20sept 11
Cette courte note est rédigée après une fin de semaine riche en émotions mais totalement éreintante. Il y est surtout question de la Fête de l’Humanité. Non comme une narration ou comme un rapport politique mais à petite touche, tantôt d’une subjectivité politique assumée tantôt sur le ton d’une confidence. Avant ça je vous parle de l’autre « pire qu’inapproprié », en « faute morale permanente ».
Dernière minute. Une déclaration hargneuse de Patrick Cohen sur France Inter m'oblige à donner des précisions sur ses assertions. j'en profite pour tenter de stopper les divagations de certains à propos de mes agendas et l'utilisation des annonces de ma présence. C'est en fin de note.
Si je n’en dis rien vous croirez que je ne vis pas sur la même planète que vous. Alors j’en parle. Jusqu’à ce jour j’ai pesé mes mots et dit mes appréciations avec circonspection. Maintenant je vais résumer mon avis sur l’interminable feuilleton DSK : ras le bol ! J’ai été révulsé par ce que j’ai su de l’entretien de DSK sur TF1. Cet homme est le boulet de la vie publique. Son numéro pervers et exhibitionniste sur le plateau de TF1 a absorbé toute l’énergie et la lumière médiatique du dimanche comme dans un trou noir. Tout le reste est passé à la trappe ! J’ai le droit d’être en colère. Où est passée la Fête de l’Humanité ? Nos discours ? Je ne dois pas être le seul dont l’action du week-end a été pulvérisée par le dernier épisode du mauvais roman social-lubrique. Les gens du métier eux-mêmes s’en excusaient. Du coup on parla de nous la veille, parfois généreusement. Comme pour faire oublier la honte de ce qui allait suivre. Comment en sommes-nous tous arrivés là ? Car on a beau jeu de protester si treize millions de personnes se scotchent devant leur télé pour observer ce confessionnal grotesque ! Ce type n’avait aucune raison d’être là. Quelqu’un lui a-t-il jamais dit que la prudence et la décence cela aurait été le silence ? Du moins tant que courent ses affaires judiciaires dont l’accusation comme la défense est une suite d’obscénités glauques. Elles nous sont infligées sans que nous puissions nous y soustraire. Mais qui conseille cet homme depuis qu’il va d’un coup de communication lamentable à un autre plus pitoyable ? Et il faudrait, en plus, en commenter le contenu ! J’ai lu dans la presse écrite, notamment « Le Monde », qu’il aurait profité de la situation pour mentir effrontément sur le contenu de la décision du juge américain. Et j’ai vu l’ébahissante reconstitution qu’a faite « le Petit Journal » en comparant la confession publique de Bill Clinton et celle de DSK. On dirait un copié collé, en effet ! Donc, cela voudrait dire qu’il aurait répété comme une comédie le numéro qu’il a joué sur le plateau! Allez, on oublie ! Quant à ses sorties sur la crise grecque, c’est un pur outrage à notre intelligence. Comme si nous avions oublié ce qu’il a dit auparavant quand il se présentait comme le « bon docteur » du FMI et accablait les Grecs de ses sarcasmes impudents. Tout son système est dans cette double insolence : compter sur la crédulité de ceux qui l’écoutent.
La rétrogradation de la note de l’Italie est un palier supplémentaire essentiel franchi dans l’agression contre la zone Euro. On voit maintenant clairement se dessiner cette manœuvre qui part de frappes contre la périphérie fragile vers le centre de la zone euro que constituent la France et l’Allemagne. C’est la dernière tranchée d’où résister pour riposter contre la spéculation. Si la réplique n’a pas lieu, si la servilité continue, le tout va s’effondrer. J’y ai consacré tant de lignes ici que j’ai mauvaise grâce à importuner davantage mes lecteurs en y revenant. Je me contente de souligner que tout cet enchainement de faits fut annoncé sans détours ici et sur maints autres blogs de notre mouvance intellectuelle. Cela n’est pas dit pour s’attribuer des dons de voyance mais pour souligner à quel point il n’est pas vrai que tout se passe par surprise et sans crier gare. La suite n’est pas moins certaine que les épisodes précédents. La concomitance des politiques d’austérité va contracter l’activité économique. Par conséquence le chômage va augmenter et avec lui les déficits des comptes sociaux. De même les Etats seront privés de recettes fiscales. Bien que dit et répété cent fois à la face des rebouteux de l’économie qui se donnaient de grands airs, cela ne fut entendu d’aucun d’entre eux. A présent, comme ce fut le cas au Portugal déjà, ce sont les agences de notation elles-mêmes qui dans un raffinement de sadisme en disent autant. Elles en tirent même prétexte pour frapper l’Italie. Quelle comédie ! L’Italie a voté des plans d’austérité pour « rassurer les marchés ». Et l’austérité a fait peur aux marchés parce qu’elle réduit les capacités budgétaires de l’Italie pour payer ses dettes ! Tournez manège !
La fête de l’Humanité a tenu ses nouveaux objectifs politiques. Mais un certain retour de la tradition s’est observé : il a plu une très grosse rasade samedi soir ! J’ai donc pataugé misérablement dans une allée boueuse pour rendre visite à Bernard Thibault quand ce fut l’heure, après une longue discussion avec Cécile Duflot dans le vacarme des trombes qui martelaient le toit du stand du Front de Gauche. Tout cela presque au moment où j’affirmais dans l’émission de Laurent Ruquier qu’il ne pleuvait pas sur la fête. Il est vrai que nous avons enregistré l’émission deux jours avant… Notre premier but était de lancer et de mettre en scène l’édition du programme partagé « L’Humain d’abord ». Coup au but ! Cinquante mille programmes vendus en trois jours selon la police, soixante dix mille selon certains organisateurs ! La séquence de l’Agora sur le thème, bien organisée en séance de trois minutes par interventions roulantes fut un bon moment de pédagogie collective. Et l’occasion d’une indication très sérieuse sur les états d’esprit. Personne ne demande autre chose que des idées claires et des réponses à la fois radicales et très concrètes. Inutile de souligner que cette façon de voir me convient parfaitement. De mon côté, à mon passage sur la scène où trois journalistes de « l’Humanité » m’interrogeaient, je fus très impressionné par la force de l’écoute et de la réactivité de l’espace bondé devant lequel je parlais. Cette impression est de l’ordre d’une sensation physique. Si vaste que soit l’espace dont il est question, en peu de temps il se fabriqua une sorte de proximité quasi intime. J’espère me faire comprendre avec ces mots. Je n’en trouve pas d’autres pour souligner le genre des fusions qui se sont opérées au cours de cette fête. Elle a pris mille formes mais toutes se ramènent à quelques épures constantes : une mise en commun sans hiérarchie discriminante. Exemple, les assemblées-débats avec des syndicalistes en lutte. Personne ne ramena le débat sur la place des uns vis avis des autres. Action politique et action syndicale se sont données à voir naturellement comme tenant les deux points d’un même front. Que de débats d’hier ont semblé dépassés alors sur ce sujet !
C’était le moment dont on m’avait dit qu’il serait le plus éprouvant pour moi. Celui du discours sur la grande scène de la fête de l’Humanité. Marie-George Buffet m’avait décrit la situation et donné quelques conseils techniques. Peu avant, André Chassaigne fit de même. Et Jacques, le chef du service d’ordre me donna un bon coup de main dans le dernier quart d’heure. En effet, je suis resté avec tous les autres un grand moment au pied de la tribune de la grande scène, perché sur une marche de l’escalier qui y conduisait. « Monte d’un cran, me dit-il, tu vas t’habituer ». Bonne pioche. Le déroulé avait pris quarante minutes de retard. Nos patientâmes un bon quart d’heure et je ne le regrette pas. J’ai pu longuement m’imprégner de l’ambiance de cette foule immense qui remplissait la place centrale de la fête. Si bien que le moment venu, une fois en place, c’est comme si j’avais fait ça déjà plusieurs fois.
Dans ces conditions, le stress ainsi évacué lâcha prise et j’eus le cœur tranquille pour ressentir plus clairement ce qui se passait. J’avais déjà noté combien cette foule si réactive n’était pas celle d’un groupe de consommateurs de concert, même si le concert était bien dans son programme pour cette fin d’après-midi. C’était un public politisé. Ses interventions, leurs nuances subtiles en attestaient. Inutile donc de surligner les effets oratoires. Le nombre et l’espace poussent déjà assez à forcer le ton bien inutilement. Je continuais donc de corriger le texte de mon discours dans ma tête. Je prononçais donc ensuite, sans hâte, en pleine empathie avec ceux qui m’écoutaient, ce que j’avais décidé de dire cette fois-ci. Pourtant, l’émotion, violente comme une irruption, m’explosa le cœur au moment où vinrent les notes de l’Internationale, quand le chant monta de la foule et s’installa parmi nous. Puis quand la Marseillaise suivit, l’unisson m’emporta complètement. Oh, ma gauche ! Mon pays ! Ce moment d’osmose politique, sur cette grande scène, avec eux tous et les drapeaux rouges, dans le rôle qui m’a été confié, c’est comme un accomplissement dans ma vie d’engagement.
