31août 11
2 septembre 2011 : Communiqué
Régle d’or en Espagne : non au coup d’Etat financier !
Par 316 voix contre 5, le Parlement espagnol vient d’adopter la constitutionnalisation de la "règle d'or". Une coalition de députés sociaux démocrates et libéraux en déroute vient d’abandonner sa souveraineté budgétaire et de graver dans le marbre constitutionnel un dogme imbécile.
L es lecteurs attentifs ce blog constatent que cette introduction a changé. En voici en effet une version actualisée. C’est une bonne nouvelle qui me conduit à revoir ma copie. L’émission sur C/Politique avec Géraldine Muhlmann, d'abord reportée aura bien lieu, finalement, ce dimanche 4 septembre. Vous devinez combien j’en suis heureux. Je vous y donne rendez vous car c’est un moment extrêmement dense de politique que cette émission. Elle fonctionne comme une aide à la compréhension d’une pensée et de ses contradictions éventuelles plutôt que comme un coupe gorge du type des émissions avec Aphatie. Cela veut dire que le sujet de l’émission y est bien l’invité et non le journaliste comme le croit Aphatie.
Je vous retrouve aussi, si vous y êtes intéressés, bien sur samedi soir chez Ardisson sur « Salut les terriens ». Cette émission a été enregistrée ce jeudi. Le montage est en cours et je crois que c’est une rude épreuve pour les professionnels qui l’ont en charge car sur le plateau la polémique fit rage avec Henri Guaino. Il y a surtout une séquence terrible avec une ouvrière d’une entreprise délocalisée dont les ouvriers n’ont plus de paye depuis quatre mois. Samedi après midi, je suis à la foire de Lille. J’achève ma tournée des stands syndicaux dans l’espace de la fédération du Parti Communiste où je suis invité à dire quelques mots avant le repas.
Dans cette note je parle de la dernière rentrée scolaire du gouvernement Fillon, et des prises de positions de certains responsables socialistes à ce sujet. Puis je reviens sur mon discours de clôture du Remue Méninges de Grenoble à propos du thème de « l’offre publique de débat » et son contenu. Enfin je traite de l’ambiance autour du Remue Méninges.
La rentrée des classes sera piteuse. 16 000 postes supplémentaires sont en effet retirés du système éducatif en cette rentrée. Cela porte la perte d’effectifs à 80 000 postes depuis l'élection de Sarkozy en 2007. Et ce n'est pas fini puisque 14 000 nouvelles suppressions sont programmées pour 2012. La liste des méfaits que cela entraîne est interminable. Et leurs conséquences à long terme pour la société et l'économie sont inestimables. Chaque euro économisé aujourd’hui coute des centaines et des milliers d’euros perdus sur le long terme. La politique scolaire de Nicolas Sarkozy frappe tout le parcours d’accueil scolaire des jeunes. A l'école, la scolarisation des plus petits recule. A deux ans elle était de 35 % en 2002, quand a pris fin le gouvernement Jospin. Elle est aujourd'hui de 15 %. Le prix de ce recul sera lourd à payer, pendant longtemps. Car la scolarisation au très jeune âge est un facteur d’éveil fondamental. Pour les enfants de toutes les catégories sociales. Je le précise car j’entends si souvent de sottises sur la vie délicieuse que serait celle des jeunes des milieux favorisés enfermés dans les névroses familiales que cela me semble nécessaire de souligner que le savoir et la scolarisation collective sont des bienfaits universels. Quand bien même pourrions-nous disposer d’un professeur par élève que nous n’organiserions pas l’éducation nationale de cette façon. L’école de tous et pour tous est un bienfait pour tous.
En primaire les coupes claires frappent fort. Les intervenants de langue étrangère et d'enseignement artistique sont en voie d'extinction. Les Réseaux d'aide aux élèves en difficulté aussi avec la suppression totale des postes d'enseignants qui leur étaient affectés. Au collège et au lycée, les classes se surchargent et les dédoublements de cours se font rares. Et on ne compte plus les options qui disparaissent. Je m’inquiète particulièrement de ce qu’on appelle les orientations par défaut. C'est-à-dire l’affectation d’élèves dans des cursus qu’ils ne choisissent pas, tout simplement parce que le choix ne leur est pas offert. Ces affectations par défaut se multiplient, notamment vers l’apprentissage, à mesure que la droite ferme des lycées professionnels. 53 d’entre eux ont disparu depuis que Sarkozy a été élu. Le système éducatif public est en train de se décomposer. Il faut savoir que ses personnels vivent leur tache avec le sentiment d’être au bout du rouleau. D'ailleurs même le Figaro écrit pudiquement que « la rentrée tourne au casse-tête pour les proviseurs ». Je crois que le but de la droite libérale n’est pas seulement de faire des économies et de comprimer les dépenses de l’Etat. Il s’agit, bien sûr, d’élargir le marché privé de l’éducation en poussant les gens à y avoir recours. Pour parvenir à ce transfert, rien de tel que la désorganisation du service public. En faisant baisser ses performances, en paralysant son fonctionnement, les libéraux pratiquent cette stratégie du dénigrement que nous connaissons bien dorénavant.
L'appel à la grève lancé pour le 27 septembre par l'ensemble des syndicats du secteur est donc un acte de salubrité publique. Il nous concerne tous. Au nom du Front de Gauche, à la tribune du meeting de clôture de notre « Remue Méninge », j’ai appelé chacun à soutenir ce mouvement, à y participer chacun a sa façon et à exprimer comme il le peut sa solidarité. Il nous faut d'autant plus le faire qu'à gauche tous ne le font pas. Je dois avouer que face à un tel désastre, je suis sidéré par les positions sur l'Ecole que j'entends dans les interventions des candidats à la primaire socialiste.
Nous étions en droit d’attendre autre chose. Dans les conditions actuelles cela s’apparente à un mauvais coup dans le dos. Voyez plutôt. Dans le Parisien du 24 août 2011, Martine explique "aux syndicats d’enseignants" qu'"on ne pourra pas tout faire". Qu’est ce que ce « tout faire » ? Quel syndicat le demande ? Je n’aime pas cette façon de laisser entendre que la défense frontale de l’Ecole serait le fait d’un maximalisme irresponsable. Mon impression défavorable est confirmée par cette autre assertion qui fait mine d’être du bon sens et qui n’en est pourtant guère. "Il faudra mettre plus de profs là où on en a vraiment besoin, accepter qu’il y ait plus d’élèves par classe là où les enfants vont bien, et moins d’élèves là où ils ne vont pas bien." Et elle ajoute cette remarque navrante : "A mon époque, on était quarante et on n’avait pas trop de difficultés." Faut-il d'abord rappeler à Martine Aubry que les difficultés scolaires ou sociales ne sont pas une maladie ni une tare personnelle comme le suggère pourtant sa distinction entre "élèves qui vont bien" et "élèves qui ne vont pas bien ". Peut-être faut-il seulement trouver dans cette expression mal choisie un écho du vocabulaire anglo-saxon des théories du "care" auquel Martine Aubry a dit plusieurs fois qu’elle se référerait. Si j’étais plus sévère j’y trouverai l’idée sous jacente que les maux sociaux sont des "phénomènes biographiques" comme le dit le blairiste Anthony Giddens. Et qu'ils doivent être traités par des "solutions individualisées". Ce qui est exactement la façon de dire les choses que propose régulièrement Martine Aubry. De mon côté je partage le diagnostic des organisations syndicales de l’éducation nationale.
C’est d’ailleurs le point de vue traditionnel de la gauche, me semble-t-il. Nous considérons au contraire que ces difficultés, en général, sont principalement le produit d'un ordre social qui compromet le progrès humain. Dès lors, leur solution ne réside donc que dans des garanties collectives conquises contre ce système. Quant à la remarque finale d'Aubry sur son expérience personnelle des 40 élèves par classe, elle m'oblige à rappeler quelques évidences sur l'évolution du système éducatif depuis 50 ans. Quand Martine Aubry est entrée au collège en 1961, c’était à Notre-Dame des oiseaux, dans le 16ème arrondissement de Paris ! On comprend que pour ceux qui s’y trouvaient « ça allait » ! Je ne lui en fais pas le reproche. Mais non, ça n’allait pas bien pour tout le monde. Dans ce système éducatif, il y avait 45 % des enfants qui arrêtaient après le certificat d’études et n’allaient même pas au collège en 6ème. Autour de moi, au collège d’Yvetot, dès la cinquième, bien des copains partaient en apprentissage. Et quand Martine Aubry est arrivée en classe de terminale, en 1967, et moi à la rentrée 1968, il n’y avait que 15 % d’une classe d’âge qui arrivait au bac ! Il y en a 71 % aujourd’hui. A l’époque, seuls 60 % des candidats obtenaient le bac ! A présent ils sont 86% à y parvenir, toutes filières confondues. Le vieil adage des nostalgiques, « moi de mon temps », n’a jamais mené nulle part, on le vérifie une fois de plus. Donc, toute comparaison avec cette époque est plus qu’hasardeuse.
