26sept 11

Sénat, maternité, le dollar contre l’euro, Lot et Garonne

De Nérac aux Lilas

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Je fais cette note dans l’ambiance de la déroute de la droite au Sénat. Le bon résultat des candidats Front de Gauche, issus du Parti communiste et de divers gauche me réjouit. La présidentielle commence sous de bons augures à gauche. C’est à présent une nouvelle forme de cohabitation qui commence. La mise en quarantaine de mes amis du Parti de Gauche par le PS et Europe Ecologie Les Verts ne m’empêche pas de mesurer l’importance de l’événement ni de m’en régaler.
Mais ici il sera d’abord question de la maternité des Lilas. Puis, c’est essentiel, je traite de l’arrière-plan géopolitique de la crise de l’Euro entre Etats-Unis et Union Européenne. Je parle aussi d’un passage que j’ai fait dans le Lot-et-Garonne. Et enfin de ce que peut faire une majorité de gauche au Sénat.

Samedi matin, je me trouvais aux Lilas mais ce n’était pas pour commencer ma vie dans le local de notre campagne présidentielle. Il s’agissait de la mobilisation et de la manifestation pour la défense de la maternité des Lilas. Cet établissement associatif est l’exact opposé des usines à bébés qui sont mises en place dans le pays en fermant les petites unités au profit de gros centres, parfois unique pour tout un département comme c’est déjà le cas pour huit d’entre eux. Là les femmes et les nouveaux nés y sont considérés dans toute la dimension d’une pratique psychosociale autant que médicale. J’ai appris beaucoup de choses en écoutant les interventions qui furent prononcées. D’abord que les luttes dans le secteur de la santé sont plus nombreuses que la perception que j’en avais. Ensuite que nombre d’entre elles aboutissent et sont victorieuses. Cette nouvelle vaut son poids dans l’ambiance actuelle et nos appels à la résistance. Ainsi en a-t-il été à Lannemezan, Carhaix, Luçon et surtout à Valréas. Sans oublier le maintien de la radiothérapie à Guéret, le superbe succès pour le Centre IVG de Tenon à Paris, le maintien de la radiothérapie et cardiologie à Argenteuil. Et de même le maintien des maternités de Carhaix, d'Épernay, de Saint Affrique et à Decazeville ou des répits de 5 ans ont été concédés…

Le plus impressionnant est le tableau qui est fait de la situation maternelle et infantile dans ce contexte. On connait la résurgence des maladies liées à la pauvreté et aux logements insalubres. On voit l’épidémie d’obésité progresser avec l’extension de la malbouffe des pauvres. On a observé le retour de la tuberculose. A présent il faut constater une dégradation de la mortalité des nourrissons et de leurs mères. La honte absolue. En région parisienne. Cela alors que le système de santé français dans ce domaine était le meilleur du monde ! Ici toutes les causes sont sociales. Alors que le nombre des naissances augmente, le nombre des maternités diminue. Le nombre de jour d’accueil des femmes qui accouchent diminue. Tous les problèmes qui peuvent suivre l’accouchement et la  naissance deviennent donc plus dangereux. Tout ce qui est humain régresse au profit d’une logique purement comptable qui ne connait rien et ne comprend rien à ce qui est humain. En région parisienne, ce qui ajoute à la révolte et à la rage c’est évidemment que ce sont les populations ouvrières et employées qui sont abandonnées et prennent toute la charge mortelle ! Cette fois-ci c’est sur les enfants et leurs mères que frappe le système de la cupidité généralisée. On a beau savoir qu’il n’y a rien attendre de ce système et de ce pouvoir, on ne parvient pas à s’habituer intellectuellement à sa stupide cruauté.

L’arrière-plan géopolitique de la crise européenne montre clairement le bout de son nez. Il est acquis à présent que les établissements nord-américains ont, de propos délibéré, coupé l’accès aux dollars pour les banques françaises. Le but de la manœuvre est certes de fragiliser des concurrents en profitant de l’opportunité. Mais c’est une agression. Les retraits de dépôts de gros déposants comme des grandes firmes, mettant pourtant tout le système financier en danger, ont lourdement complété la manœuvre. Pour autant la manœuvre ne vise pas seulement les banques françaises. Le but essentiel est de décrédibiliser la zone Euro. Ces informations me confortent dans mon approche des causes des événements qui affectent la zone euro depuis le début de la crise grecque.

Pour moi, le point de départ est aux Etats-Unis d’Amérique même si l’organisation actuelle de la zone Euro, les failles qu’ouvre le principe de mise en concurrence fiscale et sociale des pays membres de l’union entre eux constituent un terrain favorable pour les manœuvres de déstabilisation. Les Etats-Unis d’Amérique ont une monnaie qui dépend de la confiance que l’on a en elle. Sur le plan économique le dollar ne mérite aucune confiance. Le montant des émissions et la masse en circulation ne sont même plus indiqués par les autorités US depuis 2006. C’est une monnaie sans contrepartie matérielle équivalente ou d’une valeur tant soit peu approchante. Depuis 1971, la masse monétaire en dollar a augmenté dix fois plus vite que la richesse produite aux USA. Celle-ci a été multipliée par 4 et la masse monétaire par 40 ! La masse ainsi en circulation ne cesse d’augmenter. Elle pèse d’un poids décisif dans l’économie de casino qui surplombe le monde réel. En 1970 les transactions en dollars se montaient à 20 milliards par jour. Elles étaient déjà de 1 500 milliards par jour en 1990. En 2010 elle s’élevait à 4 000 milliards de dollars par jour ! C’est-à-dire qu’elles représentent dorénavant 100 fois les échanges réels de biens et services, dont la valeur est de 40 milliards par jour. En 4 jours d'échange sur le marché des changes, on atteint le montant annuel total du commerce international. Au cours des mois qui ont précédé le début de la crise grecque, les ventes de dollars contre des euros s’étaient accélérées. Cette montée en puissance de l’euro dans la période précédant la crise qui l’a frappé est un fait avéré.

Si la réserve fédérale a acheté en masse de la dette de l’Etat Fédéral c’est aussi parce que celle-ci ne trouve plus tous les preneurs dont elle aurait besoin. A présent, la FED détient donc 1 500 milliards de dette de l’Etat fédéral nord-américain. Cela représente plus de la moitié de son bilan. 55% exactement. Elle est ainsi passée devant la Chine qui en détient pourtant 1 145 milliards. Celle-ci fait d’ailleurs tout ce qu’elle peut pour réduire cet engagement. Et si les chinois achètent tout ce qu’ils peuvent partout où ils peuvent c’est une autre façon de se défaire de leur réserve en dollars. Ce problème est posé aux Etats Unis depuis la création de l’euro qui est, mécaniquement, sur le long terme, le vrai concurrent du dollar compte tenu de la place qu’occupe l’union européenne comme premier producteur et acheteur dans l’économie mondiale. Un quart des 3 200 milliards de réserves de change de la Chine est déjà libellées en euros.

Au cas qui court, l’offensive nord-américaine est avérée. C’est la Banque centrale américaine elle-même qui a donné le signal en asséchant le financement des banques européennes en dollars. Les grands fonds monétaires américains ont aggravé la situation en durcissant leurs conditions de prêts au système financier européen. Une agression en bonne et due forme avec des prétextes ridicules de méfiance de la part d’un système pourri jusqu’à l’os par ses propres turpitudes. On mesure l’ampleur de l’étranglement ainsi réalisé en constatant que sitôt que la Banque Centrale Européenne a ouvert les vannes en dollar pour contrer cette manœuvre, les banques françaises ont emprunté auprès d’elle en un seul jour 547 millions de dollars ! Cette offensive nord-américaine trouve des alliés en Europe. Et notamment parmi ceux des allemands qui sont hostiles aux contours actuels de la zone euro. Quand Siemens retire ses dépôts des banques françaises, pour moi, c’est un signal fort. Et quand BNP Paribas a annoncé la cession d'ici fin 2012 de 70 milliards d'actifs en dollars, soit 10 % de son bilan, afin d'alléger son bilan des actifs les plus risqués et exposés au "risque dollar", il faut y voir une réponse du berger à la bergère, en quelque sorte. Et quand la Banque Centrale Européenne se met à demander des dépôts de garantie en euros et non en dollars on peut dire aussi que la partie de gifle est rondement menée. Mais si la fragilité des banques françaises est ainsi avérée c’est aussi parce qu’elles même sont lourdement engagées jusqu’aux essieux dans la spéculation plutôt que dans le financement de l’activité productive réelle. Le bilan des banques françaises s'est gonflé de manière disproportionnée en actifs de marchés par rapport à leurs fonds propres. 70 % du bilan de la BNP correspond à des activités de marché et seulement 30 % à des activités bancaires traditionnelles de financement de l'économie. La banque est punie par où elle a péché ! Mais quoique ce ne soit mon objet à cet instant je dois souligner le problème que pose cette prédilection pour la spéculation par rapport à l’investissement. La situation est telle que les syndicats patronaux comme l’UIMM en est à mettre en place par ses propres moyens des fonds de financement de l’investissement des entreprises. Rien ne décrit mieux l’impasse sur laquelle débouche la financiarisation de l’économie mondiale !

