20juil 11
Encore dans le train. J’en profite donc pour rédiger une note. J’y parle de la crise européenne. Sans en rajouter nonobstant l’extrême crainte que je ressens et dont j’ai déjà parlé ici. Je dis un mot des premiers excès de la primaire socialiste. Puis je batifole à des polémiques de circonstances qui me font les dents. Et enfin je publie le texte de mon entretien paru dans le journal Libération du 20 juillet dans l’hypothèse où il aurait échappé à votre vigilance amicale.
Remerciements à Pierre Sélim Lebrun, auteur des photos qui illustrent ce billet.
Communiqué suite au sommet européen
Zone euro : la course à l’abime continue
Dans le drame qui se joue en Europe, il y a la part de l’urgence et celle du fond. Aucune solution d’urgence ne réglera les problèmes de fond, ceux qui touchent à la structure même du « modèle » de la construction européenne. Ceux là, faute de mesures radicales, reviendront à la charge de l’édifice aussi surement que la moisissure sur les murs d’une maison humide. L’urgence c’est d’empêcher le système de l’euro de s’effondrer. Je ne crois pas que nous gagnerions à son effondrement. Ni socialement, ni d’un point de vue des rapports de force internationaux. Modifier la nature et le statut de la BCE est une tache bien moins rude que le serait celle de tout reconstruire à zéro après effondrement. A court terme, seule l’Allemagne tirerait son épingle du jeu, en reconstituant une zone mark au centre du continent. Je dis bien à court terme. Je laisse de côté pour cette fois ci les aspects géopolitiques de la crise européenne. Car la situation ne fait pas que des malheureux désespérés, à Berlin, à Londres et à New York. Voyons donc l’urgence. Le rachat par la BCE de la dette grecque, peu importe la forme, est la porte de sortie. Mais peut-être est-ce trop tard. A moins de prendre une véritable batterie de mesures de coercition contre les spéculateurs et de contrôle sur les banques qui stoppe l’attaque générale dont l’Europe fait l’objet. Cela ne se fera pas. Nous verrons donc un nouveau cataplasme appliqué sur la jambe de bois de l’union européenne.
Pour le fond, le temps des postures semble fini. La répartition des rôles change. Les soi disant super européens, amis du traité de Lisbonne, beni oui oui compulsifs, montrent ce qu’ils sont. Seul comptait leur addiction à une vision dogmatique de l’économie dont la construction européenne n’était que l’emballage ou le prétexte. Sinon comment expliquer leur comportement depuis le début de la crise grecque ? Non, ils n’ont pas été « incapables d’agir ». Ils ont agi. Ils l’ont fait conformément à leurs principes et certitudes et tout cela mène l’Union Européenne dans le mur. La pauvreté des trouvailles pour tirer l’attelage de l’ornière est consternante. Même l’eurolâtre de phase terminale qu’est le journal « le Monde » réalise soudain à quel niveau de pusillanimité se trouvent les dirigeants de l’Union dès qu’ils sortent des sentiers battus des recettes libérales dont ils attendaient tout comme d’une magie.
Pour ma part, comme pour les fondateurs du Front de Gauche, je suis navré de ce que je vois. Si nous ne voulions pas de leur traité Constitutionnel, si nous avons si rudement combattu toutes les politiques qui s’en sont déduites, c’est bien parce que nous savions qu’elles tuaient l’idée européenne. Côté libéraux, la crispation idéologique est arrivée au point où l’Union est devenue une organisation adepte des méthodes autoritaires pour imposer sa façon de gérer les problèmes. Ainsi est en train de naitre une forme de mise sous tutelle des peuples et des nations qui va au delà de la vision brejnévienne de la « souveraineté limitée », les chars en moins. Naturellement c’est intenable. Toutes les tentatives précédentes de construire l’Europe se sont brisées sur ce même écueil dans l’histoire : on ne fait pas l’Europe en affrontant les peuples qui la composent. Les romains, les Habsbourg, les révolutionnaires français, l’église catholique, les nazis, tous se sont brisés les dents sur ce même écueil. A présent c’est le système brutal des injonctions et contrôles préalables de la commission qui sont présentés comme autant d’avancées vers le fédéralisme. Dès lors, tous les mots sont aujourd’hui pollués par leur caricature libérale. L’Union européenne, ce serait leur traité de Lisbonne ou bien le nationalisme. Le fédéralisme, ce serait la dictature de la commission ou bien le repli sur soi. Le monde des mots est désormais totalement piégé. C’est l’ultime ligne de défense d’un projet intrinsèquement pervers que d’empêcher de penser en minant le sens des signes.
Où est le vice de forme depuis le début ? L’intégration économique de l’Europe ne s’est accompagnée d’aucune intégration démocratique. C’est tout le contraire. Pour faire avancer de force l’intégration sur la base du modèle libéral il a fallu sans cesse repousser les méthodes démocratiques. Les méthodes démocratiques, ce n’est pas le droit au bavardage du parlement européen ni les mécanismes bouffons de la codécision et autre calembredaines actuelles. C’est le droit de délibérer et de faire la loi à propos des règles du marché intérieur, des droits sociaux et des règles fiscales, ce que ni le parlement européen ni les parlements nationaux n’ont le droit de faire. En quoi est-ce un problème ? Regardons de près ce modèle d’organisation. La monnaie est unique, le marché de même, mais les législations sociales et fiscales ne le sont pas. Dès lors le modèle organise le nivellement par le bas de tous les systèmes sociaux et fiscaux dans une compétition sans fin. Cela fut ouvertement avoué quand il fut dit que le budget de l’Union n’augmenterait pas et donc non plus les fonds structurels affectés au rattrapage économique par les nouveaux pays membres. Dès lors, Barroso déclara que ces pays rattraperaient leur retard en jouant sur l’avantage comparatif dont disposeraient les nouveaux entrants qui serait leurs différentiels sociaux et fiscaux. En apparence l’Union organise la convergence, mais en réalité elle exaspère la compétition entre ses membres. Et cette compétition, entre autres, vide les caisses des Etats. Et ouvre la porte aux spéculations sur le talon d’Achille du marché intérieur et de la monnaie unique qu’est l’obligation pour les Etats d’emprunter sur le « marché » financier, au gré des appétits de ce dernier. A la fin, cela rend impossible le pilotage économique et la gestion des finances publiques sur des bases maitrisées.
Pour faire simple prenons un exemple. Qui se soucie de connaitre la balance des paiements de la Lozère par rapport à l’Île de France ? Qui vérifie que le niveau des rentrées fiscales de la Corrèze paie bien les dépenses faites pour les corréziens ? Qui compare la productivité horaire entre les départements ? Personne. Où est la différence avec la situation d’un état membre vis-à-vis d’un autre pourtant unis par la même monnaie ? La législation sociale, la fiscalité, la loi est la même entre deux zones dans un état nation alors qu’elle est volontairement différente entre deux Etats de l’Union. Bilan. Les libéraux pensent créer des cercles vertueux en mettant les zones en compétition alors que de tels cercles ne sont possibles que dans l’harmonisation fiscale et sociale. Les libéraux pensent qu’en mutualisant la caisse on pousse au laxisme des Etats. La Prusse est-elle poussée au laxisme par les méthodes de la Bavière ? L’Estrémadure est-elle laxiste du fait de l’Andalousie ? La question n’a pas de sens. La différence est toujours la même. C’est que dans chacun de ces cas l’espace légal et réglementaire est unifié. Paradoxalement, la « concurrence libre et non faussée » n’est réalisable que dans un tel espace harmonisé. Sinon c’est la différence des droits et règles qui fausse tout. La différence ? Pas la règle elle-même.
