08sept 11

Rentrée des classes, Fralib, sondages, le miracle François Hollande.

Qui truque un œuf truque un bœuf !

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Cette note, mille diables, est encore trop longue ! Quand j’ai attelé ensemble les petits bouts que j’avais préparés, j’ai bien vu que ça débordait de tous côtés. Pourtant, on m’a fait promettre d’être plus bref. Donc, je fais court pour cette introduction. Souvenez-vous, si vous voulez aider mon travail de conviction, de proposer l’inscription à ma lettre de liaison « Le Petit Courrier du blog». On y accède sur cette page même, colonne de gauche. Nous ne sommes encore que quarante mille inscrits ! Il en faudrait cent mille pour jouer correctement le terrain. Comme ce blog a reçu plus de deux millions de visites depuis janvier, je crois que nous avons une belle marge de progression possible, n’est-ce pas ? Je compte sur vous.
Dans cette note, il est question des sondages. Je constate le miracle dont a bénéficié François Hollande. J’analyse les invraisemblances des résultats annoncés et leur caractère idéologiquement orienté. Je me demande pourquoi la loi, si timide, qui encadre leur pratique n’est pas respectée. Que fait la commission des sondages ? Résignée ?
Mais je parle, avant cela, de la rentrée scolaire, du procès des Fralibs et de ma ballade dans la braderie de Lille. Ah ! Je dis aussi mon mot sur l’ambiance du débat politique et sur ma participation à deux émissions samedi et dimanche derniers.

Mardi 6 Septembre. C’est midi. Je suis en route vers le tribunal de Nanterre. Je dois y retrouver les syndicalistes de Fralib, le « thé Eléphant ». On est convenu de se retrouver sur place avec Pierre Laurent et Patrick Le Hyarric, le directeur de la rédaction de l’Humanité. Je fais route avec Laurence Sauvage, Secrétaire nationale du Parti de Gauche chargée des luttes et David Emain. David est professeur. Sa rentrée est en cours. Je lance le sujet. Mauvaise pioche. Très mauvaise ! Son proviseur s’est suicidé la veille de la pré-rentrée ! On se regarde les trois en silence. David nous apprend aussi que c’était un camarade, nouvel adhérent au Parti de Gauche. Personne ne veut en rajouter parmi nous. Mais comment ne pas se poser la question. On devine laquelle. Bien sûr on ne suicide pas pour une seule raison et peut-être l’idée même de « raison » pour un suicide n’a-t-elle  pas de sens dans la plupart  des cas. J’admets ainsi que le suicide stoïcien est l’exception philosophique dans une règle bien plus complexe d’impasses, de lassitudes et de souffrances. Je m’efforçais de me remémorer  le visage du camarade parmi la troupe des têtes dures du Parti dans ce coin de l’Essonne. Je n’y parvenais pas. Aucun des sourires auxquels je pense ne coïncide avec la nouvelle que l’on m’apprend. Du coup on fait le point sur les informations à propos de cette rentrée. La honte.

La rentrée, quel tableau ! Des redoublants mis à la rue parce que les classes sont pleines, des sections de lycées professionnels fermées en nombre faute d’encadrement suffisant, des transports scolaires devenus payant sans prévenir, des enfants expulsés des cantines. En quelques instants les témoignages de mes deux compagnons de voyage me dressaient un tableau terrible de dislocation du système éducatif. Autour de nous dans le RER les oreilles se dressent, les visages se tournent de notre côté. Je vois des gens qui ont envie de dire aussi ce qu’ils savent. On arrive. « Nanterre préfecture ». En haut de l’escalator, on nous attend. Les drapeaux sont là, Aigline les a apportés avec elle. Une grosse brassée de tissus rouges qui donne du Tam Tam dans le cœur. Nous vivons, puisque nous luttons. Chemin faisant, voyant nos drapeaux et ma mine peut-être,  des gens nous font des saluts et disent des bonjours souriants. En route on croise comme ça un groupe de militants de la CGT de l’agro-alimentaire qui nous mettent dans la bonne direction vers le tribunal. Ah oui, ça y est : du dessus du talus qui surplombe la rue on voit les drapeaux syndicaux et les camarades autour des camionnettes. Le vent porte des notes de musique qui sont jetées à grosses beuglées par ces hauts parleurs si caractéristiques.

En un instant, nous voici tous réunis. On s’embrasse on se congratule, on est heureux de se revoir, on se raconte les aventures de la route. Gérard et Olivier, les porte-parole que je connais pour les avoir découverts lors de ma visite à l’usine me semblent insubmersibles. Les Fralib sont venus en mini bus, neuf par neuf, depuis Marseille. Hélène Le Cacheux, du Bureau national du Parti de Gauche, qui milite dans les Bouches du Rhône a fait la route avec eux. Elle a petite mine. Dix heures de voyage, c’est long. Il est vrai qu’en cours de route un camarade a dû être hospitalisé. Ça use. Mais les salariés de Fralib ne se laissent pas faire. J’étais allé les voir sur place, comme un symbole de résistance ouvrière, pour le lancement de la campagne après mon investiture. Ma précédente note est illustrée avec les photos de cette rencontre. Unilever veut fermer l'usine. Noire arnaque.  Le thé serait produit en Pologne pour être ramené en France où se vendent les deux tiers de cette production. On devine pourquoi la firme Unilever, propriétaire de la marque depuis 1972 organise ce déménagement d’une marque née à Marseille en 1892. Un Polonais s’exploite pour moins cher qu’un Marseillais. Après des mois de bras de fer, Unilever licencie tout le monde. La réplique est en place. Les salariés occupent l’usine. Ce matin-là, trois syndicalistes viennent répondre d’une assignation que leur fait la multinationale pour « atteinte à son honneur ». Je me demande quel genre d’honneur Unilever peut réclamer après ce que la firme a fait aux travailleurs de Fralib ? Il s’agit pour elle de faire peur. Et comme sous l’ancien régime, les manants traversent le pays pour aller en justice. Fralib est un haut lieu de résistance ouvrière. Cette lutte ne sortira pas de ma campagne. Je vais la faire avec eux et elles. Ils veulent faire une SCOP. On va voir ce qu’on va voir. Le soir venu, Unilever est débouté pour… vice de forme.

Mercredi 7 septembre, Jérôme Cahuzac, sur France inter. C’est le président socialiste de la commission des finances de l’Assemblée Nationale. Il soutient François Hollande. Ce matin-là, il se prononce pour la taxation des revenus du capital à hauteur de ceux du travail. C’est un événement. A la clef, vingt-deux points d’impôts supplémentaires sur le capital et cent milliards de recettes fiscales, soit le double du service de la dette. C’est aussi la proposition que je répète d’un plateau de télé ou de radio à l’autre, depuis des semaines, au nom du Front de Gauche. On voit toutes les conséquences de cette mesure. Le journaliste en souligne-t-il la plus importante, à savoir que le déficit de l’Etat est effacé dès la première année, à budget constant ? Pense-t-il à faire le rapprochement avec la revendication du Front de Gauche ? Non. Demande-t-il si cette idée est en accord avec François Hollande ? Non. Fait-il seulement une pause pour permettre à l’auditeur de mesurer ce qui vient d’être dit et en comprendre l’implication ? Non, bien sûr. Qu’a-t-il dit ? Rien. Il est passé à la suite. Tel est le « débat » aujourd’hui. Si Cahuzac avait dit quelque chose sur la couleur de la robe de Ségolène ou évoqué la marque de la teinture des cheveux de Manuel Valls, on aurait eu surement des dizaines de dépêches et de brèves de tous côtés. Mais il a seulement parlé de prendre cent milliards au capital. Pffft ! Aucun intérêt!

Cette sorte d’enlisement de l’information politique dans l’anecdotique, en pleine année présidentielle et en pleine crise économique est un drame civique. J’en suis témoin. Dimanche, j’ai passé une heure sur le plateau de « C/politique » avec madame Géraldine Muhlmann. Toutes sortes de sujets sérieux de l’actualité ont été examinés. Précédés de reportages forts et accompagnés de questionnement sans concession intellectuelle. Un rude moment de vigilance et de réactivité pour moi dans la mesure où le journalisme débarrassé de l’agressivité ou des radotages libéraux est bien plus exigeant que certains pugilats confus et sans surprise. Suivez mon regard. Que reste-t-il de cet échange rigoureux dans l’onde médiatique? Rien. Juste les mots qu’il m’a fallu prononcer comme réponse à la question convenue mais inévitable à propos des allées et venues de Strauss-Kahn. Juste cela.

De toute cette masse de choses dites, il ne s’est propagé d’un média à l’autre que quatre pauvres mots sur DSK. C’est à  pleurer ! Il est vrai que ce jour-là motos et caméras coursaient DSK et son épouse, depuis l’aéroport, dans les rues de Paris et jusque dans la cour de son immeuble. L’information étant nulle c’est la meute elle-même qui fit le sujet de l’information : « des dizaines de caméras attendaient DSK à son arrivée etc… ». On devine que toutes ces caméras et les pauvres diables qui risquaient leur vie à slalomer entre les voitures ne se sont pas mis en route de leur propre chef. Des « patrons » en avaient décidé ainsi. Pourquoi ? Qu’espéraient-ils ? Mystère. Je crois que leur but était seulement d’avoir des images que les autres auraient nécessairement. Effet boule de neige. Rien de tout cela n’est bien neuf. Cela justifie la nécessité d’une révolution citoyenne dans les médias pour libérer notre droit à l’information et au débat sérieux qui est aujourd’hui cadenassé par les chaines de cette conception de l’information conçue comme divertissement.

