14sept 11
Cette note traite de la notation des banques françaises, de la panique bancaire et de la crise de la zone Euro. J’y évoque aussi le débat sur la sortie de l’Euro pour la Grèce en particulier et pour d’autres en général. C’est peut-être un peu aride mais j’ai pensé que ça éclairait ma façon de voir le moment. Puis je fais une critique de la drôle de présentation, fourmillante d’erreurs, du Programme du Front de Gauche telle que lu par Médiapart. Curieux de la part d’un média dont la réputation de rigueur a été hautement démontrée. Enfin, sourire narquois : j’ai l’explication du miracle dont a bénéficié François Hollande pour devenir de façon si rapide et surprenante le chouchou des sondages. Edifiant et hilarant !
La décision de l’agence de notation nord-américaine qui manie ses appréciations comme des révolvers dans un saloon bondé est profondément irresponsable. Comme d’habitude, sous prétexte d’appréciation objective, un risque est aggravé sous prétexte de s’en protéger. Les banques visées comptent parmi les dix premières mondiales. La décision de cette agence de notation touche donc le cœur du système. Du simple point de vue des gérants de ce système monde, cette note est absurde à moins d’être étendue à toutes les banques du monde qui sont toutes gorgées de papiers incertains et de traites qui ne tiennent que par l’idée qu’on s’en fait. Sur les bases sur lesquelles ont été appréciées les banques françaises par cette équipe de mauvais plaisants, pas une banque nord-américaine ne pourrait ouvrir un guichet ce matin. La nouvelle « note » peut donc faire davantage de dégâts que des milliers d’attentats. Je commence donc par mettre en garde. La guerre des banques est une réalité et à travers elle le pouvoir de peser sur l’économie monde. Cibler les banques françaises ne peut se faire sans arrière-pensée. Ni sans conséquence géopolitique. Je ne le mentionne que pour alerte, pour les naïfs qui oublient de se demander pourquoi les banques allemandes engagées en Grèce et les banques américaines dévorées par les termites ne semblent pas avoir les mêmes problèmes de réputation auprès de ces « agences ». Ceci est une nouvelle démonstration du fait qu’il fallait frapper tout ce petit monde de rapaces irresponsables dès le premier jour dans le premier pays, en Grèce. Au lieu de quoi les pouvoirs des trafiquants ont été augmentés et même institutionnalisés. Une procession de décideurs serviles a passé son temps à vouloir « rassurer les marchés ». Ils les ont placés au sommet de la hiérarchie des souverainetés, avant la démocratie et le peuple. Et pour quel résultat ? On ne peut pas « rassurer les marchés ». Ou on les dompte ou c’est eux qui le font. Les pleutres sont servis ! En juin dernier le pouvoir des agences de notation a été solennisé et augmenté en Europe ! Devant tout ce gâchis, le seul sourire me vient de l’idée que, pour finir, le pire coup que le système capitaliste reçoit vient de lui-même, de sa propre dynamique interne et des horribles conflits d’intérêts qui le caractérise et plonge l’humanité dans le désastre, à intervalle régulier.
Le nouveau plongeon du système financier était la chose la plus prévisible qui soit. Ceux qui lisent ici mes chroniques peuvent en attester. Comme d’autres, quoi que bien méprisés et réputés ne pas arriver à la cheville des esprits modernes et brillants qui gouvernent les choses et les opinions, j’ai déjà posé le diagnostic maintes fois et par le détail. Pourtant je ne suis ni voyant, ni prophète, ni même grand économiste patenté. Je suis seulement armé de moyens d’analyses qui fonctionnent comme une vraie boite à outils, parfois modestement équipée mais toujours efficace pour comprendre et réparer. L’économie n’est que secondairement une science mathématique. C’est d’abord une science humaine qui combine des facteurs sociaux, culturels et politiques. Enfin quelque soient les bavardages pédants auxquels nous sommes soumis continuellement, aucune économie ne saurait s’émanciper de la loi de la réalité. La réalité c’est que tout repose en dernière analyse sur ce qui est réellement produit et sur la façon dont cela est réparti et mis en circulation. Le système économique de notre chère économie monde actuelle repose sur le mouvement auto entretenu de millions de signes monétaires sans contrepartie équivalente dans la réalité matérielle. D’une façon originale, le système capitaliste s’est découvert une aire d’expansion qu’il croit sans limite ni contrainte, celle du crédit et de la dette, vaste préemption du futur. Mais le futur n’existe pas encore. Les titres de sa propriété circulent déjà pour la valeur de deux ou trois planètes. Illusion. Le système est donc condamné à rencontrer à tout moment l’équivalent moderne du prétendu saint Thomas qui vient et dit « je veux voir si c’est vrai ! ». Le matérialisme historique n’a pas trouvé son maitre dans l’art de rendre compte de la vie des sociétés. Cette considération générale ne m’écarte pas de l’analyse du moment qui mérite davantage de précision, c’est bien évident. Mais je ne veux pas manquer de marquer le point quand il va à l’avantage d’une méthode intellectuelle contre une autre qui est en train de démontrer son aveuglement total.
Je suis interrogé bien des fois à propos de la sortie de l’Euro de tel ou tel pays. Les questions semblent postuler que ce serait une hypothèse comme une autre. Il n’en est rien. Cette façon de dire me semble négliger un détail. Il n’existe aucun dispositif de sortie de l’Euro prévu par les traités qui régissent l’Europe. On peut théoriquement sortir de l’Union. En pratique cette sortie est d’une complexité et d’une lourdeur institutionnelle considérable. Mais en ce qui concerne le système de l’Euro, rien n’est prévu. Cela ne signifie pas que, du coup, cela ne se fera pas. La vie est plus forte que les traités. Mais je veux juste souligner que l’opération ne saurait être « ordonnée » comme disent, parait-il, les dirigeants conservateurs allemands. Ce sera une noire pagaille aux effets incommensurables sur l’économie de l’union et, par contre coup, sur celle du monde. Notons à ce sujet que les dirigeants allemands feraient bien d’y penser et de ne pas croire leur pays d’avance épargné par ce qui pourrait arriver du fait de leur mesquine et psychorigide façon de gérer la crise.
Je sais qu’il existe à gauche un certain nombre d’amis qui sont partisans de la sortie de l’Euro. Je ne leur fait pas l’injure de les confondre avec les lepénistes qui soutiennent aussi cette thèse mais dans un tout autre cadre d’analyse et de propositions. Ces camarades ont un raisonnement construit avec une forte cohérence intellectuelle. Les circonstances peuvent d’ailleurs réaliser leur attente. Cela seul devrait faire réfléchir plus avant. Peut-on avoir pour projet une situation que la décomposition du système produit mécaniquement ? Je ne néglige pas la force de l’argument réaliste selon lequel la monnaie unique fut installée sur des bases qui travaillaient exclusivement à l’entretien et au développement d’un nouvel ordre néo-libéral spécialement destructeur en Europe. Cela ne suffit pas à me convaincre qu’il serait impossible de changer la règle du jeu tout en conservant la monnaie unique.
