14sept 11

Agences de notation, crise bancaire, Euro, Critique d’une critique de notre programme, le jour du miracle pour Hollande.

Alerte ! Les voyous de la finance attaquent la France !

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Cette note traite de la notation des banques françaises, de la panique bancaire et de la crise de la zone Euro. J’y évoque aussi le débat sur la sortie de l’Euro pour la Grèce en particulier et pour d’autres en général. C’est peut-être un peu aride mais j’ai pensé que ça éclairait ma façon de voir le moment. Puis je fais une critique de la drôle de présentation, fourmillante d’erreurs, du Programme du Front de Gauche telle que lu par Médiapart. Curieux de la part d’un média dont la réputation de rigueur a été hautement démontrée. Enfin, sourire narquois : j’ai l’explication du miracle dont a bénéficié François Hollande pour devenir de façon si rapide et surprenante le chouchou des sondages. Edifiant et hilarant !

La décision de l’agence de notation nord-américaine qui manie ses appréciations comme des révolvers dans un saloon bondé est profondément irresponsable. Comme d’habitude, sous prétexte d’appréciation objective, un risque est aggravé sous prétexte de s’en protéger. Les banques visées comptent parmi les dix premières mondiales. La décision de cette agence de notation touche donc le cœur du système. Du simple point de vue des gérants de ce système monde, cette note est absurde à moins d’être étendue à toutes les banques du monde qui sont toutes gorgées de papiers incertains et de traites qui ne tiennent que par l’idée qu’on s’en fait. Sur les bases sur lesquelles ont été appréciées les banques françaises par cette équipe de mauvais plaisants, pas une banque nord-américaine ne pourrait ouvrir un guichet ce matin. La nouvelle « note » peut donc faire davantage de dégâts que des milliers d’attentats. Je commence donc par mettre en garde. La guerre des banques est une réalité et à travers elle le pouvoir de peser sur l’économie monde. Cibler les banques françaises ne peut se faire sans arrière-pensée. Ni sans conséquence géopolitique. Je ne le mentionne que pour alerte, pour les naïfs qui oublient de se demander pourquoi les banques allemandes engagées en Grèce et les banques américaines dévorées par les termites ne semblent pas avoir les mêmes problèmes de réputation auprès de ces « agences ». Ceci est une nouvelle démonstration du fait qu’il fallait frapper tout ce petit monde de rapaces irresponsables dès le premier jour dans le premier pays, en Grèce. Au lieu de quoi les pouvoirs des trafiquants ont été augmentés et même institutionnalisés. Une procession de décideurs serviles a passé son temps à vouloir « rassurer les marchés ». Ils les ont placés au sommet de la hiérarchie des souverainetés, avant la démocratie et le peuple. Et pour quel résultat ? On ne peut pas « rassurer les marchés ». Ou on les dompte ou c’est eux qui le font. Les pleutres sont servis ! En juin dernier le pouvoir des agences de notation a été solennisé et augmenté en Europe !  Devant tout ce gâchis, le seul sourire me vient de l’idée que, pour finir, le pire coup que le système capitaliste reçoit vient de lui-même, de sa propre dynamique interne et des horribles conflits d’intérêts qui le caractérise et plonge l’humanité dans le désastre, à intervalle régulier.

Le nouveau plongeon du système financier était  la chose la plus prévisible qui soit. Ceux qui lisent ici mes chroniques peuvent en attester. Comme d’autres, quoi que bien méprisés et réputés ne pas arriver à la cheville des esprits modernes et brillants qui gouvernent les choses et les opinions, j’ai déjà posé le diagnostic maintes fois et par le détail. Pourtant je ne suis ni voyant, ni prophète, ni même grand économiste patenté. Je suis seulement armé de moyens d’analyses qui fonctionnent comme une vraie boite à outils, parfois modestement équipée mais toujours efficace pour comprendre et réparer. L’économie n’est que secondairement une science mathématique. C’est d’abord une science humaine qui combine des facteurs sociaux, culturels et politiques. Enfin quelque soient les bavardages pédants auxquels nous sommes soumis continuellement, aucune économie ne saurait s’émanciper de la loi de la réalité. La réalité c’est que tout repose en dernière analyse sur ce qui est réellement produit et sur la façon dont cela est réparti et mis en circulation. Le système économique de notre chère économie monde actuelle repose sur le mouvement auto entretenu de millions de signes monétaires sans contrepartie équivalente dans la réalité matérielle. D’une façon originale, le système capitaliste s’est découvert une aire d’expansion qu’il croit sans limite ni contrainte, celle du crédit et de la dette, vaste préemption du futur. Mais le futur n’existe pas encore. Les titres de sa propriété circulent déjà pour la valeur de deux ou trois planètes. Illusion. Le système est donc condamné à rencontrer à tout moment l’équivalent moderne du prétendu saint Thomas qui vient et dit « je veux voir si c’est vrai ! ». Le matérialisme historique n’a pas trouvé son maitre dans l’art de rendre compte de la vie des sociétés. Cette considération générale ne m’écarte pas de l’analyse du moment qui mérite davantage de précision, c’est bien évident. Mais je ne veux pas manquer de marquer le point quand il va à l’avantage d’une méthode intellectuelle contre une autre qui est en train de démontrer son aveuglement total. 

Je suis interrogé bien des fois à propos de la sortie de l’Euro de tel ou tel pays. Les questions semblent postuler que ce serait une hypothèse comme une autre. Il n’en est rien. Cette façon de dire me semble négliger un détail. Il n’existe aucun dispositif de sortie de l’Euro prévu par les traités qui régissent l’Europe. On peut théoriquement sortir de l’Union. En pratique cette sortie est d’une complexité et d’une lourdeur institutionnelle considérable. Mais en ce qui concerne le système de l’Euro, rien n’est prévu. Cela ne signifie pas que, du coup, cela ne se fera pas. La vie est plus forte que les traités. Mais je veux juste souligner que l’opération ne saurait être « ordonnée » comme disent, parait-il, les dirigeants conservateurs allemands. Ce sera une noire pagaille aux effets incommensurables sur l’économie de l’union et, par contre coup, sur celle du monde. Notons à ce sujet que les dirigeants allemands feraient bien d’y penser et de ne pas croire leur pays d’avance épargné par ce qui pourrait arriver du fait de leur mesquine et psychorigide façon de gérer la crise.

Je sais qu’il existe à gauche un certain nombre d’amis qui sont partisans de la sortie de l’Euro. Je ne leur fait pas l’injure de les confondre avec les lepénistes qui soutiennent aussi cette thèse mais dans un tout autre cadre d’analyse et de propositions. Ces camarades ont un raisonnement construit avec une forte cohérence intellectuelle. Les circonstances peuvent d’ailleurs réaliser leur attente. Cela seul devrait faire réfléchir plus avant. Peut-on avoir pour projet une situation que la décomposition du système produit mécaniquement ? Je ne néglige pas la force de l’argument réaliste selon lequel la monnaie unique fut installée sur des bases qui travaillaient exclusivement à l’entretien et au développement d’un nouvel ordre néo-libéral spécialement destructeur en Europe. Cela ne suffit pas à me convaincre qu’il serait impossible de changer la règle du jeu tout en conservant la monnaie unique.

Selon moi la monnaie unique est aussi la propriété de la France. Nous avons notre mot à dire sur la façon de la gérer. Pourquoi renoncer à cette position de force ? Il y a de nombreux avantages géopolitiques et sociaux à disposer de cette monnaie unique pour peu que son cadre d’existence soit modifié. Ce n’est pas vrai que c’est soit l’euro et le libéralisme ou la fin de l’euro et enfin la possibilité d’une vraie politique de gauche. Je crois que seule une vraie politique de gauche peut à la fois sauver l’euro et nous faire sortir de la crise. A l’inverse, si l’euro venait à disparaitre je pense que notre projet de gauche et nos objectifs révolutionnaires dans l’histoire seraient plus difficiles à accomplir. Je sais bien que, pourtant, la monnaie unique pourrait s’effondrer. On ferait face, cela va de soi. On saurait quoi faire. Mais si l’euro des libéraux disparait au moment où ce sont les libéraux qui sont chargé de gérer les conséquences de cette chute, le grand nombre paiera deux fois. La disparition d’un instrument de mesure commun éloignerait la possibilité et la faisabilité des principaux objectifs de gauche comme l’instauration d’un salaire minimum européen et l’harmonisation des normes sociales et fiscales par le haut. Enfin le coup porté à l’idée d’une unification politique et sociale du vieux continent serait particulièrement sévère. Faut-il rappeler que cette unification est le but permanent de la doctrine de gauche depuis ses origines ? Parce qu’il s’agit de la paix et du bien-être. Tout cela ne peut être oublié. Ni surtout être oublié de quel prix a été payé dans le passé l’isolement national des révolutions victorieuses enfermées dans un seul pays !

