20juil 11
Encore dans le train. J’en profite donc pour rédiger une note. J’y parle de la crise européenne. Sans en rajouter nonobstant l’extrême crainte que je ressens et dont j’ai déjà parlé ici. Je dis un mot des premiers excès de la primaire socialiste. Puis je batifole à des polémiques de circonstances qui me font les dents. Et enfin je publie le texte de mon entretien paru dans le journal Libération du 20 juillet dans l’hypothèse où il aurait échappé à votre vigilance amicale.
Remerciements à Pierre Sélim Lebrun, auteur des photos qui illustrent ce billet.
Communiqué suite au sommet européen
Zone euro : la course à l’abime continue
Dans le drame qui se joue en Europe, il y a la part de l’urgence et celle du fond. Aucune solution d’urgence ne réglera les problèmes de fond, ceux qui touchent à la structure même du « modèle » de la construction européenne. Ceux là, faute de mesures radicales, reviendront à la charge de l’édifice aussi surement que la moisissure sur les murs d’une maison humide. L’urgence c’est d’empêcher le système de l’euro de s’effondrer. Je ne crois pas que nous gagnerions à son effondrement. Ni socialement, ni d’un point de vue des rapports de force internationaux. Modifier la nature et le statut de la BCE est une tache bien moins rude que le serait celle de tout reconstruire à zéro après effondrement. A court terme, seule l’Allemagne tirerait son épingle du jeu, en reconstituant une zone mark au centre du continent. Je dis bien à court terme. Je laisse de côté pour cette fois ci les aspects géopolitiques de la crise européenne. Car la situation ne fait pas que des malheureux désespérés, à Berlin, à Londres et à New York. Voyons donc l’urgence. Le rachat par la BCE de la dette grecque, peu importe la forme, est la porte de sortie. Mais peut-être est-ce trop tard. A moins de prendre une véritable batterie de mesures de coercition contre les spéculateurs et de contrôle sur les banques qui stoppe l’attaque générale dont l’Europe fait l’objet. Cela ne se fera pas. Nous verrons donc un nouveau cataplasme appliqué sur la jambe de bois de l’union européenne.
Pour le fond, le temps des postures semble fini. La répartition des rôles change. Les soi disant super européens, amis du traité de Lisbonne, beni oui oui compulsifs, montrent ce qu’ils sont. Seul comptait leur addiction à une vision dogmatique de l’économie dont la construction européenne n’était que l’emballage ou le prétexte. Sinon comment expliquer leur comportement depuis le début de la crise grecque ? Non, ils n’ont pas été « incapables d’agir ». Ils ont agi. Ils l’ont fait conformément à leurs principes et certitudes et tout cela mène l’Union Européenne dans le mur. La pauvreté des trouvailles pour tirer l’attelage de l’ornière est consternante. Même l’eurolâtre de phase terminale qu’est le journal « le Monde » réalise soudain à quel niveau de pusillanimité se trouvent les dirigeants de l’Union dès qu’ils sortent des sentiers battus des recettes libérales dont ils attendaient tout comme d’une magie.
Pour ma part, comme pour les fondateurs du Front de Gauche, je suis navré de ce que je vois. Si nous ne voulions pas de leur traité Constitutionnel, si nous avons si rudement combattu toutes les politiques qui s’en sont déduites, c’est bien parce que nous savions qu’elles tuaient l’idée européenne. Côté libéraux, la crispation idéologique est arrivée au point où l’Union est devenue une organisation adepte des méthodes autoritaires pour imposer sa façon de gérer les problèmes. Ainsi est en train de naitre une forme de mise sous tutelle des peuples et des nations qui va au delà de la vision brejnévienne de la « souveraineté limitée », les chars en moins. Naturellement c’est intenable. Toutes les tentatives précédentes de construire l’Europe se sont brisées sur ce même écueil dans l’histoire : on ne fait pas l’Europe en affrontant les peuples qui la composent. Les romains, les Habsbourg, les révolutionnaires français, l’église catholique, les nazis, tous se sont brisés les dents sur ce même écueil. A présent c’est le système brutal des injonctions et contrôles préalables de la commission qui sont présentés comme autant d’avancées vers le fédéralisme. Dès lors, tous les mots sont aujourd’hui pollués par leur caricature libérale. L’Union européenne, ce serait leur traité de Lisbonne ou bien le nationalisme. Le fédéralisme, ce serait la dictature de la commission ou bien le repli sur soi. Le monde des mots est désormais totalement piégé. C’est l’ultime ligne de défense d’un projet intrinsèquement pervers que d’empêcher de penser en minant le sens des signes.
Où est le vice de forme depuis le début ? L’intégration économique de l’Europe ne s’est accompagnée d’aucune intégration démocratique. C’est tout le contraire. Pour faire avancer de force l’intégration sur la base du modèle libéral il a fallu sans cesse repousser les méthodes démocratiques. Les méthodes démocratiques, ce n’est pas le droit au bavardage du parlement européen ni les mécanismes bouffons de la codécision et autre calembredaines actuelles. C’est le droit de délibérer et de faire la loi à propos des règles du marché intérieur, des droits sociaux et des règles fiscales, ce que ni le parlement européen ni les parlements nationaux n’ont le droit de faire. En quoi est-ce un problème ? Regardons de près ce modèle d’organisation. La monnaie est unique, le marché de même, mais les législations sociales et fiscales ne le sont pas. Dès lors le modèle organise le nivellement par le bas de tous les systèmes sociaux et fiscaux dans une compétition sans fin. Cela fut ouvertement avoué quand il fut dit que le budget de l’Union n’augmenterait pas et donc non plus les fonds structurels affectés au rattrapage économique par les nouveaux pays membres. Dès lors, Barroso déclara que ces pays rattraperaient leur retard en jouant sur l’avantage comparatif dont disposeraient les nouveaux entrants qui serait leurs différentiels sociaux et fiscaux. En apparence l’Union organise la convergence, mais en réalité elle exaspère la compétition entre ses membres. Et cette compétition, entre autres, vide les caisses des Etats. Et ouvre la porte aux spéculations sur le talon d’Achille du marché intérieur et de la monnaie unique qu’est l’obligation pour les Etats d’emprunter sur le « marché » financier, au gré des appétits de ce dernier. A la fin, cela rend impossible le pilotage économique et la gestion des finances publiques sur des bases maitrisées.
Pour faire simple prenons un exemple. Qui se soucie de connaitre la balance des paiements de la Lozère par rapport à l’Île de France ? Qui vérifie que le niveau des rentrées fiscales de la Corrèze paie bien les dépenses faites pour les corréziens ? Qui compare la productivité horaire entre les départements ? Personne. Où est la différence avec la situation d’un état membre vis-à-vis d’un autre pourtant unis par la même monnaie ? La législation sociale, la fiscalité, la loi est la même entre deux zones dans un état nation alors qu’elle est volontairement différente entre deux Etats de l’Union. Bilan. Les libéraux pensent créer des cercles vertueux en mettant les zones en compétition alors que de tels cercles ne sont possibles que dans l’harmonisation fiscale et sociale. Les libéraux pensent qu’en mutualisant la caisse on pousse au laxisme des Etats. La Prusse est-elle poussée au laxisme par les méthodes de la Bavière ? L’Estrémadure est-elle laxiste du fait de l’Andalousie ? La question n’a pas de sens. La différence est toujours la même. C’est que dans chacun de ces cas l’espace légal et réglementaire est unifié. Paradoxalement, la « concurrence libre et non faussée » n’est réalisable que dans un tel espace harmonisé. Sinon c’est la différence des droits et règles qui fausse tout. La différence ? Pas la règle elle-même.
Ce que les bavards nous vendent comme du fédéralisme n’en est pas. Il s’agit juste d’une mise sous tutelle aggravée. Quelle est la différence ? La démocratie. Un pouvoir fédéral, pour la part de compétences qui lui reviendraient devrait être placé sous contrôle démocratique c'est-à-dire sous celui des parlements nationaux ou du parlement européen. Rien de tout cela n’est en vue et ce serait une erreur d’aider à faire croire, si peu que ce soit, que les arrangements qui vont nous être vendus comme autant de signes de volonté d’intégration européenne soient autre chose de plus qu’un habituel abus de langage.