Selon moi la monnaie unique est aussi la propriété de la France. Nous avons notre mot à dire sur la façon de la gérer. Pourquoi renoncer à cette position de force ? Il y a de nombreux avantages géopolitiques et sociaux à disposer de cette monnaie unique pour peu que son cadre d’existence soit modifié. Ce n’est pas vrai que c’est soit l’euro et le libéralisme ou la fin de l’euro et enfin la possibilité d’une vraie politique de gauche. Je crois que seule une vraie politique de gauche peut à la fois sauver l’euro et nous faire sortir de la crise. A l’inverse, si l’euro venait à disparaitre je pense que notre projet de gauche et nos objectifs révolutionnaires dans l’histoire seraient plus difficiles à accomplir. Je sais bien que, pourtant, la monnaie unique pourrait s’effondrer. On ferait face, cela va de soi. On saurait quoi faire. Mais si l’euro des libéraux disparait au moment où ce sont les libéraux qui sont chargé de gérer les conséquences de cette chute, le grand nombre paiera deux fois. La disparition d’un instrument de mesure commun éloignerait la possibilité et la faisabilité des principaux objectifs de gauche comme l’instauration d’un salaire minimum européen et l’harmonisation des normes sociales et fiscales par le haut. Enfin le coup porté à l’idée d’une unification politique et sociale du vieux continent serait particulièrement sévère. Faut-il rappeler que cette unification est le but permanent de la doctrine de gauche depuis ses origines ? Parce qu’il s’agit de la paix et du bien-être. Tout cela ne peut être oublié. Ni surtout être oublié de quel prix a été payé dans le passé l’isolement national des révolutions victorieuses enfermées dans un seul pays !
La crise grecque résulte entièrement de l’agression des spéculateurs. Je ne dis pas que les problèmes de la zone euro n’existaient pas avant cela. C’est d’ailleurs de là que viennent les opportunités qui ont été données aux spéculateurs. Oui les problèmes viennent du cadre lui-même ! Et nous étions nombreux à combattre déjà le statut absurde de la banque centrale européenne depuis le premier jour. Pour ma part j’ai voté contre lorsque je siégeais au Sénat. Nous avons été nombreux aussi pour dénoncer la mise en place d’un marché intérieur socialement si dérégulé qu'il menace d’emporter toute l’organisation de nos sociétés. Pourtant quand une crise éclate dont les conséquences s’annoncent si profondes, on est en droit d’examiner soigneusement les méthodes mises en œuvre pour y faire face. On mesure alors bien la stupidité des techniques utilisées dans cette circonstance. C’est le dogmatisme libéral qui a conduit à l’application de recettes aussi éculées que ces politiques d’austérité et de privatisation généralisée imposées de force par le FMI et la Commission européenne. Le résultat était totalement prévisible puisque cette situation avait déjà été observée dans toute l’Amérique du sud. Il faut le souligner mille fois pour que la leçon porte : ce système ne marche pas. C’est cela la tare qui le disqualifie en profondeur dans l’esprit du grand nombre comme du point de vue du simple bon sens. C’est cette expérience qui permet de clamer « ça ne sert à rien de céder aux « marché » et à leurs injonctions ».
Dès lors, ce n’est pas seulement une crise bancaire ou financière ou ce que l’on voudra qu’il s’agit de régler. Ce qui est en cause c’est la légitimité d’un système et d’une orientation politique à gouverner nos sociétés. Cela saute aux yeux quand on prend la mesure de ce qui déclenche ce tsunami. La dette totale de la Grèce ne représente que quelques points du total de la richesse produite par l’union européenne en un an. Deux pour cent et demi ! Le rachat intégral de toute la dette de la Grèce, plus celles de l’Irlande et du Portugal est de … 1000 euros par habitant vivant dans la zone euro. C’est dire que cette somme est largement à la portée d’un prêt à zéro pour cent à la Grèce venant de la banque centrale européenne comme nous ne cessons de le dire depuis l’origine. A contrario, puisque cela ne s’est pas fait, on doit en déduire que le but de ce qui a été mis en place n’est pas de nature économique ou financière mais purement politique. Quoique les inventeurs de ces mesures cruelles, cupides et brutales prétendent le contraire. Ces gens ont eu les yeux plus gros que leur cerveau. Ils se sont dit qu’une orgie de pilleries était à portée de main. Leur voracité va détruire leur propre écosystème !
Il est vain de spéculer sur une catastrophe finale du capitalisme. Ce système n’aura jamais de fin tant qu’une alternative ne se sera pas mise en place. Les pires destructions sont aussi un aliment pour lui. Faut-il rappeler que c’est d’ailleurs la fonction essentielle de la guerre dans la logique capitaliste ? Pas de naïveté donc. Il n’existe pas de bonnes catastrophes qui seraient un raccourci pour les adversaires du système que nous sommes. A chaque pas il s’agit de proposer des choses raisonnables, c’est-à-dire des remèdes qui épargnent la souffrance et résolvent les problèmes. C’est cela la radicalité concrète dont je me réclame. Là, il faut refuser d’abandonner la Grèce à son sort. D’abord parce que c’est la négation de l’idée de solidarité internationale dont nous sommes les partisans. Ensuite parce que cela ne sert absolument à rien du point de vue qui semble occuper ceux qui s’angoissent. Si la Grèce se trouve expulsée de l’Euro, que se passe-t-il pour elle ? Sa dette reste libellée en Euro. La nouvelle monnaie nationale est profondément dévaluée. La dette pèse plus lourd pour la Grèce. A moins d’être reformulée dans la nouvelle monnaie nationale. C’est-à-dire perdre trente à quarante pour cent de sa valeur, peut-être bien davantage. Tant pis pour les capitalistes qui ont été pris les mains dans ce trafic dira-t-on. Ce n’est pas faux. Mais le résultat reste le même : les banques qui possèdent ces titres s’écroulent. Retour à la case départ du raisonnement. Qui peut souhaiter cela ? Encore une fois je le précise, cela peut bien finir par se passer comme ça et tout y conduit. Ce sera alors un autre débat : comment faire face. Dans l’immédiat la ligne de combat ne doit pas être abandonnée. Il ne faut pas laisser tomber la Grèce. Si ce n’est par solidarité européenne que ce soit par réalisme. Si la Grèce tombe, elle nous tombe dessus ! Que ce soit par compréhension du fait que les raisons qui conduiraient à éjecter la Grèce s’appliqueront ensuite à n’importe quel autre membre de l’Union jusqu’à ce qu’il ne reste plus sur le vieux continent qu’une sorte de grosse zone mark sous cache sexe Euro entourée de nations clochardes sans domicile bancaire fixe. Cette ligne de résistance et de proposition concrète c’est celle qui demande à la banque centrale européenne de racheter directement la dette de la Grèce à taux zéro. Cela fournit la liquidité et tue la spéculation. C’est la solution qui ne nuit qu’au dogme libéral. Son seul risque est de faire baisser la valeur de la monnaie unique face au dollar. Mais ce sera un bienfait en réalité que cette baisse qui soulage le handicap d’un euro fort pour les producteurs de la zone euro sur le marché mondial.
On m’a demandé à plusieurs reprises si pour faire face à la crise bancaire il fallait nationaliser ou recapitaliser. Ma réponse est que la société doit reprendre le pouvoir sur la finance. Recapitaliser ? Qui le ferait ? « Le marché » ? C’est son affaire. L’Etat ? C’est une autre affaire. Ce ne pourrait-être, dans ma logique qu’en échange de prise de participation, à l’euro près dans le capital de la dite banque. Notez que si cette méthode avait été appliquée lors du dernier plan de sauvegarde, l’état aurait récupéré cinq milliard à la revente au lieu des pauvres sept cent millions dont s’est rengorgé Nicolas Sarkozy. Mais cette recapitalisation équivaut à une nationalisation. C’est là la question. Nationaliser des déficits et des dettes est-ce la bonne idée ? Ce n’est pas le principe que j’interroge, bien sûr, puisque le programme partagé prévoit ces nationalisations. C’est le moment, l’opportunité. A quoi sert la banque ? A fluidifier l’économie en injectant l’argent nécessaire. A organiser l’épargne. Et ainsi de suite. C’est pourquoi le programme prévoit la constitution d’un pôle financier public. Les nationalisations ne peuvent avoir de sens qu’en relation avec la constitution de ce pôle et à son service. En précisant de surcroit que l’idée du programme partagé est d’y associer les réseaux mutualistes et coopératifs avec en vue notamment une inscription territoriale décentralisée de la prise de décision de financement. Donc ce qui est premier c’est la mise en place de ce pôle et de ses objectifs. Pas dans l’absolu.
