20sept 11
Cette courte note est rédigée après une fin de semaine riche en émotions mais totalement éreintante. Il y est surtout question de la Fête de l’Humanité. Non comme une narration ou comme un rapport politique mais à petite touche, tantôt d’une subjectivité politique assumée tantôt sur le ton d’une confidence. Avant ça je vous parle de l’autre « pire qu’inapproprié », en « faute morale permanente ».
Dernière minute. Une déclaration hargneuse de Patrick Cohen sur France Inter m'oblige à donner des précisions sur ses assertions. j'en profite pour tenter de stopper les divagations de certains à propos de mes agendas et l'utilisation des annonces de ma présence. C'est en fin de note.
Si je n’en dis rien vous croirez que je ne vis pas sur la même planète que vous. Alors j’en parle. Jusqu’à ce jour j’ai pesé mes mots et dit mes appréciations avec circonspection. Maintenant je vais résumer mon avis sur l’interminable feuilleton DSK : ras le bol ! J’ai été révulsé par ce que j’ai su de l’entretien de DSK sur TF1. Cet homme est le boulet de la vie publique. Son numéro pervers et exhibitionniste sur le plateau de TF1 a absorbé toute l’énergie et la lumière médiatique du dimanche comme dans un trou noir. Tout le reste est passé à la trappe ! J’ai le droit d’être en colère. Où est passée la Fête de l’Humanité ? Nos discours ? Je ne dois pas être le seul dont l’action du week-end a été pulvérisée par le dernier épisode du mauvais roman social-lubrique. Les gens du métier eux-mêmes s’en excusaient. Du coup on parla de nous la veille, parfois généreusement. Comme pour faire oublier la honte de ce qui allait suivre. Comment en sommes-nous tous arrivés là ? Car on a beau jeu de protester si treize millions de personnes se scotchent devant leur télé pour observer ce confessionnal grotesque ! Ce type n’avait aucune raison d’être là. Quelqu’un lui a-t-il jamais dit que la prudence et la décence cela aurait été le silence ? Du moins tant que courent ses affaires judiciaires dont l’accusation comme la défense est une suite d’obscénités glauques. Elles nous sont infligées sans que nous puissions nous y soustraire. Mais qui conseille cet homme depuis qu’il va d’un coup de communication lamentable à un autre plus pitoyable ? Et il faudrait, en plus, en commenter le contenu ! J’ai lu dans la presse écrite, notamment « Le Monde », qu’il aurait profité de la situation pour mentir effrontément sur le contenu de la décision du juge américain. Et j’ai vu l’ébahissante reconstitution qu’a faite « le Petit Journal » en comparant la confession publique de Bill Clinton et celle de DSK. On dirait un copié collé, en effet ! Donc, cela voudrait dire qu’il aurait répété comme une comédie le numéro qu’il a joué sur le plateau! Allez, on oublie ! Quant à ses sorties sur la crise grecque, c’est un pur outrage à notre intelligence. Comme si nous avions oublié ce qu’il a dit auparavant quand il se présentait comme le « bon docteur » du FMI et accablait les Grecs de ses sarcasmes impudents. Tout son système est dans cette double insolence : compter sur la crédulité de ceux qui l’écoutent.
La rétrogradation de la note de l’Italie est un palier supplémentaire essentiel franchi dans l’agression contre la zone Euro. On voit maintenant clairement se dessiner cette manœuvre qui part de frappes contre la périphérie fragile vers le centre de la zone euro que constituent la France et l’Allemagne. C’est la dernière tranchée d’où résister pour riposter contre la spéculation. Si la réplique n’a pas lieu, si la servilité continue, le tout va s’effondrer. J’y ai consacré tant de lignes ici que j’ai mauvaise grâce à importuner davantage mes lecteurs en y revenant. Je me contente de souligner que tout cet enchainement de faits fut annoncé sans détours ici et sur maints autres blogs de notre mouvance intellectuelle. Cela n’est pas dit pour s’attribuer des dons de voyance mais pour souligner à quel point il n’est pas vrai que tout se passe par surprise et sans crier gare. La suite n’est pas moins certaine que les épisodes précédents. La concomitance des politiques d’austérité va contracter l’activité économique. Par conséquence le chômage va augmenter et avec lui les déficits des comptes sociaux. De même les Etats seront privés de recettes fiscales. Bien que dit et répété cent fois à la face des rebouteux de l’économie qui se donnaient de grands airs, cela ne fut entendu d’aucun d’entre eux. A présent, comme ce fut le cas au Portugal déjà, ce sont les agences de notation elles-mêmes qui dans un raffinement de sadisme en disent autant. Elles en tirent même prétexte pour frapper l’Italie. Quelle comédie ! L’Italie a voté des plans d’austérité pour « rassurer les marchés ». Et l’austérité a fait peur aux marchés parce qu’elle réduit les capacités budgétaires de l’Italie pour payer ses dettes ! Tournez manège !
La fête de l’Humanité a tenu ses nouveaux objectifs politiques. Mais un certain retour de la tradition s’est observé : il a plu une très grosse rasade samedi soir ! J’ai donc pataugé misérablement dans une allée boueuse pour rendre visite à Bernard Thibault quand ce fut l’heure, après une longue discussion avec Cécile Duflot dans le vacarme des trombes qui martelaient le toit du stand du Front de Gauche. Tout cela presque au moment où j’affirmais dans l’émission de Laurent Ruquier qu’il ne pleuvait pas sur la fête. Il est vrai que nous avons enregistré l’émission deux jours avant… Notre premier but était de lancer et de mettre en scène l’édition du programme partagé « L’Humain d’abord ». Coup au but ! Cinquante mille programmes vendus en trois jours selon la police, soixante dix mille selon certains organisateurs ! La séquence de l’Agora sur le thème, bien organisée en séance de trois minutes par interventions roulantes fut un bon moment de pédagogie collective. Et l’occasion d’une indication très sérieuse sur les états d’esprit. Personne ne demande autre chose que des idées claires et des réponses à la fois radicales et très concrètes. Inutile de souligner que cette façon de voir me convient parfaitement. De mon côté, à mon passage sur la scène où trois journalistes de « l’Humanité » m’interrogeaient, je fus très impressionné par la force de l’écoute et de la réactivité de l’espace bondé devant lequel je parlais. Cette impression est de l’ordre d’une sensation physique. Si vaste que soit l’espace dont il est question, en peu de temps il se fabriqua une sorte de proximité quasi intime. J’espère me faire comprendre avec ces mots. Je n’en trouve pas d’autres pour souligner le genre des fusions qui se sont opérées au cours de cette fête. Elle a pris mille formes mais toutes se ramènent à quelques épures constantes : une mise en commun sans hiérarchie discriminante. Exemple, les assemblées-débats avec des syndicalistes en lutte. Personne ne ramena le débat sur la place des uns vis avis des autres. Action politique et action syndicale se sont données à voir naturellement comme tenant les deux points d’un même front. Que de débats d’hier ont semblé dépassés alors sur ce sujet !
C’était le moment dont on m’avait dit qu’il serait le plus éprouvant pour moi. Celui du discours sur la grande scène de la fête de l’Humanité. Marie-George Buffet m’avait décrit la situation et donné quelques conseils techniques. Peu avant, André Chassaigne fit de même. Et Jacques, le chef du service d’ordre me donna un bon coup de main dans le dernier quart d’heure. En effet, je suis resté avec tous les autres un grand moment au pied de la tribune de la grande scène, perché sur une marche de l’escalier qui y conduisait. « Monte d’un cran, me dit-il, tu vas t’habituer ». Bonne pioche. Le déroulé avait pris quarante minutes de retard. Nos patientâmes un bon quart d’heure et je ne le regrette pas. J’ai pu longuement m’imprégner de l’ambiance de cette foule immense qui remplissait la place centrale de la fête. Si bien que le moment venu, une fois en place, c’est comme si j’avais fait ça déjà plusieurs fois.
Dans ces conditions, le stress ainsi évacué lâcha prise et j’eus le cœur tranquille pour ressentir plus clairement ce qui se passait. J’avais déjà noté combien cette foule si réactive n’était pas celle d’un groupe de consommateurs de concert, même si le concert était bien dans son programme pour cette fin d’après-midi. C’était un public politisé. Ses interventions, leurs nuances subtiles en attestaient. Inutile donc de surligner les effets oratoires. Le nombre et l’espace poussent déjà assez à forcer le ton bien inutilement. Je continuais donc de corriger le texte de mon discours dans ma tête. Je prononçais donc ensuite, sans hâte, en pleine empathie avec ceux qui m’écoutaient, ce que j’avais décidé de dire cette fois-ci. Pourtant, l’émotion, violente comme une irruption, m’explosa le cœur au moment où vinrent les notes de l’Internationale, quand le chant monta de la foule et s’installa parmi nous. Puis quand la Marseillaise suivit, l’unisson m’emporta complètement. Oh, ma gauche ! Mon pays ! Ce moment d’osmose politique, sur cette grande scène, avec eux tous et les drapeaux rouges, dans le rôle qui m’a été confié, c’est comme un accomplissement dans ma vie d’engagement.
