31août 11

Rentrée scolaire, Aubry et Hollande, offre publique de débat

Après le Remue Méninges

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2 septembre 2011 : Communiqué
Régle d’or en Espagne : non au coup d’Etat financier !

Par 316 voix contre 5, le Parlement espagnol vient d’adopter la constitutionnalisation de la "règle d'or". Une coalition de députés sociaux démocrates et libéraux en déroute vient d’abandonner sa souveraineté budgétaire et de graver dans le marbre constitutionnel un dogme imbécile.

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L es lecteurs attentifs ce blog constatent que cette introduction a changé.  En voici en effet une version actualisée. C’est une bonne nouvelle qui me conduit à revoir ma copie. L’émission sur C/Politique avec Géraldine Muhlmann, d'abord reportée aura bien lieu, finalement, ce dimanche 4 septembre. Vous devinez combien j’en suis heureux. Je vous y donne rendez vous car c’est un moment extrêmement dense de politique que cette émission. Elle fonctionne comme une aide à la compréhension  d’une pensée et de ses contradictions éventuelles plutôt que comme un coupe gorge du type des émissions avec Aphatie. Cela veut dire que le sujet de l’émission y est bien l’invité et non le journaliste comme le croit Aphatie.

Je vous retrouve aussi, si vous y êtes intéressés, bien sur samedi soir chez Ardisson sur « Salut les terriens ». Cette émission a été enregistrée ce jeudi. Le montage est en cours et je crois que c’est une rude épreuve pour les professionnels qui l’ont en charge car sur le plateau la polémique fit rage avec Henri Guaino. Il y a surtout une séquence terrible avec une ouvrière d’une entreprise délocalisée dont les ouvriers n’ont plus de paye depuis quatre mois. Samedi après midi, je suis à la foire de Lille. J’achève ma tournée des stands syndicaux dans l’espace de la fédération du Parti Communiste où je suis invité à dire quelques mots avant le repas.

Dans cette note je parle de la dernière rentrée scolaire du gouvernement Fillon, et des prises de positions de certains responsables socialistes à ce sujet. Puis je reviens sur mon discours de clôture du Remue Méninges de Grenoble à propos du thème de « l’offre publique de débat » et son contenu. Enfin je traite de l’ambiance autour du Remue Méninges.

La rentrée des classes sera piteuse. 16 000 postes supplémentaires sont en effet retirés du système éducatif en cette rentrée. Cela porte la perte d’effectifs à 80 000 postes depuis l'élection de Sarkozy en 2007. Et ce n'est pas fini puisque 14 000 nouvelles suppressions sont programmées pour 2012. La liste des méfaits que cela entraîne est interminable. Et leurs conséquences à long terme pour la société et l'économie sont inestimables. Chaque euro économisé aujourd’hui coute des centaines et des milliers d’euros perdus sur le long terme. La politique scolaire de Nicolas Sarkozy frappe tout le parcours d’accueil scolaire des jeunes. A l'école, la scolarisation des plus petits recule. A deux ans elle était de 35 % en 2002, quand a pris fin le gouvernement Jospin. Elle est aujourd'hui de 15 %. Le prix de ce recul sera lourd à payer, pendant longtemps. Car la scolarisation au très jeune âge est un facteur d’éveil fondamental. Pour les enfants de toutes les catégories sociales. Je le précise car j’entends si souvent de sottises sur la vie délicieuse que serait celle des jeunes des milieux favorisés enfermés dans les névroses familiales que cela me semble nécessaire de souligner que le savoir et la scolarisation collective sont des bienfaits universels. Quand bien même pourrions-nous disposer d’un professeur par élève que nous n’organiserions pas l’éducation nationale de cette façon. L’école de tous et pour tous est un bienfait pour tous.  

En primaire les coupes claires frappent fort. Les intervenants de langue étrangère et d'enseignement artistique sont en voie d'extinction. Les Réseaux d'aide aux élèves en difficulté aussi avec la suppression totale des postes d'enseignants qui leur étaient affectés. Au collège et au lycée, les classes se surchargent et les dédoublements de cours se font rares. Et on ne compte plus les options qui disparaissent. Je m’inquiète particulièrement de ce qu’on appelle les orientations par défaut. C'est-à-dire l’affectation d’élèves dans des cursus qu’ils ne choisissent pas, tout simplement parce que le choix ne leur est pas offert. Ces affectations par défaut se multiplient, notamment vers l’apprentissage, à mesure que la droite ferme des lycées professionnels. 53 d’entre eux ont disparu depuis que Sarkozy a été élu. Le système éducatif public est en train de se décomposer. Il faut savoir que ses personnels vivent leur tache avec le sentiment d’être au bout du rouleau. D'ailleurs même le Figaro écrit pudiquement que « la rentrée tourne au casse-tête pour les proviseurs ». Je crois que le but de la droite libérale n’est pas seulement de faire des économies et de comprimer les dépenses de l’Etat. Il s’agit, bien sûr, d’élargir le marché privé de l’éducation en poussant les gens à y avoir recours. Pour parvenir à ce transfert, rien de tel que la désorganisation du service public. En faisant baisser ses performances, en paralysant son fonctionnement, les libéraux pratiquent cette stratégie du dénigrement que nous connaissons bien dorénavant. 

L'appel à la grève lancé pour le 27 septembre par l'ensemble des syndicats du secteur est donc un acte de salubrité publique. Il nous concerne tous. Au nom du Front de Gauche, à la tribune du meeting de clôture de notre « Remue Méninge », j’ai appelé  chacun à soutenir ce mouvement, à y participer chacun a sa façon et à exprimer comme il le peut sa solidarité. Il nous faut d'autant plus le faire qu'à gauche tous ne le font pas. Je dois avouer que face à un tel désastre, je suis sidéré par les positions sur l'Ecole que j'entends dans les interventions des candidats à la primaire socialiste. 

Nous étions en droit d’attendre autre chose. Dans les conditions actuelles cela s’apparente à un mauvais coup dans le dos. Voyez plutôt. Dans le Parisien du 24 août 2011, Martine explique "aux syndicats d’enseignants" qu'"on ne pourra pas tout faire". Qu’est ce que ce « tout faire » ? Quel syndicat le demande ? Je n’aime pas cette façon de laisser entendre que la défense frontale de l’Ecole serait le fait d’un maximalisme irresponsable. Mon impression défavorable est confirmée par cette autre assertion qui fait mine d’être du bon sens et qui n’en est pourtant guère. "Il faudra mettre plus de profs là où on en a vraiment besoin, accepter qu’il y ait plus d’élèves par classe là où les enfants vont bien, et moins d’élèves là où ils ne vont pas bien." Et elle ajoute cette remarque navrante : "A mon époque, on était quarante et on n’avait pas trop de difficultés." Faut-il d'abord rappeler à Martine Aubry que les difficultés scolaires ou sociales ne sont pas une maladie ni une tare personnelle comme le suggère pourtant sa distinction entre "élèves qui vont bien" et "élèves qui ne vont pas bien ". Peut-être faut-il seulement trouver dans cette expression mal choisie un écho du vocabulaire anglo-saxon des théories du "care" auquel Martine Aubry a dit plusieurs fois qu’elle se référerait. Si j’étais plus sévère j’y trouverai l’idée sous jacente que les maux sociaux sont des "phénomènes biographiques" comme le dit le blairiste Anthony Giddens. Et qu'ils doivent être traités par des "solutions individualisées". Ce qui est exactement la façon de dire les choses que propose régulièrement Martine Aubry. De mon côté je partage le diagnostic des organisations syndicales de l’éducation nationale.

C’est d’ailleurs le point de vue traditionnel de la gauche, me semble-t-il. Nous considérons au contraire que ces difficultés, en général, sont principalement le produit d'un ordre social qui compromet le progrès humain. Dès lors, leur solution ne réside donc que dans des garanties collectives conquises contre ce système. Quant à la remarque finale d'Aubry sur son expérience personnelle des 40 élèves par classe, elle m'oblige à rappeler quelques évidences sur l'évolution du système éducatif depuis 50 ans. Quand Martine Aubry est entrée au collège en 1961, c’était à Notre-Dame des oiseaux, dans le 16ème arrondissement de Paris ! On comprend que pour ceux qui s’y trouvaient « ça allait » ! Je ne lui en fais pas le reproche. Mais non, ça n’allait pas bien pour tout le monde. Dans ce système éducatif, il y avait 45 % des enfants qui arrêtaient après le certificat d’études et n’allaient même pas au collège en 6ème. Autour de moi, au collège d’Yvetot, dès la cinquième, bien des copains partaient en apprentissage. Et quand Martine Aubry est arrivée en classe de terminale, en 1967, et moi à la rentrée 1968, il n’y avait que 15 % d’une classe d’âge qui arrivait au bac ! Il y en a 71 % aujourd’hui. A l’époque, seuls 60 % des candidats obtenaient le bac ! A présent ils sont 86% à y parvenir, toutes filières confondues. Le vieil adage des nostalgiques, « moi de mon temps », n’a jamais mené nulle part, on le vérifie une fois de plus. Donc, toute comparaison avec cette époque est plus qu’hasardeuse.

