14sept 11

Agences de notation, crise bancaire, Euro, Critique d’une critique de notre programme, le jour du miracle pour Hollande.

Alerte ! Les voyous de la finance attaquent la France !

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Cette note traite de la notation des banques françaises, de la panique bancaire et de la crise de la zone Euro. J’y évoque aussi le débat sur la sortie de l’Euro pour la Grèce en particulier et pour d’autres en général. C’est peut-être un peu aride mais j’ai pensé que ça éclairait ma façon de voir le moment. Puis je fais une critique de la drôle de présentation, fourmillante d’erreurs, du Programme du Front de Gauche telle que lu par Médiapart. Curieux de la part d’un média dont la réputation de rigueur a été hautement démontrée. Enfin, sourire narquois : j’ai l’explication du miracle dont a bénéficié François Hollande pour devenir de façon si rapide et surprenante le chouchou des sondages. Edifiant et hilarant !

La décision de l’agence de notation nord-américaine qui manie ses appréciations comme des révolvers dans un saloon bondé est profondément irresponsable. Comme d’habitude, sous prétexte d’appréciation objective, un risque est aggravé sous prétexte de s’en protéger. Les banques visées comptent parmi les dix premières mondiales. La décision de cette agence de notation touche donc le cœur du système. Du simple point de vue des gérants de ce système monde, cette note est absurde à moins d’être étendue à toutes les banques du monde qui sont toutes gorgées de papiers incertains et de traites qui ne tiennent que par l’idée qu’on s’en fait. Sur les bases sur lesquelles ont été appréciées les banques françaises par cette équipe de mauvais plaisants, pas une banque nord-américaine ne pourrait ouvrir un guichet ce matin. La nouvelle « note » peut donc faire davantage de dégâts que des milliers d’attentats. Je commence donc par mettre en garde. La guerre des banques est une réalité et à travers elle le pouvoir de peser sur l’économie monde. Cibler les banques françaises ne peut se faire sans arrière-pensée. Ni sans conséquence géopolitique. Je ne le mentionne que pour alerte, pour les naïfs qui oublient de se demander pourquoi les banques allemandes engagées en Grèce et les banques américaines dévorées par les termites ne semblent pas avoir les mêmes problèmes de réputation auprès de ces « agences ». Ceci est une nouvelle démonstration du fait qu’il fallait frapper tout ce petit monde de rapaces irresponsables dès le premier jour dans le premier pays, en Grèce. Au lieu de quoi les pouvoirs des trafiquants ont été augmentés et même institutionnalisés. Une procession de décideurs serviles a passé son temps à vouloir « rassurer les marchés ». Ils les ont placés au sommet de la hiérarchie des souverainetés, avant la démocratie et le peuple. Et pour quel résultat ? On ne peut pas « rassurer les marchés ». Ou on les dompte ou c’est eux qui le font. Les pleutres sont servis ! En juin dernier le pouvoir des agences de notation a été solennisé et augmenté en Europe !  Devant tout ce gâchis, le seul sourire me vient de l’idée que, pour finir, le pire coup que le système capitaliste reçoit vient de lui-même, de sa propre dynamique interne et des horribles conflits d’intérêts qui le caractérise et plonge l’humanité dans le désastre, à intervalle régulier.

Le nouveau plongeon du système financier était  la chose la plus prévisible qui soit. Ceux qui lisent ici mes chroniques peuvent en attester. Comme d’autres, quoi que bien méprisés et réputés ne pas arriver à la cheville des esprits modernes et brillants qui gouvernent les choses et les opinions, j’ai déjà posé le diagnostic maintes fois et par le détail. Pourtant je ne suis ni voyant, ni prophète, ni même grand économiste patenté. Je suis seulement armé de moyens d’analyses qui fonctionnent comme une vraie boite à outils, parfois modestement équipée mais toujours efficace pour comprendre et réparer. L’économie n’est que secondairement une science mathématique. C’est d’abord une science humaine qui combine des facteurs sociaux, culturels et politiques. Enfin quelque soient les bavardages pédants auxquels nous sommes soumis continuellement, aucune économie ne saurait s’émanciper de la loi de la réalité. La réalité c’est que tout repose en dernière analyse sur ce qui est réellement produit et sur la façon dont cela est réparti et mis en circulation. Le système économique de notre chère économie monde actuelle repose sur le mouvement auto entretenu de millions de signes monétaires sans contrepartie équivalente dans la réalité matérielle. D’une façon originale, le système capitaliste s’est découvert une aire d’expansion qu’il croit sans limite ni contrainte, celle du crédit et de la dette, vaste préemption du futur. Mais le futur n’existe pas encore. Les titres de sa propriété circulent déjà pour la valeur de deux ou trois planètes. Illusion. Le système est donc condamné à rencontrer à tout moment l’équivalent moderne du prétendu saint Thomas qui vient et dit « je veux voir si c’est vrai ! ». Le matérialisme historique n’a pas trouvé son maitre dans l’art de rendre compte de la vie des sociétés. Cette considération générale ne m’écarte pas de l’analyse du moment qui mérite davantage de précision, c’est bien évident. Mais je ne veux pas manquer de marquer le point quand il va à l’avantage d’une méthode intellectuelle contre une autre qui est en train de démontrer son aveuglement total. 

Je suis interrogé bien des fois à propos de la sortie de l’Euro de tel ou tel pays. Les questions semblent postuler que ce serait une hypothèse comme une autre. Il n’en est rien. Cette façon de dire me semble négliger un détail. Il n’existe aucun dispositif de sortie de l’Euro prévu par les traités qui régissent l’Europe. On peut théoriquement sortir de l’Union. En pratique cette sortie est d’une complexité et d’une lourdeur institutionnelle considérable. Mais en ce qui concerne le système de l’Euro, rien n’est prévu. Cela ne signifie pas que, du coup, cela ne se fera pas. La vie est plus forte que les traités. Mais je veux juste souligner que l’opération ne saurait être « ordonnée » comme disent, parait-il, les dirigeants conservateurs allemands. Ce sera une noire pagaille aux effets incommensurables sur l’économie de l’union et, par contre coup, sur celle du monde. Notons à ce sujet que les dirigeants allemands feraient bien d’y penser et de ne pas croire leur pays d’avance épargné par ce qui pourrait arriver du fait de leur mesquine et psychorigide façon de gérer la crise.

Je sais qu’il existe à gauche un certain nombre d’amis qui sont partisans de la sortie de l’Euro. Je ne leur fait pas l’injure de les confondre avec les lepénistes qui soutiennent aussi cette thèse mais dans un tout autre cadre d’analyse et de propositions. Ces camarades ont un raisonnement construit avec une forte cohérence intellectuelle. Les circonstances peuvent d’ailleurs réaliser leur attente. Cela seul devrait faire réfléchir plus avant. Peut-on avoir pour projet une situation que la décomposition du système produit mécaniquement ? Je ne néglige pas la force de l’argument réaliste selon lequel la monnaie unique fut installée sur des bases qui travaillaient exclusivement à l’entretien et au développement d’un nouvel ordre néo-libéral spécialement destructeur en Europe. Cela ne suffit pas à me convaincre qu’il serait impossible de changer la règle du jeu tout en conservant la monnaie unique.

Selon moi la monnaie unique est aussi la propriété de la France. Nous avons notre mot à dire sur la façon de la gérer. Pourquoi renoncer à cette position de force ? Il y a de nombreux avantages géopolitiques et sociaux à disposer de cette monnaie unique pour peu que son cadre d’existence soit modifié. Ce n’est pas vrai que c’est soit l’euro et le libéralisme ou la fin de l’euro et enfin la possibilité d’une vraie politique de gauche. Je crois que seule une vraie politique de gauche peut à la fois sauver l’euro et nous faire sortir de la crise. A l’inverse, si l’euro venait à disparaitre je pense que notre projet de gauche et nos objectifs révolutionnaires dans l’histoire seraient plus difficiles à accomplir. Je sais bien que, pourtant, la monnaie unique pourrait s’effondrer. On ferait face, cela va de soi. On saurait quoi faire. Mais si l’euro des libéraux disparait au moment où ce sont les libéraux qui sont chargé de gérer les conséquences de cette chute, le grand nombre paiera deux fois. La disparition d’un instrument de mesure commun éloignerait la possibilité et la faisabilité des principaux objectifs de gauche comme l’instauration d’un salaire minimum européen et l’harmonisation des normes sociales et fiscales par le haut. Enfin le coup porté à l’idée d’une unification politique et sociale du vieux continent serait particulièrement sévère. Faut-il rappeler que cette unification est le but permanent de la doctrine de gauche depuis ses origines ? Parce qu’il s’agit de la paix et du bien-être. Tout cela ne peut être oublié. Ni surtout être oublié de quel prix a été payé dans le passé l’isolement national des révolutions victorieuses enfermées dans un seul pays !