Ce que les bavards nous vendent comme du fédéralisme n’en est pas. Il s’agit juste d’une mise sous tutelle aggravée. Quelle est la différence ? La démocratie. Un pouvoir fédéral, pour la part de compétences qui lui reviendraient devrait être placé sous contrôle démocratique c'est-à-dire sous celui des parlements nationaux ou du parlement européen. Rien de tout cela n’est en vue et ce serait une erreur d’aider à faire croire, si peu que ce soit, que les arrangements qui vont nous être vendus comme autant de signes de volonté d’intégration européenne soient autre chose de plus qu’un habituel abus de langage.
La primaire des socialistes prend un tour ahurissant dès son démarrage. En trois jours, à coup d’annonces en surenchère, tous se seront alignés sur des positions incroyables dont ils n’ont jamais débattu dans leur fabuleux « projet ». Ainsi de l’escalade sur l’austérité. Hollande fronce le sourcil et aussitôt Aubry en rajoute : elle jure revenir à trois pour cent de déficit public en à peine un an ! Quarante milliards de moins dans le budget de l’Etat ! Une super austérité à côté de laquelle Sarkozy est un doux humaniste étatiste ! La gauche du parti, domestiquée et alignée sur Aubry ne bronche pas. C’est dire où on en est. La vérité est que ces gens disent n’importe quoi, au fil de leur humeur, selon des besoins d’annonces médiatiques destinées à construire une image. Rien de plus. Leur idée est qu’il faut faire « sérieux » donc austère ! Demain la mode changera et eux aussi, ils diront autre chose et peut-être bien le contraire. Telle est leur "culture gouvernementale". Ca tombe bien personne ne leur demande aucune explication ni démonstration.
L’autre guignolade est leur propos sur l’Afghanistan. Encore la surenchère. Comme les Etats-Unis disent qu’ils partent, Sarkozy dit de même. Et du coup les socialistes ont viré de bord d’un bloc. C’est à qui partira le plus vite. Martine Aubry ne le sait pas mais elle a rejoint notre position : dès fin 2012 il n’y aura plus un soldat français en Afghanistan. On a quand même le droit de se moquer. Où sont passés les donneurs de leçons qui me foudroyaient au bureau national du PS du temps que j’y siégeais ? Que disent ceux qui ont encore tenu la position face à moi dans les débats depuis ? Je suppose que c’est sur la base d’un bilan positif de notre lutte pour « la liberté du monde », comme ils disaient, que l’armée française se retire, non ? Ce cher Hollande doit être de cet avis, lui qui caracolait en tête des grands stratèges qui se gavaient des contes à dormir debout des USA ! Alors cher François, elle valait le coup cette invasion ? La liberté du monde a fait des progrès, pas vrai ? Surtout depuis que 90 % du pavot se récolte là-bas ! Et avec le retour de la loi islamique dans la Constitution c’est du sérieux. Sans oublier les manœuvres pour qu’il n’y ait pas de deuxième tour à l’élection présidentielle truquée. Et quel bonheur d’avoir mis en place cet Ahmid Karzaï, délégué pour l’Afghanistan de la compagnie pétrolière américaine Unocal ! Dommage pour Unocal, et toute l’OTAN, et nos morts, que russes et chinois se soient entendus pour faire passer ailleurs le pipeline. Bref, à quoi bon remuer les mauvais souvenirs, puisqu’on s’en va ! Voulez vous une idée pour vous faire remarquer et faire oublier votre honteuse approbation sans réserve de ces dernières années ? Proposez qu’on s’en aille en continuant à payer comme si on y était encore. Certes, 80 % de l’argent donné pour ce pays revenait directement à l’expéditeur « occidental » via les organisations qui touchaient les subventions. Mais, quand même, juste pour dire qu’on a essayé de faire quelque chose pour les pauvres gens du coin ! Un beau geste. Tiens : juste on leur donnerait l’équivalent de quatre jours de cout de la guerre. Ca suffirait à scolariser tous les enfants d’Afghanistan !
Dion. Vous connaissez, bien sur. Je suis consterné du niveau de son attaque dans Marianne 2 à propos de mon passage au festival d’Avignon. Sur trente mille signes que j’écris à propos de culture, une demi-ligne est mise en cause parce que j’y ai dit que le « festival off » était « dans la main de l’UMP local », ce qui peut être lu ailleurs. Je dis où ? Cette phrase sert de prétexte pour en déduire que j’attribuerai tous les spectacles du off à l’UMP. Stupide et consternant. J’ai immédiatement retiré les huit mots concernés pour me soustraire à la focalisation. Car je ne veux pas que ces quatre mots soient le point d’ancrage d’un texte qui a d’autres ambitions. Et surtout parce que je sais qu’il n’y a rien d’autre là dedans que l’intention de nuire de la part d’un adversaire politique. Comment oser dire que j’ai « passé quelques heures au festival » quand j’y suis resté trois jours, eu des dizaines de rencontres, participé à deux débats somme toute assez remarqués. Et ainsi de suite. Si ce que je faisais à Avignon intéressait monsieur Dion, que n’est-il venu à l’une quelconque de mes activités pourtant connues de tous et où j’ai croisé beaucoup de ses collègues ? Je reconnais que je ne cherchais d’aucune manière à me mettre en scène, mais quand même ! Dion n‘a rien à dire de ce qui s’est passé au Forum du Front de gauche de la culture ? Ni au débat organisé par « Libération » ? Il y avait même un buffet offert par notre Front de gauche où nous avons rencontré bien du monde des arts et de la presse. Bref, je n’ai vu le sieur Dion nulle part. Peut-être était-il trop occupé à autre chose de plus important. Surement. Et puis il est vrai que je n’étais pas aux endroits qui comptent. Ainsi, je ne suis pas allé lécher les mains de Martine Aubry, moi, ni me régaler de ses promesses d’augmentation du budget de la culture dont le sieur Dion n’a rien à dire. C’est qu’il doit trouver ça parfait. Même s‘il sait, comme tout ceux qui ne s’attardent pas au bar, que cette promesse ne veut strictement rien dire, de la part d’une candidate qui, vingt quatre heures après et précisément sous le reproche de son concurrent de promettre n’importe quoi, déclare vouloir retirer quarante milliards du budget de l’Etat. Pour moi, le festival ne se résume pas aux apéros où défilent les importants. Je m’en moque, radicalement. On juge de ce que vaut la malveillance de Dion en constatant que son seul intérêt pour ma prose croupit sur ce point. On le voit aussi vasouiller que je me « pique de révolution citoyenne ». Il se garde bien de dire un mot de ce que j’en écris à propos des arts et de la culture. Le fond n’est pas son affaire. Son seul but se lit à la fin du papier : faire de la drague électoraliste dans le milieu en l’appelant à se détourner du vote pour le Front de gauche. Je suppose que le but de ma mise en cause est d’épargner au sieur Dion l’exercice d’avoir à raconter le comportement de l’UMP locale à propos de ce festival off. Et de concentrer son indignation sur quatre mots dans mon texte plutôt que d’avoir à s’indigner de la souffrance sociale dans le « off », de ses conditions d’accueil et ainsi de suite. Bref, encore un qui n’a pas qu’une carte de journaliste dans sa poche.
