20sept 11
Cette courte note est rédigée après une fin de semaine riche en émotions mais totalement éreintante. Il y est surtout question de la Fête de l’Humanité. Non comme une narration ou comme un rapport politique mais à petite touche, tantôt d’une subjectivité politique assumée tantôt sur le ton d’une confidence. Avant ça je vous parle de l’autre « pire qu’inapproprié », en « faute morale permanente ».
Dernière minute. Une déclaration hargneuse de Patrick Cohen sur France Inter m'oblige à donner des précisions sur ses assertions. j'en profite pour tenter de stopper les divagations de certains à propos de mes agendas et l'utilisation des annonces de ma présence. C'est en fin de note.
Si je n’en dis rien vous croirez que je ne vis pas sur la même planète que vous. Alors j’en parle. Jusqu’à ce jour j’ai pesé mes mots et dit mes appréciations avec circonspection. Maintenant je vais résumer mon avis sur l’interminable feuilleton DSK : ras le bol ! J’ai été révulsé par ce que j’ai su de l’entretien de DSK sur TF1. Cet homme est le boulet de la vie publique. Son numéro pervers et exhibitionniste sur le plateau de TF1 a absorbé toute l’énergie et la lumière médiatique du dimanche comme dans un trou noir. Tout le reste est passé à la trappe ! J’ai le droit d’être en colère. Où est passée la Fête de l’Humanité ? Nos discours ? Je ne dois pas être le seul dont l’action du week-end a été pulvérisée par le dernier épisode du mauvais roman social-lubrique. Les gens du métier eux-mêmes s’en excusaient. Du coup on parla de nous la veille, parfois généreusement. Comme pour faire oublier la honte de ce qui allait suivre. Comment en sommes-nous tous arrivés là ? Car on a beau jeu de protester si treize millions de personnes se scotchent devant leur télé pour observer ce confessionnal grotesque ! Ce type n’avait aucune raison d’être là. Quelqu’un lui a-t-il jamais dit que la prudence et la décence cela aurait été le silence ? Du moins tant que courent ses affaires judiciaires dont l’accusation comme la défense est une suite d’obscénités glauques. Elles nous sont infligées sans que nous puissions nous y soustraire. Mais qui conseille cet homme depuis qu’il va d’un coup de communication lamentable à un autre plus pitoyable ? Et il faudrait, en plus, en commenter le contenu ! J’ai lu dans la presse écrite, notamment « Le Monde », qu’il aurait profité de la situation pour mentir effrontément sur le contenu de la décision du juge américain. Et j’ai vu l’ébahissante reconstitution qu’a faite « le Petit Journal » en comparant la confession publique de Bill Clinton et celle de DSK. On dirait un copié collé, en effet ! Donc, cela voudrait dire qu’il aurait répété comme une comédie le numéro qu’il a joué sur le plateau! Allez, on oublie ! Quant à ses sorties sur la crise grecque, c’est un pur outrage à notre intelligence. Comme si nous avions oublié ce qu’il a dit auparavant quand il se présentait comme le « bon docteur » du FMI et accablait les Grecs de ses sarcasmes impudents. Tout son système est dans cette double insolence : compter sur la crédulité de ceux qui l’écoutent.
La rétrogradation de la note de l’Italie est un palier supplémentaire essentiel franchi dans l’agression contre la zone Euro. On voit maintenant clairement se dessiner cette manœuvre qui part de frappes contre la périphérie fragile vers le centre de la zone euro que constituent la France et l’Allemagne. C’est la dernière tranchée d’où résister pour riposter contre la spéculation. Si la réplique n’a pas lieu, si la servilité continue, le tout va s’effondrer. J’y ai consacré tant de lignes ici que j’ai mauvaise grâce à importuner davantage mes lecteurs en y revenant. Je me contente de souligner que tout cet enchainement de faits fut annoncé sans détours ici et sur maints autres blogs de notre mouvance intellectuelle. Cela n’est pas dit pour s’attribuer des dons de voyance mais pour souligner à quel point il n’est pas vrai que tout se passe par surprise et sans crier gare. La suite n’est pas moins certaine que les épisodes précédents. La concomitance des politiques d’austérité va contracter l’activité économique. Par conséquence le chômage va augmenter et avec lui les déficits des comptes sociaux. De même les Etats seront privés de recettes fiscales. Bien que dit et répété cent fois à la face des rebouteux de l’économie qui se donnaient de grands airs, cela ne fut entendu d’aucun d’entre eux. A présent, comme ce fut le cas au Portugal déjà, ce sont les agences de notation elles-mêmes qui dans un raffinement de sadisme en disent autant. Elles en tirent même prétexte pour frapper l’Italie. Quelle comédie ! L’Italie a voté des plans d’austérité pour « rassurer les marchés ». Et l’austérité a fait peur aux marchés parce qu’elle réduit les capacités budgétaires de l’Italie pour payer ses dettes ! Tournez manège !
La fête de l’Humanité a tenu ses nouveaux objectifs politiques. Mais un certain retour de la tradition s’est observé : il a plu une très grosse rasade samedi soir ! J’ai donc pataugé misérablement dans une allée boueuse pour rendre visite à Bernard Thibault quand ce fut l’heure, après une longue discussion avec Cécile Duflot dans le vacarme des trombes qui martelaient le toit du stand du Front de Gauche. Tout cela presque au moment où j’affirmais dans l’émission de Laurent Ruquier qu’il ne pleuvait pas sur la fête. Il est vrai que nous avons enregistré l’émission deux jours avant… Notre premier but était de lancer et de mettre en scène l’édition du programme partagé « L’Humain d’abord ». Coup au but ! Cinquante mille programmes vendus en trois jours selon la police, soixante dix mille selon certains organisateurs ! La séquence de l’Agora sur le thème, bien organisée en séance de trois minutes par interventions roulantes fut un bon moment de pédagogie collective. Et l’occasion d’une indication très sérieuse sur les états d’esprit. Personne ne demande autre chose que des idées claires et des réponses à la fois radicales et très concrètes. Inutile de souligner que cette façon de voir me convient parfaitement. De mon côté, à mon passage sur la scène où trois journalistes de « l’Humanité » m’interrogeaient, je fus très impressionné par la force de l’écoute et de la réactivité de l’espace bondé devant lequel je parlais. Cette impression est de l’ordre d’une sensation physique. Si vaste que soit l’espace dont il est question, en peu de temps il se fabriqua une sorte de proximité quasi intime. J’espère me faire comprendre avec ces mots. Je n’en trouve pas d’autres pour souligner le genre des fusions qui se sont opérées au cours de cette fête. Elle a pris mille formes mais toutes se ramènent à quelques épures constantes : une mise en commun sans hiérarchie discriminante. Exemple, les assemblées-débats avec des syndicalistes en lutte. Personne ne ramena le débat sur la place des uns vis avis des autres. Action politique et action syndicale se sont données à voir naturellement comme tenant les deux points d’un même front. Que de débats d’hier ont semblé dépassés alors sur ce sujet !
C’était le moment dont on m’avait dit qu’il serait le plus éprouvant pour moi. Celui du discours sur la grande scène de la fête de l’Humanité. Marie-George Buffet m’avait décrit la situation et donné quelques conseils techniques. Peu avant, André Chassaigne fit de même. Et Jacques, le chef du service d’ordre me donna un bon coup de main dans le dernier quart d’heure. En effet, je suis resté avec tous les autres un grand moment au pied de la tribune de la grande scène, perché sur une marche de l’escalier qui y conduisait. « Monte d’un cran, me dit-il, tu vas t’habituer ». Bonne pioche. Le déroulé avait pris quarante minutes de retard. Nos patientâmes un bon quart d’heure et je ne le regrette pas. J’ai pu longuement m’imprégner de l’ambiance de cette foule immense qui remplissait la place centrale de la fête. Si bien que le moment venu, une fois en place, c’est comme si j’avais fait ça déjà plusieurs fois.
Dans ces conditions, le stress ainsi évacué lâcha prise et j’eus le cœur tranquille pour ressentir plus clairement ce qui se passait. J’avais déjà noté combien cette foule si réactive n’était pas celle d’un groupe de consommateurs de concert, même si le concert était bien dans son programme pour cette fin d’après-midi. C’était un public politisé. Ses interventions, leurs nuances subtiles en attestaient. Inutile donc de surligner les effets oratoires. Le nombre et l’espace poussent déjà assez à forcer le ton bien inutilement. Je continuais donc de corriger le texte de mon discours dans ma tête. Je prononçais donc ensuite, sans hâte, en pleine empathie avec ceux qui m’écoutaient, ce que j’avais décidé de dire cette fois-ci. Pourtant, l’émotion, violente comme une irruption, m’explosa le cœur au moment où vinrent les notes de l’Internationale, quand le chant monta de la foule et s’installa parmi nous. Puis quand la Marseillaise suivit, l’unisson m’emporta complètement. Oh, ma gauche ! Mon pays ! Ce moment d’osmose politique, sur cette grande scène, avec eux tous et les drapeaux rouges, dans le rôle qui m’a été confié, c’est comme un accomplissement dans ma vie d’engagement.
