20sept 11

DSK, inapproprié, non tarifé, François Hollande, Patrick Cohen et d'autres

Entre deux épisodes de DSK y a-t-il une vie possible ?

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Cette courte note est rédigée après une fin de semaine riche en émotions mais totalement éreintante. Il y est surtout question de la Fête de l’Humanité. Non comme une narration ou comme un rapport politique mais à petite touche, tantôt d’une subjectivité politique assumée tantôt sur le ton d’une confidence. Avant ça je vous parle de l’autre « pire qu’inapproprié », en « faute morale permanente ».

Dernière minute. Une déclaration hargneuse de Patrick Cohen sur France Inter m'oblige à donner des précisions sur ses assertions. j'en profite pour tenter de stopper les divagations de certains à propos de mes agendas et l'utilisation des annonces de ma présence. C'est en fin de note.

Si je n’en dis rien vous croirez que je ne vis pas sur la même planète que vous. Alors j’en parle. Jusqu’à ce jour j’ai pesé mes mots et dit mes appréciations avec circonspection. Maintenant je vais résumer mon avis sur l’interminable feuilleton DSK : ras le bol ! J’ai été révulsé par ce que j’ai su de l’entretien de DSK sur TF1. Cet homme est le boulet de la vie publique. Son numéro pervers et exhibitionniste sur le plateau de TF1 a absorbé toute l’énergie et la lumière médiatique du dimanche comme dans un  trou noir. Tout le reste est passé à la trappe ! J’ai le droit d’être en colère. Où est passée la Fête de l’Humanité ? Nos discours ? Je ne dois pas être le seul dont l’action du week-end a été pulvérisée par le dernier épisode du mauvais roman social-lubrique. Les gens du métier eux-mêmes s’en excusaient. Du coup on parla de nous la veille, parfois généreusement. Comme pour faire oublier la honte de ce qui allait suivre. Comment en sommes-nous tous arrivés là ? Car on a beau jeu de protester si treize millions de personnes se scotchent devant leur télé pour observer ce confessionnal grotesque ! Ce type n’avait aucune raison d’être là. Quelqu’un lui a-t-il jamais dit que la prudence et la décence cela aurait été le silence ? Du moins tant que courent ses affaires judiciaires dont l’accusation comme la défense est une suite d’obscénités glauques. Elles nous sont infligées sans que nous puissions nous y soustraire. Mais qui conseille cet homme depuis qu’il va d’un coup de communication lamentable à un autre plus pitoyable ? Et il faudrait, en plus, en commenter le contenu ! J’ai lu dans la presse écrite, notamment « Le Monde », qu’il aurait profité de la situation pour mentir effrontément sur le contenu de la décision du juge américain. Et j’ai vu l’ébahissante  reconstitution qu’a faite « le Petit Journal » en comparant la confession publique de Bill Clinton et celle de DSK. On dirait un copié collé, en effet ! Donc, cela voudrait dire qu’il aurait répété comme une comédie le numéro qu’il a joué sur le plateau! Allez, on oublie ! Quant à ses sorties sur la crise grecque, c’est un pur outrage à notre intelligence. Comme si nous avions oublié ce qu’il a dit auparavant quand il se présentait comme le « bon docteur » du FMI et accablait les Grecs de ses sarcasmes impudents. Tout son système est dans cette double insolence : compter sur la crédulité de ceux qui l’écoutent.

La rétrogradation de la note de l’Italie est un palier supplémentaire essentiel franchi dans l’agression contre la zone Euro. On voit maintenant clairement se dessiner cette manœuvre qui part de frappes contre la périphérie fragile vers le centre de la zone euro que constituent la France et l’Allemagne. C’est la dernière tranchée d’où résister pour riposter contre la spéculation. Si la réplique n’a pas lieu, si la servilité continue, le tout va s’effondrer. J’y ai consacré tant de lignes ici que j’ai mauvaise grâce à importuner davantage mes lecteurs en y revenant. Je me contente de souligner que tout cet enchainement de faits fut annoncé sans détours ici et sur maints autres blogs de notre mouvance intellectuelle. Cela n’est pas dit pour s’attribuer des dons de voyance mais pour souligner à quel point il n’est pas vrai que tout se passe par surprise et sans crier gare. La suite n’est pas moins certaine que les épisodes précédents. La concomitance des politiques d’austérité va contracter l’activité économique. Par conséquence le chômage va augmenter et avec lui les déficits des comptes sociaux. De même les Etats seront privés de recettes fiscales. Bien que dit et répété cent fois à la face des rebouteux de l’économie qui se donnaient de grands airs, cela ne fut entendu d’aucun d’entre eux. A présent, comme ce fut le cas au Portugal déjà, ce sont les agences de notation elles-mêmes qui dans un raffinement de sadisme en disent autant. Elles en tirent même prétexte pour frapper l’Italie. Quelle comédie ! L’Italie a voté des plans d’austérité pour « rassurer les marchés ». Et l’austérité a fait peur aux marchés parce qu’elle réduit les capacités budgétaires de l’Italie pour payer ses dettes ! Tournez manège !

La fête de l’Humanité a tenu ses nouveaux objectifs politiques. Mais un certain retour de la tradition s’est observé : il a plu une très grosse rasade samedi soir ! J’ai donc pataugé misérablement dans une allée boueuse pour rendre visite à Bernard Thibault quand ce fut l’heure, après une longue discussion avec Cécile Duflot dans le vacarme des trombes qui martelaient le toit du stand du Front de Gauche. Tout cela presque au moment où j’affirmais dans l’émission de Laurent Ruquier qu’il ne pleuvait pas sur la fête. Il est vrai que nous avons enregistré l’émission deux jours avant… Notre premier but était de lancer et de mettre en scène l’édition du programme partagé « L’Humain d’abord ». Coup au but ! Cinquante mille programmes vendus en trois jours selon la police, soixante dix mille selon certains organisateurs ! La séquence de l’Agora sur le thème, bien organisée en séance de trois minutes par interventions roulantes fut un bon moment de pédagogie collective. Et l’occasion d’une indication très sérieuse sur les états d’esprit. Personne ne demande autre chose que des idées claires et des réponses à la fois radicales et très concrètes. Inutile de souligner que cette façon de voir me convient parfaitement. De mon côté, à mon passage sur la scène où trois journalistes de « l’Humanité » m’interrogeaient, je fus très impressionné par la force de l’écoute et de la réactivité de l’espace bondé devant lequel je parlais. Cette impression est de l’ordre d’une sensation physique. Si vaste que soit l’espace dont il est question, en peu de temps il se fabriqua une sorte de proximité quasi intime. J’espère me faire comprendre avec ces mots. Je n’en trouve pas d’autres pour souligner le genre des fusions qui se sont opérées au cours de cette fête. Elle a pris mille formes mais toutes se ramènent à quelques épures constantes : une mise en commun sans hiérarchie discriminante. Exemple, les assemblées-débats avec des syndicalistes en lutte. Personne ne ramena le débat sur la place des uns vis avis des autres. Action politique et action syndicale se sont données à voir naturellement comme tenant les deux points d’un même front. Que de débats d’hier ont semblé dépassés alors sur ce sujet !

C’était le moment dont on m’avait dit qu’il serait le plus éprouvant pour moi. Celui du discours sur la grande scène de la fête de l’Humanité. Marie-George Buffet m’avait décrit la situation et donné quelques conseils techniques. Peu avant, André Chassaigne fit de même. Et Jacques, le chef du service d’ordre me donna un bon coup de main  dans le dernier quart d’heure. En effet, je suis resté avec tous les autres un grand moment au pied de la tribune de la grande scène, perché sur une marche de l’escalier qui y conduisait. « Monte d’un cran, me dit-il, tu vas t’habituer ». Bonne pioche. Le déroulé avait pris quarante minutes de retard. Nos patientâmes un bon quart d’heure et je ne le regrette pas. J’ai pu longuement m’imprégner de l’ambiance de cette foule immense qui remplissait la place centrale de la fête. Si bien que le moment venu, une fois en place, c’est comme si j’avais fait ça déjà plusieurs fois.

Dans ces conditions, le stress ainsi évacué lâcha prise et j’eus le cœur tranquille pour ressentir plus clairement ce qui se passait. J’avais déjà noté combien cette foule si réactive n’était pas celle d’un groupe de consommateurs de concert, même si le concert était bien dans son programme pour cette fin d’après-midi. C’était un public politisé. Ses interventions, leurs nuances subtiles en attestaient. Inutile donc de surligner les effets oratoires. Le nombre et l’espace poussent déjà assez à forcer le ton bien inutilement. Je continuais donc de corriger le texte de mon discours dans ma tête. Je prononçais donc ensuite, sans hâte, en pleine empathie avec ceux qui m’écoutaient, ce que j’avais décidé de dire cette fois-ci. Pourtant, l’émotion, violente comme une irruption, m’explosa le cœur au moment où vinrent les notes de l’Internationale, quand le chant monta de la foule et s’installa parmi nous. Puis quand la Marseillaise suivit, l’unisson m’emporta complètement. Oh, ma gauche ! Mon pays !  Ce moment d’osmose politique, sur cette grande scène, avec eux tous et les drapeaux rouges, dans le rôle qui m’a été confié, c’est comme un accomplissement dans ma vie d’engagement.  