Je suis allé à Nérac ce jeudi. Dans le Lot-et-Garonne. J’y participais à un banquet républicain organisé autour des candidats du Front de Gauche aux élections sénatoriales. Avant le repas on a planté un arbre de la laïcité. Une plantation de cette sorte, le lendemain du jour anniversaire de la fondation de la première République en France, voilà qui convient bien à me mettre le cœur en fête et l’esprit en mouvement. Un instant j’oublie le sordide du moment et la montée des périls qu’il contient. J’y serai assez vite ramené. Je me trouvais là dans un département rural et agricole. Les cantons ruraux ne sont pas forcément de droite !  Ici c’est bien l’inverse, notamment dans le Néracois et le Marmandais, ou dans les Landes de Gascogne. D’ailleurs on a connu dès les années vingt une élections glorieuse à gauche, celle du communiste Renaud Jean sur Nérac et Marmande. Ici c’est une terre de paysannerie qui a une forte tradition de gauche comme souvent dans le grand Sud-Ouest du pays. Je ne me contente pas de l’expliquer par la structure de la propriété ni même par le niveau de qualification requis pour les productions agricoles fruitières, très importantes par ici. Il y a longtemps que je sais combien est insuffisante la voie qui résume tout aux seules conditions matérielles d’existence. La culture commune d’un lieu est incontournable pour rendre compte des comportements sociaux. Le grand Sud-Ouest du pays est terre de luttes depuis des siècles. Son niveau de développement a longtemps été bien plus avancé, à partir de la présence romaine puis des traditions urbaines qui en sont pour bonne partie la suite. Sans oublier le rôle des langues occitanes pour conserver et développer l’acquis brillant du monde latin. Si bien que les grandes empoignades politiques et religieuses de notre pays, et aussi l’idée de leur solution, ont souvent commencé où lourdement transité par ici. A une heure et demie de route de Toulouse ou de Bordeaux on baigne profondément dans les grands courants de l’histoire de France. L’arbre que nos plantions voisinera la salle où fut rédigée la première version de l’Edit de Nantes.

Les vallées du Lot et de la Garonne sont une sorte de Toscane à la française. Trait que surligne, en quelque sorte, les descendants d’une forte immigration italienne, venue surtout entre les deux guerres, pour gagner dans l’agriculture le pain des pauvres. La question agricole et notamment celle des prix est toujours cruciale dans le département. Surtout pour la filière des fruits et légumes. Pour vous mettre l’eau à la bouche, apprenez que j’étais au pays de la prune d’Ente dans le Villeneuvois qui fait le pruneau d’Agen, de la tomate et des fraises du Marmandais, entre autres exemples. Le département est unique en son genre dans la mesure où il est le dernier à pratiquer toutes les sortes de cultures. Si le fait m’intéresse c’est qu’il prouve la viabilité du modèle de l’agriculture paysanne. Tout ça part en lambeaux sous les coups de la main invisible du marché et des rackets de la grande distribution. De cette façon, notre pauvre pays a perdu 25 % de ses exploitations agricoles au cours des dix dernières années. 750 000 emplois ont disparus de ce fait. Et pour quel profit collectif ? Bon, je ne reprends pas la démonstration de ce que donne le modèle productiviste dans l’agriculture.

Le soir venu, le banquet républicain qui devait réunir deux cent personnes en regroupa finalement plus de trois cent cinquante inscrits en dernière minute. Et une bonne cinquantaine supplémentaire resta soit debout soit sur des bancs pour écouter les discours. Ce qui me frappa fut l’extrême concentration de l’attention pendant que je présentais les arguments de ma démonstration. Mais aussi la ferveur amicale qui me fut exprimée à toutes les occasions dans les contacts des personnes qui me saluèrent ou celles au-devant desquelles j’allais. De la sorte je crois pouvoir dire qu’il y a une base solide qui se constitue pour porter les candidatures du Front de Gauche dans les élections à venir. Une autre observation que je me fais est que beaucoup de syndicalistes rejoignent notre combat à cette occasion. C’est un signe que je juge très significatif. Le mouvement qui s’engage porte large.

L’élection sénatoriale reste la plus baroque des élections dans la cinquième République. Dans une France urbaine les délégués des communes rurales y sont archi majoritaires. Les grands électeurs sont élus selon des dispositions gothiques dont le mode varie selon la taille de la commune dont ils sont issus. A la fin du micmac, selon l'article 24 de la Constitution : « le Sénat assure la représentation des collectivités territoriales de la République ». Une blague ! Le souverain, c’est-à-dire le peuple, est un et indivisible, en bonne logique républicaine. Un point c’est tout. Comment pourrait-il exprimer deux avis différents sur le même sujet ? La mission du Sénat est donc ailleurs. Il est là pour servir de frein dans la démocratie. Les conservateurs pensent qu’il en faut un. Quitte à se contredire sur la nature du prétexte. Car si le Sénat représente les collectivités comment se fait-il qu’il soit resté à l’UMP si longtemps alors que la majorité des collectivités est sous la direction des  socialistes ? 60 départements sur 101 et 21 régions sur 22 ! Depuis 2008, 60% de la population vit dans une ville dirigée par un maire affilié à gauche. Cette capacité de l’élection sénatoriale à ralentir de façon incroyable la réalité résume bien sa nature. Lionel Jospin disait du Sénat qu’il est "une anomalie démocratique", "une survivance des chambres hautes aristocratiques". C’est juste. Mais ce n’est plus ce que disent ses successeurs à l’heure où ils rêvent d’en prendre la présidence. Je le comprends. Cette chambre n’a jamais connu d’alternance depuis 1958.

Le changement de majorité au Sénat est un événement considérable. Il change la nature du système institutionnel en faisant sauter un verrou majeur. Le Sénat peut en effet ralentir terriblement le processus législatif face à un gouvernement de gauche. C’est ce qu’il a fait contre la loi sur les 35 heures ou celle sur la CMU. Le gouvernement d’alors dut recourir au "dernier mot" de l'Assemblée qui oblige à deux lectures au Sénat et trois à l'Assemblée Nationale ! On se souviendra aussi qu’en 1999 le Sénat a bloqué la révision constitutionnelle sur la parité avant d’être contraint de céder quand même plus tard sous la honte. C’est lui aussi qui a bloqué toute initiative contre le cumul des mandats et, bien sûr, tout changement du mode de scrutin pour l'élection des sénateurs eux-mêmes. Depuis deux ans il enterre jusqu’à l’idée de voter les lois organiques pour rendre applicables certaines dispositions pourtant prévue par la dernière réforme de la Constitution. Comme celle, par exemple, qui organise le droit à un pouvoir d’initiative populaire pour déclencher des référendums. Mais le plus grave c’est évidemment son pouvoir de blocage des réformes constitutionnelles. Car pour convoquer le Congrès ou un référendum, le projet doit être "adopté dans les mêmes termes" par les deux assemblées. Ainsi est bloquée depuis l’origine l’idée de faire voter les résidents étrangers aux élections locales.

Mais en passant à gauche, le nouveau Sénat pourrait à son tour et pour les mêmes raisons,  bloquer la politique de Nicolas Sarkozy jusqu'à la présidentielle. C’est en quelque sorte une nouvelle forme de cohabitation jusqu’à la fin du quinquennat. Car cela obligera le gouvernement de droite à connaitre ce qu’ont connu les gouvernements de gauche. C’est-à-dire le recours au "dernier mot" de l'assemblée et donc à deux lectures au Sénat et trois à l'Assemblée pour chaque texte. Pour l’instant il lui en suffit d’une seule dans chaque chambre avec la procédure d'urgence actuelle. Compte-tenu du calendrier parlementaire, en fait quasiment toute réforme de droite d'ici mai 2012 peut être bloquée. En effet  les assemblées cessent leurs travaux en février. Et comme toute la fin de l’année 2011 sera occupée par la discussion du budget et celle des comptes sociaux….. Enfin, et ce n’est pas le moindre délice, comme le Sénat peut bloquer toute révision constitutionnelle, au Congrès, un Sénat de gauche sera certain de bloquer la "règle d'or". Ça c’est bon.

