20juil 11
Encore dans le train. J’en profite donc pour rédiger une note. J’y parle de la crise européenne. Sans en rajouter nonobstant l’extrême crainte que je ressens et dont j’ai déjà parlé ici. Je dis un mot des premiers excès de la primaire socialiste. Puis je batifole à des polémiques de circonstances qui me font les dents. Et enfin je publie le texte de mon entretien paru dans le journal Libération du 20 juillet dans l’hypothèse où il aurait échappé à votre vigilance amicale.
Remerciements à Pierre Sélim Lebrun, auteur des photos qui illustrent ce billet.
Communiqué suite au sommet européen
Zone euro : la course à l’abime continue
Dans le drame qui se joue en Europe, il y a la part de l’urgence et celle du fond. Aucune solution d’urgence ne réglera les problèmes de fond, ceux qui touchent à la structure même du « modèle » de la construction européenne. Ceux là, faute de mesures radicales, reviendront à la charge de l’édifice aussi surement que la moisissure sur les murs d’une maison humide. L’urgence c’est d’empêcher le système de l’euro de s’effondrer. Je ne crois pas que nous gagnerions à son effondrement. Ni socialement, ni d’un point de vue des rapports de force internationaux. Modifier la nature et le statut de la BCE est une tache bien moins rude que le serait celle de tout reconstruire à zéro après effondrement. A court terme, seule l’Allemagne tirerait son épingle du jeu, en reconstituant une zone mark au centre du continent. Je dis bien à court terme. Je laisse de côté pour cette fois ci les aspects géopolitiques de la crise européenne. Car la situation ne fait pas que des malheureux désespérés, à Berlin, à Londres et à New York. Voyons donc l’urgence. Le rachat par la BCE de la dette grecque, peu importe la forme, est la porte de sortie. Mais peut-être est-ce trop tard. A moins de prendre une véritable batterie de mesures de coercition contre les spéculateurs et de contrôle sur les banques qui stoppe l’attaque générale dont l’Europe fait l’objet. Cela ne se fera pas. Nous verrons donc un nouveau cataplasme appliqué sur la jambe de bois de l’union européenne.
Pour le fond, le temps des postures semble fini. La répartition des rôles change. Les soi disant super européens, amis du traité de Lisbonne, beni oui oui compulsifs, montrent ce qu’ils sont. Seul comptait leur addiction à une vision dogmatique de l’économie dont la construction européenne n’était que l’emballage ou le prétexte. Sinon comment expliquer leur comportement depuis le début de la crise grecque ? Non, ils n’ont pas été « incapables d’agir ». Ils ont agi. Ils l’ont fait conformément à leurs principes et certitudes et tout cela mène l’Union Européenne dans le mur. La pauvreté des trouvailles pour tirer l’attelage de l’ornière est consternante. Même l’eurolâtre de phase terminale qu’est le journal « le Monde » réalise soudain à quel niveau de pusillanimité se trouvent les dirigeants de l’Union dès qu’ils sortent des sentiers battus des recettes libérales dont ils attendaient tout comme d’une magie.
Pour ma part, comme pour les fondateurs du Front de Gauche, je suis navré de ce que je vois. Si nous ne voulions pas de leur traité Constitutionnel, si nous avons si rudement combattu toutes les politiques qui s’en sont déduites, c’est bien parce que nous savions qu’elles tuaient l’idée européenne. Côté libéraux, la crispation idéologique est arrivée au point où l’Union est devenue une organisation adepte des méthodes autoritaires pour imposer sa façon de gérer les problèmes. Ainsi est en train de naitre une forme de mise sous tutelle des peuples et des nations qui va au delà de la vision brejnévienne de la « souveraineté limitée », les chars en moins. Naturellement c’est intenable. Toutes les tentatives précédentes de construire l’Europe se sont brisées sur ce même écueil dans l’histoire : on ne fait pas l’Europe en affrontant les peuples qui la composent. Les romains, les Habsbourg, les révolutionnaires français, l’église catholique, les nazis, tous se sont brisés les dents sur ce même écueil. A présent c’est le système brutal des injonctions et contrôles préalables de la commission qui sont présentés comme autant d’avancées vers le fédéralisme. Dès lors, tous les mots sont aujourd’hui pollués par leur caricature libérale. L’Union européenne, ce serait leur traité de Lisbonne ou bien le nationalisme. Le fédéralisme, ce serait la dictature de la commission ou bien le repli sur soi. Le monde des mots est désormais totalement piégé. C’est l’ultime ligne de défense d’un projet intrinsèquement pervers que d’empêcher de penser en minant le sens des signes.
Où est le vice de forme depuis le début ? L’intégration économique de l’Europe ne s’est accompagnée d’aucune intégration démocratique. C’est tout le contraire. Pour faire avancer de force l’intégration sur la base du modèle libéral il a fallu sans cesse repousser les méthodes démocratiques. Les méthodes démocratiques, ce n’est pas le droit au bavardage du parlement européen ni les mécanismes bouffons de la codécision et autre calembredaines actuelles. C’est le droit de délibérer et de faire la loi à propos des règles du marché intérieur, des droits sociaux et des règles fiscales, ce que ni le parlement européen ni les parlements nationaux n’ont le droit de faire. En quoi est-ce un problème ? Regardons de près ce modèle d’organisation. La monnaie est unique, le marché de même, mais les législations sociales et fiscales ne le sont pas. Dès lors le modèle organise le nivellement par le bas de tous les systèmes sociaux et fiscaux dans une compétition sans fin. Cela fut ouvertement avoué quand il fut dit que le budget de l’Union n’augmenterait pas et donc non plus les fonds structurels affectés au rattrapage économique par les nouveaux pays membres. Dès lors, Barroso déclara que ces pays rattraperaient leur retard en jouant sur l’avantage comparatif dont disposeraient les nouveaux entrants qui serait leurs différentiels sociaux et fiscaux. En apparence l’Union organise la convergence, mais en réalité elle exaspère la compétition entre ses membres. Et cette compétition, entre autres, vide les caisses des Etats. Et ouvre la porte aux spéculations sur le talon d’Achille du marché intérieur et de la monnaie unique qu’est l’obligation pour les Etats d’emprunter sur le « marché » financier, au gré des appétits de ce dernier. A la fin, cela rend impossible le pilotage économique et la gestion des finances publiques sur des bases maitrisées.
Pour faire simple prenons un exemple. Qui se soucie de connaitre la balance des paiements de la Lozère par rapport à l’Île de France ? Qui vérifie que le niveau des rentrées fiscales de la Corrèze paie bien les dépenses faites pour les corréziens ? Qui compare la productivité horaire entre les départements ? Personne. Où est la différence avec la situation d’un état membre vis-à-vis d’un autre pourtant unis par la même monnaie ? La législation sociale, la fiscalité, la loi est la même entre deux zones dans un état nation alors qu’elle est volontairement différente entre deux Etats de l’Union. Bilan. Les libéraux pensent créer des cercles vertueux en mettant les zones en compétition alors que de tels cercles ne sont possibles que dans l’harmonisation fiscale et sociale. Les libéraux pensent qu’en mutualisant la caisse on pousse au laxisme des Etats. La Prusse est-elle poussée au laxisme par les méthodes de la Bavière ? L’Estrémadure est-elle laxiste du fait de l’Andalousie ? La question n’a pas de sens. La différence est toujours la même. C’est que dans chacun de ces cas l’espace légal et réglementaire est unifié. Paradoxalement, la « concurrence libre et non faussée » n’est réalisable que dans un tel espace harmonisé. Sinon c’est la différence des droits et règles qui fausse tout. La différence ? Pas la règle elle-même.
Ce que les bavards nous vendent comme du fédéralisme n’en est pas. Il s’agit juste d’une mise sous tutelle aggravée. Quelle est la différence ? La démocratie. Un pouvoir fédéral, pour la part de compétences qui lui reviendraient devrait être placé sous contrôle démocratique c'est-à-dire sous celui des parlements nationaux ou du parlement européen. Rien de tout cela n’est en vue et ce serait une erreur d’aider à faire croire, si peu que ce soit, que les arrangements qui vont nous être vendus comme autant de signes de volonté d’intégration européenne soient autre chose de plus qu’un habituel abus de langage.
