19août 11

Déficit, dette, Sarkozy, Aubry, Hollande, Montebourg, et même Léon Blum

La dette est un prétexte.

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Je suis intervenu jeudi matin sur RMC puis le soir sur ITV sur ce qu'il est convenu d'appeler « la crise de la dette ». Dans les deux cas je me suis dit : « Ce débat marche sur la tête. » Le point de départ est faussé. On nous harcèle en effet sur une dette supposée insoutenable pour justifier une gigantesque purge d'austérité. En fait c’est elle qui est dangereuse et conduit tout droit dans le mur. Il faut renverser ce débat. J'ai expliqué: ce n'est pas la dette qui est insoutenable mais la nouvelle saignée que le pays s'apprête à subir. Je reprends ici le détail de mes arguments par écrit. Puis j’évoque le retournement des socialistes que représente leur ralliement à l’objectif de 3% de déficit dès 2013. Ils ne veulent pas voter la règle d’or, mais ils veulent l’appliquer ! Et je propose, comme une allégorie de conclusion, une petite carte postale de mes vacances. Un passage en Arles.

Je suis affligé par le consensus qui s'installe entre le PS et l'UMP sur les mauvaises solutions d'austérité. Les deux sont désormais d'accord sur l'objectif fixé par Nicolas Sarkozy de revenir à 3 % de déficit dés 2013. Une échéance prévue pour s'aligner sur la règle dogmatique des traités européens depuis Maastricht. Une règle dont personne n'a jamais pu démontrer la pertinence économique. Pourquoi 3 % ? Pourquoi pas 4 % ? Ou même 5 %, comme l'envisageait au départ l'Allemagne dans la négociation du traité de Maastricht ? Saviez vous que telle avait été la discussion à l’époque ? On en trouve la trace, je crois, dans le «Verbatim» de Jacques Attali. Le raisonnement était un peu mécanique. Il s’agissait d’indexer le niveau du déficit autorisé sur le taux de croissance prévisible. Car on croyait alors à un résultat bénéfique du traité en matière de croissance. Les Français étaient pessimistes, les Allemands optimistes. Voila d’où vient la règle que l’on cherche à ériger en loi de la nature ! Rien d’autre qu’un calcul, purement politique. Et un calcul qui, de surcroit, s’est avéré erroné. Il n’y a plus jamais eu ni 3 ni 5 % de croissance dans nos pays. Concrètement, l'application de cette règle datée est aujourd’hui absurde. Elle oblige à une purge sans précédent pour le pays.

Les socialistes ont-ils au moins mesuré l'ampleur des coupes que représente, en à peine deux ans, leur nouvelle doctrine budgétaire ? Passer des 5,7 % de déficit prévus en 2011 à 3 % en 2013 supposerait d'amputer le budget de plus de 50 milliards d'euros en deux ans. C'est quasiment l'équivalent du budget annuel de l'enseignement scolaire qu'il faudrait couper. Et encore, je pars ici de l'hypothèse qu’en 2011 le déficit ne sera pas plus élevé que prévu par l’équipe Sarkozy. Pourtant c’est de moins en moins probable puisque la croissance est à zéro et que donc les recettes fiscales vont stagner.

Mais il y a pire encore que cet objectif absurde de retour à 3 % de déficit en deux ans. Ce sont les semelles de plomb que Sarkozy veut faire chausser au pays avec sa "règle d'or" budgétaire. Cette règle contraindrait le pays à revenir à l'équilibre budgétaire. Les budgets annuels qui ne respecteraient pas cette trajectoire de retour à l'équilibre, c'est-à-dire zéro déficit,  seraient automatiquement amputés pour s'y conformer. Pour revenir à l'équilibre à partir de la situation actuelle la purge nécessaire serait de 110 milliards d'euros, soit 40 % des dépenses de l'Etat ! Un pur délire !

Cette contraction des dépenses publiques garantit le désastre du fait de la réduction de la demande. C’est la panne assurée : la croissance française s’est déjà arrêtée au deuxième trimestre en raison du blocage de la consommation et de la chute des exportations. L’austérité aggravera la récession et augmentera au final la dette. C'est le paradoxe du moment : l'austérité réclamée à tort et à cris par les marchés est la plus mauvaise solution contre la dette. Et d’ailleurs les « marchés » sanctionnent les pays qui appliquent les mesures d’austérité pourtant prévues pour les rassurer. C’est très exactement ce qui est arrivé au Portugal ! Voyez aussi ce qui s’est passé en Grèce où la dette est passée de 125 à 160% du PIB au fil des sept plans d'austérité successifs ! En effet, l'austérité entraîne le recul de l'activité et la hausse du chômage et de la pauvreté. Les finances publiques en sont rapidement affectées par des moindres recettes et une hausse des dépenses sociales. Résultat, dans la quasi totalité des cas, l'austérité creuse les déficits. L’austérité c’est donc la ruine assurée.

