19août 11

Déficit, dette, Sarkozy, Aubry, Hollande, Montebourg, et même Léon Blum

La dette est un prétexte.

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Je suis intervenu jeudi matin sur RMC puis le soir sur ITV sur ce qu'il est convenu d'appeler « la crise de la dette ». Dans les deux cas je me suis dit : « Ce débat marche sur la tête. » Le point de départ est faussé. On nous harcèle en effet sur une dette supposée insoutenable pour justifier une gigantesque purge d'austérité. En fait c’est elle qui est dangereuse et conduit tout droit dans le mur. Il faut renverser ce débat. J'ai expliqué: ce n'est pas la dette qui est insoutenable mais la nouvelle saignée que le pays s'apprête à subir. Je reprends ici le détail de mes arguments par écrit. Puis j’évoque le retournement des socialistes que représente leur ralliement à l’objectif de 3% de déficit dès 2013. Ils ne veulent pas voter la règle d’or, mais ils veulent l’appliquer ! Et je propose, comme une allégorie de conclusion, une petite carte postale de mes vacances. Un passage en Arles.

Je suis affligé par le consensus qui s'installe entre le PS et l'UMP sur les mauvaises solutions d'austérité. Les deux sont désormais d'accord sur l'objectif fixé par Nicolas Sarkozy de revenir à 3 % de déficit dés 2013. Une échéance prévue pour s'aligner sur la règle dogmatique des traités européens depuis Maastricht. Une règle dont personne n'a jamais pu démontrer la pertinence économique. Pourquoi 3 % ? Pourquoi pas 4 % ? Ou même 5 %, comme l'envisageait au départ l'Allemagne dans la négociation du traité de Maastricht ? Saviez vous que telle avait été la discussion à l’époque ? On en trouve la trace, je crois, dans le «Verbatim» de Jacques Attali. Le raisonnement était un peu mécanique. Il s’agissait d’indexer le niveau du déficit autorisé sur le taux de croissance prévisible. Car on croyait alors à un résultat bénéfique du traité en matière de croissance. Les Français étaient pessimistes, les Allemands optimistes. Voila d’où vient la règle que l’on cherche à ériger en loi de la nature ! Rien d’autre qu’un calcul, purement politique. Et un calcul qui, de surcroit, s’est avéré erroné. Il n’y a plus jamais eu ni 3 ni 5 % de croissance dans nos pays. Concrètement, l'application de cette règle datée est aujourd’hui absurde. Elle oblige à une purge sans précédent pour le pays.

Les socialistes ont-ils au moins mesuré l'ampleur des coupes que représente, en à peine deux ans, leur nouvelle doctrine budgétaire ? Passer des 5,7 % de déficit prévus en 2011 à 3 % en 2013 supposerait d'amputer le budget de plus de 50 milliards d'euros en deux ans. C'est quasiment l'équivalent du budget annuel de l'enseignement scolaire qu'il faudrait couper. Et encore, je pars ici de l'hypothèse qu’en 2011 le déficit ne sera pas plus élevé que prévu par l’équipe Sarkozy. Pourtant c’est de moins en moins probable puisque la croissance est à zéro et que donc les recettes fiscales vont stagner.

Mais il y a pire encore que cet objectif absurde de retour à 3 % de déficit en deux ans. Ce sont les semelles de plomb que Sarkozy veut faire chausser au pays avec sa "règle d'or" budgétaire. Cette règle contraindrait le pays à revenir à l'équilibre budgétaire. Les budgets annuels qui ne respecteraient pas cette trajectoire de retour à l'équilibre, c'est-à-dire zéro déficit,  seraient automatiquement amputés pour s'y conformer. Pour revenir à l'équilibre à partir de la situation actuelle la purge nécessaire serait de 110 milliards d'euros, soit 40 % des dépenses de l'Etat ! Un pur délire !

Cette contraction des dépenses publiques garantit le désastre du fait de la réduction de la demande. C’est la panne assurée : la croissance française s’est déjà arrêtée au deuxième trimestre en raison du blocage de la consommation et de la chute des exportations. L’austérité aggravera la récession et augmentera au final la dette. C'est le paradoxe du moment : l'austérité réclamée à tort et à cris par les marchés est la plus mauvaise solution contre la dette. Et d’ailleurs les « marchés » sanctionnent les pays qui appliquent les mesures d’austérité pourtant prévues pour les rassurer. C’est très exactement ce qui est arrivé au Portugal ! Voyez aussi ce qui s’est passé en Grèce où la dette est passée de 125 à 160% du PIB au fil des sept plans d'austérité successifs ! En effet, l'austérité entraîne le recul de l'activité et la hausse du chômage et de la pauvreté. Les finances publiques en sont rapidement affectées par des moindres recettes et une hausse des dépenses sociales. Résultat, dans la quasi totalité des cas, l'austérité creuse les déficits. L’austérité c’est donc la ruine assurée.

Pour justifier l'austérité, on nous répète que la dette française est insoutenable. C'est faux ! Tout part d’un chiffre lui aussi présenté comme une vérité révélée, une loi de la nature. Il s’agit d’un ratio entre le montant de la dette et celui de la richesse produite telle qu’elle est mesurée par le très discutable « PIB ». Il faut tordre le coup à cet indicateur qui sert à affoler les esprits et à aveugler le débat public. Ce ratio est nettement supérieur dans plusieurs pays à celui de la France et pas de peu. Ainsi le Japon a-t-il une dette publique égale à 200% de sa production annuelle. Personne ne lui cherche noise. Il est à un niveau plafond pour les Etats-Unis et pour l’Islande (plus de 100% du PIB). Les Etats unis n’en font qu’à leur tête et les Islandais ont décidé de ne pas payer ! En fait tout dépend en réalité de qui détient la dette et du rapport de force du pays endetté avec ceux qui lui prêtent.  Au Japon ce sont les Japonais qui prêtent à leur Etat. Ils ne lui font donc pas de chantage. Aux Etat unis, l’oncle Sam, ses six cent mille hommes de troupe et ses 50 % de dépenses militaires mondiales ont créé une garantie politique liée à leur  puissance ! En Islande c’est la révolution citoyenne ! La dette et ses taux sont un rapport de force, un fait social et politique. Et seulement, après cela, un problème comptable.

