eva Joly accepte ça ? Pas nous. Les électeurs ont donc un choix clair.
Justement sur l'Europe, qu'est-ce qu'un Mélenchon président proposerait pour régler la crise de l'euro ?
Les Etats de l'Union doivent pouvoir emprunter directement auprès de la Banque centrale européenne pour étouffer la spéculation. Et il faut aussi arrêter «l'Europe passoire», sans visas sociaux et environnementaux pour les marchandises, relocaliser un maximum de productions. Le reste doit se faire par coopération négociée. Certains appellent ça «démondialisation». Je préfère parler d'«altermondialisme».
Qu'attendez-vous du sommet de l'UE sur la situation de la Grèce ?
Nous payons cher le refus de punir la spéculation. Les dirigeants actuels sont aveuglés par leurs dogmes libéraux. La capitulation de Papandréou a facilité la contagion spéculative et l'aveuglement libéral. Il faut changer de méthode ! Résistons ! La BCE doit racheter la dette grecque avant qu'il ne soit trop tard. Elle doit permettre l'emprunt direct auprès d'elle pour tous les Etats de l'Union. Il faut
étouffer la spéculation, pas les peuples.
Vous parlez de «planification écologique». L'Etat doit-il tout organiser pour régler les problèmes environnementaux ?
La planification écologique consiste à rétablir les avantages du temps long dans la gestion publique pour garantir le respect de l'écosystème. Il faut d'autres méthodes de travail, de production, d'autres énergies… Mais ce n'est pas à l'Etat de tout planifier. C'est davantage une logique locale. L'Etat doit être l'organisateur des réseaux, le diffuseur des techniques, le gardien des objectifs, et l'échelon local l'inventeur démocratique et le maître d'oeuvre.
Vous êtes pour la sortie du nucléaire, et les communistes contre…
Ce débat traverse toutes les organisations politiques, sauf EE-LV et le Parti de gauche. Le Front de gauche s'est accordé sur trois idées : sortie des énergies carbonées, effort de recherche et d'innovation dans les énergies alternatives, référendum sur le nucléaire. Les socialistes en restent, eux, aux vieilles recettes.
Vous souhaitez instaurer un plafond de 5% de contrats précaires dans les grandes entreprises et 10% dans les petites. Est-ce la bonne méthode pour inciter à embaucher en CDI ?
C'est la seule. Le CDI doit redevenir la norme de l'ordre public social. Des gens qui ont peur du lendemain sont moins épanouis au travail et dans la société que des gens qui sont stabilisés. Le Front de gauche veut aussi titulariser les 850 000 précaires des trois fonctions publiques [d'Etat, territoriale et hospitalière, ndlr].
Mais si les entreprises choisissent ce type de contrat, c'est aussi parce qu'elles n'ont pas les moyens de multiplier les CDI…
Non. Ce sont de purs effets d'aubaine. Le pays a vécu avec le CDI comme règle pendant ses meilleures années de plein-emploi : les Trente Glorieuses. Qu'est-ce que le pays a gagné depuis que la précarité s'est généralisée ? Une décomposition de tous les liens sociaux.
Autre mesure : le salaire maximum. N'est-ce pas une atteinte au principe constitutionnel de libre entreprise ?
La Constitution permet de fixer un salaire minimum, elle permet donc un salaire maximum. Et le rapport de 1 à 20 est quand même large ! N'importe quel chef d'entreprise peut décider de se payer plus, mais il faudra qu'il en fasse autant avec le dernier arrivé en bas de la grille salariale. Les socialistes ont repris l'idée mais pour la limiter aux entreprises publiques. C'est de l'esbroufe !
Quelles sont vos propositions en matière de fiscalité ?
Je suis opposé à la fusion de la CSG et de l'impôt sur le revenu. L'impôt doit être adapté aux capacités de chacun. Il faut remonter à 14 tranches, dont la dernière à 100%. Tout ce qui est au-delà de 365 000 euros par an – soit 0,05% du total des contribuables – revient dans les caisses de l'Etat. On ne peut pas écrire partout «Liberté, Egalité, Fraternité», avoir des gens qui ont des revenus 450 fois supérieurs à la norme et 8 millions de pauvres.
Que visez-vous dans cette élection ?
Une alternative gouvernementale réelle ! Nous sommes la nouvelle résistance qui fait renaître l'idée d'un partage radical des richesses. Pour cela, je veux ramener 2 à 3 millions d'électeurs socialistes vers le Front de gauche. Mais je n'exclus pas une accélération de l'histoire sous l'effet de la crise. Dans ce cas, nous pouvons gagner. Nous serons alors le coeur d'un nouveau front populaire.
« …Fouille, fouille, fouille,
Dans la marmite de son ventre est un grand secret.
Mégères alentours qui pleurez dans vos mouchoirs;
On s'étonne, on s'étonne, on s'étonne
Et on vous regarde,
On cherche aussi, nous autres le Grand Secret. »
Henri Michaux, Extrait du poème Le Grand Combat, Qui je fus Gallimard, 1927
Voilà ce que m'inspire tout ce voyeurisme. Ces choses à savoir, à comprendre sont là, sous nos yeux, dans les faits, mais nous ne les voyons pas. Nous préférons chercher derrière les trous de serrure des Sofitel, nous tournons autour du pot, de chambre ? Jetons des yeux indiscrets dans les slips des politiques, préférons rester spectateur d’une scène dont nous décrivons les contours à défaut d’en accéder au sens, et moins on en sait le sens et plus on s’enlise dans une surenchère de vulgarité médiatique. Pas sûr que les gros plans sur les poils de nez des candidats permettent d’apprendre grand chose. Mais que veut-on savoir à la fin ! Comment fait-on les bébés ?! Peut-être bien oui. Comment est-on en train de faire un bébé dans le dos des peuples !
Les voyeurs font partie de la scène, feignent de l’ignorer ou sont à ce point aliénés qu'ils n'ont pas conscience de participer d’une scène de bordel ou d’un côté du trou de la serrure comme de l’autre, il n’est question finalement que d'impuissance. Impuissance d’un système économique, politique, médiatique et de ses acteurs à sortir de cet engrenage infernal comme on l’est d’une addiction qui ne nous procure aucun réel contentement et plutôt beaucoup de souffrances. Impuissance à définir et à construire le bien commun. Journalistes, quand vous confondez la liberté à son contraire, vos'évitements de la question politique par des pratiques d'un genre pervers qui nous éloigne des préoccupations de la Cité donne à vos journaux des allures de canard boiteux! La relation du journalisme au politique mérite mieux que ces "rapports" bien misérables et bien mortifères. A bons entendeurs...
