20sept 11

DSK, inapproprié, non tarifé, François Hollande, Patrick Cohen et d'autres

Entre deux épisodes de DSK y a-t-il une vie possible ?

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Cette courte note est rédigée après une fin de semaine riche en émotions mais totalement éreintante. Il y est surtout question de la Fête de l’Humanité. Non comme une narration ou comme un rapport politique mais à petite touche, tantôt d’une subjectivité politique assumée tantôt sur le ton d’une confidence. Avant ça je vous parle de l’autre « pire qu’inapproprié », en « faute morale permanente ».

Dernière minute. Une déclaration hargneuse de Patrick Cohen sur France Inter m'oblige à donner des précisions sur ses assertions. j'en profite pour tenter de stopper les divagations de certains à propos de mes agendas et l'utilisation des annonces de ma présence. C'est en fin de note.

Si je n’en dis rien vous croirez que je ne vis pas sur la même planète que vous. Alors j’en parle. Jusqu’à ce jour j’ai pesé mes mots et dit mes appréciations avec circonspection. Maintenant je vais résumer mon avis sur l’interminable feuilleton DSK : ras le bol ! J’ai été révulsé par ce que j’ai su de l’entretien de DSK sur TF1. Cet homme est le boulet de la vie publique. Son numéro pervers et exhibitionniste sur le plateau de TF1 a absorbé toute l’énergie et la lumière médiatique du dimanche comme dans un  trou noir. Tout le reste est passé à la trappe ! J’ai le droit d’être en colère. Où est passée la Fête de l’Humanité ? Nos discours ? Je ne dois pas être le seul dont l’action du week-end a été pulvérisée par le dernier épisode du mauvais roman social-lubrique. Les gens du métier eux-mêmes s’en excusaient. Du coup on parla de nous la veille, parfois généreusement. Comme pour faire oublier la honte de ce qui allait suivre. Comment en sommes-nous tous arrivés là ? Car on a beau jeu de protester si treize millions de personnes se scotchent devant leur télé pour observer ce confessionnal grotesque ! Ce type n’avait aucune raison d’être là. Quelqu’un lui a-t-il jamais dit que la prudence et la décence cela aurait été le silence ? Du moins tant que courent ses affaires judiciaires dont l’accusation comme la défense est une suite d’obscénités glauques. Elles nous sont infligées sans que nous puissions nous y soustraire. Mais qui conseille cet homme depuis qu’il va d’un coup de communication lamentable à un autre plus pitoyable ? Et il faudrait, en plus, en commenter le contenu ! J’ai lu dans la presse écrite, notamment « Le Monde », qu’il aurait profité de la situation pour mentir effrontément sur le contenu de la décision du juge américain. Et j’ai vu l’ébahissante  reconstitution qu’a faite « le Petit Journal » en comparant la confession publique de Bill Clinton et celle de DSK. On dirait un copié collé, en effet ! Donc, cela voudrait dire qu’il aurait répété comme une comédie le numéro qu’il a joué sur le plateau! Allez, on oublie ! Quant à ses sorties sur la crise grecque, c’est un pur outrage à notre intelligence. Comme si nous avions oublié ce qu’il a dit auparavant quand il se présentait comme le « bon docteur » du FMI et accablait les Grecs de ses sarcasmes impudents. Tout son système est dans cette double insolence : compter sur la crédulité de ceux qui l’écoutent.

La rétrogradation de la note de l’Italie est un palier supplémentaire essentiel franchi dans l’agression contre la zone Euro. On voit maintenant clairement se dessiner cette manœuvre qui part de frappes contre la périphérie fragile vers le centre de la zone euro que constituent la France et l’Allemagne. C’est la dernière tranchée d’où résister pour riposter contre la spéculation. Si la réplique n’a pas lieu, si la servilité continue, le tout va s’effondrer. J’y ai consacré tant de lignes ici que j’ai mauvaise grâce à importuner davantage mes lecteurs en y revenant. Je me contente de souligner que tout cet enchainement de faits fut annoncé sans détours ici et sur maints autres blogs de notre mouvance intellectuelle. Cela n’est pas dit pour s’attribuer des dons de voyance mais pour souligner à quel point il n’est pas vrai que tout se passe par surprise et sans crier gare. La suite n’est pas moins certaine que les épisodes précédents. La concomitance des politiques d’austérité va contracter l’activité économique. Par conséquence le chômage va augmenter et avec lui les déficits des comptes sociaux. De même les Etats seront privés de recettes fiscales. Bien que dit et répété cent fois à la face des rebouteux de l’économie qui se donnaient de grands airs, cela ne fut entendu d’aucun d’entre eux. A présent, comme ce fut le cas au Portugal déjà, ce sont les agences de notation elles-mêmes qui dans un raffinement de sadisme en disent autant. Elles en tirent même prétexte pour frapper l’Italie. Quelle comédie ! L’Italie a voté des plans d’austérité pour « rassurer les marchés ». Et l’austérité a fait peur aux marchés parce qu’elle réduit les capacités budgétaires de l’Italie pour payer ses dettes ! Tournez manège !

La fête de l’Humanité a tenu ses nouveaux objectifs politiques. Mais un certain retour de la tradition s’est observé : il a plu une très grosse rasade samedi soir ! J’ai donc pataugé misérablement dans une allée boueuse pour rendre visite à Bernard Thibault quand ce fut l’heure, après une longue discussion avec Cécile Duflot dans le vacarme des trombes qui martelaient le toit du stand du Front de Gauche. Tout cela presque au moment où j’affirmais dans l’émission de Laurent Ruquier qu’il ne pleuvait pas sur la fête. Il est vrai que nous avons enregistré l’émission deux jours avant… Notre premier but était de lancer et de mettre en scène l’édition du programme partagé « L’Humain d’abord ». Coup au but ! Cinquante mille programmes vendus en trois jours selon la police, soixante dix mille selon certains organisateurs ! La séquence de l’Agora sur le thème, bien organisée en séance de trois minutes par interventions roulantes fut un bon moment de pédagogie collective. Et l’occasion d’une indication très sérieuse sur les états d’esprit. Personne ne demande autre chose que des idées claires et des réponses à la fois radicales et très concrètes. Inutile de souligner que cette façon de voir me convient parfaitement. De mon côté, à mon passage sur la scène où trois journalistes de « l’Humanité » m’interrogeaient, je fus très impressionné par la force de l’écoute et de la réactivité de l’espace bondé devant lequel je parlais. Cette impression est de l’ordre d’une sensation physique. Si vaste que soit l’espace dont il est question, en peu de temps il se fabriqua une sorte de proximité quasi intime. J’espère me faire comprendre avec ces mots. Je n’en trouve pas d’autres pour souligner le genre des fusions qui se sont opérées au cours de cette fête. Elle a pris mille formes mais toutes se ramènent à quelques épures constantes : une mise en commun sans hiérarchie discriminante. Exemple, les assemblées-débats avec des syndicalistes en lutte. Personne ne ramena le débat sur la place des uns vis avis des autres. Action politique et action syndicale se sont données à voir naturellement comme tenant les deux points d’un même front. Que de débats d’hier ont semblé dépassés alors sur ce sujet !

C’était le moment dont on m’avait dit qu’il serait le plus éprouvant pour moi. Celui du discours sur la grande scène de la fête de l’Humanité. Marie-George Buffet m’avait décrit la situation et donné quelques conseils techniques. Peu avant, André Chassaigne fit de même. Et Jacques, le chef du service d’ordre me donna un bon coup de main  dans le dernier quart d’heure. En effet, je suis resté avec tous les autres un grand moment au pied de la tribune de la grande scène, perché sur une marche de l’escalier qui y conduisait. « Monte d’un cran, me dit-il, tu vas t’habituer ». Bonne pioche. Le déroulé avait pris quarante minutes de retard. Nos patientâmes un bon quart d’heure et je ne le regrette pas. J’ai pu longuement m’imprégner de l’ambiance de cette foule immense qui remplissait la place centrale de la fête. Si bien que le moment venu, une fois en place, c’est comme si j’avais fait ça déjà plusieurs fois.

Dans ces conditions, le stress ainsi évacué lâcha prise et j’eus le cœur tranquille pour ressentir plus clairement ce qui se passait. J’avais déjà noté combien cette foule si réactive n’était pas celle d’un groupe de consommateurs de concert, même si le concert était bien dans son programme pour cette fin d’après-midi. C’était un public politisé. Ses interventions, leurs nuances subtiles en attestaient. Inutile donc de surligner les effets oratoires. Le nombre et l’espace poussent déjà assez à forcer le ton bien inutilement. Je continuais donc de corriger le texte de mon discours dans ma tête. Je prononçais donc ensuite, sans hâte, en pleine empathie avec ceux qui m’écoutaient, ce que j’avais décidé de dire cette fois-ci. Pourtant, l’émotion, violente comme une irruption, m’explosa le cœur au moment où vinrent les notes de l’Internationale, quand le chant monta de la foule et s’installa parmi nous. Puis quand la Marseillaise suivit, l’unisson m’emporta complètement. Oh, ma gauche ! Mon pays !  Ce moment d’osmose politique, sur cette grande scène, avec eux tous et les drapeaux rouges, dans le rôle qui m’a été confié, c’est comme un accomplissement dans ma vie d’engagement.  