Comme on le sait c’est une décision politique très significative qu’ont pris les dirigeants communistes, et ceux de la Fête, en choisissant de bouleverser les habitudes de ce moment traditionnel. Je ne crois pas qu’un dirigeant politique français non membre du parti communiste ait jamais parlé depuis ce lieu avant que cela me soit proposé. Ce n’est pas tout. En plaçant mon tour de parole après celui de Patrick Le Hyaric et avant celui de Pierre Laurent, il m’a été fait une nouvelle faveur. Celle de m’éviter le démarrage de la séquence, exercice toujours délicat. Mais aussi celle de me soustraire à la pression sur le dernier qui parle, après que tout ait été dit, et tandis qu’on vous pousse dans le dos pour rattraper le retard de l’horaire. J’étais donc totalement à mon aise et j’ai pu respecter sans difficulté la durée de douze minutes de temps de parole qui m’était accordée. Cela me rend d’autant plus sensible à la performance de ceux qui avant et après moi, ont pris le micro. Le Hyaric et Laurent assurèrent, avec la maitrise des gens aguerris à ce lieu et à ce moment politique. Je les ai écoutés tous deux, j’ai senti leurs efforts, j’ai gouté le travail d’écriture que représentent ces brèves minutes d’expression calibrée. Le diable m’emporte de ne pas écrire mes discours avant de les prononcer ! Ces deux hommes je les écoute depuis quelques temps déjà. J’ai noté cette fois-ci une évolution de leur style oratoire. Nous voilà dorénavant aussi proche dans la forme que sur le fond. Le discours de Le Hyaric avait une grande puissance lyrique, très maitrisée, selon son habitude. Celui de Laurent fonctionnait dans le registre rhétorique de l’esprit de son livre, le « nouveau pari communiste ». Je veux dire qu’il innovait tant pour les angles choisis que pour le style. La flèche est acérée. Il en résulte des moments surprenants de liberté de ton. Ainsi quand il dit « soyez de gauche » à l’adresse des socialistes et des écologistes. L’humour qui entoure cette formule terrible n’atténue pas sa portée, bien au contraire. Elle en élargit le sens. C’est du jamais entendu. Car peu nombreux ont noté que Pierre Laurent en a profité pour décrire la nouvelle identité politique assumée de son parti. En particulier quand il a évoqué le samedi, à la réception du conseil national du PCF, la « révolution écologiste ». Mais, bien sûr, c’est l’interpellation des socialistes et des écologistes qui a marqué à juste titre les esprits. Tous les dirigeants du Parti de Gauche ne parlaient que de ça depuis qu’ils avaient entendu la formule la veille, dans l’allocution dans le stand du conseil national du PCF. C’était déjà énorme, dit en présence de ceux à qui c’était destiné, Martine Aubry et Cécile Duflot. Personne ne prévoyait que ce serait répété face aux quarante mille personnes de cette place. Oui, c’est un signal très fort qui devrait faire réfléchir ceux à qui il est adressé. La titraille du journal l’Humanité le lendemain semble elle-même hésiter devant l’audace. Elle dit « Soyez de gauche, soyons de gauche ! » a lancé Pierre Laurent à tous les invités de la Fête. ». Hum ! Hum ! D’où sort ce : « soyons de gauche » ? Pourquoi diluer et relativiser de cette façon ce qui était volontairement dit sans artifice de langage ? S’émanciper des euphémismes n’est pas une habitude facile à prendre, c’est certain. Je ne crois pourtant pas que le secrétaire national du PCF renoncera au style qu’il est en train de créer. S’il en est ainsi c’est parce que nous avons tous fait le constat de l’exaspération de la gauche d’en bas, celle du terrain et des luttes. Olivier Dartigolles, autre dirigeant du PCF me confiait : « le plus grand risque pour nous aujourd’hui serait d’être une main en dessous du parler clair qui est attendu de nous ». C’est exactement ma façon de voir depuis que j’ai décidé de faire le livre « qu’ils s’en aillent tous ».
On n’explique pas autrement l’accueil très controversé qui fut fait à Martine Aubry et qui nous prit tous de court. Je ne crois pas que ce soit sa personne qui était visée. Les réactions étaient très politiquement exprimées. Les prises de position du PS sur les retraites ont déclenché un ressentiment que je n’avais pas imaginé. C’est là-dessus que j’ai entendu crier des syndicalistes massés devant le stand du Front de Gauche pendant sa visite. Comme je ne savais rien de ce qui s’était passé avant cela j’étais totalement pris au dépourvu par les mines défaites et l’agressivité des personnalités qui accompagnaient Martine Aubry. Leur violence notamment contre la presse me laissa pantois. Et bien narquois, je l’avoue. Car je mesure à cette occasion le caractère sélectif des indignations des médiacrâtes. Ceux qui ont fait une boucle de mes propos contre le « petit journaliste », ne soufflent mot des gestes et des comportements autrement plus concrètement violents que j’ai pu observer pendant cette séquence et dont on m’a dit qu’ils sont devenus habituels. Mais il est vrai que pour eux cela n’existe pas, sans doute. Mépris de classe : est seule concernée ici la piétaille de ceux qui se foulent les uns les autres pour arracher leurs images et leurs sons dans une cohue imposée qui fait pitié à voir. Après quoi je dois dire que personne n’était content autour de moi de la tension contre elle. Nous ne l’avions pas invitée pour qu’elle ait à le regretter. Je le dis d’autant plus tranquillement que, la veille, mes amis du Parti de Gauche avaient été une nouvelle fois humiliés avec perfidie par les partisans de Martine Aubry à propos de la liste aux sénatoriales dans le département des Hauts de Seine. Pourtant ils firent avec une magnifique discipline le travail de sauvetage que la tension du moment exigeait. Je restai amer que le déplacement ait tourné de cette façon. Mais cette situation rend compte d’un ressenti réel, davantage me semble-t-il à propos du Parti Socialiste que de la personne de sa première secrétaire.
Je ne partage pas le regard porté sur la visite de Ségolène Royal par certains commentateurs. Non, Ségolène Royal n’a pas été chahutée. A moins que le sang-froid dont elle a fait preuve face à la bousculade inouïe des photographes et caméramens ne m’ait trop impressionné pour que je le voie. Il n’en reste pas moins qu’elle avait parfaitement organisé son déplacement. Arrivée tôt dans la matinée avant les dérangements de la grande affluence, elle avait quelque chose à nous dire, clair et net, sur les sujets qui nous intéressent contre les licenciements boursiers et pour le contrôle des banques. Mais tout cela, si apprécié que cela ait été, se situait dans le stand hors de portée de l’écoute des passants de la Fête. Cela n’explique donc pas pourquoi Martine Aubry, de son côté, a été interpelée comme elle l’a été sur son parcours. Pour ma part j’en suis navré car je ne l’avais pas du tout prévu. Mon intention et celle du Front de Gauche n’était pas de donner à voir quelque préférence que ce soit. Ce n’était pas notre sujet. Le but était de faire franchir un pas à « l’offre publique de débat ». La publication du programme du Front de Gauche rendait possible ce franchissement en lui donnant un point d’appui concret. Voilà tout. J’estime que cela a été réussi. En même temps la centralité du Front de gauche a été soulignée. Car c’est là un enjeu. Nous ne sommes pas la force d’appoint du PS. Nous sommes autonomes et indépendants. Et sans nous rien ne peut se faire. Et quand je dis « nous » je ne pense pas à nos états-majors de parti. Je parle de tous ceux qui ne se sentent représentés par nous qu’en raison du fait que nous affirmons notre rupture avec le système. Inclus le système traditionnel des alliances qui ramènent toute les énergies à la niche du conformisme. Le comprendre, c’est-à-dire admettre ce qui se passe sur le terrain est la condition de base de toute analyse pour le futur de la gauche. Il ne faut plus croire que les votes automatiques, les consignes de désistement et autres réflexes de la période issue de l’union de la gauche fonctionnent comme avant. La confiance se mérite et la méfiance domine les esprits. A juste titre. Quand Hollande déclare dès le premier débat de la primaire que le « futur président est autour de cette table », quand il évoque l’alliance au centre et réduit le deuxième tour à une capitulation sans condition, on voit à quel aveuglement conduit le nombrilisme socialiste qu’il incarne si bien. Les autres candidats se montrent plus respectueux des autres, moins arrogants. Ils ont fait le déplacement, ils ont commencé un dialogue sur nos bases exigeantes. Je leur en suis reconnaissant. Cela ne me fait surtout pas oublier ceux qui ne sont pas venus. Car leur choix est bel et bien assumé comme une décision politique. Le contenu de ces refus souligne la gravité de la divergence que veulent creuser leurs auteurs.