Comme on le sait c’est une décision politique très significative qu’ont pris les dirigeants communistes, et ceux de la Fête, en choisissant de bouleverser les habitudes de ce moment traditionnel. Je ne crois pas qu’un dirigeant politique français non membre du parti communiste ait jamais parlé depuis ce lieu avant que cela me soit proposé. Ce n’est pas tout. En plaçant mon tour de parole après celui de Patrick Le Hyaric et avant celui de Pierre Laurent, il m’a été fait une nouvelle faveur. Celle de m’éviter le démarrage de la séquence, exercice toujours délicat. Mais aussi celle de me soustraire à la pression sur le dernier qui parle, après que tout ait été dit, et tandis qu’on vous pousse dans le dos pour rattraper le retard de l’horaire. J’étais donc totalement à mon aise et j’ai pu respecter sans difficulté la durée de  douze minutes de temps de parole qui m’était accordée. Cela me rend d’autant plus sensible à la performance de ceux qui avant et après moi, ont pris le micro. Le Hyaric et Laurent assurèrent, avec la maitrise des gens aguerris à ce lieu et à ce moment politique. Je les ai écoutés tous deux, j’ai senti leurs efforts, j’ai gouté le travail d’écriture que représentent ces brèves minutes d’expression calibrée. Le diable m’emporte de ne pas écrire mes discours avant de les prononcer ! Ces deux hommes je les écoute depuis quelques temps déjà. J’ai noté cette fois-ci une évolution de leur style oratoire. Nous voilà dorénavant aussi proche dans la forme que sur le fond. Le discours de Le Hyaric avait une grande puissance lyrique, très maitrisée, selon son habitude. Celui de Laurent fonctionnait dans le registre rhétorique de l’esprit de son livre, le « nouveau pari communiste ». Je veux dire qu’il innovait tant pour les angles choisis que pour le style. La flèche est acérée. Il en résulte des moments surprenants de liberté de ton. Ainsi quand il dit « soyez de gauche » à l’adresse des socialistes et des écologistes. L’humour qui entoure cette formule terrible n’atténue pas sa portée, bien au contraire. Elle en élargit le sens. C’est du jamais entendu. Car peu nombreux ont noté que Pierre Laurent en a profité pour décrire la nouvelle identité politique assumée de son parti. En particulier quand il a évoqué le samedi, à la réception du conseil national du PCF, la « révolution écologiste ». Mais, bien sûr, c’est l’interpellation des socialistes et des écologistes qui a marqué à juste titre les esprits. Tous les dirigeants du Parti de Gauche ne parlaient que de ça depuis qu’ils avaient entendu la formule la veille, dans l’allocution dans le stand du conseil national du PCF. C’était déjà énorme, dit en présence de ceux à qui c’était destiné, Martine Aubry et Cécile Duflot. Personne ne prévoyait que ce serait répété face aux quarante mille personnes de cette place. Oui, c’est un signal très fort qui devrait faire réfléchir ceux à qui il est adressé. La titraille du journal l’Humanité le lendemain semble elle-même hésiter devant l’audace. Elle dit « Soyez de gauche, soyons de gauche ! » a lancé Pierre Laurent à tous les invités de la Fête. ». Hum ! Hum ! D’où sort ce : « soyons de gauche » ? Pourquoi diluer et relativiser de cette façon ce qui était volontairement dit sans artifice de langage ? S’émanciper des euphémismes n’est pas une habitude facile à prendre, c’est certain. Je ne crois pourtant pas que le secrétaire national du PCF  renoncera au style qu’il est en train de créer. S’il en est ainsi c’est parce que nous avons tous fait le constat de l’exaspération de la gauche d’en bas, celle du terrain et des luttes. Olivier Dartigolles, autre dirigeant du PCF me confiait : « le plus grand risque pour nous aujourd’hui serait d’être une main en dessous du parler clair qui est attendu de nous ». C’est exactement ma façon de voir depuis que j’ai décidé de faire le livre « qu’ils s’en aillent tous ».

On n’explique pas autrement l’accueil très controversé qui fut fait à Martine Aubry et qui nous prit tous de court. Je ne crois pas que ce soit sa personne qui était visée. Les réactions étaient très politiquement exprimées. Les prises de position du PS sur les retraites ont déclenché un ressentiment que je n’avais pas imaginé. C’est là-dessus que j’ai entendu crier des syndicalistes massés devant le stand du Front de Gauche pendant sa visite. Comme je ne savais rien de ce qui s’était passé avant cela j’étais totalement pris au dépourvu par les mines défaites et l’agressivité des personnalités qui accompagnaient Martine Aubry. Leur violence notamment contre la presse me laissa pantois. Et bien narquois, je l’avoue. Car je mesure à cette occasion le caractère sélectif des indignations des médiacrâtes. Ceux qui ont fait une boucle de mes propos contre le « petit journaliste », ne soufflent mot des gestes et des comportements autrement plus concrètement violents que j’ai pu observer pendant cette séquence et dont on m’a dit qu’ils sont devenus habituels. Mais il est vrai que pour eux cela n’existe pas, sans doute. Mépris de classe : est seule concernée ici la piétaille de ceux qui se foulent les uns les autres pour arracher leurs images et leurs sons dans une cohue imposée qui fait pitié à voir. Après quoi je dois dire que personne n’était content autour de moi de la tension contre elle. Nous ne l’avions pas invitée pour qu’elle ait à le regretter. Je le dis d’autant plus tranquillement que, la veille, mes amis du Parti de Gauche avaient été une nouvelle fois humiliés avec perfidie par les partisans de Martine Aubry à propos de la liste aux sénatoriales dans le département des Hauts de Seine. Pourtant ils firent avec une magnifique discipline le travail de sauvetage que la tension du moment exigeait. Je restai amer que le déplacement ait tourné de cette façon. Mais cette situation rend compte d’un ressenti réel, davantage me semble-t-il à propos du Parti Socialiste que de la personne de sa première secrétaire. 

Je ne partage pas le regard porté sur la visite de Ségolène Royal par certains commentateurs. Non, Ségolène Royal n’a pas été chahutée. A moins que le sang-froid dont elle a fait preuve face à la bousculade inouïe des photographes et caméramens ne m’ait trop impressionné pour que je le voie. Il n’en reste pas moins qu’elle avait parfaitement organisé son déplacement. Arrivée tôt dans la matinée avant les dérangements de la grande affluence, elle avait quelque chose à nous dire, clair et net, sur les sujets qui nous intéressent contre les licenciements boursiers et pour le contrôle des banques. Mais tout cela, si apprécié que cela ait été, se situait dans le stand hors de portée de l’écoute des passants de la Fête. Cela n’explique donc pas pourquoi Martine Aubry, de son côté, a été interpelée comme elle l’a été sur son parcours. Pour ma part j’en suis navré car je ne l’avais pas du tout prévu. Mon intention et celle du Front de Gauche n’était pas de donner à voir quelque préférence que ce soit. Ce n’était pas notre sujet. Le but était de faire franchir un pas à « l’offre publique de débat ». La publication du programme du Front de Gauche rendait possible ce franchissement en lui donnant un point d’appui concret. Voilà tout. J’estime que cela a été réussi. En même temps la centralité du Front de gauche a été soulignée. Car c’est là un enjeu. Nous ne sommes pas la force d’appoint du PS. Nous sommes autonomes et indépendants. Et sans nous rien ne peut se faire. Et quand je dis « nous » je ne pense pas à nos états-majors de parti. Je parle de tous ceux qui ne se sentent représentés par nous qu’en raison du fait que nous affirmons notre rupture avec le système. Inclus le système traditionnel des alliances qui ramènent toute les énergies à la niche du conformisme. Le comprendre, c’est-à-dire admettre ce qui se passe sur le terrain est la condition de base de toute analyse pour le futur de la gauche. Il ne faut plus croire que les votes automatiques, les consignes de désistement et autres réflexes de la période issue de l’union de la gauche fonctionnent comme avant. La confiance se mérite et la méfiance domine les esprits. A juste titre. Quand Hollande déclare dès le premier débat de la primaire que le « futur président est autour de cette table », quand il évoque l’alliance au centre et réduit le deuxième tour à une capitulation sans condition, on voit à quel aveuglement conduit le nombrilisme socialiste qu’il incarne si bien. Les autres candidats se montrent plus respectueux des autres, moins arrogants. Ils ont fait le déplacement, ils ont commencé un dialogue sur nos bases exigeantes. Je leur en suis reconnaissant. Cela ne me fait surtout pas oublier ceux qui ne sont pas venus. Car leur choix est bel et bien assumé comme une décision politique. Le contenu de ces refus souligne la gravité de la divergence que veulent creuser leurs auteurs.