La primaire des socialistes prend un tour ahurissant dès son démarrage. En trois jours, à coup d’annonces en surenchère, tous se seront alignés sur des positions incroyables dont ils n’ont jamais débattu dans leur fabuleux « projet ». Ainsi de l’escalade sur l’austérité. Hollande fronce le sourcil et aussitôt Aubry en rajoute : elle jure revenir à trois pour cent de déficit public en à peine un an ! Quarante milliards de moins dans le budget de l’Etat ! Une super austérité à côté de laquelle Sarkozy est un doux humaniste étatiste ! La gauche du parti, domestiquée et alignée sur Aubry ne bronche pas. C’est dire où on en est. La vérité est que ces gens disent n’importe quoi, au fil de leur humeur, selon des besoins d’annonces médiatiques destinées à construire une image. Rien de plus. Leur idée est qu’il faut faire « sérieux » donc austère ! Demain la mode changera et eux aussi, ils diront autre chose et peut-être bien le contraire. Telle est leur "culture gouvernementale". Ca tombe bien personne ne leur demande aucune explication ni démonstration.
L’autre guignolade est leur propos sur l’Afghanistan. Encore la surenchère. Comme les Etats-Unis disent qu’ils partent, Sarkozy dit de même. Et du coup les socialistes ont viré de bord d’un bloc. C’est à qui partira le plus vite. Martine Aubry ne le sait pas mais elle a rejoint notre position : dès fin 2012 il n’y aura plus un soldat français en Afghanistan. On a quand même le droit de se moquer. Où sont passés les donneurs de leçons qui me foudroyaient au bureau national du PS du temps que j’y siégeais ? Que disent ceux qui ont encore tenu la position face à moi dans les débats depuis ? Je suppose que c’est sur la base d’un bilan positif de notre lutte pour « la liberté du monde », comme ils disaient, que l’armée française se retire, non ? Ce cher Hollande doit être de cet avis, lui qui caracolait en tête des grands stratèges qui se gavaient des contes à dormir debout des USA ! Alors cher François, elle valait le coup cette invasion ? La liberté du monde a fait des progrès, pas vrai ? Surtout depuis que 90 % du pavot se récolte là-bas ! Et avec le retour de la loi islamique dans la Constitution c’est du sérieux. Sans oublier les manœuvres pour qu’il n’y ait pas de deuxième tour à l’élection présidentielle truquée. Et quel bonheur d’avoir mis en place cet Ahmid Karzaï, délégué pour l’Afghanistan de la compagnie pétrolière américaine Unocal ! Dommage pour Unocal, et toute l’OTAN, et nos morts, que russes et chinois se soient entendus pour faire passer ailleurs le pipeline. Bref, à quoi bon remuer les mauvais souvenirs, puisqu’on s’en va ! Voulez vous une idée pour vous faire remarquer et faire oublier votre honteuse approbation sans réserve de ces dernières années ? Proposez qu’on s’en aille en continuant à payer comme si on y était encore. Certes, 80 % de l’argent donné pour ce pays revenait directement à l’expéditeur « occidental » via les organisations qui touchaient les subventions. Mais, quand même, juste pour dire qu’on a essayé de faire quelque chose pour les pauvres gens du coin ! Un beau geste. Tiens : juste on leur donnerait l’équivalent de quatre jours de cout de la guerre. Ca suffirait à scolariser tous les enfants d’Afghanistan !
Dion. Vous connaissez, bien sur. Je suis consterné du niveau de son attaque dans Marianne 2 à propos de mon passage au festival d’Avignon. Sur trente mille signes que j’écris à propos de culture, une demi-ligne est mise en cause parce que j’y ai dit que le « festival off » était « dans la main de l’UMP local », ce qui peut être lu ailleurs. Je dis où ? Cette phrase sert de prétexte pour en déduire que j’attribuerai tous les spectacles du off à l’UMP. Stupide et consternant. J’ai immédiatement retiré les huit mots concernés pour me soustraire à la focalisation. Car je ne veux pas que ces quatre mots soient le point d’ancrage d’un texte qui a d’autres ambitions. Et surtout parce que je sais qu’il n’y a rien d’autre là dedans que l’intention de nuire de la part d’un adversaire politique. Comment oser dire que j’ai « passé quelques heures au festival » quand j’y suis resté trois jours, eu des dizaines de rencontres, participé à deux débats somme toute assez remarqués. Et ainsi de suite. Si ce que je faisais à Avignon intéressait monsieur Dion, que n’est-il venu à l’une quelconque de mes activités pourtant connues de tous et où j’ai croisé beaucoup de ses collègues ? Je reconnais que je ne cherchais d’aucune manière à me mettre en scène, mais quand même ! Dion n‘a rien à dire de ce qui s’est passé au Forum du Front de gauche de la culture ? Ni au débat organisé par « Libération » ? Il y avait même un buffet offert par notre Front de gauche où nous avons rencontré bien du monde des arts et de la presse. Bref, je n’ai vu le sieur Dion nulle part. Peut-être était-il trop occupé à autre chose de plus important. Surement. Et puis il est vrai que je n’étais pas aux endroits qui comptent. Ainsi, je ne suis pas allé lécher les mains de Martine Aubry, moi, ni me régaler de ses promesses d’augmentation du budget de la culture dont le sieur Dion n’a rien à dire. C’est qu’il doit trouver ça parfait. Même s‘il sait, comme tout ceux qui ne s’attardent pas au bar, que cette promesse ne veut strictement rien dire, de la part d’une candidate qui, vingt quatre heures après et précisément sous le reproche de son concurrent de promettre n’importe quoi, déclare vouloir retirer quarante milliards du budget de l’Etat. Pour moi, le festival ne se résume pas aux apéros où défilent les importants. Je m’en moque, radicalement. On juge de ce que vaut la malveillance de Dion en constatant que son seul intérêt pour ma prose croupit sur ce point. On le voit aussi vasouiller que je me « pique de révolution citoyenne ». Il se garde bien de dire un mot de ce que j’en écris à propos des arts et de la culture. Le fond n’est pas son affaire. Son seul but se lit à la fin du papier : faire de la drague électoraliste dans le milieu en l’appelant à se détourner du vote pour le Front de gauche. Je suppose que le but de ma mise en cause est d’épargner au sieur Dion l’exercice d’avoir à raconter le comportement de l’UMP locale à propos de ce festival off. Et de concentrer son indignation sur quatre mots dans mon texte plutôt que d’avoir à s’indigner de la souffrance sociale dans le « off », de ses conditions d’accueil et ainsi de suite. Bref, encore un qui n’a pas qu’une carte de journaliste dans sa poche.
Je ne réponds à cette sottise que parce que j’ai un peu de temps dans le train où je suis de nouveau à cet instant. Car je m’étais résigné à ne plus lire ni écrire à propos de quoi que ce soit paru dans « Marianne ». Je pense que ce journal a franchi la limite avec moi depuis ce numéro de l’hebdo qui me montrait à la une à coté de Marine Le Pen qui me passait le bras dans le dos, parmi « les névrosés » qui veulent être candidat. A l’intérieur de l’hebdo, c’était pire encore. Dire que je pensais avoir du respect dans cette rédaction ! Il ne faut jamais se croire à l’abri de l’infamie et garder absolument son estime pour ceux qui vous la rendent. Ici c’est particulièrement honteux. Même « le petit journal » et Aphatie n’ont jamais fait pire contre moi. Je sais donc quoi penser d’une équipe capable de diagnostiquer en moi un « scatophile sado maso » ! Et sur quelle base ! Un reportage voyeuriste de LCP où un escroc psy, et par ailleurs curé, faisait une soi disant « analyse » de moi sur la base des trente secondes d’images volées par le très fameux petit journaliste bien connu. Donc je me voyais repeint en scato sado maso. Qui traite-t-on comme cela ? « Foi de psy » concluait Anna Topalof, triste bourrique indécente qui faisait ce papier si drôle pour ses potes de la branchouille. Mes copains psy, j’en ai, ont deviné en elle grâce à ses lignes une érotomane binaire. « Foi de psy » ! Nous aussi on aime faire de l’analyse au comptoir ! Tant de haine et de corporatisme venimeux et persécuteur nous sont bien connus. Elle endurcit les nôtres qui la constatent. Elle nous aide donc à disqualifier ses auteurs. Il le faut. C’est la même engeance sans foi ni loi qui a tartiné du Strauss Kahn pendant des semaines et maintenant va crucifier François Hollande pour avoir croisé la femme qui a vu l’ours qui dansait devant la rue où passait Strauss-Kahn à pêche de vigne et marabout de ficelle. Beuaaak ! Dans la décomposition de notre époque et la montée des dangers qu’elle contient, peu auront fait autant de mal que cette engeance! Souvenons-nous de leur logorrhée admirative sur la presse anglo saxonne. Et le devoir qu’ils voulaient s’attribuer d’enquêter sur la vie privée des élus ! Tous ceux-là n’ont jamais voulu être autre chose que ce que Rupert Murdoch a fait d’eux. Bon appétit !