Enfin cet indicateur, celui qui établit le ratio entre la dette publique totale et le PIB annuel est radicalement discutable. Pas cohérent. Il compare un stock de dettes qui courent sur plusieurs années avec un flux annuel de richesses produites (le PIB). C’est comme si on mesurait votre solvabilité personnelle en rapportant le total de vos dettes (voiture, appartement etc.) à vos revenus d’une seule année. Absurde. Le banquier vous prête en fonction de la charge de vos traites, chaque mois, rapportée à votre revenu mensuel. Avec l’Etat c’est l’inverse. On lui demande de comparer sa dette totale au revenu du pays par an ! Ainsi hurle-t-on de peur : le stock de dette publique de la France représente 1640 milliards d'euros ! Soit environ 85% du PIB d'une année. Et alors ? Un peu de sang froid, je vous prie. Mettons les chiffres à leur place ! Pour être honnête et comparer ce qui est comparable, il faudrait plutôt rapporter le stock de dette au PIB, en tenant compte de la durée de vie de la dette. Selon la statistique du Trésor Public, les titres de la dette française sont en moyenne de 7 années et 31 jours.  Donc on doit rapporter les 1640 milliards de dette totale aux 14 000 milliards d'euros environ que produira le pays en sept ans ! Dans ces conditions, le stock de dette représente 12% du PIB cumulé pendant 7 ans ! C’est donc tout autre chose, non ? Ce stock de dette n'est donc pas un réel problème.

En fait ce qui compte, concrètement, chaque année c'est le service de la dette. C'est-à-dire ce que l’on paye aux banques pour rembourser le capital et les intérêts qu’on a été obligés de leur emprunter. C'est-à-dire aujourd’hui 50 milliards par an. La France n'est nullement exposée à ne plus pouvoir l'honorer puisque l'Etat engrange chaque année autour de 250 milliards de recettes fiscales, dont 50 milliards d'impôt sur le revenu et 130 milliards de TVA. De plus le problème est effacé si on augmente les recettes à proportion du besoin. Nous l’avons dit cent fois : en taxant les revenus de  capital comme ceux du travail, selon l’évaluation d’Artus de Natixis c’est 100 milliards de plus dans les caisses de l’Etat. Cela représente deux fois le montant actuel de la traite annuelle à payer pour le service de la dette dans le budget de l’Etat ! La dette est donc soutenable ! Notre thèse est que c’est la purge qui se prépare qui n’est pas soutenable !

Pour s'affranchir de cette dette, il existe des solutions simples et efficaces. Je les ai déjà exposées sur ce blog. Je veux les récapituler.  On doit revenir sur l'appauvrissement de l'Etat. Remplir les caisses à proportion des dépenses.  Notamment en taxant les banques et les riches à qui on rembourse la dette. Les baisses d'impôts cumulées depuis 2002 représentent aujourd'hui un manque à gagner annuel de 60 milliards ! Rien qu'avec cette somme le service de la dette n'est plus un problème. Je ne dis rien là de la fraude fiscale qui s’élève tout de même à 40 milliards. Evidemment il y a aussi cette taxation des revenus du capital  à égalité avec ceux du travail que je viens d’évoquer ! Tenez compte que le travail est taxé, en moyenne à 40%. Les revenus du capital le sont à seulement 18%. On peut aussi faire un emprunt forcé sur les banques à un taux raisonnable en les contraignant à souscrire de la dette publique à un taux fixé par le parlement. On peut enfin remettre en cause une partie de la dette comme l'ont fait l'Argentine et la Russie par le passé, pour leur plus grand bien. Enfin, je répète que pour faire cesser immédiatement la dépendance des Etats vis-à-vis des marchés financiers, il suffirait que la Banque Centrale Européenne achète directement des titres de dette publique aux Etats au taux auquel elle prête aux banques, c'est-à-dire à 1%. Certes, cette proposition est contraire au Traité de Lisbonne qui interdit à la BCE de prêter aux Etats (article 123 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne). Mais quelle importance ? Le Traité a été violé mille fois déjà pour faire face à la crise bancaire ! Et d’ailleurs la BCE elle-même viole le traité de la pire manière car elle rachète les titres de la dette aux banques trop contentes de s’en défaire et de réaliser ainsi leurs avoirs, pillage compris. 

Dans ce contexte le ralliement surprise du  PS au 3% de déficit est consternant. Il apporte de l’eau au moulin du catastrophisme dominant qui sert surtout à alimenter le consentement à la politique d’austérité dont Nicolas Sarkozy a besoin. Peu d’observateurs ont souligné l’ampleur du volte face socialiste. Et ce qu’il reste de la gauche du Parti Socialiste est restée muette. Ce brutal retournement de position est un dramatique signal de « papandréouisation » anticipée. Au premier choc, les socialistes français se muent en père et mère la rigueur, de peur de passer pour des dépensiers irresponsables aux yeux de la bonne société. Tout de même quelle brutale évolution ! Car voici ce que dit le projet du PS, adopté à l’unanimité a-t-on souligné maintes fois pour valoriser la cohésion intellectuelle de ce parti et l’autorité de ce texte. Il prévoit un retour à un déficit de 3% du PIB « durant le mandat 2012-2017 ».  Sans crier gare François Hollande, en avril, dans l’Express du 5 avril 2011, annonce un nouveau délai, raccourci : 2014. « Chacun sait, déclare-t-il, que nos déficits seront supérieurs à 3 % en 2013. Donc mieux vaut dire aux Allemands que nous n'y serons qu'un an plus tard ». Le 16 juillet, le journal « Le monde »  le questionne de nouveau sur le sujet en prenant d’ailleurs la nouvelle date donnée par Hollande comme vérité de tous les socialistes. Aussitôt Hollande en rajoute une couche. Lisez. « Question du Monde : Dans le projet socialiste, il est question de ramener les déficits à 3 % du PIB en 2014. N'est- ce pas trop tard ? Réponse : Il faut rééquilibrer nos comptes publics dès 2013. Le Monde : Dès 2013 ? Hollande : Oui. […]Le candidat qui annonce qu'il n'y aura pas d'effort supplémentaire après 2012 sera un président qui se parjurera. » Aussitôt Martine Aubry embraye pour ne pas se laisser distancer. Elle commence d’ailleurs par annoncer 2012, avant de se corriger et de fixer l’horizon 2013. Sur Europe 1, le 17 juillet, elle est catégorique:  « Nous nous sommes engagés, dans le projet socialiste, à respecter les engagements de la France, 3% en 2013 puisque que c'est la règle aujourd'hui. Et nous avons construit le quinquennat et la première année sur laquelle nous travaillons actuellement sur ce principe-là »