La crise grecque résulte entièrement de l’agression des spéculateurs. Je ne dis pas que les problèmes de la zone euro n’existaient pas avant cela. C’est d’ailleurs de là que viennent les opportunités qui ont été données aux spéculateurs. Oui les problèmes viennent du cadre lui-même ! Et nous étions nombreux à combattre déjà le statut absurde de la banque centrale européenne depuis le premier jour. Pour ma part j’ai voté contre lorsque je siégeais au Sénat. Nous avons été nombreux aussi pour dénoncer la mise en place d’un marché intérieur socialement si dérégulé qu'il menace d’emporter toute l’organisation de nos sociétés. Pourtant quand une crise éclate dont les conséquences s’annoncent si profondes, on est en droit d’examiner soigneusement les méthodes mises en œuvre pour y faire face. On mesure alors bien la stupidité des techniques utilisées dans cette circonstance. C’est le dogmatisme libéral qui a conduit à l’application de recettes aussi éculées que ces politiques d’austérité et de privatisation généralisée imposées de force par le FMI et la Commission européenne. Le résultat était totalement prévisible puisque cette situation avait déjà été observée dans toute l’Amérique du sud. Il faut le souligner mille fois pour que la leçon porte : ce système ne marche pas. C’est cela la tare qui le disqualifie en profondeur dans l’esprit du grand nombre comme du point de vue du simple bon sens. C’est cette expérience qui permet de clamer « ça ne sert à rien de céder aux « marché » et à leurs injonctions ».

Dès lors, ce n’est pas seulement une crise bancaire ou financière ou ce que l’on voudra qu’il s’agit de régler. Ce qui est en cause c’est la légitimité d’un système et d’une orientation politique à gouverner nos sociétés. Cela saute aux yeux quand on prend la mesure de ce qui déclenche ce tsunami. La dette totale de la Grèce ne représente que quelques points du total de la richesse produite par l’union européenne en un an. Deux pour cent et demi ! Le rachat intégral de toute la dette de la Grèce, plus celles de l’Irlande et du Portugal est de … 1000 euros par habitant vivant dans la zone euro. C’est dire que cette somme est largement à la portée d’un prêt à zéro pour cent à la Grèce venant de la banque centrale européenne comme nous ne cessons de le dire depuis l’origine. A contrario, puisque cela ne s’est pas fait, on doit en déduire que le but de ce qui a été mis en place n’est pas de nature économique ou financière mais purement politique. Quoique les inventeurs de  ces mesures cruelles, cupides et brutales prétendent le contraire. Ces gens ont eu les yeux plus gros que leur cerveau. Ils se sont dit qu’une orgie de pilleries était à portée de main. Leur voracité va détruire leur propre écosystème !

Il est vain de spéculer sur une catastrophe finale du capitalisme. Ce système n’aura jamais de fin tant qu’une alternative ne se sera pas mise en place. Les pires destructions sont aussi un aliment pour lui. Faut-il rappeler que c’est d’ailleurs la fonction essentielle de la guerre dans la logique capitaliste ? Pas de naïveté donc. Il n’existe pas de bonnes catastrophes qui seraient un raccourci pour les adversaires du système que nous sommes. A chaque pas il s’agit de proposer des choses raisonnables, c’est-à-dire des remèdes qui épargnent la souffrance et résolvent les problèmes. C’est cela la radicalité concrète dont je me réclame. Là, il faut refuser d’abandonner la Grèce à son sort. D’abord parce que c’est la négation de l’idée de solidarité internationale dont nous sommes les partisans. Ensuite parce que cela ne sert absolument à rien du point de vue qui semble occuper ceux qui s’angoissent. Si la Grèce se trouve expulsée de l’Euro, que se passe-t-il pour elle ? Sa dette reste libellée en Euro. La nouvelle monnaie nationale est profondément dévaluée. La dette pèse plus lourd pour la Grèce. A moins d’être reformulée dans la nouvelle monnaie nationale. C’est-à-dire perdre trente à quarante pour cent de sa valeur, peut-être bien davantage. Tant pis pour les capitalistes qui ont été pris les mains dans ce trafic dira-t-on. Ce n’est pas faux. Mais le résultat reste le même : les banques qui possèdent ces titres s’écroulent. Retour à la case départ du raisonnement. Qui peut souhaiter cela ? Encore une fois je le précise, cela peut bien finir par se passer comme ça et tout y conduit. Ce sera alors un autre débat : comment faire face. Dans l’immédiat la ligne de combat ne doit pas être abandonnée. Il ne faut pas laisser tomber la Grèce. Si ce n’est par solidarité européenne que ce soit par réalisme. Si la Grèce tombe, elle nous tombe dessus ! Que ce soit par compréhension du fait que les raisons qui conduiraient à éjecter la Grèce s’appliqueront ensuite à n’importe quel autre membre de l’Union jusqu’à ce qu’il ne reste plus sur le vieux continent qu’une sorte de grosse zone mark sous cache sexe Euro entourée de nations clochardes sans domicile bancaire fixe. Cette ligne de résistance et de proposition concrète c’est celle qui demande à la banque centrale européenne de racheter directement la dette de la Grèce à taux zéro. Cela fournit la liquidité et tue la spéculation. C’est la solution qui ne nuit qu’au dogme libéral. Son seul risque est de faire baisser la valeur de la monnaie unique face au dollar. Mais ce sera un bienfait en réalité que cette baisse qui soulage le handicap d’un euro fort pour les producteurs de la zone euro sur le marché mondial.

On m’a demandé à plusieurs reprises si pour faire face à la crise bancaire il fallait nationaliser ou recapitaliser. Ma réponse est que la société doit reprendre le pouvoir sur la finance. Recapitaliser ? Qui le ferait ? « Le marché » ? C’est son affaire. L’Etat ? C’est une autre affaire. Ce ne pourrait-être, dans ma logique qu’en échange de prise de participation, à l’euro près dans le capital de la dite banque. Notez que si cette méthode avait été appliquée lors du dernier plan de sauvegarde, l’état aurait récupéré cinq milliard à la revente au lieu des pauvres sept cent millions dont s’est rengorgé Nicolas Sarkozy. Mais cette recapitalisation équivaut à une nationalisation. C’est là la question. Nationaliser des déficits et des dettes est-ce la bonne idée ? Ce n’est pas le principe que j’interroge, bien sûr,  puisque le programme partagé prévoit ces nationalisations. C’est le moment, l’opportunité. A quoi sert la banque ? A fluidifier l’économie en injectant l’argent nécessaire. A organiser l’épargne. Et ainsi de suite. C’est pourquoi le programme prévoit la constitution d’un pôle financier public. Les nationalisations ne peuvent avoir de sens qu’en relation avec la constitution de ce pôle et à son service. En précisant de surcroit que l’idée du programme partagé est d’y associer les réseaux mutualistes et coopératifs avec en vue notamment une inscription territoriale décentralisée de la prise de décision de financement.  Donc ce qui est premier c’est la mise en place de ce pôle et de ses objectifs. Pas dans l’absolu.  

Je le surligne pour bien indiquer qu’il ne suffit pas de nationaliser pour régler le problème qui nous est posé. La gauche a nationalisé quasiment tout le secteur bancaire après 1981. Cela n’a pas changé les objectifs ou les méthodes de ces banques. Les nationalisations de Gordon Brown en Angleterre n’ont rien changé à la politique prédatrice de ces dernières. La leçon est que si la propriété publique est une condition nécessaire elle n’est pas une condition suffisante. Il y faut le plan et les objectifs. C’est la raison pour laquelle la question de la nationalisation posée pour être appliquée alors que c’est Nicolas Sarkozy et la droite qui gouverne ne peut avoir qu’un sens : serions alors d’accord pour socialiser leurs dettes ! Croire qu’une nationalisation opérée par Sarkozy commencerait le socialisme en France est un délire. Croire qu’il suffit prononcer le mot nationalisation pour avoir notre accord sans autre condition est mal comprendre notre projet.