Comme on le sait c’est une décision politique très significative qu’ont pris les dirigeants communistes, et ceux de la Fête, en choisissant de bouleverser les habitudes de ce moment traditionnel. Je ne crois pas qu’un dirigeant politique français non membre du parti communiste ait jamais parlé depuis ce lieu avant que cela me soit proposé. Ce n’est pas tout. En plaçant mon tour de parole après celui de Patrick Le Hyaric et avant celui de Pierre Laurent, il m’a été fait une nouvelle faveur. Celle de m’éviter le démarrage de la séquence, exercice toujours délicat. Mais aussi celle de me soustraire à la pression sur le dernier qui parle, après que tout ait été dit, et tandis qu’on vous pousse dans le dos pour rattraper le retard de l’horaire. J’étais donc totalement à mon aise et j’ai pu respecter sans difficulté la durée de douze minutes de temps de parole qui m’était accordée. Cela me rend d’autant plus sensible à la performance de ceux qui avant et après moi, ont pris le micro. Le Hyaric et Laurent assurèrent, avec la maitrise des gens aguerris à ce lieu et à ce moment politique. Je les ai écoutés tous deux, j’ai senti leurs efforts, j’ai gouté le travail d’écriture que représentent ces brèves minutes d’expression calibrée. Le diable m’emporte de ne pas écrire mes discours avant de les prononcer ! Ces deux hommes je les écoute depuis quelques temps déjà. J’ai noté cette fois-ci une évolution de leur style oratoire. Nous voilà dorénavant aussi proche dans la forme que sur le fond. Le discours de Le Hyaric avait une grande puissance lyrique, très maitrisée, selon son habitude. Celui de Laurent fonctionnait dans le registre rhétorique de l’esprit de son livre, le « nouveau pari communiste ». Je veux dire qu’il innovait tant pour les angles choisis que pour le style. La flèche est acérée. Il en résulte des moments surprenants de liberté de ton. Ainsi quand il dit « soyez de gauche » à l’adresse des socialistes et des écologistes. L’humour qui entoure cette formule terrible n’atténue pas sa portée, bien au contraire. Elle en élargit le sens. C’est du jamais entendu. Car peu nombreux ont noté que Pierre Laurent en a profité pour décrire la nouvelle identité politique assumée de son parti. En particulier quand il a évoqué le samedi, à la réception du conseil national du PCF, la « révolution écologiste ». Mais, bien sûr, c’est l’interpellation des socialistes et des écologistes qui a marqué à juste titre les esprits. Tous les dirigeants du Parti de Gauche ne parlaient que de ça depuis qu’ils avaient entendu la formule la veille, dans l’allocution dans le stand du conseil national du PCF. C’était déjà énorme, dit en présence de ceux à qui c’était destiné, Martine Aubry et Cécile Duflot. Personne ne prévoyait que ce serait répété face aux quarante mille personnes de cette place. Oui, c’est un signal très fort qui devrait faire réfléchir ceux à qui il est adressé. La titraille du journal l’Humanité le lendemain semble elle-même hésiter devant l’audace. Elle dit « Soyez de gauche, soyons de gauche ! » a lancé Pierre Laurent à tous les invités de la Fête. ». Hum ! Hum ! D’où sort ce : « soyons de gauche » ? Pourquoi diluer et relativiser de cette façon ce qui était volontairement dit sans artifice de langage ? S’émanciper des euphémismes n’est pas une habitude facile à prendre, c’est certain. Je ne crois pourtant pas que le secrétaire national du PCF renoncera au style qu’il est en train de créer. S’il en est ainsi c’est parce que nous avons tous fait le constat de l’exaspération de la gauche d’en bas, celle du terrain et des luttes. Olivier Dartigolles, autre dirigeant du PCF me confiait : « le plus grand risque pour nous aujourd’hui serait d’être une main en dessous du parler clair qui est attendu de nous ». C’est exactement ma façon de voir depuis que j’ai décidé de faire le livre « qu’ils s’en aillent tous ».
On n’explique pas autrement l’accueil très controversé qui fut fait à Martine Aubry et qui nous prit tous de court. Je ne crois pas que ce soit sa personne qui était visée. Les réactions étaient très politiquement exprimées. Les prises de position du PS sur les retraites ont déclenché un ressentiment que je n’avais pas imaginé. C’est là-dessus que j’ai entendu crier des syndicalistes massés devant le stand du Front de Gauche pendant sa visite. Comme je ne savais rien de ce qui s’était passé avant cela j’étais totalement pris au dépourvu par les mines défaites et l’agressivité des personnalités qui accompagnaient Martine Aubry. Leur violence notamment contre la presse me laissa pantois. Et bien narquois, je l’avoue. Car je mesure à cette occasion le caractère sélectif des indignations des médiacrâtes. Ceux qui ont fait une boucle de mes propos contre le « petit journaliste », ne soufflent mot des gestes et des comportements autrement plus concrètement violents que j’ai pu observer pendant cette séquence et dont on m’a dit qu’ils sont devenus habituels. Mais il est vrai que pour eux cela n’existe pas, sans doute. Mépris de classe : est seule concernée ici la piétaille de ceux qui se foulent les uns les autres pour arracher leurs images et leurs sons dans une cohue imposée qui fait pitié à voir. Après quoi je dois dire que personne n’était content autour de moi de la tension contre elle. Nous ne l’avions pas invitée pour qu’elle ait à le regretter. Je le dis d’autant plus tranquillement que, la veille, mes amis du Parti de Gauche avaient été une nouvelle fois humiliés avec perfidie par les partisans de Martine Aubry à propos de la liste aux sénatoriales dans le département des Hauts de Seine. Pourtant ils firent avec une magnifique discipline le travail de sauvetage que la tension du moment exigeait. Je restai amer que le déplacement ait tourné de cette façon. Mais cette situation rend compte d’un ressenti réel, davantage me semble-t-il à propos du Parti Socialiste que de la personne de sa première secrétaire.
Je ne partage pas le regard porté sur la visite de Ségolène Royal par certains commentateurs. Non, Ségolène Royal n’a pas été chahutée. A moins que le sang-froid dont elle a fait preuve face à la bousculade inouïe des photographes et caméramens ne m’ait trop impressionné pour que je le voie. Il n’en reste pas moins qu’elle avait parfaitement organisé son déplacement. Arrivée tôt dans la matinée avant les dérangements de la grande affluence, elle avait quelque chose à nous dire, clair et net, sur les sujets qui nous intéressent contre les licenciements boursiers et pour le contrôle des banques. Mais tout cela, si apprécié que cela ait été, se situait dans le stand hors de portée de l’écoute des passants de la Fête. Cela n’explique donc pas pourquoi Martine Aubry, de son côté, a été interpelée comme elle l’a été sur son parcours. Pour ma part j’en suis navré car je ne l’avais pas du tout prévu. Mon intention et celle du Front de Gauche n’était pas de donner à voir quelque préférence que ce soit. Ce n’était pas notre sujet. Le but était de faire franchir un pas à « l’offre publique de débat ». La publication du programme du Front de Gauche rendait possible ce franchissement en lui donnant un point d’appui concret. Voilà tout. J’estime que cela a été réussi. En même temps la centralité du Front de gauche a été soulignée. Car c’est là un enjeu. Nous ne sommes pas la force d’appoint du PS. Nous sommes autonomes et indépendants. Et sans nous rien ne peut se faire. Et quand je dis « nous » je ne pense pas à nos états-majors de parti. Je parle de tous ceux qui ne se sentent représentés par nous qu’en raison du fait que nous affirmons notre rupture avec le système. Inclus le système traditionnel des alliances qui ramènent toute les énergies à la niche du conformisme. Le comprendre, c’est-à-dire admettre ce qui se passe sur le terrain est la condition de base de toute analyse pour le futur de la gauche. Il ne faut plus croire que les votes automatiques, les consignes de désistement et autres réflexes de la période issue de l’union de la gauche fonctionnent comme avant. La confiance se mérite et la méfiance domine les esprits. A juste titre. Quand Hollande déclare dès le premier débat de la primaire que le « futur président est autour de cette table », quand il évoque l’alliance au centre et réduit le deuxième tour à une capitulation sans condition, on voit à quel aveuglement conduit le nombrilisme socialiste qu’il incarne si bien. Les autres candidats se montrent plus respectueux des autres, moins arrogants. Ils ont fait le déplacement, ils ont commencé un dialogue sur nos bases exigeantes. Je leur en suis reconnaissant. Cela ne me fait surtout pas oublier ceux qui ne sont pas venus. Car leur choix est bel et bien assumé comme une décision politique. Le contenu de ces refus souligne la gravité de la divergence que veulent creuser leurs auteurs.
Besancenot et Poutou ni aucun responsable ou porte-parole du NPA ne sont venus jusqu’à nous. Un vote de la direction collective du parti l’a décidé. C’est absolument nouveau. Dans le passé chaque année, Olivier Besancenot passait, par exemple, en toute simplicité sur le stand du Parti de Gauche. Cela ne l’engageait à rien. Sinon à montrer qu’on se parlait sans problème, même pour se dire des désaccords. Pourquoi en va-t-il autrement maintenant qu’en s’adressant au Front de Gauche tout entier les camarades du NPA peuvent s’épargner une tournée des divergences ? Pourquoi le dialogue serait-il plus difficile quand nous mettons sur la table un programme rédigé qui rend concret le contact ? Au lieu de ça quoi ? Un vote pour refuser une invitation ! Voter sur une visite à faire, en réponse à une invitation dans un stand central des organisateurs de la Fête à laquelle on participe est une décision si étrange ! Même Lutte ouvrière n’a pas fait cela. Nathalie Arthaud est passée. Et je sais bien que cela n’a pas changé son avis sur nous ni réduit sa distance avec notre programme. Je n’attendais pas cela d’ailleurs. C’est tout simplement incompréhensible.
