19août 11
Je suis intervenu jeudi matin sur RMC puis le soir sur ITV sur ce qu'il est convenu d'appeler « la crise de la dette ». Dans les deux cas je me suis dit : « Ce débat marche sur la tête. » Le point de départ est faussé. On nous harcèle en effet sur une dette supposée insoutenable pour justifier une gigantesque purge d'austérité. En fait c’est elle qui est dangereuse et conduit tout droit dans le mur. Il faut renverser ce débat. J'ai expliqué: ce n'est pas la dette qui est insoutenable mais la nouvelle saignée que le pays s'apprête à subir. Je reprends ici le détail de mes arguments par écrit. Puis j’évoque le retournement des socialistes que représente leur ralliement à l’objectif de 3% de déficit dès 2013. Ils ne veulent pas voter la règle d’or, mais ils veulent l’appliquer ! Et je propose, comme une allégorie de conclusion, une petite carte postale de mes vacances. Un passage en Arles.
Je suis affligé par le consensus qui s'installe entre le PS et l'UMP sur les mauvaises solutions d'austérité. Les deux sont désormais d'accord sur l'objectif fixé par Nicolas Sarkozy de revenir à 3 % de déficit dés 2013. Une échéance prévue pour s'aligner sur la règle dogmatique des traités européens depuis Maastricht. Une règle dont personne n'a jamais pu démontrer la pertinence économique. Pourquoi 3 % ? Pourquoi pas 4 % ? Ou même 5 %, comme l'envisageait au départ l'Allemagne dans la négociation du traité de Maastricht ? Saviez vous que telle avait été la discussion à l’époque ? On en trouve la trace, je crois, dans le «Verbatim» de Jacques Attali. Le raisonnement était un peu mécanique. Il s’agissait d’indexer le niveau du déficit autorisé sur le taux de croissance prévisible. Car on croyait alors à un résultat bénéfique du traité en matière de croissance. Les Français étaient pessimistes, les Allemands optimistes. Voila d’où vient la règle que l’on cherche à ériger en loi de la nature ! Rien d’autre qu’un calcul, purement politique. Et un calcul qui, de surcroit, s’est avéré erroné. Il n’y a plus jamais eu ni 3 ni 5 % de croissance dans nos pays. Concrètement, l'application de cette règle datée est aujourd’hui absurde. Elle oblige à une purge sans précédent pour le pays.
Les socialistes ont-ils au moins mesuré l'ampleur des coupes que représente, en à peine deux ans, leur nouvelle doctrine budgétaire ? Passer des 5,7 % de déficit prévus en 2011 à 3 % en 2013 supposerait d'amputer le budget de plus de 50 milliards d'euros en deux ans. C'est quasiment l'équivalent du budget annuel de l'enseignement scolaire qu'il faudrait couper. Et encore, je pars ici de l'hypothèse qu’en 2011 le déficit ne sera pas plus élevé que prévu par l’équipe Sarkozy. Pourtant c’est de moins en moins probable puisque la croissance est à zéro et que donc les recettes fiscales vont stagner.
Mais il y a pire encore que cet objectif absurde de retour à 3 % de déficit en deux ans. Ce sont les semelles de plomb que Sarkozy veut faire chausser au pays avec sa "règle d'or" budgétaire. Cette règle contraindrait le pays à revenir à l'équilibre budgétaire. Les budgets annuels qui ne respecteraient pas cette trajectoire de retour à l'équilibre, c'est-à-dire zéro déficit, seraient automatiquement amputés pour s'y conformer. Pour revenir à l'équilibre à partir de la situation actuelle la purge nécessaire serait de 110 milliards d'euros, soit 40 % des dépenses de l'Etat ! Un pur délire !
Cette contraction des dépenses publiques garantit le désastre du fait de la réduction de la demande. C’est la panne assurée : la croissance française s’est déjà arrêtée au deuxième trimestre en raison du blocage de la consommation et de la chute des exportations. L’austérité aggravera la récession et augmentera au final la dette. C'est le paradoxe du moment : l'austérité réclamée à tort et à cris par les marchés est la plus mauvaise solution contre la dette. Et d’ailleurs les « marchés » sanctionnent les pays qui appliquent les mesures d’austérité pourtant prévues pour les rassurer. C’est très exactement ce qui est arrivé au Portugal ! Voyez aussi ce qui s’est passé en Grèce où la dette est passée de 125 à 160% du PIB au fil des sept plans d'austérité successifs ! En effet, l'austérité entraîne le recul de l'activité et la hausse du chômage et de la pauvreté. Les finances publiques en sont rapidement affectées par des moindres recettes et une hausse des dépenses sociales. Résultat, dans la quasi totalité des cas, l'austérité creuse les déficits. L’austérité c’est donc la ruine assurée.
Pour justifier l'austérité, on nous répète que la dette française est insoutenable. C'est faux ! Tout part d’un chiffre lui aussi présenté comme une vérité révélée, une loi de la nature. Il s’agit d’un ratio entre le montant de la dette et celui de la richesse produite telle qu’elle est mesurée par le très discutable « PIB ». Il faut tordre le coup à cet indicateur qui sert à affoler les esprits et à aveugler le débat public. Ce ratio est nettement supérieur dans plusieurs pays à celui de la France et pas de peu. Ainsi le Japon a-t-il une dette publique égale à 200% de sa production annuelle. Personne ne lui cherche noise. Il est à un niveau plafond pour les Etats-Unis et pour l’Islande (plus de 100% du PIB). Les Etats unis n’en font qu’à leur tête et les Islandais ont décidé de ne pas payer ! En fait tout dépend en réalité de qui détient la dette et du rapport de force du pays endetté avec ceux qui lui prêtent. Au Japon ce sont les Japonais qui prêtent à leur Etat. Ils ne lui font donc pas de chantage. Aux Etat unis, l’oncle Sam, ses six cent mille hommes de troupe et ses 50 % de dépenses militaires mondiales ont créé une garantie politique liée à leur puissance ! En Islande c’est la révolution citoyenne ! La dette et ses taux sont un rapport de force, un fait social et politique. Et seulement, après cela, un problème comptable.
Enfin cet indicateur, celui qui établit le ratio entre la dette publique totale et le PIB annuel est radicalement discutable. Pas cohérent. Il compare un stock de dettes qui courent sur plusieurs années avec un flux annuel de richesses produites (le PIB). C’est comme si on mesurait votre solvabilité personnelle en rapportant le total de vos dettes (voiture, appartement etc.) à vos revenus d’une seule année. Absurde. Le banquier vous prête en fonction de la charge de vos traites, chaque mois, rapportée à votre revenu mensuel. Avec l’Etat c’est l’inverse. On lui demande de comparer sa dette totale au revenu du pays par an ! Ainsi hurle-t-on de peur : le stock de dette publique de la France représente 1640 milliards d'euros ! Soit environ 85% du PIB d'une année. Et alors ? Un peu de sang froid, je vous prie. Mettons les chiffres à leur place ! Pour être honnête et comparer ce qui est comparable, il faudrait plutôt rapporter le stock de dette au PIB, en tenant compte de la durée de vie de la dette. Selon la statistique du Trésor Public, les titres de la dette française sont en moyenne de 7 années et 31 jours. Donc on doit rapporter les 1640 milliards de dette totale aux 14 000 milliards d'euros environ que produira le pays en sept ans ! Dans ces conditions, le stock de dette représente 12% du PIB cumulé pendant 7 ans ! C’est donc tout autre chose, non ? Ce stock de dette n'est donc pas un réel problème.
En fait ce qui compte, concrètement, chaque année c'est le service de la dette. C'est-à-dire ce que l’on paye aux banques pour rembourser le capital et les intérêts qu’on a été obligés de leur emprunter. C'est-à-dire aujourd’hui 50 milliards par an. La France n'est nullement exposée à ne plus pouvoir l'honorer puisque l'Etat engrange chaque année autour de 250 milliards de recettes fiscales, dont 50 milliards d'impôt sur le revenu et 130 milliards de TVA. De plus le problème est effacé si on augmente les recettes à proportion du besoin. Nous l’avons dit cent fois : en taxant les revenus de capital comme ceux du travail, selon l’évaluation d’Artus de Natixis c’est 100 milliards de plus dans les caisses de l’Etat. Cela représente deux fois le montant actuel de la traite annuelle à payer pour le service de la dette dans le budget de l’Etat ! La dette est donc soutenable ! Notre thèse est que c’est la purge qui se prépare qui n’est pas soutenable !
