20sept 11
Cette courte note est rédigée après une fin de semaine riche en émotions mais totalement éreintante. Il y est surtout question de la Fête de l’Humanité. Non comme une narration ou comme un rapport politique mais à petite touche, tantôt d’une subjectivité politique assumée tantôt sur le ton d’une confidence. Avant ça je vous parle de l’autre « pire qu’inapproprié », en « faute morale permanente ».
Dernière minute. Une déclaration hargneuse de Patrick Cohen sur France Inter m'oblige à donner des précisions sur ses assertions. j'en profite pour tenter de stopper les divagations de certains à propos de mes agendas et l'utilisation des annonces de ma présence. C'est en fin de note.
Si je n’en dis rien vous croirez que je ne vis pas sur la même planète que vous. Alors j’en parle. Jusqu’à ce jour j’ai pesé mes mots et dit mes appréciations avec circonspection. Maintenant je vais résumer mon avis sur l’interminable feuilleton DSK : ras le bol ! J’ai été révulsé par ce que j’ai su de l’entretien de DSK sur TF1. Cet homme est le boulet de la vie publique. Son numéro pervers et exhibitionniste sur le plateau de TF1 a absorbé toute l’énergie et la lumière médiatique du dimanche comme dans un trou noir. Tout le reste est passé à la trappe ! J’ai le droit d’être en colère. Où est passée la Fête de l’Humanité ? Nos discours ? Je ne dois pas être le seul dont l’action du week-end a été pulvérisée par le dernier épisode du mauvais roman social-lubrique. Les gens du métier eux-mêmes s’en excusaient. Du coup on parla de nous la veille, parfois généreusement. Comme pour faire oublier la honte de ce qui allait suivre. Comment en sommes-nous tous arrivés là ? Car on a beau jeu de protester si treize millions de personnes se scotchent devant leur télé pour observer ce confessionnal grotesque ! Ce type n’avait aucune raison d’être là. Quelqu’un lui a-t-il jamais dit que la prudence et la décence cela aurait été le silence ? Du moins tant que courent ses affaires judiciaires dont l’accusation comme la défense est une suite d’obscénités glauques. Elles nous sont infligées sans que nous puissions nous y soustraire. Mais qui conseille cet homme depuis qu’il va d’un coup de communication lamentable à un autre plus pitoyable ? Et il faudrait, en plus, en commenter le contenu ! J’ai lu dans la presse écrite, notamment « Le Monde », qu’il aurait profité de la situation pour mentir effrontément sur le contenu de la décision du juge américain. Et j’ai vu l’ébahissante reconstitution qu’a faite « le Petit Journal » en comparant la confession publique de Bill Clinton et celle de DSK. On dirait un copié collé, en effet ! Donc, cela voudrait dire qu’il aurait répété comme une comédie le numéro qu’il a joué sur le plateau! Allez, on oublie ! Quant à ses sorties sur la crise grecque, c’est un pur outrage à notre intelligence. Comme si nous avions oublié ce qu’il a dit auparavant quand il se présentait comme le « bon docteur » du FMI et accablait les Grecs de ses sarcasmes impudents. Tout son système est dans cette double insolence : compter sur la crédulité de ceux qui l’écoutent.
La rétrogradation de la note de l’Italie est un palier supplémentaire essentiel franchi dans l’agression contre la zone Euro. On voit maintenant clairement se dessiner cette manœuvre qui part de frappes contre la périphérie fragile vers le centre de la zone euro que constituent la France et l’Allemagne. C’est la dernière tranchée d’où résister pour riposter contre la spéculation. Si la réplique n’a pas lieu, si la servilité continue, le tout va s’effondrer. J’y ai consacré tant de lignes ici que j’ai mauvaise grâce à importuner davantage mes lecteurs en y revenant. Je me contente de souligner que tout cet enchainement de faits fut annoncé sans détours ici et sur maints autres blogs de notre mouvance intellectuelle. Cela n’est pas dit pour s’attribuer des dons de voyance mais pour souligner à quel point il n’est pas vrai que tout se passe par surprise et sans crier gare. La suite n’est pas moins certaine que les épisodes précédents. La concomitance des politiques d’austérité va contracter l’activité économique. Par conséquence le chômage va augmenter et avec lui les déficits des comptes sociaux. De même les Etats seront privés de recettes fiscales. Bien que dit et répété cent fois à la face des rebouteux de l’économie qui se donnaient de grands airs, cela ne fut entendu d’aucun d’entre eux. A présent, comme ce fut le cas au Portugal déjà, ce sont les agences de notation elles-mêmes qui dans un raffinement de sadisme en disent autant. Elles en tirent même prétexte pour frapper l’Italie. Quelle comédie ! L’Italie a voté des plans d’austérité pour « rassurer les marchés ». Et l’austérité a fait peur aux marchés parce qu’elle réduit les capacités budgétaires de l’Italie pour payer ses dettes ! Tournez manège !
La fête de l’Humanité a tenu ses nouveaux objectifs politiques. Mais un certain retour de la tradition s’est observé : il a plu une très grosse rasade samedi soir ! J’ai donc pataugé misérablement dans une allée boueuse pour rendre visite à Bernard Thibault quand ce fut l’heure, après une longue discussion avec Cécile Duflot dans le vacarme des trombes qui martelaient le toit du stand du Front de Gauche. Tout cela presque au moment où j’affirmais dans l’émission de Laurent Ruquier qu’il ne pleuvait pas sur la fête. Il est vrai que nous avons enregistré l’émission deux jours avant… Notre premier but était de lancer et de mettre en scène l’édition du programme partagé « L’Humain d’abord ». Coup au but ! Cinquante mille programmes vendus en trois jours selon la police, soixante dix mille selon certains organisateurs ! La séquence de l’Agora sur le thème, bien organisée en séance de trois minutes par interventions roulantes fut un bon moment de pédagogie collective. Et l’occasion d’une indication très sérieuse sur les états d’esprit. Personne ne demande autre chose que des idées claires et des réponses à la fois radicales et très concrètes. Inutile de souligner que cette façon de voir me convient parfaitement. De mon côté, à mon passage sur la scène où trois journalistes de « l’Humanité » m’interrogeaient, je fus très impressionné par la force de l’écoute et de la réactivité de l’espace bondé devant lequel je parlais. Cette impression est de l’ordre d’une sensation physique. Si vaste que soit l’espace dont il est question, en peu de temps il se fabriqua une sorte de proximité quasi intime. J’espère me faire comprendre avec ces mots. Je n’en trouve pas d’autres pour souligner le genre des fusions qui se sont opérées au cours de cette fête. Elle a pris mille formes mais toutes se ramènent à quelques épures constantes : une mise en commun sans hiérarchie discriminante. Exemple, les assemblées-débats avec des syndicalistes en lutte. Personne ne ramena le débat sur la place des uns vis avis des autres. Action politique et action syndicale se sont données à voir naturellement comme tenant les deux points d’un même front. Que de débats d’hier ont semblé dépassés alors sur ce sujet !
C’était le moment dont on m’avait dit qu’il serait le plus éprouvant pour moi. Celui du discours sur la grande scène de la fête de l’Humanité. Marie-George Buffet m’avait décrit la situation et donné quelques conseils techniques. Peu avant, André Chassaigne fit de même. Et Jacques, le chef du service d’ordre me donna un bon coup de main dans le dernier quart d’heure. En effet, je suis resté avec tous les autres un grand moment au pied de la tribune de la grande scène, perché sur une marche de l’escalier qui y conduisait. « Monte d’un cran, me dit-il, tu vas t’habituer ». Bonne pioche. Le déroulé avait pris quarante minutes de retard. Nos patientâmes un bon quart d’heure et je ne le regrette pas. J’ai pu longuement m’imprégner de l’ambiance de cette foule immense qui remplissait la place centrale de la fête. Si bien que le moment venu, une fois en place, c’est comme si j’avais fait ça déjà plusieurs fois.
Dans ces conditions, le stress ainsi évacué lâcha prise et j’eus le cœur tranquille pour ressentir plus clairement ce qui se passait. J’avais déjà noté combien cette foule si réactive n’était pas celle d’un groupe de consommateurs de concert, même si le concert était bien dans son programme pour cette fin d’après-midi. C’était un public politisé. Ses interventions, leurs nuances subtiles en attestaient. Inutile donc de surligner les effets oratoires. Le nombre et l’espace poussent déjà assez à forcer le ton bien inutilement. Je continuais donc de corriger le texte de mon discours dans ma tête. Je prononçais donc ensuite, sans hâte, en pleine empathie avec ceux qui m’écoutaient, ce que j’avais décidé de dire cette fois-ci. Pourtant, l’émotion, violente comme une irruption, m’explosa le cœur au moment où vinrent les notes de l’Internationale, quand le chant monta de la foule et s’installa parmi nous. Puis quand la Marseillaise suivit, l’unisson m’emporta complètement. Oh, ma gauche ! Mon pays ! Ce moment d’osmose politique, sur cette grande scène, avec eux tous et les drapeaux rouges, dans le rôle qui m’a été confié, c’est comme un accomplissement dans ma vie d’engagement.