La sortie du nucléaire affole une certaine droite. Elle a donc mis en mouvement la grosse Bertha des arguments qui tuent toute pensée critique. La méthode est toujours la même. D'abord affoler pour intimider. Et, pour cela, sortir les chiffres les plus effrayants, les déficits les plus abyssaux. On se souvient de la situation de « quasi faillite » décrite par Fillon premier ministre au moment où il préparait le terrain pour la mise en place du bouclier fiscal. Pour les retraites ce fut l’annonce de déficits astronomiques, projetés jusqu'en 2050. Tout cela est absurde. Bien sur cela n'obéit à aucune rigueur de raisonnement. Voici que la une du journal « Le Figaro » s'applique à entraîner ses lecteurs sur cette pente de l’effroi organisé. Combien coûterait la sortie du nucléaire à la France ? Un chiffre est avancé. Il est  destiné à ne pas pouvoir entrer dans la calculette du commun des mortels : 750 milliards ! Donc « Le Figaro », qui interroge pour extrapoler ce résultat le patron du Commissariat à l'énergie atomique, un nommé Bernard Bigot, ne se gêne pas pour titrer à la une en gros caractères : « La sortie du nucléaire coûterait 750 milliards ». Comment cela est-il calculé ? C'est très simple. Et bien tordu. Vous allez voir. Suite à la décision « radicale » de l'Allemagne de « tourner le dos » au nucléaire, un institut « compétent » outre-Rhin a chiffré le coût de cette décision à 250 milliards d'euros. La France possède trois fois plus de centrales que l'Allemagne. Donc cela veut dire pour la France 750 milliards d'euros. « Des ordres de grandeur qui donnent le vertige », écrit Le Figaro. Le vertige en effet. Mais l’interrogé de service du « Figaro » pour le compte du lobby nucléaire lui n’en souffle mot. Ce monsieur Bigot n'avance nulle part ce chiffre. Il a mieux. Il dit noir sur blanc : « Aucun chiffre ne peut raisonnablement être avancé ». Donc soyons raisonnables et évitons de croire que les multiplications allemandes ont un sens. Mais « Le Figaro » qui publie cette réponse n’en tient aucun compte. Avant de donner sa botte : « L'impact risque d'être encore plus lourd que l'application d'une règle de trois ». Tel quel. Il ne sait pas mais il pense que ce serait pire que tout ce qu’on lui dit qui est déjà bien gratiné pourtant ! Le Figaro écrit : « Les conséquences, à la fois pour les finances publiques et pour la facture du consommateur sont incalculables… ». Incalculable ! Comme l’effroi qu’est prié de ressentir le malheureux crédule qui lit ça. A montrer dans toutes les écoles de journalisme. Nous savons désormais que Le Figaro raisonne en données corrigées. Si l'on sortait du nucléaire, pour calculer juste, il faudrait donc calculer le coût des « investissements nécessaires à la réalisation de nouvelles capacités de production pour pallier la disparition de l'atome », le coût des subventions aux énergies renouvelables, le coût de l'électricité importée, le coût du démantèlement des centrales… En effet. Sans oublier le coût de l’eau que vont boire les ouvriers, celui des  aliments qu’ils vont consommer, celui des visites de chantiers et ainsi de suite pour faire bon poids bonne mesure.  Sans parler du coût du rapport de la commission « Energie 2050 » qui doit remettre ses conclusions au gouvernement français en début d'année prochaine. Thierry Salomon, le président de l'association écologiste Négawatts résume bien le problème et pose la bonne question sur la sortie du nucléaire : « La question économique est légitime, mais la vraie question c'est, si on ne le fait pas, qu'est-ce que ça coûte ? » Parce que dans ce cas, il faut quand même démanteler des centrales, les entretenir, et ainsi de suite. Et en cas d’accident ? Oui en cas d’accident ! On garde la copie de cette une du Figaro et on l’affiche ce jour-là dans la région concernée.


245 commentaires à “De Nérac aux Lilas”
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  1. redline69 dit :

    @bertgil n°31
    En effet l'analyse autour d'un pôle de gauche au Sénat est assez "drôlesque" pour pas dire du grand écart facial !
    Le FdG à perdu des sénateurs, et se serait une victoire car lesdits sénateurs seraient remplacés par ceux du PS ou de l'écologie ! Comme bertgil, je cherche encore où est le gain pour nous ? le FdG à été perdant au Sénat, faut-il encore partir de çà pour montrer l'état de la gauche.
    De plus, certains parlent de blocage de l'UMP par le sénat, alors qu'en effet le PS et certains PCF on soutenus certains aspect de l'Hadopi par exemple.
    Au mieux on arrivera à retarder certains dossiers UMP jusqu'en 2012. La règle d'or, elle est toujours bien vivante puisque que certains PS seraient prêts à l'adopter à partir de 2012 / 2013.
    Tant qu'on refusera d'admettre que le PS et l'UMP sont les chevaux de trait de l'Europe libérale (voir Valls) on avancera dans le mur et les masses populaires iront vers Marine Le Pen pour se venger de l'abandon des couches populaires.
    Finalement, moi, l'élection du Sénat, j'y voit un avertissement à la gauche. Attention il y a bien deux gauches !
    Une comme l'UMP, et les sénateurs UMP n'ont rien à craindre. L'autre de la vraie gauche. Et ce soir elle à perdu des postes de sénateurs !
    Alors je vais attendre 2012, pour mon vote de 1er tour et après se sera basta si on passe pas !

  2. Christian B dit :

    @Sonia bastille 46
    "nous aurons besoin de tout le parlement pour proposer au peuple une constitution ! "

    Non, décidément vous restez sur les schémas de la 5eme, avec l'autorité de haut en bas.
    Ce sont les membres désignés pour l'assemblée constituante (qui ne pourront pas faire partie des prochaines instances de la 6eme république) qui devront élaborer avec le peuple la nouvelle constitution.
    Et notamment remettre la citoyenneté représentative au cœur des institutions, qui devra permettre une réelle représentativité mais certainement pas comme à l'heure actuelle, une délégation de pouvoir pour 5ans.
    Les parlementaires qui le désirent participeront en tant que citoyen à l'élaboration. La monarchie Républicaine et ses réflexes autoritaires devront trépassés sur l'autel de la République Démocratique et Sociale.

  3. Jean-François91 dit :

    @44 Fatima Benomar, entre autres
    Mais à quoi sert une deuxième chambre ?
    Si l'assemblée nationale représente fidèlement le peuple (à la proportionnelle), que peut apporter une deuxième chambre ?
    -soit elle est élue par des modes tordus et représente autant les citoyens que l'état des mottes de terre il y a 3/6/8/9* ans *[rayer les mentions inutiles], à travers des arrangements entre grands électeurs qui ont eux-même été élus sans aucun mandat de politique nationale (auquel cas, il est vain d'attendre une quelconque parité),
    -soit elle représente correctement le peuple, sans distorsions, et si c'est le cas, ce ne peut être qu'une sorte de clone de la première...
    Dans l'histoire des divers pays, les deuxièmes chambres sont soit des survivances conservatrices (assumées, voire revendiquées) soit des créations ex nihilo avec l'objectif explicite de mettre un joug à l'expression du peuple.

  4. redline69 dit :

    En effet, soutenir une chambre dont le système électoral est illégitime est une absurdité !
    On nous a supprimé nos retraite et le PS était bien d'accord au début (n'est-ce pas Mme Aubry ?) et pour supprimer le Sénat on voit nos hommes politiques courageux de gauche allez féliciter des gens que l'on ne veut plus !
    Qu'ils ferment le Sénat et le disent clairement !
    Jean-Luc Mélenchon gardera-t-il le Sénat au bout d'une législature ?
    Comme beaucoup, cette "victoire" me laisse un goût très amer !