Pour justifier l'austérité, on nous répète que la dette française est insoutenable. C'est faux ! Tout part d’un chiffre lui aussi présenté comme une vérité révélée, une loi de la nature. Il s’agit d’un ratio entre le montant de la dette et celui de la richesse produite telle qu’elle est mesurée par le très discutable « PIB ». Il faut tordre le coup à cet indicateur qui sert à affoler les esprits et à aveugler le débat public. Ce ratio est nettement supérieur dans plusieurs pays à celui de la France et pas de peu. Ainsi le Japon a-t-il une dette publique égale à 200% de sa production annuelle. Personne ne lui cherche noise. Il est à un niveau plafond pour les Etats-Unis et pour l’Islande (plus de 100% du PIB). Les Etats unis n’en font qu’à leur tête et les Islandais ont décidé de ne pas payer ! En fait tout dépend en réalité de qui détient la dette et du rapport de force du pays endetté avec ceux qui lui prêtent.  Au Japon ce sont les Japonais qui prêtent à leur Etat. Ils ne lui font donc pas de chantage. Aux Etat unis, l’oncle Sam, ses six cent mille hommes de troupe et ses 50 % de dépenses militaires mondiales ont créé une garantie politique liée à leur  puissance ! En Islande c’est la révolution citoyenne ! La dette et ses taux sont un rapport de force, un fait social et politique. Et seulement, après cela, un problème comptable.

Enfin cet indicateur, celui qui établit le ratio entre la dette publique totale et le PIB annuel est radicalement discutable. Pas cohérent. Il compare un stock de dettes qui courent sur plusieurs années avec un flux annuel de richesses produites (le PIB). C’est comme si on mesurait votre solvabilité personnelle en rapportant le total de vos dettes (voiture, appartement etc.) à vos revenus d’une seule année. Absurde. Le banquier vous prête en fonction de la charge de vos traites, chaque mois, rapportée à votre revenu mensuel. Avec l’Etat c’est l’inverse. On lui demande de comparer sa dette totale au revenu du pays par an ! Ainsi hurle-t-on de peur : le stock de dette publique de la France représente 1640 milliards d'euros ! Soit environ 85% du PIB d'une année. Et alors ? Un peu de sang froid, je vous prie. Mettons les chiffres à leur place ! Pour être honnête et comparer ce qui est comparable, il faudrait plutôt rapporter le stock de dette au PIB, en tenant compte de la durée de vie de la dette. Selon la statistique du Trésor Public, les titres de la dette française sont en moyenne de 7 années et 31 jours.  Donc on doit rapporter les 1640 milliards de dette totale aux 14 000 milliards d'euros environ que produira le pays en sept ans ! Dans ces conditions, le stock de dette représente 12% du PIB cumulé pendant 7 ans ! C’est donc tout autre chose, non ? Ce stock de dette n'est donc pas un réel problème.

En fait ce qui compte, concrètement, chaque année c'est le service de la dette. C'est-à-dire ce que l’on paye aux banques pour rembourser le capital et les intérêts qu’on a été obligés de leur emprunter. C'est-à-dire aujourd’hui 50 milliards par an. La France n'est nullement exposée à ne plus pouvoir l'honorer puisque l'Etat engrange chaque année autour de 250 milliards de recettes fiscales, dont 50 milliards d'impôt sur le revenu et 130 milliards de TVA. De plus le problème est effacé si on augmente les recettes à proportion du besoin. Nous l’avons dit cent fois : en taxant les revenus de  capital comme ceux du travail, selon l’évaluation d’Artus de Natixis c’est 100 milliards de plus dans les caisses de l’Etat. Cela représente deux fois le montant actuel de la traite annuelle à payer pour le service de la dette dans le budget de l’Etat ! La dette est donc soutenable ! Notre thèse est que c’est la purge qui se prépare qui n’est pas soutenable !

Pour s'affranchir de cette dette, il existe des solutions simples et efficaces. Je les ai déjà exposées sur ce blog. Je veux les récapituler.  On doit revenir sur l'appauvrissement de l'Etat. Remplir les caisses à proportion des dépenses.  Notamment en taxant les banques et les riches à qui on rembourse la dette. Les baisses d'impôts cumulées depuis 2002 représentent aujourd'hui un manque à gagner annuel de 60 milliards ! Rien qu'avec cette somme le service de la dette n'est plus un problème. Je ne dis rien là de la fraude fiscale qui s’élève tout de même à 40 milliards. Evidemment il y a aussi cette taxation des revenus du capital  à égalité avec ceux du travail que je viens d’évoquer ! Tenez compte que le travail est taxé, en moyenne à 40%. Les revenus du capital le sont à seulement 18%. On peut aussi faire un emprunt forcé sur les banques à un taux raisonnable en les contraignant à souscrire de la dette publique à un taux fixé par le parlement. On peut enfin remettre en cause une partie de la dette comme l'ont fait l'Argentine et la Russie par le passé, pour leur plus grand bien. Enfin, je répète que pour faire cesser immédiatement la dépendance des Etats vis-à-vis des marchés financiers, il suffirait que la Banque Centrale Européenne achète directement des titres de dette publique aux Etats au taux auquel elle prête aux banques, c'est-à-dire à 1%. Certes, cette proposition est contraire au Traité de Lisbonne qui interdit à la BCE de prêter aux Etats (article 123 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne). Mais quelle importance ? Le Traité a été violé mille fois déjà pour faire face à la crise bancaire ! Et d’ailleurs la BCE elle-même viole le traité de la pire manière car elle rachète les titres de la dette aux banques trop contentes de s’en défaire et de réaliser ainsi leurs avoirs, pillage compris. 

