14sept 11
Cette note traite de la notation des banques françaises, de la panique bancaire et de la crise de la zone Euro. J’y évoque aussi le débat sur la sortie de l’Euro pour la Grèce en particulier et pour d’autres en général. C’est peut-être un peu aride mais j’ai pensé que ça éclairait ma façon de voir le moment. Puis je fais une critique de la drôle de présentation, fourmillante d’erreurs, du Programme du Front de Gauche telle que lu par Médiapart. Curieux de la part d’un média dont la réputation de rigueur a été hautement démontrée. Enfin, sourire narquois : j’ai l’explication du miracle dont a bénéficié François Hollande pour devenir de façon si rapide et surprenante le chouchou des sondages. Edifiant et hilarant !
La décision de l’agence de notation nord-américaine qui manie ses appréciations comme des révolvers dans un saloon bondé est profondément irresponsable. Comme d’habitude, sous prétexte d’appréciation objective, un risque est aggravé sous prétexte de s’en protéger. Les banques visées comptent parmi les dix premières mondiales. La décision de cette agence de notation touche donc le cœur du système. Du simple point de vue des gérants de ce système monde, cette note est absurde à moins d’être étendue à toutes les banques du monde qui sont toutes gorgées de papiers incertains et de traites qui ne tiennent que par l’idée qu’on s’en fait. Sur les bases sur lesquelles ont été appréciées les banques françaises par cette équipe de mauvais plaisants, pas une banque nord-américaine ne pourrait ouvrir un guichet ce matin. La nouvelle « note » peut donc faire davantage de dégâts que des milliers d’attentats. Je commence donc par mettre en garde. La guerre des banques est une réalité et à travers elle le pouvoir de peser sur l’économie monde. Cibler les banques françaises ne peut se faire sans arrière-pensée. Ni sans conséquence géopolitique. Je ne le mentionne que pour alerte, pour les naïfs qui oublient de se demander pourquoi les banques allemandes engagées en Grèce et les banques américaines dévorées par les termites ne semblent pas avoir les mêmes problèmes de réputation auprès de ces « agences ». Ceci est une nouvelle démonstration du fait qu’il fallait frapper tout ce petit monde de rapaces irresponsables dès le premier jour dans le premier pays, en Grèce. Au lieu de quoi les pouvoirs des trafiquants ont été augmentés et même institutionnalisés. Une procession de décideurs serviles a passé son temps à vouloir « rassurer les marchés ». Ils les ont placés au sommet de la hiérarchie des souverainetés, avant la démocratie et le peuple. Et pour quel résultat ? On ne peut pas « rassurer les marchés ». Ou on les dompte ou c’est eux qui le font. Les pleutres sont servis ! En juin dernier le pouvoir des agences de notation a été solennisé et augmenté en Europe ! Devant tout ce gâchis, le seul sourire me vient de l’idée que, pour finir, le pire coup que le système capitaliste reçoit vient de lui-même, de sa propre dynamique interne et des horribles conflits d’intérêts qui le caractérise et plonge l’humanité dans le désastre, à intervalle régulier.
Le nouveau plongeon du système financier était la chose la plus prévisible qui soit. Ceux qui lisent ici mes chroniques peuvent en attester. Comme d’autres, quoi que bien méprisés et réputés ne pas arriver à la cheville des esprits modernes et brillants qui gouvernent les choses et les opinions, j’ai déjà posé le diagnostic maintes fois et par le détail. Pourtant je ne suis ni voyant, ni prophète, ni même grand économiste patenté. Je suis seulement armé de moyens d’analyses qui fonctionnent comme une vraie boite à outils, parfois modestement équipée mais toujours efficace pour comprendre et réparer. L’économie n’est que secondairement une science mathématique. C’est d’abord une science humaine qui combine des facteurs sociaux, culturels et politiques. Enfin quelque soient les bavardages pédants auxquels nous sommes soumis continuellement, aucune économie ne saurait s’émanciper de la loi de la réalité. La réalité c’est que tout repose en dernière analyse sur ce qui est réellement produit et sur la façon dont cela est réparti et mis en circulation. Le système économique de notre chère économie monde actuelle repose sur le mouvement auto entretenu de millions de signes monétaires sans contrepartie équivalente dans la réalité matérielle. D’une façon originale, le système capitaliste s’est découvert une aire d’expansion qu’il croit sans limite ni contrainte, celle du crédit et de la dette, vaste préemption du futur. Mais le futur n’existe pas encore. Les titres de sa propriété circulent déjà pour la valeur de deux ou trois planètes. Illusion. Le système est donc condamné à rencontrer à tout moment l’équivalent moderne du prétendu saint Thomas qui vient et dit « je veux voir si c’est vrai ! ». Le matérialisme historique n’a pas trouvé son maitre dans l’art de rendre compte de la vie des sociétés. Cette considération générale ne m’écarte pas de l’analyse du moment qui mérite davantage de précision, c’est bien évident. Mais je ne veux pas manquer de marquer le point quand il va à l’avantage d’une méthode intellectuelle contre une autre qui est en train de démontrer son aveuglement total.
Je suis interrogé bien des fois à propos de la sortie de l’Euro de tel ou tel pays. Les questions semblent postuler que ce serait une hypothèse comme une autre. Il n’en est rien. Cette façon de dire me semble négliger un détail. Il n’existe aucun dispositif de sortie de l’Euro prévu par les traités qui régissent l’Europe. On peut théoriquement sortir de l’Union. En pratique cette sortie est d’une complexité et d’une lourdeur institutionnelle considérable. Mais en ce qui concerne le système de l’Euro, rien n’est prévu. Cela ne signifie pas que, du coup, cela ne se fera pas. La vie est plus forte que les traités. Mais je veux juste souligner que l’opération ne saurait être « ordonnée » comme disent, parait-il, les dirigeants conservateurs allemands. Ce sera une noire pagaille aux effets incommensurables sur l’économie de l’union et, par contre coup, sur celle du monde. Notons à ce sujet que les dirigeants allemands feraient bien d’y penser et de ne pas croire leur pays d’avance épargné par ce qui pourrait arriver du fait de leur mesquine et psychorigide façon de gérer la crise.
Je sais qu’il existe à gauche un certain nombre d’amis qui sont partisans de la sortie de l’Euro. Je ne leur fait pas l’injure de les confondre avec les lepénistes qui soutiennent aussi cette thèse mais dans un tout autre cadre d’analyse et de propositions. Ces camarades ont un raisonnement construit avec une forte cohérence intellectuelle. Les circonstances peuvent d’ailleurs réaliser leur attente. Cela seul devrait faire réfléchir plus avant. Peut-on avoir pour projet une situation que la décomposition du système produit mécaniquement ? Je ne néglige pas la force de l’argument réaliste selon lequel la monnaie unique fut installée sur des bases qui travaillaient exclusivement à l’entretien et au développement d’un nouvel ordre néo-libéral spécialement destructeur en Europe. Cela ne suffit pas à me convaincre qu’il serait impossible de changer la règle du jeu tout en conservant la monnaie unique.
Selon moi la monnaie unique est aussi la propriété de la France. Nous avons notre mot à dire sur la façon de la gérer. Pourquoi renoncer à cette position de force ? Il y a de nombreux avantages géopolitiques et sociaux à disposer de cette monnaie unique pour peu que son cadre d’existence soit modifié. Ce n’est pas vrai que c’est soit l’euro et le libéralisme ou la fin de l’euro et enfin la possibilité d’une vraie politique de gauche. Je crois que seule une vraie politique de gauche peut à la fois sauver l’euro et nous faire sortir de la crise. A l’inverse, si l’euro venait à disparaitre je pense que notre projet de gauche et nos objectifs révolutionnaires dans l’histoire seraient plus difficiles à accomplir. Je sais bien que, pourtant, la monnaie unique pourrait s’effondrer. On ferait face, cela va de soi. On saurait quoi faire. Mais si l’euro des libéraux disparait au moment où ce sont les libéraux qui sont chargé de gérer les conséquences de cette chute, le grand nombre paiera deux fois. La disparition d’un instrument de mesure commun éloignerait la possibilité et la faisabilité des principaux objectifs de gauche comme l’instauration d’un salaire minimum européen et l’harmonisation des normes sociales et fiscales par le haut. Enfin le coup porté à l’idée d’une unification politique et sociale du vieux continent serait particulièrement sévère. Faut-il rappeler que cette unification est le but permanent de la doctrine de gauche depuis ses origines ? Parce qu’il s’agit de la paix et du bien-être. Tout cela ne peut être oublié. Ni surtout être oublié de quel prix a été payé dans le passé l’isolement national des révolutions victorieuses enfermées dans un seul pays !