Suggérer qu'on pourrait se satisfaire de 40 élèves par classe du moment qu’il s’agit de jeunes « qui vont bien » est une immense sottise! Si cela vise les « gosses de riches » ce n’est pas davantage acceptable. Réfléchissons. Leurs parents auront vite fait de les emmener là où ils seraient mieux accueillis, ce qui est bien normal pour des parents. L’école publique n’a pas vocation à être « l’école des pauvres entre eux ». Ensuite je le répète, le caractère public laïque et métissé de l’école est un bienfait pour tous, quelle que soit la condition sociale des parents. Le contraire est réactionnaire. Je note d'ailleurs que quelqu'un avait déjà fait le même raisonnement qu'Aubry il y a quelques mois. Il s'agit du ministre Luc Chatel qui expliquait le 1er juin sur RTL qu'«il faut concentrer davantage de moyens là où il y a davantage de besoins. A Henri IV à Paris, on peut être 32 par classe sans problème; par contre, dans un collège d'une zone difficile, il ne faut pas être plus de 22 ». 

On retrouve la même banalisation de l’idée d’une école à plusieurs vitesses dans les propositions avancées par un autre émetteur socialiste. Il s’agit de la  Fondation Terra Nova. Elle propose dans un récent rapport d'augmenter massivement les droits d'inscription à l'université. Pour la bonne conscience on continuerait d’en exonérer les boursiers. Et elle donne des chiffres : « un triplement des droits d'inscription en licence ». C'est-à-dire passer de 177 euros à plus de 500 euros en licence. Quant aux droits en master, Terra Nova suggère même de les faire grimper à 1.000 euros contre 275 aujourd'hui. Ce système existe déjà. Aux Etats-Unis où les droits d'inscription ont doublé depuis 2001. Ils s'y situent désormais entre 3 000 et 12 000 dollars annuels pour les universités publiques et entre 10 000 et 30 000 dollars pour les universités privées. Cela est le résultat direct de l'autonomie donnée aux établissements et du désengagement financier public. Qui est justement la pente donnée à notre enseignement supérieur par Sarkozy depuis 4 ans avec la loi LRU. Au Front de Gauche nous récusons complètement cette logique. Et nous défendons l'abrogation de la loi LRU sur les universités qui en est l'instrument. 

François Hollande a aussi parlé d'éducation à la Rochelle. Il a expliqué que « ça a été une faute lourde de Nicolas Sarkozy de priver le système éducatif de moyens humains et financiers pendant toute la durée de son mandat.» C’est bien dit et c’est tant mieux. Du pur cynisme.  Car c’est le même homme qui a déjà exprimé exactement le contraire il y a quelques mois  dans l'Express (5 avril 2011) en déclarant  qu'il ne reviendrait pas sur ces suppressions de postes ! En effet quand Hollande indique dans cette interview qu'il faut "sanctuariser le nombre de fonctionnaires dans l'éducation", le journaliste lui demande si "on sanctuarise au niveau de 2007 ou à celui de 2012 ?" Et Hollande répond sans ambigüité : « Non, au niveau 2012 même s'il faudra mettre des moyens supplémentaires sur l'école primaire. » Vous avez bien compris. Cela signifie que si Hollande était élu, les postes supprimés par Sarkozy, y compris ceux de cette rentrée, ne seront pas rétablis, notamment au collège et au lycée. Ceux qui vont se mobiliser en cette rentrée pour sauver des classes et des postes ne doivent donc rien attendre d’une telle gauche qui ne lui propose rien d’autre que d’accepter son sort.  

Comme on m’a reproché de ne pas dire assez ce que nous ferions à la place de ceux qui dirigent aujourd’hui, je donne les propositions du programme du Front de gauche. En fait je crois que cela permettra de stimuler la lutte à la rentrée. Le Front de Gauche s'engage à mettre en œuvre un plan de recrutement pour rétablir, notamment, les postes supprimés. Nous proposons aussi de renforcer le service public en étendant la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans (à la place des bornes de 6 à 16 ans aujourd'hui). Nous voulons ouvrir un droit à la scolarité dès 2 ans. Nous rétablirons également la gratuité complète de l’éducation malmenée par sa marchandisation. Nous n'abandonnerons plus le soutien scolaire aux griffes du privé. Pour nous il doit être pleinement assuré par le service public d’éducation. Et nous augmenterons de 50 % les moyens de l’enseignement professionnel pour accompagner l'élévation du niveau de qualification du grand nombre. Je sais qu'on peut le faire. Car je l'ai déjà fait. Je ne peux manquer de le souligner pour me faire bien comprendre. Avant que la droite ne commence son saccage, j'avais comme ministre de l'enseignement professionnel augmenté de 45 % les recrutements de professeurs de lycée professionnel de 2000 à 2002. 

Les trois jours de Remue méninges à Grenoble ont été magnifiques. Ils ont atteint les objectifs qui leur avaient été fixés. D’abord pour les participants. Ce fut un formidable brassage intellectuel autant qu’humain, tant de gens se découvrant, constatant leur diversité d’approche mais surtout leur proximité de point de vue. Deux mille personnes ont ainsi partagé à un moment ou à un autre nos travaux. Le mélange des générations a aussi été un stimulant dont il ne faut pas sous estimer l’impact sur le moral collectif. Cette forme d’écoute mutuelle et ce rejet du sectarisme qui a fait tant de ravage dans les rangs de notre gauche dans le passé me parait être une conquête essentielle pour notre gauche. Selon moi elle vient de loin. De la campagne de 2005 en fait. C’est là que, chacun étant sorti de chez soi, le mélange se fit à partir des argumentaires communs et des powerpoints partagés. Je retrouve cet état d’esprit. Je vois que le mécanisme fonctionne d’une façon assez automatique. Dans la mesure où il n’y a que peu de codes de langage et de culture communs, chacun est obligé d’expliquer ce qu’il dit assez clairement pour être compris au premier degré par ses interlocuteurs. Ce simple état de fait évite des milliers de malentendus et de surcharges venus des polémiques du passé. Un fond de l’air donnant l’envie du succès aide en tout, j’en conviens.  

Le rassemblement final dans la patinoire de Grenoble a été très réussi je crois. L’habituelle publication des chiffres de participants m’estomaque toujours autant. Mille chaises occupées, des gens debout et deux travées de gradins remplies  donnent entre 800 et mille participants pour les comptes rendus. On ne s’en fiche pas. L’évaluation du remplissage d’une salle un dimanche matin 28 aout n’est pas une question de courtoisie. C’est de la politique. Notre nombre à cet instant de la campagne est un bon thermomètre et une incitation agir pour ceux qui l’observent. Je pense que la table ronde qui a précédé mon discours a été une bonne démonstration de la cohérence des points de vue entre les organisations du Front de Gauche. La forme, moins fastidieuses qu’un défilé d’orateurs, a bien valorisé les propos et la pensée de chacun. Pour ma part j’ai entendu ce qui s’est dit comme un argumentaire commun à plusieurs entrées. En cela il restait dans le registre de l’éducation populaire auquel nous sommes attachés.  

Mon discours voulait fonctionner dans ce registre. Mais il avait d’autres tâches à accomplir aussi, bien sur. En tous cas je me suis efforcé de bien préparer toute la partie compliquée qui explique la crise et la question de la dette. Une nouvelle fois cela m’imposait une diction longue avec les effets de style que vous avez pu constater et qui me valent des comparaisons que je trouve finalement flatteuse avec d’autres orateurs du passé. Je m’amuse de penser qu’à ma façon, je crée un style qui sera ensuite collé comme une étiquette à d’autres. Je les plains d’avance. J’ai lu qu’on attribuait ma manière de parler comme un qualificatif pour décrire le message des autres. C’est Platini qui, parait-il, parle comme moi quant au fond. La comparaison me valorise. Pas sur que ce soit la même chose pour lui. 

Mon message politique tenait en six points. D’abord que cette élection de 2012 est un atout et non un empêchement ou une corvée. Ensuite qu’il ne faut à aucun moment oublier le défi de la crise de l’écosystème dont aucun pouvoir ne s’occupe sérieusement. Après cela j’ai voulu décrire en quoi consistait le « coup d’état financier » qui se déroule en ce moment en Europe contre la souveraineté démocratique des peuples. Puis j’ai montré que nous avons deux moyens de répliquer : la lutte sociale sans attendre  2012 et le rassemblement politique d’une majorité du peuple. Delà j’ai déduit une « offre public de dialogue » notamment en direction de la gauche, depuis le NPA jusqu’au PS. J’ai enfin décrit des éléments de notre style de campagne.  Je veux, à partir d’extraits que je choisis dans le texte retranscrit de mon discours, donner à voir ce que j’ai dit réellement. Je regrette que mon appel à la lutte sociale derrière les syndicats n’ait pas eu d’écho. J’y reviendrai dans une prochaine note. Mais je veux surtout que le texte en main vous puissiez analyser précisément ce que j’ai dit à propos de « l’offre publique de débat ». J’ai remarqué en effet des erreurs de compte rendu à ce sujet qui nécessitent des éclaircissements. Dans la mesure où cette idée est présente a deux moments différents du discours, je les ai rapprochés dans le collage que vous allez pouvoir découvrir à présent.  