«Le programme du PS, c'est une politique de superaustérité»
Libération, mercredi 20 juillet 2011
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, attaque Martine Aubry et François Hollande sur leurs «divisions surjouées» et détaille ses idées pour 2012.
François Wenz-Dumas
Candidat du Front de gauche à la présidentielle depuis la mi-juin, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche (PG) affiche son ambition pour 2012 : détourner «2 à 3 millions d'électeurs socialistes» du vote utile.
Quelles sont vos premières impressions de candidat ?
Notre premier meeting à Paris a été un déclic. Le point de départ d'un cycle conquérant après une année où le Front de gauche a fait ses preuves dans la bataille des retraites et dans les urnes avec un score à deux chiffres [10,38%, ndlr] aux cantonales.
Vous voyez toujours la primaire PS comme un «PMU politique» ?
Là où il y en a eu, les primaires ont désintégré le parti qui les portait. En Italie, le résultat a été tragique : une raclée face à Berlusconi, la destruction de la gauche organisée dont il ne reste qu'une chose sans colonne vertébrale nommée Parti démocrate… Les primaires sont une machine à niveler. Les sondages poussent les électeurs vers le moins dérangeant. Les primaires produisent donc des divisions surjouées entre copies conformes. Mais peut-être que les socialistes vont trouver la formule magique ! Je leur souhaite bonne chance.
Le PS et Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) discutent programme, pourquoi le Front de gauche n'en est-il pas ?
Nous sommes prêts au débat. Mais qu'il soit public. Ce qui nous sépare sera ainsi tranché par le suffrage universel.
Ne craignez-vous pas d'apparaître en diviseur ?
Non. A l'heure actuelle, à gauche, il n'y a qu'un seul pôle de rassemblement et de stabilité : le Front de gauche. Sauf erreur, il n'y a pas de programme commun du PS et d'EE-LV… Ils en sont loin.
Mais ils discutent…
Certes, ils ont en commun le oui au traité de Lisbonne. Mais, à présent, Aubry et Hollande font de la surenchère à la rigueur. Ils veulent revenir à 3% de déficit public en un an. Leur programme, c'est donc une politique de superaustérité ! Eva Joly accepte ça ? Pas nous. Les électeurs ont donc un choix clair.
Justement sur l'Europe, qu'est-ce qu'un Mélenchon président proposerait pour régler la crise de l'euro ?
Les Etats de l'Union doivent pouvoir emprunter directement auprès de la Banque centrale européenne pour étouffer la spéculation. Et il faut aussi arrêter «l'Europe passoire», sans visas sociaux et environnementaux pour les marchandises, relocaliser un maximum de productions. Le reste doit se faire par coopération négociée. Certains appellent ça «démondialisation». Je préfère parler d'«altermondialisme».
Qu'attendez-vous du sommet de l'UE sur la situation de la Grèce ?
Nous payons cher le refus de punir la spéculation. Les dirigeants actuels sont aveuglés par leurs dogmes libéraux. La capitulation de Papandréou a facilité la contagion spéculative et l'aveuglement libéral. Il faut changer de méthode ! Résistons ! La BCE doit racheter la dette grecque avant qu'il ne soit trop tard. Elle doit permettre l'emprunt direct auprès d'elle pour tous les Etats de l'Union. Il faut
étouffer la spéculation, pas les peuples.
Vous parlez de «planification écologique». L'Etat doit-il tout organiser pour régler les problèmes environnementaux ?
La planification écologique consiste à rétablir les avantages du temps long dans la gestion publique pour garantir le respect de l'écosystème. Il faut d'autres méthodes de travail, de production, d'autres énergies… Mais ce n'est pas à l'Etat de tout planifier. C'est davantage une logique locale. L'Etat doit être l'organisateur des réseaux, le diffuseur des techniques, le gardien des objectifs, et l'échelon local l'inventeur démocratique et le maître d'oeuvre.
Vous êtes pour la sortie du nucléaire, et les communistes contre…
Ce débat traverse toutes les organisations politiques, sauf EE-LV et le Parti de gauche. Le Front de gauche s'est accordé sur trois idées : sortie des énergies carbonées, effort de recherche et d'innovation dans les énergies alternatives, référendum sur le nucléaire. Les socialistes en restent, eux, aux vieilles recettes.
Vous souhaitez instaurer un plafond de 5% de contrats précaires dans les grandes entreprises et 10% dans les petites. Est-ce la bonne méthode pour inciter à embaucher en CDI ?
C'est la seule. Le CDI doit redevenir la norme de l'ordre public social. Des gens qui ont peur du lendemain sont moins épanouis au travail et dans la société que des gens qui sont stabilisés. Le Front de gauche veut aussi titulariser les 850 000 précaires des trois fonctions publiques [d'Etat, territoriale et hospitalière, ndlr].
Mais si les entreprises choisissent ce type de contrat, c'est aussi parce qu'elles n'ont pas les moyens de multiplier les CDI…
Non. Ce sont de purs effets d'aubaine. Le pays a vécu avec le CDI comme règle pendant ses meilleures années de plein-emploi : les Trente Glorieuses. Qu'est-ce que le pays a gagné depuis que la précarité s'est généralisée ? Une décomposition de tous les liens sociaux.
Autre mesure : le salaire maximum. N'est-ce pas une atteinte au principe constitutionnel de libre entreprise ?
La Constitution permet de fixer un salaire minimum, elle permet donc un salaire maximum. Et le rapport de 1 à 20 est quand même large ! N'importe quel chef d'entreprise peut décider de se payer plus, mais il faudra qu'il en fasse autant avec le dernier arrivé en bas de la grille salariale. Les socialistes ont repris l'idée mais pour la limiter aux entreprises publiques. C'est de l'esbroufe !
Quelles sont vos propositions en matière de fiscalité ?
Je suis opposé à la fusion de la CSG et de l'impôt sur le revenu. L'impôt doit être adapté aux capacités de chacun. Il faut remonter à 14 tranches, dont la dernière à 100%. Tout ce qui est au-delà de 365 000 euros par an – soit 0,05% du total des contribuables – revient dans les caisses de l'Etat. On ne peut pas écrire partout «Liberté, Egalité, Fraternité», avoir des gens qui ont des revenus 450 fois supérieurs à la norme et 8 millions de pauvres.
Que visez-vous dans cette élection ?
Une alternative gouvernementale réelle ! Nous sommes la nouvelle résistance qui fait renaître l'idée d'un partage radical des richesses. Pour cela, je veux ramener 2 à 3 millions d'électeurs socialistes vers le Front de gauche. Mais je n'exclus pas une accélération de l'histoire sous l'effet de la crise. Dans ce cas, nous pouvons gagner. Nous serons alors le coeur d'un nouveau front populaire.
@webmestre
Juste un mot concernant la sécurité du site. En dehors des méthodes de surveillance sur les accès, les sauvegardes quotidiennes par catégories de type d’objet permettent de garantir une remise en route en cas de problème grave.