Les deux émissions de ma « rentrée », comme on dit dorénavant, ont été des succès d’audience et j’en suis très satisfait, comme on le devine. « Salut les terriens » a fait son record d’audimat pour une rentrée et « C/politique » son record de rentrée des trois saisons. Je ne m’attribue pas ce résultat, on s’en doute. Car une audience est d’abord le résultat d’un intérêt et de toutes sortes de motivations et d’habitudes. Et tout cela aussi ne cristallise qu’en fonction d’un savoir-faire professionnel de ceux qui conçoivent et mènent ces émissions. Toutefois que j’ai été l’invité et que cela se soit passé de cette façon est aussi une indication. Pour moi, elle vaut sondage à sa manière.  Je ne dis pas qu’elle vaut approbation de mon propos par ceux qui le reçoivent. Mais le fait souligne un intérêt de retour pour la parole politique dissidente. Je suis un dissident dans le concert unanime des amis de la règle d’or, des compagnons de l’austérité, des griots de la loi du marché et ainsi de suite.

Les belles personnes ne réalisent pas comment se construit l’opinion rebelle. Ils ne mesurent pas combien la monotonie des prêchi-prêcha des sempiternels chroniqueurs à vie finit par mettre en alerte les esprits. Naturellement, cela ne se fait pas en un jour, ni d’une pièce. Le doute nait et contamine à proportion de la longueur du mur de certitudes qui est construit autour des cerveaux par l’effet rabâchage. Il en a toujours été ainsi. Peu importe la soutane ou la nature de l’enfer ou du paradis promis par les catéchistes du moment. La lumière perce l’ombre, de toute façon. Et elle nait dans l’esprit des rebelles. C’est eux le bien précieux du départ. Ceux-là n’ont pas désarmé. Là ou d’autres se désespèrent croyant qu’il s’agit d’un crépuscule, je vois moi, au contraire, une aube. Non il n’est pas minuit dans le siècle. Tout au contraire. Je suis optimiste pour cela.

C’est à cet effet auquel je me réfère lorsque j’évoque la comparaison avec la campagne du référendum de 2005. Je parle du fait qui a poussé spontanément des masses de gens anonymes dans une action d’information mutuelle et d’alerte intellectuelle. Le matraquage actuel sur « la règle d’or », la peur du déficit et de la dette pèse lourd aujourd’hui sur les consciences. C’est bien normal. La machine à bourrer les cranes fonctionne à  plein régime. Qui pouvait croire que les intérêts en jeu ne se mobiliseraient pas comme jamais ! Mais la riposte se noue dans le secret des esprits. Elle surgira d’autant plus fortement et soudainement que le système est à bout de souffle. « Règle d’or » ou pas, il n’a pas d’issue à moins de nommer de ce nom le prolongement sans fin des transes de son agonie prolongée. J’invite donc à ne pas ménager ses forces. Les rendez-vous du 27 septembre avec les syndicats de l’Education et celui du 11 octobre avec les centrales ouvrières sont nos rendez-vous d’étape.

La ballade dans la braderie de Lille fut un moment haut en couleur pour la petite délégation qui m’entourait. En fait, au départ, nous étions une bonne vingtaine. Entourés des drapeaux du Front de Gauche, nous étions aussi précédés d’une fanfare. Oui, une fanfare. Une fanfare militante. Son rôle était d’ouvrir la voie, en douceur et en donnant le sourire, dans la foule dense qui vaquait entre les stands et les étals. Toute la question était là : comment passer sans bousculer. Quand l’idée m’est venue de cette manière de faire, j’ai bien vu le scepticisme. Sur le terrain pourtant l’intuition se révéla bonne. Les gens du cru, les familles avec des poussettes, les amis et les adversaires qui baguenaudaient ont échappé aux habituels bouchons, bousculades et piétinements qui sont dorénavant le lot des parcours politiques sitôt qu’il y a foule, caméras et appareils photos. Le plus magique, tout compte fait, ce fut l’endurance et le sang-froid des musiciens que rien n’arrêtait ni ne démontait tandis qu’ils jouaient, juste et beau. Du coup, nous croisions des sourires et des petits bonjours pleins de gentillesse.

Nous fîmes trois haltes sur un parcours qui dura bien plus d’une heure. D’abord à la CGT, puis à SUD Solidaire, et à  la FSU. Enfin nous sommes arrivés dans le superbe stand de la fédération communiste du Nord qui m’avait invité. Une foule dense se pressait là et on me fit bel accueil. Jusqu’au point où le groupe des chanteuses, ce sont trois femmes, pleines d’humour et de dérision, me fit une aubade avec une chanson sur mon cas (je devrais dire sur mon compte !). Auparavant, j’avais marché bras dessus bras dessous avec des camarades du PG du Nord et du Pas de Calais, tenant le bras de  Michèle Demessine qui fut ma collègue au Sénat. Fabien Roussel le secrétaire fédéral du Parti Communiste et Eric Corbeau de la direction nationale du PC nous entouraient. Nous fumes rejoints en route par Marc Dolez, député du département, mon ami et conseiller comme on le sait. Notre petite troupe allait donc se renforçant à mesure qu’on avançait dans les rues. Elle prit bien vite à son tour l’aspect d’une parade de fierté. Puis ensuite, l’atmosphère de la tablée sous le chapiteau se réchauffa encore. Nous revivions comme des plantes en pot qu’on arrose après un petit coup de soif. C’est que cette ambiance de rue si chaleureuse et cette délégation de confiance que l’on voyait et entendait autour de nous, nous faisait l’effet d’une recharge de batterie. Les mauvais jours finiront. Je pris la route du retour en courant, ou presque, vers la gare. Après notre départ éclata un orage terrible. Le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas ne sont jamais loin.

C’est la goutte de sondage qui a fait déborder le vase. C’est « Harris interactive » qui nous provoque. Ça se passe dans « Le Parisien » du 7 septembre. L’institut a sondé 983 personnes selon la méthode des quotas rectifiés maison au doigt mouillé. Un institut très « controversé » comme on dit chez les branchés. Le même tandem avait « vu » Marine Le Pen au deuxième tour en tête du premier tour. Un mauvais gag sans lendemain, qui a pourri l’actualité de la journée des luttes des femmes, cloué tous les débats d’une fin de semaine, faussé tous les commentaires politiques pendant quinze jours. Bidon. Hasard, cette « information » intervenait le jour où ce quotidien présentait sa nouvelle maquette en compétition avec son challenger « Le Journal du Dimanche ». Comme le hasard faisait commercialement bien les choses !

Cette fois, il s’agit de la participation enthousiaste de cet organe de presse à la campagne de François Hollande. Comme tous les autres, il s’agit bien sur de rabâcher que François Hollande a déjà gagné l’élection présidentielle. Mais s’y ajoute, comme le surligne « Le Monde » que Hollande « limite le risque de dispersion des voix à gauche». Il s’agit donc de pousser les feux de la promotion. Hollande « serait le seul à devancer Sarkozy au premier tour de la présidentielle ». Le seul ! En 2007, Nathalie Ségaunes du même journal sommait ceux qui étaient opposés à la candidature de Ségolène Royal de dire pourquoi ils ne voulaient pas de la « seule candidature qui bat Sarkozy ». Pourquoi lire le seul journal qui se trompe tout le temps ? Vaste question. A présent, tout ce qui n’est pas Hollande doit disparaitre. Me voici donc « à la baisse » face à lui, comme dit le facétieux oracle « interactif ». Bien sûr, il en va tout autrement face aux dames qui sont, elles, clouées dans le rôle d’un décor de circonstance. Je progresse face à elles, suivant la logique qui veut que plus le candidat en tête de la gauche est droitier, moins l’autre gauche à d’audience. Comprenne qui pourra ! Pourtant ce sondage ne correspond à celui d’aucun autre institut. Tous les autres, eux, me notent « à la hausse ». Mieux, le jour même, IPSOS publie une vague de sondage qui me place sans changement face à Hollande et en progrès face aux dames. Tandis que Eva Joly est censée être en recul dans les deux cas entre un point et deux points et demi. C'est à dire le contraire de ce que "voit"Harris interactive.  Je m’interroge. Comment des vérités "scientifiques" aussi fondées peuvent-elles être aussi contradictoires? Ce n’est pas la seule discordance, on va le voir.