Suggérer qu'on pourrait se satisfaire de 40 élèves par classe du moment qu’il s’agit de jeunes « qui vont bien » est une immense sottise! Si cela vise les « gosses de riches » ce n’est pas davantage acceptable. Réfléchissons. Leurs parents auront vite fait de les emmener là où ils seraient mieux accueillis, ce qui est bien normal pour des parents. L’école publique n’a pas vocation à être « l’école des pauvres entre eux ». Ensuite je le répète, le caractère public laïque et métissé de l’école est un bienfait pour tous, quelle que soit la condition sociale des parents. Le contraire est réactionnaire. Je note d'ailleurs que quelqu'un avait déjà fait le même raisonnement qu'Aubry il y a quelques mois. Il s'agit du ministre Luc Chatel qui expliquait le 1er juin sur RTL qu'«il faut concentrer davantage de moyens là où il y a davantage de besoins. A Henri IV à Paris, on peut être 32 par classe sans problème; par contre, dans un collège d'une zone difficile, il ne faut pas être plus de 22 ».
On retrouve la même banalisation de l’idée d’une école à plusieurs vitesses dans les propositions avancées par un autre émetteur socialiste. Il s’agit de la Fondation Terra Nova. Elle propose dans un récent rapport d'augmenter massivement les droits d'inscription à l'université. Pour la bonne conscience on continuerait d’en exonérer les boursiers. Et elle donne des chiffres : « un triplement des droits d'inscription en licence ». C'est-à-dire passer de 177 euros à plus de 500 euros en licence. Quant aux droits en master, Terra Nova suggère même de les faire grimper à 1.000 euros contre 275 aujourd'hui. Ce système existe déjà. Aux Etats-Unis où les droits d'inscription ont doublé depuis 2001. Ils s'y situent désormais entre 3 000 et 12 000 dollars annuels pour les universités publiques et entre 10 000 et 30 000 dollars pour les universités privées. Cela est le résultat direct de l'autonomie donnée aux établissements et du désengagement financier public. Qui est justement la pente donnée à notre enseignement supérieur par Sarkozy depuis 4 ans avec la loi LRU. Au Front de Gauche nous récusons complètement cette logique. Et nous défendons l'abrogation de la loi LRU sur les universités qui en est l'instrument.
François Hollande a aussi parlé d'éducation à la Rochelle. Il a expliqué que « ça a été une faute lourde de Nicolas Sarkozy de priver le système éducatif de moyens humains et financiers pendant toute la durée de son mandat.» C’est bien dit et c’est tant mieux. Du pur cynisme. Car c’est le même homme qui a déjà exprimé exactement le contraire il y a quelques mois dans l'Express (5 avril 2011) en déclarant qu'il ne reviendrait pas sur ces suppressions de postes ! En effet quand Hollande indique dans cette interview qu'il faut "sanctuariser le nombre de fonctionnaires dans l'éducation", le journaliste lui demande si "on sanctuarise au niveau de 2007 ou à celui de 2012 ?" Et Hollande répond sans ambigüité : « Non, au niveau 2012 même s'il faudra mettre des moyens supplémentaires sur l'école primaire. » Vous avez bien compris. Cela signifie que si Hollande était élu, les postes supprimés par Sarkozy, y compris ceux de cette rentrée, ne seront pas rétablis, notamment au collège et au lycée. Ceux qui vont se mobiliser en cette rentrée pour sauver des classes et des postes ne doivent donc rien attendre d’une telle gauche qui ne lui propose rien d’autre que d’accepter son sort.
Comme on m’a reproché de ne pas dire assez ce que nous ferions à la place de ceux qui dirigent aujourd’hui, je donne les propositions du programme du Front de gauche. En fait je crois que cela permettra de stimuler la lutte à la rentrée. Le Front de Gauche s'engage à mettre en œuvre un plan de recrutement pour rétablir, notamment, les postes supprimés. Nous proposons aussi de renforcer le service public en étendant la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans (à la place des bornes de 6 à 16 ans aujourd'hui). Nous voulons ouvrir un droit à la scolarité dès 2 ans. Nous rétablirons également la gratuité complète de l’éducation malmenée par sa marchandisation. Nous n'abandonnerons plus le soutien scolaire aux griffes du privé. Pour nous il doit être pleinement assuré par le service public d’éducation. Et nous augmenterons de 50 % les moyens de l’enseignement professionnel pour accompagner l'élévation du niveau de qualification du grand nombre. Je sais qu'on peut le faire. Car je l'ai déjà fait. Je ne peux manquer de le souligner pour me faire bien comprendre. Avant que la droite ne commence son saccage, j'avais comme ministre de l'enseignement professionnel augmenté de 45 % les recrutements de professeurs de lycée professionnel de 2000 à 2002.
Les trois jours de Remue méninges à Grenoble ont été magnifiques. Ils ont atteint les objectifs qui leur avaient été fixés. D’abord pour les participants. Ce fut un formidable brassage intellectuel autant qu’humain, tant de gens se découvrant, constatant leur diversité d’approche mais surtout leur proximité de point de vue. Deux mille personnes ont ainsi partagé à un moment ou à un autre nos travaux. Le mélange des générations a aussi été un stimulant dont il ne faut pas sous estimer l’impact sur le moral collectif. Cette forme d’écoute mutuelle et ce rejet du sectarisme qui a fait tant de ravage dans les rangs de notre gauche dans le passé me parait être une conquête essentielle pour notre gauche. Selon moi elle vient de loin. De la campagne de 2005 en fait. C’est là que, chacun étant sorti de chez soi, le mélange se fit à partir des argumentaires communs et des powerpoints partagés. Je retrouve cet état d’esprit. Je vois que le mécanisme fonctionne d’une façon assez automatique. Dans la mesure où il n’y a que peu de codes de langage et de culture communs, chacun est obligé d’expliquer ce qu’il dit assez clairement pour être compris au premier degré par ses interlocuteurs. Ce simple état de fait évite des milliers de malentendus et de surcharges venus des polémiques du passé. Un fond de l’air donnant l’envie du succès aide en tout, j’en conviens.
Le rassemblement final dans la patinoire de Grenoble a été très réussi je crois. L’habituelle publication des chiffres de participants m’estomaque toujours autant. Mille chaises occupées, des gens debout et deux travées de gradins remplies donnent entre 800 et mille participants pour les comptes rendus. On ne s’en fiche pas. L’évaluation du remplissage d’une salle un dimanche matin 28 aout n’est pas une question de courtoisie. C’est de la politique. Notre nombre à cet instant de la campagne est un bon thermomètre et une incitation agir pour ceux qui l’observent. Je pense que la table ronde qui a précédé mon discours a été une bonne démonstration de la cohérence des points de vue entre les organisations du Front de Gauche. La forme, moins fastidieuses qu’un défilé d’orateurs, a bien valorisé les propos et la pensée de chacun. Pour ma part j’ai entendu ce qui s’est dit comme un argumentaire commun à plusieurs entrées. En cela il restait dans le registre de l’éducation populaire auquel nous sommes attachés.
Mon discours voulait fonctionner dans ce registre. Mais il avait d’autres tâches à accomplir aussi, bien sur. En tous cas je me suis efforcé de bien préparer toute la partie compliquée qui explique la crise et la question de la dette. Une nouvelle fois cela m’imposait une diction longue avec les effets de style que vous avez pu constater et qui me valent des comparaisons que je trouve finalement flatteuse avec d’autres orateurs du passé. Je m’amuse de penser qu’à ma façon, je crée un style qui sera ensuite collé comme une étiquette à d’autres. Je les plains d’avance. J’ai lu qu’on attribuait ma manière de parler comme un qualificatif pour décrire le message des autres. C’est Platini qui, parait-il, parle comme moi quant au fond. La comparaison me valorise. Pas sur que ce soit la même chose pour lui.
Mon message politique tenait en six points. D’abord que cette élection de 2012 est un atout et non un empêchement ou une corvée. Ensuite qu’il ne faut à aucun moment oublier le défi de la crise de l’écosystème dont aucun pouvoir ne s’occupe sérieusement. Après cela j’ai voulu décrire en quoi consistait le « coup d’état financier » qui se déroule en ce moment en Europe contre la souveraineté démocratique des peuples. Puis j’ai montré que nous avons deux moyens de répliquer : la lutte sociale sans attendre 2012 et le rassemblement politique d’une majorité du peuple. Delà j’ai déduit une « offre public de dialogue » notamment en direction de la gauche, depuis le NPA jusqu’au PS. J’ai enfin décrit des éléments de notre style de campagne. Je veux, à partir d’extraits que je choisis dans le texte retranscrit de mon discours, donner à voir ce que j’ai dit réellement. Je regrette que mon appel à la lutte sociale derrière les syndicats n’ait pas eu d’écho. J’y reviendrai dans une prochaine note. Mais je veux surtout que le texte en main vous puissiez analyser précisément ce que j’ai dit à propos de « l’offre publique de débat ». J’ai remarqué en effet des erreurs de compte rendu à ce sujet qui nécessitent des éclaircissements. Dans la mesure où cette idée est présente a deux moments différents du discours, je les ai rapprochés dans le collage que vous allez pouvoir découvrir à présent.