Sous condition que la sauvegarde soit faite sans lien réseau avec le site actif et que les éléments soient traités par catégories, ce qui permettrait d’identifier plus rapidement le ou les éléments qui seraient infectés. J’émets cette idée simplement, car je suis informaticien mais pas spécialisé dans ce domaine particulier. Cependant quelque soient les techniques, l’algorithmique des processus est maitresse, alors je me dis par expérience, même si cela parait inutile que c’est toujours bon d’en faire part, même si l’équipe qui gère ce site est autrement plus compétente que moi sur le sujet.
Amitiés militantes
Je dirais plutôt "juillet de fous..et commentaires de fous"
1 Royal fait l'éloge des valeurs défendues par l'armée.
2 Nicolas Hulot songe à quitter Europe Écologie-Les Verts (pourquoi? il était chez les Verts?)
C'est la pluie et le beau temps en même temps. Et nous, le FdG, novontvons de beaux jours devant nous vu l'étendue des dégâts ailleurs :-)
Merci a tous ceux qui laissent de très bons articles, et bons sites, pour les autres qui sont moins doués!
@ bern Ike
Débat stérile pour débat stérile, on peut rire doucement de la "règle d'or", car nous, dès 2012 nous aurons une nouvelle constituante et donc une nouvelle constitution, le peuple décidera de son contenu et cela m'étonnerais qu'on aille mettre pareille ineptie dans la constitution de la sixième République !
La règle d'or ne s'imposera que si la dynamique du Fdg ne s'enclenche pas Il faut gagner,la présidentielle et surtout les législatives.
On sait ce qu'il reste à faire.
@252 HYBRIS
Merci pour ces chiffres, très éloquents. Mais un simple raisonnement et du bon sens suffisent à démontrer que la propriété du capital c'est le vol. Depuis 30 ans, la production et la productivité ont cru sans cesse. Il ne devrait pas y avoir de pauvres. Or il y en a 8 millions. Où sont passées les richesses crées par les travailleurs de l'économie réelle (dont Terra Nova a proclamé la disparition) ? Dans la poche de l'oligarchie qui les a détournées et fait mu-muse avec sur les marchés dérivés. Raisonnement valable pour tous les pays, puisque ce mode opératoire de spoliation des peuples a été mondialisé.
Mais comme le dit Lamy, membre éminent du PS et Général en Chef de la guerre économique à l'OMC: "dénoncer la mondialisation est réactionnaire". Il faut dire qu'en matière de réaction ce monsieur est expert en la matière.
Salut Jean-Luc, je suis d'Avignon, et bien que je ne sois pas au FdG je t'ai rencontré à la Barthelasse (pour te poser une question sur ta position sur la Libye) car j'estime que tu es actuellement le seul en ce moment à avoir des idées intéressantes, humaines, et d'avoir aussi une culture qui est en adéquation avec une bonne compréhension du système et du racket organisé depuis 2008.
Bien entendu je confirme que tu as passé plusieurs jours à Avignon, et pas du tout pour te montrer, j'ai d'ailleurs essayé de mettre un commentaire suite au texte de sieur Dion, mais censuré - son analyse suite à tes propos était malhonnête, alors que par ailleurs je suis très critique sur le festival d'Avignon, in ou off...Le théâtre c'est le reflet de la société, alors on ne peut pas reprocher au théâtre de ne plus être engagé comme au tant de Vilar...
Et à l'instar de la société un peu décadente (question citoyenneté et culture, en plus de l'économie), il est normal que le théâtre suive dans cette voie - sans issue tant que le peuple ne se réveille pas et continue d'avoir le derrière sur son fauteuil en même temps que son cerveau dans un écran plat dernier modèle (en super promo et à crédit bien sûr!)
En parlant de théâtre, en ce moment se joue une pièce intéressante sur la dette américaine...mais comme c'est aux USA, ça devait se terminer par un happy end (sauf pour les citoyens qui vont payer)
En France aussi on paiera, et pourtant les français rééliront Mr Sarkozy, c'est sûr.
D'abord parce que le bébé de Carla va propulser Nicolas dans les sondages (eh oui on en est là!), ensuite parce que notre président du G20 va se vanter d'avoir réglé les problèmes mieux que si c'était pire - avec l'aide aussi de Christine Lagarde qui disait en octobre 2008, juste avant le krach "la crise est derrière nous" - et pour terminer on sait bien que les 5 autres PS non nominés ne se battront sans doute pas (au contraire) pour faire le plein de voix, tellement...
Personnellement je suis favorable à ce que l'Etat sous notre gouvernement présente des comptes équilibrés et réduise notre dette. On peut être progressiste et bien gérer les finances.
D'ailleurs c'est à mon avis ce que nous devons faire une fois aux manettes. D'abord nous déterminons quelles sont les dépenses que nous voulons conserver, et celles que nous voulons réaliser. Car il y a des dépenses totalement inutiles comme les 2,6 milliards de dépenses fiscales de la baisse de la tva sur la restauration ou les jurys populaires voulus par Sarkozy.
Une fois ces dépenses décidées, nous savons de combien nous avons besoin, et il ne reste plus qu'à fixer les impôts avec pour règle d'avantage de justice fiscale, une grande clarté, et que les impôts choisis soient le moins nuisible à notre économie.
Cela nous permet de présenter un budget à l'équilibre. ;-) Ce serait une belle revanche un budget progressiste et à l'équilibre.
@Rousseau (251)
En cas de victoire à la présidentielle 2012, avez-vous envisagé le scénario dans lequel le système, par le biais des agences de notation par exemple, réagirait de manière négative ? Quel serait votre plan dans cette hypothèse ?
Je me permets de réagir à votre question et désolé d'avance si cela vous agace car je ne suis pas l'interlocuteur auquel vous avez posé cette question.
Si les agences de notation réagissaient de manière négative, il faudrait purement et simplement considérer cela comme une déclaration de guerre et réagir en conséquence.
En effet, bien que le terme de guerre puisse paraitre de prime abord excessif, il n'en est pas moins évident. Soumettre des dizaines de millions de personnes au dictat de la privatisation, de la restriction par la suppression des acquis sociaux (sécurité sociale, retraites, assurance chômage), de la mise en concurrence des moins disant sociaux devrait être considéré comme une invasion, comme une occupation.
Donc, toute entreprise belliqueuse banque, assurance, entreprise détenue en tout ou partie par des fonds de pensions devra être saisie, réquisitionnée en représailles à ces attaques, à ces agressions car ce n'est ni plus ni moins qu'une atteinte à la souveraineté du peuple. Il faut bien être conscient que nous sommes en guerre, ou plutôt que la guerre nous a été déclarée et ce depuis plusieurs décennies et qu'elle est très insidieuse; certes sans armes ou attaques physiques (bien que...), mais c'est une guerre quand même puisque l'on veut nous réduire à la servilité, à la pauvreté.
Nous sommes suffisamment puissants en tant que pays pour peser, pour contrer le chantage que font les banques, assurances et autres multinationales à notre endroit. Au chantage, il faudra répondre de la manière la plus appropriée car nous n'avons plus grand chose à perdre. C'est pour cela qu'il faudra revenir aux nationalisations, au programme du CNR qui est ce qu'il y a eu de plus moderne...
@260 - Nicolas VDR
Entièrement d'accord avec vous. Nous ne les laisserons pas nous voler notre victoire, obtenue par le suffrage universel, pouvoir absolu du peuple dans notre République, comme en 1981. Certain préférerait "démocratie parlementaire", mais celle-ci est-elle encore une démocratie, alors que nous la voyons aux ordres de partis qui ne défendent que les intérêts de leur souverain...et de l'argent ?
@259. D'accord pour équilibrer le budget de l'état, mais en resocialisant le crédit afin d'arrêter de consacrer tout le déficit, comme on le fait depuis plus de 30 ans, au service de la dette (les intérêts indus payés aux banques privées qui prêtent à l'état l'argent qu'elles émettent à sa place).