Comme on le sait c’est une décision politique très significative qu’ont pris les dirigeants communistes, et ceux de la Fête, en choisissant de bouleverser les habitudes de ce moment traditionnel. Je ne crois pas qu’un dirigeant politique français non membre du parti communiste ait jamais parlé depuis ce lieu avant que cela me soit proposé. Ce n’est pas tout. En plaçant mon tour de parole après celui de Patrick Le Hyaric et avant celui de Pierre Laurent, il m’a été fait une nouvelle faveur. Celle de m’éviter le démarrage de la séquence, exercice toujours délicat. Mais aussi celle de me soustraire à la pression sur le dernier qui parle, après que tout ait été dit, et tandis qu’on vous pousse dans le dos pour rattraper le retard de l’horaire. J’étais donc totalement à mon aise et j’ai pu respecter sans difficulté la durée de douze minutes de temps de parole qui m’était accordée. Cela me rend d’autant plus sensible à la performance de ceux qui avant et après moi, ont pris le micro. Le Hyaric et Laurent assurèrent, avec la maitrise des gens aguerris à ce lieu et à ce moment politique. Je les ai écoutés tous deux, j’ai senti leurs efforts, j’ai gouté le travail d’écriture que représentent ces brèves minutes d’expression calibrée. Le diable m’emporte de ne pas écrire mes discours avant de les prononcer ! Ces deux hommes je les écoute depuis quelques temps déjà. J’ai noté cette fois-ci une évolution de leur style oratoire. Nous voilà dorénavant aussi proche dans la forme que sur le fond. Le discours de Le Hyaric avait une grande puissance lyrique, très maitrisée, selon son habitude. Celui de Laurent fonctionnait dans le registre rhétorique de l’esprit de son livre, le « nouveau pari communiste ». Je veux dire qu’il innovait tant pour les angles choisis que pour le style. La flèche est acérée. Il en résulte des moments surprenants de liberté de ton. Ainsi quand il dit « soyez de gauche » à l’adresse des socialistes et des écologistes. L’humour qui entoure cette formule terrible n’atténue pas sa portée, bien au contraire. Elle en élargit le sens. C’est du jamais entendu. Car peu nombreux ont noté que Pierre Laurent en a profité pour décrire la nouvelle identité politique assumée de son parti. En particulier quand il a évoqué le samedi, à la réception du conseil national du PCF, la « révolution écologiste ». Mais, bien sûr, c’est l’interpellation des socialistes et des écologistes qui a marqué à juste titre les esprits. Tous les dirigeants du Parti de Gauche ne parlaient que de ça depuis qu’ils avaient entendu la formule la veille, dans l’allocution dans le stand du conseil national du PCF. C’était déjà énorme, dit en présence de ceux à qui c’était destiné, Martine Aubry et Cécile Duflot. Personne ne prévoyait que ce serait répété face aux quarante mille personnes de cette place. Oui, c’est un signal très fort qui devrait faire réfléchir ceux à qui il est adressé. La titraille du journal l’Humanité le lendemain semble elle-même hésiter devant l’audace. Elle dit « Soyez de gauche, soyons de gauche ! » a lancé Pierre Laurent à tous les invités de la Fête. ». Hum ! Hum ! D’où sort ce : « soyons de gauche » ? Pourquoi diluer et relativiser de cette façon ce qui était volontairement dit sans artifice de langage ? S’émanciper des euphémismes n’est pas une habitude facile à prendre, c’est certain. Je ne crois pourtant pas que le secrétaire national du PCF renoncera au style qu’il est en train de créer. S’il en est ainsi c’est parce que nous avons tous fait le constat de l’exaspération de la gauche d’en bas, celle du terrain et des luttes. Olivier Dartigolles, autre dirigeant du PCF me confiait : « le plus grand risque pour nous aujourd’hui serait d’être une main en dessous du parler clair qui est attendu de nous ». C’est exactement ma façon de voir depuis que j’ai décidé de faire le livre « qu’ils s’en aillent tous ».
On n’explique pas autrement l’accueil très controversé qui fut fait à Martine Aubry et qui nous prit tous de court. Je ne crois pas que ce soit sa personne qui était visée. Les réactions étaient très politiquement exprimées. Les prises de position du PS sur les retraites ont déclenché un ressentiment que je n’avais pas imaginé. C’est là-dessus que j’ai entendu crier des syndicalistes massés devant le stand du Front de Gauche pendant sa visite. Comme je ne savais rien de ce qui s’était passé avant cela j’étais totalement pris au dépourvu par les mines défaites et l’agressivité des personnalités qui accompagnaient Martine Aubry. Leur violence notamment contre la presse me laissa pantois. Et bien narquois, je l’avoue. Car je mesure à cette occasion le caractère sélectif des indignations des médiacrâtes. Ceux qui ont fait une boucle de mes propos contre le « petit journaliste », ne soufflent mot des gestes et des comportements autrement plus concrètement violents que j’ai pu observer pendant cette séquence et dont on m’a dit qu’ils sont devenus habituels. Mais il est vrai que pour eux cela n’existe pas, sans doute. Mépris de classe : est seule concernée ici la piétaille de ceux qui se foulent les uns les autres pour arracher leurs images et leurs sons dans une cohue imposée qui fait pitié à voir. Après quoi je dois dire que personne n’était content autour de moi de la tension contre elle. Nous ne l’avions pas invitée pour qu’elle ait à le regretter. Je le dis d’autant plus tranquillement que, la veille, mes amis du Parti de Gauche avaient été une nouvelle fois humiliés avec perfidie par les partisans de Martine Aubry à propos de la liste aux sénatoriales dans le département des Hauts de Seine. Pourtant ils firent avec une magnifique discipline le travail de sauvetage que la tension du moment exigeait. Je restai amer que le déplacement ait tourné de cette façon. Mais cette situation rend compte d’un ressenti réel, davantage me semble-t-il à propos du Parti Socialiste que de la personne de sa première secrétaire.
Je ne partage pas le regard porté sur la visite de Ségolène Royal par certains commentateurs. Non, Ségolène Royal n’a pas été chahutée. A moins que le sang-froid dont elle a fait preuve face à la bousculade inouïe des photographes et caméramens ne m’ait trop impressionné pour que je le voie. Il n’en reste pas moins qu’elle avait parfaitement organisé son déplacement. Arrivée tôt dans la matinée avant les dérangements de la grande affluence, elle avait quelque chose à nous dire, clair et net, sur les sujets qui nous intéressent contre les licenciements boursiers et pour le contrôle des banques. Mais tout cela, si apprécié que cela ait été, se situait dans le stand hors de portée de l’écoute des passants de la Fête. Cela n’explique donc pas pourquoi Martine Aubry, de son côté, a été interpelée comme elle l’a été sur son parcours. Pour ma part j’en suis navré car je ne l’avais pas du tout prévu. Mon intention et celle du Front de Gauche n’était pas de donner à voir quelque préférence que ce soit. Ce n’était pas notre sujet. Le but était de faire franchir un pas à « l’offre publique de débat ». La publication du programme du Front de Gauche rendait possible ce franchissement en lui donnant un point d’appui concret. Voilà tout. J’estime que cela a été réussi. En même temps la centralité du Front de gauche a été soulignée. Car c’est là un enjeu. Nous ne sommes pas la force d’appoint du PS. Nous sommes autonomes et indépendants. Et sans nous rien ne peut se faire. Et quand je dis « nous » je ne pense pas à nos états-majors de parti. Je parle de tous ceux qui ne se sentent représentés par nous qu’en raison du fait que nous affirmons notre rupture avec le système. Inclus le système traditionnel des alliances qui ramènent toute les énergies à la niche du conformisme. Le comprendre, c’est-à-dire admettre ce qui se passe sur le terrain est la condition de base de toute analyse pour le futur de la gauche. Il ne faut plus croire que les votes automatiques, les consignes de désistement et autres réflexes de la période issue de l’union de la gauche fonctionnent comme avant. La confiance se mérite et la méfiance domine les esprits. A juste titre. Quand Hollande déclare dès le premier débat de la primaire que le « futur président est autour de cette table », quand il évoque l’alliance au centre et réduit le deuxième tour à une capitulation sans condition, on voit à quel aveuglement conduit le nombrilisme socialiste qu’il incarne si bien. Les autres candidats se montrent plus respectueux des autres, moins arrogants. Ils ont fait le déplacement, ils ont commencé un dialogue sur nos bases exigeantes. Je leur en suis reconnaissant. Cela ne me fait surtout pas oublier ceux qui ne sont pas venus. Car leur choix est bel et bien assumé comme une décision politique. Le contenu de ces refus souligne la gravité de la divergence que veulent creuser leurs auteurs.