La crise grecque résulte entièrement de l’agression des spéculateurs. Je ne dis pas que les problèmes de la zone euro n’existaient pas avant cela. C’est d’ailleurs de là que viennent les opportunités qui ont été données aux spéculateurs. Oui les problèmes viennent du cadre lui-même ! Et nous étions nombreux à combattre déjà le statut absurde de la banque centrale européenne depuis le premier jour. Pour ma part j’ai voté contre lorsque je siégeais au Sénat. Nous avons été nombreux aussi pour dénoncer la mise en place d’un marché intérieur socialement si dérégulé qu'il menace d’emporter toute l’organisation de nos sociétés. Pourtant quand une crise éclate dont les conséquences s’annoncent si profondes, on est en droit d’examiner soigneusement les méthodes mises en œuvre pour y faire face. On mesure alors bien la stupidité des techniques utilisées dans cette circonstance. C’est le dogmatisme libéral qui a conduit à l’application de recettes aussi éculées que ces politiques d’austérité et de privatisation généralisée imposées de force par le FMI et la Commission européenne. Le résultat était totalement prévisible puisque cette situation avait déjà été observée dans toute l’Amérique du sud. Il faut le souligner mille fois pour que la leçon porte : ce système ne marche pas. C’est cela la tare qui le disqualifie en profondeur dans l’esprit du grand nombre comme du point de vue du simple bon sens. C’est cette expérience qui permet de clamer « ça ne sert à rien de céder aux « marché » et à leurs injonctions ».
Dès lors, ce n’est pas seulement une crise bancaire ou financière ou ce que l’on voudra qu’il s’agit de régler. Ce qui est en cause c’est la légitimité d’un système et d’une orientation politique à gouverner nos sociétés. Cela saute aux yeux quand on prend la mesure de ce qui déclenche ce tsunami. La dette totale de la Grèce ne représente que quelques points du total de la richesse produite par l’union européenne en un an. Deux pour cent et demi ! Le rachat intégral de toute la dette de la Grèce, plus celles de l’Irlande et du Portugal est de … 1000 euros par habitant vivant dans la zone euro. C’est dire que cette somme est largement à la portée d’un prêt à zéro pour cent à la Grèce venant de la banque centrale européenne comme nous ne cessons de le dire depuis l’origine. A contrario, puisque cela ne s’est pas fait, on doit en déduire que le but de ce qui a été mis en place n’est pas de nature économique ou financière mais purement politique. Quoique les inventeurs de ces mesures cruelles, cupides et brutales prétendent le contraire. Ces gens ont eu les yeux plus gros que leur cerveau. Ils se sont dit qu’une orgie de pilleries était à portée de main. Leur voracité va détruire leur propre écosystème !
Il est vain de spéculer sur une catastrophe finale du capitalisme. Ce système n’aura jamais de fin tant qu’une alternative ne se sera pas mise en place. Les pires destructions sont aussi un aliment pour lui. Faut-il rappeler que c’est d’ailleurs la fonction essentielle de la guerre dans la logique capitaliste ? Pas de naïveté donc. Il n’existe pas de bonnes catastrophes qui seraient un raccourci pour les adversaires du système que nous sommes. A chaque pas il s’agit de proposer des choses raisonnables, c’est-à-dire des remèdes qui épargnent la souffrance et résolvent les problèmes. C’est cela la radicalité concrète dont je me réclame. Là, il faut refuser d’abandonner la Grèce à son sort. D’abord parce que c’est la négation de l’idée de solidarité internationale dont nous sommes les partisans. Ensuite parce que cela ne sert absolument à rien du point de vue qui semble occuper ceux qui s’angoissent. Si la Grèce se trouve expulsée de l’Euro, que se passe-t-il pour elle ? Sa dette reste libellée en Euro. La nouvelle monnaie nationale est profondément dévaluée. La dette pèse plus lourd pour la Grèce. A moins d’être reformulée dans la nouvelle monnaie nationale. C’est-à-dire perdre trente à quarante pour cent de sa valeur, peut-être bien davantage. Tant pis pour les capitalistes qui ont été pris les mains dans ce trafic dira-t-on. Ce n’est pas faux. Mais le résultat reste le même : les banques qui possèdent ces titres s’écroulent. Retour à la case départ du raisonnement. Qui peut souhaiter cela ? Encore une fois je le précise, cela peut bien finir par se passer comme ça et tout y conduit. Ce sera alors un autre débat : comment faire face. Dans l’immédiat la ligne de combat ne doit pas être abandonnée. Il ne faut pas laisser tomber la Grèce. Si ce n’est par solidarité européenne que ce soit par réalisme. Si la Grèce tombe, elle nous tombe dessus ! Que ce soit par compréhension du fait que les raisons qui conduiraient à éjecter la Grèce s’appliqueront ensuite à n’importe quel autre membre de l’Union jusqu’à ce qu’il ne reste plus sur le vieux continent qu’une sorte de grosse zone mark sous cache sexe Euro entourée de nations clochardes sans domicile bancaire fixe. Cette ligne de résistance et de proposition concrète c’est celle qui demande à la banque centrale européenne de racheter directement la dette de la Grèce à taux zéro. Cela fournit la liquidité et tue la spéculation. C’est la solution qui ne nuit qu’au dogme libéral. Son seul risque est de faire baisser la valeur de la monnaie unique face au dollar. Mais ce sera un bienfait en réalité que cette baisse qui soulage le handicap d’un euro fort pour les producteurs de la zone euro sur le marché mondial.
On m’a demandé à plusieurs reprises si pour faire face à la crise bancaire il fallait nationaliser ou recapitaliser. Ma réponse est que la société doit reprendre le pouvoir sur la finance. Recapitaliser ? Qui le ferait ? « Le marché » ? C’est son affaire. L’Etat ? C’est une autre affaire. Ce ne pourrait-être, dans ma logique qu’en échange de prise de participation, à l’euro près dans le capital de la dite banque. Notez que si cette méthode avait été appliquée lors du dernier plan de sauvegarde, l’état aurait récupéré cinq milliard à la revente au lieu des pauvres sept cent millions dont s’est rengorgé Nicolas Sarkozy. Mais cette recapitalisation équivaut à une nationalisation. C’est là la question. Nationaliser des déficits et des dettes est-ce la bonne idée ? Ce n’est pas le principe que j’interroge, bien sûr, puisque le programme partagé prévoit ces nationalisations. C’est le moment, l’opportunité. A quoi sert la banque ? A fluidifier l’économie en injectant l’argent nécessaire. A organiser l’épargne. Et ainsi de suite. C’est pourquoi le programme prévoit la constitution d’un pôle financier public. Les nationalisations ne peuvent avoir de sens qu’en relation avec la constitution de ce pôle et à son service. En précisant de surcroit que l’idée du programme partagé est d’y associer les réseaux mutualistes et coopératifs avec en vue notamment une inscription territoriale décentralisée de la prise de décision de financement. Donc ce qui est premier c’est la mise en place de ce pôle et de ses objectifs. Pas dans l’absolu.