Merci pour le décryptage de l'actualité. Les attaques malhonnêtes de journalistes dont vous faites l'objet,prouve que vous avez conquis votre place sur le grand l'échiquier politique, que vous gênez la droite et surtout le parti socialiste adepte et complice d'un système néo-capitaliste humainement dévastateur. Les journaux qui vous mettent en cause vous laissent-ils un droit de réponse dans leurs éditoriaux ?
Pour ce qui concerne l'Europe et l'euro, le bon sens voudrait que la BCE prête directement aux Etats à un taux bas. Cela arrêterait la spéculation et laisserait respirer les peuples. Mais il me semble que constitutionnellement (avis du Conseil Constitutionnel Européen) cela ne soit pas possible, à moins d'organiser, dans chaque pays, un référendum pour modifier substantiellement le traité de Maastricht... (quelqu'un a t-il des connaissances sur ce sujet ?)
Le problème est qu'aujourd'hui nos politiques manquent de courage pour aller devant leur peuple et prendre le risque d'être désavoués.
Continuez votre chemin : les loups aboient, la caravane passe. Je suis dans votre caravane.
Keriel21
Je ne suis pas économiste, juste un humble adhérent du PG, peut être que je peux te répondre. La politique du FdG qui reprend pas mal de points du PG ne prévoit pas de sortir de l'euro. Il s'agit de réformer la BCE, cad d'accorder aux états endettés au même taux que le taux appliqué pour les banques privées, ce qui mettrait un frein très fort aux mouvements spéculatifs responsables de l'essentiel de la dette. C'est interdit par le traité de Lisbonne. Donc il faut en sortir et voilà pourquoi on a voté NON au TCE. On peut le faire. L'Allemagne n'est pas d'accord mais sans la France ou l'Allemagne, il n'y a plus d'Europe (la France est le 1er contributeur européen). Les moyens de pression existent (compromis du Luxembourg, politique de la chaise vide etc...). Sur le plan national, nos banques sont assez solides (+ solides qu'en Allemagne), il faut nationaliser certaines banques et créer un pôle bancaire public. Sortir de l'euro serait une erreur et ferait exploser l'ensemble tout en déchaînant la spéculation monétaire. Ce qu'il faut, c'est asphyxier la spéculation financière et ainsi relancer l'investissement du futur. On peut ainsi dès maintenant diminuer la charge de la dette. Une réforme de la fiscalité est essentielle. Les 72 milliards de niches fiscales plombent les budgets de l'état, les salaires exorbitants hors de toute proportion alimentent la spéculation. On a encore les moyens d'agir si on va vite. En ce moment, nos politiques (UMP et PS) en Europe sont des nains par rapport aux défis qui nous attendent. Le FdG a des gens courageux, il faut comme dirait Mélenchon, à juste titre, une main de fer. Sarko est trop coincé par les puissances de l'argent pour oser infléchir Merkel. Plus on attend, plus ça s’aggrave. La France a encore les moyens de reprendre la main et d'entraîner d'autres pays à sa suite. Le consensus n'est plus tenable. On va dans le mur et on n'a plus rien à perdre. Roosevelt l'a fait en 1930, De Gaulle l'a fait...
Nous y voilà !
Les banques et dirigeants libéraux européens viennent d'endosser leur costume de super héros ! Les sauveurs sont là, prêts à recevoir les offrandes du peuple en remerciement de leur sagesse et de leur omniscience qui leur a permis de sauver une situation présentée comme désespérée. Elle est pas belle la vie ?
Sinon, sur le plan tel qu'entrevu, c'est la même rengaine. Le fond de stabilité (alimenté, rappelons le, par des états endettés qui doivent donc générer plus de dette pour ça) va racheter de la dette Grecque, aussi bien auprès des banques que du pays. Au final, de moins en moins de pays vont pouvoir abonder au fond dont de plus en plus de pays seront dépendants.
Vive les super-héros !
A chaque fois que l'on propose une réforme, au vrai sens progressiste du terme, on s'entend dire que ça n'est pas possible avec l'Europe actuelle. Souvent c'est vrai, mais si nos ancêtres s'étaient arrêtés à ça, ils n'auraient jamais pris la Bastille, ou ils n'auraient jamais occupé les usines en 36. Renverser la table suppose du courage, de l'audace et de l'imagination.
Je ne vois pas pourquoi, en son temps, l'Angleterre de Thatcher a imposé seule tous ses caprices ultra réacs à l'Europe entiére et maintenant Merkel. Sans être le moins du monde nationaliste, car là n'est pas le problème, la France peut très bien, si elle en a la volonté, pas à pas, imposer toutes sortes de recul à l'ultra libéralisme arrogant et irresponsable. De Gaulle, à tort ou à raison sur le fond, s'est souvent imposé au niveau européen. La France si elle renonce à sa lâcheté considérée comme acquise par ses partenaires, peut faire beaucoup avancer les choses et elle sera suivie par bien des peuples et, avec le temps, par d'autres gouvernements.
Simplement un commentaire Mr Mélenchon. Vous, comme moi et comme d'autres certainement, constatont jour après jour le lancement de la propagande médiatique pour sauver le soldat Sarkozy. Ce sont tout d'abord les sempiternelles allusions à l'affaire DSK agrémentées de révélations faisant la une des journaux ou hebdos bien intentionnés. Ce sont ensuite les radios qui rivalisent d'efforts pour le plus souvent qu'elles le peuvent filer le micro à la cohorte UMP. Les chaînes TV ne sont pas en reste pour faciliter le plan com de Sarkozy, l'exemple le plus flagrant est l'émission de Mr Calvi C dans l'air, truffée à chaque fois de valets du libéralisme qui n'ont jamais de contradicteur. Vous sachant armé de courage et de convictions je vous demanderai Mr Mélenchon lorsque vous en aurez la possibilité de dénoncer ces arrangements et compromissions politico-médiatiques à des fins électoralistes. Je n'oublierai pas dans ce schéma inquiétant pour la démocratie, les comportements affligeants des candidats PS qui ne savent que s'offusquer légèrement et profiter du système.