Un qui n’a pas compris grand-chose au programme partagé, c’est, hélas, Médiapart. C’est surprenant de la part de ce média qui compte quand même quelques fines plumes de l’analyse matérialiste de l’économie comme Laurent Mauduit. Curieusement la lecture de notre texte est alignée sur les canons d’analyse du PS auquel tout est souvent ramené. Je comprends que celui qui a écrit le résumé ne soit pas marxiste. Mais au moins pourrait-il être assez keynésien pour comprendre la logique d’un projet qui repose sur une redistribution massive elle-même assise sur le retour des dix points de richesses pris par le capital sur le travail. Je ne parle de tout cela que parce que je suis nommément cité et, bien sûr, pour me mettre en contradiction avec moi-même dans la mesure où ce  programme serait censé démentir mon souci de crédibilité. Comme on m’y reproche à de nombreuses reprises les « imprécisions » et autres « manques de financement » quoiqu’il n’y ait rien de plus évident que cela dans ce document, je me permets de faire amicalement remarquer aux rédacteurs leurs propres erreurs et approximations qui elles sont incontestables, à l'opposé de la rigueur d'analyse qui fait la réputation de ce média.

Par exemple, la présentation de notre proposition de SMIC à 1 700 euros est particulièrement biaisée. En effet Médiapart indique que notre programme "prône un SMIC à 1 700 euros net par mois. Il est aujourd'hui de 1 365 euros … brut". Ça ressemble à de la gonflette bien agencée pour nous montrer comme des "exagérés" qui avancent des propositions folles. Or Médiapart passe sous silence que nous proposons d'abord le SMIC à 1 700 euros bruts en 2012. C’est exactement la revendication de la CGT. Et nous fixons ensuite l'objectif d'un SMIC à 1 700 euros nets dans la législature qui durera jusqu'à 2017. Cela n'a donc aucun sens de mettre en face les 1 700 euros nets que le SMIC atteindra dans quelques années si nous gouvernons, et ses 1 365 euros bruts actuels.

De même je suis consterné par la confusion faite dans le résumé de Médiapart entre notre proposition de salaire maximum et celle sur le  revenu maximum. Le rédacteur n'a pas saisi la distinction entre le salaire et le revenu (qui concerne toutes les formes de revenus, salariaux ou non) alors qu'elles sont clairement distinguées et expliquées dans notre programme. Cela conduit Médiapart non seulement à déformer gravement ces propositions mais même à attribuer au Front de Gauche une proposition qu'il n'a jamais faite. Lisez plutôt : "serait instauré un salaire maximum de 30 000 euros par mois, dans le public et dans le privé." Or il s'agit là du chiffre du revenu maximum, que nous avons fixé à 30 000 euros par mois, en référence à 20 fois le revenu médian. Et non pas du salaire ! Le salaire maximum n’est pas un montant mais un rapport entre le plus élevé et le plus bas salaire. Rien à voir ! Et cela précisément pour que cette mesure soit un outil pour augmenter tous les salaires, à commencer par les plus bas. Notre salaire maximum consiste à imposer un écart maximum de 1 à 20 entre les salaires d'une même entreprise. Une proposition qui a aussi été avancée par la Confédération européenne des syndicats. L'intérêt de fixer un écart et pas un niveau plafond est d'enclencher un cercle vertueux dans lequel l'entreprise est obligée d'augmenter d'abord les plus bas salaires si elle veut augmenter les plus hauts. Cette dynamique salariale dans l’entreprise est totalement rendue invisible par la manière erronée qu'a choisie le rédacteur de Médiapart pour présenter cette proposition. Ces quelques exemples ne sont malheureusement pas isolés. Mais peut-être ce rédacteur ignorait-il que le smic à 1700 euros est une revendication de la CGT et que le salaire maximum vient des syndicats européens. Je ne crois pas savoir que Médiapart ait une « position » à leur sujet.

Le plus décevant et sans doute le moins pardonnable est la confusion faite entre notre position sur les retraites et celle du PS. Le débat a été assez vif à l’époque, et encore à présent, pour que personne ne puisse jouer le rôle de l’ingénu mal informé des détails ! Médiapart fait comme si nos propositions étaient "du moins sur le papier" similaires à celles du PS. Alors que "sur le papier" aussi, elles sont justement très différentes ! Le rédacteur affirme que, comme le PS, à qui le beau rôle est donné sans cesse, nous revendiquerions le retour de l'âge légal de la retraite à 60 ans. S'il s'agit bien de l'intégralité de la proposition du PS, ce n'est pas du tout l'intégralité de la nôtre. C’est la suite qui compte, ce que sait même un débutant en politique. Notre programme partagé propose en effet "la retraite à 60 ans à taux plein" avec "75 % du salaire de référence". Cela fait une différence majeure par rapport au Parti Socialiste qui est favorable à l'allongement de la durée de cotisation à 41 annuités et au-delà. Pour nous, la proposition du PS réduit la retraite à 60 ans à un droit au rabais pour les retraités qui partiront avec une pension misérable. Cet exemple montre que le risque est grand de voir le débat des présidentielles patauger dans les à peu près de résumés écrits à la va vite et mal documenté. Ce qui est embêtant c’est que ce soit aussi le cas-là, dans Médiapart, un média sur lequel on compte pour faire vivre un débat sérieux.

Voici un sujet plus drôle: le feuilleton des sondages. Il s’agit de François Hollande. J’avais posé une question. Comment se faisait-il que dès la disparition de DSK, en cinq jours, alors que Martine Aubry était le numéro deux des sondages, François Hollande soit passé en tête ? Quel acte avait-il posé pendant ces cinq jours qui l’avait signalé au grand public en le propulsant si haut, si vite, si fort ? Aucun acte, aucun discours en particulier. Rien. Donc c’était un pur miracle. Le doigt de Dieu surgissant des nuages pour se poser sur son front aussitôt rayonnant. Un observateur attentif a cependant tôt fait de repérer les ficelles qui agitent les marionnettes.  Là aussi. Voyons cela. Le champignon sondagier a éclos dans un journal dirigé par un de ses partisans les plus fidèle, Laurent Joffrin, au « Nouvel Observateur ». C’est un sondage TNS-SOFRES. Pile poil efficace pour créer la prophétie auto réalisatrice et le panurgisme médiatique habituel après un moment de sidération et en profitant du vide. Ce qui s’est produit. Cela s’appelle du conditionnement. Mais peut-être que la photo était bonne ce jour-là, pour parler avec le vocabulaire parapluie des amis des sondages. Une « honnête-enquête-un-thermomètre-a-un-moment-donné » bla bla. Peut-être une autre fois. Mais pas celle-là. Et ce n’est pas moi qui le dit. Voici en effet la mise au point publiée par la Commission des sondages que l’on aimerait trouver plus souvent aussi vigilante. Lisez et méditez par quels moyens nait une réputation. Voici le texte de la mise en garde de la Commission des sondages : « Dans son édition du 25 mai 2011, Le Nouvel Observateur a publié un sondage relatif aux premier et deuxième tours de l'élection présidentielle de 2012 réalisé par l'institut TNS-Sofres ».  « Les choix retenus par l'institut pour établir, à partir des redressements effectués, les intentions de vote relatives aux hypothèses de premier comme de second tour sont caractérisés par un défaut de cohérence interne au regard de l'objet d'un sondage qui, dépourvu de toute valeur prédictive, doit se borner à refléter l'état de l'opinion au moment de sa réalisation. » Défaut de cohérence ! Mazette ! Voici la suite qui n’arrange rien. « En conséquence, et en l’absence de toute manœuvre imputable à l’institut, la commission exprime des réserves sur le caractère significatif des intentions de vote publiées qui ne reflètent pas les résultats de l’enquête après application aux réponses des personnes interrogées des méthodes de redressement habituellement admises. »

Ah ! Ah ! « Les intentions de vote ne correspondent pas aux réponses des personnes interrogées ». Bigre c’est grave ! Surtout que la Commission ne parle pas des résultats bruts. Elle parle des résultats une fois « redressés », ce qui est déjà bien aimable. Mais, dans ce cas, la Commission met en cause un usage du « redressement » qui ne correspond pas aux « règles habituellement admises » ! A cette occasion donc ont été appliquées des règles spéciales. Lesquelles ? En quoi ont-elles permis le miracle dont a bénéficié François Hollande ? Voilà ce que chacun doit pouvoir imaginer. Bien sûr, cette fois là encore, les rédacteurs qui ont commenté cette puissante « enquête » ont avalé tout rond le résultat. Ils ont glosé dessus sans autre forme de scrupule. Sans doute devait-il leur convenir assez pour qu’ils se sentent dispensés du devoir professionnel de vérification des sources. S’ils l’avaient fait peut-être se seraient-ils rendu compte, comme la Commission l’a fait, que des « règles » qui ne sont pas « habituellement admises » avaient été appliquées ? Mais peut-être qu’un autre résultat ne les intéressaient pas. Oublions les amis bien placés de François Hollande. Ils font leur travail. Ce qui est drôle c’est de voir comment ses concurrents sont naïfs et peu aguerris au combat. Ils méritent de perdre ! Car face à Sarkozy et à l’extrême droite il faut des coriaces qui ne se laissent pas intimider par un « institut de sondage »! Mais ça ne veut pas dire que si Hollande sait comment avoir de bons sondages il soit capable de les transformer en vote. La suite au prochain numéro.