Je ne réponds à cette sottise que parce que j’ai un peu de temps dans le train où je suis de nouveau à cet instant. Car je m’étais résigné à ne plus lire ni écrire à propos de quoi que ce soit paru dans « Marianne ». Je pense que ce journal a franchi la limite avec moi depuis ce numéro de l’hebdo qui me montrait à la une à coté de Marine Le Pen qui me passait le bras dans le dos, parmi « les névrosés » qui veulent être candidat. A l’intérieur de l’hebdo, c’était pire encore. Dire que je pensais avoir du respect dans cette rédaction ! Il ne faut jamais se croire à l’abri de l’infamie et garder absolument son estime pour ceux qui vous la rendent. Ici c’est particulièrement honteux. Même « le petit journal » et Aphatie n’ont jamais fait pire contre moi. Je sais donc quoi penser d’une équipe capable de diagnostiquer en moi un « scatophile sado maso » ! Et sur quelle base ! Un reportage voyeuriste de LCP où un escroc psy, et par ailleurs curé, faisait une soi disant « analyse » de moi sur la base des trente secondes d’images volées par le très fameux petit journaliste bien connu. Donc je me voyais repeint en scato sado maso. Qui traite-t-on comme cela ? « Foi de psy » concluait Anna Topalof, triste bourrique indécente qui faisait ce papier si drôle pour ses potes de la branchouille. Mes copains psy, j’en ai, ont deviné en elle grâce à ses lignes une érotomane binaire. « Foi de psy » ! Nous aussi on aime faire de l’analyse au comptoir ! Tant de haine et de corporatisme venimeux et persécuteur nous sont bien connus. Elle endurcit les nôtres qui la constatent. Elle nous aide donc à disqualifier ses auteurs. Il le faut. C’est la même engeance sans foi ni loi qui a tartiné du Strauss Kahn pendant des semaines et maintenant va crucifier François Hollande pour avoir croisé la femme qui a vu l’ours qui dansait devant la rue où passait Strauss-Kahn à pêche de vigne et marabout de ficelle. Beuaaak ! Dans la décomposition de notre époque et la montée des dangers qu’elle contient, peu auront fait autant de mal que cette engeance! Souvenons-nous de leur logorrhée admirative sur la presse anglo saxonne. Et le devoir qu’ils voulaient s’attribuer d’enquêter sur la vie privée des élus ! Tous ceux-là n’ont jamais voulu être autre chose que ce que Rupert Murdoch a fait d’eux. Bon appétit !
«Le programme du PS, c'est une politique de superaustérité»
Libération, mercredi 20 juillet 2011
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, attaque Martine Aubry et François Hollande sur leurs «divisions surjouées» et détaille ses idées pour 2012.
François Wenz-Dumas
Candidat du Front de gauche à la présidentielle depuis la mi-juin, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche (PG) affiche son ambition pour 2012 : détourner «2 à 3 millions d'électeurs socialistes» du vote utile.
Quelles sont vos premières impressions de candidat ?
Notre premier meeting à Paris a été un déclic. Le point de départ d'un cycle conquérant après une année où le Front de gauche a fait ses preuves dans la bataille des retraites et dans les urnes avec un score à deux chiffres [10,38%, ndlr] aux cantonales.
Vous voyez toujours la primaire PS comme un «PMU politique» ?
Là où il y en a eu, les primaires ont désintégré le parti qui les portait. En Italie, le résultat a été tragique : une raclée face à Berlusconi, la destruction de la gauche organisée dont il ne reste qu'une chose sans colonne vertébrale nommée Parti démocrate… Les primaires sont une machine à niveler. Les sondages poussent les électeurs vers le moins dérangeant. Les primaires produisent donc des divisions surjouées entre copies conformes. Mais peut-être que les socialistes vont trouver la formule magique ! Je leur souhaite bonne chance.
Le PS et Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) discutent programme, pourquoi le Front de gauche n'en est-il pas ?
Nous sommes prêts au débat. Mais qu'il soit public. Ce qui nous sépare sera ainsi tranché par le suffrage universel.
Ne craignez-vous pas d'apparaître en diviseur ?
Non. A l'heure actuelle, à gauche, il n'y a qu'un seul pôle de rassemblement et de stabilité : le Front de gauche. Sauf erreur, il n'y a pas de programme commun du PS et d'EE-LV… Ils en sont loin.
Mais ils discutent…
Certes, ils ont en commun le oui au traité de Lisbonne. Mais, à présent, Aubry et Hollande font de la surenchère à la rigueur. Ils veulent revenir à 3% de déficit public en un an. Leur programme, c'est donc une politique de superaustérité ! Eva Joly accepte ça ? Pas nous. Les électeurs ont donc un choix clair.
Justement sur l'Europe, qu'est-ce qu'un Mélenchon président proposerait pour régler la crise de l'euro ?
Les Etats de l'Union doivent pouvoir emprunter directement auprès de la Banque centrale européenne pour étouffer la spéculation. Et il faut aussi arrêter «l'Europe passoire», sans visas sociaux et environnementaux pour les marchandises, relocaliser un maximum de productions. Le reste doit se faire par coopération négociée. Certains appellent ça «démondialisation». Je préfère parler d'«altermondialisme».
Qu'attendez-vous du sommet de l'UE sur la situation de la Grèce ?
Nous payons cher le refus de punir la spéculation. Les dirigeants actuels sont aveuglés par leurs dogmes libéraux. La capitulation de Papandréou a facilité la contagion spéculative et l'aveuglement libéral. Il faut changer de méthode ! Résistons ! La BCE doit racheter la dette grecque avant qu'il ne soit trop tard. Elle doit permettre l'emprunt direct auprès d'elle pour tous les Etats de l'Union. Il faut
étouffer la spéculation, pas les peuples.
Vous parlez de «planification écologique». L'Etat doit-il tout organiser pour régler les problèmes environnementaux ?
La planification écologique consiste à rétablir les avantages du temps long dans la gestion publique pour garantir le respect de l'écosystème. Il faut d'autres méthodes de travail, de production, d'autres énergies… Mais ce n'est pas à l'Etat de tout planifier. C'est davantage une logique locale. L'Etat doit être l'organisateur des réseaux, le diffuseur des techniques, le gardien des objectifs, et l'échelon local l'inventeur démocratique et le maître d'oeuvre.
Vous êtes pour la sortie du nucléaire, et les communistes contre…
Ce débat traverse toutes les organisations politiques, sauf EE-LV et le Parti de gauche. Le Front de gauche s'est accordé sur trois idées : sortie des énergies carbonées, effort de recherche et d'innovation dans les énergies alternatives, référendum sur le nucléaire. Les socialistes en restent, eux, aux vieilles recettes.
Vous souhaitez instaurer un plafond de 5% de contrats précaires dans les grandes entreprises et 10% dans les petites. Est-ce la bonne méthode pour inciter à embaucher en CDI ?
C'est la seule. Le CDI doit redevenir la norme de l'ordre public social. Des gens qui ont peur du lendemain sont moins épanouis au travail et dans la société que des gens qui sont stabilisés. Le Front de gauche veut aussi titulariser les 850 000 précaires des trois fonctions publiques [d'Etat, territoriale et hospitalière, ndlr].
Mais si les entreprises choisissent ce type de contrat, c'est aussi parce qu'elles n'ont pas les moyens de multiplier les CDI…
Non. Ce sont de purs effets d'aubaine. Le pays a vécu avec le CDI comme règle pendant ses meilleures années de plein-emploi : les Trente Glorieuses. Qu'est-ce que le pays a gagné depuis que la précarité s'est généralisée ? Une décomposition de tous les liens sociaux.
Autre mesure : le salaire maximum. N'est-ce pas une atteinte au principe constitutionnel de libre entreprise ?
La Constitution permet de fixer un salaire minimum, elle permet donc un salaire maximum. Et le rapport de 1 à 20 est quand même large ! N'importe quel chef d'entreprise peut décider de se payer plus, mais il faudra qu'il en fasse autant avec le dernier arrivé en bas de la grille salariale. Les socialistes ont repris l'idée mais pour la limiter aux entreprises publiques. C'est de l'esbroufe !
Quelles sont vos propositions en matière de fiscalité ?
Je suis opposé à la fusion de la CSG et de l'impôt sur le revenu. L'impôt doit être adapté aux capacités de chacun. Il faut remonter à 14 tranches, dont la dernière à 100%. Tout ce qui est au-delà de 365 000 euros par an – soit 0,05% du total des contribuables – revient dans les caisses de l'Etat. On ne peut pas écrire partout «Liberté, Egalité, Fraternité», avoir des gens qui ont des revenus 450 fois supérieurs à la norme et 8 millions de pauvres.
Que visez-vous dans cette élection ?