Autre splendide dédain, François Hollande ! Comme Poutou, il nous a tourné le dos. Plutôt que d’en commenter le sens vu de mon balcon, je préfère vous communiquer le verbatim de sa propre explication. Celle qu’il a donné dans l'émission Radio France politique, le dimanche même. En résumé : ce n’était pas ma place dit-il. C’est noté ! Question : « Vous avez contourné l'obstacle ? François Hollande : (…) Cette année j’ai considéré, au-delà de l’engagement que j’avais en Corse, que ce n’était pas ma place. Il y a un candidat du Front de Gauche qui a été choisi, Jean-Luc Mélenchon. Moi je suis candidat à la candidature du PS, à partir de là je ne suis pas pour rechercher un adoubement (…) Question : La Fête de l’Humanité est un symbole de l’union de la gauche, du rassemblement de la gauche. Votre absence n'est-elle pas un contre symbole ? François Hollande : Ce n’est pas du tout un symbole de l’Union de la gauche, pas davantage du rassemblement de la gauche. Question : Le programme commun ! François Hollande : On ne va pas remonter à Mathusalem. C’est le symbole du Parti Communiste. La première fois que j’y suis allé, j’avais 15 ans, c’était Jacques Duclos en 1969 qui sortait d’une élection présidentielle (vous voyez je remonte à l’histoire, pour ne pas dire à la préhistoire). C’est une belle fête qui permet au peuple communiste de se retrouver, même d’inviter davantage, mais là en l’occurrence c’était la fête de Jean-Luc Mélenchon, et c’est tout à fait normal ; et je l’ai bien compris. Question : C’est Jean-Luc Mélenchon qui vous gêne ? François hollande : Jean-Luc Mélenchon va être candidat du Front de Gauche. Moi je souhaite être candidat du PS, nous allons nous retrouver l’un en face de l’autre (…) Question : Vous avez redouté une confrontation avec les électeurs de la gauche de la gauche ? François Hollande : Mais ça n'a rien à voir. Si on m’avait invité à un débat j’y serais allé ; je n’ai pas été invité à un débat ; on ne m’a pas proposé de faire un colloque avec le Parti communiste, je serais peut-être venu. (…) Mais je ne suis pas là pour que Jean-Luc Mélenchon me fasse compliment ou me fasse reproche. Au lendemain d’une désignation par la primaire, j’aurais à cœur de rencontrer Jean-Luc Mélenchon – je l’ai d’ailleurs appelé pour lui dire que je ne pourrais pas être là – comme de rencontrer le parti communiste, mais pour nous rencontrer au second tour. »
« J’ai le respect du Front de Gauche qui a désigné son candidat, respect de la Fête de l’Humanité, qui est la fête où je ne suis pas là pour aller chercher des voix qui viendraient du parti communiste, même si certains communistes veulent venir voter pour la primaire ils seront les bienvenus puisque c’est ouvert à tous. Mais j’essaie de ne pas confondre les moments ; le moment du rassemblement viendra. Question : Le fait que Jean-Luc Mélenchon ait mal pris votre absence n’handicape pas ce rassemblement ? François Hollande : Jean-Luc Mélenchon essaie de faire le plus de voix possible au 1er tour, il va essayer de se distinguer. C’est normal, il est dans son rôle. Il n’est pas là pour dire quel est le meilleur candidat du PS ».
François Hollande m’a appelé au téléphone, en effet. Je l’ai dit aux journalistes qui m’ont interrogé. J’ai bien fait de ne pas croire ce qu’il m’a dit. Car il me présentait son absence comme un concours de circonstances lié à sa présence en Corse. On voit au contraire qu’il s’agit d’un choix politique ! Et avec quels arguments ! C’est donc tout autre chose. Si je l’avais cru je me serai bien ridiculisé en l’excusant auprès de ceux qui m’ont interrogé. En pensant au coup tordu j’ai mis dans le vrai. Ce garçon est vraiment un roublard madré. Il faut se tenir sur ses gardes en permanence et ne jamais prendre ce qu’il dit pour argent comptant. Mon travail c’est aussi de ne pas nous laisser rouler !
Ai-je dis que nous avons mis les petits plats dans les grands pour la visite d’Arnaud Montebourg ? Nous l’avons fait, en effet. Il est ce qui reste de la gauche du PS après que tout le reste se soit perdu dans les sables des combines et plans à tiroirs sans fond. La foule de la Fête, subtile mais narquoise criait depuis les stands qu’il longeait « avec nous ! qu’est-ce que tu fais au encore au PS » et ainsi de suite. C’est vrai ça, qu’est-ce qu’il fait encore là dedans ? Patience.
Un grotesque numéro d’enfumage par Patrick Cohen sur France inter me conduit à faire une mise au point sur mes agendas. Ce matin-là, sans que je puisse répondre bien sur d’aucune façon, monsieur Cohen sur France Inter jette à la figure de ceux qui s’étonnent de ne me voir jamais sur ce plateau que s’il en est ainsi c’est de ma faute car je me serai dédit. Avant de conclure, grand seigneur, qu’il voudra bien m’inviter quand j’aurai mis de l’ordre dans mes agendas. Ce genre de déclaration est absolument sans précédent sur les ondes. Au cas particulier il s’agit d’un pur mensonge venant d’une personne qui ne maitrise visiblement pas ses propres agendas et prend ses désirs pour des réalités. Je précise : nous avons eu un échange par sms assez animé avec Cohen et Thomas Legrand la veille sur ce thème. Ils savaient dès lors exactement à quoi s’en tenir. Je pensais l’incident clos dans la mesure où Cohen conclut son dernier sms par un très familier « faites la bise à Arlette ». L’agression de ce matin sur les ondes est donc parfaitement délibérée. Elle a donc un but impérieux. Je le devine. Il s’agit surtout de se dédouaner vis-à-vis du CSA qui tient les comptes de temps d’antenne. L’ostracisation du front de gauche a des limites légales. En inventant un prétendu dédit de ma part, Patrick Cohen se justifie du grossier déficit de temps de parole du Front de Gauche à l’antenne. Au passage, il nargue les auditeurs de notre bord qui ont eu l’audace de protester contre ma mise à l’écart quasi systématique. Je suis donc clair : je n’ai jamais accepté l’invitation de France inter ce jour-là car j’avais déjà accepté celle d’Europe 1. L’occasion faisant le larron c’est donc par cet incident et le temps de parole du Front de Gauche sur France inter que nous allons commencer nos saisines du CSA à propos de notre temps de parole.
L’amusant de l’affaire est bien sûr de voir Patrick Cohen couiner que je lui préfère une « radio commerciale ». Rigolade. Car il s’agit précisément d’Europe 1 dont il a été l’employé assez longtemps pour que ça lui inspire au moins un peu de retenue. Le concept de public et de privé s’agissant des émissions tenues par les bénéficiaires de ce mercato me laisse pantois ! Après quoi il me reste à faire savoir que je ne fais aucune différence entre radio privée et « publique » quand j’entends France Inter et ses gourous libéraux débiter leurs invariables argumentaires orthodoxes. Dès lors, quand je réponds à une invitation, je ne m’occupe ni d’audience ni de quoique ce soit d’autre. Je ne tiens compte que des journalistes, de la qualité de leurs émissions, du respect de leurs interlocuteurs qu’ils manifestent, et des conditions qui me sont proposées. Bonne occasion pour répéter que pour moi, par exemple, des émissions comme celle de Ruquier ou d’Ardisson sont de bonnes émissions pour s’exprimer politiquement. J’y ai été davantage respecté et moins manipulé que chez certaines vaches sacrées de l’information qui ont transformé leurs émissions en exercice d’auto célébration.
Je ne me suis jamais dédit d’aucune émission quoiqu’il m’en ait coûté parfois. Je respecte à la lettre mes engagements et les contraintes qu’ils impliquent en échange de quoi je demande un respect absolu des engagements pris à mon égard. Tout le monde le sait dans la profession. Mais la profession change. Chaque média a dorénavant plusieurs émissions politiques. Tout le monde se tire la bourre et cherche à se prendre les invités. Parfois c’est nous qui sommes contraints de signaler que nous sommes déjà invité ailleurs sur le même média parfois le même jour ! Dans cette ambiance il faut garder ses nerfs et maitriser son organisation. La mienne est impeccable et sans faille. Patrick Cohen se trompe d’époque. Le journalisme à la papa des petits coups personnels est fini.
Encore un mot. C’est devenu une mode de m’annoncer ici ou là également pour de meetings ou des interventions publiques. Je n’en suis pas informé le plus souvent, même après l’évènement. Ceux qui utilisent cette méthode sont spécialement déloyaux à mon égard comme à l’égard de ceux qu’ils dupent consciemment. Je tiens donc à répéter que seules les activités mentionnées sur l’agenda de mon blog ont valeur informative réelle et garantie. J’invite mes lecteurs à le faire savoir aussi largement que possible.
Embrouille. Fabrice Nicolino intitule son dernier billet de blog « Mélenchon et mme Morel Darleux (triste) ». Il somme Corinne Morel Darleux de choisir entre « mélenchonisme » et écologie politique. Bigre ! C’est dommage car Nicolino avait la cote chez pas mal des nôtres. Corinne n’a pas apprécié l’injonction ni sur la forme ni sur le fond. Elle a rédigé une défense argumentée. Je la propose à ceux qui veulent se faire les dents en découvrant le style d’une dirigeante du Parti de Gauche. Quant a moi j’affirme très clairement que le « mélenchonisme » n’existe pas et que s’il existait je n’en serais pas.
bonjour
Pour éviter la ruine des comptes sociaux, inéluctable aujourd'hui, à mon humble avis il faut désolidariser les charges du financement du salaire pour passer au chiffre d'affaire.