  5. ydaho dit :

    Faut il critiquer le P.S. ? Si l'on regarde ça du point de vue de "l'humain d'abord" qu'est ce que ça donne ?
    L'humain d'abord c'est a "deux sens" je crois : en premier penser a l'humain et développer cette société vers le haut. Et en deuxième penser comme un humain, c'est a dire ne pas être un "animal" ou un prédateur pour les "autres". Enfin c'est mon avis.
    Prenons le P.S. donc, sur la retraite a 60 ans par exemple, dans leur ensemble ils serait pour l'annulation de la loi en ce qui concerne la barre fatidique des 60 ans, mais d'un autre coté ils prônent de la même voix (plus tenue) un durcissement des conditions et un allongement de la durée de cotisation. Autrement dit en langage non technocratique, "vous pourrez la prendre votre retraite, mais seulement a taux plein si vous avez cotisé 42 ou 43 ans (dans un premier temps) et sinon ce sera la décote ". Quel taux on ne sait pas encore, mais on peut sans trop d'imagination se dire que celui qui n'aura pas sa durée légale partira avec le minimum syndical soit les 600/900 euros actuellement en vigueur. Alors qu'est ce qu'il se dit l'humain qui n'est pas un animal ? Hé bien il se dit une proposition comme ça, c'est du cynisme et s'il est au front de gauche il se dit en plus (cela n'engage que moi) "Finalement le P.S., c'est de l'UMP mâtiné de vaseline. " !
    Voila, ça c'est une notion avec l'humain d'abord comprise !
    J'en ai plein d'autres, je pourrais les citer au fur et a mesure, certaines sont très crus. Mais bon, on verra plus tard. La plupart concernent le type ou la femme qui est dans son isoloir et qui va déposer son bulletin dans l'urne sans trop réfléchir et voter "mécaniquement" pour décider de l'avenir de son pays.

  6. laforcedupeuple dit :

    "La réalité concrète des faits montrent que cela n’aboutit à rien ! Dans le passé l'ex-LCR employa ce genre de stratégie de charges contre les "sociaux-traites" dans un isolement le plus total avec quels résultats en bout de course ? Le néant électoral ! Le NPA a continué ainsi même punition !"
    Tu plaisante?

    Le résultat de la France lors de l'élection présidentielle de 2002...

    NPA...4,08% (1 498 581 voix)
    PCF...1,93% ( 707 268 voix)
    LO...1,33% ( 487 857 voix)

  7. Pulchérie D dit :

    Excellente initiative, ce soutien à une maternité parisienne menacée de disparition.

    Car le problème est général, tant pour les grandes villes que pour les grandes étendues rurales.
    En effet, on n’insiste pas assez sur la nécessité de centres de soins proches (centres de chirurgie d’urgence et maternités), tant dans les grandes villes (encombrements de la circulation) que dans les campagnes (difficultés météorologiques, verglas, inondations, etc.).

    La concentration des unités de soins (pour réaliser des économies) amène la diminution du nombre de donneurs de soins, avec augmentation de la fatigue de ceux-ci, et a pour conséquence inévitable une diminution de la qualité de l’hygiène, d’où une croissance de la fréquence des maladies nosocomiales (infections acquises durant le séjour à l’hôpital), un des gros problèmes hospitaliers actuels.

  8. Sonia Bastille dit :

    @Jean Jolly @Christian B

    Non, je tiens compte de la légalité constitutionnelle et des principes fondamentaux du droit constitutionnel.

    Une constitution ne s'efface pas par des oukases ! Une constitution prend fin lorsqu'une nouvelle constitution est adoptée et entre en vigueur ! Le Sénat existera toujours à côté de l'Assemblée nationale constituante ! Le régime de la Vème République sera toujours en vigueur !

    Si on convoque une Assemblée constituante c'est pour qu'à son terme le parlement vote une nouvelle constitution qui sera soumise à l’approbation du peuple par referendum. Il aura besoin des 3/5 des parlementaires (Assemblée nationale devenue constituante et Sénat). Sinon à quoi bon convoquer une constituante ?

    Le Chef de l’État peut, sur proposition du gouvernement, soumettre à referendum tous projets de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics, etc... (cf article 11 de la Constitution du 4 octobre 1958). Lorsque le referendum est proposé par le Gouvernement au Président de la République, le gouvernement doit faire une déclaration aux deux Assemblées qui sera suivi d'un débat.

    Dans la seconde solution, le risque d'hyper présidentialisation, de personnalisation du pouvoir, de dérive plébiscitaire et donc les critiques et le vote contre la personne du Président risque de fausser tant le débat que le vote (On ne vote pas oui ou non à la question posée mais plutôt pour ou contre le Président. Exemple du referendum-plébiscitaire de 1969 !).

    Je m'arrête là pour aujourd'hui. J'ai une vie à côté !

  9. Cobalt dit :

    Il y a encore des Bastille à convaincre. Il m'arrive de discuter avec des socialistes qui voient dans le FdG et Jean-Luc Mélenchon des épines bienvenues pour le PS. Mais ils veulent tellement gagner cette élection que ce sont eux qui sont prêts à avaler des couleuvres. On le sent bien dans les commentaires de Sonia Bastille. Pas de panique pour le FdG, le vent va tourner. Jean-Luc Mélenchon est honnête. Il a quitté le PS. Il a bien fait car l'avenir de la sociale démocratie est bouché. Parlons VRAI aux gens et chacun fera sa petite Révolution intérieure, car ne l'oublions pas une élection n'est pas une fin mais une étape. On sera surpris par le résultat!

  10. Cronos dit :

    @ 46 Sonia Bastille dit:

    "Je redis que les attaques "violentes" contre le PS sont autodestructrices … L'incohérence de la stratégie du PG (et du Front de Gauche) est flagrante quand je vois que certains militants ou certains commentaires considèrent le PS comme un parti qui n'est pas de Gauche, le critiquant fortement, et souhaitent en même temps bénéficier d'une place sur les listes de Gauche majoritairement menées par le PS."

    C’est votre perversion qui se trouve dans l’incohérence aujourd’hui, vous dites que le Parti de Gauche et le Front de gauche souhaitent être sur les listes du PS, mais vous déraisonnez totalement madame, c’est limite diffamatoire ce que vous dites, si par hasard, et qu’on vienne me le prouver, des mange-gamelles du PG ou du PC s’acoquinent avec le PS c’est à la marge, je vous prierez d’arrêter vos procédés honteux à notre endroit madame (que fait le webmester en l’occurence pour barrer ces diffamations permanentes et de plus en plus rapprochées, est-il vendu au parti socialiste), s’il vous faut une preuve c’est bien la non présence du PG dans cette nouvelle assemblée du sénat à majorité libérale.

  11. lionel mutzenberg dit :

    @ 46 - Sonia Bastille-
    Vous vous trompez, le NPA ne paie pas son discours sur les " sociaux-traitres ", mais, pour une part, son obstruction systématique à participer à un gouvernement de gauche comprenant des alliés qui ne sont de sa chapelle, ce qui a finie par le disqualifier auprès de l'électorat de gauche; les grèves et les manifestations sont des moyens de se faire entendre, j'en suis d'accord, mais pas le moyen de prendre le pouvoir dans notre République, L'histoire nous apprend qu'il y un premier lieu le vote des Français, sinon cela nous reviens comme un boomerang en pleine poire.
    Dans un second temps,ses appels à l'ouverture de nos frontières, sans contraintes ni contrôles, ne fait pas recette auprès des travailleurs de notre pays, et puis cette femme voilée présenté comme candidate du NPA, n'a rien arrangé.
    Dommage, parce qu'il y des potentialités qui seraient bien utile au front de Gauche en 2012, la qualité, l'engagement, les convictions de gauche de ces camarades ne faisant aucun doute.
    Il y doute, par contre, au sujet du parti socialiste, pourquoi donc ? Regardez son histoire depuis 1981, et vous comprendrez la méfiance qui est la mienne aujourd'hui; j'ai fait les campagnes politiques depuis le programme commun de la gauche, alors ne me racontez pas d'histoire, ce n'est pas à moi de faire amende honorable, mais à celle et ceux, qui nous ont trompés, ou qui se sont trompés. La plus élémentaire marque de respect serait qu'ils s'expliquent. Je suis de gauche, et, entre un UMP et un socialiste je saurais toujours faire la différence, l'inverse est-il vrai ? Dites, qui dirige aujourd'hui ARS, cette organisme qui a pour fonction de démolir notre hôpital ? Ne serait-ce pas un ancien ministre d'un gouvernement socialiste, Claude Evin ? La...

  12. Christian B dit :

    @Sonia Bastille 59

    Le parlement subsiste jusqu'à la mise en place de la 6eme République et des institutions.
    Le parlement n'a pas à voter la nouvelle constitution, car celle-ci meurt de sa belle mort par le peuple et les membres de la constituante qui soumettent le texte aux citoyens. Suis-je bien clair ?

  13. kidordine dit :

    Le Sénat qui change de majorité, est-ce une victoire pour la Gauche ou un signe supplémentaire que le PS n'est plus à gauche ?