La primaire des socialistes prend un tour ahurissant dès son démarrage. En trois jours, à coup d’annonces en surenchère, tous se seront alignés sur des positions incroyables dont ils n’ont jamais débattu dans leur fabuleux « projet ». Ainsi de l’escalade sur l’austérité. Hollande fronce le sourcil et aussitôt Aubry en rajoute : elle jure revenir à trois pour cent de déficit public en à peine un an ! Quarante milliards de moins dans le budget de l’Etat ! Une super austérité à côté de laquelle Sarkozy est un doux humaniste étatiste ! La gauche du parti, domestiquée et alignée sur Aubry ne bronche pas. C’est dire où on en est. La vérité est que ces gens disent n’importe quoi, au fil de leur humeur, selon des besoins d’annonces médiatiques destinées à construire une image. Rien de plus. Leur idée est qu’il faut faire « sérieux » donc austère ! Demain la mode changera et eux aussi, ils diront autre chose et peut-être bien le contraire. Telle est leur "culture gouvernementale". Ca tombe bien personne ne leur demande aucune explication ni démonstration.
L’autre guignolade est leur propos sur l’Afghanistan. Encore la surenchère. Comme les Etats-Unis disent qu’ils partent, Sarkozy dit de même. Et du coup les socialistes ont viré de bord d’un bloc. C’est à qui partira le plus vite. Martine Aubry ne le sait pas mais elle a rejoint notre position : dès fin 2012 il n’y aura plus un soldat français en Afghanistan. On a quand même le droit de se moquer. Où sont passés les donneurs de leçons qui me foudroyaient au bureau national du PS du temps que j’y siégeais ? Que disent ceux qui ont encore tenu la position face à moi dans les débats depuis ? Je suppose que c’est sur la base d’un bilan positif de notre lutte pour « la liberté du monde », comme ils disaient, que l’armée française se retire, non ? Ce cher Hollande doit être de cet avis, lui qui caracolait en tête des grands stratèges qui se gavaient des contes à dormir debout des USA ! Alors cher François, elle valait le coup cette invasion ? La liberté du monde a fait des progrès, pas vrai ? Surtout depuis que 90 % du pavot se récolte là-bas ! Et avec le retour de la loi islamique dans la Constitution c’est du sérieux. Sans oublier les manœuvres pour qu’il n’y ait pas de deuxième tour à l’élection présidentielle truquée. Et quel bonheur d’avoir mis en place cet Ahmid Karzaï, délégué pour l’Afghanistan de la compagnie pétrolière américaine Unocal ! Dommage pour Unocal, et toute l’OTAN, et nos morts, que russes et chinois se soient entendus pour faire passer ailleurs le pipeline. Bref, à quoi bon remuer les mauvais souvenirs, puisqu’on s’en va ! Voulez vous une idée pour vous faire remarquer et faire oublier votre honteuse approbation sans réserve de ces dernières années ? Proposez qu’on s’en aille en continuant à payer comme si on y était encore. Certes, 80 % de l’argent donné pour ce pays revenait directement à l’expéditeur « occidental » via les organisations qui touchaient les subventions. Mais, quand même, juste pour dire qu’on a essayé de faire quelque chose pour les pauvres gens du coin ! Un beau geste. Tiens : juste on leur donnerait l’équivalent de quatre jours de cout de la guerre. Ca suffirait à scolariser tous les enfants d’Afghanistan !
Dion. Vous connaissez, bien sur. Je suis consterné du niveau de son attaque dans Marianne 2 à propos de mon passage au festival d’Avignon. Sur trente mille signes que j’écris à propos de culture, une demi-ligne est mise en cause parce que j’y ai dit que le « festival off » était « dans la main de l’UMP local », ce qui peut être lu ailleurs. Je dis où ? Cette phrase sert de prétexte pour en déduire que j’attribuerai tous les spectacles du off à l’UMP. Stupide et consternant. J’ai immédiatement retiré les huit mots concernés pour me soustraire à la focalisation. Car je ne veux pas que ces quatre mots soient le point d’ancrage d’un texte qui a d’autres ambitions. Et surtout parce que je sais qu’il n’y a rien d’autre là dedans que l’intention de nuire de la part d’un adversaire politique. Comment oser dire que j’ai « passé quelques heures au festival » quand j’y suis resté trois jours, eu des dizaines de rencontres, participé à deux débats somme toute assez remarqués. Et ainsi de suite. Si ce que je faisais à Avignon intéressait monsieur Dion, que n’est-il venu à l’une quelconque de mes activités pourtant connues de tous et où j’ai croisé beaucoup de ses collègues ? Je reconnais que je ne cherchais d’aucune manière à me mettre en scène, mais quand même ! Dion n‘a rien à dire de ce qui s’est passé au Forum du Front de gauche de la culture ? Ni au débat organisé par « Libération » ? Il y avait même un buffet offert par notre Front de gauche où nous avons rencontré bien du monde des arts et de la presse. Bref, je n’ai vu le sieur Dion nulle part. Peut-être était-il trop occupé à autre chose de plus important. Surement. Et puis il est vrai que je n’étais pas aux endroits qui comptent. Ainsi, je ne suis pas allé lécher les mains de Martine Aubry, moi, ni me régaler de ses promesses d’augmentation du budget de la culture dont le sieur Dion n’a rien à dire. C’est qu’il doit trouver ça parfait. Même s‘il sait, comme tout ceux qui ne s’attardent pas au bar, que cette promesse ne veut strictement rien dire, de la part d’une candidate qui, vingt quatre heures après et précisément sous le reproche de son concurrent de promettre n’importe quoi, déclare vouloir retirer quarante milliards du budget de l’Etat. Pour moi, le festival ne se résume pas aux apéros où défilent les importants. Je m’en moque, radicalement. On juge de ce que vaut la malveillance de Dion en constatant que son seul intérêt pour ma prose croupit sur ce point. On le voit aussi vasouiller que je me « pique de révolution citoyenne ». Il se garde bien de dire un mot de ce que j’en écris à propos des arts et de la culture. Le fond n’est pas son affaire. Son seul but se lit à la fin du papier : faire de la drague électoraliste dans le milieu en l’appelant à se détourner du vote pour le Front de gauche. Je suppose que le but de ma mise en cause est d’épargner au sieur Dion l’exercice d’avoir à raconter le comportement de l’UMP locale à propos de ce festival off. Et de concentrer son indignation sur quatre mots dans mon texte plutôt que d’avoir à s’indigner de la souffrance sociale dans le « off », de ses conditions d’accueil et ainsi de suite. Bref, encore un qui n’a pas qu’une carte de journaliste dans sa poche.