Besancenot et Poutou ni aucun responsable ou porte-parole du NPA ne sont venus jusqu’à nous. Un vote de la direction collective du parti l’a décidé. C’est absolument nouveau. Dans le passé chaque année, Olivier Besancenot passait, par exemple, en toute simplicité sur le stand du Parti de Gauche. Cela ne l’engageait à rien. Sinon à montrer qu’on se parlait sans problème, même pour se dire des désaccords. Pourquoi en va-t-il autrement maintenant qu’en s’adressant au Front de Gauche tout entier les camarades du NPA peuvent s’épargner une tournée des divergences ? Pourquoi le dialogue serait-il plus difficile quand nous mettons sur la table un programme rédigé qui rend concret le contact ? Au lieu de ça quoi ? Un vote pour refuser une invitation ! Voter sur une visite à faire, en réponse à une invitation dans un stand central des organisateurs de la Fête à laquelle on participe est une décision si étrange ! Même Lutte ouvrière n’a pas fait cela. Nathalie Arthaud est passée. Et je sais bien que cela n’a pas changé son avis sur nous ni réduit sa distance avec notre programme. Je n’attendais pas cela d’ailleurs. C’est tout simplement incompréhensible.
Autre splendide dédain, François Hollande ! Comme Poutou, il nous a tourné le dos. Plutôt que d’en commenter le sens vu de mon balcon, je préfère vous communiquer le verbatim de sa propre explication. Celle qu’il a donné dans l'émission Radio France politique, le dimanche même. En résumé : ce n’était pas ma place dit-il. C’est noté ! Question : « Vous avez contourné l'obstacle ? François Hollande : (…) Cette année j’ai considéré, au-delà de l’engagement que j’avais en Corse, que ce n’était pas ma place. Il y a un candidat du Front de Gauche qui a été choisi, Jean-Luc Mélenchon. Moi je suis candidat à la candidature du PS, à partir de là je ne suis pas pour rechercher un adoubement (…) Question : La Fête de l’Humanité est un symbole de l’union de la gauche, du rassemblement de la gauche. Votre absence n'est-elle pas un contre symbole ? François Hollande : Ce n’est pas du tout un symbole de l’Union de la gauche, pas davantage du rassemblement de la gauche. Question : Le programme commun ! François Hollande : On ne va pas remonter à Mathusalem. C’est le symbole du Parti Communiste. La première fois que j’y suis allé, j’avais 15 ans, c’était Jacques Duclos en 1969 qui sortait d’une élection présidentielle (vous voyez je remonte à l’histoire, pour ne pas dire à la préhistoire). C’est une belle fête qui permet au peuple communiste de se retrouver, même d’inviter davantage, mais là en l’occurrence c’était la fête de Jean-Luc Mélenchon, et c’est tout à fait normal ; et je l’ai bien compris. Question : C’est Jean-Luc Mélenchon qui vous gêne ? François hollande : Jean-Luc Mélenchon va être candidat du Front de Gauche. Moi je souhaite être candidat du PS, nous allons nous retrouver l’un en face de l’autre (…) Question : Vous avez redouté une confrontation avec les électeurs de la gauche de la gauche ? François Hollande : Mais ça n'a rien à voir. Si on m’avait invité à un débat j’y serais allé ; je n’ai pas été invité à un débat ; on ne m’a pas proposé de faire un colloque avec le Parti communiste, je serais peut-être venu. (…) Mais je ne suis pas là pour que Jean-Luc Mélenchon me fasse compliment ou me fasse reproche. Au lendemain d’une désignation par la primaire, j’aurais à cœur de rencontrer Jean-Luc Mélenchon – je l’ai d’ailleurs appelé pour lui dire que je ne pourrais pas être là – comme de rencontrer le parti communiste, mais pour nous rencontrer au second tour. »
« J’ai le respect du Front de Gauche qui a désigné son candidat, respect de la Fête de l’Humanité, qui est la fête où je ne suis pas là pour aller chercher des voix qui viendraient du parti communiste, même si certains communistes veulent venir voter pour la primaire ils seront les bienvenus puisque c’est ouvert à tous. Mais j’essaie de ne pas confondre les moments ; le moment du rassemblement viendra. Question : Le fait que Jean-Luc Mélenchon ait mal pris votre absence n’handicape pas ce rassemblement ? François Hollande : Jean-Luc Mélenchon essaie de faire le plus de voix possible au 1er tour, il va essayer de se distinguer. C’est normal, il est dans son rôle. Il n’est pas là pour dire quel est le meilleur candidat du PS ».
François Hollande m’a appelé au téléphone, en effet. Je l’ai dit aux journalistes qui m’ont interrogé. J’ai bien fait de ne pas croire ce qu’il m’a dit. Car il me présentait son absence comme un concours de circonstances lié à sa présence en Corse. On voit au contraire qu’il s’agit d’un choix politique ! Et avec quels arguments ! C’est donc tout autre chose. Si je l’avais cru je me serai bien ridiculisé en l’excusant auprès de ceux qui m’ont interrogé. En pensant au coup tordu j’ai mis dans le vrai. Ce garçon est vraiment un roublard madré. Il faut se tenir sur ses gardes en permanence et ne jamais prendre ce qu’il dit pour argent comptant. Mon travail c’est aussi de ne pas nous laisser rouler !
Ai-je dis que nous avons mis les petits plats dans les grands pour la visite d’Arnaud Montebourg ? Nous l’avons fait, en effet. Il est ce qui reste de la gauche du PS après que tout le reste se soit perdu dans les sables des combines et plans à tiroirs sans fond. La foule de la Fête, subtile mais narquoise criait depuis les stands qu’il longeait « avec nous ! qu’est-ce que tu fais au encore au PS » et ainsi de suite. C’est vrai ça, qu’est-ce qu’il fait encore là dedans ? Patience.
Un grotesque numéro d’enfumage par Patrick Cohen sur France inter me conduit à faire une mise au point sur mes agendas. Ce matin-là, sans que je puisse répondre bien sur d’aucune façon, monsieur Cohen sur France Inter jette à la figure de ceux qui s’étonnent de ne me voir jamais sur ce plateau que s’il en est ainsi c’est de ma faute car je me serai dédit. Avant de conclure, grand seigneur, qu’il voudra bien m’inviter quand j’aurai mis de l’ordre dans mes agendas. Ce genre de déclaration est absolument sans précédent sur les ondes. Au cas particulier il s’agit d’un pur mensonge venant d’une personne qui ne maitrise visiblement pas ses propres agendas et prend ses désirs pour des réalités. Je précise : nous avons eu un échange par sms assez animé avec Cohen et Thomas Legrand la veille sur ce thème. Ils savaient dès lors exactement à quoi s’en tenir. Je pensais l’incident clos dans la mesure où Cohen conclut son dernier sms par un très familier « faites la bise à Arlette ». L’agression de ce matin sur les ondes est donc parfaitement délibérée. Elle a donc un but impérieux. Je le devine. Il s’agit surtout de se dédouaner vis-à-vis du CSA qui tient les comptes de temps d’antenne. L’ostracisation du front de gauche a des limites légales. En inventant un prétendu dédit de ma part, Patrick Cohen se justifie du grossier déficit de temps de parole du Front de Gauche à l’antenne. Au passage, il nargue les auditeurs de notre bord qui ont eu l’audace de protester contre ma mise à l’écart quasi systématique. Je suis donc clair : je n’ai jamais accepté l’invitation de France inter ce jour-là car j’avais déjà accepté celle d’Europe 1. L’occasion faisant le larron c’est donc par cet incident et le temps de parole du Front de Gauche sur France inter que nous allons commencer nos saisines du CSA à propos de notre temps de parole.
L’amusant de l’affaire est bien sûr de voir Patrick Cohen couiner que je lui préfère une « radio commerciale ». Rigolade. Car il s’agit précisément d’Europe 1 dont il a été l’employé assez longtemps pour que ça lui inspire au moins un peu de retenue. Le concept de public et de privé s’agissant des émissions tenues par les bénéficiaires de ce mercato me laisse pantois ! Après quoi il me reste à faire savoir que je ne fais aucune différence entre radio privée et « publique » quand j’entends France Inter et ses gourous libéraux débiter leurs invariables argumentaires orthodoxes. Dès lors, quand je réponds à une invitation, je ne m’occupe ni d’audience ni de quoique ce soit d’autre. Je ne tiens compte que des journalistes, de la qualité de leurs émissions, du respect de leurs interlocuteurs qu’ils manifestent, et des conditions qui me sont proposées. Bonne occasion pour répéter que pour moi, par exemple, des émissions comme celle de Ruquier ou d’Ardisson sont de bonnes émissions pour s’exprimer politiquement. J’y ai été davantage respecté et moins manipulé que chez certaines vaches sacrées de l’information qui ont transformé leurs émissions en exercice d’auto célébration.
Je ne me suis jamais dédit d’aucune émission quoiqu’il m’en ait coûté parfois. Je respecte à la lettre mes engagements et les contraintes qu’ils impliquent en échange de quoi je demande un respect absolu des engagements pris à mon égard. Tout le monde le sait dans la profession. Mais la profession change. Chaque média a dorénavant plusieurs émissions politiques. Tout le monde se tire la bourre et cherche à se prendre les invités. Parfois c’est nous qui sommes contraints de signaler que nous sommes déjà invité ailleurs sur le même média parfois le même jour ! Dans cette ambiance il faut garder ses nerfs et maitriser son organisation. La mienne est impeccable et sans faille. Patrick Cohen se trompe d’époque. Le journalisme à la papa des petits coups personnels est fini.