En effet, délocalisations oblige, les entreprises deviennent plus lucratives pour les investisseurs en étant purement commerciales, plutôt que productives avec des travailleurs coûteux, à cause des charges.
D'ailleurs les taxes "tabac et alcool" sont inopérantes. Et la CSG n'a rien résolu.
Par contre, le Made in France se vend bien, même s'il est réellement produit ailleurs ! (lingerie fine, mode).
A Madame la citoyenne21 (message n°103)
Croissance de la pauvreté => involution de l’habitat populaire => entassement des familles => promiscuité => chute des conditions d’hygiène => création du milieu favorable au développement de la tuberculose => augmentation des cas et du nombre de foyers infectieux.
En milieux pauvres, difficulté de suivre rigoureusement une antibiothérapie => création de lignées de bacilles devenus résistants aux antibiotiques.
La classe dirigeante sera contaminée irrésistiblement, comme avant la seconde guerre mondiale, la présence de souches de bacilles de Koch résistantes mettra leurs jours en danger malgré leur fortune (lire à ce sujet la Montagne magique de Thomas Mann, ou les Esclaves de Joseph Kessel)
Un demi-siècle de vrai progrès en matière de santé n’aura servi à rien.
Seuls quelques privilégiés de très grandes fortunes, n’ayant pas de contact avec le peuple, échapperont à l’épidémie, en vivant dans des lieux hautement surveillés.
Carol Deby, docteur en médecine, de Liège (Belgique)
@ 100 le prolo du biolo
J'apprécie votre réponse.
L'équilibre se vérifiera sur le moyen-long terme.
Une boite normale consacre 70% de sa VA à la masse salariale. Si j'augmente mes charges fixes alors que je me trouve sur un marché mature ou en déclin, aujourd'hui je coule c'est clair! Car il n'y a ni la possibilité de vendre plus, ni d'augmenter les prix.
Donc, cette augmentation du SMIC devrait être annexer à la répartition de la VA pour les salariés selon les usages de chaque secteur.
Définissons un seuil de distribution raisonnable de la VA à la masse salariale, et chaque point en deçà de redistribue aux salaires les plus bas. Puis, imaginons qu'à l'inverse, les points au dessus de ce seuil s'ajustent sur la réduction des salaires les plus haut.
Ouvert à l'imagination..
Saludos,
A propos de Montebourg:
"C’est vrai ça, qu’est-ce qu’il fait encore là dedans ? Patience."
Qu'est-ce qu'il faut comprendre ? Que Montebourg va quitter le PS pour rejoindre le Front de Gauche ?
87 @YOYOH
Je ne répondrais sur les raisons de ne pas voter aux primaires socialo libérale, je (nous) l’avons déjà fait à longueur de commentaires de Jean-Luc Mélenchon, et je crois si ma mémoire est bonne, lui même s'en est expliqué. Certains ici le referont sûrement.
Mais sur cette phrase : « On n'attend pas d'un journaliste qu'il fasse des ronds de jambe à un candidat. »
Effectivement, ce qu’on attend d’un journaliste, c’est qu'il poser une question, même pertinente, et qu'il(elle) attende la réponse, et non pas se jeter à 3 ou 4 en posant des questions plus ou moins différentes en même temps, sans attendre les réponses, car comme vous le savez sûrement, si les questions sont importantes, les réponses le sont d’autant plus.
« pourquoi elle partagerait les mêmes idées que Montebourg » oui en effet je suis d’accord, d’ailleurs, je pense que, vu son attitude, elle est plus proche de Valls que de Montebourg.
Je sais bien que nous ne sommes pas là pour parler des primaires socialistes, mais quand même, j’essaie modestement de comprendre…
Et en discutant avec des militants, voici ce qu’il ressort des soutiens : Patrick, lui soutient François Hollande. Il est d’accord avec le constat qu’on nous vend à longueur de médias comme quoi il faut absolument réduire les déficits, faire des économies et donc imposer une sorte de « rigueur » qu’il ne nomme pas. Marine, elle, soutien Martine Aubry. Elle souhaite au contraire dépenser plus, donc creuser la dette, pour réindustrialiser notre pays, investir dans l’éducation, la santé, refonder les services publics, soutenir la croissance...
Dans notre discussion, apparait tout de même un net clivage, les approches économiques sont diamétralement opposées. Si Hollande n’est pas choisi, Patrick ne votera pas socialiste, mais EELV. Si Hollande devient le candidat du PS, Marine ne votera pas socialiste, mais Front de Gauche. Sont-ils représentatifs des militants PS ? Je ne le pense pas. Mais cela donne une indication sur des « courants » qui ne peuvent pas s’entendre. Mon collègue Damien, choisit Montebourg. Il est évident pour lui que dans un mois, il sera au FdG.
Une bonne émission, « Point Rouge » sur la Télé Libre, donne la parole aux sympathisants socialistes. Les personnes interrogées s’expliquent mieux que les candidats sur leurs différences. On rencontre même une ségoléniste qui votera Hollande, non par idéologie, mais simplement par stratégie : les sondages disent qu’il est le mieux placé pour battre Sarkozy ! Plus intéressant, un homme explique calmement au micro qu’il a voté pour notre président en 2007. Le FMI, la dette, la règle d’or, il n’y comprend rien : « je crois que je ne suis intellectuellement pas équipé pour...
Simon Bolivar- 102
Sans m'abstenir, je tiens à vous répondre quant à mon parcours qui relève du vécu.
Il se trouve que j'ai travaillé au premier et seul magasin la Fnac dans les années 1970, avec les plus "forts" salaires et des augmentations conséquentes grâce aux luttes des travailleuses et travailleurs de cette entreprise, y compris des cadres, nous étions les mieux payés de tout l'hexagone dans le domaine de la vente, il faut dire que nous avions des patrons André Hessel et Max Théret qui étaient d'une autre pointure que ces dirigeants actuels qui ne voient que des couts dans les salaires.
ça a du pas trop mal marché au regard de l'expansion tout azimut de la Fnac, grâce à ces salaires élevés qui sont remis en cause par ces nouveaux patrons, et aux chiffres d'affaires au beau fixe, des milliards accumulés. Il faut reconnaitre aussi qu'il n'existe plus d'échoppes concurrentielles qui fermaient les unes après les autres et dont les vendeurs étaient payés au lance-pierre, avec des CA en baisse vertigineuse.
C'est vrai aussi qu'André Hessel, excellent vendeur et acheteur de produits de qualité, avait une éthique d'entrepreneur ne pensant pas qu'au fric. Vous voyez ce n'est pas trop du totalitarisme, le citoyen que je suis grâce à ces patrons intelligents a toujours choisi en pertinence des produits de qualité et si mon budget ne me le permet pas, je diffère sans prendre des crédits spéculatifs.
Quant aux pôles financiers et publics ce n'est pas moi qui décide !
Si je peux émettre une idée les intérêts le plus bas possible, je crois avoir un zéro pointé qui me convient.
Carol Deby (105)
D'où la nécessité absolue que Sarkozy ne repasse pas en 2012 ! On sait tous que si c'est le cas, il déglinguera la sécurité sociale. Tous les services publics rendront l'âme. Tout le monde sera moins bien soigné en général, sauf les nantis qui iront dans des cliniques privées et il n'est pas difficile d'imaginer la suite qui se traduira par une régression totale et comme vous dites par une prolifération des maladies infectieuses... Alors votez bien les gens parce qu'après ce sera trop tard ! Il n'y aura pas de place pour les regrets
Quel régal hier soir, Minc, conseiller de Sarko, après quelques tentatives infructueuses de déstabilisation devient le petit élève de Mélenchon !
Petit bémol sur l'émission, dame Chabot n'a pas perdu les réflexes de la télé qui n'est plus publique que de nom. Coupez la parole au moment ou les choses les plus éclairantes vont être dites et paf une tranche de pub.
- allons Arlette,vous n’êtes plus sous la coupe de l’hôte de l’Élysée, faites nous de bonnes émissions.
- ben, je suis sous la coupe de son meilleur ami.
- bof, Arlette, l'amitié ça va, ça vient.
A la déclaration hargneuse de Patrick Cohen hier matin sur France Inter j'aimerais simplement que ce personnage ait autant de" courage" devant tous ses invités.
Bravo Jean Luc pour les réponses face à Alain Minc hier sur la 16
94 @Madiran dit
Comme dit Madiran de Stéphane Guillon...sur la 5
« D'autre part pour lui Hollande apparaît comme un canditat "sérieux et posé"...
Et Montebourg un "père la rigueur pas très sympathique". »
et demain j'enlèverai mon pantalon … Jacques Dutronc
Soutenant le FdG et évidemment Jean-Luc Mélenchon depuis des mois, je lis entièrement, jour après joue ce bloc, sans y être jamais intervenu. Mais aujourd'hui je ne peux plus rester silencieux devant tous ceux qui devraient être des acteurs de cette révolution citoyenne et qui n'arrêtent pas de pleurer sur ces "petits patrons" qui ne pourront vivre, selon eux, avec l'augmentation du SMIC définie dans le PPP, mais qui ne se préoccupent pas de la façon dont vivent aujourd'hui ces millions de salariés qui gagnent tout juste plus de 1000 €.