Ce calendrier c’est exactement celui fixé par Sarkozy. Mesure-t-on bien de quoi il s’agit ? Le plan de route de Sarkozy, auquel se rallient les socialistes, est le suivant: passer le déficit de l’Etat de 7,7% en 2010 à 5,7% en 2011. C'est-à-dire 110 milliards d'euros de coupes claires, environ. Puis le déficit devrait tomber encore à 4,6% en 2012. Soit 92 milliards de coupes encore. Et enfin à 3% en 2013. Soit encore 60 milliards ! Adhérer à ce plan de route, c’est procéder en un an à une cure d’amaigrissement que le projet initial des socialistes promettait de faire graduellement en cinq ans, à partir de 2012, en comptant sur la reprise et les hausses d’impôts pour amortir le choc et diminuer l’ampleur de ces coupes claires ! C’est tellement vrai qu’ Harlem Désir, Premier Secrétaire par intérim, affirmait encore en juillet au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI: « Personne ne croit que la France pourra être à 3% en 2013. Nous négocierons avec la Commission européenne un retour crédible à l'équilibre, en tous cas à moins de 3%, dans des délais crédibles, c'est-à-dire dans une année de plus ». Au passage, lui aussi ramenait le curseur à 2014 ! Ainsi donc, en un mois, celui de juillet, au premier signal de crise financière, les socialistes se sont tous alignés sur la révision du projet décrétée par François Hollande en accord avec le calendrier de Nicolas Sarkozy. Le plus incroyable est que Martine Aubry justifie ce virage par le fait que son gouvernement s’engagerait à respecter les engagements pris par «  La France » c’est à dire par Nicolas Sarkozy. Donc, cela veut dire  que tout ce qu’il a promis au sommet du 21 juillet en matière de restrictions budgétaires et d’austérité serait appliqué. Incroyable ! Avec une telle ligne les socialistes vont encourager l’abstention comme jamais ! Pour être rigoureux, mon tour d’horizon exige que je cite la seule parole de résistance socialiste qui se soit exprimée sur ce thème, celle d’Arnaud Montebourg, par un communiqué le 22 juillet : "Le respect d’un déficit de 3 % en 2013, en France, signifierait une levée d’impôts de 30 milliards d’euros dans la loi de finance à l’automne 2012. A la fois intenable socialement, elle serait de surcroît contre productive car il convient de soutenir et non d’étouffer la reprise de la croissance et des recettes fiscales associées".

Je finis cette note par un petit récit de mes vacances, en forme allégorique par rapport à ce que je viens d’écrire. En juillet, je suis allé faire un tour aux belles « rencontres photographie » d’Arles. J’ai fait un long passage là où se présentait « la valise mexicaine », une légendaire collection des photos de la guerre d’Espagne, considérée  comme disparue en 1939 et récemment retrouvée à Mexico. Le travail de Robert Capa, David Seymour et surtout de l’ignorée Gerda Taro. Je ne dis rien de la qualité de la présentation de textes gris sur fond jaune, dans un éclairage glauque, de planches contact. Ni de la présentation des trois photographes sous  l’unique angle de leur religion juive sans dire un mot de leur engagement révolutionnaire qui était pourtant la raison de leur présence et l’angle de leur regard. J’en reste à cette émotion terrible de voir les nôtres au combat, entourés des gestes simples de militantisme, des femmes et des hommes simples aux traits rudes. Et la rage de voir les images de notre défaite. La longue colonne de la « rétirada » qui me mit les larmes aux yeux, encadrée par ces gendarmes français qui obéirent aux ordres de les parquer dans des camps pour ne pas provoquer l’ire des vainqueurs. Quelle lâcheté impardonnable que cet abandon de la République espagnole ! Les glapissements et le prêchi prêcha de Léon Blum et de son gouvernement refusant de s’engager au moment où on pouvait vaincre les nazis et les fascistes, ses pitoyables arguties me soulevaient de chagrin. Elle aura coûté le maximum, non seulement aux républicains espagnols, mais à toute l’Europe et à la civilisation humaine engloutie dans le délire criminel des nazis, encouragés par leur victoire facilitée. Je ne doute pas que Léon Blum croyait bien faire. Ni qu’il ait cru à ce qu’il disait et à ce qu’il faisait. Il a même pensé que c’était du « courage ». Lui-même a payé très cher cette défaite. Mais le refus de l’affrontement et de l’usage de la force que confie notre puissance aboutit toujours à des désastres plus grands que ceux dont on prétend se prémunir par cette posture pédante.   


527 commentaires à “La dette est un prétexte.”
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  1. ºC dit :

    «votre idée maitraisse semble être qu'il faut permettre aux états d'emprunter directement a la BCE pour court-circuiter les spéculateurs.»

    J'aimerais indiquer un article qui fait la part des choses, et conclut que la BCE devrait impérativement agir en prêteur en dernier ressort, afin de nous épargner les crises de liquidité qui se transforment en crises de solvabilité. Inscrire cette obligation dans les textes ne ferait que mettre la BCE sur un plan d'égalité avec la Fed, modélée d'après les leçons de la grande dépression.
    Cet article ne saurait être mieux à propos, mais il est technique et en anglais. Sa conclusion devrait toutefois être accessible aux lecteurs motivés. Son auteur, universitaire, s'est distingué pour sa prédiction prophétique la crise de l'euro, en 1998,où il mettait en garde contre l'inadéquation des structures prévues, celles dont nous avons hérité à ce jour. Il est souvent cité par Paul Krugman.

  2. rosay dit :

    Bonjour à tous,
    Au sortir de la guerre 39/45, les économistes de cette époque ont (sous leur seule responsabilité) mis en œuvre la société de consommation sur financement bancaire, en fait sur le crédit ! Rien de bien extraordinaire, mais pris aux jeu du crédit, les allumés de la finance ont délibérément transformé un outil de production en s'engageant dans des investissements débiles et Pharaoniques de tous genres, armes, constructions, consommation à tout va !
    Aujourd'hui il faut en payer le prix, ou plutôt les intérêts. Et là le problème coince parce que les champions de la finance ont tout simplement transformé le crédit par une industrie financière inadaptée à notre économie présente (comme une fuite en avant de leurs problèmes insolubles de la dette souveraine ou pas !).
    Ce qui nous oblige, les consommateurs, à être les payeurs des débordements financiers qui ne nous concernent pas, mais nous y obligent, à retourner à une non consommation, voir un recul de société, exemple, supprimer la salle de bains, revenir au pot de chambre comme avant guerre, le broc à eau,etc.
    Certes mon propos est en apparence très simpliste, mais dans la réalité nous y allons à grands pas, je souhaite me tromper mais pourquoi pas, car à force de pousser le populo dans la m**** que devons nous attendre de mieux ?

  3. Denis dit :

    Jean-Luc tu as un partisan à droite mais il s'est fait rappeler à l'ordre, au désordre pardon :
    Un responsable de la BCE tape sur les doigts de François Baroin
    Publié le 20-08-11 à 13:03 Modifié à 13:05 par Le Nouvel Observateur avec AFP
    Le ministre français de l'Economie avait annoncé les rachats de dette espagnole et italienne par la BCE. "C'était une déclaration irréfléchie", lance l'économiste en chef de la BCE.