Pour s'affranchir de cette dette, il existe des solutions simples et efficaces. Je les ai déjà exposées sur ce blog. Je veux les récapituler. On doit revenir sur l'appauvrissement de l'Etat. Remplir les caisses à proportion des dépenses. Notamment en taxant les banques et les riches à qui on rembourse la dette. Les baisses d'impôts cumulées depuis 2002 représentent aujourd'hui un manque à gagner annuel de 60 milliards ! Rien qu'avec cette somme le service de la dette n'est plus un problème. Je ne dis rien là de la fraude fiscale qui s’élève tout de même à 40 milliards. Evidemment il y a aussi cette taxation des revenus du capital à égalité avec ceux du travail que je viens d’évoquer ! Tenez compte que le travail est taxé, en moyenne à 40%. Les revenus du capital le sont à seulement 18%. On peut aussi faire un emprunt forcé sur les banques à un taux raisonnable en les contraignant à souscrire de la dette publique à un taux fixé par le parlement. On peut enfin remettre en cause une partie de la dette comme l'ont fait l'Argentine et la Russie par le passé, pour leur plus grand bien. Enfin, je répète que pour faire cesser immédiatement la dépendance des Etats vis-à-vis des marchés financiers, il suffirait que la Banque Centrale Européenne achète directement des titres de dette publique aux Etats au taux auquel elle prête aux banques, c'est-à-dire à 1%. Certes, cette proposition est contraire au Traité de Lisbonne qui interdit à la BCE de prêter aux Etats (article 123 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne). Mais quelle importance ? Le Traité a été violé mille fois déjà pour faire face à la crise bancaire ! Et d’ailleurs la BCE elle-même viole le traité de la pire manière car elle rachète les titres de la dette aux banques trop contentes de s’en défaire et de réaliser ainsi leurs avoirs, pillage compris.
Dans ce contexte le ralliement surprise du PS au 3% de déficit est consternant. Il apporte de l’eau au moulin du catastrophisme dominant qui sert surtout à alimenter le consentement à la politique d’austérité dont Nicolas Sarkozy a besoin. Peu d’observateurs ont souligné l’ampleur du volte face socialiste. Et ce qu’il reste de la gauche du Parti Socialiste est restée muette. Ce brutal retournement de position est un dramatique signal de « papandréouisation » anticipée. Au premier choc, les socialistes français se muent en père et mère la rigueur, de peur de passer pour des dépensiers irresponsables aux yeux de la bonne société. Tout de même quelle brutale évolution ! Car voici ce que dit le projet du PS, adopté à l’unanimité a-t-on souligné maintes fois pour valoriser la cohésion intellectuelle de ce parti et l’autorité de ce texte. Il prévoit un retour à un déficit de 3% du PIB « durant le mandat 2012-2017 ». Sans crier gare François Hollande, en avril, dans l’Express du 5 avril 2011, annonce un nouveau délai, raccourci : 2014. « Chacun sait, déclare-t-il, que nos déficits seront supérieurs à 3 % en 2013. Donc mieux vaut dire aux Allemands que nous n'y serons qu'un an plus tard ». Le 16 juillet, le journal « Le monde » le questionne de nouveau sur le sujet en prenant d’ailleurs la nouvelle date donnée par Hollande comme vérité de tous les socialistes. Aussitôt Hollande en rajoute une couche. Lisez. « Question du Monde : Dans le projet socialiste, il est question de ramener les déficits à 3 % du PIB en 2014. N'est- ce pas trop tard ? Réponse : Il faut rééquilibrer nos comptes publics dès 2013. Le Monde : Dès 2013 ? Hollande : Oui. […]Le candidat qui annonce qu'il n'y aura pas d'effort supplémentaire après 2012 sera un président qui se parjurera. » Aussitôt Martine Aubry embraye pour ne pas se laisser distancer. Elle commence d’ailleurs par annoncer 2012, avant de se corriger et de fixer l’horizon 2013. Sur Europe 1, le 17 juillet, elle est catégorique: « Nous nous sommes engagés, dans le projet socialiste, à respecter les engagements de la France, 3% en 2013 puisque que c'est la règle aujourd'hui. Et nous avons construit le quinquennat et la première année sur laquelle nous travaillons actuellement sur ce principe-là »
Ce calendrier c’est exactement celui fixé par Sarkozy. Mesure-t-on bien de quoi il s’agit ? Le plan de route de Sarkozy, auquel se rallient les socialistes, est le suivant: passer le déficit de l’Etat de 7,7% en 2010 à 5,7% en 2011. C'est-à-dire 110 milliards d'euros de coupes claires, environ. Puis le déficit devrait tomber encore à 4,6% en 2012. Soit 92 milliards de coupes encore. Et enfin à 3% en 2013. Soit encore 60 milliards ! Adhérer à ce plan de route, c’est procéder en un an à une cure d’amaigrissement que le projet initial des socialistes promettait de faire graduellement en cinq ans, à partir de 2012, en comptant sur la reprise et les hausses d’impôts pour amortir le choc et diminuer l’ampleur de ces coupes claires ! C’est tellement vrai qu’ Harlem Désir, Premier Secrétaire par intérim, affirmait encore en juillet au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI: « Personne ne croit que la France pourra être à 3% en 2013. Nous négocierons avec la Commission européenne un retour crédible à l'équilibre, en tous cas à moins de 3%, dans des délais crédibles, c'est-à-dire dans une année de plus ». Au passage, lui aussi ramenait le curseur à 2014 ! Ainsi donc, en un mois, celui de juillet, au premier signal de crise financière, les socialistes se sont tous alignés sur la révision du projet décrétée par François Hollande en accord avec le calendrier de Nicolas Sarkozy. Le plus incroyable est que Martine Aubry justifie ce virage par le fait que son gouvernement s’engagerait à respecter les engagements pris par « La France » c’est à dire par Nicolas Sarkozy. Donc, cela veut dire que tout ce qu’il a promis au sommet du 21 juillet en matière de restrictions budgétaires et d’austérité serait appliqué. Incroyable ! Avec une telle ligne les socialistes vont encourager l’abstention comme jamais ! Pour être rigoureux, mon tour d’horizon exige que je cite la seule parole de résistance socialiste qui se soit exprimée sur ce thème, celle d’Arnaud Montebourg, par un communiqué le 22 juillet : "Le respect d’un déficit de 3 % en 2013, en France, signifierait une levée d’impôts de 30 milliards d’euros dans la loi de finance à l’automne 2012. A la fois intenable socialement, elle serait de surcroît contre productive car il convient de soutenir et non d’étouffer la reprise de la croissance et des recettes fiscales associées".
Je finis cette note par un petit récit de mes vacances, en forme allégorique par rapport à ce que je viens d’écrire. En juillet, je suis allé faire un tour aux belles « rencontres photographie » d’Arles. J’ai fait un long passage là où se présentait « la valise mexicaine », une légendaire collection des photos de la guerre d’Espagne, considérée comme disparue en 1939 et récemment retrouvée à Mexico. Le travail de Robert Capa, David Seymour et surtout de l’ignorée Gerda Taro. Je ne dis rien de la qualité de la présentation de textes gris sur fond jaune, dans un éclairage glauque, de planches contact. Ni de la présentation des trois photographes sous l’unique angle de leur religion juive sans dire un mot de leur engagement révolutionnaire qui était pourtant la raison de leur présence et l’angle de leur regard. J’en reste à cette émotion terrible de voir les nôtres au combat, entourés des gestes simples de militantisme, des femmes et des hommes simples aux traits rudes. Et la rage de voir les images de notre défaite. La longue colonne de la « rétirada » qui me mit les larmes aux yeux, encadrée par ces gendarmes français qui obéirent aux ordres de les parquer dans des camps pour ne pas provoquer l’ire des vainqueurs. Quelle lâcheté impardonnable que cet abandon de la République espagnole ! Les glapissements et le prêchi prêcha de Léon Blum et de son gouvernement refusant de s’engager au moment où on pouvait vaincre les nazis et les fascistes, ses pitoyables arguties me soulevaient de chagrin. Elle aura coûté le maximum, non seulement aux républicains espagnols, mais à toute l’Europe et à la civilisation humaine engloutie dans le délire criminel des nazis, encouragés par leur victoire facilitée. Je ne doute pas que Léon Blum croyait bien faire. Ni qu’il ait cru à ce qu’il disait et à ce qu’il faisait. Il a même pensé que c’était du « courage ». Lui-même a payé très cher cette défaite. Mais le refus de l’affrontement et de l’usage de la force que confie notre puissance aboutit toujours à des désastres plus grands que ceux dont on prétend se prémunir par cette posture pédante.