Comme on le sait c’est une décision politique très significative qu’ont pris les dirigeants communistes, et ceux de la Fête, en choisissant de bouleverser les habitudes de ce moment traditionnel. Je ne crois pas qu’un dirigeant politique français non membre du parti communiste ait jamais parlé depuis ce lieu avant que cela me soit proposé. Ce n’est pas tout. En plaçant mon tour de parole après celui de Patrick Le Hyaric et avant celui de Pierre Laurent, il m’a été fait une nouvelle faveur. Celle de m’éviter le démarrage de la séquence, exercice toujours délicat. Mais aussi celle de me soustraire à la pression sur le dernier qui parle, après que tout ait été dit, et tandis qu’on vous pousse dans le dos pour rattraper le retard de l’horaire. J’étais donc totalement à mon aise et j’ai pu respecter sans difficulté la durée de douze minutes de temps de parole qui m’était accordée. Cela me rend d’autant plus sensible à la performance de ceux qui avant et après moi, ont pris le micro. Le Hyaric et Laurent assurèrent, avec la maitrise des gens aguerris à ce lieu et à ce moment politique. Je les ai écoutés tous deux, j’ai senti leurs efforts, j’ai gouté le travail d’écriture que représentent ces brèves minutes d’expression calibrée. Le diable m’emporte de ne pas écrire mes discours avant de les prononcer ! Ces deux hommes je les écoute depuis quelques temps déjà. J’ai noté cette fois-ci une évolution de leur style oratoire. Nous voilà dorénavant aussi proche dans la forme que sur le fond. Le discours de Le Hyaric avait une grande puissance lyrique, très maitrisée, selon son habitude. Celui de Laurent fonctionnait dans le registre rhétorique de l’esprit de son livre, le « nouveau pari communiste ». Je veux dire qu’il innovait tant pour les angles choisis que pour le style. La flèche est acérée. Il en résulte des moments surprenants de liberté de ton. Ainsi quand il dit « soyez de gauche » à l’adresse des socialistes et des écologistes. L’humour qui entoure cette formule terrible n’atténue pas sa portée, bien au contraire. Elle en élargit le sens. C’est du jamais entendu. Car peu nombreux ont noté que Pierre Laurent en a profité pour décrire la nouvelle identité politique assumée de son parti. En particulier quand il a évoqué le samedi, à la réception du conseil national du PCF, la « révolution écologiste ». Mais, bien sûr, c’est l’interpellation des socialistes et des écologistes qui a marqué à juste titre les esprits. Tous les dirigeants du Parti de Gauche ne parlaient que de ça depuis qu’ils avaient entendu la formule la veille, dans l’allocution dans le stand du conseil national du PCF. C’était déjà énorme, dit en présence de ceux à qui c’était destiné, Martine Aubry et Cécile Duflot. Personne ne prévoyait que ce serait répété face aux quarante mille personnes de cette place. Oui, c’est un signal très fort qui devrait faire réfléchir ceux à qui il est adressé. La titraille du journal l’Humanité le lendemain semble elle-même hésiter devant l’audace. Elle dit « Soyez de gauche, soyons de gauche ! » a lancé Pierre Laurent à tous les invités de la Fête. ». Hum ! Hum ! D’où sort ce : « soyons de gauche » ? Pourquoi diluer et relativiser de cette façon ce qui était volontairement dit sans artifice de langage ? S’émanciper des euphémismes n’est pas une habitude facile à prendre, c’est certain. Je ne crois pourtant pas que le secrétaire national du PCF renoncera au style qu’il est en train de créer. S’il en est ainsi c’est parce que nous avons tous fait le constat de l’exaspération de la gauche d’en bas, celle du terrain et des luttes. Olivier Dartigolles, autre dirigeant du PCF me confiait : « le plus grand risque pour nous aujourd’hui serait d’être une main en dessous du parler clair qui est attendu de nous ». C’est exactement ma façon de voir depuis que j’ai décidé de faire le livre « qu’ils s’en aillent tous ».
On n’explique pas autrement l’accueil très controversé qui fut fait à Martine Aubry et qui nous prit tous de court. Je ne crois pas que ce soit sa personne qui était visée. Les réactions étaient très politiquement exprimées. Les prises de position du PS sur les retraites ont déclenché un ressentiment que je n’avais pas imaginé. C’est là-dessus que j’ai entendu crier des syndicalistes massés devant le stand du Front de Gauche pendant sa visite. Comme je ne savais rien de ce qui s’était passé avant cela j’étais totalement pris au dépourvu par les mines défaites et l’agressivité des personnalités qui accompagnaient Martine Aubry. Leur violence notamment contre la presse me laissa pantois. Et bien narquois, je l’avoue. Car je mesure à cette occasion le caractère sélectif des indignations des médiacrâtes. Ceux qui ont fait une boucle de mes propos contre le « petit journaliste », ne soufflent mot des gestes et des comportements autrement plus concrètement violents que j’ai pu observer pendant cette séquence et dont on m’a dit qu’ils sont devenus habituels. Mais il est vrai que pour eux cela n’existe pas, sans doute. Mépris de classe : est seule concernée ici la piétaille de ceux qui se foulent les uns les autres pour arracher leurs images et leurs sons dans une cohue imposée qui fait pitié à voir. Après quoi je dois dire que personne n’était content autour de moi de la tension contre elle. Nous ne l’avions pas invitée pour qu’elle ait à le regretter. Je le dis d’autant plus tranquillement que, la veille, mes amis du Parti de Gauche avaient été une nouvelle fois humiliés avec perfidie par les partisans de Martine Aubry à propos de la liste aux sénatoriales dans le département des Hauts de Seine. Pourtant ils firent avec une magnifique discipline le travail de sauvetage que la tension du moment exigeait. Je restai amer que le déplacement ait tourné de cette façon. Mais cette situation rend compte d’un ressenti réel, davantage me semble-t-il à propos du Parti Socialiste que de la personne de sa première secrétaire.
Je ne partage pas le regard porté sur la visite de Ségolène Royal par certains commentateurs. Non, Ségolène Royal n’a pas été chahutée. A moins que le sang-froid dont elle a fait preuve face à la bousculade inouïe des photographes et caméramens ne m’ait trop impressionné pour que je le voie. Il n’en reste pas moins qu’elle avait parfaitement organisé son déplacement. Arrivée tôt dans la matinée avant les dérangements de la grande affluence, elle avait quelque chose à nous dire, clair et net, sur les sujets qui nous intéressent contre les licenciements boursiers et pour le contrôle des banques. Mais tout cela, si apprécié que cela ait été, se situait dans le stand hors de portée de l’écoute des passants de la Fête. Cela n’explique donc pas pourquoi Martine Aubry, de son côté, a été interpelée comme elle l’a été sur son parcours. Pour ma part j’en suis navré car je ne l’avais pas du tout prévu. Mon intention et celle du Front de Gauche n’était pas de donner à voir quelque préférence que ce soit. Ce n’était pas notre sujet. Le but était de faire franchir un pas à « l’offre publique de débat ». La publication du programme du Front de Gauche rendait possible ce franchissement en lui donnant un point d’appui concret. Voilà tout. J’estime que cela a été réussi. En même temps la centralité du Front de gauche a été soulignée. Car c’est là un enjeu. Nous ne sommes pas la force d’appoint du PS. Nous sommes autonomes et indépendants. Et sans nous rien ne peut se faire. Et quand je dis « nous » je ne pense pas à nos états-majors de parti. Je parle de tous ceux qui ne se sentent représentés par nous qu’en raison du fait que nous affirmons notre rupture avec le système. Inclus le système traditionnel des alliances qui ramènent toute les énergies à la niche du conformisme. Le comprendre, c’est-à-dire admettre ce qui se passe sur le terrain est la condition de base de toute analyse pour le futur de la gauche. Il ne faut plus croire que les votes automatiques, les consignes de désistement et autres réflexes de la période issue de l’union de la gauche fonctionnent comme avant. La confiance se mérite et la méfiance domine les esprits. A juste titre. Quand Hollande déclare dès le premier débat de la primaire que le « futur président est autour de cette table », quand il évoque l’alliance au centre et réduit le deuxième tour à une capitulation sans condition, on voit à quel aveuglement conduit le nombrilisme socialiste qu’il incarne si bien. Les autres candidats se montrent plus respectueux des autres, moins arrogants. Ils ont fait le déplacement, ils ont commencé un dialogue sur nos bases exigeantes. Je leur en suis reconnaissant. Cela ne me fait surtout pas oublier ceux qui ne sont pas venus. Car leur choix est bel et bien assumé comme une décision politique. Le contenu de ces refus souligne la gravité de la divergence que veulent creuser leurs auteurs.
Besancenot et Poutou ni aucun responsable ou porte-parole du NPA ne sont venus jusqu’à nous. Un vote de la direction collective du parti l’a décidé. C’est absolument nouveau. Dans le passé chaque année, Olivier Besancenot passait, par exemple, en toute simplicité sur le stand du Parti de Gauche. Cela ne l’engageait à rien. Sinon à montrer qu’on se parlait sans problème, même pour se dire des désaccords. Pourquoi en va-t-il autrement maintenant qu’en s’adressant au Front de Gauche tout entier les camarades du NPA peuvent s’épargner une tournée des divergences ? Pourquoi le dialogue serait-il plus difficile quand nous mettons sur la table un programme rédigé qui rend concret le contact ? Au lieu de ça quoi ? Un vote pour refuser une invitation ! Voter sur une visite à faire, en réponse à une invitation dans un stand central des organisateurs de la Fête à laquelle on participe est une décision si étrange ! Même Lutte ouvrière n’a pas fait cela. Nathalie Arthaud est passée. Et je sais bien que cela n’a pas changé son avis sur nous ni réduit sa distance avec notre programme. Je n’attendais pas cela d’ailleurs. C’est tout simplement incompréhensible.