La crise grecque résulte entièrement de l’agression des spéculateurs. Je ne dis pas que les problèmes de la zone euro n’existaient pas avant cela. C’est d’ailleurs de là que viennent les opportunités qui ont été données aux spéculateurs. Oui les problèmes viennent du cadre lui-même ! Et nous étions nombreux à combattre déjà le statut absurde de la banque centrale européenne depuis le premier jour. Pour ma part j’ai voté contre lorsque je siégeais au Sénat. Nous avons été nombreux aussi pour dénoncer la mise en place d’un marché intérieur socialement si dérégulé qu'il menace d’emporter toute l’organisation de nos sociétés. Pourtant quand une crise éclate dont les conséquences s’annoncent si profondes, on est en droit d’examiner soigneusement les méthodes mises en œuvre pour y faire face. On mesure alors bien la stupidité des techniques utilisées dans cette circonstance. C’est le dogmatisme libéral qui a conduit à l’application de recettes aussi éculées que ces politiques d’austérité et de privatisation généralisée imposées de force par le FMI et la Commission européenne. Le résultat était totalement prévisible puisque cette situation avait déjà été observée dans toute l’Amérique du sud. Il faut le souligner mille fois pour que la leçon porte : ce système ne marche pas. C’est cela la tare qui le disqualifie en profondeur dans l’esprit du grand nombre comme du point de vue du simple bon sens. C’est cette expérience qui permet de clamer « ça ne sert à rien de céder aux « marché » et à leurs injonctions ».

Dès lors, ce n’est pas seulement une crise bancaire ou financière ou ce que l’on voudra qu’il s’agit de régler. Ce qui est en cause c’est la légitimité d’un système et d’une orientation politique à gouverner nos sociétés. Cela saute aux yeux quand on prend la mesure de ce qui déclenche ce tsunami. La dette totale de la Grèce ne représente que quelques points du total de la richesse produite par l’union européenne en un an. Deux pour cent et demi ! Le rachat intégral de toute la dette de la Grèce, plus celles de l’Irlande et du Portugal est de … 1000 euros par habitant vivant dans la zone euro. C’est dire que cette somme est largement à la portée d’un prêt à zéro pour cent à la Grèce venant de la banque centrale européenne comme nous ne cessons de le dire depuis l’origine. A contrario, puisque cela ne s’est pas fait, on doit en déduire que le but de ce qui a été mis en place n’est pas de nature économique ou financière mais purement politique. Quoique les inventeurs de  ces mesures cruelles, cupides et brutales prétendent le contraire. Ces gens ont eu les yeux plus gros que leur cerveau. Ils se sont dit qu’une orgie de pilleries était à portée de main. Leur voracité va détruire leur propre écosystème !

Il est vain de spéculer sur une catastrophe finale du capitalisme. Ce système n’aura jamais de fin tant qu’une alternative ne se sera pas mise en place. Les pires destructions sont aussi un aliment pour lui. Faut-il rappeler que c’est d’ailleurs la fonction essentielle de la guerre dans la logique capitaliste ? Pas de naïveté donc. Il n’existe pas de bonnes catastrophes qui seraient un raccourci pour les adversaires du système que nous sommes. A chaque pas il s’agit de proposer des choses raisonnables, c’est-à-dire des remèdes qui épargnent la souffrance et résolvent les problèmes. C’est cela la radicalité concrète dont je me réclame. Là, il faut refuser d’abandonner la Grèce à son sort. D’abord parce que c’est la négation de l’idée de solidarité internationale dont nous sommes les partisans. Ensuite parce que cela ne sert absolument à rien du point de vue qui semble occuper ceux qui s’angoissent. Si la Grèce se trouve expulsée de l’Euro, que se passe-t-il pour elle ? Sa dette reste libellée en Euro. La nouvelle monnaie nationale est profondément dévaluée. La dette pèse plus lourd pour la Grèce. A moins d’être reformulée dans la nouvelle monnaie nationale. C’est-à-dire perdre trente à quarante pour cent de sa valeur, peut-être bien davantage. Tant pis pour les capitalistes qui ont été pris les mains dans ce trafic dira-t-on. Ce n’est pas faux. Mais le résultat reste le même : les banques qui possèdent ces titres s’écroulent. Retour à la case départ du raisonnement. Qui peut souhaiter cela ? Encore une fois je le précise, cela peut bien finir par se passer comme ça et tout y conduit. Ce sera alors un autre débat : comment faire face. Dans l’immédiat la ligne de combat ne doit pas être abandonnée. Il ne faut pas laisser tomber la Grèce. Si ce n’est par solidarité européenne que ce soit par réalisme. Si la Grèce tombe, elle nous tombe dessus ! Que ce soit par compréhension du fait que les raisons qui conduiraient à éjecter la Grèce s’appliqueront ensuite à n’importe quel autre membre de l’Union jusqu’à ce qu’il ne reste plus sur le vieux continent qu’une sorte de grosse zone mark sous cache sexe Euro entourée de nations clochardes sans domicile bancaire fixe. Cette ligne de résistance et de proposition concrète c’est celle qui demande à la banque centrale européenne de racheter directement la dette de la Grèce à taux zéro. Cela fournit la liquidité et tue la spéculation. C’est la solution qui ne nuit qu’au dogme libéral. Son seul risque est de faire baisser la valeur de la monnaie unique face au dollar. Mais ce sera un bienfait en réalité que cette baisse qui soulage le handicap d’un euro fort pour les producteurs de la zone euro sur le marché mondial.

On m’a demandé à plusieurs reprises si pour faire face à la crise bancaire il fallait nationaliser ou recapitaliser. Ma réponse est que la société doit reprendre le pouvoir sur la finance. Recapitaliser ? Qui le ferait ? « Le marché » ? C’est son affaire. L’Etat ? C’est une autre affaire. Ce ne pourrait-être, dans ma logique qu’en échange de prise de participation, à l’euro près dans le capital de la dite banque. Notez que si cette méthode avait été appliquée lors du dernier plan de sauvegarde, l’état aurait récupéré cinq milliard à la revente au lieu des pauvres sept cent millions dont s’est rengorgé Nicolas Sarkozy. Mais cette recapitalisation équivaut à une nationalisation. C’est là la question. Nationaliser des déficits et des dettes est-ce la bonne idée ? Ce n’est pas le principe que j’interroge, bien sûr,  puisque le programme partagé prévoit ces nationalisations. C’est le moment, l’opportunité. A quoi sert la banque ? A fluidifier l’économie en injectant l’argent nécessaire. A organiser l’épargne. Et ainsi de suite. C’est pourquoi le programme prévoit la constitution d’un pôle financier public. Les nationalisations ne peuvent avoir de sens qu’en relation avec la constitution de ce pôle et à son service. En précisant de surcroit que l’idée du programme partagé est d’y associer les réseaux mutualistes et coopératifs avec en vue notamment une inscription territoriale décentralisée de la prise de décision de financement.  Donc ce qui est premier c’est la mise en place de ce pôle et de ses objectifs. Pas dans l’absolu.  

Je le surligne pour bien indiquer qu’il ne suffit pas de nationaliser pour régler le problème qui nous est posé. La gauche a nationalisé quasiment tout le secteur bancaire après 1981. Cela n’a pas changé les objectifs ou les méthodes de ces banques. Les nationalisations de Gordon Brown en Angleterre n’ont rien changé à la politique prédatrice de ces dernières. La leçon est que si la propriété publique est une condition nécessaire elle n’est pas une condition suffisante. Il y faut le plan et les objectifs. C’est la raison pour laquelle la question de la nationalisation posée pour être appliquée alors que c’est Nicolas Sarkozy et la droite qui gouverne ne peut avoir qu’un sens : serions alors d’accord pour socialiser leurs dettes ! Croire qu’une nationalisation opérée par Sarkozy commencerait le socialisme en France est un délire. Croire qu’il suffit prononcer le mot nationalisation pour avoir notre accord sans autre condition est mal comprendre notre projet.

Un qui n’a pas compris grand-chose au programme partagé, c’est, hélas, Médiapart. C’est surprenant de la part de ce média qui compte quand même quelques fines plumes de l’analyse matérialiste de l’économie comme Laurent Mauduit. Curieusement la lecture de notre texte est alignée sur les canons d’analyse du PS auquel tout est souvent ramené. Je comprends que celui qui a écrit le résumé ne soit pas marxiste. Mais au moins pourrait-il être assez keynésien pour comprendre la logique d’un projet qui repose sur une redistribution massive elle-même assise sur le retour des dix points de richesses pris par le capital sur le travail. Je ne parle de tout cela que parce que je suis nommément cité et, bien sûr, pour me mettre en contradiction avec moi-même dans la mesure où ce  programme serait censé démentir mon souci de crédibilité. Comme on m’y reproche à de nombreuses reprises les « imprécisions » et autres « manques de financement » quoiqu’il n’y ait rien de plus évident que cela dans ce document, je me permets de faire amicalement remarquer aux rédacteurs leurs propres erreurs et approximations qui elles sont incontestables, à l'opposé de la rigueur d'analyse qui fait la réputation de ce média.

Par exemple, la présentation de notre proposition de SMIC à 1 700 euros est particulièrement biaisée. En effet Médiapart indique que notre programme "prône un SMIC à 1 700 euros net par mois. Il est aujourd'hui de 1 365 euros … brut". Ça ressemble à de la gonflette bien agencée pour nous montrer comme des "exagérés" qui avancent des propositions folles. Or Médiapart passe sous silence que nous proposons d'abord le SMIC à 1 700 euros bruts en 2012. C’est exactement la revendication de la CGT. Et nous fixons ensuite l'objectif d'un SMIC à 1 700 euros nets dans la législature qui durera jusqu'à 2017. Cela n'a donc aucun sens de mettre en face les 1 700 euros nets que le SMIC atteindra dans quelques années si nous gouvernons, et ses 1 365 euros bruts actuels.