Je le surligne pour bien indiquer qu’il ne suffit pas de nationaliser pour régler le problème qui nous est posé. La gauche a nationalisé quasiment tout le secteur bancaire après 1981. Cela n’a pas changé les objectifs ou les méthodes de ces banques. Les nationalisations de Gordon Brown en Angleterre n’ont rien changé à la politique prédatrice de ces dernières. La leçon est que si la propriété publique est une condition nécessaire elle n’est pas une condition suffisante. Il y faut le plan et les objectifs. C’est la raison pour laquelle la question de la nationalisation posée pour être appliquée alors que c’est Nicolas Sarkozy et la droite qui gouverne ne peut avoir qu’un sens : serions alors d’accord pour socialiser leurs dettes ! Croire qu’une nationalisation opérée par Sarkozy commencerait le socialisme en France est un délire. Croire qu’il suffit prononcer le mot nationalisation pour avoir notre accord sans autre condition est mal comprendre notre projet.
Un qui n’a pas compris grand-chose au programme partagé, c’est, hélas, Médiapart. C’est surprenant de la part de ce média qui compte quand même quelques fines plumes de l’analyse matérialiste de l’économie comme Laurent Mauduit. Curieusement la lecture de notre texte est alignée sur les canons d’analyse du PS auquel tout est souvent ramené. Je comprends que celui qui a écrit le résumé ne soit pas marxiste. Mais au moins pourrait-il être assez keynésien pour comprendre la logique d’un projet qui repose sur une redistribution massive elle-même assise sur le retour des dix points de richesses pris par le capital sur le travail. Je ne parle de tout cela que parce que je suis nommément cité et, bien sûr, pour me mettre en contradiction avec moi-même dans la mesure où ce programme serait censé démentir mon souci de crédibilité. Comme on m’y reproche à de nombreuses reprises les « imprécisions » et autres « manques de financement » quoiqu’il n’y ait rien de plus évident que cela dans ce document, je me permets de faire amicalement remarquer aux rédacteurs leurs propres erreurs et approximations qui elles sont incontestables, à l'opposé de la rigueur d'analyse qui fait la réputation de ce média.
Par exemple, la présentation de notre proposition de SMIC à 1 700 euros est particulièrement biaisée. En effet Médiapart indique que notre programme "prône un SMIC à 1 700 euros net par mois. Il est aujourd'hui de 1 365 euros … brut". Ça ressemble à de la gonflette bien agencée pour nous montrer comme des "exagérés" qui avancent des propositions folles. Or Médiapart passe sous silence que nous proposons d'abord le SMIC à 1 700 euros bruts en 2012. C’est exactement la revendication de la CGT. Et nous fixons ensuite l'objectif d'un SMIC à 1 700 euros nets dans la législature qui durera jusqu'à 2017. Cela n'a donc aucun sens de mettre en face les 1 700 euros nets que le SMIC atteindra dans quelques années si nous gouvernons, et ses 1 365 euros bruts actuels.
De même je suis consterné par la confusion faite dans le résumé de Médiapart entre notre proposition de salaire maximum et celle sur le revenu maximum. Le rédacteur n'a pas saisi la distinction entre le salaire et le revenu (qui concerne toutes les formes de revenus, salariaux ou non) alors qu'elles sont clairement distinguées et expliquées dans notre programme. Cela conduit Médiapart non seulement à déformer gravement ces propositions mais même à attribuer au Front de Gauche une proposition qu'il n'a jamais faite. Lisez plutôt : "serait instauré un salaire maximum de 30 000 euros par mois, dans le public et dans le privé." Or il s'agit là du chiffre du revenu maximum, que nous avons fixé à 30 000 euros par mois, en référence à 20 fois le revenu médian. Et non pas du salaire ! Le salaire maximum n’est pas un montant mais un rapport entre le plus élevé et le plus bas salaire. Rien à voir ! Et cela précisément pour que cette mesure soit un outil pour augmenter tous les salaires, à commencer par les plus bas. Notre salaire maximum consiste à imposer un écart maximum de 1 à 20 entre les salaires d'une même entreprise. Une proposition qui a aussi été avancée par la Confédération européenne des syndicats. L'intérêt de fixer un écart et pas un niveau plafond est d'enclencher un cercle vertueux dans lequel l'entreprise est obligée d'augmenter d'abord les plus bas salaires si elle veut augmenter les plus hauts. Cette dynamique salariale dans l’entreprise est totalement rendue invisible par la manière erronée qu'a choisie le rédacteur de Médiapart pour présenter cette proposition. Ces quelques exemples ne sont malheureusement pas isolés. Mais peut-être ce rédacteur ignorait-il que le smic à 1700 euros est une revendication de la CGT et que le salaire maximum vient des syndicats européens. Je ne crois pas savoir que Médiapart ait une « position » à leur sujet.
Le plus décevant et sans doute le moins pardonnable est la confusion faite entre notre position sur les retraites et celle du PS. Le débat a été assez vif à l’époque, et encore à présent, pour que personne ne puisse jouer le rôle de l’ingénu mal informé des détails ! Médiapart fait comme si nos propositions étaient "du moins sur le papier" similaires à celles du PS. Alors que "sur le papier" aussi, elles sont justement très différentes ! Le rédacteur affirme que, comme le PS, à qui le beau rôle est donné sans cesse, nous revendiquerions le retour de l'âge légal de la retraite à 60 ans. S'il s'agit bien de l'intégralité de la proposition du PS, ce n'est pas du tout l'intégralité de la nôtre. C’est la suite qui compte, ce que sait même un débutant en politique. Notre programme partagé propose en effet "la retraite à 60 ans à taux plein" avec "75 % du salaire de référence". Cela fait une différence majeure par rapport au Parti Socialiste qui est favorable à l'allongement de la durée de cotisation à 41 annuités et au-delà. Pour nous, la proposition du PS réduit la retraite à 60 ans à un droit au rabais pour les retraités qui partiront avec une pension misérable. Cet exemple montre que le risque est grand de voir le débat des présidentielles patauger dans les à peu près de résumés écrits à la va vite et mal documenté. Ce qui est embêtant c’est que ce soit aussi le cas-là, dans Médiapart, un média sur lequel on compte pour faire vivre un débat sérieux.