Autre splendide dédain, François Hollande ! Comme Poutou, il nous a tourné le dos. Plutôt que d’en commenter le sens vu de mon balcon, je préfère vous communiquer le verbatim de sa propre explication. Celle qu’il a donné dans l'émission Radio France politique, le dimanche même. En résumé : ce n’était pas ma place dit-il. C’est noté ! Question : « Vous avez contourné l'obstacle ? François Hollande : (…) Cette année j’ai considéré, au-delà de l’engagement que j’avais en Corse, que ce n’était pas ma place. Il y a un candidat du Front de Gauche qui a été choisi, Jean-Luc Mélenchon. Moi je suis candidat à la candidature du PS, à partir de là je ne suis pas pour rechercher un adoubement (…) Question : La Fête de l’Humanité est un symbole de l’union de la gauche, du rassemblement de la gauche. Votre absence n'est-elle pas un contre symbole ? François Hollande : Ce n’est pas du tout un symbole de l’Union de la gauche, pas davantage du rassemblement de la gauche. Question : Le programme commun ! François Hollande : On ne va pas remonter à Mathusalem. C’est le symbole du Parti Communiste. La première fois que j’y suis allé, j’avais 15 ans, c’était Jacques Duclos en 1969 qui sortait d’une élection présidentielle (vous voyez je remonte à l’histoire, pour ne pas dire à la préhistoire). C’est une belle fête qui permet au peuple communiste de se retrouver, même d’inviter davantage, mais là en l’occurrence c’était la fête de Jean-Luc Mélenchon, et c’est tout à fait normal ; et je l’ai bien compris. Question : C’est Jean-Luc Mélenchon qui vous gêne ? François hollande : Jean-Luc Mélenchon va être candidat du Front de Gauche. Moi je souhaite être candidat du PS, nous allons nous retrouver l’un en face de l’autre (…) Question : Vous avez redouté une confrontation avec les électeurs de la gauche de la gauche ? François Hollande : Mais ça n'a rien à voir. Si on m’avait invité à un débat j’y serais allé ; je n’ai pas été invité à un débat ; on ne m’a pas proposé de faire un colloque avec le Parti communiste, je serais peut-être venu. (…) Mais je ne suis pas là pour que Jean-Luc Mélenchon me fasse compliment ou me fasse reproche. Au lendemain d’une désignation par la primaire, j’aurais à cœur de rencontrer Jean-Luc Mélenchon – je l’ai d’ailleurs appelé pour lui dire que je ne pourrais pas être là – comme de rencontrer le parti communiste, mais pour nous rencontrer au second tour. »
« J’ai le respect du Front de Gauche qui a désigné son candidat, respect de la Fête de l’Humanité, qui est la fête où je ne suis pas là pour aller chercher des voix qui viendraient du parti communiste, même si certains communistes veulent venir voter pour la primaire ils seront les bienvenus puisque c’est ouvert à tous. Mais j’essaie de ne pas confondre les moments ; le moment du rassemblement viendra. Question : Le fait que Jean-Luc Mélenchon ait mal pris votre absence n’handicape pas ce rassemblement ? François Hollande : Jean-Luc Mélenchon essaie de faire le plus de voix possible au 1er tour, il va essayer de se distinguer. C’est normal, il est dans son rôle. Il n’est pas là pour dire quel est le meilleur candidat du PS ».
François Hollande m’a appelé au téléphone, en effet. Je l’ai dit aux journalistes qui m’ont interrogé. J’ai bien fait de ne pas croire ce qu’il m’a dit. Car il me présentait son absence comme un concours de circonstances lié à sa présence en Corse. On voit au contraire qu’il s’agit d’un choix politique ! Et avec quels arguments ! C’est donc tout autre chose. Si je l’avais cru je me serai bien ridiculisé en l’excusant auprès de ceux qui m’ont interrogé. En pensant au coup tordu j’ai mis dans le vrai. Ce garçon est vraiment un roublard madré. Il faut se tenir sur ses gardes en permanence et ne jamais prendre ce qu’il dit pour argent comptant. Mon travail c’est aussi de ne pas nous laisser rouler !
Ai-je dis que nous avons mis les petits plats dans les grands pour la visite d’Arnaud Montebourg ? Nous l’avons fait, en effet. Il est ce qui reste de la gauche du PS après que tout le reste se soit perdu dans les sables des combines et plans à tiroirs sans fond. La foule de la Fête, subtile mais narquoise criait depuis les stands qu’il longeait « avec nous ! qu’est-ce que tu fais au encore au PS » et ainsi de suite. C’est vrai ça, qu’est-ce qu’il fait encore là dedans ? Patience.
Un grotesque numéro d’enfumage par Patrick Cohen sur France inter me conduit à faire une mise au point sur mes agendas. Ce matin-là, sans que je puisse répondre bien sur d’aucune façon, monsieur Cohen sur France Inter jette à la figure de ceux qui s’étonnent de ne me voir jamais sur ce plateau que s’il en est ainsi c’est de ma faute car je me serai dédit. Avant de conclure, grand seigneur, qu’il voudra bien m’inviter quand j’aurai mis de l’ordre dans mes agendas. Ce genre de déclaration est absolument sans précédent sur les ondes. Au cas particulier il s’agit d’un pur mensonge venant d’une personne qui ne maitrise visiblement pas ses propres agendas et prend ses désirs pour des réalités. Je précise : nous avons eu un échange par sms assez animé avec Cohen et Thomas Legrand la veille sur ce thème. Ils savaient dès lors exactement à quoi s’en tenir. Je pensais l’incident clos dans la mesure où Cohen conclut son dernier sms par un très familier « faites la bise à Arlette ». L’agression de ce matin sur les ondes est donc parfaitement délibérée. Elle a donc un but impérieux. Je le devine. Il s’agit surtout de se dédouaner vis-à-vis du CSA qui tient les comptes de temps d’antenne. L’ostracisation du front de gauche a des limites légales. En inventant un prétendu dédit de ma part, Patrick Cohen se justifie du grossier déficit de temps de parole du Front de Gauche à l’antenne. Au passage, il nargue les auditeurs de notre bord qui ont eu l’audace de protester contre ma mise à l’écart quasi systématique. Je suis donc clair : je n’ai jamais accepté l’invitation de France inter ce jour-là car j’avais déjà accepté celle d’Europe 1. L’occasion faisant le larron c’est donc par cet incident et le temps de parole du Front de Gauche sur France inter que nous allons commencer nos saisines du CSA à propos de notre temps de parole.
L’amusant de l’affaire est bien sûr de voir Patrick Cohen couiner que je lui préfère une « radio commerciale ». Rigolade. Car il s’agit précisément d’Europe 1 dont il a été l’employé assez longtemps pour que ça lui inspire au moins un peu de retenue. Le concept de public et de privé s’agissant des émissions tenues par les bénéficiaires de ce mercato me laisse pantois ! Après quoi il me reste à faire savoir que je ne fais aucune différence entre radio privée et « publique » quand j’entends France Inter et ses gourous libéraux débiter leurs invariables argumentaires orthodoxes. Dès lors, quand je réponds à une invitation, je ne m’occupe ni d’audience ni de quoique ce soit d’autre. Je ne tiens compte que des journalistes, de la qualité de leurs émissions, du respect de leurs interlocuteurs qu’ils manifestent, et des conditions qui me sont proposées. Bonne occasion pour répéter que pour moi, par exemple, des émissions comme celle de Ruquier ou d’Ardisson sont de bonnes émissions pour s’exprimer politiquement. J’y ai été davantage respecté et moins manipulé que chez certaines vaches sacrées de l’information qui ont transformé leurs émissions en exercice d’auto célébration.
Je ne me suis jamais dédit d’aucune émission quoiqu’il m’en ait coûté parfois. Je respecte à la lettre mes engagements et les contraintes qu’ils impliquent en échange de quoi je demande un respect absolu des engagements pris à mon égard. Tout le monde le sait dans la profession. Mais la profession change. Chaque média a dorénavant plusieurs émissions politiques. Tout le monde se tire la bourre et cherche à se prendre les invités. Parfois c’est nous qui sommes contraints de signaler que nous sommes déjà invité ailleurs sur le même média parfois le même jour ! Dans cette ambiance il faut garder ses nerfs et maitriser son organisation. La mienne est impeccable et sans faille. Patrick Cohen se trompe d’époque. Le journalisme à la papa des petits coups personnels est fini.
Encore un mot. C’est devenu une mode de m’annoncer ici ou là également pour de meetings ou des interventions publiques. Je n’en suis pas informé le plus souvent, même après l’évènement. Ceux qui utilisent cette méthode sont spécialement déloyaux à mon égard comme à l’égard de ceux qu’ils dupent consciemment. Je tiens donc à répéter que seules les activités mentionnées sur l’agenda de mon blog ont valeur informative réelle et garantie. J’invite mes lecteurs à le faire savoir aussi largement que possible.
Embrouille. Fabrice Nicolino intitule son dernier billet de blog « Mélenchon et mme Morel Darleux (triste) ». Il somme Corinne Morel Darleux de choisir entre « mélenchonisme » et écologie politique. Bigre ! C’est dommage car Nicolino avait la cote chez pas mal des nôtres. Corinne n’a pas apprécié l’injonction ni sur la forme ni sur le fond. Elle a rédigé une défense argumentée. Je la propose à ceux qui veulent se faire les dents en découvrant le style d’une dirigeante du Parti de Gauche. Quant a moi j’affirme très clairement que le « mélenchonisme » n’existe pas et que s’il existait je n’en serais pas.
Pour les durs de durs pour qui un patron fût-il petit est forcement un exploiteur : ouvrez vos horizons et tachez de parler avec des petits artisans, des paysans et vous découvrirez que pour beaucoup il s'agit d'une autre forme de prolétariat avec en prime le risque financier pour ne pas trop dormir !
Si je soutiens le FdG c'est justement parce que j'aimerai bien pouvoir embaucher plus et plus souvent ne serait-ce que pour prendre plus de vacances ou de week-end.
Il faut bien évidement modifier les conditions économiques pour qu'on puisse mieux se payer ou payer les autres...
L'inflation ne me fait pas peur, je n'ai pas d'épargne !
Si l'aventure de l'entreprise sous forme coopérative tente les plus sceptiques, bon courage à eux !
« Brillantissime ! », dit Jean-Luc Mélenchon de A. Minc. Au diable les circonlocutions !
Ariane Chemin et Judith Perrignon ont une formulation plus alambiquée : « Alain Minc, le marieur intéressant et intéressé du monde des affaires. »(La nuit du Fouquet's).