« Qu’ils s’en aillent tous ! ».
Qui ?
Les zélites de l’oligarchie qui mène l’Occident. C’est la conclusion que l’on tire de la lecture du dernier article de Fedor Loukianov, Une irresponsabilité dangereuse,(Novosti ; 21-VII-2011)
Citation :
« Cependant, aujourd’hui on assiste à une situation paradoxale. Les politiciens américains et européens, c’est-à-dire ceux dont tout dépend, sont le principal obstacle au maintien du statu quo ou à la sortie prudente de la crise. Le moment pour l’épreuve de force, et c'est précisément le cas aux Etats-Unis, est très mal choisi, même si certains arguments sont fondés. Dans l’ensemble, la situation actuelle pourrait causer un préjudice plus important à la réputation et aux positions des Etats-Unis et de l’Europe que tous les événements antérieurs. Car l’irresponsabilité des élites occidentales et leur inadéquation à leurs propres ambitions déclarées des leaders idéologiques mondiaux ne s’étaient encore jamais manifestés d'une manière aussi évidente.»
Jean-Luc Mélenchon a témoigné d’une exceptionnelle lucidité, en écrivant son plus récent livre.
La victoire du FdG en 2012 est de la plus haute importance, non seulement pour la France, mais pour les pays de l’Union Européenne : la vraie gauche européenne, encore si timide, oserait relever sa tête soumise à Bilderberg et autres oligarques.
@ 22 axel
Mon abonnement à Marianne me coûtait 19 euros par trimestre. Aujourd'hui, ces presque 20 euros me servent à soutenir la campagne du front de gauche pour les présidentielles et les législatives, et aussi à acheter plusieurs numéros du Sarkophage, excellent journal bimestriel d'analyse politique, dont les articles sont toujours de très intéressantes reflexions approfondies, et dont le dernier numéro contient une double page d'un excellent interview du candidat Jean-Luc Mélenchon. Remarquable !
L'Huma aussi c'est bien, mais 2,50 euros par semaine pour Marianne, c'est bien trop cher pour ce que c'est ! Il y a bien mieux à faire, même avec 2 euros 50.
Salut et fraternité.
A (60) jcques87,
En effet, en n'achetant pas les mauvais journaux, mais en gardant son argent pour les bons, on fait un double travail de décontamination: on contribue à les asphyxier davantage, et on se préserve de leur propagande insidieuse. Sans parler de la pub: pour la plupart des journaux, c'est vous la marchandise, et les véritables clients, ce sont les annonceurs.
Donc, j'ai découvert le Sarkophage récemment, et je pense que c'est un des meilleurs journaux de réflexion du moment: stimulant, ouvrant de nouvelles perspectives. Dommage qu'il ne soit pas diffusé en Suisse (où sont installés/travaillent de nombreux Français, d'ailleurs, qui ne sont pas forcément tous des Sarkozystes fuyant le fisc…)
Sommet européen : "Rien n'est réglé avec les mesures prises" (Pierre Laurent)
http://www.pcf.fr/11183
Il est presque 2h du mat. Qu'ai-je fais de ma soirée ? Une retranscription du discours de Dejazet du 18 octobre 2010. Et oui, je reprend les anciennes interventions de Jean-Luc Mélenchon depuis son discours de la Fête de l'Huma cette même année. Celui qui marqua le point de départ du programme partagé dont le résultat sera présenté à la prochaine Fête de l'Huma en septembre prochain. Une année dans la droite ligne d'un succès déjà palpable comme en témoigne les 6500 personnes présentes au meeting du 29 juin.
Je retranscris car j'aime bien relire ce qui se dit. A tête reposée. Non pas seulement parce que Jean-Luc Mélenchon lui-même en avait fait l'appel ici même, mais parce qu'il y a dans ces discours un concentré d'arguments et d'exemples concrets qui nous font comprendre les enjeux de notre temps, à l'instar de son blog, à ceci près que brillament résumés, avec cette pointe d'humour qui remet de l'entrain dans les coeurs alourdis de menaces.
Mais pour approfondir, les billets du présent blog n'en sont pas moins incontournables. Nous entrons ici à l'école de la république, dans l'agora de la démocratie réelle, comme nous désespérions de ne pouvoir en retrouver un jour une qui s'adapte si efficacement au niveau de tous. Car pour faire vivre la démocratie, il faut que tout un chacun puisse décrypter le réel. Se forger une opinion exigeant la pleine compréhension de ces traquenards orientant le monde. Un esprit éclairé en vaut dix, en ce sens qu'il contamine son entourage.
Bon, je n'en aurais pas convaincu dix mais deux aujourd'hui. Deux personnes indécises, hésitantes, parfois empruntes de ces clichés relayés par les médias. Elles ont fini par admettre l'intérêt de soutenir le Front de Gauche. Au moins cela a été fait avec la satisfaction d'une tâche bien accomplie. Je n'aurais jamais pu convaincre sans ces outils que nous apporte Jean-Luc Mélenchon, mais aussi sur leurs blogs respectifs Martine Billard, Eric Coquerel, Patrick Le Hyaric et tous les autres.
@54 lisa
Mais il me semble que constitutionnellement (avis du Conseil Constitutionnel Européen) cela ne soit pas possible, à moins d'organiser, dans chaque pays, un référendum pour modifier substantiellement le traité de Maastricht... (quelqu'un a t-il des connaissances sur ce sujet ?)
Pas vraiment lisa, mais il n’y a pas de "Conseil Constitutionnel européen", ni de Constitution européenne (rejetée par référendum).
Le Traité de Lisbonne a été adopté par la suite sans consulter le peuple. Pour faire semblant de tenir compte des votes Français et Néerlandais, on a supprimé l’hymne et le drapeau ainsi que la dénomination Constitution. Pour le reste on a recopié froidement le Traité constitutionnel. Le Traité de Lisbonne est exactement aussi contraignant que tous les autres traités (Rome, Nice, Maestricht etc.).
En gros, à chaque traité, les États transfèrent des compétences à l’Union européenne. En règle générale, ces transferts de compétences ne sont pas prévus dans la Constitution des États membres : une Constitution normale ne va pas "laisser passer" le désaisissement de droits essentiels au profit d’un ensemble supranational qui n’existait peut-être même pas au moment où elle a été adoptée.