Je ne réponds à cette sottise que parce que j’ai un peu de temps dans le train où je suis de nouveau à cet instant. Car je m’étais résigné à ne plus lire ni écrire à propos de quoi que ce soit paru dans « Marianne ». Je pense que ce journal a franchi la limite avec moi depuis ce numéro de l’hebdo qui me montrait à la une à coté de Marine Le Pen qui me passait le bras dans le dos, parmi « les névrosés » qui veulent être candidat. A l’intérieur de l’hebdo, c’était pire encore. Dire que je pensais avoir du respect dans cette rédaction ! Il ne faut jamais se croire à l’abri de l’infamie et garder absolument son estime pour ceux qui vous la rendent. Ici c’est particulièrement honteux. Même « le petit journal » et Aphatie n’ont jamais fait pire contre moi. Je sais donc quoi penser d’une équipe capable de diagnostiquer en moi un « scatophile sado maso » ! Et sur quelle base ! Un reportage voyeuriste de LCP où un escroc psy, et par ailleurs curé, faisait une soi disant « analyse » de moi sur la base des trente secondes d’images volées par le très fameux petit journaliste bien connu. Donc je me voyais repeint en scato sado maso. Qui traite-t-on comme cela ? « Foi de psy » concluait Anna Topalof, triste bourrique indécente qui faisait ce papier si drôle pour ses potes de la branchouille. Mes copains psy, j’en ai, ont deviné en elle grâce à ses lignes une érotomane binaire. « Foi de psy » ! Nous aussi on aime faire de l’analyse au comptoir ! Tant de haine et de corporatisme venimeux et persécuteur nous sont bien connus. Elle endurcit les nôtres qui la constatent. Elle nous aide donc à disqualifier ses auteurs. Il le faut. C’est la même engeance sans foi ni loi qui a tartiné du Strauss Kahn pendant des semaines et maintenant va crucifier François Hollande pour avoir croisé la femme qui a vu l’ours qui dansait devant la rue où passait Strauss-Kahn à pêche de vigne et marabout de ficelle. Beuaaak ! Dans la décomposition de notre époque et la montée des dangers qu’elle contient, peu auront fait autant de mal que cette engeance! Souvenons-nous de leur logorrhée admirative sur la presse anglo saxonne. Et le devoir qu’ils voulaient s’attribuer d’enquêter sur la vie privée des élus ! Tous ceux-là n’ont jamais voulu être autre chose que ce que Rupert Murdoch a fait d’eux. Bon appétit !
«Le programme du PS, c'est une politique de superaustérité»
Libération, mercredi 20 juillet 2011
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, attaque Martine Aubry et François Hollande sur leurs «divisions surjouées» et détaille ses idées pour 2012.
François Wenz-Dumas
Candidat du Front de gauche à la présidentielle depuis la mi-juin, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche (PG) affiche son ambition pour 2012 : détourner «2 à 3 millions d'électeurs socialistes» du vote utile.
Quelles sont vos premières impressions de candidat ?
Notre premier meeting à Paris a été un déclic. Le point de départ d'un cycle conquérant après une année où le Front de gauche a fait ses preuves dans la bataille des retraites et dans les urnes avec un score à deux chiffres [10,38%, ndlr] aux cantonales.
Vous voyez toujours la primaire PS comme un «PMU politique» ?
Là où il y en a eu, les primaires ont désintégré le parti qui les portait. En Italie, le résultat a été tragique : une raclée face à Berlusconi, la destruction de la gauche organisée dont il ne reste qu'une chose sans colonne vertébrale nommée Parti démocrate… Les primaires sont une machine à niveler. Les sondages poussent les électeurs vers le moins dérangeant. Les primaires produisent donc des divisions surjouées entre copies conformes. Mais peut-être que les socialistes vont trouver la formule magique ! Je leur souhaite bonne chance.
Le PS et Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) discutent programme, pourquoi le Front de gauche n'en est-il pas ?
Nous sommes prêts au débat. Mais qu'il soit public. Ce qui nous sépare sera ainsi tranché par le suffrage universel.
Ne craignez-vous pas d'apparaître en diviseur ?
Non. A l'heure actuelle, à gauche, il n'y a qu'un seul pôle de rassemblement et de stabilité : le Front de gauche. Sauf erreur, il n'y a pas de programme commun du PS et d'EE-LV… Ils en sont loin.
Mais ils discutent…
Certes, ils ont en commun le oui au traité de Lisbonne. Mais, à présent, Aubry et Hollande font de la surenchère à la rigueur. Ils veulent revenir à 3% de déficit public en un an. Leur programme, c'est donc une politique de superaustérité ! Eva Joly accepte ça ? Pas nous. Les électeurs ont donc un choix clair.
Justement sur l'Europe, qu'est-ce qu'un Mélenchon président proposerait pour régler la crise de l'euro ?
Les Etats de l'Union doivent pouvoir emprunter directement auprès de la Banque centrale européenne pour étouffer la spéculation. Et il faut aussi arrêter «l'Europe passoire», sans visas sociaux et environnementaux pour les marchandises, relocaliser un maximum de productions. Le reste doit se faire par coopération négociée. Certains appellent ça «démondialisation». Je préfère parler d'«altermondialisme».
Qu'attendez-vous du sommet de l'UE sur la situation de la Grèce ?
Nous payons cher le refus de punir la spéculation. Les dirigeants actuels sont aveuglés par leurs dogmes libéraux. La capitulation de Papandréou a facilité la contagion spéculative et l'aveuglement libéral. Il faut changer de méthode ! Résistons ! La BCE doit racheter la dette grecque avant qu'il ne soit trop tard. Elle doit permettre l'emprunt direct auprès d'elle pour tous les Etats de l'Union. Il faut
étouffer la spéculation, pas les peuples.
Vous parlez de «planification écologique». L'Etat doit-il tout organiser pour régler les problèmes environnementaux ?
La planification écologique consiste à rétablir les avantages du temps long dans la gestion publique pour garantir le respect de l'écosystème. Il faut d'autres méthodes de travail, de production, d'autres énergies… Mais ce n'est pas à l'Etat de tout planifier. C'est davantage une logique locale. L'Etat doit être l'organisateur des réseaux, le diffuseur des techniques, le gardien des objectifs, et l'échelon local l'inventeur démocratique et le maître d'oeuvre.
Vous êtes pour la sortie du nucléaire, et les communistes contre…
Ce débat traverse toutes les organisations politiques, sauf EE-LV et le Parti de gauche. Le Front de gauche s'est accordé sur trois idées : sortie des énergies carbonées, effort de recherche et d'innovation dans les énergies alternatives, référendum sur le nucléaire. Les socialistes en restent, eux, aux vieilles recettes.
Vous souhaitez instaurer un plafond de 5% de contrats précaires dans les grandes entreprises et 10% dans les petites. Est-ce la bonne méthode pour inciter à embaucher en CDI ?
C'est la seule. Le CDI doit redevenir la norme de l'ordre public social. Des gens qui ont peur du lendemain sont moins épanouis au travail et dans la société que des gens qui sont stabilisés. Le Front de gauche veut aussi titulariser les 850 000 précaires des trois fonctions publiques [d'Etat, territoriale et hospitalière, ndlr].
Mais si les entreprises choisissent ce type de contrat, c'est aussi parce qu'elles n'ont pas les moyens de multiplier les CDI…
Non. Ce sont de purs effets d'aubaine. Le pays a vécu avec le CDI comme règle pendant ses meilleures années de plein-emploi : les Trente Glorieuses. Qu'est-ce que le pays a gagné depuis que la précarité s'est généralisée ? Une décomposition de tous les liens sociaux.
Autre mesure : le salaire maximum. N'est-ce pas une atteinte au principe constitutionnel de libre entreprise ?
La Constitution permet de fixer un salaire minimum, elle permet donc un salaire maximum. Et le rapport de 1 à 20 est quand même large ! N'importe quel chef d'entreprise peut décider de se payer plus, mais il faudra qu'il en fasse autant avec le dernier arrivé en bas de la grille salariale. Les socialistes ont repris l'idée mais pour la limiter aux entreprises publiques. C'est de l'esbroufe !
Quelles sont vos propositions en matière de fiscalité ?
Je suis opposé à la fusion de la CSG et de l'impôt sur le revenu. L'impôt doit être adapté aux capacités de chacun. Il faut remonter à 14 tranches, dont la dernière à 100%. Tout ce qui est au-delà de 365 000 euros par an – soit 0,05% du total des contribuables – revient dans les caisses de l'Etat. On ne peut pas écrire partout «Liberté, Egalité, Fraternité», avoir des gens qui ont des revenus 450 fois supérieurs à la norme et 8 millions de pauvres.
Que visez-vous dans cette élection ?
Une alternative gouvernementale réelle ! Nous sommes la nouvelle résistance qui fait renaître l'idée d'un partage radical des richesses. Pour cela, je veux ramener 2 à 3 millions d'électeurs socialistes vers le Front de gauche. Mais je n'exclus pas une accélération de l'histoire sous l'effet de la crise. Dans ce cas, nous pouvons gagner. Nous serons alors le coeur d'un nouveau front populaire.