Encore un mot. C’est devenu une mode de m’annoncer ici ou là également pour de meetings ou des interventions publiques. Je n’en suis pas informé le plus souvent, même après l’évènement. Ceux qui utilisent cette méthode sont spécialement déloyaux à mon égard comme à l’égard de ceux qu’ils dupent consciemment. Je tiens donc à répéter que seules les activités mentionnées sur l’agenda de mon blog ont valeur informative réelle et garantie. J’invite mes lecteurs à le faire savoir aussi largement que possible.
Embrouille. Fabrice Nicolino intitule son dernier billet de blog « Mélenchon et mme Morel Darleux (triste) ». Il somme Corinne Morel Darleux de choisir entre « mélenchonisme » et écologie politique. Bigre ! C’est dommage car Nicolino avait la cote chez pas mal des nôtres. Corinne n’a pas apprécié l’injonction ni sur la forme ni sur le fond. Elle a rédigé une défense argumentée. Je la propose à ceux qui veulent se faire les dents en découvrant le style d’une dirigeante du Parti de Gauche. Quant a moi j’affirme très clairement que le « mélenchonisme » n’existe pas et que s’il existait je n’en serais pas.
En fait je crois que ceux qui s'horrifient du smic a 1700 euros, ils ont peur. Ils ont peur que cela effondre tout. Ils ont peur alors que c'est déjà en cours, écoutez ce discours.
De toutes façons c'est a nos portes, alors pourquoi ne pas essayer ?
François Hollande :"Je l'ai d'ailleurs appelé (Jean-Luc Mélenchon) pour lui dire que je ne pourrais pas étre là, comme de rencontrer le parti communiste, mais pour nous rencontrer au second tour "
1ére remarque : FH nomme ceux avec qui il parlera, le PC et Jean-Luc Mélenchon. Il ne prononce pas le nom du Front de gauche. Donc, pour FH il y a deux interlocuteurs le PC et Jean-Luc Mélenchon.Les autres composantes du FdG il ne connait pas.
2éme remarque : FH tient pour acquis une rencontre après le premier tour de la présidentielle. Soit, il a peut être déjà un rendez vous ? Mais pour qu'il y ait un rendez vous il faudrait qu'il y ait matière à discussions. En réalité il n'y a rien à discuter. Il pourrait éventuellement y avoir discussion que dans le cas d'un rééquilibrage de du FdG par rapport au PS +les verts.
Dans l'état des rapports de force actuels le FdG ne devrait pas demander à ses électeurs de reporter ses voix vers le PS, car aucun programme n'a été discuté avec celui-ci. Si le report des voix était demandé, cela reviendrait à accepter la politique constante du ps depuis 1983 et l’attitude de mépris du PS vis à vis du PG et du FdG,(et de ses électeurs). Le doute s'installerait chez les électeurs et la pérennité du FdG et du PG serait menacée.
@ daneel
Mon épouse et moi gagnons approximativement 1500 euros nets chacun donc nous sommes dans ta situation financière. Je n'aurais aucun souci aujourd'hui à voir le Smic passer à 1700 euros brut avec une légère hausse des prix sans même d'augmentation pour nous. Évidemment j'aurais l'impression de perdre en pouvoir d'achat du à l'inflation mais je suis sur aussi que je paierais moins d'impôts étant donné la nouvelle tranche comparativement au salaire médian dans laquelle je me situerais et que j'aurais droit à plus d'allocations qu'actuellement (123 euros pour mes deux enfants et pas d'alloc logement).
Ensuite je ne suis pas sur que tu mérites réellement de gagner autant que mon épouse (qui aimerait bien passer à 80% voire moins si c'était possible) et moi réunis (2 * 35 heures dans le médical et paramédical) mais cela est un autre débat.
@Mélenchon
Il est urgent je crois que tu clarifies cette augmentation du SMIC lors d'un prochain passage télé afin de ne pas effrayer les TPE, donc la majorité des français qui ne lisent pas Généreux ou Lordon.
@ 224 Colonel Walter Kurtz
« Mais je ne me fais pas non plus d'illusions, je ne serais pas surpris s'il fait un bon score, de le voir accepter un ministère. »
Non, je ne trouve pas ça plutôt sympa. Porte se comporte comme Guillon : sous de faux airs de "soutenir", il dégomme. Jean-Luc Mélenchon a répété mille fois qu'il n'entrerait que dans le gouvernement qu'il dirigera. Point barre.
A lire toutes les discussions sur le smic on peut voir l'impact du matraquage libéral (trop d'entre nous ont en tête ce que distillent les médias, soit directement, soit par amis/collègues interposés.
On lit le "c'est pas possible" et le "et moi, et moi !".
Sur le "c'est pas possible", il faut se méfier des arguments de coin de table que nous entendons tous dans la bouche de proches que nous estimons, mais qui trop souvent ne font que reprendre naïvement ce que les experts de la pensée unique susurrent du matin au soir sur les ondes ou à longueur de page. Nous avons la chance de pouvoir bénéficier du travail de brillants économistes critiques et atterrés (Généreux, Lordon, Husson, Harribey et bien d'autres). Utilisons ce travail, que diable, avant d'aller répéter la rumeur conformiste !
Sur le "mais moi, les smicards vont me rattraper [c'est affreux]", il faut simplement se demander comment on vit avec le Smic et où sont les urgences. En tout état de cause, si l'on réduit l'écart entre les salaires les smicards vont se rapprocher des autres. Bien sûr qu'après il faudra rétablir l'indexation, une sorte d'échelle mobile et avoir de grandes discussions sur les grilles de salaires, c'est, entre autres, pour cela que la mobilisation ne devra pas cesser après l'élection. Il y a des aspects keynésiens dans le cercle vertueux qui devra être enclenché, mais il ira bien au delà, puisque qu'il ne s'agira pas de produire n'importe quoi, mais, par exemple, de l'isolation et de l'amélioration de l'habitat, ou des soins infirmiers, ou de l'enseignement.
Là encore, nous avons beaucoup de travaux économiques scientifiques, progressistes et militants à notre disposition.
A nous d'aller y puiser pour enrichir et non pas appesantir notre discussion.
@ 303 Jean Jolly
Sur le smic européen, cette solution toujours refusée par au moins un état (en réalité, il le sera par la grande majorité).
Il serait temps que le FG atterrisse sur ce sujet. On vit pas dans le monde des bisounours.
Ce que relève Louis - @ 265
C'est le retour de l'indexation des salaires sur les prix (supprimé par qui ? Cherchez bien) et je suis étonné qu'aucun des pourfendeurs du programme du Front de Gauche dans les médias n'ait hurlé au scandale ! Preuve qu'ils ne l'ont pas lu. D'ailleurs ils n'en ont pas besoin puisqu'ils sont contre. Ce sont leurs patrons qui leur ont dit.
En tout cas, ça carbure sec sur ce blog (rire) que les sujets soient abordés d'un point de vue économique ou philosophique, les passants (ump, PS ou autres) non convaincus par nos idées mais curieux de venir y voir ce qu'il s'y passe auront le loisir de constater que les sympathisants du Front de Gauche sont tout de même une sacrée force de persuasion en devenir ! Reste plus qu'à ajuster, peaufiner, expliquer, rassurer...un boulot démentiel et notre candidat n'est pas au bout de sa peine mais il, nous avons la niac et le devoir de gagner en 2012 !
@ Mort à l'euro.
Sur le smic européen, cette solution toujours refusée par au moins un état (en réalité, il le sera par la grande majorité).
Serait-il possible d'avoir les sources ou pour le moins des arguments pour étayer cette hypothèse ?
Il serait temps que le FG atterrisse sur ce sujet. On vit pas dans le monde des bisounours.
Tant que nous sommes dans les métaphores, je considère plutôt que nous vivons dans le monde futur imaginé par H.G.Wells où les naïfs de cette planète représenteraient les "gentils" Éloïs et l'oligarchie représenterait les Morlocks... au FdG nous n'entrons dans aucune des deux catégories.
@304
En fait je crois que ceux qui s'horrifie du smic a 1700 euros, ils ont peur.. Ils ont peur que cela effondre tout...
Mais qui a peur du smic à 1700€ ici ? C'est juste pas vraiment réalisable au sein de l'UEM en l'état, sans mettre en péril le peu d'industrie qu'il nous reste.
@308
Nous avons la chance de pouvoir bénéficier du travail de brillants économistes critiques et atterrés (Généreux, Lordon, Husson, Harribey et bien d'autres). Utilisons ce travail, que diable, avant d'aller répéter la rumeur conformiste !
Le rumeur conformiste ? Au délà de la pensée unique, il reste tout de même quelques lois économiques qui permettent d'envisager de façon assez certaine quelles pourrait être les effets d'un hausse forcée des salaires au sein d'un seul membre de l'UEM. Ne pensez-vous pas qu'avant de prendre ce genre de décision, quelques modification au sein de l'UE seront nécessaires ?