Dans ce contexte le ralliement surprise du  PS au 3% de déficit est consternant. Il apporte de l’eau au moulin du catastrophisme dominant qui sert surtout à alimenter le consentement à la politique d’austérité dont Nicolas Sarkozy a besoin. Peu d’observateurs ont souligné l’ampleur du volte face socialiste. Et ce qu’il reste de la gauche du Parti Socialiste est restée muette. Ce brutal retournement de position est un dramatique signal de « papandréouisation » anticipée. Au premier choc, les socialistes français se muent en père et mère la rigueur, de peur de passer pour des dépensiers irresponsables aux yeux de la bonne société. Tout de même quelle brutale évolution ! Car voici ce que dit le projet du PS, adopté à l’unanimité a-t-on souligné maintes fois pour valoriser la cohésion intellectuelle de ce parti et l’autorité de ce texte. Il prévoit un retour à un déficit de 3% du PIB « durant le mandat 2012-2017 ».  Sans crier gare François Hollande, en avril, dans l’Express du 5 avril 2011, annonce un nouveau délai, raccourci : 2014. « Chacun sait, déclare-t-il, que nos déficits seront supérieurs à 3 % en 2013. Donc mieux vaut dire aux Allemands que nous n'y serons qu'un an plus tard ». Le 16 juillet, le journal « Le monde »  le questionne de nouveau sur le sujet en prenant d’ailleurs la nouvelle date donnée par Hollande comme vérité de tous les socialistes. Aussitôt Hollande en rajoute une couche. Lisez. « Question du Monde : Dans le projet socialiste, il est question de ramener les déficits à 3 % du PIB en 2014. N'est- ce pas trop tard ? Réponse : Il faut rééquilibrer nos comptes publics dès 2013. Le Monde : Dès 2013 ? Hollande : Oui. […]Le candidat qui annonce qu'il n'y aura pas d'effort supplémentaire après 2012 sera un président qui se parjurera. » Aussitôt Martine Aubry embraye pour ne pas se laisser distancer. Elle commence d’ailleurs par annoncer 2012, avant de se corriger et de fixer l’horizon 2013. Sur Europe 1, le 17 juillet, elle est catégorique:  « Nous nous sommes engagés, dans le projet socialiste, à respecter les engagements de la France, 3% en 2013 puisque que c'est la règle aujourd'hui. Et nous avons construit le quinquennat et la première année sur laquelle nous travaillons actuellement sur ce principe-là »

Ce calendrier c’est exactement celui fixé par Sarkozy. Mesure-t-on bien de quoi il s’agit ? Le plan de route de Sarkozy, auquel se rallient les socialistes, est le suivant: passer le déficit de l’Etat de 7,7% en 2010 à 5,7% en 2011. C'est-à-dire 110 milliards d'euros de coupes claires, environ. Puis le déficit devrait tomber encore à 4,6% en 2012. Soit 92 milliards de coupes encore. Et enfin à 3% en 2013. Soit encore 60 milliards ! Adhérer à ce plan de route, c’est procéder en un an à une cure d’amaigrissement que le projet initial des socialistes promettait de faire graduellement en cinq ans, à partir de 2012, en comptant sur la reprise et les hausses d’impôts pour amortir le choc et diminuer l’ampleur de ces coupes claires ! C’est tellement vrai qu’ Harlem Désir, Premier Secrétaire par intérim, affirmait encore en juillet au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI: « Personne ne croit que la France pourra être à 3% en 2013. Nous négocierons avec la Commission européenne un retour crédible à l'équilibre, en tous cas à moins de 3%, dans des délais crédibles, c'est-à-dire dans une année de plus ». Au passage, lui aussi ramenait le curseur à 2014 ! Ainsi donc, en un mois, celui de juillet, au premier signal de crise financière, les socialistes se sont tous alignés sur la révision du projet décrétée par François Hollande en accord avec le calendrier de Nicolas Sarkozy. Le plus incroyable est que Martine Aubry justifie ce virage par le fait que son gouvernement s’engagerait à respecter les engagements pris par «  La France » c’est à dire par Nicolas Sarkozy. Donc, cela veut dire  que tout ce qu’il a promis au sommet du 21 juillet en matière de restrictions budgétaires et d’austérité serait appliqué. Incroyable ! Avec une telle ligne les socialistes vont encourager l’abstention comme jamais ! Pour être rigoureux, mon tour d’horizon exige que je cite la seule parole de résistance socialiste qui se soit exprimée sur ce thème, celle d’Arnaud Montebourg, par un communiqué le 22 juillet : "Le respect d’un déficit de 3 % en 2013, en France, signifierait une levée d’impôts de 30 milliards d’euros dans la loi de finance à l’automne 2012. A la fois intenable socialement, elle serait de surcroît contre productive car il convient de soutenir et non d’étouffer la reprise de la croissance et des recettes fiscales associées".