De même je suis consterné par la confusion faite dans le résumé de Médiapart entre notre proposition de salaire maximum et celle sur le  revenu maximum. Le rédacteur n'a pas saisi la distinction entre le salaire et le revenu (qui concerne toutes les formes de revenus, salariaux ou non) alors qu'elles sont clairement distinguées et expliquées dans notre programme. Cela conduit Médiapart non seulement à déformer gravement ces propositions mais même à attribuer au Front de Gauche une proposition qu'il n'a jamais faite. Lisez plutôt : "serait instauré un salaire maximum de 30 000 euros par mois, dans le public et dans le privé." Or il s'agit là du chiffre du revenu maximum, que nous avons fixé à 30 000 euros par mois, en référence à 20 fois le revenu médian. Et non pas du salaire ! Le salaire maximum n’est pas un montant mais un rapport entre le plus élevé et le plus bas salaire. Rien à voir ! Et cela précisément pour que cette mesure soit un outil pour augmenter tous les salaires, à commencer par les plus bas. Notre salaire maximum consiste à imposer un écart maximum de 1 à 20 entre les salaires d'une même entreprise. Une proposition qui a aussi été avancée par la Confédération européenne des syndicats. L'intérêt de fixer un écart et pas un niveau plafond est d'enclencher un cercle vertueux dans lequel l'entreprise est obligée d'augmenter d'abord les plus bas salaires si elle veut augmenter les plus hauts. Cette dynamique salariale dans l’entreprise est totalement rendue invisible par la manière erronée qu'a choisie le rédacteur de Médiapart pour présenter cette proposition. Ces quelques exemples ne sont malheureusement pas isolés. Mais peut-être ce rédacteur ignorait-il que le smic à 1700 euros est une revendication de la CGT et que le salaire maximum vient des syndicats européens. Je ne crois pas savoir que Médiapart ait une « position » à leur sujet.

Le plus décevant et sans doute le moins pardonnable est la confusion faite entre notre position sur les retraites et celle du PS. Le débat a été assez vif à l’époque, et encore à présent, pour que personne ne puisse jouer le rôle de l’ingénu mal informé des détails ! Médiapart fait comme si nos propositions étaient "du moins sur le papier" similaires à celles du PS. Alors que "sur le papier" aussi, elles sont justement très différentes ! Le rédacteur affirme que, comme le PS, à qui le beau rôle est donné sans cesse, nous revendiquerions le retour de l'âge légal de la retraite à 60 ans. S'il s'agit bien de l'intégralité de la proposition du PS, ce n'est pas du tout l'intégralité de la nôtre. C’est la suite qui compte, ce que sait même un débutant en politique. Notre programme partagé propose en effet "la retraite à 60 ans à taux plein" avec "75 % du salaire de référence". Cela fait une différence majeure par rapport au Parti Socialiste qui est favorable à l'allongement de la durée de cotisation à 41 annuités et au-delà. Pour nous, la proposition du PS réduit la retraite à 60 ans à un droit au rabais pour les retraités qui partiront avec une pension misérable. Cet exemple montre que le risque est grand de voir le débat des présidentielles patauger dans les à peu près de résumés écrits à la va vite et mal documenté. Ce qui est embêtant c’est que ce soit aussi le cas-là, dans Médiapart, un média sur lequel on compte pour faire vivre un débat sérieux.

Voici un sujet plus drôle: le feuilleton des sondages. Il s’agit de François Hollande. J’avais posé une question. Comment se faisait-il que dès la disparition de DSK, en cinq jours, alors que Martine Aubry était le numéro deux des sondages, François Hollande soit passé en tête ? Quel acte avait-il posé pendant ces cinq jours qui l’avait signalé au grand public en le propulsant si haut, si vite, si fort ? Aucun acte, aucun discours en particulier. Rien. Donc c’était un pur miracle. Le doigt de Dieu surgissant des nuages pour se poser sur son front aussitôt rayonnant. Un observateur attentif a cependant tôt fait de repérer les ficelles qui agitent les marionnettes.  Là aussi. Voyons cela. Le champignon sondagier a éclos dans un journal dirigé par un de ses partisans les plus fidèle, Laurent Joffrin, au « Nouvel Observateur ». C’est un sondage TNS-SOFRES. Pile poil efficace pour créer la prophétie auto réalisatrice et le panurgisme médiatique habituel après un moment de sidération et en profitant du vide. Ce qui s’est produit. Cela s’appelle du conditionnement. Mais peut-être que la photo était bonne ce jour-là, pour parler avec le vocabulaire parapluie des amis des sondages. Une « honnête-enquête-un-thermomètre-a-un-moment-donné » bla bla. Peut-être une autre fois. Mais pas celle-là. Et ce n’est pas moi qui le dit. Voici en effet la mise au point publiée par la Commission des sondages que l’on aimerait trouver plus souvent aussi vigilante. Lisez et méditez par quels moyens nait une réputation. Voici le texte de la mise en garde de la Commission des sondages : « Dans son édition du 25 mai 2011, Le Nouvel Observateur a publié un sondage relatif aux premier et deuxième tours de l'élection présidentielle de 2012 réalisé par l'institut TNS-Sofres ».  « Les choix retenus par l'institut pour établir, à partir des redressements effectués, les intentions de vote relatives aux hypothèses de premier comme de second tour sont caractérisés par un défaut de cohérence interne au regard de l'objet d'un sondage qui, dépourvu de toute valeur prédictive, doit se borner à refléter l'état de l'opinion au moment de sa réalisation. » Défaut de cohérence ! Mazette ! Voici la suite qui n’arrange rien. « En conséquence, et en l’absence de toute manœuvre imputable à l’institut, la commission exprime des réserves sur le caractère significatif des intentions de vote publiées qui ne reflètent pas les résultats de l’enquête après application aux réponses des personnes interrogées des méthodes de redressement habituellement admises. »

Ah ! Ah ! « Les intentions de vote ne correspondent pas aux réponses des personnes interrogées ». Bigre c’est grave ! Surtout que la Commission ne parle pas des résultats bruts. Elle parle des résultats une fois « redressés », ce qui est déjà bien aimable. Mais, dans ce cas, la Commission met en cause un usage du « redressement » qui ne correspond pas aux « règles habituellement admises » ! A cette occasion donc ont été appliquées des règles spéciales. Lesquelles ? En quoi ont-elles permis le miracle dont a bénéficié François Hollande ? Voilà ce que chacun doit pouvoir imaginer. Bien sûr, cette fois là encore, les rédacteurs qui ont commenté cette puissante « enquête » ont avalé tout rond le résultat. Ils ont glosé dessus sans autre forme de scrupule. Sans doute devait-il leur convenir assez pour qu’ils se sentent dispensés du devoir professionnel de vérification des sources. S’ils l’avaient fait peut-être se seraient-ils rendu compte, comme la Commission l’a fait, que des « règles » qui ne sont pas « habituellement admises » avaient été appliquées ? Mais peut-être qu’un autre résultat ne les intéressaient pas. Oublions les amis bien placés de François Hollande. Ils font leur travail. Ce qui est drôle c’est de voir comment ses concurrents sont naïfs et peu aguerris au combat. Ils méritent de perdre ! Car face à Sarkozy et à l’extrême droite il faut des coriaces qui ne se laissent pas intimider par un « institut de sondage »! Mais ça ne veut pas dire que si Hollande sait comment avoir de bons sondages il soit capable de les transformer en vote. La suite au prochain numéro.

 


502 commentaires à “Alerte ! Les voyous de la finance attaquent la France !”
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  1. Mario Morisi dit :

    @ 249 Mort à l'euro et à ceux qui sont pour cette issue mordicus

    Achetez "Nous on Peut", réécouter les itv de Généreux. Il est extrêmement précis et nuancé sur ce point, qu'il inclue dans une stratégie préventive avec l'UE (s'il le faut, si vous n'écoutez pas, on peut le faire), opératoire (des mesures qui ouvrent vers la sortie de l'euro mais qui agissent sur ses côtés nocifs), tout en expliquant qu'on peut, dans les premières phases, se passer de cette mesure extrêmement périlleuse en cas de bataille financière totale. Je suis incapable de rendre ce qu'il explique point par point, phase par phase, resitué dans le cadre des décisions des pays menacés (ils cessent de payer leur dette ou ils reconstituent leur monnaie nationale). Lisons et revoyons-nous ici

  2. A-J Holbecq dit :

    @ 249 Mort à l'euro

    L'augmentation du smic de 25% en restant dans l'euro n'impliquerait pas nécessairement une augmentation du prix équivalente des produits avec les conséquences que vous citez. Le prix de revient de production inclue une part de salaires, mais il y a un tas d'autres éléments comptables qui forment les coûts de production.
    Maintenant un avis personnel: je défends l'idée de monnaies nationales au sein d'une "monnaie" commune, mais je ne pense pas que dans ce cas la monnaie française serait dévaluée de plus de 15% par rapport à "l'euro-mark" et serait sans doute réévaluée de quelques pourcents par rapport à "l'euro pesetas" ou "l'euro lire"
    A mon sens, pour préserver et les intérêts du travailleur et les intérêts de l'industrie (et ceux de la France), la première chose à faire est de re-régionaliser les productions, même si au final ça coûte un peu plus cher. Mais il faut aussi augmenter sérieusement les bas salaires... et pourquoi ne pas "prendre" la proposition de de Villepin d'un "Revenu Minimum de Dignité" qui s'ajouterait avec une dégressivité aux bas salaires?
    Ensuite, il faut évidemment prendre le pouvoir de création monétaire de notre monnaie. Comme l'écrivait déjà David Ricardo il y a 200 ans (désolé si je l'ai déjà cité) " « Dans le cas de la création monétaire l’avantage serait toujours pour ceux qui émettraient la monnaie de crédit ; et comme le gouvernement représente la nation, la nation aurait épargné l’impôt, si elle, et non la banque, avait fait elle-même l’émission de cette monnaie… Le public aurait un intérêt direct à ce que ce fût l’État, et non la banque, qui fît cette émission ».