 


502 commentaires à “Alerte ! Les voyous de la finance attaquent la France !”
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  1. Genialle dit :

    Mauvais temps (enfin!) en Sarkozy : "Le juge Van Ruymbeke a mis en examen Ziad Takieddine et saisi ses biens en France".

  2. jean ai marre dit :

    @ 32 Cronos,: @ 38Pulchérie D,

    Je n'ai pas à faire de pub pour le journal en question, mais abonné depuis 2 ans je puis vous assurer que les articles sont la plupart du temps, des articles de fond.

    Comme vous j'ai été choqué par l'arbitraire écrit sur le programme partagé. Mais on ne peut nier que quelques points d'importants, n'ont pas été chiffrés.
    Certains ont réagi, en portant la réponse sur les commentaires de l'article.
    Peut être (mais je ne crois pas) comme dit Cronos, ils s'en tapent, mais ça permet de porter à la connaissance du public d'en face qui vient lire, notre combativité et non notre laxisme.

  3. Cronos dit :

    @ 44 lionel mutzenberg dit:

    "Constatez que Marianne et Médiapart ne sont pas les défenseurs attitrés du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon n'aura échappé à personne."

    Je te le concéde bien volontier, et je ne me suis jamais pris pour la vigie du Front de Gauche rassures toi. J'aime ta colère, et je reconnais que Médiapart à dans ses équipes quelques pointures, mais je n'aime pas la manière vicieuse dont il démonte le Front de Gauche, même si des vérités sont émises, il y a la manière, comprends tu ? et ne jamais oublier d'où vient Edwy Plenel, et de quel manière il y a soumis certaines personnes dont je tairais le nom ici.

    Oui je suis là aussi d'accord avec toi, la lutte des classes ne signifie plus grand chose pour le peuple français, je crois qu'il souhaite oublier à laquelle il appartient, il en a perdu la fierté, par contre la grande bourgeoisie française est elle très consciente de la sienne de classe.

    Mais, ce sont là des considérations à milles lieux des préoccupations quotidiennes de nos concitoyens, ils ont malheureusement la vue de plus en plus courte (merci TF1, A2 et les autres M6), et, pour eux envisager leur futur au travers du prisme idéologique projeté par la gauche républicaine, que nous défendons si ardemment, est je crois au dessus de leur entendement, les têtes pensantes de nos partis respectifs sont loin du compte s'ils veulent entraîner le peuple derrière eux avec les discours tenus aujourd'hui, ces discours nous remplissent de bonheur, mais nous ne sommes rien en rapport "au grand nombre" comme dit si bien JL Mélenchon.

    Ceux qui ne bougent pas ne sentent pas leurs chaînes. (Rosa Luxemburg)

  4. jean ai marre dit :

    Jean-Luc Mélenchon dit :
    " Mais ça ne veut pas dire que si Hollande sait comment avoir de bons sondages il soit capable de les transformer en vote. La suite au prochain numéro."

    Tout à fait cher Jean-Luc, car il n'a pas encore gagné le droit de participer à la présidentielle. Pour cela il lui faut passer l'étape de la primaire socialiste et ce n'est pas gagné.

    Le sondage dont on nous rabat les oreilles c'est celui des intentions de vote pour la présidence à l'Elysée, ce n'est pas celui des primaires. Les socialistes le sentent trop tendre et il n'est pas interdit de penser que les voix des électeurs sympathisants, ajoutées aux voix des socialistes de gauche, fassent tourner la roue vers A Montebourg. Et dans ce cas une nouvelle distribution des cartes est à penser....

  5. Sans terre dit :

    « Il ne faut pas laisser tomber la Grèce, il faut l’arracher des griffes des spéculateurs ! » Jean-Luc Mélenchon dixit.
    Remarquable ! Insigne ! Au JT de 13 heures de France 2, sur cette question, la parole a été donnée en premier à l’expert Jean-Luc Mélenchon, avant Hollande, avant Bayrou. Enfin la reconnaissance ?

  6. helder dit :

    En Italie, le plan d'austérité a été approuvé par le Sénat. Le coup d'Etat financier continue encore et encore en Europe.
    A part ça, Barroso et les néolibéraux persistent dans leur vision dogmatique face à la crise.

  7. Sylvain dit :

    Salut!
    Je tiens de la librairie que je fréquente que Jean Luc Mélenchon va sortir un nouveau livre, lundi prochain. Quelqu'un peut-il nous en dire un peu plus?

  8. guignol's band dit :

    Il n'y a pas que les sondages qui sont devenus gentils pour F Hollande, même les guignols sont de la partie. Je ne les avais pas regardé depuis deux ou trois mois. A cette époque, il était représenté...comme un bon neuneu joufflu sans personnalité. Représentation assez grossière et exagérée, voire déplaisante à mon avis.
    Et puis il y a deux jours retombant sur eux, revoilà ce cher F H! et alors curieusement il n'était ni joufflu (bon là on peut le comprendre) mais plus neuneu non plus. Je me demande encore si cette évolution peut permettre d'établir un lien de causalité entre le joufflisme et le neuneuisme (dans le doute je me suis au régime) ou s'il faut chercher une autre explication.

    Les changements de personnalité ne sont pas complètement rares chez les guignols ni compréhensibles(?), ainsi de Barak Obama qui de quasi messie avant les élections américaine est soudainement apparu sous les traits d'une sorte de black du 93 (enfin son préjugé journalistique) avec une marionnette n'ayant d'autre ressemblance avec son original que le fait d'être... black... ouais mec..

  9. helder dit :

    C'est sûrement du Programme Partagé et Populaire du Front de Gauche qu'il s'agit, sachant qu'il vient d'être publié aujourd'hui.

  10. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 57 - helder
    "A part ça, Barroso et les néolibéraux persistent dans leur vision dogmatique face à la crise..."

    Barroso s'est fait virer du Portugal par les électeurs parce qu'il ne comprenait rien à rien.
    Il n'y a pas de raison qu'il se soit amélioré à Bruxelles, quand on voit les zombies qui se baladent dans les couloirs là-bas.

    P.S.: L'idée pourrait être de Barosso ou de Jean-Marc Sylvestre.
    Une idée épatante : il faut rassurer les cambrioleurs. Pour cela, faire une règle (d'or si possible) qui interdise de fermer les portes et embastille les serruriers.

  11. Doudou dit :

    Je rejoins Arnold.
    La retraite à 60 ans à taux plein, soit 75%, cela supposerait une durée de cotisation de 37 ans et demi, c'est à dire le retour au droit en vigueur avant la chute de la gauche, et les réformes Balladur Raffarin, Fillon and Co.
    37 ans et demi, ça suffit, et ce n'est malheureusement pas pas tout le monde qui y parviendra, vu le chômage actuel chez les jeunes et les carrières incomplètes chez les femmes. Donc supprimer les terribles décotes. Si le Front de Gauche ne sait pas faire ça, il peut aller se rhabiller et il faudra pas s'étonner qu'on nous confonde avec le PS dans cette obscure clarté.

  12. NM38 dit :

    Vous dites :
    "cet exemple montre que le risque est grand de voir le débat des présidentielles patauger dans les à peu près de résumés écrits à la va vite et mal documenté. Ce qui est embêtant c’est que ce soit aussi le cas-là, dans Médiapart, un média sur lequel on compte pour faire vivre un débat sérieux".