Comme on le sait c’est une décision politique très significative qu’ont pris les dirigeants communistes, et ceux de la Fête, en choisissant de bouleverser les habitudes de ce moment traditionnel. Je ne crois pas qu’un dirigeant politique français non membre du parti communiste ait jamais parlé depuis ce lieu avant que cela me soit proposé. Ce n’est pas tout. En plaçant mon tour de parole après celui de Patrick Le Hyaric et avant celui de Pierre Laurent, il m’a été fait une nouvelle faveur. Celle de m’éviter le démarrage de la séquence, exercice toujours délicat. Mais aussi celle de me soustraire à la pression sur le dernier qui parle, après que tout ait été dit, et tandis qu’on vous pousse dans le dos pour rattraper le retard de l’horaire. J’étais donc totalement à mon aise et j’ai pu respecter sans difficulté la durée de  douze minutes de temps de parole qui m’était accordée. Cela me rend d’autant plus sensible à la performance de ceux qui avant et après moi, ont pris le micro. Le Hyaric et Laurent assurèrent, avec la maitrise des gens aguerris à ce lieu et à ce moment politique. Je les ai écoutés tous deux, j’ai senti leurs efforts, j’ai gouté le travail d’écriture que représentent ces brèves minutes d’expression calibrée. Le diable m’emporte de ne pas écrire mes discours avant de les prononcer ! Ces deux hommes je les écoute depuis quelques temps déjà. J’ai noté cette fois-ci une évolution de leur style oratoire. Nous voilà dorénavant aussi proche dans la forme que sur le fond. Le discours de Le Hyaric avait une grande puissance lyrique, très maitrisée, selon son habitude. Celui de Laurent fonctionnait dans le registre rhétorique de l’esprit de son livre, le « nouveau pari communiste ». Je veux dire qu’il innovait tant pour les angles choisis que pour le style. La flèche est acérée. Il en résulte des moments surprenants de liberté de ton. Ainsi quand il dit « soyez de gauche » à l’adresse des socialistes et des écologistes. L’humour qui entoure cette formule terrible n’atténue pas sa portée, bien au contraire. Elle en élargit le sens. C’est du jamais entendu. Car peu nombreux ont noté que Pierre Laurent en a profité pour décrire la nouvelle identité politique assumée de son parti. En particulier quand il a évoqué le samedi, à la réception du conseil national du PCF, la « révolution écologiste ». Mais, bien sûr, c’est l’interpellation des socialistes et des écologistes qui a marqué à juste titre les esprits. Tous les dirigeants du Parti de Gauche ne parlaient que de ça depuis qu’ils avaient entendu la formule la veille, dans l’allocution dans le stand du conseil national du PCF. C’était déjà énorme, dit en présence de ceux à qui c’était destiné, Martine Aubry et Cécile Duflot. Personne ne prévoyait que ce serait répété face aux quarante mille personnes de cette place. Oui, c’est un signal très fort qui devrait faire réfléchir ceux à qui il est adressé. La titraille du journal l’Humanité le lendemain semble elle-même hésiter devant l’audace. Elle dit « Soyez de gauche, soyons de gauche ! » a lancé Pierre Laurent à tous les invités de la Fête. ». Hum ! Hum ! D’où sort ce : « soyons de gauche » ? Pourquoi diluer et relativiser de cette façon ce qui était volontairement dit sans artifice de langage ? S’émanciper des euphémismes n’est pas une habitude facile à prendre, c’est certain. Je ne crois pourtant pas que le secrétaire national du PCF  renoncera au style qu’il est en train de créer. S’il en est ainsi c’est parce que nous avons tous fait le constat de l’exaspération de la gauche d’en bas, celle du terrain et des luttes. Olivier Dartigolles, autre dirigeant du PCF me confiait : « le plus grand risque pour nous aujourd’hui serait d’être une main en dessous du parler clair qui est attendu de nous ». C’est exactement ma façon de voir depuis que j’ai décidé de faire le livre « qu’ils s’en aillent tous ».

On n’explique pas autrement l’accueil très controversé qui fut fait à Martine Aubry et qui nous prit tous de court. Je ne crois pas que ce soit sa personne qui était visée. Les réactions étaient très politiquement exprimées. Les prises de position du PS sur les retraites ont déclenché un ressentiment que je n’avais pas imaginé. C’est là-dessus que j’ai entendu crier des syndicalistes massés devant le stand du Front de Gauche pendant sa visite. Comme je ne savais rien de ce qui s’était passé avant cela j’étais totalement pris au dépourvu par les mines défaites et l’agressivité des personnalités qui accompagnaient Martine Aubry. Leur violence notamment contre la presse me laissa pantois. Et bien narquois, je l’avoue. Car je mesure à cette occasion le caractère sélectif des indignations des médiacrâtes. Ceux qui ont fait une boucle de mes propos contre le « petit journaliste », ne soufflent mot des gestes et des comportements autrement plus concrètement violents que j’ai pu observer pendant cette séquence et dont on m’a dit qu’ils sont devenus habituels. Mais il est vrai que pour eux cela n’existe pas, sans doute. Mépris de classe : est seule concernée ici la piétaille de ceux qui se foulent les uns les autres pour arracher leurs images et leurs sons dans une cohue imposée qui fait pitié à voir. Après quoi je dois dire que personne n’était content autour de moi de la tension contre elle. Nous ne l’avions pas invitée pour qu’elle ait à le regretter. Je le dis d’autant plus tranquillement que, la veille, mes amis du Parti de Gauche avaient été une nouvelle fois humiliés avec perfidie par les partisans de Martine Aubry à propos de la liste aux sénatoriales dans le département des Hauts de Seine. Pourtant ils firent avec une magnifique discipline le travail de sauvetage que la tension du moment exigeait. Je restai amer que le déplacement ait tourné de cette façon. Mais cette situation rend compte d’un ressenti réel, davantage me semble-t-il à propos du Parti Socialiste que de la personne de sa première secrétaire. 

Je ne partage pas le regard porté sur la visite de Ségolène Royal par certains commentateurs. Non, Ségolène Royal n’a pas été chahutée. A moins que le sang-froid dont elle a fait preuve face à la bousculade inouïe des photographes et caméramens ne m’ait trop impressionné pour que je le voie. Il n’en reste pas moins qu’elle avait parfaitement organisé son déplacement. Arrivée tôt dans la matinée avant les dérangements de la grande affluence, elle avait quelque chose à nous dire, clair et net, sur les sujets qui nous intéressent contre les licenciements boursiers et pour le contrôle des banques. Mais tout cela, si apprécié que cela ait été, se situait dans le stand hors de portée de l’écoute des passants de la Fête. Cela n’explique donc pas pourquoi Martine Aubry, de son côté, a été interpelée comme elle l’a été sur son parcours. Pour ma part j’en suis navré car je ne l’avais pas du tout prévu. Mon intention et celle du Front de Gauche n’était pas de donner à voir quelque préférence que ce soit. Ce n’était pas notre sujet. Le but était de faire franchir un pas à « l’offre publique de débat ». La publication du programme du Front de Gauche rendait possible ce franchissement en lui donnant un point d’appui concret. Voilà tout. J’estime que cela a été réussi. En même temps la centralité du Front de gauche a été soulignée. Car c’est là un enjeu. Nous ne sommes pas la force d’appoint du PS. Nous sommes autonomes et indépendants. Et sans nous rien ne peut se faire. Et quand je dis « nous » je ne pense pas à nos états-majors de parti. Je parle de tous ceux qui ne se sentent représentés par nous qu’en raison du fait que nous affirmons notre rupture avec le système. Inclus le système traditionnel des alliances qui ramènent toute les énergies à la niche du conformisme. Le comprendre, c’est-à-dire admettre ce qui se passe sur le terrain est la condition de base de toute analyse pour le futur de la gauche. Il ne faut plus croire que les votes automatiques, les consignes de désistement et autres réflexes de la période issue de l’union de la gauche fonctionnent comme avant. La confiance se mérite et la méfiance domine les esprits. A juste titre. Quand Hollande déclare dès le premier débat de la primaire que le « futur président est autour de cette table », quand il évoque l’alliance au centre et réduit le deuxième tour à une capitulation sans condition, on voit à quel aveuglement conduit le nombrilisme socialiste qu’il incarne si bien. Les autres candidats se montrent plus respectueux des autres, moins arrogants. Ils ont fait le déplacement, ils ont commencé un dialogue sur nos bases exigeantes. Je leur en suis reconnaissant. Cela ne me fait surtout pas oublier ceux qui ne sont pas venus. Car leur choix est bel et bien assumé comme une décision politique. Le contenu de ces refus souligne la gravité de la divergence que veulent creuser leurs auteurs.