Je ne parviens pas, hélas, à vous trouver le lien (ça m'énerve !) pour vous livrer des "extraits incitatifs" mais je recommande tout spécialement la lecture de l'article de Serge Halimi dans le Monde Diplomatique de juillet 2011 sous le titre suivant : "Ne rougissez pas de vouloir la lune".
Il est consacré à la crise de la dette (grecque mais surtout Européenne. Et Mondiale)... Il en démonte à la perfection, de manière développée et néanmoins limpide et "pédago", les mécanismes, la "mécanique infernale" et l'insigne démagogie.
Pour une fois qu'un talent s'emploie à nous aider à bien comprendre, ça peut aider ici.
@ - 203 lenormand
"une autre Europe est en effet possible"
Alors pourquoi écrire:
"Comment peut-on, une seconde, penser que le programme du parti peut-être compatible avec l'organisation européenne actuelle ?"
Le Front de Gauche ne s'est jamais inscrit dans le cadre des institutions actuelles.
Et rassurez-vous, il n'y pense pas une seconde.
@ - 205 - Martine
Pédagogie de la "crise".
Ce lien là ?
@luc et...
Je me demande comment Piketty et d'autres peuvent arriver à donner une évaluation "réaliste" du partage des richesses, en effet le PIB n'est qu'une méthode de calcul arbitraire de la richesse produite, exemple un T-Shirt produit dans une zone à bas salaire est acheté 1€ il est revendu en France 10€, la part de PIB de ce T-Shirt est de 10€ en France et 1€ dans le pays de Fabrication. Bien sûr je ne sais pas comment compter autrement mais cette méthode n'est pas satisfaisante.
Le profit est mettons net avant impôt 5€ (sa valeur exacte n'a pas beaucoup d'importance pour cette tentative de démonstration.
Deuxième exemple le même T-Shirt est acheté 1€ par une société dont le siège est situé dans un pays à fiscalité réduite par une société qui le revend en France à une société "partenaire" pour 9€, le prix de vente final est toujours de 10€, la part dans le PIB toujours de 10€ mais le profit à partager en france est nul.
En me relisant je me rends bien compte que c'est caricatural mais il me semble qu'il existe beaucoup d'autres méthode de déplacement des profits vers l'extérieur, marque déposées, brevets, études diverses, toutes ces données ne sont pas prises en compte ou à la louche (trouée).
Donc ni le PIB ni les profits ne sont accessibles dont il est impossible d'évaluer le partage.
Je ne veux pas poursuivre trop longtemps en demandant de prendre en compte les avantages en nature, les notes de frais, les fraudes et tout ce que je ne sais pas.
Autres exemple les allocations logement, je suppose qu'elles sont comptés dans le revenus indirect des couches populaires alors qu'elles sont une subvention aux propriétaires et sociétés immobilières...
Chaque allocation devrait être évalué de cette façon.
Donc les gens qui pontifient en prétendant évaluer ces valeurs sont en quelques sortes des escrocs qu'ils soient réputés de gauche ou de droite.
Que faire donc, se fier à ce à quoi on a réellement accès : notre vie et ce que nous...
@ 201 mongraindesel
Mea maxima culpa. Je me suis laissé abuser par le M de millions, que j'ai pris pour milliards. Baillargeon, au secours ! Bettencourt est moins riche que je ne le croyais. Ça m'apprendra à lire en diagonale, ce qu'il ne faut pas faire !
@ Rémi (26 juillet 2011 à 21h06).
J'avais abordé ce sujet il y a déjà plusieurs mois, voire plus d'un an, sur un site journalistique connu que je ne citerais pas, par convention, mais que chacun devinera. Un cardiologue (...) m'avait répondu, alors, un truc du genre : "la sémantique n'a aucun intérêt si ce n'est que d'embrouiller son monde". En gros, il voulait dire qu'en politique il ne servait à rien de cataloguer les partis à droite ou à gauche ou même de les positionner sur un curseur quelconque.
Il n'avait pas tort sur un plan multi-dimensionnel, sauf que nous vivons dans un univers tridimensionnel où nous sommes obligés de situer les objets à gauche ou à droite (plus ou moins). Pour le haut et le bas nous n'avons que Lilly Bettencourt versus le "ROM" pour nous orienter... forcément les repères sont déboussolés.
Merci pour vos précisions Alexandria.
J'ai suivi votre lien, l'article de Marianne parle pourtant bien de millions d'euro. 30 dans un premier temps et une 20aine de plus pour les anneés 2008/2009. Pff, elle va même pas s'en rendre compte. Même pas mal ! Je crois que c'est une somme qui impressionne et qui doit servir d'exemple pour clore l'affaire aus yeux de l'opinion. Mais comme quoi quand le fisc veut s'en donner la peine. Bon maintenant au tour des Arnault Pinault Lagardère Dassault Wildenstein etc. Les caisses de l'état devraient se remplir un peu quand même !
Pour ceux qui ont raté ce portrait/autoportrait d'un Jean Luc Mélenchon en vacances sur RTL le 20 juillet dernier :
http://www.rtl.fr/actualites/vie-pratique/politique/article/un-ete-avant-l-elysee-jean-luc-melenchon-7703951465
@ lenormand 27 juillet 2011 à 21h23
« En 1914 on pensait également que les prolétaires allaient s'unir. Je souhaite que cela arrive mais, en attendant si on s'occupait de notre pays ? »
Je dirais en effet que nos anciens, en 1914, pensaient s'unir avec leurs camarades d'Europe et nous pouvons aujourd'hui œuvrer à cela qui devrait être moins difficile tant -dans nos cœurs et nos esprits depuis- s'est émoussée l'étrangeté de nos voisins.
Mais vous (à l'insu de votre plein gré peut-être) vous parlez en tant que français (d'abord) accessoirement prolétaire d'autres prolétaires principalement étrangers.
Vous nous parlez me semble-t-il d'une France mythique envers laquelle nous n'aurions que des devoirs, permettez que je parle de la France Républicaine et de nos droits qu'elle proclame, que je refuse la moindre allusion à une nation tutélaire à laquelle il faille demander la permission, que je revendique un état utilitaire dont on puisse exiger qu'il nous serve. (Ce qui ne signifie pas"nous assiste" mais impose qu'il soit l'outil du peuple plutôt que le larbin de ses maitres).
Comment croire vain de revendiquer au niveau européen cet autre chemin, serions nous les seuls parmi les peuples qui la compose à rejeter l'Europe lorsqu'elle se veut tutélaire. Faudrait-il, nous qui ne nous renaissons pas dans l'irrespectueuse caricature de nous mêmes que nous tend le miroir médiatique, que nous tombions dans le piège de croire valide le portrait lisse fait par les mêmes des autres peuples?
Quant à attendre "que ça arrive" sans même essayer, je me demande si c'est un non choix que feraient aujourd'hui, forts des enseignements de l'histoire, les anciens de 1914 dont vous évoquiez -j'imagine respectueusement toutes contrées européennes confondues- la mémoire.
@ djnsp 27 juillet 2011 à 22h32
« ...En me relisant je me rends bien compte que c'est caricatural... »
« ...Que faire donc, se fier à ce à quoi on a réellement accès... »
A quoi? à internet par exemple, on y lit pas que des bêtises.
« le PIB est égal à la somme des emplois finals intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations »
Les amis,
A propos du Jack Dion de Marianne, et parce que certains d'entre vous ont demandé des éclaircissements, voici le texte (scindé ici en 2 parties) que je lui ai adressé et que j'espère le voir publier. Fraternellement.
Monsieur,
Mon commentaire commence par une phrase que vous reconnaîtrez aisément, puisque vous en êtes l'auteur malheureux : On a rarement étalé pareille méconnaissance du festival d’Avignon en général et du « off » en particulier.