    Voilà pourquoi j'ai interrompu mon abonnement à ce média dont j'attendais tellement plus...Reste Arrêt sur Images...

  13. olivier dit :

    Encore 2 aujourd'hui qui m'on dit qu'ils voteraient Montebourg aux primaires et Mélenchon à la présidentielle
    Arnaud, viens chez nous au Front de Gauche, le pays de la vrai gauche.

  14. Poncet dit :

    "La retraite à 60 ans à taux plein, soit 75%, cela supposerait une durée de cotisation de 37 ans et demi, (...)"

    Non! Pour mémoire, avant 1972 la durée de cotisation (au régime général) n'était que de 30 ans, et pourtant le taux de remplacement à 65 ans n'était que de 40%.
    Le montant d'une retraite dépend de plusieurs paramètres, au minimum :
    - le nombre d'années prises en compte pour le calcul du salaire annuel moyen ;
    - l'index de revalorisation des salaires pris en compte pour calculer ce salaire annuel moyen (c'est, soit dit en passant, le paramètre le plus important) ;
    - le taux plein ;
    - le nombre de trimestres de cotisation requis pour bénéficier du taux plein.
    Je laisse de côté les paramètres supplémentaires introduits en 1983 avec la décote, qu'on appelait à l'époque "abattement" (nombre de trimestres de cotisation tous régimes confondus, taux de décote ou d'abattement).
    37,5 ans, ce n'est pas que "ça suffit" : c'est encore trop. Le système français n'était pas fait pour les immigrés, les femmes, bref les carrières courtes ne donnaient droit qu'à des queues de cerises. Un système de retraite vraiment solidaire devrait être beaucoup moins contributif, donc la durée de cotisation devrait être très réduite (par exemple à 10 ans, comme aux Etats-Unis). Cela ne veut pas dire qu'on peut prendre sa retraite à 26 ans : cela veut dire qu'on cotise "pour soi" les 10 premières années, et pour les autres jusqu'à l'âge de la retraite.

  15. ActuAlex dit :

    @Sans terre - 55
    "...Au JT de 13 heures de France 2, sur cette question, la parole a été donnée en premier à l’expert Jean-Luc Mélenchon, avant Hollande, avant Bayrou. Enfin la reconnaissance ?"
    En tant que partisan du FdG, vous avez interprété ça.
    Le lambda qui s'intéresse peu à la politique et qui se fie aux médias, que voit-il ?
    Il voit un Mélenchon qui dit la même chose qu'un Hollande, et donc pourquoi voterait-il pour le premier alors qu'on ne lui parle (médias, sondages,...) que du 2ème ? Bayrou, c'est peut-être pour les temps de parole, mais ça fait surtout un 3ème qui efface déjà un peu de la mémoire de ce lambda le 1er candidat, voilà pourquoi Jean-Luc Mélenchon est passé en 1er.
    Conclusion : Quand Jean-Luc Mélenchon dit des choses intéressantes, il ne passe pas à la télé, il n'y passe que lorsqu'il dit la même chose que le PS... Ah la manipulation !
    C'est une honte, surtout que c'est sensé être du service public.
    Le plus "fort", c'est qu'en cas de vérification des temps de parole par le CSA, FT n'aura rien à se reprocher car ils auront bien passé Jean-Luc Mélenchon...
    Les médias (à de trop rares exceptions) ne nous aideront pas, on le sait, ça a été dit ici, et l'autre truc qui a été dit, c'est que le FdG ne pourra compter que sur lui, les militants et sur tout ceux qui oeuvrent pour lui... à condition aussi que les gens s'intéressent un minimum aux élections.
    Luttons avec le FdG ! Votons Mélenchon !

  16. Mees dit :

    A propos des sondages manipulés, je comprends mieux maintenant l'envolée de fulgurante de Hollande que je ne parvenais pas à m'expliquer ni à me faire expliquer. Comment ce mollasson sans idées ni charisme qui propose un copier-coller des politiques libérales peut-il du jour au lendemain être aussi populaire? Je subodorais le bourrage de crâne. Merci de me l'avoir confirmé preuves à l'appui.

  17. Joss dit :

    Cela fait bien longtemps que je ne fais plus confiance à Plenel et son Mediapart : ce sont des anti-FdG primaires, si primaires qu'ils sont prêts à travestir la réalité pour le compte de leurs amis du PS comme de vulgaires journaleux de droite. Je ne trouve donc pas cela "curieux" de leur part, bien au contraire. Je suis étonné en revanche que vous ne les ayez pas catalogué plus tôt. Ce n'est pas parce qu'ils s'en prennent vigoureusement à la droite qu'ils sont dans nôtre camp. Ne soyons pas naïfs, considérons Mediapart comme il doit être considéré, c'est à dire comme un ennemi qui usera sans hésitations de mensonges pour vous nuire.
    Le gros problème finalement, c'est que Plenel est très représentatif de ce qui se passe en France : on ne veut pas prendre le front de gauche au sérieux, ce n'est pas un "parti de gouvernement", tout est fait pour que les gens pensent qu'il n'y a que deux partis raisonnables et pour tourner en dérision ceux qui refuseraient le bipartisme. Peut-on démontrer au grand nombre des français qu'une autre voie est possible ?
    Peut-on leur faire comprendre que nous ne sommes pas "la gauche de la gauche" (j'ai les poils qui se hérissent à chaque fois que j'entends cette expression) mais la vrai gauche ? A partir du moment ou Arnaud Montebourg, l'aile gauche du PS, est lui-même à ce point décrédibilisé voire ridiculisé, franchement, je ne vois pas...
    J'espère vivement que nous ferons tout de même un score à deux chiffres aux présidentielles, à vrai dire, compte tenu de la concurrence je n'en doute même pas, ne serait-ce que pour claquer la gueule à ces sondeurs-menteurs...

  18. jean-luc T dit :

    Pour revenir sur le papier de Médiapart qui était plutôt moyen-moyen à l'égard de JL Mélenchon. En tant que sympathisant PG, donc FdG, mais néanmoins abonné de Médiapart, je peux vous dire qu'ils ont reçu une volée de bois vert sur le forum plutôt actif et pro FdG, même si la rédaction est plus partagée, mais c'est normal, sinon Médiapart serait un journal partisan de plus et ce n'est pas ce que je souhaite. Quoi qu'il en soi, ils ont ont mis en haut des commentaires la réponse de JL Mélenchon concernant les petites et grosses erreurs de lecture du programme. J'espère que sous la pression, ils vont refaire un article plus fouillé ! A suivre.

  19. cincinnatus35 dit :

    Sur la présence du Front de Gauche dans les médias ou on est pas aidé même par nous mêmes.
    Ce 14 septembre 2 camarades du FdG étaient présents sur l'antenne de RMC dans l'émission les Grandes gueules. Emission douteuse certes mais qui invite des porte-paroles du FdG assez régulièrement, enfin plus souvent que les autres. J-L Mélenchon ou C. Autain y sont ainsi passés à plusieurs reprises. Dans un 1er temps, Maryse Dumas, une des porte parole de la CGT, a pu s'exprimer durant deux heures puis, à partir de 12h, André Chassaigne qui participe à la séquence intitulée le conseil des ministres des GG.
    Et bien très décevant, je dirai même raté sur le fond et sur la forme. Bien sûr que le ton général des GG est très critiquable mais puisqu'ils ont accepté d'y participer, ils doivent faire avec. Quand Jean-Luc ou Clémentine sont passés dans cette émission, ils se sont pliés au jeu et ont au final réussi à diffuser les idées de l'autre Gauche.
    Maryse et André totalement dépassés. Maryse voix monocorde débitant un discours totalement inaudible et même très agressive avec les autres GG s'est vu attribuée le qualificatif de "boudeuse". André après ses tirades pleines de bon sentiments a eu droit à "bon curé".
    Plus dérangeant. Quand on a suggéré à Maryse que ses propositions étaient proches de celles de Mélenchon, elle a récusé cette affirmation. Quant à André, plus simple, il s'est présenté uniquement comme député communiste! A aucun moment, il n'a ni évoqué J-L Mélenchon ni prononcé Front de Gauche. C'était plutôt "moi je pense que". Fort du café pour l'ancien candidat à l'investiture du FdG et qui reprochait justement à Jean-Luc d'être trop perso.
    Il ne s'agit pas de jeter de l'huile sur le feu mais de n'être pas être dupe et rappeler à nos amis...