  3. Vince6R dit :

    Votre problème, qui s'est d'ailleurs bien vu sur le plateau de Ruquier, c'est que votre discours sur la réforme de la BCE ne tient pas. Et je pense que vous le savez parce que vous évitez soigneusement de répondre aux questions sur le sujet. Vous dites dans ce papier :
    "Je sais qu’il existe à gauche un certain nombre d’amis qui sont partisans de la sortie de l’Euro. Je ne leur fait pas l’injure de les confondre avec les lepénistes qui soutiennent aussi cette thèse mais dans un tout autre cadre d’analyse et de propositions. Ces camarades ont un raisonnement construit avec une forte cohérence intellectuelle."
    Je vous répondrai que oui, c'est un raisonnement bien construit dont vous devriez vous inspirer!

    Il faut annuller la dette renationaliser l'émission de la monnaie qui a été confiée aux banques privées à partir de 73 !
    C'est malheureux de voir que c'est Marine Le Pen qui dit ce que vous devriez dire.
    Vous proposez de le faire au niveau de la BCE alors que c'est impossible. Il faut le faire à l'échelle où c'est encore possible, l'échelle nationale!

  4. Start dit :

    Quand on lit l'article de Libé sur leur site, on se dit qu'il y a du changement avec il y a peu de temps On sent comme le dit Jean-Luc Mélenchon que "la force va à la force". Libé n'est plus aussi négatif. Certes le Monde ne sait pas encore qu'il y a une fête de l'Huma où se retrouvent aussi les candidats à la candidature PS. MAis après la fête de ce week end, la campagne sera vraiment lancée. Et vu la restructuration de la dette grecque qui va devenir évidente, les choses vont se durcir. Il va falloir tendre la voile camarades!

  5. donimico dit :

    @vince6R
    Pourquoi pensez vous que c'est impossible? Si cela s'avère impossible il est évident que le peuple gouvernera vers la sortie de l'euro mais sauf si quelqu'un a déjà essayé de toutes les forces politiques françaises pourquoi pourrais t'on juger sans se perdre en conjectures de l'impossibilité de cet acte? Ne pensez vous pas que de nombreux pays suivront comme le portugal, l'espagne, la grèce, l'irlande; l'italie.... Le seul vrai obstacle à cela serait l'allemagne et avec la montée en puissance de die linke, pas sur que les politiciens véreux allemands s'amusent à cela sous peine de perdre la guerre idéologique economique contre le peuple et de devoir passer par les armes pour maintenir en europe l'hégémonie des financiers. Je suppose que leurs méthodes seront plus vicieuses que cela, mais si la france s'isole elle se met en danger economique immédiat et les médias dominants se chargeront de démontrer que tout est de la faute des français et de leur nouvelle présidence gauchiste.

  6. Thomas S. dit :

    @Vince6R
    Marine Le Pen ne veut pas annuler la dette, bien au contraire elle veut tout rembourser et financer ça notamment par "l'arrêt" de l'immigration et autres mesures irréalistes ou inégalitaires.

  7. Mario Morisi dit :

    @ Vince6R
    Avant de rabacher ces approximations, va lire "Nous on Peut", la stratégie est fine, impossible à faire passer dans une émission de divertissement où les 6 autres ne pensent qu'à glisser une prune. Ah, autre chose, tu sais ce que c'est le montage d'une émission ? tu n'as pas l'impression que toutes les explications techniques ont sauté ? Pour ne pas en rester là, l'argument BCE ne vise pas à une réforme que nous pourrions faire, il met en évidence la forfaiture des néolibéraux, de leurs complices socio démocrate, et des gouvernants européens. Il les accuse directement de la souffrance des peuples. Jean-Luc Mélenchon, dans ces affrontements, ne parle pas aux experts. La démarche est en effet fine et longue. Etre élu. Long débat. Opt out sur fond de Compromis de Luxembourg. Contact bilatéraux avec les pays qui font faillite. La France prend la tête de l'Eurosud. Convoque les Allemands qui font 70% de leurs affaires avec les autres Européens (la Grèce doit des milliards à Merkel pour les livraisons d'armes). C'est où on change la banque, ou l'on prend la tête d'une Europe sur d'autres valeurs. Mais il y a d'autres scénarios, bien plus terribles. En tout cas, l'euro ou le sesterce, c'est la finance mondiale qu'il faut mettre au pas. Et Nous on peut les énumère, elles sont nombreuses et très très dissuasives...

  8. Axel dit :

    Je viens de voir "On n'est pas couché". Le feu nourri des questions a été hallucinant, et vous n'avez pu matériellement répondre à tout ni même aller au bout de la plupart de vos interventions.
    Néanmoins, j'en tire deux conclusions :
    - vous avez tenu pied à pied et n'avez rien lâché. Bravo, très impressionnant. Je comprends mieux quand vous disiez n'être pas plus pressé d'être candidat que Jésus ne l'était de monter sur la croix.
    - le combat sera très très dur. J'en prends là aussi pleinement conscience. Le programme du Front de gauche est très ambitieux. Mais on est peut-être à un tournant. Mon analyse personnelle sur l'émission de ce soir est que votre discours, malgré les interruptions, est performatif et frappe très fortement les esprits. Par exemple à l'instant même Carlier et Beigbeider parlent de vous alors que le sujet est passé à la littérature.
    Le combat continue...

  9. harmakhis dit :

    Suite à l'émission de Ruquier ce soir effectivement il va falloir faire attention à l'argument des 100 milliards récuperables selon Natixis manifestement il y'a plusieurs chiffres qui se promènent...
    Concernant le reste cela n'est pas étonnant que la levée de bouclier soit immédiate chez les belles personnes ou chez les libéraux ou assimilés, ils ne connaissent que ce systeme et le dogme est inscrit dans leur tete, forcément changer ou faire autre chose serait une hérésie ou une utopie, mais comme le dit Houellbeck c'est exactement ça, "l'utopie ou la guerre", et d'ailleurs certains économistes commencent même a dire que si la Grèce tombe, l'Europe peut s'écrouler, et cela pourrait très mal finir et dégénérer en conflit armé, il va vraiment falloir que les gens ouvrent les yeux ! changer un systeme qui dure depuis plus de 50 ans cela ne se fera pas dans le coton, forcément, mais de toute façon nous sommes déja dans une situation très grave, il faut faire ça maintenant !
    Concernant la question et la comparaison entre vous et Mme Le Pen, effectivement que vous soyez a 5% et elle a 18% peut s'expliquer de différentes manieres, mais qui ne seront sans doute pas tres appréciées:
    - ce que l'on sait, que l'UMP a force de marcher sur les terres du FN, le rend plus "sociable"?
    - surmédiatisation du FN à contrario du Front de Gauche?
    - la peur encore et toujours pour faire croire que le probleme de tous les maux c'est forcément les gens différents et surtout pas les belles personnes ou les financiers... regardez par là brave gens pas par là...
    Bref il va falloir s'accrocher et trouver des parades mais j'entends de plus en plus de gens parler du Front de Gauche et l'idée commence vraiment à faire son chemin, bien plus qu'auparavant, la crise aidant sans...

  10. Guilloux dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,

    Nous venons de voir votre intervention dans l'émission de Ruquier. Je dois dire que nous avons été écoeurés par la façon dont vous avez été traité par de pseudo journalistes cherchant en permanence à vous empêcher de vous exprimer et à vous décrédibiliser. Nous avons beaucoup apprécié votre courage et votre talent à défendre des idées justes, généreuses et rationnelles. Bravo pour votre énergie et votre courage, nous soutenons votre candidature et les idées que vous portez.
    Bien cordialement.

  11. patrick dit :

    Tres bonne prestation chez Ruquier ce soir. Vous transpirez, n'hesitez pas à vous essuyer en faisant remarquer que vous mouillez votre chemise pour défendre vos idées...ça peut se travailler pour se démarquer positivement et être repris par les "guignols et autres de l'info" donc de l'audience.
    Bonne continuation.

  12. citoyenne21 dit :

    Que d'agacements au cours de cette émission de Ruquier. Rien n'a pu être expliqué, que fanfaronnade et humour à deux balles, ces gens là sont irrécupérables. Au final ils sont tous d'accord avec le programme du front de gauche, ça fait rêver et patati et patata mais c'est trop utopique à leurs yeux de belles personnes qui n'ont jamais rien connu d'autre que l'opulence. Ils n'y ont pas gagné au change en intégrant Polony et la copine de Montebourg !