  4. A-J Holbecq dit :

    (154) Rosay

    Mais toute la monnaie est une monnaie de crédit, il n'y a pas d'autre monnaie !
    Les banques monétisent des créances (par exemple des reconnaissances de dette ou des obligations). "Monétiser" c'est fabriquer de la monnaie, et, chose étonnante, cette monnaie qu'elles ont fabriquée sont une dette pour elles (elles sont à leur passif comptable, dans les dépôts de leurs clients).
    La monnaie actuelle est "une dette de banque qui circule".... sans dettes des entreprises ou des particuliers, il n'y aurait simplement plus de monnaie (d'argent) !

  5. PATRICK F 32 dit :

    Super note JL M. de clarté, de vérité...comme d'habitude d'ailleurs.
    Mais quand va t-on passer à la phase concrète de convaincre les "gens" qui ne viennent pas tous (loin s'en faut) sur ce blog.
    Résumé de notre discussion familiale de ce jour autour du déjeûner estival:
    - la fille (étudiante en espagnol): Mélenchon il a l'air sympa mais je ne sait pas très bien ce qu'il veut. Ce sera Verts au premier tour.
    - le fils (enseignant hist et géo): Mélenchon oui mais pour moi ce sera utile avec PS au premier tour pour éviter Sarko bis.
    - la mère: Mélenchon oui mais on dirait qu'il est tout seul, il n'y arrivera pas. Au premier tour y a des chances sans espoir, au second tour ce sera blanc.
    - le père (moi) : Si on ne se met pas dans la tête que Mélenchon au second tour c'est possible...
    Bref y a du boulot.
    Ce mercredi 24, Sarko'Band va nous annoncer un premier plan d'austérité. J'écris premier car je pense qu'il y reviendra en fonction des évolutions (règle d'or) et des réactions. Ce premier va passer comme une lettre à la boîte en cette période de fin de vacances avec le feuilleton DSK qui revient le 23, avec les universités PS de La Rochelle le 26.
    C'est peut être le moment? Jean-Luc Mélenchon, d'expliquer ce que préconise concrètement le programme du FdG avec quelques mesures phare, des mesures chiffrées compréhensibles par Mr Tout le Monde pour contrer le plan Sarko et montrer qu'une autre politique est possible.

  6. bernard dit :

    Allez la signer l'Appel européen contre la dictature financière de Mediapart.
    En deux mots: l’annulation des plans d’austérité, l’interdiction de toute spéculation financière aux banques de dépôts, une taxe substantielle sur les transactions financières harmonisée à l'échelle européenne, l’audit indépendant des dettes publiques en vue de leur résorption ou de leur annulation, des réformes fiscales visant à redistribuer équitablement les richesses.
    Voila, tout est dit, maintenant il faut être des millions a signer !
    A plus camarades !

  7. HYBRIS dit :

    « J’en reste à cette émotion terrible de voir les nôtres au combat, (…). Et la rage de voir les images de notre défaite. »

    Oui, trois quarts de siècle après, nous portons encore, à travers les générations, cette blessure morale.

    Blum n’était pas un révolutionnaire. C’était un social-démocrate avancé, soucieux de ne pas bousculer la légalité bourgeoise. Avec le Front Populaire, il a ouvert au profit du monde du travail - qui après le vote avait pris les choses en mains - une page sociale qui a enluminé toute une génération et qui reste gravée au tableau d’honneur de la Gauche. Au plan intérieur, le barrage au fascisme - l’ objectif fondateur du Front - a été réalisé. La « famille fasciste » n’accèdera au pouvoir en France qu’à la suite de la défaite de 1940, portée par les armes nazies.

    Malheureusement avec la guerre d’Espagne, Blum s’est trouvé confronté à des obstacles qui ne pouvaient être levés que par des choix révolutionnaires. Le gouvernement conservateur anglais (l’allié extérieur principal) et le Parti radical (indispensable à la coalition) avaient fait savoir leur opposition absolue à toute intervention en faveur de la République Espagnole. De plus, la crainte d’ouvrir la voie à un coup d’état militaire en France n’était pas totalement infondée.

    Il aurait donc fallu se tourner vers les masses populaires et les mobiliser de nouveau (ce qui n’était pas impossible en juillet 36) mais Blum n’était pas l’homme d’un tel choix…

  8. jb dit :

    Voilà un discours qui montre bien comment nos politiques en place veulent encore appauvrir les plus pauvres. Demander à tous d'êtres solidaires c'est oublier bien vite que l'on doit être, en effet, solidaires mais de tous les citoyens, pas seulement des plus riches.
    Appel européen contre la dictature financière à lire, signer et faire suivre.
    Merci

  9. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 148 - André Martin

    "pour réduire la dette et les déficits publics, les Français préfèrent largement une contraction forte des dépenses à une nette augmentation des impôts (85 % contre 12%)"

    A cela au moins 2 raisons:
    Ils n'ont pas encore compris d'où venait la dette et pourquoi elle était illégitime.
    Ils s'imaginent que ce sont leurs impôts que l'on va augmenter si l'on choisit la voie fiscale.

  10. Jean Jolly dit :

    @ Transparence.

    Je tenais à saluer les "riches" comme on dit. Ceux qui sont prêts à mettre la main à la poche pour aider notre pays dans une période qui pourrait être difficile pour certains.

    Je suppose que c'est de l'humour, du second degré quoi.

    Ce sont les plus malins (j'étais prêt à écrire "intelligents") qui demandent à se faire taxer car ils sentent la révolte gronder de partout et que celle-ci risque de devenir très rapidement une révolution si les plans d'austérité se multiplient. Inévitablement ils savent comment peut tourner une révolution avec son cortège de têtes au bout des piques et bien évidemment la fin des privilégiés.

    En bons calculateurs et dépendant totalement de ce système corrompu, ils se disent qu'il vaut mieux lâcher provisoirement une partie de leurs pécules plutôt que de perdre la pompe à fric, voire même la tête (alouette). Seulement, et comme quelqu'un l'a rappelé ici-même, malgré que certains aristos aient décidés, en 1790, de se séparer volontairement de leurs privilèges mais cela n'a pas empêché la révolution d'aboutir.

    Comme le dit Jean-Luc, nous ne voulons pas de leur charité, quand un système n'est plus viable et disons le clairement, mortifère, on le change et on passe à autre chose. Certes, allez, disons que 1 ou 2 % de la population vont verser de grosses larmes mais ils devront comprendre que seul l'intérêt général prime. Ils voudront quitter la France ? Nous les accompagnerons au pied de l'avion sans mouchoirs blancs mais avec un grand soulagement.

    Que se vayan todos !

  11. miha dit :

    Supprimons de notre vocabulaire le qualificatif "publique" associé au mot "dette", SVP.
    "Publique" sous-entend que la population est responsable de cette dette et qu'elle lui est donc imputable.
    Parlons de "dette des politiques", car ce sont bien les politiques menées depuis plusieurs décennies qui sont responsables, comme monsieur Mélenchon le rappelle d'ailleurs dans le présent billet.
    La dette des politiques est imputable à tous les politiciens ayant fait les mauvais choix : qu'ils prennent leurs responsabilités, c'est la moindre des choses.