Bonjour,
Je trouve un peu facile de renvoyer la réponse à cette question à la lecture de Jacques Généreux et autre pointures, ou de renvoyer le militant de base à sa propre intoxication médiatique. Tu ne convaincs pas sur le SMIC même avec des arguments du genre "c'est une question de carnet de commandes". Les petits artisans ont tous un carnet de commande long comme le bras aujourd'hui et pourtant ils n'ont pas les moyens de supporter un SMIC à 1700 € nets, sauf peut-être si on les aide. Pourquoi ne pas clairement faire la distinction entre les petites entreprises et les grosses, en disant que les petites continuerons de se faire aider en partie grâce à l'annulation des exonérations de charges des plus grosses ?
Dernier point, quand tu parles d'argument de coins de table, fais attention à ne pas sombrer toi même dans l'approximation permanente, notamment face à Alain Minc. Tu lui as affirmé qu'en France la négociation d'une convention collective s'appliquait d'autorité par à tous les salariés qu'elle couvre grâce à l'intervention de la loi. Tu lui as expliqué qu'au Danemark cela ne fonctionnait pas pareil parce que seuls les employeurs syndiqués étaient tenus d'appliquer à leurs employés les accords signés par leur syndicat.
En tant que juriste en droit du travail (côté salariés, je te rassure), permets moi de corriger ton propos. Les conventions collectives françaises ne s'appliquent automatiquement à toutes les entreprises que lorsqu'elles ont été étendues, non pas par la loi mais par arrêté ministériel. En attendant, elles ne s'appliquent qu'aux employeurs adhérents d'un syndicat signataire de l'accord. Il arrive parfois que des accords de branche ne soient pas étendus.
Merci de tes précisions
Gilles SERAUD
Juste 2 questions :
1/ Combien, parmi les défenseurs (bec et ongle) de la proposition su SMIC à 1700 €, travaillent dans une petite entreprise qui rame déjà au quotidien pour exister face aux multinationales, et sont donc prêts à perdre leur emploi avec la mise en place de cette mesure ?
2/ Pourquoi rester figés sur une logique d'augmentation des salaires plutôt que réfléchir à la mise en place d'un revenu existentiel généralisé (et plafonné) financé par le vrai capital et pas par le tissu économique local ?
@ citoyenne 21 post 311
Salutations, complétement d'accord avec vous là dessus !
@Cronos @Sonia bastille
A voir et à revoir Frederic Lordon sur l’intérêt de l'inflation pour un meilleur partage des richesse dans Arrêt sur image (abonnement).
Plus un petit adage qui peut peut-être donné aux lecteur de ce blog : une indication comme un slogan sur le programme économique du Front de Gauche " celui qui vit est celui qui prends des risques"
A scander comme indicateur de raison : Lordon ! Lordon ! lordon ! et Jacques Généreux bien-sûr.
Je crois que c'est -entre autre- de leur côté que se trouvent les solutions dont nous devons absolument nous interdire d'avoir peur (pour le reste, mes deux neurones réservés à l'économie sont en surchauffe sur ce blog).
amitiés militantes comme d'habitude.
@ 312 Jean Jolly
un bon résumé des obstacles juridiques pour instaurer un smic européen ici .
@ tous
La Slovénie qui avait une économie qui fonctionnait correctement dans les années 2000 a fait l'expérience de "l'euro qui protège" en 2007.
La note de la Slovénie vient d'être dégradée par Moody's.
@Génialle-282
Avant tout, pour ne pas recevoir une volée de flèches je précise que je suis pour la révolution citoyenne. Vous dites que Sarko a été élu démocratiquement, je ne peux pas vous laisser dire cela. C'est tout le contraire, il a été élu sur des média-mensonges et c'est justement à cela, une presse bâillonnée qu'on reconnait qu'on n'est plus en démocratie. Avec une couverture médiatique normale, la réforme des retaites ne serait pas passée. Pour des raisons inverses, en 86, la loi Devaquet (autonomie des universités) a été retirée.
A moins d'avoir une vie peinarde on ne peut pas ignorer les pressions-répressions partout : juges, police (3 suicides hier), prefets, FranceTélecom (70% d'etat), syndicalistes, presse... Oui il y a un bruit de bottes, un "savoir-faire"répressif comme s'est vanté MAN au moment du printemps arabe et je trouve @Désanti d'une grande lucidité. Je tiens à lui préciser que Mélenchon a dit que le précariat été sa préoccupation majeure.
Et cela continue. Retraite à 67 ans ! Je rêve ou quoi ?Je suis brancardier, j'ai 58 ans, j'en ai plein le dos et puis là j'en ai plein le... de ces politiques qui ne savent plus que nous proposer des plans de... N'est il pas à la politique d'apporter un peu de bonheur ? Honte à eux, virons les, c'est urgentissime. De plus en plus de pauvres et toujours plus riches les riches! JL il faut du sérieux, du lourd, du solide. Je ne comprends pas et je n'admettrai pas que des gens qui s'aperçoivent que ce système est tout à fait inégalitaire ne votent pas pour la seule gauche qui nous reste.
Si l'industrie n'est plus qu'un reste ce n'est pas à cause du smic qui serait trop fort, mais c'est à cause de la loi du profit infini comme seul principe régissant cette société avec le principe de la concurrence "libre".
Si la révolution citoyenne se produit elle sera une rupture irréversible avec ces deux "principes". Alors et alors seulement une société fondée sur la satisfaction des besoins de ceux qui produisent la valeur pourra advenir.
Et bien sûr, cela réclamera pugnacité, résistance, combats, luttes, de la part des citoyens et des travailleurs. Le processus qui s'enclenchera avec les deux élections de 2012 sera long et "castagnant".
La question du smic est à la fois un levier de la rupture et en même temps elle ne peut se concevoir que comme un effet de cette rupture, ne prenant de sens que dans la mise en oeuvre de la totalité de toutes les réformes en un nouveau et fécond système.
Cessons de pinailler, essayons de savoir ce que nous considérons comme essentiel dans la période politique actuelle, pour moi c'est l'égalité, la répartition des fruits du travail pour satisfaire les besoins individuels et sociaux de tous et pas les pseudos "lois" de la concurrence non faussée.
Après je fais confiance aux économistes plus savants que moi et je vais dans les luttes où je crois pouvoir servir à quelque chose.
Et surtout je pense que le front de gauche et Mélenchon sont les bons moyens pour nous tous d'arriver à ce but.
Chers camarades, pour gagner des élections présidentielles en France, il faut plus que 50% des voix et pour avoir ceci, il nous faut l'adhésion d'une partie importante de la classe moyenne en France. Est-ce avec des propos limite extrémistes de certains on peut attirer la classe moyenne? Je ne pense pas. Il faut les convaincre que le FdG va les sauver et non pas les faire plonger plus. Trouvez un discours plus calme, et clair! En lisant certaines des réponses à mes commentaires précédents, moi qui est convaincu à fond de la nécessité de la victoire du FdG, vous m'avez fait douter, j'ai eu le sentiment qu'il y a de la jalousie, même de la haine envers la classe moyenne. La classe moyenne à ma connaissance n'est pas l'ennemi du FdG, ce sont les oligarques. Alors calmez vous svp, ayez un discours pour convaincre et non pas pour faire peur.
317 @Mort à l'euro
« un bon résumé des obstacles juridiques pour instaurer un smic européen »
Nous sommes tous conscients ici que l’Europe c’est doté de presque tous les pouvoirs et surtout ceux de ne pas aider les peuples vers une amélioration de la vie de la santé ou du travail.
Nous sommes d’accord, et alors, il faut se battre, ça ne se fera pas en un jour, mais j’ai confiance et nous serons là pour dire au peuple d’Europe, vous pouvez changer les choses, faites comme nous, battez-vous l’avenir est devant vous,
… et peut-être que demain …
@Vaillant qui m'attaque vaillamment
Mais je suis d'accord avec vous mais le résultat est là. Je ne pense pas que Sarko a pris les personnes par la main et a mis leur vote dans l'urne non? Donc, cqfd, il a été élu démocratiquement.
Avec tous les médias and co. et si nous nous bougeons pas plus il sera réélu aussi.
[...]
@ Mort à l'euro.
Voilà où mène le manque d'imagination d'où une certaine résignation qui en découle. La principale muraille qui se dresse entre les pays pour instituer un SMIC européen se définit ainsi "la situation économique de chaque pays n’est pas la même, la productivité n’est pas la même, donc le salaire ne peut être le même", même Lapalisse n'aurait pas dit mieux. Néanmoins, en y regardant de plus près la muraille se transforme mini-barrière, que dis-je ? En ruban anti-curieux utilisés par les forces de police entre autre.
Il suffit d'indexer ce SMIC aux prix pratiqués dans chaque pays intéressés par cette alliance en interdisant aux entreprises de délocaliser ailleurs que dans cette zone, et dans ce cas ce n'est qu'une volonté de politique nationale... il ne m'étonnerait pas qu'il se trouve plusieurs pays intéressés par ce pacte.
Bien sûr, j'ai dégrossi le principe à la tronçonneuse mais en peaufinant délicatement je suis certain que nous arriverons à redonner visage humain à l'Europe, je suis de ceux qui pensent que tout problème est lié à une solution, les résignés me désolent.