Besancenot et Poutou ni aucun responsable ou porte-parole du NPA ne sont venus jusqu’à nous. Un vote de la direction collective du parti l’a décidé. C’est absolument nouveau. Dans le passé chaque année, Olivier Besancenot passait, par exemple, en toute simplicité sur le stand du Parti de Gauche. Cela ne l’engageait à rien. Sinon à montrer qu’on se parlait sans problème, même pour se dire des désaccords. Pourquoi en va-t-il autrement maintenant qu’en s’adressant au Front de Gauche tout entier les camarades du NPA peuvent s’épargner une tournée des divergences ? Pourquoi le dialogue serait-il plus difficile quand nous mettons sur la table un programme rédigé qui rend concret le contact ? Au lieu de ça quoi ? Un vote pour refuser une invitation ! Voter sur une visite à faire, en réponse à une invitation dans un stand central des organisateurs de la Fête à laquelle on participe est une décision si étrange ! Même Lutte ouvrière n’a pas fait cela. Nathalie Arthaud est passée. Et je sais bien que cela n’a pas changé son avis sur nous ni réduit sa distance avec notre programme. Je n’attendais pas cela d’ailleurs. C’est tout simplement incompréhensible.
Autre splendide dédain, François Hollande ! Comme Poutou, il nous a tourné le dos. Plutôt que d’en commenter le sens vu de mon balcon, je préfère vous communiquer le verbatim de sa propre explication. Celle qu’il a donné dans l'émission Radio France politique, le dimanche même. En résumé : ce n’était pas ma place dit-il. C’est noté ! Question : « Vous avez contourné l'obstacle ? François Hollande : (…) Cette année j’ai considéré, au-delà de l’engagement que j’avais en Corse, que ce n’était pas ma place. Il y a un candidat du Front de Gauche qui a été choisi, Jean-Luc Mélenchon. Moi je suis candidat à la candidature du PS, à partir de là je ne suis pas pour rechercher un adoubement (…) Question : La Fête de l’Humanité est un symbole de l’union de la gauche, du rassemblement de la gauche. Votre absence n'est-elle pas un contre symbole ? François Hollande : Ce n’est pas du tout un symbole de l’Union de la gauche, pas davantage du rassemblement de la gauche. Question : Le programme commun ! François Hollande : On ne va pas remonter à Mathusalem. C’est le symbole du Parti Communiste. La première fois que j’y suis allé, j’avais 15 ans, c’était Jacques Duclos en 1969 qui sortait d’une élection présidentielle (vous voyez je remonte à l’histoire, pour ne pas dire à la préhistoire). C’est une belle fête qui permet au peuple communiste de se retrouver, même d’inviter davantage, mais là en l’occurrence c’était la fête de Jean-Luc Mélenchon, et c’est tout à fait normal ; et je l’ai bien compris. Question : C’est Jean-Luc Mélenchon qui vous gêne ? François hollande : Jean-Luc Mélenchon va être candidat du Front de Gauche. Moi je souhaite être candidat du PS, nous allons nous retrouver l’un en face de l’autre (…) Question : Vous avez redouté une confrontation avec les électeurs de la gauche de la gauche ? François Hollande : Mais ça n'a rien à voir. Si on m’avait invité à un débat j’y serais allé ; je n’ai pas été invité à un débat ; on ne m’a pas proposé de faire un colloque avec le Parti communiste, je serais peut-être venu. (…) Mais je ne suis pas là pour que Jean-Luc Mélenchon me fasse compliment ou me fasse reproche. Au lendemain d’une désignation par la primaire, j’aurais à cœur de rencontrer Jean-Luc Mélenchon – je l’ai d’ailleurs appelé pour lui dire que je ne pourrais pas être là – comme de rencontrer le parti communiste, mais pour nous rencontrer au second tour. »
« J’ai le respect du Front de Gauche qui a désigné son candidat, respect de la Fête de l’Humanité, qui est la fête où je ne suis pas là pour aller chercher des voix qui viendraient du parti communiste, même si certains communistes veulent venir voter pour la primaire ils seront les bienvenus puisque c’est ouvert à tous. Mais j’essaie de ne pas confondre les moments ; le moment du rassemblement viendra. Question : Le fait que Jean-Luc Mélenchon ait mal pris votre absence n’handicape pas ce rassemblement ? François Hollande : Jean-Luc Mélenchon essaie de faire le plus de voix possible au 1er tour, il va essayer de se distinguer. C’est normal, il est dans son rôle. Il n’est pas là pour dire quel est le meilleur candidat du PS ».
François Hollande m’a appelé au téléphone, en effet. Je l’ai dit aux journalistes qui m’ont interrogé. J’ai bien fait de ne pas croire ce qu’il m’a dit. Car il me présentait son absence comme un concours de circonstances lié à sa présence en Corse. On voit au contraire qu’il s’agit d’un choix politique ! Et avec quels arguments ! C’est donc tout autre chose. Si je l’avais cru je me serai bien ridiculisé en l’excusant auprès de ceux qui m’ont interrogé. En pensant au coup tordu j’ai mis dans le vrai. Ce garçon est vraiment un roublard madré. Il faut se tenir sur ses gardes en permanence et ne jamais prendre ce qu’il dit pour argent comptant. Mon travail c’est aussi de ne pas nous laisser rouler !
Ai-je dis que nous avons mis les petits plats dans les grands pour la visite d’Arnaud Montebourg ? Nous l’avons fait, en effet. Il est ce qui reste de la gauche du PS après que tout le reste se soit perdu dans les sables des combines et plans à tiroirs sans fond. La foule de la Fête, subtile mais narquoise criait depuis les stands qu’il longeait « avec nous ! qu’est-ce que tu fais au encore au PS » et ainsi de suite. C’est vrai ça, qu’est-ce qu’il fait encore là dedans ? Patience.
Un grotesque numéro d’enfumage par Patrick Cohen sur France inter me conduit à faire une mise au point sur mes agendas. Ce matin-là, sans que je puisse répondre bien sur d’aucune façon, monsieur Cohen sur France Inter jette à la figure de ceux qui s’étonnent de ne me voir jamais sur ce plateau que s’il en est ainsi c’est de ma faute car je me serai dédit. Avant de conclure, grand seigneur, qu’il voudra bien m’inviter quand j’aurai mis de l’ordre dans mes agendas. Ce genre de déclaration est absolument sans précédent sur les ondes. Au cas particulier il s’agit d’un pur mensonge venant d’une personne qui ne maitrise visiblement pas ses propres agendas et prend ses désirs pour des réalités. Je précise : nous avons eu un échange par sms assez animé avec Cohen et Thomas Legrand la veille sur ce thème. Ils savaient dès lors exactement à quoi s’en tenir. Je pensais l’incident clos dans la mesure où Cohen conclut son dernier sms par un très familier « faites la bise à Arlette ». L’agression de ce matin sur les ondes est donc parfaitement délibérée. Elle a donc un but impérieux. Je le devine. Il s’agit surtout de se dédouaner vis-à-vis du CSA qui tient les comptes de temps d’antenne. L’ostracisation du front de gauche a des limites légales. En inventant un prétendu dédit de ma part, Patrick Cohen se justifie du grossier déficit de temps de parole du Front de Gauche à l’antenne. Au passage, il nargue les auditeurs de notre bord qui ont eu l’audace de protester contre ma mise à l’écart quasi systématique. Je suis donc clair : je n’ai jamais accepté l’invitation de France inter ce jour-là car j’avais déjà accepté celle d’Europe 1. L’occasion faisant le larron c’est donc par cet incident et le temps de parole du Front de Gauche sur France inter que nous allons commencer nos saisines du CSA à propos de notre temps de parole.
L’amusant de l’affaire est bien sûr de voir Patrick Cohen couiner que je lui préfère une « radio commerciale ». Rigolade. Car il s’agit précisément d’Europe 1 dont il a été l’employé assez longtemps pour que ça lui inspire au moins un peu de retenue. Le concept de public et de privé s’agissant des émissions tenues par les bénéficiaires de ce mercato me laisse pantois ! Après quoi il me reste à faire savoir que je ne fais aucune différence entre radio privée et « publique » quand j’entends France Inter et ses gourous libéraux débiter leurs invariables argumentaires orthodoxes. Dès lors, quand je réponds à une invitation, je ne m’occupe ni d’audience ni de quoique ce soit d’autre. Je ne tiens compte que des journalistes, de la qualité de leurs émissions, du respect de leurs interlocuteurs qu’ils manifestent, et des conditions qui me sont proposées. Bonne occasion pour répéter que pour moi, par exemple, des émissions comme celle de Ruquier ou d’Ardisson sont de bonnes émissions pour s’exprimer politiquement. J’y ai été davantage respecté et moins manipulé que chez certaines vaches sacrées de l’information qui ont transformé leurs émissions en exercice d’auto célébration.