« L’élection qui se présente en 2012 est une chance et non une corvée ! Elle n’est pas un obstacle, elle est un moyen extraordinaire : confrontés à des défis immenses, nous allons pouvoir y répondre avec des bulletins de vote, c’est-à-dire d’une manière organisée, consciente, délibérée. Oui, c’est la forme que nous préférons ! Mais nous mettons en garde les puissants, les dominants : si vous refusez au peuple le moyen de ce débat et de sa décision, si vous moquez sa souveraineté et le droit qu’il a de savoir ce qui se passe, si vous nous enfermez les uns ou les autres dans des caricatures pour transformer cette élection en une pitrerie, alors vous verrez se lever des vents violents dont vous n’avez pas idée aujourd’hui, vous qui vous croyez à l’abri du peuple, et qui ne le serez jamais ! C’est pourquoi, parce qu’il y a de tels problèmes et parce qu’il y a ce moyen, le vote, je dis à la droite : respectez la souveraineté populaire ! Le débat que nous devons avoir est nécessairement long ; nécessairement, il est compliqué. Maintes et maints se demandent de quel côté se tourner, qui ne réfléchissent pas seulement d’après des étiquettes politiques, mais qui cherchent à comprendre d’après les solutions qui sont proposées. Je dis à la droite : il faut faire cesser cette mascarade, ces faux suspens de vos candidatures qui auraient lieu ou n’auraient pas lieu. Il est temps que le président de la République, qui sera le candidat de l’UMP, dise qu’il est le candidat de l’UMP ; il est temps que les centristes cessent cette danse qui ne nous permet pas de savoir qui est là pour proposer des idées, ou qui est là pour rabattre des voix vers Nicolas Sarkozy. Respectez le peuple ! Avancez-vous franchement en proposant votre image du futur, et permettez qu’enfin les bulletins de vote tranchent.
Et la même chose vaut pour tous nos camarades et partenaires à gauche. J’en profite pour dire ceci : le Front de Gauche ne mène aucune guerre de personnes ; le Front de gauche ne refuse le débat avec personne ; le Front de gauche ne méprise personne, à la condition qu’on le respecte et qu’on accepte de débattre avec lui des sujets qu’il propose, des perspectives qu’il ouvre. Je suis lassé d’être harcelé, d’avoir à me prononcer sur qui je préfère dans cette primaire qui n’est pas notre affaire, qui regarde le Parti socialiste que nous respectons dans sa démarche. Nous ne nous déterminons pas sur des personnes, mais sur des projets politiques. Nous n’avons pas d’adversaires à gauche mais, oui, nous avons des divergences. Et les exposer, demander qu’elles soient tranchées par le peuple, ce n’est pas entretenir des polémiques inutiles ou tirer à boulets rouges, comme je l’ai vu ; c’est tout simplement respecter le droit du grand nombre à se mêler de ses affaires. Cette règle, c’est celle qui nous permet de mettre cette élection à sa place : elle doit être un grand temps d’éducation populaire collective ; nous allons apprendre les uns des autres en nous écoutant, en argumentant, non seulement à l’intérieur de la gauche mais, je le dis, en ayant les débats lucides, argumentés avec la droite. Il faut faire vivre pleinement notre démocratie. Je suis disponible pour débattre et défendre les propositions du Front de Gauche avec tous ceux qui sont d’accord pour discuter des propositions qui éclairent l’avenir. J’y suis disposé aussi bien face à la droite que j’y suis tout naturellement avec nos partenaires, même lorsqu’ils sont nos concurrents à gauche. (…) Nous devons nous rassembler et, bien sûr, rassembler la gauche. Il n’y a pas de victoire possible pour la gauche sans rassemblement. »
« Mais qu’est-ce que ce rassemblement ? Je prie qu’on cesse de se référer uniquement aux opérations politiciennes qui nous sont proposées – des arrangements en catimini dont on entend parfois dire qu’ils ont commencé (je le démens totalement.)… Des arrangements, des répartitions de postes (il paraît même qu’ils se sont réparti des ministères, des circonscriptions, quoi d’autre encore ?) Non ! Ce qu’il s’agit de rassembler, ce ne sont pas les appareils, ce ne sont pas les états-majors – et il faut des états-majors, il faut des organisations -, c’est le peuple qu’il s’agit de rassembler ! La priorité, c’est le rassemblement populaire ! C’est le peuple qu’il faut rassembler. On ne le rassemble pas en lui mentant – mais pour qui prenez-vous les Français ? Vous croyez qu’ils ne sont pas capables de se rendre compte que certains sont déjà partis dans la course à savoir lequel est le plus austère par rapport à l’autre ? Et lorsque je le dis – mais je ne m’en réjouis pas -, on me dit : « Ah, ben ça élargit vos parts de marché ! » On se trompe ! Nous ne sommes pas une boutique, une épicerie qui aurait – comme c’est normal – à vendre des produits. Notre objectif, c’est le futur, notre objectif, c’est le rassemblement humain autour d’objectifs communs de progrès. Nous ne nous réjouissons pas de voir ce comportement de ces responsables socialistes qui, en se mettant à genoux dès le mois d’avril, et en aggravant l’ardoise à mesure que les semaines passaient dans une surenchère absolument folle entre eux, ont dit qu'ils atteindraient l'objectif des 3% pour cent de déficit public d'abord en 2017, puis en Avril c'était en 2014. Cet été, pris de furie, les voici revenus à 2013, et même, à un moment donné, on a entendu 2012 ! Alors, pourquoi pas ? Voyons. »
« Comment ferait-on ? Mais… qu'est-ce qu'on comprime ? Les dépenses ? Ou bien est-ce qu'on augmente les recettes ? Et si on augmente les recettes, alors nous disons : doivent exclusivement payer ceux qui le peuvent. C'est-à-dire : les banques – qui ont réalisé vingt et un milliards de profit l'an passé -, les compagnies du CAC40, et notamment celles qui n'ont pas payé un euro d'impôt à la patrie qui les a fondées, comme Total, les hyper-riches, les riches ! Le peuple ne paiera pas un euro ! Est-ce que c'est clair ? Vous avez le droit de ne pas être d'accord, mais, si vous êtes d'accord, c'est ici que ça se passe. C'est ici que ça se fabrique. Je dis qu'il faut un cynisme inacceptable pour, après avoir dit, comme l'a fait François Hollande – qui est le responsable d'avoir ramené le curseur de 2017 à 2014 puis à 2013 – aller dire à La Rochelle que, « si tout le débat est entre l'austérité de droite et l'austérité de gauche, alors c'est la démocratie elle-même et l'Europe qui sont en cause ». Cynique ! C'est lui qui a engagé cette compétition ! (…) Eh bien, je vous le dis, on ne rassemblera rien ni personne avec une telle méthode. Les peuples ne sont pas, et notre peuple n'est pas, un peuple qu'on distrait avec des blagues, des bonnes paroles, des retournements de situation inouïs. Notre peuple est sérieux, et il sait qu'il est question de choses qui engagent de façon déterminée son avenir. Rassembler le peuple, c'est parler clair. Alors, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, et parce que je ne veux pas que nous passions notre campagne dans une espèce d'isolement mutuel : personne ne parle à personne et tout le monde s'enferme dans ses certitudes. »
« Je fais une offre publique de débat à tous nos partenaires de gauche, qu'il s'agisse de nos camarades du NPA ou qu'il s'agisse de nos camarades socialistes. Je vous en prie, acceptez le débat ! Discutons de nos idées, demandons à notre peuple ce qu'il en pense. Je ne vais pas être long, je ne prends qu'un exemple. Je vous pose la question : si nous avons convenu qu'il nous faudra développer les services publics, revenir sur les suppressions de postes, notamment dans l’Éducation nationale – mais pas seulement dans l’Éducation nationale -, si nous voulons une justice assez sereine pour délibérer au nom du Peuple français dans la grandeur du souci de l'égalité et de la liberté, il nous faut des moyens. Eh bien, si nous voulons tout cela, alors il faut cesser la politique d'appauvrissement de l’État délibérée qui a été organisée. Il faut donc des recettes nouvelles. Je vous ai dit tout à l'heure : nous, on peut ! Je pose la question : êtes-vous d'accord pour dire que nous proposons comme objectif à tous les Français que les revenus du capital soient taxés à égalité avec ceux du travail ? C'est-à-dire, en moyenne, tous les prélèvements sont pour les revenus du travail de quarante pour cent, pour les revenus du capital, ils sont de dix-huit pour cent. Il s'agit donc d'aller chercher vingt-deux points d'impôts dans la poche des riches. C'est un sujet qui est assez grave, qui nécessite un renversement du niveau des prélèvements tel qu'il ne faut pas biaiser avec lui : il ne faut pas le mettre au détour d'une page ou d'une conversation, comme un de ces vœux pieux que l'on formulerait d'autant plus facilement qu'on s’apprêterait à y renoncer l'instant d'après. »
« Taxer les revenus du capital comme ceux du travail, c’est une mesure de justice et de dignité personnelle. L’argent qui se gagne à la sueur de son front, à la force de son intelligence et de son dévouement au travail doit être traité avec la même dignité et le même respect et les mêmes précautions que l’argent gagné, en dormant, sur le dos des autres ! C’est une affaire de dignité, de morale de la vie, de respect de soi, que cette taxation ! Alors, vous le voyez, les socialistes ne peuvent pas, s’ils en sont d’accord avec nous, passer à côté de la leçon qui va avec ce mot d’ordre. Il faut que le peuple s’en mêle. Tirons la leçon de notre histoire : tous les gouvernements de gauche, quelle qu’ait été leur bonne volonté, se sont brisés sur le même écueil : l’implication populaire n’a pas eu lieu. Il faut donc cesser de gouverner comme nous avons gouverné dans le passé. Il faut gouverner autrement, c'est-à-dire de bas en haut plutôt que de haut en bas. Il faut appeler le peuple à l’action, et c’est ce que nous nommons la révolution citoyenne. »
Mon discours de clôture du Remue méninge a été retransmis par LCP Public Sénat et par LCI. J’en remercie ces deux chaines. D’une façon générale les médias de presse écrite et audio visuelle ont été bien présents pendant nos trois jours de travail. Dans ces conditions nous pouvons dire que nous avons supporté la comparaison avec l’Université socialiste de La Rochelle sans être effacés du tableau, ce qui n’est pas un mince exploit. La disproportion de temps de parole accordé aux uns et aux autres n’est pas un problème aussi longtemps qu’elle n’aboutit pas à notre effacement. Car le problème posé ne vient pas seulement de l’a priori politique qui peut se trouver à la tête d’une rédaction. J’ose même dire que c’est rarement le cas. Les militants politiques comme Jean Michel Aphatie, cantonnés dans une niche de la grille horaire, pèsent moins sur la forme de l’information que le directeur des « ressources humaines ». En effet il faut connaitre les conditions matérielles de fonctionnement des médias pour comprendre la difficulté d’une telle juxtaposition de réunions politiques. Leurs équipes sont très réduites, surtout pendant l’été, les moyens matériels peu nombreux. Dès lors, la part affectée à « la gauche » est inscrite dans cet ensemble. La diminution des moyens, la contraction des couts est une donnée qui pèse directement sur la production médiatique et explique un grand nombre des biais et simplifications auxquels elle a recours pour s’y adapter. La multiplication des médias ne soulage pas ce problème. Au contraire elle aggrave le tableau. Une concurrence impitoyable fonctionne qui pousse aux extrêmes le modèle économique du fonctionnement de chacun. Journalistes en CDD, cameramen en contrat d’intermittent du spectacle, durée de travail inouïe sont souvent la règle générale et le traitement correct l’exception. Le recours aux « boite de prod. » pour fournir la matière première des grandes chaines finit souvent, comme bien des sous traitances dans la production en général, par une surexploitation vertigineuse des personnels. Je renvoie au livre d’Ignacio Ramonet sur le sujet car il décrit à mon avis assez bien le bouleversement en cours et les tendances du futur sur le sujet.