Une alternative gouvernementale réelle ! Nous sommes la nouvelle résistance qui fait renaître l'idée d'un partage radical des richesses. Pour cela, je veux ramener 2 à 3 millions d'électeurs socialistes vers le Front de gauche. Mais je n'exclus pas une accélération de l'histoire sous l'effet de la crise. Dans ce cas, nous pouvons gagner. Nous serons alors le coeur d'un nouveau front populaire.
Jean-François Couvrat est bien un journaliste économique de gauche qui publie des articles dans Marianne, LeMonde et Alternatives Economiques.
Il se considère lui-même comme "anti-libéral"
Jean-François Couvrat "J'ai toujours été un anti-libéral. Je suis dans le camp de ceux qui disent que le capitalisme doit être férocement réglementé."
A propos des événements de Norvège, je n'apprendrais rien à personne en rappelant la phrase de Brecht: "Il est fécond le ventre de la bête immonde". La bête immonde, en effet, ne cesse d'enfanter de nouveaux monstres. Le fascisme est polymorphe et c'est, hélas, une création continue.
L'Homme est capable du meilleur et aussi capable du pire. La lutte entre ces deux types d'hommes est, à mon sens, le moteur de l'Histoire et la bêtise humaine est le carburant inépuisable de ce moteur à explosion (j'ai déjà dû dire ça ici - désolé de me répéter).
L'instauration de l'ultra libéralisme déjanté, de la dictature des marchés, du pouvoir du fric, par le fric et pour le fric, sans frein, ni borne, ni contre pouvoir réel, a constitué pour l'Humanité, au plan éthique, un grand bond en arrière.
La civilisation, l'intelligence ont reculé dramatiquement. C'est dans ce contexte de débandade conceptuelle et de décadence que des "théories" comme le "choc de cvilisations" ont vu le jour. Des personnes intellectuellement limitées (j'utilise ces circonlocutions pour rester poli) comme Bush, ont favorisé ces régressions lamentables.
Là encore, je vais me répéter, mais le choc des civilisations est surtout celui des imbéciles : celui des fanatiques de tout bord qui se livrent à un concours international de crétinisme.
Le pauvre taré de Norvège n'est pas tombé du ciel. Dans un contexte moins calamiteux il n'aurait sans doute pas agi de cette façon. Mais l'exemple de la bêtise vient de haut : tous les pas en arrière idéologiques faits par l'oligarchie qui domine le monde ont préparé le terrain, comme Von Papen a déroulé le tapis rouge (de sang) devant Hitler. Le ventre de la bête immonde est fertile, raison de plus pour ne pas "l'engrosser". Ils lui font l'amour et s'étonnent ensuite qu'elle fasse des petits !
Je reste un peu sceptique sur la capacité de la BCE a absorber toute la dette grecque. Au début de la crise, voir dans les semaines qui ont suivi pourquoi pas, aujourd'hui, alors qu'il y a d'autres pays européens qui menacent de tomber, je doute que cela puisse être suffisant - et, d'ici que les gouvernements se plient à cette idée, cela risque d'avoir empiré, non ?
La honte complète ! Trop tôt pour débloquer de l'argent pour lutter contre la famine africaine mais jamais trop tôt pour sauver les banques ou pour balancer des tonnes de bombes. Je ne suis pas un pacifiste bêlant mais bon sang il y a des moments ou il faut choisir. Moi je choisis la vie.
Valls fait une ouverture sur sa gauche. En effet,il tend la main à Bayrou et même à Villepin. Quelle audace!
Quoi qu'il arrive, il avance vers le ministère de l'intérieur. Passage obligé pour les arrivistes.
@ Luc et Jean-Louis CHARPAL
On peut écrire occasionnellement des papiers pour n'importe quel titre sans être membre de la rédaction. A ma connaissance JF Couvrat n'a pas collaboré avec Alter Eco depuis 2005. En revanche il fait partie des "blogs des abonnés sélectionnés" par Le Monde.fr (site pas vraiment anti-libéral...). Et pour remettre quelques pendules à l'heure, voici une autre façon de faire parler les chiffres:
http://www.alternatives-economiques.fr/les-trois-tiers--vraiment--_fr_art_633_42052.html
Bien amicalement.
Voir ce reportage de Philippe Revelli sur les zones économiques spéciales dans les Philippines : http://philipperevelli.com/journal/?p=673
Où comment les multinationales mettent les travailleurs du monde entier en concurrence et comment l'oligarchie vient pleurer aujourd'hui sur le thème du "nous n'avons pas d'autre choix que celui de la rigueur!"
Affligeant !
@ Ouax message 8 qui disait "Le bon sens est, qu’en effet, il n’y a pas de raison d’accorder aux banques le privilège de la création monétaire."
Juste pour préciser que les banques n'ont pas le privilège de la création monétaire. Elles on le privilège du crédit. C'est-à-dire que la banque fait bien une création monétaire avec la contrepartie d'un remboursement.
Une création monétaire, domaine régalien des Etats –libres– économiquement, n'a pas forcément besoin d'être suivie d'un remboursement. Suivant la destination de cette création monétaire, il pourra y avoir une perte de confiance dans la monnaie qui se traduira par une baisse de celle-ci par rapport au autres monnaies –ou non– ça dépend.
– création monétaire pour payer une dette => banqueroute à la clé
– création monétaire pour création de nouvelles richesses => croissance à la clé.
Pour prendre deux exemple extrêmes :
1 - si, moi, président, je décide une création monétaire pour payer les importations de pétrole => Je prend le risque très sérieux de déprécier la monnaie du pays.
2 - si, moi président, je fais une création monétaire pour mettre en exploitation une mine d'or ou un champs de pétrole => Je vais enrichir globalement le pays => plus de confiance dans la monnaie.
Si je suis président d'un pays de l'Euro, je serais dans les deux cas obligé de faire appel au crédit, et donc de rembourser aux banques privées. Dans les deux cas, je creuserai la dette. Sauf que dans le cas N°2, les agence de notation m'accorderont peut-être une meilleure note que dans l'autre. Ce qui me fera des mensualités plus supportables. Mensualités que je n'aurais pas si j'avais pu faire une création monétaire.
Pour faire écho aux propos de Jean-Luc Mélenchon, qui s'avance à dire que ce serait plus facile de réformer la BCE que de repartir de 0, tout dépend si on pense avoir des richesses à exploiter ou pas.
Si on n'y croit pas, mieux vaut en effet se reposer sur les voisins. Jusqu'à ce que...
La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,66% mardi, les résultats d'entreprises globalement solides n'ayant pas été des catalyseurs suffisants face à l'absence d'accord sur la dette américaine et aux doutes des investisseurs sur le plan d'aide à la Grèce. (site de Boursorama).
Mais alors, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy faites quelque chose, vous voyez bien que les marchés n'y croient pas. Les marchés se tâtent, ils se demandent quelle proie ils vont attaquer, ils sont sur l'expectative, ils se concertent sûrement, les loups attaquent en meute, c'est bien connu, qui sera la prochaine victime ? Et dans combien de temps sera-t-elle choisie ? Peut être est-elle déjà désignée ? Ou bien les marchés se donnent-ils jusqu'au 2 août pour décider ? Quoique pour les marchés, le 2 août c'est loin, attendre sept jours pour se faire quelques milliards supplémentaires, quel temps perdu... Vous avez dit qu'en Afrique on a faim ? Parlez plus fort, ah dommage, la ligne a été coupée.
Le FdG est occupé à rassembler ceux qui veulent s'intéresser aux décisions claires qui guideront l'avenir de leurs enfants, ceux qui veulent vivre décemment sans le besoin de se goinfrer de fric, dans l'attente de gains éventuels de sociétés de jeux, ceux qui souhaitent profiter de la vie, simplement, par leur travail quotidien de leur implication dans notre société, avec fierté et dignité.