Besancenot et Poutou ni aucun responsable ou porte-parole du NPA ne sont venus jusqu’à nous. Un vote de la direction collective du parti l’a décidé. C’est absolument nouveau. Dans le passé chaque année, Olivier Besancenot passait, par exemple, en toute simplicité sur le stand du Parti de Gauche. Cela ne l’engageait à rien. Sinon à montrer qu’on se parlait sans problème, même pour se dire des désaccords. Pourquoi en va-t-il autrement maintenant qu’en s’adressant au Front de Gauche tout entier les camarades du NPA peuvent s’épargner une tournée des divergences ? Pourquoi le dialogue serait-il plus difficile quand nous mettons sur la table un programme rédigé qui rend concret le contact ? Au lieu de ça quoi ? Un vote pour refuser une invitation ! Voter sur une visite à faire, en réponse à une invitation dans un stand central des organisateurs de la Fête à laquelle on participe est une décision si étrange ! Même Lutte ouvrière n’a pas fait cela. Nathalie Arthaud est passée. Et je sais bien que cela n’a pas changé son avis sur nous ni réduit sa distance avec notre programme. Je n’attendais pas cela d’ailleurs. C’est tout simplement incompréhensible.

Autre splendide dédain, François Hollande ! Comme Poutou, il nous a tourné le dos. Plutôt que d’en commenter le sens vu de mon balcon, je préfère vous communiquer le verbatim de sa propre explication. Celle qu’il a donné dans l'émission Radio France politique, le dimanche même. En résumé : ce n’était pas ma place dit-il. C’est noté ! Question : « Vous avez contourné l'obstacle ? François Hollande : (…) Cette année j’ai considéré, au-delà de l’engagement que j’avais en Corse, que ce n’était pas ma place. Il y a un candidat du Front de Gauche qui a été choisi, Jean-Luc Mélenchon. Moi je suis candidat à la candidature du PS, à partir de là je ne suis pas pour rechercher un adoubement (…) Question : La Fête de l’Humanité est un symbole de l’union de la gauche, du rassemblement de la gauche. Votre absence n'est-elle pas un contre symbole ? François Hollande : Ce n’est pas du tout un symbole de l’Union de la gauche, pas davantage du rassemblement de la gauche. Question : Le programme commun ! François Hollande : On ne va pas remonter à Mathusalem. C’est le symbole du Parti Communiste. La première fois que j’y suis allé, j’avais 15 ans, c’était Jacques Duclos en 1969 qui sortait d’une élection présidentielle (vous voyez je remonte à l’histoire, pour ne pas dire à la préhistoire). C’est une belle fête qui permet au peuple communiste de se retrouver, même d’inviter davantage, mais là en l’occurrence c’était la fête de Jean-Luc Mélenchon, et c’est tout à fait normal ; et je l’ai bien compris. Question : C’est Jean-Luc Mélenchon qui vous gêne ? François hollande : Jean-Luc Mélenchon va être candidat du Front de Gauche. Moi je souhaite être candidat du PS, nous allons nous retrouver l’un en face de l’autre (…) Question : Vous avez redouté une confrontation avec les électeurs de la gauche de la gauche ? François Hollande : Mais ça n'a rien à voir. Si on m’avait invité à un débat j’y serais allé ; je n’ai pas été invité à un débat ; on ne m’a pas proposé de faire un colloque avec le Parti communiste, je serais peut-être venu. (…) Mais je ne suis pas là pour que Jean-Luc Mélenchon me fasse compliment ou me fasse reproche. Au lendemain d’une désignation par la primaire, j’aurais à cœur de rencontrer Jean-Luc Mélenchon – je l’ai d’ailleurs appelé pour lui dire que je ne pourrais pas être là – comme de rencontrer le parti communiste, mais pour nous rencontrer au second tour. »

« J’ai le respect du Front de Gauche qui a désigné son candidat, respect de la Fête de l’Humanité, qui est la fête où je ne suis pas là pour aller chercher des voix qui viendraient du parti communiste, même si certains communistes veulent venir voter pour la primaire ils seront les bienvenus puisque c’est ouvert à tous. Mais j’essaie de ne pas confondre les moments ; le moment du rassemblement viendra. Question : Le fait que Jean-Luc Mélenchon ait mal pris votre absence n’handicape pas ce rassemblement ? François Hollande : Jean-Luc Mélenchon essaie de faire le plus de voix possible au 1er tour, il va essayer de se distinguer. C’est normal, il est dans son rôle. Il n’est pas là pour dire quel est le meilleur candidat du PS ».

François Hollande m’a appelé au téléphone, en effet. Je l’ai dit aux journalistes qui m’ont interrogé. J’ai bien fait de ne pas croire ce qu’il m’a dit. Car il me présentait son absence comme un concours de circonstances lié à sa présence en Corse. On voit au contraire qu’il s’agit d’un choix politique ! Et avec quels arguments ! C’est donc tout autre chose. Si je l’avais cru je me serai bien ridiculisé en l’excusant auprès de ceux qui m’ont interrogé. En pensant au coup tordu j’ai mis dans le vrai. Ce garçon est vraiment un roublard madré. Il faut se tenir sur ses gardes en permanence et ne jamais prendre ce qu’il dit pour argent comptant. Mon travail c’est aussi de ne pas nous laisser rouler !

Ai-je dis que nous avons mis les petits plats dans les grands pour la visite d’Arnaud Montebourg ? Nous l’avons fait, en effet. Il est ce qui reste de la gauche du PS après que tout le reste se soit perdu dans les sables des combines et plans à tiroirs sans fond. La foule de la Fête, subtile mais narquoise criait depuis les stands qu’il longeait « avec nous ! qu’est-ce que tu fais au encore au PS » et ainsi de suite. C’est vrai ça, qu’est-ce qu’il fait encore là dedans ? Patience.

Un grotesque numéro d’enfumage par Patrick Cohen sur France inter me conduit à faire une mise au point sur mes agendas. Ce matin-là, sans que je puisse répondre bien sur d’aucune façon, monsieur Cohen sur France Inter jette à la figure de ceux qui s’étonnent de ne me voir jamais sur ce plateau que s’il en est ainsi c’est de ma faute car je me serai dédit. Avant de conclure, grand seigneur, qu’il voudra bien m’inviter quand j’aurai mis de l’ordre dans mes agendas. Ce genre de déclaration est absolument sans précédent sur les ondes. Au cas particulier il s’agit d’un pur mensonge venant d’une personne qui ne maitrise visiblement pas ses propres agendas et prend ses désirs pour des réalités. Je précise : nous avons eu un échange par sms assez animé avec Cohen et Thomas Legrand la veille sur ce thème. Ils savaient dès lors exactement à quoi s’en tenir. Je pensais l’incident clos dans la mesure où Cohen conclut son dernier sms par un très familier « faites la bise à Arlette ». L’agression de ce matin sur les ondes est donc parfaitement délibérée. Elle a donc un but impérieux. Je le devine. Il s’agit surtout de se dédouaner vis-à-vis du CSA qui tient les comptes de temps d’antenne. L’ostracisation du front de gauche a des limites légales. En inventant un  prétendu dédit de ma part, Patrick Cohen se justifie du grossier déficit de temps de parole du Front de Gauche à l’antenne. Au passage, il nargue les auditeurs de notre bord qui ont eu l’audace de protester contre ma mise à l’écart quasi systématique. Je suis donc clair : je n’ai jamais accepté l’invitation de France inter ce jour-là car j’avais déjà accepté celle d’Europe 1. L’occasion faisant le larron c’est donc par cet incident et le temps de parole du Front de Gauche sur France inter que nous allons commencer nos saisines du CSA à propos de notre temps de parole.

L’amusant de l’affaire est bien sûr de voir Patrick Cohen couiner que je lui préfère une « radio commerciale ». Rigolade. Car il s’agit précisément d’Europe 1 dont il a été  l’employé assez longtemps pour que ça lui inspire au moins un peu de retenue. Le concept de public et de privé s’agissant des émissions tenues par les bénéficiaires de ce mercato me laisse pantois ! Après quoi il me reste à faire savoir que je ne fais aucune différence entre radio privée et « publique » quand j’entends France Inter et ses gourous libéraux débiter leurs invariables argumentaires orthodoxes. Dès lors, quand je réponds à une invitation, je ne m’occupe ni d’audience ni de quoique ce soit d’autre. Je ne tiens compte que des journalistes, de la qualité de leurs émissions, du respect de leurs interlocuteurs qu’ils manifestent, et des conditions qui me sont proposées. Bonne occasion pour répéter que pour moi, par exemple, des émissions comme celle de Ruquier ou d’Ardisson sont de bonnes émissions pour s’exprimer politiquement. J’y ai été davantage respecté et moins manipulé que chez certaines vaches sacrées de l’information qui ont transformé leurs émissions en exercice d’auto célébration.