@ 93 cronos
Relisez et diffusez ce post de cronos !
DSK, R.I.P. à quand les autres?
A Villeveyrac (34) mardi 23 août vers 18h au gymnase, nous recevons les indignés, venez nombreux avec un gâteau, une boisson et recevons-les dignement.
Résistance ! Votons et présidons!
Pour Laurence Vichnievsky qui écrit dans "Libération" que la retraite à 60 ans est une lubie, citée par le Nouvel Obs, je ne peux que lui conseiller le sketch ci-dessous, à la fois pédagogique et ludique, qui explique clairement que l'augmentation de la durée du travail est une arnaque pure et simple pour engraisser les actionnaires et faire mourir au plus vite ces "fainéants" de salariés qui réclament l'équité et donc le partage des richesses qu'ils produisent. Et le PS, qui ne voudra pas froisser la caste des nantis qui le financent, rejoindra cette position, ils ont tous un sérieux problème d'orientation... cotisons-nous pour leur offrir une boussole fiable qui indiquerait au moins l'Est et l'Ouest (ou autrement dit : la gauche de la droite) dans un premier temps, on pourra toujours leur fournir une boussole complète le jour où ils auront assimilé le premier concept, Nord et Sud ne fera que les embrouiller.
L'enjeu des retraites.
PG : Même si ces deux excellents narrateurs s'attaquent à Jospin (à la fin) je n'en déduis pas que Jean-Luc Mélenchon soit un traître ou même un "barbouze" envoyé par le PS, bien au contraire, il fallait avoir son courage ainsi que celui de Marc Dolez, Jacques Généreux, Eric Coquerel, François Delapierre, Alexis Corbière et j'en oublie, pour sortir d'un douillet parti afin de disséminer la vérité politique et la justice sociale... le tout en prenant d'énormes risques de se voir éjecter, tout bonnement, de la vie politique.
Bonjour,
Je souscrit largement à cet article. Une rectification cependant. Jean-Luc Mélenchon écrit : "Le Traité a été violé mille fois déjà pour faire face à la crise bancaire ! Et d’ailleurs la BCE elle-même viole le traité de la pire manière car elle rachète les titres de la dette aux banques trop contentes de s’en défaire et de réaliser ainsi leurs avoirs, pillage compris. "
Le traité de Maastricht, et le traité de Lisbonne qui est identique sur ce point, n'interdit pas le rachat des titres de dettes sur le marché secondaire. Ils interdisent l'achat direct, mais pas l'achat indirect. Il n'y a donc pas de violation des traités par la BCE quand elle achète des titres de la dette grecque ou italienne sur le marché secondaire.
Le montant de la dette est effectivement moindre que dans d'autres pays. Mais son mode de financement est scandaleux, pour ne pas dire dégue... : nous payons tous des intérêts aux créanciers privés, via nos impôts (directs ou TVA par exemple). Le mode de financement des emprunts doit être revu de fond en comble.
L'Euro est la monnaie capitaliste par excellence car la création monétaire y est impossible pour les pouvoirs publics. Ce mouvement de libéralisation (c'est à dire, privatisation) de la monnaie a été entamé en 1973 avec la réforme de la Banque de France. Il a été achevé avec Maastricht qui a été une erreur magistrale. Il n'y a aucun espoir de monétiser la dette publique française directement par la BCE. La seule solution est de saisir unilatéralement la Banque de France et de monétiser la dette française de manière unilatérale. Ensuite, mais seulement ensuite, de discuter d'une refondation de l'euro. Monétiser, çà veut dire quoi ? çà veut dire créer de la monnaie, de l'euro en l'occurrence, pour racheter la...
Honnêteté salutaire sur la faute du gouvernement Blum.
Malheureusement en matière de guerre vous avez aussi votre casserole avec la Libye. Vous qui êtes d'ordinaire si méfiant envers les médias, vous avez sans recul assimilé la rébellion armée libyenne aux révolutions pacifiques voisines et gobé l'histoire des massacres de Kadhafi, qu'aucune mission sur place n'a pu prouver, puis voté une résolution qui a abouti à la situation actuelle. Situation dont vous vous indignez alors qu'elle était ô combien prévisible. Cette contradiction passe mal et pourrait vous handicaper pendant la campagne ; car certains candidats et médias ne se priveront pas de rappeler que «Mélenchon a soutenu l'intervention en Libye».
À part ça très bon billet, l'explication est limpide même pour le néophyte que je suis, ce qui est bon signe ! Merci aussi aux liens proposés par les commentaires, toujours éclairants.
Honneur aux gens du PS qui désertent ce parti et viennent gonfler les rangs des sympathisant du FdG.
C'est une démarche très difficile de quitter un cocon comme le PS où l'argent abonde et où les postes d'élus et de ministres sont monnaie courante. Ce sont souvent des personnes sur-motivées parce que déçues. Je souhaite à tous de rencontrer physiquement Jean-Luc Mélenchon, car je crois qu'on ressort transformer de l'entrevue. Certains anciens disaient "Avoir vu De Gaulle est la plus belle chose qui me soit arrivée".
Je me lance tant pis! Je voudrai voir Jean-Luc Mélenchon et lui parler
Bon anniversaire.
@ A-J Holbecq.
C'est formidable Internet, j'y apprends des tas de choses et je peux les faire circuler. J'ai donc bien réfléchi à cette proposition que tu/vous proposes/ez qui consisterait à conserver une monnaie commune (européenne) tout en revenant à une monnaie nationale. J'avoue ne pas bien saisir les avantages et inconvénients comparé à au modèle proposé par le Front de Gauche, qui lui, consiste à continuer l'euro tout en en changeant les règles internes à cette communauté et notamment sur la Banque Centrale (maîtresse du système régalien par définition démocratique tel que le fut la Banque de France à son époque glorieuse).
J'espère avoir été assez clair, dans le cas contraire je n'hésiterais pas à clarifier.
@ - 96 - Cronos
Réf.: Nationaliser les banques en déconfiture.
"il est hors de question que l'état récupère ces tas de m... de, laissons les crever et se dévorer entre eux"
C'est juste que l'outil bancaire me semblait intéressant à récupérer (les guichets, et tout ce qui permet de faciliter les échanges réels, mieux que ne le permet le troc...), afin de construire le grand pôle public nécessaire plus rapidement et quasiment sans sortir un sou.
Car sauf erreur on peut nationaliser sans récupérer de dettes.
Si les engagements et les bilans des banques sont pourris, cela veut dire qu'elles ne valent plus rien, et qu'on peut donc les récupérer pour l'euro symbolique.
Sarkozy privatise les profits et socialise les pertes en renflouant les banques privées, en sortant en somme leurs dettes de leurs bilans pour les mettre à la charge de la Collectivité.
La nationalisation est tout le contraire, dans le cas présent, on laisse leurs pertes dans leurs bilans, et on récupère ainsi juste gratis un réseau qui "sur le marché" et d'un point de vue comptable ne vaut plus rien.
Rien ne nous oblige à honorer les dettes des précédents propriétaires.On rachète les meubles d'occaz, rien d'autre, comme dans un procédé de faillite habituel.
Sauf erreur.
Bonjour M. Mélenchon,
Je suis assez d'accord sur l'essentiel, sauf qu'il me semble qu'il y a une erreur importante quand vous parlez de la dette et de 12% du PIB sur 7 ans. Alors que vous aviez un raisonnement intéressant pourtant.
Comme vous l'avez fait remarquer, on compare une dette aux revenus d'une personne/entité.
Donc si l'état à 250 milliards de revenu par an, cela veut dire qu'en 7 ans, il en a 1750 euros. Ainsi, 1640 milliards de Dette représente donc 93% des revenus sur 7 ans !
Donc, il me semble que la dette est un problème important, mais les solutions que vous proposez (restructuration de la dette, augmentation des impots sur le capital, etc...) peuvent aider bien sur. Seulement, cela change votre raisonnement qui avait pourtant bien commencé.