  13. Vince6R dit :

    Bon, difficile de débattre par commentaires ici, c'est mieux fait chez Rue89. ;-)

    [Edit Webmestre : oui, mais comme ici il est demandé de commenter, non de débattre, ça tombe plutôt bien...!]

    @ Donimico et Mario Morisi
    Sur la dénonciation des néolibéraux je suis d'accord et Oui, le montage de l'émission y fait bcp je n'en doute pas ! Par contre vous devez reconnaître qu'il y a un vide dans le programme du FdG : c'est d'envisager (ok on peut essayer au niveau européen, de l'UE, avant même si je n'y crois absolument pas mais je relirai tout de même le programme sur ce point) la recréation d'une monnaie nationale émise gratuitement, et donc la sortie de Maastricht (pour lequel Mélenchon a voté en son temps). Là vous perdez un gros point de "crédibilité".

    @ Thomas S
    Bien sûr que Marine Le Pen veut rembourser la dette alors qu'il faut l'annuler. Par contre elle parle clairement de privatisation de l'émission de la monnaie par la réforme de 1973 et Maastricht. Ce que Mélenchon ne fait pas! Il ne propose pas non plus d'annuler la dette (il parle simplement d'un audit)

  14. michael dit :

    Après cette émission chez L. Ruquier, m'est revenue cette phrase de Mr. D. Tutu : "Lorsqu'un Homme rêve, ce n est qu'un rêve, lorsqu'un peuple se prend à réver, alors c'est le début d'une nouvelle réalite."
    Fraternellement

  15. Thomas S. dit :

    @ Vince6R
    J'ai retenu moi que Mélenchon a clairement évoquer de faire de la monnaie un bien public. Le Pen veut seulement retrouver son petit franc (et sortir de l'UE !)
    Ensuite l'audit de la dette est une mesure nécessaire avant tout rééchantillonnage (= on se met d'accord sur la partie à payer et celle qu'on ne paye pas). Ca me parait plus réaliste que l'annulation pur et simple mais dans tous les cas on reste loin de Marine Le pen et de la conservation des plans d'austérité. Marine Le Pen n'a pas de discours "social". C'est une fumisterie. Pourquoi lui donner autant de crédit et pas à la gauche antilibérale et anticapitaliste depuis le début de son histoire ?

  16. l.e.f. dit :

    "3 des six candidats aux primaires socialistes ont fait le choix aujourd'hui de se rendre à la fête de l'humanité, un choix stratégique à quelques semaines du scrutin, des candidats en quête également de convergence d'idées pour un éventuel second tour... un homme était là, pour les accueillir, leur ancien camarade de la rue de solférino, jean-luc Mélenchon..."
    C"est ainsi que Laurent Delahousse, au 20h de France 2, ouvre son reportage sur un évènement qui a réuni très certainement des centaines de milliers de visiteurs, notre fête de l'huma. tout ça d'un air de compassionnel et compréhensif envers les 3 membres du PS cités, pour bien faire comprendre que se rendre dans ce genre d'endroit n'est pas choix aisé...
    La suite est toute aussi délectable... http://www.dailymotion.com/video/xl5igc_les-primaires-s-invitent-a-la-fete-de-l-huma_news
    Comprenez bien le message: l’événement n'est pas la fête de l'Huma mais le déplacement des socialistes. "Un choix stratégique" laisse sous-entendre que des accords pourraient se tramer. "des convergences possibles pour un second tour", là il subodore que le front de gauche se ralliera pour le 2ème tour. "Mélenchon est là pour les accueillir" laisse deviner que c'est sa décision personnelle de les inviter. "Leur ancien camarade de Solférino" rappelle aux masses qu'il ne faut pas oublier d'où il vient, cela brouille insidieusement les esprits quand au programme de chaque camps du propre fait de leur pseudo-compatibilité.
    On prend le sac, on secoue, et finalement les divergences ne seraient que du spectacle pour nos grands médias!

  17. Berdagué dit :

    Le nerf de la guerre : sujet extrèmement sensible, oui pour la souveraineté de battre monnaie, c'est la solution. Le politique, la politique, la citoyenneté posent le pouvoir non pas de demander à la BCE gentiment à cette banque "incontrolable" de prèter aux états au même taux qu'aux banques privées mais de le lui imposer.Tout un programme. Tout a été conçu pour que cela ne soit plus possible d'ou le matraquage incessant que c'est un rêve, de l'utopie charmante à causer au coin du feu ou dans l'émission de Ruquier.
    Jean-Luc comment fais-tu pour garder ton calme ? Les arguments du PPP programme populaire partagé passent et c'est le principal, à propos du programme oui un max de vendus et son introduction est superbe ainsi que sa conclusion ouverte. "Pour secouer la tyrannie des marchés, il suffit donc que le peuple se mette en mouvement. Cela commence par chacun de nous."
    Que ce soit à la fête ou ici, ou dans tout point fixe, marchés, entreprises, rue, campagne, chacun de nous pourra avec ce livre à 2 euros lire "Ce livre aspire en premier lieu à ètre enrichi, discuté, contesté même. Il veut provoquer et nourrir le débat politique sans lequel il n'est pas de démocratie adulte, condition d'un peuple émancipé." (cf. introduction)
    A consommer sans modération et en pleine croissance internationale.

  18. Emmanuel l'échassier. dit :

    Cher(e)s camarades,
    Après l'intervention de Jean-Luc sur France 2, sentiment d'inachevé. Les 3 journalistes ou économistes lui faisant face l'ont asséné de questions sur la réalisation concrête de notre programme du Front de Gauche : "vous nous faites rêver, mais une fois président, comment feriez-vous concrètement ?". Et à chaque début de réponse de notre candidat, une autre question, sur un autre sujet, et l'impossibilité pour lui d'achever ses démonstrations.
    Leu nouvelle stratégie médiatique ? transformer le FdG en doux rêveur irréaliste et utopiste : "Rendons-le FsG innofensif et irréaliste".
    Jean-Luc a semblé perdre pied au début, car constemment interrompu. Dès le moment où il les a laissé parler en monologue, il a heureusement inversé la tendance. Les journalistes se ridiculisant eux-mêmes par leur acharnement.
    Malgré tout, mon débat rêvé :
    - "pourquoi le FdG reste bas dans les sondages ?". Réponse : "les médias, ou les sondages directement, comme responsables (et manipulé par les puissants)".
    - "comment résister ?", "par un référendum sur la dette, après avoir installé la constituante"
    - au "réalisme économique", opposer la volonté politique, populaire, massive.
    Constamment remettre en avant la volonté des peuples qui s'avance, qui devient "réaliste" quand nous sommes des millions (et donner ainsi l'espérance aux téléspectateurs) contre une minorité, et contre la pensée comptable et le "réalisme" économique à son service.
    Remettre la politique au centre.
    Facile à dire de derrière son clavier quand vous êtes au feu, dans le feu du débat et de l'hostilité, camarade Mélenchon.
    A vous, aux militants, et à l'équipe de campagne.

  19. kontarkhosz dit :

    Que diable alliez vous faire dans cette galère. Je veux parler de l'émission de Ruquier, oui bien sur, tout projecteur média est bon à prendre, quand il s'agit de parler de nos propositions, mais est ce bien l'endroit pour y poser celles ci dans de bonnes conditions de compréhension, je n'en suis pas convaincu, mais néanmoins, par ci par là vous avez pu placer quelques phrases de notre programme partagé.
    J'ai aimé et apprécié votre élan humaniste et républicain sur " l'immigré" qui a fait taire, bon nombre de vos contradicteurs, mais au total le chat est maigre et je ne suis pas sur que le téléspectateur lambda est compris quoi que ce soit, tant le parasitage et la mauvaise foi, et le montage de l'émission ne vous rende pas grâce, vous faisant, passer pour un dangereux utopiste illuminé.
    A votre décharge, nous savons que le combat et l'adversité ne vous font pas peur et qu'il n'y a pas de mauvais combats, mais de mauvaises causes, la notre est juste, merci de l'avoir porté dans l'antre du bling bling, des moquettes épaisses et des bons sentiments, consolons nous en nous persuadant qu'il n'y a pas de mauvaises routes, mais de mauvaises rencontres !

  20. Marc dit :

    Je ne viens pas souvent mais je me précipite ce soir pour dire à Mr Mélenchon que sa prestation à "On est pas couché" était du grand, du trés grand Mélenchon. Je note tout particuliérement que je n'ai jamais entendu dans des termes aussi incisifs et clairs une telle réponse humaniste et convaincante sur les "étrangers". Fort applaudie au demeurant.
    La pire des questions à laquelle la gauche ne parvient pas à répondre correctement depuis si longtemps, face à la si facile formule des FN "les étrangers dehors". Je vous invite Mr Mélenchon à bien retenir votre réponse de ce soir, n'en changez rien, n'y rajoutez rien non plus.