« L’élection qui se présente en 2012 est une chance et non une corvée ! Elle n’est pas un obstacle, elle est un moyen extraordinaire : confrontés à des défis immenses, nous allons pouvoir y répondre avec des bulletins de vote, c’est-à-dire d’une manière organisée, consciente, délibérée. Oui, c’est la forme que nous préférons ! Mais nous mettons en garde les puissants, les dominants : si vous refusez au peuple le moyen de ce débat et de sa décision, si vous moquez sa souveraineté et le droit qu’il a de savoir ce qui se passe, si vous nous enfermez les uns ou les autres dans des caricatures pour transformer cette élection en une pitrerie, alors vous verrez se lever des vents violents dont vous n’avez pas idée aujourd’hui, vous qui vous croyez à l’abri du peuple, et qui ne le serez jamais ! C’est pourquoi, parce qu’il y a de tels problèmes et parce qu’il y a ce moyen, le vote, je dis à la droite : respectez la souveraineté populaire ! Le débat que nous devons avoir est nécessairement long ; nécessairement, il est compliqué. Maintes et maints se demandent de quel côté se tourner, qui ne réfléchissent pas seulement d’après des étiquettes politiques, mais qui cherchent à comprendre d’après les solutions qui sont proposées. Je dis à la droite : il faut faire cesser cette mascarade, ces faux suspens de vos candidatures qui auraient lieu ou n’auraient pas lieu. Il est temps que le président de la République, qui sera le candidat de l’UMP, dise qu’il est le candidat de l’UMP ; il est temps que les centristes cessent cette danse qui ne nous permet pas de savoir qui est là pour proposer des idées, ou qui est là pour rabattre des voix vers Nicolas Sarkozy. Respectez le peuple ! Avancez-vous franchement en proposant votre image du futur, et permettez qu’enfin les bulletins de vote tranchent.

Et la même chose vaut pour tous nos camarades et partenaires à gauche. J’en profite pour dire ceci : le Front de Gauche ne mène aucune guerre de personnes ; le Front de gauche ne refuse le débat avec personne ; le Front de gauche ne méprise personne, à la condition qu’on le respecte et qu’on accepte de débattre avec lui des sujets qu’il propose, des perspectives qu’il ouvre. Je suis lassé d’être harcelé, d’avoir à me prononcer sur qui je préfère dans cette primaire qui n’est pas notre affaire, qui regarde le Parti socialiste que nous respectons dans sa démarche. Nous ne nous déterminons pas sur des personnes, mais sur des projets politiques. Nous n’avons pas d’adversaires à gauche mais, oui, nous avons des divergences. Et les exposer, demander qu’elles soient tranchées par le peuple, ce n’est pas entretenir des polémiques inutiles ou tirer à boulets rouges, comme je l’ai vu ; c’est tout simplement respecter le droit du grand nombre à se mêler de ses affaires. Cette règle, c’est celle qui nous permet de mettre cette élection à sa place : elle doit être un grand temps d’éducation populaire collective ; nous allons apprendre les uns des autres en nous écoutant, en argumentant, non seulement à l’intérieur de la gauche mais, je le dis, en ayant les débats lucides, argumentés avec la droite. Il faut faire vivre pleinement notre démocratie. Je suis disponible pour débattre et défendre les propositions du Front de Gauche avec tous ceux qui sont d’accord pour discuter des propositions qui éclairent l’avenir. J’y suis disposé aussi bien face à la droite que j’y suis tout naturellement avec nos partenaires, même lorsqu’ils sont nos concurrents à gauche. (…) Nous devons nous rassembler et, bien sûr, rassembler la gauche. Il n’y a pas de victoire possible pour la gauche sans rassemblement. » 

« Mais qu’est-ce que ce rassemblement ? Je prie qu’on cesse de se référer uniquement aux opérations politiciennes qui nous sont proposées – des arrangements en catimini dont on entend parfois dire qu’ils ont commencé (je le démens totalement.)… Des arrangements, des répartitions de postes (il paraît même qu’ils se sont réparti des ministères, des circonscriptions, quoi d’autre encore ?) Non ! Ce qu’il s’agit de rassembler, ce ne sont pas les appareils, ce ne sont pas les états-majors – et il faut des états-majors, il faut des organisations -, c’est le peuple qu’il s’agit de rassembler ! La priorité, c’est le rassemblement populaire ! C’est le peuple qu’il faut rassembler. On ne le rassemble pas en lui mentant – mais pour qui prenez-vous les Français ? Vous croyez qu’ils ne sont pas capables de se rendre compte que certains sont déjà partis dans la course à savoir lequel  est le plus austère par rapport à l’autre ? Et lorsque je le dis – mais je ne m’en réjouis pas -, on me dit : « Ah, ben ça élargit vos parts de marché ! » On se trompe ! Nous ne sommes pas une boutique, une épicerie qui aurait – comme c’est normal – à vendre des produits. Notre objectif, c’est le futur, notre objectif, c’est le rassemblement humain autour d’objectifs communs de progrès. Nous ne nous réjouissons pas de voir ce comportement de ces responsables socialistes qui, en se mettant à genoux dès le mois d’avril, et en aggravant l’ardoise à mesure que les semaines passaient dans une surenchère absolument folle entre eux, ont dit qu'ils atteindraient l'objectif des 3% pour cent de déficit public d'abord en 2017, puis en Avril c'était en 2014. Cet été, pris de furie, les voici revenus à 2013, et même, à un moment donné, on a entendu 2012 !  Alors, pourquoi pas ? Voyons. »  

« Comment ferait-on ? Mais… qu'est-ce qu'on comprime ? Les dépenses ? Ou bien est-ce qu'on augmente les recettes ? Et si on augmente les recettes, alors nous disons : doivent exclusivement payer ceux qui le peuvent. C'est-à-dire : les banques – qui ont réalisé vingt et un milliards de profit l'an passé -, les compagnies du CAC40, et notamment celles qui n'ont pas payé un euro d'impôt à la patrie qui les a fondées, comme Total, les hyper-riches, les riches ! Le peuple ne paiera pas un euro ! Est-ce que c'est clair ? Vous avez le droit de ne pas être d'accord, mais, si vous êtes d'accord, c'est ici que ça se passe. C'est ici que ça se fabrique. Je dis qu'il faut un cynisme inacceptable pour, après avoir dit, comme l'a fait François Hollande – qui est le responsable d'avoir ramené le curseur de 2017 à 2014 puis à 2013 –  aller dire à La Rochelle que, « si tout le débat est entre l'austérité de droite et l'austérité de gauche, alors c'est la démocratie elle-même et l'Europe qui sont en cause ». Cynique ! C'est lui qui a engagé cette compétition ! (…) Eh bien, je vous le dis, on ne rassemblera rien ni personne avec une telle méthode. Les peuples ne sont pas, et notre peuple n'est pas, un peuple qu'on distrait avec des blagues, des bonnes paroles, des retournements de situation inouïs. Notre peuple est sérieux, et il sait qu'il est question de choses qui engagent de façon déterminée son avenir. Rassembler le peuple, c'est parler clair. Alors, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, et parce que je ne veux pas que nous passions notre campagne dans une espèce d'isolement mutuel : personne ne parle à personne et tout le monde s'enferme dans ses certitudes. » 

« Je fais une offre publique de débat à tous nos partenaires de gauche, qu'il s'agisse de nos camarades du NPA ou qu'il s'agisse de nos camarades socialistes. Je vous en prie, acceptez le débat ! Discutons de nos idées, demandons à notre peuple ce qu'il en pense. Je ne vais pas être long, je ne prends qu'un exemple. Je vous pose la question : si nous avons convenu qu'il nous faudra développer les services publics, revenir sur les suppressions de postes, notamment dans l’Éducation nationale – mais pas seulement dans l’Éducation nationale -, si nous voulons une justice assez sereine pour délibérer au nom du Peuple français dans la grandeur du souci de l'égalité et de la liberté, il nous faut des moyens. Eh bien, si nous voulons tout cela, alors il faut cesser la politique d'appauvrissement de l’État délibérée qui a été organisée. Il faut donc des recettes nouvelles. Je vous ai dit tout à l'heure : nous, on peut ! Je pose la question : êtes-vous d'accord pour dire que nous proposons comme objectif à tous les Français que les revenus du capital soient taxés à égalité avec ceux du travail ? C'est-à-dire, en moyenne, tous les prélèvements sont pour les revenus du travail de quarante pour cent, pour les revenus du capital, ils sont de dix-huit pour cent. Il s'agit donc d'aller chercher vingt-deux points d'impôts dans la poche des riches. C'est un sujet qui est assez grave, qui nécessite un renversement du niveau des prélèvements tel qu'il ne faut pas biaiser avec lui : il ne faut pas le mettre au détour d'une page ou d'une conversation, comme un de ces vœux pieux que l'on formulerait d'autant plus facilement qu'on s’apprêterait à y renoncer l'instant d'après. » 

« Taxer les revenus du capital comme ceux  du travail, c’est une mesure de justice et de dignité personnelle. L’argent qui se gagne à la sueur de son front, à la force de son intelligence et de son dévouement au travail doit être traité avec la même dignité et le même respect et les mêmes précautions que l’argent gagné, en dormant, sur le dos des autres !  C’est une affaire de dignité, de morale de la vie, de respect de soi, que cette taxation ! Alors, vous le voyez, les socialistes ne peuvent pas, s’ils en sont d’accord avec nous,  passer à côté de la leçon qui va avec ce mot d’ordre. Il faut que le peuple s’en mêle. Tirons la leçon de notre histoire : tous les gouvernements de gauche, quelle qu’ait été leur  bonne  volonté, se sont brisés sur le même écueil : l’implication populaire n’a pas eu lieu. Il faut donc cesser de gouverner comme nous avons gouverné dans le passé. Il faut gouverner autrement, c'est-à-dire de bas en haut plutôt que de haut en bas. Il faut appeler le peuple à l’action, et c’est ce que nous nommons la révolution citoyenne. »