Je finis cette note par un petit récit de mes vacances, en forme allégorique par rapport à ce que je viens d’écrire. En juillet, je suis allé faire un tour aux belles « rencontres photographie » d’Arles. J’ai fait un long passage là où se présentait « la valise mexicaine », une légendaire collection des photos de la guerre d’Espagne, considérée  comme disparue en 1939 et récemment retrouvée à Mexico. Le travail de Robert Capa, David Seymour et surtout de l’ignorée Gerda Taro. Je ne dis rien de la qualité de la présentation de textes gris sur fond jaune, dans un éclairage glauque, de planches contact. Ni de la présentation des trois photographes sous  l’unique angle de leur religion juive sans dire un mot de leur engagement révolutionnaire qui était pourtant la raison de leur présence et l’angle de leur regard. J’en reste à cette émotion terrible de voir les nôtres au combat, entourés des gestes simples de militantisme, des femmes et des hommes simples aux traits rudes. Et la rage de voir les images de notre défaite. La longue colonne de la « rétirada » qui me mit les larmes aux yeux, encadrée par ces gendarmes français qui obéirent aux ordres de les parquer dans des camps pour ne pas provoquer l’ire des vainqueurs. Quelle lâcheté impardonnable que cet abandon de la République espagnole ! Les glapissements et le prêchi prêcha de Léon Blum et de son gouvernement refusant de s’engager au moment où on pouvait vaincre les nazis et les fascistes, ses pitoyables arguties me soulevaient de chagrin. Elle aura coûté le maximum, non seulement aux républicains espagnols, mais à toute l’Europe et à la civilisation humaine engloutie dans le délire criminel des nazis, encouragés par leur victoire facilitée. Je ne doute pas que Léon Blum croyait bien faire. Ni qu’il ait cru à ce qu’il disait et à ce qu’il faisait. Il a même pensé que c’était du « courage ». Lui-même a payé très cher cette défaite. Mais le refus de l’affrontement et de l’usage de la force que confie notre puissance aboutit toujours à des désastres plus grands que ceux dont on prétend se prémunir par cette posture pédante.   


527 commentaires à “La dette est un prétexte.”
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  1. stanislas dit :

    Le voeu des patrons du CAC 40 désireux de payer un peu plus à l'Etat vient d'être exaucé : leur contribution, limitée dans le temps atteindra 300 millions d'euros ! Mais que représente cette somme au regard de la proposition du Front de Gauche de taxer pareillement à 40% les revenus du capital et ceux du travail, mesure de justice fiscale qui ferait entrer dans les caisses de l'Etat 100 milliards d'euros supplémentaires.Faites le calcul. 300 millions divisés par 100 milliards égale 0,3% ! Quand le gouvernement parle de contribution "exceptionnelle" on atteint vraiment le comble du cynisme.
    Mélenchon ! Présidons !

  2. Nicolas B. dit :

    Et voilà, ce n'est pas de l'austérité, c'est une politique de bonne gestion, pour réguler le déficit, nous ne sommes pas en Grèce ou Italie, dixit Mme Pécresse ce soir sur la 3. Ouf nous voilà rassuré. mais...si je me souviens bien le bouclier fiscal c'était 15 milliards de moins dans les caisses de l'état, et là on récupère 12 milliards avec des hausses de cotisations, des taxes supplémentaires, des mutuelles qui vont augmenter, des soins moins remboursés.
    Vraiment ils ne manquent pas d'air, et ils voudraient l'union sacré autour de la règle d'or, c'est écœurant, vivement qu'ils dégagent ils font assez de mal comme cela.
    Concernant Khadafi, je trouve insupportable cette rançon, mort ou vif de 1 million de dollars, c'était la première phrase de l'émission C dans l'air ! Quelque soit les méfaits commis par cet homme, pourtant bien fréquentable il y a pas si longtemps que cela, la vindicte du far-west n'a rien à faire dans ce monde.
    Vivement que la France fasse honneur à ses valeurs, mais ce mots n'a pas la même signification selon les personnes qui s'en gloussent.
    Je ne vois qu'une seule solution, avec le Front de Gauche et Mélenchon, présidons.