Actuellement, en pratique, la plus grande difficulté pour l’expression politique vient de la confusion des rôles qui se présentent face à moi. Journalistes professionnels, « indépendants », occasionnels, associatifs, rédacteurs de blog personnels ou collectifs se présentent ensemble, dans une cohue souvent humiliante pour eux, et se perturbent les uns les autres. A ceux-là s’ajoutent « les humoristes », qui se présentent comme des journalistes, mais dont ce n’est pas le métier réellement. Leur métier c’est faire de rire de tout, à n’importe quel prix et par n’importe quel moyen. C’est bien leur droit. Mais la confusion des genres avec les métiers de l’information conduit à des situations professionnelles ingérables. Car ils n’hésitent pas à s’incruster dans les rendez-vous de leurs collègues, à les piétiner pour filmer devant eux la scène de travail, au mépris de tous les usages et codes, au point de provoquer une exaspération générale dont ils disent eux-mêmes, en privé, avoir honte. De Paris, des autorités invisibles les aiguillonnent et leur capacité sociale de dire non est égale à zéro compte tenu de leur statut de précaires. Imaginez la tête des militants quand ils entendent une équipe comme celle du « Petit Journal » déclarer qu’elle « n’en a rien à foutre du discours ! On est venu filmer les moches ». Oui, « les moches », vous avez bien lu ! Le mépris de la dignité humaine de cette façon de faire de l’info soit disant drôle est parfois consternant. J’espère que cela ne passera pas à l’antenne.
@ - 85 - cabstory
"Mettre à égalité le Capital et le Travail dans la taxation de l'un et de l'autre, n'est pas différent de la notion d'association du capital et du travail remise au goût du jour pas Mr Hollande"
Sauf que quand c'est le Front de Gauche qui parle de ça, ce n'est pas pour en faire un idéal de société.
Il ne s'agit que d'une mesure de transition pour répondre à ceux qui prétendent que dans la société actuelle il n'y a plus d'argent nulle part pour faire quoi que ce soit.
Il s'agit aussi de mettre ainsi en évidence la part belle qui est actuellement faite au Capital par rapport au Travail, et donc d'encourager à la dénoncer, à la remettre en cause, à rétablir l'équilibre dans un premier temps, avant d'aller (beaucoup) plus loin.
Enfin, je crois...
@ vaillant.
Je ne tape pas sur les journalistes puisque cette profession n'existe plus, le système en place s'est chargé de se débarrasser des derniers véritables enquêteurs/rapporteurs (reporters en english), les Denis Robert et autres Richard Labévière ont été broyés pour avoir défié l'establishment, ce n'est pas un secret, juste du formatage organisé.
Bien sûr, il en reste des très bons mais ils sont généralement indépendants et vivent de leurs livres. Ce n'est pas un hasard si la France a été reléguée au quarante-quatrième rang mondial de la liberté de la presse, je pense ne pas me tromper en disant que 90 % des média sont dans les mains du CAC 40... ça doit forcément avoir une relation.
Alors, non, je ne tape pas sur ce beau métier qui représentait jadis le quatrième pouvoir démocratique pour faire face à une dérive totalitaire en informant le peuple et non pas à le distraire comme aujourd'hui.
Actuellement, nous vivons une "drôle" d'époque où tous les pouvoirs sont concentrés dans les pognes de quelques salopards, ça a un nom... L'oligarchie.
Il y a tout de même 2 choses qui me gratouillent dans votre discours de cloture, bien qu'étant au PG depuis 2 ans.
1/ Que l'on ne demande pas aux pauvres de payer, c'est simplement raisonnable avant même d'être juste; il n'empêche que le versement d'un impôt minime, disons un euro symbolique, par tout "non riche" ressusciterait un signe perdu d'appartenance citoyenne; ne copions pas la droite efficace qui a renoncé à prélever l'impôt symbolique "parce que cela coûte trop cher"; c'est comme cela que l'on crée la masse des exclus dans leurs têtes.
2/ Concernant la taxation des revenus du capital au niveau du travail, il faudrait expliquer de quel capital et de quels revenus il s'agit.. Si vous pensez au capital des machines et des ordinateurs qui remplacent le travail humain, l'application semble évidente au premier abord, mais mérite réflexion, pas seulement pour des raisons de compétitivité économique, car c'est tout le produit des activités humaines qui pourrait être considéré comme un "revenu du capital"... Par ailleurs, à une autre échelle, beaucoup de gens bénéficient de fonds de "capital" sans être des spéculateurs, par exemple les retraités qui touchent des retraites complémentaires après avoir épargné tout au long de leur vie professionnelle. Bref, il faut être concret sur ce sujet.
Merci par avance de votre clarté et de votre franchise, je ne pense pas être le seul à poser ce type de question.
B'jour
Le monde entier s'apprête à fêter (hé hé oui cela se fête une horreur) les dix ans de la destruction des tours jumelles à NY...mais il y aussi un anniversaire que les USA oublie :
" Le coup d’État du 11 septembre 1973 au Chili a été un évènement historique marquant de l'histoire du Chili. Le mardi 11 septembre 1973, le gouvernement du président démocratiquement élu Salvador Allende (socialiste) était renversé par un coup d'État militaire."
Et l'horreur s'est installée au Chili.
Merci à Sans terre pour les vidéos, et comme vous j'ai essayé de trouver un mot sur "le remue méninges" plouffff
@ Linformaticien.
Que l'on ne demande pas aux pauvres de payer, c'est simplement raisonnable avant même d'être juste; il n'empêche que le versement d'un impôt minime, disons un euro symbolique, par tout "non riche"
Tu oublies la TVA, cet impôt d'une rare injustice, un exemple (très facile je l'accorde) :
Le budget nourriture mensuel, donc primordial, pour une famille "smicarde" représente un bon 30 %, alors que pour de Margerie (ça tombe sur lui, pas de bol) ça doit tourner aux alentours de 0,0005 %. En imaginant que Christophe se contente des aliments qu'ingurgite la famille smicarde.
Si bien que la famille "moche" (comme diraient les journaleux du très "Petit Journal") va contribuer au pays d'une énorme participation au regard de son revenu, tandis que Christophe de Margerie aura eut la satisfaction de jeter l'obole en sortant de la messe un Dimanche matin (conscience oblige).
En conclusion, une réforme de l'imposition doit s'imposer (si j'ose dire).
Salut à tous.
A 51 ans, j'ai le sentiment que le péril nécessite la mobilisation de tous et ne peux plus ne pas me sentir concerné. Ce soir 20 h, bar des ramblas à Nîmes, première réunion politique de ma vie.
Mr Mélenchon, plus vous aurez la chance de débattre avec les prétendants au pouvoir suprême, de quels bords qu'ils soient, plus grande sera votre stature.
C'est avec la multiplication des confrontations que vos messages porteront leurs fruits.
Du PS ne se dégage aucun plan clair et, seule la compétition que se livrent leurs "chefs" occupe la scène.