En effet, toutes les comparaisons que vous utilisez démontrent VOTRE méconnaissance : le Festival de musique de Saint-Denis, celui de cinéma de La Rochelle, ou encore le Festival d’Automne à Paris sont tous des événements financés par des fonds publics, comme le Festival d'Avignon (couramment désigné comme « le IN »), et invitent des artistes et des spectacles qu'ils rémunèrent. Quant à la Fête de l’Humanité, le financement n'est certes pas public, mais les artistes reçoivent tous un contrat.
A côté de cela, quelle est l'histoire du off à Avignon ? Croyez-vous sincèrement que "que la ville d’Avignon accueille ces artistes de l’ombre", comme vous l'écrivez ? Il s'agit bien d'entreprises privées, qui ne font que s'enrichir aux dépens d'artistes en quête de reconnaissance, lesquels s'endettent lourdement pour louer un théâtre (souvent un simple garage transformé en salle de spectacle sans normes de sécurité), pour se loger, se nourrir, pour imprimer affiches et tracts, pour se déplacer jusqu'à Avignon, et surtout sans avoir jamais le moindre espoir de rémunérer leur travail. Toute une naïveté sympathique qui permet à une ville entière de réaliser en trois semaines 50% de son PIB annuel !
(à suivre)
Quitte à me répéter cher Jean-Luc, je confirme une constatation estivale délirante. La propagande lancée par le pouvoir orchestrée par les médias sur en particulier les radios. Deux exemples significatifs RMC, et France Inter. L'indécent défilé des ministres, sous-ministres, élus, etc... en témoignent.
"Les propos du ministre des finances allemand Wolfang Schäuble signifiant que l'Allemagne ne signerait pas un chèque en blanc ont ravivé les inquiétudes sur la position de Berlin et son attitude toujours aussi ferme. A cela s'ajoute la décision de Standard et Poor's d'abaisser de deux crans, la note de la dette de la Grèce et qui intervient après celle de Moody's. Autant d'élements qui pèsent sur le marché et semblent indiquer que rien n'est résolu en Europe." (AFP sur site Boursorama).
On dirait qu'ils ne sont pas au courant que Sarkozy et Merkel ont fait un super sommet suivi d'une super réunion de l'Europe qui a pris de super décisions pour "sauver" la Grèce et l'Euro, et c'était jeudi dernier.
A propos des déficits... Comme Jean Luc mais en presque plus clair ?
Mourir con ? Ce serait dommage ! Regardez-donc cette vidéo et diffusez-la autour de vous ! Il en restera toujours quelque chose ?... Pierre VOYARD
http://www.youtube.com/watch?v=WiM5FyT7hl4&feature=youtu.be
@ 217 - Voyard
Merci ! Quel limpidité dans l'explication, même moi j'arrive à comprendre. J'avais déjà écouté les explications d'Etienne Chouard sur le lien entre, salaire et chômage, traité de Lisbonne, et rôle de la banque centrale européenne; j'avais bien compris que le chômage n'était pas une fatalité, mais, je ne comprenait pas bien le mécanisme.
Mais dites, dans toutes ces turpitudes, quel a été le rôle exact de nos gouvernements de la gauche socialiste ?
Je n'y comprend plus rien; Martine Aubry et François Hollande veulent ramener notre déficit à 3% en 2013, comme Nicolas Sarkozy ? Comment reconnaitre alors qui est de droite...ou de gauche ? Ou inversement d'ailleurs ?
Bonjour à tous,
@ Luc (183)
Un début de réponse vous est apporté par Michel Husson dans un document intitulé "Part des salaires : et pourtant elle baisse", disponible ICI.
Salut et Fraternité.
Voilà tout est clair, d'après le FMI les futurs candidats à la présidentielles de 2012 doivent continuer la politique efficace d'austérité et de compression de l'économie si ils veulent conserver la note AAA et continuer à profiter de prêts à taux avantageux des organismes financiers. Si c'est pas du chantage ça y ressemble. Qu'ils dégagent !
On voit où ça nous mène, mais ils n'ont pas l'air de s'en préoccuper, les peuples ils s'en foutent avec leurs stock options, leurs îles fiscales, leurs yachts, vivement un tsunami Républicain en 2012. Place au peuple !
@ 220 Nicolas B.
Vivement un tsunami Républicain en 2012 !
Mais auparavant en 2011 on aura le tsunami financier et économique qui va faire des dégats
Voilà pourquoi, Jean-Luc, je me suis désabonné de ce magazine depuis maintenant 2 ans. Les parangons de la vertu qui pourfendent soi disant la bienpensance pour aller se réfugier ensuite chez ces grands révolutionnaires que sont Royal, Bayrou et il y a peu DSK. Le même Jack Dion qui à l'aube de la présidentielle de 2007 disait vouloir voter "blanc" parce que justement il n'y avait pas d'union à la gauche de la gauche (il avait écrit dans un numéro de l'hebdo qu'il aurait bien voté Bové si celui ci était à la tête d'une union de la gauche... pff!). Alors dans cet hebdo on pouvait allégrement passer de Dion le "pourfendeur des privilégiés" à Tillinac, l'autre défenseur de la bienpensance de droite. Non seulement je ne suis plus abonné mais en plus mon entourage me rejoint sur cette analyse.
Marre de ces gens soi disant indépendants qui font des titres racoleurs sur l'argent, l'argent et encore l'argent pour au final insinuer que Bayrou et Strauss pour ne citer qu'eux, sont justement ceux qui empêcheront le capitalisme fou de continuer sa marche en avant. Balivernes!
En tout cas, mes amis et moi, ils ne m'auront plus c'est certain.
Força Jean-Luc, on est avec toi.
@ Voyard
Excellent... mais c'est difficile à avaler, même si c'est vrai. Je l'ai distribué a tous ceux que je connais.
Bon si j'ai bien compris le FMI est le nouveau président du Monde ? Non ? (avec Mme Lalouette à sa tête). Bien oui il ordonne, il dispose, il fait...
Bon "qué se vayan todos" et vite!
@ Jean-Michel Gremillet,
Bien vu... J'avais préparé une réponse au gendarme Dion qui joue les agents de la circulation intellectuelle mais, courageux sans être téméraire, il a laissé sur son blog la fonction de commentaire tout en la désactivant. Ce n'est pas la première fois que Marianne se déshonore en amalgamant le Front de Gauche et son représentant avec les années soviétiques tout en rappelant son parcours de trotskyste et l'on connait la chanson "trotskyste un jour, trotskyste toujours". Mr Szafran s'était lui-même laissé aller dans un édito assez crapuleux de ce genre.
Je ne me fatiguerai pas par contre à envoyer un mail, ces plumitifs là sont en service commandé et depuis que leur champion DSK est out, ils se sont assignés pour mission de salir la vraie gauche qu'ils qualifient "d'extrême" pour la faire perdre à tout prix. Ne comptez pas sur une remise en cause, j'avais à l'époque écrit à Plantu pour son prix, il s'était contenté de balayer mon mail (une semaine plus tard !) d'un revers de main en parlant de rumeur d'extrême-droite...
Quant à Dion, le lire sommer, convoquer Jean-Luc Mélenchon pour qu'il s'explique comme s'il était au commissariat est plutôt croquignolet pour qui est censé dénoncer les méthodes autoritaires. Mais le plus bel aveu de faiblesse qui soit reste qu'ils ont ôté toute possibilité de leur répondre directement sur leur site. Quand on veut se débarrasser de son chien, on dit qu'il a la rage...
air1 224
Dion n'est pas sénile.
Un peu d'histoire sur l'origine du "off" d'Avignon ne nuira jamais.
Quand on commet une erreur on la reconnaît.
217 Voyard, merci pour cet autre regard, si on continue l'analyse de cet économiste on comprend mieux le désir de ce gouvernement de réduire l'impôt surtout aux plus riches," on reprends pas ce que l'on donne " pourrait être leur crédo !
Comme la solution est simple : changer la règle du jeu financier, avec un nouvel arbitre : La souveraineté du peuple. En dehors du Front de Gauche je ne vois pas qui pourra y arriver.