« La liste des invités est en harmonie avec l’ambiance du Fouquet’s. Nicolas Sarkozy ce n’est pas Travail, Famille, Patrie mais Argent, Famille, et Amérique. Car le corps constitué le mieux représenté au Fouquet’s est sans conteste le CAC 40. D’un côté, le culte des vrais puissances financières – Bernard Arnault (7ème fortune du monde), Martin Bouygues, Serge Dassault, Vincent Bolloré, Antoine Bernheim, Albert Frère, Jean-Claude Decaux, Paul Desmarais – de l’autre une tendresse particulière pour quelques fortunes vite faites, voire le versant un peu voyou du système : Stéphane Courbit, l’inventeur d’Endemol, Jean-Claude Darmon, l’empereur des droits télévisuels du foot, Arthur l’amuseur TV, Alain Minc, le marieur intéressant et intéressé du monde des affaires. Viennent ensuite les amis stars, Johnny, Clavier et quelques autres, ceux dont l'audience fascine tant le Président... »
Je me demande ? Monsieur Minc, il parlait du franc Le Pen ?
Je suis sidéré qu'un homme comme DSK ait pu arriver là où il était avec le soutien des éléphants du PS.
Bien avant même l'affaire du Sofitel, il était totalement irresponsable d'avoir pu permettre à un homme qui traînait de telles casseroles -- connues des "milieux généralement bien informés" -- d'arriver à un point où il aurait été en position de briguer les suffrages de gauche à la présidentielle de 2012. Merci Nafissatou Diallo !
Cela dit, je suis également écoeuré par la saturation médiatique DSK de ces dernières semaines.
A une caisse d'un carrefour de province hier.
Une cliente arrive derrière moi en poussant son chariot. Elle s'adresse à la caissière... elles sont collègues. Elles échangent quelques propos qui débouchent très rapidement sur l'âge de la retraite.
La Caissière : « Oh bien moi, j'en suis encore loin ! »
La caissière-cliente avec un gros soupir: « J'ai commencé à travailler à 14 ans. J'arrive à 60. Il faut je que fasse encore 5 trimestres avant de pouvoir partir !»
L'échange se poursuit sur ce thème. Je me glisse dans leur échange avec un : « Il faut voter Front de gauche en 2012 pour revenir à la retraite à 60 ans.». Elles ont mal entendu, je répète.
La caissière-cliente s'esclaffe: « Ah parce que vous croyez qu'ils vont revenir dessus ? !»
Moi : « Bien sûr ! C'est dans leur programme ! »
Les deux autres : « Ah parce que vous croyez ce qu'ils disent ?!»
Moi : « On avait bien réussi à le décrocher par les luttes, il y a 30 ans ! La France est très riche ! »
Elles, goguenardes, incrédules et pessimistes: « Ils ne reviendront jamais là-dessus. Faut pas se faire des illusions ! »
Je quitte la caisse puis Carrefour. Des clients sortent avec des achats dans leur chariot, d'autres entrent en poussant leur chariot vide.
Je pense : « Dans les années 70, des militants communistes devaient être là à proposer le Programme Commun aux gens et discuter avec eux ».
Si, dès maintenant, nous pouvions en faire autant avec « l'Humain d'abord ».
Le site Atlantico, proche de l'UMP, vient par l'intermédiaire de 136 Français issus des classes moyennes amenées à converser du 26 aout au 7 septembre sur la plateforme collaborative Freethinking, de dresser le portrait idéal du futur président de la France.
Le résultat est tout à fait surprenant.
Les conclusions de ce portrait-robot apparaîssent comme inversement proportionnel à la personalité et la politique inepte du locataire actuel de l'Elysée, et ressemble beaucoup à JL Mélenchon et aux propositions qui répondre aux préoccupations prioritaires des citoyens développées dans le programme du Front de Gauche.
@ camarades
Je me souviens, c'était il y a quatre jours j'avais exprimé mon incrédulité face à la proposition du smic à 1700 € nets au bout de 5ans : non pas que je ne pas sois d'accord sur le principe d'une hausse généralisée des très bas et bas salaires mais incrédulité face à la mise en place de la dite mesure et donc sa faisabilité concrète, je me souviens qu'il m'en excuse si je me trompe, mais mario morisi - un ancien de ce blog à qui on ne fera pas un procès d'entrisme ou de je ne sais quoi - partageait mon point de vue : nous avions besoin d'un argumentaire solide pour aider à convaincre du bien fondé de la mesure.
Depuis chacun discute, réfléchit, j'ai personnellement évolué sur la question plutôt favorablement mais je regrette cependant les commentaires assez virulents envers les sceptiques qui plus est quand ils sont de notre camp. Nous devons donner aux autres l'envie de débattre avec nous, même sur ce blog -désolé webmestre- et éviter de au contraire de provoquer des départs (propos de Simon Bolivar puis un autre récent dont j'ai oublié le nom) : l'humain d'abord !
Sans tomber dans la fraternité Royaliste, juste du débat respectueux : je doute qu'il y ait les bons du FdG (pour la mesure) et les traitres du FdG (les plus sceptiques).
Enfin, toujours la même recommandation, notamment aux sceptiques : lecture du livre de Généreux indispensable !
Bonjour à toutes et à tous et bonjour Mr Mélenchon.
Je n'ai pas regardé TF1 sachant qu'on nous en rabattrait les oreilles et les yeux dès le lendemain. Et ce, jusqu'à la nausée. Du DSK depuis 6 mois quasi non-stop, comme vous le dites si bien : Ras le bol ! Quant à son "expertise" sur la Grèce, mais de qui se moque-t-il celui-là ?
Concernant l'émission de Ruquier, ah comme elles m'ont énervées les deux ! Audrey Pulvar ? J'ai tendance à penser qu'elle pêchait par excès de soutien à son compagnon. A ce propos j'ai entendu que, à la suite du débat pour les primaires, il serait monter à 11% d'intentions de vote pour ces mêmes primaires. Ceci expliquerait-il cela ?
@Pier7 : reconnaissance des votes blancs ? On en rêve ! Au moins nous pourrions renvoyer dans leurs foyers tous ces clowns et montrer que nous n'en voulons pas !
Je passerai sous silence l'épisode P. Cohen, votre démonstration et les commentaires qui suivent nous éclairent suffisamment. Mais je trouve honteux que tous les médias confondus donnent tant la parole à Marine Le Pen (et son père bien avant). Elle pioche tous azimuts, pompe sur J. Généreux. On finit par se demander si cela n'est pas fait exprès. Pour, justement, éviter que les "vrais" gens de gauche s'expriment. C'est scandaleux et lamentable.
En attendant, je vais m'empresser d'acheter le PPP et si je peux, moi-aussi j'en achèterai plusieurs pour en faire cadeau. Ne reculons devant rien pour ouvrir l'esprit d'autrui.
La proposition programmatique du FdG du SMIC à 1700 € fait débat. Pourquoi vouloir faire taire ceux qui y opposent certains arguments sans ménagement ? Cela me semble contraire à la société pleinement démocratique (démos = peuple) que nous voulons.
Donc, je persiste et signe, cette proposition telle quelle m'indispose. Pas pour moi, mais pour le projet de société nouveau qui me semblait-il était en germes dans "Lignes d'horizon" du PG http://www.lepartidegauche.fr/images/stories/textes/lignes-d-horizon-2009-12-01.pdf
" L’application de mesures de forte augmentation du SMIC, des pensions et des minima sociaux, de revalorisation générale des bas et moyens salaires, d’égalité salariale entre hommes et femmes, d’autonomie pour les jeunes ; la mise en place d'une rémunération maximum légale dont le montant ne peut pas dépasser vingt fois celui du salaire minimum ; permettront de réduire des inégalités de salaire ahurissantes que rien ne peut justifier au sein d'une entreprise.," (page 55/85)
Cette formulation me semble plus juste et plus à même de réduire les inégalités que l'affichage dogmatique de l'instauration d'un SMIC à 1700 € d'emblée sans dire quoique ce soit des minima sociaux, des autres salaires bas et moyens. Pourquoi est-on passé de cette ancienne formulation -avec laquelle je suis OK à celle actuelle d'un SMIC à 1700 € ? Parce que le programme partagé est le fruit d'un consensus entre diverses tendances de la vraie gauche. Notamment PG versus PCF ? Le PG a du reculer vis à vis de la planification écologique en n'affichant plus une sortie d'emblée du nucléaire -ce qui me déçoit-, le SMIC à 1700 € est-il un dogme réclamé par le PCF ? Quel % actuel de la population française serait concerné par cette mesure ?
Il y a quelque chose qui m’étonne concernant le débat Jean-Luc Mélenchon - Minc.
D’abord juste pour enfoncer le clou sur le manque de respect de Minc, JL disait Monsieur Minc alors que Minc a oublié le Monsieur..
Mais surtout, quand JL dis dit à son égard « brillantissime » (même si c’est du deuxième degré).
Lui dit « le seul homme politique qui manie bien le subjonctif » et là personne n’a relevé cette phrase ni parmi les commentaires, ni même pas JL.
C’est-à-dire que Minc voulait nous dire que JL était subjectif, donc qui a sa propre interprétation et donc qui n’est pas objectif.
Bonjour,
Mois ce qui me sidère (Elmer) c'est la vision que tu as de la petite entreprise avec ce patron qui a de quoi se payer une piscine et qui n'a pas de quoi augmenter ses salariés. Encore faudrait-il qu'il ait des salariés (et une piscine). Les patrons dont je parle qui ont le carnet de commande long comme le bras, ce sont par exemple les peintres, les plaquistes, les maçons qui travaillent souvent seuls et qui ne peuvent pas répondre à la demande parce qu'ils n'ont pas non plus les moyens d'embaucher. En tant que formateur indépendant (c'est mon métier) j'ai parfois refuser des stages parce que je ne pouvait pas fournir et que je n'avais pas les moyens d'envoyer quelqu'un à ma place. Tu peux comprendre ça ou c'est trop compliqué ? Parce qu'insulter c'est facile mais être en prise avec la réalité c'est autre chose. Pour infos 100 € nets d'augmentation cela va coûter presque trois fois plus à l'employeur. Et pourtant j'ai autant envie que vous tous de la changer cette réalité. J'ai d'ailleurs fait des propositions sur ce blog auxquelles personne n'a daigné répondre, à commencer par Jean-Luc Mélenchon à qui cela fait 2 fois que je m'adresse directement sur cette question. Par ailleurs vous qui accusez les sceptiques d'être au mieux intoxiqués par le libéralisme et au pire d'être des poujadistes, je trouve que vous avez finalement peu d'imagination. Si votre idée est de simplement relancer la consommation pour relancer l'économie et créer des emplois, permettez que je rigole car vous n'êtes que des capitalistes partageux... Le vraiment changement c'est d'aller, je pense, vers une économie de décroissance, avec moins de consommation, justement.