@ mort à l'euro
Nom d'un petit bonhomme, tu lis la quatrième partie de "Nous on peut" de J.Généreux, ou non ? Au lieu de nous bassiner avec tes lubies télégraphiques et tes saillies en 90 car. ? Ce n'est pas la Bible, mais c'est le fruit du travail de plusieurs cerveaux aguerris et la synthèse choisie d'une dialectique, par exemple entre les deux compère Généreux et Sapir.
Affectueusement.
La "classe moyenne" cela ne veut rien dire, chacun de nous,ici, est dans la classe "moyenne" si cela veut dire qu'il gagne sa vie par son travail ou par sa retraite qui n'est pas autre chose que du salaire différé, et non par des jetons de présence dans un conseil d'administration ou des valises venues de "paradis " fiscaux.
Ce que pourraient être des "intérêt" de la classe moyenne me paraît encore plus fumeux. En revanche, je vois très bien que les intérêts des actionnaires et ceux du capital ne sont pas les mêmes que les intérêts des gens qui travaillent. La distance entre ces deux groupes est incommensurable, alors qu'entre le smicard qui gagne 1000 euros, le type qui en gagne 3000, ou le retraité de l'enseignement supérieur qui en gagne 5000 la différence n'est pas si grande. Je veux dire que l'opposition n'est pas entre l'employé au Smic et le Prof d'université, mais entre nous tous et le type qui ne vit que de l'accumulation de profits.
Ce n'est pas être extrémiste que de ne pas s'adresser à une classe "moyenne" qui n'existe pas mais de s'adresser au peuple, ce n'est pas être extrémiste que de dire que si on augmente le Smic à 1700 euros cela n'enlèvera rien au type qui gagne en 3000, mais par la redistribution et l'impôt cela coûtera à l'actionnaire cumulard.
Quant aux entreprises privées, l'augmentation du pouvoir d'achat entraînant une consommation accrue, cela leur permettra de payer ce Smic à 1700 euros brut qui n'est quand même pas au regard de la richesse de la France une somme astronomique, d'autant que les entreprises dans une société où la concurrence sera régulée se trouveront dans un environnement plus propice au développement et à l'expansion que dans notre système de "liberté" mortifère.
Le SMIC à 1700 €, net, en 5 ans revient à le faire progresser de 10 % par an. Pourquoi pas ! Mais il faut clairement dire comment on le finance d'une part et effectivement voir la répercussion que cela aurait sur les petites entreprises.
Il y a suffisamment d'économistes compétents au FdG pour apporter les arguments, indispensables, qu'il faudra donner car à la prochaine interview ça reviendra.
Il conviendra d'apporter également, par anticipation, une réponse crédible à une autre question qui viendra sur la peur du déclassement des salariés qui sont déjà aux alentours de ces 1700 €. je rappelle pour mémoire que le salaire médian en France est d'environ 1600 €, ce qui constitue vous en conviendrez une majorité d'électeurs! Il y a là un élément psychologique dont il faudra tenir compte et il ne sera pas suffisant pour rassurer tout ce petit monde de leur dire que cela ne leur enlèvera rien !
Comment le patron d'une PME s'en sort-il au Grand Duché de Luxembourg alors que le SMIC y est fixé au 1/07/2011 à 1757,56 euros? Le coût de la vie n'est pas plus cher au Luxembourg qu'en France si ce n'est le prix des loyers pour tous, pour les patrons aussi. Si les entreprises sont florissantes la-bas, c'est justement parceque le niveau de vie est nettement supérieur là que dans les autres pays européens. Pour les initiés en économie, il faut vérifier ces chiffres et peut-être voir les charges patronales sur les travailleurs et les taxes sur les entreprises.
Bon, ça va, j'ai compris. Si c'est la politique générale du FdG qui transparaît dans les commentaires frileux que je lis depuis deux jours sur le SMIC à 1700€, alors ça fera une abstention de plus en 2012. On n'est pas au pouvoir et déjà on raisonne comme s'il s'agissait de notre porte monnaie. Les pauvres resteront pauvres, car la classe moyenne des bobos a décidé que ce serait comme ça. Je ne croyais pas que la Révolution citoyenne devrait d'abord se faire au sein du FdG. Un peu d'audace, comme disait Danton. Mon père aurait dit: il y en a à qui le cul va leur gratter. Rassure toi, papa, le bourgeois veille que l'argent n'aille pas n'importe où. En 1936, le bourgeois disait: Pourquoi augmenter les pauvres, cet argent ils vont le boire!
@Génialle un dernier petit mot
Un vote est démocratique lorsque les électeurs ont les outils (infos) adéquates pour choisir ce qui leur convient. Neuilly par contre, ou habite par exemple Mme Bettancourt, Lagardère, et j'en passe, a fait quelque chose comme 90% pour Sarko. Eux étaient parfaitement au courant des cadeaux qui allaient tomber. Bonne nuit !
Pour info à ceux que ça aurait échapper : Martine Aubry est pour la retraite à 67 ans, certes en 2029, mais quand même...
Mêmes remarques que n° 15 (Guillaume).
@ cobalt - 327
"On n'est pas au pouvoir et déjà on raisonne comme s'il s'agissait de notre porte monnaie. Les pauvres resteront pauvres, car la classe moyenne des bobos a décidé que ce serait comme ça"
Parce que vous pensez vraiment que le FdG pourra accéder au pouvoir sans l'appui des millions de salariés qui soit touchent autour de 1700€ par mois (tous les instits en début carrière par exemple) soit travaillent dans des TPE et ne voudront pas prendre le risque de les voir fermer à cause d'une mesure complexe à mettre en place sans dommages ?
Réveillez vous, et rappelez vous que pour gagner, il faudra aller au second tour et être à plus de 50% ! Et tout ça dans un pays qui penche à droite depuis longtemps. Donc il faudra "ratisser" dans la "classe moyenne des bobos" comme vous l'appelez avec tant de dégoût. On attire pas les mouches avec du vinaigre...
Mr. Mélenchon,
Bravo pour votre campagne.
En réaction à votre intervention sur'on n'est pas couché' et le'problème de l'immigration'
Un argument simple pour les entêtés comme cette femme qui vous tenait tête :
Les gens pensent que l'immigration est un problème car elle augmente le chomage (plus de monde donc moins d'emploi). Ce qui est faux. En effet, prenons la France, et l'Allemagne.
Il y a plus d'habiant en Allemagne qu'en France, et la superficie de l'Allemagne est moindre que celle de la France. Pourtant, le chômage est plus bas en Allemagne.
Ainsi, la concentration de population n'est pas lié au chomage, il n'y a pas, pour un territoire donné, un nombre d'emploi et une population s'adaptant à ce nombre.
Plus de population = plus d'emploi.
Cet argument est également valable vis à vis de cet imbécile de député UMP qui à dit qu'il y avait du chomage en France car les gens ont eu trop d'enfants...
@327 cobalt
Ne te laisse pas aller à la morosité, camarade. Qui te dis que tous ceux qui font preuve, dans les commentaires, de la frilosité que tu signales sont des militants et sympathisants du front de gauche ? N'as tu pas remarqué, comme moi, que quelques uns, que je ne nommerai pas, ne sont jamais d'accord sur rien de ce que propose le FdG ?
Leur refrain est toujours le même : ça n'est pas possible, on est trop endetté, tel pays ne voudra jamais, les classes moyennes vont avoir peur, ça coûtera trop cher, dans le monde comme il est, vous rêvez, soyez réalistes, il ne faut pas calculer comme ça,et patati et patata...
Je ne vois pas comment, ni pourquoi, quelqu'un qui n'est jamais d'accord sur aucune des propositions du Front de Gauche serait un militant ou un sympathisant de cette formation politique. Je suis persuadé, en lisant leur prose et leur discours, qu'il y a parmi les intervenants, des partisans de la gauche molle ou de la droite, jaloux des propositions construites et sérieuses du FdG qui viennent ici pour faire douter, semer la discorde et instiller le bon vieux poison ultra libéral TINA (there is no alternative). Autrement dit, il n'y a rien à faire, résignez vous et laissez faire l'UMP et le PS. Eux sont réalistes.
Ne tombons pas dans le panneau. Quant on voit la foule qui était à la fête de l'Huma, je serais surpris qu'il y en ait beaucoup d'entre eux qui chipotent et "tordent le nez" sur chaque proposition de Front de Gauche.
Haut les coeurs, vive le Front de gauche et que se vayan todos !
Je ne vois pas ce que cela retirerait aux gens payés actuellement 1700 euros que ceux qui actuellement sont au smig touchent aussi 1700 euros!
Sauf à dire que la hiérarchie des salaires est intangible et doit le rester. Difficile pourtant de se dire alors de gauche en étant si conservateur.
Si la société nouvelle s'organise de telle sorte que mes besoins sociaux,matériels, intellectuels soient satisfaits par toute sorte de services publics: transports, crèches,loisirs, école,santé, dépendance, que ceux -ci échappent aux lois du marché et compensent par leur usage le surplus que je croyais être mon dû dans cette société actuelle où tout s'achète et se vend, moi, cela m'est égal que mon voisin gagne autant que moi!