Je ne me suis jamais dédit d’aucune émission quoiqu’il m’en ait coûté parfois. Je respecte à la lettre mes engagements et les contraintes qu’ils impliquent en échange de quoi je demande un respect absolu des engagements pris à mon égard. Tout le monde le sait dans la profession. Mais la profession change. Chaque média a dorénavant plusieurs émissions politiques. Tout le monde se tire la bourre et cherche à se prendre les invités. Parfois c’est nous qui sommes contraints de signaler que nous sommes déjà invité ailleurs sur le même média parfois le même jour ! Dans cette ambiance il faut garder ses nerfs et maitriser son organisation. La mienne est impeccable et sans faille. Patrick Cohen se trompe d’époque. Le journalisme à la papa des petits coups personnels est fini.

Encore un mot. C’est devenu une mode de m’annoncer ici ou là également pour de meetings ou des interventions publiques. Je n’en suis pas informé le plus souvent, même après l’évènement. Ceux qui utilisent cette méthode sont spécialement déloyaux à mon égard comme à l’égard de ceux qu’ils dupent consciemment. Je tiens donc à répéter que seules les activités mentionnées sur l’agenda de mon blog ont valeur informative réelle et garantie. J’invite mes lecteurs à le faire savoir aussi largement que possible.

Embrouille. Fabrice Nicolino intitule son dernier billet de blog « Mélenchon et mme Morel Darleux (triste) ». Il somme Corinne Morel Darleux de choisir entre « mélenchonisme » et écologie politique. Bigre ! C’est dommage car Nicolino avait la cote chez pas mal des nôtres. Corinne n’a pas apprécié l’injonction ni sur la forme ni sur le fond. Elle a rédigé une défense argumentée. Je la propose à ceux qui veulent se faire les dents en découvrant le style d’une dirigeante du Parti de Gauche. Quant a moi j’affirme très clairement que le « mélenchonisme » n’existe pas et que s’il existait je n’en serais pas.


459 commentaires à “Entre deux épisodes de DSK y a-t-il une vie possible ?”
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  1. Air One dit :

    Victoire par KO contre Mr Minc sur itélé.
    Après qu'il ait été chassé du Monde sans ménagement, qu'il se soit si souvent trompé, je ne comprends pas que les journalistes le présentent encore comme un "penseur" et un économiste sérieux.
    Il est certes habile et malin, mais il défend en dépit du bon sens un système qui ne marche pas et qui est sur le point de s'écrouler.
    Bravo en tout cas pour cette prestation convaincante du président du FdG.

  2. CN46400 dit :

    Je viens de voir les interventions de Jean-Luc Mélenchon chez Requier et sur Itélé contre Minc. Il a été plutôt bon partout, surtout si on prend en compte le peu de bonne foi dont font preuve ses adversaires. Ceux-ci, manifestement, compensent, sur lui, les excès de prudence qu'ils affichent lorsqu'on les voit face à d'autre candidats.

    Je me marre toujours d'entendre des descendants d'immigrés charger le immigrés, ou des salaires de plus de 5000€/mois nous expliquer que le SMIG à 1700€, ça sera pas possible. Leurs parents, en avril 68, tenaient le même raisonnement, et puis il a eu Mai 68, et l'année 69, la meilleure des année 60 sur le plan économique.....

  3. ydaho dit :

    Voilà un "aperçu" de la situation en Grèce : Je ne sais ce qu'il faut en penser, mais je ne veut pas de la conclusion, elle ne peut que nous amener a la même situation !
    http://www.presseurop.eu/fr/content/article/977471-va-droit-au-genocide-financier

  4. fitz31 dit :

    @mrben
    "c'est la même histoire qui se reproduit : celle du salaire maximum."
    Non, l'impact de la règle sur le salaire maximum était moindre, (ne touche que les très riche, donc passe très bien dans l'opinion, quand bien même elle ne passait pas dans les médias au début)
    Là cela touche toutes les TPE et PME ainsi que leur salarié qui aurait peur que celle-ci ferment, cela représente une majorité de français, donc non, ce n'est pas "la même histoire".

    @Desanti
    "En quoi est-il sain que des différences de richesses existent ?"
    Il serait malsain que les différences de rémunération de richesses, n'existe plus du tout.
    Une société égalitariste à l'extrême, ça ne marche pas. Oui pour lutter contre les injustices, contre les inégalités, oui pour mieux répartir les richesses, plus justement plus humainement.
    Mais nier les différences, nier la valeur du travail, le mérite, c'est bloquer le désir d'activité, c'est nihiliste, et malsain.

  5. Nicolas B. dit :

    Ce qui serait pas mal ce serait de faire le livre noir avec pour titre " le Fric d'abord " et énoncer les mesures proposées par les autres, retraite à 67 ans, le smic égal au seuil de pauvreté, voir l'abolir puis qu'il y a le RSA, le travail gratuit des chômeurs, la non remboursement des médicaments (faut pas être malade c'est tout !), la retraite par capitalisation personnalisée, la privatisation des services, l'alignement des tarifs de l'hôpital public à ceux du privé, etc... tout ce qu'on entends à droite au centre, plutôt qu'à gauche et qui va nous changer la vie, réduire les déficits et c'est des mesures si faciles à mettre en place, que tout le monde peut comprendre.
    Non, franchement on se demande pourquoi il y a le programme partagé.
    Melenchon, présidons.

  6. fitz31 dit :

    @CN46400
    "puis il y'a eu mai 68..."
    le contexte économique n'était pas le même à l'époque il me semble... cessons de comparer, nous sommes dans une situation totalement inédite, raisonnons par rapport au présent...SVP

  7. syberia dit :

    @Christian B
    Je suis nouvellement venue sur ce blog mais je ne suis pas nouvelle sur le terrain du changement possible et indispensable donc j'ai bien espoir de convaincre "les brebis égarées". Je reviens sur la forme et sur l'émission de Ruquier qui a une forte audience et dont je sais que la présence d'Audrey Pulvar répond à une stratégie de démolissage de tout ce qui dépasse du cadre de la pensée unique. Ce genre d'émission on le sait privilégie la forme sur le fond. Pour faire valoir le fond du programme du FdG, qu'on le veuille ou non, il faut travailler la forme. C'est peut-être le moment de faire entrer sur la piste médiatique d'autres figures du FdG. Et vu le contexte médiatique j’eus trouvé judicieux de voir Clémentine Autain répondre aux questions de Poligny et Pulvar. Je ne dis pas cela parce que je pense que les femmes ne doivent parler qu'aux femmes, je le dis parce que Jean-Luc Mélenchon avoue lui-même que ferrailler avec la gente féminine lui est difficile et parce qu'il y avait un contexte favorable pour imaginer une telle stratégie. Sur le fond l'augmentation des salaires est réaliste mais ne peut pas être réduite à un effet d'annonce : l'augmentation des salaires n'est possible que dans le cadre d'un changement radical du système et des mentalités. Il faut d'abord prendre le temps d'expliquer le changement, de déconstruire le système de pensée qui domine la plupart des gens et surtout celui des journalistes. Imaginez il y a vingt ans si Chirac de but en blanc avait annoncé pour son programme : "nous allons retarder le départ à la retraite jusqu'à l'âge de 67 ans". Tout le monde se serait dit "mais il est fou, c'est impossible...". Je ne sais pas si mon raisonnement est clair ?

  8. claude dit :

    @ Daneel 242

    Ne pas s'émouvoir sans avoir pris le temps de lire un minimum... ;-)

    Le programme du front de gauche, page 16 : "Nous procéderons à une réévaluation globale des salaires et des traitements, des indemnisations du chômage et des retraites, et les indexerons sur l'évolution du coût de la vie".

    Maintenant pour ce qui est de la justification "morale" de l'écart des salaires en fonction de la qualification, de la pénibilité, du "mérite" etc... c'est une autre affaire.
    Personnellement, au plan symbolique, je ne vis pas mieux et ne me rassure pas en comparant ma "valeur personnelle" à celles et ceux qui gagnent moins que moi...

  9. Pilru dit :

    @Jean Louis CHARPAL 233 :
    Vous me citez en tronquant mon texte. Je parle d'un marché économique européen débridé, pas d'un marché économique européen tout court. Nuance.

    Je ne dit pas que la France a aucune marge de manoeuvre. Mais avant d'engager des mesures sur le plan national, je pense qu'il faut d'abord faire le ménage dans les lois issue de directives européennes qui entraves notre politiques économique.

    Je suis d'accord avec J. Généreux sur le fait qu'il y a une propagande visant a annihiler tout espoir de changer des choses. Je suis d'accord avec lui quand il écrit qu'un gouvernement national peut choisir une autre voie. Mais il ne faut pour autant faire abstraction du contexte : La libre circulation des bien et des capitaux ne permet pas, a mon sens, de commencer par une hausse des salaires. F. Lordon qui parle avant tout de réguler (euphémisme) les marché financiers. Je pense que c'est par là qu'il faut commencer.