  20. jean-luc T dit :

    @joss 66
    Je n'avais pas vu votre message, laissé 2 minutes avant moi. Je pense que vous vous trompez sur Médiapart, il faut y être pour savoir que les abonnés sont très à gauche. Peut-être contre la rédaction, mais je n'en sais rien. Ils ont fait une sorte de sondage qui n'en est pas un, tout en étant commenté. Bref le résultat sur 3000 votants, donc abonnés, une large majorité mettait Montbourg en tête pour la primaire socialiste, suivi de Royal et en dernier Valls. C'est une indication de la tendance "lourde " éditoriale nécessaire pour un média qui n'a pour seule ressource que ses lecteurs, puisque pas de pub.
    Moralité, gens du PG : Abonnez-vous à Médiapart. Perso, je ne gagne rien, craché, juré, si je ments je vais dans l'enfer de Woerth-Bettencourt-Sarkozy-Chirac etc.

  21. graine d'ananar dit :

    "Je sais qu’il existe à gauche un certain nombre d’amis qui sont partisans de la sortie de l’Euro. Je ne leur fait pas l’injure de les confondre avec les lepénistes (...) Ces camarades ont un raisonnement construit avec une forte cohérence intellectuelle."

    A la bonne heure ! Voilà qui rectifie (un peu) le désastreux effet de ce que vous déclariez il y a 2 mois et demi : "prôner la sortie de l’euro relève du maréchalisme" (au micro d'Europe 1, le 26 juin)
    Quant à Médiapart méfiez-vous donc un peu de ce site (moustachu), souvenez-vous qu'en pleine bagarre contre l'assassinat de la retraite à 60 ans ce même site avait compté les manifestants. Et il arrivait aux mêmes chiffres (un peu moins, même) que ceux de... la police. A part médire, Médiapart, hein...

  22. Madiran dit :

    Pour limiter cette crise économique, qui n'est que strictement financière, une solution, ou plutôt la solution est que les banques ne puissent plus être à la fois "banque de dépôt" et "banque d'investissement".
    Et pourtant cette "nouvelle" organisation des banques", c'est à dire la réunion du métier de "dépôt" et "investissement" à été mise en place par le Papa de Martine Aubry, Jacques Delors. Alors qu'auparavant, le président Roosevelt, (qui n'est pas vraiment de gauche) avait signé la séparation des banques de dépôt et d'investissement. Cela dépends, maintenant hélas de Bruxelles. Mais séparer ces activités sera une façon de nous sortir de ce bourbier financier.
    En clair, mais en termes techniques cela consiste à remettre à l'ordre du jour nouvel "Accord Glass-Steagall", qui aux USA fut signé par Roosevelt lui même pour limiter la spéculation bien après les déboires de la crise de 1929.
    Cette réunion des métiers, instaurée par Delors, permettait aux banques de spéculer sans ambages, par le truchement de filiales, et, nous l'avons vu, sans limites aucune.
    Comment faire ? Le parlement peut agir. La preuve les Anglais eux-mêmes y refléchissent de plus en plus sérieusement. Les banques revenant à leurs métiers, seront aptes à remplir mieux leurs fonctions. Enfin !
    Le seul, à ma connaissance à soulever tant le problème, que la solution est J.L. Mélenchon, et dans ce cas, peut être que, comme pour d'autres solutions, les gouvernants et décideurs pourraient au moins l'entendre.

  23. jacques dit :

    Monsieur Mélenchon, merci de prendre le temps de nous donner ces informations claires, comme toute personnalité politique devrait le faire si elle n'avait du chêne massif dans la bouche.
    Simple citoyen de ce pays, fils d'ancien combattant nord-africain et aussi simple ouvrier, je n'ai jamais soutenu par mon vote un quelconque candidat de droite, simplement parce que je ne peux concevoir de défendre les intérêts de personnes qui n'ont jamais défendu les intérêts du peuple.
    Aussi, je ne suis pas un militant actif d'un parti de la gauche de gauche, mais je tenais seulement à dire que mon vote en 2012 sera pour vous Monsieur Mélenchon, parce que votre parler vrai montre que vous êtes un honnête homme, ce qui manque cruellement à notre pays en ce moment.

  24. Sans terre dit :

    @ 65 ActuAlex
    Vous m’écrivez : « En tant que partisan du FdG, vous avez interprété ça. Le lambda qui s'intéresse peu à la politique et qui se fie aux médias, que voit-il ? Il voit un Mélenchon qui dit la même chose qu'un Hollande… »

    Vous êtes bien aimable pour le lambda qui s’intéresse peu ! Celui qui s’y intéresserait plus entendrait-il, comme vous, Jean-Luc Mélenchon dire comme Hollande ? Je ne saurais trop vous inciter à réécouter cette séquence. En prêtant l’oreille, peut-être alors entendrez-vous Hollande dire comme Jean-Luc Mélenchon. Ça s’est déjà vu avec les 60.000 postes qu’il veut maintenant créer dans l’enseignement… après avoir déclarer vouloir sanctuariser le nombre de fonctionnaires dans l’éducation au niveau de 2012.

    Bref ! On ne va pas se plaindre que le JT de France 2 tende le micro à Jean-Luc Mélenchon. C’est si rare !

  25. rossignol dit :

    Pourquoi mes commentaires n'apparaissent jamais ? Y a-t-il un problème ? lequel ? merci.

    [Edit Webmestre : Vous voyez, quand vous n'écrivez pas tout en majuscules, ce qui est illisible, ça passe...]

  26. Philippe Soulié dit :

    Je me pose la même question qu'Arnold (Intervention N° 7) à propos du nombre d'années de cotisations pour ouvrir droit à la retraite. Dans le programme du front de Gauche, c'est 37, 5 ou 40 années ? Cette question est d'autant plus importante que Gérard Filoche rappele sur son blog que la durée réelle de cotisation de la plupart des salarié-e-s tourne autour des 37 années et non 40. Or, si le programme du Front de Gauche opte pour les 40 ans, cela signifierait une décote pour la plupart des retraités et donc une baisse conséquente de leur pouvoir d'achat. Enfin question subsidiaire tout aussi importante : bravo pour l'augmentaton substantielle des salaires, mais les retraites le seront-elles aussi ? (surtout pour les plus modestes). merci de répondre à ces questions car elles sont importantes pour beaucoup.

  27. graine d'ananar dit :

    "Oublions les amis bien placés de François Hollande. Ils font leur travail." dites-vous. D'accord. Mais qui sont-ils ces "amis bien placés" ? S'il convient de les oublier les connaître serait tout aussi convenable.
    Ne serait-ce que pour juger de leur "travail". Ainsi celui de cette Valérie Trierweiler. Cette journaliste vous a reçu dans son émission sur direct 8. Et ce qui sauta aux yeux fut son agressivité, son hostilité, son mépris aussi. Le téléspectateur ne devrait-il pas savoir que Valérie Trierweiler est... la compagne de François Hollande ? Cela n'éclaire-t-il pas le télespectateur ignorant sur les mobiles et les procédés de la dame en question ?
    Il faut nommer l'ennemi. Et arrêter de faire croire qu'il suffit de l'oublier, parce que lui n'oublie rien, au contraire. Il suffit de voir le joli "travail" qu'il fait.

  28. rscarcpac dit :

    Sérieux Jean Luc (et excuse moi d'être hors sujet, j'aime beaucoup cet article, et je n'ai rien à y ajouter), je viens de regarder ton passage à C/politique. Faut reprendre la critique médiatique rentre dedans ! Sinon, on comprend pas bien que Muhlmann est une nulle du niveau du reste. Toujours dans l'amalgame, la simplification stupide. Sans cesse en train de caricaturer ton propos. Sans cesse en train de te demander de parler des autres et de dire que t'es d'accord avec untel alors que tu as aussi tes propres idées. etc. Pas de raison de lui faire des grands sourires.

    PS : Ah si, sur l'article, sur le sondage pourri.Cc'est d'autant plus important que une fois qu'il y a un favori, les sondages s'auto-reproduisent par l'effet du vote utile. Donc on en truque un et les suivants, il n'y a plus besoin de se fatiguer. Ainsi même des instituts différents peuvent par la suite arriver aux mêmes résultats.