Pour l’instant, j’en reste à cette édition du « Parisien ». Le plus audacieux est le commentaire. Il fonctionne comme une injonction. En toute neutralité idéologique cela va de soi. Mais assez lourdingue quand même. D’abord il est fait un rapprochement toujours d’aussi mauvais goût avec Marine Le Pen. Ici il s’agit de noter qu’elle « aussi » perd du terrain dans les divinations de leur oracle. Puis vient « l’analyse ». Un copié collé paresseux de la « note de synthèse » du sondeur. Après avoir salué la percée de Bayrou, il est noté que d’autres, comme Hollande et Eva Joly, « avancent des solutions semblant réalistes qui n’entraineraient pas en tous cas un chamboulement du système. » Ah ! Voilà qui est bien pensé et bien dit. Ce que craignent les gens, et surement les lecteurs du « Parisien » tels que cette équipe d’extra lucides se les représentent, c’est de chambouler un système qui marche si bien. Evidemment, dans ce contexte, on devine le sort qui m’est fait. « Ce qui n’est pas le cas de Jean-Luc Mélenchon ni de Marine Le Pen dont les propositions radicales, faire payer les riches pour l’un et sortir de l’euro pour l’autre ne semblent pas avoir convaincu. » Quelle élégance dans le matraquage idéologique ! Tout est dans le « il semble », un dubitatif d’une sublime impartialité.

Et maintenant voici venu l’injonction politique: se mettre au pas. « Le Parisien » me pousse dans le dos vers la cage : « Il apparait même un certain décalage entre les sympathisants du Front de Gauche qui ne nient pas la nécessité de prendre des mesures contre l’ampleur des déficits et le discours volontariste du candidat. ». Car faire payer les riches et réduire les déficits ce n’est pas pareil pour ces  aignlesCes plaisantins prétendent mieux connaitre, que nous, nos sympathisants et électeurs qu’ils respectent si peu et rencontrent encore moins. Tout est dit. De la propagande pour « la règle d’or ». Ce n’est plus un journal, c’est une laisse mentale ! Pour autant, le cas particulier, somme toute assez grossier du journal « Le Parisien » et de « Harris interactive » ne fait que caricaturer un problème plus général. Il ne doit pas faire perdre de vue le grand désordre que les instituts de sondages font régner dans le débat public en le déformant par leurs interventions harcelantes.  Car ces jours-ci, les salles de rédaction viennent d'être abreuvées d'une avalanche de ces « enquêtes ».  L'analyse, même rapide, de ces « documents » révèle une série très ahurissante d'incohérences et d'invraisemblances.

Pourtant, de peur de passer pour « mauvais joueur », où d’être cloué par l’impayable « vous niez la fièvre en cassant le thermomètre », nul ne bronche. Etranges thermomètres, en vérité ! D’habitude deux thermomètres signalent le même degré de fièvre sur l’organisme ausculté. Ici, les thermomètres appliqués au même moment, sur le même organisme, donnent des résultats notoirement différents. Qui a faux ? Le thermomètre ou l’organisme ? « L’organisme » répond l’institut de sondage ! Donc la vérité serait du côté des sondages réalisés le même jour et donnant pourtant des résultats diamétralement opposés. C'est le cas des sondages des instituts LH2 et IPSOS, tous les deux réalisés sur la base d'enquêtes effectuées les 2 et 3 septembre. L'un « voit » Marine Le Pen à 11-12 %, l'autre à 17-18 %. Et Nicolas Sarkozy est dans un cas à 27-29 % et dans l'autre à 22-23 %. Avec de tels écarts (7 points), on est bien sûr au-delà des marges d'erreur communément admises par les sondeurs eux-mêmes autour de 2 ou 3 points. On est donc en pleine divination. Mais le paysage politique ainsi décrit n’a strictement rien à voir selon les deux tableaux.

Si l'on regarde les écarts de scores annoncés pour François Hollande, on constate aussi des écarts colossaux entre instituts : de 28,5 % pour Harris Interactive à 35 % pour LH2. Soit, dans ce cas aussi, près de 7 points d'écarts pour des sondages réalisés à des périodes similaires. En dépit de tels écarts, les journaux soulignent tous avec la même certitude une envolée de François Hollande. Ça va finir par lui porter poisse. « Le Monde » lui reconnait tous les atouts, y compris quand ils sont contradictoires. « Le Monde » prétend en effet à la fois que Hollande est le meilleur pour rassembler l'ensemble de la gauche et pour attirer les centristes ! Croire qu’un tel rassemblement est possible, c’est précisément un thème en débat à gauche depuis quarante ans. Le Monde écrit ainsi dans son édition du 7 septembre 2011 : "Face à Nicolas Sarkozy, François Hollande est le mieux placé dans la perspective de la présidentielle de 2012" [...] M. Hollande bénéficie de quatre atouts. D'abord, il semble le mieux placé pour rassembler le Parti socialiste [...] Ensuite, il paraît mieux à même d'éviter un éparpillement des voix de gauche au premier tour, argument qui pourrait porter si, comme en 2002, le candidat socialiste risquait d'être éliminé dès le premier tour. Si M. Hollande se présente en 2012, les autres candidats de gauche ne totaliseraient que 12,5 % des voix au premier tour. Si c'est Mme Aubry, ces mêmes candidats obtiendraient 14,5 % des voix. Troisième atout de M. Hollande : sa capacité d'attraction sur l'électorat centriste. [...] Enfin, l'ancien premier secrétaire du PS jouit d'une avance sur sa rivale auprès des électeurs les plus « participationnistes » (les plus de 60 ans et les cadres supérieurs). En cas d'abstention importante, ce serait un vrai atout."

Hollande est-il un miracle de la science sondagière ? Il y a des indices qui « semble » le prouver, comme dirait « Le Parisien ». Je voudrai proposer un thème de travail de politologue à ce sujet. Voici le thème. Comment expliquer le miracle qui a permis à François Hollande de prendre instantanément la place de DSK comme candidat favori ? En effet, pendant plusieurs mois, jusqu'à l'arrestation de DSK le 14 mai, les scores annoncés de Hollande dépassaient de justesse les 20 %, en se situant entre 21 et 23 %. Le 8 mai, soit 6 jours avant la chute de DSK, l'institut LH2 donne Hollande à 21 %, distancé par DSK mais aussi et surtout par Martine Aubry. Pourtant, miraculeusement le 19 mai, soit 5 jours à peine après l'arrestation de DSK, Hollande est donné à 29 % par l'Institut IPSOS. Dans la foulée, TNS Sofres le place même à 31 % le 25 mai. Quel discours fondateur a-t-il fait entre les deux ? Quelle proposition novatrice ? Quelle réaction a-t-il eu à un évènement qui justifie cette percée en tête à travers le mur de tous ses rivaux ? Pourquoi le numéro quatre des sondages devient-il le numéro un tandis que le numéro deux fait du sur place ? Voilà ce que nous aimerions savoir. Ses concurrents aussi sans doute. C’est étrange.

Un autre phénomène inexplicable s'est produit au même moment. Les sondeurs ont fait disparaître 10 points d'intentions de votes pour « l'autre gauche ». Dans la quasi-totalité des sondages publiés durant l'année 2010 et le début de l'année 2011, les scores cumulés de Besancenot et de ma candidature dépassaient les 10 %. Avec même des pics à 15 % comme dans un sondage TNS Sofres pour le Nouvel Observateur du 23 février 2011 : face à François Hollande, j'y étais crédité de 7% et Besancenot de 8 %. Ce haut niveau de l'autre gauche était confirmé par les autres instituts, à longueur de sondages.  IFOP affichait des intentions de vote cumulées de l'autre gauche à 13% dans un sondage du 26 novembre 2010 avec 7 % pour ma candidature et 6% pour Besancenot, toujours en cas de candidature Hollande. Mais depuis le retrait de Besancenot et le passage en tête de Hollande, les sondeurs ont littéralement divisé par deux le score qu'ils attribuaient à l'autre gauche. Un sondage IFOP du 21 juillet donnait ainsi un score cumulé de ma candidature et du candidat du NPA à 4,5%. Cette fois ci Harris interactive nous cloue au total à cinq pour cent !

Après avoir « vu » que l'autre gauche baissait en début d'été, dans sa dernière livraison du 2 septembre, l'IFOP analyse désormais que ma candidature est en hausse à 6 %. IPSOS dit de même. L’institut m'attribue entre 1 et 1,5 points de hausse. Est-ce trop pour les chiens de garde ? Le sondage d'Harris Interactive avec « Le Parisien » me « voit » donc en baisse. Il est vrai qu’il faut bien que le total fasse cent pour cent à la fin des tripotages. Car il y a un problème. La disparition de 10 points de l'autre gauche est bien utile pour l’équilibre des comptes de ces bidouillages. Car c’est le moment où vient de surgir miraculeusement un nouveau continent électoral disparu depuis des mois.

C’est l’autre miracle des sondages. La résurrection du Centre. Et quel centre ! Il s'agit de ses multiples têtes, Borloo, Bayrou et Villepin. Le total  a gonflé artificiellement de près de 10 points en quelques semaines. Alors que leurs intentions de vote cumulées dépassaient à peine les 10 % au début de l'année 2011. Elles dépassent désormais les 17-18 % et atteignent même 22 % chez certains instituts. Pourquoi ? Quelle réalité est censée justifier cette poussée ? Quel discours ? Quel acte ? Et comme par hasard Harris Interactive, qui nous voit en baisse, annonce une forte hausse de ces candidats centristes. Donc si on comprend bien, les électeurs de l’autre gauche se sont transformés en électeurs centristes ! Absurde politiquement mais mathématiquement convenable. Mais on voit bien de quel côté tout cela cela pousse.