Voici un sujet plus drôle: le feuilleton des sondages. Il s’agit de François Hollande. J’avais posé une question. Comment se faisait-il que dès la disparition de DSK, en cinq jours, alors que Martine Aubry était le numéro deux des sondages, François Hollande soit passé en tête ? Quel acte avait-il posé pendant ces cinq jours qui l’avait signalé au grand public en le propulsant si haut, si vite, si fort ? Aucun acte, aucun discours en particulier. Rien. Donc c’était un pur miracle. Le doigt de Dieu surgissant des nuages pour se poser sur son front aussitôt rayonnant. Un observateur attentif a cependant tôt fait de repérer les ficelles qui agitent les marionnettes. Là aussi. Voyons cela. Le champignon sondagier a éclos dans un journal dirigé par un de ses partisans les plus fidèle, Laurent Joffrin, au « Nouvel Observateur ». C’est un sondage TNS-SOFRES. Pile poil efficace pour créer la prophétie auto réalisatrice et le panurgisme médiatique habituel après un moment de sidération et en profitant du vide. Ce qui s’est produit. Cela s’appelle du conditionnement. Mais peut-être que la photo était bonne ce jour-là, pour parler avec le vocabulaire parapluie des amis des sondages. Une « honnête-enquête-un-thermomètre-a-un-moment-donné » bla bla. Peut-être une autre fois. Mais pas celle-là. Et ce n’est pas moi qui le dit. Voici en effet la mise au point publiée par la Commission des sondages que l’on aimerait trouver plus souvent aussi vigilante. Lisez et méditez par quels moyens nait une réputation. Voici le texte de la mise en garde de la Commission des sondages : « Dans son édition du 25 mai 2011, Le Nouvel Observateur a publié un sondage relatif aux premier et deuxième tours de l'élection présidentielle de 2012 réalisé par l'institut TNS-Sofres ». « Les choix retenus par l'institut pour établir, à partir des redressements effectués, les intentions de vote relatives aux hypothèses de premier comme de second tour sont caractérisés par un défaut de cohérence interne au regard de l'objet d'un sondage qui, dépourvu de toute valeur prédictive, doit se borner à refléter l'état de l'opinion au moment de sa réalisation. » Défaut de cohérence ! Mazette ! Voici la suite qui n’arrange rien. « En conséquence, et en l’absence de toute manœuvre imputable à l’institut, la commission exprime des réserves sur le caractère significatif des intentions de vote publiées qui ne reflètent pas les résultats de l’enquête après application aux réponses des personnes interrogées des méthodes de redressement habituellement admises. »
Ah ! Ah ! « Les intentions de vote ne correspondent pas aux réponses des personnes interrogées ». Bigre c’est grave ! Surtout que la Commission ne parle pas des résultats bruts. Elle parle des résultats une fois « redressés », ce qui est déjà bien aimable. Mais, dans ce cas, la Commission met en cause un usage du « redressement » qui ne correspond pas aux « règles habituellement admises » ! A cette occasion donc ont été appliquées des règles spéciales. Lesquelles ? En quoi ont-elles permis le miracle dont a bénéficié François Hollande ? Voilà ce que chacun doit pouvoir imaginer. Bien sûr, cette fois là encore, les rédacteurs qui ont commenté cette puissante « enquête » ont avalé tout rond le résultat. Ils ont glosé dessus sans autre forme de scrupule. Sans doute devait-il leur convenir assez pour qu’ils se sentent dispensés du devoir professionnel de vérification des sources. S’ils l’avaient fait peut-être se seraient-ils rendu compte, comme la Commission l’a fait, que des « règles » qui ne sont pas « habituellement admises » avaient été appliquées ? Mais peut-être qu’un autre résultat ne les intéressaient pas. Oublions les amis bien placés de François Hollande. Ils font leur travail. Ce qui est drôle c’est de voir comment ses concurrents sont naïfs et peu aguerris au combat. Ils méritent de perdre ! Car face à Sarkozy et à l’extrême droite il faut des coriaces qui ne se laissent pas intimider par un « institut de sondage »! Mais ça ne veut pas dire que si Hollande sait comment avoir de bons sondages il soit capable de les transformer en vote. La suite au prochain numéro.
« …le pire coup que le système capitaliste reçoit vient de lui-même, de sa propre dynamique interne et des horribles conflits d’intérêts qui le caractérise et plonge l’humanité dans le désastre, à intervalle régulier. »
Très bien exprimé : il s’agit d’un processus d’autolyse (destruction de l’organisme par lui-même). En biologie, ce phénomène se nomme apoptose et est généralement irréversible.
Il est excellent, ce papier qui constitue un véritable éditorial.
Bigre que cette lecture est intéressante.
A lire , relire, encourager à le faire sans modération.
Oui il ne faut pas se laisser intimider par leur propagande.
Bonjour Jean Luc, encore des arguments précis et constants sur l'analyse de la dette et des réponses que peux apporter le Front de Gauche.
Ce matin Daniel Cohen sur France Inter et hier soir dans l'émission "Ce soir ou jamais" d'autres économistes proposent des analyses, qui pour nombreuses d'entre elles sont proches de celles du Front de Gauche (arguments avancés du bout des lèvres cependant).
A quand le débat que tu proposes ou comment l'imposer ?
Merci pour la rigueur et la clarté de tes écrits !
Bonjour à tous!
Malheur! Quand je lis la fin de l'article, à propos des sondages, j'ai envie de le gueuler partout!
Amis du net, à vos claviers, utilisons les réseaux sociaux pour le faire savoir :
"les intentions de vote ne correspondent pas aux réponses des personnes interrogées".
Cdt
Mazette, quelle purge ces experts/consultants/économistes de France Inter. Jamais Généreux, jamais Sapir, jamais les autres économistes hétérodoxes. Ce matin Daniel Cohen, qui nous a gratifié d'un salmigondis socio-libéro veiné de bribe de pensées qui viennent de chez nous, à coups de balancier, pour ne pas effrayer mais endormir, tout en alertant...
@ J-L Mélenchon vous dites :
"Un qui n’a pas compris grand-chose au programme partagé, c’est, hélas, Médiapart."
Vous avez mis le temps à comprendre que ce média ne vous était pas acquis, et loin s'en faut, au lieu de laisser ce journal pro PS analyser et comparer les programmes des 2 formations, c'est à nous d'éditer un journal (ou support quelconque papier) avec 2 colonnes celle de droite le PS (bien sûr), et celle de gauche le FdeG, et d'y transcrire au mot près l'intégralité des propositions de part et d'autre, et cela sans commentaires, ils seront inutiles.
Titre de l'opuscule : Les programmes comparés à gauche
Armé de cet outil de propagande et de conviction indispensable à notre réussite dans la persuasion que nous devons apporter aux sensibilités de gauche, nous pourrons aller le 9 et 16 octobre prochain au devant des sympathisants de gauche et des socialistes leur prouver que nous sommes dans la vérité de l'histoire et que le PS est lui dans le flou le plus total.
Que vive la VIè république citoyenne,
pour et par les citoyens et les citoyennes unis dans un même mouvement irréductible.
M. Mélenchon, je vous cite :
"Notre programme partagé propose en effet "la retraite à 60 ans à taux plein" avec "75 % du salaire de référence". Cela fait une différence majeure par rapport au Parti Socialiste qui est favorable à l'allongement de la durée de cotisation à 41 annuités et au-delà."
Pouvez-vous éclairer ma lanterne ? Préconisez-vous 37,5 ans de cotisations ou 40 ans ? Je cherche, je cherche, je ne trouve rien de précis sur ce nombre d'années de cotisation que vous souhaitez. Est-ce volontaire de votre part ? pourquoi rester dans le flou ? Est-ce difficile d'affirmer : 60 ans avec 37,5 ans de cotisations ?
En attendant la révolution citoyenne
Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village. Monté sur une Caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie. Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village.
Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.
Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.
Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.
Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.
Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses: moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.
Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur
front. On les appelle les frères Marchés.
Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.
Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois.
Billet dense, pédagogique et passionnant.
Une phrase a plus particulièrement retenu mon attention : " Il est vain de spéculer sur une catastrophe finale du capitalisme". Il me semble quand même que personne ne peut dire comment tout ça finira. On ne peut exclure malgré tout, un effondrement du système, même si on ne peut affirmer qu'il aura lieu.Mon propos est bien alambiqué, mais il reflète l'extraordinaire incertitude de la situation, qui contrairement à celle du sport, n'a rien de glorieux.