  29. Olivier dit :

    Bonsoir, peut-être un peu en décalage, mais je m'interroge sur la mesure sympathique et nécessaire d'un salaire maximum. Un dirigeant d'une entreprise voulant avoir un salaire supérieur à 20 fois celui de son employé le moins bien payé pourra soit l'augmenter, soit... l'externaliser. Il suffira alors d'avoir une société de dirigeant pour respecter cette règle. Les tâches les plus ingrates, et les moins bien payées, seront alors confié à des sous-traitants, dont on connait les difficultés et les conditions sociales (représentation syndicale, etc.) habituelles. Pour échapper à tout traçage, il suffirait de contractualiser une prestation, sans notion d'effectif. Loin d'améliorer le salariat, une telle mesure ne risque-t-elle pas l'atomiser ?

  30. rscarcpac dit :

    @Olivier Tu as l'air de bien connaitre le sujet. Peux tu aussi imaginer la parade à l'astuce que tu as imaginée et nous la donner ? Il y a sûrement moyen de décrire ces comportements abusifs dans la loi et de pouvoir les sanctionner.

    D'autre part, reste la question du revenu maximum : les dirigeants ne pourront de toutes les façons pas dépasser 30 000 e/mois, 30 000 / 20 = 1500 or avec un smic à 1700 euros, l'affaire est réglée.

  31. notre France dit :

    A titre personnel, il m'apparait difficile de s'inscrire, toujours en continu, dans le sauvetage des 10 peuples européens, dont la Grèce, sur les 27 pays européens avec pourtant seulement 10 pays qui ont, à ce jour, adoubés la monnaie unique Euro.
    Les intérêts de notre pays, la France, me semblent aujourd'hui (objectif présidentielle 2012) à devoir être privilégiés (indéfectiblement), car la responsabilité est imputable aux seuls gouvernants de chacun des pays de la zone euro concernée qui ont, eux-mêmes, optés sans restriction au néo-libéralisme (comme nous d'ailleurs).
    Pour ce qui nous concerne, déjà depuis 1963 (avertissement du Président Général de Gaulle), avec une accélération du processus d'acculturation tant culturelle qu'économique depuis 1992 (Traité de Maastricht), après que l'UDF (président Giscard d'Estaing) ait lancé le processus en 1973, avec le recours impératif à l'emprunt d'Etat par et au bénéfice du secteur bancaire privé.
    Alors, poursuivre notre asservissement et avilissement social, Non ! Perdre nos atouts républicains et citoyens, jamais ! Les français ne peuvent encore subir davantage cette situation supranationale, à pilotage atlantiste !
    Vive notre France libre !
    Vive le Front de Gauche (PG) ! (Dernier rempart avant notre propre mise à mort !)

  32. Mario Morisi dit :

    Je sais, je sais, les sondages...
    Mais il y en a un, tout de même, signé EPOC qui est sorti aujourd'hui mercredi 14 septembre 2011, où Jean-Luc Mélenchon a 11% avec Hollande, 11% avec Aubry et 12,50 % avec Royal. Les rajustements ne doivent pas être les mêmes.
    http://www.election-politique.com/presidentielle2012.php?cle=s&y=2011&t=1

  33. l.e.f. dit :

    D'après le sondage IFOP paru le 4 septembre, le candidat du Front De Gauche serait crédité de 6 à 7 % d'intentions de votes, selon le représentant du PS (crédité de 17%, 25% ou 29% Royal, Aubry, Hollande dans l'ordre).
    mais mais mais...
    Que lis-je sur le site internet du Parisien ?
    Qu'un sondage, IFOP encore, du 13 septembre révèle (mot très approprié pour les sondars) que 56 % des sondés souhaitent une victoire de la gauche.
    J'ai donc procédé à l’addition (sondage du 4 septembre) de l'ensemble des résultats de ceux qui se réfèrent ou apparentés de gauche (PS, Mélenchon, Joly, Chevènement, Poutou et Arthaud).
    Et bé aussi incroyable que cela puisse paraitre, 56 % des électeurs souhaitent la gauche aux manettes en 2012 mais mais mais.... seuls 35%, 38,5%, ou 42% iront glisser un bulletin de gauche dans l'urne.
    Oh pays de fous!

  34. marechal dit :

    Quand Le Canard Enchainé se mêle de sondage ce n'est pas terrible non plus.
    En page 2 datée d'hier, ils reprennent la phrase de Jean- Luc Mélenchon qui voit F Hollande comme un miracle sondagier à propos duquel il ferait bien de se méfier et retournent ensuite ce miracle contre lui en concluant par : Si Mélenchon ne croit pas au miracle pourquoi se présente-t-il ?
    Comme l'a dit un autre intervenant ce n'est en effet guère très sympathique ; de plus si le Canard lui-même prend des envolés de ce type sans vérifier les raisons objectives qui poussent tel ou tel candidat à tel ou tel argument, je me demande où on va...
    A part dans la décrédibilisation éhontée de la chose politique je ne vois pas.
    J'avais déjà proposé ici d'écrire en masse au Canard du fait de leur silence à propos du FdG, Silence qui venant de ce journal que l'on tiens ici souvent en haute estime pouvait se comprendre comme un compliment dés lors qu'on a rien à nous reprocher.
    Mais tout de même, ils pourraient ouvrir un peu les yeux "les gens" de ce sympathique volatile non?...
    Conclusion : j'ai presque envie que le webmestre efface ce post tellement ce que je viens d’écrire me contrarie.
    Mais pour ce qui est de leur écrire je soumets l'idée à nouveau aux camarades, n'étant pas très sûre de moi à ce sujet.

  35. citoyenne21 dit :

    Ne pourrait-on pas pour les tracts à venir à mettre dans les boites aux lettres ou à distribuer, faire apparaitre en juxtaposition les propositions du PS et celles plus sociales du Front de Gauche ? Cela mettrait davantage en lumière nos propositions par rapport aux leurs, tellement moins en direction des intérêts des citoyens qui souffrent. Les citoyens qui n'ont pas le temps ou l'envie de se pencher plus avant sur les programmes des uns et des autres, auraient ainsi un condensé sous les yeux. Notamment pour le retour de la retraite à 60 ans, ce serait éclairant. Les gens verraient ainsi où le Front de Gauche est plus généreux que le PS. Il va falloir que ça fasse tilt très vite dans la tête des indécis.

  36. Nadine Stalker dit :

    Merci Jean-Luc de nous aider à maintenir la tête hors de l'eau!
    Mais pour "l'Europe fédéraliste", comment faire face à des peuples qui élisent, pays après pays, la Droite la plus dure, voire fascisante, à toute nouvelle élection (sauf l'Allemagne) ? Même si la Gauche au pouvoir (cf l'Angleterre de 2008, l'Espagne, sans parler de la Grèce...) ne fait rien pour nous sortir de là, bien au contraire, ce n'est pas avec les ultras-libéraux au pouvoir que l'on va pouvoir former une Europe sociale (cf. Europe de l'Est, le Polonais parle même de guerre maintenant!)...
    Où comment fédérer des peuples en plein repli-sur-soi...

  37. Sitouaillain dit :

    Comme je ne pourrais poser la question à la fête de l'huma, j'aimerais qu'on m'éclaire sur le point du programme concernant les salaires maximums.
    Personne ne niera qu'il s'agit là d'idées de bon sens, avec cependant un accent réformiste, puisqu'il ne s'agit pas d'abolir le salariat, la liberté d'exploiter, etc. et je préfère l'écart de 1 à 5 imposé aux coopératives. Passons.
    Je voudrais savoir comment se calcule un écart de 1 à 20 entre les salaires d'une même entreprise. Je me place dans l'optique d'un contournement de la mesure: calculé sur le taux horaire du plus bas salaire? Il me suffit d'arguer que le cadre fait tellement d'heures qu'il mérite son salaire et d'ailleurs dois-je prendre en compte les CDD à temps partiels et les intérimaires dans mon calcul d'écart ? Quid de la sous-traitance d'ailleurs ? On peut parfaitement continuer à découper l'entreprise en autant de secteurs avec écart de 1 à 20 à l'intérieur, mais avec un écart de 1 à 10000 entre l'équipe des guichetiers et l'équipe des traders...
    Est-ce qu'on prend en compte les filiales à l'étranger ?
    Et si je décide de donner une maison, un canapé ou une voiture en cadeaux ? ça compte ?
    Je n'ai peut-être pas assez d'imagination pour embrasser l'ensemble des contournements possibles, mais au moins pourrais-je m'exercer à partir du moment où je saurais comment vous comptez appliquer la mesure.
    Et, au passage, si vous aviez des chiffres sur le nombre de salariés potentiellement concernés par ce "cercle vertueux"... Je sais où chercher et j'ai pas le temps maintenant, mais mon petit doigt me dit qu'on est loin du cercle vertueux...

