14sept 11

Agences de notation, crise bancaire, Euro, Critique d’une critique de notre programme, le jour du miracle pour Hollande.

Alerte ! Les voyous de la finance attaquent la France !

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Cette note traite de la notation des banques françaises, de la panique bancaire et de la crise de la zone Euro. J’y évoque aussi le débat sur la sortie de l’Euro pour la Grèce en particulier et pour d’autres en général. C’est peut-être un peu aride mais j’ai pensé que ça éclairait ma façon de voir le moment. Puis je fais une critique de la drôle de présentation, fourmillante d’erreurs, du Programme du Front de Gauche telle que lu par Médiapart. Curieux de la part d’un média dont la réputation de rigueur a été hautement démontrée. Enfin, sourire narquois : j’ai l’explication du miracle dont a bénéficié François Hollande pour devenir de façon si rapide et surprenante le chouchou des sondages. Edifiant et hilarant !

La décision de l’agence de notation nord-américaine qui manie ses appréciations comme des révolvers dans un saloon bondé est profondément irresponsable. Comme d’habitude, sous prétexte d’appréciation objective, un risque est aggravé sous prétexte de s’en protéger. Les banques visées comptent parmi les dix premières mondiales. La décision de cette agence de notation touche donc le cœur du système. Du simple point de vue des gérants de ce système monde, cette note est absurde à moins d’être étendue à toutes les banques du monde qui sont toutes gorgées de papiers incertains et de traites qui ne tiennent que par l’idée qu’on s’en fait. Sur les bases sur lesquelles ont été appréciées les banques françaises par cette équipe de mauvais plaisants, pas une banque nord-américaine ne pourrait ouvrir un guichet ce matin. La nouvelle « note » peut donc faire davantage de dégâts que des milliers d’attentats. Je commence donc par mettre en garde. La guerre des banques est une réalité et à travers elle le pouvoir de peser sur l’économie monde. Cibler les banques françaises ne peut se faire sans arrière-pensée. Ni sans conséquence géopolitique. Je ne le mentionne que pour alerte, pour les naïfs qui oublient de se demander pourquoi les banques allemandes engagées en Grèce et les banques américaines dévorées par les termites ne semblent pas avoir les mêmes problèmes de réputation auprès de ces « agences ». Ceci est une nouvelle démonstration du fait qu’il fallait frapper tout ce petit monde de rapaces irresponsables dès le premier jour dans le premier pays, en Grèce. Au lieu de quoi les pouvoirs des trafiquants ont été augmentés et même institutionnalisés. Une procession de décideurs serviles a passé son temps à vouloir « rassurer les marchés ». Ils les ont placés au sommet de la hiérarchie des souverainetés, avant la démocratie et le peuple. Et pour quel résultat ? On ne peut pas « rassurer les marchés ». Ou on les dompte ou c’est eux qui le font. Les pleutres sont servis ! En juin dernier le pouvoir des agences de notation a été solennisé et augmenté en Europe !  Devant tout ce gâchis, le seul sourire me vient de l’idée que, pour finir, le pire coup que le système capitaliste reçoit vient de lui-même, de sa propre dynamique interne et des horribles conflits d’intérêts qui le caractérise et plonge l’humanité dans le désastre, à intervalle régulier.

Le nouveau plongeon du système financier était  la chose la plus prévisible qui soit. Ceux qui lisent ici mes chroniques peuvent en attester. Comme d’autres, quoi que bien méprisés et réputés ne pas arriver à la cheville des esprits modernes et brillants qui gouvernent les choses et les opinions, j’ai déjà posé le diagnostic maintes fois et par le détail. Pourtant je ne suis ni voyant, ni prophète, ni même grand économiste patenté. Je suis seulement armé de moyens d’analyses qui fonctionnent comme une vraie boite à outils, parfois modestement équipée mais toujours efficace pour comprendre et réparer. L’économie n’est que secondairement une science mathématique. C’est d’abord une science humaine qui combine des facteurs sociaux, culturels et politiques. Enfin quelque soient les bavardages pédants auxquels nous sommes soumis continuellement, aucune économie ne saurait s’émanciper de la loi de la réalité. La réalité c’est que tout repose en dernière analyse sur ce qui est réellement produit et sur la façon dont cela est réparti et mis en circulation. Le système économique de notre chère économie monde actuelle repose sur le mouvement auto entretenu de millions de signes monétaires sans contrepartie équivalente dans la réalité matérielle. D’une façon originale, le système capitaliste s’est découvert une aire d’expansion qu’il croit sans limite ni contrainte, celle du crédit et de la dette, vaste préemption du futur. Mais le futur n’existe pas encore. Les titres de sa propriété circulent déjà pour la valeur de deux ou trois planètes. Illusion. Le système est donc condamné à rencontrer à tout moment l’équivalent moderne du prétendu saint Thomas qui vient et dit « je veux voir si c’est vrai ! ». Le matérialisme historique n’a pas trouvé son maitre dans l’art de rendre compte de la vie des sociétés. Cette considération générale ne m’écarte pas de l’analyse du moment qui mérite davantage de précision, c’est bien évident. Mais je ne veux pas manquer de marquer le point quand il va à l’avantage d’une méthode intellectuelle contre une autre qui est en train de démontrer son aveuglement total. 

Je suis interrogé bien des fois à propos de la sortie de l’Euro de tel ou tel pays. Les questions semblent postuler que ce serait une hypothèse comme une autre. Il n’en est rien. Cette façon de dire me semble négliger un détail. Il n’existe aucun dispositif de sortie de l’Euro prévu par les traités qui régissent l’Europe. On peut théoriquement sortir de l’Union. En pratique cette sortie est d’une complexité et d’une lourdeur institutionnelle considérable. Mais en ce qui concerne le système de l’Euro, rien n’est prévu. Cela ne signifie pas que, du coup, cela ne se fera pas. La vie est plus forte que les traités. Mais je veux juste souligner que l’opération ne saurait être « ordonnée » comme disent, parait-il, les dirigeants conservateurs allemands. Ce sera une noire pagaille aux effets incommensurables sur l’économie de l’union et, par contre coup, sur celle du monde. Notons à ce sujet que les dirigeants allemands feraient bien d’y penser et de ne pas croire leur pays d’avance épargné par ce qui pourrait arriver du fait de leur mesquine et psychorigide façon de gérer la crise.

Je sais qu’il existe à gauche un certain nombre d’amis qui sont partisans de la sortie de l’Euro. Je ne leur fait pas l’injure de les confondre avec les lepénistes qui soutiennent aussi cette thèse mais dans un tout autre cadre d’analyse et de propositions. Ces camarades ont un raisonnement construit avec une forte cohérence intellectuelle. Les circonstances peuvent d’ailleurs réaliser leur attente. Cela seul devrait faire réfléchir plus avant. Peut-on avoir pour projet une situation que la décomposition du système produit mécaniquement ? Je ne néglige pas la force de l’argument réaliste selon lequel la monnaie unique fut installée sur des bases qui travaillaient exclusivement à l’entretien et au développement d’un nouvel ordre néo-libéral spécialement destructeur en Europe. Cela ne suffit pas à me convaincre qu’il serait impossible de changer la règle du jeu tout en conservant la monnaie unique.

Selon moi la monnaie unique est aussi la propriété de la France. Nous avons notre mot à dire sur la façon de la gérer. Pourquoi renoncer à cette position de force ? Il y a de nombreux avantages géopolitiques et sociaux à disposer de cette monnaie unique pour peu que son cadre d’existence soit modifié. Ce n’est pas vrai que c’est soit l’euro et le libéralisme ou la fin de l’euro et enfin la possibilité d’une vraie politique de gauche. Je crois que seule une vraie politique de gauche peut à la fois sauver l’euro et nous faire sortir de la crise. A l’inverse, si l’euro venait à disparaitre je pense que notre projet de gauche et nos objectifs révolutionnaires dans l’histoire seraient plus difficiles à accomplir. Je sais bien que, pourtant, la monnaie unique pourrait s’effondrer. On ferait face, cela va de soi. On saurait quoi faire. Mais si l’euro des libéraux disparait au moment où ce sont les libéraux qui sont chargé de gérer les conséquences de cette chute, le grand nombre paiera deux fois. La disparition d’un instrument de mesure commun éloignerait la possibilité et la faisabilité des principaux objectifs de gauche comme l’instauration d’un salaire minimum européen et l’harmonisation des normes sociales et fiscales par le haut. Enfin le coup porté à l’idée d’une unification politique et sociale du vieux continent serait particulièrement sévère. Faut-il rappeler que cette unification est le but permanent de la doctrine de gauche depuis ses origines ? Parce qu’il s’agit de la paix et du bien-être. Tout cela ne peut être oublié. Ni surtout être oublié de quel prix a été payé dans le passé l’isolement national des révolutions victorieuses enfermées dans un seul pays !