Jean-Luc Mélenchon l'a dit et redit : l'augmentation des salaires est une priorité sociale, car elle correspond à une nécessité pour les salariés et comme il l'a dit devant A. Minc hier au soir, il y a des solutions faciles à mettre en place pour permettre aux Petites Entreprises de le supporter.
Pour moi, notre priorité pour gagner en 2012 est de montrer à tous ces travailleurs que le vote FdG changera leur vie contrairement au vote FN, ou à l'abstention, que la vraie gauche se préoccupe d'eux, comme dans le passé, que c'est tout simplement et concrètement leur intérêt de voter Mélenchon et FdG.
Donc laissons les petits patrons à leurs soi-disant angoisse et ne décevons pas ces millions de salariés qui ne peuvent plus terminer leurs fins de mois.
Sincèrement, un Smicard pas convaincu qui vient sur ce blog pour la première fois, s'il lit les commentaires, va s'enfuir en se disant mes préoccupations (comment me loger, me soigner...) ne sont pas les leurs, je vais voir ailleurs.
En n'arrêtant pas de faire revenir ce sujet au fil des commentaires, il me semble que nous sommes en train de dénaturer ce qu'expriment Jean-Luc Mélenchon et le FdG, dans leurs écrits et paroles et pour moi c'est très grave et néfaste pour la victoire de 2012.
Bravo à Jean Luc Mélenchon pour le débat avec Minc. Il faudrait plein d'émissions de ce tonneau et sur tous les médias pour arriver à "changer tout" ou du moins des choses importantes.
@Simon Bolivar
"l'aventure s'arrête là"
Je partage avec vous l'agacement concernant cette mesure que nous n'attendions pas forcément. Cependant, après l'incrédulité des premières heures, voir mes remarques sur ce blog, j'ai beaucoup questionné, calculé interrogé des camarades parfois eux aussi surpris mais plus enthousiastes que moi. Voilà mes humbles conclusions, qui évolueront car comme vous j'ai été pris de court : dommage quand au quotidien on essaie de promouvoir nos idées auprès des électeurs indécis.
1° Entre 2002 et 2006, la droite augmente le SMIC horaire de près de 4% par an en, moyenne, nous proposerions une hausse en moyenne de 9,5% par an : nous n'aurions de toute façon pas pu faire moins que 5% (avec une inflation autour de 1,5 / 2 à moins d'être socialiste ou UMP :socialiste entre 1997 et 2002 augmentation autour de 2 % annuels)
2° Cette mesure ne peut être séparée des autres :
- la hausse de tous les bas salaires qui en découlera relancera la demande donc les ventes pour tout le petit commerce et l'artisanat
- le contrôle des prix du gaz, de l'électricité, de l'eau et des loyers fera baisser les frais de fonctionnement
- une réforme de la fiscalité sur les cotisations accompagnera cette mesure (réforme que je ne maitrise pas si d'autres peuvent compléter l'argumentaire)
- le pôle public bancaire aidera l'entrepreneur avec des taux d'emprunt adéquats.
5 ans pour arriver 1700 euros nets comme objectif à atteindre, on commence par 1700 brut et si toutes les mesures proposées produisent les effets escomptées (retour de la confiance des ménages et donc de la demande) les 1700 nets seront envisageables !
On ne lâche pas l'affaire même si on aurait aimé un peu plus de pédagogie -ahah- sur cette mesure.
Aujourd'hui 220ème anniversaire de la Première République, nous sommes le premier Vendémiaire An CCXX.
Refondons donc vite et bien une sixième République de la justice et du travail, et menons au bout la Révolution de nos aïeux, par les urnes, derrière Mélenchon. Ce sont mes voeux à tous ici de bonne année républicaine et au citoyen Mélenchon en particulier!
Monsieur Mélenchon vous écrivez au sujet de la visite à la "grande Fête" de S Royal : "elle avait quelque chose à nous dire, clair et net, sur les sujets qui nous intéressent contre les licenciements boursiers et pour le contrôle des banques."
Vous vous connaissez depuis longtemps et, je le pense, vous avez une estime réciproque non seulement à titre personnel, mais sur le plan du combat politique. Certes elle et vous ne prenez pas les mêmes voies, mais comme sur les grands axes routiers, il y a toujours une destination et heureusement des "bretelles d'accès" qui permettent d'entrer sur l'axe principal. Alors cette destination, c'est bien une Nouvelle République ! C'est bien l'invention d'une nouvelle politique plus humaine, sociale et juste ! C'est bien sûr aussi de nouvelles femmes et hommes politiques légitimes, sans "affaires aux f..." qui oeuvrent pour le bien commun et la défense de notre pays face aux prédateurs financiers qui veulent tout régir (et qui le font en fait déjà !) Oui c'est une "réaction radicale" de gauche qu'il faut faire, unis et combatifs ! Ne nous décevez pas, Madame Royal, Monsieur Mélenchon et j'ose joindre Monsieur Montebourg (ce qui ne devrait pas vous choquer les uns et les autres). Nous n'en pouvons plus d'avoir faim de justice. Nous n'en pouvons plus d'avoir mal à notre France et honte de ces prétendues élites qui ont pourri notre France.
Quelqu'un peut-il expliquer ce qu'est le problème précis de "la maternité des Lilas"? Voir l'agenda de J.L. Mélenchon Samedi.
L'ensemble des commentaires sur la prestation de Jean-Luc face à Minc et les commentaires collatéraux sur les émission de Ruqier et de calvi (C dans l'air) illustrent de façon quasi expérimentale ce que je pense (je ne suis pas tout seul certes), en tant que simple citoyen depuis 20 ans. Lorsque Reagan et Thatcher ont fait faire au début des années 80 un virage brutal au capitalisme, qui n'était déjà pas parfait, mais limité dans ses capacités de nuisances, vers la sauvagerie et la barbarie sociales sans frein, ils auraient pu ne pas être suivis et auraient prêché dans le désert.
Le drame pour l'Humanité, c'est qu'une armée "d'équivalents Minc" s'est levée dans les démocraties pour persuader les gouvernants d'abord (de droite et de gauche) et le bon peuple ensuite, des bienfaits incontournables du "nouveau" système, qui n'était qu'un bond en arrière dans le capitalisme sadique du XIXè siècle.
Les médias qui furent achetés entre temps par l'oligarchie (les médias publics se sont alignés) ont adopté trois postures :
1° La désinformation. On ne parle pas de ce qui gêne le système. Exemple : C dans l'air. Le bon peuple ne doit pas savoir qu'existent des solutions. Il suffit de ne jamais inviter ceux qui les préconisent.
2° Le " bordel organisé". Ce sont les émissions à la Ruqier : on fait semblant de parler de politique en empêchant tout débat sérieux éclairant le citoyen.
3° Les détourneurs d'attention. Exemple le happening débile de DSK sur la une, ou toutes les émissions de télé réalité à la noix.L'objectif : plus on abrutit les gens, mieux c'est pour la préservation de l'espèce (les privilégiés).
Par contre, dès que les choses peuvent être dites tranquillement, tout s'éclaire. C'est le débat Minc/Mélenchon.
@jefmergen
Les "charges", comme vous dites, représentent pour l'essentiel la part mutualisée du salaire (pour alimenter les fonds de retraite et de chômage). C'est du salaire différé ("charge" étant bien entendu un terme permettant d'occulter cette réalité). Diminuer les "charges", c'est donc, de facto, diminuer le salaire. On peut en débattre, bien sûr, mais il faut bien se rendre compte de cette réalité. Cela a à voir avec le financement des comptes sociaux.
Ils sont trop comiques au JDD. Ils chipotent pour 75 baguettes de moins qu'ils auraient trouvés suite à la démonstration de notre candidat hier à I-Télé pour expliquer que la revalorisation du smic était légitime !
Lisez plutôt leur calcul à eux :" En 1985, le Smic était fixé à 4.208,10 francs brut, selon les données de l’Insee. La baguette coûtait 2,30 francs (10,40 francs le kilo de pain), selon une étude des prix à la consommation de l’Insee. Le consommateur pouvait donc acheter 1.829 baguettes. En 2011, le Smic se situe à 1.365,03 euros brut et la baguette à 0.85 centimes d’euro. On peut donc acheter 1.605 baguettes. Conclusion : en 2011, on peut acheter 225 baguettes de moins qu’en 1985 avec le Smic." :=)
Et pour conclure ils disent :
"Si le résultat revient à peu près à la même conclusion que celle de Jean-Luc Mélenchon, les chiffres avancés par le leader du Front de gauche n’étaient pas totalement exacts."
Dis donc cette histoire de baguettes, c'était une bonne manière d'expliquer les choses on dirait, voici le lien : Smic : Mélenchon s'emmêle les baguettes
Le viol des mots, ou le détournement des mots font que de plus en plus, certains mots sont changés par d’autre qui enlève complètement leurs substances et font qu’ils nous culpabilisent.
En effet si avant nous employons les mots « travailleur » ou « ouvrier » donc la personne qui fait un travail ou une œuvre donc qui produit, aujourd’hui c’est un salarié, c'est-à-dire le mec qui reçoit un salaire (ce fainéant),
De même l’on parlait de « perte d’autonomie » pour les personnes âgées, aujourd’hui en parle de « dépendance » une personne qui dépend d’une ou d’autres personnes et bien sûr qui coûte, en fait, ces personnes qui, après un accident de la vie, devraient être pris en charge à l'hopital par la sécu, sont détourné vers des maisons de retraite, qui ne sont plus gratuite et donc devront payer eux ou leurs enfants.