  14. Cronos dit :

    @ 59 Sonia Bastille dit:
    "Non, je tiens compte de la légalité constitutionnelle et des principes fondamentaux du droit constitutionnel.
    Une constitution ne s'efface pas par des oukases ! Une constitution prend fin lorsqu'une nouvelle constitution est adoptée et entre en vigueur ! Le Sénat existera toujours à côté de l'Assemblée nationale constituante ! Le régime de la Vème République sera toujours en vigueur !
    Si on convoque une Assemblée constituante c'est pour qu'à son terme le parlement vote une nouvelle constitution qui sera soumise à l’approbation du peuple par referendum. Il aura besoin des 3/5 des parlementaires (Assemblée nationale devenue constituante et Sénat)."

    FAUX ! c'est l'une ou l'autre des propositions, pour preuve ci-dessous

    Extrait de l'article 89 de la constitution de la 5è république
    Le projet ou la proposition de révision doit être examiné dans les conditions de délai fixées au troisième alinéa de l’article 42 et voté par les deux assemblées en termes identiques. La révision est définitive après avoir été approuvée par référendum.

    Toutefois, le projet de révision n’est pas présenté au référendum lorsque le Président de la République décide de le soumettre au Parlement convoqué en Congrès ; dans ce cas, le projet de révision n’est approuvé que s’il réunit la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés. Le Bureau du Congrès est celui de l’Assemblée nationale.

    C'est grâce à la 2ème manière de faire que le peuple français s'est vu imposer le traité de Lisbonne par monsieur Sarkozy associé au PS, car seule la droite n'avait pas les 3/5 exigés, merci encore une fois les Socialistes, et il faudrait aujourd'hui composer avec eux, pour les vrais gens de gauche c'est impossible, tout simplement.

  15. AG91 dit :

    Est ce que les sénateurs de Gôche ne pourraient pas abandonner un peu de leurs privilèges pour financer le Smic à 1700 euros ? Et si il en reste encore je veux bien le smic à 2000 euros ! Le sénat coûte cher, et les lambris dorés fascinent au point que le train de sénateur prend le pas.

  16. jean ai marre dit :

    @ kidordine dit:
    Le Sénat qui change de majorité, est-ce une victoire pour la Gauche ou un signe supplémentaire que le PS n'est plus à gauche ?

    Votre réflexion est très pertinente. Elle résume le sentiment que nous avons, à la lecture des maires et grands électeurs qui votent à gauche ou plutôt PS...

    C'est cette réponse qu'il faut faire à Sonia Bastille.
    Car chère Sonia, Jean-Luc est le caillou dans la chaussure du PS. Le PS où plutôt les mandarins ont déserté le socle du socialisme, ils ont tourné la page et se placent avec les sociaux libéraux.
    Il est donc nécessaire de les faire boiter dans leur fuite, pour qu'ils retrouvent les vraies valeurs du socialisme.
    Je suis désolé que ça vous gêne mais si on veut que ça change, il faut les empêcher de courir vers une politique qui ne règlera rien, qui s’accommodera avec le capital. Il faut tailler dans le vif.

  17. Louis St O dit :

    @Sonia Bastille 45
    « Je redis que les attaques "violentes" contre le PS sont autodestructrices »

    Vous voulez que l’on respecte le PS, Comment ? De la même manière dont il nous a respecté pour les sénatoriales ou dans les cantonales en s’associant à EELV à chaque fois sue nous avions une chance d’être au deuxième tour et d’être élu pour nous éliminer dès le premier tour?

    « Je m'arrête là pour aujourd'hui. J'ai une vie à côté ! »

    Vous arrivez, Vous jetez votre venin et Vous partez, enlevez moi d'un doute, vous êtes bien socialiste.

    [Edit webmestre : vous êtes à la limite des insultes. J'ai hésité à vous modérer. J'aurais du. Mais cela me donne une dernière occasion de vous suggérer avec insistance de respecter vos interlocuteurs. Cela vaut bien entendu pour les autres membres de la meute qui vous ont précédé dans le courageux exercice qui consiste à répondre avec agressivité à une seule et même personne qui commet l'impardonnable outrage de ne pas penser exactement comme vous. Donnez moi des leçons de liberté d'expression, qu'on rigole un peu.]

  18. Menjine dit :

    Je crois que dans son analyse des résultats des sénatoriales, Mélenchon distingue deux périodes : avant les présidentielles où effectivement ces résultats "de gauche" peuvent servir à bloquer quelques velléités de contre-réformes de la droite (la règle d'or, on pourra aussi jouer la montre, un travail en commission de propositions progressistes, etc...), J.L.Mélenchon parle de " sorte de nouvelle cohabitation", et un temps plus long où le Sénat ne peut être vu que comme une institution structurellement anti-démocratique, car mettant en cause l'unité de la République et du Souverain : le peuple. A détruire en VI ème République.
    Au cas où on serait tenté de s'inquiéter : la cohabitation n'a pas profité au PS, pour sa réélection en 2002, peut-être parce que beaucoup d'électeurs de gauche ont pris conscience à ce moment là, s'il ne l'avaient déjà compris, de la dérive sociale démocrate et droitière du PS, cela ne lui profitera peut-être pas aujourd'hui si il continue la politique de Sarkozy.
    A propos des mails qui précèdent, pour moi, un ralliement au PS serait autrement plus destructeur que quelques "attaques violentes". J'entends par ralliement celui que nous ferions si au soir du premier tour nous n'étions ni vainqueurs, ni en position de force pour exiger une vraie politique de gauche.
    Votons FdG, votons Mélenchons.

  19. redline69 dit :

    Comme beaucoup, je souhaite que le FdG se démarque au maximum du PS pour plusieurs raisons.
    La première que le PS à réalisé un virage à droite (par exemple Valls, règle d'or, dettes, etc) alors que le FdG lui tire nettement à gauche le manche (retraite, smic, social, etc).
    Le second est que justement le NPA reste assez fort (et c'est très bien) et qui veut vérifier que nous nous alignerons pas sur le PS ! Nous devons donner de l'assurance au NPA que nous partageons leurs valeurs aussi.
    Dernière chose. Jean-Luc Mélenchon à offert le petit livre programme aux visiteurs du PS. Mais réellement quel est la suite ? Jean-Luc Mélenchon à reçu Martine, Paul, Jacques et les autres alors que nous apprenions qu'aucune visite du NPA n'a été possible. Est-ce bien cohérent, est-il possible cher Jean-Luc Mélenchon d'avoir des précisions sur le contenus des discussions avec les 3 "pré" candidats PS ? Je reste persuadé que créer artificiellement un "vote utile" sera destructeur au FdG. C'est un peu se qui est arrivé au PCF de Mme Buffet qui s'est fait phagocyter par le PS lors de la dernière élection, car justement trop proche du PS et pas suffisamment démarqué.
    Si le PG s'est créé, c'est pas pour devenir une annexe du PC. Tout en restant très correct avec tout nos amis internautes je pense qu'ici il est sain de critiquer le PS.
    Votons FdG, votons réellement à gauche et oublions le vote utile !
    Ensuite nous verrons au sortir du premier tour quel est notre force réelle. Mais cette force, si elle perd l'élection restera néanmoins concrète et là pourra utilement travailler avec le NPA plutôt qu'avec le PS qui étouffe les partis de gauche (les vrais).

  20. micmousse dit :

    Une défaite pour la droite mais pas une victoire de la gauche car la majorité PS,EELV ne sont de gauche que pour la rente et d'ailleurs on voit que Larcher n'a pas perdu espoir car il connait leur mentalité, il est comme eux.
    Et en plus, sur 16 sièges renouvelables, le Parti communiste français en réélit 14 et en gagne 1 nouveau dans le Morbihan (=> -1), le PG aucun et publicité maxi pour le PS par les médias qui se cherchent le bon cheval pour continuer à faire du fric en 2012. Et en plus si ils sont majoritaires en 2012, ce sera pour baisser le pantalon devant les marchés comme en Grèce, Espagne et Portugal en ce moment.

  21. JM77 dit :

    Peu de rapport avec le billet de notre hote mais peut-être avec son agenda.
    Pour ceux que ça intéresse: manifestation contre les 16000 suppressions postes dans l'EN pour 2011 et les 14000 prévues pour 2012 à Paris 14H30 Luxembourg / Rue de Grenelles par Port Royal et Raspail avec rassemblement FdG à Port Royal.