Besancenot et Poutou ni aucun responsable ou porte-parole du NPA ne sont venus jusqu’à nous. Un vote de la direction collective du parti l’a décidé. C’est absolument nouveau. Dans le passé chaque année, Olivier Besancenot passait, par exemple, en toute simplicité sur le stand du Parti de Gauche. Cela ne l’engageait à rien. Sinon à montrer qu’on se parlait sans problème, même pour se dire des désaccords. Pourquoi en va-t-il autrement maintenant qu’en s’adressant au Front de Gauche tout entier les camarades du NPA peuvent s’épargner une tournée des divergences ? Pourquoi le dialogue serait-il plus difficile quand nous mettons sur la table un programme rédigé qui rend concret le contact ? Au lieu de ça quoi ? Un vote pour refuser une invitation ! Voter sur une visite à faire, en réponse à une invitation dans un stand central des organisateurs de la Fête à laquelle on participe est une décision si étrange ! Même Lutte ouvrière n’a pas fait cela. Nathalie Arthaud est passée. Et je sais bien que cela n’a pas changé son avis sur nous ni réduit sa distance avec notre programme. Je n’attendais pas cela d’ailleurs. C’est tout simplement incompréhensible.

Autre splendide dédain, François Hollande ! Comme Poutou, il nous a tourné le dos. Plutôt que d’en commenter le sens vu de mon balcon, je préfère vous communiquer le verbatim de sa propre explication. Celle qu’il a donné dans l'émission Radio France politique, le dimanche même. En résumé : ce n’était pas ma place dit-il. C’est noté ! Question : « Vous avez contourné l'obstacle ? François Hollande : (…) Cette année j’ai considéré, au-delà de l’engagement que j’avais en Corse, que ce n’était pas ma place. Il y a un candidat du Front de Gauche qui a été choisi, Jean-Luc Mélenchon. Moi je suis candidat à la candidature du PS, à partir de là je ne suis pas pour rechercher un adoubement (…) Question : La Fête de l’Humanité est un symbole de l’union de la gauche, du rassemblement de la gauche. Votre absence n'est-elle pas un contre symbole ? François Hollande : Ce n’est pas du tout un symbole de l’Union de la gauche, pas davantage du rassemblement de la gauche. Question : Le programme commun ! François Hollande : On ne va pas remonter à Mathusalem. C’est le symbole du Parti Communiste. La première fois que j’y suis allé, j’avais 15 ans, c’était Jacques Duclos en 1969 qui sortait d’une élection présidentielle (vous voyez je remonte à l’histoire, pour ne pas dire à la préhistoire). C’est une belle fête qui permet au peuple communiste de se retrouver, même d’inviter davantage, mais là en l’occurrence c’était la fête de Jean-Luc Mélenchon, et c’est tout à fait normal ; et je l’ai bien compris. Question : C’est Jean-Luc Mélenchon qui vous gêne ? François hollande : Jean-Luc Mélenchon va être candidat du Front de Gauche. Moi je souhaite être candidat du PS, nous allons nous retrouver l’un en face de l’autre (…) Question : Vous avez redouté une confrontation avec les électeurs de la gauche de la gauche ? François Hollande : Mais ça n'a rien à voir. Si on m’avait invité à un débat j’y serais allé ; je n’ai pas été invité à un débat ; on ne m’a pas proposé de faire un colloque avec le Parti communiste, je serais peut-être venu. (…) Mais je ne suis pas là pour que Jean-Luc Mélenchon me fasse compliment ou me fasse reproche. Au lendemain d’une désignation par la primaire, j’aurais à cœur de rencontrer Jean-Luc Mélenchon – je l’ai d’ailleurs appelé pour lui dire que je ne pourrais pas être là – comme de rencontrer le parti communiste, mais pour nous rencontrer au second tour. »

« J’ai le respect du Front de Gauche qui a désigné son candidat, respect de la Fête de l’Humanité, qui est la fête où je ne suis pas là pour aller chercher des voix qui viendraient du parti communiste, même si certains communistes veulent venir voter pour la primaire ils seront les bienvenus puisque c’est ouvert à tous. Mais j’essaie de ne pas confondre les moments ; le moment du rassemblement viendra. Question : Le fait que Jean-Luc Mélenchon ait mal pris votre absence n’handicape pas ce rassemblement ? François Hollande : Jean-Luc Mélenchon essaie de faire le plus de voix possible au 1er tour, il va essayer de se distinguer. C’est normal, il est dans son rôle. Il n’est pas là pour dire quel est le meilleur candidat du PS ».

François Hollande m’a appelé au téléphone, en effet. Je l’ai dit aux journalistes qui m’ont interrogé. J’ai bien fait de ne pas croire ce qu’il m’a dit. Car il me présentait son absence comme un concours de circonstances lié à sa présence en Corse. On voit au contraire qu’il s’agit d’un choix politique ! Et avec quels arguments ! C’est donc tout autre chose. Si je l’avais cru je me serai bien ridiculisé en l’excusant auprès de ceux qui m’ont interrogé. En pensant au coup tordu j’ai mis dans le vrai. Ce garçon est vraiment un roublard madré. Il faut se tenir sur ses gardes en permanence et ne jamais prendre ce qu’il dit pour argent comptant. Mon travail c’est aussi de ne pas nous laisser rouler !

Ai-je dis que nous avons mis les petits plats dans les grands pour la visite d’Arnaud Montebourg ? Nous l’avons fait, en effet. Il est ce qui reste de la gauche du PS après que tout le reste se soit perdu dans les sables des combines et plans à tiroirs sans fond. La foule de la Fête, subtile mais narquoise criait depuis les stands qu’il longeait « avec nous ! qu’est-ce que tu fais au encore au PS » et ainsi de suite. C’est vrai ça, qu’est-ce qu’il fait encore là dedans ? Patience.

Un grotesque numéro d’enfumage par Patrick Cohen sur France inter me conduit à faire une mise au point sur mes agendas. Ce matin-là, sans que je puisse répondre bien sur d’aucune façon, monsieur Cohen sur France Inter jette à la figure de ceux qui s’étonnent de ne me voir jamais sur ce plateau que s’il en est ainsi c’est de ma faute car je me serai dédit. Avant de conclure, grand seigneur, qu’il voudra bien m’inviter quand j’aurai mis de l’ordre dans mes agendas. Ce genre de déclaration est absolument sans précédent sur les ondes. Au cas particulier il s’agit d’un pur mensonge venant d’une personne qui ne maitrise visiblement pas ses propres agendas et prend ses désirs pour des réalités. Je précise : nous avons eu un échange par sms assez animé avec Cohen et Thomas Legrand la veille sur ce thème. Ils savaient dès lors exactement à quoi s’en tenir. Je pensais l’incident clos dans la mesure où Cohen conclut son dernier sms par un très familier « faites la bise à Arlette ». L’agression de ce matin sur les ondes est donc parfaitement délibérée. Elle a donc un but impérieux. Je le devine. Il s’agit surtout de se dédouaner vis-à-vis du CSA qui tient les comptes de temps d’antenne. L’ostracisation du front de gauche a des limites légales. En inventant un  prétendu dédit de ma part, Patrick Cohen se justifie du grossier déficit de temps de parole du Front de Gauche à l’antenne. Au passage, il nargue les auditeurs de notre bord qui ont eu l’audace de protester contre ma mise à l’écart quasi systématique. Je suis donc clair : je n’ai jamais accepté l’invitation de France inter ce jour-là car j’avais déjà accepté celle d’Europe 1. L’occasion faisant le larron c’est donc par cet incident et le temps de parole du Front de Gauche sur France inter que nous allons commencer nos saisines du CSA à propos de notre temps de parole.