Si pour le PS, gagner de nouvelles voix électorales va devenir une gageure, le FdG est un parti de femmes et d'hommes qui redressent la tête et n'acceptent plus la fatalité de cette crise qu'ils veulent nous faire payer. Cela doit cesser, aux actionnaires de mettre la main dans leurs coffres-forts situés on ne sait où.
Les profits de très nombreuses entreprises ne font qu'exploser, ce sont des milliards d'euros en bénéfices net qui disparaissent vers des paradis qui ne sont pas au ciel. Celui-là, ils veulent bien nous le laisser pour nous avoir sacrifié sur l'hôtel du sauvetage des banques.
N'oublions pas : "Compromis = compromission = capitulation !".
Écoutez-moi, les gens ! Déficits publics: Sarkozy exhorte à l'union sacrée ! En clair, il lui faut maintenant des garde-fous ! Et les supplétifs qui sont déjà l’arme au pied, Valls qui veut s’allier avec Galouzeau, Royal qui veut les gaullistes avec le Bayrou pour faire le lien. Ça me rappelle ce discours de Mélenchon à la Mutualité :
« Notre union est pure ! Parce qu’elle est exempte de toute tentation à l’égard de la Droite qui porte un nom particulier lorsqu’elle s’infiltre vers la Gauche, le MODEM. Écoutez-moi bien les gens ! Le problème, c’est pas le Bayrou ; il est respectable, il est têtu comme une mule, tout va bien ! On connait nous ça ! C’est son programme politique ! Ne faites pas croire que c’est un scout illuminé que vous pouvez emmener en jamboree électoral un soir de fête ! Regardez ce qu’il écrit ! Vous vous voyez en train de discuter un programme avec un homme qui prétend qu’il faut mettre dans la Constitution l’obligation de combler le déficit de l’Etat chaque année et de le faire avec la TVA ? Vous vous voyez en train de discuter un programme de Gauche qui commencerait par a) la TVA augmente de 8 points pour boucher le trou ? »
Il m’est avis que si le Front de gauche, si Mélenchon mènent bien notre affaire, c’est une voie « Royale » qui s’ouvre devant nous ! La fête de l’Huma, où sera présenté le programme partagé, devrait faire le plein ! Vive l’opt-out du Front de gauche … envers et contre tous !
@mano
Les entreprises ne versent pas que 15 milliards d’euros par an aux salariés sous forme d'intéressement comme semble le faire croire l'article de alternatives-economiques que vous m'avez indiqué.
Elles versent aussi 595 milliards d’euros supplémentaires à leurs salariés (les salaires et charges sociales), soit au total 610 milliards d’euros pour les salariés.
Elles versent aussi 74 milliards d’euros à l'État (via les impôts).
Enfin, elles versent 71 milliards d'euros aux actionnaires.
Au final, les entreprises versent 684 milliards d’euros à l'État et aux salariés contre 71 milliards d'euros aux actionnaires.
Même en divisant par 2 les dividendes des actionnaires, on ne pourra jamais distribuer 200 milliards d’euros supplémentaires par an aux salariés comme le promet Jean-Luc Mélenchon.
Bon allez, une seule mesure à prendre (pour commencer) comme le dit le programme partagé : nationalisation de toutes les banques opérant sur le sol français (et pour meme pas un euro symbolique). Avec ça on entre dans toutes les fortunes dissimulées, dans tous les paradis fiscaux, dans tous les comptes off-shore, tous les montages véreux, les circuits de blanchiment, etc. On devient proprietaires de toutes les entreprises, ou en tous cas actionnaire principal voire majoritaire. Et là on peut tout remettre à plat. Imaginez l'argent qui rentrerait dans les caisses, plus de déficit de la sécu, des assedics, de l'assurance maladie, des caisses de retraites de la sncf, des fonctionnaires à la pelle, surtout des douaniers chargés de contrôler les marchandises et les flux financiers et non plus migratoires et des agents du fisc comme s'il en pleuvait pour rattraper tous les controles en retards depuis des décennies. Un contrôle chez Bettencourt et paf 30 millions (une misere sur 12 milliards) alors chez tous les autres. Et surtout annulation totale de la dette (bidon,fictive). On annule celle des autres que nous possédons, ils annulent la notre chez eux et on profite pour remettre Maastricht à plat et reformer la BCE, sinon on annule rien, etc. Utopie ou non ?
@ Gombald 26 juillet 2011 à 16h12
A dire "se reposer sur ses voisins" vous suggérez que l'ambition de qui ne souhaite être solitaire serait forcément celle d'un parasite. J'avais cru comprendre, que de ce coté de l'échiquier politique, il peut se concevoir de rester solidaire. Suggérez-vous par ailleurs que -si l'on était pas si bêtes- on serait assez riche -ayant trouver quelque prometteur sous-sol à exploiter ici ou là- pour repartir de zéro?
Vous promettez la banqueroute à celui qui payerait une dette au moyen de la création monétaire, mais l'exemple que vous donnez démontre que ce ne serait que correction de choix.
Une dette libellée en Euros se rembourse en Euros, que celui-ci vaille deux dollars ou un demi dollars, mais je ne suis pas certain que repartir de zéro avec des Sesterces ou des Pistoles serait plus convaincant.
Comment ne pas croire que l'on s'enrichirait en investissant une bonne fois pour toute l'argent créé dans l'extinction de la dette? Il est sans doute là le puits prolifique que vous cherchez.
En quoi le choix politique de cesser -d'un trait de plume- cette mascarade serait plus insensé, plus immorale que celui qui -d'un trait de plume- en fut l'origine?
@Luc
Le PIB de la France soit la richesse produite était de près de 2000 milliards d'euros en 2010. Si les entreprises ont payé 684 milliards d’euros à l'État et aux salariés et 71 milliards d'euros aux actionnaires soit 755 milliards, où sont passés les 1245 milliard d'euros, différence entre la richesse produite et les coûts déboursés par les entreprises?
Bonsoir à tous,
@ Luc (165)
Je vous conseille la lecture de l'article de François Ruffin intitulé "Partage des richesses, la question taboue" disponible ici.
Salut et Fraternité.
Petite parenthèse de réflexion hors contexte.
Vous est-il arrivé de vous étonner que, dans le langage commun, le mot gauche ait systématiquement une connotation péjorative, à l'inverse de droit qui est connoté de façon élogieuse ?
Quelques exemples :
Se lever du pied gauche, passer l'arme à gauche, dans certains sports être gaucher = fausse patte, littérairement être gauche c'est être maladroit(e) !
En revanche, être quelqu'un de droit, de la droiture, être adroit, être le bras droit de quelqu'un, priorité à droite (code de la route) etc. Et il doit y en avoir d'autres...
J'en viens parfois à me dire que dans l'Histoire, l’idéologie conservatrice a été jusqu'à s'emparer de la sémantique, voire à modeler la racine de l'intelligence (le langage) pour conditionner l'esprit à condamner tout ce qui pourrait cautionner une politique de gauche !
Cela fait bien 25 ans que je ne suis pas passé à Avignon, mais si vous dites que "le festival off est dans la main de l'ump locale", cela corrobore avec des informations qui me vienne de part ailleurs. Certes je ne sais pas si ces deux informations font de cause à effet ou du hasard, je le répète, il y a bien longtemps que je ne suis pas passé par Avignon. Mais des précaires du festival off s'inquiètent de plus en plus de la situation qui leur ait fait : Lire le pdf à cette adresse (Texte des précaires du festival off d'Avignon). D'un côté on réduit de plus en plus les subventions, on contrôle les compagnies mais comme toujours avec ce gouvernement on laisse le super-marché de la culture faire ses affaires souvent dans l'illégalité.
@ Rémi 26 juillet 2011 à 21h06
Votre commentaire est "sinistre".
Victor : le front de gauche n'est pas un parti politique (hélas) mais une alliance composée de 5 partis.
A propos de l'austérité, ou rigueur, et du débat à la mode : est-elle inévitable, même pour la gauche ?