Dans la même veine, pour ceux qui ne se souviendraient pas, lorsque le CNR a créer la sécurité sociale, le patronat à refusé de mettre la main à la poche, alors les ouvriers, ont décidés de supprimer une partie de leurs salaires, de le mutualiser dans l’entreprise pour financer la totalité de la sécurité sociale, et donc le patron récupérait ces parties de salaires pour alimenté la sécu.
Bien vite cette somme à changé de nom pour se faire appelé charge patronale, et faire croire que c’est eux qui payés la sécu et non le travailleur.
Petit moment d’histoire !
Complément à mon message 121. Il ne faut pas faire, pour la France, de distinction médiatiquement, entre le public et le privé. Il s'agit d'un rouleau compresseur politico-médiatico- sondagier destiné à étouffer toute vélléité de remettre en cause la pensée unique.
Comme les vampires tués par la lumière, le système ne peut survivre à terme, s'il est mis en face publiquement des faits, chiffres,et preuves démontrant son échec flagrant et ses ravages. C'est pourquoi l'oligarchie et ses valets sont assis sur le couvercle de ces vérités mortelles et essaient de peser de tout leur poids, afin de cacher à la masse des gens la réalités de leur système.
Manque de pot pour eux, existe un certain Jean-Luc Mélenchon, qui, au nom d'une bande d'iconoclastes, dont je suis fier de faire partie (à ma modeste place), commence à soulever sérieusement le couvercle. Panique à bord !
Lorsque j'ai dit que 7 mois c'était plus qu'il n'en faut pour faire connaître les propositions du FdG, il ne s'agissait pas d'une provocation, mais d'une conviction. Jean-Luc crie si fort que les chiens de garde ne pourront plus, au fil des mois, couvrir son discours par leurs aboiements et leurs ruses à deux balles.
De plus en plus de gens s'intéresseront alors aux propositions du FdG et seront demandeurs des seules solutions en mesure de trouver à la situation, une issue vers le haut.
@ la force du Peuple
Il se trouve que j'ai voté pour Besancenot aux dernières élections - quand je dis " le petit facteur " ce n'est pas pour l'humilier (il a l'âge d'être mon petit-fils) simple familiarité d'une mamie - mais très déçue qu'il se soit retiré déjà - plus encore qu'il n'ait pas rendu visite à la grande fête de l'Huma pour saluer Monsieur Mélenchon - ils ont les mêmes idées, pourquoi donc s'est-il abstenu ? En effet c'est pas le moment de se diviser et oui nous finirons par mettre bas cette Droite umpiste tellement méprisable dans ses agissements ! Monsieur Besancenot avait été menacé (d'après lui le motif de son retrait de la vie politique - et je peux le comprendre, mais pas complètement).
bonjour,
Certains s'interrogent s'ils doivent ou non aller à la primaire pour soutenir le candidat le plus à gauche possible. Mais est-ce cela l'important quand on sait que leur programme est à des milliers d'années lumières de celui du FdG et qu'en plus ils s'inscrivent dans la politique actuel européenne des banques et assurances. il y a mieux à faire que perdre son temps pour une primaire bidon, ou la chasse à l’électeur prime sur le programme et sa présentation. Certains sont venus chercher du bout des doigts, du bout des lèvres le livret programme du FdG ! Le liront-ils seulement ?
Le parti socialiste dont on croit comprendre à demi mot qu'il va une nouvelle fois explosé est un corps mort. Donc choisir un candidat ou pas ne fera pas revenir à la vie un parti qui s'éloigne de la gauche comme en témoigne le départ de Jean-Luc Mélenchon. Il a bien fait car là-bas, il y a plus rien !
En effet Mr Montebourg, derrière le mot patience va peut être réaliser quelque chose de fort. Il aura du mérite sachant que Martine à tout fait pour soutenir le "clan" Guerini à Marseille. Montebourg a vu la réalité du PS par son rapport avec Martine sur ce sujet et il en a d'autres.
Finalement, nous autres du FdG sommes dans les starting blocks, ayant déjà notre représentant, notre programme, et nos électeurs.
Même si l'on nous réduit à rien dans les sondages, dans les médias, est-ce pour cela qu'il faudrait abandonner ? Et aller voter pour Martine, Pierre, Paul ou Jacques ?
Non ! Ne participez pas à la Star'ac du PS car derrière le casting, il n'y a rien !
En vous regroupant autour de Jean-Luc Mélenchon et du FdG, vous valorisez la gauche et vous défendez le socialisme.
Je suis étonné de voir si peu d'intervenants évoquer le désarroi, l'ostracisme, le boycott radio- tv que J.L.Mélenchon dénonce avec dégoût dans ce billet.
Je ne vois pas de colère. Les discours du directeur de l'humanité, de J.L.M, du SN du PCF lors de la fête ont été diffusés en direct sur la chaîne parlementaire. Celle ci a même attendu puisqu'il y avait 40 minutes de retard. LCP en outre est la seule chaine à passer de temps en temps un reportage sur notre représentant. J.L. commence à comprendre que les forces de l'UMP et le PS feront tout pour que pas une minute de propagande ne lui soit donnée. Je réitère ma proposition : cher J.L.M. lancez une grande souscription pour (créer une télé ou une radio c'est trop tard) louer des heures de télé ou radio, qu'on vous entende dans les foyers, les cafés, les chantiers etc. Je me rappelle le "tabac" que fit J. Duclos en 1969, laissant le candidat socialiste à 5%. Devenons autonomes par les ondes.
@ 123 citoyenne21
Dis donc cette histoire de baguettes,
Vous voyez chère amie, ces journalistes sont fascinés par le prix des baguettes, après adulé l'homme de la braguette...
C'est un phénomène d'R du temps...
Entièrement d'accord avec vous Jean-Louis Charpal (126) sur le fait que tout est organisé dans le but de museler ceux qui dénoncent ces vérités dont le peuple doit être éloigné parce qu'un peuple qui comprendrait toute la supercherie deviendrait tellement puissant que rien ne résisterait sur son passage et tant mieux si ça commence à cogiter dans les têtes. Voilà un commentaire sous l'article du JDD qui est encourageant : "J'ai une TPE et je ne pourrais clairement pas embaucher un employé s'il n'y avait qu'une augmentation mécanique du smic. Mais ce n'est pas ce que dit Mélenchon dans son programme. Il donne ses mesures pour relancer l'économie et dynamiser le CA des boites.Or je préfère avoir des carnets de commandes pleins plutôt que pleurer des exonération fiscales. Son raisonnement tient la route".
Ben voilà, il est permis de penser que ça va le faire et qu'une victoire du front de Gauche pour 2012 deviendra de moins en moins irréaliste au fur et à mesure que notre candidat va adapter au plus près ses réponses aux questions de tous ordres concernant la relance de l'économie grâce à une dynamique engendrée par une multitudes d'actions destinées à la brasser dans un sens optimum et si pour certains utopique ce serait que d'éradiquer la pauvreté, pour d'autres c'est une nécessité !
@Charpal-121
"les médias publics se sont alignés"
Vous me désespérer, Jean Louis, à mettre dans le même sac public privé. Dans le public les journalistes sont empêchés de travailler, un peu comme les juges sur les affaires politico-financières. Combien de temps ça a mis pour que l'affaire Karachi sorte au grand jour ?
@ Menjine (120)
La maternité des Lilas assure environ 1700 naissances et 1200 IVG par an.Le centre d'orthogénie est le plus important du 93. En 2007 un projet de reconstruction évalué à 1,6 million est envisagé. Bachelot donne son accord. Mais l'ARS (Agence Régionale de Soin) dirigée par Claude Évin, ex-ministre socialiste, qui a en charge toute l'offre de soin de l'Îdf, est revenu sur l'offre d'agrandissement de la maternité. Les salariés de cette maternité défendent un précieux outil de travail qui donne sa juste place à l'accompagnement à la naissance et à l'avortement.
@jean ai marre: 130
"baguette - braguette - R du temps "... Joli !
Quand je vois, sur d'autre forums, les commentaires des UMPiste, des FNiste, des socialistes, des gloubiboulga-libéraux-centristes, je me dis que ceux qui ont le plus d'esprit sont les FdGistes.
Bien sur cela est dit sans aucun parti pris !
1/- D. le sk...andaleux persiste et signe. Il a juste changé d'échelle dans sa logique de l'attentat à la pudeur. Servir, vite fait, « aux français » un copié-collé des propos de Bill Clinton, que celui-ci adopta en épilogue de « l'affaire Lewinsky » (qui à leurs yeux n'en était pas une), c'est un comble !... Il ne pouvait pas faire pire. Se placer ainsi sur le mode « puritain » qu'on ne lui demandait pas, comme par complicité naturelle entre puissants de ce Monde, dans un rapprochement de fait de deux situations qui n'ont rien à voir, c'est plus que de la pathologie sexuelle, c'est du cynisme de Pouvoir ayant atteint un point de délire... Alors qu'il n'y avait aucun doute sur le caractère consenti des amusements du président des américains avec sa copine, à la différence de ce dont DSK reste suspect, c'est persévérer sur le registre du Monsieur qui a tous les droits, du moment qu'il vient ensuite à confesse en squattant l'information de grande écoute, comme si c'était pour une émission de télé-réalité...