    Et puis, pour le fun, sur notre prochaine déclaration de revenu(s), à la rubtique "personnes à votre charge", mentionnons une liste de ces politiciens (Sarko, le président des riches, en tête.)

  12. Lyendith dit :

    Au plan intérieur, le barrage au fascisme - l’ objectif fondateur du Front - a été réalisé. La « famille fasciste » n’accèdera au pouvoir en France qu’à la suite de la défaite de 1940, portée par les armes nazies.

    Pas exactement : les fascistes étaient virtuellement au pouvoir dès 1938, avec la bénédiction de Daladier après que ce dernier eut contribué à torpiller le Front Populaire. Le livre d'Annie Lacroix-Riz «De Munich à Vichy» est particulièrement édifiant à ce sujet : en France, la chasse aux «rouges», aux juifs et autres franc-maçons n'a pas commencé en mai 1940, loin de là ! La Collaboration avec les Nazis était déjà intense bien avant.

    Juste une petite précision.

  13. hervé dit :

    bonjour
    Je viens de visionner une video date du 6 février (c'est loin) avec Mr Daubresse, ce dernier ressort l'argument sur la flexisécurité, les CDD et l'allégement des charges obligatoires pour la compétitivité des entreprises :
    - la fléxi-sécurité demanderait un engagement massif de l'état et du medef pour proposer une prise en charge de qualité, quand on voit ce qu'ils ont fait avec pôle emploi j'ai un doute, à moins qu'ils viennent d'adhérer à l'idée de Bernard Friot et de son salaire à vie.je crois que dans flexi-sécurité ils ne retiennent que "flexi"
    - les CDD, là je crois, que outre avoir une capacité "d'adaptation au marché" l'enjeu principal et de faire régner la peur chez les salariés, et ainsi d'en disposer comme bon leur semble, j'aurais aimer pouvoir lui répondre ça à ce monsieur!
    - enfin les "charges sociales" j'aimerais que quelqu'un m'explique en quoi offrir des allégements de cotisations, à la grande distribution par exemple, l'aide à faire face à la concurrence internationale, dans l'ariège où je vis ou dans n'importe quel autre département. Cette argument c'est du flan.
    Il faut absolument empêcher ces gens- là d'aller plus en avant dans cette fabrique du consentement, qui consiste à répéter cent fois les même arguments, qui finissent par ne plus être discuter même qu'en ils sont stupides.
    Merci, Hervé

  14. Mario Morisi dit :

    Soros, les experts, Arthus, et maintenant de nouveaux spécialistes dont on entend la voix.
    Que c'est bon de voir tous ces gens se Mélenchoniser peu ou prou...
    http://www.marianne2.fr/Holbecq-et-Derudder-remettre-en-perspective-notre-endettement_a209408.html

  15. NM38 dit :

    Très bonnes récentes prestations face à la presse. Merci.

  16. lisou19 dit :

    En lisant les commentaires, j'ai trouvé (ou lu) : La fin des privilèges. Voilà qui va réconcilier toute la famille de Patrick F32 sur l'issue du bulletin de vote de 2012. Jean-Luc Mélenchon réfléchissez. (Veuillez m'excuser pour cet ordre, réfléchir est votre qualité première). Ce sont les privilèges que se sont octroyés, au fil des gouvernements depuis deux siècles les riches (très riches, bien sûr) ou même les nouveaux riches qui nous ont amenés à cette impasse. Nous sommes arrivés au moment où ce n'est plus tolérable par le peuple. Remettre le citoyen au centre et lui redonner un avenir, passe par la fin du système; car autrement, ils trouveront toujours une porte de sortie, même si elles se raréfient pour imposer leur sale besogne de profiteurs.
    "Qu'ils s'en aillent tous" et je dirai avant que l’extrême droite fascisante le dise: "Sarkozy démission immédiate". Ce commentaire est violent, je le sais, mais je fais partie des prolos qui en ont marre et qui ont confiance en vous à 200%.

  17. ddmm dit :

    Et si au lieu des mots « crise ou dette », employés tous azimuts par la machine à rabâcher médiacratique, le Front de gauche employait le mot « escroquerie » ?!

  18. metoken dit :

    Je vais me faire des amis chez mes concitoyens Arlésiens, mais je suis totalement contre les privilèges linguistiques, Arles n'est ni un pays, ni un territoire, et la préposition "en" lui confère ce petit goût bourgeois-culture-bien pensant. L'académie Française le signale "en" pour Arles et Avignon est un archaïsme. Bon j'avoue mon commentaire ne vaut pas grand chose, surtout au vu des sujets abordés dans l'article.

  19. An dit :

    Bon anniversaire Jean Luc.
    Voici ce que prononça la semaine dernière quelqu'un qui a exactement une fois et demi votre âge:
    http://www.resistance-var.org/maures/pelletier/vinon2011.html

  20. Arte dit :

    L'idée de grandeur n'a jamais rassuré la conscience des imbéciles. Georges Bernanos

    Allez essayer de "Rassurer les investisseurs", après ça !

  21. marechal dit :

    @ Lyendith
    On est tous catégoriquement antifasciste ici, on est tous d'accord là dessus. Si j'ai bien compris tu es encore plus d'accord que les autres. C'est un choix pertinent. J’apprécie ton panache camarade continue le combat. Content de te relire bientôt.
    Que se vayan...

  22. graine d'ananar dit :

    @ °C, 15h17
    J'ai tiqué à cette phrase : "L'assurance chômage : il y ceux qui cotisent et les malchanceux qui percoivent les aides afin de voir venir jusqu'au prochain emploi"
    Parce qu'il n'y a pas d'un côté les cotisants et de l'autre ceux qui perçoivent : les deux cotisent. Je suppose qu'il s'agit d'une maladresse ?
    D'autre part, ne pas oublier que les prix Nobel d'économie sont, en fait, des prix de la banque de Suède.