La crise grecque résulte entièrement de l’agression des spéculateurs. Je ne dis pas que les problèmes de la zone euro n’existaient pas avant cela. C’est d’ailleurs de là que viennent les opportunités qui ont été données aux spéculateurs. Oui les problèmes viennent du cadre lui-même ! Et nous étions nombreux à combattre déjà le statut absurde de la banque centrale européenne depuis le premier jour. Pour ma part j’ai voté contre lorsque je siégeais au Sénat. Nous avons été nombreux aussi pour dénoncer la mise en place d’un marché intérieur socialement si dérégulé qu'il menace d’emporter toute l’organisation de nos sociétés. Pourtant quand une crise éclate dont les conséquences s’annoncent si profondes, on est en droit d’examiner soigneusement les méthodes mises en œuvre pour y faire face. On mesure alors bien la stupidité des techniques utilisées dans cette circonstance. C’est le dogmatisme libéral qui a conduit à l’application de recettes aussi éculées que ces politiques d’austérité et de privatisation généralisée imposées de force par le FMI et la Commission européenne. Le résultat était totalement prévisible puisque cette situation avait déjà été observée dans toute l’Amérique du sud. Il faut le souligner mille fois pour que la leçon porte : ce système ne marche pas. C’est cela la tare qui le disqualifie en profondeur dans l’esprit du grand nombre comme du point de vue du simple bon sens. C’est cette expérience qui permet de clamer « ça ne sert à rien de céder aux « marché » et à leurs injonctions ».

Dès lors, ce n’est pas seulement une crise bancaire ou financière ou ce que l’on voudra qu’il s’agit de régler. Ce qui est en cause c’est la légitimité d’un système et d’une orientation politique à gouverner nos sociétés. Cela saute aux yeux quand on prend la mesure de ce qui déclenche ce tsunami. La dette totale de la Grèce ne représente que quelques points du total de la richesse produite par l’union européenne en un an. Deux pour cent et demi ! Le rachat intégral de toute la dette de la Grèce, plus celles de l’Irlande et du Portugal est de … 1000 euros par habitant vivant dans la zone euro. C’est dire que cette somme est largement à la portée d’un prêt à zéro pour cent à la Grèce venant de la banque centrale européenne comme nous ne cessons de le dire depuis l’origine. A contrario, puisque cela ne s’est pas fait, on doit en déduire que le but de ce qui a été mis en place n’est pas de nature économique ou financière mais purement politique. Quoique les inventeurs de  ces mesures cruelles, cupides et brutales prétendent le contraire. Ces gens ont eu les yeux plus gros que leur cerveau. Ils se sont dit qu’une orgie de pilleries était à portée de main. Leur voracité va détruire leur propre écosystème !

Il est vain de spéculer sur une catastrophe finale du capitalisme. Ce système n’aura jamais de fin tant qu’une alternative ne se sera pas mise en place. Les pires destructions sont aussi un aliment pour lui. Faut-il rappeler que c’est d’ailleurs la fonction essentielle de la guerre dans la logique capitaliste ? Pas de naïveté donc. Il n’existe pas de bonnes catastrophes qui seraient un raccourci pour les adversaires du système que nous sommes. A chaque pas il s’agit de proposer des choses raisonnables, c’est-à-dire des remèdes qui épargnent la souffrance et résolvent les problèmes. C’est cela la radicalité concrète dont je me réclame. Là, il faut refuser d’abandonner la Grèce à son sort. D’abord parce que c’est la négation de l’idée de solidarité internationale dont nous sommes les partisans. Ensuite parce que cela ne sert absolument à rien du point de vue qui semble occuper ceux qui s’angoissent. Si la Grèce se trouve expulsée de l’Euro, que se passe-t-il pour elle ? Sa dette reste libellée en Euro. La nouvelle monnaie nationale est profondément dévaluée. La dette pèse plus lourd pour la Grèce. A moins d’être reformulée dans la nouvelle monnaie nationale. C’est-à-dire perdre trente à quarante pour cent de sa valeur, peut-être bien davantage. Tant pis pour les capitalistes qui ont été pris les mains dans ce trafic dira-t-on. Ce n’est pas faux. Mais le résultat reste le même : les banques qui possèdent ces titres s’écroulent. Retour à la case départ du raisonnement. Qui peut souhaiter cela ? Encore une fois je le précise, cela peut bien finir par se passer comme ça et tout y conduit. Ce sera alors un autre débat : comment faire face. Dans l’immédiat la ligne de combat ne doit pas être abandonnée. Il ne faut pas laisser tomber la Grèce. Si ce n’est par solidarité européenne que ce soit par réalisme. Si la Grèce tombe, elle nous tombe dessus ! Que ce soit par compréhension du fait que les raisons qui conduiraient à éjecter la Grèce s’appliqueront ensuite à n’importe quel autre membre de l’Union jusqu’à ce qu’il ne reste plus sur le vieux continent qu’une sorte de grosse zone mark sous cache sexe Euro entourée de nations clochardes sans domicile bancaire fixe. Cette ligne de résistance et de proposition concrète c’est celle qui demande à la banque centrale européenne de racheter directement la dette de la Grèce à taux zéro. Cela fournit la liquidité et tue la spéculation. C’est la solution qui ne nuit qu’au dogme libéral. Son seul risque est de faire baisser la valeur de la monnaie unique face au dollar. Mais ce sera un bienfait en réalité que cette baisse qui soulage le handicap d’un euro fort pour les producteurs de la zone euro sur le marché mondial.

On m’a demandé à plusieurs reprises si pour faire face à la crise bancaire il fallait nationaliser ou recapitaliser. Ma réponse est que la société doit reprendre le pouvoir sur la finance. Recapitaliser ? Qui le ferait ? « Le marché » ? C’est son affaire. L’Etat ? C’est une autre affaire. Ce ne pourrait-être, dans ma logique qu’en échange de prise de participation, à l’euro près dans le capital de la dite banque. Notez que si cette méthode avait été appliquée lors du dernier plan de sauvegarde, l’état aurait récupéré cinq milliard à la revente au lieu des pauvres sept cent millions dont s’est rengorgé Nicolas Sarkozy. Mais cette recapitalisation équivaut à une nationalisation. C’est là la question. Nationaliser des déficits et des dettes est-ce la bonne idée ? Ce n’est pas le principe que j’interroge, bien sûr,  puisque le programme partagé prévoit ces nationalisations. C’est le moment, l’opportunité. A quoi sert la banque ? A fluidifier l’économie en injectant l’argent nécessaire. A organiser l’épargne. Et ainsi de suite. C’est pourquoi le programme prévoit la constitution d’un pôle financier public. Les nationalisations ne peuvent avoir de sens qu’en relation avec la constitution de ce pôle et à son service. En précisant de surcroit que l’idée du programme partagé est d’y associer les réseaux mutualistes et coopératifs avec en vue notamment une inscription territoriale décentralisée de la prise de décision de financement.  Donc ce qui est premier c’est la mise en place de ce pôle et de ses objectifs. Pas dans l’absolu.  

Je le surligne pour bien indiquer qu’il ne suffit pas de nationaliser pour régler le problème qui nous est posé. La gauche a nationalisé quasiment tout le secteur bancaire après 1981. Cela n’a pas changé les objectifs ou les méthodes de ces banques. Les nationalisations de Gordon Brown en Angleterre n’ont rien changé à la politique prédatrice de ces dernières. La leçon est que si la propriété publique est une condition nécessaire elle n’est pas une condition suffisante. Il y faut le plan et les objectifs. C’est la raison pour laquelle la question de la nationalisation posée pour être appliquée alors que c’est Nicolas Sarkozy et la droite qui gouverne ne peut avoir qu’un sens : serions alors d’accord pour socialiser leurs dettes ! Croire qu’une nationalisation opérée par Sarkozy commencerait le socialisme en France est un délire. Croire qu’il suffit prononcer le mot nationalisation pour avoir notre accord sans autre condition est mal comprendre notre projet.

Un qui n’a pas compris grand-chose au programme partagé, c’est, hélas, Médiapart. C’est surprenant de la part de ce média qui compte quand même quelques fines plumes de l’analyse matérialiste de l’économie comme Laurent Mauduit. Curieusement la lecture de notre texte est alignée sur les canons d’analyse du PS auquel tout est souvent ramené. Je comprends que celui qui a écrit le résumé ne soit pas marxiste. Mais au moins pourrait-il être assez keynésien pour comprendre la logique d’un projet qui repose sur une redistribution massive elle-même assise sur le retour des dix points de richesses pris par le capital sur le travail. Je ne parle de tout cela que parce que je suis nommément cité et, bien sûr, pour me mettre en contradiction avec moi-même dans la mesure où ce  programme serait censé démentir mon souci de crédibilité. Comme on m’y reproche à de nombreuses reprises les « imprécisions » et autres « manques de financement » quoiqu’il n’y ait rien de plus évident que cela dans ce document, je me permets de faire amicalement remarquer aux rédacteurs leurs propres erreurs et approximations qui elles sont incontestables, à l'opposé de la rigueur d'analyse qui fait la réputation de ce média.