Au delà des incantations, des vade retro libéras...argumentez
Gilles
Pour compléter, mon message précédent concernant l'impact du relèvement du SMIC à 1700 €, ci-contre un lien et un article permettant d'avoir l'éclairage de spécialistes de ces questions :
"2. Les inégalités salariales plus fortes qu’on ne le dit... On nous le dit tous les jours : la France est un pays où, grâce notamment au Smic, les inégalités salariales sont bornées... Sauf que cette statistique passe doublement à côté de l’essentiel... Car tous ces chiffres concernent exclusivement les salariés à temps plein occupés tout au long de l’année. Or environ 2,5 millions de salariés du secteur privé et semi-public travaillent à temps partiel, et environ 3 millions ne travaillent qu’une partie de l’année, faute d’emploi permanent (ou parce qu’ils ont commencé à travailler en cours d’année).
Ce sont ces inégalités effectives de revenus d’activité qui minent notre société, et qui la font de plus en plus dériver vers une société à l’anglo-saxonne. Il est clair que l’inversion de cette tendance ne dépend guère du niveau du Smic, mais, essentiellement des durées d’emploi et d’horaires hebdomadaires. C’est là que se nichent aujourd’hui précarité et pauvreté."
Denis Clerc http://www.inegalites.fr/spip.php?article1472&id_mot=30
http://alternatives-economiques.fr/blogs/clerc/2011/08/31/des-inegalites-meconnues/#more-10
@ MLB.
Le PG a du reculer vis à vis de la planification écologique en n'affichant plus une sortie d'emblée du nucléaire
Excuse moi camarade mais tu as dû mal interpréter le texte du programme partagé que j'ai sous les yeux et dont je citerai un court passage au sujet du nucléaire :
Dans le domaine du nucléaire civil, l'ensemble des possibilités - dont la sortie du nucléaire ou le maintient d'un nucléaire sécurisé et public - sera alors tranché. Aucun choix définitif en matière de politique énergétique ne sera effectué avant la conclusion de ce grand débat public.
(j'ai reproduit tel quel les gras et les tirets)
Ca me semble une position pleine de bon sens et de démocratie. C'est bien ce que nous voulons, non ?
Bonjour à tous, c'est très surprenant de voir ici même, parmi les partisans du front de gauche, le doute que suscite la proposition du smic à 1700E. Pour convaincre et couper court aux arguments du type : " c'est pas possible, avec la concurrence de la chine, de l'Inde...), Il me semble essentiel de préciser que cette proposition serait promulguée dans le cadre de la mise en place d'un système protectionniste à l'échelle européenne.
A propos du SMIC à 1700€ net, il ne s'agit là que d'une mesure à combler 20 ans de retard. Je pense que cela devrait clore les débats sur le sujet.
Ce qui est surprenant c'est aussi que certains s'obstinent à n'envisager la question du SMIC que sous l'angle de l'entreprise qui délocaliserait. Moi et d'autres nous ne parlons pas de ça. Nous parlons des TPE qui ne sont pas soumises à la concurrence internationale. Le boulanger, par exemple. Putain, je vais me faire traiter de boulangiste!
Ce qui est marrant c'est de voir finalement que Jean-Luc Mélenchon et d'autres vous nous taxés d'intoxiqués par la télé et tout et tout, mais je constate que vous aussi puisque quand on parle entreprise, vous imaginez toute de suite le patron qui s'en met plein les fouilles, type Vivendi, Danone...etc. Mais c'est une minorité d'entreprises dont vous parlez. La majorité des entreprises françaises sont des PME de moins de 200 personnes. Celles la elles ne délocalisent pas ou presque.
Dans les plus de 20 personnes, je pense que la question du SMIC à 1700 € ne fait effectivement pas débat.
Me fais-je mieux comprendre?
Fraternellement,
Gilles
laforcedupeuple
"A propos du SMIC à 1700€ net, il ne s'agit là que d'une mesure à combler 20 ans de retard. Je pense que cela devrait clore les débats sur le sujet."
Mais non, parce qu'il ne s'agit pas de combler 20 ans de retard d'une société capitalisitique et néolibérale mais de changer de société, de mettre l'humain d'abord au centre du projet : que chacun puisse s'y épanouir pas de continuer une lutte acharnée ancrée sur le capital argent, il s'agit de partager autrement plus justement.
C'est une révolution des consciences, des modes de pensée dont il s'agit pas de combler un manque dans une société capitaliste !
Aux pourfendeurs de petits patrons, je ne dis qu'une chose, de toute votre vie vous n'avez pas eu les couilles de vous installer et vous bavez de jalousie devant eux, c'est votre prob.
Vous confondez grand patronat et artisanat, quand l'un passe ses soirées et week-end en famille ou entres amis dans une de ses villégiatures, l'autre les passe dans son atelier à finir le boulot de ses salariés qui eux font 35 h semaine, et le samedi - dimanche quand le boulot est fini, il fait soit la comptabilité soit les devis, oui je sais le portrait est caricatural, quoique ! Mais en tous cas pas plus que le vôtre avec la grandeur de la piscine !…
Revenons aux les salaires dans les TPE et PME artisanale, le SMIC à 1700 euros brut c'est possible (mais à plusieurs conditions), soit une augmentation de 25% du SMIC actuel. Puis, pour les petits salaires de 1400 à 2600 euros une augmentation dégressive de 1% par tranche de 50 euros (1400+24%, 1450+23%, 1500+22% … 2500+2%, 2550+1%, 2600+0%), les conditions pour réaliser ces augmentations de salaires sont :
1°/ Abattement des charges sociales patronales de 20% pour les entreprises de moins de 50 salariés,
2°/ Application d'un contrat dit "Contrat de Sécurité" pour les sous-traitants des grands groupes industriels, garantissant l'intégralité des contrats et des délais de paiements à 10 jours maximum,
3°/ Blocage des prix et blocage des marges de distribution,
4°/ Application d'une nouvelle grille de TVA privilégiant les produits alimentaires de base, le bâtiment, les acquisitions de première nécessité et surtaxant les produits de luxe et d'importation.
Ceux qui sont prêts à sacrifier une liberté essentielle pour acheter une sécurité passagère ne méritent ni l’une, ni l’autre. (Benjamin Franklin)
@ Seraud @Ermler
Les PME jouent un rôle primordial dans la création d'emplois dans de nombreux pays : D'après l'OCDE les PME représentent, suivant les pays, entre 95% et 99% des entreprises et entre 60% et 70% des créations nettes d'emploi. (99 % des entreprises françaises sont des PME : 92 % des TPE, 7 % des PE et des ME. Elles représentent en France plus des 2/3 des emplois salariés !
Une hausse considérable du Smic serait une catastrophe pour ses PME et aussi pour ces TPE qui créent des emplois. Elles se retrouveraient plombées par la hausse des charges d'exploitation. Même avec une aide ou une exonération partielle des charges, la survie de ces PME ne serait pas assurée.
Comme je l'ai rappelée hier, une hausse du Smic entrainerait de facto une hausse des autres salaires notamment les salaires connexes et les salaires proches du SMIC.
Une entreprise c'est un collectif productif, de travail, humain mais aussi une entité juridique à pérenniser qui doit tenir une comptabilité, des comptes transparents, honnêtes et équilibrés. Ce n'est pas un monstre froid que l'on taxe !
Le programme «l"humain d'abord» montre la non prise en compte de la réalité concrète de ces millions de PME-PMI et aussi de tout le petit commerce, le petit artisanat et les exploitants agricoles.
Faire de la taxation des revenus et des hauts salaires d'une part et la hausse du Smic d'autre part l'alpha et l'oméga d'une politique économique ! Un peu léger non ? Où est la priorité à l'investissement productif ? Où se situe dans le texte la réindustrialisation lourde du pays ?
Frapper la production, l'économie quotidienne faite de PME-PMI (jusqu'à 250 salariés) et aussi les TPE montre l'absence de vision d'une politique concrète et volontaire en matière économique.
@ St Louis 360 : BRAVO, très juste.
"Le subjonctif est un mode grammatical exprimant un fait comme pensé ou imaginé (opinions, faits irréels, incertains ou simplement envisagés), par contraste avec l'indicatif qui est censé rapporter les faits réels."
Comme quoi il faut vraiment se méfier de ce "petit" (dans sa tête) monsieur, et des autres cops'de Sarko.
C'était une bonne vacherie que nous (du moins pour ma part) n'avions pas relevé.
Mais il a oublié que l'on trouve le subjonctif dans les propositions subordonnées après la majorité des verbes qui expriment :
L'obligation, la nécessité. Et nous sommes en plein dedans.
Autrement dit il ne faut pas toucher au SMIC actuel ?
Vous devriez aller expliquer cela aux smicards et même à tous ceux qui gagnent de par leur travail moins de 1600€ net. et croyez moi, cela va vous faire des millions de gens à convaincre. De plus en ces termes "l'Humain dabord" ne tient plus la route et c'est tout le PPP qui se casse la gueule.
Personnellement, je soutiens haut les bras cette mesure bien que mon revenu net mensuel soit 5 fois supérieur au SMIC actuel.
Quant aux artisans, faite moi rire car ils travaillent tous à 50% au noir et tout le monde le sait bien. D’ailleurs cela arrange bien leurs clients.
Merci Cronos pour tes propositions qui montrent, encore une fois, que la question n'est pas faut-il augmenter le SMIC à 1700€ mais comment on le fait? C'est tout. Les petits entrepreneurs que nous sommes le savent, il ne suffit pas de décréter. Il faut trouver les moyens. L'argent ne tombe pas ciel, même pour un patron. Il ne suffit pas de poser un plaque pour se faire construire une piscine (encore faut-il d'ailleurs en avoir envie).