  3. jm de bordeaux dit :

    Bon, la dette existe, son niveau actuel permet un usage catastrophique conforme à la logique "vivre et penser comme des porcs". Pas d'allusion à notre génial économiste, ni à l'intègre journaliste: cf "le journalisme subversif selon J Quatremer" http://www.acrimed.org/article3654.html, juste l'envie d'évoquer Gilles Châtelet.

  4. ermler dit :

    @ JM (500)

    Bonsoir,
    Apparemment, il n'y a que des "bleus" connectés en ce moment. (Des passionnés de chiffres infatigables !).
    J'avais bien compris que tu n'étais pas le JM fou-furieux de triste mémoire qui sévissait il y a trois ans.
    Maxou, jennifer, hold-up, toto viennent déposer un petit post de temps à autre (un peu comme moi).
    Langue-rouge fait silence depuis que le NPA a définitivement décidé de faire cavalier seul.
    Nipontchik est retourné à son mystère (voir avec jennifer)
    Claude a brutalement cessé d'intervenir. J'espère qu'il va bien.

    Voilà. Je ne sais pas si le webmestre trouvera cette brève séquence-souvenir assez intéressante pour rester en ligne. Mais comme je dois être un des plus anciens (3 ans) et des plus attentifs, je me suis dévoué pour te répondre.
    Bien à toi.

  5. Jean Jolly dit :

    Pop pop pop !
    Sonia et Cronos, embrassez vous ou serrez vous la main, il n'est pas question de se picorer le museau ici, ni même de déterminer qui de l'œuf et de la poule, mais objectivement de ce que nous allons faire de cet œuf pondu un 14 Juillet 1789. Allons nous l'appeler "Démocratie" ou "Dictature" ?
    C'est un choix commun, il ne faut donc pas se bagarrer, il faut réfléchir. Pourquoi pas "Démocrature" ? Ah non, c'est le nom que donnera Sarkozy à son Xième gamin de sa Xième épouse.
    Ce n'est pas simple il faut l'avouer, donc nous allons simplifier les choses. Nous allons revenir à la Démocratie et virer tout ce qui n'est pas compatible avec ce principe de base, à commencer par Sarkozy, puis DSK (c'est fait), Le Pen, Hollande, Aubry, Boutin, Valls et les autres (ils sont tous à mettre dans le même sac donc inutile d'allonger la liste).
    Il n'en reste plus qu'un capable de supprimer ce vote élitisme ridicule qui ressemble à tout sauf à la démocratie. Devinez lequel ?

  6. Joseph Réaumur dit :

    Parfois il faut savoir prendre le mouton par les quatre pattes pour mieux le tondre.

  7. marechal dit :

    La conférence de presse donnée par Fillon me conforte au moins dans l'idée que notre bienveillante oligarchie est dos au mur, certes l'impôt sur les plus riches est un écran de fumée, mais quand même pour proposer ça ils doivent en être à leurs dernières cartouches de fumigène et de poudre aux yeux.
    Le comble c'est qu'en accusant l'opposition d'incompétence notre cher premier ministre parle de crée un impôt sur les grosses fortune qui ne durerai que 3 ou 4 ans ; juste le temps qu'il faut selon lui pour un retour à la normale (et puis de quelle opposition parle -t-il, FdG? Ps? : on sait pas mais il prend bien soin de tout mettre dans le même sac avec un petit sourire narquois)
    étonnamment, cet ultra-compétent ne semble pas s'inquiéter d'une réplique à ce séisme financier pendant cette période, ni des conséquences que sa cure d’austérité viendrait ajouter à la dite réplique (la dette, la dette il a que ça dans la tête: autrement dit le message aux français est : ne regardez même pas plus loin que le bout de votre nez, on le fait mieux que vous).
    Bref, l'esprit de Munich dans toute sa splendeur.
    Dos au mur je vous dis !
    Pour reprendre mon post précédent ils ont bien finit par lâcher les 5 francs ! et ça mine de rien c'est historique, tant pis si j'ai l'air d'un optimiste béat.
    J’espère que Jean-Luc Mélenchon, qui a une conscience dramatique de l'histoire et qui sait comme elle se répète, leur clouera leur bec à ces oligarques si compétents !
    Bon courage Monsieur Mélenchon.
    Real democracia ya

  8. JM dit :

    @505 ermler
    Merci pour ces nouvelles!