Par exemple, la présentation de notre proposition de SMIC à 1 700 euros est particulièrement biaisée. En effet Médiapart indique que notre programme "prône un SMIC à 1 700 euros net par mois. Il est aujourd'hui de 1 365 euros … brut". Ça ressemble à de la gonflette bien agencée pour nous montrer comme des "exagérés" qui avancent des propositions folles. Or Médiapart passe sous silence que nous proposons d'abord le SMIC à 1 700 euros bruts en 2012. C’est exactement la revendication de la CGT. Et nous fixons ensuite l'objectif d'un SMIC à 1 700 euros nets dans la législature qui durera jusqu'à 2017. Cela n'a donc aucun sens de mettre en face les 1 700 euros nets que le SMIC atteindra dans quelques années si nous gouvernons, et ses 1 365 euros bruts actuels.

De même je suis consterné par la confusion faite dans le résumé de Médiapart entre notre proposition de salaire maximum et celle sur le  revenu maximum. Le rédacteur n'a pas saisi la distinction entre le salaire et le revenu (qui concerne toutes les formes de revenus, salariaux ou non) alors qu'elles sont clairement distinguées et expliquées dans notre programme. Cela conduit Médiapart non seulement à déformer gravement ces propositions mais même à attribuer au Front de Gauche une proposition qu'il n'a jamais faite. Lisez plutôt : "serait instauré un salaire maximum de 30 000 euros par mois, dans le public et dans le privé." Or il s'agit là du chiffre du revenu maximum, que nous avons fixé à 30 000 euros par mois, en référence à 20 fois le revenu médian. Et non pas du salaire ! Le salaire maximum n’est pas un montant mais un rapport entre le plus élevé et le plus bas salaire. Rien à voir ! Et cela précisément pour que cette mesure soit un outil pour augmenter tous les salaires, à commencer par les plus bas. Notre salaire maximum consiste à imposer un écart maximum de 1 à 20 entre les salaires d'une même entreprise. Une proposition qui a aussi été avancée par la Confédération européenne des syndicats. L'intérêt de fixer un écart et pas un niveau plafond est d'enclencher un cercle vertueux dans lequel l'entreprise est obligée d'augmenter d'abord les plus bas salaires si elle veut augmenter les plus hauts. Cette dynamique salariale dans l’entreprise est totalement rendue invisible par la manière erronée qu'a choisie le rédacteur de Médiapart pour présenter cette proposition. Ces quelques exemples ne sont malheureusement pas isolés. Mais peut-être ce rédacteur ignorait-il que le smic à 1700 euros est une revendication de la CGT et que le salaire maximum vient des syndicats européens. Je ne crois pas savoir que Médiapart ait une « position » à leur sujet.

Le plus décevant et sans doute le moins pardonnable est la confusion faite entre notre position sur les retraites et celle du PS. Le débat a été assez vif à l’époque, et encore à présent, pour que personne ne puisse jouer le rôle de l’ingénu mal informé des détails ! Médiapart fait comme si nos propositions étaient "du moins sur le papier" similaires à celles du PS. Alors que "sur le papier" aussi, elles sont justement très différentes ! Le rédacteur affirme que, comme le PS, à qui le beau rôle est donné sans cesse, nous revendiquerions le retour de l'âge légal de la retraite à 60 ans. S'il s'agit bien de l'intégralité de la proposition du PS, ce n'est pas du tout l'intégralité de la nôtre. C’est la suite qui compte, ce que sait même un débutant en politique. Notre programme partagé propose en effet "la retraite à 60 ans à taux plein" avec "75 % du salaire de référence". Cela fait une différence majeure par rapport au Parti Socialiste qui est favorable à l'allongement de la durée de cotisation à 41 annuités et au-delà. Pour nous, la proposition du PS réduit la retraite à 60 ans à un droit au rabais pour les retraités qui partiront avec une pension misérable. Cet exemple montre que le risque est grand de voir le débat des présidentielles patauger dans les à peu près de résumés écrits à la va vite et mal documenté. Ce qui est embêtant c’est que ce soit aussi le cas-là, dans Médiapart, un média sur lequel on compte pour faire vivre un débat sérieux.

Voici un sujet plus drôle: le feuilleton des sondages. Il s’agit de François Hollande. J’avais posé une question. Comment se faisait-il que dès la disparition de DSK, en cinq jours, alors que Martine Aubry était le numéro deux des sondages, François Hollande soit passé en tête ? Quel acte avait-il posé pendant ces cinq jours qui l’avait signalé au grand public en le propulsant si haut, si vite, si fort ? Aucun acte, aucun discours en particulier. Rien. Donc c’était un pur miracle. Le doigt de Dieu surgissant des nuages pour se poser sur son front aussitôt rayonnant. Un observateur attentif a cependant tôt fait de repérer les ficelles qui agitent les marionnettes.  Là aussi. Voyons cela. Le champignon sondagier a éclos dans un journal dirigé par un de ses partisans les plus fidèle, Laurent Joffrin, au « Nouvel Observateur ». C’est un sondage TNS-SOFRES. Pile poil efficace pour créer la prophétie auto réalisatrice et le panurgisme médiatique habituel après un moment de sidération et en profitant du vide. Ce qui s’est produit. Cela s’appelle du conditionnement. Mais peut-être que la photo était bonne ce jour-là, pour parler avec le vocabulaire parapluie des amis des sondages. Une « honnête-enquête-un-thermomètre-a-un-moment-donné » bla bla. Peut-être une autre fois. Mais pas celle-là. Et ce n’est pas moi qui le dit. Voici en effet la mise au point publiée par la Commission des sondages que l’on aimerait trouver plus souvent aussi vigilante. Lisez et méditez par quels moyens nait une réputation. Voici le texte de la mise en garde de la Commission des sondages : « Dans son édition du 25 mai 2011, Le Nouvel Observateur a publié un sondage relatif aux premier et deuxième tours de l'élection présidentielle de 2012 réalisé par l'institut TNS-Sofres ».  « Les choix retenus par l'institut pour établir, à partir des redressements effectués, les intentions de vote relatives aux hypothèses de premier comme de second tour sont caractérisés par un défaut de cohérence interne au regard de l'objet d'un sondage qui, dépourvu de toute valeur prédictive, doit se borner à refléter l'état de l'opinion au moment de sa réalisation. » Défaut de cohérence ! Mazette ! Voici la suite qui n’arrange rien. « En conséquence, et en l’absence de toute manœuvre imputable à l’institut, la commission exprime des réserves sur le caractère significatif des intentions de vote publiées qui ne reflètent pas les résultats de l’enquête après application aux réponses des personnes interrogées des méthodes de redressement habituellement admises. »

Ah ! Ah ! « Les intentions de vote ne correspondent pas aux réponses des personnes interrogées ». Bigre c’est grave ! Surtout que la Commission ne parle pas des résultats bruts. Elle parle des résultats une fois « redressés », ce qui est déjà bien aimable. Mais, dans ce cas, la Commission met en cause un usage du « redressement » qui ne correspond pas aux « règles habituellement admises » ! A cette occasion donc ont été appliquées des règles spéciales. Lesquelles ? En quoi ont-elles permis le miracle dont a bénéficié François Hollande ? Voilà ce que chacun doit pouvoir imaginer. Bien sûr, cette fois là encore, les rédacteurs qui ont commenté cette puissante « enquête » ont avalé tout rond le résultat. Ils ont glosé dessus sans autre forme de scrupule. Sans doute devait-il leur convenir assez pour qu’ils se sentent dispensés du devoir professionnel de vérification des sources. S’ils l’avaient fait peut-être se seraient-ils rendu compte, comme la Commission l’a fait, que des « règles » qui ne sont pas « habituellement admises » avaient été appliquées ? Mais peut-être qu’un autre résultat ne les intéressaient pas. Oublions les amis bien placés de François Hollande. Ils font leur travail. Ce qui est drôle c’est de voir comment ses concurrents sont naïfs et peu aguerris au combat. Ils méritent de perdre ! Car face à Sarkozy et à l’extrême droite il faut des coriaces qui ne se laissent pas intimider par un « institut de sondage »! Mais ça ne veut pas dire que si Hollande sait comment avoir de bons sondages il soit capable de les transformer en vote. La suite au prochain numéro.

 


502 commentaires à “Alerte ! Les voyous de la finance attaquent la France !”
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  1. vaillant dit :

    @Crosnos-388
    C'est la militante bouillonnante de colère qui a vu l'émission Ruquier, pas la technicienne. Désolée pour le manque.

    @Alexandria-399
    Les présidentielles 2012, c'est 22 avril et 6 mai donc dans 7 mois et pas 8 mois. P Laurent s'est trompé dans son discours hier.

  2. Michel S. dit :

    Excellent Pierre Laurent, ce matin de 8 h 20 à 8h 30 sur France Info. Il faut noter qu'il a maintenant intégré totalement les expressions de base qui doivent percuter l'auditeur-électeur dans un temps de parole aussi court. C'est la première fois qu'il est aussi direct face aux journalistes. Bravo, la suite s'annonce bien !