Je le surligne pour bien indiquer qu’il ne suffit pas de nationaliser pour régler le problème qui nous est posé. La gauche a nationalisé quasiment tout le secteur bancaire après 1981. Cela n’a pas changé les objectifs ou les méthodes de ces banques. Les nationalisations de Gordon Brown en Angleterre n’ont rien changé à la politique prédatrice de ces dernières. La leçon est que si la propriété publique est une condition nécessaire elle n’est pas une condition suffisante. Il y faut le plan et les objectifs. C’est la raison pour laquelle la question de la nationalisation posée pour être appliquée alors que c’est Nicolas Sarkozy et la droite qui gouverne ne peut avoir qu’un sens : serions alors d’accord pour socialiser leurs dettes ! Croire qu’une nationalisation opérée par Sarkozy commencerait le socialisme en France est un délire. Croire qu’il suffit prononcer le mot nationalisation pour avoir notre accord sans autre condition est mal comprendre notre projet.
Un qui n’a pas compris grand-chose au programme partagé, c’est, hélas, Médiapart. C’est surprenant de la part de ce média qui compte quand même quelques fines plumes de l’analyse matérialiste de l’économie comme Laurent Mauduit. Curieusement la lecture de notre texte est alignée sur les canons d’analyse du PS auquel tout est souvent ramené. Je comprends que celui qui a écrit le résumé ne soit pas marxiste. Mais au moins pourrait-il être assez keynésien pour comprendre la logique d’un projet qui repose sur une redistribution massive elle-même assise sur le retour des dix points de richesses pris par le capital sur le travail. Je ne parle de tout cela que parce que je suis nommément cité et, bien sûr, pour me mettre en contradiction avec moi-même dans la mesure où ce programme serait censé démentir mon souci de crédibilité. Comme on m’y reproche à de nombreuses reprises les « imprécisions » et autres « manques de financement » quoiqu’il n’y ait rien de plus évident que cela dans ce document, je me permets de faire amicalement remarquer aux rédacteurs leurs propres erreurs et approximations qui elles sont incontestables, à l'opposé de la rigueur d'analyse qui fait la réputation de ce média.
Par exemple, la présentation de notre proposition de SMIC à 1 700 euros est particulièrement biaisée. En effet Médiapart indique que notre programme "prône un SMIC à 1 700 euros net par mois. Il est aujourd'hui de 1 365 euros … brut". Ça ressemble à de la gonflette bien agencée pour nous montrer comme des "exagérés" qui avancent des propositions folles. Or Médiapart passe sous silence que nous proposons d'abord le SMIC à 1 700 euros bruts en 2012. C’est exactement la revendication de la CGT. Et nous fixons ensuite l'objectif d'un SMIC à 1 700 euros nets dans la législature qui durera jusqu'à 2017. Cela n'a donc aucun sens de mettre en face les 1 700 euros nets que le SMIC atteindra dans quelques années si nous gouvernons, et ses 1 365 euros bruts actuels.
De même je suis consterné par la confusion faite dans le résumé de Médiapart entre notre proposition de salaire maximum et celle sur le revenu maximum. Le rédacteur n'a pas saisi la distinction entre le salaire et le revenu (qui concerne toutes les formes de revenus, salariaux ou non) alors qu'elles sont clairement distinguées et expliquées dans notre programme. Cela conduit Médiapart non seulement à déformer gravement ces propositions mais même à attribuer au Front de Gauche une proposition qu'il n'a jamais faite. Lisez plutôt : "serait instauré un salaire maximum de 30 000 euros par mois, dans le public et dans le privé." Or il s'agit là du chiffre du revenu maximum, que nous avons fixé à 30 000 euros par mois, en référence à 20 fois le revenu médian. Et non pas du salaire ! Le salaire maximum n’est pas un montant mais un rapport entre le plus élevé et le plus bas salaire. Rien à voir ! Et cela précisément pour que cette mesure soit un outil pour augmenter tous les salaires, à commencer par les plus bas. Notre salaire maximum consiste à imposer un écart maximum de 1 à 20 entre les salaires d'une même entreprise. Une proposition qui a aussi été avancée par la Confédération européenne des syndicats. L'intérêt de fixer un écart et pas un niveau plafond est d'enclencher un cercle vertueux dans lequel l'entreprise est obligée d'augmenter d'abord les plus bas salaires si elle veut augmenter les plus hauts. Cette dynamique salariale dans l’entreprise est totalement rendue invisible par la manière erronée qu'a choisie le rédacteur de Médiapart pour présenter cette proposition. Ces quelques exemples ne sont malheureusement pas isolés. Mais peut-être ce rédacteur ignorait-il que le smic à 1700 euros est une revendication de la CGT et que le salaire maximum vient des syndicats européens. Je ne crois pas savoir que Médiapart ait une « position » à leur sujet.
Le plus décevant et sans doute le moins pardonnable est la confusion faite entre notre position sur les retraites et celle du PS. Le débat a été assez vif à l’époque, et encore à présent, pour que personne ne puisse jouer le rôle de l’ingénu mal informé des détails ! Médiapart fait comme si nos propositions étaient "du moins sur le papier" similaires à celles du PS. Alors que "sur le papier" aussi, elles sont justement très différentes ! Le rédacteur affirme que, comme le PS, à qui le beau rôle est donné sans cesse, nous revendiquerions le retour de l'âge légal de la retraite à 60 ans. S'il s'agit bien de l'intégralité de la proposition du PS, ce n'est pas du tout l'intégralité de la nôtre. C’est la suite qui compte, ce que sait même un débutant en politique. Notre programme partagé propose en effet "la retraite à 60 ans à taux plein" avec "75 % du salaire de référence". Cela fait une différence majeure par rapport au Parti Socialiste qui est favorable à l'allongement de la durée de cotisation à 41 annuités et au-delà. Pour nous, la proposition du PS réduit la retraite à 60 ans à un droit au rabais pour les retraités qui partiront avec une pension misérable. Cet exemple montre que le risque est grand de voir le débat des présidentielles patauger dans les à peu près de résumés écrits à la va vite et mal documenté. Ce qui est embêtant c’est que ce soit aussi le cas-là, dans Médiapart, un média sur lequel on compte pour faire vivre un débat sérieux.
Voici un sujet plus drôle: le feuilleton des sondages. Il s’agit de François Hollande. J’avais posé une question. Comment se faisait-il que dès la disparition de DSK, en cinq jours, alors que Martine Aubry était le numéro deux des sondages, François Hollande soit passé en tête ? Quel acte avait-il posé pendant ces cinq jours qui l’avait signalé au grand public en le propulsant si haut, si vite, si fort ? Aucun acte, aucun discours en particulier. Rien. Donc c’était un pur miracle. Le doigt de Dieu surgissant des nuages pour se poser sur son front aussitôt rayonnant. Un observateur attentif a cependant tôt fait de repérer les ficelles qui agitent les marionnettes. Là aussi. Voyons cela. Le champignon sondagier a éclos dans un journal dirigé par un de ses partisans les plus fidèle, Laurent Joffrin, au « Nouvel Observateur ». C’est un sondage TNS-SOFRES. Pile poil efficace pour créer la prophétie auto réalisatrice et le panurgisme médiatique habituel après un moment de sidération et en profitant du vide. Ce qui s’est produit. Cela s’appelle du conditionnement. Mais peut-être que la photo était bonne ce jour-là, pour parler avec le vocabulaire parapluie des amis des sondages. Une « honnête-enquête-un-thermomètre-a-un-moment-donné » bla bla. Peut-être une autre fois. Mais pas celle-là. Et ce n’est pas moi qui le dit. Voici en effet la mise au point publiée par la Commission des sondages que l’on aimerait trouver plus souvent aussi vigilante. Lisez et méditez par quels moyens nait une réputation. Voici le texte de la mise en garde de la Commission des sondages : « Dans son édition du 25 mai 2011, Le Nouvel Observateur a publié un sondage relatif aux premier et deuxième tours de l'élection présidentielle de 2012 réalisé par l'institut TNS-Sofres ». « Les choix retenus par l'institut pour établir, à partir des redressements effectués, les intentions de vote relatives aux hypothèses de premier comme de second tour sont caractérisés par un défaut de cohérence interne au regard de l'objet d'un sondage qui, dépourvu de toute valeur prédictive, doit se borner à refléter l'état de l'opinion au moment de sa réalisation. » Défaut de cohérence ! Mazette ! Voici la suite qui n’arrange rien. « En conséquence, et en l’absence de toute manœuvre imputable à l’institut, la commission exprime des réserves sur le caractère significatif des intentions de vote publiées qui ne reflètent pas les résultats de l’enquête après application aux réponses des personnes interrogées des méthodes de redressement habituellement admises. »
Ah ! Ah ! « Les intentions de vote ne correspondent pas aux réponses des personnes interrogées ». Bigre c’est grave ! Surtout que la Commission ne parle pas des résultats bruts. Elle parle des résultats une fois « redressés », ce qui est déjà bien aimable. Mais, dans ce cas, la Commission met en cause un usage du « redressement » qui ne correspond pas aux « règles habituellement admises » ! A cette occasion donc ont été appliquées des règles spéciales. Lesquelles ? En quoi ont-elles permis le miracle dont a bénéficié François Hollande ? Voilà ce que chacun doit pouvoir imaginer. Bien sûr, cette fois là encore, les rédacteurs qui ont commenté cette puissante « enquête » ont avalé tout rond le résultat. Ils ont glosé dessus sans autre forme de scrupule. Sans doute devait-il leur convenir assez pour qu’ils se sentent dispensés du devoir professionnel de vérification des sources. S’ils l’avaient fait peut-être se seraient-ils rendu compte, comme la Commission l’a fait, que des « règles » qui ne sont pas « habituellement admises » avaient été appliquées ? Mais peut-être qu’un autre résultat ne les intéressaient pas. Oublions les amis bien placés de François Hollande. Ils font leur travail. Ce qui est drôle c’est de voir comment ses concurrents sont naïfs et peu aguerris au combat. Ils méritent de perdre ! Car face à Sarkozy et à l’extrême droite il faut des coriaces qui ne se laissent pas intimider par un « institut de sondage »! Mais ça ne veut pas dire que si Hollande sait comment avoir de bons sondages il soit capable de les transformer en vote. La suite au prochain numéro.