De là une grande partie des multiples révisions en France et ailleurs. A noter que de son côté, le peuple britannique n’a jamais été en mesure de se doter d’une Constitution.
Là aussi, la solution c'est la VIe République. C’est le moyen radical d’en sortir par le haut (l’incontestable vote populaire). Il faut cogner sur l’édifice à coups de référendums et le refaire à neuf avec une Assemblée constituante. Et comme disait l’autre : la France n’est pas seule!
@ 61 le vote utile
Moi aussi je n'ai découvert le sarkophage qu'au mois de juin. J'ai raté le n° hors série sur la gratuité, les marchands de journaux avaient renvoyé les invendus la veille. Je leur ai envoyé un mail et ils me l'ont envoyé par la poste. Il est possible aussi de s'abonner, et je pense qu'ils peuvent l'envoyer en Suisse.
L'éditeur est Les temps mauvais BP 1195 Lyon cedex 01. Ils proposent aussi des abonnements de soutien.
En bas d'une page, ils écrivent "Faites lire ce journal, passez le à un ami, collez le sur les murs, parlez en autour de vous, achetez deux exemplaires et offrez en un."
Personnellement c'est ce que je fais, et j'encourage tout le monde à faire pareil avec nos tracts, nos journaux, les livres de Jean-Luc. "Qu'ils s'en aillent tous", j'ai le mien et j'en ai acheté deux autres exemplaires que je fais circuler autour de moi au boulot.
amitiés militantes.
A ce psy sur LCP!
Quand je l'ai vu et entendu débiter ces imbécilités, j'ai d'abord ri, puis effaré, j'ai pensé aussitôt que ça allait saigner, JL M ne pouvait pas laisser passer ce tissu d'inepties, insultantes.
Le résultat fut à la hauteur et la journaliste jouait la vierge effarouchée, comme si elle ne se rendait pas compte de l'hénaurme connerie qu'elle présentait.
Quand à Marianne, lecteur et abonné de la première heure, je n'ai pas renouvelé mon abonnement car cet hebdomadaire, jadis assez lucide sur le constat de nos problèmes, développait insidieusement un soutien à DSK avant les évènements de NY, comme étant la solution. Cela m'a suffit.
Il se sont longtemps battus, parce que mis à l'écart de la médiacratie, et dès que on leur a fait un peu de place (on voit de plus en plus de journaliste de Marianne écumé les plateaux télé) ils sont devenus comme les autres, participant à l'abrutissement des masses!
@Nicolas B, Martine, Alin et les autres
La mise en page de Libé est en effet un modèle du genre...
Le JDD, défenseur de la veuve et de l'orphelin, donne un droit de réponse au porte voix d'Aubry, chargé d'avertir les électeur du double jeux Mélenchonien : "On ne peut pas avoir un pied dehors, un pied dedans." Du classique.
Mais ce qui est drôle, c'est que le journaleux ne se contente pas de passer les plats à son complice. Il en remet une couche: dans ses maigres liaisons, Mélenchon apparait comme un "animal", "péremptoire", au "discours rodé" mais à "la critique systématique". Si on rajoute la question de Libé sur le "facteur de division" et la vacherie du socialcrate sur la "machine à perdre", quel tableau en si peu de signes !
http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Jean-Luc-Melenchon-critique-la-primaire-du-PS-360791/
Merci à denise B pour le lien du commentaire 27 qui renvoie au blog le Reveil mondial, y a tout. Allez y tous voir vite ! Aprés on a tout compris du fonctionnement de la finance mondialisée.
J'avais déjà tenté de préciser ici que la FED n'était pas une banque de l'Etat US, mais bien une banque privée qui crée ex-nihilo du papier monnaie pour l'état US auquel elle facture les intérêts (qu'elle fixe elle même d’ailleurs). Pompidou en 73 a instauré la même chose avec sa loi interdisant à l'état français de s'emprunter à lui même (loi surnommée depuis "loi Rothschild).
Maastricht n'a fait que reprendre le principe avec la BCE. Mais j'ai du faire une fausse manœuvre en validant mon commentaire et il n'est jamais passé.
Alors allez tous lire ce blog, c'est comme apprendre l'alphabet pour pouvoir lire tout le reste.
Bonjour M. Mélenchon,
Je suis surpris par votre position sur la CSG. Pourquoi refuser une fusion avec l'IRPP? La CSG est un impot proportionnel, payé au même taux par les riches et les pauvres. En fusionnant les deux, on rend la CSG proportionnelle, en profitant de l'assiette plus large de la CSG. Et rien n'empêche de garder un plafond à 100% et d'augmenter le nombre de tranches, ce qui permet de réduire les impots payés par les smicards, qui payent la CSG plein pot.
Non vraiment je ne comprends pas...
Bonjour,
Tout comme K je ne comprends pas votre refus de fusion de la CSG et de l'Impôt sur le Revenu. Je pense que MM. Piketty et al ont réalisé un travail remarquable de modélisation et de proposition en présentant leur Révolution Fiscale qui sera (ou devrait être) un thème majeur de la campagne à venir. Un argumentaire de votre position est vivement souhaité.
@K
Contrairement à vous, je comprends très bien la position de Jean-Luc Mélenchon à ce sujet.
Et je l'approuve. La CSG (et le RDS que l'on oublie bien volontiers) et l'IR sont des contributions de nature bien différente, auquels on ne doit pas nécessairement appliquer les mêmes règles d'équité.
Par ailleurs, les problèmes techniques posés par la différence de recouvrement de ces deux contributions sont pratiquement insurmontables et seraient de nature à repousser indéfiniment toute velléité de réforme fiscale.
La CSG sur les revenus salariaux est prélevée à la source, l'IR ne l'est pas. La CSG est payée pour l'année en cours, l'IR pour l'année précédente. La CSG ne connait aucune progressivité, l'IR est progressif.
Ainsi, la fusion des deux contributions poserait, la première année, un problème insurmontable.
Soit on choisit le système actuel de l'IR (paiement sur les revenus de l'année précédente) et à ce moment là, l'année de la mise en service, l'état s'assoit sur le recouvrement de la CSG, puisqu'elle a déjà été prélevée à la source l'année précédente. Bingo : 5% de PIB à la trappe...