  3. Berdagué dit :

    Le PPP, ces 3 p sont complétement révolutionnaires, pour 2 euros, pas cher, pas question de rêves ni d'utopie, du concret, du sérieux, du gonflé, du réel, c'est du lourd et très lourd.
    Oui Alexandria 39 " solutions à affiner ensemble "
    Affinons donc le fromage des partages des richesses, le savoir faire très hexagonal avec du rouge excellent et de nos références à Rabelais, tout ça devrait couler de sources : lecture !
    Petit livre rouge en mains vous allez à la page 29, chapitre 2 " Reprendre le pouvoir aux banques et aux marchés financiers" yes we can ! Fastoche.
    Page 30, dans "Agir pour un changement durable", lisons ensemble : " Création de pouvoirs nouveaux pour les salariés et leurs représentants dans la gestion de leur entreprise, ainsi que des citoyens dans les institutions bancaires et les collectivités territoriales." Vous avez bien lu, "pouvoirs nouveaux" et "la gestion de leur entreprise" c'est du bien-dit, très clair, l'affinage est presque fini, à consommer sans modération, la fête à chaque seconde, enfin la vie, quelle joie enfin libérée.
    Mais il manque en proposition citoyenne, l'intervention des politiques élus du Front de Gauche, les seuls à proposer le vivant normal, pour appliquer, soumettre, discuter les mises en oeuvre des plans à court, moyen, long terme mis en perspective pour un vrai socialisme à visée communiste.
    Rappel le communisme étant le dépérissement de l'état jusqu'à sa disparition et la suppression de l'argent. Vous voyez le travail !
    Alors là plus de bourses, la vie toute simple, mais c'est d'un compliqué pour y arriver, tout dépend du degré d'aliénation au système impérialiste financier de stade suprême.
    Y a du boulot !

  4. paloma dit :

    ici Pierre Laurent invité de france info:

  5. Genialle dit :

    @Cronos
    Je n'ai pas reçu DSK chez moi. J'ai simplement ajouté un petit mot pour lui. Mais si je le rencontrais je resterais polie et je ne l'insulterais pas. Désolée, la politesse est aussi un respect de l'autre. Ce n'est pas de l'hypocrisie, c'est voir et entendre un humain avec toutes ses contradictions.

  6. @402 vaillant
    "je ne suis pas sure que vous connaissez bien la situation de nos journalistes qui n'est pas la même ailleurs ".

    Dans votre message précédent vous insistiez sur l'inféodation des médias à N. Sarkozy. Ce fait est incontestable et je ne le nie nullement. Mais je maintiens que la possession des médias entre les mains de l'oligarchie, dans toutes les démocraties, est un élément clef de la domination des privilégiés du système, en conditionnant et lavant, au fil des décénnies, le cerveau des gens.
    Sarkozy est l'arbre qui cache la forêt. Si ceux qui possédent les médias en France (Bouygues, Lagardère, Dasssault, Arnault, Bolloré) les ont mis à l'entière disposition de Sarkozy, ça n'est pas pour ses beaux yeux, mais parce que, pour le moment, ils ont misé sur lui pour défendre leurs intérêts, comme on parie sur un cheval.
    Imaginez que DSK ait été élu. Les médias n'auraient absolument rien changé à leur stratégie de désinformation. On aurait toujours vu les mêmes abrutis débiter leurs sornettes sur les bienfaits de l'ultra libaralisme. Idem si c'est Hollande ou Aubry. C'est bien la preuve par neuf que la clef de voûte du système est le lavage de cerveau sans relâche au profit de l'ultra libéralisme sauvage.
    Dire que la situation des journalistes n'est pas la même ailleurs, c'est complètement méconnaître ce qui se passe dans le monde de Murdoch (pays anglo saxons) en Italie, en Allemagne etc. où les journalistes, comme en France n'ont aucune liberté de dénoncer le système.
    La sauvagerie économique mondialisée est un tout, qui ne peut dans aucun pays s'accomoder d'une presse libre. Les spécificités d'un pays, ou les modalités particulières d'application de cet impératif planétaire, relèvent de l'anecdote.

  7. Peut-être hors sujet, quoique !
    FR3 a fait honneur au service public ce soir avec l'émission autour de Maxime Le Forestier : c'est une maison bleue. Vraiment une très belle soirée et très politique en définitive, humaine, de toutes les couleurs.
    Pour ceux et celles qui y étaient qu'a donné la prestation de Joan Baez à la fête de l'Huma ?

  8. Mario Morisi dit :

    Je suis en accord avec Michel S. et avec pas mal d'entre vous. Pierre Laurent est en train de se métamorphoser, il a métabolisé le programme et même les stances de Jean-Luc Mélenchon. Il ose. Il bosse sans doute sur des formules. Le Il y a 30 ans, vous, le PS, vous nous demandiez, il y a vingt ans, vous nous demandiez, il y a dix ans, aujourd'hui, nous vous demandons d'"être tous de gauche". Cela est capital, cela signifie que PL par sa légitimité PC va entraîner derrière lui une marée d'ex-communistes encore timides ou d'allergiques à JLuc et à son passé PS.
    Pharamineux, en tout cas. Je me rappelle ma première fois au CN du PG, au printemps 2009, ma première fois tout court dans un CN et dans un parti politique. François Delapierre a exposé notre tâche et l'horizon. La guerre sémantique, changer l'axe des débats par nos concepts, obliger les autres à parler avec nos mots, pousser sur la fracture intérieure du PS, de EE, jouer à fond le jeu FdG et faire confiance aux forces vives et clairvoyante du PC. Puis je me rappelle Marie George Buffet, c'est elle le coeur de l'alliance, elle avait tout compris. Je dois d'ailleurs avoué que je l'aime, cette femme, comme j'aime Martine Billard et pas mal de nos camarades-compagnes-concitoyennes. C'est sans doute elle, la clé, et les artistes, et les intellectuels, et les Lavilliers, et même les Beigbeder. Je sais je sais, il faut que la lame aille jusqu'au peuple, à ceux qui morflent et qui ne croient plus rien. Mais qui sait, les poètes parlent aux peuples.

  9. Michel dit :

    Pour Mario, qui vient d'écrire. Je ne te connais pas, tu ne me connais pas, pourtant tu es mon frère ce soir, par tes mots et tes phrases, comme Marie George, et Martine et Pierre et Jean Luc. Merci à toutes et à tous ici et ailleurs, allez nous y arriverons,
    Amitiés

  10. vaillant dit :

    @409
    Je maintiens, il y a 44 pays aujourd'hui où les journalistes sont plus libres qu'en France. Dire aux gens que les journalistes ne peuvent pas parler me parait plus simple pour le boulot de désintox. Ils vont voter dans 7 mois. Ils pourront rapprocher cela de ce qu'ils vivent : gardes à vue, répression, justice nulle part, et c'est un bon moyen d'alerter les absentéistes.
    Vous parlez de stratégie de désinformation, non, non, c'est plus que ça. Vous parlez d'abrutis qui débitent des sornettes non, non, il y a des libéraux convaincus et d'autres qui pensent comme vous.
    En 81, le peuple de gauche gagne les élections, à la télé les uns disent "faut faire le ménage"(purge), les autres disent "faut respecter la démocratie"(pluralisme). La 2ème option l'emporte. En 86, 1ère cohabitation, loi Devaquet, manifs, bonne couverture médiatique surtout TF1 (n'appartient plus tout-à-fait à l'état et pas encore à Bouygue), retrait de la loi. Pasqua demande aux chaines de donner les noms de tous ceux qui ont travaillé les jours de manif. Dans le cabinet du ministre, un petit jeune, attaché parlementaire, son nom Sarko.
    En 93, 2ème cohabitation, gouvernement Balladur,ministre du budget et de la communication Sarko, chute du déficit, une journaliste dit a l'antenne que la baisse des impôts profite surtout aux très riches, elle est mutée etc.
    Présidentielles 95, Sarko soutient l'ultra libérale Balladur, sans surprise TF1 roule pour lui mais les chaines et radios publiques fonctionnent encore. Balladur (65% d'opinion favorable au début de la campagne) est éliminé par les Français au premier tour. En 2006, la captation du service publique, qui n'a donc rien à voir avec le capital, est totale.
    Omerta sur tout ce qui peut faire chuter la cote de popularité du futur vainqueur. Même les révélations du Canard sur son appartement ne sont pas reprises. Petit rappel l'affaire des diamants de Giscard, largement diffusée, sera cause de son échec. Là ou je vous rejoins, Jean Louis, si l'actuel reste bas dans les sondages, cac40 se trouvera un autre champion "propre sur lui" mais que poura faire le service public ? Je trouve effrayants les commentaires ici sur les journalistes. La fafrication de bouc-émissaires, c'est le fond de commerce de FNump pas de la vraie gauche tout de même.

  11. le Prolo du Biolo dit :

    Du côté des pyromanes :

    Papandréou en redemande...
    Un nouveau plan de rigueur se met en place pour répondre aux exigences des créanciers de la Grèce, parmi lesquelles le gel des retraites d'ici 2015, la fusion ou fermeture de 30 organismes publics et l'accélération des privatisations. Et après ça, qu'ils crèvent, le tour des Espagnols sera venu...
    Un truc marrant aussi dans les projets pour payer "la dette" : le gel de 20 000 hectares transformés en parc voltaïque destiné à fournir de l'électricité. Aux Grecs ? Non, à l'Allemagne.