Mon discours de clôture du Remue méninge a été retransmis par LCP Public Sénat et par LCI. J’en remercie ces deux chaines. D’une façon générale les médias de presse écrite et audio visuelle ont été bien présents pendant nos trois jours de travail. Dans ces conditions nous pouvons dire que nous avons supporté la comparaison avec l’Université socialiste de La Rochelle sans être effacés du tableau, ce qui n’est pas un mince exploit. La disproportion de temps de parole accordé aux uns et aux autres n’est pas un problème aussi longtemps qu’elle n’aboutit pas à notre effacement. Car le problème posé ne vient pas seulement de l’a priori politique qui peut se trouver à la tête d’une rédaction.  J’ose même dire que c’est rarement le cas. Les militants politiques comme Jean Michel Aphatie, cantonnés dans une niche de la grille horaire, pèsent moins sur la forme de l’information que le directeur des « ressources humaines ». En effet il faut connaitre les conditions matérielles de fonctionnement des médias pour comprendre la difficulté d’une telle juxtaposition de réunions politiques. Leurs équipes sont très réduites, surtout pendant l’été, les moyens matériels peu nombreux. Dès lors, la part affectée à « la gauche » est inscrite dans cet ensemble. La diminution des moyens, la contraction des couts est une donnée qui pèse directement sur la production médiatique et explique un grand nombre des biais et simplifications auxquels elle a recours pour s’y adapter.  La multiplication des médias ne soulage pas ce problème. Au contraire elle aggrave le tableau. Une concurrence impitoyable fonctionne qui pousse aux extrêmes le modèle économique du fonctionnement de chacun. Journalistes en CDD, cameramen en contrat d’intermittent du spectacle, durée de travail inouïe sont souvent la règle générale et le traitement correct l’exception. Le recours aux « boite de prod. » pour fournir la matière première des grandes chaines finit souvent, comme bien des sous traitances dans la production en général, par une surexploitation vertigineuse des personnels. Je renvoie au livre d’Ignacio Ramonet sur le sujet car il décrit à mon avis assez bien le bouleversement en cours et les tendances du futur sur le sujet. 

 Actuellement, en pratique, la plus grande difficulté pour l’expression politique vient de la confusion des rôles qui se présentent face à moi. Journalistes professionnels, « indépendants », occasionnels, associatifs, rédacteurs de blog personnels ou collectifs se présentent ensemble, dans une cohue souvent humiliante pour eux, et se perturbent les uns les autres. A ceux-là s’ajoutent « les humoristes », qui se présentent comme des journalistes, mais dont ce n’est pas le métier réellement. Leur métier c’est faire de rire de tout, à n’importe quel prix et par n’importe quel moyen. C’est bien leur droit. Mais la confusion des genres avec les métiers de l’information conduit à des situations professionnelles ingérables. Car ils n’hésitent pas à s’incruster dans les rendez-vous de leurs collègues, à les piétiner pour filmer devant eux la scène de travail, au mépris de tous les usages et codes, au point de provoquer une exaspération générale dont ils disent eux-mêmes, en privé, avoir honte. De Paris, des autorités invisibles les aiguillonnent et leur capacité sociale de dire non est égale à zéro compte tenu de leur statut de précaires. Imaginez la tête des militants quand ils entendent une équipe comme celle du  « Petit Journal » déclarer qu’elle « n’en a rien à foutre du discours ! On est venu filmer les moches ». Oui, « les moches », vous avez bien lu ! Le mépris de la dignité humaine de cette façon de faire de l’info soit disant drôle est parfois consternant. J’espère que cela ne passera pas à l’antenne.

Coup d'oeil. A lire un article que je trouve drôle sur "Mariane 2" à propos de l'équipe de la coopérative "Médiascope" qui prend en main nos outils de communication. Et pour l'humour et la détente, à voir cette page de blog de ce pauvre Jean-Michel Aphatie qui s'en prend une fois de plus à moi sur le mode nuancé qu'on lui connait. Cette fois ci vous pourrez y lire cette merveille "Il semblerait plutôt que Jean-Luc Mélenchon rêve d’un monde sans journalisme, où seraient seulement présents des femmes et des hommes posant des questions qu’il aimerait entendre et auxquelles il serait tout disposé à répondre." Je déments totalement. La lecture et le travail de Jean-Michel Aphatie me manqueraient trop dans un tel monde. Je ne parle pas bien sûr de ses questions, car ce sont toujours les mêmes ce qui est lassant, ni de ses interviews car la dernière que j'ai faite avec lui, c'est lui même qui l'a qualifiée de "totalement incohérente" avant de rendre l'antenne. Incohérente parce que je ne voulais pas faire les réponses qu'il attendait. Un plateau de télé n'est pas un commissariat mais Aphatie ne le sait pas. Tant mieux car c'est trop drôle de le voir faire le gentil pour mieux être méchant. 


240 commentaires à “Après le Remue Méninges”
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  1. JeanJack dit :

    Votre discours de clôture du weekend remue méninge a vivifié ma motivation à vous soutenir coûte que coûte pour cette élection. Le bon sens humain doit l'emporter! Si jamais le mensonge l'emporte je capitule.

  2. jrm dit :

    @Jean-Luc Mélenchon

    À noter que dans son rapport,Terra Nova s'en prend aussi aux classes prépa (CPGE) sans motif apparent véritablement valable - Ils prônent la réduction des effectifs en province pour privilégier ceux à Paris... Pourtant pour pas mal d'étudiants fils/filles d'ouvriers, et même si par par la suite ils ne vont pas forcémenent en école d'ingénieurs, les classes prépa fournissent un enseignement scientifique et littéraire solide et rigoureux. Et qui peut même permettre d'aller directement en M1 au bout des deux ans.
    Quant aux orentiations pas défaut, ça se voit depuis un bon bout de temps au lycée, notammen en section ES - économique et social - au détriment des sections littériares -dont les effectifs se réduisent à peau de chagrin - ou des classes scientifiques.À noter par ailleurs la réuction du nombre d'heures d'enseignement des matières scientifiques, surtout expérimentales. Sans ça comment peut-on prétendre encourager les éleves à suivre une carrière scientifique sans baggage solide.
    En tout cas, qu'il n'y touchent aux prépas. Le vrai problème, c'est l'échec de pas mal d'étudians en L1 en fac faute de suivi individualisés, mais au vu de l'application de la LRU, ça sea les facs les plus compétitives qu'y vont s'en sortir.

  3. alexis denis dit :

    Existe-t-il quelque part un chiffre qui montre si le privé embauche du personnel enseignant ?
    Ceci, pour savoir si finalement, on ne casse pas l'enseignement public délibérément pour promouvoir l'enseignement privé, et qu'il ne s'agit pas de suppressions liées à la baisse des effectifs.

  4. Pablito PG 31 dit :

    Bravo Jean-Luc, continue, ne lâche rien, et garde cette énergie et cette fougue: je viens encore de faire une adhésion grâce à cette haute tenue du discours et à la clarté dont on peut se réclamer à juste titre, et qui nous serons précieuses dans les âpres joutes verbales qui nous attendent face aux sociaux-démocrates et à la réaction.

    Merci aussi pour avoir été disponible à Grenoble malgré ton emploi du temps si serré.

  5. Gilbert La Porte dit :

    Deux énormes obstacle/handicap que vous aurez à affronter. De nature différente, c'est leur combinaison qui pourrait vous coûter votre accession au 2nd tour que je pense de plus en plus très probable, bien plus que plausible.
    L'obstacle : non pas l'audience, mais la place qui vous est octroyée dans les grilles de programmes radio et TV et dans les pavés de la Presse écrite. Compte tenu de la main mise des oligarchies financières sur la presse - traditionnelle, l'ancêtre d'Internet comme le diraient les guignols -, vous avez là un réel obstacle, mis sur votre parcours, intentionnellement. A vous, à nous tous militants, d'imaginer les moyens de contourner l'obstacle et ne pas foncer dedans bille en tête.
    Le handicap : le traumatisme du fameux 21 avril. La vieille gauche, abstentionniste et donneuse de leçon, est plus que jamais "vote-utiliste". J'en ai encore tout récemment eu la démonstration. Pour elle, voter pour un programme qu'elle considère pourtant comme pertinente et indispensable pour ce pays et ses habitants, mais que les sondages placent à 5-9 % des "intentions" de vote, c'est participer à la réélection de Sarko. Voter Front de gauche, ce serait pour elle prendre le risque d'un 2nd 21 avril. Les idées et les orientations qui sont dans le programme du Parti de gauche ne font pas encore suffisamment mouche pour enlever ce complexe de culpabilité. Vous avez donc là un vrai handicap, à surmonter. Et il me semble que votre appel au débat doive être expliqué, non pas comme un début de course aux marocains au cas - très improbable à mon sens - où cette vieille gauche reviendrait aux "affaires", mais comme pour les obliger à débattre de leur programme contre le nôtre. C'est à ce prix que vous réussirez me semble-t-il à vaincre votre handicap.

  6. Le webmestre dit :

    Bonjour

    Vous n'êtes probablement pas sans savoir que "Terra nova" est également le nom d'une série TV à succès qui doit débuter dans 3 semaines.
    Or, dans les semaines écoulées, des blogs de fans de cette série de même qu'un site officiel nous ont abondamment spammé pour se faire vraisemblablement de la publicité liée au lancement de cette série.

    De ce fait, notre anti-spam détecte souvent la mention à Terra Nova (l'autre) comme le signe d'un spam et élimine vos commentaires pourtant parfaitement légitimes.
    Je tente d'y remédier, mais dans l'immédiat je suis obligé d'en appeler à votre patience. Je rétablis vos commentaires le plus souvent possible dans la journée, mais il se peut que parfois il s'écoule un peu plus de temps.
    Merci de votre compréhension.