Soit on applique à l'IR le prélèvement à la source, et alors bye bye la progressivité, puisque l'employeur n'est pas censé connaitre les éléments familiaux donnant droit à des abattements. De plus, l'année de la mise en service, les contribuables paieront deux fois l'IR : celui de l'année précédente, calculé selon leur déclaration, et celui de l'année en cours, prélevé à la source. Bonjour l'angoisse.
Sans parler des problèmes de recouvrement ! Qui de l'URSSAF (qui vient déjà de s’engouffrer le recouvrement des cotisation chômage) ou des contributions directes va le gérer ? Avec quels moyens supplémentaires ?
Cette "fusion" semble poser beaucoup plus de problèmes qu'elle n'en résout. Il vaudrait mieux toiletter correctement notre fiscalité directe avant d'entreprendre cette fusion hasardeuse.
Encore merci à M.Mélenchon d'être aussi pédagogue dans vos explications. Vous m'avez apporté en 3 ans une compréhension totale des enjeux économiques et politiques de notre temps. Votre blog va nous manquer quand vous serez président, mais on ne va pas chicaner... ça vaudrait la peine !
Les journalistes sont de plus en plus teigneux, pas dans la forme, pire encore, ils pratiquent la censure, l'invective, la calomnie, le mensonge et la salissure, sans jamais mettre vos idées sur la table pour en débattre. J'espère qu'on les virera ces incapables et surtout ces inféodés. Quel néant culturel, quelle vulgarité, quelle superficialité de reprendre les thèmes d'une psychologie à 2 balles pour un journal qui se prétend politique ! Je suis effectivement déçue par Marianne, pourtant c'est un journal qui sans se l'avouer a bien souvent défendu vos positions, notamment sur l'injustice fiscale, sur la prédation financière et sur la république.
D'où il vient ce Dion, je ne l'avais encore jamais lu ? Son intervention touche au crétinisme. Et Bourdin, il ne vous invite plus ? Et France inter, ça fait 3 fois qu'on se tape la Marine, vous avez remarqué comme cette radio vire à droite depuis quelques temps ?
Bonjour Jean Luc,
Au sujet de Dion, il me semble qu'un droit de réponse devrait permettre à Marianne de
1) démontrer qu'elle ne fait pas de chasse aux "sorcières" (à condition que le droit de réponse soit bien paginé et lisible !)
2) faire connaître ton juste courroux aux lecteurs qui sont plutôt de notre "tendance".
Ceci afin de ne pas couper des ponts qui ne devraient pas l'être, surtout en campagne.
Amicalement
D'accord avec Xavier (70) : il faudrait utiliser l'instrument mis à disposition par Piketty et ses collègues pour sélectionner une réforme fiscale qui suive les choix politiques du FG.
Seul problème : leur simulateur de réforme fiscale ne permet pas de mettre en place une tranche à 100 %. Mais ça serait intéressant de les solliciter publiquement pour qu'ils le modifient dans cette direction, et donc reconnaissent que leur fabrication d'un outil pouvant servir à modéliser tout type de politique, et ses effets sur les différentes strates de revenus, écartait implicitement une proposition qui pourtant existe dans la vie politique réelle actuelle, celle d'un revenu maximum !
"Grèce : les marchés sont soulagés mais encore prudents".
Tel est le titre du " Dassault journal " (alias Figaro) d'aujourd'hui. Ce qui importe pour ses gens là ce sont les marchés : les marchés sont inquiets, les marchés sont rassurés, les marchés qui, les marchés que etc. Les peuples eux, n'ont aucune importance et comptent pour du beurre. Que reste t-il de démocratique dans un monde où les citoyens n'existent plus, sont balayés, considérés comme quantité si négligeable que leurs votes, comme pour le référendum européen, peuvent être jetés sans aucune hésitation à la poubelle ? Chaque jour qui passe me confirme dans l'idée que parler de dictature des marchés, voire de fascisme économique mondialisé, n'a rien d'exagéré et que c'est la réalité qui, elle, est d'une excessive brutalité et non les mots pour la décrire et la dénoncer.
NB : concernant Marianne, d'accord avec @ 66 tchoo : nous avons le même vécu. Pendant des années, j'ai apprécié ce journal qui était un des seuls, avec Le Monde Diplomatique et quelques autres, à refuser la pensée unique et à dénoncer les ravages de l'ultra libéralisme. Sur ce sujet, il était bien plus à gauche que le Nouvel Obs ou Le Monde. Depuis, graduellement, il a dérivé et s'il continue, comme par habitude, à dénoncer les mêmes excès, il est rentré dans le rang et parfois s'abaisse au niveau de la presse de caniveau à la Murdoch.
@73Humbert [PG32] : je crois qu'il faut distinguer les lecteurs de Marianne, dont beaucoup sont proches de nous, et la rédaction du journal. Lecteur depuis le début, je ne vais pas renouveler mon abonnement et ne serai pas le seul. Par contre, je crois qu'il n'y rien à attendre des responsables de ce journal, sauf si les désabonnements se multiplient. Ils ont fait un choix : ne jamais parler du Front de Gauche, ni de jean-Luc Mélenchon, sauf pour le trainer dans la boue.
Bonjour,
Je viens d'écouter plusieurs fois votre interview sur "Basta", je trouve qu'elle fait partie de vos meilleures. Elle est excellente à tous les points de vue. Vulgarisation parfaite, donne une bouffée d'espoir dans un monde que vous redéfinissez sans qu'on est l'impression de faire un saut paradigmatique énorme.
Je ne sais pas si vous avez déjà lu ce texte de Frédéric Lordon, mais il me parait résumer clairement des concepts qui sont amalgamés (à dessein?) dans les mass medias :
http://blog.mondediplo.net/2011-06-13-Qui-a-peur-de-la-demondialisation#forum87086
Le Front de Gauche a-t-il établi le dialogue avec Ars Industrialis et Bernard Stiegler?
Voir leur manifeste 2010
Merci pour le lien bien visible sur la page d'accueil du communiqué de Jean-Luc Mélenchon.
En effet, le front de gauche ne doit pas perdre une seule occasion de communiquer. Rien sur France-Info et les autres médias depuis la parution du communiqué de jean-Luc, par contre on a droit à des rediffusions en boucle de la réaction de Hollande.