    Et Bayrou, notre boy-scout national, qui après ça s'offusque de la boîte d'allumettes représentée sur une affiche de la Fête de l'Huma... Cet inénarrable ne se rend même pas compte que ce sont ses propres copains, marchéïstes et corbeaux de toutes sortes, qui par leur cupidité et leur rapacité sont en train de fiche le feu à la plaine sans l'aide de personne.
    Et qui c'est qui va se réveiller demain le derrière roussi de frais sans l'avoir vu venir ?

  12. Berdagué dit :

    Mario 411
    Oui Marie-George est la camarade remarquable qui avec courage est présente dans toutes les batailles de classe, en particulier celle d'aller poser des parpaings à Neuilly-sur -Seine pour rappeler aux bourgeois qu'ils sont hors la loi, elle a aussi encaissé douloureusement la défaite à moins 2% en 2007 comme nous qui étions avec elle à la manif suivant les élections ou nous avons vu passer devant nous des LO, LCR/NPA organisés. Certes cette défaite cinglante n'était pas celle du PCF visée mais uniquement celle du prolétariat qui allait morfler et un max par leurs désunions manifestes, et encore aujourd'hui, mais là la donne a complètement changé le Front de Gauche une force d'union des forces du travail puissante, incontournable et gagnante car juste et en phase dynamique avec les peuples, c'est un vrai miracle, enfin pour les croyants mais c'est surtout le résultat de la raison en action et du courage mis dans la réalité et le réel.
    L'histoire s'est accélérée à une vitesse incroyable grâce à nous tous et toutes que parfois ça donne le vertige, et les discours très politique et stratégiques de Patrick et Pierre sont sans équivoque pour les mois et années à venir : pas de compromission, de collaborations, d'ententes cordiales ou autres pactes avec les tenants du capital exploiteur surtout que celui-ci est complètement malade, certes d'habitude on ne tire pas sur une ambulance mais le dangereux éclopé est particulièrement pervers, alors pourquoi se gêner, c'est d'une moralité à toute épreuve d'examen salutaire et médical.
    Certes nous ne sommes pas tous et toutes regroupées-és- (au choix dans la règle de proximité) mais la victoire s'approche alors ?

  13. marechal dit :

    Impression générale des sympathisants Front de Gauche de mon quartier, qui ont vu le discours de clôture à la fête de l'Huma : très positive évidemment, avec une remarque, Pierre Laurent leur a paru plus sincère que Jean-Luc Mélenchon (curieux) mais ils voteront FdG de toute façon.

  14. poisson David dit :

    Bravo, pour "Jean-Luc" chez les gladiateurs (Ruquier)... Effectivement une campagne présidentielle n'est pas une partie de plaisir, mais tu t'en sors formidablement bien malgré la difficulté évidente de conserver la parole pour dérouler les idées jusqu'au bout.
    Comme tout travail mérite salaire le sondage EPOC arrive a point nommé. Avec des chiffres comme ça on rêverait de voir EELV rejoindre le Front de gauche plutôt que de lécher les pompes du PS pour un ministère.

  15. Berdagué dit :

    Panique ! Les Echos :
    "......Par ailleurs Siemens aurait retiré plus de 500 millions d'euros en liquide déposés dans une grande banque française pour les placer auprès de la BCE, rapporte le Financial Times en citant une personne proche du dossier. BNP-Paribas ne serait pas la banque en question ajoute le quotidien."
    C'est aussi pour ça qu'ils veulent en partie nationaliser, pour payer plus of course !

  16. On apprend ce matin que les voyous de la finance, comme dirait Jean-Luc, attaquent maintenant l'Italie.
    L'agence Standard and Poor's vient de baisser d'un cran la note de ce pays. Le motif, ubuesque, est toujours le même : les mesures prises pour réduire l'endettement, qui dans l'optique ultra libérale ne peuvent être que déflationistes, vont freiner la croissance. Le dogme ultra libéral pourrait être représenté par un serpent se mordant la queue.
    L'agence Moody's poursuit son examen et rendra sa décision dans le mois à venir. Berlusconi pourrait lui dire, comme Arletty dans je ne sais plus quel film : " Votre Altesse est trop bonne".
    Une autre raison de la décision de Standard and Poor's est surprenante : " La fragilité de la coalition au pouvoir et les divergences politiques au Parlement vont probablement continuer de limiter la capacité de l'Etat à répondre de manière décisive à un environnement macroéconomique difficile sur le plan intérieur et extérieur".
    Je pensais qu'en démocratie seuls le Parlement, au sommet de l'Etat, ou le peuple souverain, à la base, pouvaient se permettre d'émettre de tels jugements. Mais, encore une fois, il ne faut pas s'étonner que ces officines non démocratiques exercent un pouvoir que les politiciens leur ont donné dans le dos des peuples.
    Mais la cerise sur le gâteau est la réaction du gouvernement berlusconien qui dénonce une décision "faussée par des considérations politiques". Tartuffe est dépassé !
    Si l'Italie en est là, c'est pour les mêmes raisons qu'ailleurs : remise des pouvoirs économiques à une clique non élue, un dogme enfoncé dans la tête des gens par des médias monopolisés, une "gauche" molle en déroute,incapable de proposer une vraie alternance.

  17. redline69 dit :

    bonjour,
    L'Europe qu'on nous à vendu est une escroquerie. Les traités n'ont été que des manipulations dont l'objectif à été d'enrichir la Chine et de ruiner nos pays d'Europe.
    J'apprends que l'Europe va couper les financements pour la pauvreté en Europe (resto du coeur, etc). C'est absolument scandaleux !
    L'Europe détruit nos Nations, détruit nos monnaies, détruit nos pauvres et nos retraités, l'Europe décourage les jeunes privés de logement, de travail !
    Cette Europe est tout simplement une honte. J'ai honte d'être européen quand je vois les politiques du fric, des banques, des assurances.
    Votez tous pour FdG ! C'est vital pour survivre à ces loups d'Europe.
    cordialement

  18. vaillant dit :

    @marechal-416
    Même remarque que vous. Jean-Luc Mélenchon force sa voix inutilement (le micro sert à l'amplifier). Cela gâche un peu son talent de tribun, sa vraie voix est plus plaisante. Le ressenti "plus sincère" de PL est du à sa voix plus naturelle.

  19. Hélène GRESSIN dit :

    Bonjour
    Ai suivi la Fête de l'Huma sur mon écran. Merci à tous ceux et celles qui postent des liens vidéos. A 70 ans je retrouve la pêche politique de mes 20 ans (contre la guerre en Algérie... pour le Programme Commun...).
    Faisons adopter le PPP contre le AAA. J'en ai acheté 2 et commandé 10 chez mon libraire et je n'en aurai pas assez (et de loin) d'ici avril 2012.
    Bravo à Pierre Laurent et Patrick Le Hyaric pour le contenu de leurs discours et les formulations neuves qu'ils emploient.
    Jean-Luc Mélenchon n'est pas pour rien dans ce nouveau style: les battements d'ailes du papillon déclenchent le tsunami de l'espoir.
    Oui, moi aussi j'ai beaucoup de gratitude pour Marie-Georges Buffet. Que tous ces camarades soient remerciés d'avoir entretenu si vaillamment, contre l'air nauséabond du temps des médias aux ordres, ces braises de l'espoir dans le progrès humain.
    Mais ce sont les paroles et le style de Jean-Luc Mélenchon, ses réparties, son à-propos, sa ténacité face aux journalistes et animateurs des médias, qui m'ont redonné confiance.
    D'accord avec Mario Morisi 411 et Berdagué 415.
    "On ne lâche rien"!

  20. Sonia Bastille dit :

    @Jean-Luc Mélenchon

    L'urgence doit-être à la nationalisation des banques, de toutes les banques et aussi des compagnies d'Assurances ! Je ne comprends pas, qu'ici ou là, des réticentes se fassent jour avec des arguments beaucoup "idéologiques" ou alors complètement absurdes du genre "on ne doit pas donner d'argent aux banquiers !" etc. Et oui une nationalisation coûte cher mais le maintien de la situation actuelle des banques privées et un Etat intervenant en plan de secours sont aussi des plus coûteux et aussi des plus risqués. On le voit aujourd'hui ! Les grandes banques françaises risquent d'être des plus affectées si demain la Grèce ne rembourse pas (ce qui est le cas le plus probable et on ne doit pas s'y résoudre !) ou encore l'Espagne, l'Italie. N'oublions pas qu'un autre pays, la Belgique peut être le prochain sur la liste.

    La Grèce doit se transformer (véritable état démocratique et structurée; organisation fiscale efficace et étendue, création d'un cadastre, lutte contre la fraude fiscale, la corruption, lutte contre l'économie souterraine et parallèle, rapatriement des avoirs (200 milliards d'euros) des Grecs placés frauduleusement en Suisse et la centaine d'autres milliards d'euros placés au Liban, à Chypre, à Malte qui sont des paradis fiscaux et bancaires). Au fait pourquoi ne parle t-on pas de ces milliards évaporés de la fraude fiscale et placés en Suisse ? Il semblerait que l'on souhaite uniquement faire passer Les Grecs comme victimes des méchants banquiers spéculateurs. La spéculation existe et les Grecs en sont victimes. Mais les Grecs, que diable ! devraient cesser leur sport national qu'est la fraude fiscale !