Et pour ce qui me concerne je me reconnais bien dans ta description un peut caricaturale. Et pourtant celai bientôt 10 ans que je suis à mon compte et je ne touche que 2300 € par mois. Le reste, je le réinvesti dans la boîte, pas de dividende, non non...
Dernier point, je suis au PG. J'ai toujours été à la gauche de gauche, je suis fils d'enseignant. Faites attention à ne pas vous couper des petits patrons qui sont et ont toujours été avec vous, par des raisonnements tellement vexants et déconnectés de ce que nous sommes qu'un jour vous risquez de pleurer après nos voix...
Fraternellement,
Gilles
@ 369 Sonia Bastille dit:
"…99 % des entreprises françaises sont des PME : 92 % des TPE, 7 % des PE et des ME. Elles représentent en France plus des 2/3 des emplois salariés !…"
Savez vous seulement de quoi vous parlez, madame ? Une TPE est une Très Petite Entreprise, souvent unipersonnel, donc sans salarié.
Cela voudrez dire selon vos propos que 92% des entreprises Françaises n'ont pas de salariés ou presque.
Tout le reste de votre texte comme à votre habitude est truffé de contre-vérités et d'absurdités, il est drôle que vous n'ayez pu introduire une notion de "souveraineté" dans ce texte, d'ailleurs.
"Frapper la production, l'économie quotidienne faite de PME-PMI (jusqu'à 250 salariés) et aussi les TPE montre l'absence de vision d'une politique concrète et volontaire en matière économique."
Oui madame, nous pouvons augmenter les bas salaires en France, au contraire de chez vous en Belgique, je vous le prouve dans mon post précédent en précisant les conditions nécessaires à la bonne réalisation du processus, et cette politique des salaires est la meilleure qui soit pour relancer la consommation chez nous en France, quitte à me répéter la condition "sine qua non" est le blocage des prix et des marges de distribution.
@cronos et Sonia Bastille
Merci !
J'avoue que j'ai moyennement apprécié d'être cité par JM77 comme le connard infiltré qui fait fuir les visiteurs parce que (arguments à l'appui, merci de me l'accorder) j'émettais des réserve sur le smic à 1700 € bruts, puis net (c-à-d 2006 € brut)
cronos, votre description n'est pas caricaturale. C'est exactement ma situation. 12h par jour, 6 jours sur 7 et le dimanche compta et tâches administratives. Pas de piscine. Un salaire convenable (sinon j'arrêterais immédiatement) mais hors de proportion avec le travail fourni. Seulement, à 55 ans, va trouver un emploi salarié !
Et la plupart de ceux que je fréquente (les petits "patrons") sont dans le même cas que moi.
Chez moi, comme le métier est particulier (il n'existe pratiquement pas de formation initiale dans le cursus de l'EN), on rentre sans aucune qualification, en CDI, au Smic. Puis comme l'expérience vient rapidement, sur le tas, l'augmentation est de 10% par an les 5 premières années, puis 7% les suivantes. Après 4 ou 5 ans, on se retrouve "bien payé", dixit les anciens qui n'ont pas retrouvé le même niveau ailleurs quand ils ont du déménager.
Dès la 2ème année, je mets à la disposition des nouveaux salariés des parts sociales de la Sarl, prélevées sur ma part et financées par la prime de participation aux résultats (des stock-options, en quelque sorte) pour qu'ils puissent, si c'est leur souhait, s'associer. Presque tous l'ont fait. Et quand ils partent, je leur propose de racheter leurs parts à la valeur de bilan courante (donc avec une plus value). Certains préfèrent les conserver.
A 1700 € à l'embauche, tout ça c'est fini. D'ailleurs tout est fini tout court en ce qui me concerne.
Mais ça me gène d'être décrit ici comme le salaud qui veut affamer le peuple...
@simon Bolivar
Oups ! En relisant ma formulation je m'aperçois du contresens provoqué! Non, je signalais juste que votre "je m’arrête là" auquel j'avais d'ailleurs répondu, m'avait alerté, car il est dommage que des camarades quittent le blog. Pour le connard d'infiltré, je réagissais à un propos précédent de je ne sais plus qui, qui expliquait que parmi les sceptiques certains l'étaient toujours concernant les propositions du FdG et donc venaient sur ce blog dans le but de lui nuire.
Or Mario Morisi et vous qui êtes des anciens de ce blog sont des exemples de camarades qui tout en étant partagés -au début et même peut-être même maintenant- sur cette mesure ne peuvent être taxés d'infiltrés et illustrent donc que cette mesure fait débat entre nous sans pour autant faire des sceptiques des traitres du FdG ! Voilà, désolé si mes propos n'étaient pas si clairs que je le souhaitais.
Relevé dans un communiqué du SNJ du 2 /11 /2011 sur la liberté de la presse qui peut expliquer ce qui nous étonne dans l'émission Mélenchon chez Ruquier;
"Rien qu'en 2010, plus d'une dizaine d'affaires très graves qui toutes visaient des journalistes, sont restées impunies à ce jour : écoutes, saisies de fadettes, cambriolages, menaces de mort, insultes, diffamations et poursuites en justice chaque fois que ce qui était rapporté ne plaisait pas"
@Cronos
Cher Monsieur, la définition d'un TPE c'est une entreprise de moins de 20 salariés !
Comme je suis aimable, à l'inverse de vous, je vous rajoute un lien dans lequel vous pourrez consulter la définition de la TPE ! Le document date de 2003 et donc un peu ancien !
http://www.pme.gouv.fr/economie/brefTPE_fev06.pdf
Autre chose, je n'habite pas en Belgique mais en France, pays où je suis née !
@ 371 laforcedupeuple dit:
"Personnellement, je soutiens haut les bras cette mesure bien que mon revenu net mensuel soit 5 fois supérieur au SMIC actuel."
Figurez vous, cher monsieur, que l'on en a rien à foutre que vous gagniez 5 fois le smic, grand bien vous fasse, vous ne devez pas trop connaître les fins de mois de mois difficiles, et quand je dis fin de mois ben souvent ça commence le dix du mois pour beaucoup de gens, si vous n'avez pas l'intelligence de comprendre cela, ayez au moins le bon goût de nous épargner vos sarcasmes à la Khon tel que "Quant aux artisans, faite moi rire car ils travaillent tous à 50% au noir et tout le monde le sait bien. D’ailleurs cela arrange bien leurs clients."
Vous devez sûrement faire parti des dits clients pour être au fait de la pratique.
@ 374 Simon Bolivar
Ne vous faites pas de soucis, les gens sensés et un tant soit peu intelligents auront compris, ne vous préoccupez pas des autres, c'est sans intérêt. Par contre si vous n'arrivez pas à embaucher aujourd'hui à 1700 euros brut, vous devez avoir de sérieux problèmes. Non une prime de participation aux résultats n'a rien à voir avec des stocks options. Personnellement j'ai toujours était contre cette pratique, car je considère peut-être à tort que c'est une confusion des genres, j'ai toujours préféré payer un juste salaire plutôt que de donner des primes ou gratifications quelconques.
Bonjour à tous,
Je suis venue hier, me glissant dans le débat ici, parler du présent.
Vous savez Jean-Luc sait très bien que pour mettre en place le programme du FdG, il va falloir se la cogner avec l'Olympe de la finance, se dégager des engagements signés à l'OMC, pas simple du tout... Parler du présent, de l'urgence, de la misère, des 13 millions de personnes en France qui vivent au seuil de pauvreté. Une catastrophe financière orchestrée qui arrive sur nous comme un tsunami, le temps est compté, mai 2012 cela est loin. Il faut faire un appel aux peuples européens, contre l'agression faite aux populations, nous n'avons pas à tolérer, ni à supporter cette attaque. Il faut envisager cette situation sérieusement, dans quel contexte alors se retrouvera le citoyen Mélenchon. Pour ma part je suis pauvre, il n'y a pas d'embauche, je ne peux pas acheter de bois pour cet hiver, comme beaucoup je mange une fois par jour. Oui, des solutions il y en a dans le programme, d'autres orientations d'organisations de la Cité existent, sont réfléchies depuis longtemps, mais maintenant, aujourd'hui ?
@ 360 Louis St O
« Lui [Minc] dit [à propos de JLM] « le seul homme politique qui manie bien le subjonctif » et là personne n’a relevé cette phrase ni parmi les commentaires, ni même pas JL.
C’est-à-dire que Minc voulait nous dire que JL était subjectif, donc qui a sa propre interprétation et donc qui n’est pas objectif. »
Non, c'est pire que ça : pour ceux qui ont la mémoire longue, le « manieur de subjonctif » dans le monde politique, ça a toujours été Jean-Marie Le Pen. C'est pour Minc une façon sournoise, subconsciente, d'amalgamer, à la Plantu, Jean-Luc Mélenchon au Front national. Ce type "brillantissime" est d'abord un salaud, au sens sartrien du mot.
@cronos
Je crois que vous ne m'avez pas bien compris. Je n'ai pas "des difficultés" à embaucher à 1700 brut. C'est un choix que j'ai fait depuis le début de ma petite société il y a plus de 15 ans.
J'embauche des jeunes sans aucune qualification, aucun diplôme, et le plus souvent, aucun avenir. Je me sais capable de les former sur le tas. Une sorte d'apprentissage. Mais je préfère les sécuriser avec un CDI, parce que l'apprentissage, comme statut, bon... Seulement, à ce niveau de non-qualification, au début, ils ne savent rien faire. Je les embauche donc au Smic, et je leur assure une courbe de salaire décente connue à l'avance, qui ne tient même pas compte de leurs progrès. Je n'ai jamais été déçu.
Le dernier qui m'a quitté était rentré dans ces conditions. Il a obtenu après 6ans et demi chez moi un DESS par VAE. Aujourd'hui, il est à son compte et a repris mes méthodes.