@ ermler #144 dit:
"Ma conclusion après ce débat : une vaste fumisterie."
Nous sommes bien d'accord, cependant un petit tableau caricatural des participants pour remplir le décor de la farce :
Maître de cérémonie : Pujadas s'est fait clore le bec à tout bout de champs, ça c'était bien,
L'inquisiteur 1 : pale figure d'un néo-libéralisme à l'agonie,
L'inquisitrice 2 : un peu essoufflée par le nombre susceptible d'impétrants,
candidate Royale : Loin très lointaine présidente de Poitou-Charente, c'est grand la France
candidate Aubry : La vérité si je mens 1, la vérité si je mens 2, la vérité si je mens 3,
candidat Valls : Moi le seul émigré naturalisé de gauche cherchant la droite à tout prix
candidat Baylet : Fumeur de moquette de gauche radicale, totalement perdu sur ce plateau,
candidat Hollande : Vive le nucléaire, mais comme c'est rentable je le baisse de 25% en 15 ans
candidat Montebourg : Monsieur le baron, de sa hauteur regarde médusé les gens avec qui il va devoir composer.
Il est interdit de rire, ces gens là représentent la Gôche Française, par contre vous pouvez pleurer, c'en est triste à mourir.
@Tous. A défaut d'aller à la fête ce week-end achetez l'Huma du jour. Edition particulièrement riche et agrémentée par les dessinateurs de Charlie-Hebdo.
http://www.humanite.fr/sites/default/files/imagecache/une_article_vertical/huma_annonce_fete.jpg
Les six mousquetaires du parti socialistes ont un point commun avec le Front de Gauche : Les questions de l'emploi et des salaires sont évoquées du bout des lèvres. Même Marine Le Pen parle mieux que nous de ces questions essentielles pour nos compatriotes.
Vous trouvez normal que dans les sondages, qu'ils faut prendre avec des pincettes, Martine Aubry et François Hollande, qui nous on trompé en installant depuis 1983, le libéralisme, le néo libéralisme, la mondialisation financière, Maastricht de 1992 et leur Oui au traité constitutionnelle de 2005, soient donnés très loin devant Jean-Luc Mélenchon ?
Le part socialiste à oublier les classes populaires depuis belle lurette, et nous, croyez vous qu'il ne s'agit que de parler "des gens" pour les contenter ?
Nous sommes en train de nous plomber avec ces discours obligés sur la crise, la dette, et autres engagement en or tel qu'ils obligent les deux candidats de l'élite du parti socialiste a assuré qu'ils serons, comme hier, de bons gestionnaires du capitalisme, qu'il soit rhénan ou anglo-saxon.
Dites, nous voulons gagner, ou simplement participer ?
Bonjour,
Que diriez-vous a un électeur qui hésite entre le FdG et le Modem?
D'avance merci pour votre réponse.
@ mutzenberg.
Le FdG ne parle pas d'emploi et de salaires ? Euh, tu sors d'une dépression, tu as fait un long voyage à l'étranger, on vient à peine de t'enlever tes granulés de neuroleptiques ou quoi ?
Avant de reprendre la parole ici, je te recommande trois lectures, le programme partagé, Le Medef l'avait rêvé, Sarkozy l'a fait, et Nous on peut.
Ca devrait te remettre à niveau. Et puis, pour améliorer les choses, fais un petit stage de formation citoyenne, et va expliquer tout ça à nos chers concitoyens, qui sont loin d'être sots.
J'avoue que je n'ai pas eu le courage de regarder le débat d'hier soir sur les primaires dites socialistes. N'ayant pas la fortune à Bettencourt, je ne peux me permettre de balancer ma télé par la fenêtre à chaque fois que j'en ai envie.
J'ai juste mis la 2 quelques secondes, après avoir soigneusement coupé le son, sachant par avance qu'ils ne diraient que des âneries (pour être poli). J'avais l'impression de voir "questions pour un champion de la gauche molle" avec Pujadas comme animateur, ayant remplacé Lepers, en congé de maladie.
Je savais aussi que certains camarades, particulièrement dévoués et héroïques, surmontant une répulsion bien naturelle, regarderaient ce grand moment, et nous rendraient compte de l'essentiel de ce qu'il faut retenir, c'est à dire pas grand chose.
Le plus important peut-être, est ce que nous rapporte @144 ermler : La phrase que j'ai retenue, moi, est celle de Montebourg disant qu'après cette primaire tout le monde se rassemblera autour du vainqueur "quel qu'il soit".
Voilà qui répond définitivement aux nombreuses questions posées ici concernant ce monsieur. Il n'y a rien à en attendre. Il joue le rôle d'attrappe-nigauds auprès des anti libéraux, ayant "peur" de voter Front de Gauche. Qui fera jamais l'inventaire des dégâts de ce parti si puissant qui est celui de la trouille ?
Si Montebourg était sincère et vraiment de gauche, il aurait renié publiquement la gauche molle et aurait rejoint Jean-Luc Mélenchon le lendemain du jour où il a créé le Parti de Gauche. L'émission d'hier soir aura au moins eu le mérite d'éclairer les "monte-bourgeois" égarés. Du moins peut-on l'espérer.
Toto, t'as lu ? A mourir de rire, c'est pas triste, dans le 4 pages de ce jour intitulé "Tous les débats de la fête" page 17, à 19 heures, à l'Agora de l'Humanité "Battre Sarkozy... Pour faire quoi?". Ne voilà-t- il pas que le camarade Benoit Hamon est bombardé : porte-parole du PCF. Le scoop intégral, branle bas de combat à Solférino, les rédacs en émoi, historique, à force de se gauchir, le discours il rejoint d'un coup le FdG !
Belle coquille, ah le livre, la presse toujours plein d'humour. Courrez toutes et tous l'acheter en plus du programme et du PPP vous aurez un collector une vraie fortune !
Cronos 152
Je partage complètement cette analyse du débat des primaires.