  38. marechal dit :

    @ Citoyenne 21
    Bonjour Madame,
    Ce type d'idée a déjà été proposé par notre vieux compagnon de lutte Cronos (ben oui faut lire les posts des autres aussi madame) mais si cette proposition que vous reprenez pouvait secouer un peu le cocotier...
    Dans les boites aux lettres faut des tonnes de papiers.... avons nous le budget ?
    amitiés militantes...

    @ tous
    Bientôt la fête de l'Huma comme tous le monde ici le sait.
    Je signale à tous ceux qui emprunteront la ligne 13 qu'à la station Garibaldi se trouve une librairie de quartier dont les ouvrages (altermondialistes, libres penseurs, autodidactes de gauche et belles littératures de diverses nationalités) intéresseront absolument tous le monde pour notre lutte et les cultureux ou curieux de nature que nous sommes...
    Le tenancier (vieux roublard et vieux grognard) est capable de vous tenir de discours politiques qui en mettrons plus d'un baba et en passionneront d'autres j'en suis certain.
    Si vous n'avez pas les moyens d'acheter un bouquin ce n'est pas grave, la rencontre humaine est encore gratuite de nos jours.

  39. Nicolas VDR dit :

    @ Genialle (51)
    Mauvais temps (enfin !) en Sarkozy : "Le juge Van Ruymbeke a mis en examen Ziad Takieddine et saisi ses biens en France".

    Vous y croyez encore, à ce qu'ils osent encore appeler "justice", en RBF (République Bananière Française) ?

  40. citoyenne21 dit :

    Maréchal (88)
    J'en lis un maximum de messages mais il peut arriver à un moment donné que j'en loupe quelques uns. Et même parfois, n'ayant pas le temps de lire le billet de notre hôte, je lis les commentaires et pas le billet (un comble), que j'imprime pour le lire plus tard et puis le temps file si vite....

  41. Michèle dit :

    La lecture du Programme Partagé par Médiapart indique que les méthodes de lecture raccourcie tout comme la prépondérance de l'écran et du clavier sur le contact direct sont partout privilégiées, souvent pour gagner du temps et renforcent le malentendu fondamental que porte déjà le langage. C'est vrai que pour faire bien son travail il faut du temps, du temps consacré au désir de bien faire.
    D'autre part la "rigueur" trahie, trahit sans doute une vérité sous-jacente, celle d'un parti pris conscient ou pas, celui de l'impossible changement radical.
    Réponse: "Nous on peut!" Pour la petite histoire, hier ma banquière du Crédit Agricole a pris note du titre et du nom pour le lire et l'offrir à son père désespéré par l'économie mondiale sans issue.
    "Alors plus qu'un cadeau, vous allez lui offrir l'espoir!"

  42. Mamyelisa dit :

    @ olivier (79) et @rscarquac (80)

    La sous traitance, moyen de brouillage très efficace quant aux garanties de la qualité et des conditions de travail devra être débattue par le front de gauche.
    Dans un premier temps en limitant a un seul sous traitant par spécialité de métier par exemple et surtout en exigeant qu'il n'y ai pas plus d'1%de travailleur temporaire sur le chantier sous traité.
    Car actuellement la sous-traitance se fait en cascade et plus personne n'est responsable!

  43. Berdagué dit :

    Sitouaillan-87-
    Oui depuis des mois certains trouvent qu'une proposition d'écart de 1 à 5 est largement suffisant.
    Mais en considérant que celle du programme partagé fait un max peur à non pas seulement aux ultra-riches mais aussi aux couches moyennes payant tout, nous mesurons l'écart des pensées et de la dite opinion. Je dois encore avoir trop le couteau entre les dents, et préférer la FSM Fédération syndicale mondiale (qui n'existe plus ?) à la CES actuelle par trop réformiste gentille.

  44. jnsp dit :

    Lu sur le blog de Paul Joriion:
    Zolko
    14 septembre 2011 à 23:08
    Ce que vous dites est fondamental, car j’ai lu que, pour le moment, 90% de la dette grecque est établie dans des juridictions grecques, et que le « sauvetage » en cours roulerait cette dette mais en la faisant passer dans des juridictions hors-Grèce. On comprend mieux pourquoi les plutocrates de l’UE veulent absolument sauver la Grèce.
    Donc, aujourd’hui, la Grèce peut sortir de l’€uro sans grand problèmes, mais dans 1 an, après son sauvetage, ce sera beaucoup plus douloureux.

    Je ne sais pas comment vérifier ça, si quelqu'un a une idée pour le faire qu'il me tienne au courant;
    Ça me semble important parce que si la grece sort de l'euro elle remboursera en Drachme sa dette ce qui la mettrait à l'abri des conséquence d'une éventuelle dégradation de sa monnaie, mais seulement sur les dettes établies dans des juridictions grecques;

  45. breteau jean claude dit :

    Attention danger. Les affaires reprennent et s amplifient,elles concernent la droite, toute la droite mais aussi des socialistes. Le but est d’écœurer les électeurs en espérant une abstention massive. Alors que les bourgeois iront voter pour défendre leurs privilèges. Il faut réagir vite. Pourqoi ne pas lancer une opération probité, l'engagement du front de gauche. Proposons un audit sur l'enrichissement des individus au pouvoir, la levée du secret défense, le rapatriement des magots planqués dans les paradis fiscaux, l’inéligibilité des coupables, leur complicité dans la situation actuelle n'est pas sans retour sonnant et trébuchant. Nous ne sommes pas de leur "race". Crions le sinon gare a l'amalgame. L’abstention est leur arme favorite, elle est notre pire adversaire.

  46. 4 Août dit :

    @ JLM

    A-t-on prévu de décortiquer les programmes du FN et du PS, comme on l'a déjà fait pour celui du MODEM ?

  47. Sans terre dit :

    La règle Delors ! En 0’59", Delors a dit tout pareil que Jean-Luc Mélenchon quant au déficit lié aux dépenses d'avenir. Règle d'or : piège à cons !

  48. Jean Jolly dit :

    Juste un petit renseignement avant de prendre la route. Nous savons que les discours de Jean-Luc se feront le Vendredi à 12 h et le Dimanche à 19 h mais où exactement dans le Parc ?
    J'ai pourtant le programme complet sous les yeux mais il n'y a pas le moindre article explicatif sur les discours, ni pour Pierre Laurent, Christian Piquet, Clémentine Autain, Marie-Georges etc... que dalle.
    Une âme charitable SVP pour éclairer le provincial paumé que je suis.

  49. ActuAlex dit :

    @Sans terre - 74
    Oui, mais non...
    Oui, dans la séquence FT 13h, Hollande passe après Jean-Luc Mélenchon, mais non, car ça ne change rien sur l'impact que cela peut avoir sur la personne lambda qui voie cette séquence.
    Je ne vais pas monopoliser ce blog pour dénoncer les médias, on sait très bien qu'ils ne nous aideront pas.
    Je vois surement le mal partout, mais cette séquence où Jean-Luc Mélenchon et Hollande disent la même chose n'est pas bonne pour Jean-Luc Mélenchon.
    Lorsque vous voyez un passage télé avec Jean-Luc Mélenchon, essayez de vous mettre à la place de ce lambda, qui regarde les infos comme ils regardent la météo. Nous, en tant que convaincus par la politique FdG, ne tombons pas "d'extase" quand Jean-Luc Mélenchon passe à la télé. Relisez mon post. Nous voterons FdG parce que nous avons compris. Le lambda, l'indécis, l'influençable, le "je m'en fous de tous ces politiques, tous les mêmes", c'est à celui là qu'il faut donner envie de s'informer et de comprendre. Quand on s'informe et que l'on comprend, on vote FdG !

  50. 4 Août dit :

    @ 97 Jean Jolly
    mais où exactement dans le Parc ?

    Bah sur la scène du concert, face à 1 million de spectateur ! Evident, nan ? ;-)


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