L’amusant de l’affaire est bien sûr de voir Patrick Cohen couiner que je lui préfère une « radio commerciale ». Rigolade. Car il s’agit précisément d’Europe 1 dont il a été  l’employé assez longtemps pour que ça lui inspire au moins un peu de retenue. Le concept de public et de privé s’agissant des émissions tenues par les bénéficiaires de ce mercato me laisse pantois ! Après quoi il me reste à faire savoir que je ne fais aucune différence entre radio privée et « publique » quand j’entends France Inter et ses gourous libéraux débiter leurs invariables argumentaires orthodoxes. Dès lors, quand je réponds à une invitation, je ne m’occupe ni d’audience ni de quoique ce soit d’autre. Je ne tiens compte que des journalistes, de la qualité de leurs émissions, du respect de leurs interlocuteurs qu’ils manifestent, et des conditions qui me sont proposées. Bonne occasion pour répéter que pour moi, par exemple, des émissions comme celle de Ruquier ou d’Ardisson sont de bonnes émissions pour s’exprimer politiquement. J’y ai été davantage respecté et moins manipulé que chez certaines vaches sacrées de l’information qui ont transformé leurs émissions en exercice d’auto célébration.

Je ne me suis jamais dédit d’aucune émission quoiqu’il m’en ait coûté parfois. Je respecte à la lettre mes engagements et les contraintes qu’ils impliquent en échange de quoi je demande un respect absolu des engagements pris à mon égard. Tout le monde le sait dans la profession. Mais la profession change. Chaque média a dorénavant plusieurs émissions politiques. Tout le monde se tire la bourre et cherche à se prendre les invités. Parfois c’est nous qui sommes contraints de signaler que nous sommes déjà invité ailleurs sur le même média parfois le même jour ! Dans cette ambiance il faut garder ses nerfs et maitriser son organisation. La mienne est impeccable et sans faille. Patrick Cohen se trompe d’époque. Le journalisme à la papa des petits coups personnels est fini.

Encore un mot. C’est devenu une mode de m’annoncer ici ou là également pour de meetings ou des interventions publiques. Je n’en suis pas informé le plus souvent, même après l’évènement. Ceux qui utilisent cette méthode sont spécialement déloyaux à mon égard comme à l’égard de ceux qu’ils dupent consciemment. Je tiens donc à répéter que seules les activités mentionnées sur l’agenda de mon blog ont valeur informative réelle et garantie. J’invite mes lecteurs à le faire savoir aussi largement que possible.

Embrouille. Fabrice Nicolino intitule son dernier billet de blog « Mélenchon et mme Morel Darleux (triste) ». Il somme Corinne Morel Darleux de choisir entre « mélenchonisme » et écologie politique. Bigre ! C’est dommage car Nicolino avait la cote chez pas mal des nôtres. Corinne n’a pas apprécié l’injonction ni sur la forme ni sur le fond. Elle a rédigé une défense argumentée. Je la propose à ceux qui veulent se faire les dents en découvrant le style d’une dirigeante du Parti de Gauche. Quant a moi j’affirme très clairement que le « mélenchonisme » n’existe pas et que s’il existait je n’en serais pas.


459 commentaires à “Entre deux épisodes de DSK y a-t-il une vie possible ?”
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  1. guillot dit :

    "Besancenot et Poutou ni aucun responsable ou porte-parole du NPA ne sont venus jusqu’à nous".

    Le Front de gauche n'a pas cru bon non plus d'inviter le NPA inviter à au moins un de ses différents débats, alors que Besancenot avait annoncé sur "I télé" sa venue à la fête de l'Huma. S'il n'est pas venu jusqu'à vous, je comprends pourquoi.

  2. l.e.f. dit :

    @le Prolo du Biolo 150

    J'ai émis l'idée d'une participation de l'état pour compenser la différence de salaire, le temps que les autres mesures effectives dont vous faites l'énumération (estimation toute personnelle d'une année) puissent rééquilibrer la balance concurrentielle auxquelles sont soumises les petites entreprises, afin de couper l'herbe sous le pied de tous les curés néolibéraux qui farcissent les ondes radio et télé quotidiennement.
    Nos arguments doivent être béton car si nous sommes en mesure de convaincre les utopistes modérés sur ce sujet (le reste du programme remportant une adhésion sidérante dans mon entourage!) alors nous pourrons sereinement envisager la présence de notre candidat au deuxième tour de la présidentielle.

  3. Poncet dit :

    Toujours hors sujet (quoique) : peut-on connaître la fréquentation du site ? A défaut de faire de l'ombre à DSK à la télé, on lui en fait peut-être un peu sur internet...

    [Edit webmestre : Les statistiques globales de fréquentation ne sont pas publiques. Jean-Luc Mélenchon y fait toutefois souvent allusion dans ses billets. De plus, vous disposez sur chaque billet d'un compteur de lectures. Il ne fait pas la distinction entre les visiteurs uniques et les visiteurs réguliers, mais ses indications sont en accord avec celles d'Analytics. C'est une très bonne approximation du nombre de visiteurs.]

  4. swam dit :

    Je suis de tout coeur avec l'idée d'augmenter le smic à 1700 euros.
    La réflexion que je me suis faite est la suivante: Les conditions de notre rémunération influent sur notre mode de comportement vis à vis de notre consommation.
    Si je suis smicard, aujourd'hui, je suis condamné à rentrer dans le cercle vicieux dans lequel je participe à l'exploitation du salariat par les acteurs économiques et politiques.
    En effet, impossible pour moi, pauvre consommateur smicard, d'avoir un achat raisonné et réfléchi.
    Je vous donne un exemple.
    Mon maigre pouvoir d'achat m'impose de faire mes achats alimentaires dans les magasins discount, qui on le sait très bien fonctionnent avec le minimum de salariés.
    chez Lidl, Leaderprice etc., les caissières font tout, de la caisse à la mise en rayon, tout ça pour le smic !
    L'exploitation des salariés leur permet de nous proposer des prix bas, attractifs pour les personnes à faible revenus qui sont toujours dans la demande de prix encore plus bas pour subvenir à leurs besoins.
    Nous smicards, et ce malgré la conscience de cette situation, nous validons et assurons la pérennité de ce système absurde.
    Renault délocalise pour fabriquer à moindre coût et nous vendre moins cher et en profite pour se prendre une bonne marge au passage. Conséquence : ils mettent tout le monde au chômage, et dans la précarité.
    Nous, pauvres smicards, nous n'avons pas d'autre choix que d'acheter la marque entrée de gamme.
    Si nous avions un pouvoir d'achat digne de ce nom, nous pourrions diriger notre consommation vers des enseignes où les salariés sont mieux traités, et boycotter celles qui pratiquent des conditions de travail indécentes et souhaitables pour d'aucun d'entre nous.
    Nous contribuons activement à la destruction massive.

  5. redline69 dit :

    Comme certains, j'ai souvent fait remonter l'info de la nécessité de créer notre propre réseau "média", mais finalement il existe est s'appelle la "Télé de gauche".
    On trouve ce support sur le net et il faut pas hésiter à le valoriser encore et encore...
    D'une manière générale, les partis de l'UMP et le PS essayent globalement d'étouffer le FdG, sans d'ailleurs avoir d'autre résultat que de pousser vers le FN les gens qui son dégouté du PS et de ses petits éléphants.
    Au jour de l'élection de 2012 aucun militant, sympathisant ne pourra dire "je ne savais pas !"
    A un moment donné il faut réfléchir et soutenir son camp ! Et soutenir son camp ne passe plus par le soutien au PS. Au contraire si l'on veut devenir crédible vis à vis des gens qui votaient plus depuis quelques années, il faut se démarquer nettement de ce PS sclérosé dans un programme proche de l'UMP.
    Plus on se décalera du PS, plus nous aurons d'électeurs. Si par malheur on disait qu'on est pour le vote "utile" on détruirait notre fond de commerce basé sur nos idées et le changement radical de société.
    Dites-vous qu'un jour les gens sont descendu dans les rues pour la révolution ! Et bien là la révolution vous la faites avec votre bulletin de vote. Si vous allez à la primaire PS avant, vous brouillez votre choix en sous entendant que ce parti nous serait supérieur.
    Il est plus qu'important de faire son devoir électoral. Sinon le PS détruira le rêve de changement en le transformant en soupe tiède made in UMP.

  6. swam dit :

    Suite

    Nous contribuons activement à la destruction massive de nos conditions de travail et de nos emplois!
    Sans parler des désatres écologiques et autres problèmes de santé publique!
    Un smic à 1700 euros changerait radicalement nos comportements de consommateur!
    L'humain d'abord!

  7. Jean Jolly dit :

    @ l.e.f.

    Je suis certain que le programme partagé n'a pas été pondu sans que les économistes du FdG ne se penchent sur la faisabilité d'un projet si ambitieux sur le plan humaniste. Ce projet est tellement révolutionnaire qu'il ne peut s'expliquer en deux minutes (temps imparti par la médiacratie en droit de réponse), je suggèrerais donc à celle-ci d'inviter ces économistes qui se feront une joie que d'exposer, chiffres à l'appui, que nous sommes dans le vrai... Mais bon, pour cela il faudrait évidemment que les économistes de la vraie gauches soient entendus.