  22. Berdagué dit :

    L'impératif " Soyez de gauche " de Pierre Laurent est en total accord avec la création du PG qui n'existe que par des vrais socialistes et républicains sociaux et avec la création de la GU des révolutionnaires choisissant l'unité dans un Front tel que ces forces dispersées soient en mesure de peser et non pas de se compter à quel est celui qui fait le plus dans la vraie Gauche.
    Ce soyez de Gauche informe dans la réalité les tendances du PS à accepter les sirènes du libéralisme.Déjà en 2005 et avant lors des privatisations entreprises par Jospin le PS dérivait sec et nous étions que l'appoint nécessaire pour appliquer une politique complice contre les intérets du monde du travail, or ceux et celles qui ont résisté n'ont pas pu faire changer ce PS ni de l'intérieur ni de l'extérieur.
    Et ce n'est pas leurs discours pré-électotaux qui feront changer nos choix de n'ètre plus cette force d'appoint gagnante pour le seul Parti de la rue Solférino.
    C'est en cela que c'est nouveau mais cela nous demande beaucoup d'engagement,de temps, de patience, de convictions,de parler, de bien-dire, et aussi de respect pour convaincre que la Sixième République ne sera plus cette 5ième si personnelle, très pyramidale, avec petit ou grand chef dans la pochette surprise.

  23. Jean Vallessin dit :

    Ci-joint pour votre information le communiqué fait par le NPA 63 et les AlterEkolos pour les Sénatoriales

    Les grands électeurs (NPA – Nouveau Parti Anticapitaliste et Alterékolos soit 12 voix) appellent à voter au premier tour pour le candidat du Parti de Gauche Tony Bernard. Celui-ci a assumé un engagement sans faille aux cotés du mouvement social et a fait voter son Conseil municipal de Chateldon contre la construction de l’incinérateur. Par ailleurs, les élus du Parti de Gauche continuent à ne pas voter le budget socialiste au Conseil régional. Par contre, les deux représentants du Parti Communiste ne bénéficieront pas de nos voix du fait de leur refus obstiné d’accepter nos propositions unitaires lors des élections régionales et cantonales. Ils assument la position pro-incinérateur du PCF qui continue à voter le budget socialiste à la Région Auvergne. Au deuxième tour nous ferons échec à la droite officielle ou à la droite déguisée que représente la liste Gouttebel.

  24. RV dit :

    Bonjour
    L'article 89 cité par Chronos à 17h34 prévoit soit un vote dans les mêmes termes aux deux chambres soit un vote en congrès par les deux chambres en même temps. Ce qui semble donner raison à Sonia Bastille 45...
    Le programme du Front de gauche prévoit, page 66, que la nouvelle constitution sera soumise au vote de l'assemblée constituante et ensuite soumise à référendum. La constituante étant élue au suffrage universel, à la proportionnelle intégrale sans seuil, avec la parité. Les parlementaires en exercice ne pourront s'y présenter et les élus ne pourront être candidats aux élections suivantes.
    Le programme du Front de gauche ne précise ni ce qu'il entends par "les élections suivantes" ni les conditions pour être candidat à la constituante.

  25. AbdAlMalik06 dit :

    @ Nicolas B et Jean Jolly - 49 / 50 :

    Tout comme avec Descartes, je pense qu'il faut y aller mollo avec nos "détracteurs" comme Sonia. La critique nous fait progresser, du moment qu'elle est constructive et qu'on en tient compte. Je suis content de voir que ça se passe de manière plus cordiale qu'avec Descartes.

    On a la chance que des avis contradictoires prennent le temps de poster sur ce forum. Profitons-en, et débattons, mais ne faisons pas fuir ceux qui font vivre le vrai débat.

  26. Cronos dit :

    @ 76 AbdAlMalik06 dit:
    "Tout comme avec Descartes, je pense qu'il faut y aller mollo avec nos "détracteurs" comme Sonia. La critique nous fait progresser, du moment qu'elle est constructive et qu'on en tient compte. Je suis content de voir que ça se passe de manière plus cordiale qu'avec Descartes.
    On a la chance que des avis contradictoires prennent le temps de poster sur ce forum. Profitons-en, et débattons, mais ne faisons pas fuir ceux qui font vivre le vrai débat."

    Concernant Mme Sonia Bastille, ne voyez vous pas que cette douce et pacifique personne instille à petites touches des contre-vérité patentes (mais dites ou faites avec beaucoup de finesse dialectique), ou jette avec insistance le trouble des liaisons politiques dangereuses. Tout le monde n'a pas une grille de lecture politique affinée, croyez moi, et le danger est là, elle le sait bien, elle !

    Personnellement, je ne m'outrage pas du fait que cette personne ne pense pas comme moi, c'est totalement son droit, qu'elle puisse être critique sur le fond de nos idées ou sur nos méthodes, je le suis parfois moi même et durement quelques fois, je n'y vois pas d'inconvénient, c'est de la différence que naissent les bonnes solutions, mais ce qui m'insupporte chez cette personne c'est sa manière onctueuse de vous balancer des vacheries ou de vous piéger.
    Hormis cela elle a droit de vaquer ici ou là bas à ses occupations tant qu'elles ne sont pas malveillantes.

  27. marechal dit :

    A propos des "usines à bébés" et de la lutte dans le milieux hospitalier évoqués dans le billet de Jean-Luc Mélenchon :
    Je sais que des pétitions CGT sont posées à l'intention des visiteurs(euses), au moins dans certaines maternités en danger d'être rachetées ou en danger de devoir faire subir aux patient(e)s des pratiques pour le moins honteuses : à savoir, mettre dehors bébés et mamans deux jours après l'accouchement au lieu de trois ou quatre : rentabilité oblige... Questions qui peuvent paraître naîves : que deviennent ces pétitions ?
    Pouvons-nous en tant que parti politiques (et accessoirement en étant solidaire de l'action de la CGT, ce que nous sommes lors des manifs quand on se met aux ordres* des syndicats) brandir à la face des médias ces pétitions pourvu que ceux-ci aient un jour la bonne idée d'aborder ces sujets d’intérêt publique ?
    *ma phrase est longue et alambiquée, je précise que l'expression est de Jean-Luc Mélenchon.

  28. tchoo dit :

    Compte tenu de ce que sont les socialistes, je ne fonde que très peu d'espoir sur les capacités de "nuisances" du sénat.
    Nos chers socialos, sont hélas, eux aussi, pour la plupart convertis à la gestion comptable de la vie humaine qui s'applique de plus en plus brutalement dans tous les services de soins, au détriment des malades, et engendrant de violent stress aux soignants qui multiplient les arrêts maladie ou accidents du travail.
    On se demande, parfois, compte tenu de la loi, ce que font les CPAM pour mettre la pression sur les employeurs pour que cela change.

  29. le Prolo du Biolo dit :

    Le P.S. s'est précipité ventre à terre (il y avait urgence à rassurer l'adversaire ?) devant les micros pour indiquer qu'au Sénat "il ne ferait pas de blocages systématiques aux projets législatifs portés par le gouvernement actuel".

    C'est pourtant précisément ce qu'on lui demande !

    Ah ben non, ce ne serait pas bien. Faut croire que faire des vagues ça leur fiche le mal de mer rien que d'y penser.
    Il n'y a pas 24 h qu'ils ont "gagné", que déjà ils parlent de capitulation et de collaboration.
    Ils ont tellement peur que la belle société les disent infréquentables qu'ils rentrent dans le moule avant même qu'on le leur demande...

    Encore quelque-chose à espérer de Mamandréou et de Mr Plan B (de la finance) après ça ?

  30. Christian B dit :

    @webmestre
    Comme vous y allez, "outrage", "meute", c'est un peu exagéré.
    Ne pas être d'accord avec les propos et répondre pour préciser les choses dans le but d'être simplement factuel et non pas de faire une critique stérile est en soi-même respecter son interlocuteur.
    Par contre, vous avez raison, il faut éviter l'agressivité car elle n'amène rien.

  31. Concernant le Sénat, je vais être expéditif : ce truc ne sert à rien et coûte les yeux de la tête. Il faut le supprimer.
    D'autre part, la situation des administrations et des services publics est devenue catastrophique et ceux qui y travaillent sont au bord de péter les plombs. On leur demande de faire toujours plus avec de moins en moins de moyens. Quand il s'agit de l'Education Nationale, c'est dramatique car on insulte l'avenir et quand il s'agit des hôpitaux et maternités, c'est révoltant. Savoir que des gens y meurent, non par incompétence ou manque de conscience professionnelle, mais par manque de moyens, fend le coeur et ensuite soulève de colère.
    Les ultra libéraux déjantés, satisfaits d'eux mêmes, font coup double, avec un cynisme déshonorant pour eux : ils font des "économies" et en même temps, discréditent et disqualifient la fonction publique, le service public et toute notion d'intérêt général. En réduisant sans cesse les moyens matériels et humains, ils poussent immanquablement à la faute ces services et prennent l'opinion publique à témoin : ces gens là sont des incapables, privatisons !
    Si rien n'est fait à relativement court terme, tous les pays d'Europe vont mécaniquement se retrouver dans la situation de la Grèce. Un pays directement possédé et gouverné par l'oligarchie internationale (les multinationales et les spéculateurs) et entre elle et le peuple: plus rien.