2/- Les préoccupations « des français », et pas seulement des français, sont autres... Le moment actuel semble être celui d'un aboutissement de ce que Naomie klein a nommé « la stratégie du choc » menée par le néolibéralisme depuis plusieurs décennies, de déstabilisation globale des populations... Ne nous laissons pas tétaniser par la Finance !... Ne restons pas spectateurs !... Car il y a là plus qu'un attentat à la pudeur: un attentat à notre capacité de réagir...
131citoyenne21
Concernant le problème récurrent du smic, il faut distinguer le fond de la forme (discours à tenir aux électeurs potentiels).
Le malade (l'économie mondiale et donc française) est exsangue, anémiée et en danger de mort De quoi a t-il besoin ? De sang neuf, d'être transfusé, massivement et de toute urgence. Il faut donc injecter du pouvoir d'achat à hauteur des besoins qui sont immenses. Si on ne le fait pas et même si le FdG est au pouvoir rien ne sera possible, car le malade sera mort entre temps.
On peut dire dans ce cas, qu'il n'y pas le choix. Les augmentations de salaires sont incontournables et pas à petites doses, ça ne servirait à rien.
Expliquer ça aux gens est une autre affaire, un problème de forme et de présentation. L'état-major de Jean-Luc pourra certes affiner le discours et les arguments, mais une chose est sûre : pas d'augmentation du pouvoir d'achat en forme d'électro-choc, pas de révolution citoyenne.
Pour ne pas affoler les foules, peut-être peuvent être annoncées des augmentations par étape (tous les six mois par exemple). Mais attention, si les doses sont trop faibles ou trop étalées, ce sera l'échec assuré et le malade continuera son agonie.
Puisque la question se pose à nous tous au sujet d'Arnaud Montebourg, dont le programme et les idées force sont si proches des nôtres, mais dont nous craignons aussi qu'il soit un rabatteur du vote utile au dernier moment, les pégistes jurassiens l'ont suivi pendant une demi-journée. Si le coeur vous en dire, faites un tour sur http://www.placeaupeuple39.org. Montage nerveux, grands axes communs, petits clins d'oeil à verser au grand dossier de notre réflexion sur le président du CG de Saône et Loire
A ceux qui s’interrogent sur le financement de l’augmentation des salaires et notamment celle du SMIC, il faut leur rappeler qu’ils se basent sur une logique de calcul complètement faussée dès le départ, ce qui fausse inéluctablement les résultats.
Toute personne de bonne foi constate aujourd’hui que le système capitaliste ultralibéral est devenu incontrôlable telle une locomotive à vapeur qui s’emballerait, les freins n’étant pas adaptés à ce genre de situation. Les fous de la finance continuent malgré tout à surcharger la chaudière tandis que les gouvernements jettent des morceaux de savon sur les rails humides dans l’espoir de ralentir la machine. Tellement con-centrés et con-vaincus sur leur tâche qu’ils en oublient qu’une voie de chemin de fer n’est pas infinie et que dans leur malheur celle-ci s’arrête au bord d’un gouffre. Comble de la situation et de la stupidité, un projet d’allongement de cette voie avait été proposé par des réalistes mais refusé par les mêmes débiles cités plus haut, « pour cause de contraction obligatoire des budgets publics » avaient-ils pronostiqué en avançant l’argument des générations futures et tout le blabla démagogique qui va avec.
Beaucoup ont donc contracté cette fâcheuse résignation de calculer selon ce modèle de cercle vicieux alors que nous parlons d’arriver au plein emploi et tout ce qui en découle à l’aide d’un panel de mesures lucides et donc d’outils solides qui nous permettront d’inverser la vapeur et d’enclencher aussitôt le cercle vertueux (le tout sans respirer).
TINA ! Disait Margaret puis repris en chœur par les inconscients adeptes de l’oligarchie… désormais il n’y a pas d’autre alternative que celle du Front de Gauche.
@ - 109 - David (Nice)
"on rencontre même une ségoléniste qui votera Hollande, non par idéologie, mais simplement par stratégie : les sondages disent qu’il est le mieux placé pour battre Sarkozy !"
Dingue, ça. Comment peut-on tomber 2 fois dans le même piège ?
Ca fait souci, comme dit l'autre...
Les manipulateurs-sondageux ont encore de beaux jours devant eux apparemment.
Sur la question (légitime) de la capacité des petites entreprises à supporter le coût financier supplémentaire face à une augmentation du smic à 1700 bruts, ne serait-il pas possible de prendre en charge par l'état cette augmentation la première année ?
Il y aurait en effet une relance de la consommation. Le financement de cette mesure ne peut-il pas être prise en charge par l'augmentation des recettes sur la TVA ?
Une mesure qui mettrait fin à tous les doutes engendrés par ce choix révolutionnaire pour les entreprises les plus fragiles.
@131 vaillant
" Vous me désespérer, Jean Louis, à mettre dans le même sac public privé".
De mon côté, je suis tout aussi désespéré, car je réalise pourquoi l'incommunicabilité des êtres est un thème majeur de la littérature (lol).
Je considère, ce qui pour moi est une évidence, que le système économique mondial n'aurait pu se mettre en place sans une désinformation massive des opinions publiques des démocraties. C'est un point de vue global sur un système global et mondialisé, que tous les faits concernant le sujet confirment.
Qu'en France, il y aie des causes différentes au problème selon le public et le privé, me paraît, et je le dis sans aucun mépris, secondaire par rapport à l'essentiel. Seul le résultat compte : en France comme ailleurs, tout est fait pour laver le cerveau des citoyens, qu'il est impératif de transformer en petits moutons décervelés. Le malentendu entre nous vient de là : vous parlez des personnes et moi d'un système.
Mais sur l'essentiel, je suis sûr que nous sommes d'accord. D'ailleurs nous voterons tous les deux pour le Front de Gauche et nous iront tous les deux au paradis socialiste.
139
l.e.f. dit: sur la question (légitime) de la capacité des petites entreprises à supporter le coût financier supplémentaire face à une augmentation du smic à 1700 bruts, ne serait-il pas possible de prendre en charge par l'état cette augmentation la première année ?
La TVA est un impôt à caractère inégalitaire.
@tony.morris 141
Merci mais n'essayez pas de convaincre un convaincu.
Même si nous réduisons la TVA sur les produits de première nécessité, je crois qu'il resterait suffisamment de marge pour financer la part d'augmentation sur les salaires pour les petites entreprises.
Enfin là n'était pas le fond de ma question, tout autre choix pour financer ce "surcoût" serait tout aussi valable...
@ 128 Sanz Daniel
"Je suis étonné de voir si peu d'intervenants évoquer le désarroi, l'ostracisme, le boycott radio- tv que J.L.Mélenchon dénonce avec dégoût dans ce billet."
Peux tu nous dire de quelle planète tu arrives? Cela fait des mois et des mois que nous parlons de ce sujet. Alors si tu trouves des solutions, je t'en prie, te gène pas : étale tes propositions. Nous t'écoutons volontiers.
A toi.
Pourquoi DSK est il allé sur TF1 : je suppose que parce que c'est une chaine privée, il s'est fait payer pour rentrer un petit peu dans ses frais "récent", et l'a bien "rendu" a ladite chaine puisqu'il a attiré 13 millions de gogos, ce qui est un record parait-il. C'était lamentable certes mais ça rapporte..
Voter aux primaires : Je n'ai toujours pas changé d'idée, j'irais y voter pour S.R., non seulement pour qu'elle l'emporte mais aussi pour que ce soit la dernière fois que j'entende parler des autres candidats et de leurs supporters qui sont tellement socialistes qu'ils ont besoin des voix de droite ou du centre pour être les représentant du P.S. au présidentielles et être sur d'en éliminer la "madone des sondages". De plus je pense que S.R. est a peu prés la seule capable de s'entendre avec Jean Luc Mélenchon ce qui pourra toujours être utile si le FdG fait plus de 15 % au premier tour. Je ne sais pas si c'est du cynisme ou du réalisme mais je m'en tiendrais là.
Soyez de gauche leur a t'il dit? Hé bien il avait drôlement raison ! c'est a marteler, il n'y a guère plus que les militants qui soient de gauche au P.S., voilà pourquoi ils se font huer ou qu'ils ne viennent pas... Nous ne sommes pas "l'autre gauche" monsieur Mélenchon, nous sommes la gauche ! Ce qu'il en reste, et pas mal désabusés !
Ce pays est majoritairement a droite. C'est un pays de vieux et les vieux votent Sarkozy, et ces vieux, hé bien, bien que ça fasse un peu "mal" ce sont nos parents ! Hé oui ! Nous, vous, dinons quelquefois avec eux le dimanche, et nous, vous, devriez commencer par les convaincre a eux ! S'il y a un million de militants/sympathisants du FdG, et qu'ils s'attèlent a ce boulot le dimanche : ça va vite se multiplier !
Ma...