Mais surtout, les seules propositions qu'ils font sont sans originalité et se perdent dans les sempiternelles promesses non tenues qui ont enguirlandé toutes nos élections depuis 50 ans.
La seule chose à craindre est que les médias ne vous donne pas souvent l'occasion de les confronter à leurs incohérences ! Hollande est le champion des médias, le seul que Sarko est sûr de battre, l'adversaire le plus fade.
Pour ce qui est des journalistes, il n'y en a aucun qui ait la parole.
En France, la parole n'est donné qu'aux pitres, aux fous du roi qu'il convient de considérer pour ce qu'ils sont et rien dautre. Ils sont aux ordres nièvrement, c'est tout ! Et les premiers qu'ils abusent sont eux-mêmes.
Les véritables journalistes sont inconnus du public ou diabolisés.
Mais qu'importe, je pense que "les médias distrayants" ne modifieront pas vos certitudes et votre désir de les communiquer au plus grand nombre est c'est l'essentiel.
La pertinence d'un plan s'évalue à la façon dont le point le plus faible a été traiter.
Vu votre position, l'auto-critique ne peut-être qu'un de vos points forts et ce blog en est la preuve.
Forcément, ainsi vous allez encore parfaire votre image et pour nous,...
Jean Luc, vous portez, vous poussez, vous insufflez des idées, des énergies, du courage qui j'espère permettra la révolution citoyenne. J'essaye dans être un modeste acteur par mon adhésion et mon militantisme.
Je souhaite commenter vos mots : "Car la scolarisation au très jeune âge est un facteur d’éveil fondamental. Pour les enfants de toutes les catégories sociales."
Je ne partage pas votre analyse si elle est généralisée. Je suis en accord avec ces mots dans bien des cas, mieux vaut être à l’école accompagné de personnel formé et compétent :
- plutôt qu'avec une nourrisse des beaux quartiers qui laisse le gamin manger du téléviseur.
- plutôt qu'à la maison dans beaucoup trop de milieux défavorisé.
Je ne positionnerai pas en grand spécialiste de la petite enfance.
Mon fils, 3 ans, né en Mars 2008, entre en petite section dans 4 jours. Il a passé 3 ans avec une assistante maternelle dépendant d'une crèche familiale. Il est "prêt" pour la scolarisation mais il a bien fait de ne pas y entrer l'année dernière comme il aurait pu le faire. C'est un exemple qui n'est pas exceptionnel.
Alors oui à l'école proposée à 2 ans. Oui à la scolarité obligatoire entre 3 et 18 avec du personnel qualifié, correctement rémunéré et dans de bonnes conditions de travail. La politique éducative et familiale est étroitement liée, ça aussi vous le savez parfaitement.
Cordialement
@ 50 Daniel MERINO
Votre analyse du débat est tout à fait juste*, mais faudrait-il encore que la loyauté des intervenants soit réelles, les gens qui se prétendent socialistes ne le sont plus depuis bien longtemps et se cachent derrière une appellation qui ne les concerne pas, ceci est un fait avéré et expliqué par JL Mélenchon lui même. Pour ma part c'est une erreur politique que d'inviter des gens à débattre alors que l'on sait pertinemment qu'ils s'y refuseront.
Si jamais ils répondent positivement, alors par avance je vous adresse ainsi qu'à JL Mélenchon mes excuses les plus sincères. C'est d'autant plus une erreur quant on les appelle "partenaires de gauche" (pour moi c'est ni plus ni moins se renier).
* Bien évidemment que JL Mélenchon ne ferait qu'une bouchée de ces gens, et c'est ce qui conforte mon argument.
Dogmatisme et cupidité tuent la Grèce et l’Europe.
C’est bien joli de dire et de répéter qu’on avait raison… Mais ce n’est pas en se faisant brûler la politesse par Géraldine Muhlmann qu’on se fera entendre !
On pourra toujours en déduire que l’émission d’Ardisson est «politique ». Maigre consolation !
Je ne suis pas économiste et sûrement que je me trompe, mais on nous dit que l’état ne peut emprunter que dans un établissement financier, une Banque par exemple, loi de 1973 et traité de Lisbonne.
D’autre part, les banques peuvent emprunter à la banque de France ou à la BCE.
Donc, admettons que ce soit la « banque postale » ou une banque « XY » créée de toutes pièces par l’état (qui n’a d’ailleurs pas besoin d’avoir des guichets et qui peut être créée facilement) qui emprunte à la Banque de France ou à la BCE à 0 ou disons 1% à une des deux banques (BdF ou BCE).
La France a alors le droit d’emprunter à une de ces deux banques disons « XY » banque nationalisée, à 1% puisque que c’est un établissement financier.
Et donc voilà, en attendant de faire modifier le traité de Lisbonne, nous avons le droit d’emprunter de l’argent pour faire des investissements qui n’ont pas coûté très cher dans la règle de la loi.
Naturellement le % des intérêts reste à définir si l’emprunt se fait à la BdF.
Louis St O -111-
Mais alors les banques privées seront en voie de banqueroute et tout notre argent pourra fortifier les pôles publics financiers pour toutes les infrastructures et super.
Génial de justice, enfin on pourra respirer, ça sentira bon !
S'il vous plait laissez parlez un peu les autres copains du Front de Gauche dans les médias (même si Jean Luc est parfait dans sa prose) Pierre Laurent, Clementine Autain...n'oubliez pas que le Front de Gauche est une alliance politique composée de plusieurs partis et tendances, laissez parler le rassemblement.
Merci
@ Cronos.
Pour ma part, j'ai une totale confiance dans la stratégie adoptée par le Front de Gauche et donc du candidat désigné, qui, par essence, s'effacera pour laisser libre cours à la démocratie via l'Assemblée Constituante et donc donnera (offrira) les clefs de la libération.
Il faut bien prendre conscience que nous sommes entrés dans la troisième guerre mondiale, même si celle-ci n'a pas l'aspect habituel du belligérant affidé du tapis de bombes... voire même de la bombe finale.
Donc par définition, nous sommes des résistants sans le savoir. Il faut oublier les "droits" de la constitution française qui nous préservait autrefois des dérives puisque cette constitution est bafouée de long en large et clairement piétinée en 2005.
Comment faisaient les résistants lors de la dernière guerre ? Tout bêtement, ils détournaient les lois imposées par le pseudo gouvernement de Pétain (pétain de pétain).
En bref et pour revenir au débat (car je m'éloigne très vite), il est plus que nécessaire que Jean-Luc défie tous ces bons à rien devant le peuple, quels qu'ils soient, la télé étant une arme de propagande massive... le propre du résistant étant de retourner l'arme contre son adversaire.
@Linformaticien @Prolo du Biolo @Jean-Jolly
Je suis tout à fait d'accord avec l'idée d'imposition minime que proprose Linformaticien. Votre idée remet au goût du jour ce qu'est l'impôt républicain. Après la charge d'imposition, le taux etc... doit être direct, progressif avec un plafonnement du quotient familial et des frais déductibles !
Oui une clarification doit être faite entre une taxation (pourquoi taxation et pas imposition ?) du capital et des revenus du capital. Ce qui n'est pas la même chose.
L'entreprise est assujettie à l'IS ou l'IR ou à l'impôt sur les plus values.
Ensuite Jean-Luc Mélenchon propose de déplacer les 10 points de richesse du capital vers le travail. Fort bien.
Mais Jean-Luc Mélenchon a-t-il évalué, chiffré, les mouvements et les bouleversements dans l'économie que cela va entraîner ? En période crise, il faut d'abord et avant tout procéder par un audit de la situation fiscale, financière, bancaire et de l'appareil de production de notre pays ! Non ? Ne pas le faire c'est se lancer dans l'aventure avec les risques de fracasser l'économie mais aussi les comptes de la nation.
Au lieu de proposer, le transfert de pts de richesses du capital vers le travail n'est-il pas plus urgent de mobliliser le capital (si nécessaire qu'il devienne propriété publique) vers l'investissement industriel productif et les contrats de plan ?
La disparition de l'industrie lourde ne vous affole pas ?! L'agriculture française à l'agonie et surendettés cela ne vous interpelle pas ? ! Ne pouvons-nous pas sortir de la crise par le haut, par la reconquête économique et le retour à une économie d'industrie lourde fortement créatrice d'emplois, L'emploi lndustriel et agricole, ce grand absent des programmes politiques !
@ 114 Jean Jolly dit:
"En bref et pour revenir au débat (car je m'éloigne très vite), il est plus que nécessaire que Jean-Luc défie tous ces bons à rien devant le peuple, quels qu'ils soient, la télé étant une arme de propagande massive... le propre du résistant étant de retourner l'arme contre son adversaire."
Je n'en disconviens pas mon cher Jean, et j'espère de tout cœur me tromper, mais comment pouvez vous obliger les chaînes de télévision du public ou du privé à organiser les débats que vous appelez de vos vœux, peut-être que par l'odeur du sang alléchées elles y arriveraient, mais vous ne voulez tout de même pas qu'Hollande, Valls, Aubry et les autres se passent la corde autour du coup, c'est bien évident qu'ils refuseront tout débat (avant le premier tour) confiants qu'ils sont de leur grandeur et de leur vulgarité libérale.
Je jure devant tous ici que je ne souhaite qu'une chose, me tromper.