C'est enfantin, quasi infantile, mais est-ce que quelqu'un a le chiffre exact de l'Audimat de Jean-Luc Mélenchon à C Politique de Mülhmann. Ou dans une émission de cette période là. J'ai en mémoire qu'il n'était pas loin, seul, du soi disant bon score de la Star AC du Ps hier soir (4,9 millions - alors que 75% des télespectateurs regardaient autre chose, en prime time) ?
Une chose les a tous inquiété pour devoir faire appel aux citoyens français de gauche, c'est l'incertitude de la participation à ce machin (la primaire, pas celle de l'école républicaine!) Quand on voit le taux d'abstention aux élections"normales" on peut imaginer que là ce sera la Bérézina et qu'en plus il faudra payer (1 euro) pour participer, signer un engagement...bla,bla,bla...fermez le ban. Quelle désolation ce parti social démocrate ! Vite la révolution citoyenne et la VIeme république!
@ 156 - Mario Morisi -
Bien vu mon camarade ! Ben, bien sur que les classes populaires lisent, le programme partagé, le Medef l'avait rêvé, Sarkozy l'a fait, Et nous on peut, qui viens juste de sortir et que je n'ai pas lu !
Tu confonds les militants que nous sommes, et les électrices et les électeurs de la classe ouvrière, qui, eux écoutent, quand ils le peuvent, les interventions de Jean-Luc Mélenchon.
Et sur ce site les questions d'emplois et de salaires, sont traités comment?
Un stage de formation citoyenne ? Dis, tu nous fais du Ségolène Royal, version 2007, ou ce n'est que de l'humour ?
Allez, sans rancune, depuis que je milite, nous avons toujours eu le même problème. La base est trop conne pour être prise au sérieux, distribuer les tracts et coller les affiches, voilà sa seule utilité, le reste ne regarde que nos cadres, d'ailleurs c'est pour cette raison que l'on autant d'ouvriers et d'employés à l'assemblée nationale, et au sénat. Ils ont installé un filtre contre le crétinisme de classe, bien plus efficace que tes granulés de neuroleptiques qui exigent peut être une ordonnance ?
J'étais hier avec quelques anciens camarades de travail, et si tu connaissais le nombre d'entre eux qui m'ont cité le nom de Jean-Luc Mélenchon pour 2012, tu te poserais peut être les mêmes questions que moi.
Des camarades qui votaient parti communiste et étaient adhérents de la CGT, et qui se sont mis à vanter les mérites de Le Pen, moi j'en connais, ce qui fais mal à dire, mais qui dois être dit, aujourd'hui, pas demain.
Après la soirée du PS je partage qu'on trouve des différences entre les candidats!
De la droite au centre avec une exception un peu plus à gauche, mais vraiment pas pour "mon" premier tour !
Tout ce libéralisme économique même pas teinté (pour certains) du réformisme Keynésien. On n'est pas sorti de la crise économique avec ça.
Pas un seul qui ait "pensé" qu'on pouvait demander au peuple son avis sur le nucléaire, pas un qui imagine que l'équilibre économique d'un Etat c'est d'abord, la volonté politique !
Y a du" boulôt"
@ - 155 - AB
"Que diriez-vous a un électeur qui hésite entre le FdG et le Modem?"
Qu'il change de lunettes...
Ci-joint l'adresse de l'opticien: http://www.lepartidegauche.fr/editos/arguments/1972-bayrou-tout-un-programme
(Cliquer sur le lien rouge en haut du texte de présentation : réponse point par point en 44 pages).
Je rejoins lionel mutzenberg #154 et 162 sur certains points de son analyse. A nous les militants de base d'être vigilants et de rappeler à "nos cadres" et "appareils" respectifs, les attentes qui sont les nôtres, et le respects des engagements qui justifient nos actions sur le terrain.
Je l'ai déjà dit dans un commentaire concernant Jean-Luc Mélenchon à C/politique ou ailleurs, cessons de nous confiner dans l'immédiateté (DSK/Sinclair/primaire/règle de plomb, etc.) qui est un piège des médiacrates. Parlons des soucis premiers des petites gens qui en bavent et ne savent plus quoi voter : emplois; salaires; logements; santé; sécurité; fraudes fiscales; injustices sociales; banksters, laïcité; VI ème république; équité, il y a de quoi faire...
Pour ceux qui rêvent encore sur le PS, je dis: il n'y a rien à attendre des pseudos "gauchistes" du Parti Socialdémocrate. Ils ne nous rejoindront pas ! C'est leurs électeurs qu'il faut convaincre de l'imposture dont ils sont victimes. Emmanuelli est un avachi de l'appareil; Hamond, un arriviste sans scrupule (pléonasme); Montebourg une girouette au talent de plagiaire. Voilà quels sont leurs symboles. Faudrait-il s'en encombrer ?
Place au peuple !
L'idée d'un Glass-Steagall gagne du terrain. Historiquement le plus ancien à le réclamer (2002) c'est Cheminade, puis Jean-Luc Mélenchon, ajoutons les Chevènement, Dupont-Aignan, et ml (beuark). Et depuis hier soir donc, Ségolène et Montebourg (j'ai même cru voir Aubry et Hollande faire des petits signes d'acquiescement)
@ 155 AB
« Que diriez-vous a un électeur qui hésite entre le FdG et le Modem? »
Si je ne craignais pas les Torquemada, je dirais qu’il y a de la place entre les deux ; mais ce serait une provocation, alors je ne le dis pas ! Ce qu’en dit JLM… C’est là, à 18:13...
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/03/01/discours-au-meeting-de-la-mutualite/
Et comme j’ai le temps de mettre à l’épreuve mes compétences en matière de sténotypie, voici Jean-Luc Mélenchon en toutes lettres : « Notre union est pure ! Parce qu’elle est exempte de toute tentation à l’égard de la Droite qui porte un nom particulier lorsqu’elle s’infiltre vers la Gauche, le MODEM. Écoutez-moi bien les gens ! Le problème, c’est pas le Bayrou ; il est respectable, il est têtu comme une mule, tout va bien ! On connait nous ça ! C’est son programme politique ! Ne faites pas croire que c’est un scout illuminé que vous pouvez emmener en jamboree électoral un soir de fête ! Regardez ce qu’il écrit ! Vous vous voyez en train de discuter un programme avec un homme qui prétend qu’il faut mettre dans la Constitution l’obligation de combler le déficit de l’Etat chaque année et de le faire avec la TVA ? Vous vous voyez en train de discuter un programme de Gauche qui commencerait par a) la TVA augmente de 8 points pour boucher le trou ?
M'armant de courage, j'ai finalement écouté les 6 mousquetaires PS hier soir.
Débat bien orchestré à la seconde, triste, tous en gris ou bleu, pas une couleur qui ressort, uniforme quoi : déja là on se dit que la vraie vie est ailleurs. Sans le son ils ressemblaient tous à des gens sortant d'un local UMP.
Le ton uniforme, dès que l'un se faisait lyrique à peine, aussitôt de baisser le ton.
Armature politique, projet de société : vide, pas un vrai mot de politique, rien. Ils nous prennent pour des ânes je crois, nous n'avons pas droit à une vrai explication de fond sur la politique, ses courants les options européennes ou pas, le changement des institutions etc.
Rien sauf par poncifs : "oui mais la crise est là ", "oui mais les déficits", "oui mais la dette ", "oui mais la règle d'or ", des gestionnaires et fatalistes en plus, même qu'ils seraient encore capables de nous ressortir le DSK tant ils semblent en errance.
Mais et nous alors on est où pour eux ?
Montebourg qui s'est décidé à se candidater parce qu'il a rencontré une femme précaire : ah mais alors il lui a promis quelle nouvelle vie ? un meilleur salaire même pas ? Ciel pas alléchant tout ça, en fait une belle machine bien huilée pour que les abstentionnistes continuent de s'abstenir. Voilà l'ambition du PS m'a-t-il semblé.
.
Est-ce que les discours de dimanche à la fête de l'Huma (Laurent, Hyaris, Mélenchon) seront diffusés en direct sur une chaîne ou une radio ?
Félicitations à ceux qui ont regardé les six! Je n'ai pas pu, je connaissais d'avance leur discours plats. Alors.