    Parler de prime abord d'un SMIC à 1700€ et d'une tranche d'impôt a 100%, c'est donner des bâtons pour se faire battre.

  10. Simon Bolivar dit :

    @mrben 252
    Voila, alors pour le SMIC ce sera pareil : tout le monde reconnaitra que : il n'est pas normal que le SMIC soit au niveau du seuil de pauvreté.

    Non, moi je ne le reconnais pas, parce que c'est faux !
    Le seuil de pauvreté est un indicateur relatif calculé comme 60% du revenu médian (norme Européenne) ou 50% du revenu médian (norme Française).
    Actuellement, le revenu médian est environ 1500 €, le seuil de pauvreté est donc 750 € (norme française) ou 900 € norme européenne. Le Smic net est voisin de 1070 € donc au dessus de ces deux seuils.

    Si on augmente le Smic à 1500 € nets, le revenu médian ne changera pas, il y aura seulement plus de monde au médian, et il y aura exactement autant de gens au dessous du seuil.
    Si on augmente le Smic à 1700 € nets, il y a de très grandes chances que cela devienne le nouveau médian, en raison du nombre de salariés concernés.
    Le seuil de pauvreté passera donc à 850 € (1020 € selon l'autre norme) et il y aura donc plus de pauvres !
    C'est idiot, mais le "seuil de pauvreté" n'est pas une valeur objective, mais un simple curseur.

    Ainsi, si on devait doubler tous les revenus, le médian doublerait, et le seuil de pauvreté aussi. Il y aurait donc exactement autant de "pauvres". Idem si on multipliait par 1000...

  11. ydaho dit :

    fitz 31
    Que faut il faire alors ? Faire comme le P.S. (ou d'ailleurs la plupart des élus), faire approuver un programme par des militants épuisés, se faire désigner a la candidature par les voix de la droite, et donc ensuite ne pas appliquer le programme pour plutôt appliquer celui de droite et faire ainsi plaisir a ces nouveau "électeurs" ? sachant que les militants nous sont acquis de toutes façons...

  12. Louis St O dit :

    230 @Daneel
    « Une hausse des prix, qui n'est pas accompagnée d'une hausse correspondante de mon salaire »
    Programme du front de gauche ; Page 16
    « Nous procéderons à une revalorisation globale des salaires et des traitements, des indemnisations du chômage et des retraites, et les indexerons sur l’évolution du coût de la vie. »

    Le programme ne coûte que 2€ je t’assure que ça vaut le coût de le lire.

  13. Desanti dit :

    Et là, maintenant chers tous, dans le moment présent des millions de personnes sont dans la m****... Le seuil de pauvreté s'est tous les jours, le plongeons dans la misère, j'ai moi-même pas de quoi vivre le mois prochain, mon entourage est dans la misère, désespoir, colère, plus rien à perdre. Je vais me répéter ici, devons-nous attendre 8 mois, avec le ventre vide, sans chauffage et j'en passe ?

  14. ydaho dit :

    Oui, Desanti, il faut attendre 8 mois et rien n'est sur au bout... C'est désespérant, ça me coute de le dire, mais c'est ainsi. Se révolter aujourd'hui c'est a coup sur une répression sans précédent, eux ils sont prêt pas les révoltés.
    Regarde ce qu'il s'est passé la soirée du 21 septembre place de la bourse, pour quelques manifestants, des jeunes pour la plupart, qui ne risquaient pas de casser trois pattes a un canard (ce n'est pas péjoratif) et voit la réaction des forces de l'ordre.
    Et ça c'est "rien", ce qui se passe en Grèce est bien pire, et les évènement a Londres encore plus...

  15. françois dit :

    PG 972
    A propos des 1700 euros qui semble effrayer pas mal de monde. Je tente de mettre en perspective cette augmentation.
    Il y a 3,4 millions de salariés au smic à 1365 euros brut soit une rétribution brute total par an de 56 milliards.
    Le passage à 1700 euros donne une somme annuelle de 69 milliards.
    Soit une augmentation de 14 milliards.
    La masse des salaires bruts de notre pays est de l'ordre de 900 milliards par an.
    Donc en augmentant le smic de 24 % correspond à une augmentation de la masse salariale globale de 1,5 %.

    Si il y a des fautes de calculs....

  16. Si j'en crois ce cher Hégel et sa dialectique (je ne voudrais pas paraître pédant, ni plus malin que je ne le suis) toutes ces contradictions entre nous sur le smic et les salaires ne sont pas irréductibles, ni insolubles.
    Les responsables politiques et économiques du Front de Gauche trouveront une feuille de route qui synthétisera toutes nos réflexions, conciliant l'indispensable injection d'argent frais dans le système, seul moyen de prendre le contre pied de la récession et de la déflation inhérentes au capitalisme sauvage " à la grecque", et les nécessités de ne pas être médiatiquement flingués par les austéristes.
    Ménager, pourquoi pas, des étapes et des paliers dans le rythme des augmentations et annoncer des mesures d'accompagnement des PME, telle que l'accès facilité à l'emprunt et au soutien des trésoreries par le pôle financier publique.
    Il n'est pas impossible d'afficher un certain pragmatisme et une compétence de nos experts, tout en affichant clairement que l'objectif reste de donner du pouvoir d'achat à la majorité de nos concitoyens par nécessité économique et par volonté politique et morale de justice sociale.
    Il faut trouver les formules (formelles et de fond) "qui vont bien", mais qui tournent résolument le dos aux dogmes absurdes de la loi de la jungle, de l'austérité pour les uns et du gavage de fric obscène pour les autres.
    Il faut faire confiance aux responsables du FdG, sans bien sûr renoncer à notre liberté d'opinion, d'expression et de proposition, pour arriver au terme de cette démarche dialectique.

  17. Desanti dit :

    Ydaho
    et oui l'ami, je sais tout cela, j'entends le bruit des bottes, la possible Loi Martiale avant mai pour cause d'émeutes sporadiques des populations allant se servir dans les grandes surfaces, des défoulements impulsifs sur des élus locaux aux nationaux... Sans faire d'angélisme sur les révoltes arabes, il n'était pas évident de se soulever sous une Dictature et pourtant...

  18. Louis St O dit :

    Encore ces 1700€

    Petite démo pour les septiques
    Si l’on augmente le smig de 1365 à 1700 € soit 335 € (je ne parle pas de la part patronale mais on peut le faire)
    Aujourd’hui nous payons 120 000 000 par jours pour l’intérêt de la dette soit 3 600 000 000 par mois c'est-à-dire pour 10 000 000 d’ouvriers (les plus bas salaires parce que au delà des 10 millions de salariés les salaires sont confortable et on peut se passer de 365€ - et j’en fais partie alors ne dites pas oui mais…) cela fait 3 600 000 000 / 10 000 000 = 360€ par mois
    On pourrait aussi ce qui serait plus juste donner pour ses 10 millions de travailleurs une augmentation progressive en fonction de salaire ce qui permettrait d’augmenter le nombre de salariés, etc…

    Donc l’intérêt de la dette nous coûte plus cher que l’augmentation du SMIG. Il suffit de dire ou d’imposer au Banquier, on va vous rembourser seulement le capital de la dette, les intérêts NIET vous avez touché assez et sa passe sans problème pour relancer l’économie et aider les petits patrons en attendant la relance. C’est une des solutions mais je suis sûr que l’on va bientôt avoir le comment de cette proposition

    Si nous nous y croyons pas comment convaincre les autres.
    Soyons optimiste

  19. Desanti dit :

    Fitz31
    Je viens de lire ta réflexion sur ma question posée sur la notion de richesse. Oui, tout à fait, je m'insurge sur le fumeux mérite, sur la valeur travail, qui n'a rien à voir avec le concept d'activités.

  20. Sonia Bastille dit :

    @ à ceux qui parlennt de la hausse du Smic.

    Tout d'abord, je tiens à rappeler que nous sommes en crise, qu'il y a une énorme dette pour l'Etat mais également pour de nombreux agents économiques (entreprises, ménages,...), qu'il y a même une récession qui s'annonce pour notre pays, nos principaux partenaires économiques sont membres de l'UE qui est elle même en crise grave. Voilà pour planter le décor.

    Se lancer dans une revalorisation du Smic pour le porter à 1700 euros nets même en fin de législature est tout fait inconcevable est très dangereux pour les agents économiques d'une part et pour les justes rémunérations des salariés d'autre part !

    Se lancer dans ce processus entraînerait une hausse des salaires connexes au Smic et aussi un écrasement de la rémunération des salariés notamment les plus qualifiés, ceux qui ont de l'ancienneté ou encore les cadres moyens. On finirait par retrouver les 9/10ème du salariat au Smic ou proche du Smic !

    Ensuite économiquement et comptablement, je tiens à rappeler que les salaires et charges sociales entrent dans la formation des prix au titre du prix(coût) de revient. Uhe hausse considérable du Smic et des salaires proches affecteraient considérablement cette formation des prix en augmentant leurs coûts de revient. Renchérissant les prix de vente des produits ou des services pour nos entreprises françaises en concurrence avec les autres entreprises de l'UE mais aussi avec la Chine.