  9. Guy ABEILLE dit :

    Pour éclairer le débat, je renvoie à la lecture de l'article paru dans le quotidien économique La Tribune du 1er octobre 2010, dans lequel je rapporte comment, associé à mon camarade de l'ENSAE Roland de Villepin, j'ai construit, sur demande de François Mitterrand relayée par Philippe Bilger, en quelques minutes la norme "déficit plafonné à 3% du PIB", un soir de juin 1981 dans mon bureau de la Direction du Budget, où j'étais chargé de mission.
    L'article comporte une section, intitulée "Un critère douteux", où je détaille les critiques qui peuvent être portées à l'encontre de cette norme, purement circonstancielle et bricolée, devenue depuis lors paradigme.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20101001trib000554871/pourquoi-le-deficit-a-3-du-pib-est-une-invention-100-francaise.html

  10. renault dit :

    Est-il possible de faire publier sur ton blog cher Camarade un tableau simplifié avec quelques colonnes reprenant les montants totaux de la dite dette de la France avec précisés à chaque niveau les taux d'intérêts bancaires et autres frais financiers ?
    En plein marasme crashien financier il est grandement temps d'y voir clair :-O

  11. Cronos dit :

    @ 510 Guy ABEILLE

    Merci Monsieur j'ai lu et imprimé votre article dans la Tribune, l'éclairage que vous mettez sur les compétences de nos hommes politiques ne m'a pas étonné plus que ça, par contre la légèreté des professionnels et l'incongruité du déroulé des événements me laisse eux pantois.

    En tout état de cause, merci infiniment de votre courage et franchise. Messieurs les hauts fonctionnaires suivez donc cet exemple.

  12. Ka dit :

    Proposition iconoclaste. Je pense depuis longtemps que votre programme n'est pas si éloigné de Montebourg, Royal (si, les banques) et Joly.
    En mettant les ego de côté, ne pouvez-vous élaborer une seule proposition avec tirage au sort de l'un d'entre vous qui l'incarnerait ? Je sais que le plus dur est de renoncer un tant soit peu.

  13. François dit :

    Monsieur Mélenchon,
    Il est certain que vous disposez d'une expression médiatique de grande qualité. Soyez-en félicité. Cela étant, vous semblez détenir la clé à tous les problèmes, de surcroît avec une grande aisance. On aimerait que cela soit vrai... mais la triste réalité est différente.
    En France comme ailleurs, le socialisme caviar, bo-bo, a ruiné les économies de par une générosité coupable. L'Etat providence peut fonctionner un certain temps, pas éternellement.
    J'accepte parfaitement que la classe dirigeante se réserve des en-cas scandaleux. Incluez-y les socialistes. Mais la classe laborieuse s'est trop cantonnée dans la mendicité institutionnelle. La France est en voie de devenir un pays d'assisté(e)s. C'est l'une des causes de son indigence, de son incapacité à résister aux épreuves. France réveille-toi, travaille, tais-toi plus souvent et, alors, tu seras à l'égale de l'Allemagne.
    L'immigration en France est une plaie sociale dans la mesure où elle est incontrôlée, bien trop sujette à ce laxisme socialiste trop permissif. Vivre en France se mérite. Des millions d'étrangers ont compris la règle universelle et font l'honneur du bandeau tricolore. Par contre les derniers arrivants ne cherchent qu'à profiter d'acquis faciles. M. Mélenchon, vous devriez être plus lucide sur ce point.
    Continuez votre combat en honorant la ligne de votre intelligence profonde. Vous méritez mieux, beaucoup mieux. Pour ce faire soyez pieds sur terre. Vous pourriez devenir le leader incontesté d'une ligne politique de la transparence, de la vérité, de la réalité.
    Même en Suisse, on vous écoute !

  14. chb dit :

    Salutaire, encore une fois.
    Pourrait-on avoir un coup de gueule contre une autre collusion PS - UMP ?
    Il s'agit de la guerre en Libye. Je sais, ça valait le coup de dégommer un dictateur etc.
    Là, y a eu quand même un peu trop de cachotteries et de dégâts, non ?

  15. déglas titor dit :

    J'ai trouvé votre analyse remarquable dans le sens où l'on veut faire croire aux Français que l'origine de la crise serait due à l'endettement des Etats. J'appuie ses critiques à l'égard des Socialistes qui ont toujours cru (et croient encore) que l'on peut gérer le capitalisme en "s'accommodant" avec les profits des spéculateurs et des trusts internationaux. La seule chose dont il ne parle pas et qui m'inquiète c'est toute l'idéologie chauvine qui entoure le mythe de la "5e puissance" que l'on attribue à la France. C'est la même qui contraint cet Etat à entretenir un mini-empire colonial que rien ne justifie plus. La France ne veut jamais que les pays qu'elle opprime accèdent à l'indépendance. En réalité ce sont les colons (anciens esclavagistes) et des société françaises "sur place" qui profitent de ce cette "manne" coloniale faite d'argent publique (100.000 fonctionnaires aux salaires majorée de 40 à 50 %) sur la base d'une consommation exclusive qui s'oppose au développement endogène de ces colonies !