Bonjour, Que diriez-vous a un électeur qui hésite entre le FdG et le Modem?
Tu poses une sérieuse colle. Je ne sais mais le "prolo" a très bien répondu. Je rajouterais que c'est déjà très difficile avec ceux du PS... alors les centristes qui sont à fond dans un problème identitaire (oui ils ont le culte du chef) c'est courageux d'aller les convaincre.
Une réponse stupide tu peux dire" va au FdG ils sont tous supers sympas"
Ne tapons pas trop sur ces socialos, surtout l'aile gauche du PS. On ne sait pas de quoi l'avenir est fait.
Mélenchon le dit très bien lui même : il y a les concurrents, et il y a les adversaires.
@ JL Mélenchon
Vos analyses sont percutantes, les oligarques ont compris que vous n'étiez pas domptable ! … Vous êtes ostracisé dans la presse les radios et télévisions, vous êtes trop dangereux et communiquez trop bien, ils préférent le bredouillage du PS. Avant qu'il n'y ai de nouvelles matinales ou des invitations sur les plateaux de télé de l'eau va couler sous les ponts et le matraquage honteux auquel nous assistons ne va pas cesser, c'est pour cela que je désespère de me faire entendre sur le fait qu'il faille changer de moyen de communication et de propagande vers "le grand nombre".
À moindre frais, et même pas de frais du tout, on peut communiquer en masse, il faut juste faire une avance de trésorerie ridicule (35 000 euros, ensuite c'est de l'autofinancement), c'est un journal de campagne qu'il faut créer au niveau du FdeG, je l'ai déjà dit ici et son titre suggérer serait "Le peuple", avec distributions militantes, nous avons entre les Partis du Front de gauche beaucoup de gens dispos et actifs, et l'on écrit ce que l'on veut au rythme que l'on veut, l'outil de propagande est totalement dynamique.
Nous avons plus que ce qu'il nous faut comme matière éditoriale, il n'y a qu'à la mettre en page et l'illustrée, c'est un journal qu'il faut donner à certains et vendre très peu cher (de 20 à 60 centimes) ceci de manière à ne pas le jeter dans les mains des passants mais de les entreprendre et d'expliquer le contenu du journal ; j'ai même émis l'idée de sa diffusion devant les bureaux de vote des primaires socialiste le 9 et 16 octobre prochain avec le slogan suivant : pour 20 centimes, enrichissez-vous, informez-vous sur la gauche, ne donnez pas 1 euro à la gauche des riches.
L'un des commentaires évoque les "ouvriers"… cela me rappelle un bon mot de Coluche au sujet de dieu : comme le sucre dans le lait chaud : il est partout, mais plus tu le cherches et moins tu le trouves.
A l'assemblée nationale, pas besoin de chercher : il y a belle lurette que l'on en n'a pas vu ; à noter, un joli 40 % de présence pour le corps enseignant. N'oublions pas que 2012 c'est AUSSI les législatives. Si nous, parti de gauche et partenaires du front de gauche ne sommes pas fichus de faire monter en première ligne nos éléments simples ouvriers, employés ou précaires, sous prétexte "qu'ils" ne sauraient pas s'exprimer, blabla, c'est sous-estimer l'intelligence de son propre camp. Il y a aussi des neurones entre les oreilles du peuple, qu'on se le dise ! Et de la mémoire… du moins, je l'espère !
¡Que se vayan todos !
@ mutzenberg
Tu lis trop vite, tu n'as vu que ton nom. Je ne parlais que de ton affirmation : "Les six mousquetaires du parti socialistes ont un point commun avec le Front de Gauche : Les questions de l'emploi et des salaires sont évoquées du bout des lèvres. (sic)". Lisant cela, je te recommandais de relire nos textes de référence (Billard, Généreux, Jean-Luc Mélenchon, le programme partagé, nos déclarations... avec une pointe d'ironie, sans doute involontaire, ceux qui me connaissent savent que j'ai perdu ma fiole à vitriol.
@Angevin #171
L'avenir, c'est le FdG devant le PS au premier tour !
C'est possible à condition que tous, au FdG, nous démasquions les imposteurs.
Place au peuple !
@AB: La similitude entre le Modem et le FdG c'est que l'auteur de ce Blog et Bayrou sont tous les deux respectables et intéressants, par contre la différence est énorme au niveau des programmes, avec le modem qui veut accompagner le système actuel pourri avec des petites retouches, et le FdG qui veut vraiment changer les choses. J'ai hésité en début 2010 entre les deux, puis JL Mélenchon (et un peu ce blog) m'a convaincu.
@JL Mélenchon: Bon courage pour "On n'est pas couché". Je ne sais pas si c'est trop tard, mais j'espère que vous allez éviter de répondre sur les questions bêtes qui seront probablement posées sur DSK et le débat des candidats socialistes.
@Tous: Montebourg pense qu'en restant au PS, c'est sa seule chance sérieuse pour être le vrai candidat en 2017 et je pense qu'il parie sur une défaite d'un Hollande ou Aubry à la présidentielle (sinon la droite gagnera surement la prochaine fois)
Et enfin, bon courage à tous pour la fête de l'Humanité, j'ai peur que les médias vont couvrir très mal ce qui va être annoncé, et vont se concentrer sur encore une fois le débat socialiste ET l'interview de DSK sur TF1 (qui vend plus que d'autres sujets).
Je propose aux camarades la lecture de l'article de Jacques Sapir " l'agonie de l'euro" que j'ai trouvé sur
http://www.bertrand-renouvin.fr/ en date du 15 septembre
Ecouter Robert Guédiguian sur France info chroniques "tout et son contraire" de Philippe Vandel
@ 166 barreababordtoute
Est-il possible à la France seule d'appliquer ce type de séparation des banques étrangères (surtout de l'UE) sur son sol, sans accord des 27 ?
La pièce jouée hier soir par les 6 Apparatchiks PS est un navet : pas de souffle, de vision, d'ambition, d’enthousiasme dans leur projet.
Ils en cachent la misère par leurs habituelles logorrhées.
Aucun de ces pieds nickelés ne dispose de la détermination et du courage de Valmy, nécessaires pour affronter l’agression financière généralisée.
Ils feignent d’ignorer que de plus en plus de citoyens défendent le projet du FdG et leur arrogance va jusqu’à imaginer un succès en 2012 sans leur concours ou grâce à leur ralliement forcé.
« Quand est-ce qu'on mange ? » semble être leur seule préoccupation.
Quelle responsabilité porteront ces impudents si la clique dirigeante actuelle est reconduite en 2012 et qu’en 2017 les Français ne seront amenés qu’à choisir un comptable, un administrateur délégué reportant au tiroir caisse situé aujourd’hui à Bruxelles mais qui pourrait fort bien traverser l’atlantique?
Les priorités du projet européen peuvent être, grâce à la France, redéfinies dès 2012 ; les autres pays européens sont sensibles à la position des Français.
Cette opportunité 2012 ne doit pas être gâchée par des ambitions personnelles, égos surdimensionnés, guerre d’appareils, calculs à court terme … car elle risque de ne pas se reproduire de sitôt.
à marechal
En relisant les messages, j'ai découvert que ce serait votre nom de famille. A ce propos, j'ai vu qu'il y a une certaine polémique autour de l'expression anonyme sur internet.
[...]
[Edit webmestre : Complètement hors sujet. Une petite discussion a eu lieu lorsque la question a été soulevée, mais revenir dessus plusieurs jours après n'est pas conforme à l'objet de ce blog.]
Ca manquait effectivement de punch, de convictions et d'emportements ce bal des faux culs hier ! Imaginons ce même débat avec notre candidat comme contre-poids en face d'eux, cela aurait pu avoir une toute autre allure ! Même à six contre un, c'était jouable pour Jean-Luc Mélenchon de démontrer leurs faiblesses et la supercherie de leurs arguments ! Le pire de tous fut Valls bien sur et d'ailleurs à l'UMP, ils ont salué la franchise de sa position (bien à droite). Tout arrivera à point je l'espère, pour nous !