@ 111 Louis St O
Ce n'est pas tout à fait aussi simple que vous l'expliquez et ce n'est pas le lieu pour développer, mais vous n'êtes pas très loin de la proposition "financer l'avenir sans creuser la dette " des économistes de la FNH.
Un détail: la Banque de France appartient à 100% à l'Etat. Quels que soient les taux, les intérêts que l'Etat payerait à la BdF lui reviendraient soit par l'impôt (éh oui, la BdF paye l'impôt sur les sociétés), soit par les dividendes versés à son seul actionnaire.
Et la même chose vaut pour tous nos camarades
"Nous devons nous rassembler et bien sur rassembler la gauche. Il n'y a pas de victoire possible pour la gauche sans rassemblement"
Encore faudrait il savoir de quel rassemblement à gauche on parle. Inclure dans ce rassemblement le parti socialiste c'est faire injure à tout ceux qui ont été trompés depuis 1983. Je souhaite que ceux qui ont été trompés ne soient pas dupes une fois de plus. Le seul rassemblement qui vaille c'est celui du peuple de gauche autour du parti de gauche. Un programme clair et concis, accessible à tous sans développement pour philosophes. La victoire deviendra possible lorsque le peuple de gauche épris de liberté, de justice, d'égalité comprendra que ce n'est plus le parti socialiste qui résoudra ses problèmes. Il faudrait expliquer et encore expliquer pourquoi le PS n'est plus de gauche. Le peuple de gauche devra faire le deuil de la croyance en un parti qui était le PS. Le parti socialiste est un parti de droite. Vouloir discuter avec lui c'est lui faire trop d'honneur. De toute façon il ne souhaitera pas discuter. Le parti de gauche ou le FdG doit s'adresser directement à travers des meetings à ses sympathisants et au peuple toutes catégories sociales confondues. La cible à privilégiée c'est celle qui a répondue Non en 2005.
@ 118 bertgil
Décidément les belges de ce blog sont plus français que les français, plus citoyens et aussi plus révolutionnaires eux qui vivent en monarchie constitutionnelle, merci encore une fois l'ami belge.
109 @Cronos
Salut à toi.
1 - « c'est une erreur politique que d'inviter des gens à débattre alors que l'on sait pertinemment qu'ils s'y refuseront »
2 - « Bien évidemment que JL Mélenchon ne ferait qu'une bouchée de ces gens, et c'est ce qui conforte mon argument »
Ce n’est pas une erreur politique, je pense qu’au contraire c’est calculé de la part de JL.
Puisque :
1 - Si ils refusent, ils passeront pour des lâches et JL pourra dire « vous voyez ils n’ont pas le courage de débattre à la loyale avec moi » et le confortera aux yeux des indécis sur ses idées.
2 - Si ils acceptent et « JL ferait une bouchée de ces gens » d’après tes dires (ce que j’espère aussi) et là aussi il sort vainqueur.
Donc politiquement c’est tout bon… Je crois même que c'est calculé.
@ Cronos.
Pour le coup, je suis entièrement d'accord avec toi (tu peux me tutoyer, je ne suis pas bégueule et plus jeune que toi). Il va être difficile de traîner devant les caméras, même par la peau du cul, tous ces politicards qui passent leur temps à se faire du gras sur un système qui ne profite qu'à quelques uns, ça tombe bien, ils en font partie... on appelle cela synchronicité, ou pur hasard diront les mauvaises langues.
@ Sonia Bastille.
Je suppute que tu souhaiterais revenir au capitalisme "bon enfant", celui des trente glorieuses où le pognon servait, non seulement à engraisser quelques porcs, mais dans le même temps à engraisser la terre.
Je suis obligé de te décevoir, Sonia, par honnêteté. Un paquebot ne s'arrête pas comme une trottinette et fait beaucoup plus de dégâts lors d'un choc. Il est évident qu'il est devenu impossible de "moraliser" le capitalisme.
Le FN et l'UMP veulent durcir les lois envers les délinquants... commençons par les vrais, ceux qui sont à l'origine du désordre.
Bonsoir, votre chapitre sur les partenaires socialistes me laisse dubitatif, je ne pense pas qu'on puisse débattre avec ces gens là, parce qu'ils font beaucoup de promesses, votre ouverture à la droite de la gauche m'inquiète quelque peu, j'espère que vous allez redresser la barre à gauche d'ici les élections, parce que je pense que votre électorat potentiel, ne supportera aucune forme de compromission avec le PS. Merci
@ Sonia Bastille – 115
La réforme fiscale vise de fait les grandes entreprises, en pleine forme financière, les banksters et les très riches.
Vous dites que « l’industrie disparaît », et ce malgré tous les allègements fiscaux ? La financiarisation et l’absence de vision politique en faveur d’une industrie intra-européenne solide (aides à la recherche, bifurcation écologique,..) protégée des ravages de la concurrence libre et faussée (car elle est terriblement faussée) explique ce constat accablant.
Vous dites que « l’agriculture française est à l’agonie » malgré le PAC et sa vocation exportatrice ? Le productivisme, l’extrême marchandisation des produits agricoles, la puissance de l’industrie agroalimentaire, l’exode rural des pays en voie de développement ont vidé l’agriculture de sa substance première, celle de subvenir aux besoins locaux.
Le poids fiscal n’a un impact que très marginal dans ces évolutions catastrophiques lesquelles ont pour origine la financiarisation folle de toute l’industrie et de l’agriculture, proies de l’idéologie ultralibérales (ou du diktat des marchés)
117 @A-J Holbecq
Je ne suis pas économiste, mais je sais très bien que la BdF appartient à 100% à l’Etat, c’était juste pour la mettre au même niveau que la BCE.
En fait moi je proposais que la BdF prête à une banque nationalisée qui re-prête à l’Etat (puisque c’est la loi en cours, et sur le site que vous me proposez (site de Hulot !) ils proposent que la BdF prête à une « agence public d’investissement !
@ 120 Louis St O
Alors Louis, si tu le dis, je n'ai plus qu'à m'excuser auprès de ceux qui m'ont contredit, et aussi auprès de vous Jean-Luc, mais néanmoins tu m'accordera ainsi que les autres qu'un partenaire dans la langue française et un associé, non ! ou alors je ne sais plus parler le français, et vois tu Louis cela me gêne, mais me gêne énormément que le leader du FdeG veuille s'associer avec toute la gauche, PS compris j'imagine …
Jean-Luc Mélenchon dit et écrit au sujet de débattre : "J’y suis disposé aussi bien face à la droite que j’y suis tout naturellement avec nos partenaires, même lorsqu’ils sont nos concurrents à gauche. (…) Nous devons nous rassembler et, bien sûr, rassembler la gauche. Il n’y a pas de victoire possible pour la gauche sans rassemblement."
Pour bien me comprendre et ne pas se méprendre relire mes posts précédents, merci.
Amitiés citoyennes et républicaines camarade.
@ Ollagaffe – 122
Vouloir débattre avec tout le monde, y compris avec les socialises, ce n’est pas :
- Négocier un futur accord programmatique, électoral ou gouvernemental
- Par conséquence, s’engager dans une quelconque compromission
Dans notre, encore hélas, régime présidentiel, le temps de la confrontation des idées passent parfois par des débats afin que les électeurs puissent se forger une opinion sur les candidats, sur leurs arguments et, le cas échéant, sur leurs personnalités.
Débattre avec les socialistes, outre ce que dit fort bien Louis St O -120, c’est aussi l’occasion, si débat il y a, de démontrer la différence entre la vraie gauche incarnée par Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche, et la fausse gauche incarnée par les socialistes, papandréouisés. Sur toutes les questions sérieuses, tant géopolitiques, européennes et intérieures, Jean-Luc Mélenchon est en capacité de dominer très avantageusement tout socialiste.
"Pas de ça en France" ?
Pas l'avis en tous cas du super grand spécialiste Pierre Moscowici, qui déclare dans le Figaro.fr que la potion était bonne:
"Nicolas Sarkozy a tendance à se livrer à un plaidoyer pro domo, même si je me réjouis de ce qui a été fait pour sauver la Grèce".
Ceci le jour même où l'on constate que du fait de l'austérité imposée à la Grèce la baisse de son P.I.B. et de ses ressources sera encore plus forte que prévue... Un visionnaire cet homme-là, c'est sûr...
Je me demande si on ne devrait pas se préoccuper de déclencher de toute urgence le plan légitime défense, non seulement contre le Capital et ses intendants, mais aussi contre l'analphabétisme contagieux.
"Tous n'en mourraient pas, mais tous étaient touchés..."
A propos de la proposition de débats
Je me souviens d'une époque ou sur ce blog après une ou deux saillies de Jean-Luc Mélenchon contre des journalistes, nombre d'entre nous l'avaient critiqué et avaient "proposé" quleques suggestions de communication pour notre hôte.
Il avait répondu plus ou moins directement qu'il savait ou il allait point et en caricaturant un peu qu'il avait quelques kms au compteur question stratégie politique.
Dans cette histoire, il sait que le PS n'acceptera pas de débattre - car Jean-Luc Mélenchon ne propose que cela- avec lui car le PS n'a aucun intérêt à débattre avec quelqu'un actuellement à 8% dans les sondages : le gain politique pour le PS serait au mieux nul ! Sa proposition est de mon point de vue une réponse - que je trouve plutôt habile- aux électeurs de gôche le trouvant trop hostile et sectaire envers le PS : il montre qu'il ne l'est pas tout en ne se reniant pas un débat n'est pas un alignement.