  23. D'Alayer dit :

    Tout ce qu'écrit Jean-Luc Mélenchon (ou qu'il répète pour la nième fois plutôt) est rigoureusement vrai. Sauf qu'il n'éclaire pas vraiment le débat : le PS a été, est et reste outrageusement atlantiste et europanéiste. D'où ses positions sur le rapprochement des politiques économiques dans la zone euro, même si ce rapprochement passe par l'ultra libéralisme. Ca fait partie de ce que les énarques qui le dirigent appellent "les fondamentaux" (ajoutez des positions libertaires sur les moeurs ainsi que la laïcité et vous avez le bloc des fondamentaux du PS énarchisé) Le problème, pour la vraie gauche, est que, pour l'instant et encore pour assez longtemps, toute la zone euro est ultra libérale. On ne peut donc échapper au véritable suicide des ultra libéraux qu'en quittant la zone euro en sus de la désobéissance européenne. Et, si l'on veut que le retour au franc marche, il faut l'accompagner d'un contrôle des changes draconiens ainsi que d'un contrôle tout aussi draconien du commerce extérieur. Notamment avec l'Allemagne, le Japon et la Chine, les pays qui creusent le plus notre déficit commercial. Lequel serait réduit si les banques françaises ne faisaient pas sortir du pays quelques 200 milliards €/an, soit 80 milliards de plus que les entrées de capitaux aujourd'hui (Jospin, lui, bénéficia de considérables surplus d'investissements étrangers par rapport à nos investissements à l'étranger) Et, ce, tout en laissant nos frontières largement ouvertes aux touristes étrangers (75 milliards/an de recette en 2009)

  24. ºC dit :

    @ graine d'ananar
    «'il n'y a pas d'un côté les cotisants et de l'autre ceux qui perçoivent : les deux cotisent…»

    Désolé, c'est moi qui ne comprends pas. Les chômeurs ont cotisé (passé) pour acquérir leurs droits, mais ils ne cotisent pas (présent). Ils cotiseront à nouveau lorsqu'ils retrouveront un emploi. Les cotisations sont prélevées sur le salaire brut des salariés (forcément en activité).

  25. Genialle dit :

    Je rêve, ou alors JL M est vraiment un "matinal", car il fait toutes "les matinales" de cette semaine, et celles de la semaine dernière. Pas une petite invitation après 18H ou vers 20h? Allez un petit tour chez Calvi ou Pujadas.
    Bon il faudra s'habituer, quand la campagne va démarrer, à le voir plus tard. Du beau combat dans les chaumières !

  26. plume dit :

    à metoken

    Bonsoir, ce ne sont pas les arlésiens et les avignonnais qui disent "en" mais les touristes !

  27. Mohand dit :

    À propos de ce soit disant appel de générosité des "triches".

    Dans son livre Obamanomics, le journaliste Tim Carney rappelle qu’en 2008, Buffett était conseiller économique d’Obama pendant sa campagne présidentielle, au beau milieu de la crise. Pendant cette campagne, Buffett a investi 5 milliards $ dans la banque Goldman Sachs. Il « pariait » sur un sauvetage de la banque par le gouvernement, sauvetage dont il faisait lui-même la promotion. Buffett a même affirmé publiquement, quelques mois plus tard, qu’il n’aurait jamais investi cet argent s’il n’avait pas confiance que le gouvernement sauverait les banques.

    Quelques semaines plus tard, Obama donnait son accord pour sauver les banques, et verser plusieurs milliards de dollars à Goldman Sachs. Le plan de sauvetage renflouait aussi, avec l’argent des contribuables, l’assureur AIG. Ce qui allait profiter indirectement à Goldman Sachs — et à Buffett.

    Peu de temps après, Goldman Sachs s’est remise à faire des profits (et ses dirigeants, à se voter des bonis indécents). Quant à Buffett, son placement lui a rapporté jusqu’ici… 2,5 milliards $, selon Forbes.

    En d’autres mots, les contribuables américains ont permis à Warren Buffett de faire un gros profit, tout en creusant le déficit du gouvernement.

  28. Victor dit :

    Bonjour, le spécialiste de la situation de la dette et qui apporte les vrais solutions c'est Mélenchon.
    Jean Marc Sylvestre fait pâle figure dans certaines explications et la journaliste une étudiante.
    Austérité pour les riches et c'est bien normal !

    Présidons ! Merci Jean-Luc Mélenchon et résistons résistons.
    Soyons aussi tenace que Jean Moulin dans d'autres circonstances qui a donné sa vie pour la France (c'est le personnage que j'admire le plus dans l'histoire de France).
    Encore Merci à Jean-Luc Mélenchon qui ne lâche rien.
    Victor.

  29. citoyenne21 dit :

    @ Mohand (178) :

    Il est clair que les riches ne tiennent pas à ce que le système s'effondre. Ce n'est donc pas de la générosité de leur part. Ils commencent à avoir les chocottes, puis redoutent-ils sans doute des émeutes (gare à leurs têtes). Même vacillant, il est plus rentable pour eux que le système actuel perdure car crise ou pas, ça roule toujours pour les riches. Alors qu'ils payent leur dû (au lieu de planquer leur magot dans les paradis fiscaux) mais légalement, pas en nous donnant l'impression de nous faire l'aumône. Qu'on les impose au maximum comme il se doit et qu'ils raquent. Allez messieurs dames, à la caisse ! Et quant aux exilés fiscaux, que tout soit fait pour qu'ils ne puissent plus s'exiler. Trop facile de faire fortune en France et de faire son radin ensuite (quelques peoples nous en ont donné l'exemple). C'est entre autres par des coups de gueule de Jean-Luc Mélenchon sur ces sujets que j'ai commencé à m'intéresser aux idées du Front de Gauche. Faire maigrir les riches, je suis pour à 100 % et en plus ça ne peut que leur rendre leur humanité perdue dans l'addiction au fric !

  30. condre pascal dit :

    Je suis handicapé, je fréquente une association et nous quand on parle de la politique qui est interdit, on dit qu'on marche sur la téte. Plus de logement pour nous, les banques ne nous comprennent pas, la plus part du tant mes copains mangent qu'un repas! L'état normalement devrait nous aider. Pendant ce temps les professionnel qui nous aides n'ont plus les moyens. Qui voudrait nous aider ? L'écologie? les sociales ? les révolutionnaires ? qui?

  31. simon dit :

    J'ai lu avec approbation les analyses et solutions préconisées au cours du livre de Jean-Luc Mélanchon: j'admire sa lucidité et son courage. Après ce livre écrit dans l'urgence, il resterait à repenser des pôles sociaux et sociétaux fondamentaux comme l'instruction publique, le développement du ferroviaire, la création artistique, les hébergements pour les personnes les plus démunies, évidemment ces sujets envisagés dans l'optique où Jean-Luc Mélanchon sera élu pour accompagner notre révolution citoyenne.

  32. Jean-Paul Leforestier dit :

    J'ai du mal à saisir le discours de Fillon quand il prétend que l'état est presque en faillite. Quand, par ailleurs, nous engloutissons des milliards dans des actions militaires conjointes avec anglais et américains, ça donne la nausée ! Le cynisme de ceux qui nous "gouvernent" n'a pas de bornes.
    Je suis sympathisant du front de gauche et n'ai pas d'appréhension en sachant que J.Luc Mélenchon est issu du P.S. Je pense quant à moi que c'est faire preuve de lucidité et de courage que d'abandonner ce parti réformiste et collaborateur de classe.
    Suivant l'adage : " Impossible n'est pas français", il va falloir aussi donner des garanties en ce qui concerne les émoluments de nos futurs représentants du peuple et de s'assurer qu'ils sont financièrement désintéressés !