Je dois dire qu'en revanche je m'interrogeais lorsque jeune professeur agrégée il y a de cela si longtemps, dès ma première année d'enseignement je gagnais pour 15 heures par semaine de cours devant mes élèves plus que mon père qui avait commencé son apprentissage à 12 ans en 1922 et travaillait 53 heures pour son patron,(les dérogations étant de règle dans son métier). J'avais vraiment honte (même si j'avais réussi un concours difficile).
Comme quoi, le prix auquel on paye le travail est une variable dont le patronat sait user,qui met de la concurrence injustifiée entre les travailleurs, on en arrive à penser que puisque je suis payé plus je vaux mieux.On ferait mieux de demander une société plus juste, dans laquelle les besoins de chacun seraient satisfaits.
Donnons nous les moyens avec le Front de Gauche et Mélenchon d'établir une telle société nécessaire et possible.
à Jean-Louis.
Otez-moi d'un doute.
chipotent et "tordent le nez"
On a la même rhétorique, ou me mettez-vous dans le même sac que les libéraux; si c'est le cas, excusez-moi pour le choix des mots, ça veut dire que je me serais mal exprimé, sinon, nous sommes sur la même longueur d'onde et il s'agissait là d'un clin d'oeil.
@ Jean Louis CHARPAL - 336
Il faudrait donc, pour être un sympathisant du PG ou du FdG, être en accord sur tous les points du programme ? Il faudrait ne pas discuter des points pour lesquels on a des doutes ? C'est ça la révolution citoyenne ?
Pour ma part, ce programme me convient très bien, à l'exception de la mesure sur le SMIC à 1700 € - que j'aimerais voir remplacée par un revenu citoyen généralisé qui viendrait s'ajouter aux salaires et autres pensions - telle qu'elle est présentée et de la problématique du positionnement face au PS que j'attends plus clair que ce qu'il est actuellement (dire sans ambiguïté qu'il n'y a aucun accord possible d'aucune sorte). Ca semble faire de moi un suppot du PS ou de la droite à vos yeux... j'apprécie que très moyennement !
Jean-Louis Charpal, Vaillant et Menjine, vous êtes dans le vrai. Ah le paraitre, toujours le paraitre ! Pour moi c'est une mentalité de bobos que de raisonner ainsi par le biais de la hiérarchie des salaires. Un ouvrier ne vaut pas moins professionnellement parlant qu'un cadre ou un ingénieur (chacun sa spécialité). Le cadre ou l'ingénieur ont eu la chance peut être d'avoir eu des opportunités dans leur vie que l'ouvrier n'aura pas eu et tant mieux pour eux si d'un point de vue personnel, ils estiment avoir réussi leur vie et personne ne leur en fait le reproche (il est normal de récolter les bienfaits de ses efforts), mais l'ouvrier ou l'employé lui, devrait se résoudre donc à considérer qu'il a raté la sienne parce qu'on ne veut pas lui reconnaitre une légitimité à être payé correctement pour un boulot qu'il exécute correctement.
PG 972
Je suis un partageux.
En évoquant le smic à 1700 euros brut, on rentre dans la discussion du partage des richesses.
Comme propriétaire des moyens de production, donc capitaliste, gérant salarié, entreprise de 8 personnes, j'ai appliqué pendant 15 ans une échelle des salaires de 1 à 2,4. Le salaire le plus élevé n'étant pas forcément celui du patron et le plus petit salaire étant de l'ordre de 1700 euros brut.
1700 euros commence à être un salaire digne et avec 4 000 euros on ressemble au roi du pétrole. Je suis pour l'écrasement de la grille des salaires. 1 à 20 est une rigolage.
Cela tombe bien, car si nous voulons augmenter le smic de 25% pour 3,4 millions de personnes il faut trouver 14 milliards. Comme je reste dans le cadre actuel (pour cette petite note) il ne faut pas augmenter globalement la masse salariale, car la concurrence libre et non faussée ne nous permet pas de répercuter les hausses de coûts sur le niveau des prix.
Il faut également trouver 6 milliards pour augmenter de 20% les salaires à temps partiel et autres qui touchent sans doute aussi 3,4 millions de personnes. Bref pour trouver 20 milliards il faut juste répartir autrement les salaires.
La tranche 200 000 euros passe à 160 000 euros
La tranche 75 000 euros passe à 67 000 euros
La tranche 65 000 euros passe à 61 000 euros
La tranche 55 000 euros passe à 53 000 euros
La tranche 45 000 euros passe à 44 000 euros
La tranche 35 000 euros passe à 35 000 euros
La tranche 32 000 euros reste à 32 000 euros
Le total fait 20 milliards à répartir sur les très pauvres et les smicards.
L'échelle des salaires reste tout de même de 1 à 14. On ne pourra pas dire que je suis un "soviet" même si je le pratique.
En plus on n'a pas le choix.
319 - Daneel
Vous dites " ayez un discours pour convaincre et non pas pour faire peur ". Il me semble que vous n'avez pas bien saisi l'époque. Nous ne sommes plus au temps où les deux partis majoritaires pouvaient se la jouer plan-plan, un coup l'un, un coup l'autre. Nous vivons la fin d'un cycle économique et politique. Au coeur de la crise structurelle du capitalisme financier, les citoyens Grecs s'immolent devant les banques et vous reprochez au FdG de faire peur ? Vous vous relisez quand vous parlez ? C'est une bien vieille rengaine de plus, votre histoire. Confondre la victime avec le bourreau. Celui qui fait peur aujourd'hui, c'est M. Papandréou le félon en Grèce qui dans la droite ligne de la Droite avant lui, pille le peuple et vient pour la quatrième fois de baisser les salaires, les retraites, etc. La misère à tous les étages de la société grecque sauf uniquement pour les riches, l'église orthodoxe et l'armée. Cela ne vous rappelle pas déjà quelque chose ? Vous rajoutez que le FdG selon vous, a des propos extrémistes et que cela n'aide pas à attirer la classe moyenne. Ne savez-vous pas qu'elle est déjà en train de tomber dans la trappe à précariat et n'avez-vous dont pas compris que la classe moyenne ou de ce qu'il en reste va bientôt être plumée par les banksters ? Je ne connais qu'une seule force politique extrémiste dangereuse en France, c'est l'UMP qui par la voie de l'inutile premier ministre M.Fillon - payé grassement par la république - veut retarder l'accés aux droits à la retraite à 67 ans des citoyens français ! Vous devriez plutôt avoir peur de ce parti plutôt que de vous effrayer de la force raisonnable et légitime du FdG.
@336 Jean Louis CHARPAL
Bien dit Jean-Louis, tout à fait d'accord..
C'est bien et salutaire des se poser des questions sur la faisabilité d'une idée, mais certains commentaires aboutissent insidieusement à la sentence TINA (there is no alternative).
Cette mesure du smic fait partie d'une politique globale. Si ceux qui se cantonnent à l'isoler dans le cadre actuel néolibéral, ils font une grave erreur. Nous sortons de ce cadre étriqué et idéologique qui tous les jours nous entraine vers l'abime. Donc il faut analyser les propositions dans la globalité du programme "" l'Human d'abord"". Il faut lire absolument le livre de Jacques Généreux'Nous on peut".
Oui, nous on peut, vous en êtes partie intégrante, il n'y aura pas de magicien, c'est à nous de réagir, sinon d'autres se chargeront comme toujours de s'occuper de ce qui nous concerne, dans notre vie, notre quotidien et notre no futur.
que se vayan todos !
A propos du smic à 1700 euros.
Je suis sidéré par le nombre de gens qui, sur ce blog, reprennent sans états d'âme la vieille complainte droitère du "petit patron" qui ne pourrait supporter une hausse du smic sans voir sa boutique s'effondrer ! Comme s'il s'agissait d'une évidence qu'il ne serait même pas utile de démontrer.
Faut-il rappeler à ces valeureux défenseurs de la petite entreprise que le pouvoir d'achat du smicard stagne, voire régresse depuis près de 20 ans et que le smic à 1700 euros ne serait qu'un rattrapage (d'ailleurs insuffisant) de 20 années de disette. Les fortes augmentations du smic passées (1968, 1981) nont pas, à ma connaissance, provoqué les faillites en cascades des PME. Bien entendu, il faudrait que les petits patrons (qui ne sont pas tous des "fauchés" loin s'en faut - j'en connais !) acceptent aussi de réduire un peu leur train de vie et la taille de leur piscine pour donner des salaires décents aux gens qui triment pour eux.
Quant au "patron dont le carnet de commande est long comme le bras" (Seraud 312) et qui, malgré ça, n'est pas capable de proposer à ses salariés mieux qu'une paye de 100 euros au dessus du seuil de pauvreté, qu'il aille au diable ! (Rachat de la boite à moindre coût et création de coopérative). Le smic à 1700 euros brut tout de suite, c'est une mesure de salut (et de survie) public !
Ras le bol de ces jérémiades poujadistes ! Arrêtons de nous laisser intimider par des fausses évidences colportées depuis des lustres par tous les ennemis du progrès social.
Il ne suffit pas de s'afficher "de gauche" sur le blog de JL M. Encore faut-il le prouver !