    Quand je pense à ce pauvre Patrick Cohen, obligé de se rabattre sur le dénommé Sapin (ce qui n'est pas bon signe, parait-il, que de le sentir), alors qu'il avait l'occasion rêvée pour inviter Jacques Généreux, par exemple. C'est désolant un tel manque d'initiative de la part d'un responsable d'une grande radio "publique".

  8. citoyenne21 dit :

    Pour ces primaires socialistes, visiblement il y a du pour et du contre quant à participer ou non à cette mascarade. D'un côté voir trébucher Hollande qui s'y voit déjà, ça ne me déplairait pas et pas seulement que pour mon plaisir personnel car je pense que Hollande au pouvoir sera un désastre pour la France, d'un point de vue social. Imaginons que ce soit Montebourg (mais j'y crois pas) qui soit choisi notamment par la forte participation des sympathisants du front de gauche en sa faveur. Il deviendra alors notre concurrent direct et comme ses idées sont pompées sur les nôtres, les gens de gauche voteront pour lui plutôt que pour nous parce qu'il leur semblera plus soft par rapport à nous qui sommes souvent à tord catalogués d'extrême gauche. Notre objectif est de passer devant le PS alors franchement je n'arrive pas à voir quelle serait la stratégie qui nous serait la plus profitable : soit laisser Hollande gagner en ne s'y mêlant pas et vu que ses propositions sont à droite, je pense que les gens dits de gauche l'auront remarqué et s'en détacheront le jour J. Ou favoriser la candidature de Montebourg pour écarter ses petits copains défaillants. On peut penser aussi que Montebourg pourrait attendre de voir le résultat des primaires et si il n'est pas choisi, envisager rejoindre le FdG (mais ça fait un peu trop calculateur) ! Dans ce cas il vaudrait mieux qu'il perde parce ce serait plus pertinent qu'il se joigne à nous au sein du front de gauche plutôt que de l'avoir comme adversaire en tant que candidat PS en 2012 !

  9. d3gl1ng0 dit :

    @Guillot - 153

    "Le Front de gauche n'a pas cru bon non plus d'inviter le NPA inviter à au moins un de ses diffèrents débats, alors que Besancenot avait annoncé sur "I télé" sa venue à la fête de l'Huma.S'il n'est pas venu jusqu'à vous, je comprends pourquoi."

    Oui, en vérité, je vous concède que le FdG est fort coupable de ne point avoir eu la déférence d'inviter Monsieur Besancenot dès que Monsieur Besancenot eut manifesté une vague intention sur I-Télé de nous faire l'insigne honneur de sa visite en la Fête de l'Humanité.
    Quelle ingratitude quand on se souvient combien Monsieur Besancenot et ses amis du NPA furent patients, compréhensifs et arrangeants pour le FdG par le passé !
    Cela frise le crime de lèse-majesté...

  10. Sonia Bastille dit :

    Je viens de lire pas mal de commentaires et je voudrais un peu rappeler leurs auteurs à la réalité concrète de la situation réele de notre pays fortement en difficultés qui plus est en 2012 un peu plus dégradée !

    Nous sommes en crise, notre pays est lourdement endetté, déficitaire. En 2012, nous serons en quasi récession !
    La première décision d'un gouvernement en 2012, devrait-être un audit complet de la situation du pays. Ensuite voir ce qu'il y a lieu de faire.

    J'en viens au programme "L'Humain d'abord" qui propose de ramener au travail les 10 points de PIB passés au capital. Le FdG veut aussi partager les richesses, taxer les riches, une tranche de 100% d'impôt sur les revenus au delà de 360 000 euros, une taxation supplémentaire des revenus du capital et du patrimoine, etc. De plus le dit programme du FdG veut aussi mettre à contribution le capital à la même hauteur que le travail pour le financement de la sécurité sociale. Je m'arrête là parce que là, l'économie de notre pays a une indigestion et a soit tout rejeter soit est entrain d'agoniser.

    Trop engager de prélèvement sur l'un des facteurs de production et sur les revenus de celui qui détient l'un des facteurs de production (le capital) alors qu'une grande partie de la population salariée échappe à l'IRPP risque de tuer nette toute volonté de développement économique surtout que nous sommes dans l'UE ! Je vous rappelle que l'avenir de notre pays passe par la production et le retour à une industrialisation lourde d'une part et la réimplantation de l'agriculture d'autre part. Notre pays a donc besoin d'une mobilisation maximale des facteurs de production pour servir l'investissement dans le cadre de la planification. Redistribuer Oui mais d'abord produire !

  11. thierryjay93 dit :

    @ Ydaho - 144
    Pourquoi DSK sur TF1 ? Claire Chazal est une amie d'Anne Sinclair et TF1, c'est Bouygues. DSK, c'est EuroRSCG boîte de comm. Vous voyez le lien !

    @ Tous pour le SMIC à 1.700 € et les TPE / PME
    2 observations :
    - 80 % des TPE / PME commercent localement et donc la concurrence est pour l'essentielle locale.
    - Le pouvoir d'achat disponible est un des moteurs essentiels de l'économie.
    Ces observations faites, et dans la mesure où l'augmentation du SMIC s'accompagne d'une révision généralisée des minimums conventionnels prévus par les Conventions collectives, la progression réelle du pouvoir d'achat disponible boostera les activités économiques. De fait, les carnets de commandes se garnissant, les TPE / PME seront les premiers bénéficiaires. Outre l'accroissement de la production et probablement de la productivité, la croissance de la masse salariale sera donc compensée par ce regain de l'activité économique.

    En fait, les inconvénients de la hausse du SMIC et des minimums conventionnels sont macro-économiques et ils sont de deux ordres :
    - Cette croissance de l'activité économique ne sera pas nécessairement en conformité avec la nécessité d'une bifurcation écologique de l'économie et de la société elle-même.
    - Cette croissance va engendrer une complément d'importation de matières premières, notamment énergétiques fossiles (pétrole et gaz) : aggravation déficit commercial et non conformité avec une économie propre !

  12. ydaho dit :

    @ redline
    Les primaires ne sont pas les présidentielles, elles servent uniquement a départager des candidats potentiels a ces présidentielles, aux mieux elle permettent a tout opposants du P.S. a désigner l'adversaire le moins fiable pour lui faire prendre la pâtée le jour venu. Si tu "regardes" ça comme ça, c'est pas si bête de s'introduire dans la combine telle qu'elle est prévue aujourd'hui. Si vous croyez que l'UMP va se gêner vous vivez a bisounours land... A chacun sa motivation je suppose ?

    et @ swam
    Sans compter que cela permettra peut être de ne plus acheter les produits alimentaires bas de gamme gorgés d'huile de palme, d'aspartam et d'ogm.

  13. @ thierryjay93 : 163

    "80 % des TPE / PME commercent localement et donc la concurrence est pour l'essentielle locale"

    Etre en concurrence locale ne signifie absolument pas de ne pas être en concurrence frontale avec les multinationales. Le risque étant qu'une grande partie de ce pouvoir d'achat soit capté par les grandes enseignes (ou par les gros "pure player" sur internet) au détriment des petites entreprises locales qui ne pourront ainsi pas financer l'augmentation généralisé des salaires. D'où la nécessaire réflexion sur d'autres solutions pour l'augmentation des revenus et du pouvoir d'achat !

  14. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 153 - Guillot
    "Le Front de gauche n'a pas cru bon non plus d'inviter le NPA à au moins un de ses différents débats, alors que Besancenot avait annoncé sur "I télé" sa venue à la fête de l'Huma"

    Personnellement je n'ai pas été invité non plus, mais j'y suis allé quand même.
    Sans invitation ! Et on m'a laissé entrer ! Dingue ça...

    P.S.: Il est invité tous les ans, ça m'étonnerait qu'il ne l'ait pas été cette année. Plutôt une petite bouderie de sa part, non ?

  15. Delbrayelle Gilbert dit :

    On nous balance quasi quotidiennement des sondages sur les primaires. Aujourd'hui, CSA gonfle encore le favori putatif de lémédia et de lémarché (Hollande à 47 %) et fait chuter Ségolène à 9 %.
    Et puis Jérôme Sainte Marie (directeur de CSA et membre résident chez Calvi nous annonce ensuite que seulement 14 % des sondés sont sûrs d'aller voter. ça commence à suffire.
    Comment peut-on accepter que tous ces directeurs d'institut de sondage soient invités partout quotidiennement pour donner leur avis sur la politique ?
    Faites quelque chose M Mélenchon ! Alertez le CSA (le vrai). Il faut un débat citoyen neutre avec les acteurs de notre vie politique et sociale. Et puis ne peut-on pas agir à l'assemblée contre cette dictature des instituts de sondage ?
    > Limiter les sondages
    > Donner les résultats bruts
    > Interdire aux membres des instituts de sondage de participer au débat politique.