    Enfin je redis ce que j'avais déjà écrit il y a moment déjà sur un autre sujet, le FN ne tient que par deux seuls bouts principaux : l'immigration et la corruption politico-financiére.
    Le second fait bien plus de ravage dans l'électorat de gauche, contrairement à l'immigration qui touche des électeurs incorrigibles plutot à droite. Il ne s'agit pas de tomber dans l'antiparlementarisme ou le tous pourris, mais bien de répondre à une crise morale qui améne les simples citoyens à un profond dégout devant des crapules politiques qui leur paraissent intouchables et quasiment jamais punies ou bien tard, alors que les mémes font des lois qui ne leur pardonne pas le moindre écart pour payer cash une modeste contravention pour stationnement.
    C'est une honte qui pése plus lourd dans les esprits qu'on ne le pense, électoralement également et pas que d'aujourd'hui, de bien plus longtemps.
    Ne laissez pas le FN se régaler de cette honte républicaine de l'impunité des élites, qui est à l'entendre plus que souvent pour ne pas dire toujours, certainement son meilleur appel électoral dans les...

  21. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 272 - Marc

    "Je ne viens pas souvent mais je me précipite ce soir pour dire à Mr Mélenchon que sa prestation à " On est pas couché" était du grand, du trés grand Mélenchon."

    Cela aurait été quand même mieux si on lui avait laissé aligner deux phrases de suite sans l'interrompre pour le contredire ou pour directement passer à un autre sujet.
    Apparemment ses réponses n'intéressaient pas ces gens-là.

    Mme Pulvar et son acolyte du Figaro faisant les "intelligente" en posant des question d'une heure entrecoupées de rigolades gratuites tout en exigeant des réponses de 15 secondes, difficile de détailler nos solutions et d'être crédible.

    Dommage. J.L.M. aurait pu facilement leur clouer le bec en développant.
    Notamment sur la remarque de De Closets qui disait que toutes "nos bonnes intentions" seraient recadrées par "les marchés" qui refuseraient de nous prêter pour les réaliser.

    Justement non Mr le grand spécialiste de pas grand-chose, vu que précisément nous n'avons pas l'intention de poursuivre la folie qui consiste à emprunter sur les marchés et à dépendre de leur bon vouloir. Mais, lorsque ce sera nécessaire, de le faire auprès de la Banque Centrale, à laquelle nous rendrons la possibilité d'émettre la monnaie comme avant 1973.

    Mais bon, c'est la loi du genre. Et il y a eu quelques bons moments quand même...

  22. citoyenne21 dit :

    Force est de constater que tout va être fait pour décrédibiliser le Front de Gauche. Pour la fête de l'huma, exact sur LCP, en clair on ne voyait et n'entendait que les socialistes s'y rendaient et combien Jean-Luc avait bien accueillie Ségolène Royal. Le message était donc de laisser croire que notre candidat en fait était déjà en train de pactiser avec l'ennemi (ça va conforter ceux qui pensent qu'il est le rabatteur pour le PS). Et puis à l'émission de Ruquier, c'était intolérable quoi. Mais vous avez vu comme De Clozet a osé s'exprimer envers Jean-Luc Mélenchon et Polony avec ses grands airs de bourgeois. C'est tout juste si ils ne le forçaient pas à capituler tant selon eux il était à côté de la plaque. Pour ces gens du spectacle payés bien plus qu'un député pour dire leurs conneries, c'est impensable qu'on puisse voir un jour un ouvrier payé correctement pour le boulot qu'il fait et bien. Quand c'est Aubry ou Hollande les invités, est-ce qu'on les somme de prouver la faisabilité de leurs propositions ? Non bien sur. Heureusement l'humanisme non feint de notre candidat aura pu prendre le dessus à certains moments malgré son impossibilité d'aller jusqu'au bout de son explication. Perso, je l'ai senti abasourdi et obligé de prendre sur lui tant les flèches fusaient de toutes parts. Il est clair que ces favorisés ne veulent pas que le Front de Gauche gagne et ils savent que nous sommes dans le vrai et même si il y aura encore du boulot pour y parvenir et ajuster toutes ces mesures, ce n'est pas de baguettes magiques qu'il s'agira de brandir comme s'est permit se l'affirmer l'une de ces journalistes de pacotille. Franchement je sature et ce soir DSK chez Chazal, ca va trop loin là, c'est insoutenable !

  23. Sans terre dit :

    Je n’irai pas par quatre chemins ! J’enrage ! Je le croyais à La Courneuve, il aurait pu être à Wroclaw avec Bernadette Segol de la CES. Et bien non ! Il était chez l’autre fol avec Pulvar flanquée de Polony. Un vrai cas de divorce.
    Pour les esprits chagrins. D’accord. Cette émission a été enregistrée le 15 de ce mois. Ça n’enlève rien à mon irritation. Bonjour lunettes, adieu …

  24. laforcedupeuple dit :

    Effectivement face aux deux gourdes pipelètes convaincues au libéralisme capitaliste, à un De Closets venu faire la promotion de son torchon et se montrant méprisant plein de haine envers Jean-Luc Mélenchon, l'exercice était difficile. Moi je retiens surtout les applaudissements du public pour soutenir Jean-Luc Mélenchon et les solutions humaines.

  25. Mario Morisi dit :

    @ Sans Terre

    Ton adhésion était bien légère, pour que tu puisses dire adieu si vite. Lis plutôt "Nous on peut" de Jacques Généreux, tu auras tes réponses. Le premier travail, est celui de la notoriété. Et les émissions "pénibles" de ce type en font grimper la cote. Viendra le temps de l'accroche. Puis du ferrage. Enfin celui des face à face techniques avec les petits malins qui vivent de la même pêcherie depuis longtemps et qui se rendront compte, avec les catas en vue, que leurs filets sont troués.

  26. jcmig dit :

    J'ai été un peu déçu hier soir de votre intervention chez Ruquier. Certes vous n'avez pas été aidé par ces deux "tigresses" de journalistes et ce pseudo économiste, mais justement vous dîtes vous-même que vous, vous auriez résisté aux banquiers dans le cas de la Grèce, et je pense justement que vous n'avez pas assez résisté face à ces 3 pantins de service. Vous auriez du leur clouer le bec et leur demander de se taire pour vous laisser expliquer, pour montrer quelle force vous aviez à résister. Je pense que vous avez laissé les spectateurs dubitatifs sur la faisabilité du programme du Front de Gauche. Enfin c'est mon impression. Par contre j'ai aimé votre intervention sur l'immigration, elle a fait mouche. Dommage que vous n'ayez pas rebondi sur la conclusion de l'écrivain sur l'utopie ou la guerre, car vous auriez pu vous en servir et expliqué, mais peut-être n'avez vous pas pu.
    PS : rassurez vous je ne suis pas un de vos opposants mais au contraire j'essaie partout de vous mettre en avant par les idées que vous défendez.

  27. PATRICK F 32 dit :

    @wawa - 226
    "Mr Mélenchon, laissez maintenant les secondaires à leurs pataugeoires, frappez, comme à une époque vous frappiez les médias, le président, attaquez-le sans cesse, obligez-le à sortir de ses gongs, ainsi vous obligerez les médias à faire de l'élection présidentielle une affaire entre vous et lui".
    Oui à un seul débat d'idées avec le PS (ce qu'il refuse)
    Oui à une attaque systématique de Sarko (qui se cache dans son costume présidentiel)
    Non à une attaque des médias (au moins certains). Jean-Luc Mélenchon en aura besoin à un moment ou un autre.

  28. Sans terre dit :

    À propos de Jean-Luc Mélenchon et de la fête de l’Huma sur LCP, arrêtons les délires paranoïdes ! LCP publie sur son site un article dithyrambique
    Je le dis avec d’autant plus de facilité que, pour ce qui me concerne, j’ai vraiment découvert Jean-Luc Mélenchon sur LCP (TNT) lorsqu'avait été diffusé, à plusieurs reprises, le discours de la mutualité pour les Régionales.(*)
    Et si je suis « tard-venu », que l’on ne m’imagine pas plus ignorant que je ne le suis. Je connaissais sa tentative de 2006, son clash de 2008 (Ça suffit comme ça !)… und so weiter, comme on dit chez « Die Linke ». De l’eau a coulé sous les ponts ! Prions, mes frères (comme ça se disait en latin dans les églises de Tanger) pour que LCP continue, sans entrave, à faire son travail d’information … et d’éducation civique !

    (*) « Notre union est pure ! Parce qu’elle est exempte de toute tentation à l’égard de la Droite qui porte un nom particulier lorsqu’elle s’infiltre vers la Gauche, le MODEM. Écoutez-moi bien les gens ! Le problème, c’est pas le Bayrou ;(…)Ne faites pas croire que c’est un scout illuminé que vous pouvez emmener en jamboree électoral un soir de fête ! Regardez ce qu’il écrit ! Vous vous voyez en train de discuter un programme avec un homme qui prétend qu’il faut mettre dans la Constitution l’obligation de combler le déficit de l’Etat chaque année et de le faire avec la TVA ? Vous vous voyez en train de discuter un programme de Gauche qui commencerait par a) la TVA augmente de 8 points pour boucher le trou ? »

  29. toto dit :

    Je suis dans le même état d'esprit que vous, citoyenne21, quand vous dites (274) "ça va trop loin là, c'est insoutenable !" J'ai cherché une pensée d'homme illustre pouvant résumer cet état d'esprit en une phrase qui est un raccourci saisissant pour dire la désespérance!
    "La sérénité ne peut être atteinte que par un esprit désespéré et, pour être désespéré, il faut avoir beaucoup vécu et aimer encore le monde." Blaise Cendrars.
    Et nous aimons le monde n'est-ce pas et nous allons le façonner à notre idée!