  16. bonzo dit :

    Je suis sympathisant du PG et lecteur passionné de ce blog. Je suis pourtant favorable à une « règle d’or » imposant aux gestionnaires du pays un budget équilibré.
    Les 50 milliards du service de la dette ne correspondent pas au remboursement de la dette, mais seulement au paiement des intérêts ! Un coût extravaguant qui pourrait être évité, si comme vous le dites, « nous remplissions les caisses de l’état à proportion des dépenses ».
    C’est bien cette idée au quelle je suis attaché. Si on peut se passer de ces coûts parasites, pourquoi autoriser des dérives ? L’endettement ne pourrait avoir d’intérêt qu’en période de forte croissance.
    Je regrette beaucoup que la gauche se fasse piéger par Sarkozy. C’est lui qui est le pitoyable responsable de cet endettement et il réussit le tour de force de passer pour un gestionnaire rigoureux.
    Je suis révolté par la façon dont il a démoli les finances publiques, et affaibli le secteur public, pour l’appétit des banquiers et le bonheur de ses amis ultra-libéraux. J’espère bien que la campagne électorale va dénoncer cela. Les charges correspondent à des décisions et des engagements gouvernementaux. Il est donc logique d’ajuster les recettes aux besoins résultants de ces engagements, et non l’inverse.
    Il faut régler ses dettes comme un honnête homme, et bien garder à l’esprit que les citoyens réclament des gages d’honnêteté de la part des politiciens.
    Cordialement.

  17. rom dit :

    Bonjour a tous,
    Avec mes proches, mes amis même, j'ai (enfin?!) réussi a caler quelques discussions politiques.
    C'était loin d'être gagné car estampillé "terrain glissant", mais plusieurs d'entre eux ont trouvé les positions du front de gauche plutôt intéressantes. Pas forcement toujours pour les idées que j'ai souvent eu du mal a exprimer aussi efficacement que Mr Mélenchon ou ses amis politiques, mais pour un courant d'air frais, une vraie alternance même si ce mot semble avoir pris un coup dans l'aile. On a fini par regarder des vidéos sur l'auditorium de Jean Luc Mélenchon.
    Pourquoi je vous raconte ca ? Eh bien parce que ca tient du prodige le fait qu'on ait pu discuter politique et que je n'y croyais plus.
    Bonne fin d'été a tous !

  18. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 517 - Bonzo

    Les 50 milliards du service de la dette ne correspondent pas au remboursement de la dette, mais seulement au paiement des intérêts ! Un coût extravaguant qui pourrait être évité, si comme vous le dites, « nous remplissions les caisses de l’état à proportion des dépenses ».

    Non, ces 50 milliards extravagants d'intérêts annuels de la dette pourraient être évités si au lieu d'être obligés d'emprunter auprès des banques privés avec taux d'intérêt, les états étaient à nouveau autorisés à emprunter auprès de leur banque centrale ou de la BCE à taux zéro. Comme c'était le cas avant la loi Pompidou de 1973 et avant les traités européens (genre Maastricht).
    Ces 50 milliards d'intérêt n'ont rien à voir avec la bonne gestion des comptes, mais avec une loi inique imposée aux états par le lobby financier.

  19. Marsparle dit :

    Cette dette est irremboursable non seulement dans les conditions actuelles, mais pire encore avec de l'austérité qui entrainerait une aggravation, par baisse des rentrées fiscales. C'est entendu. Néamoins peu de gens l'ont compris ou sont à même de le comprendre, par contre beaucoup méme contestataires ont des assurances vie, pea, etc... Si vous leur parlez Argentine ou résorbsion de la dette par l'inflation, ils vont reculer d'horreur. Ce sont les seules solutions, mais à mon avis peu de gens ont saisi la gravité de la crise. Pour accepter de telles mesures les Argentins ont cuit dans leur jus un bon moment avant. Les Grecs n'ont encore rien vu et ici on ne se doute de rien.
    Sur un plan tactique je pense que vous devriez éviter d'évoquer la cessation de paiement ou la banqueroute. Çà viendra bien assez tot et méme de la droite surtout quand il sera clair que les riches vont devoir vraiment payer des impôts pour cette dette.

  20. Sim dit :

    Merci Monsieur Mélenchon d'être là ! La France a besoin d'un leader comme vous. Enfin un vrai programme social. Je suis vos débats avec attention, et à vrai dire, je trouve en vous toutes les idées auxquelles j'adhère. Je n'ai que 17 ans, et malheureusement, je ne pourrais pas voter en 2012, mais bon dieu ! Mon seul souhait est qu'un jour, vous puissiez passer en tête des élections. Ce qu'il nous faut c'est une gauche solide, pas ces mous du genou du PS. En plus, avec l'électorat du PC, vous faites banco. Bref, continuez comme ca, enfin un politique que j'apprécie. Mais vraiment.

  21. breteau jean claude dit :

    Sarko vient de se trahir. En prenant 200 millions aux milliardaires il nous prouve que la situation est bien peu inquiétante sinon il aurait mis la barre plus haut.
    Pour "m'instruire" j'écoute France Inter. Quelle rentrée. C'est habile certes, mais le niveau de manipulation est énorme. Comment cela va être quand il sera en vitesse de croisière ? Ils piétinent leur métier sans remord...