Je ne me suis jamais dédit d’aucune émission quoiqu’il m’en ait coûté parfois. Je respecte à la lettre mes engagements et les contraintes qu’ils impliquent en échange de quoi je demande un respect absolu des engagements pris à mon égard. Tout le monde le sait dans la profession. Mais la profession change. Chaque média a dorénavant plusieurs émissions politiques. Tout le monde se tire la bourre et cherche à se prendre les invités. Parfois c’est nous qui sommes contraints de signaler que nous sommes déjà invité ailleurs sur le même média parfois le même jour ! Dans cette ambiance il faut garder ses nerfs et maitriser son organisation. La mienne est impeccable et sans faille. Patrick Cohen se trompe d’époque. Le journalisme à la papa des petits coups personnels est fini.
Encore un mot. C’est devenu une mode de m’annoncer ici ou là également pour de meetings ou des interventions publiques. Je n’en suis pas informé le plus souvent, même après l’évènement. Ceux qui utilisent cette méthode sont spécialement déloyaux à mon égard comme à l’égard de ceux qu’ils dupent consciemment. Je tiens donc à répéter que seules les activités mentionnées sur l’agenda de mon blog ont valeur informative réelle et garantie. J’invite mes lecteurs à le faire savoir aussi largement que possible.
Embrouille. Fabrice Nicolino intitule son dernier billet de blog « Mélenchon et mme Morel Darleux (triste) ». Il somme Corinne Morel Darleux de choisir entre « mélenchonisme » et écologie politique. Bigre ! C’est dommage car Nicolino avait la cote chez pas mal des nôtres. Corinne n’a pas apprécié l’injonction ni sur la forme ni sur le fond. Elle a rédigé une défense argumentée. Je la propose à ceux qui veulent se faire les dents en découvrant le style d’une dirigeante du Parti de Gauche. Quant a moi j’affirme très clairement que le « mélenchonisme » n’existe pas et que s’il existait je n’en serais pas.
@ 201 SANZ Daniel
j'arrive de la planète longue expérience je ne vois pas de solutions concrètes.
Je vous en donne une si à tout hasard vous voulez l'expérimenter :
Munissez vous des propositions du Front de Gauche et mettez les dans les boites à lettre. C'est du meilleur effet, car les gens lisent et percutent, alors que la radio, souvent il s'agit d'un fond sonore.
Pour ce qui est du temps de parole, vous savez qu'il faut être invité pour passer sur les ondes, si vous avez un carton faites en profiter Jean-Luc, il adore.
@ Le smic à 1700 €
Les journaleux ont vite fait d'occulter le concept et de présenter l'augmentation comme une caricature. N'oublions pas que dans la course salaire- hausse des prix, c'est toujours le coût de la vie qui a été gagnant et si nous ne donnons pas davantage de pouvoir d'achat à la demande, l'offre à 1700 € n'est pas possible. Il devient donc nécessaire et urgent de bloquer la marge de la grande distribution, de définir des taux de TVA, suivant les produits et des prestations, de bloquer les prix des loyers et des énergies etc.
Ceci pour faire court.
Smig à 1700 euros.
L'augmentation du smig à 1700 euros ne me géne pas.
Mais cette augmentation posera probléme au niveau de l'insuffisance de l'offre de produits industriels et autres. Ce sont les pays tiers qui seront sollicités et verront leurs exportations augmenter sensiblement. Il faudrait préalablement réindustrialiser la france, ce qui ne se fera pas du jour au lendemain.
Patrick Cohen, lui pas content, ah bah non pas content, que Jean-Luc Mélenchon ait été obligé de décliner son invitation.
D'un autre côté, le nombre de fois que le "Service Public (?) de l'Audiovisuel" a décommandé à la dernière minute ou carrément ignoré Jean-Luc Mélenchon (notamment lors des dernières élections)... Sont mal placés pour donner des leçons de maintien ceux-là.
Et puis on n'est pas non plus à la disposition du médiacrate de service juste parce-que ça lui chante à un moment et pas à un autre.
De toute façon pour ce qui est de l'intérêt de la chose, entre un débat posé et argumenté face à face Minc-Mélenchon et une empoignade débridée avec un aboyeur qui lui coupera la parole tous les 3 mots, il n'y a pas photo.
Que deviennent les PME, PMI, avec un SMIC à 1700 € ?
Avec le SMIC actuel, une austérité grandissante, des salaires et un pouvoir d'achat baissant, un chômage qui explose. Ce qui a pour conséquence des fermeture de PME, PMI et de commerces. (La spirale infernale, voire la Grèce.)
Avec le 1700 € par étapes sur 6 à 12 mois. Augmentation du pouvoir d'achat donc de la consommation, donc de l'activité. Tout ceci financera les étapes suivantes de l'augmentation du SMIC et des qui y sont liés.
Si le SMIC à 1700 € les tue. Il y a deux diagnostics possible. Soit qu'elles sont mal gérées. Soit qu'elles ne collent pas à la demande et que les commandes sont insuffisantes au regard des effectifs. Pour qu'elles survivent il leur suffirait d'embaucher des esclaves ou au mieux des smicards 1000 €.
@citoyenne21 - 161
@JR84 - 169
Je suis pour ma part hésitant sur ces primaires, surtout du fait qu'elle soit ouverte à tous, car je suis d'accord avec ceux qui disent que cette charte "être de gauche" ne va pas arrêter les gens de droite.
Si le gros de la base UMP regarde le programme des candidats, ils vont voter Valls, Hollande (voire Aubry mais plus risqué) aux primaires en se disant que si c'est un de ces 2 (ou 3) qui gagne en 2012, eh bien ils ne verront pas trop de différence avec le gouvernement actuel. Ce sera la moins mauvaise des solutions pour eux.
Pourquoi croyez-vous que Hollande a appelé à venir voter à ces primaires lors du débat télé ? Et en plus, il n'a pas précisé "gens de gauche, venez voter". Il le sait que les gens de droite voteront pour lui, de là à dire que c'est lui qui a sorti la règle du vote ouvert à tous...
Si j'allais voter aux primaires, je voterais donc Montebourg, juste pour contre-balancer les votes de droite.
Sinon (pas de vote de notre part), j'ai bien peur que le sortant des primaires ne soit un UMP-like.
Alors oui, ça veut dire que je parle de l'hypothèse où le FdG ne serait dramatiquement pas au second tour des présidentielles.
Il faut bien envisager cette hypothèse, et dans ce cas, "tenter de choisir" le moins pire des candidats PS.
Quoi qu'il en soit, le résultat de ces primaires sera difficile à interpréter, car faussé par cette ouverture de vote à tous.
Bien sur, ne pas oublier EELV (d'ailleurs, Hollande, en ne s'engageant pas sur la volonté d'arrêter un jour le nucléaire, prend un risque par rapport aux EELV qui viendront voter aux primaires, mais en même temps, comme il sait que les UMPs ne sont pas du tout EELV, il reste dans la logique de draguer les électeurs de droite...).
@ Sonia Bastille
Je vous rappelle que l'avenir de notre pays passe par la production et le retour à une industrialisation lourde d'une part et la réimplantation de l'agriculture d'autre part. Notre pays a donc besoin d'une mobilisation maximale des facteurs de production pour servir l'investissement dans le cadre de la planification. Redistribuer Oui mais d'abord produire !
Donc on ferme les frontières et on fabrique des armes ?
Où va-t-on trouver des agriculteurs en masse ?
Superbe jeu de mot de Jean-Luc lors de sa rencontre avec M.Minc : "brillantissime" eh oui! bien sûr, comme est "brillante" sa règle d'or. Reluisante même, car tellement bien astiquée par tous ceux qui l'acceptent, PS y compris. C'est pourquoi, même si A Montebourg fait un bon score au "machin", voire désigné à la présidentielle, avec qui croyez vous qu'il va gouverner. Combien sont-ils au PS à avoir accepter le libéralisme financier? Alors notre primaire à nous Front de Gauche est bien le 1er tour de la présidentielle. Comment ne pas se réveiller au lendemain du 1er tour avec la gueule de bois si nous même ne sommes pas capables d'accompagner et de porter à la victoire notre candidat Jean-Luc Mélenchon.
Vous parlez "primaires", mais les seules primaires réelles qui auraient du avoir lieu, ce sont celles de la vrai gauche. Cette gauche, incapable de se rassembler, car tellement imbue de sa personne. Etre LO ou NPA, c'est le martinet assuré si on dérive un tant soi peu. On y est "ou" on n'y est pas. Là est le grand problème de cette gauche. Seuls, face aux vents mauvais, on ne s'allie pas, on ne se mélange pas. C'est bien M. laforcedupeuple, continuez comme ça à faire rire la droite molle ou la dure. Heureusement qu'ils vous ont, ça leur laisse un espoir pour 2012. En tout cas, moi je ne rie plus. Votant du NPA depuis la création, j'avais beaucoup d'espoir. Voyez, si j'avais pu venir de ma province à la fête de l'Huma et voir M. Besancenot, je l'aurai sifflé, comme d'autres, avec raisons, ont sifflé Mme Aubry.