  7. jorie dit :

    Tout est dit dans ce discours. Pédagogie, rappel de l'intérêt général et la cohésion politique de tout votre programme. Vous désenvoutez, dans le sens où vous reliez les choses entre elles. Les politiques nous embrouillent avec leur pointage de problèmes particuliers sans les relier à l'ensemble du système. Vous savez contrer cela. Bravo. Vous êtes le seul à réveiller le sens politique de notre nation..et notre orgueil "fraternel" et universaliste. J'espère que de nombreux intellectuels ou artistes pourront vous seconder, vous aider, démystifier la condescendance qu'on vous inflige et appuyer votre raisonnement politique, économique et sociétal. Vous avez besoin de ces appuis de "légitimation". C'est le système qui veut ça. La légitimité populaire, vous l'avez...mais votre ennemi majeur à ce niveau, c'est Le Pen, si vous avez une confrontation avec elle, faites attention à la coincer par l'argumentation sans...vous mettre en colère. Rassurez les pauvres gens égarés qui souffrent dans les quartiers ghettos et qui se laissent entraîner vers le fascisme. Vous aurez du même coup les "abstentionnistes" dont bcp ne votent plus pour ne pas voter extrême droite. J'en connais et j'ai du mal à les ramener à une vue politique plus globale. Je n'imaginais pas à quel point les gens ne comprennent plus rien et réagissent uniquement à l'aune de leur souffrance sans comprendre qu'ils vont empirer leur situation. Très peu d'entre eux sont "méchants". Ils se font avoir. N'oubliez pas ces gens là. Un autre avril 2002 serait notre pire cauchemar: Sarko-le pen ou Hollande le pen. Voire Royal-Le pen. Le front de gauche DOIT gagner, sinon, je crois que notre pays est foutu et l'europe avec. Les évènements se précipitent à une telle vitesse..qu'on peut aboutir à la...

  8. alexis denis dit :

    En permanence, sur Médiapart, revient le sujet de convergences à trouver avec Montebourg et Eva Joly. Qu'en est il ?
    Ensuite, un mouvement se dessine pour que les sympathisants du Front de Gauche aillent voter aux primaires socialistes, dans le but de faire tomber Hollande et Aubry de leur piedestale. Qu'en est il ?
    Enfin, ce qui m'apparaît fondamental, c'est de mettre en place une communication simple et efficace vers les abstentionnistes, et ceux qui sont allés se perdre vers le Front National, par désespoir. Là, il y a une mine.Qu'en est il ?

  9. Le démantèlement de l'école publique n'a pas pour unique objectif de privatiser l'éducation. Il a aussi celui d'accentuer l'ignorance et la dépolitisation du peuple, ce qui permet de lui faire gober n'importe quoi et de lui faire accepter la longue litanie de stupidités abrutissantes des chaines à forte audience aux mains des néolibéraux.
    Résultat, par manque de compréhension des sujets économiques et politiques, 75% des français "disent" être d'accord pour la règle d'or. Même si le résultat est manipulé, le fait qu'il soit pris pour argent comptant, créé le même résultat.
    C'est mal barré.

  10. olivier dit :

    Plusieurs personnes me demandent comment adhérer au Front de Gauche, sans passer par les partis politique (pcf, pg...). Actuellement c'est impossible. Je vous demande donc de reflechir assez rapidement à la création d'un véritable Front de Gauche de type confédération sinon tous ça risque bien de faire pschit apres les élections et ce serai vraiment dommage.

  11. pascalgauche dit :

    Le texte d'Aphatie est à mourir de rire, quel final!Il faut absolument le rire euh le lire.
    Et comme il défend mal cette noble profession qu'est journaliste.Il se ridiculise tout seul.

  12. gripoix dit :

    Salut les amis,

    J’ai écouté France Inter lundi matin et j’ai failli vomir. C'était Momo l’invité ! Et puis Hier après-midi belle surprise j’écoutais « là-bas ci j’y suis ». Mais là c’est que du bonheur cette émission, écoutez maintenant Daniel Mermet et ses excellents invités.
    …découvrez ici le macabre et le cynique Maurice Lévy (momo) prince des ténèbres, l’ultralibéral bouffon de Sarko, le tueur des services publics pour le bonheur de ses banques.
    Son matelas n'est pas un Epeda mais un paquet de francs suisse, dollars et euros. Selon les courants du cac40 il change le côté. Faites circuler auprès de vos amis ou ennemis.
    Et vive la révolte contre ces pantins qui veulent tuer les petits peuples et les autres.
    Mélenchon et Mermet sont les 2 hommes qui me font vibrer et me redonnent le gout du combat, le besoin de me battre. J'espère une émission sur 2 jours avec Mélenchon dans "là-bas ci j'y suis" et une tournée des repaires par Mélenchon Jean-Luc.
    bonne journée à tous
    alain de 92

    http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-j-y-suis-taxez-nous

  13. Raf dit :

    "Mais la confusion des genres avec les métiers de l’information conduit à des situations professionnelles ingérables."
    Si vous pensez cela pourquoi se rendre à Salut les Terriens ? N'est-ce pas une émission de mélange de genres comme le Grand Journal ? Après me direz-vous on ne va nulle part à la télé c'est peut-être le prix des engagements.
    Amicalement

  14. Romain dit :

    Salut,

    C'est le début de la dernière bataille et ça ne va aller qu'en s'accélérant jusqu'à 2012. On avait tous besoin de ce repos cet été et de faire le plein d'énergie lors de ce remue-méninge. C'est en tout cas très positif ! Soyons parés !

    Mon article de la rentrée >> http://www.romain-jammes.fr/?p=1292

    Romain

  15. Douaglin dit :

    Bonjour à tous,

    Je ne pense pas que Sarkozy passera au second tour. Ce n'est pas la gauche qui est divisée, c'est la droite : Sarko, Bayrou, Borloo, de Villepin, de Villiers, Le Pen, cela fait au moins six partis qui vont essayer de se partager cinquante pour cent des voix, sachant que beaucoup de gens de droite sanctionneront Sarko en votant pour d'autres gens de droite que lui.
    A mon avis, Sarko va encore recevoir une véritable volée de bois vert en atteignant à peine les douze pour cent.
    A côté de cela la gauche est, elle, beaucoup plus resserrée et moins divisée qu'on ne le croit : Front de Gauche, Eva Joly, Parti Socialiste, divers gauche.
    La seule de droite qui puisse aller au second tour, c'est Le Pen, quant à gauche, la possibilité d'être au second tour est réelle pour les trois grands (Front de Gauche, Eva Joly, Parti Socialiste).
    Cessons de nous laisser bassiner par un second tour Le Pen - Sarko. Ce dernier n'y sera pas et ce sera peut-être même un duel gauche-gauche, ce qui serait merveilleux.
    Encore une fois : c'est la droite qui part très divisée avec l'espoir de faire très peu et pas suffisamment pour arriver au second tour.

    Cordialement, Franck

  16. le Prolo du Biolo dit :

    Clôture du Remue-Méninges de Grenoble Dimanche matin :
    Bien aimé, autant que le fond, la forme des interventions des représentants des diverses composantes du Front de Gauche, juste avant le discours de Jean-Luc Mélenchon.

    Chaque orateur-trice répondant à une question concrète qui lui était posée sur un sujet précis par une sorte de "Madame Candide" venue se renseigner. Le tout comme une conclusion des débats qui avaient eu lieu et comme une révision générale de nos arguments et de nos positions.
    Mieux qu'une interminable suite de discours généralistes et abstraits...
    Chaque intervenant-e présentant en outre son topo non pas du point de vue individuel de son organisation mais systématiquement sous le leitmotiv "nous, au Front de Gauche, nous disons que...".

    Tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais !

    P.S.: De retour à la maison, je suis tombé sur un reportage sur les festivités de la Rochelle. Contraste... Redescendu d'au moins trois crans, le gars...

  17. JM dit :

    @gripoix
    Concernant une émission de Mermet avec Jean-Luc Mélenchon sur deux jours elle a déjà eu lieu sur l'amérique latine il me semble il y a un an. A voir dans les archives de las bas si j'y suis.

    @webmestre
    Merci pour l'explication, en effet seul mon troisième message -les trois étant sensiblement identiques- était passé.

    @ JLM
    Pour la grêve du 27, attention, même des collègues habituellement grévistes sont sceptiques le double rendez vous syndical (27 Septembre pour l'EN + début Octobre pour l'interprofessionnelle) - annoncé, comme je l'ai déjà évoqué ici même, n'incite guère à l'enthousiasme : un RDV commun serait bcp fédérateur et enthousiasmant sinon on fera du témoignage. A vraiment relayé aux centrales.

    @aux enseignants du blog
    N'hésitons pas la rentrée approchant à marteler auprès de nos collègues les récents propos sur l'EN de F.Hollande et Martine Aubry : un immense réservoir de votants mécaniques - on vote la marque PS et non plus les idées depuis bien longtemps - à conquérir et surtout à faire douter.

  18. lubbin dit :

    Comme à l'accoutumée, bravo pour ce magnifique discours de fin, qui résume bien les enjeux du Front de Gauche.

    En cette rentrée politique, je lis de plus en plus d'articles au sujet de Chevènement mais surtout Arnaud Montebourg qui se cautionne toujours sur votre dos.
    On sait ses idées proches des vôtres et l'appel à la discussion avec le PS le concernera certainement plus que les autres.
    Pour autant, ne faudrait-il pas marquer la différence d'un coup net, quand ce dernier déclare en votre nom que vous voteriez pour lui ?
    C'est un peu gonflé tout de même !