    Si les prix augmentaient et si l'on augmentait immédiatement les salaires ça serait la spirale inflationniste tueuse du pouvoir d'achat mais aussi tueuse de le compétitivité de nos entreprises et de leurs produits. Ce serait du chômage et un déséquilibre de nos échanges, donc de la dette !

  21. Roland011 dit :

    A tous, arrêter de vous emberlificoter dans des projections oiseuses et prenez le temps de lire cet incontournable pour comprendre, description brève des causes et exposé des solutions. Compréhensible par tous (enfin ! ceux qui veulent sortir du "modèle unique")
    A mettre entre toutes les mains et les têtes --- prix abordable 11 € pub gratuit
    Nous on peut !
    Pourquoi et comment un pays peut toujours faire ce qu'il veut face aux marchés, face aux banques, face aux crises, etc.
    Par Jacques Généreux Professeur à Sciences Po, économiste bien connu pour ses manuels d’économie politique (best-sellers des facultés depuis vingt ans),.....
    Avec un scoop de taille, on peut, même en gardant l’euro et en restant dans l’EU… Mais !
    Présentation http://jacquesgenereux.fr/news/nous-on-peut-en-librairie-le-15-septembre

    Je suis en plein accord avec lui il n’y a qu’un seul responsable a tout ça (enfin, ils s’y mettent a plusieurs !) Nos gouvernements. Donc, qu’une solution en changer et pas pour de rire, FdG ou pipo.

  22. Jean Jolly dit :

    @ Menjine.

    Exactement tu as raison, les français (ainsi que les autres peuples) ont énormément de mal à penser autrement que sous le paradigme capitaliste ultralibéral qui les a conditionné progressivement, et ce, depuis des décennies. Ils ne peuvent arriver à raisonner sans prendre le modèle actuel comme principe de base pour le faire coller ensuite sur les propositions du FdG qui, dès lors, deviennent inconcevables... et pour cause.

    Non, stop, une révolution veut bien dire ce que cela veut dire, le système va être complètement chamboulé grâce à l'ensemble des mesures et non pas en se basant sur les recettes et déficits actuels. Tout ceci ne peut se faire sans une volonté politique mais aussi populaire, c'est pourquoi une nouvelle Constitution passant par une Assemblée Constituante est incontournable, afin de nous donner les outils nécessaires pour faire bouger les choses. Il faut arrêter avec les rustines et autres cataplasmes douteux, il faut faire table rase pour partir sur des bases saines.

    Je ne suis pas économiste et je serais bien incapable de développer économiquement le programme partagé mais avec les quelques mesures phares nous pouvons déjà deviner que les recettes de l'État vont être autrement plus redondantes qu'aujourd'hui, et comme l'État ce sera nous, puisque c'est le but de l'Assemblée Constituante que d'en finir avec l'oligarchie, on saura bien comment redistribuer toute cette richesse équitablement, je ne me fais pas de souci de ce côté.

    Pour bien comprendre le changement de paradigme, qu'il est nécessaire d'opérer dans les têtes parce que nous n'avons plus le choix, Jacques Généreux avait conclut un exposé, sur la règle d'or lors du remue méninges, par : "S'il faut s'endetter pour sauver la planète, n'hésitons pas...

  23. Pilru dit :

    @ Louis St O. 194

    Nous avons déjà eu l’expérience d’une forte augmentation des bas salaires en 1981. Donc je suppose que nos économistes et en particulier JL connaissent les risques.
    Qu’est-il arrivé ?
    1 - Une forte inflation qui a absorbé l’augmentation des salaires très vite.
    2 – Notre économie et notre industrialisation étant au plus bas nous n’avions pas la capacité de satisfaire la demande, ce qui a eu comme conséquences une importation de produits qui a envahi notre marché et ce sont les entreprises hors de France qui ont ramassé la mise.

    Et en 81, il n'y avait pas l'Euro et la CEE ne comptait que 10 membres, l'Allemagne n'était pas réunifié, etc.
    Imaginer, dans le contexte actuel (Union Economique et Monaitaire), qu'une augmentation des bas salaires à l'échelle national serait absorbable par notre économie, c'est du délire.

  24. ydaho dit :

    Desanti, par rapport aux révoltes dans les pays arabes, nous n'avons rien de commun avec eux, notre vie a encore une "valeur", nous avons encore de l'espoir pour nos enfants, nous avons encore l'espoir de vivre vieux, nos familles ne sont pas encore emprisonnées pour être mutilées ou violées par une police secrète... je pourrais citer des tas de différences... mais pour "résumer" ni nos muscles ni nos esprits ne sont encore forgés du "métal" qui nous ferait affronter les balles... Si ça continue cela viendra surement, mais c'est pour un avenir lointain que je ne verrais pas.. Alors saisissons la "chance" qui nous est offerte de ne pas en arriver là..

  25. Placeaupeuple a mis en ligne le débat Minc-Mélenchon :
    Il faut que Jean-Luc soit précis avec les chiffres qu'il cite. Je ne sais où je l'avais entendu dire que quelqu'un payé au SMIC il y a 20 ans pouvait acheter 4000 baguettes et qu'aujourd'hui la baguette étant à 1€ à Paris le SMIC n'est pas à 4000€ semble-t-il. Dans ce débat sur Europe1-iTélé il dit 1300 baguettes il y a 20 ans et que donc on ne fait avec 1700 euros brut que rattraper le SMIC d'il y a 20 ans. La phrase d'après dans le débat il dit personne ne songe à acheter 4000 baguettes dans le mois. Deux choses:
    - c'est 4000 ou 1300 baguettes avec le SMIC d'il y a 20 ans?
    - le SMIC à 1700€ brut c'est une remise à niveau par rapport il y a 20 ans, ou si c'est une augmentation, ou c'est une baisse si on pouvait il y a 20 ans acheter 4000 baguettes.
    C'est comme les chiffres d'Arthus c'est 40, 100, ou plus de 100 milliards comme dit Minc?
    Et le transfert depuis 30 ans (1981 pas innocent) des poches du travail à celles du capital c'est 10% ou moins du PIB c'est à dire si c'est 10% c'est le dixième de 1995 milliards soit 200 milliards.
    De l'exactitude des chiffres cités dépend pour une grande part notre crédibilité, car ce genre de choses précises ça s'inscrit durablement dans les têtes. Si c'est variable au gré des débats les gens se disent, ils disent n'importe quoi!

  26. SMIC à 1700 euros, écart diminuant entre ce seuil de rémunération et un salaire de 3000 euros ou autre, seuil de pauvreté… bien des avis, souvent argumentés, et tous respectables.

    Si l'on se place sur une optique "intérêt du plus grand nombre", il peut être bon de réfléchir en terme de "reste à vivre". Pas celui des banques pour calculer votre endettement et valider ou non un crédit. Le reste à vivre, pour un SMIC d'aujourd'hui, après avoir retranché : le loyer, l'énergie pour se chauffer et s'éclairer, l'eau, les impôts locaux, le cas échéant la REOM, les assurances obligatoires, une complémentaire santé, le carburant et l'entretien d'un véhicule, peut-être une obligation alimentaire si divorce, les factures de téléphonie internet y compris… que reste-il pour se nourrir, se vêtir, et faire face aux imprévus toujours trop nombreux ?

    Je n'ai pas mis dans le "tas" un remboursement d'emprunt, aussi modeste soit-il, et les frais bancaires, récurrents et inévitables pour une immense majorité d'entre nous en fin de mois, ou si la paye a le malheur d'être décalée de 2 ou 3 jours… pour beaucoup, le "reste à vivre" est au pire, inexistant, au mieux, synonyme de privations systématiques.

    Vous noterez que je n'ai pas évoqué ce qui pouvait ressembler à des loisirs, ou à de la culture…

  27. citoyenne21 dit :

    Ceux et celles qui s'estiment, à l'heure actuelle, faire partie de la classe moyenne et qui ont peur de la perte de leur pouvoir d'achat à cause de l'instauration du smic à 1 700 €, se disent que de toute façon, avec Hollande ou Sarkozy ou Le Pen, ils ne seront pas plus rassurés sur leur devenir et même ils auront pour le coup de quoi se faire de la bile. Déjà la retraite à 67 ans qui se profile avec 41 ans et demi de cotisations (contre 35 en Allemagne, belle arnaque), voyez donc comme on ne va pas être à la noce si on échoue. Qu'un ingénieur ou un médecin gagne entre 1 700 euros et 2000 euros à ses débuts, en général 10 ans après ils atteignent bien les 3 000 € au moins alors que les ouvriers eux, 30 ans après leurs débuts, ils sont toujours au ras des pâquerettes et donc sous le prétexte qu'ils n'ont pas fait de hautes études, ils ne mériteraient donc que d'être payés comme des chiens !