  16. JR84 dit :

    La primaire socialiste est une arme de destruction massive contre le PS. Même les citoyens de droite s'apprêtent à y participer. L'autre matin sur RMC "les GG" madame la représentante des chefs d'entreprises éthiques a signalé qu'elle irait voter aux primaires PS pour manuel Valls. D'autres, de droite, iront voter pour celui ou celle qui se fera dézinguer par Sarko (cf: SR en 2007). Le PS aura perdu son challenge mais aura surement gagné en participation (combien de bataillons : 1 million... 2... 5 millions de votants ?). Quand à la charte "être de gauche" C bla,bla,bla...bla,bla,bla.
    Le Front de Gauche n'a absolument rien à faire de ces primaires. Elles ne nous concernent pas. Même si les fichiers seront détruits dans la journée... vous êtes très certainement reconnu dans votre quartier, votre village, votre rue et on saura bien vous faire remarquer votre venue lors de ce machin (les primaires PS). Alors pour une fois, n'hésitez pas, choisissez l'abstention !

  17. redline69 dit :

    Sur l'affaire "France Inter", je pense que Cohen ne comprendra jamais rien. Si France Inter veut faire des caprices et se rouler par terre, qu'elle le fasse sans nous emmener dans leurs délires !
    De toute façon, j'ai tiré un trait sur cette radio quand j'ai vu comment les humoristes de la station ont été lâchés par leurs "collègues" sur le plateau de Canal +. De plus Mr Val n'est plus le directeur d'une station du service publique car sa place à été créée pour détruire France Inter que Sarkozy n'a jamais aimé car libre avant VAL.
    Visiblement vu le recul de cette station, Val réussi bien la mission confiée !

  18. Hold-up dit :

    171 - redline69
    Ok, mais l'on peut écouter l'émission du jour de François Ruffin : " Fiscalité, la fabrique de l'inégalité ", pas piqué des vers. F.Ruffin mouille sa chemise dans l'émission "là-bas si j'y suis".

  19. werner dit :

    @Sonia Bastille
    "un audit complet de la situation du pays. Ensuite voir ce qu'il y a lieu de faire"

    Je suis tout à fait d'accord avec votre post, mais pour moi cet "audit" devra s'accompagner d'une mise en justice, d'un procès de ceux qui sont responsables de cette catastrophe et qui ont en plus souvent agi dans l'illégalité (voir mon post nr 145)

  20. Colonel Walter Kurtz dit :

    Je transmets ci-dessous un excellent article dans ResPUBLICA, vis à vis des personalités politiques, de leur hiérarchisation médiatique, et par conséquent du traitement et de l'importance que leur sont accordés par les médias.
    L'article de ResPUBLICA : DSK au 20h de TF1, Mélenchon à minuit chez Ruquier : tout est dit.
    Ce "2 poids de mesures" qui fait apparemment office de cahier des charges à la TV, ou de ligne éditoriale obligatoire dans la "press'tituée" aux ordres, consiste surtout à favoriser la médiocrité, et à systématiquement tiré le citoyens vers le bas.

  21. jnsp dit :

    J'ai été surpris sur europe1 d'entendre JL Mélenchon définir Alain Minc comme "brillantissime".
    Personne d'autre ?

  22. Je recommande chaudement à ceux qui s'effraient de l'impérieuse nécessité d'augmenter fortement le pouvoir d'achat et donc aussi les salaires et le smic, de lire la dépêche de l'AFP de 15h11 intitulée "Colère et fronde sociale en Grèce face aux nouvelles mesures d'austérité".
    Outre que, personnellement ce genre de lecture fait toujours mes délices (au second degré) cette dépêche fait l'inventaire de ce qui arrive quand on fait le contraire de ce que préconise le Front de Gauche. C'est donc en live, du vécu, quasiment comme dans une éprouvette.
    Point de la situation : aggravation de la récession (PIB de -5% prévu en 2011) et du chômage (taux à 16% au 2e semestre). Le gouvernement "socialiste" vient de décider de baisser les retraites supérieures à 1.200 euros mensuel, de mettre au chômage technique 30.000 salariés du secteur public d'ici à la fin 2011, qui ne seront pas payés plus de 60% de leur salaire de base et auront un an pour trouver un autre emploi.
    Mais la suite est croustillante.Les milieux d'affaires ne cessent de s'inquiéter. "La Grèce se transforme en hospice pour les pauvres, avec de nouvelles mesures annoncées chaque jour et chaque semaine", a commenté le patron de la Chambre de commerce et d'industrie d'Athènes, Constantinos Michalos, pour la télévision publique. "Il n'y a pas de boussole, ce gouvernement ne sachant pas où il va", a-t-il lancé.
    Le malaise est aussi perceptible dans les rangs des députés qui doutent de ces nouvelles mesures d'austérité après plus de deux années de récession.
    Ce patron de la CCI d'Athènes, lorsque le FdG sera au pouvoir, va demander l'asile économique à la France !
    Voilà ce qui arrive quand on saigne au lieu de transfuser. Ca n'est quand même pas compliqué à comprendre.

  23. Pilru dit :

    Désolé, mais a propos du SMIC a 1700€ net, il y a un truc dans le raisonnement que m'échappe.
    Prétendre que cela augmentera le pouvoir d'achat me parait pour le moins hypothétique car j'imagine bien que les entreprises augmenteront en conséquence leur prix. Faire le pari que l'augmentation de la production compensera la masse salariale me parait osé.

    Et a propos de la tranche d'impôt à 100%. Franchement comment voulez-vous être pris au sérieux en déclarant sur un média : "au dessus de 30 000 €/mois je prend tout", comme en echo a G. Marchais dans les 80's. C'est une proposition extrémiste.

  24. Daniel du 93 dit :

    Les petites et moyennes entreprises ne peuvent être mises sur le même plan que les multinationales.
    Nombre de PME connaissent aujourd’hui des situations de trésorerie tendues. Dépendantes de donneurs d’ordres, elles subissent leurs pressions : il leur faut sans cesse baisser les prix, accepter des délais de paiement à rallonge, etc. tout en rencontrant des difficultés pour obtenir des financements auprès des banques. Une hausse du SMIC devrait être l’occasion de modifier en profondeur les relations entre donneurs d’ordres et sous-traitants, afin que les petites entreprises puissent « offrir à leurs salariés des conditions sociales équivalentes à celles existant chez leurs donneurs d’ordre ». La mise en place d’un pôle public de financement pourrait leur permettre d’échapper à la tyrannie des marchés financiers, et d’investir, en particulier dans le développement d’une main-d’oeuvre qualifiée et bien rémunérée. Parallèlement, la fiscalité ainsi que le système des cotisations sociales devraient aussi être réformés de façon à favoriser, par des taux de prélèvement moindres, les entreprises ayant une gestion favorable à l’emploi et aux salaires, tout en pénalisant, par des prélèvements plus élevés, celles qui ne se soucient que de rentabilité financière.
    Combien de délocalisations sont justifiées au nom de déménagement dans « un pays à bas coût de production ». Cette situation de dumping social plaide pour l’idée qu’il est nécessaire d’instaurer un SMIC européen. D’ailleurs, la revendication figure en bonne place sur la longue route qui mène à l’Europe sociale.

  25. guillot dit :

    Le prolo de bio @1168

    Je ne parlais pas d'invitation à aller serrer des mains au stand du Front de gauche (c'est sans doute à cela que JL avec JL Mélenchon fait référence ici lorsqu'il constate que Besancenot n'est pas venu le voir), mais d'invitation du NPA dans un débat animé par le Front de gauche (le NPA avait son stand et pouvait organiser ses propres débats ou rencontres, ce qu'il a fait). Invité ou pas, Besancenot vient chaque année à la fête de l'Huma.

    Bien entendu, le Front de gauche invite dans ses débats qui il veut. Mais je croyais que JL Mélenchon avait parlé dans les médias d'une offre de débats au PS et au NPA.

  26. redline69 dit :

    Je me suis étonné que plutôt de parler de DSK dont on a rien à faire, que Jean-Luc Mélenchon ne parle pas des sujets liés aux scandales autour du Pakistan, de l'Afrique, de certaines sociétés luxembourgeoises comme par exemple la Heine.
    Jean-Luc Mélenchon abordera-t-il les questions soulevés par les dessous de table, les magouilles de certains politiques qui ont vu visiblement passés beaucoup de mallettes ? Et là visiblement cet argent ne sert pas à combler les trous de la sécu !
    N'est-ce pas Mr Sarkozy ?