@ 25 le vote utile,
comme 32 Genialle je te conseille de venir sur http://reseau.dynamique-frontdegauche.fr/ il y a pleins de réseaux locaux, de réseau thématiques, tu trouvera surement des conseils, de l'aide; et pourquoi ne pas démarrer un nouveau réseaux pour "aider ceux qui veulent démarrer une initiative citoyenne".
@ tous :
et si on créait le "groupe des commentateurs du blog de JLM" ou comme nous a appelé un jour l'un d'entre nous "L'escouade du net", ça nous permettrait de prolonger des discussions interressantes ou de répondre à des questions parfois posées plusieurs jours avant. De plus le site permet de faire passer des messages à la boite mail de chacun des inscrits - on peut écrire à un abonné, et c'est le site qui envoie le message dans sa boite mail.
Si on garde les mêmes pseudos qu'ici, on va s'y retrouver.
Et c'est vrai qu'elle est drôlement chouette leur carte qui se couvre de rouge avec un signal par réseau ! C'est super.
@ Jacques87
C'est une excellente idée, je l'ai fait en gardant mon pseudo. Il faut vraiment rejoindre ce réseau des réseaux pour bénéficier de nos contributions transversales, pour échanger et mutualiser nos connaissances et actions de manière horizontale (en réseau), exactement dans le processus que décrit Bernard Stiegler. Celui de l'économie de la contribution et de la déprolétarisation des savoirs.
Cette vidéo vous éclairera. Ces concepts qui sont un outil indispensable dans nos luttes pour une plus grande autonomisation. J'espère en effet que le FdG a prévu un forum autour d'Ars Industrialis et JL Mélenchon.
36 Sonia Bastille
je suis d'accord avec vous.
Nous devons sortir au plus vite des traités européens et de l'euro. Ceux ci ne pourront pas être amendés ou améliorés. Faire croire que faire de la résistance pour amener des changements, c'est mentir. Nous devons récupérer notre pleine et entière souveraineté dans tous les domaines. Bien entendu les européistes de l'umps et les médias à leurs bottes vous expliqueront que les problèmes seront tellement importants qu'il vaut mieux rentrer dans le mur.
Bonjour,
C'est véritablement une folie ce qui se passe en Europe, plus on s'approche du mur et plus on fonce vite. Je redoute vraiment la suite. Le pire serait que nous n'en tirions pas un monde nouveau comme tu disais.
http://www.romain-jammes.fr/?p=1283 (sur cet accord justement)
Romain
Ben je ne sais pas qui est ce Dion :
Sans doute celui ci ? Mark ? Comme le $ ?
http://www.liberation.fr/culture/01012346059-mark-dion-fait-echo-a-monaco
Si c'est la cas je pense qu'il faut s'en battre les flancs car ce petit monsieur ne mérite pas la publicité offerte.
[Edit webmestre : Je suis d'accord avec vous, et pourtant vous lui offrez une nouvelle publicité en faisant un lien vers un de ses articles, qui si votre commentaire était lu, lui garantirait plusieurs milliers de nouveaux lecteurs... Faites ce que je dis, ne faites pas...
Il n'est pas rare de lire ici plusieurs dizaines de commentaires sur un sujet que l'ensemble de ces commentaires s'accordent à déclarer sans importance. Allez comprendre.]
Des images du meeting Front de Gauche : http://www.dailymotion.com/video/xjrhp7
Mes parents reviennent du Portugal, l'économie portugaise est en berne, mon père qui a immigré en France à cause de la dictature de st Lazare et de sa politique colonialiste en Afrique, notamment en Angola, mon père a été frappé par la population : en effet pas beaucoup de jeunes dans les rues alors que le Portugal comme l'Espagne a la population la plus jeune d'Europe, une explication : les jeunes Portugais immigrent de nouveau vers d'autres pays, car la vie est devenue insupportable au pays.
Après la révolution des oeillets, beaucoup de Portugais étaient revenus car les Portugais même s'ils sont de grand voyageurs (l'histoire l'a prouvé) aiment profondément leur patrie. Baroso et Socrates ont trahi la révolution des oeillets en se couchant devant le FMI, mon père constate que la population est découragée car ils travaillent pour gagner une misère et donc çà vaut plus la peine de suer comme un esclave, comme en Grèce. Mon père pense qu'il suffit d'une étincelle pour qu'une nouvelle révolution éclate mais que celle ci ne sera pas autant pacifique que la révolution des oeillets, car cette fois l'armée sera derrière le pouvoir en place, enfin j'espère me tromper sur ce point. J'aime le Portugal et la France c'est possible car je suis né en France et mes parents sont portugais, j'aime les deux cultures. Est-ce qu'un enfant peut choisir entre un mère et un père ? J'ai mal au coeur que l'on touche à l'un où l'autre. je salut mon ami Fabrice qui lit régulière ce blog et qui j'ai appris récemment soutiens comme moi la révolution citoyenne et le Front de Gauche.
Mr Mélenchon nous sommes prêts ! Présidons ! Merci pour tout.
Jean Luc Mélenchon rencontre et soutient Eva Joly en Avignon :
http://www.dailymotion.com/video/xjyylq
Salut !
Je pense à une chose : le rapport de 1 à 20 sur le salaire maximum.
Mais alors : que fait-on des dividendes ?
Notre patron est tout fier de nous annoncer presque quotidiennement qu'il est payé moins que nous, ce qui est vrai. Cependant, il empoche chaque année des dividendes extraordinaires. Dans ce cas là on arrive quasiment sur un rapport de 1 à 100. C'est un exemple.
Ne devrait-on pas considérer qu'un salarié est de fait un actionnaire de la société dans laquelle il travaille, et au même titre que son patron (c'est-à-dire normalement au mérite) parce qu'en tant que force de production, il détient nécessairement une valeur de sa société, soit une part concrète de son capital ?
De ce fait, le salarié est naturellement assujetti aux dividendes.
Allons donc jusqu'au bout.
Aux Arts citoyens ! (Forum Libération en Avignon le 15 juillet dernier)
Débat Jean Luc Mélenchon - Frédéric Fisbach : http://www.dailymotion.com/video/xk0soa
@ webmaster !
Eh ce n'est pas moi qui ai mis sur le tapis ce Monsieur FD. Je ne le connaissais même pas !
Mais JL M m'a semblé affligé par ses attaques aussi je me suis permis de donner mon avis, d'y répondre.