Actuellement,sous nos yeux,des Etats sont en train de faire faillite,les peuples sont victimes d'une austérité imposée alors que ceux qui ont provoqué ce désastre et ont agi dans l'illégalité (contre les propres lois et traités qu'ils ont aidé à mettre en place) sont mis sur un piédestal.Un exemple:dans le Traité de Maastricht (Lisbonne),il est stipulé que la BCE n'a aucune souveraineté monétaire et n'a pas de droit de création monétaire.Or,DSK a admis (pour des raisons de force majeure) avoir cautionné la création monétaire par la BCE pour aider les banques privées juste après la crise financière de 2008,mais soi-disant à titre d'exception. Depuis lors,en dehors de toute transparence,la BCE continue à produire de la création monétaire sous l'appellation plus politiquement correcte de"quantitative easing "....Ceci se passe souvent dans l'opacité et une totale discrétion,bien qu'il s'agisse d'un transfert d'argent public vers le secteur privé (bancaire).Pour les partis de gauche,une création monétaire par la BCE peut sembler acceptable,bien sûr à condition que l'argent créé bénéficie à la collectivité - et pas à quelques banques privées,ce qui est le cas actuellement.A cause de ces pratiques irrégulières,il n'y a plus de contrôle démocratique ni de transparence.Ce que j'ai des difficultés à comprendre,c'est pourquoi aucun parti ni personne n'a entamé une procédure judiciaire dans le cadre de cette affaire contre les dirigeants de la BCE,mais aussi contre la complicité de certains politiciens européens-nationaux Et si une procédure judiciaire fait peur,pourquoi pas une initiative populaire pour provoquer une discussion au niveau du parlement européen? Les pratiques de la BCE sont, à mon avis, indignes d'une démocratie, et même criminelles...
@144 ydaho
Vous dites voter aux primaires PS ? Et de plus SR et même pas AM ?
Mais alors vous allez cautionner par votre vote l'imposture qu'ils représentent tous. Je ne crois pas qu'il faille leur faire ce cadeau- là. En ayant un score massif ils vont encore plus nous marginaliser (ce sera plus qu'un sondage). JL Mélenchon l'a dit : c'est l'heure des caractères. Il faut absolument nous définir et nous définir aussi à gauche. Mais vous avez 6 mois pour y repenser. je souhaite que votre réflexion et celle de tous soit la meilleure possible parce que là, nous abordons un tournant historique et c'est l'heure de tous les dangers.
Mélenchon Présidons!
Je en crois pas être hors sujet, car nous parlons tous de l'émission d'hier avec A.Minc. Alors je vous laisse cela :
http://www.lepost.fr/article/2009/07/10/1615219_alain-minc-conseiller-de-sarkozy-condamne-a-payer-6-millions-d-euros-d-amende.html
C'est juste une broutille pour ce monsieur, oui 6 millions d'euros cela fait combien de gaufres ?
@ Le smic à 1700 €
Balancer ce chiffre comme ça, n'a pas de sens, et Jean-Luc Mélenchon s'en est expliqué.
Il faut sortir de la logique présente et placer le relèvement du salaire minimum dans un concept global de logique économique nouveau.
Pourtant les journaleux ont vite fait d'occulter le concept et de présenter l'augmentation comme une caricature.
Suivant qui reçoit l'annonce, la réflexion n'est pas la même. Par exemple, mon voisin, artisan plombier avec un ouvrier et un apprenti, met les mains sur la tête lorsqu'il entend la nouvelle, sorti de son cadre conceptuel.
Pour lui, tout comme pour les consommateurs, ça équivaut à augmenter la facture de la prestation, et par contre-coup à avoir moins de travail.
N'oublions pas que dans la course salaire- hausse des prix, c'est toujours le coût de la vie qui a été gagnant et si nous ne donnons pas davantage de pouvoir d'achat à la demande, l'offre à 1700 € n'est pas possible.
Il devient donc nécessaire et urgent de bloquer la marge de la grande distribution, de définir des taux de TVA, suivant les produits et des prestations, de bloquer les prix des loyers et des énergies etc.
Au secours ! La dernière de Fillon : "aligner les retraites sur celles de l'Allemagne ", soient 67 ans. On croit rêver. Mais jusqu’où iront-ils? La retraite à 60 ans pour tous et à taux plein. C'est pas compliqué. La révolution citoyenne,oui, mais va pas falloir trop nous inciter à faire la révolution tout court !
@ - 139 - l.e.f.
SMIC à 1700 E et petites entreprises.
Ce sont elles qui embauchent le plus, et elles aussi qui jouent un rôle indispensable dans le maillage du territoire et dans le "produire local", le problème est donc important.
Compter sur l'augmentation d'activité pour compenser l'augmentation du Smic reste théorique si on n'y met pas quelques ajustements "anti concurrence libre et non-faussée". La "relance" risque sinon d'être récupérée par les grosses boîtes et les grandes surfaces financièrement mieux armées pour attirer le client.
Alors même qu'elles souffrirons moins de la mesure, puisque à chiffre d'affaires égal elles emploient beaucoup moins de monde que les très petites entreprises.
Il faudrait aussi penser à régler les distorsions anormales de concurrence : il n'y a aucune raison par exemple pour qu'un petit commerçant achète ses marchandises plus cher qu'une grande surface sous prétexte qu'il en achète moins et que lui ne pressure pas ses fournisseurs.
Du moins si l'on sort de la logique actuelle du qui consomme le plus paie le moins, et des tarifs dégressifs qui favorisent les plus gros consommateurs aux dépends des plus modestes.
En somme leur donner les conditions nécessaires et normales pour exister et pour amortir le Smic à 1 700 €.
Bonjour,
Je viens de lire attentivement les papier de Jean-Luc Mélenchon et je découvre je l'avoue un personnage sensible face à la machine politique et ce que cela suppose de force physique et de caractère pour mener les foules tant dans un discours de fin de fête de l'huma que dans l'acte de militance.
Je dois préciser que quelques minutes auparavant j'avais regardé l'émission "on n'est pas couché" sur internet: Que de manipulation des mots et des comportements.!. mais en fait c'est normal puisque c'est censé être une émission de divertissement... les amalgames entre Jean-Luc Mélenchon et LEPEN sont faciles et stratégiques c'est évident. C'est une façon de discréditer la principale force de gauche même avec ses 6000 adhérents..
Il faut bien du courage pour supporter ce type déchanges. Les attaques fusent de toutes parts, pas le temps de répondre ou d'aller jusqu'au bout d'une explication. A regarder c'est insupportable! Je pense à Frédéric Lordon qui refuse de participer à des émissions télévisées et comprend sa démarche : les mots sont tronqués, leur sens est galvaudé, détourné... il n'y a pas de rigueur, ni de respect de l'interlocuteur.. ouff! Faut s'accrocher.. vraiment ! Alors à Monsieur Mélanchon je vous tire mon chapeau! Je vis dans un département ou il y a beaucoup de retraités (le var), vous savez ceux qui ont les moyens de venir passer leur retraite sur la côte car ils bénéficient eux de la retraite par répartition (24% de la population dans certaines villes du var a plus de 70 ans...) mais votent à droite. La gauche est bien minoritaire et la PS local est truffé d'apparatchicks insupportable! On ne change pas une équipe qui perd..Assistante parlementaire d'un député PS du var cette expérience m'a confirmé qu'il faut être prudent ! Le 2ème tour des...
Cette proposition sur le SMIC est problématique. Elle va donner aux adversaires politiques une arme très forte en leur permettant de dire "Voyez le Front de Gauche, ils sont inconscients. Pour que le SMIC passe à 1.700€ les entreprises vont licencier et au final, plus de travailleurs perdront leur emploi que ceux qui seront augmentés". Les salariés des TPE vivent les difficultés de leur entreprise et ne seront jamais d'accord de prendre le risque de perdre leur emploi pour une hypothétique hausse de salaire. Je trouve que le problème est pris dans le mauvais sens.
Il y a probablement d'autres solutions pour augmenter de manière importante le pouvoir d'achat sans risquer de mettre en danger le tissu économique des TPE et petites PME. Un "revenu existentiel" généralisé - qui viendrait s'ajouter aux salaires, pensions et revenus minimums - financé par des prélèvements sur la richesse et la finance aurait un effet bien plus bénéfique. Sans compter que l'augmentation seule du SMIC n'aura que peu d'influence sur l'emploi puisque la croissance du CA (espéré par la hausse du pouvoir d'achat) des entreprises sera consommée par l'augmentation des salaires et ne permettra que peu d'embauches.
Ma... Baguette valait 1 francs et aujourd'hui 0,65 centimes d'euros, je ne sais pas si ça peut aider l'insee, mais on sait jamais..
Pourquoi S.R. plutôt que A.M. ? Parce que j'estime qu'il n'a aucune chance ! Je suis très loin du débat d'idée, je sais, mais mon but n'est pas de voter P.S. au premier tour, donc je "donne une chance" a celle qui pourrait faire imploser le P.S., c'est pas bien, mais j'ai de la mémoire et je tient a faire payer les "qui va garder les gosses" et autres petites phrases de ce "gout".. Ainsi que les 4 années qui viennent de passer a ceux qui ont favorisé par leur manque de "camaraderie" l'élection de l'actuel tenant du titre ! et qui non content d'avoir fait ça, s’apprêtait a rééditer le coup (si l'on peut dire) avec leur champion DSK...
Le smic a 1700 euros c'est possible, il suffit de le vouloir ! parce que sinon pourquoi être élu ? de gauche de surcroit ? si ce n'est pas pour tirer vers le haut les salaires ? Si c'est pour observer les pauvres et ne rien faire, autant laisser les "autres" ils font ça très bien, c'est pas la peine d'en changer ! Vous êtes de gauche, ne vous "piquez" pas d'économie, l'économie c'est le capital et la surenchère des inégalités ! rêver un peu, penser a vos enfants, (vous en avez vous aussi), ce n'est pas l'utopie ou la guerre, c'est la guerre ou la paix ! Ce n'est pas vider les "caisses" que de penser au peuple !