  27. Complément au message 176. C'est quand il en est encore temps, qu'il faut injecter du pouvoir d'achat et procéder, pour poursuivre la comparaison, à des transfusion de sang neuf. Après quand un pays est au fond du trou, il est impossible de rebondir. Les flacons de sang ont été jetés au caniveau et le centre de transfusion sanguine a été fermé, car il coûtait trop cher.
    Dans un tel cas, la situation est dramatique, car il faut repartir, dans le chaos, à zéro. J'espère que la France évitera une telle catastrophe et donnera, grâce au Front de Gauche le coup de rein salvateur au bon moment.
    Mais les esprits sont tellement formatés par la propagande culpabilisante des ultra libéraux, qu'il y a, même parmi nous des personnes qui de bonne foi, ont peur de la seule solution qui s'impose et "en pincent" pour une certaine austérité ou une prudence annihilant tout espoir et cassant les ressorts du sursaut. Alors qu'ils devraient, au contraire, avoir une peur bleue de la baisse continue de la demande qui nous conduirait aussi sûrement qu'en Grèce à une récession sans retour.

  28. vincent (vost) dit :

    Je ne sais pas vous mais Alain Minc, je ne comprends pas ce qu'il dit. Je l'entends bien mais il me parait si loin que le sens de la vie qu'il exprime est à mes oreilles inaudible. Quand à monsieur Cohen je ne comprends que trop bien son discours ; il est d'ailleurs multiplié par celui des petites cervelles qui répandent leurs fabuleuses analyses du réel sur le tapis rouge de l'industrie de l'information. Pour ma part cette environnement corrompu me dégoûte de plus en plus. Je tire mon chapeau aux quelques journalistes qui, à mon sens, résistent.
    Du fait de mon activité, je me suis souvent penché sur la question du journalisme contemporain. Un Edito résume une situation qui dépasse le simple phénomène photo-journalistique. Il concerne notre rapport au monde, un rapport conditionné en parti et efficacement par l'image, par les images. Le sujet est le festival Visa pour l'image à Perpignan. Le poids des mots...

  29. werner dit :

    Cette crise et l'appauvrissement général des populations européennes ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat d'une politique mercantiliste (depuis 30 années) au bénéfice d'une minorité de personnes qui se sont enrichies d'une façon illégale, ne respectant ni éthique, ni même les lois qu'elles ont (ou,via les lobbyistes,aidé à) voter, et ceci aux dépens de tous les autres. La majorité des gens sur ce blog ne demande que justice, un salaire et une vie décente : alors, la moindre des choses dans une démocratie, c'est d'exiger que les responsables de cette catastrophe nationale et européenne s'expliquent devant les juges. Et pour trouver les responsables, il y a assez de preuves : souvent, il suffit de suivre la trace de l'argent. Elle mène fréquemment aux paradis fiscaux via des banques européennes.

  30. Séb, c'est bien! dit :

    Augmenter le SMIC à 1700€ par mois, c'est bien, mais que fait on pour les misérables (RSA, chômeurs, handicapés, jeunes, retraités, etc) ?
    On devrait faire un Revenu Humain d'environs 850€ pour tous de 18ans (age limite d'obligation d'enseignement) jusqu'au dernier jours de vie.
    Le travail devrait être rémunéré pour le service rendu (ou le savoir partagé) avec moins de charges patronales.
    Tout le monde serait content et le travail serait enfin reconnu comme il se doit.
    Bien sûr, les prix de vente des produits, les loyers, etc, devront dans ce cas être basés sur ce Revenu Humain. Le salaire serait alors du beurre dans les épinards; les vocations seraient mises en avant et considérés; les travaux pénibles très bien rémunérés...
    Soyons utopistes (et réalistes puisqu'Humains) et redonnons espoir à tous et pas seulement au Peuple de gauche, et là, on fait notre Révolution Citoyenne (donc tous ensemble) dés 2012!

  31. werner dit :

    Une consultation populaire a été organisée dans la passé pour la survie de la poste. A quand une consultation populaire en faveur d'un procès pour déterminer les responsabilités et responsables de la mise en faillite d'un pays ? (les preuves existent et la majorité des présumés coupables sont connus.)

  32. Hold-up dit :

    175 - Jnsp
    Si, mais je me suis dit que c'était une ruse plutôt qu'une conviction. Le conseiller et ami de N.Sarkozy, M.Minc, condamné à payer 6 millions d'Euros dans des combines de rachats de sociétés et condamné pour plagiat, se plaît et se complaît à se faire passer pour un " marxiste ". On rigole de la provocation et l'on se souvient avec Bourdieu que la transgression et la distinction est le rituel obligé des sujets de la bourgeoisie pour se faire adouber par leurs pairs. Le reste de l'émission m'a convaincu que ce mot de J.L Mélenchon était anecdotique et notre candidat n'a rien lâché. " Brillantissime " c'est aussi vrai pour beaucoup d'autres personnes. Ces gens-là sont brillantissimement néfastes, corrompus et stupides.

  33. Louis St O dit :

    Quel sont les PB de l’augmentation du SMIG ?
    Sans parler des petites entreprises.
    Nous avons déjà eu l’expérience d’une forte augmentation des bas salaires en 1981. Donc je suppose que nos économistes et en particulier JL connaissent les risques.
    Qu’est-il arrivé ?
    1 - Une forte inflation qui a absorbé l’augmentation des salaires très vite.
    2 – Notre économie et notre industrialisation étant au plus bas nous n’avions pas la capacité de satisfaire la demande, ce qui a eu comme conséquences une importation de produits qui a envahi notre marché et ce sont les entreprises hors de France qui ont ramassé la mise.
    Donc pour éviter l’inflation, il va falloir bloquer les prix? Et pour éviter l’invasion des produits étrangers ? Bloquer ces produits aux frontières, les taxer ?
    Je ne sais pas. Mais je suis sûr qu’ils y ont pensé. Je leur fait confiance.

  34. "Et a propos de la tranche d'impôt à 100%. Franchement comment voulez-vous être pris au sérieux en déclarant sur un média : Au dessus de 30 000 €/mois je prend tout, comme en echo a G. Marchais dans le 80's. C'est une propositon extremiste."

    Si on attrape ce postulat par un "autre bout", cela devient intéressant : quand "on" prend tout au delà de 360 000 euros/an (année N) et quand l'argent provient de salaires, cela va limiter la course à l'échalote. Qui voudra d'un salaire supérieur à cette somme pour le donner directement au fisc ? Cet argent, s'il reste dans l'entreprise (coucou M. Margerie M. Proglio !) pourra, au choix : financer des investissements, de la recherche, ou même, soyons fous, des embauches ou la transformation de CDD en CDI… Sinon, il gonflera le bénéfice, direction impôt sur les sociétés. Et pourquoi pas, folie quand tu nous tiens, ne pas instituer un fonds de péréquation afin que les "excédents" de salaires comparés à N-1 alimentent des petites entreprises qui peineraient réellement à augmenter le SMIC de leurs salariés ? Un peu tiré par les cheveux, mais faut creuser, suis pas économiste, moi, juste ouvrière… mais j'ai hâte de vivre l'an 1 de la VIe république !

  35. werner dit :

    Louis St O
    Le problème ("Une forte inflation qui a absorbé l’augmentation des salaires très vite") que vous évoquez peut être résolu par une indexation automatique des salaires, ce qui se pratique dans certains pays européens.
    Mais le véritable problème reste le chômage à cause de la désindustrialisation, et aussi la concurrence déloyale de certains pays BRIC qui font du" dumping" parce qu'ils ne donnent pas la même sécurité sociale ni le même salaire à leurs ouvriers qu'en France. Vis-à-vis de ces pays, une taxation s'impose s'ils veulent importer chez nous.... mais là, on touche à la mondialisation et l'européanisation.

  36. Fred Barbosa dit :

    Mr Mélenchon

    Alain Minc brillantissime, vous dites.
    Ainsi les personnes bardées de diplômes et bouffis de prétention vous impressionne. Qu'en sera-t-il lorsque vous serez au pouvoir? Je suis vraiment déçu.

  37. Mario Morisi dit :

    @ Fred Barbosa.
    Tu as déjà entendu parler des mots "ironie" et "ruse" ? "Mise en condition", "contre-pied ? Conditionnement des interviewers et de l'adversaire ?

    @ NPA
    Je n'éprouve aucune inimitié avec les copains du NPA. Sauf qu'ils se sont enfermés eux-mêmes dans leur sectarisme, pendant que les meilleurs d'entre eux sont passés dans le camp de l'union et de l'action. Ils allaient nous dire quoi, après tout ça ? Semer la zizanie en nous interdisant de parler aux socialistes ? En nous parlant du programme archi rabaché de Poutou, s'il existe ?