Il y a enfin une autre bizarrerie significative dans les sondages qui sont publiés. Il s’agit de l'écart considérable entre le total des scores attribués aux candidats de gauche au premier tour et le score attribué ensuite au candidat socialiste qui serait présent au deuxième tour. Pour s’en rendre compte il faut d’abord remarquer l’extrême faiblesse du total gauche au premier tour dans ces enquêtes. En effet la gauche, toutes tendances confondues, y dépasse rarement 40 %. Quelques fois, elle est donnée encore plus bas. Ce résultat résulte évidemment de la sous-évaluation de l'autre gauche. Pourtant le candidat socialiste réapparaît miraculeusement gagnant au second tour ! Il lui est alors attribué de 15 à 18 points de plus que le score cumulé de la gauche au premier tour. Comment est-ce possible ? On connait la rengaine quand on pose la question. Ce serait « l’effet anti Sarkozy » qui unirait le centre et la gauche modérée. Cette convergence rêvée fonctionnerait au détriment de l’autre gauche au premier tour. Puis au détriment de l’UMP au second tour. Tout cela n’est rien d’autre que la mise en musique « chiffrée » d’une orientation politique bien  précise, et bien connue, qui a depuis quarante ans ses porte- parole et ses journaux de référence. Et qui a toujours échoué électoralement. Le record dans cette manœuvre fut celui de Gaston Deferre en 1969 qui fit cinq pour cent sur cette ligne.

Je vais donc saisir la Commission des sondages. Je me situe sur un plan purement scientifique en quelque sorte. J’estime que ces différences d’approches et de résultats posent la question de la méthode utilisée pour y parvenir. Je crois que n’importe quel citoyen est en droit de se poser des questions compte tenu de l’importance reconnue des sondages pour la formation d’une opinion personnelle de nos jours. J’estime que c’est important de connaitre le fin mot de l’affaire puisque ces sondages ont aussi une importance évidente pour tous ceux qui les présentent et les commentent à longueur de journée et de colonnes. Comme il faut éviter les généralisations, toujours mal ressenties, mon intention est de consulter l’autorité de régulation et de contrôle sur le seul cas de Harris Interactive dans la mesure où celui-ci contredit totalement ses collègues. De plus comme ce sondage conduit à une analyse politique qui juge le contenu de ma campagne et pèse sur son orientation. Je vais donc demander à la Commission qu’on me fasse connaitre les coefficients de « pondération » et de « correction » appliqués par Harris interactive sur les chiffres bruts d'intention de vote qu'ils récoltent. C'est d'ailleurs ce que demande une proposition de loi adoptée à l'unanimité par le Sénat.

Ma démarche devrait intéresser la Commission des sondages dans la mesure où il est temps pour elle de revenir sur une scène qu’on pourrait lui reprocher d’avoir déserté alors que de toutes parts montent les critiques. En particulier en ne faisant pas respecter la loi. En effet la plupart des obligations légales ne sont pas appliquées et nul ne semble s’en émouvoir. La loi sur les sondages de 1977 renforcée en 2002 n'impose pas beaucoup de contraintes aux sondeurs et aux médias qui publient leurs sondages. Mais ceux-ci trouvent quand même le moyen de les violer en toute impunité. Pourtant le non respect de ces obligations est puni d'une amende de 75 000 euros par le code électoral. Ces violations ne font curieusement l'objet d'aucune poursuite. Cependant n’importe lequel d’entre vous pourrait bien saisir la Commission et celle-ci devrait alors engager les poursuites.

Voyons ces manquements à la loi. La loi oblige à mentionner "le droit de toute personne à consulter la notice" détaillée du sondage. Or sur les 10 derniers sondages d'intentions de vote publiés pour l'élection présidentielle, 8 ne font pas figurer cette mention. La loi oblige aussi à faire figurer dans la fameuse notice "la proportion des personnes n'ayant pas répondu à chacune des questions". Mais là aussi cette information, décisive pour apprécier la validité d'un sondage et sa portée, est la plupart du temps absente des notices. Notons pour rester justes que l’Institut IFOP est celui qui fait le plus souvent exception dans ce mépris de la loi.

Sans doute la commission aura-telle à cœur de ne pas être jugée complice de pratiques aussi détestables au moins en acceptant d’accomplir sa mission qui est de faire respecter la loi.  Evidemment, je tiendrai ici la chronique de cette démarche et des autres exploits de cette agence de sondage et de son journal de support. Il n’y a pas de raison que mes lecteurs, chaque jour plus nombreux, ne soient pas informés des risques de manipulation que leur font courir certaines lectures et des achats de journaux qui les colportent. Je crois aussi que les entreprises qui font appel aux instituts de sondages pour des enquêtes à caractère plus commercial seront intéressées à savoir ce que valent les méthodes d’enquête de cet institut en particulier, même si c’est dans un autre domaine qui est cependant très sensible. Qui truquerait un œuf truquerait sans peine un bœuf, selon l’adage.  

Puisque le sujet devient sensible, je suis heureux de savoir que va être publié, pour la Fête de l'Humanité, un livre d’analyse : « Sondages – Souriez, vous êtes manipulés », aux éditions Bruno Leprince. 5 euros, comme d’habitude pour les livres de combat militant de cet éditeur. Il s’agit d’un recueil  d'entretiens avec des universitaires spécialistes des sondages. Ils ont accepté de répondre aux questions du Parti de Gauche pour démonter l'imposture en cours. Patrick Lehingue, professeur de sciences politiques à l'université de Picardie, montre concrètement que les sondages sont un produit scientifique de plus en plus frelaté, dont l’élaboration ignore généralement les principes et les enseignements élémentaires de la recherche et de la logique. Rémy Caveng, maître de conférences en sociologie, explique aussi dans ce livre que le sondage est un produit commercial, fruit d’une concurrence féroce et d’un dumping social éhonté. Enfin Alain Garrigou, professeur de sciences politiques à l'université de Nanterre et animateur de l'Observatoire des sondages, explique les dangers du pouvoir actuel des sondages pour la démocratie. S’il fallait un indice de ce danger en toute circonstance, le voici. La jeune révolution citoyenne en Tunisie prépare ses premières élections vraiment libres pour l’assemblée constituante. Les sondages ont été interdits. Devinez pourquoi !


269 commentaires à “Qui truque un œuf truque un bœuf !”
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  1. F.Montalban dit :

    Jean-Luc
    Oui, tu as raison sur ces 2 points
    - Amener un maximum de personnes sur ton blog
    - Saisir la commission des sondages
    On est dans 2 campagnes importantes(présidentielle et législatives) et le temps de vouloir couper les cheveux en 4 pour les commentaires est maintenant trop court.
    Bravo pour la proposition de décoration à Xavier Mathieu,mais je ne suis pas sur qu'il accepte les mêmes hochets qu'I. Balkany !

  2. Berdagué dit :

    M. Nadine Stalker,
    1789, 93 ont été une révolution ou la citoyenneté a été reconnue pour toutes et tous, sauf pour les droits de vote pour toutes et tous, car avant notre révolution les droits de vivre en égalité n'étaient pas reconnus, bien sur après les empires, la restauration, les cinq républiques, le fascisme/nazi de 1940/44, une Sixième République de révolution citoyenne dégagerait tout l'horizon de confusions.
    Pour la Commune sous l'empiro/républicain bourgeois de Thiers je vous renvoie à la lecture des dernières pages de l'Humanité sur la Commune, et en particulier l'écrit de Jean-Emmanuel Ducoin sur Marx et la Commune, pleine page, l'Huma d'hier du 9 Septembre 2011, historique.
    Salutations.

  3. Jean Jolly dit :

    @ 123456789.

    Pourquoi j'écris dans ce recueil de délires qu'est ce blog ?

    Sans doute par goût de masochisme.

  4. Pulchérie D dit :

    Au webmestre (intervention 129)

    Cher W-M,
    Pleinement d’accord, ce n’est pas la place, sur ce blog, de discuter des modalités de rédaction, de financement et d’édition d’un journal d’action FdG.
    Désireuse d’ajouter mon p’tit grain d’sel, je suis allée sur le site que vous recommandiez : place au peuple.
    Et là, j’ai vainement cherché à introduire une question. On ne peut intervenir que sur des sujets proposés. Et le sujet du journal ne figure pas dans ces thèmes.
    Impossible donc de suivre votre conseil.
    C’est là un dangereux manque d’organisation.
    J’ai donc recours à notre blog habituel pour signaler cette carence.
    Il ne reste plus qu’un peu plus de 8 mois avant le jour J.
    Or il me semble qu’un tel instrument de propagande est capital.
    Pourriez-vous, cher W-M, faire quelque chose pour que la solution que vous proposez devienne applicable ?
    Merci d’avance,
    Pulchérie D.