  19. Julien dit :

    @jrm (message 2)
    Le fait qu'on consacre deux fois plus d'argent à un étudiant de CPGE qu'à un étudiant d'Université et que les étudiants de CPGE soient sélectionnés n'a sans doute rien à voir avec l'échec des étudiants à l'Université.
    Oui, il faut supprimer les CPGE, nous pouvons très bien former nos élites au sein des Universités, avec les autres.

  20. hervé dit :

    bonjour
    J'ai encore trouvé super ce discours. j'ai été troublé par les intonations gaulliennes de Jean-Luc Mélenchon, mais pourquoi pas après tout, nous pouvons nous considérer malmenés par une force d'occupation, financière cette fois ci.
    J'avoue avoir eu, plus qu'un frissons en entendant le mot résistance scandé par la foule, j'espère trouver les moyens d'agir le plus que je peux, courage à tous.
    Hervé

  21. carrez dit :

    Cher Jean-Luc,

    Félicitations pour ton discours.
    Dans cet article, tu parles de regroupement de la gauche et de débats avec l'ensemble des forces de gauche. Je crois savoir que le M'PEP a écrit à chacune des organisations membres du Front de Gauche pour pouvoir le rejoindre. Une position a-t-elle été prise par le PG ?

    Didier Carrez

  22. Catherine dit :

    Beau moment en vérité que ce meeting de clôture des remue-méninges de Grenoble !
    Mais je voudrais revenir sur l'éducation. Monsieur Mélenchon vous avez décrit tellement mieux que je ne le ferai la situation. Et je trouve proprement scandaleux les propos de Martine Aubry. Ah comme il est doux ce bon vieux temps des classes surchargées avec, ne l'oublions pas non plus, le pouvoir extrêmes des enseignants et leurs "punitions exemplaires" du genre coup de règle en fer sur les doigts et autres joyeusetés du genre. Avec ce genre de réflexions pourquoi ne pas aussi bénir le temps de l'esclavage....

    Plus sérieusement en ce qui concerne les universités j'aimerais préciser une petite chose. Si la droite de Nicolas Sarkozy a institué la loi LRU et l'autonomie des universités, n'oublions pas quand même que le PS lui avait bien mâché le travail. En 1998 j'ai fait partie des grévistes des universités (dont à l'époque aucun média ne parlait) contre le plan Allègre (3/5/8) et le rapport Attali, lequel rapport avait été pondu grâce aux avis éclairés de personnes bien intentionnées telles que Michel-Edouard Leclerc !
    Et que préconisaient ces plan et rapport : pour le 3/5/8 ni plus ni moins que l'actuelle LRU. Quant au rapport Attali il y était prévu l'augmentation sensible des droits d'inscription, de l'entrée des entreprises privées au sein de la direction des universités ainsi que le classement des universités déterminant ainsi leur financement au prorata de celui-ci. Et, j'ose le dire, tout cela avec l'assentiment de l'UNEF.
    En d'autres termes, le PS en rêvait, Sarkozy l'a fait !

    Et c'est pourquoi, et cela bien avant encore cette époque, je ne fais aucune confiance au PS. Donc rien de surprenant dans les propos de Martine Aubry ou François Hollande

  23. jcmig dit :

    Jamais la gauche n'aurait du renoncer en1984 sur la réforme de l'école privée. Depuis cette date on a assisté à la démolition de l'école publique, petit à petit. C'est surtout dans les années 90 que j'ai pu voir l'ampleur des dégâts qui s'annonçait. Je prévenais mes collègues de cet état de fait mais personne n'y croyait.
    Merci M. Mélenchon pour votre ferveur, votre hargne et votre courage. Vous me donner un dernier espoir. Quelle surprise d'apprendre hier que des amis, plutôt modérés, allaient voter pour vous en 2012, après leur avoir fait lire votre livre.

  24. Catherine dit :

    @hervé (20)

    Ah moi aussi (pour les intonations) et j'en conclue la même chose !

  25. luc dit :

    L'utopie éducative de la gauche.
    Marie Duru-Bellat, auteur de "L'inflation scolaire"
    "Si on prend par exemple, le pourcentage d'une classe d'âge au bac, c'est 5% dans les années 50, 30% dans les années 80, 67% actuellement. On est passé de 15% d'une classe d'âge avec un diplôme supérieur à plus de 40% en 20 ans.
    Quand on pense qu'on s'achemine vers une population de jeunes dont un sur deux a un diplôme du supérieur, il faut comprendre qu'ils rêvent tous de devenir cadres. Or on est à 15% de cadres pas à 50%. Si on passe à 20% dans les prochaines années ça ne fera toujours pas 50% !.
    Aussi, je dénonce les entourloupes du ministère de l'éducation nationale qui affirme qu'on a besoin de jeunes plus qualifiés. Par exemple, il dit que les employeurs embauchent des jeunes de plus en plus qualifiés. En fait ils prennent ce qu'il y a ! Dire que ça correspond à un besoin est une aberration.
    La Chine et de l'Inde développent des emplois très qualifiés avec 10 à 15% seulement de leur population diplômés du supérieur.

  26. Genialle dit :

    Toujours autant d'humour ce JL Mélénchon. Mais bon il a été rattrapé par JM Aphatie. Non ? Ce n'était pas de l'humour? C'est quoi ? De la méssanteté à l'état pur et comme la méchanterie va avec la stupidité je vous laisse faire la conclusion vous même.
    Allez courage les deux jeunes vont prendre Internet en main, et nous aussi. (Heuuu nous aussi nous allons prendre internet car c'est encore un espace libre)

  27. cyril dit :

    Joli discours à deux bémols près pour la clôture de remue méninge, silence radio au sujet de l'affaire libyenne, qui est pourtant un véritable scandale et ce qui pourrait faire penser a une demande de rapprochement avec le PS avec cette demande de débat.

  28. Thierry D. dit :

    Conquis par les thématiques jusqu'à présent développées et la démarche proposée (je parle du PG pas du FG), j'en demeure pas moins consterné par l'appel au débat avec les socialistes (lesquels d'ailleurs ? Valls ? Hollande ?...)
    Que peut-on espérer par de tels débats ? Inutile de rappeler les renoncements des socialistes.
    Proposer de tels débats avec les socialistes ne fait que favoriser les questionnements récurrents des médias sur le sujet des alliances du soir du premier tour aux élections législatives en passant par la composition d'un gouvernement.

  29. Berdagué dit :

    Vous écrivez : "...A l'école,la scolarisation des plus petits recule. A deux ans elle était de 35% en 2002, quand a pris fin le gouvernement Jospin. Elle est aujourd'hui de 15%..."
    Voilà une réalité qui en dit long sur leur moralité républicaine d'égalité de droits, eux qui nous matraquent en force les devoirs, voire de sens, et de gentillesse à nous faire payer tout et encore plus, sauf leur dernière trouvaille charitable des cacahouètes d'un quarteron de milliardaires pour la morale de l'histoire.
    En effet enjeu stratégique majeur pour le futur de scolariser dès le plus jeune âge nos enfants pour leur permettre de bénéficier toutes les avancées structurantes qu'un Henri Wallon et Jacques Lacan s'étaient engagés dans leurs recherches pour pointer l'absolue nécessité d'un regard neuf et déterminant pour le devenir de l'enfant.
    Il faut rappeler qu'un Freud nous précisant d'un "presque tout est dit à 5 ans et demi" indiquait un sacré héritage à faire valoir.
    Cela n'est pas étonnant que les tenants nantis de presque tous les moyens de pouvoirs brisent toute avancée certaine pour les émancipations nécessaires, car il en va de leur mise en cause de leurs idées dogmatiques/capitalistiques du plus fort celui qui a la plus grosse bourse....
    Le devoir d'inventaire de ces 10 dernières années est un droit citoyen, et particulièrement depuis 2007 ou tout va à la gabegie, braderie, à vau l'eau, aux fractures ouvertes.
    Service public de la petite enfance avec des grands travaux de création de crèches dans chaque commune et la scolarisation dès deux ans, voilà un grand investissent utile et obligatoire qui coutera cher à nos chers milliardaires le cœur sur la main.
    Il est grand temps de mettre fin à cette insécurité de casse.

  30. LD dit :

    Ca fait du bien de lire vos analyses et propositions précises pour l'Education nationale (et particulièrement pour l'enseignement pro, si souvent ignoré), ça me parait plus intéressant pour discuter avec mes collègues et les convaincre que vos (longs) développements chroniques sur les journalistes qui ressemblent à des règlements de compte ou à des ruminations tenaces.
    J'en profite pour dire que vous ne faites pas assez entendre (ou ressortir) votre proposition de retour de la retraite à 60 ans. On est des millions à s'être battus là dessus et ça ne ferait pas de mal d'entendre quelqu'un nous dire que ce n'est pas en vain. D'autant que c'est un argument sérieux pour faire voter pour vous plutôt que pour les socialos.
    Bravo pour votre engagement et bon courage pour la suite.

  31. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 28 - Thierry D.

    "j'en demeure pas moins consterné par l'appel au débat avec les socialistes (lesquels d'ailleurs ? Valls ? Hollande ?...)"

    Discuter ne veut pas dire chercher un compromis avec eux.
    Débattre c'est au contraire pouvoir exposer devant un plus large public ce qui nous différencie d'eux et en quoi nous sommes meilleurs, et leur mettre le nez dedans à une heure de grande écoute.

    C'est aussi un bon moyen pour avoir accès à leurs militants sincères et de les convaincre de nous rejoindre.

    Si Valls ou Hollande acceptent ce genre de débat (ce dont je doute), ils seront ratiboisés, leurs arguments ne tiennent pas la route face à une analyse claire et argumentée comme J.L.Mélenchon sait en présenter.