  28. A-J Holbecq dit :

    Il y a un moyen simple de donner le pouvoir monétaire à la collectivité en passant par l’attribution budgétaire annuelle à l’État, de 70 à 80 milliards de gains provenant de la création monétaire
    a) au travers de l’affectation de la création monétaire aux ressources de l’État, comme une recette budgétaire qui peut être estimé à 40 milliards d’euros par an pour la France (environ 80% de l’IRPP)
    b) au travers de la neutralisation instantanée de 800 à 1000 milliard d’euros de la dette publique française, permettant d’éviter une dépense annuelle d’intérêts de 30 à 40 milliards d’euros par an, qui, il est vrai, sont systématiquement empruntés avec pour conséquence l’augmentation de cette dette.
    C'est le "100% monnaie" (j'espère ne pas être trop hors sujet)

    @ 268 françois
    Le calcul de base est le bon, mais il faut admettre que l'augmentation du smic aura un effet sur tous les salaires en amont. Si l'augmentation de ces salaires est bouffé par l'augmentation du coût de la vie, y compris pour les bas salaires, où est donc l'intérêt ?
    Je suis partisan d'un Revenu Minimum de Dignité (800 ou 900€ ?), cumulable et à taux dégressif suivant les autres revenus pour s'annuler vers les revenus bruts de 2000 euros par mois, pour tous les adultes de plus de 18 ans.

  29. Genialle dit :

    Je répondrais a certain que nous ne sommes pas dans un pays dictatorial, nous sommes en démocratie et Mr Sarko a été élu au suffrage universel (du siècle des lumières). Je sais que le NPA veut la révolution genre 1789, hé bien non car nous ne sommes pas en 1789, deux siècles sont passés, nous avons évolués (un peu) et ce que propose Jean-Luc Mélenchon avec sa révolution citoyenne est le bon chemin. Réfléchissons, posons des actes, écrivons une nouvelle constitution : la VIème république dans la joie et la bonne humeur. Les armes n'ont jamais, jamais apporté de réelles solutions.
    Regardez ce qui s'est passé après la Révolution. Un "empereur" est arrivé ! En fait il faudrait devenir adulte.
    Ce n'est pas facile.

  30. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 241 - Daneel

    "Donc si je vous comprends bien, ce n'est pas grave si le pouvoir d'achat de la classe moyenne dégringole"

    Le fait que le Smic passe à 1700 € n'enlèvera rien à vos 3 000 € actuels. Et permettra à des millions de gens, tout aussi humains que vous, de s'écarter un peu du seuil de pauvreté.
    De quoi espérer aussi, et agir :
    Selon l'économiste Jacques Sapir, lorsque la Russie écrasée par la "rigueur" du FMI a relevé la tête et décidé de restructurer sa dette de son propre-chef (rejet de 80% du total), son économie est repartie sous les 6 mois, et même sous les 3 mois pour certains secteurs.
    Voilà pourquoi la colère monte : on peut se sortir de là, mais une poignée d'oligarques accrochés à leurs privilèges nous en empêchent. Conclusion ?

  31. Desanti dit :

    Ydaho,
    Justement, nous pouvons nous soulever car nous ne finirons pas, pour le moment sous la torture dont tu parles. Quand tu dis " nous avons encore de l'espoir etc...", de qui parles-tu ? De quelle chance parles-tu ? Des armes, il y en a plein les banlieues, l'avenir lointain dont tu parles n'est pas dans les textes sécuritaires des accords internationaux moulés à la louche afin de prévenir et réprimer les mouvements de foules occasionnés par une récession totale et globale et surtout construite de toute pièce afin de faire chuter définitivement toute idées d'Etat souverain, ou plutôt de rendre caduc la notion de peuple choisissant son destin, son organisation de la Cité. Nous sommes en Guerre économique, les fins stratèges de la finance, via entre autre l'OMC ont posés les dates, le programme a une fin et tu seras toujours en vie, que diras-tu à tes enfants ?

  32. citoyenne21 dit :

    Génialle (282)
    Ok pour la révolution citoyenne par les urnes mais si par malheur (parce que bonjour les divergences sur ce blog depuis cette annonce de smic à 1700 €) on échouait en 2012, ce sera humainement impossible d'endurer encore 5 ans de brutalités sarkozistes (pas pour tout le monde cela dit : il y aura toujours d'heureux favorisés qui continueront à se payer des vacances au ski) alors certains oui n'auront vraiment plus rien à perdre auront des envies de meurtre et il ne suffira pas de les sermonner que non, qu'il faut rester patients et attendre 2017 ! On a intérêt à gagner sinon comme l'ont dit d'autres personnes et pas que de simples sympathisants, ça finira mal...

  33. Pilru dit :

    Selon l'économiste Jacques Sapir, lorsque la Russie écrasée par la "rigueur" du FMI a relevé la tête et décidé de restructurer sa dette de son propre-chef (rejet de 80% du total), son économie est repartie sous les 6 mois, et même sous les 3 mois pour certains secteurs.

    Il manque 2 données primordiales dans cette affirmation :
    1. La russie a sa propre monnaie.
    2. Le rouble a subi plusieurs dévaluations.

  34. fitz31 dit :

    @Desanti
    "fumeux mérite", le terme mérite n'a rien de fumeux. La question est comment définit-on qui mérite quoi ? (la ça peut être fumeux)
    Simple, plus tu fournis ou a fourni du travail, ou plus tu fais un travail difficile ou qualifié que peu de gens peuvent faire, plus tu as de "mérite".
    Tu peux t'insurger tant que tu veux, tu nies la réalité des choses, mettre l'humain en première ligne à la place de l'argent roi, très bien, mais "nier" la possibiilté de jouir d'avantage de la vie (par plus de travail (ou d'activité) ou une activité de plus grande qualité ou qualification) c'est chercher une société totalement égalitaire ou tout est nivelé. ça peut marcher dans une communauté de 20 personnes isolée dans une ferme dans le Larzac, mais la France toute entière ne peut rentrer dans ce schéma. (Le projet de FdG lui même ne veut pas nier la richesse, il veut juste y mettre une limite à l'accumulation inique).

    Dans une discussion purement philosophique, ça peut se défendre, mais dans la réalité, l'histoire de l'homme montre que ça ne fonctionne pas comme ça (malheureusement ou heureusement, je ne juge pas).

    Après tu as le droit de rêver d'une société sans argent, ou nous serions tous nourris logés dans des lotissements identiques prêtés (pas de possession de bien matériel, c'est le mal !) par la "communauté", ou nous serions tous ravi d'avoir fait 10 ans d'étude pour être chercheur et passer des heures dans des laboratoire à chercher à améliorer la condition humaine...

  35. cobalt dit :

    @ aux socialistes trouillards du changement. Je sais que vous vous posez des questions, et c'est bon signe. Changer Sarkozy en Hollande ou Aubry se fera peut-être, mais ce sera la pire chose qui puisse arriver. On le sent dans vos commentaires frileux dignes de la collaboration. Que va-t-il se passer si le FdG l'emporte? On va passer d'un système affreux super inégalitaire à une plus grande justice sociale où je le souhaite, vont disparaître le Secours populaire et autre Restos du coeur. Un SMIC à 1700 €, mais c'est indispensable ! Épargnez nous ces peurs typiques du néo-libéralisme. Un ouvrier qui fait pendant huit heures le même mouvement dans sa journée ne mérite pas de gagner autant sinon plus qu'un instit (c'est là où je vois le socialiste droitier). Il n'a pas le droit d'avoir un meilleur appartement, un meilleur canapé ni des vacances à la neige pour se détendre et pouvoir donner envie à ses enfants de faire le même métier que lui, car il sera plus valorisant. Idem pour la caissière, payée pendant trente ans au SMIC (je le marque en majuscule, car certains ne savent pas comment ça s'écrit).
    Mme, Mr les rabat-joie, lisez le programme partagé et allez voter Hollandozy ou Sarkaubry.

  36. Genialle dit :

    Je suis d'accord avec toi Citoyenne. Mais commençons par les urnes, si cela ne passe pas, je pense comme toi : se sera l'horreur et personne ne pourra supporter encore cinq ans comme cela. J'espère de tout mon cœur que nous ne tomberons pas dans cette situation.

  37. Louis St O dit :

    Je ne sais pas combien de personnes qui viennent lire ce blog et ses commentaires se convertissent aux idées du FdG.
    Mais je peux dire qu’aujourd’hui nous avons réussi non seulement à faire fuir les nouveaux arrivants mais perdre plusieurs jours de ces convertis au FdG.

    Il est temps d’être plus optimiste.

  38. Desanti dit :

    J'ai le sentiment, en lisant les commentaires de citoyens ici présent, que vous n'avez pas trop de problèmes vitaux au quotidien, que vous n'êtes pas prêt pour anticiper la catastrophe économique nous pendant au nez. Pouvez-vous vivre avec 400 euro par mois à deux. Je suis désolées d'y aller un peu dans la provo. mais la révolution citoyenne ou pas n'est pas un dîner de gala. Vous pouvez, certains j'entends, bien entendu, peut-être vous permettre d'attendre, des millions d'individus en France ne peuvent plus assumer le quotidien et ont la peur au ventre, pas d'embauches en intérim, pas d'embauche tout court, par manque d'effectifs et par augmentation de la misère il y a des bugs dans les versements du RSA, les exemples de paupérisation ne manquent pas.