@ Sonia Bastille
"Je vous rappelle que l'avenir de notre pays passe par la production et le retour à une industrialisation lourde d'une part et la réimplantation de l'agriculture d'autre part. a donc besoin d'une mobilisation maximale des facteurs de production pour servir l'investissement dans le cadre de la planification. Redistribuer Oui mais d'abord produire !"
Il n'y a pas incompatibilité, on peut déjà redistribuer, la France est riche.
Et produire et réindustrialiser, oui mais pas n'importe comment, dans le cadre de la planification écologique et de la révolution citoyenne notamment introduire la démocratie dans l’entreprise. Si vous pensez qu’il suffirait de rejouer la partition de Mr Keynes, on sera vite en en dissonance. On ne peut mieux résumer l’action que par « l’Humain d’abord ! »
@laforcedupeuple - 200
@cobalt - 212
cobalt, je vous trouve bien dur avec laforcedupeuple. Il a dit en préambule qu'il était pour le rassemblement, et son avis est (malheureusement) probable pour l'issue 2012. Il est clair que ce non-rassemblement ne nous aide pas, mais n'est-il pas réversible d'ici l'élection présidentielle ? On peut encore y croire. D'ici là, des changements peuvent se produire.
Des changements? Sont-ils d'accord (M. Poutou et Mme Arthaud) pour signer ou ajouter leur touches perso au PPP. Ont-ils donné des assurances qu'ils allaient faire front commun pour un programme, je le sais, qu'ils partagent en grande partie? Est-ce-que c'est simplement les commentaires de ce blog (parfois un peu réac) qui les gênent ou l'assurance d'une union avec le PC pour les législatives ? Ces gens qu'on retrouve dans les syndicats à forger des alliances contre le patronat sont absents de l'union quand il faut voter pour un président. Je sais qu'il y a pleins de gars et de filles qui sont près à en découdre pour changer le monde (eh oui, on va changer le monde) qui sont encartés LO et NPA. Il faut en passer par le vote, alors votons et soyez de gauche et qu'ils viennent avec nous. On ne demande pas une obéissance absolue au programme mais de se laisser porter par le désir de changement. On se moque de savoir si Ségolène est de gauche ou de droite, elle n'existe plus depuis sa défaite pour la vrai gauche. Alors une alternative? Ou une élection qui va coûter une fortune pour 3 candidats de la vrai gauche, alors qu'un seul aurait été parfait et moins cher ! Si on ne passe pas, ça va nous faire chaud aux fesses auprès de tous ceux qui souffrent le quotidien, quand on ira les voir, si ils ne sont pas au FN, bien sûr!
SMIC
Définissons un seuil de distribution raisonnable de la Valeur Ajoutée pour la masse salariale (70% approx).
En deçà l'entreprise gagne en rentabilité: redistribuons les points gagnés aux salaires les plus bas.
Puis, imaginons qu'à l'inverse, les points en trop (au dessus de ce seuil) s'ajustent sur la réduction des salaires les plus haut.
Ouvert à l'imagination..
Merci Monsieur Mélenchon, tout simplement...
Bonsoir !
C'est la première fois que je m'exprime sur ce blog. Pour autant je le lis attentivement depuis ses premières lignes. Je me sens véritablement impressionnée : je ne possède pas la culture politique de la plupart des participants à ce forum mais je partage l'essentiel des idées. Le FdG me redonne un peu d'espoir. Alors pour faire lien avec ce qui est écrit précédemment, l'image de Jean Luc Mélenchon est parfois désastreuse surtout auprès des gens dé-politisés ou a-politiques habitués depuis des décennies à manger du flan idéologique. Une image peut détruire en une seconde un discours élaboré sur des années de réflexion. Pour passer chez Ruquier il faut être au top de sa forme : l'émission détruit autant qu'elle fabrique des personnages. Jean-Luc Mélenchon a confessé lui-même en substance qu'il hésitait à aller à la castagne avec les femmes. Cela s'est vu et entendu face à Pologny et Pulvar. C'était le pire et le meilleur exercice de communication. Il va falloir de l'entrainement de ce côté-là : elles ont toutes deux des patrons de presse à qui Mélenchon fait peur et c'est un peu leur mission à ces filles : "réhabiliter la pensée unique" ! Pour moi le fond reste inchangé : j'ai été à bonne école (!) pour ne pas à avoir à m'arrimer à des images pour me faire une opinion mais il va falloir conquérir la génération flamby (ce n'est pas une question d'âge uniquement. Certains jeunes sont aujourd'hui, grâce au web, plus éclairés que leurs parents!) Je suis heureuse à l'idée que le peuple de gauche reprenne le pouvoir grâce à l'enthousiasme de Jean-Luc Mélenchon et de la dynamique du FdG. Alors oui ! "haut les cœurs" !
Salut !
Concernant les émissions « On n’est pas couché » sur France 2, et « Expliquez-vous » sur Europe 1 et I-Télé (face à Alain Minc), je souhaiterais apporter quelques observations.
La première, animée par Ruquier n'a malheureusement pu que desservir sévèrement Jean-Luc Mélenchon, de par sa teneur outrageusement grand Guignol. J'avoue avoir rarement vu un animateur (Ruquier) se comporter avec autant d'imbécilité et de mépris congénital. Si l'on y regarde à deux fois, écoutez-moi bien, ce genre d'émission, déguisée sous des airs clownesques, est d'une violence sans foi ni loi pour toute personne qui se voudrait sensée. Je me demande comment Me Pulvar, dont le parcours est particulièrement brillant, a pu en outre échouer sur cette animation pour noces et banquets. En réalité, c'est M. Ruquier qui fout tout par terre et je crois que Jean-Luc Mélenchon n'aurait pas du se donner la peine...
Voltaire pourrait dire pour conclure : "Lorsque les chevaliers s'approchent de leur monture pour le grand périple, il y a toujours des chiens pour aboyer dans la cour..."
La seconde, dignement "animée" [il ne faudrait pas dire animer dans ce cas, car le journaliste n'est pas là pour animer, mais pour débattre] est assez déconcertante. M. Minc, avec le même talent, est toujours glissant, partout et nulle part, juge et flatteur. Il détient une technique très particulière. Cela devient précisément troublant pour un spectateur (ou auditeur) qui ne connaît pas M. Minc ni une telle habileté. Afin de désamorcer un tel discours, je dirais [c'est une image] : "J'exige des faits, rien que des faits !"
Si l'on veut bien s'en tenir aux faits, - et je ne veux parler ici évidemment de faits divers, mais de hauts faits - la position de M...
Pour celles et ceux qui se morfondent et pronostiquent déjà l'échec du FdG, et désespèrent de la venue des brebis égarées. Quel est le but, s'épandre en lamentations ? Si vous pensez que l'on n'a d'autre choix que d'accepter la fatalité, que finalement c'est possible, pas réaliste, ne venez pas déverser ce discours anesthésié ici, on a déjà assez des médias pour ça.
Informez vous sur le contenu, le PPP et le livre de Jacques Généreux "Nous on peut". Du concret !
@ 174 jnsp
« J'ai été surpris sur europe1 d'entendre JL Mélenchon définir Alain Minc comme "brillantissime". »
Moi pas : ça ne mange pas de pain (ni de baguette, ni de gaufres !). Autant rester neutre en début d'émission. J'ajouterai qu'on peut être "brillant" et %£* comme un balai. Ce que Monsieur Minc prouve à qui veut l'entendre...
@Jean-Luc
Concernant le fait de comparer combien de baguettes on pouvait acheter avec le SMIC entre les années 80 et maintenant, à ceux qui se moqueraient du procédé (comme l'a un peu fait Alain Minc lors de votre débat mercredi dernier) que l'on pourrait appelé "indice baguette de pain", il pourrait être utile de signaler que depuis 1986, The Economist, journal de référence parmi les milieux économiques libéraux, publie un Indice Big Mac qui repose sur un principe similaire.
Certes, cet indice à le désavantage de célébrer l’impérialisme (pseudo) culturel, et dans ce ce cas précis (pseudo) gastronomique américain, mais il a le grand avantage d'exister, et de pouvoir faire des comparaisons internationales, puisque, si on peut le regretter, le dit sandwich étant vendu partout ou presque dans le monde permet de faire des comparaisons facilement entre pays...
Ah ben dis donc, chez Ruquier, la Natacha Polony, elle est infiniment moins agressive avec Martine qu'elle l'a été avec Jean-Luc. C'est une caricature du journalisme de propagande. Qu'elle s'en aille, vite vite vite.