  38. Jean Louis CHARPAL dit :

    187 Louis St O
    Dans un pays où il y a 8 millions de pauvres et 4,5 millions de chômeurs et où l'environnement international conduit à la catastrophe, appelée déflation et récession, il faut par tous les moyens sortir de l'ornière. Il s'agit de réagir vite et fort, sans espérer respecter tous les canons d'une économie orthodoxe. Quand c'est pour la bonne cause, un peu d'inflation, de déficit du budget ou de la balance commerciale n'est pas la fin du monde et de toute façon il n'y a pas le choix.
    Que ferons les millions de gens qui vivent dans la pauvreté et pour qui les fins de mois commencent le 8 ? Ils mangeront plus, se soigneront mieux, sortiront un peu, toutes choses qui ne mettront pas le pays en péril. S'ils remplacent leur vieille guimbarde (ceux qui en ont encore une) par une voiture étrangère fabriquée en France, ça ne doit pas nous empêcher de dormir. Et toute chose achetée, où qu'elle soit fabriquée, fait rentrer de la TVA et fait travailler le vendeur et son entreprise qui paie des impôts, y compris locaux.
    Et si il y a du pouvoir d'achat, des services publics qui fonctionnent, un peuple qui retrouve l'espoir, les investisseurs, les vrais, pas les vautours de la spéculation, participeront à la restauration de l'appareil productif.
    Il ne faut vouloir tout, tout de suite, et parfaitement économiquement correct. Mais il faut tourner le dos à l'orthodoxie à la grecque, car là, c'est le suicide assuré.
    NB : je ne crois pas qu'un blocage des prix généralisé soit nécessaire. Mais à tout bon principe, il y a des exceptions. En matière de logements, un blocage et même une baisse des loyers me paraît nécessaire. Du pouvoir d'achat doit être récupéré à ce titre.

  39. Obelix dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon.
    Bonjour,
    Je viens de regarder votre débat avec Alain Minc (I-télé /Europe1 et je voudrais vous apporter quelques précisions au sujet de la représentativité des syndicats dans les entreprises françaises.
    Un point qui n'est presque jamais abordé et pourtant essentiel est que si un salarié nouvellement embauché prend une carte à la CFDT, il est regardé de travers par son patron et sa carrière est menacée.Si il prend une carte à la CGT, on lui montre le balais et les m2 qui vont avec en guise de plan de carrière. Ce dont je vous parle je l'ai eu sous mes yeux à maintes reprises dans des entreprises de 50,100,500 personnes. Lors de vos prochaines interventions vous pouvez l'évoquer, certains se reconnaitront.

  40. vaillant dit :

    @Jean Louis CHARPAL
    Dernier message pour vous.
    Pas la peine de me parler de l'Evidence, le bouquin "la fabrication de l'opinion" a été écrit en1988, j'ai eu le temps de le lire. J'espère qu'au paradis socialiste il y aura aussi des petits moutons recervelés. Pour ce faire,bien connaitre le cadre dans le lequel se déroule la bataille électorale ne me parait pas secondaire si le but est de gagner bien sur.
    J'espère que je ne me trompe pas.

  41. Louis St O dit :

    189 @werner
    Tu remarqueras que je dis que je ne connais pas la solution, et tu as raison, c’est d’ailleurs marqué dans le PPP, les salaires doivent être indexés sur les prix, mais ça risque de tourner en rond du style on se mord la queue.

    190 @Fred Barbosa
    Qu’auriez voulu qu’il réponde, c’est un nul, c’est un mec bouffi d’arrogance, non, au contraire il l’a fait comme dans le corbeau et le renard : « Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau ! », …et il lui a bouffé son fromage.

  42. citoyenne21 dit :

    Que de remarques pour un "brillantissime" dit avec facétie à coup sûr. Que vouliez-vous qu'il dise, "vous n'êtes qu'un sale c...." ? Les marques de politesse plaisent tant à ces messieurs dames de la télé alors jouons-en (avec parcimonie tout de même) et rions-en au contraire. En société, ça nous arrive tous nous aussi d'être obligés de ne pas afficher notre mépris ou désaccord direct envers des personnes avec qui nous devons collaborer !

  43. jefmergen dit :

    @123 citoyenne21
    @129 jean ai marre :

    Pour les histoires de baguettes, je ne connais pas d'artisans boulanger produisant ce type de pain pour 0.85€ l'unité... suis-je dans une région étrange ?
    http://www.boulangerie.net/le-vrai-prix.html

    Pour ce qui est du financement de la CPAM, je persiste à le déplacer sur le C.A. des entreprises, non sur les salaires, permettant ainsi aux entreprises à préférer l'humain local... au téléphone et transport internationaux !

  44. Desanti dit :

    A nous tous ici et à Jean-Luc,

    Et pendant ce temps là la misère court, elle court Jean-Luc ! La colère avec, rien à faire de DSK, mais rien, le quotidien de millions de personnes n'est plus la précarité mais la misère. La fameuse, fumeuse précarité est la novlangue social démocrate. Pensons-nous, penses-tu que nous pouvons tenir jusqu'aux élections, certains ne pouvant plus assumer les bases alimentaires, je ne sais pas moi-même comment vivre le mois prochain. Nous sommes nombreux à ne plus perdre d'énergies à s'égosiller sur les comportements engendrés par ceux ayant plongés dans le Kapitalisme pornographique, ils sont malades. Pour pouvoir rester sur nos pieds, debout, nous sommes nombreux à boutiquer des organisations de vies à la Mad Max, le stress, les stress occasionnés par un quotidien oppressant, traumatisant, tétanisant, belle réussite que la Thérapie de choc Jean-Luc !
    Devons-nous manger une main et garder l'autre pour demain, demain un mot qui inquiète car je n'ai que de mains...

  45. jnsp dit :

    @citoyenne21+Mario Morisi
    Je ne partage pas votre avis, il ne s'agit pas d'être butor ou discourtois ou goujat ou grossier ou impertinent ou impudent ou inconvenant ou incorrect ou indécent ou irrespectueux ou irrévérencieux. La sincérité peut presque toujours prendre une forme "acceptable" donc il aurait pu le qualifier... d'autre chose que brillantissime, son histoire médiato politique est riche en qualificatifs potentiels.

  46. Louis St O dit :

    191 @Jean Louis CHARPAL

    Vous m’avez mal compris, non seulement je suis pour le Smig à 1700 € mais comme c’est une proposition récente, j’attendais avec impatience cette augmentation.
    Je ne faisais que l’inventaire des mésaventures des socialistes en 81, et je rajoutais qu’ « ils » étaient au courant et qu’ils feraient le nécessaire pour pallier à ces problèmes.
    Pour le blocage des loyers, je crois aussi qu’il faudra les baisser ou faire en sorte que les locataires puissent respirer puisque aujourd’hui on arrive pour certain à plus de 40% de leurs salaires, donc, certains, sans travailler, prennent 40% du salaire de leur locataire.

  47. laforcedupeuple dit :

    Un ex- encarté NPA vous parle...
    Tout d'abord, sachez que je suis pour un large rassemblement des forces et des valeurs de la Vraie Gauche. Cette mise au point étant faite, voici ma réflexion: il n'y aura pas de victoire du Peuple en 2012. Pourquoi? Parce que nous sommes incapables de fédérer les 4 forces restant en liste à savoir: FdG + NPA + LO + Abstentionnistes.
    Il est vrai qu'il n'y a qu'à lire les commentaires pour se rendre compte que vous n'en voulez pas. Critiquer semble être de mesure et surtout ne plus discuter de conversions possibles. Après tout tant pis pour le peuple, semblez vous dire. Nous voulions la Révolution Citoyenne et nous n'aurons même pas la révolution tout court. Ce que nous allons avoir c'est la retraite à 67 ans, retours au 45h par semaine et à 3 semaines de congés payés, la quasi fin de la sécurité sociale et des prestations d'allocation, la mal bouffe pour survivre, etc. Mais n'ayez crainte, cela est le meilleur ! La dernière tranche qu'ils nous réservent, leur solution finale, la grande guerre. Pessimiste moi ? Non, non mes camarades. Juste très réaliste.

  48. SANZ Daniel dit :

    143 genialle
    J'arrive de la planète longue expérience. Pour parler du boycott de Jean-Luc Mélenchon, ça bavarde, ça bavarde. Mais je ne vois pas de solutions concrètes. J'en donne une. Je ne comprends pas que, sachant lire, vous n'ayez pas enregistré ma proposition. Notre représentant va droit dans le mur s'il ne se dote pas de moyens de diffusion de ses idées par les ondes. Tout le reste n'est que littérature, auto-allumage.

  49. jnsp dit :

    @SANZ Daniel
    Quelles ondes ? Comment ?

  50. Genialle dit :

    Excuse moi, cela a du m'échapper mais je n'ai pas lu tes propositions. Je pense que je ne suis pas la seule. Alors s'il te plait fait nous part de ton expérience et de tes propositions. Nous sommes tout ouïe et même plus !


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