Merci à Voyard pour le lien!
Je ne connaissais pas cet Etienne Chouard, ça fait plaisir d'entendre un économiste reconnaître (enfin) qu'il s'est fourvoyé sur le système monétaire et que tout devient clair à présent.
Une autre vidéo de ses propos très lumineux : http://www.youtube.com/watch?v=Zb6uix8BuwM
Un coup de gueule en réaction à un article dans les Inrocks et, surtout, les commentaires qui ont suivi semblent confirmer que les lecteurs du magazine qui n'est pas dans une phase gauchisante (surtout depuis le rachat par le banquier d'affaire Pigasse) et dont le lectorat n'est pas particulièrement connu pour son engagement révolutionnaire, tout ça laisse à penser que les propositions de Jean-Luc commencent à germer dans les têtes et à faire de jeunes pousses...
bonjour,
Une question qui n'a rien à voir avec le sujet... mais qui m'interroge ! Voilà je voulais savoir si parmi vous, il y en a qui ont le même problème que moi, à savoir à chaque fois que je veux me connecter au site, j'ai bien l'onglet de l'adresse qui apparait dans mon navigateur (qui est firefox) mais je suis obligé d'actualiser (clic droit de la souris) l'onglet au moins à deux voir trois reprises... pour que enfin j'accède au site ici présent. Pourtant Google maintenant a, je pense et depuis longtemps digéré cette adresse, et peut-être me pensais-je que quelques bidouilleurs de génie mettaient des bâtons dans les roues afin de décourager les visiteurs du site, qu'en dites-vous ? rencontrez-vous le même problème ?
Merci pour vos réponses et bonne fin de journée.
[Edit webmestre : lorsqu'un problème technique est soulevé, je dresse l'oreille, la technique du site étant ma responsabilité. Hélas, je ne comprends pas ce que vous décrivez : qu'est ce qu'un "onglet de l'adresse", mais surtout, quel rapport entre Google et le site de Jean-Luc Mélenchon? Il est référencé, évidemment, mais Google n'a rien a voir avec l'accès au site. C'est un moteur de recherches, et rien d'autre. Quant aux bidouilleurs de "génie", il ne doivent pas en être si bien pourvus que ça. Nous essuyons régulièrement des attaques (plusieurs centaines par jour comme en témoigne mon Watchdog) mais elles sont évidemment contrées par la sécurité du serveur et les quelques précautions que je prends. Pour les attaques "concertées", plus pénibles à étaler, ce n'est arrivé qu'une seule fois l'année dernière, ils avaient mobilisé une soixantaine de machines compromises pour lancer une attaque DOS, mais sans grand succès et au bout de 2 heures ils ont abandonné, certainement satisfaits de leur maigre résultat.]
Pour ce qui est de la culture et de l'art en Avignon, JL Mélenchon à bien raison de poser la question du devenir du "off" a Avignon. La programmation offre de plus en plus des spectacles et des pièces de théâtre via Paris et non des créations qui était le but du festival de Benedetto qui fut le maitre des lieux pour le "off" et Vilard pour le "in".
Pour revenir a la création de pièces ou de spectacles il faut pondre une idée pour que des gens de talents puissent vivre de leurs travaux sans avoir peur du lendemain. Exp = (sécurité art et culture) pour des petites compagnies locales ou régionales comparable a la (securité sociale) pour la médecine style urgentiste. Stop a la privatisation des secteurs : médecine, énergie, eaux, enseignement, culture, retour des banques dans le public !
@marsouin: Je n'ai aucun problème d'accès au forum (par Explorer, Firefox ou Chrome). Peut-être un problème de ton navigateur en interne?
Pour prolonger la découverte de Etienne Chouard (merci Voyard), voilà une conférence très intéressante de Annie Lacroix Riz (dont Chouard parle dans une de ses vidéos). Plus on avance, plus on découvre de choses et l'horizon s'éclaircit quant à comprendre le pourquoi du comment. A voir absolument aussi!
http://www.dailymotion.com/video/xztbh_le-choix-de-la-defaite_news
Au sujet du revenu citoyen prôné par De Villepin qui dit avoir enterré la hache de guerre avec Sarkozy, il est à noter que sa stratégie n'est donc que de faire miroiter un revenu citoyen pour attirer les électeurs en difficulté financière et pomper ainsi les voix de gauche !
Le risque est donc si le front de gauche ne propose pas l'équivalent, de voir ses électeurs se diriger vers De Villepin, qui drague pour Sarkozy ! en effet qui peut croire que ce dernier soit son ennemi juré !
Ou bien la gauche propose à son tour un RU, et Sarkozy aura alors un boulevard en surfant sur la valeur travail.
Cette histoire de RU sera donc un point central à traiter si l'on ne veut pas que les voix se dispersent en notre défaveur !
186 jacques87 a écrit
La citation du discours de Jean-Luc que fait 164 Sans terre m'a donné une idée…
J’en ai d’autres du même tonneau. Celle-ci par exemple :
Nicolas Poincaré : « un mot sur le dernier sondage CSA pour BFMTV… il vous attribue 7 à 8% des intentions de vote. Ça vous va à ce stade ?
Jean-Luc Mélenchon : « …(…) qu’ils soient bons ou mauvais, je reste de la même sérénité. Mais je dois reconnaitre qu’un bon sondage m’aide dans mon travail, car les gens sont aussitôt plus aimables avec moi et m’entourent de beaucoup plus d’affection; Et c’est très agréable, voyez-vous. Un bon sondage vous aide à trouver la journée moins longue quand vous faites ce que je fais ! »
7 à 8% des intentions de vote. J’en étais resté sur cette idée (et sur cette repartie de Mélenchon) et puis voilà que ce matin, et histoire de chercher chicane, je visitais le site web d’un « ami » du modem36. Et j’ai trouvé ça :
Le 13 décembre 2007, FB était crédité de 8%, selon un sondage BVA. Le 20 avril de 19% selon le CSA. On a vu les résultats +19%.
Je crois qu’il faut lire 13 décembre 2006. Mais ce n’est pas l’affaire. L’affaire : 7 à 8 % aujourd’hui pour le candidat du Front de gauche pourraient-ils faire 19% au printemps prochain ? Faut pas rêver, dit Patricia Loison. Et bien si. Rêvons !
.
A tous ceux qui découvrent Etienne Chouard (je devrais dire'qui ont la chance de'découvrir), je voudrais simplement indiquer qu'il a joué un rôle pédagogique et civique considérable dans la discussion sur le Traité constitutionnel européen en 2005, via son site qui a reçu des milliers de visiteurs. Depuis il n'a pas cessé d'approfondir sa réflexion sur la reconquête de la démocratie, il est normal qu'il ait rencontré sur son chemin la privatisation du crédit et la création concomitante de la dette qui permettent le diktat de l'oligarchie. Bien sûr, les médias oui-ouistes de 2005 (c'est à dire presque tous), qui avaient bien été obligés de parler du "phénomène Chouard", se sont empressés de faire le silence sur son travail.
La visite de son site est toujours enrichissante.
Le poids des médias ou comment étouffer toute réaction populaire à la crise :
http://hommes.gqmagazine.fr/pernaut-le-bisounours-de-tf1/
Le lien original de l'édito de Serge Halimi : http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb15
@ Air One :
Votre exaspération et votre indignation (forcées ?) quant à l'impossibilité de répondre à Dion sont assez cocasses lorsque l'on connait la vitesse à laquelle disparaissent ici même les envois défavorables à Jean-Luc Mélenchon...
Etienne Chouard
Par contre quand il dit que choisir nos représentants par tirage au sort serait une bonne idée et conforme à l'idéal démocratique, j'ai des doutes.
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/05/30/127-le-tirage-au-sort-comme-bombe-politiquement-durable-contre-l-oligarchie-la-video
Demander à mon voisin très typé "PMU-MacDo" d'être garant de l'application du programme du Front de Gauche si le sort tombe sur lui, ça va pas être commode à gérer moi j'dis.