Dans "Sud-Ouest", une interview de l'humoriste Didier Porte, à propos du Front de Gauche et de JL Mélenchon :
Le journaliste : "Allez-vous vous engager dans la campagne présidentielle ?
Didier Porte : "J'appelle à voter Mélenchon dans mon spectacle. Sa voix intervient comme celle du Christ."
Le journaliste : "Attention, vous virez mystique…"
Didier Porte : "Oui, en quelque sorte ! Mais bon, il m'a promis de me nommer à la présidence de Radio France s'il est élu. Alors là, attention ! Ça va chier ! À vrai dire, je le connais depuis longtemps. Je l'ai vu débuter, si je puis dire, comme jeune sénateur de l'Essonne. Mais je ne me fais pas non plus d'illusions, je ne serais pas surpris s'il fait un bon score, de le voir accepter un ministère. Mais en attendant, il donne un ton salutaire à la campagne. Il radicalise le propos. Il a un discours fort, avec un vrai enthousiasme politique. Il met les pieds dans le plat."
Le journaliste : "Comme un humoriste politique, quoi ?"
Didier Porte : "Oui, et il emm**** les journalistes, c'est assez rigolo."
Plutôt sympa, non ?
174 jnsp
J'ai été surpris sur europe1 d'entendre JL Mélenchon définir Alain Minc comme "brillantissime". Personne d'autre ?
Mr Mélénchon a raison : Mr Mink est " brillantissime " (donc ne sous estimons pas ses réponses). Il est très intelligent mais utilise sa puissance cérébrale au service d'une cause qui n'est pas la nôtre.
C'est le même personnage qui dit à Mr Mélanchon (lors du débat sur europe 1) : je suis peut-être plus à gauche que vous (j'aime bien le "peut-être").
C'est le même qui dit peu ou prou qu'il trouverait normal de financer le paiement des soins de sa propre maladie en vendant ses biens ! (en parlant de son père en besoin de grands soins). Et que fait-on quand on a rien ? Le principe de non assistance à personne en danger, il en fait quoi ?
C'est encore le même qui dit qu'il va falloir "aider" la grèce à mettre en place un système les aidant à prélever l'impôt : je suis d'accord pour payer des impôts, pour assurer la vie de la "maison commune" que représente l'état. Et sur l'évasion fiscale des très riches, il propose quoi ?
Oui le débat sur europe 1 était d'une très bonne tenue et on ne peut qu'en souhaiter de plus nombreux du même type sur les télés aux heures de grande écoute.
Non Mr Mélenchon n'est pas dupe de ce que représente mr Minc.
Bravo Mr Mélenchon car peu de personnes sont capable à ce jour d'assurer un tel débat à ce niveau. L'heure est aux caractères forts, vous en avez !
Je suis aussi d'accord pour engager des débats où seraient présents le économistes du Front de Gauche (Mr Jacques Généreux notamment), ça nous changerait des"traditionnels" invités (Ely Cohen et d'autres), chargés du matraquage lui...
200 @laforcedupeuple
« Il est vrai qu'il n'y a qu'à lire les commentaires pour se rendre compte que vous n'en voulez pas »
Alors là, je crois que vous n’êtes pas juste, à longueur de commentaires, depuis des mois, nous demandons au NPA et à LO de nous rejoindre, JL l’a fait je ne sais combien de fois, Ils auraient pu d’ailleurs participer au Prog du FdG et amender celui-ci en temps utile. Nous savons que nous ne sommes pas d’accord sur tout, et alors, le PG,le PC, UG, la Fase … non plus.
Je sais que vous avez choisi l’unité, et tous ici vous en remercie, et je suis sûr, que, si ces formations rejoignaient le FdG, nous en serions tous très heureux.
J’ai cru comprendre qu’ils attendaient la révolution plutôt que celle que nous proposons, alors pourquoi se présentent-ils à l’élection ? Si nous perdons, il sera toujours temps de l’attendre.
Ce dont je suis d’accord, ce sont les abstentionnistes, là, il y a beaucoup de chemin à faire, mais comment expliquer à des personnes qui n’ont jamais votés ou ce sont arrêtés depuis longtemps de venir voter alors que nous, la vraie gauche nous ne sommes même pas réunie et donc ne montrons pas l’exemple et la volonté de la gagne.
J’espère que comme vous le faites ici, vous qui êtes un ancien NPA, vous allez commenter dans les blogs de vos, de nos amis pour leur demander en temps qu’ami et ancien collègue de nous rejoindre.
Tous ensemble …
bonjour,
Nos amis du NPA restent du même bord que nous ! Révolution et élection ne s'opposent pas à gauche, mais se complètent.
Après on peut refuser les rapprochements, l'union, les discussions autour du programme de tels ou tels plateformes de gauche.
Tout çà est assez éloigner du choix des sympathisants, militants qui veulent qu'on soit ensemble. On l'a bien vu dans les cortèges de la retraite (le temps passe, les luttes demeurent).
NPA et LCR ne veulent pas car ils pensent que nous sommes peut être la roue de secours du PS et que Jean-Luc Mélenchon serait trop proche de ses anciens "amis" du PS.
Le NPA n'a pas voulu voir l'effort qu'il à fallut à Jean-Luc Mélenchon pour abandonner un parti qui ne lui correspondait plus. C'est pas pour venir maintenant se rassembler autour du PS ! Nous sommes plus dans cette configuration.
En unissant les forces du Npa, de la LCR et du Front de gauche, on retourne la table direct. Après on peut pas forcer la main de nos amis. Ils feront comme ils le souhaitent. Chaque électeur est libre par contre de s'opposer au choix de parti en votant en dehors de leur instance pour renforcer l'union et même ce n'est pas trahir son parti puisque finalement il leur explique que l'élection est secondaire à la révolution.
Nous de notre coté les choses sont parfaitement claires ! Nous ne sommes plus pour le vote utile. Nous sommes là pour rassembler des milliers de gens de gauche qui ne supportent plus le PS et la division.
On gagne ou perd ! Mais ensemble avec la GU, PG, PCF, Fase et quelques autres. Quel que soit notre score, nous seront fiers de notre union car elle correspond à ce que nous voulons.
Pas un mot du passage chez Ruquier ! ?
Le SMIC a 1700€ n'est pas viable dans le cadre d'un marché économique européen débridé. Si les coups augmentent, les donneurs d'ordres passeront leur commandes ailleurs dans un pays de l'UE moins cher. Bloquer les prix ? Bloquer les marges ? Taxer les importation aux frontières françaises ? Tout cela est un préalable pour eventuellement rendre possible cette hausse du SMIC. Alors avant d'en parler, je préfèrerais que Jean-Luc Mélenchon explique comment son gouvernement reprendrait la main sur l'économie nationale. Comment son gouvernement s'y prendrait pour entraver la libéralisation forcée des secteurs publics, comment il ferait pour imposer un protectionnisme intra-UE sans que la France soit pénalisée... Dans le contexte actuel, le SMIC à 1700€ est un mirage. Mettre en avant cette proposition n'est pas judicieux car pas tenable sans changer drastiquement les règles du jeu économique au niveau européen. En commençant pour la hausse des salaires, c'est ce qui reste de notre industrie qui disparaitra. La hausse des salaires sera rendu possible in fine. Le travail doit débuter pas le détricotage des directives europpéenne libéralisant les marchés intérieurs. Les libéraux et sociaux démocrates détricotent méthodiquement les acquis sociaux. Il faudra procéder de la même façon, mais dans le sens opposé. Ce n'est que mon avis...
Question concernant le smic à 1700 euros que je me pose et se posent les gens autour de moi. Si j'ai bien compris, la hausse du smic entrainera une hausse des prix mais qui ne sera pas problématique car elle fera tourner l'économie réelle. Or mon salaire aujourd'hui est disons autour de 3000 net (marié mais mon épouse ne travaille pas). Une hausse des prix, qui n'est pas accompagnée d'une hausse correspondante de mon salaire, entrainera logiquement une chute importante de mon pouvoir d'achat. Comment résoudre ce problème? Je n'ai pas entendu parler de hausse généralisée des salaires pour conserver le pouvoir d'achat, (au moins jusqu'à un certain niveau de salaires). La conclusion qui sera faite par la classe moyenne est que, avec cette proposition, cette classe va s'appauvrir. Les choses devraient être clarifiées. Le programme du FdG concerne-t-il uniquement les gens qui ont le smic aujourd'hui ou bien s'étend t-il pour couvrir une grande majorité de la population ? Avoir des réponses simples et compréhensibles par tous est nécessaire, voire urgente.
@ - 230 - Daneel
"Une hausse des prix, qui n'est pas accompagnée d'une hausse correspondante de mon salaire, entrainera logiquement une chute importante de mon pouvoir d'achat. Comment résoudre ce problème ?"