    Autre urgence : la fin de l'UE et de l'euro. Les Etats-Nations retrouvaient des marges de manoeuvre !

  21. Jake B dit :

    Utopie.
    Cela résume, je crois, la plupart des réflexions que j'entends lorsque l'on évoque le programme du Front de Gauche. Ce programme est effectivement ce que la majorité des gens, consciemment ou inconsciemment, veulent, mais ils ont tellement été habitués à ce qu'on leur dise que ce n'est pas possible qu'ils ont fini par intégrer ceci comme une vérité. Selon eux, on ne peut pas changer le système tout simplement. Il faut donc s'y adapter.
    Ils ont peur du changement, peur de ce qu'ils voient et entendent du soir au matin, peur de voir partir le peu qu'il leur reste.
    Revivre le passé, çà oui, ils le veulent. Revivre les 30 glorieuses. Et c'est pour cela que les discours du FN sont dangereux. Mais aller vers quelque chose de différent leur fait peur.
    Il n'y a que les situations extrêmes qui peuvent mener à ce genre de remise en cause comme lors de l'après-guerre.
    Le programme ne suffira pas. Il faut des cas réels à montrer, des exemples qui ont fonctionné. Ils existent mais on ne les verra jamais à la télévision.

  22. marechal dit :

    @Sonia Bastille
    N'oublions pas qu'un autre pays, la Belgique peut être le prochain sur la liste.
    Bonjour madame,
    je ne vais guère batailler avec vous sur le terrain de l'économie madame (car disons le : je suis encore en section d’apprentissage pour les nuls)
    Il me reste mon intuition, et d'intuition je vous dis que la Belgique a moins à craindre que nous en France.
    Pour info, les Belges n'ont pas de gouvernement ou d'équivalent Sarkozyste ni autre bons docteurs miracle affiliés du genre Saint Jean de Latran aux gouvernes de leurs finances. Et ils ont l'air de ne pas plus mal s'en porter.

  23. Nicolas VDR dit :

    @424 (Jake B)

    Ce que je répond aux gens qui qualifient d'utopie le fait de vouloir changer cette société devenue invivable, c'est que l'utopie est le moteur de l'humanité depuis que l'homme est homme. Sans utopies qui sont devenues réalité, rien de ce que nous connaissons n'existerait à part le chaos. Pratiquement tout ce qui nous entoure est issu de l'utopie de gens qui à un moment ou un autre ont été qualifiés de doux rêveurs et ça, beaucoup de gens ont tendance à l'oublier.

  24. Mario Morisi dit :

    @ Vaillant, Maréchal

    Jean Luc et tous les gens qui ont parlé en plein air par jour de grand vent vous le diront. Si vous ne faites pas des phrases longues, et si vous ne "scandez" pas vos phrases, il y a un effet de décousu et une perte de sens. C'est la musique générale et quelques séquences, qui percent le vent. Je crois par ailleurs que Jean-Luc Mélenchon, inconsciemment d'abord, consciemment ensuite, tient à sonner comme De Gaulle ou Mitterrand, pour la solennité, pour faire comprendre par les sens que le moment est grave. Indoor, c'est une autre histoire, on peut ménager des silences et poser sa voix, choisir son tempo.

  25. citoyenne21 dit :

    Je pense comme vous JaKe B (bien que j'espère avoir tord), que l'on ne parviendra à un vrai changement dans les mentalités qu'une fois qu'on sera au fond du trou et qu'il faudra qu'on puise tous dans nos forces et la solidarité pour tout reconstruire. A l'instant T, voter pour le front de gauche est une manière cohérente de refuser l'inacceptable proposé par les opposants et même si non convaincus à 100 % (pour certains) mais au lieu de cela encore trop (je l'ai lu sur des forums) seraient prêts à voter pour DSK si in extremis il proposait sa candidature. Son passage sur TF1 en a embrasé quelques uns qui se sont mis à rêver à sa résurrection. On est mal barré malgré qu'on a à notre portée des ingrédients nous donnant l'occasion de brandir nos griefs à la face des profiteurs mais trop encore n'osent pas réclamer leur dû ! Si les miettes qu'on leur laisse leur suffit, que voulez-vous que les meilleures volontés de ceux qui au contraire refusent l'aumône, puisse interférer véritablement sur leur soumission ? Ah il faudrait oui qu'au moins 70 % de la population cessent de se résigner... et là pour le coup c'est moi qui vire vers l'utopie.

  26. Berdagué dit :

    Sonia
    Encore cette articulation à ton avis obligée entre cette Europe (beurk) et l'euro, monnaie !
    Laisse faire question argent c'est la panique à bord pire que le Titanic.

  27. Il est exact que de plus en plus de gens, autour de nous, pensent que ce que propose le Front de Gauche "ça serait bien" mais considèrent que c'est utopique. Au lieu de déduire de ce fait que nous n'y arriveront pas, il faut au contraire positiver et se dire qu'une marche a été franchie, puisqu'au lieu d'hausser les épaules et de nous rire au nez, ils pensent que nos propositions sont intéressantes.
    Il reste 7 mois, c'est bien plus qu'il n'en faut, pour passer à la 2è étape : démontrer aux gens que ce que nous proposons est parfaitement réaliste et réalisable.
    Pour cela il faut prendre le cirque médiatique à son propre jeu. Pendant des décennies des journalistes de connivence ont fait équipe avec de soi disant experts pour enfoncer dans la tête des gens le dogme appelé Tina (there is no alternative).
    Il faut donc mettre en avant nos experts et dire aux gens que des économistes, sérieux et compétents,de plus en plus nombreux, ont mis au point des solutions applicables tout de suite. Citer les principaux, dont Généreux et Lordon.
    Au plus fort de la campagne les arguments de ces économistes prendront de plus en plus de poids, et seront de nature à faire comprendre aux gens que par la politique, de vrais socialistes appuyés par des économistes dignes de ce nom, ayant une conscience de citoyen et d'êtres humains, il est possible d'aboutir à un monde plus juste.
    Qu'il ne s'agit pas d'une utopie, mais d'un programme de gouvernement, réaliste, sérieux et fiable. Et que la folie consisterait au contraire à continuer à appliquer un dogme aussi absurde, injuste et suicidaire.

  28. Mario Morisi dit :

    @ JL Charpal.
    Je suis ok, ton analyse est à mon goût, il s'agit de marches successives et on n'en a franchi au moins deux. Celle d'être devenu visibles par un grand nombre. Deux d'être considérés comme des gens sincères et généreux, pugnaces et organisés.
    La troisième, je pense qu'elle tourne effectivement autour du "réalisme" de notre projet, de sa faisabilité, des répliques que nous avons en réserve pour toutes les contre-attaques de l'oligarchie.
    Pour ça, encore d'accord, nous avons les travaux de Généreux, Sapir, Lordon, les Atterrés, et de très nombreux profs d'économie qui sèment la bonne parole anticapitaliste, en tout cas keynésienne.
    A propos de Bourdagué, je dirais qu'il dépasse son allergie anti-euro-europe et qu'il lise de près, plusieurs fois le chapitre de "Nous on peut" de Généreux, 11 euros. Tout un chapitre aborde le sujet avec un microscope et des pincettes. Il faut que nous en prenions tous connaissance pour pouvoir convertir nos concitoyens, les gens autour de nous, les populations...
    Car je crois que notre révolution citoyenne ne peut pas se contenter des passages de Jean-Luc Mélenchon ou de Laurent, de MG Buffet ou de Cl Autain dans la petite lucarne. Chaque jour nous devons être précis et démonter autour de nous, comme en 2005, que nous le pouvons et que c'est quasiment notre dernière chance.

  29. Jake B dit :

    @ Jean Louis CHARPAL #430

    Malgré tout le respect que j'ai pour nos économistes, ce ne sont pas eux qui renverseront la donne. Il y a encore beaucoup trop d'économistes de l'orthodoxie libérale en face, qui accaparent les media avec leurs théories pompeuses, qui nous assènent leurs leçons et nous réprimandent, pour qu'ils soient audibles, voire compréhensibles. J'adore lire Mr Généreux mais c'est une lecture qui nécessite une volonté farouche et une attention soutenue. Allez faire lire les adeptes de Secret Story et de l'Amour est dans le pré !
    Non, ce qu'il faut, ce sont des exemples concrets de changements réussis. Ce n'est pas en vantant l'ex URSS que l'on va faire rêver les foules.
    On nous montre les vrais changements démocratiques comme des dictatures, ce qui, avouez le, ne peut qu'effrayer le péquin moyen. Le Vénézuéla, une dictature. Cuba, une dictature. L'Islande, chut! silence. etc....
    Il faut du concret !