    [Edit Webmestre : Je ne suggérais pas d'intervenir sur le site placeaupeuple2012.fr, mais de contacter ses animateurs. C'était sans compter sur le fait que l'adresse de messagerie est assez difficile à trouver. Je vous aide : http://www.placeaupeuple2012.fr/mentions-legales/]

  5. vincent (vost) dit :

    (153)
    123456789
    Le "vous vous prenez pour qui ?" faisait référence à votre discours très prétentieux du style "j’écris sur se blog car je suis la lumière, celui qui sait, je suis là pour éclairer les gens de gauche" ! C'est l'effet que m'a fait votre post.
    Ainsi si votre liberté vous autorise à "hysteriser" à la louche un corpus d'humain, de prêter des propos délirants avec la même louche, ma liberté me permet de vous demander avec ironie "pour qui vous vous prenez ?"
    Alors, vos renversement rhétoriques à deux sous sur la liberté ne sont qu'une méthode bien connu des débatteurs en mal d'arguments.

  6. serna charles dit :

    Salut Jean Luc,
    Membre de la CE CGT de mon département, l’Ardèche je suis particulièrement sensible a ta présence auprès des FRALIB. Mardi 13/09 au tribunal de commerce d'Aubenas a 14h va ce jouer le sort des salaries de GPV, entreprise du nord de l’Ardèche, tous les militants du PG, du front de gauche ainsi que les sympathisants serons les biens venus pour grossir le nombre des syndicalistes présents. Merci d'avance pour eux !
    Forza les FRALIB, Forza les GPV, l'espoir est dans la lutte !
    Charles SERNA

  7. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 117 - Cronos

    "Sinon vous avez quelque chose de positif à proposer vous même ?"

    De là à prendre ses rêves pour des réalités...
    Je t'invite à contacter l'Huma et Politis, ils n'arrivent pas à pérenniser leur entreprise et à boucler leur budget. Tu leur expliqueras comment faire.

  8. Antoine LAURÈS dit :

    D'accord avec Langue Rouge (LR) : nous n'attendons pas qu'autant de place soit attribuée, billet après billet, à tel ou tel problème* que le Front ou le candidat aura rencontré avec le "système de communication moderne" qui fait notre orgueil... il faut se concentrer sur les vrais sujets politiques de cette campagne, pour convaincre, avec en premier ce qui est souligné par LR, à savoir, comment faire le plein à gauche de la gauche et donner des gages aux citoyens sur le sérieux des propositions et de l'équipe qui les défend.
    Sur le cas Hollande, il est clair que c'est une construction de l'establishment, à la B. Obama : "rassurer" le bon peuple, en restant sous contrôle intégral des puissants ; pas besoin d'en faire des tartines...

    * ceci n'empêche pas de saisir toute autorité compétente, ni bien sur de nous tenir au courant des suites.

  9. el jefe dit :

    @123456789
    citoyen
    Ce qui serait anormal, c'est que ces manipulations puissent réussir
    Les faits sont têtus, le système capitaliste malgré toutes ces violences se maintient debout. Mais ce n est pas seulement des manip sondagière, c'est tout un système de domination culturelle dont Gramsci avait déjà analyse le fonctionnement dans son concept d’hégémonie culturelle.

    Ceux qui pensent que nous sommes manipulés pensent forcément que nous n'avons pas l'intelligence suffisante
    Non plus.La conscience de classe n'est pas innée. Elle le fruit et le reflet des luttes de classe et le rôle d'un parti révolutionnaire anticapitaliste c'est justement de réveiller cette conscience.

  10. 123456789 dit :

    à el jefe message 163

    Je parle d'hystérie et vincent(vost) réagit durement en me disant "pour qui vous prenez vous ?" comme si moi je me plaçait hors d'atteinte de l'hystérie.
    Tiens, je vais vous donner un exemple de mon hystérie : à cette question "comment est-il possible que le capitalisme puisse se maintenir malgré toutes ces violences?" je réponds dans mes crises d'hystérie que c'est parce que la gauche radicale est payée par les capitalistes pour faire fuir, l'immense majorité du peuple, du débat politique qui aboutirait forcément à un système viable.
    Pourquoi ces accès d'hystérie dans mes pensées ? L'immense majorité du peuple est modérée. Il n'accepte pas les inégalités humiliantes du capitalisme. Mais lorsqu'il tourne ses espoirs vers la gauche radicale, il ne voit que remise en cause de sa liberté pourtant bien modeste. Entre la suppression de la liberté et la suppression des inégalités sociales, le peuple choisit de se résigner au joug capitaliste.
    Pourquoi est-ce hystérique de penser que la gauche radicale est soudoyée par les capitalistes ?
    Parce que c'est comme dire que nous ne sommes que des victimes et donc que la cause de nos malheurs nous est extérieure. Cette logique est un héritage de l'obscurantisme. La pensée humaniste, au contraire, qui consiste à dire que la solution est en nous, dit que le problème, lui aussi, est en nous.
    Bayrou a raison lorsqu'il dit qu'il y a des relents des années 30, actuellement. Certains cherchent des coupables dans l'immigration et d'autres dans le capitalisme apatride. On ne fabrique que de la haine avec de l'obscurantisme.
    Nous avons besoin, plus que de toute autre chose, d'une bouffée d'humanisme. Il n'y a pas de coupable. Si la gauche donc le peuple ne réussit pas, c'est de sa faute...

  11. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 161 - Antoine LAURÈS

    "Nous n'attendons pas qu'autant de place soit attribuée, billet après billet, à tel ou tel problème* que le Front ou le candidat aura rencontré avec le système de communication moderne"

    La bataille de l'opinion et la lutte contre les manipulations sont pourtant tout aussi importantes que le fond.
    Sinon on risque de n'être entendu qu'en bas de la cage d'escalier, et d'avoir raison sans que personne ne le sache...

  12. Genialle dit :

    @123456789
    "J'écris dans l'espoir de les retenir en leur disant "non, la gauche ce n'est pas ce que vous lisez là. La gauche, c'est vous. Exprimez vous et ne vous laissez pas intimider. Les autoritaristes ne sont pas de gauche. Ils sont à gauche parce qu'à droite, ils manquaient de place tant ils sont déjà nombreux. Ils prennent la gauche d’assaut. Défendons la ! "
    Pour ma part tu me fais rire, car je n'ai pas l'impression que tu aies lu beaucoup de propositions du FdG. Mais bon, après tu écris "Bayrou a raison lorsqu'il dit qu'il y a des relents des années 30, actuellement."
    Alors là c'est le fou rire assuré car nous en parlons depuis fort fort longtemps.
    Alors je veux bien que tu arrives du NPA mais bon..j'attends tes autres écrits pour rire un peu plus.

    @tous
    Je viens de lire une chose ahurissante : Le gouvernement lance son plan d'action contre le suicide et ce même gouvernement lance 15 millions d'euros dans la bataille. Bouduuuu c'est le grand n'importe quoi ! Merci au Web pour les explications.

  13. marechal dit :

    A propos du parisien évoqué dans ce billet. De mémoire le numéro du 7 septembre contient une bourde énorme, preuve de l'incompétence de cette feuille de choux (je l'appelle toujours comme ça !) En présentant le programme de Jean-Luc Mélenchon il y est dit que ce dernier taxerait le capital et non les revenus du capital comme il s’échine à le répéter depuis des lustres.
    Ma question va paraître déconcertante de naïveté (et hystérique si j'en crois l'un). Une telle diffamation-déformation n'est-elle pas attaquable juridiquement ? (si un juriste me lit)
    Et cette feuille de choux ne peut-elle pas recevoir une sorte d’injonction de rectification?
    Je fait l'impasse sur le reste de l'article où il est fait tenir à notre porte parole les propositions d'un parfait imbécile (soi-disant qu'il n'apporterait pas à l’économie française une importance comptable)

    @123456789
    Monsieur, vous qui semblez doué pour le retour sur les mots n'êtes pas sans ignorer que le qualificatif "d'hystérie" est un mot inventé à l'origine par une clique de psychiatres pour qualifier l'infériorité du sexe dit faible, maintenant que ce mot est galvaudé vous me permettrez quelque ironie à vous voir l'utiliser pour un groupe politique (pardon un sous groupe) ce mot n'en a pas perdu de sons sens inique aujourd'hui grâce à vous. Mais peut-être que me je me trompe et peut être que vous êtes une femme, en ce cas en vous lisant et en vous entendant comme j'en ai la faculté innée, cela vous donne raison et je suis bel et bien hystérique comme nombre de mes camarades, ce qui ne m’empêche pas de désirer avec mes camarades un monde meilleur (les hystériques étaient en effet des femmes empêchées par leur fantasmes comme le prétendait la bande de hautes crapules en en étant les inventeurs.

  14. ermler dit :

    @ 123456789 (163)

    Au lieu de pérorer, vous feriez mieux de commencer par lire ce qui s'écrit sur ce blog. Si vous trouvez la moindre ligne de JL M ou de qui que ce soit qui remette en cause nos libertés, citez-là !
    Je ne sais pas si vous êtes payé par les capitalistes pour propager vos hallucinations d'un autre âge (nostalgie du Goulag !)...ou si vous vous êtes simplement trompé d'époque. Dans la deuxième hypoyhèse, (qui me semble la plus plausible) réveillez-vous, lisez, et interpellez-nous sur des arguments sérieux et non sur des fatsmagories.