Après un partenaire n'est pas un camarade et le partenaire en question devra se désister aux législatives dans certaines circonscriptions au deuxième tour pour que le candidat FdG (surtout PC si vous voyez ou je veux en venir) arrivé en tête dans la trentaine visée, puisse l'emporter donc partenaire...
Voilà c'est à mon humble aussi ça faire de la politique : il faut des élus et une triangulaire avec la droite et le PS c'est compliqué : intérêts de chacun bien compris. Il ne s'agit pas de gouverner ensemble la dessus Jean-Luc Mélenchon a toujours été très clair : il ne participera qu'à un gouvernement qu'il dirige.
@ JM
bonsoir, désolé mais cette offre de débat avec les sommités du PS, m'a plutôt semblé être un pis aller qu'on pourrait résumer ainsi : bon ça décolle pas, alors osons sauver quelque places pendant qu'il en est tant. Et je le prends un peu comme un manque de respect eu égard aux militants du FdG.
Quand je pense aux ouvriers qui portent tous leurs espoirs en le FdG qui entendent le leader qualifier le PS de partenaire, je ne donne pas cher de leur réaction.
@ le Prolo du Biolo et Louis stO
Moi je ne sais pas si c'est calculé, mais ce que je peux vous garantir c'est que "ollagaffe" n'est pas préoccupé par les législatives lui au moins.
A force d'à force le truc ou le bidule vous reviens en boomerang dans le pif. Les vieilles habitudes reviennent au galop, ainsi que les vieux plans bien tordus, décidément c'est dur de changer, n'est ce pas camarades.
@ ollagaffe (129)
Oh ! le manoeuvrier anti-FdG qui veut qui essaye de placer son petit chausse-trape sur ce blog.
Raté, mon gaillard !
Aux « médiacrates » de Médiapart:
[...]
[Edit webmestre : Je ne sais pas si c'est une copie d'un commentaire que vous avez fait sur ce journal en ligne, ou si vous croyez vous adresser à eux sur ce blog, mais ça n'est pas possible. J'ai déjà modéré une fois votre pamphlet. Je ne voudrais pas avoir à le faire une troisième fois.]
@cronos, on est bien d'accord.
Quant au problème des législatives, il vaut mieux perdre avec honneur plutôt que d'accepter des voix qui vous empêchent de mettre en application votre programme.
Je ne pense pas qu'on puisse prôner la révolution citoyenne et ensuite faire un bricolage avec d'autres partis.
Pour moi révolution (retournement complet) ça veut dire faire table rase de tout ce qu'il y avait avant et construire ou fabriquer avec du neuf, pas avec des vieux matériaux recyclés, qu'on serait allé chercher à la déchetterie et qu'on aurait raboutés et ressoudés et repeints pour faire un espèce d'ensemble dépareillé.
Tu le sais, l'Olympe de la finance ne se laisse pas défaire, il arrive que le sang coule, il coule et les enfants peuvent toujours pleurer et se noyer dans les larmes. Dogmatisme et cupidité, oui, les dieux de l'Olympe ont de multiples pathologies, discrètement nous pouvons parler là de psychiatrie lourde. La thérapie de choc marche bien, les bons vieux Chicago boys peuvent être fières des costumes qu'ils portent ! Fais-nous donc plusieurs papiers sur la "Thérapie de choc ", à la manière de l'éducation populaire afin que cette technique de torture des peuples ne soit pas uniquement connue par une, ou des, élites qui aiment bien s'accaparer les connaissances afin de spéculer sur ce qu'elles savent et que les autres ne savent pas, bref ou comment tirer profits...
@ pulchérie D
Bonsoir, je ne suis pas anti front de gauche, faîtes attention, vous souffrez de comploïte aigüe. Je voterai pour le FdG, mais je pense que quand quelque chose choque, même à l'intérieur d'un parti, il vaut mieux en parler non?, ça permet au moins à l'orateur, de revenir ou d'expliquer ces propos. A moins que vous pensiez qu'il faille vénérer notre leader, et surtout ne formuler aucune observation qui pourrait aller à l'encontre de sa sainte parole ? Je ne pense pas, mais je vous repose une question que pensez vous de la réaction d'un ouvrier quand il entend JL Mélenchon sous entendre que le PS serait son partenaire?
Vous dites et redites que la primaire des socialistes ce n'est pas votre affaire. Et vous avez entièrement raison.
Alors, pourquoi ne choisir que deux de leurs candidats à la candidature pour débattre avec eux ? Et les autres ? Vous les avez éliminé comme l'ont fait les médias. C'est en contradiction avec ce qui est affirmé plus haut. Et même pire : c'est antidémocratique. C'est exactement ce qu'on fait avec vous. Certains décident que certains sont négligeables.
45 vaillant
"L'Huma en partie financée par une banque."
Et bien pour redresser l'affaire tu peux participer à la souscription.
Oui, mais ça coute. Alors ?
Le PS n'est plus un parti de gauche. Point. L'a-t-il seulement été? Nous ne devons pas discuter avec ses dirrigeants. Nous (le Front de Gauche) devons avant tout nous adresser au citoyens de Gauche et leurs dire que nous sommes La Gauche, la vraie et que nos solutions, pour un avenir meilleur, sont socialistes. Le Front de Gauche est le seul a revendiquer des valeurs sociales.
Ignorons le PS et attaquons la droite: Wauquiez souligne qu'il y a en France trop d'assistanat. Ok, j'suis d'accord, supprimons tous les allègements de charge des entreprises, les niches fiscales, les crédits d'impots des spéculateurs immobiliers. Dégraisser l'Etat? Oui, bien sûr. Commençons par réduire le train de vie des ministres et autres secrétaires d'états, économisons sur les retraites chapeau et autres indemnités de chomage de nos élus et parlementaires. Alors on voit bien qu'il y a des économies possibles à réaliser. Quand on entend qu'un Lefèvre est capable de déclarer que le chômage ne baisse pas à cause du trop grand nombre de naissance en France. Ce fayot se fou de not'gue... Et dire qu'il faut attendre mai 2012 pour les envoyer tous se faire voir ailleurs et qu'ils quittent le pays pour leurs paradis fiscaux et n'y reviennent plus! Basta !
@ollagaffe
Quel joli nom. Entièrement d'accord avec vous. On ne peut prôner une révolution (même citoyenne), donc un changement complet à tous les niveaux et être d'accord et faire des compromis qui sentent les sénatoriales puis les législatives. On est bien d'accord, on veut que le peuple reprenne le pouvoir, pas qu'il continue à avoir ses quinze élus, pratiquement inutiles. L'inutilité est déjà au pouvoir et on veut que ça cesse. Partout, autour de moi, j'entends le même refrain :"Gauche, droite, c'est la même chose". Est-ce-qu'on va se décider à écouter le peuple! Nous ne sommes pas une composante de la gauche, nous sommes le bruit et la fureur qui vient d’Amérique du sud, de Tunis ou du Caire et bientôt de Grèce. Premier plan d'austérité, bof, même pas mal. Imaginons la suite, au 3eme ou 4ème, concocté par les socialistes au pouvoir, peut-être. C'est ça qu'on veut, non, donc, pas de compromis ni débats au pluriel, comme au singulier. Ils veulent nous rejoindre. C'est sur notre programme, qu'ils soient vert, rose ou orange.
@olagaffe
Si seulement les ouvriers votaient majoritairement front de gauche ! Malheureusement les ouvriers ne votent plus majoritairement communistes loin de la.
Je ne préoccuppe pas des legislatives, je ne suis pas au PC mais ce qui est certain et bien compréhensible c'est que le PC compte bien conserver un grouope parlementaire à l'assemblée afin d'y garder une certaine visibilité et possibilité d'action. IL n'est pas ici question de bricolage avec d'autres partis mais d'élections à deux tours et il est possible que certains aux PC aient demandé à Jean-Luc Mélenchon de ralentir un peu sur les attaques envers le PS. ON peut le regretter, mais le PC contrairement au PG lui a de très nbx élus, dirigent des conseils généraux où naturellement et historiquement le candidat arrivé second entre le PS et le PC se désiste au deuxième tour. J'aimerai moi aussi un positionnement clairement plus hostile envers le PS mais n'oublions quand même que le PC est dirigé par des élus qui plus est favorables il y a encore peu de tps à la gauche plurielle et que Jean-Luc Mélenchon était ministre de cette même gauche plurielle avec DSK à l'éconmie et aux finances : la politique du trop grand écart serait qd même excessive, non?
Bon c'est vrai moi aussi partenaires j'ai bcp de mal !
Je viens de voir le documentaire « Après la gauche » sur Planète +.
Documentaire qui parle de ce qu’est devenu la gauche d’aujourd’hui, le PS en particulier qui est devenu Social démocratie puis libérale et ou il n’y a plus de différence avec la droite, ils sont interchangeables (disent-ils) puis ensuite ce que devrait être la vraie gauche et là j’ai eu l’impression que toutes les personnes interrogées, philosophes ou autres, faisaient l’inventaire de notre programme partagé, On avait l’impression d’entendre Jean-Luc Mélenchon qu’il s’agisse le l’oligarchie, des ouvriers dans leurs précarités, de l’Amérique du sud, de l’écologie, des riches, du partage, de l’humain d’abord, la démocratie de bas en haut et pas de haut en bas, enfin tout. Tout ce qui fait ce pourquoi nous nous battons.