Bonjour, je suis particulièrement sensibilisé au problème de la dette publique,
je suis tombé sur cette excellente vidéo Comprendre la dette publique (en quelques minutes) .
Elle a l'avantage d'être très pédagogique et de demeurer synthétique (14 min seulement).
A diffuser largement à l'intention des partisans de la règle d'or et pour démonter leur argumentation inepte.
@ 180 ouax dit:
"La pièce jouée hier soir par les 6 Apparatchiks PS est un navet : pas de souffle, de vision, d'ambition, d’enthousiasme dans leur projet.
Ils en cachent la misère par leurs habituelles logorrhées."
Je n'y reviendrais pas, nous sommes tout à fait d'accord sur l'inanité de leurs prestations, mais franchement, fûmes nous surpris !…
"Les priorités du projet européen peuvent être, grâce à la France, redéfinies dès 2012 ; les autres pays européens sont sensibles à la position des Français.
Cette opportunité 2012 ne doit pas être gâchée par des ambitions personnelles, égos surdimensionnés, guerre d’appareils, calculs à court terme … car elle risque de ne pas se reproduire de sitôt."
Malheureusement je crois bien que toutes les énergies disponibles au sein du Front de Gauche, et notamment celles de nos camarades communistes sont tendues vers les législatives, et uniquement vers elles, j'en veux pour preuve la quasi inexistence du site du Front de Gauche, géré par le PC m'a-t-on dit ou aucune mise à jour n'est faites, aucun matériel militant n'est proposé hormis des vieux rogatons hors contextes datant de 2009, on rêve !…
J'imagine les gens venant pour la première fois sur ce site la tête qu'ils doivent faire, il faut fermer ce site d’extrême urgence, il est totalement négatif pour nous, pour notre cause, et on voudrait ne communiquer que par le web, c'est ce que l'on fait d'ailleurs au travers une myriades de sites et de blogs aussi tristes les uns que les autres.
Allez donc voir les sites du PS ou des autres, c'est autrement administré et géré, et qu'on ne me parle d'argent SVP, regardez la com autour des primaires ça fonctionne, il est temps de sortir des limbes camarades !
A la question de M Holbecq
Le France seule peut tout à fait instaurer dans ses propres frontières la séparation des métiers bancaires (Cela revient à remettre à l'ordre du jour une nouvelle version de ce qui se nommait le Glass-Steagall Act)
En les faits la fin de la spécialisation bancaire date des années 80 par Jacques Delors (assisté des mesures de Bérégovoy qui créera le MATIF) qui accroit considérablement les spéculation sur les Etats.
Mais Bruxelles tente en ce moment même de mettre en place une Banque Européenne, moins dépendante que le BCE, qui permettrait de mutualiser les dettes ! (Devra-ton y voir l'arrivée prochaine d'un Strauss Khan relooké en financier Européen ! Nous pouvons le craindre)
La solution dont vous parlez ne semble pas être la préoccupation de Bruxelles. Hélas !
Nous avons d'autre part, récemment entendu le ténors Socialistes, vanter les bienfaits de cette nouvelle instituions financière, dont sa fille, Martine Aubry, appuyant les thèses (maintenant heureusement caduques) de J. Delors, son père !
Oui, la France pourrait tout à fait dissocier les banques en utilisant un "opt-out" dont parle J.L. Mélenchon dans ses propos. Cet "opt-out" pourrait mettre notre pays à l'abri de cette façon inique de gérer les dépôts bancaires et les investissements.
Cette solution est en effet l'un des éléments qui permettraient, au moins en Europe, de diminuer, un peu la spéculation sur les effets bancaire et la spéculation sur les dettes. Les Anglais en parlent ! Le feront-ils?
Par ailleurs un autre élément important consisterait, en Europe, à accorder un droit à promulguer des lois à l'Assemblée Européenne de Strasbourg, mais ceci est un autre sujet.
Cordialement
Cet après-midi l'émission "là-bas si j'y suis" à la fête de l'huma avec Frédéric Lordon
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2249
Dans l'émission de Mermet aujourd'hui, et à propos de démondialisation, hommage appuyé de Fréderic Lordon à Montebourg et surtout à Mélenchon. Lordon dit aussi que les manifs Bastille Nation ne servent à rien. Il n'y a pas de banques ni de lieu de pouvoir sur le parcours, le problème dit- il est strictement politique.
Donc pour la communication vers "le grand nombre" je suis d'accord avec le journal de Crosnos mais aussi pour l'égalité de traitement dans les médias, dire haut et fort, ce qui n'est qu'un secret de polichinelle, la main-mise des médias par le dirigeant actuel, commencée en 2002 (le ministre de l'intérieur est chef de la police, des RG...)
En 2002 nous étions au 11éme rang pour la liberté la presse, en 2010 nous sommes 44ième. Ce classement est basé sur les pressions directes sur les journalistes et médias.
@ 185 Madiran dit:
"A la question de M Holbecq
Le France seule peut tout à fait instaurer dans ses propres frontières la séparation des métiers bancaires (Cela revient à remettre à l'ordre du jour une nouvelle version de ce qui se nommait le Glass-Steagall Act)"
Je m'excuse mais je crois que Monsieur A-J Holbecq, demandait si les banques étrangères notamment celle d'Europe pouvait subir cette séparation sur le territoire français, sans l'accord des autres pays européens.
Question que je pose moi même, en l'élargissant au monde entier.
J'ai une petite question pour quelqu'un qui aurait quelques lumières en économie: Il existe des délits d'initiés pour les opérateurs privés.
Existe-t-il des délits d'initiés pour les opérateurs publics ou para-publics, le dernier exemple c'est la décision de la Fed* Us de fournir les banques en dollars en quantités importante, ce qui a provoqué une remontée des cours des banques, donc quelqu'un qui la veille aurait été au courant de l'annonce de la Fed aurait pu prendre des positions fructueuses la veille (au moins la Fed était au courant de la future déclaration de son directeur mais probablement certaines banques aussi, certains états et d'autres individus aussi).
Si les opérateurs sont privés j'imagine où peuvent aboutir les profits,mais les profits dégagés s'ils existent où aboutissent-ils si les opérateurs sont publics ?
Ça me ferait facilement penser à une pompe (à phynace) dont certains opérateurs détermineraient le sens.
Fed = Réserve Fédérale US.
J'espère bien avoir une réponse.
Quand je vois que pas un média ne traite de la fête de l'Huma. Je comprends que Hersant, Dassault, Lagardère, Bouygues et consorts n'y seront surement pas. Mais c'est quand même une information d'un autre tonneau que de la chasse aux renards dans le Doubs, la hausse des accidents de vélo à Paris, ou le ramassage des olives cassées en Provence. Je pense que le libérateur Libyen (il s'y croit vraiment en plus, vraiment mdr) à encore de beaux jours devant lui grâce à Pernaut et tous ses décideurs.Vous avez dit bananière ?
Moi, je trouve que c'est bien les primaires.
Et pourtant, preuve que je ne suis pas un supporter inconditionnel du PS, je n'aime pas le débat télévisé en général et encore moins cette espèce de concours d'hier soir.
Ce qui me plaît, c'est l'idée que le parti s'en remette au peuple. Pas pour le contenu politique. Cet aspect est la raison d'être d'un parti : réunir les femmes et les hommes qui partagent une même conception générale de la vie en société. A partir de cette conception, on bâtit, à l'intérieur du parti, un projet à présenter au peuple. Ce n'est pas qu'il faille réfléchir loin du peuple.Mais le peuple n'est pas obligé de se plier à ce genre de débat. Et ce parti là peut ne pas l'intéresser. En revanche, en se présentant aux élections, le parti se met en situation de prétendre au pouvoir. Il est donc indispensable qu'il se plie au peuple. C'est ce qui se passe le jour des présidentielles. Mais ca ne suffit pas. le peuple peut apprécier le projet et ne pas apprécier la personnalité qui le porte. Donc c'est déjà une bonne chose qu'il laisse le peuple décider qui va le porter.