La situation des Etats-Unis, sujet tabou et secret le mieux gardé de la planète aux yeux des foules, est catastrophique depuis longtemps. Les déficits de ce pays, sans précédents dans son histoire, sont colossaux et impossibles à résorber à "système constant". Ce pays ne tient que par la peur qu'inspire son écroulement possible.Principe tout à fait inédit dans l'histoire de l'économie.
Les pays qui achètent des bons du trésor américain, qui ne valent strictement rien, le font du fait de l'angoisse qu'ils éprouvent pour eux mêmes (essentiellement les pays asiatiques, Chine en tête). On imagine la situation de la planète en cas de faillite de ce pays, alors même qu'on considère que la situation grecque pourrait à elle seule exploser le système mondial par réactions en chaîne.
Dans un tel contexte, tout est possible. Cela étant, Jean-Luc a raison je crois, de considérer qu'il ne faut pas attendre sans rien faire. Mais, il me semble qu'il ne faille pas regretter outre mesure que le système soit de plus en plus sur la défensive et démontre l'absurdité de ses dogmes. Encore que les pessimistes diront que plus ledit système est mal en point, plus il est dangereux, tel un animal blessé.
à zennzo, messages 8
Moralité ? "El pueblo des-unido siempre sera vincido". Cette sauvagerie capitaliste ne peut exister que grâce au fait que les individus qui forment un peuple s'isolent les uns des autres.
Mais... pourquoi s'isolent ils ?
Un lien à faire circuler (si ce n'est pas déjà fait) où notre cher prof d'éco Jacques-le-Bien-Patronymé nous explique des choses passionnantes sur le bordel organisé de notre monde actuel, son pourquoi, son comment, son depuis quand et son quoi-faire-contre. Et avec le sourire, ce qui ne gâche rien...
Jacques Généreux: Un autre monde est d'autant plus possible qu'il est toujours là! (pour l'instant...)Merci à lui et à Jean-Luc de nous prendre pour ce qu'on est, et non pas pour des possesseurs de temps de cerveau disponible...
Un excellent article de Raoul-Marc Jennar qui répond aux propositions du M'Pep, tout en les considérant utiles au débat et qui exige du front de gauche qu'il dise comment il compte mobiliser les peuples d'Europe. http://www.jennar.fr/?p=2153
Raoul dont on sait l'apport qu'il avait eu dans la campagne du NON en 2005 est actuellement au Cambodge mais il sera présent à Paris fin septembre début octobre. Une rencontre avec Jean-Luc et le comité de campagne serait me semble-t-il utile.
Il propose que : "Jean-Luc Mélenchon sera d’autant plus crédible en France qu’il aura, d’ici à l’échéance de 2012, expliqué le projet du Front de Gauche dans les principales capitales européennes.". Cette idée me semble excellente.
Merci pour cette analyse en détail et ce soucis de précision, outre le fait que c'est un régal de vous lire, vos réflexions sont très intéressantes. Merci pour ce travail !
À part ça, aux USA le nombre d'Américains vivant sous le seuil de pauvreté est au plus haut depuis 1993, soit 15%. Article du NY Times disponible ici.
Ils font noter ceux qui en bas de l'échelle sociale n'ont rien vu des résultats de plans successifs dits de "relance" de l'économie, surtout les minorités, comme les Hispaniques. Et les écarts de revenus entre les plus fortunés et les plus pauvres n'a fait qu'augmenter durant la dernière décennie.
Pour ce que ça intéresse, Al Jazeera English avait fait il y peu un reportage sur le Top 1%, ces riches qui possèdent 40% de la richesse au USA. Et ils vont surement peser lors de la prochaine mascarade présidentielle US pour savoir qui sera choisi par les lobbies.
L'oligarchie va très bien aux USA. Par contre, pas le peuple.
Bonjour,
Je suis d'accord, assez souvent, avec vos analyses et vos écrits, cependant je ne le suis pas toujours avec le commissaire politique du site puisqu'il supprime constamment mes commentaires !
"Alerte ! Les voyous de la finance attaquent la France !"
Parce que la BNP, la Société Générale et le Crédit Agricole ont une patrie française ? N'ont-elles d'importantes interventions, des activités de trading comme ils disent, sur les marchés financiers ?. N'ont-elles pas elles aussi spéculé aussi sur les dettes souveraines et en bourse en général ?
Ces banques font aussi partie des voyous de la finance et pour moi il faut aussi les réquisitionner avant qu'elles nous réquisitionnent pour éponger leurs pertes.
Oui, effectivement, racheter toutes les dettes en cours pour seulement "1000 euros par habitant de la zone Euro", c'est pas cher. Ceci dit, j'en connais des qui vont quand même avoir du mal à les payer étant donnés leurs revenus (ou salaires, ou absence de salaire et de revenus) actuels. J'ai lu plus intelligent sous le clavier de Jean Luc Mélenchon. On mettra ça sur le compte de la précipitation.
Désolé d'être hors sujet, je ne retrouve pas l'article où il est question de la Libye et de la position de Chavez.
Je viens de lire le point de vue de Carlo Santulli dans l'Humanité du 13/9 (on le retrouve un peu partout sur internet). Je ne sais pas s'il faut le croire, car il ne cite pas ses sources.
On savait que les bombardements de l'Otan se faisaient en dehors de tout cadre légal ; mais après tout, ne constituaient-ils pas un soutien à une insurrection légitime ?
On avait pourtant bien compris depuis longtemps que la "révolution" Libyenne n'en était pas une, ou du moins qu'il s'agissait au mieux d'une aventure "gauchiste".
On sait maintenant que ce "gauchisme" est franchement réac.
On pouvait aussi se méfier des soi-disant bombardements de la population par l'aviation de Kadhafi, au vu des "images" qu'on nous en montrait (je n'ai pas beaucoup cherché mais je n'ai vu que des photos des bombardements de l'Otan...).
Voilà maintenant des affirmations qui nous disent : tout ceci était faux, c'est Al Jazeera qui a inventé ces bombardements.
Je crois qu'il faudra rapidement s'interroger sur notre position et peut-être, le cas échéant, accepter une remise en cause.
Je voudrais revenir sur l'Allemagne et ses dirigeants. Les sorties des dirigeants allemands de ces derniers temps sont à mettre au compte essentiellement d'un parti : le FDP qui se trouve au gouvernement. Ce parti a remporté 17 % des voix en 2009 et chute actuellement (non pas dans les sondages mais dans toutes les élections de Länder qui ont eu lieu depuis 2009) à 5 % voire en-dessous, 5 % constituant le niveau à partir duquel on entre dans un parlement de Land en Allemagne. A la dernière élection en Mecklemburg-Vorpommern, ils n'ont pas passé la barre des 5%. A la prochaine (cette semaine à Berlin), il risque de leur arriver la même chose. Donc ils essaient de se profiler vis à vis d'une opinion allemande à 78% (sondage) contre l'aide à la Grèce.
Pourquoi l'opinion allemande est contre l'aide à la Grèce ? Il est bien acquis vu de l'extérieur que l'Allemagne est un pays qui se porte très bien. Un commerce extérieur en pleine forme, un chômage très bas. Vu de l'intérieur c'est tout autre chose : les gouvernants ont passé leur temps - au cours des 10 dernières années à claironner que les caisses sont vides et qu'il faut se serrer la ceinture. Les Allemands l'ont cru et le croient toujours. Ils ont donc accepté pas mal de privations (prestations médicales de moins en moins remboursées, routes en mauvais état, bâtiments publics - bibliothèques, piscines - qui ferment faute d'argent). Lorsque maintenant on vient leur expliquer qu'il faut payer pour les grecs, les irlandais, les portugais, etc. alors qu'ils ont supporté des privations depuis plusieurs années, c'est normal qu'ils se rebiffent.