Vicolas VDR (250) vous dites :
Et c'est là que l'on voit l'égalité des chances à la française : tu es fille ou fils d'ouvriers ou d'employés, il y a peu de chance que ton milieux fréquente des PDG et autres cadres bien placés, et pour trouver du boulot, ce sera dur, très dur.
D'accord à 100 % ! J'ai dit la même chose sur un autre blog en des termes différents, dont je tairai le nom pour ne pas lui faire de publicité ! Là on parle des bons élèves qui, avec beaucoup de motivation et de difficultés arrivent à décrocher les fameux diplômes censés ouvrir certaines portes mais qui restent il est vrai fermées à clef pour ceux qui ne sont pas du sérail !
Cependant, il faut aussi s'intéresser au sort des moins bon élèves, dont les parents n'ont pas les moyens tant financiers qu'intellectuels de pousser vers le haut ! je trouve que laisser un enfant sans l'once du moindre diplôme dans les mains après la 3ème, c'est le condamner à ne jamais avoir la possibilité d'évoluer socialement ! Il serait donc indispensable de créer des organismes qui prendraient le relais et repêcheraient ces ados afin de leur donner une seconde chance au moins en les professionnalisant. L'école obligatoire jusqu'à 16 ans, ok et après on s'en lave les mains ? Les enfants en situation d'échec le sont souvent parce qu'ils évoluent dans un milieu familial toxique et sortis de là, ils pourraient montrer, pour beaucoup, des signes de motivation et quand la motivation est là, tout est possible. Les pôles emplois, tout le monde sait que c'est de la daube. Il faut vraiment leur proposer des solutions valables qui permettraient à ces ados en manque d'avenir, de rebondir. Déjà cela limiterait la délinquance qui est liée au manque d'emplois bien sur mais surtout au manque de culture qui se traduit par un manque de confiance en soi. Faute d'entrevoir un avenir meilleur, on part à la dérive, on s'enfonce et une fois le processus de destruction engagé, c'est trop tard !
@262 (Dulac)
Je n'ai aucun désaccord de fond avec ce que vous dites. Ayant étudié l'économie et penchant plutôt vers la théorie néokeynésienne, je serais même favorable à ce que nous ayons un budget excédentaire en phase de croissance afin de nous éviter d'emprunter en période de crise. L'idéal c'est de constituer des réserves quand cela va bien pour les utiliser quand cela va moins bien. Je suis pas contre un déficit en période de crise.
Mais du déficit en période de croissance pour moi cela veut dire une seule chose : ceux qui devraient payer l'impôt ne le payent pas... ou pas autant qu'ils le devraient.
C'est d'ailleurs la stratégie de la droite partout dans le monde. On baisse les impôts pour faire du déficit et de la dette, et ensuite on vous sort le violon pour vous expliquer qu'il faut tailler dans les dépenses et les avantages car nous vivons au dessus de nos moyens.
C'est pour cela que nous ne devons pas avoir peur de dire que nous sommes capables de mener une politique progressiste tout en gérant convenablement le budget de l'Etat. D'ailleurs en dehors d'une posture je pense que ce serait sage. Le meilleur moyen de résister au mur de l'argent c'est de ne pas lui donner prise sur nous.
Si nous coupons dans les dépenses inutiles (comme les dépenses fiscales les fameuses niches), si nous réformons les impôts de manière plus juste, si nous avons donc de la dépense réellement utile, et si nous avons un budget équilibré le marché pourra hurler tant qu'il le veut nous n'aurons pas besoin d'emprunter.
L'équilibre c'est l'indépendance vis a vis de l'extérieur. Et cette indépendance nous permettra de mener nos réformes jusqu'au bout sans faire de pauses, sans avoir à nous renier.
Il ne faut jamais dire: "Fontaine je ne boirai pas de ton eau".
Petit devoir de vacances: Jean-Luc + Arnaud = 2 x 8/100 =../100. Corrigé cet automne après réflexion estivale et hypothétique rapprochement des points de vue.
@citoyenne21 263 et Vicolas VDR (250)
Oui, d’accord avec vous, c’est bien ainsi que ça se passe.
Faut arrêter de jouer du clairon avec l’Ecole Républicaine’, et de s’auto congratuler sur les résultats obtenus par ce merveilleux système. La dessus, je suis loin de partager l’enthousiasme de Jean-Luc sur les résultats de l’école républicaine, mais c’est un sujet à creuser sérieusement au FdG.
D’abord l’école n’assume pas ce qui justifie son existence, c'est-à-dire apprendre des connaissances en exerçant avant toute chose son esprit critique.
Elle n’assume pas l’égalité, car les classes sont bondées, et dès qu’un gosse décroche, il n’est rien prévu de sérieux pour le remettre sur les rails.
De plus le sacro–saint Bac ajoute à l’iniquité, avec son effet loterie.
En effet quelqu’un qui a bossé régulièrement et à obtenu tout le long de l’année de bons résultats peut pour diverses raisons (fatigue, stress, humeur du correcteur), être éjecté et son travail annuel jeté aux orties.
Bref tout cela n’est pas sérieux, un grand nombre de d’enfants sortiront en 3eme pour aller grossir les rangs des travailleurs pauvres. Il sera alors très difficile pour ceux qui le veulent de reprendre des études, tout horizon aura été bouclé à l’insu de leur plein gré et pleine conscience, par notre belle école républicaine quand ils étaient minots.
Ceux qui s’en tirent le mieux, sont les enfants de milieu plus favorisé qui auront les moyens de palier les manques en payant des cours ou en allant vers l’école privée.
Les enfants de prof aussi s’en tirent mieux.
Il y a donc un vrai chantier et un vrai choix de société, veut-on une société solidaire de citoyens ou continuer ce système de castes ou le fatalisme institutionnalisé et le salarié servile sont rois ?
A lire dans Le Monde Diplomatique de ce mois, un article très intéressant de Frédéric Lordon intitulé: "La démondialisation et ses ennemis".
Lordon, outre ses compétences en économie, écrit remarquablement bien avec un humour dévastateur et réjouissant. Il analyse finement les contorsions des partisans de l'ultra libéralisme déjanté, qui devant le fiasco désormais flagrant de leurs théories, qu'ils ont défendu avec fanatisme pendant des années, essaient de dire qu'ils avaient adressé des critiques au système et qu'il doit, ici et là, être un peu revu, mais voudraient quand même sauver l'essentiel du désastre. La quadrature du cercle en quelque sorte.Tous les espoirs sont permis quand on les voit, comme quelqu'un pris dans des sables mouvants, qui à chaque fois qu'il fait un geste, s'enfonce à chaque fois un peu plus.
Information importante : Lordon considère que les conséquences, qui ne pourront qu'être catastrophiques, de l'effondrement du système financier mondial seront perceptibles et effectives en France au 1er semestre 2012.Moi je trouve que ça tombe bien, car il faut en finir une fois pour toutes avec ce système incurable. Le Front de Gauche apparaîtra comme le seul recours; capable, ainsi que l'ont fait l'Argentine et l'Islande, de faire un bras d'honneur au capitalisme de casino et à la dictature des marchés.
NB : le terme "démondialisation", même si je suis à 100% d'accord avec ceux qui se réclament de l'idée, me paraît malheureux en la forme. Il est interprêté par les ultras de mauvaise foi (excusez le pléonasme) comme un repli identitaire, une posture réactionnaire à base de nationalisme voire de xénophobie. C'est évidemment archi faux, mais je crois qu'il faudrait trouver un autre terme.Ce qu'il faut condamner c'est la mondialisation de l'ignominie du système.Ce qu'il faut promouvoir c'est la mondialisation d'une économie au service de l'homme.En ce sens je suis hyper mondialiste !
Disons la definanciarisation de l'economie mondiale !
Effectivement "démondialisation" est un concept malheureux. La "planification écologique" n'est pas très claire non plus.
Le monde est arrivé à un instant ou l'espèce humaine a, potentiellement, le savoir, la science, la technologie et l'industrie pour répondre aux besoins fondamentaux.
