18août 11
Je me réjouis de voir progresser l'idée de la taxation des riches. Je rappelle qu'elle est la clef de la solution de ce qu'il est convenu d'appeler la crise de la dette publique.
Je rappelle les propositions constantes du Front de Gauche pour le partage des richesses depuis 2 ans :
- salaire maximum : pas de salaire supérieur à 20 fois le salaire le plus bas dans chaque entreprise. Ce plafonnement permettrait d'entrainer un cercle vertueux d'augmentation des bas salaires.
- revenu maximum : taxation progressive des revenus jusqu'à 100 % à partir de 30 000 euros mensuels
- taxation des revenus du capital comme les revenus du travail : ce rééquilibrage rapporterait 100 milliards d'euros de ressources puisque les revenus du travail sont aujourd'hui taxés en moyenne à 42 % et les revenus du capital à 18 %.
Communiqué de presse du 18/08/2011
Ne préférez-vous pas remettre en cause la cause des causes, la création monétaire privée ? Le fait que l'argent soit une dette envers des acteurs privés ?
Monsieur Mélenchon
Tout à fait d'accord avec vos propositions mais la crise de la dette publique est avant tout due à l'auto-interdiction de monétisation directe par la banque de France qui nous a imposé de payer, depuis 1980, plus de 1400 milliards d'euros d'intérêts aux plus riches... qu'il a évidemment fallu emprunter.
Les déficits primaires, malgré deux dernières années catastrophiques en terme d'équilibre budgétaires, apparaissent, moyennés sur 32 ans, à - 0,4% du PIB... (http://monnaie.wikispaces.com/file/view/deficits_en_pourcents_pib.png)
Bravo et merci M. Mélenchon.
Continuez à pousser vos arguments, la raison finira bien par l'emporter !
Voilà de quoi faire avancer notre bateau pour la castagne militante
Merci @ titi pour la "règle de plomb" je vais caser ça en plus dans les arguments et slogans percutants pour cerveaux très endormi.
Titre du Parisien aujourd'hui "ces riches qui veulent bien payer plus d'impot" avec en prime leur photo
Pfff la bonne blague : un nonos à ronger au peuple. Quel mépris je peux avoir pour cette feuille de choux.
Au moins avec leur trombines en évidence on sais quoi faire de nos stock de goudron et de plumes (synthétiques @Cronos) pour le jour J de notre révolution citoyenne.
En plus, faire maigrir les riches - afin qu'ils s'en aillent s'ils le veulent - reviendra à faire un grand nettoyage dans ce pays, et le nettoyage c'est bien c'est écolos. Ils nous laisserons enfin vivre tranquille.
Que se vayan todos
Ce qui est risible, même si c'est de rage, c'est que nos politicards ont cassé l'industrie pour privilégier le secteur terciaire, commerciaux, financiers et banquiers. Et aujourd'hui, c'est ce secteur qui plombe tout le reste de notre économie par son incapacité à éviter l'austèrité et la régression sociale !
Pour l'édification des indécis,
Ne faudrait-il pas ajouter pour ceux qui vont nous dire que les riches vont partir ou faire partir leur argent, et trouveront refuge à l'étranger, que nous prendrons exemple sur leur modèle, les Etats-Unis d'Amérique, et que nous leur appliquerons la taxation différentielle.
Et que plus ils gagneront des sommes mirifiques, plus ils alimenteront les caisses de la Patrie Républicaine, ce qui ne sera qu'un juste retour des choses !
Redistribuer à tous avec le revenu minimum.
Parce que taxer les riches n'est qu'un premier pas vers le partage des richesses, parce que la gauche, en 1981 puis en 1997, a été élue sur un programme qui révolutionnait la vie au quotidien de tous les français (39h puis 35h, retraite à 60 ans, semaine de congés payés,...), parce que la précarité est liée au travail alors que la misère est liée au revenu,
Proposer un revenu minimum pour tous, inconditionnel, inaliénable, identique, permettant une vie digne :
Appel pour le revenu de vie.
Effectivement le revenu minimum est intéressant, il est à mettre en débat avec la proposition, de Bernard Friot, d'un salaire à vie qui correspondrait à chacun de nous selon notre propre compétence. Celui-ci ne serait pas une rente comme le revenu minimum, mais sur la base d'une cotisation comme la sécurité sociale. L'idée est de découpler le travail de l'emploi. Le livre, sur le sujet, est en court de rédaction et sortira prochainement.
Warren Buffett n'est pas du tout sur la même ligne que les méga-riches français. Là où ces derniers évoquent une contribution exceptionnelle, le bon Buffett parle lui d'une réforme fiscale en profondeur, avec création de nouvelles tranches d'imposition, entre autres. Ca n'a tout de suite pas la même gueule.