  30. Sans terre dit :

    @ 277 Mario Morisi
    « Ton adhésion était bien légère, pour que tu puisses dire adieu si vite. », m’écrivez-vous.

    « Ta douleur, Du Périer, sera donc éternelle, Et les tristes discours. Que te met en l'esprit l'amitié paternelle. L'augmenteront toujours !… ».
    Mais qu’est-ce qu’ils ont donc tous à tout prendre au pied de la lettre ? Si j’ai écrit : Bonjour lunettes ! Adieu… c’est en rapport à « madame Pulvar », comme dit Jean-Luc Mélenchon. Madame Pulvar s'est engagée à les enlever si 1 million de facebookers l'y encouragent. Véridique. Il m’est avis que ça urge. Pour vos restes, cher ami, mes convictions sont profondes. Mais quand même, il est d’autres moyens pour «faire grimper la cote», comme vous dites.

  31. Rachel dit :

    @Sans Terre 282 qui a écrit "il est d’autres moyens pour « faire grimper la cote », comme vous dites."

    Écrivez donc d'urgence à l'équipe de Jean-Luc Mélenchon si vous avez une solution miracle pour ne pas passer dans les médias d'info-spectacle et ne faire connaître du plus grand nombre. On la cherche depuis des années.

  32. citoyenne21 dit :

    @Sans terre
    Je ne suis pas inscrite sur Facebook et bien à voir de tels paris (Pulvar et le retrait de ses lunettes), ben dis donc ça ne vole pas haut et ca se prétend intello ça ! ça ne me donne pas envie de m'y perdre. Ces gens bourrés de fric vivent dans un autre monde. Comment voulez-vous qu'ils se mettent un instant à la place d'un citoyen ordinaire qui est payé comme un chien. Et même 1700 euros par mois, j'estime que ce n'est pas assez pour vivre vraiment décemment. Vivre décemment pour moi ça signifierait aussi avoir accès aux loisirs culturels, que ne peuvent pas se payer les "au taquet". Pour moi, on commence à bien vivre à partir de 2 000 € !

    @toto
    Cendrars, Kessel (en allant acheter le programme du front de gauche, j'ai pris en poche "le nomade éternel", bio de Kessel), en voilà des hommes de grande densité intellectuelle. Franchement ce présent me dégoute. En tout cas, chapeau tout de même à notre candidat pour sa résistance mentale. Il faut un mental d'acier pour pouvoir tenir face à une meute de profiteurs, pas prêts à se priver d'un peu de luxe. Leurs moqueries, leur ton badin, ça m'a contrariée. Finalement je me dis que ce ne serait pas si mal qu'ils finissent par en baver ces gens là si tout le système se plantait. Certes les premiers qui en pâtiraient seraient les gens modestes mais d'un chaos naitrait sans doute des penchants solidaires, chacun je l'espère s'entraideraient....

  33. vaillant dit :

    A propos de la retransmission de la chaine parlementaire cet après-midi, pour le discours place Stalingrad les télespectateurs n'ont pas entendu l'enthousiasme ni vu les 6000 personnes. Pas de plan panoramique découvrant l'ensemble de la foule, micro coupé brutalement dès le dernier mot(sentiment de malaise), ambiance écrasée(les intervalles entre les mots paraissent beaucoup trop longues), l'orateur cadré trop large beaucoup d'air autour de lui donnant l'impression qu'il parle dans le vide. En résumé, mauvais ressenti du à la manière de filmer et ne favorisant pas le candidat.

  34. antigone dit :

    Comme tous ici j'ai trouvé JLMélenchon très bon et levant très haut nos valeurs et nos espérances. je crois qu'il la emporté le morceau. Je crois aussi que c'est la guerre mais que nous sommes très déterminées et à chaque discours notre candidat nous renforce et nous blinde.
    Ceci dit à la question Marine 18% et FdG 5% la réponse était simple : ce sont les médias qui fabriquent l'opinion, alors ils ont l'électorat qu'ils créent, à eux de voir, c'est de leur seule et pleine responsabilité. Voilà pourquoi la démocratie médiatique n'est plus une démocratie, mais bien une oligarchie (voir l'excellent livre d'Hervé Kempf l'oligarchie ça suffit).
    Pour preuve? l'attitude qu'ils ont eue hier face à JL Mélenchon, est inqualifiable, on verra ces dames face aux autres. Beigbeder était, quant à lui... étonnant.

  35. juju dit :

    Pitoyable présentation de la fête de l'huma sur BFM. Deux minutes de reportage pendant lequel le journaleu de service expliquait que les communistes n'existant pratiquement plus, les gens venaient tranquillement à la fête de l'huma, surement pas par philosophie, mais pour écouter un peu la musique, promener et passer le temps. Avec à l'appui 3 témoignages bidons de personnes pas du tout concernées. A coté de çà, un super reportage de 5 minutes sur une magnifique fête de la bière, ou le journaliste s'extasiait sur les gens s'adonnant à leur jeu favori: boire de la bière toute la journée sur musiques bavaroises. Vraiment honteux. Pauvres medias Français soumis au diktat Sakosiste.

  36. JM77 dit :

    @tous
    L'emission d'hier me laisse perplexe: evidemment tout a été fait pour décridibiliser nos propositions - multitudes de questions, affirmations péremptoires (BCE et dette /PME et SMIC/ ouvriers et immigré..), interruptions permanentes - mais au final que retiendra le télespectateur lambda : le partage des richesses, la sortie du traité de Lisbonne avec renégociation de gré ou de force. Ou 1700 euros ça coule les PME, on ne pourra pas en restant dans l'Europe convaincre les allemands donc il n'y a rien à faire et patati et patatas...
    A propos du SMIC à 1700, même pour des convaincus comme moi, il faudra peut-être développer un peu plus l'argumentaire concernant la petite PME, type trois quatre employés. Nos propositions concernant l'europe et les banques notamment ne peuvent être résumées au plus grand nombre en une minute et tout le monde - loin s'en faut- ne lira pas le livre de Généreux que j'ai débuté hier avec délectation.
    Au final, un peu de découragement ce matin, ça ne durera pas!
    Points positifs tout de même : 1° l'acceptation d'une taxation sur les revenus du capital progresse et vite.
    2° L'intervention sur l'immigration était limpide et convaincante, merci pour eux et pour nous.

  37. Sans terre dit :

    @ 283 Rachel

    J’ai dit ce que j’avais à dire. Des émissions de haute volée ont été supprimées, « Semaine critique », « Face aux Français », « Ce soir ou jamais » devenue hebdomadaire, et bien avant ASI. What else ?
    Jean-Luc Mélenchon reconnait lui-même un déficit de popularité. Ce n’est pas une raison suffisante pour participer à des émissions pourries. Pour moi, l’audience que Jean-Luc Mélenchon aurait pu gagner par la Fête de l’Huma est plus ou moins ternie par cette prestation chez l’autre fol. Voilà !

    [Edit webmestre : Attention, cela fait deux fois que vous employez "l'autre fol" pour désigner Ruquier. Cette allusion est clairement homophobe et légalement répréhensible. La première fois, le second degré est plausible, la seconde fois, il n'y a plus de doute. Vous êtes prévenu, tout autre allusion de même nature vous vaudra une exclusion définitive.]

  38. pascale 71 dit :

    Finalement ce qui à fait sortir du lot M.pulvar dans cette émission, c'est son imitation (minaudée) de Ségolène Royale, qui a démontré que cette "journaliste" est à son juste niveau.
    Vu la démonstration d'hier soir bonne chance Arnaud Montebourg (en tout cas si des camarades on encore envie de voter aux primaires socialistes dans le 71 ça ne sera pas mon cas, malgré des sollicitations de copains et copines socialistes de la bresse louhannaise).
    Que penser à ce moment du vieil adage "qui se ressemble, s'assemble" ?

  39. Vos réflexions sur l'émision de Ruquier et sur l'accueil des candidats PS à la fête de l'Huma (entre autres les messages de @268 l.e.f.et de @270 Emmanuel l'échassier) illustrent une fois de plus que la domination depuis 30 ans de l'oligarchie dans les démocratie repose sur la possession et la maîtrise des médias.
    C'est une des raisons majeures qui font de ce système un système totalitaire, qui de façon cynique et d'un machiavélisme insupportable, se presente comme tolérant, alors que la désinformation a éliminé et chassé la vraie information.
    Cette possession médiatique permet la posssession de 90% des cerveaux. Ce constat relève des stuctures du système. Ensuite, une fois l'appareil mis sous contrôle, encore fallait-il arrêter une stratégie : ils avaient l'outil, comment s'en servir ? Et là nous entrons dans le domaine conjoncturel.
    En France, concernant les débats, cette stratégie très au point, s'appelle "l'Elkabachisme", adopté par tous les médias. Elle consiste à considérer la politique et les politiques comme vous l'avez bien dénoncé dans vos interventions. Pendant les 30 glorieuses et au début des 30 piteuses, il y avait de nombreuses émissions politiques.
    Elles consistaient à demander aux politiciens ce qu'ils pensaient des grands sujets et à écouter leurs réponses, car c'était aux citoyens de se faire leur opinion. Avec l'ère de l'impuissance politique dû à l'ultra libéralisme, tout respect s'est envolé et les émissions sont devenues peu à peu du grand guignol.
    Elkabach a ouvert le bal : le "journaliste" est la vedette, l'émission un spectacle. Pour marquer sa suprématie, un moyen très simple : dès que le politique veut s'expliquer on lui coupe la parole. La politique perd tout crédit. Cette...