  22. alain dit :

    Mon père était communiste. Je ne le suis pas. Mais cela ne m'empêche pas de me remémorer l'une de ses certitudes, à savoir que, sans l'aiguillon d'un parti matérialiste, le PS est un gérant loyal (et plus que ça!) du capitalisme. En dehors de M. Montebourg, les cadres socialistes sont déjà prêts pour la gamelle, avec au cou la serviette du "réalisme" et dans chaque main des liasses de promesses fallacieuses. En quoi une réforme des impôts pourrait à elle seule être la solution aux problèmes du pays dans le cadre de cette Europe? Que signifie le discours fumeux sur la culture quand le souci est de rendre aux petites gens (et à tant d'autres citoyens) le pouvoir d'achat et le travail qui manquent si cruellement? Que contient réellement le programme de M. Hollande en dehors d'une promesse d'austérité redoublée? Le plus désolant dans cette situation, c'est la faiblesse morale et idéologique d'une élite sans aveu, sans vrai projet autre que celui de conquérir le pouvoir et de se distribuer de bonnes places. Nous sommes au degré zéro de la conscience politique, juste là où, en moulinant des bras sur les estrades, le personnel politique s'adresse plus à l'oligarchie pour la rassurer qu'aux électeurs, méprisés à un niveau inimaginable. Je suis consterné. Avec les médias tels qu'ils fonctionnent aujourd'hui dans notre pays (à quelques exceptions près), je vois mal comment éviter une victoire de la droite aux législatives dès après un éventuel succès socialiste aux présidentielles. Et que sera l'étiage du Front National? Le fric peut dormir tranquille. Ce qui doit donc nous pousser plus encore à tenter de le réveiller. Ca prendra un peu de temps. Merci pour votre combat. Cordialement.

  23. Muñoz dit :

    ¡Feliz cumpleaños camarada !

    Bonjour ! Je n'ai pas vu les photos de la valise perdue de Kapa.
    Merci d'en avoir parlé et d'avoir rappeler le pourquoi de cette défaîte momentanée contre le fascisme.

    Pour le reste, je donne mon quitus.

    On compte sur toi !

  24. Laurent S dit :

    JL Mélenchon dit : "En fait ce qui compte, concrètement, chaque année c'est le service de la dette. C'est-à-dire ce que l’on paye aux banques pour rembourser le capital et les intérêts qu’on a été obligés de leur emprunter. C'est-à-dire aujourd’hui 50 milliards par an. La France n'est nullement exposée à ne plus pouvoir l'honorer puisque l'Etat engrange chaque année autour de 250 milliards de recettes fiscales"

    Or dans le commentaire 287, Sonia Bastille dit : "Vous confondez la dette (nominal ou le principal), et la charge de la dette (intérêts, assurance, etc...), le service de la dette (nominal ou principal, intérêts, assurance, etc...). Comme l'on a bien dit A-J Holbecq,chaque année est remboursé une part de la dette soit 280 milliards composée du capital 230 Mdrs d'euros et de la charge de la dette 50 mdrs. Notre pays emprunte (nouvelle dette) pour payer ces 280 milliards d'euros échus. La dette est en permanence alimentée !"

    Donc Jean-Luc Mélenchon aurait du parler de la charge de la dette et si l'Etat ne rembourse que 50 milliards par an et pas plus, cela veut dire que l'on fait rouler la dette, que l'on ne prévoit pas de rembourser le capital ?

  25. A-J Holbecq dit :

    @Laurent S (525)

    C'est exactement cela, on fait "rouler", c'est à dire qu'on fait acheter l'équivalent chaque année de la dette à renouveler. C'est d'une part les obligations arrivant à échéance et d'autre part les déficit des budgets des administrations (les besoins de financement ainsi que les nomment l'INSEE), dans lequel entrent les intérêts.
    Par exemple, les besoins de financement de 2010 - donc en plus des obligations arrivant à échéance - étaient de 136,9 milliards dont les intérêts pour 48 milliards.
    Ce qui est intéressant de voir c'est qu'en excluant les années 2009 et 2010 catastrophiques en termes de finances publiques, les besoins de financement sans intérêts (ce qu'on nomme "solde primaire"), de 1980 à 2008, sont quasiment nuls.

  26. Laurent S dit :

    @A-J Holbecq 526

    Mais comment on prévoit de réduire le principal ? Petit à petit quand on sortira de la crise. Ou bien on s'en fout et on peut même le laisser grossir. Ou bien on fera de temps à autre défaut ?

  27. A-J Holbecq dit :

    @(527) Laurent S
    Le blog n'est pas un lieu de débat, difficile de rentrer dans les détails... on va se faire allumer - avec raison - par le webmestre ;)
    Mais à mon avis (ça n'engage que moi) on ne peut pas sortir de cette dette ni par la croissance ni par la réduction des dépenses; il faudra donc, et monétiser, et faire défaut sur certaines, et laisser filer l'inflation, et...
    Une solution est la reprise totale par l'Etat (la banque de France) de toute la création monétaire (le "100% monnaie") qui aurait l'avantage de "geler" 2/3 de la dette...


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