  32. Nicolas B. dit :

    76,77 webmestre,
    Tout à fait d'accord, mais peut être plus avec Cronos.
    Faut peut être mettre ces réactions sur le compte de la non représentation du PG au sénat, bien que cela ne soit pas si important d'être à une chambre de relecture, après tout. Mais distiller à chaque billet des leçons de morale d'une façon adroite, (le mot est approprié) et insidieuse m'a donné envie de réagir. Je ne pense pas avoir été insultant dans ma réaction, si c'est le cas je vous prie de m'excuser. En tout cas la majorité au sénat est relative, sans alliance ou accord, elle pourrait rester à droite, dans les deux cas cela n'influera pas sur la situation actuelle, et la plupart de français s'en fichent. Vivement la VIe République et la constituante.

  33. Hold-up dit :

    35 Counch
    " Un bon slogan pour la campagne : "Ils se payent notre dette ! "

    Je ne sais pas si c'est si bien vu comme slogan. J'ai envie de dire surtout pas ! On pourrait croire que c'est drôle mais en fait si on y réfléchi bien, un bankier serait content de l'entendre. Car si tous ces escrocs de banksters se paient bien notre tête, c'est surtout nous qui payons la leur, de dette ! Nous payons une dette privée pharaonique que plus rien n'arrêtera sinon le vote FdG en 2012 ou les émeutes. Comme en Grèce. Nous avons pris en pension tous les actifs pourris de leurs produits financiers toxiques. C'est donc nous qui payont leur dettes et pas le contraire, cette dette privée qu'ils nous refilent et que nous devons payer une seconde fois, puisque renflouées les banques et les fonds de pension attaquent les Etats en retour. Regardez cette carte intéressante. Vous verrez une carte de France remplie de "pustules", ce sont tous les miasmes financiers qui gangrènent nos collectivités locales. Tout ça à cause des bankters véreux et en premier lieu la banque Dexia.

  34. Berdagué dit :

    Qu'il y ait une modération dans ces commentaires à faire lire sur ce blog est d'une normalité infaillible, ça n'empèche pas du tout l'incroyable richesse des pensées qui le traversent, et que des commentaires ne soient pas publiés ou carrément retirés n'indiquent pas du tout une censure mais une prudence à ce que nos "ennemis" de classe déclarés ne profitent pas de leur plasticité néfaste à nous casser encore plus, du fait que des stratégies en court terme soient évoquées. Nous devrions saluer ce-s- modérateur -s- pour l'incroyable boulot effectué pour construire une nouvelle république non bourgeoise.
    Une manifestation pour l'enseignement public et gratuit aujourd'hui et dans tout l'hexagone, celle de Paris sera comme toujours comptée à minima par l'Elysée, mais on s'en fout, y aura du monde debout et contre toutes ces insultes de ces fonctionnaires enseignants payés au lance pierre et pour les nouveaux en précarité totale avec charges de travail à la chaine des plus productiviste, car flux tendus, culpabilité, moules du rocher, dégraissage et promesses d'augmenter les salaires des professeurs comme toujours non tenues car considérés comme fainéants, vous pensez les congés payés à les faire bosser 35h, là Ségolène aurait mieux fait de s'abstenir, alors que ces professeurs dépassent largement ces heures légales, et tout ça pour nous diviser, bouc émissaire à offrir à la basse vindicte.
    Alors bonne manif active et bonne vente du PPP.

  35. Cheyenne dit :

    Je me résigne à en prendre plein la g... mais tant pis, j'y vais : je ne suis pas sûr que "l’idée de faire voter les résidents étrangers aux élections locales." soit une bonne idée.
    Ce serpent de mer, depuis le Programme Commun de Mitterrand, n'a jamais fait l'objet d'un débat. Il est devenu le passage obligé de toute la gauche, le dogme absolu.
    On peut m'insulter si l'on veut. Mais qu'on évite les arguments de bon sens, je les connais. Cet engagement mérite mieux que cela.
    Eh oui ! Il faut de tout pour faire un PG (j'en fais partie) !

  36. Arnaud dit :

    "La sortie du nucléaire coûterait 750 milliards"

    Ridicule !
    Le coût actuel de Tchernobyl est de 1 000 milliards (de dollars) et ce chiffre poursuit doucement son inflation !
    Pour 1 réacteur qui s’enrhume en URSS => Coût 1000 milliards + le pays qui s'effondre + 600 000 liquidateurs rayonnant de bonheur !
    Pour nous préserver de 58 bombes à retardement en France => 750 milliards (chiffre propagande lobby pro nucléaire) + création de presque 1 million d’emplois selon le mode d'application de la transition énergétique + obtenir enfin une réelle indépendance énergétique !
    Le choix est simple car même avec le chiffre bidon du Figaro nous seront loin du désastre total que représente un seul accident nucléaire !

  37. Jean-François91 dit :

    @87Arnaud
    600000 liquidateurs ?
    L'effondrement du pays a d'autres causes parfaitement identifiées (voir J. Sapir entre autres).
    La discussion nécessaire devra reposer sur des arguments et des données contrôlées.

  38. Rachel dit :

    @88 Jean-François :

    Pourquoi sautez-vous son autre argument : le coût humain et financier des accidents nucléaires ? Cet argument est imparable.

    Je suis beaucoup plus radicale pour ma part. Je pense que le maintien de l'industrie du nucléaire civil correspond à un crime contre l'humanité, et j'invite tout le monde à consulter les données sur le Japon recueillies par la CRIIRAD, sur leur site, et tous les pro-nucléaires, "communistes" compris (qui peut se prétendre communiste et être pro-nucléaire, franchement ?), à aller participer à la construction du sarkophage de Fukushima. Tu es pour le nucléaire ? Alors tu t'inscris pour aller nettoyer en cas de catastrophe.

  39. patrick DAVEREDE dit :

    Bonjour,
    Je me réjouis du basculement du Sénat à gauche c'est une grande victoire par contre cela a induit la nomination de Mr Douillet en tant que Ministre et je trouve ça inadmissible.N'est-ce pas dévaloriser cette fonction que de nommer un hurluberlu de la sorte... Ministre de la république un ancien judoka inculte bravo! bientôt Bigard (Jean Marie) à l'éducation nationale ! Vivement que ça change.Bien à vous.
    Cordialement.

  40. Rachel dit :

    @Jean-Luc Mélenchon qui a écrit : "un Sénat de gauche sera certain de bloquer la "règle d'or". Ça c'est bon."

    Mais quelle gauche ? Combien au PS se sont déclarés pour la règle d'or ? Vous le savez bien, non ?

  41. sourdon dit :

    Salut à tous.
    N'y comprenant pas grand chose au sénat, je vois tout de même qu'il suffit de se payer quelques maires pour faire entériner ou bloquer le vote d'une loi.
    Une place au Sénat promet à coups sûrs de bons dessous de table, et, droite et gauche n'ont pas de sens dans l'équation: celui qui paie le mieux voit ses désirs se réaliser quel que soit son appartenance politique ou les lois concernées.
    Il suffit de se payer la majorité des sénateurs dont un pourcentage suffisant à l'entretien des malversations doivent se dire: "Mon refus de la corruption ne les empêchera pas, et c'est un autre encaissera... alors, autant que se soit moi !"
    Vu les sommes astronomiques englouties par nos dirigeants dans la course à la suprématie, l'investissement pour se garantir le contrôle du sénat, doit être largement à leur portée.
    De gauche comme de droite, les pleutres qui n'ont trouvé que l'argent pour apaiser leurs angoisses sont soumis à son dictact sans espoir de guérison puisqu'ils tirent gloire du comportement qui consiste à abuser des autres encouragés en cela par une société édifiée sur les peurs qu'elle cultive ou fabrique pour dominer mieux !?!
    Et Badinter sur canal qui ne trouvait pas d'exemple de combat à mener plus grand que l'abolition de la peine de mort !?!
    Et se défaire de l'instinct de meurtre, et l'abolition de l'armement, et éduquer nos enfants dans le respect du vivant en déclarant pathologique la pensée dominatrice ! Il décline Badinter.