C'est une question piège, une question mal posée. Etre de gauche, ce n'est pas préconiser une aggravation du déficit public. Sarkozy a creusé le déficit public comme jamais !
Cette remarque induit la bonne façon d'aborder le problème : austérité pour qui, déficit public au profit de qui ?
Etre de droite, c'est préconiser l'austérité pour les pauvres. Etre de gauche, c'est préconiser l'austérité pour les riches.
(je fait court).
bonsoir,
Plus que jamais le Front de Gauche doit s'imposer dans le pays, car il n'est pas le seul et même loin de là d'être l'épouvantail décrit par des journaleux ignares (genre Duhamel, Aphatie, etc, etc) tout juste bons à rabâcher les mêmes paroles dépassées que leur gourou ultra-libéral leur siffle aux escouades. Voyez donc ici http://www.europe2020.org/ suite à un article paru ce jour dans l'Est Républicain.
Quand le parti de gauche demandera-t-il la sortie de l'euro ? Comment peut-on, une seconde, penser que le programme du parti peut-être compatible avec l'organisation européenne actuelle ? Cela fait 20 ans que des politiques de gauche font miroiter le mirage de faire évoluer par exemple la politique de l'Allemagne... une monnaie forte, ils en veulent et d'ailleurs c'est leur droit...
Et qu'on ne vienne pas parler de l'euro nécessaire pour une hypothétique harmonisation du smic. Si harmonisation il devait-y avoir entre les 17 ce serait par le bas.
N'ayons pas peur de parler de la France, sujet qui n'appartient pas qu'au FN, heureusement.
Si les révolutionnaires de 1789 avaient dû attendre les autres pays, la Bastille serait encore debout !
Merci Fredesud 169 pour information de cet article. C'est un argument qui, en effet, aurait dû faire grand bruit et interpeller les syndicalistes ou politiques. J'espère qu'il sera repris par les représentants du Front de gauche car facile à comprendre.
@ lenormand
Comment peut-on ne pas comprendre que le programme du FdG n'est pas compatible avec l'idée de demander quelque-chose, ni même de proposer, mais seulement d'exiger au nom du peuple souverain une adaptation de l'organisation européenne actuelle ?
« N'ayons pas peur de parler de la France, sujet qui n'appartient pas qu'au FN, heureusement! » dites-vous, comme si le sujet France tel qu'il est instrumentalisé au FN pouvait se partager ici.
« N'ayons pas peur de parler de la France... » dites-vous, mais soyons convaincus par avance, semblez-vous penser, qu'elle est tellement insignifiante que, quoi qu'elle dise et quel que soit le ton sur lequel elle le dise, elle ne serait pas entendue.
Écoutez ceci, vers 7'30, http://www.dailymotion.com/video/xk5ig3_place-au-peuple_news, voilà le réservoir de gens à convaincre de voter pour vous. La majorité selon moi des électeurs du PS.
Comment convaincre que le front de gauche est le vote utile? Avec un sondage qui vaut autant que les autres:
http://www.pixule.com/sondages/politique/13442180759_elections-2012-si-vous-aviez-choisir-entre-ces-partis-ou-rapprochements-lequel-prefereriez-vous.html ou des trucs comme ça?
Cette fatalité s'appelle un plafond de verre.
Qui sait comment le briser quand on n'a pas accès à un matraquage audiovisuel ?
@170 (Rémi)
Vous est-il arrivé de vous étonner que, dans le langage commun, le mot gauche ait systématiquement une connotation péjorative, à l'inverse de droit qui est connoté de façon élogieuse ?
Dans pas mal de traditions de par le monde également : on ne se sert pas de la main gauche pour manger car elle sert à faire les tâches dites sales. Dans la marine marchande, sous n'importe quel pavillon, on met à quai le navire sur tribord (donc à droite) et on évite tant que faire se peut de l'amarrer sur bâbord (gauche).
Et comme le dit Mongraindesel (172), c'est sinistre chez nos voisins !
@ - 173 - Olivier
"le front de gauche n'est pas un parti politique (hélas) mais une alliance composée de 5 partis".
Pourquoi "hélas" ?
Quand on voit comme le NPA part en petits morceaux, on peut se dire que le fait d'être un "parti" ne donne pas plus la garantie quant à la cohésion future du mouvement que le fait d'être un "front".
Et au moins l'organisation en "front" laisse-t-elle plus de place à la respiration, à la discussion et à la négociation, contre le dogme et contre le risque de confiscation du projet par un quelconque "bureau politique" (genre P.S.) qui s'accrocherait à ses places et à son pouvoir.
Jack Dion, sur M2, semble vouloir nous embarquer dans une partie de ping-pong, à propos du "in" et du "off" d'Avignon...
@ FredeSud
Le partage de la valeur ajouté est stable depuis 1913 (sauf pendant la seconde guerre mondiale) comme le montre l'économiste de gauche Thomas Piketty.
http://deshautsetdebats.files.wordpress.com/2010/10/va_france.png
Ce que confirme Grégoire Biseau dans libération:
Depuis 20 ans le partage entre salaires et profit est stable et est identique à celui des années 60
La gauche prétend “..qu’il y a 10 % du PIB qui ont été volés par une minorité de privilégiés à la majorité de la population ces trente dernières années...”
“..Ils font juste preuve d’une habile mauvaise foi politicienne. En prenant comme point de référence trente ans, ils remontent astucieusement à la fin des années 70, en plein choc pétrolier. Or, l’économie française subit durant cette période une spirale inflationniste qui déforme le partage de la valeur ajoutée au profit des salaires..."
"...Si l’on admet que la bosse des années 1974-1986 est davantage un accident historique qu’une norme de référence, il apparaît que les années récentes [en terme de partage de la valeur ajoutée, ndlr] se situent à peu près à un point en dessous de la moyenne 1959-1973». En clair, le partage salaire-profit est non seulement stable depuis vingt ans, mais en plus il est presque inchangé par rapport à la période des années 60..."
Partage salaire-profit : la gauche s’enlise
Grégoire Biseau - Libération 18 février 2009
@ - 176 - lenormand
"Quand le parti de gauche demandera-t-il la sortie de l'euro ? Comment peut-on, une seconde, penser que le programme du parti peut-être compatible avec l'organisation européenne actuelle ?"
Il ne s'agit pas de conserver les institutions européennes actuelles, il s'agit de conserver l'objectif d'un projet européen plutôt que prôner le replis sur soi nationaliste (prolétaires indignés de tous pays unissez-vous).
Avec d'autres institutions évidemment.
De même qu'en 2005 voter contre le traité ne signifiait pas être anti-européen mais être pour une autre Europe.
Personnellement je ne crois pas trop aux solutions à l'albanaise...
@Nicolas VDR (131) et Rémi (170) Pour sourire un peu.
A propos des connotations liées aux mots "droite" et "gauche" et d'apparence défavorables la gauche ne soyons pas pessimistes. Il suffit d'en revenir fondamentalement au corps humain pour constater:
1) que la bile est un liquide jaune et amer stocké par la vésicule et fabriqué par le foie qui se situe à droite. Si on associe à cela les expressions telles que "calculs biliaires" et "lithiases biliaires" tout ça n'est pas très ragoutant!
2) que le sang rouge comme la révolution est régénéré et oxygéné par le coeur qui se situe à gauche. D'évidence on peut dire que la gauche a le monopole du coeur malgré ce qu'à pu en dire Giscard en son temps.
Et vive le Front de Gauche.
La citation du discours de Jean-Luc que fait 164 Sans terre m'a donné une idée : et si nous préparions des arguments pour les électeurs et les électeurs potentiels de ces gens là, pas seulement JF Bayrou, pour nous forger des armes pour les discussions à venir. Je vous en dis plus à la rubrique Agissons
Et 178 mongraindesel a raison, faisons partout savoir que nous avons commencé la rédaction, non plus des "cahiers de doléances", mais des "cahiers d'exigences du peuple souverain".
Aux armes réthoriques, citoyens !