Quant à la prime, ce n'est pas une prime selon mon bon vouloir. Mais il se trouve que l'épargne salariale (Participation et Intéressement) n'est obligatoire qu'au delà de 50 salariés. Ce que je trouve assez injuste. Donc j'y supplée par le biais des parts sociales. Si le jeune me revend ses parts en quittant la boite, la plus-value qu'il réalise correspond au prorata des bénéfices accumulés pendant les années où il les a gardées, puisque je réinvestis tout. C'est donc ma version de la participation.
S'il ne souhaite pas acquérir des part, je lui verse un Intéressement (facultatif également, mais pour tout le monde). Le montant est le même, mais sans aucune déduction d'impôts.
Je ne raconte pas ça par narcissisme, mais pour indiquer que des salariés bien traités ça existe, particulièrement dans les petites entreprises, dont il faudrait peut-être cesser d'ostraciser les patrons.
Ca me plait bien ! Continues comme ça. J'ai pas l'impression que tu veux bouffer tout crus les communistes ou que tu les utilises.
C'est déjà arrivé avec Mitterrand et j'y ai allégrement participé... ma conscience politique n'était guère affûtée je le reconnais et j'avais pas vu les énormes sabots ! Je les ai vus "gros comme une maison" en 1989 où j'ai balancé ma carte,
mais c'était trop tard !
Un problème crucial : au 2ème tour quid des voix du Front de Gauche ?
Je voudrais bien recevoir le programme du F de G. Merci d'avance et continues de parler "langue acérée, langue éclairée, langue politique" sans compromission !
@ séraud, sonia bastille, cronos ou d'autres...
Mon post de cette nuit sur le smic était un peu exaspéré, donc exagéré... Je n'ignore pas qu'il existe des patrons de TPE qui tirent le diable par la queue. Mais il se trouve que de ceux que je connais personnellement (eh oui !), aucun ne justifie le maintien de ses salariés au smic par le crainte de faire faillite. C'est plutôt du genre : "tous les autres patrons payent le smic, pourquoi est-ce que moi je payerais plus ?". (Ben voyons !).
Vécu pour vécu laissez-moi vous parler d'une amie très proche. Elle travaille comme coiffeuse dans un salon (TPE avec 2 salariées). Le "carnet de commande" du salon est plein et elle rentre fourbue tous les soirs. Elle a quinze ans d'expérience (oui quinze !) et a financé elle même son école de coiffure. Elle gagne... 1085 euros net par mois (oui 1085 !) avec deux enfants qu'elle élève seule. Son loyer et charges fixes lui coutent 500 euros (APL déduites), 250 euros pour ses frais de bagnole (indispensable dans sa situation). Lui reste tous les mois 350 euros pour vivre. On peut vivre avec ça ? Non ! Comment fait-elle ?... Le soir elle va coiffer des gens à domicile au black ou organise des ventes Tupperware (devinez si c'est "par plaisir" ?).
Voilà comment sont obligés de vivre dans notre pays des dizaines de millions de petits salariés, juste pour survivre !
Alors...1700 brut tout de suite. Insupportable ?
Au fait, j'oubliais. Les très petits patrons de mon amie vont bien. Ils viennent de s'acheter une nouvelle maison (j'ignore s'il y a une piscine).
Salutations de gauche.
@ - 372 - SERAUD
"Merci Cronos pour tes propositions qui montrent, encore une fois, que la question n'est pas faut-il augmenter le SMIC à 1700€ mais comment on le fait ?"
+1
Pour avoir tenu une épicerie bio pendant plus de 20 ans et être ensuite resté dans le monde du petit commerce, je sais moi aussi que la réalité de l'autre côté du comptoir n'est pas la caricature qu'en font certains ici et qui généralisent un peu vite.
Et au lieu de jeter à la face des TPE, tout autant victimes du système que nous, leurs prétendues piscines ou leur incapacité à gérer, on ferait mieux de regarder de plus près leurs objections.
Ces TPE sont très importantes pour l'embauche, pour le maillage du territoire et pour le produire local, et je ne vois aucun intérêt social et économique, ni même politique, à les mettre en difficulté et à les assimiler à des ennemis de classe.
Encore une fois il est clair que le Smic à 1700 E est une nécessité, mais concernant les TPE et leurs salariés il est tout aussi nécessaire d'expliquer comment on satisfait les uns sans faire crever les autres.
Et pour en finir avec cette histoire de "piscine" que tout le monde me balance à la figure :
OUI ! Mon propre cousin, petit patron qui paye tous ses salariés au smic depuis des années s'est fait construire une piscine ! Et alors ?
NON ! Tous les petits patrons n'ont pas une piscine. J'en conviens.
Ca vous va comme ça ?!
@ermler
Je profite de votre "exemple" pour essayer de démontrer que "le Smic à 1700 €" tout seul, n'est pas une bonne mesure si elle ne s'accompagne pas de mesure associées, tant pour les très petites entreprises que pour les salariés eux-mêmes.
Votre amie n'a pas 350 euros par mois pour vivre. Tout simplement parce qu'elle a automatiquement environ 150 € d'allocations familiales, puisqu'elle a deux enfants. Mais surtout, elle a droit au RSA ! L'API (allocation de parent isolé) a été remplacée le 1er janvier 2011 par le RSA.
Compte tenu de la situation que vous décrivez, elle a droit à 350 € de RSA. Le calcul est extrêmement simple à faire.
Si le SMIC passe à 1700 brut, c'est à dire 1360 euros nets, ses ressources augmenteront de 275 euros. Mais elle n'aura plus que 80 euros de RSA... Donc, opération blanche en terme de revenus.
Juste pour indiquer que ce n'est pas juste une question d'augmenter le SMIC. C'est beaucoup plus complexe que ça.
François Hollande parle de Gauche et se retrouve à Droite, pas de pot.
Un article du Post, dans lequel on découvre le petit monde secret de ses soutiens, dont Jean-Pierre Jouyet (à la tête de "l'Autorité des Marchés Financiers") qui compte sur lui pour comprimer les dépenses sociales, et Jean Peyrlevade le "Monsieur anti-35 heures" :
http://www.lepost.fr/article/2011/09/23/2597141_francois-sarkozy-et-nicolas-hollande-sont-dans-un-bateau.html#xtor=EPR-344-NL_1144-20110924
Clignotant, virage à Droite imminent...
Sarkozy était grillé, ils avaient pensé à DSK. Le bon docteur étant grillé à son tour, qui c'est désormais le plan B ?
OK, n'ostracisons pas, mais arrêtons aussi les fixettes !
La future politique du FdG ne se résume pas à une seule annonce extraite de son contexte. On parle d'une Révolution Citoyenne ici, on y travaille, on n'est pas chez les sociodémocrates, pour rappel.
La priorité, la seule permise, c'est de faire gagner le Front de Gauche aux élections. Toutes les élections, tous ensemble !
Quelqu'un a écrit, et peu importe qui :"Je trouve un peu facile de renvoyer la réponse à cette question (smic, ndlr) à la lecture de Jacques Généreux et autre pointures[...]"
Ah bon ? Facile ? Cela a-t-il été fait au moins ? Intégralement ? Jusqu'à : "Toi, qui le sais à présent, il ne te reste qu'à faire circuler la bonne nouvelle !" in "Nous on peut ! Jacques Généreux".
Parce que c'est pas la Bible, sûr, mais c'est quand même une sacrée mine d'argumentaires qui forcent la réflexion.
@ Sonia Bastille "je tiens à rappeler que nous sommes en crise," ; "je tiens à rappeler que les salaires..."
Qu'est-ce qu'on serait pas sans vous...
Place au peuple !
Je vois que la question du SMIC à 1700 fait débat et heureusement car c'est une des propositions phares du programme. Convaincre quelqu'un du bien fondé de cet mesure revient en quelque sorte à convaincre de la faisabilité du PPP.
Lutter contre les vérités prémachées, abattre le mur du "c'est comme ça on y peut rien", combattre le mythe de la nécessité à se serrer la ceinture. Je le répète, ce point du programme me parait primordial. Il est bon d'en discuter.
Cependant, moi même en proie au scepticisme par la difficulté à prendre le recul nécessaire pour remettre cette mesure dans le contexte global du PPP, je souhaite que la raison l'emporte. Je pense qu'il nous faut des chiffres, un raisonnement mathématique. Mais en tant que piètre économiste et encore moins matheux, j'attends.
Il est vrai que mettre en avant l'écart de 100 euros entre SMIC et seuil de pauvreté touche, mais cela ne ratisse pas assez large.
Toujours dans l'optique de convaincre, mais sans vraiment maitriser les propositions sur les minimas sociaux et revenus des sans emplois, n'y aurait il pas par cette mesure une arme pour répondre à ceux qui disent qu'aller travailler rapporte moins que d'être au chômage ? (même si l'objectif reste le plein emploi, cela reste un argument...)
Attention, terrain glissant. J'espère ne pas être trop démago dans mes propos.
Camaradement.
@ le Prolo du Biolo.
Sarkozy était grillé, ils avaient pensé à DSK. Le bon docteur étant grillé à son tour, qui c'est désormais le plan B ?
Tout juste et je suis certain que s'il arrivait malheur à Fanfan la rose fanée (je n'irai pas jusqu'à le souhaiter) Martine Aubry serait promue éléphante d'honneur et grimperait vertigineusement dans les mensondages. Ils ont l'art de prendre les Français pour des demeurés au PS.
@ antoine 91
Vous vous trompez. Mon amie ne touche aucun RSA.
Quand bien même, je ne suis pas favorable à ce que ce soit l'état qui finance l'insuffisance des salaires.
Il faut imposer un smic et des salaires enfin décents. "De gré ou de force" comme dirait notre candidat.
@ermler
Vous vous trompez. Mon amie ne touche aucun RSA.