Rien a voir, mais je ne comprends pas comment on obtient des coupes de 110 milliards en passant le déficit de 7.7% à 5.7%. Le déficit étant le rapport sur le solde (depense - recette) / PIB (cf http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9ficit_public#En_France). Le PIB étant de l'ordre de 1930 milliard (calculer d'après les 1640 milliards de dette représente 85% du PIB), on obtient un déficit de 149 milliards pour 7.7% et 110 milliards pour 5.7% et 90 pour 4.7% et enfin 58 pour 3%.
C'est donc 91 milliards qu'il faut "gagner" (ou faire en coupe budgetaire) pour passer de 7.7% à 3% !
Et "seulement" 39 milliards d'ici l'année prochaine... (soit 1/3 de la somme que vous évoquez). Ce qui n'est pas rien pour autant...
en espérant n'avoir pas fait d'erreurs de raisonnement,
François.
@108
C'est vous qui faites une erreur. La prévision de PIB est de 2.000 milliards d'euros pour la France en 2011 (même si ce sera difficile). Soit en projection de stagnation, 14.000 milliards sur 7 ans, ce qui amène la dette sur cette période à un peu moins de 12%.
@ Lyendit
Je suis assez surpris de voir certains commentaires de ce type, un autre camarade disait que c'est même du courage que de reconnaître cela, je ne vois pas de courage à reconnaitre la passivité de Blum, comme si Jean-Luc Mélenchon était coupable de silence auparavant.
Concernant la Libye, il m'apparaît évident qu'une révolution pacifique était dés le départ impossible, même avant la résolution de l'ONU.
Maintenant on en est à une forme d’entêtement meurtrier de l'Otan (et de Sarkozy) pour ne pas perdre la face.
J'ai peut être mal formulé mon dernier commentaire, je tente donc d'être plus clair.
Faut-il revenir sur la loi dite "Rothschild" (loi Pompidou-Giscard) ou sur l'article 123 du Traité de Lisbonne ? En d'autres termes, voulons nous devenir nationalistes ou inter-nationalistes ? En ayant conscience que le nationalisme est une voie sans issue.
Je suis persuadé que l'Europe peut mettre à genoux les USA pour peu qu'elle en ait la volonté, mais pour cela il est indispensable que les peuples d'Europe s'unissent pour une véritable démocratie et expulsent les banksters qui auront harmonisé une mafia financière.
Place aux peuples unis pour une société digne de ce nom.
@Lyendith 104
Je ne suis pas d'accord avec vous.
L'intervention en Lybie visait au départ à uniquement protéger les populations de l'armée de Kadhafi. Connaissant le passé vertueux de Kadhafi, et l'information qu'on avait à l'époque, il paraissait justifié d'intervenir. De plus, il fallait réagir en un temps très court, mais très long pour la population si vraiment risque de massacres il y avait. On aurait pu tout aussi bien lui reprocher l'inverse, s'il s y était opposé.
On sait maintenant qu'il y a des anciens cadres de Kadhafi dans la rébellion, mais à part ça, on ne sait trop rien.
L'histoire dira si le début de l'intervention a permis de sauver des vies, la suite Jean-Luc Mélenchon ne l'a jamais cautionné. Son attitude a été au contraire dictée par l'humanisme, et c'est tout à son honneur.
Très bon anniversaire cher Jean-Luc. Pour avoir eu le plaisir de t'accompagner lors de ta venue au festival d'Avignon, les 13 et 15 juillet dernier, je peux témoigner à tous les camarades qui lisent ce blog, que tu es quelqu'un de très abordable et très chaleureux. Tu n'es absolument pas une icone intouchable mais réellement un semblable à "les gens" comme tu aimes si bien les nommer. Tu es celui et le seul qui est à l'origine de mon engagement pour un parti (et je ne suis pas tout jeune : 53 ans!) que j'ai rejoint dès sa création fin 2008; le Parti de Gauche. Chaque jour qui passe, la vérité, ta vérité sur la crise devient une évidence. Même tes principaux contradicteurs viennent plagier ton argumentaire. L'Europe,la BCE,le salaire maximum...tout ce que tu dénonces depuis des mois est repris en coeur par les tenants de la vérité (libérale) révélée. Quelle belle campagne nous allons mener, avec à nos cotés nos camarades communistes et tous les militants du PS, qui, déçus de leur parti viennent nous rejoindre. Tu nous reviens de congés (trop courts) en pleine forme et ton dynamisme nous revitamine. Nous irons en campagne avec toute la force de conviction qu'il faut pour mener nos idées à la victoire en 2012. Bonne reprise, camarade Jean-Luc et à bientôt de te revoir en Avignon.
@108 toujours
J'ai un peu bâclé ma réponse précédente, donc je la développe.
La richesse créée annuellement par un état ne peut être réduite à la mobilisation de ses revenus. La dette ayant servi à financer les infrastructures sur lesquelles s'appuient la création de PIB, il est normal de ramener cette dette à cet indicateur économique et pas aux seuls revenus.
Contrairement à un être humain :
- l'état est maître de ses revenus
- l'état ne peut pas perdre ses revenus
- l'état de meurt pas
- l'état peu "rouler" sa dette de manière permanente (essentiellement grâce à la spécificité précédente)
Cet état de fait permet de rendre cohérent le rapport dette/PIB au lieu du rapport dette/revenu pour un contribuable. Sinon, qu'on arrête de nous gonfler à nous parler de dette par habitant "léguée" aux générations futures.
Et plus de votre démonstration, vos chiffres sont aussi faux : les recettes de l'état sont prévues à 271 milliards d'euros pour 2011 et pas à 250. 8.5%, ce n'est pas rien. Et la démonstration de Mr Mélenchon est à remettre dans le contexte de ses propositions, à savoir augmenter les revenus du 100 milliards d'euros par an par taxation des revenus du capital au même niveau que ceux sur travail. Avec ces corrections, le rapport dette/revenus à périmètre stable s'établirait à 63%.
Joyeux anniversaire Jean-Luc !
Pour répondre à François 108 et pour mettre mes arguments en place.
Le PIB (produit intérieur brut) est égal à la somme des VA (valeur ajoutée). La VA est égal au chiffre d'affaires - les consommations intermédiaires (CI). Par exemple: la sidérurgie vend ses aciers d'ou un CA. On enlève le prix du coke et du minerai de fer (CI). Pour faire simple. Il reste les salaires, impôts et profits (c'est le VA). Donc le PIB est bien la richesse crée.
Si une famille à un revenu annuel de 48 000 euros et une maison de 200 000 euros à payer sur 25 ans.
La charge mise sur les revenus d'un an, correspond à 400 % d'endettement, 200 000 sur 48000, ramené à 25 ans la charge tombe à 17 %. 200 000 sur 1 200 000. Ce qui donne une image réaliste de l'endettement de cette famille.
De même pour un état on passe de 90% à 11 %.
Le but est de se forger des armes pour les prochains combats. Signalez les erreurs de raisonnement.
Merci.
@ jean jolly
Vous savez quand la grande bourgeoisie se mêle de politique, c'est en principe pour en tirer les marrons du feu, ces gens là n'ont pas vraiment l'âme altruiste et généreuse, et quand la même personne vous dit que seule la loi ne peut être que son viatique, on est pas loin de la perversité, car qui produit la loi, vous ? moi ? non ce sont eux …! Va vil besogneux, de quoi oserais tu te mêler, de vérité, de justice, d'équité ? Que neni mon bon ami, vous n'êtes ici présent que pour le labeur et la sueur et ma foi je vous les laisse bien volontier, ce sont là des choses que je ne saurais vous disputer.
C'est ainsi que notre "man of 68" c'est toujours disculpé de toutes responsabilités, sauf celles évidemment qui ne recouvraient pas de risque d'insalubrité, toujours les mains propres, là est l'essentiel, les mains propre de l'apatride, ça ne me regarde pas ce n'est pas chez moi, ou de la version je me mêle de tout car je suis tout, les gens qui croient ou qui ont cru en ces mascarades nauséeuses ne pourrons jamais que se reprocher d'avoir été dupes, mais quel mal aura été fait, cela fait 43 ans que ça dure, et il y a encore des clients, que voulez vous la vie est ainsi faite, et Madame Eva n'est pas au bout de ses peines avec cette équipe d'empaffer comme dirait mon vieux complice "marechal".