1- se nourrir, se loger, s'habiller, se chauffer, se refroidir,
2- se soigner
3- s'éduquer
4- pas de limitation, la liste est à complèter....
L'organisation capitaliste n'a pas trouvé la solution à ces questions à résoudre. Depuis longtemps certains ont proposé un système ou centralement est définit un plan de consommation. De ce plan de consommation est déduit un plan de production qui est lui même organisé de manière à faire l'économie des ressources de la planète. Cette méthode est complexe et demande des moyens humains important. Nous les avons avec l'ensemble des services marketings des entreprises actuelles.
La Planification Ecologique, pour moi, c'est l'envers de la situation actuelle. De nos jour une entreprise produit et se bagarre ensuite pour fourguer sa camelotte. La pub. Avec la Planification Ecolo: nous produisons ce que nous avons décidé d'utiliser.
Complément à mon message n° 267.
Concernant la mondialisation, les ultra libéraux confondent, par bêtise ou par méchanceté,le contenant et le contenu. Le flacon et ce qu'il ya dedans. Depuis 30 ans, le breuvage qui se trouve dans la bouteille comportant l'étiquette "mondialisation" est un délicieux élixir pour l'oligarchie et un poison pour les peuples.
Il ne s'agit pas pour nous de casser la bouteille, mais de vider son contenu et de le remplacer par un breuvage agréable pour les peuples et imbuvable pour l'oligarchie - chacun son tour.
Il est incontestable que les intérêts supérieurs de l'Humanité existent dans de nombreux domaines et qu'ils doivent en tant que tels, être pris en compte à un niveau mondial et pour dire mieux les choses, universel.
Je crois que dans mes discussions citoyennes de proximité, face aux partisans de la mondialisation du capitalisme sauvage, je dirais que je suis hypermondialiste. Ca les désarçonnera et ils ne pourront me reprocher de me retrancher frileusement dans mon pré carré. Comme l'a fort bien dit françois (message 270) tout être humain a des droits : manger à sa faim,boire une eau potable, accéder à des soins médicaux corrects, apprendre à lire, écrire et compter. On peut ajouter : être respecté dans sa dignité, c'est à dire bénéficier des libertés individuelles et collectives et avoir des moyens de vivre décemment.
Ce sont ses valeurs là qu'il faut mondialiser et universaliser et mettre "dans la bouteille". Il s'agit d'un idéal évidemment qui ne se réalisera pas en huit jours. Mais supprimer la spéculation, le FMI, l'OMC, le libre échange sauvage, la liberté mortifère des capitaux, l'esclavagisme sont des préalables : c'est ce qui correspond à vider la bouteille d'une mondialisation qui en tant que telle, si on regarde vraiment les choses en face, est un crime contre l'Humanité. Et aussi contre la planète.
@ - 267 - Jean-Louis CHARPAL
"le terme "démondialisation" me paraît malheureux en la forme. Il est interprêté par les ultras de mauvaise foi (excusez le pléonasme) comme un repli identitaire, une posture réactionnaire à base de nationalisme voire de xénophobie. C'est évidemment archi faux, mais je crois qu'il faudrait trouver un autre terme."
Montebourg a cherché à se singulariser en faisant un peu de "marketing" politique. Alors qu'il était si simple de parler "d'Altermondialisation", terme qui existe déjà et qui est compris par tout le monde : agir local sans interdire les échanges lorsqu'ils sont utiles.
@ Nicolas B (266)
Il y a quelqu'un qui m'a dit (non rassurez-vous, ce n'est pas Carlita qui vient vous rendre une petite visite :)) que les gens modestes ne voulaient pas entendre parler de changements conséquents (même si ceux-ci devaient etre payants par la suite) au risque de perdre leur petits bonheurs, construits de dures luttes ! Et donc que la révolution citoyenne n'était pas, à leurs yeux, un concept attirant et donc que le FdG avait tout faux ! Conclusion il faudrait donc laisser leurs petits bonheurs à ceux qui n'ont pas les moyens de s'en construire de plus alléchants et continuer à laisser s'engraisser ceux qui justement sont nés avec une cuillère d'argent dans la bouche et auront tout le loisir de s'enrichir sans même lever le petit doigt ! C'est etre révolutionnaire que de souhaiter que le riche le soit un peu moins et que le pauvre puisse lui aussi profiter de la vie par l'octroi d'un revenu décent ? Dites-moi je suis à côté de la plaque ? C'est pas bien de voir plus grand pour soi et le reste de l'humanité ? Faudrait donc s'écraser en fonction du fait qu'il y a pire ailleurs. Personnellement, je considère que même avec 1 500 euros par mois, on ne fait que survivre. C'est mieux que 800 €, c'est vrai mais pas suffisant pour vous permettre des loisirs et des dépenses d'ordre culturelles. Or, le bien être c'est aussi pouvoir partir (pas dans des endroits huppés) quelques semaines en vacance pour souffler et avec 1 500 € pour une personne seule, vous ne pouvez pas faire de break et partir en vacances. Ou alors si la barre reste entre 1 500 et 1 600 Euros, il faudrait que le coût de l'alimentation soit inférieur à ce qu'il est en ce moment. Avant avec 200/250 €, pour deux personnes, on faisait le mois et à présent ce n'est pas à moins de 500/600 € par mois rien qu'en nourriture. Le loyer qui augmente chaque année et qui représente 1/3 du salaire. Plus toutes les autres dépenses. Cela ne permet aucune fantaisie !
@ 268 - bern ike
Je pense comme vous que définanciarisation correspond mieux à ce que nous voudrions faire. La mondialilisation, c'est à dire l'échange, le commerce entre les pays du monde n'est pas né d'hier. Pour autant le petit bouquin d'Arnaud Montebourg est très bien fait.
Plusieurs infos et réactions souhaitées sur la partie agissons de ce blog.
@272 le Prolo du Biolo (PG 69)
Je suis d'accord que le terme "altermondialisation" c'est pas mal.Personnellement, je me réserve quand même le droit de me dire hypermondialiste lorsque j'aurais affaire à des ultras libéraux particulièrement obtus, histoire de les provoquer un peu. J'avais oublié que celui de "démondialisation" était de Montebourg. Eh bien, il s'est planté sur cet aspect des choses.
Une illustration parmi d'autres, du caractère dément de la mondialisation actuelle à la sauce OMC. J'ai vu il y a quelques temps, sur internet, les photos et les caractéristiques d'un de ces énormes navires, en réalité de véritables monstres, qui transportent en Europe les marchandises fabriquées en Chine. Il est si gigantesque qu’il ne peut passer par le canal de Suez ou de Panama. Il transporte 15 000 containers, sa cabine de pilotage atteint la hauteur d’ un immeuble de 10 étages. Il a coûté 145 millions de dollars ; son moteur pèse 2300 tonnes et il consomme 6275 litres de gas oil par heure. Je ne me souviens plus de son nom. Si ça ne tenait qu'à moi je l'appellerais le "Pascal Lamy". On lui doit bien ça non, à ce bienfaiteur de l'Humanité ?
270 - François
" Effectivement "démondialisation" est un concept malheureux"
Après avoir lu l'article de F. Lordon, tout s'illumine. La "Démondialisation" n'est qu'un passage qui va de la fin de la dite Mondialisation de la Finance vers l'Inter-Nationalisme (reconquête de la souveraineté des États, de la liberté d'agir des citoyens, coopération entre nations souveraines). Rien à voir dans ce cas-là avec le replis nationaliste dont on brandit à tout bout de champ la menace pour nous intimider et nous empêcher d'agir. Nous avons dès lors trois camps en présence. Le camp de la "Mondialisation" de la Finance (Le règne des banques plus puissantes que les États), le camp de l'Inter-Nationalisme, le camp des Nationalismes. Vous saurez j'imagine bien repérer le vôtre. Y'a pas photo."Qui a peur de la démondialisation ?"
@ - 275 - Jean-Louis CHARPAL
Le "Pascal Lamy" sombrera. Comme tous les dinosaures, il n'est plus adapté aux temps qui viennent.