  15. de passage dit :

    En attendant le canard du FdG diffusé sur les marchés, on peut toujours acheter celui-ci : Siné mensuel

    http://www.rue89.com/2011/09/09/a-82-ans-sine-revient-en-kiosques-et-veut-tout-casser-221302

  16. 123456789 dit :

    à Genialle message 165

    Ce n'était pas destiné à faire rire mais si tu ris de bon coeur, j'en suis râvi. Si on pouvait se faire rire, tous, réciproquement, on serait sur la bonne voie. Je ne trouve pas grand monde qui me fasse rire sur ce blog. Enfin, il y en a quelques uns qui me rassurent, c'est déjà ça.
    J'exagère, tu m'as un peu fait rire avec le NPA. Jamais avant que la démocratie ne soit réelle je ne prendrai la carte d'un parti. Les partis sont faits pour servir la démocratie et pas pour se servir d'elle.
    Si je comprends bien, ce qui te fait rire, c'est que ce que je propose est déjà proposé par le FdG. A celui qui connaît le FdG de fond en combles, mes interventions sont donc un peu ridicules, c'est ça ?
    Moi, je pense que la vraie démocratie fonctionne de bas en haut. C'est pour cela que je m'exprime. Oh mince ! ça aussi c'est dans le FdG ! Finalement, le programme du FdG est tellement bien ficelé qu'il n'y a plus qu'à se taire et à obéir.
    De bas en haut signifie du faible vers le fort. Donc, sur le plan du savoir, de celui qui ignore vers celui qui sait. C'est ça le moteur de l'implication. Or si celui qui sait dit à celui qui ignore qu'il sait, avant même qu'il ne s'exprime, ce qu'il va lui dire, il le fait taire. Et il n'y a pas d'implication possible. La liberté d'expression, c'est la liberté du plus faible. La liberté du plus fort a toujours existé.

    [Edit webmestre : "J'exagère...". Je le trouve aussi. Votre numéro (123456789 ?) touche à sa fin. Vous avez eu le temps de vous exprimer. Il vous sera difficile d'invoquer une quelconque censure. Pourtant... Pensez à conclure.]

  17. cobalt dit :

    @123456789 Tu as raison. Mais nous ne sommes pas dans un monde idéal et le faible face à la force, le dominé face au dominant, cherche des solutions pour enrayer ce pouvoir inéluctable. De celui qui ignore vers celui qui sait, est la solution à bien des problèmes de société, sur! Mais alors pourquoi demande t-il toujours à celui qui sait la solution. De toute façon, on ne peut se tourner que vers celui qui propose des solutions, car seul, on est désemparé. Il faut faire comme le lierre qui se sert de l'arbre pour accéder à la lumière. Pas d’idolâtrie, ni hystérie, genre tête dans les étoiles, je pense qu'on peut faire un bout de chemin ensemble. C'est décidé: je vais voter DSK, comme 60 % des gens.

  18. sourdon dit :

    Salut à tous.
    A Nîmes la distribution de tract de vendredi à été annulée. Un déménagement a occupé mes journées et c'est bien de retrouver ce blog et vous tous qui vous préoccupez du devenr du monde.
    En ce qui concerne les sondages, même "légaux", je crois que selon la formulation des questions, le sondeur fait dire ce qu'il souhaite au sondé.
    Comment dans le monde que nous vivons les sondages pourraient-ils être sains, justes et contructifs ?
    Nous savons tous que la mauvaise foi administre nos institutions et que la confrontation avec les vérités universelles,
    telle l'ambition de se défaire de l'instinct de meurtre, est encore innaccessible au regard des peurs instinctives que nous ne sommes pas encore parvenus à apprivoiser.
    Ce qui se passe aux USA m'inquiète. L'oligarchie semble parvenir à l'aboutissement de leur plan et la façon dont vont aller les évènements là-bas préfigurent nos propres lendemains.
    Le "New Deal" d'Obama parviendra-t-il à nous distraire assez pour étendre en douce le "Patriot Acte" de Bush ?
    Les USA en faillite sortent 500 milliards de dollars pour se relancer ! D'où ?
    Que signifient ces belles promesses en pleine crise d'austérité ? Il me semble qu'elles ne sont faites que pour dissimuler du lourd. Opération main basse sur les USA phase terminale
    Tout et n'importe quoi. Pourvu que cela provoque les masses et les contraignent à l'épreuve de force programmée
    par l'oligarchie qui entend par ce dénouement se rendre bien plus vite maître de la situation qu'à coup d'élections longues et dispendieuses.
    Nos oligarques pressent le pas, veulent tout vite et tout dessuite... comme nous ! Sauf que la finalité du FdG entend privilégier l'humain dans son ensemble et non une poignée de déviants !
    Nous pouvons croire et triompher.

  19. Berdagué dit :

    Un grand salut de solidarité de classe aux ouvriers de la fonderie du Poitou -trust Montupet- aluminium ou tu seras présent le lundi 12 Septembre 2011,15h puis à la Courneuve le Vendredi 16 Septembre à 12h et Dimanche 18 Septembre à 19 h un agenda chargé mais quelle joie !
    Du coup demain je vois les camarades pour acheter un max les vignettes, quelle fête ça va être, je vais faire confiance à Météo-France pour le temps, mais quelle politique gagnante et ce n'est qu'un début.

  20. Leroux dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Je suis encore tout-à-fait d'accord avec vous, en ce qui concerne les sondages. c'est cousu de fil blanc. Ils en veulent pour Hollande. J
    je me demande où ils vont les chercher leurs sondages, c'est bizarre, je ne suis jamais sondée, peut-être que les résultats seraient tout autres. J'ai déjà donné mon avis sur cette présidentielle de 2012 sur Internet, mais je n'ai pas eu le plaisir de voir figurer mon témoignage sur le site. Dommage ! C'est bien la preuve que ces sondages sont truqués. Attendons donc les résultats du vote. J'espère bien que le FG aura son mot à dire, et, pourra se faire entendre. Sans lui, les "socialistes" ne sont rien et ils favoriseront encore l'élection de Sarkozy. On en a pourtant assez de cette politique capitaliste. Je ne comprends pas non plus l'attitude de Besancenot, est-ce qu'il ne serait pas tout simplement un "gauchiste". C'est à se le demander.
    Oui, Jean-Luc, il va vous falloir beaucoup de courage, mais vous en avez, comme tous ceux qui vous soutiennent.

  21. jean ai marre dit :

    @ J-L Mélenchon dit :
    Cette sorte d’enlisement de l’information politique dans l’anecdotique, en pleine année présidentielle et en pleine crise économique est un drame civique.De toute cette masse de choses dites, il ne s’est propagé d’un média à l’autre que quatre pauvres mots sur DSK. C’est à pleurer

    Notre leader analyse parfaitement la méthode de communication dans notre pays.
    Le citoyen doit être intéressé par ce que dit le politique, par son intelligence, son projet, ses visions sur l'avenir. Et bien non, l'auditeur ou le téléspectateur ne s'intéresse qu'au timbre de voix, à la tenue vestimentaire, à la coupe de cheveux du politique.

    Voilà où nous ont emmené les mandarins de la politique. Parce qu'ils nous ont menti, ils ont cassé la communication, et pire ils détournent les citoyens des bureaux de vote.

    La proposition de révolution citoyenne prend tout son sens.
    Mais une question : Que faire de tous ces journalistes qui jouent de l'information-divertissement ?
    Et une autre plus importante,: comment redonner le sens de la politique aux citoyens et comment redonner le sens critique ?

  22. HYBRIS dit :

    Nous avons déjà amplement débattu du problème des sondages il y a quelque temps. Je me borne donc à résumer mon opinion :
    a)- Même quand ils sont conçus avec rigueur et honnêteté, leurs résultats, en dehors de la proximité des scrutins (au plus tôt 5 à 6 mois avant) ne signifient strictement rien du point de vue politique. Tout simplement parce que l’opinion de la grande majorité de la population - en particulier celle des classes populaires - n’est pas encore formée (Réf. E. Todd). Donc, pas plus « d’image à un moment donné » que de beurre en broche. Au mieux, une cote de notoriété en fonction du bruit des médias. Du point de vue de l ‘analyse de l’impact politique du FG pour 2012, il y a simplement lieu de les ignorer pour l’instant ou de les commenter sur le mode de la dérision. (J’avoue que j’ai une légère préférence pour le foie des volailles).

    b) Depuis 2007 notamment, certains sondages sont utilisés par les médiacrates et les armées de communicants qui portent l’idéologie dominante, pour manipuler l’opinion. Et là, nous faisons face à un problème d’une dimension nouvelle: présélection du candidat socialiste à la présidentielle (Royal pour 2007, Strauss Kahn et à défaut, Hollande pour 2012), campagne promotionnelle en faveur de Marine Le Pen et démobilisation des électeurs du FG à l’aide de chiffres suspects à vocation auto-réalisatrice. C’est donc à juste titre qu’il convient d’interpeller la Commission des sondages et même si nécessaire, d’initier une opération de dénonciation de ces comportements.

  23. breteau jean claude dit :

    L'Huma vendu 1,40 € coute pour le fabriquer 1,80 € soit une perte de 0,40 centime par numéro. Il survit grâce aux souscripteurs. Créer un journal concurrent pour dire la même chose ou presque c'est réussir le rêve de la bourgeoisie, la mort du journal dont la richesse éditoriale est a découvrir. Il est aussi le seul a donner la parole aux salariés en lutte, alors merci de l'aider a vivre. C'est aussi le seul journal a donner sans réserve la parole a toutes les composantes du FdG. Soutenir l'Huma, c'est faire avancer le Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon, ne le répétez pas, mais je photocopie des articles pour les distribuer...