  33. laforcedupeuple dit :

    @Jean Jolly (161),
    Merci camarade, je n'aurais pas su l'écrire aussi justement.
    "Il aurait donc fallu se tourner vers les masses populaires et les mobiliser de nouveau (ce qui n’était pas impossible en juillet 36) mais Blum n’était pas l’homme d’un tel choix…"

    On pourrait en dire tout autant de nos jours. Avons nous le choix ? Se tourner vers les masses populaires.
    Seul un homme politique courageux pourrait donner un tel signal car de ce coté là, il n'y a rien à attendre d'un leader syndicaliste.

  34. BACHAUD YVAN dit :

    JL.MELENCHON affirme:
    "Nous l’avons dit cent fois : en taxant les revenus de capital comme ceux du travail, selon l’évaluation d’Artus de Natixis c’est 100 milliards de plus dans les caisses de l’Etat."

    Cette mesure n'est pas dans le programme socialiste.
    Pour un béotien en économie comme moi elle semble juste et elle serait donc très probablement adoptée si elle était soumise au peuple à l'occasion d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC) lancée par JL. Mélenchon. 82 à 88 % des Français Français souhaiteraient pouvoir lancer des référendums sur les sujets de leur choix. JL.Mélenchon a écrit qu'il était favorable au RIC.
    Mais pas un seul des parlementaires français qui le soutiennent n'a déposé le moindre amendement en faveur du RIC lors de la révision constitutionnelle de Juillet 2008 ! C'est curieux,non ?
    Pour être crédible sur le RIC et pouvoir faire adopter certaines de ses propositions JL. Mélenchon dispose d'un moyen très simple :
    Mettre à l'ordre du jour de l'AN ou du Sénat, à la prochaine niche parlementaire du groupe PCF une proposition de loi réaliste en faveur du RIC
    Et on verra les députés qui refuseront à moins de 9 mois des législatives de la voter indiquant ainsi clairement qu'ils refusent que le peuple dit réputé "souverain" puisse reprendre la parole pendant 5 ans pour décider de ce qui les regarde. Ceux qui voteront NON diront - sans ambigüité qu'ils veulent confisquer le pouvoir au peuple pendant 5 ans.
    Le Rassemblement pour l'initiative citoyenne a posé la question il attend la réponse.
    Les citoyens ne font plus du tout confiance aux promesses et aux paroles. Ils veulent des actes.
    Celui demandé à M. Mélenchon est très simple à réaliser.

  35. Mr Mélenchon, Je vous adore !
    Je vous dit cela parce que vous êtes (avec vos équipes bien entendu) le(s) seul aujourd'hui qui ouvrez "la fenêtre" pour nous faire sentir l'air extrêmement puant que la doxa ultra capitaliste nous diffusent depuis"quelques" décennies, et qui, avec l'aide de la propagande ultra-complice de la plupart des médias actuels, veulent nous l'imposer comme étant la seule vérité possible.
    Vous ouvrez la fenêtre, mais vous nous envoyez aussi de l'air frais, par vos brillantes démonstrations, sur la dette notamment (bravo RMC et mr Bourdin) : vous me donnez envie de continuer à voter, et aussi de diffuser vos démonstration à ceux de mon entourage qui veulent bien essayer de comprendre.
    Transaction boursières informatisées : il y a 3 fois plus de transactions boursières informatisées que celles passées par des êtres humains (info " le capitalisme à l'agonie ", Paul Jorion, achevé d'être écrit en décembre 2010, imprimé juillet 2011 : je précise cela car les développements récents des résultats de la doxa ultra capitaliste montrent combien il a raison)
    Continuez !

  36. A-J Holbecq dit :

    @182
    Ce n'est pas la première bêtise que dirait Fillon. simplement parce qu'un État ne peut pas faire faillite.
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/03/CORDONNIER/18883

  37. Mr Mélenchon,
    Peut-être vous êtes vous déjà exprimé sur ce sujet, et si oui, je pense qu'il serait utile que vous vous en reparliez : comment peut-on envisager de museler les paradis fiscaux ?
    Merci

  38. toto dit :

    Que sont nos ami(e)s devenu(e)s en ce mois d'août finissant? http://clementineautain.fr/
    Elle nous dit être l'invitée de l'université d'EELV et aussi participer à la première édition de Remue méninges à Gauche. Il me plairait assez de lui voir jouer un rôle de liaison autour d'idées qui sont communes entre le Front de Gauche, EELV et aussi Arnaud Montebourg qui montre sa différence dans la galaxie PS. Il s'agirait de savoir ce que nous pouvons mettre, les uns et les autres, dans un pot commun rassembleur. Si ce relevé de convergences existait cela aurait peut être évité qu'Eva Joly croit être la seule à proposer une augmentation des impôts de certaines catégories de la population comme elle vient de le déclarer récemment. Il y a donc une impérieuse nécessité de se parler et Clémentine Autain me parait être la femme apte à faire le lien. Rapprochons-nous et on verra bien ce qu'on en fera, peut-on trouver un compromis sans compromission, sans renier les valeurs du Front de Gauche.

  39. Carol DEBY dit :

    Réponse au message de citoyenne21 (7h28)

    Faire maigrir les riches, je suis pour à 100 % et en plus ça ne peut que leur rendre leur humanité perdue dans l'addiction au fric !
    L’addiction au fric ! Cette plaie, bien plus grave socialement que les toxicomanies, commence à des niveaux plus bas qu’on ne se l’imagine.
    En 1960, je me suis rendu compte que je ne serais heureux qu’en retournant à la recherche que j’avais commencée dès 1948, étudiant, et que j’avais abandonnée à la fin de mes études, en 1954, pour exercer la médecine.
    J’ai compris que j’étais asservi à l’argent. La pratique médicale intensive, de plus en plus idiote et avilissante, m’avait transformé en quelques mois en bête de somme dormant une vingtaine d’heures par semaine, mais roulant en voitures américaines de plus en plus puissantes, buvant des crus de plus en plus chers.
    Dire adieu à tout cela me semblait impossible : les salaires proposés à un assistant universitaire étaient dix fois inférieurs à mes rentrées de médecin..
    Solution : inscription au PC belge et entrée, fin 1960, à l’Université Humboldt de Berlin-Est avec un salaire d’assistant me permettant des conditions de vie humaines,du temps libre pour étudier, et surtout l’absence de tentations par des objets de luxe.
    Dix ans après, j’étais de retour, désintoxiqué, dans mon pays, où j’ai gravi les échelons de la recherche, me contentant de Renault 4 CV d’occasion, mais continuant à vivre la vie de chercheur dont je rêvais depuis mon adolescence.
    Vous voyez, c’est dur la désintoxication lorsqu’on est « fricomane » ; il faut user des grands moyens.
    Carol DEBY, de Liège

  40. marsouin dit :

    à post 184, Bachaud yvan,
    Entièrement d'accord avec votre proposition, que la demande soit faite à la rentrée à l'assemblée nationale et là on verra et surtout on saura à quoi s'en tenir de la part des socialistes ; qui ne rêvons pas voteront contre !
    Point de salut avec ce PS englué dans ses mensonges et trahison comme celle de Versailles ou ils ont donné leurs voix à la droite pour bafouer un verdict référendaire, ils ont violé notre pouvoir, le pouvoir du peuple !