  32. Sonia Bastille dit :

    @ alexis denis (commentaire 3)

    La suppression d'emplois touche d'abord l'éocle publique mais aussi l'enseignement privé notamment confessionnel. Le journal Le Monde d'il y a un an relevait la chose. Des suppressions de postes certes moins fortes que pour le public mais des suppressions de postes tout de même touchent le secteur scolaire privé confessionnel ! Ce qui n'est pas plus acceptable l'un que l'autre !

    N'oublions pas que les enseignants des établissements privés sous contrat d'association avec l'Etat (très majoritaires) sont soit des fonctionnaires (maîtres titulaires de l'enseignement public, très peu nombreux), soit des maîtres contractuels (de loin, les plus nombreux). Ces derniers sont soumis aux mêmes exigences de diplômes que leurs homologues de l'enseignement public et recrutés par des concours distincts. Ils sont rémunérés par l'État selon les mêmes grilles indiciaires. Leur recrutement se fait par la direction de l'établissement. Mais leurs retraites dépendent du régime général et de caisses de retraites complémentaires, ce qui a induit, jusqu'aux dernières réformes, une différence tant dans la rémunération nette (taux de cotisations plus fort) que dans les droits à retraite (retraites ordinairement nettement plus faibles).

    Pour ma part, je pense qu'un réengagement public de l'Etat dans l'école publique républicaine est vital pour notre pays et également un sursaut est nécessaire pour que cesse son démantèlement tant matériel que pédagogique !

    Le lien pour atteindre l'article du journal Le Monde :
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/09/27/l-enseignement-prive-s-eleve-contre-les-suppressions-de-postes_1416720_3224.html

  33. vaillant dit :

    @Monsieur Mélenchon
    "leurs équipes sont très réduites,surtout pendant l'été"
    Vous m’étonnez beaucoup, pour avoir travaillé dans ces médias, je peux vous dire qu'il y a toujours une armada de pigistes et intermittents à l'extérieur prêts à intervenir au pied levé au moindre évènement et que dans les rédactions les vacances sont finies quand commencent les universités d'été.
    Ou alors les choses ont bien changé.

  34. Manu dit :

    Affaire Sarkozy-Bettencourt : serait-ce le grain de sable qui va gripper la machine ?
    Que se vayan todos !

  35. Erwan dit :

    Très bonne mise au point des ravages de la droite de notre service public d'éducation. Je crois que les gens commencent à s'en rendre compte, surtout en ce qui concerne les suppressions de poste. Ca ne pourra pas continuer ainsi !
    Malheureusement, des réformes comme la LRU ou la masteurisation, sont moins connues du grand public, car plus complexe à expliquer. Pourtant, elles sont aussi destructrices, notamment pour la formation des enseignants.

    A nous de rappeler à chaque prise de parole nos propositions, et de marquer nos différences avec celles des socialistes ! Mettons l'éducation au coeur des débats de la présidentielle !

  36. Cronos dit :

    @ JL Mélenchon

    2 choses me choquent, la première c'est cette insistance à l'appel au débat avec toute la gauche, donc PS compris, appel au débat réitéré à 3 reprises, j'ai comme l'impression que la main du PC est dans cet appel, ils (les communistes) n'ont pas abandonnés l'idée d'alliances électoralistes pour les législatives, il est plus qu'important qu'un choix clair soit fait et qu'il soit dit par vous, c'est à ce prix que nous aurons peut-être une petite chance de gagner en 2012. Attention aux compromissions, le peuple comme vous le dîtes Jean-Luc Mélenchon ne sera et n'est pas dupe, il est même très attentif (si je vous vouvoye c'est uniquement par respect et non par déni ni par admiration). Je le disais dans un de post précédent, le PS n'est plus de gauche depuis fort longtemps et il n'est socialiste que de nom, vous en faites la démonstration quotidiennement et avez assez d'arguments pour le proclamer, que cherchez vous à faire avec cela, faire du temps d'antenne en valorisant vos adversaires que vous qualifiez à plusieurs reprises de PARTENAIRES, pour moi et pour certainement la majorité des français un partenaire et un associé, je ne souhaite pas que le leader de mon parti -Parti de Gauche- soit associé au Parti Socialiste de la "social-démocratie-libérale" ardent défenseur de l'oligarchie financière toutes leurs prises de position vont dans le sens du capital.

    Si vous voulez faire de l'audience, demandez à vos conseils en communication "politique", d'être un peu plus créatifs qu'ils ne l'ont été jusqu'à présent, ou portez plainte pour diffamation, faites des conférences de presse, etc…

    L'autre chose qui me préoccupe, est cette main mise de l'internet sur votre communication, tout ne peut pas passer par le net, j'y...

  37. Brelge dit :

    Cher Jean-Luc, je me réjouis comme vous de la place, petite mais réelle, qui a été accordée à votre récent remue-méninges. Lecteur de ce blog depuis plusieurs années, sympathisant (belge) du Front de Gauche, je ne m'explique pas bien par contre la timidité des médias qui devraient en principe nous être les plus proches. Je pense en particulier au quotidien "L'Humanité", qui pourrait, me semble-t-il, être dans cette campagne, un formidable outil collectif, ce qui ne pourrait profiter qu'au journal lui-même, au PCF ensuite, et bien sûr au Front de Gauche et à toutes ses composantes. Encore faudrait-il pour cela que ce journal soit en phase avec ces milliers de nouveaux lecteurs potentiels. Or on y cite pratiquement jamais le Parti de Gauche et les autres composantes du Front. Le PCF lui-même y est parfois aux abonnés absents. Et, sur le site Web de l'Huma du moins, certaines initiatives centrales comme votre meeting à Stalingrad ou le récent remue-méninges semble moins mis en avant que les socialisteries de La Rochelle ou les effets d'annonce de Sarko. Je connais mal le fonctionnement de la presse communiste, mais il me semble que la rédaction de l'Huma laisse passer là une belle occasion de se rapprocher de son lectorat virtuel — et prive le Front de Gauche d'un outil de réflexion et de mobilisation qui serait bien utile à tous aujourd'hui.

  38. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 32 - Sonia bastille

    "Des suppressions de postes certes moins fortes que pour le public mais des suppressions de postes tout de même touchent le secteur scolaire privé confessionnel ! Ce qui n'est pas plus acceptable l'un que l'autre ! "

    Oui mais dans l'enseignement privé, on en a rien à cirer. C'est leur problème. Leurs élèves seront les bienvenus dans l'Enseignement de la République.

  39. Cronos dit :

    @ 31 le Prolo du Biolo répond à
    @ - 28 - Thierry D. "j'en demeure pas moins consterné par l'appel au débat avec les socialistes (lesquels d'ailleurs ? Valls ? Hollande ?...)"

    "Discuter ne veut pas dire chercher un compromis avec eux.
    Débattre c'est au contraire pouvoir exposer devant un plus large public ce qui nous différencie d'eux et en quoi nous sommes meilleurs, et leur mettre le nez dedans à une heure de grande écoute."

    Mais vous rêvez debout, tout d'abord un débat n'est pas une discussion entre gens de bonne compagnie mais une bagarre verbale de deux adversaires connus et reconnus comme tel avec des argumentations, normalement, diamétralement opposées ; ensuite croyez-vous un seul instant que les Valls Montebourg, Aubry et consort vont se mettre à la disposition de Monsieur JL Mélenchon, là c'est moi qui rêve, non, ils vont se servir de cet appel pour montrer et dire que nous les pensons incontournables, voilà à quoi va servir cet appel ! C'est une grave erreur politique.

    "C'est aussi un bon moyen pour avoir accès à leurs militants sincères et de les convaincre de nous rejoindre."
    Le bon moyen d'avoir accès, comme vous dites, à leurs militants et sympathisants (je rajoute), c'est comme je l'ai déjà développé dans un post précédent mais qui a fait "pschitt" (et oui il faut taper sur le clou pour l'enfoncer), c'est que nous soyons nous les militants du Front de Gauche face aux bureaux de vote les 9 et 16 octobre prochain et pas devant nos écrans d'ordinateur, ni devant la télé, en masse et avec tout notre matériel de campagne, bien visibles, pour leurs parler et les convaincre, il est temps de mouiller les chemises camarades.

    Suite de mon post précédent (36) : j'y reviendrais plus tard (à la...

  40. Alan dit :

    Je suis content de voir que tout le monde trouve que le RM s'est bien passé. Les camarades PG isérois, dont je fais partie, on travaillé d'arrache-pied, parfois pendant des mois, pour parvenir à ce résultat. Inutile de vous dire qu'à l'issue de ces quatre jours intenses nous étions tous épuisés. D'ailleurs les camarades participants auraient peut être pu nous faciliter la tâche, en évitant de laisser traîner leurs immondices dans les salles des ateliers et à la buvette. Certains ont encore quelque progrès à faire par rapport aux règles de savoir-vivre élémentaire, et ce jusque dans les rangs du SN...

    La campagne présidentielle et législative qui s'ouvre à présent va être longue, très difficile et certainement très violente. Il va nous falloir beaucoup de courage et de détermination pour affronter les épreuves qui nous attendent. Les médiacrates et autres journalistes véreux seraient bien inspirés d'avoir conscience du fait que sur le terrain, c'est les militants qui s'en prennent plein la gueule et foutent les mains dans le cambouis. En campagne on est bien loin de leurs singeries façon casting, primaire et autres pitreries billevesiesques.

    Alors aux armes citoyens, formons nos bataillons et menons avec enthousiasme la lutte finale jusqu'à la victoire !