  24. Cronos dit :

    @ tout ceux qui prétendent que l'humanité est le journal de référence et de bataille du front de Gauche, voici une petite analyse du contenu politique du journal sus cité.
    Sur 100 articles traitant de politique et citant les partis politiques voici la répartition :
    11 divers centre et droite, 12 parti communiste, 18 parti socialiste, 46 UMP et enfin 3 front de gauche dont 1 pour la FASE et 0 pour le parti de gauche et la gauche unifié.

    Il est plus que certain, qu'avec un tel soutien, nous sommes bien parti pour réussir. Mais rassurons nous les journaux : le Monde, Libération, le Figaro, le Parisien, et la presse quotidienne régionale nous assurent une présence sensiblement supérieure.

  25. 123456789 dit :

    Je trouve moi aussi que j’exagère. Mon numéro touche à sa fin. J'ai eu le temps de m'exprimer. Il me sera difficile d'invoquer une quelconque censure. Pourtant... il faut que je pense à conclure.
    Conclusion : je crois malgré tout à la possible compatibilité entre "gauche" et "liberté". Et j'y croirai toujours.

  26. vaillant dit :

    @HYBRIS-175
    "problème d'une dimension nouvelle"

    J'en donne modestement un début d'explication pour l'avoir vécu de l’intérieur mais pour W.M c'est du hors sujet.

  27. fouray dit :

    Je vous aime bien mais je trouve que maintenant trop de bla-bla. Quid de l'économie, de l'euro, de la Grèce ou sortir de l'euro ? Et plus. Les français veulent des solutions surtout.

  28. Alexandria dit :

    @ 150 123456789
    À propos de délire et d'hystérie, en effet, vous ne laissez pas votre part au chat !...
    « Ceux qui pensent que nous sommes manipulés pensent forcément que nous n'avons pas l'intelligence suffisante. »
    La manipulation ne s'adresse pas à l'intelligence mais à l'émotion, aux affects. C'est ce qui la rend dangereuse. Alors votre conclusion binaire en forme de « Ou l'intelligence est la solution, et nous déjouons la manip sans nous rouler par terre », où avez-vous vu que quiconque se roule par terre sur ce blog ? « Ou nous sommes manipulés parce que l'intelligence n'est pas la solution... », votre conclusion binaire, donc, tombe complètement à côté de la plaque (comme infailliblement les conclusions binaires).
    Commencez par apprendre à raisonner autrement que par une succession de 0 et de 1 : vous n'êtes pas un robot informatique, du moins je l'espère...

  29. titi dit :

    Ok pour les sondages, je suis assez d'accord. Sur le PS, j'ai peur que ce soit un cas désespéré. J'espère ne pas trop choquer le "bourgeois caviar" en publiant ce commentaire.
    Terra Nova, la boîte à idée du PS. un article du site "Fakir" est édifiant! Il y a longtemps que je n'avais pas trouvé un article aussi limpide sur ce que je pense du PS, ce qu'il est devenu depuis les années 70, c'est-à-dire l'ombre de lui-même. Souvent, dans mes conversations avec des amis, nous buttons sur le même écueil. La propagande néo-libérale fonctionne à plein, elle est même exaltée en ces temps de crise. Cet écueil, ce sont les boucs émissaires que trouvent mes contradicteurs : les assistés, les immigrés, les fonctionnaires, les Grecs aujourd'hui... Lorsque j'expose mes arguments, notamment sur le partage des richesses, j'allume quelque intérêt dans les yeux de mon interlocuteur. Il y a longtemps aussi que je défends les arguments de la protection des frontières européennes contre les différents dumpings (fiscaux, sociaux, écologiques,...) en assénant l'argument massue de finir tous avec les conditions de vie des travailleurs chinois si rien n'est fait et lorsque les gens, soudain d'accord avec moi, me demandent que faire alors. Puis la propagande médiatique fait son oeuvre et je me vois obligé de répéter les mêmes arguments aux mêmes personnes quelques mois plus tard. Une sensation d'impuissance. L'an dernier, c'étaient les jeunes des cités et les roms qu'il fallait défendre, aujourd'hui ce sont les Grecs. Le raisonnement est le même, seul le décor change. Je suis las et je me sens impuissant. Devant tant d'incompréhension et de raccourcis faciles, le FN fait son beurre....

  30. Hold-up dit :

    @ 123456789

    Comptez jusqu'à dix, calmez-vous et revenez-nous voir : "Traité de la servitude libérale: Analyse de la soumission" par Jean-Léon Beauvois. ed. Dunod.

    [Edit webmestre : Non, il a largement le temps de compter jusqu'à 123456789 avant de revenir !]

  31. le Prolo du Biolo dit :

    Le 11 Septembre, ça me dit quelque-chose.
    Pas le jour où ont été créées la Gauche et la Droite ? A gauche du roi ceux qui refusaient son véto et à sa droite ceux qui s'y soumettaient.

    Sûr que ce n'est pas avec ça qu'il va nous faire un trop plein d'images le Pujadas...

  32. QuienSabe_PG66 dit :

    @ fouray # 180

    Des solutions, nous en avons !
    1) Le Programme Partagé à cette adresse (c'est le site du PG qui l'héberge, mais je rassure les inquiets, c'est belle et bien le PP élaboré à l'origine par GU + PCF + PG). Ce programme est légèrement complété par quelques addenda qui donneront le PPP, soit le Programme Populaire Partagé (aux dernières nouvelles) et qui doit paraître dans sa forme définitive très bientôt.

    2) Vous avez le site de Jacques Généreux qui va sortir son dernier ouvrage "Nous on peut !", à ne pas manquer, lire et faire lire.

    3) Le site de La Télé de Gauche, où vous n'aurez pas de quoi vous ennuyer ;-)

    Place au peuple !

  33. HAZARD dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,
    C'est avec une immense joie que je vous ai écouté à la braderie de Lille au stand des communistes.
    Beau discours, si seulement les gens vous écoutaient régulièrement, plutôt que les socialistes qui n'ont rien dans leur sacoche et encore moins de programmes.
    A bientôt à la fête de l'Humanité et bon courage pour les mois à venir.
    J'espère vous rencontrer la semaine prochaine à la Courneuve.
    Michelle HAZARD Ex-Secrétaire Générale SNASUB/FSU

  34. Martine dit :

    @ breteau jc et @ cronos
    Pourquoi l'Humanité est bien le seul journal à soutenir sans réserve le Front de Gauche et son candidat ?

    Parce que ce quotidien d'opinion est d'obédience communiste, le PC étant le seul parti aujourd'hui qui, en tant que tel, possède un organe de presse. (Ce dont il faut se réjouir, tout le restant de la presse étant aux mains des "puissances d'argent".)
    Or, que je sache, ce parti est à part entière et résolument engagé dans le Front de Gauche. C'est aussi simple que cela.
    Si cronos fonde davantage d'espoir dans Libération ou Le Figaro (pour soutenir la "bataille du Front de gauche", je l'invite à les lire intégralement tous les jours en lui souhaitant bon courage.

    Qu'est-ce qu'il faut pas lire comme conneries !

  35. Cendrine dit :

    Ce mémo est loin d'être trop long, les explications sur les manigances des "entreprises de sondage" méritent une place encore plus importante.
    Je soulèverai juste un problème ; Les futurs enseignants passent leur concours de professeur des écoles le 27 et 28 Septembre, c'est navrant qu'une journée d'action soit prévue ce jour là, moi même je suis frustrée de ne pas pouvoir m'y rendre et en plus je pense que les futurs enseignants sont tous concernés. D'autant plus que la plupart sont des étudiants et qu'ils auraient pu aller manifester sans perdre trop de salaire. Vraiment dommage.

  36. QuienSabe_PG66 dit :

    @Martine #189
    "Qu'est-ce qu'il faut pas lire comme conneries ! "

    Vous ne croyez pas si bien dire car je suis presque sûr que Cronos ironisait sur Le Figaro et consort (second degré si vous préférez).

    "Or, que je sache, ce parti est à part entière et résolument engagé dans le Front de Gauche. C'est aussi simple que cela."
    Un peu trop simpliste surtout. Permettez-moi de modérer votre "à part entière" compte tenu des quelques 30% de communistes que la candidature Mélenchon n'enchantaient pas plus que cela.
    Pour rester dans l'esprit constructif et désintéressé qui caractérise cette (délicate?) question d'un journal FdG, je vous renvoie à notre proposition du PP. Assurer le pluralisme des médias.

    Place au peuple.

  37. Arte dit :

    D'accord, Monsieur Mélenchon, ne disons pas "Mélenchon Présidons".
    Mais quelque chose se passe, qui émerge lentement : vous en avez la stature.
    Et rien ne me gène là dedans : ni vos accents Gaulliens, ni le "Je" honnis du militant perfectionniste de gauche.
    Si le peuple, demain, dans la rue, scandait "Mélenchon Présidons", il faudra vous y faire !
    Ce serait une cooptation, non un slogan. Ce serait l'expression d'une délégation, d'un "mandat", à un homme digne de représenter le peuple. Je souhaite que cette dimension de votre personne, après tout le travail fait, et celui restant à faire, apparaisse à tous comme il m'apparait : enfin un politique "digne" d'être "élue" !