De plus, pourquoi Warren Buffett a-t-il mis le sujet sur le tapis ? Les motivations sont importantes : Parce qu'il s'est aperçu que ses employés dans son bureau (qui n'émargent certainement pas au salaire minimum) payaient plus d'impôts que lui ! Il a aussi demandé à ses riches potes, pensant avoir fait l'objet d'une erreur, mais non, ils sont tous épargnés par le fisc. La justice sociale est inséparable de la justice fiscale.
Ah la glorieuse époque où un Américain riche était fier de payer des impôts à son pays ! Puissions-nous avoir le même patriotisme pour notre pays.
Source : l'excellent article paru récemment sur Arrêt Sur Image, qui a enquêté sur l'enfumage français du bon riche qui se la joue solidaire. En fait, c'est pour faire passer d'autres mesures, plus austères et pour nous autres. Un os à ronger pendant qu'on reçoit des coups de bâton de la part du gouvernement. Merci ASI pour ce décryptage ! Voici le lien : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4249
@ hervé #8
Le mot de "rente", que vous utilisez, ne me semble pas approprié. J'ai utilisé le terme de "revenu minimum" pour faire écho au titre de ce billet, traitant du "revenu maximum", mais le terme approprié est plutôt "revenue d'existence". Au delà des mots, ce revenu est :
- pour tous : de la naissance à la mort,
- inconditionnel : dé-corrélé d'une activité salariée (emploi),
- inaliénable : insaisissable par les banques,
- identique et cumulable : même droit pour tous, quelle que soit notre activité (salariée ou pas) et quels que soient les revenus existants, car il s'agit d'une "base" de revenu.
A ce titre, il est soumis à l'impôt sur le revenu et la consommation qu'il permet est sujette à la TVA. Il n'échappe donc pas aux cotisations et taxes. Son montant doit permettre de mener une vie digne (se loger, se nourrir, s'habiller, se chauffer, se cultiver) qui permette d'avoir ainsi plus de liberté, moins de peur, dans le choix de son activité. Il n'est donc pas opposé au travail, mais il est subversif vis à vis de l'emploi :
"Avoir un revenu pour chercher un travail et non plus chercher du travail pour avoir un revenu".
Cette proposition a le mérite de concerner l'ensemble de la population (riche ou pauvre) et de fournir une utilisation égalitaire, libertaire, aux milliards dégagés par les propositions de M. Mélenchon.
Pardon mais j'en rajoute un peu, en parlant de taxer le capital.
Il y a la proposition du SLAM qui est un impôt décapitatoire qui vise le capitalisme actionnarial, et qui fixe le seuil maximum de retour sur investissement dans le secteur concerné. Ce serait un des leviers pour redistribuer les points de PIB passaient de la part salarial au capital. Cette proposition vient de Frédérique Lordon, vers lequel je vous propose de vous tourner pour plus de précision.
Merci de votre attention.
Qui doit payer la dette et doit-on la payer? Il faudrait qu'on s'unisse tous en Europe pour contrer la décision que ce soit les peuples qui paient. On a plus que jamais besoin de se coordonner en réponse à la concertation de ceux qui nous gouvernent qui n'ont aucun problème à s'unir quand il s'agit de nous plumer, avec FMI et tutti quanti...
Voici une initiative intéressante dans ce sens:
http://www.europeagainstausterity.org/appel-pour-une-conference-europeenne-contre-lausterite-les-licenciements-et-les-privatisations-et-pour-la-defense-de-letat-providence/
jm.d, nous avons posté notre dernier envoi en même temps, du coup je n'avais pas pris connaissance de ton texte.
Le terme de rente renvoi à la notion de partage d'un patrimoine, ce qui ultérieurement peu légitimer des employeurs à justifié de bas salaires étant donner que les gens on déjà quelque chose (ce qui apparemment se passe au Brésil).
le Salaire à vie est une reconnaissance d'une qualification individuelle. Ce qui m'a interpellé dans l'énoncé qu'en Bernard Friot c'est son financement. En effet il propose d'étendre le principe de la cotisation sociale et d'inventer la cotisation pour le travail, et ce que j'y trouve de fort c'est de dire que dans le capitalisme c'est les postes qui sont rémunérés est non les personnes. Et du coup l'idée c'est que ce n'est plus l'entreprise qui paye directement les gens, mais la caisse, à laquelle elle cotise. Bien entendu ce salaire tombe tout les mois que l'on travail ou non. L'idée c'est que tout le monde veut participer à sa société pour le bien de tous.
Bien entendu ce que j'écris n'est que ce que j'en est retenu et le livre à venir et les conférences que ne va pas manquer de faire Bernard Friot seront bien plus précises et instructives que mes propos.
Ceci dit j'ai parlé d'une mise en débat car finalement c'est cela qui compte.
Merci
Salaire et revenu maximums en vidéo :
http://www.dailymotion.com/video/xikn1i_zapping-melenchon-partage-des-richesses_news