@ le prolo du biolo
Tu a raison compère dans la démarche, mais j'aimerais et je crois ne pas être le seul, les voir se bouffer entre eux, je ne suis pas sadique dans l'âme, mais ils vont se faire ce que je n'oserais jamais leur faire, ce n'est pas de la sensibilité ou sensiblerie, c'est simplement que je me respecte trop pour me salir les mains sur ces charognards ; et puis tu sais, le matos et l'immobilier on peut le récupérer après.
Quelle forme pour votre annif!
Bravo pour ce billet très pédagogique et si juste.
Bonjour,
Me revoilà un moment car j'ai un peu déserté le forum pour aller "porter" la bonne parole Mélenchoniste sur d'autres forums. Nous devrions tous faire de même pour élargir les idées que porte notre candidat "Président" du Front de Gauche.
Bon anniversaire Cher JL.Mélenchon et que votre (notre) campagne aboutisse à l'élection du seul candidat qui "transpire" un Humanisme qui fait défaut à tous les autres. Si cela n'est pas un signe de confiance, je ne comprends plus rien. Mon âge (de retraité), et une vie de combat, d'élu CGT nous donne raison aujourd'hui car tout ce que l'on dénonçait dans les années 85 et suivantes se concrétise, hélas, aujourd'hui !
Ce ne sont pas des allégations, mais des faits réels, palpables, qui débouche sur des drames humains.
Alors vite, très vite, que notre JL. Mélenchon balaye toute cette oligarchie et que le peuple reprenne en main notre France qui redeviendra le phare du Monde et retrouvera ses droits de l'Homme.
@ Cronos 96
Merci, effectivement, je pensais à «abroger» mais j'ai écris «restaurer» la loi de 1973 interdisant à l'état de se financer auprès de la Banque de France. Ensuite vous m'interpellez de la façon suivante:
«Et en ce qui concerne la politique monétaire, à savoir battre monnaie, vous dites que cela n'a pas d'importance, erreur, c'est bien pour cela que cette loi que l'on doit à ce chantre du libéralisme Friedmanien qu'est V.G. d'Estaing interdit à la Banque de France d'émettre de la monnaie en faveur des organismes d'état et des collectivités locales, seriez vous vous même un adepte de l'école de Chicago ?»
Je me suis déjà expliqué. Il ne va rien sortir de magique d'un changement de paradigme monétaire (*), seulement de la moquerie assasine. Il faut faire dans l'audacieux mais avec des méthodes éprouvées. Je vous les donne sans perdre un instant :
1) Résoudre le défaut structurel de l'euro : soit un budget fédéral, soit le retour aux monnaies nationales
2) Continuer les déficits tant que le secteur privé recule (**)
3) Admettre que le fardeau de la dette (dans son ensemble) nous maintient durablement dans une logique déflationniste et qu'il faut s'en extraire en annulant une partie. Soit par décret, soit par l'inflation (Cf mes messages du billet qui précède).
Comment s'imbriquent-ils? Sans 1) vous ne pourrez pas faire 2). Sans 3) vous prendrez la retraite avant de voir la fin de 2).
(*) Contrairement à une idée reçue, aux E.U. non plus le trésor n'a pas le droit d'emprunter à la Fed.
(**) A paramètres de budget donné (niveau de dépense, code fixant le système d'aide au chômage etc.), c'est le privé qui creuse les déficits, pas l'état! Il faudrait que quelqu'un se dévoue pour expliquer ça à Georges Ugeux (j'ai abandonné)...
Pourquoi ces méthodes sont elles «éprouvées»?
1) Pour le fédéralisme, on a l'exemple des E.U., du Canada, de l'Australie, de la Russie.
2) Le Japon 20 ans + tôt. Politique monétaire (ZIRP), effet nul, voir nocif (Carry Trade). Déficit, effet garanti.
3) Les grandes crises financières ont toujours comporté une composante «restructuration» pour s'en sortir. Quant à l'inflation, on sait la maîtriser et la BCE est Ô combien «crédible». La «spirale inflationniste» n'est donc qu'un fantôme pour faire peur.
Ai-je été clair?
Qu'ils sont redoutables, qu'ils sont anticapitalistes et antiproductivistes, les écolos !
voilà ce qu'on lit dans Libé :
"Si le PS a gelé une centaine de circonscriptions pour ses partenaires de gauche selon les écologistes, la volonté de la direction d’EELV est d’obtenir, en cas de victoire de la gauche, une trentaine de députés à l’Assemblée (contre quatre actuellement) et une quinzaine si elle perd.
«Un seuil en dessous duquel ce ne sera pas possible», prévient Mme Duflot alors que certains rêvent pour elle d’une circonscription à Paris que le PS n’entend pour l’instant pas lâcher."
Le monde a commencé d'agoniser, ils sont parvenus à nous sortir de notre apathie a-écologique, et ils se comportent comme de pauvres soumis du temps de la IVe République...
Ecolo politique et sincère, il n'est qu'un seul parti écologique, le PG, et qu'une seule alliance capable de retarder le halali de la planète et de ses habitants, le FdG et Jean Luc Mélenchon
@109 un gars de gauche
Tu confonds PIB et recettes nettes de l'état.
François 108 a raison. les revenus de l'état tournent autour de 250 milliards. voir ici.
@98 A-J Holbecq
Merci pour votre réponse, claire et précise. Dans l'absolu, je suis d'accord avec vous. Il est possible que sur la question précise que vous évoquez, Jean-Luc finalement, partagera votre point de vue, après réflexion.
@110 marechal
" je ne vois pas de courage à reconnaitre la passivité de Blum, comme si Jean-Luc Mélenchon était coupable de silence auparavant."
Ce que je voulais dire, c'est qu'il fallait du courage pour un socialiste comme Jean-Luc, pour reconnaître que Léon Blum, qui est une des grandes figures du socialisme français, a commis une grave erreur au moment de la guerre d'Espagne. Je ne faisais pas allusion à une quelconque repentance, si à la mode chez nombre de politiciens masos, dont notre porte parole ne fait heureusement pas parti.
@ Cronos.
Tu imagines bien que si j'avais une quelconque ambition politicienne, je me présenterais avec ma gueule enfarinée en clamant à qui veut bien l'entendre que je suis le "sauveur" tant attendu et en faisant même allusion au calendrier Maya.
Et bien non, je me limite à mon rôle de citoyen que j'estime incontournable et suffisamment responsable pour changer la donne.. A cet effet je profite de l'Internet pour communiquer, non pas la propagande du système alternatif qui nous gouverne (comme des bestiaux) depuis 1973, mais pour dénoncer et cibler les fomenteurs de l'esclavage moderne.
D'accord sur tout, et bien heureux qu'un politique, pour qui parler d'économie ne consiste pas à enfiler des poncifs néosociolibéro... nous sorte enfin des raisonnements de... tambour (battant la charge contre la charge de la dette à qui devraient s'en charger) et démontre que "pas si grave".
D'accord mais, pas compris si, en règle générale, vous êtes pour ou contre la réduction, voire la disparition des déficits (ou leur préservation à la seule mode suédoise - les excédents des années fastes financent les déficits des années les nécessitant).
Parce que cette charge (le "service"), il faut bien l'assumer. Et que l'assumer c'est faire sortir des sous qui seraient tellement mieux employés à autre chose. A des investissements dans l'amélioration de notre système d'enseignement par exemple. Ou à la recherche sur des technologies permettant de s'affranchir de l'électricité nucléaire et carbone. Etc.
Sans compter que, sans déficit, "les marchés", on prendrait une méchante revanche sur eux ! Ils seraient condamnés à toujours plus baisser leurs offres pour que nous daignons leur prendre quelques milliards sur lesquels nous serions certains d'obtenir des taux de retour sur investissement bien supérieur à ceux des emprunts.
Et on éviterait ainsi d'avoir à attendre un tellement hypothétique consensus autorisant la BCE à faire tourner la planche à billets (parce que quand elle prête à 1 % de l'argent qu'elle n'a pas, c'est quoi ?)
@(106) Jean Jolly (19 août 2011 à 22h11)
Je la défends parce que je pense que c'est la seule solution (sauf retour au chacun pour soi) mais suis loin d'être l'inventeur - et le seul défenseur - de cette proposition de monnaies nationales non convertibles au sein d'une "unité de compte européenne commune" (que j'essaye de ne plus appeler "monnaie commune" car cette unité de compte n'a pas les caractéristiques totale d'une monnaie, en particulier personne ne peut en avoir, ce serait réservé aux banques Centrales).