Par l'indexation des salaires sur les prix.
Bonjour,
Je partage les avis émis ci-dessous concernant le passage du SMIC à 1700 € :
Car il n'est pas dit si les autres salaires actuellement un peu au -dessus augmenteront aussi et dans quelles proportions ? Si ce n'est que le SMIC qui est augmenté, cela veut dire par exemple qu'un enseignant en début de carrière avec un Bac+ 5 sera payé au SMIC. Est-ce avec ce genre d'arguments que l'on va pouvoir mobiliser nombre de citoyens sur notre programme ? J'en doute. Cela semble contre-productif et très réducteur vis à vis du projet de société que nous souhaitons.
229 Pilru
" Le SMIC a 1700€ n'est pas viable dans le cadre d'un marché économique européen... Ce n'est que mon avis..."
Effectivement, ce n'est que vôtre avis; mais pas celui de la grande majorité des intervenants ni celui de nombreux économistes. Une des ruses des ultra capitalistes, dits libéraux, consiste à brandir constamment cette grosse ficelle : rien n'est possible pour un pays tout seul. C'est archi faux.
Il suffit de lire Généreux et Lordon, entre autres,pour réaliser que les marges de manoeuvre d'un pays comme la France sont bien plus grande qu'on veut bien le dire. De plus, isoler une mesure de l'ensemble du programme du Front de Gauche est une autre grosse ficelle qu'il faut laisser à nos adversaires, alors que toutes les mesures économiques du FdG et d'ailleurs l'ensemble de son programme, doivent "être tenues ensemble".
Il suffit d'un tout petit peu d'imagination pour aider les artisans, commerçants, PME à amortir l'indispensable augmentation des salaires (reportez vous à tous les messages en ce sens de ces derniers jours).
Ceux qui optent pour l'austérité auront l'embarras du choix des candidats de l'UMP et le PS et Jean-Luc ne sera jamais (il faudra que les "austéristes" se fassent une raison), le candidat de cette option suicidaire, de plus complètement inacceptable au plan social et humain.
Si les austéristes l'emportent la France sera au niveau de la Grèce en 18 mois. Je vous invite à aller voir de près ce que cela signifie et qui est effrayant.
J'ai parlé hier, des angoisses du président de la Chambre de Commerce d'Athènes. Mettez lui sous le nez le programme de son gouvernement et celui du FdG : je vous fiche mon billet (c'est bien le cas de le dire) qu'il votera pour le nôtre.
@Daneel
Espérons que la hausse du smig couplée à la titularisation des précaires de la fonction publique permettront à l'emploi de repartir et ainsi les femmes comme les hommes pourront travailler car il pourra y avoir de nouveau des modes de garde pour la petite enfance.
Je dis cela pour signifier que l'on ne peut discuter d'une seule mesure et de ses conséquences potentielles en la tirant à part d'un programme. C'est une nouvelle perspective,un nouveau choix global de société qui est amorcé dans le programme partagé.
Deuxième point: ce qui paraît ressortir au choix individuel (ma femme ne travaille pas) est le plus souvent induit par les conditions sociales dans lesquelles on vit (il est difficile aux femmes de trouver du travail correctement payé, notre ménage perdrait en impôts et les tâches domestiques réclameraient d'avoir recours à d'autres, les enfants seraient moins bien éduqués etc..), toutes ces raisons semblent "logiques" et "individuelles"et pourtant elles sont le résultat d'une organisation sociale dégradée ou la crèche, l'école, les transports et l'emploi ne sont pas ce qu'ils doivent être? c'est tout cela, toute cette imbrication que tous ensemble, dans les urnes il faut changer.
Le Front de Gauche en est je l'espère un bon moyen, et Mélenchon le bon instigateur.
L'augmentation du smic à 1700 euros brut par mois représente une augmentation de 24,5% du smic actuel, il n'est pas possible d'augmenter l'ensemble des revenus (salaires, retraites, rentes etc…) de cette valeur, cela ne peut se faire que sur les petits revenus, et, si les prix augmentent dans la même proportion l'effet d'augmentation sera annulé … alors, à quoi ça sert ?
Mais pourquoi vouloir qu'il existe toujours une différence de salaire aussi grande entre le SMIG et ceux qui gagnent 3000€ ? Le Smig actuel ne permet pas de vivre correctement alors que 3000€ reste convenable. Partager ne veut pas dire forcement "et moi, et moi" ! Peut-être devons nous être imaginatifs et chercher des solutions style salaire à vie (cf Friot et d'autres)
Annoncer à brut pour poing un SMIC à 1700 € brut d'abort (pas trop grave, à la limite) puis net ensuite en 5 ans (soit si on enlève les exonération de charge, quelque choses proche de 2200€ pour les patron comme salaire minimum à verser !) est une erreur. Car cela fait passer le Front de Gauche pour de doux rêveur, quelque soit l'argumentaire qui vient derrière.
Il fallait rester sur un vague augmentation des salaires, augmentation du SMIC, qui siginfiait que l'on ferait selon ce qui serait possible au moment venu.
Car en effet, comme on ne peut pas encore calculer l'impact de toutes les autres mesures qui permettrait l'augmentation des salaires, par l'augmentation de l'activité général, et la recirculation dans l'économie réelle des capitaux, on ne peut dès à présent pas évaluer cette augmentation de salaire. Et poser comme ça 70 % d'augmentation, c'est too much et ça décrédibilise tout le reste.
Moi perso, qui essaie en permanence de défendre le programme ainsi que la vision du FdG, là quand on me dit les TPE et les PME ne le supporterons pas, quelque soit la pseudo relance généré par les autres mesures,
je n'arrive pas à défendre l'idée... énormémént de voix vont être perdues par cette annonce... au pire pensez à le faire, mais ne le dites pas, c'est extrêmement contre productif,
J'avoue être à présent perplexe, voir dépité, alors que j'étais convaincu avant cela....
C'est un peu désespérant de lire ces commentaires sur l'augmentation impossible du smic a 1700 euros...
Alors quoi ? il n'y aurait que la dette a rembourser quoiqu'il arrive ?
Vivre avec un salaire décent c'est impossible ?
Augmenter le budget de l'éducation c'est impossible ?
Les 35 heures c'est plus possible ?
Alors les valeurs de la gauche c'est impossible ?
@ - 235 - Cronos
"si les prix augmentent dans la même proportion l'effet d'augmentation sera annulé … alors, à quoi ça sert ?"
Lorsque les salaires sont indexés sur les prix (et non le contraire...) l'augmentation des salaires est préservée même si les prix augmentent.
@ - 237 -anne
"Mais pourquoi vouloir qu'il existe toujours une différence de salaire aussi grande entre le SMIG et ceux qui gagnent 3000€ ?"
D'accord avec toi. Et d'autant plus quand on prône la réduction de l'échelle des salaires...
Les peuples européens doivent se soulever, se soulever de concert. Comme le disait Susan George sur France Culture et France Inter l'année dernière " il n'y aura pas de solutions sans un soulèvement populaire ". Allons-nous nous contenter des défilés ou cortèges funèbres comme ceux vécus pour la retraite ? Je viens de téléphoner au siège du Parti de gauche à ce sujet, la réponse : " tu sais bien que classiquement les grèves et les appels à manifester viennent des syndicats ". Moi : " nous ne sommes plus dans le classiquement, un parti peut le faire, doit le faire, il y a non assistance à peuples en danger ". Lui : " tu peux utiliser le net pour faire un appel à mobilisation "...
Alors voilà, arrêtons de nous faire balader, disperser et concentrons-nous sur la révolte, nous sommes légion, nous sommes le peuple, dans cette course à la destruction, aux destructions, notre avantage est le nombre, la masse. Les solutions existent, elles sont pour une bonne partie dépliées ici et ailleurs. Une grève générale d'une heure, en même temps en France, en Espagne, en Italie et j'en passe, des rassemblements en soirée, le week-end. Réagissons avant de tous nous retrouver à la soupe populaire.
@Anne et Prolo
Donc, ce que je comprends de vos réponses, c'est que ce n'est pas grave si le pouvoir d'achat de la classe moyenne dégringole. Bon avec cette logique je ne voit pas vraiment comment le FdG va un jour arriver à quelque chose. A savoir que même un salaire de 3000 net est à peine suffisant pour une famille aujourd'hui (et c'est pour ceci que j'ai précisé que mon épouse ne travaille pas), et vous voulez convaincre les gens de souscrire à ceci? S'il n'y a pas de réponse plus logique à ma question, je vois tout autour de moi (moi compris) des gens qui vont déserter le FdG et n'iront pas voter par dépit.
La candidature de Mélenchon n'est pas une candidature de plus à choisir sur une liste de mesures ne remettant pas en cause l'état de choses actuel.
La révolution par les urnes, est une révolution.
On change le système.