344 - Ermler
Bien d'accord avec toi. Les imaginaires sont si intoxiqués par la pensée du maître qu'ils ont du mal à se clarifier même en de si joyeuses contrées. Sinon au parlement européen, la baronne Asthon vient d’embaucher 88 nouveaux collaborateurs avec des salaires compris entre 13200 et 15000 euros/mois. Tout ça avec l'argent des contribuables européens. Certains ont décidémment moins d'états d'âmes que les "braves gens".
Ok, j'ai saisi le message... je vous laisse à votre petite réunion "entre amis" ! A mon âge, je ne ressent plus l'intérêt de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. Et surtout pas à des gens qui se permettent des jugements à l'emporte pièce sur des personnes qu'ils ne connaissent pas.
Mais bonne chance pour arriver à accéder au pouvoir avec de tels comportements. Si il y avait 50% de la population qui se sent à l'aise avec la vraie gauche, ça se saurait. Et si vous comptez les convaincre en espérant qu'ils liront J. Généreux, je vous conseille de jeter un coup d'oeil sur les volumes de ventes des livres traitant d'économie. Donc je le redis, il faudra aller chercher ailleurs de quoi gagner, avec des arguments clairs et non anxiogènes. Et je doute que ce soit possible avec des propos de cette nature (je ne parle pas Jean-Luc Mélenchon mais des "chiens de garde" dans les commentaires).
Je ne souhaite qu'une chose, que la gauche (dont est clairement exclu le PS) gouverne. Mais j'avoue que l’ostracisme de certains m'amène à très largement craindre le contraire. Avoir un idéal idéologique est une chose, être capable de modération afin de rassembler au delà de cet idéal pour gagner en est une autre.
Bon courage à tous, bonne chance et bonne continuation.
Je ne me fais aucune illusion à propos du rôle joué par les médias de France à l'égard du front de gauche. Il est de notoriété publique que de près ou de loin la plupart des patrons de la presse roule pour la droite. Cela fait déjà bien longtemps que je n'accompagne plus les péroraisons conservatrices de la télé ou des journaux. Il n'est pas un jour sans que l'on monopolise les temps d'antenne pour parler du "FN, UMP, PS". Les primaires socialistes, je m'en moque et je n'y "collaborerai" pas.
J'espère simplement que le Front de Gauche va progresser ! Vive la vraie gauche !
Enfin une parole qui n'est pas la langue de bois habituelle des politiques. je suis déçu par les candidats du PS (parti auquel j'ai appartenu et quitté il y aquelques temps!) mais je me retrouve tout à fait avec Jean Luc Mélanchon
Bonjour Jean-Luc, je suis tout-à- fait d'accord avec vous. Je trouve que les candidates du PS surtout Ségolène Royal sont venues à la fête de l'Huma pour essayer de trouver des voix à l’élection présidentielle. Je pense toutefois que Martine Aubry est plus sincère, et manifeste un égard positif envers le FdG.
Je regrette aussi que Besancenot et LO ne soient pas venus. On se demande si ils ont envie que la gauche gagne... Personnellement, je n'ai jamais voté ni LO ni pour Besançenot bien que je partage certaines de leurs idées, mais ils sont incapables de proposer un programme de gouvernement et me semblent anti-communistes, ils veulent le "monopole" de la gauche, sont pour une révolution qui n'apporterait rien à notre Pays et qui serait vouée à l'échec. On se passera d'eux c'est tout.
Quant à DSK, c'est une honte, je ne vois pas ce qu'il avait à faire sur TF1, il est vrai que Claire Chazal est une amie de sa femme. Qui se ressemble s'assemble. Il n'a qu'à retourner en Amérique retrouver ses palaces, ses hôtels de luxe, son appartement, et tout le reste de ses richesses là-bas.
Il est évident que je voterai pour Jean-Luc au 1er tour, et au second, je suivrais les instructions données par le FdG. Je ne veux pas donner ma voix à un François Hollande qui dédaigne notre parti, mais qui serait heureux quand même de récupérer nos voix. Mais que faire ? On ne peut pas continuer avec ce Sarkozy qui a mis la France en faillite et qui est en train de nous supprimer tous nos acquis sociaux. Fillon veut maintenant mettre la retraite à 67 ans. C'est un comble ! A ce train là, on sera mort au travail avant la retraite, c'est ce qu'ils veulent, comme ça les caisses de retraite et de la sécu se renfloueront à gogo, on nous dit aussi que la durée de vie augmente,...
Le SMIC à 1700€, cela signifie permettre à des millions de gens de mieux se soigner, de mieux se nourrir, de mieux se loger. Oui, il faut rappeler sans cesse qu'on en est là. Si le "coût" du travail est un des éléments qui compose le prix, c'est lui aussi qui détermine le volume de consommation des biens.
Allié à une politique de digues sociales et environnementales ainsi qu'à une politique de réindustrialisation, même les patrons (dont les intérêts doivent être dissociés de ceux des actionnaires) seront pourront quand ils verront l'effet vertueux sur l'économie.
La logique inverse est celle que l'on voit aujourd'hui : moins de salaires égale moins de consommation. Le projet libéral est, sous prétexte d réduction du "coût du travail", de nous aligner sur les salaires du Bengladesh! Et malheureusement, je n'ai pas l'impression d'exagérer.
Il faut être radicalement contre toute mesure visant à réduire les coûts salariaux. N'en déplaise à certains, c'est un problème de réalisme.
Certes le SMIC à 1700€ est une mesure phare du PPP, mais il doit être vu dans la globalité des mesures présentées. Et dans ses éléments implicites : la résorption du chômage et la hausse de tous les salaires, sinon : comment expliquer à celui qui a de l'ancienneté ou des compétences particulières que son investissement dans son travail ne sera pas plus reconnu que celui du salarié non qualifié embauché la veille ? Le SMIC ne doit pas rester une trappe à bas salaires quand bien même sont-ils revalorisés. Il doit redevenir le point d'entrée dans le monde du travail des personnes sans qualification et non des bac+5 tel que c'est souvent le cas aujourd'hui. Les mesures de revalorisation doivent concerner toute la grille des salaires. La limite, de l'échelle, c'est 20 fois le...
Les idées et le programme partagé du Front de Gauche relève de l'évidence même dans la situation économique actuelle que connait notre pays. Evidemment un changement complet de mentalité et une nouvelle façon de voir les choses doit nous obliger à imaginer et constuire une "nouvelle donne" ou new deal. N'ayons pas peur, que pourrait être pire que le vide ou le néant? Nous devons, nous, Front de Gauche, expliquer et argumenter notre programme, sur ce blog évidemment mais pas seulement. Evitons le "crêpage de chignon" qui, de toute façon, ne rendra pas le Front de Gauche attrayant. Méfions nous des polémiqueurs qui ne cherchent qu'à nous destabiliser. Soyons des convaincus et menons notre campagne avec en tête la victoire au second tour.
On peut avoir des divergences, les exprimer et rester courtois et ainsi inviter à la réflexion sans faire fuir les les hésitants ou les curieux ! C'est une façon de militer et vivent les partageux d'idées et donc des richesses produites par tous.
Tourmenté par mes désirs de révolution citoyenne et un reportage à faire sur les sénatoriales du 39 demain, je me suis réveillé à 2/3 heures du mat et je suis tombé sur "Nous autres", une émission d'inter. Invité un des fondateurs des Atterrés dont j'ai mangé le nom (René Serignac ?). Hormis le choix de la musique un peu dérangeant et le montage confus à mon avis, c'était bien utile pour remettre l'Europe de l'éco en perspective. Le podcast est inter - http://radiofrance-podcast.net/podcast09/rss_18633.xml
@Jean Louis CHARPAL Merci!
J'avais des doutes sur le bien fondé de mes appréciations sur la politique du FdG. J'ai toujours eu le cœur à gauche (c'est évident) et de lire certains commentaires sur ce que je trouve le plus juste et le plus approprié pour mon pays et le peuple, m'interpellait. On veut être aimé, alors il faut aimer le peuple. La bande actuelle au pouvoir ou celle qu'on nous promet en 2012 n'aime rien d'autre que le pouvoir. Si vous croyez que j'adhère à ce que dit Jean-Luc Mélenchon parce qu'il parle bien ou qu'il est beau (si, si, c'est un critère de sélection de vote), pas du tout. C'est parce qu'il aime le peuple et son pays et ça, ça se sent et on ne le ressent nulle part ailleurs. Par contre le doute commençait à m'envahir sur la politique du FdG ! Nous, les gars d'en bas, les besogneux, les invisibles à 1200€ net, on ne supporte plus l'indifférence et le mépris. Et il y en a qui n'ont pas compris encore pourquoi tant de petits votent FN. Alors 1700€, c'est évident et c'est un ancien commerçant qui vous le dit. Le petit, il dépense, il ne thésaurise pas. Avec, va suivre une embellie de l'économie, un retour de production industrielle, une embauche supérieure, une baisse des déficits de la sécu et des caisses de retraite. Le petit va pouvoir penser à la culture et à s'éduquer dignement. Alors 1700€, c'est clair ? Et on change la société.