@ Jérôme69001
« ...on connait la vitesse à laquelle disparaissent ici même les envois défavorables à Jean-Luc Mélenchon... »
Comprenez que nous ne sommes pas partisans des faveurs, du favoritisme et qu'il se pourrait bien que personne ici ne se dise, tel une groupie, "favorable" à JL M, ceci dit vous constaterez qu'il est très fréquent que ses idées -il en a- nous conviennent et que nous les partagions. Il arrive aussi que nous débattions afin d'être toujours plus nombreux à être d'accord sur encore plus de choses, et même (allez-vous le croire) que nous nous documentions: les arguments, ça ne se devinent pas.
Ailleurs s'il en est qui ambitionnent que, tant intellectuellement que moralement, la pratique de l'insulte, le recours aux préjugés, aux catégorisations simplistes, aux procès d'intentions les accomplissent il va de soit qu'ils se barricadent dans leur tour d'ivoire ainsi construite; de même il est logique que ceux -par exemple ici- qui sont, les uns seulement curieux d'apprendre et de comprendre, les autres sachant déjà, mais tous ouverts aux débats argumentés et constructifs, ne s'encombrent pas de farouches invectives bien plus riches en sophismes qu'en argument.
@mongraindesel (239)
J’approuve entièrement les éléments de ta réponse à Jérôme.
Ce blog reste un des plus tolérants de la Toile francophone.
@ Jean-Luc Mélenchon, @ son webmestre et @ son équipe :
En toute amitié, et avec tout mon respect :
Quand je veux cliquer sur le bouton "député pour changer d'europe !" je n'ai rien contre le type dont on voit la photo apparaître, bien au contraire, mais n'est-ce pas un peu trop "personnalisation", en plus, aller cliquer sur sa figure me fait un peu l'effet de lui donner une grande tape dans le dos, ce que je ne me permettrai en aucun cas.
en cherchant bien, "La liberté guidant le peuple" (du Delacroix, pour servir de bannière...)
à tous : les transcriptions du forum du front de gauche à Avignon, le débat avec F. Fisbach au forum de Libération (à Avignon également), le discours de clôture de Jean-Luc Mélenchon au congès du Mans, l'émission de Daniel Mermet "Là-bas si j'y suis" sur France Inter avec Jean-Luc Mélenchon, le sous-titrage de la vidéo du discours de Lézan sont en cours de relecture, ils seront bientôt disponibles.
amitiés militantes.
@ mongraindesel :
Merci pour cette réponse éclairée et sans braquage ! Ca fait plaisir à lire
J'y ajouterai ceci: Il m'est arrivé alors que j'avais écris avec de bonnes intentions, j'en était venu à chercher mes mots et mes phrases et à la fin le résultat global ne reflétait pas ce que je voulais dire, voire ne ressemblait à rien: seul restait un message de soutient, un encouragement pour les camarades du Front, eh bien il a été dûment supprimé...je ne pense pas qu'on doit en déduire que la modération n'apprécie pas les remerciements, ou soit polarisée.
Même si je ne donne plus trop mon avis ici, je visite régulièrement pour en apprendre plus. J'apprécie vos réponses à tous et me donnent force et espoir.
Continuons, luttons. Mélenchon présidons!
@ Jérôme69001,
Je ne me force, ni ne suis forcé, à rien. Je constate juste qu'à un an des présidentielles, le site internet de la revue visée a fermé la fonction de commentaires tant les critiques se multipliaient à l'égard de la ligne politique choisie.
Je ne suis ici qu'un simple lecteur, occasionnellement contributeur, si vous avez des réclamations à faire quant à la politique de modération du blog, adressez-vous à qui de droit, je n'y puis rien et je n'ai pas à m'en plaindre.
J'ai lu ici des débats plutôt animés qui restent consultables et qui n'ont pas sauté dès lors qu'ils restaient dans le cadre de l'échange sans tomber dans la simple invective ou l'interpellation stérile.
Je stoppe ici sur ce sujet que je ne souhaite pas développer sans fin mais puisque vous vous adressiez à moi je apporte une réponse.
(suite du 28/07)
Afin d’être très précis, de l’ensemble des lieux du off présentant des spectacles en juillet à Avignon, moins d'une dizaine d’entre eux proposent le partage de recettes et non la location, quelques Régions soutiennent financièrement les compagnies qu’elles ont sélectionnées, et un seul organisateur, le Théâtre des Doms (financé par la Communauté française de Belgique) rémunère les artistes programmés. Un seul…
L'année 2003, où de nombreux festivals furent annulés par un mouvement des intermittents, est encore dans les mémoires locales, elle fut celle de nombreuses faillites, mais aussi de grandes révélations : Madame le maire avait coutume de déclarer qu'un euro investi par la ville rapportait autant à l'économie locale. Cette année-là, la Chambre de commerce parlait d’un rapport de 1 à 8. Depuis, plusieurs agences de mécénat affirment un coefficient de 1 à 20.
Fort de tous ces renseignements chiffrés, objectifs et vérifiables (vous savez, le fameux code de déontologie des journalistes…), pensez-vous toujours qu’il est faux d’écrire que « le off est sous la coupe de l’UMP locale » ? Je dirais que même ici, le capitalisme sauvage est à abattre, en toute urgence, pour permettre aux artistes d’être libres dans leurs actes de création. Vive la révolution citoyenne.
Je confirme par ailleurs que le blog de Dion ne "supporte" pas les commentaires. Je tiens à la disposition qui le souhaite l'échange de nos courriels insipides et sans suite...
Actualités :
L'idée du service civil refait son chemin, sera-t-il obligatoire pour tous sans exemption ni pistonnage, passage obligé avant le bac ou après, une main d'œuvre bon marché, ou un véritable épanouissement intellectuel et civique au service de la collectivité ? On peut s'attendre au pire, un débat national serait bienvenu.
Vol Rio-Paris : Les boîtes ont parlé, ce serait les pilotes les fautifs ! Ils n'ont pu réagir à la panne des sondes, à la sortie du pilotage automatique, en 30 secondes l'avion à décroché, l'erreur humaine est une bonne excuse quand d'autres intérêts sont en jeu.
Sinon le beau temps revient, mais il faut se dépêcher le mois d'Août sera pas terrible, faudrait demander à la grenouille du PG ?... Elle est en vacances pas bête l'animal.
Le nouveau joker de l'UMP " la règle d'or" ou plus exactement comment changer le plomb en or...
Car c'est le gouvernement qui a creusé les déficits publics comme aucun autre avant lui qui propose au députés et sénateurs d'inscrire dans la Constitution, l'interdiction du déficit public !
(Au prévoit-on des sanctions et la levée de l'immunité présidentielle... mais bon)
Quand on demande à Fillon, Wauquiez et consort pourquoi ne se sont-ils pas appliqué la règle d'or à eux-mêmes, aussitôt, ils sautent sur leur grands chevaux et se drapent de dignité pour vous répondre " Et la crise financière Monsieur, nous avons eu à gérer une crise internationale"
OK. Mais alors, proposons (pour rire un peu bien entendu) d'inscrire dans la Constitution française, l'interdiction des crises financières internationales.
Car enfin, si je comprends bien l'UMP, faire un déficit en période de "crise" est donc de la bonne gestion.
On se demande même comment l'UMP se serait débrouillé si la règle d'or avait été inscrite dans la Constitution avant la crise ?
Ce joker de "la règle d'or" est une fois de plus une opération de com. destinée aux naïfs.
Encore un truc, nous avons appris de la bouche de Sarko que si la France quittait l'Euro, l'Euro resterait une monnaie forte... ?
On se demande bien pourquoi on a besoin de nous tous les quatre matins pour soutenir cette monnaie si elle resterait forte sans nous !
Une petite remarque a propos du soit-disant plein emploi des trente glorieuses : c'est un mythe. C'était le plein emploi, certes, mais celui des hommes (les femmes, circulez, y a rien a voir).