  41. Louis St O dit :

    Metoken – Plume
    Est-ce que tout simplement si l’on dit « en » ce ne serait pas par raison d’euphonie.
    Et puis d’ailleurs quelle importance ?

  42. claude G. dit :

    Avec un peu de retard, - car le 19, j'ai hésité à faire la démarche, - du fond du coeur, je te souhaite un bon anniversaire, Jean-Luc. Continue à nous expliquer où se situe l'arnaque majeure ! Ce courrier du 20 août est d'une grande clarté. Hasta la vista ! Claude.

  43. André LACROIX dit :

    C'est limpide et stimulant.
    Une réserve toutefois : on reste dans le court terme. S'il est vrai que l'austérité aggrave la dette en cassant la consommation intérieure, il ne faut pas oublier que la planète ne pourrait jamais supporter notre type de consommation étendu à 7 milliards d'humains. Une réflexion socialiste - internationaliste - se doit d'intégrer la dimension écologique en ayant le courage de dénoncer le mirage consumériste.

  44. Agnès Cueille dit :

    Bonjour,
    Juste à propos de la guerre d'Espagne, je vous conseille de lire le livre édifiant que j'ai lu ce mois d'août : "L'homme qui aimait les chiens" de Leonardo Padura chez Métallié. Vraiment ! Ce point de vue n'épargne aucune responsabilité et éclaire le 20ème siècle d'un jour nouveau.

  45. citoyenne21 dit :

    @ Carol Deby (189)
    Cela est bien la preuve qu'il ne faut pas lésiner sur les moyens. Rares sont ceux, comme vous qui seront capables de décrocher de cette addiction par eux-mêmes et donc ce ne serait que rendre service à l'humanité que de moraliser cette histoire d'amoncellement de fric. Ces gens pétés de thunes ont perdu le sens des réalités et il n'y a qu'en les obligeant à ne pas défaillir à leur devoir de restitution (tout à fait légitime), d'une partie de leur richesse à la collectivité, qu'ils pourront prendre conscience de leur addiction et qu'enfin ils retrouveront visage humain. Leur fric ne sert à rien si il est stocké dans les paradis fiscaux. S'élever socialement, cela ne devrait pas n'être qu'une histoire de fric et d'apparences mais bel et bien une volonté de développer ses capacités à partager ce que le destin a bien voulu octroyer de bienfaits à quelques uns, de sorte qu'elle rejaillisse sur le reste du monde positivement. S'élever intellectuellement et en motiver d'autres à s'élever de la sorte oui. Se gorger de fric tout seul dans son coin, non ! Il ne faut pas se tromper d'ascension. En fait, on leur rendra service à ces super riches en les obligeant à redescendre sur terre !

  46. A-J Holbecq dit :

    On pourrait déjà limiter un peu les revenus de certains "super riches" en évitant d'aller sur les stades de foot, en fermant la TV lors des rediffusions, en n'achetant pas les produits dont ils font la promotion...
    Les sportifs aux super revenus, c'est - je crois - 25% de tous ceux qui ont de gros revenus!

  47. citoyenne21 dit :

    Oui le boycott pourrait être une arme très persuasive à grande échelle !

  48. thierryjay93 dit :

    @ A-J Holbecq – 106

    Les super salaires de certains sportifs (la plupart gagnent des salaires décents) sont le fait des faramineux et juteux droits télévisés et de la duplicité des fédérations sportives, surtout internationales, à fermer les yeux sur le lutte contre le dopage et sur la dérive lucrative de certains clubs (déficits extravagants – Manchester United, Real Madrid – et cotation en bourse pour lever des sommes colossales).

    Etre sportif, ou être supporter, n’induit pas nécessairement la bêtise humaine. Mais il reste possible d’opter sur des comportements plus responsables : la télévision peut offrir des programmes d’un autre niveau que l’abêtissement à la TF1, l’offre culturelle et sportive peut être diversifiée et encouragée partout, y compris dans le système éducatif, etc…

    @ Bachaud Yvan -184

    Le RIC (Référendum d’Initiative Populaire) est à manier avec parcimonie. Le populisme au sens péjoratif n’est jamais très loin. Le RIC doit aborder des questions décisives qui traitent les questions d’ordre constitutionnelle, le traitement de conflit majeur, des traités modifiant significativement le destin national (ce fut le cas de la TCE), des questions de politiques majeures entraînant des changements fondamentaux de la vie nationale (ce pourrait être le cas par exemple de la question de la planification écologique, de l’abandon progressif du nucléaire, un nouveau contrat social..).

    En tout état de cause, la démocratie fonctionne avec travers le Parlement où siègent les représentants du peuple élus au suffrage universel direct. Le peuple les désigne précisément pour gouvernement, légiférer au nom du peuple.

  49. Louis St O dit :

    Ce qui me révolte le plus, c’est lorsque je regarde les émissions politiques où tous les intervenants reprennent, à tour de rôle, les propositions de Jean Luc, et pas une fois ceux-ci ou l’organisateur ne mentionne son nom, et pire en attribuant cette proposition au PS ou à d’autres.
    Je ne vous apprendrai pas que, bien que nous soyons nombreux sur ce blog, un faible pourcentage de ceux qui regardent ces émissions lisent ou connaissent les propositions du FdG, et ces enfo….rés font tout pour nous étouffer.
    Je ne vois pas comment faire passer le message ?

    Voir la suite au prochain commentaire…

  50. HYBRIS dit :

    @Lyendith 163
    « les fascistes étaient virtuellement au pouvoir dès 1938 »

    Oui bon, ne soyons pas exagérément schématiques, le tout est dans la différence entre le réel et le virtuel. Ce que vous dites du GVT Daladier est assez vrai, qu’il ait été lamentable, durant toute cette période (notamment dans l’accueil des réfugiés espagnols puisque c’est le sujet) je vous l’accorde. Mais nous étions encore dans un cadre républicain. Entre Daladier et Pétain, avec la section spéciale, la milice, la LVF, le statut des juifs, les déportations, il y a tout de même un « saut qualitatif » non ?


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