Sortie demain de "Nous, on peut".
Ne le ratez pas, offrez-le à vos amis indécis!
http://jacquesgenereux.fr/
Ce que propose Jean-Luc Mélenchon pour les grecs, c'est la crise sans fin. Alimenter à fonds perdus leur tonneau des Danaides ne leur fera pas gagner de compétitivité. En restant dans l'euro, ils ne pourront rien vendre. La seule solution pour les grecs, c'est la sortie de l'euro et une grosse dévaluation. Les grecs pourront prendre exemple sur la Turquie qui est sortie de la crise de 2000 en dévaluant de 50%.
Voir sur cette page http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_Turquie les chiffres de l'économie turque depuis 2000.
@webmestre
comment se fait-il que des commentateurs différends puissent avoir le même pseudo ? Je ne suis pas le Thierry du commentaire 191 sur la page précédente.
[Edit webmestre : Deux commentateurs peuvent avoir le même pseudo. Il suffit qu'ils inscrivent la même chose dans la case "Pseudo". Déjà, choisir son prénom comme pseudo et s'imaginer être le premier ou le seul... Au cas où vous ne l'auriez pas perçu, il n'y a aucune procédure d'inscription sur ce blog. Tout ce qu'on vous demande, c'est une adresse de messagerie valide pour éviter les spammeurs et autres malfaisants. En dehors de ça, vous êtes parfaitement anonyme. Maintenant, si vous préférez une procédure d'inscription en bonne et due forme, il n'y aura plus de doublons. En revanche, je ne suis pas sûr que ça plaise à tout le monde...]
@ Cronos. (ou peut être mon compère Jack 52 ?)
Excellente idée que celle d'un tract titré "Programmes non partagés à Gauche" ou encore "Devinez où est la Gauche ?" et distribué à l'entrée des bureaux de vote des primaires pseudo-socialistes. Comme tu l'expliques, deux colonnes situées à leurs places respectives comparant une à une les propositions de la vraie gauche versus la gauche caviardée.
Ce serait un super coup militant pour réveiller les pauvres zombies qui votent PS par habitude ou par "décérébralisation" patentée puisqu'on leur rabâche à longueur d'articles, de reportages et de journaux télévisés que le PS est à gauche, ils ne faut donc pas leur en vouloir, il faut les sauver, c'est tout... mais c'est l'occasion rêvée pour le faire.
Merci Jean Luc pour cet article. Pour ma part je l'ai fait circuler.
Merci à Bisounours (kiss) pour ce lien, je connaissais pas, de notre généreux économiste.
Autre chose, j'ai entendu : demain sur France2 il y a un débat, à 20h 30, avec les six PS pour la primaire.
J'ai du rêver, non?
Enfin le coup porté à l’idée d’une unification politique et sociale du vieux continent serait particulièrement sévère.
Tiens, vous n'avez pas tout à fait « dit adieu à votre fédéralisme » donc.
Merci pour tous ces éclaircissement au sujet de votre projet pour les banques en tout cas.
Les petits soldats sont tous fous devant Hollande depuis qu'il est le favori des sondages. Laissons-leur ce plaisir, car ça risque de ne pas durer !
J-L Mélenchon:
"Un qui n’a pas compris grand-chose au programme partagé, c’est, hélas, Médiapart "
Je ne suis pas aussi sûr que toi que Médiapart, n'ait pas compris.
Comme à son habitude'il taille ". Il avait fait de même avec le programme du PS.
Camarades et amis il ne faut pas croire que même la presse conciliante avec les idées de gauche sera bienveillante.
En règle générale, c'est à nous, militants, adhérents, sympathisants du Front de Gauche souhaitant voir notre leader présent au deuxième tour des présidentielles, d'aller sur les sites et de demander des comptes.
En l’occurrence faire ce que quelques-uns ont fait sur le site de Médiapart, sans dénigrer ce journal.
à Jean Jolly, message 22
En somme, vous proposez de faire le bonheur du peuple malgré lui. Parce que lui, il n'est pas conscient, pas adulte.
Tout simplement, appliquer la recette des années 70.
Il me semble, au risque de vous déplaire, que l'intimidation, méthode très pratiquée à l'époque, n'a fait que détourner le peuple de la gauche radicale.
"le coup porté à l’idée d’une unification politique et sociale du vieux continent serait particulièrement sévère. Faut-il rappeler que cette unification est le but permanent de la doctrine de gauche depuis ses origines ?"
Je trouve qu'il ne faut pas confondre l'internationalisme finalité d'une politique de référence marxiste et l'unification européenne.
La construction européenne est depuis ses origines autant une machine de guerre contre le pouvoir des travailleurs et pour le triomphe du capitalisme qu'une entreprise de paix et d'unification entre les peuples.
Il y a là quelque chose de profondément contradictoire, et à privilégier un des aspects au détriment de l'autre peut avoir conduit à des aveuglements,comme par exemple appeler à voter oui au traité de Maestrich. Je pensais que ce point était dépassé.
Il ne faut peut-être pas se laisser prendre au fétichisme européen, et proposer une politique vraiment de gauche ce n'est pas sanctuariser le "machin" dans l'espoir qu'il permettra un smic européen...!
Sur ce point je ne vous suis pas du tout.
Quelle pertinence! merci Jean-Luc Mélenchon et bravo; merci également aux commentaires qui suivent toujours aussi instructifs et stimulants. Sarko au pipeau, Marine au clairon, François au hautbois, les sondagiers au synthé et les médias à la batterie: quel bel orchestre cacophonique qui joue parfois des bouts de partition FdG pour faire joli...vus à la "télé".
Revenant aux mécanismes vicieux à remplacer:
Cette pseudo crise est prévisible et depuis très longtemps; nous sommes des millions à voir la catastrophe se profiler (plus ou moins consciemment) avec les coups de boutoir thatcher-reaganiens notamment.
Leur logique infernale de miroir aux alouettes, faire du fric avec du fric plus ou moins virtuel et plus ou moins propre crée une cavalerie qui ne peut que faire pchitt'à terme; donc il faut faire autant de cavaleries qu'on peut (adapter les lois au fur et à mesure des bonnes idées, le pouvoir et l'argent étant bien entremêlés) en escomptant que les écroulements ne se fassent pas en même temps, la confiance devant soutenir ces escroqueries. Après nous le déluge..
Astuce des technocrates oligarchiques pour faire exploser leurs rémunérations: puisque l'économie est un système de plomberie (Jean-Luc Mélenchon dixit fort justement, merci d'avoir osé le concept), autant la transformer en usine à gaz en introduisant de la vapeur dans les circuits (crédit-dette); on augmente la tubulure de façon exponentielle avec de gros ballons un peu partout qui gonflent d'autant plus vite que le système chauffe; on peut ainsi installer des robinets à fric-vapeur un peu partout. Plus ça chauffe plus la pression monte et si le big bordel s'emballe, le crack lancé au bon moment (coup de sifflet vers la fin de l'été) fait retomber la pression; un nouveau cycle recommence alors de plus belle...
Trop fort JL
Il faut absolument faire connaître tes idées au peuple Français, c'est trop important, je pense que le meeting de la place Stalingrade est à réitérer encore et encore. La télé ne veut pas de toi, fais en sorte que tu puisse te passer d'elle.
Tu es mon dernier espoir de voir mes enfants et petits enfants vivre dans un monde meilleur.
Bon courage, car il t'en faudra beaucoup.