  41. Askatom dit :

    J'étais participant à ce Remue-Méninges et c'était une expérience très enrichissante sur tout les points (humain, intellectuel, culturel...).
    J'ai fait quelques photos dont la première partie (de la première pellicule) est visible ici.
    Merci encore

  42. Mario Morisi dit :

    Fantabuleux ! En cette fin d'été de l'an de grace deux mil et onze, François de Closet, à 17: 39... fait son autocritique et son coming out : il partage les deux tiers des arguments du FdG et de Jacques Généreux. Le pire, c'est qu'il en a fait un livre et qu'il va se faire des quenouilles en or, en disant l'exact contraire de ce qu'il disait sous Giscard ! "la plus fantastique escroquerie organisée par la banque mondiale"... "et ça finira par la révolte des peuples"... Si si si, je vous jure, c'était tout de suite sur la Cinquième !

  43. NM38 dit :

    Comme Raf, le passage à "Salut les Terriens" (que je regarde pourtant et souvent avec plaisir) m'inquiète...Vous allez avoir droit à tous ces thèmes que vous"évitez" (oserais-je dire "fuyez") d'ordinaire. Je regarderai avec appréhension la façon dont vous allez répondre (il n'y a pas d'esquive possible quand on accepte d'aller "chez Ardisson" : on est supposé connaître les règles...). Beaucoup d'électrices, qui attendent un positionnement clair et sans ambiguïté du Front de Gauche (et surtout de vous) seront toute oreilles lors de l'évocation inévitable de ces affaires nauséabondes dont elles sont les principales victimes.
    Nul doute que vous avez anticipé tout cela et que votre prestation à Canal+ sera à l'image de ces grands moments politiques que vous nous faites vivre actuellement.

  44. jacques87 dit :

    @ JM et d'autres : à propos des 2 émissions de "Là bas si j'y suis" de Daniel Mermet, c'était les 26 et 27 octobre 2010. Le texte de ces 2 émissions a été transcrit, relu et est en cours de validation.

    A propos de ces problèmes d'éducation, n'oublions pas de lancer aussi les débats sur le revenu social, la part d'enfants issus de milieux modeste est en chute libre, le nombre d'étudiant(e)s obligé(e)s de travailler pour survivre et financer leurs études, quand ils trouvent du boulot, avec de plus en plus de chances d'échecs à l'arrivée, et tous ceux qu'ils poussent à la prostitution, au suicide, à la fuite dans des oublis nauséeux.
    Non seulement ils osent le faire, mais ils s'en vantent !
    Par contre, deux hommes politiques de droite sont à féliciter chaleureusement : Luc Châtel, notre ministre de l'éducation qui veut remettre des cours de morale à l'école le jour où on apprends que Mr Sarkozy aurait été vu chez mamy Bettencourt mettant des enveloppes de billets dans sa poche,
    Copé reste l'homme de droite le plus clairvoyant : il avait trouvé que ça sentait le 4 août, et là, il trouve que c'est inacceptable, nous aussi - bon d'accord, après il a ajouté que c'était d'avoir dénoncé qui était inacceptable.

    Il y en a qui rêvait, après avoir été Président, de devenir riche, et patatras ! C'est nous qu'on va arriver au pouvoir et qu'on va se mettre à taxer les riches. ça sert à quoi que Nico y se décarcasse !

    Attention : à propos de la réduction du déficit, ne pas dire que ça fait 50 millions de dépenses, en moins, dire 50 millions de plus à rogner, voler, piquer,.. sur l'école, la santé, etc... etc...

  45. vaillant dit :

    L'Huma en partie financée par une banque. Terra Nova fondée en 2008, proche de Rocard, financée par Eads etc. est contestée par une partie des "progressistes".

  46. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 39 - Cronos

    "Mais vous rêvez debout, tout d'abord un débat n'est pas une discussion entre gens de bonne compagnie mais une bagarre verbale de deux adversaires connus et reconnus comme tel avec des argumentations, normalement, diamétralement opposées"

    C'est bien ce que je dis. Et je complète qu'à ce jeu là c'est évidemment les positions claires et argumentées de J.L.Mélenchon qui auront le dessus auprès de l'auditoire et raison des incohérence des deux "socialistes". Demander à être confronter avec ses adversaires dans ces conditions me paraît souhaitable.

    "Le bon moyen d'avoir accès, comme vous dites, à leurs militants et sympathisants (je rajoute), c'est comme vous dites c'est que nous soyons nous les militants du Front de Gauche face aux bureaux de vote les 9 et 16 octobre" (et non en organisant une confrontation publique sur une télé)

    Un rien exclusif, non ? Je ne vois pas pourquoi l'un empêcherait l'autre.

    Mais ce que j'en dis... Allez, bonne nuit camarade, je retourne à mes "rêves debout" comme tu dis...

  47. Humaniste dit :

    Tout d'abord quel bonheur d'entendre JL Mélenchon. Je n'arrive pas à concevoir que les classes moyennes et basses ne votent pas pour lui. Espérons.
    Mon sentiment m’a permis de me forger une réelle conviction sur la crédibilité de ceux du PS qui ont en grande partie trahi la confiance idéologique que je leur accordais.
    Pour l’instant mon seul espoir de voir une vraie Gauche gouverner c’est le Front de Gauche.
    J’entends trop souvent les membres du PS déclarer que leur but premier est de battre Sarko.
    Pour moi, le but premier, c’est d’élaborer un vrai programme de Gauche pour le battre. Je ne vois pas dans les discours et les propositions actuelles des candidats potentiels PS un changement « radical » de politique, mais une continuité de « social-démocratie » un peu plus démagogique et édulcorée de rose plus vif.
    Dans ce contexte ne trouvant pas de grandes différences fondamentales entre les candidats, je me refuse d’aller voter à pile où face aux primaires PS.
    Je ne suis pas convaincu qu’en élargissant le vote à l’ensemble des électeurs, soit d’une véritable objectivité et qu’il en sorte le vrai candidat souhaité par la masse des militants encartés.
    Les autres, ne s’intéressant pas au programme du parti, ne pourront pas voter en toute connaissance de cause.
    Pour une grande majorité, ils voteront sur des bases « tacticiennes », martelées par les affirmations édulcorées des médias et ne seront pas forcément au fait de la réalité des programmes vraiment élaborés au cœur du PS.
    Je suis pour une vraie démocratie ; pour cela il y a des élections normales ; que les candidats débattent sur leur programme et les citoyens choisiront.
    Pourquoi faire une élection qui va encore compliquer, perdre, voir écoeurer certains électeurs.
    Qu'en pensez-vous ?

  48. bertgil dit :

    Aprés le remue méninges
    Martine Aubry déclare "qu'on ne pourra tout faire". Il s'agit bien entendu de l'éducation nationale. Mme Aubry acte les suppressions d'emplois déjà affectées et celles à faire. Le PS se couche devant les directives de Berlin et de Bruxelles. Aubry en rajoute quand elle explique qu'à son époque "on était 40 par classe et pas de difficultés". Le PS par la bouche de sa secrétaire s'assied sur la permanence de ce que la gauche a toujours défendu, c'est à dire permettre l'égalité des chances par l'école. Une preuve supplémentaire que le PS n'est plus de gauche.

  49. Rachel dit :

    @Jean-Luc Mélenchon : merci !

    Je pense que vous devriez plutôt parler de "défi" lancé au PS, en disant par exemple "je vous défie de débattre avec moi !", plutôt que d'"offre de débat". Le choix des mots est ici primordial, et cette erreur (je considère ça comme une erreur) vous a coûté des malentendus (Mélenchon "tend la main" au PS, etc). Il faut que les gens comprennent bien que les autres se ridiculiseraient complètement face à vous lors d'un véritable débat. D'ailleurs, je crois que vous leur faites sacrément peur, mais ils ne l'avoueront jamais. Vous savez très bien que vous les écraseriez en débat, et il faut le faire comprendre à tous les citoyens, sans agressivité bien sûr, mais il faut le faire comprendre quand même ; c'est à mon sens essentiel. Il faut forcer ces incompétents, idiots ou purs cyniques à débattre, et vous ne les forcerez qu'en lançant publiquement des défis, et non des "offres". Il faut être actif, et non "passif" (pas de "permettez qu'on débatte", mais : "osez débattre avec moi, si vous le pouvez !").

  50. Daniel MERINO dit :

    @ Cronos
    Demander le débat, c'est poser d'emblée qu'existe un différend et l'accepter c'est avancer de part et d'autre des raisons. Où voyez-vous que c'est une faute politique grave d'amener les responsables politiques socialistes à confronter leurs analyses économique et politique, entre autres, avec les analyses du Front de Gauche ? Si les mots accommodation et rupture ont un sens, quelle meilleure occasion qu'un débat public pour mettre le doigt sur les points qui fâchent ? Le grand débat public qui eut lieu à Toulouse avant 1981 entre le socialiste Alain Savary et le communiste Georges Marchais fut un grand moment d'empoignade démocratique qui n'a nullement desservi la gauche, la vraie, celle qui ne vit pas dans le déni. Ne pensez-vous pas que dans le cadre d'un tel débat notre ami Jean Luc Mélenchon toucherait les deux ou trois millions de socialistes qu'il ambitionne de faire voter pour le Front de Gauche ? Mais peut-être les dirigeants du PS l'ont-ils compris ainsi et préfèrent-ils teinter leurs discours de quelques mots inélégamment empruntés au candidat du Front de Gauche, se découvrant au passage des sentiments pour la France rebelle, plutôt que de risquer d'être confondus.


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