  39. ydaho dit :

    Desanti, si je n'avais un mince espoir je ne serais pas la... Oui, tu as raison sur un point, il y a un "groupe" dans notre pays qui est presque prêt a subir les affres de la répression a tout va, il est presque prêt car déjà miséreux, sans boulot depuis longtemps, sans avenir ni espoir d'avenir, brimés quotidiennement, et aguerri a suffisamment de violences quotidiennes pour se croire prêt a se révolter... Ce "groupe" porte le nom de banlieues, c'est exact, et dans l'imaginaire populaire (vu a la télé !) ce groupe n'est qu'un ramassis de délinquants (j'en passe, zemmour en a fait sa description, c'est pas la peine de ressasser)... En fait ce "groupe" est un laboratoire, on entretient a dessein sa misère, justement parce que de temps en temps on a "besoin" de lui pour montrer a tous les autres ce qui pourraient leur arriver en cas de récalcitrantes répétées ! Et le jour venu, personne n'ira les aider, ni même les soutenir, parce que "c'est bien connu", ce sont seulement des "sous-Français" qui habitent là, voire même des étrangers, alors "on" regardera les images a la télé... Et rien ne changera !
    Voilà pourquoi il faut la révolution citoyenne, celle par les urnes, et Jean luc Mélenchon ne s'y trompe pas lorsqu'il la prone, je suppose qu'il connait bien les "arcanes" de ce pouvoir en place, ce pouvoir qui nous enfonce a petites touches vers les années trente, mais qui est tellement hypocrite qu'il se garde une façade "débonnaire", hé oui la populace ? vous gardez le droit de vote !
    Alors profitons en de ce droit de vote, et faisons la notre révolution citoyenne !
    Aprés on arrête, Desanti, svp.

  40. jérôme flon dit :

    @ A-J Holbecq

    Vous avez (comme d'autres) trouvé la solution. Il reste à trouver la solution pour convaincre...
    C'est fou comme votre solution n'est pas plus louée !
    Tout cela s'arrête pourtant ici avec celui qui se présente avec ce programme... ou presque.
    comment faire?
    J'y réfléchis...

  41. Alain44 dit :

    Réponse à 286:
    L'économie Russe s'est redressée grâce au pétrole.

  42. A-J Holbecq dit :

    @ 293 jérôme flon
    Non, "je" n'ai pas trouvé la solution... c'est Fisher, puis Allais, puis Gomez qui l'ont développée: je ne suis qu'un porte-parole. Mais il est vrai que j'ai beaucoup travaillé sur la dette et sur la monnaie...

  43. Mort à l'euro dit :

    @ 233 Jean Louis CHARPAL
    "Une des ruses des ultra capitalistes, dits libéraux, consiste à brandir constamment cette grosse ficelle : rien n"est possible pour un pays tout seul. C'est archi faux."

    C'est effectivement possible (mais compliqué) pour un pays seul. Le problème, c'est que le FG ne veut pas sortir de l'UE et de l'euro donc nous ne serons pas seuls. Nous serons accompagnés notamment par des pays comme la Bulgarie, Roumanie, Hongrie, Slovaquie et leurs salaires minimum. voir ici http://www.inegalites.fr/spip.php?article702
    On sait déjà où les emplois industriels atterriront.
    Autrement, je pense qu'il faut que tu relises Lordon sur les conséquences économiques du programme commun en 1981 (et encore, à cette date, la Chine, l'Inde et d'autres pays à bas coût n'étaient pas un problème).

  44. jérôme flon dit :

    @ 295 A-J Holbecq

    Je sais bien, j'ai lu vos livres qui sont ceux que j'ai trouvé de mieux (simplicité, clarté...)à mon sens pour déterminer la cause des causes comme dirait l'ami Chouard. Bravo à vous.
    Je voulais dire, je réfléchis (comme d'autres encore bien sur) à savoir pourquoi les discussions ne s'arrêtent-elles pas là, puisque cette solution me semble tellement évidente...

  45. citoyenne21 dit :

    Pour l'histoire du mérite, idem je reste partagée dans le sens où l'ouvrier qui travaille dans des conditions pénibles et touche un salaire ne lui permettant pas des loisirs réparateurs, aura toutes les difficultés du monde à trouver du temps libre à consacrer pour se former, progresser et évoluer dans son travail pour à terme, toucher un meilleur salaire. L'ouvrier du fait de ces conditions de vie difficiles, n'a pas l'énergie ni les moyens financiers de pouvoir s'échapper de sa condition. Un cadre lui, bon il a fait des études, il est méritant (plus que l'ouvrier aux yeux de certains) mais c'est aussi plus facile pour lui car sa carrière évolue très vite et son salaire aussi. Certains vantent les mérites du cadre qui bosse dur pour gagner plus et avoir une vie plus décente mais lui il l'a cette opportunité de pouvoir gagner plus en bossant plus, pas l'ouvrier qui lui quoi qu'il fasse, stagne à tous les niveaux. Ce n'est pas qu'il veut stagner car il aimerait bien l'ouvrier lui aussi avoir un plan de carrière mais on ne lui permet pas et ses maigres revenus le plombe tant financièrement que moralement. Trop facile de parler de mérite quant à la base les conditions d'évolutions ne sont pas les mêmes pour tous. J'ai regardé "Séraphine" hier sur la 3 (quel beau film mais frustrant), l'exemple même qu'un être très doué mais n'ayant pas eu la chance de naître du bon côté (même si reconnue artistiquement aujourd'hui) aura toutes les difficultés du monde à s'imposer et devra en baver toute sa vie là où un bourgeois aurait déjà fait fortune. Séraphine ne déméritait en rien, bien au contraire.

  46. Christian B dit :

    Pour éviter les débats inutiles et stériles sur le SMIC à 1700 euros, ne serait-il pas préférable de nous appliquer la fameuse maxime de Coluche, tant que l'on n'a pas assimilé le programme partagé et la vision économique explicitée dans le livre de Jacques Généreux "Nous on peut".
    Je constate qu'ici, pour ceux qui se sont donnés la peine de s'informer sur le sujet, des réponses globales et concises. C'est bien de ça dont on a besoin, sortir du discours nébuleux à deux balles qui conclut toujours par "'c'est pas possible". Faut se réveiller là !

  47. A-J Holbecq dit :

    @ 299 jérôme flon
    On a aussi du mal à faire passer la différence entre monnaie et épargne ("liquidité" plus ou moins importante)
    Mais surtout le concept de "banque universelle" est actuellement défendu par les banquiers qui n'aimeraient pas voir leur joujou exploser en plusieurs morceaux.

  48. fitz31 dit :

    @citoyenne21
    On est d'accord, ce n'est pas la notion de mérite qui est à mettre en cause, mais la façon de définir ce qui est méritoire de ce qui ne l'est pas. En fait il faudrait faire appel au bon sens, mais là encore, le bon sens de qui ? En démocratie, c'est le peuple, la majorité, qui tranche.
    Ce qui est sur, c'est que nous ne partons pas tous avec l'égalité des chances, c'est à cela qu'il faut parvenir, avec un salaire minimum permettant de jouir de la vie et d'avoir le temps de s'épanouir, la gratuité de la santé, et de l'éducation de qualité. Tout le monde (ou presque) est d'accord, mais tellement peu de formation politique, à part notre cher FdG, veulent se donner les moyens de réussir cela.

  49. Arte dit :

    "Rassurer les investisseurs" ?

    Mais les investisseurs, ce ne sont pas ces gens qui prêtent pour "gagner", qui spéculent.
    Le vrai investisseur, c'est la collectivité. 70 % de l'investissement est Public.
    Celui qui investit, c'est le peuple. Il faut rassurer le peuple !

  50. Jean Jolly dit :

    @ Mort à l'euro.

    C'est bien dans l'optique du nivellement d'un salaire minimum européen que le FdG a jugé préférable de conserver l'euro, après nous pouvons toujours discuter d'une monnaie commune tout en revenant aux monnaies nationales, position défendue par notre camarade A-J Holbecq que je trouve séduisante pour ma part mais n'étant pas spécialiste, je ne m'avancerai pas plus loin.

    Toujours est-il qu'un salaire minimum européen est devenu indispensable pour faire cesser les délocalisations intra-européennes qui non seulement favorisent l'exploitation des pays les plus pauvres mais exilent des familles françaises vers ces pays, un salaire de misère à la clef, sous couvert de l'ultimatum bien connu à présent : "C'est ça ou le pôle-emploi ! A toi de choisir ?". Donc j'imagine qu'une monnaie commune faciliterait cette nécessité.


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