Entièrement d'accord avec Jean-Luc Mélenchon, hors de question de nationaliser les banques. Après le cadeau fait par sarko et la BCE, les banques feraient payer deux fois la note aux contribuables. Oui à la création d'un pôle financier public avec reprise en main par les politiques de l'économie nationale, puis ensuite Européenne. Les banksters ont spéculé avec nos dépôts, les petits actionnaires sont ruinés, lessivés. Laissons le capitalisme s'autodétruire. Regardons le se consumer avec délectation. Il a créé son propre prédateur (lui même et les agences de notation). Il aurait dû se rappeler que les démocraties sont souveraines car le peuple est souverain. Le capitalisme disparait sous la double conjonction de la mondialisation et de l'économie libre et non faussée. Et ce n'est pas trop tôt pour les laissés pour compte de la croissance et la grande majorité de nos concitoyens.
@ Jean Jolly
On a tapé dans le mille Jean, je crois que nous sommes dans le vrai, vu la réaction de la "dizaine bouclée", la comparaison fait peur aux addictes de l'autre gôche ; mais tu sais il n'y a pas beaucoup plus de courageux dans notre secteur, c'est un constat amer, dès que tu parles de tractage ou d'une participation autre que de taper sur un clavier c'est une vraie envolée d'étourneaux, y a plus personnes. J'en suis triste, très triste.
@ jean ai marre
Vous avez totalement raison quant à votre analyse sur Médiapart, l'on ne peut être que d'accord avec vous, loin de ne rien avoir compris, au contraire ils manipulent les textes d'autrui en les interprétant à leur sauce, faut pas se leurrer, ils sont de gauche certes, mais pas de la nôtre, et vous pouvez toujours aller râler sur leur site, ça ne fera pas bouger celle qui n'est pas touchée (traduction = ils n'en ont rien à foutre).
Si vous n'étiez pas au fait de ce qu'il se passe, sachez camarade que nous sommes en guerre, en guerre contre l'establishment comme dirait le Jean-Marie, et que Médiapart en fait bien partie, notre souci immédiat est de fourbir nos armes et de ne pas se disperser, nous aurons très peu d'occasions comme celles qui se présentent à nous en octobre le 9 et le 16, "bis repetitae".
C'est en forgeant que l'on devient forgeron me disait souvent mon grand-père, alors forgeons que diable.
Que vive la VIè république citoyenne,
pour et par les citoyens et les citoyennes unis dans un même mouvement irréductible.
Excellent billet, Monsieur Mélenchon
Néanmoins je note " Notre salaire maximum consiste à imposer un écart maximum de 1 à 20 entre les salaires d'une même entreprise. "
J'espère ne pas me tromper, mais
Actuellement:
SMIC: 1365 €
Salaire max dans votre proposition : 27300 €
Futur proche... ;)
Le SMIC à 1700 €
Salaire max: 34000 €
... Pendant que le SMIC augmentera de 335 € les salaires maximum pourront augmenter de 6700 €... Est ce bien ce que vous voulez dire ?
@ 123456789.
Si, si, je pense que le peuple doit être considéré comme adulte. Non, non, je ne pense pas qu'il soit conscient, bien malgré lui il est vrai. La médiacratie, organe de contre-pouvoir comme chacun le sait, aura exécuté exemplairement sa mission, si l'on tient compte du fait qu'elle est placée au 44ème rang mondial de la liberté de la presse et possédée à 95 % par la mafia financière, qui n'a pas forcément intérêt, ni envie, de voir passer la vraie gauche au pouvoir. Malins les bougres.
Si bien que les électeurs et trices errent sans but dans les limbes de la politique, pauvres diables, ils ne méritent pas ça. C'est pourquoi nous devons les sauver !
D'accord avec Menjine (com 28) Je n'ai jamais adhéré à "l'idée d'une unification politique et sociale" de notre vieux continent européen avant que ne soit développée premièrement la conscience populaire d'appartenance à une longue histoire culturelle commune, une réalité historique de destins populaires subis en communs. L'effort aurait été plus profitable s'il avait porté de préférence sur l'éducation (histoire de l'art, littérature, musique, fondent une histoire vraiment européenne malgré les guerres et les conflits d'intérêts de minorités dominantes, et que les politiques commerciales contingentes)
Ne pas entretenir l'illusion de faire l'unité (fusse pour leur bonheur!) des peuples sans leur participation effective non pas à notre idéal, mais à la réalité historique. L'union européenne ne s'est construite que dans le cadre de la guerre froide et des intérêts capitalistes. Ce fut essentiellement une opération politique. J'approuve donc aussi tout à fait l'intervention de Gérard Blanchet donnant un lien vers un texte très important de Raoul Jennar. Souhaitons que rapidement notre candidat oriente une campagne (dans la ligne de sa fonction de député européen) non pas seulement franco-française (là où l'on va nous répéter jusqu'à plus soif qu'aucune proposition du Front de Gauche n'est possible dans un seul pays, et dans le cadre d'une crise mondiale) mais tournée vers les peuples et organisations démocratiques européennes. Ses magnifiques discours circuleront tout autant sur Internet s'ils sont prononcés de l'étranger, et à nous de les faire circuler et de les populariser ici.C'est ainsi que les français comprendront qu'ils engagent par le vote de 2012 un processus de redressement en même temps global et local,...
@ A.J Holbeck
Il te manque un morceau des mesures. Rien ne dépassera au-dessus de 12 X 30 000 euros. L'augmentation des mieux payés butera rapidement dans ce mur. Enfin je crois.
Force à tous,
la petite bête qui monte qui monte qui monte va devenir une marée.
Ca se sent autour de nous
Pour l'occasion, je regrette d'être citoyen belge et de ne pas pouvoir contribuer directement à votre campagne.
Vivant à Bruxelles, je relaie néanmoins le programme et les idées du FdG auprès des amis français expatriés qui y résident. Les valeurs et les idées que vous défendez ne peuvent être arrêtées aux frontières, surtout quand on connaît l'absurde et scandaleuse situation politique sévissant dans mon propre pays.
Sympathies d'Outre-Quiévrain, courage camarades !
Comme vraisemblablement beaucoup de camarades connus pour leur position à gauche, j'ai reçu, la semaine dernière, une offre d'essai gratuit de Mediapart.
J'avais suspendu ma réponse.
Depuis aujourd'hui, il est certain que le courriel de Monsieur Michel de P., le " journaliste scientifique" qui était le signataire de l'offre, a été définitivement versé aux oubliettes.
Mélenchon présidons.
"fin le coup porté à l’idée d’une unification politique et sociale du vieux continent serait particulièrement sévère. "
Je relève cette phrase qui m'attriste, car contrairement à ce que j'ai lu dans qu'ils s'en aillent tous, Mélenchon n'a guère abandonner le rêve fédéraliste qui motive les libéraux, en ce temps, même ! D'autant que si il est illégitime de vouloir déposséder les peuples de leur souveraineté populaire, en alléguant tout pouvoir aux marchés, il est tout aussi illégitime de nourrir le rêve de diriger une multitude et une diversité de peuples selon des lois socialistes. Chaque peuple est libre de disposé de lui-même à travers les institutions politiques qu'il élit et l'Europe est composée de peuples européens ayant une histoire et des structures, certes semblables par certains aspects,mais toutefois bien différentes, le matérialiste que vous êtes ne peut faire l'impasse sur cette réalité.
Du reste je vous remercie de votre passionnant billet !
@ 36 Mario Morisi, et @ A.J Holbeck
Je crois même qu'il a été dit lors d'un discours ou d'une émission télé ou radio, de JL Mélenchon, au dessus de 300.000 euros de revenus (salaires+autres revenus) par an, je prends tout.