  30. Accord complet avec Jean-Louis et Mario.
    C'est sur la question de "nous on peut" que va se faire la prochaine étape décisive. Comme tout verrou à faire sauter, d'autant plus qu'il est énorme, il faut s'y mettre nombreux.
    Je pense qu'il faut que les militants du FdG lisent le livre de Généreux (qui part d'ailleurs comme des petits pains dans la librairie où je l'ai acheté) et l'intègrent pour convaincre leurs amis et famille.
    Mais il faut aussi organiser des réunions publiques avec Jacques Généreux car il a une façon inimitable d'entrainer l'adhésion que le meilleur d'entre nous n'arrivera pas à imiter.
    Toujours à propos de Jacques Généreux l'émission "C dans l'air" sur France 5 est très regardée. Il faudrait une pression du FdG sur France 5 pour qu'il soit systématiquement invité dès qu'on aborde les questions économiques.
    J'ai bien aimé aussi l'intervention de Clémentine Célarié sur le plateau de Ruquier. Il n'y a pas que l'économique dans la vie. La quête du bonheur est aussi une motivation au moins aussi forte des êtres humains.
    C'est pourquoi mon précédent commentaire sur Maxime Le Forestier et les mouvements issus de 68 relèvent de cet aspect des choses. Et là le front de gauche est bien placé pour mettre ce rêve là dans le monde du possible.

  31. Mario Morisi dit :

    @ redline 69 et aux autres.
    L'article exposée par les supporters de Ségo dans le Val de Marne a été écrit par un ami journaliste qui en est un vrai, de journaliste, avec déontologie et tout, et des centaines d'ITV de personnalités politiques depuis 30 ans. L'article est paru dimanche dans l'Est et j'en ai longuement parlé avec lui au tél hier. Je le crois à 100%. D'ailleurs certains d'entre vous avait remarqué son ITV de Jean-Luc Mélenchon à Grenoble. L'adresse est : http://forcecitoyenne94.over-blog.com/article-fete-de-l-huma-etalage-des-rapports-compliques-entre-ps-et-front-de-gauche-84631104.html - Tu, vous comprendrez de quoi il s'est agi au sujet du passage d'Aubry dans une certaine allée (une seule allée, l'allée d'à côté n'aurait peut-être pas réagi ainsi...)

  32. @431 Mario Morisi (avec qui je suis d'accord), c'est la bouteille à moitié pleine, @ 432 Jake B c'est la bouteille à moitié vide.
    Il me paraît stratégiquement plus efficace d'y croire que de cultiver le doute. Je ne connais pas dans l'histoire de combat qui ait été gagné par des gens qui ne croyaient pas à ce qu'ils faisaient.
    Quant aux exemples, il peut être impossible d'en donner. Avant 1789 il aurait été difficile de donner aux gens des précédents puisqu'il n'y en avait pas, sinon très lointains dans l'histoire.
    Il y a certes les exemples de l'Argentine et de l'Islande, mais ce que propose le Front de Gauche n'a jamais encore été tenté dans l'Union Européenne. D'où la nécessité de s'appuyer sur nos économistes, non en s'abandonnant à leur connaissances, mais en les considérant comme des alliés, aidant à rendre crédibles et réalisables les propositions du FdG, dans un monde, où de façon souvent excessive, ne comptent plus que les experts ou prétendus tels.

  33. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 426 - Nicolas VDR

    Utopie et réalisme :
    "Ce sont ceux qui croient que le monde peut continuer comme ça sans rien changer qui sont les plus barjots".
    (Mon voisin du dessous, ex-abstentionniste et futur électeur FdG, septembre 2011)

  34. Sonia Bastille dit :

    @marechal (425)

    La Belgique ne maîtrise ni sa dette, ni son déficit !

    La dette belge est ainsi passée de 84,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2007 à 89,6% en 2008, 96,2% en 2009, 97,2% en 2010, et celle-ci devrait se rapprocher très fort des 100 % du PIB en 2011. En valeur absolue la dette publique belge a augmenté de 44.1 milliards d’euros, passant de 282.1 milliards d’euros en 2007 à 326.3 milliards d’euros en 2009.

    Rappelons d’abord que sur ces 44 milliards d’augmentation, plus de 20 milliards proviennent du sauvetage financier réalisé par les pouvoirs publics belges en 2008-2009. En effet, fin 2008, en Belgique, trois grandes banques (Fortis, Dexia et KBC) et un assureur (Ethias) ont subi de plein fouet la crise financière internationale. Pour leur venir en aide, le gouvernement Belge a injecté dans ces banques un montant de 20,64 milliards d’euros. Comment ont-ils financé cette opération de sauvetage ? En émettant de nouveaux titres de la dette publique ! Encore dernièrement, l'actuel gouvernement Belge a renfloué des collectivités locales surendettées !

    La Belgique a un gouvernement au même titre que la France ou l'Allemagne. Certes, il s'agit comme l'on dit d'un gouvernement de gestion des affaires courantes mais ce gouvernement qui dure est de plein droit constitutionnel le gouvernement effectif du Royaume de Belgique. Ce que vous dîtes et donc inexact ! Des décréts sont pris et publiés et des décisions sont prises et appliquées comme celles que je vous rappelle un peu plus haut dans mon propos. Il y a donc bien un gouvernement.

  35. citoyenne21 dit :

    Le prolo du biolo (437) : il faudrait qu'un maximum de gens se réveillent comme votre voisin et ce serait le pied. Le temps qu'il nous reste est court mais cette foutue part d'inconnue n'est pas sans effet positif (heureusement), il est vrai sur nos espérances et notre moral. Que cela fluctue en fonction des évènements, cela est tout à fait normal, sinon nous ne serions tous que de furieux inconscients et personnellement quels que soient les rêves que j'entrevoie ou les possibles victoires, lucide je veux rester et ne pas m'enfoncer dans le déni pour voir la vie plus belle qu'elle n'est....

  36. fitz31 dit :

    @Jean Louis CHARPAL
    je suis d'accord avec vous, c'est pourquoi, pour rester "crédible " économiquement, Jean-Luc Mélenchon devrait arrêter de prendre la base du PIB comme revenu pour calculer le "vrai" taux d'endettement annuel (en ramenant à juste titre la dette à l'année en divisant par le nombre d'année moyen de 7)
    Car en aucun cas le PIB ne peut être considérer comme le revenu de l'état. il faudrait prendre les recettes annuelles :
    problème, elle ne sont que de 308 milliard en 2010, et en faisant ce vrai calcul, le taux d'endettement devient supérieur à 90%. Car j'ai entendu Mélenchon dire sur un plateau en prenant le PIB comme revenu annuel que du coup le taux d'endettement était de 17 %, ce qui m'a fait faire des triple salto carpé vrillé, il utilise la richesse totale créé par le pays, la nation, les français et leurs entreprises, par et pour eux, pour la comparer à la dette de l'état !

  37. marechal dit :

    @Sonia Bastille
    Vous m'excuserez je l'espére de faire l'impasse sur vos 2 premiers paragraphes qui sont pour moi comme du latin d'église.
    Je savais tout de même qu'il y avait un gouvernement pour les affaires courantes, autant que je sache il n'est pas de cette droite extrême qui gére par contre notre pays ainsi que l’Italie et d'autres. Autrement dit en Belgique point d'oligarchie pour mettre le peuple droit dans le mur. (c'était ça mon idée mal formulée)

  38. fitz31 dit :

    Ps: Meme remarque que vaillant,
    Jean-Luc Mélenchon durant les meeting devrait arrêter d'imiter DeGaulle et demander à l'ingé son d'augmenter le volume du micro au pire...

  39. @440 fitz31
    Ce que vous dites est exact en terme de présentation financière strictement orthodoxe et Jean-Luc pourrait préciser ce genre de propos. Mais il n'en est pas moins vrai en terme macro économique que faire référence au PIB permet de relativiser la situation globale du pays.
    La France produit beaucoup de richesses grâce au travail de son peuple dans l'économie réelle, ce qui signifie qu'elle dispose de marges de manoeuvre importantes, contrairement à ce que prétend l'oligarchie qui organise une panique absurde et intéressée.
    Autrement dit en déplaçant les curseurs (partage des richesses, lutte contre la fraude fiscale, l'évasion fiscale, les niches fiscales, emprunter à un coût bien moindre, relance de l'économie) l'endettement serait ramené à des proportions beaucoup plus justes et ne serait plus cet épouvantail à rassurer les ultra libéraux et à affoler les petis moutons apeurés.

  40. Claude MARCHAND dit :

    Je n'ai pas bien saisi la position commune du front de gauche concernant l'héritage. Personnellement je suis partisan de le limiter très bas, sinon à la génération suivante tout est à recommencer.