Pour mieux comprendre, il faut plutôt lire les écrits de Jacques Sapir et imaginer que ça ressemblerait plutôt à l'ECU et au "serpent monétaire" sauf que les parités des monnaies nationales entre elles ne seraient pas celles déterminées par "les marchés" mais celles déterminées par les États qui en font parti, parités révisables par exemple tous les ans suivant les performances économiques de chacun
Un premier lien sur wikipedia
Un second sur "chômage et monnaie"
@Jean-Louis Charpal
Message bien reçu camarade, mais il n'empêche que ce "glissement de vocabulaire" peut prêter à confusion il me semble. Comme si c'était une casserole que "nous" trainions" au FdG... On a pas besoin de ça.
Je ne sais pas si je me fait bien comprendre...
(à vrai dire j'attends surtout la réponse de Lyendith, mes arguments sont de même nature pour la suite de cette conversation qui s'annonce bien)
Invité du journal I télé: le dernier mot est magnifique: "les français ne se laisseront pas faire comme les Grecs!" mais les Grecs sont dans la rue et c'est leurs élus qui se laissent faire. Cela suffit-il d'aller dans la rue? Non! Notre combat pour la retraite l'a démontré. Ce système n'autorise plus les gouvernements qui le soutiennent à écouter leur peuple. Alors les Grecs comme les français n'ont plus qu'à faire la Ré-vo-lu-tion citoyenne car il n'y a pas d'autre choix. Le réformisme a vécu.
Ceci à propos des formules ramassées "les Grecs" ou "les Français"....
Commençons par changer la structure de la monnaie fiduciaire (thésaurisée à 90%) et on aura alors fait un grand pas. Cette thésaurisation non prise en compte par les "économistes" provoque ce que les banques souhaitent, à savoir la création d'avoirs monétaires, objets de tous les "trafics" monétaires à la libre disposition de l'ingéniosité des financiers.
Addendum à mon message du 20 août 2011 à 0h15.
Un budget fédéral instaure un sytème d'assurance, avec lequel il y aurait, aujourd'hui, un transfert régulier et automatique, du coeur vers la périphérie leur évitant la dégringolade observée. C'est mieux que le faire dans l'urgence et sous la contrainte par des plans de sauvetages que les marchés ne cautionnent plus. Mais dans la première décennie de l'euro, c'eût été en sens inverse, ce qui aurait modéré l'inflation du couple dette/actifs immobiliers en Espagne et en Irlande, et aurait certainement diminué la magnitude de la crise de l'euro que nous traversons actuellement. Les allemands ne se seraient peu-être pas cru obligés de sortir de leur relatif marasme par une compétitivité salariale aussi marquée, source des déséquilibres actuels.
Un budget fédéral c'est une forme d'assurance, avec lequel il y aurait, aujourd'hui, un transfert régulier et automatique, du coeur vers la périphérie leur évitant la dégringolade observée. C'est mieux que le faire dans l'urgence et sous la contrainte par des plans de sauvetages que les marchés ne cautionnent plus. Mais dans la première décennie de l'euro, c'eût été en sens inverse, ce qui aurait modéré l'inflation du couple dette/actifs immobiliers en Espagne et en Irlande, et aurait certainement diminué la magnitude de la crise de l'euro que nous traversons actuellement. Les allemands ne se seraient peu-être pas cru obligés de sortir de leur relatif marasme par une compétitivité salariale aussi marquée, source des déséquilibres actuels.
@ ºC 120
Effectivement, vous en connaissez un bout du coté finance, être même en dialogue avec Ugeux, alors là ! ça m'en bouche un coin …!
Merci pour le cour d'économie financière et monétaire, mais je suis désolé là je ne suis (suivre) plus, mais plus du tout, et je crois bien que la grande majorité des camarades lisant et postant sur ce site sont dans la même position que moi, est-ce qu'on est c.. ou stupide pour autant ?
J'insiste parce qu'au fond en plus d'être borné et tête dure, je suis persuadé que, comme les islandais, il faut refuser de payer cette dette, de quelle manière je m'en fout, les pros seront bien trouver une solution, les économistes et financiers sont parait-il très créatifs, notamment les français à Londre ou NY on se les arrache à prix d'or, doit bien avoir un gauchiste dans la bande, qui n'aime pas trop Milton !…
@ J-LM
Avec ton souffle inépuisable de tribun, tu as du éteindre d’un seul coup les soixante bougies de ton gâteau d’anniversaire. Bravo ! et sincères congratulations pour tout l’énorme travail que tu accomplis depuis ta sortie du PS. Tu n’es pas notre idole, ni notre leader, comme l’affirmait stupidement sur ce blog, un égaré de la droite extrême, mais le représentant savamment disert et pédagogue de nos idées et de nos projets. Merci de rester « en forme » et de te battre sans répit de manière léonine.
Présidons, Mélenchon !
Vous avez dit agences de notation !
Lu dans le « Canard enchaîné » du 17/8 « la facture de l’internationale des prêteur »
« Pour faire moderne et au nom de la libéralisation des marchés, Pierre Bérégovoy, alors ministre de l’Economie décida que tout investissement en bon du Trésor, devrait passer par une banque ou par un intermédiaire financier. La France, désormais disposera d’une dette cotée sur les marchés… » (supert !)
« … Banques et assurances applaudirent à cette décision… » (tu m’étonnes !)
« …et les agences de notation commencèrent à la coter. (Tiens de nouveaux pigeons, je veux dire clients)
« …Devenu ministre de l’économie, DSK accentua ensuite par diverses mesures techniques, cette internationalisation. » (pourquoi se priver, allez, deux petits tours de vis supplémentaires !)
…
Et voilà, aujourd’hui, «Les taux auxquels la France emprunte dépendent des agences de notation. (avec l’augmentation de la dette, je vous dis pas !)
Il suffisait de rester comme l’a fait le japon en empruntant chez nos petits concitoyens, qui se faisait un plisir d'acheter des bons du Trésor, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !
@ - 125 - AIMEDIEU
"la BCE à faire tourner la planche à billets (parce que quand elle prête à 1 % de l'argent qu'elle n'a pas, c'est quoi ?)"
Quand les banques privées prêtent, elles non plus n'ont pas l'équivalent dans leurs coffres. En fait, elles créent une grosse partie de l'argent qu'elles prêtent.
Il leur suffit, pour être autoriser à créer de l'argent, de respecter notamment le ratio légal entre le montant des prêts qu'elles octroient et les réserves obligatoire qu'elles doivent posséder en contrepartie, ainsi que la promesse de remboursement de l'emprunteur.
Et, normalement, cet argent créé le temps du prêt sera ensuite détruit à mesure que l'emprunteur remboursera.
Elles aussi font donc marcher "la planche à billets" (sauf qu'il ne s'agit pas de billets mais d'écritures comptables).
Et surtout elles (=95 % du total de l'argent émis), puisque qu'aujourd'hui la banque centrale n'a plus que le droit de créer les billets nécessaires aux échanges quotidiens (pour acheter un béret ou une baguette, par ex.).
Histoire d'éviter tout les délires de taux et spéculations que l'ont voit à l'oeuvre aujourd'hui, pourquoi la Banque Centrale n'aurait-elle pas le droit de créer elle aussi de l'argent "scriptural" comme le font donc aujourd'hui les banques privées, et surtout à leur place comme elle le faisait avant 1973 ?
On s'le d'mande...
@ Jean-Luc Mélenchon
Puisque la dette est un prétexte, supprimons le prétexte et la dette avec.
Ensuite les chiffres énoncés sont tous faux d'où qu'ils viennent puisque la manière de les calculer et elle même fausse, le PIB cela ne signifie rien de crédible, et de vrai, en liaison avec l'économie réelle. Les chiffres, dont on nous rabat les oreilles depuis des mois et des mois, n'ont aucune espèce d'importance, c'est la volonté politique qui prime et qui sortira les "gens" de leur léthargie.