Mon seul regret est qu’à aucun moment, il y en a un qui ait dit que le seul parti aujourd’hui qui représentait cette voie était le front de gauche. N’empêche que les idées restent, et je me rend compte que je suis, que nous sommes sur le bon chemin. Documentaire à voir et à revoir.
Place au peuple
Nous sommes dans le même cas de figure qu'en 1933. Sur le plan économique, financier et politique, on peut rapprocher les périodes. Politiquement, les gens n'ont plus confiance dans les hommes en place. Ils sont prêts à accepter de nouvelles têtes (Voir le Pérou ou le Canada). Par contre, ils peuvent devenir brun ou rouge rapidement, selon leur degré de rejet de l'autre, l'inconnu, ou leur solidarité retrouvée dans le combat. C'est la désagréable impression que j'ai ramené de Grèce cet été, qui me fait dire ça.
142 @j.lou
« Maintenant que voilà vos prédictions arrivées, il serait bon que l'ensemble des candidats de gauche pour la présidentielle se rallient à votre analyse pour stopper l'hémorragie en Europe »
Je suis entièrement d’accord avec vous et tout le monde ici pense comme vous, maintenant qu’il est démontré que JL avait raison, nous sommes les bras grands ouverts à tous les hommes et femmes de bonne volonté de gauche ou d’ailleurs pour nos rejoindre, c’est ce que nous demandons depuis le début, qu’ils viennent vers nous, Unis nous serons plus fort.
Tous ensemble, touts ensemble, tous...
Que Jean-Luc Mélenchon puisse débattre dans un contexte libre (c'est à dire pas coupé sans cesse par l'inquisiteur de la chaine) avec le PS et la droite, EELV etc. c'est à espérer. Mais je doute que cela se passe ainsi.
J'espère vivement que nous serons au deuxième tour, je le désire ardemment.
S'il en existent certains qui ne verraient dans le FdG qu'un moyen électoral comme un autre pour conserver des sièges, il se tromperaient lourdement, et contribueraient à souffler sur des vents violents qui les emporteraient eux aussi.
A propos du recul de la grèce.
Jean-luc, maintenant que voilà vos prédictions arrivées, il serait bon que l'ensemble des candidats de gauche pour la présidentielle se rallient à votre analyse pour stopper l'hémorragie en Europe. Cependant il ne suffira pas d'avoir eu raison. Il faudra encore supporter que vous vous le fassiez pardonné.
Une fois cette phase désagréable à vivre, il serait bon, pour les pauvres gens, que tous les candidats de gauche se rassemblent. Je ne sais pas comment. Mais je le souhaite dès le premier tour derrière une seule personne de caractère. La division des candidats de gauche qui se disent préoccupés par le sort des plus pauvres est à proscrire. Soit on se rassemble tous ensemble parce que l'heure n'est plus à prêcher pour sa chapelle, soit on se préoccupe du devenir de son parti voire de sa personne. Il faut ne jamais avoir été pauvre pour choisir la division en pareille circonstance. La division n'est pas garante de la victoire de l'homme sur l'argent.
Et qu'on ne me dise pas qu'au nom de Jaurès, "nous avons choisi la division pour faire valoir nos idées". L'enfant de Carmaux a passé sa vie à vouloir l'unité dans le combat des pauvres contre les riches.
Que l'unité, que vous montre les syndicats, vous serve d'exemple. Mon Maître d'école de CE2 m'a appris, et je lui en suis encore gré, que l'union fait la force. Alors, de grâce, faites cette union citoyenne que toutes les petites gens attendent tant et qui permettra l'espérance de la victoire puis la victoire.
Un petit fils d'immigré grec qui doit tout à ses parents et à l'école
@Jean Jolly(102)
"90% des médias dans les mains du CAC40"
J'ai dit la même chose plus haut. Partout dans le monde, conséquence du néolibéralisme, les grands groupes accaparent tout ce qui fait l'opinion d'ou la pensée unique, les esprits formatés, bla, bla, bla... La France est au 44ème rang pour la liberté de la presse, c'est vrai mais pourquoi à ce rang ? Et pourquoi au 11ème rang en 2002 ? J'ai essayé d'alerter la dessus dans mes commentaires précédents, c'est plus haut.
La défense des services publics et de l'Education Nationale va être un enjeu crucial de la campagne à venir. Le PS semble déjà baisser les bras. Nous tenons bon, tous ensemble ! Les gens en ont marre, la campagne et le scrutin nous réservent des surprises (peut être des bonnes d'ailleurs).
Vive le Front de Gauche !
J'ai failli résilier cet été mon abonnement à l'Humanité tant la "mauvaise volonté "à parler du front de gauche, à impulser les luttes et à simplement écrire le nom de Jean-Luc Mélenchon était patente, le traitement des socialistes par le jounal était bien meilleur. Depuis quelque jours, depuis le remue-méninge cela s'arrange un peu.
Pourtant "l'Humanité" sait faire, je m'étais réabonnée lors de la campagne pour le referendum et le journal fondé par Jaurès, l'ancien organe central du PCF, a été un formidable outil de culture politique, de mobilisation pour le succès du non.
J'espère que la rédaction du journal va être à la hauteur et qu'elle va savoir se mettre à la disposition du peuple pour cette campagne. Puisque l'huma n'est plus le journal du parti, qu'il devienne une arme pour notre victoire.
Les remarques de plusieurs camarades sur ce site concernant les réticences ressenties à travers les actions (ou les non actions) du PCF me semblent préoccupantes.
La candidature de Mélenchon ne peut réussir que si elle est portée par une lame de fond. Pour cela il faut une vraie convergences de toutes nos énergies.
Et pendant ce temps là, on délocalise à tour de bras. Le groupe Schneider déménage sa direction à Hong kong, quand on pense que Fillon a cédé à ce soi disant "champion français" la branche Transmission distribution au lieu de le laisser au service public Areva, c'est réussi. Ce serait intéressant d'établir une liste d'entreprises délocalisées par les actionnaires après avoir touché l'aide publique. Cela renforcerait notre discours de relocalisation ciblée, c'est d'ailleurs un argument dont joue le FN. Mais nous, on le sait et on l'affirme depuis longtemps. Il faut juste se faire entendre. Au fait, quelqu'un sur ce blog sait-il ce qu'il advient des salariés précaires de Mecapress et Multiserv, les sous traitants de la sidérurgie Arcelor Mitttal à Dunkerque, dont l'horaire hebdomadaire "masqué" était de 80 h sans repos, au point de faire mourir sur place des pères de famille de 40 ans et d'en laisser un dans un coma végétatif après 3 ans de CDD ? Un procès a eu lieu, le pauvre gars a maintenant son CDI et chaque mois une fiche de paye affichant "zéro". 3 gosses derrière. J'ai été bouleversée par le témoignage des ouvriers de là bas, totalement désespérés. Comment pourrait on les aider? Qui pourrait me filer la liste des entreprises délocalisées à des fins boursières pour bien montrer à quel point notre pays est pillé, ruiné ? Ce serait bien d'avoir un tract récapitulatif là dessus pour réveiller les Français et montrer où se trouve leur intérêt. Bien joli le social, mais sans aucune production de biens de conso, pas de boulot, pas de recettes, pas de social. Je suis pour la mutation écolo de notre système productif, mais on pourrait fabriquer ce qu'on utilise (télés, radios,lampes, panneaux voltaïques, électroménager). ça coûtera + cher, mais on jettera...
@ JM139,
Il faudra réviser ton petit Mélenchon illustré, le candidat du Front de gauche pour les élections a bien fait parti du gouvernement Jospin mais il se trouve qu'il n'a pas cohabité avec DSK, celui ayant démissionné suite à une affaire de mutuelle étudiante lorsque Jean-Luc Mélenchon est arrivé au gouvernement
Pour sa position avec le PS au second tour de la présidentielle, les déclarations successives de Mélenchon sont suffisamment claires, il ne participera pas à un autre que le sien.
Il faut s'interroger sur le véritable but de ceux qui continuent à insinuer le contraire, affaiblir le résultat de Mélenchon au bénéfice de ses concurrents à gauche ?
Laisser croire qu'il vendrait son âme pour "un plat de lentilles" qui le décrédibiliserait à jamais surtout après ses déclarations, est parfaitement déloyal de la part de "ses collègues" de gauche, que vous le combattiez au niveau des idées ne me dérangent pas, je préfère le débat avec toute la gauche que les coups tordus et les insinuations malveillantes.
Peut être comme vous le dites plus haut que le PC a fait pression sur Jean-Luc Mélenchon pour qu'il arrête de taper sur le PS avant les élections, mais je ne pense pas que cela soit une solution, même qu'au sein du PC, il y aurait des divisions internes, parfois Maxime Gremetz ne dit pas que des sottises quand il parle de son parti. D'ailleurs les plus rouges étaient hostiles à l'élection de Jean-Luc Mélenchon. Bon après, on l'a choisi par pragmatisme, pour son charisme et pour sa notoriété, c'est ça son principal atout, un Pierre Laurent aurait eu un problème de manque de notoriété, un André Gerin n'aurait pas été assez rassembleur.