Puisque la discussion tourne autour de ce qu'il convient de faire avec les banques, un article de Frédéric Lordon aborde la question d'une manière très intéressante : Ne pas détruire les banques, les saisir.
Et comme en Islande (après referendum !) l'Etat peut décider de ne pas garantir les fonds spéculatifs des banques faillies.
@ - 12 - Gérard Blanchet
"Raoul-Marc Jennar /... / qui exige du front de gauche qu'il dise comment il compte mobiliser les peuples d'Europe"
Les indignés (il a du en entendre parler, même au Cambodge) c'est un bon début, non ?
@ - 28 - Menjine
"Il ne faut peut-être pas se laisser prendre au fétichisme européen"
C'est juste qu'il y a des problèmes qu'on ne peut régler au mieux qu'au niveau européen (genre nuage de Techernobyl ou dumping social entre pays) et qu'il vaut donc mieux rechercher la collaboration avec les peuples des pays voisins plutôt que prétendre pouvoir tout faire à nous tout seuls.
Etre contre l'Europe libérale actuelle ne signifie pas que l'on doive refuser toute forme d'Europe.
Bravo J.L pour ces analyses.Pas de souci pour la longueur. Enfin une oasis en vue dans ce désert médiatique. Mirage ou réalité, l'histoire le dira. En attendant marchons (on a soif).
Ce qui a fait le succès du référendum de Mai 2005, c'est l'analyse du texte proposé au suffrage par tous les militants (PC, PG et beaucoup d'autres non "encartés") puis leur diffusion vers toute la population. Nous avons demandé aux citoyens, quels qu'ils soient, leur avis en leur fournissant des éléments de réflexion. Le résultat fut sans appel. Aujourd'hui, l'enjeu, dans un 1er temps, c'est l'élection présidentielle (Constitution oblige).
Nous, nous l'avons couplée aux élections législatives qui suivront car ce sont elles et elles seules qui décideront de la représentation nationale. Mais les médias oublient d'en parler. Dont acte.
Alors un(e) président(e) en 2012. Oui mais pour quoi faire ?
La fête de l'Humanité verra la sortie "officielle" du "Programme Partagé". Un formidable outil pour transformer l'essai de 2005.
Les primaires socialistes verront un(e) dirigeant(e) du PS désigné pour être candidat à la magistrature suprême. Peut-être, après, aurons-nous droit à un brouillon de programme cohérent et argumenté pour la gouvernance du pays.Je n'y crois pas du tout. Cela risque plus d'être une avalanche de petites phrases, abondamment relayées par nos médias chéris, et de sondages bidons commandités, épluchés et commentés par les mêmes (plus quelques grand messes officielles dont France Télévision a le secret, les autres n'étant pas en reste (Audimat quand tu nous tiens).
Alors, emparons-nous de cet outil. Car il s'agit de proposer un autre type de gouvernance, un autre type de relation entre les citoyens de ce pays et leurs...
@ 6 - Cronos -
Constatez que Marianne et Médiapart ne sont pas les défenseurs attitrés du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon n'aura échappé à personne. Mais tout de même, reconnaissons que Médiapart apporte très souvent des articles très critique sur le monde de la Sarkosie, par exemple, dernièrement, ses analyses sur le "déficit" de la sécurité sociale et la volonté de la livrer au secteur privé, sont du plus haut intérêt. Sur Marianne2, que je lis moins qu'avant, je le reconnais, son engagement pour DSK, puis de nouveau, François Bayrou, aggraver par son ignorance à notre égard m'indispose. Pour autant, la tribune de François Journot, le 13 de ce mois, " Le PS veut il réindustrialiser la France", j'aurais bien aimer la lire ailleurs, comme le sujet précédent, ou tout au moins les commentaires, au lieu de nous gaver de crise, de dettes, de la Grèce et des sondages. N'y aurait il pas d'autres sujets dans les têtes de nos compatriotes aujourd'hui ?
Tu sais, j'ai pendant des années lu l'Huma et l'Huma dimanche, mais je lisais aussi d'autres journaux pour savoir ce que mes adversaires pensaient, pour pouvoir y répondre. J'avais un camarade plus instruit et bien plus intelligent que moi, pourtant quand un jour je lui ai fait remarqué que la gauche au pouvoir n'avait rien changé au niveau des médias, plus précisément la télé, il me répondit que lui il ne la regardais pas. Résultats, l'idéologie a disparu pour faire place au pragmatisme,(merci à Jacques Généreux,) la lutte des classes s'est dissipée dans la mémoire de nos compatriotes, et au XXIème siècle l'esprit de classe n'existe plus que dans la grande bourgeoisie.
La politique c'est un peu comme le judo, il faut se servir de la force de l'autre, pour devenir aussi fort que...
@Jean-Luc Mélenchon et @ ceux que ça intéresse
Voici une critique de La Riposte, revue communiste, sur le Programme Populaire et Partagé du Front de Gauche.
Les articles de Jean-Luc Mélenchon sont effectivement longs mais bien structurés avec des sujets distincts. J’apprécie leur contenu et j'aimerai toutefois que des précisions ou réponses soient apportées à quelques commentaires ex.: les 37,5 annuités(le retour) nécessaires pour la retraite à taux plein. Ces questions, retraites, salaires, emploi, educ, santé sont trop marginales dans les interventions (trop rares) à la télé. Mais pas autant que celles du PCF qui elles ont disparu. Exceptionnellement, on va avoir droit à des interview de P. laurent ce mercredi 14/09 (18H.30) sur LCI, les 15 et 16/09 sur TF1 à13H et France 2 à13H. C'est de la pub excusez...
Chapeau Mr Mélenchon ! (j'ai vraiment envie de vous appeler Jean-Luc tellement je vous sens"humain", humaniste devrais je dire !)
Encore bravo pour ces explications et analyses qui ne laissent rien passer. Encore merci à vous et vos équipes.
C'est la bonne méthode, point par point, ne rien passer, ne rien céder. Dommage que cela ne soit pas diffusé encore plus largement (barrage des médias propagandistes !).
Mais vos analyses m'aident (nous aident) à argumenter dans nos entourages professionnels et familiaux. Pour moi vous êtes le seul à ce jour capable de porter vos (nos) idées, et avec quel brio !
Merci
A +
Jean-Luc à l’émission de L.C.P. Tout dépend2 du mardi 13 septembre 2011
@ jrm # 45
Vous cherchez quoi au juste avec votre lien ?
Son auteur fait les questions / réponses et oublie délibérément que le Front de Gauche est riche de six composantes qui ne sont donc pas toutes (par définition) communistes !
Les présidentielles, ça vous parle ou seul comptent les législatives (comme Pierre un commentateur le laisse entendre) ?
Vous croyez pas qu'il y a déjà assez à faire comme ça avec les UMP / sociaux-démocrates, les médiacrates et leurs affidés pour en rajouter une couche ?
Place au peuple !
Tous les mercredis je guette les "minimares" en page 2 du Canard enchaîné : quand ce journal parle de Jean-Luc Mélenchon, en général c'est là, et ce n'est pas fait pour être sympa (je me souviens aussi d'un "prises de bec", en page 7, pas vraiment élogieux...). Ce mercredi, même si ça peut passer pour de l'humour, je trouve ça particulièrement minable : allez voir, les amis (vous verrez que ce n'est pas hors-sujet). Je suis sûr que je ne suis pas le seul ici à apprécier le vieux volatile, et à être incommodé par la tournure de certains de ses cancans : pan sur le bec!