Quant au lien donné il se montre consternant de banalité, ce que je voulais démontrer.
@ Quousque tandem
Puis-je permettre une banale remarque. Je crois pouvoir démontrer, via le premier Gogol venu, que vous persistez à confondre Mark et Jack !
Ce qui, j'en suis consterné, ne démontre strictement rien.
@ Antoine D.
Je pense à une chose : le rapport de 1 à 20 sur le salaire maximum.
Mais alors : que fait-on des dividendes ?
La réponse à votre question se trouve dans le programme partagé du FG:
Par la fiscalité nous établirons un revenu maximum fixé à 20 fois le revenu médian (soit aujourd'hui 360 000 euros par an) (division1 du PP)
L'enquête publique sur ITER vient de commencer, en pleine période de vacances bien sûr, elle se termine au mois d'Août ! Suite au communiqué du PG local, j'ai signé la pétition, et en visitant le site j'ai découvert le moteur de recherche Hooseek qui reverse une partie de ses rentrées publicitaires à des associations (la liste est longue, le choix est vaste), on peut en choisir 4, ça me semble une bonne alternative au moteur Goo... et plus productif.
J'ai aussi visionné la 1er partie de l'intervention de Jean Luc Mélenchon au forum Libération, vraiment formidable, cette écoute, cette humilité et cette culture, c'est vraiment formidable d'avoir un tel candidat pour représenter le Front de Gauche. Quand le peuple en aura conscience malgré l'omerta, nous gagnerons comme en 2005 !
Place au Peuple.
Je suis d'accord avec le principe d'une limitation des hauts revenus (et d'une revalorisation des bas) mais je ne crois pas qu'une solution fiscale ou réglementaire sera tenable à long terme. C'est trop facile de dire "je verse au fisc 95% de ce que je gagne, est-ce normal ?" et bien sûr que ce n'est pas acceptable : le problème de fond c'est la possibilité d'avoir de tels revenus bruts, avant impôt.
Ce qu'il faut, au-delà d'un message compréhensible par l'électorat (je parle dans l'hypothèse où nous arriverions au pouvoir) c'est améliorer le rapport de force en faveur du salariat, autrement dit remettre en cause les bases légales au caractère léonin du contrat de travail. Un employeur ne devrait pas être en mesure de s'octroyer un revenu exorbitant. S'il le peut, ce n'est pas parce que l'impôt est trop léger pour lui mais c'est d'abord parce qu'il a le pouvoir de le faire.
Et un employeur a le pouvoir d'augmenter son salaire autant qu'il le veut parce qu'il est légalement propriétaire du produit de travail de ses salariés. C'est totalement délirant, quand on y réfléchit, mais c'est inscrit dans la loi (articles 546 et suivants du code civil, dit "du droit d'accession") et c'est accepté depuis des siècles. C'est ce droit d'accession qu'il faut remettre en cause, et établir un nouveau contrat de travail au sein duquel pouvoir du salarié et pouvoir de l'employeur soient beaucoup plus équilibrés.
Au delà du droit d'accession, il faut sans doute remettre en cause pas mal de choses sur la propriété des entreprises, abolir le statut exorbitant des actionnaires d'une société anonyme, voir abolir totalement les SA et généraliser les Scop, pourquoi pas ?
Ce sont là des sujets trop techniques pour en faire des mots d'ordre de campagne. Limitation des revenus dans une échelle de 1 à 20, c'est simple et clair. Mais il faut aussi avoir des réponses précises et solides sur les moyens d'y parvenir.
Merci jean-luc pour ta clarté, pour la peine que tu prends à décrypter les fonctionnements anxiogènes, les mensonges de la propagande, pour la culture et la pédagogie...
Cependant, je ne suis pas vraiment sur que l'important soit là. Bien sur toute ma culture politique de gauche depuis un siècle (j'ai eu un grand père assez extraordinaire) appelle cette révolution citoyenne, ce nouveau front populaire (lui en 36, il est parti en Espagne avec 10 fusils...), mais mes connaissances ne sont pas en accord avec ma culture.
La récolte de riz 2011, celle de janvier, est la dernière qui ne sera pas radioactive. Pour le blé c'est foutu, notre pain comme nos nouilles le seront. Et cela va augmenter comme cela le fait depuis 40 ans, mais dans une proportion totalement exponentielle depuis la catastrophe de l'île heureuse (en japonais fukusima).
Toi comme moi nous sommes de vieux crabes, cette augmentation de la radioactivité de la chaine alimentaire mondiale ne nous concernera que peu.
Mais les enfants ? Les petitous...
Pour les enfants qui ne sont pas encore nés,
Pour ceux qui sont nés puisse leur esprit se développer correctement,
Pour les anciens, puissent-ils transmettre avec sagesse aux enfants,
Pour nos frères animaux dont nous sommes responsables,
Pour l'énergie du soleil dont est issu toute vie,
Pour l'eau de la vie,
Pour l'air de l'esprit,
Et pour notre mère la terre et son grand manteau vert,
O métakuyé O yassin !
nous sommes tous reliès aux racines !
(prière sioux)
Ce mouvement ouvrier né de du délire capitaliste, cet amour du travail qui perdure depuis les temps anciens du compagnon et de l'apprenti, c'est transformé en esclavagisme revendiqué. Car qu'est-ce qu'un travailleur qui veut bien travailler comme un esclave sous prétexte de bon salaire et d'acquis sociaux comme cette retraite à 60 balais ?
La réponse est dans la question. Depuis quand devons nous gagner la vie qui nous a été donnée ?
bonjour à tous, à ceux qui me liront en tous cas.
Comme toujours les analyses de Jean-Luc Mélenchon sont limpides de compréhension, mais malheureusement comme toujours aussi elles ne vont pas jusqu'aux fonds des problèmes soulevés ou commentés, elles s'arrêtent à l'endroit même où elles ne font finalement mal à personnes, hormis quelques obscurs tâcherons; cela pourrait encore se comprendre, étant donné l'ambiance sulfurique dans laquelle évolue le monde aujourd'hui, que prudence il faille garder pour perdurer.