Cela veut dire qu'on ne raisonne pas dans le système inique actuel, le front de gauche ce n'est pas le PS, ce n'est pas le centre, ce n'est pas l'UMP. On ne met pas l'inflexion ici ou là sur un fond identique. On change.
Oui vivre avec un salaire décent c'est possible et c'est nécessaire.
Oui les 35 heures c'est possible et c'est nécessaire.
Oui augmenter le budget de l'éducation nationale c'est possible et c'est nécessaire.
Oui les valeurs de gauche c'est possible et c'est nécessaire.
Oui il faut d'abord nécessairement satisfaire les besoins des hommes avant de les répartir selon leurs prétendues capacités.
Bref, ne discutons de chaque mesure en particulier, envisageons la dans un système révolutionné. Ce n'est pas de l'utopie, c'est le vrai pragmatisme.
Vive la révolution citoyenne, c'est à dire celle qui met au centre les besoins des hommes.
Tunisie, Egypte, Libye... Iran?
Se diversifier en matière d’approvisionnement de ressources énergétiques n’est pas sans arrières pensées. Lorsqu’un article du journal « Le Monde » du 14/09/11 emploi le terme « lorgne » pour décrire le regard que porte l’UE sur les réserves de gaz du Turkménistan et de l’Azerbaïdjan, nous ne pouvons que douter du bienfondé de cette réflexion. Si ‘énergie est bien l’un des enjeux majeurs de nos sociétés ultra-libérales, il est aberrent de croire que seules des négociations pourront aboutir à un éventuel contrat. D’ailleurs, la situation ne serait que provisoire « en attendant d’accéder aux énormes réserves de l’Iran ». Va-t-on aller délivrer le peuple Iranien d’ici peu ?
Il serait également question, selon le président de la Commission, José Manuel Barroso, de contourner la Russie afin « d’assurer la stabilité à long terme des livraisons d’hydrocarbures ».
Nous y voilà, le grand marché transatlantique !
On constate que ces mesures sont bien plus profitables au renforcement de l’alliance UE – EU qu’à celui des liens entre les différentes nations de l’Europe. (cf Nabucco, gazoduc défendu par l’UE et les Etats-Unis). Aucune discussion avec la Chine, bien du contraire, il est question que « l’UE devra se battre contre la Chine » car le Turkménistan exporte déjà du gaz vers ce pays, tout en sachant qu’elle essaye de s’approvisionner en gaz russe !
Il n’y aurait qu’une seule alliance possible dans un but bien précis, rétablir la prééminence de l’Empire américain.
Menjine
Tu veux dire attendre les urnes, dans 8 mois ! La finance, l'Olympe rigole bien de ce gain de temps.
@ Daneel
Indexation des salaires sur les prix.
@ Desanti
Bien d'accord avec toi et je rajoute l'article 35 des droits de l'homme.
A tous ceux qui décortiquent les mesures individuelles genre smic à 1700. En effet ce n'est pas évident avec les règles actuelles. Mais êtes vous capable d'imaginer une société où les valeurs prioritaires et principales seraient d'abord le bien être de tous avant celui de son portefeuille. Il faut avoir une vision large, ne pas regarder par le petit bout de la lorgnette. Pour rejoindre Begbeider avec "l'utopie ou la guerre", on peut considérer qu'on est déjà en guerre, il n’y a qu'à voir les dégâts qui se dessinent de toutes parts. De par la mondialisation et le libéralisme celle ci change de forme. Les guerres ont été de tout temps du fait des puissants. On a abolit la royauté qui était la source des conflits entre royaumes. Aujourd'hui ce sont les capitalistes les responsables de cette nouvelle guerre. Si l'utopie consiste à ne pas vouloir être à la merci de ces nouveaux "rois" oui je choisis l'utopie.
On peut accepter et cela est sain qu'il y ai des différences de richesse mais jusqu’à un certain seuil. Heureusement et pourvu que cela soit vrai, les élections devraient permettre de ne pas couper de têtes !
Vive la révolution citoyenne !
@ydaho et aux autres,
Personne n'est contre gagner plus, (il y a une marge entre "beaucoup plus" et "décemment", cessons de faire du misérabilisme.)
Mais pour cela il faut d'abord gagner les élections, et ce genre d'annonce est un gros frein intellectuel à faire franchir à une majorité de français, et donc dessert le projet.
1700 € net, c'est presque ce que gagne un ingénieur débutant en France aujourd'hui (peut être un peu plus à Paris, un peu moins ailleurs, oui c'est peu). C'est 70% de plus que le SMIC actuel.
Dire "oui mais on va révolutionner", et balayer d'un revers de mains tous les arguments contre, n'est pas suffisant. Car on défend une annonce précise, par un argument vague, ça ne fait pas "mouche".
Encore une fois, il fallait dire, "on va augmenter les salaires ! combien ? on verra selon l'impact des autres mesures!" aurait paru plus raisonnable, responsable, crédibles...
Laforcedupeuple
Oui, il faut se saisir du droit à se soulever, poussons ici pour que Jean-Luc transcende ces temps sombres, nous ne pouvons pas continuer à se cacher derrière des fonctionnements au romantisme politique suranné...
@Desanti
Non, je répondais à cette discussion sur les 1700 euros qui s'enlise dans des débats sans perspective globale celle qu'ici propose Mélenchon de billet en billet, celle aussi que les forces militantes communistes ont commencé à impulser.
Pour ce qui est des luttes actuelles je pense qu'effectivement la campagne pour l'élection présidentielle est aussi un moyen dilatoire alors qu'il y a l'urgence des luttes.Nous n'avons pas fini de payer la défaite et la fin en queue de poisson de la lutte contre le rapt des retraites de l'automne 2010. Il y a eu une sorte de stupeur paralysante qui c'est emparé de tous à voir le contraste entre le nombre, la qualité de la mobilisation et la piteuse défaite.
Mais, on ne fait pas la révolution tout seul, la lutte de masse cela suppose organisation, structuration, perspective et force collective.
Les grèves générales d'une heure, même en plusieurs pays et à répétition me laissent sceptique. La mobilisation est nécessaire, mais il y a un côté chez les indignés qui veulent réinventer l'eau tiède qui m'énerve: l'histoire ouvrière cela existe, les organisations aussi, c'est à ce niveau qu'il faut bouger, se mobiliser.
Trois millions de personnes dans la rue, organisées, cela n'a pas bougé, douze grèves générales en Grèce cela ne bouge pas, essayons autre chose, le front de gauche est pour moi une réponse possible.
Yves Reese
En quoi est-il sain que des différences de richesses existent ?
@242 Menjine
Et si on change de système, il faudrait aussi sortir du système représentatif et tirer au sort nos représentants, parce que ça aussi ça corrompt tout. Il faut lancer appel au FdG pour intégrer la réflexion d'Etienne Chouart à ce sujet dans le changement de république et pour nous mêmes y réfléchir car, combien d'élus à gauche sont incompétents mais savent bien défendre leurs amis et eux mêmes, sont devenus mauvais, ont abusé de leur pouvoir, ne lâchent plus le pouvoir, se sont assis sur nos votes, une fois élus? (Voir ici à Montpellier avec les élus PS et PC, quelle cata...) cette proposition pensée par E Chouart, si elle prend forme dans nos esprits, a toute sa place dans la révolution citoyenne
Bonjour les amis,
Ecoutez, la moitié d'entre nous sursaute a l'évocation de l'augmentation du SMIC (craignant les accusations de populisme, d'ailleurs cf. chez Ruquier). Mais voila, pour moi c'est la même histoire qui se reproduit : celle du salaire maximum.
Je me souviens de Mélenchon sur RTL (grand jury) peu après la sortie de "qu'ils s'en aillent tous", expliquant le salaire maximum, je me suis dit "dis donc c'est gonflé", et tous les médias ont commence par tourner l'idée en ridicule (il le rappelle souvent aujourd'hui dans ses interviews). Et puis peu a peu, tout le monde a pris conscience et admis que l'exubérance des gros salaires est un problème (y compris la droite), et même si tous ne sont pas pour le salaire maximum, ce problème sera un thème de campagne.
Voila, alors pour le SMIC ce sera pareil : tout le monde reconnaitra que : il n'est pas normal que le SMIC soit au niveau du seuil de pauvreté. Un point c'est tout. C'est même comme ça qu'il faut commencer une discussion sur le sujet, ça devrait mettre tout le monde d'accord pour l'augmenter.
Ensuite en effet, tous les partis devront expliquer quelles seront leurs solutions contre les secousses que ça engendre (questions des PME et tout). Mais l'augmentation ne sera pas discutable.
@ Danneel
Le front de gauche ne propose pas seulement de la "monnaie", il propose du vivre ensemble et donc du respect de tous, aussi bien des travailleurs - quels qu'ils soient -
que ceux qui ne travaillent pas ou plus ou pas encore.