Nous connaissons actuellement un "plein emploi" si j'ose dire, supérieur de près de 10% si on considère aussi que les femmes travaillent (ça c'était de l'humour noir, ne tirez pas !) par rapport aux trente glorieuses.
Source Bernard Friot, professeur émérite de Fac (vidéos de conférences sur les retraites disponibles sur la toile, a voir absolument pour élargir son point de vue, qu'on décide d'aimer ou pas après coup, ça va bien plus loin que le "simple" sujet des retraites).
Pour le reste je suis a nouveau abasourdi devant le sans gêne et l'attitude méprisante de beaucoup de gens. C'est un signe qui ne trompe pas. Ils sont a bout d'arguments si ils en ont jamais eu (des bons je veux dire).
Bonne continuation au Front de Gauche, je serai au rendez vous.
Non a l'emploi, oui au travail !
Op de com "la règle d'or" ? Peut-être un peu, mais y font rien au hasard. Une fois inscrite dans la constitution, tous les gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche, seront obligés de l'appliquer. Donc si on augmente ou crée des impôts, c'est parce qu’on peut pas faire autrement, comme dit déjà Pécresse, c'est inéluctable ! L'excuse est toute trouvée pour les deux camps. Et en plus, si il y a alternance en 2012, les socialistes seront obligées de le faire d'autant plus qu'ils vont hériter d'une situation catastrophique. Il y a surement d'autres raisons, ne serait ce que d'ouvrir un débat stérile de plus.
A propos de sémantique,vu sur ITV ou BFM : "Norvège, les attaques ont fait x morts". Les attaques ? Ah bon y avait deux camps ? Pour un peu le type qui avait le flingue n'a fait que se défendre. Les mots "massacres", " tuerie", "boucherie" seraient peut-être trop forts pour les téléspectateurs. Et puis quand même, ce type est blanc et catho !
Plus loin "le suspect" refuse de plaider, etc. Le suspect, ah bon ? Il a pas avoué, on l'a pas vu, y a pas de témoins ? L'assassin, le meurtrier, le tueur, le fou sanguinaire auraient été des mots trop durs pour les spectateurs ? Mais non, s'agit juste d'édulcorer un peu les faits,car chez nous peut pas y avoir de massacres. Les blancs chrétiens ne font pas ça, jamais !
@ Gombald 29 juillet 2011 à 15h26
« ...nous avons appris de la bouche de Sarko que si la France quittait l'Euro, l'Euro resterait une monnaie forte...? »
« On se demande bien pourquoi on a besoin de nous –tous les quatre matins– pour soutenir cette monnaie si elle resterait forte sans nous ! »
Vous semblez douter (et vouloir faire douter) de l'idée selon laquelle l'Euro resterait une monnaie forte sans nous.
Je vais essayer de raisonner avec ce "nous" dont je comprends qu'il représente "la France des français" et s'oppose aux "autres" qui sont confusément allemands d'Allemagne, luxembourgeois du Luxembourg etc, etc...
Donc nous devrions croire que sans"nous" l'Euro se dévaluerait. La belle aubaine ce serait, la dette itou amoindrie serait fissa-fissa remboursée de nos belles Piastres bien de chez "nous" toutes neuves et dont la valeur -indexée sur la nôtre si grande- ferait pâlir d'envie l'Allemagne et le Luxembourg réunis.
Sauf que j'ai tendance à penser que l'Euro géré hors de toute influence française (quel dommage si celle-ci se revendiquait exigence et de gauche) pour les seuls intérêts des financiers, resterait fort le plus longtemps possible et que nos Piastres durablement rétrécies seraient à la peine bien trop longtemps.
Cela suffit-il à vous convaincre que ce "nous" franchouillard n'est pas le bon fil pour commencer le raisonnement?
Peut-il y avoir autre "nous" que celui qui associe nos alter-égo Allemands, Luxembourgeois, etc, etc... comme je crois c'est le cas -en ce qui concerne leurs intérêts bien compris- parmi ces belles personnes qui gouvernent nos vies et qui ne disent pas le même "nous" selon qu'elles sont entre elles dans les salons transnationaux ou bien nous tiennent discours?
Jusqu'à plus ample informé le slogan chez nous -c'est à dire dans nos têtes dures aussi bien ici qu'ailleurs- n'est pas"Barrons-nous!" mais"Qu'ils s'en aillent tous!".
@Nicolas B. (245)
L'idée du service civil refait son chemin, sera-t-il obligatoire pour tous sans exemption ni pistonnage...
Pas de piston en France, c'est un peu comme dire que l'eau de mer n'est pas salée...malheureusement.
Parce que là aussi, dans ce pays, cette belle démocratie, pays des droits de l'Homme et patin-couffin où le piston et autres passe-droits sont maîtres, il y en aurait à dire...A force de "consanguinité" professionnelle, on peut voir ce que cela donne : la médiocrité à tous les étages, des gens qui viennent des mêmes horizons.
La TV, la presse, la radio, et la politique maintenant où il y a de véritables dynasties.
Vous pouvez avoir de beaux diplômes, la meilleure motivation du monde, la passion, la vocation, si vous n'avez pas le piston qui va bien, vous irez exploiter vos diplômes à tiers temps comme caissier(e) dans une grande surface ou bien en agence d'interim (bien que, là aussi il faut avoir du piston pour avoir une miette une peu plus grosse...)
Et c'est là que l'on voit l'égalité des chances à la française : tu es fille ou fils d'ouvriers ou d'employés, il y a peu de chance que ton milieux fréquente des PDG et autres cadres bien placés, et pour trouver du boulot, ce sera dur, très dur. Tu es fils ou fille de la bonne société, tu es médiocre à l'école, tu as ton Bac à 22 ans, un vague diplôme de droit obtenu à 28 ans, pas de problème, ta place était déjà prête dès ta naissance.
Bonjour Jean-Luc Mélenchon,
En cas de victoire à la présidentielle 2012, avez-vous envisagé le scénario dans lequel le système, par le biais des agences de notation par exemple, réagirait de manière négative ? Quel serait votre plan dans cette hypothèse ?
Merci d'avance !
A propos du débat qui s’est tenu sur ce blog autour des affirmations de « Luc » et de sa vaine contestation du hold-up historique sur les salaires au profit du capital, je vous propose quelques chiffres officiels fournis par l’INSEE :
En 1981 la France comptait 55,3 millions d’habitants. Son PIB s’élevait à 501,4 milliards d’euros (Francs courants non actualisés, simplement traduits en euros) soit par habitant 9 067 euros. Le salaire net annuel moyen était de 9 096 euros et le salaire médian de 7 575.
En 2008 le PIB était de 1 932,8 milliards pour 64 millions d’habitants soit 30 200 euros par habitant. Le salaire net moyen annuel s’élevait à 24 320 euros et le salaire médian à 19 715.
Premier constat : alors que le PIB par habitant a été multiplié par 3,33 la salaire moyen ne l’a été que par 2,67 et le salaire médian par 2,60.(Selon « France Inflation » le coefficient d’inflation 1981/2008 s’élèverait à 2,47 ce qui situerait à 5% la progression réelle du salaire médian en 27 ans !)
Revenons au montant du hold-up :
Si le salaire moyen avait évolué comme le PIB, son montant serait passé de 24 320 euros à 24 320 X 3,33 / 2,67 = 30 331 euros, soit un complément moyen par salarié d’environ 6000 euros. Rapporté à 26 millions de salariés en emploi en 2008, cela se traduit par une évaporation de salaire net de 156 milliards. A ce montant il convient d’ajouter bien entendu, les charges sociales. L’ordre de grandeur du détournement annuel avancé par Jean-Luc Mélenchon (200 milliards) est donc plus que plausible.
Un article de Stéphane Alliès sur le "laïcard Mélenchon" et les quartiers populaires dans Médiapart :
http://www.mediapart.fr/article/offert/0760389d42265b1a2611bac66871d7c9
bonne lecture