Monsieur Mélenchon dites nous haut et fort, si, après avoir été élu, vous abrogerer par voie référendaire toutes les lois iniques votées par la droite et la gauche, si vous ferez en sorte que la France n'est plus un seul centimes à verser aux charognards de la finance nationale et internationale, si vous tiendrez tête aux libéraux allemands, anglais et de toute autre nationalité, si vous, au nom du peuple français qui a dit non à l'Europe de Giscard d'Estaing et de Sarkozy, demanderez la réévaluation des traités et accords antérieurs concernant la gouvernance de l'Europe dont, bien évidemment, on ne peut pas se séparer aujourd'hui, si enfin vous supprimerez la bourse de Paris, nid de rapaces, dont nos industriels peuvent très bien se passer, l'état nationalisant les actions de nos industries cotés à Paris ; les dits rapaces pourront aller se dévorer entre eux à Londres, Francfort, NY et ailleurs, si vous passez ce message au peuple de France, comme vous savez si bien le faire, si vous en faites la promesse solennelle, alors je peux vous garantir que le prolétariat de France, je veux dire le peuple, qu'il soit de gauche du centre ou de droite, vous suivra d'un seul homme et que vous réveillerez les morts (abstentionnistes).
@ A-J Holbecq.
Merci pour l'explication et les liens qui m'ont aidé à mieux comprendre la différence entre une monnaie unique et une monnaie commune et donc leurs rôles distincts. Je ne sais pas ce qu'en pense Jean-Luc Mélenchon en particulier et le Front de Gauche en général. Ce serait bien que vienne une explication de Jacques Généreux, par exemple, sur ce sujet et sa possibilité d'application.
Lecteur régulier du blog et soutien à votre candidature, pour la première fois (c'est plutôt honorable) j'ai quelque distance sur la façon de combattre ce problème de la "règle d'or". pour moi il ne s'agit pas de contester la nécessité de l'équilibre budgétaire, ceci ne résulte que d'écritures comptables aux quelles le secret n'a pas d'intérêt et que chacun peut apprécier, il s'agit de changer le contenu et la donne et, je pense que nous pouvons affirmer haut et fort, oui notre budget reviendra à l'équilibre car nous sommes les seuls à nous en donner les moyens!
Quel intérêt aurait la moindre polémique sur ce sujet, sur lequel " le sortant" (qui ne manque pas de sel après avoir doublé la dette) attend les réformistes (doit-on encore les appeler comme ça ? quelles réformes dans le cadre de l'ultra libéralisme débridé ?) qui ne savent que parler en termes comptables et qui donc seront en porte à faux sur ce thème cousu de fil blanc ?
Reprendre la maîtrise publique de la monnaie, mettre en place une fiscalité progressive fortement développée, légiférer sur l'ensemble hiérarchisé des revenus dans l'entreprise, supprimer les niches fiscales, reprendre le pouvoir politique sur l'Europe des lobbies industriels et financiers et la liste n'est pas limitative voilà où sont les "bases" de l'équilibre budgétaire de l'Etat et je passe sous silence les autres pistes de notre programme; c'est le seul débat politique au sens réel de ce mot, le reste n'est que gestion conservatrice d'un capitalisme fou !
Pour « les gens » qui seraient pro EELV et qui néanmoins liraient ce Blog.
Déclaration d’Éva Joly à la télé : « Nous allons augmenter les impôts pour diminuer la dette, et je suis la seule à le dire parmi les prétendants à la présidentielle ».
1 - Non elle n’est pas la seule, Jean-Luc Mélenchon l’a toujours dit depuis 2010 qu’il augmenterait les impôts.
2 – Mais lui, il dit que l’augmentation des impôts concernera que les riches, alors qu'Éva Joly augmentera les impôts « proportionnellement » mais l’augmentation sera générale.
Olalalala il a raison Cronos, vous êtes montés d'un cran pour les explications économiques ? Même de deux !
°C est certainement doué, mais s'il te plait explique pour nous, pauvres ignares.
Et je suis ok avec J.Jolly pour dire haut et fort qu'il faudrait que J.Généreux nous représente plus, avec ses explications et sa pédagogie qui est excellente (normal il est prof.)
Quand à la chère "Eva" elle ratisse large, très large et devrait faire attention à ses paroles. Augmenter les impôts ?
Pour tout le monde ? Alors explications bouduuuu.
137 @Charitat Jean-Claude
Tout à fait d’accord avec vous, je m’apprêtais à l’écrire, qu’il ne fallait pas dire que le déficit n’était pas important, beaucoup de gens ne comprennent pas que l’on puisse négliger le déficit même si nous nous savons que l’augmentation des impôts comblera implicitement le déficit, mais au contraire, comme le dit Jean-Claude « affirmer haut et fort, oui notre budget reviendra à l'équilibre car nous sommes les seuls à nous en donner les moyens », par la hausse des impôts des riches ou des Triches (très riches comme le disait Michèle) ou celle du revenu du capital.
Une chose que je regrette, Monsieur Mélenchon, c'est que vous ne vous soyez pas exprimé sur "Le siècle". Je veux bien que manifester avec les autres sur le trottoir vous n’êtes pas là pour ça, mais lancer une petite phrase au détour d'une interview, une phrase mordante et sans ambiguïté comme vous savez le faire, ce serait bienvenu, surtout dans le contexte actuel et vous rendrait plus crédible.
Bonjour à tous,
D'emblée je prends la liberté de vous faire savoir que je ne suis ni universitaire ni financier. Mais le bon sens ne saurait mentir.
Donc à mon avis la rupture doit être suffisamment importante si nous voulons une authentique "'Révolution Citoyenne "'. Il nous faut franchir le Rubicond, Courage.
Sur la question économique le bouleversement doit dépasser l'entendement du système actuel, sinon de se retrouver tôt ou tard dans les mêmes conditions que nous subissons ce jour.
Retour aux droits et devoirs de la Banque de France.
1) La France est divisée en Régions, chaque Région est autonome pour assumer le fonctionnement de l'économie locale, plus la gestion des organismes publics et sociaux etc...
2) Ainsi donc le Président de Région et son conseil empruntent des sommes sur les marchés financiers nationaux ou sur des banques étrangères à des taux bancaires incontrôlables, vue la panique actuelle sur les marchés financiers mondiaux, les explications sont de fait raccourcies.
3) Je propose que la finance et la gestion de la finance soit totalement isolée du budget de la Région tout en laissant au Président de Région l'entière responsabilité comme aujourd'hui.
4) La différence consiste à élire un Président d'une Banque Régionale, dont la surface d'action et de responsabilités reste sous contrôle du Président de Région et ce président de la Banque régionale est élu aux élections Régionales comme le Président de région.
5) Pour la mise en œuvre de cette banque Régionale "La Poste", service encore public et ou à nationaliser définitivement. Cette banque à sa place dans tous les villes et villages même les plus éloignés.
6) Son fonctionnement d'agence locale est confié, dans chaque mairie, au maire...
A la demande d'un ou 2 intervenants, que je remercie, quelques éclaircissements.
Le but de mes commentaires était de proposer un point de vue différent à l'idée d'abroger une certaine loi de 1973. Une telle mesure n'a pas, à mes yeux, les pouvoirs que l'on peut parfois lui prêter. J'ai cru bien faire de livrer les 3 solutions qui sont préconisées à la place.
Parmi celles-ci, une forme ou une autre de restructuration de la dette, et je dis qu'il n'y a pas de solution miracle pour sortir de la récession : il faut laisser filer déficits autant que nécessaire. Ai-je dit des grossièretés?
Malheureusement, la construction bancale de l'euro nous tient pieds et mains liés. 2 logiques s'affrontent pour y remédier : le retour aux monnaies nationales, et le budget fédéral. Je ne nie pas les avantages de la première, mais la seconde a ma faveur. J'en survolais le fonctionnement comme suit:
«Un budget fédéral instaure un sytème d'assurance, avec lequel il y aurait, aujourd'hui, un transfert régulier et automatique, du coeur vers la périphérie leur évitant la dégringolade observée.»
L'assurance chômage : il y ceux qui cotisent et les malchanceux qui percoivent les aides afin de voir venir jusqu'au prochain emploi. Quelqu'un est contre ce système? C'est celui que je préconise entre les états, c'est à dire un budget fédéral. Ce n'est pas seulement un avantage social, mais un outil macroéconomique (stabilisateur automatique) assez classique. NB: j'ai mis le jargon entre ().
Cette proposition, récompensée par un prix Nobel, existait avant la création de l'euro, mais ses architectes l'ont sciemment marginalisée : ils voulaient une discipline de marché, pas un super-état fédéral.
@142 roland
En ce qui concerne la crédibilité de JL Mélenchon sur le rôle des médias, je crois qu'elle n'est plus à démontrer, il le paye assez chez par l'incompréhension du grand public. Il a mouillé la chemise.