Ce sont les poissons qui seront les plus à plaindre en fait...
Plus qu'un terme "altermondialisme" est une pratique et Attac un de ses outils, hors du blabla, tourné vers l'action.
"démondialisation" fait dans le déplacement.
J’entends autour de moi ceux qui ne veulent pas que cela change car "c’est pire ailleurs ! ". « Nous ne devons pas nous plaindre, il est normal que certains s’enrichissent au détriment de ceux qui ne veulent rien faire ! ». Entendre ces phrases autour de soi nous fait prendre conscience que le travail de fond est loin d’être terminé, pour cela l’éducation est à revoir en profondeur tant du point de vue historique que des valeurs humaines. Que de vues superficielles sur le rôle des révolutions passées, que de mensonges sur le déroulements des hostilités du début du XXème siècle, etc.
L’égoïsme est bien présent, l’ignorance et la désinformation font rempart face aux vérités non révélées et le désintéressement fait le reste. A qui la responsabilité ? Nous avons la réponse.
Tous ensemble, Mélenchon, présidons !
L'article de Lordon est effectivement très éclairant sur le terme « démondialisation ». D'un côté on peut trouver le terme trop ambigu et lui préférer un terme plus précis comme « altermondialisation », mais de l'autre ça peut aussi être ce que les objecteurs de croissance appelle un mot-obus : un mot volontairement choquant et déroutant qui bouscule nos habitudes sémantiques et pousse à la réflexion.
Au final les deux termes expriment la même idée, tout dépend de l'effet qu'on veut produire sur le lecteur/interlocuteur. Ceux qui sont libéraux jusqu'à l'os seront moins choqués par le second, ceux qui sont prêt à débattre seront peut-être plus réceptifs au premier.
@ Lyendith (280)
Excellent cet article de Lordon.
Nous sommes à l’époque des euphémismes, où l’on nomme technicien de surface le balayeur communal,où on crée le capilliculteur, où apparaît le podologue etc.
L’impayable Manuel Valls est cité par le Diplo, en dessous de l’article de F.Lordon :
« La démondialisation est un concept parfaitement réactionnaire. Il est en parfaite contradiction avec le cœur de la gauche qu’est l’internationalisme… ».
Tenons compte de la susceptibilité du trop parfait Valls, qui ne doit pas être le seul à être facilement choqué et utilisons altermondialisation comme vous le suggérez.
@Pulchérie 281
Ah mais moi ça ne me dérange pas d'utiliser Démondialisation ! Sur le long terme c'est même plus bénéfique je pense.
Mais utiliser Alter- peut être un moyen de contourner la dissonance cognitive dans un premier temps, tout en exprimant la même idée. Les termes plus francs peuvent venir après.
Après je ne suis moi-même pas très doué en débats donc peut-être que je me fourvoie sur ce dernier point…
@ HYBRIS et Jean-Louis CHARPAL
Le PIB ne mesure pas la richesse, c'est le PIN (Produit Intérieur Net).
Le PIN = PIB - l'usure des biens et équipements.
Rémy Prud'homme, professeur d'économie à PARIS XII
"Le PIB exagère la richesse distribuable. Le Produit Intérieur Brut est, comme son nom l'indique, brut, c'est-à-dire qu'il ignore l'usure du capital. Au cours de l'année pour laquelle on calcule le PIB, les machines s'usent ou se périment, et l'amortissement qui mesure cette usure a beaucoup des caractéristiques d'un achat. En bonne logique, il faudrait le déduire, et calculer un Produit Intérieur Net pour s'interroger sur sa répartition. Les statisticiens hésitent à le faire parce qu'il est difficile d'évaluer l'amortissement."
@283 luc
Nier que la sauvagerie capitaliste mondialisée a consisté à faire produire toujours plus de richesses par les peuples tout en aggravant de façon exponentielle la pauvreté, afin de gaver une oligarchie ultra minoritaire (moins de 1% de l'Humanité) relève du négationisme.
On ne peut par conséquent pas discuter sur de telles bases.
NB: inutle de citer sans cesse des pseudo experts. Ceux-ci sont soit incompétents à force de nier la réalité des faits, soit ultra conservateurs. L'un n'empêche pas l'autre.
M.Melenchon, je ne vais pas me lancer dans un exercice critique de la financiarisation spéculatives mondialisée, vous le faites bien mieux que je ne saurai le faire. Juste pour dire que ce ne sont pas les prébendiers du systéme qui réussiront à me convaincre du bien fondé de rendre les riches toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres.
Je partage vos opinions et suis d'accord avec votre programme mais ce que je redoute le plus en votant pour vous aux présidentielles, c'est d'affaiblir le parti socialiste et de reconduire Mr.Sarkozy. Je ne prendrai en aucun cas ce risque à moins que les sondages qui précèderont l'élection présidentielle pronostiquent le PS en tête avec plus de 5 point sur le président sortant.
Mr Cohn-Bendit l'a parfaitement compris qui ne voulait pas que les Verts se présentent aux présidentielles.
N'y aurait-il pas une solution qui consisterait à postuler, faire la campagne et à la veille du 1er tour, se retirer en faveur du PS. On peut toujours rêver ! Après tout ce sera votre position au 2ème tour si la PS est présent ce dont je doute de plus en plus. Une réponse par mail m'obligerait, cordialement
Hubert Jardin.
Ah! un dernier point. Nombreux sont les gens autour de moi qui vous étant favorables prendront au dernier moment une position identique à la mienne.
Bonjour,
1°) Est il possible d'avoir l'article écrit sur Avignon dans son intégralité?
2°) D'autre part est-il encore possible de participer à la construction du fameux programme.
Ce qui pose la question de démocratie et d'appareils politiques.
J'ai vu ce programme évoluer et d'un trait oral qui semblait cohérent, au fil des débats internes entre autre du PC se modifier...Parce que pour l'instant M. Mélenchon est le seul des candidats à la présidentielle qui fait ce que je nomme de la politique, à savoir présenter un projet sociétal global et non pas présenter un système de gérance ou gestion qui amoindrirait ou pas les chocs pour les humains et la nature... Il a remporté pour l'instant mon adhésion.
Toutefois, pour être clair, ce projet demande à être expliqué. Ses mesures demandent à êtres non contredites par d'autres. Il faut donner une cohérence. Cette cohérence initiale qu'on perd au fil du temps au profit des compromis.
Je veux réaffirmer ici que nous battrons la droite en restant strictement républicains (une des forces de M. Mélenchon)
Qu'on battra le PS en présentant un projet de Gauche alternatif et cohérent.
Qu'on battra Europe-Ecologie les verts en faisant de l'écologie non un prétexte mais un mode de vie réel "rouge-vert".
JOEL
P.S: J'avais posé par ce biais dès mars des questions précises sur des positions de M. Mélenchon quant à l'éducation, la culture, la décroissance, et finalement quant à une société vivant écologiquement en mode-micro local.
Par le biais de "nous contacter " je lui ai envoyé plusieurs textes ces derniers mois (dont "le parti des grains de sable.") Mes seules réponses furent des invitations Facebook à des réunions du Front de gauche local normand.
Homme militant ayant un vrai parcours politique, je conçois bien que Jean-Luc n'ai pas eu le temps de me répondre. Toutefois son équipe où des membres du Front de gauche aurait pu le faire. Mes questions déterminaient mon engagement à vos...
Qui se soucie de connaitre la balance des paiements de la Lozère par rapport à l’Île de France ? Qui vérifie que le niveau des rentrées fiscales de la Corrèze paie bien les dépenses faites pour les corréziens ?
Vrai. Et pourtant j'ai appris, en passant cet été dans la Meuse, que le conseil général de ce département soumet l'examen de ses finances à Standard et Poors. Libéralisme, quand tu nous tient...
@285 JARDIN
Je ne vois pas l'intérêt de voir arriver au pouvoir le PS qui fera la même politique que Sarkozy. Quand on voit le comprtement lâche et sans imagination de toutes les gauches européennes qui se sont couchées scandaleusement devant le capitalisme de casino et le dictature des marchés, en s'alignant en tout point sur le dogme de l'ultra libéralisme le plus déjanté, on a qu'une envie : envoyer promener l'UMP et le PS !