    A voté !

  38. jorie dit :

    Salut à tous, qui peut me dire si Jean-Luc Mélenchon interviendra à la fête de l'Huma à Paris et à quelle date ? Merci de me dire vite, parce que je n'ai pas internet et je suis en Bretagne chez un copain
    ciao

  39. Martine dit :

    @ QuienSabe_PG66
    Simpliste ? J'ai voulu et j'aime "faire court" et ne pas entraîner le débat sur des questions de détail (ou de division) où, vous, vous foncez, semblerait-t-il.
    Je ne suis pas communiste mais, par contre, je suis "philo communiste" (si vous me permettez cette expression) et à fond Front de gauche.
    J'ajoute que, dès lendemain du choix du candidat (dont je me réjouis) les seuls de mon village - ravagé par le chômage et la pauvreté - qui m'ont proposé d'agir en sa faveur étaient les cocos locaux : un petit meeting à la salle des fêtes où étaient venues les huiles du PC.
    Et vous bouderiez ça ? Je ne vous comprends pas.
    Vous, vous retenez les 30 % de "vieux croutons" boudeurs. Moi je retiens les 70 autres pour cent !
    Il faut PO-SI-TI-VER ! (comme dirait Carrefour, notre maître à presque tous, hélas !)

  40. Hold-up dit :

    Clarté-Sobriété-Efficacité. A voir de toute urgence : Une vidéo issue des " indignados de la puerta del sol" qui explique simplement et parfaitement le Coup d'État Financier en cours en Europe. Démonstration imparable. A véhiculer partout où l'on peut.... " Règle d'or : Le coup d'Etat néolibéral " :http://www.france.attac.org/videos/regle-dor-le-coup-detat-neoliberal

  41. gege dit :

    Ca m'est arrivé de demander officiellement à consulter la méthodologie d'un sondage puisque parait-il c'est notre droit. Aucune reponse...

  42. Victor dit :

    @CRONOS (commentaire 51) et @PASCAL (commentaire 3)*

    En accord avec vous. N’étant pas français, je constate régulièrement que le mot « communiste » fait encore peur et qu’il est régulièrement employé pour stopper net toute explication sur des sujets très sensibles… tel fut le cas du ministre belge des finances en 2010. Lorsque le PTB (Parti du Travail de Belgique) fait paraître dans le journal « Le Soir », le top 50 des entreprises qui trompent le fisc, en n’ayant que 0,57% de taux d’imposition (au lieu de 33.99%), ce dernier ironise en soulignant qu’il ne s’agit que « d’une étude non pas d’un institut scientifique, mais d’un parti politique, en l’occurrence une formation légèrement d’extrême gauche ».
    Ces sociétés ne feraient que bénéficier de différents mécanismes de déduction. Nos dirigeants ont bien des choses en commun, non ?

  43. Mario Morisi dit :

    Il est essentiel que nous soudions nos rangs en échangeant tous azimuts. Cela étant posé, il faut aller au taf pour convaincre nos concitoyens qui luttent dans les écoles, dans les ateliers, devant le Pôle emploi, dans les luttes, dans les barres... Aussi à Dole et dans le 39 avons-nous décidé de lancer une télé citoyenne. TV PAP (place au peuple) 39. Premier sujet, la rentrée de bout de ficelle dans une maternelle surchargée et sans cantine. Demain un piquet de grève, après demain une manif, bref, partout où ça bagarre. Principe : pas de morale, pas de notice. Juste les questions des militants et de l'humour. Faut savoir tenir un blog. Un caméscope même de qualité moyenne. Et un ban de montage sur son PC. Du temps aussi. Et si on maillait tout le territoire ? Et si on faisait courir le furet de la Révo Citoyenne ?

  44. Martine dit :

    Suggestion/question à l'administrateur de ce site :

    Notre candidat est généreux et possède une énergie sidérante à écrire, dire, s'exprimer. Ce qui ne montre qu'une chose : l'estime dans laquelle il tient d'abord les citoyens que nous sommes, ensuite les militants convaincus.
    Chapeau ! Je me régale.
    Toutefois, en un seul post, il aborde (à la louche) au moins 10 sujets différents (et je suis juste !).
    Serait-il possible de dispatcher ces sujets pour des discussions plus ciblées et donc plus fructueuses ? Afin que ça ne parte pas dans tous les sens ?

    Il se peut que je demande l'impossible... Mais l'idée m'en vient à la lecture de tous ces posts.
    Cdt à tous.

  45. Magali Eléouet dit :

    Candidat Mélenchon: (le tu est pour le candidat que je soutiens): attention à propos de sondage même si là je ne vais pas vraiment les évoquer, à ne pas se laisser impressionner par les statistiques de visites de ton blog. Je veux dire par là que les sondages dont on connait les manipulations seront très justement écartés de la main, et au contraire, les chiffres impressions de clics de ce blog, du PG ou Place au Peuple seront mis en évidence. Je m'explique sûrement de façon maladroite mais l'idée est de tout peser prudemment.
    Bon courage :-)

  46. Troas dit :

    Jamais, au grand jamais, un sondage n'a fait d'un candidat un Président de la République. On oublie trop souvent que le sondage n'a pas de rôle dans la désignation d'un futur élu. Seules les élections ont ce pouvoir.

  47. dubois dit :

    Ah Jean-Luc, tu me fait rêver. Comprenne qui pourra, mais Socialiste, j'ai adhéré au PCF il y a quelques mois et viens de donner trois sous au Parti de Gauche... Sur le "doigt mouillé" et les corrections faits par les "instituts" des sondage, tu te trompes malgré tout. Tu peux carrément parler de "bras mouillé". Une trentaine d'années que je suis "sondeur" de base, et si mes chiffres et notes sont vraiment au top de la crédibilité; après remontée, les résultats deviennent curieux... Le "sondeur" que je suis n'y est pour rien... Mais bon, les administrations bidonnent aussi leurs chiffres, les associations, en bref, un peu tout le monde. Et pourtant, faire une "vraie" photo de la société, à tel ou tel moment, sur tel ou tel sujet, me paraît important pour les décideurs. Après, on peut peut-être se dire collectivement qu'il faut refuser de répondre aux sondages, ou adhérer massivement aux sondages en ligne. C'est plutôt amusant...et quelques fois rémunérateur! Sur les SCOP et Unilever, évidemment qu'il faut, à défaut de mieux, en faire la promotion (des SCOP, pas d'Unilever). Bien à toi, bien à nous.

  48. ActuAlex dit :

    Pour @123456789, je pense comme la plupart (si j'ai bien compris entre les lignes pour certains) qu'il est venu ici pour laisser les indécis... indécis (et dans son cas, ça veut dire : faites confiance en vous-mêmes et "foutez le feu"). Là où je peux être en phase sur le fond, c'est qu'effectivement, dans une démocratie pleine et sereine, si les gens se prennent en main (aucun jugement sur ce point, juste un sentiment de gâchis si 2012 est un échec pour nous), nous n'aurions pas besoin de partis politiques ni de leurs porte-paroles. Le vote sur programmes clairs et engagés serait suffisant. Maintenant, je ne vois pas en quoi adhérer à un parti qui défend ses idées pose problème. Nous avons nos propres vies (famille, boulot ou recherche de celui-ci,...), et le temps et la motivation pour militer ne sont les mêmes pour chacun. Mélenchon est Mélenchon, mais, avec le FdG, ils consacrent 100% de leur temps à "nos convictions", et au-delà de l'homme (je n'irai pas à dire comme certains que je me fous complètement de l'homme, car cet homme défend des idées qui me sont chères donc je me "soucie" de l'homme), je soutiens le FdG et toutes ses composantes. Donc, pour 123456789, entre appel à une révolution "sanglante" ou tentative de mettre la zizanie (laisser indécis les indécis), j'hésite. Mais c'est clair que ce n'est pas constructif, et que pour ma part, je me sens nullement manipulé ou forcé de quoi que ce soit : je voterai FdG en 2012, et ce ne sera pas un vote par défaut ou du "moins pire". Non, consciemment, je veux voter pour ce mouvement, pour son programme, pour l'humanité qu'il y met dedans.

  49. titi dit :

    Attention Jean-Luc, je viens d'écouter votre intervention sur europe1 dans l'émission "c'est arrivé cette semaine". Il s'agit de la banque Goldman Sachs et non de Lehman Brothers (pour les comptes truqués de la Grèce par le futur banquier central Mario Draghi).

  50. Menjine dit :

    11 septembre 1973.

    Ecrasement sous les bombes du Palais de la Moneda, Etatsuniens et fascistes provoquaient le coup d'Etat, le Chili sombrait dans l'horreur, Allende était suicidé.
    Pour tous ceux qui ont vécu cet événement comme moi, je vous rappelle quel espoir avait été pour tous les peuples jusqu'à ce 11 Septembre là l'Unité Populaire.
    Reprenons leur flambeau.
    Un anniversaire qui nous concerne.


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