  42. Jean Jolly dit :

    @ Sonia Bastille.

    Comme je vois que tu n'as pas les moyens de t'offrir le programme du Front de Gauche, ce qui est compréhensible sous la dictature de Sarkozy, le Président du pouvoir d'achat, ce mythomane jusqu'aux bouts des ongles, je vais donc reproduire le texte en question même si je n'ai pas l'âme d'un secrétaire de direction ni d'un sténo-dactylo (je sais, mon cœur me perdra). Programme qui n'a pas été écrit pour remplir une page blanche mais pour être appliqué.
    (reproduit en respectant la typographie originale)

    UN PROCESSUS CONSTITUANT, UNE ASSEMBLÉE CONSTITUANTE.

    Pour respecter pleinement la souveraineté populaire et poser les bases de la République démocratique et sociale que nous voulons construire, nous engagerons un processus constituant, mettant au cœur l'engagement citoyen et le débat public.

    Une Assemblée constituante distincte de la nouvelle Assemblée nationale, ayant pour mandat de rédiger un projet de Constitution nouvelle pour une VIe République, sera élue au suffrage universel, dès 2012. Elle sera élue à la proportionnelle intégrale sans seuil, avec la parité. Les parlementaires en exercice ne pourront s'y présenter et les élu(e)s de la Constituante ne pourront être candidats aux élections suivantes. Les modalités de l'élection et du débat public seront établies après consultation des organisations sociales.
    Le texte proposé sera l’aboutissement d’un grand débat public réunissant citoyens, organisations sociales et politiques qui, sous des formes à définir (assemblée populaires, Etats généraux, forums citoyens, etc.), relayé par les médias, devra permettre au peuple lui-même de s’en approprier les enjeux.
    Ce projet de Constitution nouvelle, une fois voté par l’Assemblée constituante, sera soumis à référendum populaire.

    --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Ça me paraît être clair, net et précis, à aucun moment il est dit que la nouvelle constitution devra passer par le Sénat sous quelque forme que ce soit. Alors bien sûr, si tu demandes la permission à l’oligarchie, il y a de fortes chances pour qu’elle refuse mais crois moi, à choisir entre ce processus pacifique et démocratique ou d’imaginer leurs têtes visiter Paris au bout des piques… ils ne vont pas hésiter une seule seconde les bougres.

  43. toto dit :

    @kidordine(64)
    "Le Sénat qui change de majorité, est-ce une victoire pour la Gauche ou un signe supplémentaire que le PS n'est plus à gauche ?"

    That is the question. Voila une courte phrase comme on les aime, qui à la fois pose la question et suggère la réponse. C'est à peine réducteur que de dire que c'est l'UMP et le PS vient de gagner le Sénat d'autant que Gérard Larcher UMP se verrait bien se succéder à lui-même à la présidence.

  44. thersite69 dit :

    Ce qui me désole c’est de constater qu’au sénat les sénateurs du PG ayant disparu il n’y a plus de Front de gauche, mais des sénateurs communistes qui, sous tutelle du PS,parti social libéral, vont encore se résigner à voter pour la présidence de ce parti, comme d’habitude. Pourtant le programme du front de gauche dont ils sont cofondateurs propose une constituante pour une réforme radicale de cette institution antidémocratique, grâce à une victoire aux présidentielles dans huit mois !
    Comme si cela présentait un quelconque intérêt d’entretenir l’illusion d’un sénat enfin de gauche, alors qu’il ne s’agit que d’un centre droit gauchi, dans une institution réactionnaire dont nous voulons dés l’année prochaine mettre en débat sa suppression ! D'autre part, j’ai fréquenté mes écolos locaux, ils sont d’un sectarisme insupportable
    J’avais adhéré au PG, mais dans ma ville les sympathisants déclarés se comptent sur les doigts d’une seule main. Je ne renouvelle pas une adhésion trop solitaire.
    Le Front de gauche ici est essentiellement dominé par le PCF et ses sympathisants. Par sa tactique électorale le PCF continue d’accepter d’être l’otage du PS et phagocyté par lui, et le petit PG est phagocyté par le PCF (comme le M’PEP et autres organisations de dissidents de ces deux partis dominants, le PG ne peut et ne pourra briguer que des postes de suppléants). Je reste au Front de gauche local comme sympathisant critique.

  45. Jean-François91 dit :

    @ 89 Rachel
    Je me suis contenté de demander qu'on utilise des données correctes. Je n'ai rien écrit d'autre. Je suis étonné que cela conduise à des procès d'intention.

  46. Laulau dit :

    Bravo pour l'analyse sur le dollar. Il faut focaliser la crise monétaire sur son centre: les USA. L'attaque des banques françaises par les anglo-saxons n'est qu'une diversion. C'est qu'il y a urgence pour les Etats Unis, le mois d'octobre arrive et ce sera le rendez-vous des "Munis". La plupart des collectivités locales américaines vont se trouver en cessation de paiement et, sauf nouvelle poussée géante de l'émission monétaire (QE3), le pouvoir fédéral ne pourra plus les couvrir.

  47. Berdagué dit :

    Décidément le nettoyage est à l'ordre du jour, je m'inscris pour karchériser l'Elysée, en passant par Neuilly-s-Seine, ça doit être plein de déchets, vu qu'ils ne respectent aucune loi, SRU non appliquée, valises pleines d'argent de l'étranger, avocats d'affaires tellement limites qu'un sauvageon serait presque un modèle, à conseiller tous les bandits à falsifier les comptes pour ne rien payer et par effet de balancier nous faire suer au labeur en travaillant plus et en payant tout.
    Vive l'application pure et simple du PPP, ouverte aux débats car le césium,et uranium enrichi et autres particules vont de pair avec toutes les pollutions manifestes que le FdG affrontera avec courage, une grande entreprise de nettoyage, y aura pas de chômage.
    Vive la citoyenneté en révolution. Quel boulot !

  48. jean le hussard dit :

    C'est dernières élections Sénatoriales ont évincé les candidats du Parti de Gauche. Pourriez vous n'indiquer SVP leurs noms et leur provenance géographique ? Si des "accords" ont été conclus entre le PS/EELV/PC pour ce faire, c'est terrible, car cela augure mal pour les prochaines Présidentielles qui doivent proposer à nos compatriotes une Union des Forces de Progrès contre les tenants du libéralisme mondial sauvage.

  49. SNIPER68 dit :

    Bravo Jean Luc pour le discours que vous avez tenu lors de "La fête de l'Humanité". Oui il faut que nous résistons face aux spéculateurs et aux rapace du Fmi.
    Mes cher(e)s camarades du "Front de Gauche" que je respecte et adore, ne fermer pas là porte aux militants du P.S. et à E.E.L.V. et à tous les "républicains" de notre pays, svp. Toute la gauche plurielle doit s'unir pour battre Sarko en 2012. N'oubliez pas camarades, "Créer c'est résister, résister c'est créer" (Stéphane Hessel).

    "I Have A Dream" (Martin Luther King), "Un Bras en l'air, une main ouverte car l'un n'empêche pas l'autre" (Victoria "Keny" Arkana), "Dans nos différences nous sommes liés" (Kery James).

  50. @96 thersite69
    Je comprends tes états d'âme, mais il faut se dire, selon la formule connue, que l'unité est un combat. Il ne faudrait pas cependant, que ce combat cesse faute de combattants.
    Il vaudrait mieux que tout le monde s'entende et tire dans le même sens, mais il convient de relativiser les divergences, sur le terrain et sur ce blog.
    Dans le passé, y compris, dans les moments les plus difficiles (luttes pour la République,luttes sociales, Résistance) derrière les objectifs communs affichés, de rudes empoignades faisaient rage. A la fin du XIXè siècle, il y avait 4 partis socialistes ! Et chaque congrès, pendant plusieurs années, se terminait en bagarre générale (parfois les couteaux étaient sortis) sur le débat suivant : faut-il arriver au socialisme par la Révolution ou par la grève générale ? Les conceptions de la politique, à cette époque, il est vrai sous le coup d'une très grande oppression et violence sociale, étaient plus "viriles" que maintenant.
    NB : concernant ceux qui ne sont pas d'accord avec la ligne du FdG et viennent le dire ici, il est logique que leurs interventions suscitent des réactions et parfois des levées de boucliers. Si nous allons sur des blogs réacs, nos interventions font le même effet. Il faut rester correct, mais certains, de façon hypocrite, jouent une courtoisie de façade et font une opposition systématique qui n'a d'autre but que de provoquer et nous faire péter les plombs.


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