  41. marechal dit :

    @Mario Morisi
    Vu l’émission avec madame figaro et sa collègue miss Montebourg et ratatam. Je m'aperçois que Jean-Luc Mélenchon attaque moins sur le physique alors que ceci est toujours efficace. Je m'explique.
    Lorsqu'il a raison (comme d'habitude) il peut conclure avec des images physiques genre : " c'est à vous de baisser la tête...", "mais pourquoi vous fermez les yeux devant mes raisonnement...?" ou encore "Faut-il vous attrapez les cheveux pour comprendre cela...?") etc. etc.
    Ps : Pour ceux qui connaissent l'acteur Roger Blin, (accent Gaulien aussi) vous savez que les mises en causes physiques ajoutent énormément à la tonalité du texte lu et à ses effets sur le publique.

  42. fitz31 dit :

    @Jean Louis CHARPAL
    "Ce que vous dites est exact en terme de présentation financière strictement orthodoxe",

    Non ce que je dis est juste "exact". Dénoncer une "fausse" mesure qui fait peur, en la comparant à une autre "fausse" mesure qui rassure, n'est pas la meilleure méthode pour être crédible, je persiste,
    D'autant que si un jour sur un plateau il tombe sur un contradicteur qui lui fait la remarque en lui disant, "bin vous voyez, en fait le vrai taux d'endettement est de 92%, au lieu du soit-disant 87 qui devrait faire peur, votre démonstration tombe à l'eau, car la vérité fait encore plus peur que le mensonge que vous dénoncez", il aura l'air bien penaud, le Jean-Luc
    Pour le reste je suis tout à fait d'accord avec vous, ce n'est qu'un curseur à déplacer, problème, ceux qui ont la possibilité de le déplacer, ont également des parts d'un coté de ce curseur... cherchez l'erreur.

  43. Jean Jolly dit :

    A propos de l'émission "On n'est pas couché" et contrairement à ceux qui pensent que Jean-Luc n'a pas sa place dans ce genre de "spectacle", je crois que c'est un mal pour un bien, un passage obligatoire pour toucher un maximum de français, surtout quand l'habilité est mêlée de sincères convictions humanistes venant de l'interviewé, ce qui fut le cas.

    Tous ceux, qui, comme nous, visitent les blogs politiques et autre presse dédiée à ce sujet, sont plus ou moins politisés ou sont pour le moins intéressés par la politique et de son rôle dans une société, ce qui n'est malheureusement qu'une infime minorité de la population. Les causes sont multiples et toutes ou presque sont liées, de près ou de loin, à du lavage de cerveau consciemment ou inconsciemment venant du monde qui nous entoure, ceci dès la naissance. L'éducation parentale et l'éducation nationale jouent inconsciemment un rôle de préformatage, inconsciemment dans le sens où l'éducation part généralement du sentiment de vouloir bien faire pour vivre harmonieusement en société sans forcément développer l'esprit critique, du moins jusqu'à un certain âge, s'y rajoute tout un tas de facteurs, d'évènements ou d'expériences qui ne favorisent pas l'attrait vers la politique, sans oublier la propension variée de chacun à s'y intéresser. Il aura suffit que la mafia financière s'empare de tous les instruments propagandistes afin de remplacer progressivement l'intérêt citoyen par un dégoût de la République (les politiciens ayant largement participé à la manœuvre), le tout se gavant au passage... audimat et sondages obligent.

    C'est pourquoi il est indispensable de retourner l'arme contre son agresseur pour inverser la vapeur en faisant passer la vérité. Pas de bol pour eux... Jean-Luc est un artiste en la matière.

  44. JM dit :

    @ spécialistes en économie
    Pour convaincre nos concitoyens de notre programme encore faut-il en être soit même un franc partisan convaincu.
    Donc une question aux spécialistes :

    Le passage du SMIC (net) de 1073 à 1700 sur 5 ans représente une augmentation de 9,5% par an. Est-ce jouable pour une TPE ? (exemple: simple boulangerie dont le patron loue le fond de commerce : il doit augmenter ses deux vendeuses de chacune de 9,5% par an (soit environ 2x100 euros = 200 euros par mois). Ces 200 euros où les prend-il ? L'argument - je relance la demande donc la consommation - suffit-il pour mon boulanger : vendra-t-il 200 euros de plus de pains et autres viennoiseries (équivalent 250 baguettes pour les négatifs ou 20 gâteaux supplémentaires par mois, -cinq par week-end - pour les plus optimistes) si les salaires augmentent ? Si non, il devra baisser sa rémunération, le peut-il forcément ?

    Si le SMIC augmente de 9,5% par ans après 3 augmentations il est de 1408 euros. Un enseignant stagiaire toucherait en admettant une hausse de 2% par an sur ces trois mêmes années 1424 euros : mon enseignant stagiaire touche le smic donc hausse généralisée des salaires de combien dans la fonction publique ?

    Dernière chose, 1700 x 20 x 12 = 408000 supérieur à 360000 barre au dessus de laquelle on prend tout ! Le 20 fois ne "marche" plus ?

    Ceci dit entre 2002 et 2006 le salaire horaire brut est passé de 6,83 à 8,27 soit une hausse de 4% par an et sous la droite alors pourquoi pas un peu plus du double sous le FdG mais alors on répond à mes interrogations les camarades !
    Help !

  45. Mario Morisi dit :

    Je suis sur la longueur d'onde de JM 447.
    En macro économie, nous avons tous fait d'énormes progrès grâce à nos économistes en chef. Mais en micro... Dans nos actions en direction des artisans, commerçants, TPE/PME, je trouve que nous sommes justes.
    Jean-Luc Mélenchon a dû être coupé au montage, mais j'ai l'impression que tes questions, JM 447, se situent au bon endroit.
    En outre, et c'est bon signe, je suis étonné de la curiosité des bistrots et des petits commerçants à notre endroit. C'est nouveau, ils comprennent qu'ils sont les cocus des grandes surfaces et de la droite qui prétend les défendre.
    Cela dit, c'est "la petite boutique" et, il ne faut pas leur en vouloir, ils vivent avec la hantise de mettre la clé sous la porte faute de clients.
    Idem pour les petits entrepreneurs, ou les jeunes cadres qui se sont lancés dans la création d'entreprises.
    Il faut vraiment qu'on bosse là dessus, ou, si c'est fait, de nous envoyer les clés rapidement.

  46. JM77 dit :

    En fait JM du 447
    Erreur de calcul :entre 2002 et 2006 ça fait une hausse de 5% par an et pas 4% (4ans pas 5!) avec une inflation moyenne autour de 1,9% sur ces années.
    Remarque :durant les années Jospin (97/2002) : le brut horaire passe de 6,01 à 6,83 soit une hausse de 2,6% par an avec une inflation moyenne autour de 1,3% sur ces années.

  47. fitz31 dit :

    @JM77
    Il faut penser au charges patronales et salariales aussi, qui sont liés au net, si tu veux évaluer le coût pour le patron/boulanger

  48. JM77 dit :

    @mario morisi
    Personnellement, j'avoue que même en macroéconomie il y a de gros progrès à faire mais la victoire du FdG et de Jean-Luc Mélenchon notamment est aussi d'avoir convaincu ses partisans à s'y intéresser.
    Effectivement, ce qui intéresse le citoyen lambda c'est sa fiche de paie, celle de son voisin et éventuellement de ses salariés ça oui ça le passionne voir même l'inquiète des fois que des bolchéviques prennent le pouvoir! On doit pouvoir lui répondre précisément et avec conviction.
    Il nous faut d'urgence des réponses et le 1700 euros arrivés précipitamment posent question : je ne les avais vus que dans les propositions de la CGT concernant la fonction publique me semble-t-il et en plus j'avais compris brut pas net (peut-être lu trop vite).
    Je l'ai déjà écrit mais le dernier livre de Généreux est vraiment précieux et je n'ai lu que la première partie celle des "menottes pour enfants" un vrai régal avec un stylo à la main ! Un livre à partager, à discuter et à débattre.
    Si seulement Jacques Généreux pouvait intervenir dans les émissions "dites" sérieuses, Calvi m'entends-tu ?
    Hier sur F2, encore Marine Le Pen comme seule contradictrice au PS mou et à la droite dure (Cahuzac / Estrozi)! Et après on demande pourquoi les 18% ?

  49. Delbrayelle Gilbert dit :

    Gérard Blanchet dit :
    Toujours à propos de Jacques Généreux l'émission "C dans l'air" sur France 5 est très regardée. Il faudrait une pression du FdG sur France 5 pour qu'il soit systématiquement invité dès qu'on aborde les questions économiques.

    Tout à fait d'accord, cette émission a une grande influence sur un certain public mais Calvi manque à tout déontologie dans le choix des invités. Mais il est impossible de la contacter sur le site de C dans l'air ou ailleurs. Même le médiateur de France 2 ne répond pas... On ne peut guère que laisser des messages sur le forum de C dans l'air qui est d'ailleurs squatté par de nombreux FN et partisans du libéralisme.
    Comment faire pour rétablir l'équité de cette émission ? le CSA ?

  50. Mario Morisi dit :

    Petite appel à l'aide. Un des dix candidats aux Sénatoriales dans le Jura se dit "décroissant" et prône "le revenu universel". Il me souvient d'un débat ici il y a un ou deux ans. Quels en sont les avantages, les inconvénients, les biais, les failles... Quelqu'un parmi vous peut me donner des pistes ? Merci


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