Et il ne faut pas cacher un autre aspect de la vie du parti : les ambitions personnelles. Deux membres du parti peuvent avoir exactement les mêmes analyses, les mêmes conclusions et ne diverger sur rien quant au projet, il se peut qu'ils se livrent une bataille impitoyable parce qu'ils ont autant d'ambition l'un que l'autre.Ces batailles doivent empoisonner la vie des partis. Pour justifier sa candidature, un membre peut bien inventer des divergences et chercher des alliances. Des divisions internes et infondées se forment. Enfin bref, la tambouille imbuvable d'un parti. Je crois que c'est ce qui se passait avec les fameux "courants".
" Malheureusement je crois bien que toutes les énergies disponibles au sein du Front de Gauche, et notamment celles de nos camarades communistes sont tendues vers les législatives, et uniquement vers elles, j'en veux pour preuve la quasi inexistence du site du Front de Gauche, géré par le PC m'a-t-on dit ou aucune mise à jour n'est faite, aucun matériel militant n'est proposé hormis des vieux rogatons hors contextes datant de 2009, on rêve ! …"
Je suis tout à fait d'accord avec cette très juste remarque.
De plus, je pense que nous pourrions gagner le premier tour et donc aussi sûrement le deuxième si nous avions dans un même Front de gauche, le NPA et LO. Ne mésestimez pas leurs forces. Regardez leurs scores de 2007 (beaucoup mieux que le PC). Il n'est pas trop tard, les discussions doivent continuer. Peut-être un débat des leaders concernés, public, ouvert à tous les sympathisants de la vraie gauche, ouvert au peuple, aux abstentionnistes, aux perdus qui ne comprennent pas pourquoi cette division et qui risquent fort d'en souffrir vu la situation actuelle.
@Thomas S 189
Un appel urgent à M. Mélenchon (et autres du Front de Gauche) : il faut immédiatement se désolidariser de la position de Chavez sur la Libye !
T'es à la bourre, c'est déjà le cas. Depuis mai je crois.
Chávez il est sympathique, mais il a un peu trop tendance à confondre amitiés diplomatique et personnelle.
@Laforcedupeuple 193
De plus, je pense que nous pourrions gagner le premier tour et donc aussi sûrement le deuxième si nous avions dans un même Front de gauche, le NPA et LO.
Il faut se méfier d'une vision purement mathématique des élections. Que le NPA ou LO rejoignent le FdG ne voudrait pas dire que leurs voix se reporteraient automatiquement, bien au contraire. Ceux qui votent NPA ou LO sont précisément ceux qui ne veulent pas du FdG, pour diverses raisons (notamment que «ça ne profite qu'au PC et à Mélenchon», comme dit Nicolas Poutou). Ils gonfleraient les chiffres de l'abstention avant tout.
En s'en remettant au peuple, le parti défait ou distend tous ces liens un peu occultes qui se sont tissés entre des intérêts personnels convergents. C'est bien joli de manigancer des stratégies machiavelliques, c'est le peuple qui tranchera lors des primaires. Alors qu'il voit le parti de l'extérieur. Je trouve ça formidable.
A mon avis, c'est très courageux pour ces fins stratèges de saborder leurs manigances éventuelles. Pourquoi pas passer à la télé ? on sait jamais, quelques français pourraient ne pas les connaître encore tous. Mais malheureusement étant sur le plateau et n'ayant pas encore le courage (mais ça viendra !) de prononcer ces mots tout simples "je me présente parce que je suis ausi ambitieux que les autres", ils se justifient en disant qu'ils ont un projet différent.
Et patatra..on retombe, en public, dans les prétextes de courants, dans la tambouille interne du parti !
Les auditeurs n'y comprennent plus rien. S'ils ont un projet différent, que font-ils dans le même parti ? Admettons qu'une synthèse soit faite entre le projet du PS et la "touche" personnelle du candidat. Est-ce que le parti tout entier va soutenir cette "touche" ou va-t-il la combattre ? Ne va-t-il pas l'accepter en apparence et la combattre en réalité ?
Le nombre de votants aux primaires jouera-t-il dans ces questions ?
Franchement, l'idée est bonne voire révolutionnaire de séparer le projet politique des ambitions personnelles. Mais il me semble que malgré les primaires, la confusion entre ces deux aspects qui n'ont rien à voir entre eux va persister.
Par manque de courage de parler sincèrement du problème psychologique que pose l'égo.
Mais...il faut aussi reconnaître que seuls les socialistes ont avancé sur cette question.
Est ce que nous devons servir de soutien aux députés du PCF ? Le Front de Gauche n'est soutenu que comme la corde soutient le pendu par l'Humanité ! Très peu d'articles de fond... ajoutez à cela les pronostics de André Chassaigne sur les présidentielles, on croit rêver ou plutôt l’atterrissage sera et devient très dur ! Il faut que les médias soient informées par une presse didactique et sans arrière pensée de boutique ! Chronos a mille fois raison ! Attention tout est mis en place pour une future alliance de survie du PCF avec les socialos !
@Lyendith
" Il faut se méfier d'une vision purement mathématique des élections. Que le NPA ou LO rejoignent le FdG ne voudrait pas dire que leurs voix se reporteraient automatiquement, bien au contraire. Ceux qui votent NPA ou LO sont précisément ceux qui ne veulent pas du FdG, pour diverses raisons (notamment que «ça ne profite qu'au PC et à Mélenchon», comme dit Nicolas Poutou). Ils gonfleraient les chiffres de l'abstention avant tout."
Tu te trompes lourdement.
(Un ex- NPA et peut-être un de leurs électeurs)
Hier, après avoir regardé le débat. Oui ! Oui ! J’ai regardé « le » débat ! Intéressant ! Après donc, j’ai fait ici une petite visite. J’ai vu que d’aucuns avançaient l’idée d’aller voter à la primaire pour Montebourg. Hier soir l’ami Montebourg s’est à nouveau prévalu de « l’aveu » du candidat du Front de gauche : « Jean-Luc Mélenchon a dit que si j’étais le candidat désigné, on pourrait bien s’entendre ! ». Certes s’est-il aussi prévalu de Hulot et du Che. Lettres de créance. Reste qu’il a pris de réelles distances avec le social-libéralisme qui règne en maître au PS. À tel point qu’on est endroit de se demander si, après la désignation toujours possible d’un autre candidat que lui, il ne sera pas en situation de dire comme Jean-Luc Mélenchon en décembre 2006 : « Moi, je suis un citoyen engagé. Toute ma vie est dans l’engagement politique. Donc, je m’engagerai. Je vais essayer de trouver la forme utile. Mais vous imaginez bien, Monsieur Aphatie, qu’on ne va pas me demander d’aller faire des meetings pour expliquer des choses auxquelles je ne crois pas… »
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2006/12/20/ce-matin-sur-rtl/
Reste, pour Montebourg, l’asile politique au Front de gauche !
Concernant l'écart de 1 à 20 entre le plus petit et le plus gros salaire, ce serait certes une avancée que j'approuve. Mais gare alors au risque de voir s'agrandir la chaîne des sous-traitant. Peut-être serait-il mieux d'établir un taux au sein de la convention collective?
@ - 190 - jnsp
"Fed = Réserve Fédérale US = opérateur pblic."
Sauf erreur la "Fed" n'est pas un opérateur public, malgré le rôle qu'elle joue, et je crois que ses actionnaires sont privés. D'où un mélange des genres assez redoutable.
@ Alacoure
Pigeons bien les choses ici, il y a des débats où vous ne serez pas limité sur l'escouade et parce que vous le valez bien et que le communisme ne doit déranger personne ici comme le suggère notre camarade Cronos il me semble qu'on l'a laissé le dire... donc changez votre fusil d’épaule sans vouloir vous commander bien-sûr.
excuses au web comme d'habitude
@laforcedupeuple
Tu te trompes lourdement.
(Un ex-NPA et peut-être un de leurs électeurs)
J'espère bien me tromper, oui… de toute façon ces deux formations n'ont apparemment pas l'intention de s'allier avec qui que ce soit de sitôt.