  40. Sans terre dit :

    @ 283 citoyenne21

    Je ne suis pas non plus Facebooker. Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? Il faut vivre avec son temps !
    Quant à la dame dont vous causez, pour moi, elle fait partie des nouveaux ayatollahs (féminins) de la médiacratie !

  41. Rachel dit :

    @290 Sans Terre qui a écrit : "chez l’autre fol"

    Je rêve où il s'agit là d'une remarque homophobe ? J'espère me tromper...

    Bref, je vous ai demandé si vous aviez une solution pour faire connaître le FG au plus grand nombre sans passer par les médias de masse, et vous ne pouvez pas me répondre. Je pense que passer par ce genre d'émission est un mal nécessaire. Parfois, c'est très réussi, parfois ce l'est moins, comme hier. Je pense que ce n'est jamais négatif.

    @Jean-Luc Mélenchon : vous êtes-vous constitué un carnet de réponses extrêmement concises aux questions "tartes à la crème" qui reviennent le plus souvent, des réponses qui n'en sont pas vraiment (car les vraies demandent du temps), mais qui pourraient vous sauver en cas d'impossibilité de développer ? Je ne sais pas moi, des métaphores, des renvois aux bouquins de Jacques Généreux, etc. Vous y avez sûrement pensé, je m'excuse, mais on ne sait jamais. Je sais, c'est tellement difficile de trouver comment répondre à quel moment, de prévoir les minutes que vous aurez pour répondre, d'anticiper les coupures, etc. Quel travail de chien !

  42. ERASME dit :

    Merci pour cette excellente analyse que je partage, comme bien d'autres sans aucun doute !
    Une analyse d'un homme politique dont l'engagement au service du pays comme à celui des "gens" de toutes conditions mérite notre estime et notre soutien.
    Une analyse d'un "non expert" de la finance et de la monnaie qui, pourtant, par la justesse et la précision de son analyse, dame le pion à tous d'un ces pseudos spécialistes qui pérorent dans les réunions technocratiques et/ou sur les plateaux de TV ou à la radio.
    Une analyse que l'on aurait aimé entendre aussi dans la bouche de toutes ces femmes et de tous ces hommes politiques qui courent après de nouvelles fonctions électives !

  43. Sans terre dit :

    @ 283 Rachel
    Si tel avait été le cas, je l’aurais écrit au féminin. Voyez la cage !
    Quand je parle des ayatollahs !

    [Edit Webmestre : Il n'est pas question d'ayatollahs en ce qui me concerne. Mais de respecter la loi. L'adjectif que vous employez n'est plus usité et vous le savez. Votre réponse ne tient pas debout et trahit votre intention. Au revoir.]

  44. Suite de mon message 291. Cette méthode d'Elkabach a fait école et s'est répandue partout.
    La Révolution citoyenne est un tout, une proposition de solution globale en réponse et en riposte aux tares du système, dans les domaines économiques, sociaux, écologiques, éducatifs, culturels etc...
    Cette Révolution ne saurait évidemment se concrétiser sans une réforme en profondeur du financement et du fonctionnement des médias. Il faut réinstituer des émissions politiques dignes de ce nom, de la démocratie et de la République. Cela consiste à obliger les journalistes à redevenir modestes. Leur rôle est simple et exige de
    l'humilité.Il consiste seulement à faire venir les hommes et femmes politiques et à leur demander ce qu'ils pensent de toutes les questions qui concernent l'intérêt général. La politesse élémentaire commande qu'ils écoutent leurs réponses, car il faut permettre aux citoyens qui douivent être respectés de se faire leur opinion.
    Il faut aussi recréer des débats. On met face à face deux hommes politiques (pas 15 !) et on leur donne exactement à la seconde près, le même temps de parole, avec interdiction sans exception, de se couper la parole. Le personnage central, ça doit être le citoyen pour qui on doit tout mettre en oeuvre pour qu'il s'informe au sens fort du terme sur toutes les questions qui le concerne.
    Or ce genre de débat n'a lieu qu'une fois tous les 5 ans, avant le second tour de la présidentielle. C'est trop peu et trop tard !

  45. citoyenne21 dit :

    Tout est fait Jean-Louis Charpal pour que le citoyen soit embrouillé. C'est évident ! Franchement hier à part les belles envolées humanistes de notre candidat qui auront fait leur effet, impossible de comprendre quoi que ce soit tant c'était le cirque. Déjà nous qui avons l'habitude et qui savons de quoi il retourne on trouvait ça inaudible alors le novice qui souhaitait s'informer, il a dû resté sur sa faim. Si ils agissent comme ça, cela traduit aussi leur volonté que rien ne change et je pense qu'ils ne considèrent pas le risque que l'adhésion du peuple finisse par prendre comme étant nul non plus, leur acharnement à tenter de discréditer le candidat en est la preuve. Eux, tous ces peoples en tout genre (hommes politiques y compris), ils n'ont pas envie de perdre tous ces beaux avantages qui les comblent de bonheur. Ils n'en ont rien à foutre de ceux qui souffrent. Montebourg ne vise que 2017, on l'aura tous compris, c'est sa carrière en point de mire et basta ! Il est suffisamment lucide pour savoir qu'il ne sera pas le candidat pour 2012 alors laissons-les à leurs primaires, aucun de ces 6 là ne mérite qu'on dépense 1 euro pour leur pomme. Pour 1 euro de plus, il vaudrait mieux acheter un deuxième exemplaire du programme et le passer à quelqu'un ou le laisser quelque part à portée de lecture...

  46. vaillant dit :

    @ Jean Louis CHARPAL
    Pouvez- vous faire un pas de plus dans vos analyses? à "elkabachisme" s'ajoute ce qui se passe en Italie avec Berlusconi, la sarkonisation des médias. Pour savoir ce qui se passe réellement en France, il vaut mieux lire la presse etrangère.Vu sous cet angle, ce qui se passe dans les médias est encore plus compréhensible.

  47. Air One dit :

    Le camarade Mélenchon a eu bien du mérite à essayer de faire passer les idées du FdG durant l'émission du Ruquier qui a battu des records de médiocrité intellectuelle.
    A quand la fin de ces émissions où la parole des invités est sans cesse coupée par des réflexions imbéciles, des fous rires hystériques, des blagues de mauvais goût et des éditocrates qui passent d'un sujet à l'autre sans attendre que la réflexion de fond soit développée.
    En passant, il n'aura peut-être pas échappé aux plus informés que les dirigeants de Marianne, pourfendeurs de "staliniens" viennent de se faire épingler par un tract de la CGT qui raconte comment en 5 ans, les 5 plus gros salaires de ce magazine se sont augmentés de plus de 80% (30% en 2010) tout en refusant la moindre augmentation aux petites mains. L'une des rédactrices du tract a d'ailleurs été poussée à démissionner. Seul "Arrêt sur images" a repris l'information. Après l'affaire Macé-Scaron, Marianne s'enfonce dans le pathétique et le sans-gène.

  48. NM38 dit :

    Les invités des émissions de divertissement proposées par les Ruquier/Ardisson etc. ignorent, oublient (ou n'ont pas compris) que les vedettes de ces programmes sont en fait les présentateurs et leur équipe...Ces nouveaux jeux du cirque n'ont pas pour vocation d'instruire le téléspectateur mais de faire du spectacle (de l'audimat convertible en euros). La question du moment est : Popo et Pupu feront-elles "mieux" que les 2 Zéric ? Il fallait se débarrasser de la corvée : "Vous voyez, moi aussi j'y vais dans les émissions populaires". C'est fait. Ce ne sera donc heureusement plus à faire quand la campagne électorale battra son plein... Je ne sais pas s'il vous reste beaucoup de passages obligés de ce genre dans votre parcours du combattant, mais j'ai hâte, comme vous j'imagine, que les choses sérieuses commencent et que le programme du FdG soit révélé de façon audible à tous. Bon courage... et merci de prendre les coups pour nous !

  49. Jacques G dit :

    @ 284 citoyenne21
    Kessel n'était pas tout à fait un homme de gauche. Par exemple, il a participé à la genèse de l'hebdomadaire Gringoire lequel avait une orientation nettement de droite dès sa création, et qui, avant de devenir d'un antisémitisme monstrueux, a soutenu les ligueurs de 1934, surnommé le gouvernement républicain espagnol le "Frente Crapular", poussé Roger Salengro au suicide, etc..
    (Désolé pour cet aparté littéraire mais je ne pouvais pas laisser passer !)

  50. eric dit :

    Un argument pour la nationalisation des banques : on peut voir les banques comme les dépositaires du service public du crédit : en effet, elles empruntent quasi gratuitement à la banque centrale pour reprêter ensuite aux agents économiques. Et les bénéfices induits vont dans des poches privées ! C'est comme si on demandait aux parents d'un enfant d'école primaire de payer 30 000 euros par an alors que les salaires sont déjà payés par l'état et les autres dépenses par la commune ! Il y ainsi captation à des fins privées d'une charge publique, comme sous Louis XIV.


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