Le tour de passe-passe "tout sauf Sarkozy", ne prendra pas avec la plupart des militants et sympathisants du Front de Gauche. Je ne voterai jamais pour des gens qui soutiennent Lagarde au FMI alors que le vrai problème qui se pose est : comment supprimer et par quoi remplacer, cette ignoble officine qui étrangle les peuples et ne travaille qu'a renforcer sans cesse les odieux privilèges de moins de 1 % de l'Humanité.
Bonjour Jean-Luc,
Avec attention, j'ai comme toujours lu le "petit billet" et je suis en tous points d'accord avec ce que vous écrivez.
La mondialisation n'est plus d'actualité avec ce que les capitalistes proposent de faire pour le "monde"...
Le PS ne sait plus trop quoi inventer pour essayer de se faire une place au soleil. Les verts ne sont pas d'accord entre eux, Hulot on ne sait (ou plutôt si on le sait) pas si il est à droite ou à gauche. Royal vante notre armée, Aubry apprécie Lagarde, Hollande s'y croit déjà. J'en passe et des meilleures. Tout ça ne vaut pas le FdG avec les communistes et Jean-Luc Mélenchon. Mais ils ont bien du mal à se faire entendre et surtout à se faire voir à la télévision, leurs apparitions sont rares et souvent écourtées. On entend surtout les "affaires" DSK. Mais on n'en a rien à faire de tous ces blablasblas. Ce qui nous intéresse c'est notre avenir et pour ça il faut qu'en 2012 le FG arrive à un nombre à 2 chiffres et j'espère bien qu'il y parviendra. Je vous envoie toutes mes amitiés et vous dis :
Bon courage !
Il y a 2 avantages (au moins) à lire votre blog, vous nous donnez des infos raisonnablement libres et les commentaires sont souvent très riche et très instructifs.
Une inquiétude, n'oubliez pas que tous les médias* sont au service sinon de Sarko du moins des possédants.
* je sais il y en a quelques uns de libres mais si peu, il serait intéressant de donner quelque part leur références.
Autre chose, certains remarquent des différences, des nuances politiques entre le front de gauche et le PC. Félicitez les pour cette clairvoyance ! précisez que si nous étions d'accord sur tout il n'y aurait qu'un parti ceci dit nous sommes d'accord sur l'essentiel.
Pourquoi souhaiter sauver l'euro alors qu'il est déjà mort ?
En sortant (ou en menaçant de le faire) de la zone euro si l'Allemagne continue, comme toujours, à faire cavalier seul et dicter la conduite monétaire de tous (cf article 163), la France pourrait être suivie d'un certain nombre de pays et recréer avec ceux-ci un bloc d'intérêts convergents, tout au moins un bloc dans lequel il y aurait suffisamment de points communs pour rendre négociables quelques divergences. De toute manière, la Grèce finira en défaut et sortira, puis viendra le Portugal etc...
Avec un peu de chance, si l'Allemagne est suffisamment chahutée, elle sortira seule de la zone euro et se retrouvera seule avec son beau Mark retrouvé, qui regagnera fissa un très haut niveau qui flinguera ses exportations.
France, Portugal, Grèce pourraient alors dévaluer et rétablir leur compétitivité, leurs échanges commerciaux s'effectuant majoritairement hors de la zone euro.
Actuellement l'euro est un boulet pour les pays à démographie plutôt jeune, protégeant le patrimoine au détriment du travail. Et l'Europe pourrait se passer (voire se débarrasser) de l'Allemagne, dont les structures démographiques sont incompatibles avec la notion de solidarité et d'égalité (E.Todd). L'Allemagne peut-elle se passer de l'Europe, son marché principal ?
Billet très stimulant, comme toujours.
J'aimerais bien, de temps en temps (mais j'ai peut-être mal lu) que l'on évoque l'éventualité de la saisie des banques au moment exact où elles effleureront la faillite (qui ne tardera pas à cause de leur propre cupidité) et viendront, de nouveau, pleurnicher auprès des politiques afin d'être à nouveau sauvées aux frais de la princesse.
Il est temps que les capacités de crédit, vitales pour un pays (les banques ne doivent, en aucun cas, être en faillite), ne soient plus dans des mains privées, vrai goulot d'étranglement et danger permanent. Il s'agit, bien sûr, d'une idée de Frédéric Lordon.
@ Jardin 285
C'est un raisonnement qu'ont effectivement beaucoup de gens et c'est précisément pour ça que rien ne change. Pourquoi le PS se fatiguerait-il à changer quoi que ce soit puisqu'il sait que de toute façon les gens voteront pour lui par peur de la droite ? Si le PS s'est fait éjecter en 2002, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même, et il n'a manifestement pas retenu la leçon.
Si autant de gens se tournent vers la gauche du PS ou vers la droite souverainiste (selon les sensibilités) c'est bien parce qu'ils en ont assez de tomber toujours dans le même panneau. « Attention, si vous ne votez pas PS, la droite repassera ! » ou « Attention, si vous ne vous unissez pas derrière l'UMP le FN risque de passer ! », ou les deux à la fois.
Au final, le «vote utile» est un raisonnement contre-productif. Il faut bien que le PS comprenne qu'agiter l'épouvantail Sarkozy ou Le Pen en guise de programme ne suffit plus. Ou en fait non, même si il ne le comprend pas, peu importe, il n'aura plus qu'à s'enfoncer.
Personne n'a l'air de se soucier du scandaleux holocauste au Congo. Aller voir sur dailymotion "congo forever" et "génération consciente africaine" youtube.
Où est la communauté internationale ? Que fait l'ONU ? Que font les USA ? Pourquoi laisse t-on un génocide comparable à l'holocauste se perpétuer ? Pourquoi n'agit-on pas contre le Rwanda et l'Ouganda responsables avec Kabila ? Quels sont les intérêts américains qui pourtant connaissent parfaitement la situation pour un tel silence ? Pourquoi les Américains continuent -ils à injecter des millions de dollars au Rwanda et Angola ? Ce qui se passe au Congo est une honte pour l'humanité.
@ 288 - Jean-Louis CHARPAL-
Nous sommes d'accord, nous ne voulons pas substituer au parti républicain, le parti démocrate, dans la grande tradition américaine, qui conduit, par ailleurs, à ce que 50% des hommes et des femmes ne votent pas lors de l'élection présidentielle.
Plus je lis, plus j'écoute les candidats potentiels du parti socialiste, moins j'ai envie de voter pour eux. La dernière trouvaille de François Hollande, donner droit prépondérant au contrat de travail sur la loi, est une vieille revendication du Médef, que l'UMP à instillé par petites touches depuis 2002, sans oser aller aussi loin.
Les parfaits gestionnaires du capitalisme mondialisé, qui ont sévi dans des gouvernements "de gauche" entre 1981 et 2002, sont toujours mobilisés aux ordres du "marché". Dominique Strauss Kahn a été éliminé, la relève sera assuré par l’inestimable ancien premier secrétaire du parti socialiste qui, en onze années, a réussit l'exploit sans précédent de faire en sorte que soit gommé les différences entre la gauche, et la droite. Un homme politique de cet envergure à forcément un grand avenir devant lui. Les autre attendront le changement; vous remarquerez que depuis 1981 ils ont une certaine constance, si ce n'est un mérite certain.
En réponse à Joël Lesieur
Je vous conseille d'envoyer un mail à Martine Billard via son blog, à contact, ou à d'autre comme Corinne Morel-Darleux, Coquerel, ils sont quelques-uns à tenir des blogs, il y a moyen de les contacter via leur blog, vous aurez plus surement une réponse!
En effet, avant d'être au PG, je n'ai pas eu de réponses à mes questions en contactant le site PG de mon département, j'ai compris ensuite que pas assez nombreux, il leur ait difficile de suivre, par contre, j'avais eu des réponses de la part de Corinne, même sans être au PG, qui a fait suivre à Martine Billard par exemple.
cordialement, carole