Mais là où rien ne va plus, c'est la dernière réplique au journaliste de Libé, les mots : élection et création d'une constituante, république citoyenne ces mots manquent réellement s'eut été une bonne fin d'article, et non, il n'est question que de prise de pouvoir et la promesse d'un nouveau front populaire, sans être historien notoire tout à chacun sait que le front populaire fut un fiasco total hormis quelques lois et avantages ouvriers tirés au patronat, les gens aujourd'hui ne rêvent plus de vacances payées ou de 40 heures hebdomadaires, ils veulent à manger et du travail, rien d'autre, à manger et du travail …
Monsieur Mélenchon, si c'est le front populaire que vous nous promettez, et si votre vision n'est pas plus ambitieuse, j'ai bien peur que vous ne perdiez plus que ce que vous compter prendre au PS, 3 millions d'électeurs de gauche pris au PS c'est peu, c'est le triple qu'il vous faut convaincre, sinon adieux veaux vaches et couvées…
Le front populaire n'a jamais était la bonne réponse à une crise économique, la volonté et le courage de tout mettre a bas (le système actuel) par des lois appropriées et justes eux peuvent faire la différence, ceci dit nous sommes bien arrivés à une fin de civilisation, et il serait temps que les gens s'en convainquent.
Cet agriculteur qui a transformé sa colère contre la grande distribution et son esclavage, en action : en arrachant ses poiriers afin d'alerter l'opinion puis en créant un blog puis un réseau : http://www.consommer-juste.fr
ne serait-il pas une excellente recrue pour le Front de Gauche?
(mobilisation d’agriculteurs et de consommateurs responsables et citoyens assurée...)
Longue vie à vous!
@97 Cronos :
" sans être historien notoire tout à chacun sait que le front populaire fut un fiasco total hormis quelques lois et avantages ouvriers tirés au patronat..."
"Fiasco total", c'est ridicule d'affirmer ça. Il faut voir les choses dans la durée et de façon dynamique. Chaque moment historique de lutte a apporté quelque chose dans la longue marche du peuple français vers son émancipation. Avoir occupé quasiment toutes les usines et entamé une grève générale a été en soi un grand moment. Obtenir en quelques mois la semaine de 40 heures, les congés payés, l'institution des délégués des travailleurs dans les entreprises, obtenu d'importantes hausses de salaires, c'est beaucoup plus que "quelques lois et avantages" comme vous le dites. A la place des travailleurs concernés, vous auriez été très heureux d'obtenir ce qui n'était pas des avantages mais des mesures légitimes de justice sociale.
Si avait lieu maintenant l'équivalent de cette mobilisation, je signerais tout de suite et avec enthousiasme.
Il est pour moi absolument urgent de reconstituer un nouveau Front Populaire et rien n'est plus mobilisateur. Il ne s'agit évidemment pas de revivre la même chose qu'en 36, mais de retenir les leçons du passé, dont celle-ci toute simple : l'union fait la force. Que tous les partis et partisans de la vraie gauche s'unissent et conjuguent leurs forces pour substituer aux sempiternelles alternances bidons "gauche molle - droite dure", une vraie alternance progressiste, faisant reculer le capitalisme sauvage et la dictature des marchés et prenant des mesures significatives de justice sociale.
A partir de ce rassemblement, s'adresser au-delà de ce nouveau Front Populaire, à tous les citoyens et toutes les citoyennes. Et, d'une façon générale, ne jamais mépriser ou tourner en dérision ceux qui se sont battus et ont lutté pour la justice et leur dignité. Qu'ils aient réussi ou échoué, ils méritent le respect.
@ Cronos (97)
J'ai du mal à saisir le sens de ta critique.
Un nouveau Front Populaire pas une bonne réponse, dis-tu ? Tu considères que les 40 heures, les congés payés c'est un "fiasco" ? Et puis le nouveau n'est pas obligé de ressembler à l'ancien. On peut prerpétuer l'esprit d'un mouvement historique tout en tirant les leçons de ses échecs (idem pour 1981).
Qu'est-ce donc que le Front de Gauche, si ce n'est une sorte de nouveau Front populaire, à la différence (notable) que celui-ci se constitue hors d'un PS fortement gangréné par son incorporation dans les élites dominantes ?
Quelle serait la bonne réponse selon toi ? De donner aux gens du travail et à manger ? C'est tout ? Ton sens de le reconquête sociale s'arrête là ? Quelle ambition ! Tu reproches à Mélenchon de nous ramener à 1936, et toi tu es sur des positions de 1850 !
Le projet de révolution citoyenne, c'est bien plus que de donner du pain et du travail aux gens ! Au lieu de te fixer sur la dernière phrase d'une interview à Libé, tu devrais lire et écouter tout ce que nous dit Mélenchon sur ce sujet.
(Ce ne sont pas les liens qui manquent sur ce blog).
Cordialement.
Comme il a été dit, l'union fait la force. Qu'elle émane des urnes (mon souhait) ou de la rue (j'en serais), la révolution aura lieu.
Cronos n'est pas dans l'air du temps!
Il ne sent pas le mouvement en marche. Dommage.
Jean-Luc Mélenchon et le FdG nous emmène vers une révolution citoyenne. Cela ne sera pas le front populaire, ni autre révolution, mais bien le changement de 2012. C'est ainsi et comme cela nous serons juste dans la force du peuple. De toutes les façons nous n'avons pas un autre choix.
Courage a tous.
Comme ça a été dit, faire un nouveau Front Populaire ne veut pas dire qu'il reproduira les erreurs de l'ancien !
Le Front Populaire a commis trois erreurs fatales : l'alliance avec le centre «gauche» et la non prise en compte du mur de l'argent. Le Front de Gauche refuse la compromission avec le PS et met un point d'honneur à tenir en laisse le secteur financier. Ça prémunit déjà contre pas mal de problèmes.
Concernant Marianne, leur anti-Mélenchonnisme, a commencé bien avant l'article sur les «névrosés». Au moment de la proposition de loi du PG sur la laïcité ils avaient déjà dégainé les sarcasmes en décrivant pour le moins brièvement ladite proposition. Quand il a été désigné candidat, ils ont rappelé toujours avec sarcasme son passé trotskyste sans qu'on sache où diable ils voulaient en venir. Et n'oublions pas que ce journal a été un des premiers à lécher les bottes de DSK. La première fois que j'en avais lu un numéro il y a trois ans, je croyais avoir affaire à un journal subversif ! Ce que ça peut être bête un jeune des fois !