Si le mot gauche est ainsi connoté négativement, c'est aussi parce que, pour une énorme majorité, nous sommes "maladroits" de la main gauche! pour les augures interprétant le vol des oiseaux, si ceux-ci venaient de gauche, c'était un "sinistre" présage.
Mais il en va de même pour la ville et la campagne : d'un côté, la politesse, les gens policés, civilisés, urbains, de l'autre les vilains et les rustres, les péquenots!
autre sujet :
J'ai vu passer une info sur laposte.net hier, puis cette info a été retirée :
Une agent de maîtrise d'un commerce alimentaire d'une petite ville près d'Armentières aurait été licenciée après que quelques légumes aurait été trouvés dans de coffre de sa voiture, fouillée sur le parking à la suite d'une très forte pression d'un cadre de l'entreprise. Ces quelques légumes lui auraient été offert par un autre commerçant pour ses lapins, et elle a produit une attestation écrite de cette personne. Mais la direction n'aurait pas jugé recevable cet argument et aurait procédé à son licenciement (je suppose licenciement sec, pour faute grave). Si cela est vrai, car c'est une information à vérifier, mais si c'est vrai, j'espère que les camarades de la région d'Armentières sont déjà en train de manifester devant cette entreprise, ou qu'ils vont le faire dans les heures qui viennent.
Montrons leurs que nous, le peuple, nous avons relevé la tête et que plus rien ne nous fera baisser les yeux.
Résistons !
Luc, tu as annoncé des chiffres selon lesquels M.Mélenchon prétendrait à tort revendiquer les 195 milliards€ /an, car ces milliards n'y seraient pas. Autrement dit, il ment ou se trompe. Un internaute t'a renvoyé sur un article de M.Ruffin. Moi, je te renvoie à des articles du "Point", "ceux qui ruinent la France". Ce journal qui est plutôt de droite dépasse carrément les chiffres annoncés par Jean-Luc Mélenchon.
Dans un journal "Marianne" de cette année (plutôt anti Mélenchon), un économiste faisait cas de 172 milliards €/an qui seraient détournés par les actionnaires, les paradis fiscaux, les optimisations fiscales etc. Il est de notoriété publique (et pas seulement à gauche) (rapport du sénat etc...) qu'un transfert massif de la richesse a été opéré vers les actionnaires au détriment de l'investissement et du travail. Je te cite de mémoire des chiffres que j'ai glanés dans différents journaux :
- 72 milliards € de niches fiscales. Les 2/3 au bénéfice des plus riches d'entre nous
- fraude fiscale : près de 40 milliards €/an.
- exonérations sociales au titre des 35 h (15 milliards €/an)
- exonérations fiscales aux entreprises : près de 35 milliards €/an
- pertes de recettes par la suppression de la Taxe professionnelle : près de 20 milliards/an dont tout le monde bénéficie, même ceux qui ne souffrent pas de la concurrence mondiale (les hypers et autres entreprises qui bénéficient d'un effet d'aubaine sans aucune justification de compétition mondiale)
- réduction de TVA aux restaurateurs 3 milliards € par an, aucune justification sociale ou économique à ce cadeau,sinon à des fins électoralistes. Bilan nul.
Tous ces cadeaux ne bénéficient pas à l'emploi. Les grosses entreprises ne paient que 8% d'impôt alors que nos TPE localisées chez nous en paient 33 % ! Et qui touche les plus grosses subventions publiques ? Les grosses entreprises.
@ jc de seraing
En France, la valeur ajoutée représente environ 50% du PIB.
Soit pour l'année 2006, 610 milliards d’euros pour les salariés + 74 milliards d’euros à l'État + 71 milliards d'euros pour les actionnaires + 130 milliards pour les investissements = environ 885 milliards d’euros pour un PIB de 1 800 milliards d'euros.
@189 jorie
Je n'accorde aucun crédit aux chiffres et aux propos de @Luc qui tendent à nous faire croire qu'il n'y a rien à faire ni à espérer en dehors du dogme Reagano- Tthatchérien bien connu sous l'appellation "TINA" (there is no alternative).
Tu as mis des chiffres précis qui illustrent mes messages précedents, merci.
Il est clair que si les richesses étaient justement réparties, alors que l'Humanité en crée toujours plus, on nagerait dans le bonheur. Or il crève les yeux que la pauvreté, partout, a fait des bonds extraordinaires. Si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes selon @Luc, il n'y aurait pas par exemple 40 millions de pauvres aux Etats-Unis et 8 millions en France.
Les chiffres produit par la droite dure et la gauche molle sur la répartition des richesses sont totalement bidons, car ce qui relève de l'essentiel est hors bilan, correspond à des sommes colossales et se joue sur les marchés dérivés. Ceux- ci vont faire bientôt écrouler le système et les peuples, tous le speuples, vont avoir le choix entre la révolution (qu'il faut espérer citoyenne) et l'esclavage "à la grecque".
On sera bien content en France d'avoir comme recours le Front de Gauche afin de conduire une révolution citoyenne et d'éviter l'esclavage. L'UMP dure et le PS mou ne seront plus d'aucune utilité.
NB : personnellement, je ne répondrai plus à @Luc car il y a entre lui et moi non pas un fossé ni un océan, mais des années- lumière.
@ luc (183)
Premièrement : Vous décrivez Thomas Piketty comme économiste de gauche. Certes ! Mais quelle gauche ?.. Voyons de plus prêt.
Proche du Parti socialiste, il s’est engagé en faveur de Ségolène Royal, dont il était le conseillé économique. Il est membre du Comité d'orientation scientifique de l'association « à gauche en Europe », fondée par Michel Rocard et Dominique Strauss Kahn.
Ah bon ! C’est la gauche ça ?!...
Deuxièmement : Grégoire Biseau est un des nombreux journaleux présent sur la liste des chiens de gardes de la pensée unique, dans la presse soit disant de gauche, c'est-à-dire genre social démocratie (comme les sus cités) et bafouillant des articles à la gloire de cette même pensée unique, dans des canards style« libération » pour le compte de ceux qui le payent, comme le font tous les autres laquais…La liste et longue...
Je vous renvoie à cet article de Jean Marie Harribey, dans « Alternatives économiques », qui n'interpretet pas tout à fait les choses de la même façon. http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2009/02/19/la-bosse-et-le-creux/
@jorie
"la richesse a été opéré vers les actionnaires au détriment de l'investissement"
Êtes-vous sûr?
En 2007, les entreprises ont consacré au total 190 milliards d’euros pour leurs investissements.
Pour une ajoutée brute de 1 030 milliards d'euros, les entreprises ont versé :
- 500 milliards d’euros à leurs salariés.
- 260 milliards d’euros à l’Etat (les impôts qui pèsent sur la production, les salaires et les bénéfices).
- 190 milliards d'euros pour leurs investissements.
- 80 milliards d’euros aux actionnaires dont environ 40 milliards sous forme de dividendes.
Le partage de la valeur ajoutée par les sociétés non financières se fait donc à raison de 50 % pour les salaires, 25 % pour les administrations, 7 % pour les capitalistes, et 18 % pour les investissements.
Les dividendes distribués aux capitalistes s'élèvent à moins de 40 milliards. Cela représente moins de 4 % de la valeur ajoutée par ces sociétés - et environ 2 % du PIB. On est loin des 30 ou 40 % cités partout !
Rémy Prud’homme, professeur d’économie à PARIS XII Partage de la richesse produite : de quoi parle-t-on ? http://www.debateco.fr/157%2C1073/20090305-prudhomme-partage-richesse-travail-capital-entreprise-pib-valeur-ajoutee-productivite.htm
Le CAC se casse encore la figure aujourd'hui. Doit-on s'en réjouir ou s'en inquiéter ?