Après que sur telle ou telle lutte, il ne se soit pas exprimé c'est vraiment anecdotique. Nous nous battons chacun sur notre tranchée.
La victoire du Front de Gauche seule, permettra voir ces luttes déboucher sur du concret.
Cela s'est passé ainsi dans une première phase, au Venezuela, alors si les p'tits cochons et le clientélisme ne nous mangent pas, on ira loin, tous ensemble, forts de nos expériences associatives et militantes et relayés par un gouvernement qui nous soutienne.
Au Venezuela, cela s'appelait les conseils locaux participatifs et c'est la nouvelle constitution suite à l'élection de Chavez qui a permis leur existence. Donc votons et présidons. Les barricades n'ont que 2 côtés, il est temps de se définir.
Aux neurologiquement défasés, il me faut faire du rabachage, je m'en excuse.
Pour les gens de gauche et les autres, pour ceux qui ne posséde pas une fortune en bourse ou ailleurs, c'est à dire pour le commun des mortels, pour moi, pour nous, il n'est pas question de restructurer la dette, il est question de la supprimer, est-ce clair pour les brillants esprits ?
"avec l'Europe si on le peut, avec la France s'il faut, contre l'Europe si on le doit" Jacques Sapir
Il n'est pas question de sortir de l'Europe il est question de renégocier les traités de Mastrich, de Nice et de Lisbonne, c'est la volonté de tous les peuples d'Europe du Nord au Sud et d'Ouest en Est, posez leur la question et vous verrez la réponse.
M. Mélenchon, je vous ai longtemps suivi et plebiscite. Cependant, outre qques mesures intéressantes que vous n'êtes pas le seul a défendre (taxation des revenus du capital et des transactions financières par exemple), votre idée maitraisse semble être qu'il faut permettre aux états d'emprunter directement a la BCE pour court-circuiter les spéculateurs. Si l'idée peut paraitre séduisante (elle m'a d'ailleurs séduite un bon moment), en plus de fait qu'elle soit utopiste (les Allemands entre autre n'en voudront jamais), elle m'apparaît maintenant inefficace et dangereuse :
1. Cela permettrait de créer de l'argent ex-nihilo a la maniere de la reserve fédérale US, et aggraverait donc l'aspect fiduciaire de la monnaie
2. Cela mutualiserait d'une certaine maniere les dettes des états membres au lieu de pousser a la gestion en bon père de famille.
Les mesures vraiment opérantes (donc réellement dangereuses pour les banksters) pour moi seraient les suivantes :
1. sission des banques de dépôt et d'investissement (ce que Delors a foutu en l'air, entre autre)
2. retour a des banques nationales qui elles pourront financer leurs états respectifs
3. retour a des monnaie convertible en or et autres métaux précieux.
Je trouve également que vous éludez bcp trop les questions qui fâchent concernant l'oligarchie qui nous a mis ds la muise via l'UE ou de multiples think tank… Votre soutien a l'intervention en Lybie m'a deconcerte également…
85% des Français ignorent la cause essentielle de la dette publique. Comment expliquer les choses simplement, sans risquer de se faire renvoyer dans les cordes ?
La dette publique est un mécanisme de redistribution à l’envers, puisque les intérêts versés aux prêteurs (ceux qui ont des excédents) leur permet de faire grossir leur magot, au détriment de ceux qui sont contraints d’emprunter et de verser ces intérêts.
Elle découle du fait que l’Etat a renoncé à plus de 100 milliards d’euros de recettes fiscales (annuelles) en dix ans » … comme l’écrivait L’Expansion en juillet 2010. http://lexpansion.lexpress.fr/economie/l-etat-a-perdu-plus-de-100-milliards-d-euros-de-recettes-fiscales-en-dix-ans_235253.html
Malgré les efforts d’explication de quelques économistes et de militants comme Jean-Luc Mélenchon, il faut malheureusement constater que 85% des Français ignorent totalement cette cause essentielle de la dette publique. Le Sondage Harris Interactive pour Le Parisien/Aujourd’hui-en-France http://www.harrisinteractive.fr/news/2011/10082011.asp d’août 2011 fait en effet apparaître que « pour réduire la dette et les déficits publics, les Français préfèrent largement une contraction forte des dépenses à une nette augmentation des impôts (85% contre 12%) ».
Est-ce efficace de dénoncer les agences de notation ? Certains penseront que l’on veut ainsi casser le thermomètre.
Est-ce convaincant de multiplier les arguments pour relativiser l’ampleur de la dette ? On peut comprendre l’utilité d’un déficit budgétaire lorsqu’il s’agit de booster l’activité économique, comme dans la période actuelle. Mais les gens de bon sens ont l’intuition qu’il est aberrant et dangereux que des pays riches pratiquent les déficits budgétaires sans discontinuer pendant des décennies. D’autant que quand on parle 5 % de déficit budgétaire (toujours exprimé en pourcentage du PIB), il serait plus logique de parler d’un déficit de 25 % … quand on divise le « trou » par le montant du budget (environ 400 milliards en 2010).
Pour expliquer l’escroquerie économique, sociale et intellectuelle de la dette publique, mieux vaut probablement se limiter à 3 ou 4 questions simples :
D’où vient l’accroissement continu de la dette publique ? Réponse : notamment des 100 milliards d’euros de recettes fiscales (annuelles) auxquelles l’Etat a renoncé
A qui profite la dette ? A ceux dont l’explosion des inégalités depuis 30 ans a permis d’accumuler des excédents très supérieurs à leurs besoins de consommation
Y-a-t-il une instrumentalisation politique de la dette publique ? Oui, elle est utilisée en permanence pour justifier le démantèlement des services publics et des prestations sociales, au profit du secteur privé lucratif.
Après cette prise de tête, un peu de détente : « La crise... des ânes » sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article677
Rebonjour à tous,
Dans mon petit mot, j'ai tout simplement omis de préciser que la Banque de France'resterait le contrôleur de toutes les banques Régionales.(c'est pas rien!).
Rosay à +
@Jason
Que le système financier mondial ne soit pas un idéal de gestion, c'est une évidence ! mais il faut se demander quels sont les interventions prioritaires permettant de lutter efficacement contre la spéculation.
La BCE est un acteur complice de la situation dans laquelle se trouve les pays de la zone euro. C'est une décision politique (traité de Lisbonne) qui a interdit à la BCE de financer directement les états, ne lui laissant comme mission que la défense de la rente et donc de la spéculation.
La BCE prète aux banques privées à 1%, ces mêmes banques prêtes aux états à des taux bien plus élevés que cela, pouvant atteindre des taux usuraires pour certains pays. Le fait de les court-circuiter, ne serait pas forcément la panacée mais permettrait de donner un ballon d'oxygène à beaucoup de pays,
Ce ballon d'oxygène éviterait peut-être les plans d'austérité qui ne font que nous enfoncer dans la crise. Mais là encore ce serait une décision politique seulement la dette ne pourrait plus être un prétexte.
La gestion d'un pays ne peut pas être celle d'un bon père de famille, Certains investissements pour l'avenir sont énormes et programmés sur de nombreuses années, parfois des décennies, c'est pour cela qu'une dette est essentielle à la vie d'un pays.
La gestion en bon père de famille est une illusion véhiculée par les libéraux qui ne pensent qu'à diminuer les recettes et ne plus investir à long terme, mais favoriser les plus-values à court terme au détriment de l'intérêt général et du bien être des populations.
Entièrement d'accord avec le discours de Jean Luc. C'est lui qui est dans le vrai. D'ailleurs le journaliste Sylvestre spécialiste en économie ne l'a pas contredit.
Une autre solution est possible. Il faudrait savoir ce qu'en pensent nos amis Européens, je ne parle pas des spéculateurs mais des autres. Je tenais à saluer les "riches" comme on dit. Ceux qui sont prêts à mettre la main à la poche pour aider notre pays dans une période qui pourrait être difficile pour certains. J'ai le sentiment que l'on ne veut rien changer au système dans lequel on nous a fourré.On laisse faire. Ainsi une crise succède à une autre crise et tant pis pour les naufragés; Et bien non ! Il faut essayer autre chose. Il faut penser surtout à nos jeunes générations, à celles qui ne parviennent pas à trouver un chemin autre que celui de la délinquance ou de l'assistanat.