Eh bien elle devrait le demander, parce que les conditions d'attribution sont claires : parent seule, revenus modestes, 2 enfants à charge, elle rentre parfaitement dans les conditions d'attribution de l'API, remplacé maintenant par le RSA. Et pour le montant approximatif que j'ai indiqué. D'ailleurs, elle est aussi éligible à la prime pour l'emploi, mais ça c'est automatique, lorsqu'on l'on déclare ses revenus.
je ne suis pas favorable à ce que ce soit l'état qui finance l'insuffisance des salaires
Ce n'est pas ça du tout. D'abord le financement est assuré par la Caisse d'Allocation Familiales, donc ce n'est pas l'Etat qui finance, mais les entreprises par le biais des cotisations patronales. C'est donc un juste retour des choses.
D'autre part, ce qui est "financé" ce n'est pas "l'insuffisance des salaires" mais la situation particulière d'un parent seul avec des enfants. C'est pas dans le cadre de la politique salariale, mais de la politique familiale.
C'est vous qui avez proposé cet exemple.
Par ailleurs, ce que je voulais montrer, ce n'est pas que vous avez tord de souhaiter pour elle de meilleures condition de vie, mais que l'augmentation su SMIC ne lui apporterait pas un revenu supplémentaire, dans l'état actuel des différentes aides, financées, je le rappelle, par les entreprises (pas de bon gré, je vous l'accorde).
Considérant que je l'ai un peu trop ramené hier, je me suis volontairemet abstenu aujourd'hui et je viens de prendre connaissance de tous les commentaires sur "la" question qui nous agite actuellement.
Je ne désespère nullement qu'un même discours à destination de l'extérieur soit trouvé, et d'ailleurs il le faudra bien, sauf à tomber dans une cacophonie dont nous n'avons pas besoin, tellement sont nombreux les obstacles mis en travers de la route du FdG par l'oligarchie et ses sbires.
Dans chaque intervention il y a une part de vérité. Si on additionne chaque parcelle de vérité on en arrive au constat qu'il est indsipensable humainement et économiquement, de sortir de la pauvreté ceux qui travaillent et donc de les rémunérer nettement mieux. Il est logique de mettre l'accent sur ceux qui gagnent le moins car ce sont ceux qui souffrent le plus.
Il faudra assez vite que les responsables du FdG resituent synthétiquement la problématique du smic dans l'ensemble du programme et fasse le point des mesures d'accompagnement nécessaires à l'intention des petites entreprises. Il faut bien encore une fois, qu'on accorde nos violons.
Je crois qu'il est positif qu'autant d'artisans, commerçants ou peits entrepreneurs s'intéressent au FdG,ce qui démontre la pertinence de ses orientations. Mais attention, au niveau du discours, de ne pas "désespérer Billancourt", car il y a une immense frustration chez de nombreux travailleurs qui bossent et n'y arrivent pas. Sans parler, évidemment, de ceux qui n'ont pas de boulot.
@ Antoine91 @ermler
Antoine91
Vous dîtes : "Ce n'est pas ça du tout. D'abord le financement est assuré par la Caisse d'Allocation Familiales, donc ce n'est pas l'Etat qui finance, mais les entreprises par le biais des cotisations patronales. C'est donc un juste retour des choses."
C'est inexact !
Le Revenu de Solidarité Active et cofinancé par l'Etat et par les départements (qui gèraient le RMI et qui gère maintenant le RSA). La gestion effective du RSA sera confiée aux conseils généraux : ce sont eux qui décideront de l'attribution et de la suppression du RSA. Ce complément de salaire sera versé par les caisses d'allocations familiales ou la MSA.
Bonsoir jean Luc, le provincial que je suis n'a pas pu assister cette grande fête de la gauche presque unie. Fervent admirateur de ses personnalités remarquables que furent Jean Jaurès, Louise Michel, Rosa Luxembourg et j'en oublie, je pense qu'il est grand de réveiller une commune pacifiste qui aboutira à un succès sans que le sang soit versé.
Qui se souvient de cette citation communarde: "le gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple". Ils y croyaient de tout leur coeur et l'ont payé dans le sang, le bagne ou l'exil forcé. L'ignoble république de Mr Sarkozy ressemble étrangement au gouvernement de Mr Thiers ou de Napoléon III. Je vous remercie de votre attention. Votre dévoué compagnon de lutte pour une vraie démocratie.
Arnaud Delagenière.
Bonsoir, heureux de voir que le débat progresse puisque certains finissent par admettre qu'il ne faut pas tout mélanger. Néanmoins, il y a toujours de mon point de vue une ambiguité qui mériterait d'être levée. La question de l'augmentation du SMIC, parce que j'ai lu le programme dans son entier (si, si,et je l'ai même acheté à la fête de l'huma, c'est vous dire si je suis vendu au grand capital), ne me semble pas ici sortie de son contexte, comme faisant partie d'un plan plus large de changement radical de société. C'est une mesure d'urgence sociale parmi d'autres. Car si l'on souhaite vraiment sortir du productivisme à plus long terme, comme cela semble être le cas, la question de l'augmentation générale des salaires ne se pose plus en ces termes. L'augmentation du SMIC est une question qui se pose essentiellement dans son contexte actuel: celui du capitalisme mondialisé. C'est une mesure d'équité. Il s'agit de mieux partager le gateau sans en changer la recette (Pau Ariès, Décroissance ou Barbarie, vous voyez je lis...).Les mesures protectionnistes (auxquelles je suis favorables) ne visent pas la question que moi et d'autres posons depuis le début: celle des très petites entreprises, qui elles, ne sont pas concernées par les délocalisations. A moins que quelqu'un connaisse un boulanger qui fasse venir son pain de chine tous les matins.
Pour conclure positivement, j'aimerais que ici, ensemble nous parvenions à construire un argumentaire technique crédible que nous soumettrions à notre candidat pour qui, je le dis, j'ai le plus grand respect et aussi la plus grande confiance dans son honneté.
Qu'en pensez vous? Cela pourrait être une sacrée preuve que nous sommes pour la révolution citoyenne, non?
Gilles
Arrêtez de vous fustiger.
Le smic a 1700 = +25% à la louche soit salaire différé en + 37000 total une entreprise annuel. Le salaire constitue dans le prix de vente entre 30 et 70% selon l'activité et pour vivre la boite doit faire 67000 par salaries contre avant 60000.
Soit 12% de différence, alors que le pouvoir d achat a augmente de 25% et dans le meme temps les caisses de la secu + TVA sur les achats on bien progressé. Tout le reste est fort intéressant, mais il faut rester sur cette ligne, sans cela rien ne bougera.
Quand Jean-Luc Mélenchon dénonce "France-Inter et ses gourous libéraux qui débitent invariablement leurs dogmes orthodoxes..." il est bon de remarquer que France-Info ne vaut guère mieux. De plus en plus, je coupe ces radios et m'en vais à mes occupations dès que les invités sont annoncés. A de rares exceptions près, il s'agit à coup sûr de quelqu'un de la bande UMP ou assimilés, ou du PS ou du FN.
Ras le bol !
Une petite anecdote à propos de la fête de l'huma, tout de même, qui m'a bien fait rire après coup. Alors que l'on se promenait dans les allées et en passant devant un stand minuscule du PC, une gentille dame souriante nous accoste pour nous offrir son tract que j'avais pris l'habitude de plier et ranger dans ma poche pour les lire plus tard, elle nous dit alors; " C'est pour expliquer les raisons pour lesquelles nous sommes contre la candidature de Jean-Luc Mélenchon ", je lui rétorque en souriant également " Ça tombe mal parce que je suis au PG ". Bizarrement elle a cessé de sourire et après une déstabilisation courte mais flagrante elle me dit " Oui mais il n'a pas les valeurs historiques du communisme et ne peut donc pas nous représenter ", je lui réponds " Je vois, vous êtes les identitaires qui comme le NPA et LO veulent faire cavaliers seuls, sauf que la droite, elle, serre les rangs pour nous saigner à blanc "... elle n'a pas insisté.
Un petit extrait du tract, le début ;
Les communistes qui vous distribuent ce tract ont pris acte de la ratification en juin de la décision de la direction du PC de se ranger derrière le social-démocrate Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle.
Le reste du tract est du même tonneau, c'est à dire un tissu de conneries. Je le répète, le stand était à peine visible, tous les autres stands du PC étaient accueillants et arboraient pour la plupart le logo du Front de Gauche.
Bonjour,
J'ai lu suite à la fête de l'huma que dans le programme on passait le smic à 1700€. Jusqu'à maintenant le décroissant que je suis était heureux de ne pas entendre M. Mélenchon dire systématiquement pouvoir d'achat. Est ce l'influence du PCF qui conduit à cette hérésie financière qui forcément amènera une tres forte hausse de l'inflation ? Faut-il augmenter les salaires ou mieux vivre et financer les services généraux et publics, énergies, transports, santé, etc ? Un vrai questionnement s'impose.
Super drôle. Tu aurais du lui suggérer d'aller voir good bye Lenin! Jean-Luc Mélenchon, faut savoir. Soit il est soc dem soit il populiste!
Allez c'est Samedi soir on se lache. Une anecdote également. Les identitaires du PC j'en connais, notamment un des des candidats à l'investiture pour le FdG à la présidentielle. Pour des raisons que vous comprendrez je ne le nommerai pas ici. Mais voilà quelqu'un qui ferait couper des têtes à tous les bourgeois qui suivent plus la ligne depuis Brejnev, qui est fils de prof d'université et qui n'a jamais bossé, sauf pour le parti communiste dont il est financièrement totalement dépendant.
Je déconne pas, je l'ai fréquenté un temps et j'ai, je le confesse, partagé ses points de vue à l'époque ou l'on tentait de nous imposer Robert Hue qui, lui, est un authentique Social démocrate.
Allez bon week-end à tous et on va trouver les moyens de porter notre projet tous ensemble avec notre Jean-Luc Mélenchon qui a eu le courage historique de faire le chemin inverse... passer du PS à la gauche, la vraie. Au delà des critiques, bienvenue camarade et nous t'encouragerons toujours plus si tu sais écouter et répondre...
Fraternellement,
Gilles SERAUD