Personnellement je m'en réjouis car la prise de conscience d'une économie à deux vitesses va entrer plus vite dans le crâne des gens et donc avoir une meilleurs lisibilité de nos idées sur la crise financières et ses solutions. Par contre comme tous le monde je vais surement faire la gueule quand je vais voir mon salaire dévaluer de 10, 20, 30 ou 40 %...
"Flou, inefficace pour endiguer la contagion, insuffisant sur le plan du fédéralisme budgétaire, l'accord conclu la semaine dernière pour sauver la Grèce essuie les critiques d'analystes et n'a pour l'instant pas réussi à convaincre durablement les marchés. Une semaine après ce sommet extraordinaire, l'optimisme est retombé." (site Boursorama).
Une semaine, les marchés ont tenu une semaine et maintenant ils se préparent à en demander toujours plus. Toujours plus ? N'était-ce pas le pamphlet d'un ultra-libéral contre les salariés et leurs syndicats ?
@ - 193 - Luc
Quand une entrepris délocalise pour faire fabriquer en Inde ou en Chine, en moins bonne qualité, et en nous revendant ensuite le produit quasiment au même prix, elle passe dans les poches de qui la différence ?
P.S.
Tu les sors d'où tes chiffres et tes répartitions ?
Jean Louis Charpal 191 et autres...
Effectivement, les chiffres avancés par Luc me paraissent un peu suspects. Jean Louis, le partage de la richesse produite implique une refonte totale du système fiscal,avec suppression de toutes les niches qui ne seraient pas justifiées par des embauches. Pour moi, la justice réelle et le juste partage ne sont pas la clé d'un bonheur idéal, juste le moyen de réinvestir dans l'emploi, de relocaliser une partie de nos industries (par des taxations fortes sur les produits importés qu'on pourrait faire nous mêmes) et surtout d'investir dans les emplois futurs par d'énormes investissements pour la mutation écologique de notre système de productions. Au fond, si on arrive ainsi à relancer de l'emploi, le reste coulera de source :dette, retraites, smic, précarité, sécu (c'est elle qu'il faudrait "constitutionnaliser") et nos services publics. Refonte du système fiscal (totalement progressif), nationalisation des secteurs bancaires, énergie, bref: reprise en main de notre destin. On nous a fait croire que le crédit permettrait de compenser les bas salaires, on voit ce que ça donne. 2e mensonge pour le bénéfice qu'allait apporter les privatisations. Tout marche moins bien et coûte plus cher. On le vérifie pour nos factures, bref, on s'est fait totalement piéger par ces leurres. Enfin, les "produits chinois" à bas prix qui nous donnent l'illusion de pouvoir tout acheter, même au prix d'une exploitation sociale éhontée, ceux qui "achètent" détruisent leurs propres possibilités d'emplois! Résultat: on ne fabrique plus rien en France. Donc, pas de boulot. Des études qui ne servent plus à rien, des diplômes dévalorisés, les seuls secteurs qui embauchent:ingénierie, assurances, banques. Cad exclusion des 3/4 de la population enfermée dans des mini jobs de service précaires, sous-payés et abrutissants (hypers). Tout refaire et le PS ne propose que des pansements contre ces dévastations. La révolution à faire c'est ça, plusse que du...
@ luc 27 juillet 2011 à 14h01
Le PIB 2007 était de 1894,6 milliards d'euros.
En 2007 les prélèvements obligatoires étaient de 818,9 milliards d'euros.
Je veux bien admettre que je suis un béotien qui ne maitrise point les choses savantes de l'économie, nonobstant j'ai quelques rudiment de français sensés m'aider à comprendre ce que je lis, et il me semble que lorsque l'on a prélevé -c'est obligatoire- 819,9 de 1897,6 il nous reste 1077,7 -soit à peut près 1030- et j'en viens à me demander si c'est à ce point que les impôts pèsent sur la production, les salaires et les bénéfices qu'il faille encore à cela retrancher 260 milliards supplémentaires.
Mais peut-être sont ce mes sources qui ne sont pas fiables. Il en est, à vous croire, de moins partisanes.
@ 166 bern ike 26 juillet 2011 à 19h56
« Un contrôle chez Bettencourt et paf 30 millions (une misère sur 12 milliards)... » Eh non ! cher camarade : ce n'est pas 30 millions (en effet, une misère !) que Bettencourt doit au fisc, mais 30 milliards !
Je sais, passé un certain seuil – généralement assez bas pour les gueux que nous sommes, disons, le prix d'un appartement (plutôt en province, vers 100.000 à 300.000 euros, parce qu'à Paris, on est plutôt dans les 500.000 à 1.000.000 [1 million] euros) – on n'imprime plus. Bettencourt ne doit pas 30.000.000 euros, mais 12.000.000.000 euros, soit 400 fois plus que ce que tu indiques. Plus de « trou » de la sécu, la retraite à 60 ans, 37,5 annuités, etc. Les 30 milliards c'est ce lien.
Quant aux chiffres irreprésentables mentalement, et on nous en balance en pleine poire à longueur de temps d'antenne télé ou radio, il y a un remède (efficace, je l'ai utilisé) : l'excellent livre de Normand Baillargeon, Petit cours d'autodéfense intellectuelle, Lux Éditeurs (Québec, Ca), 2005 pour la première édition. Je viens de découvrir que les premières pages se trouvent en .pdf (avec l'autorisation de l'auteur) à cette adresse.
@Luc
Peux-tu nous expliquer où veux-tu en venir avec tes chiffres et tes raisonnements?
Si tu ne sais pas où sont les 190 milliards, le Front de Gauche le sait et il va les récupérer.
En plus, le programme du Front de Gauche ne se limite pas seulement à ce point. On veut relocaliser l'industrie, l'agriculture. On veut nationaliser la finance pour qu'elle soit au bénéfice des gens et non des joueurs qui spéculent dans les bourses.
Personnellement, en lisant tes questions-réponses, j'ai comme l'impression que tu t'es trompé de blog. Je pense que ta place est avec les socialos-démocrates mous et non avec nous.
@ Alexandria 27
« Je sais, passé un certain seuil... on n'imprime plus. »
Le lien donné à l'appui le prouve en ces termes:
« Au total, lorsque la vérification fiscale sera achevée pour 2008 et 2009, l’addition pourrait approcher les 50 millions d’euros ! »
je pense que @Luc voulait que l'on parle de lui, et c'est réussi !
De notre camp ou pas (je dirais qu'il n'en est pas), Luc provoque, peut-être pour voir jusqu'où notre patience nous tient.
Peut-être s'attend-il à ce que nous écrivions des choses comme : "on va tous les crever", "organisons des actions radicales"...
S'il n'est pas complètement naif, je pense donc qu'il est provocateur.
Je ne pense pas qu'il croie nous faire adhérer à ses chiffres et son raisonnement, ou alors ce serait franchement risible (ou insultant si on le prend mal).
Voilà, Luc, tu as fait parler de toi, mais sache que notre révolution sera citoyenne, et que l'on ne lâchera rien : les financiers et autres arnaqueurs ou parasites des temps modernes devront céder face à l'humanité. C'est tout ce que l'on peut souhaiter pour les générations à venir, et c'est le combat à mener.
Allez FdG ! Soutenons Mélenchon !
@mongraindesel
Demander ou exiger, là n'est pas le véritable problème il me semble.
Par contre si quelqu'un pouvait me dire clairement si le Parti de gauche et le Front de gauche ont dans leur programme la sortie de l'euro et de la banque centrale européenne (indépendante du pouvoir politique) ?
@le Prolo du Biolo (PG 69)
En 1914 on pensait également que les prolétaires allaient s'unir. Je souhaite que cela arrive mais, en attendant si on s'occupait de notre pays ?
J'ajoute que ce n'est pas pour cela que l'on sera des nationalistes ! Mais tout simplement des personnes attachées à la justice sociale evidemment mais également à leur pays. Et ce n'est pas pour cela que l'on est pour se couper du reste de l'Europe. Ne caricaturez-pas !
Une autre europe est en effet possible.