28sept 11

Manuel Barroso, Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Bel, Montebourg, Royal et leurs amis des primaires

De la défaite à l’empêchement, la fin d’un monde.

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Cette note est faite au sortir de l’hémicycle du parlement européen, juste après le discours sur « l’état de l’union » prononcé par monsieur Barroso. Mazette ! C’est le jour où a été proposée la taxe Tobbin en Europe par la figure de proue de ceux qui l’ont toujours combattue. J’évoque quelques souvenirs personnels sur le sujet. Auparavant un petit mot rapide sur le deuxième débat de la primaire socialiste. Ensuite je dis un mot de la crise boule de neige dans laquelle entre la droite à partir de sa défaite aux élections sénatoriales et au moment où le rebondissement incroyable des affaires peut finir par fonctionner comme un empêchement de candidature pour le président sortant. Et après cela j’évoque le harcèlement dont je fais l’objet avec certains pseudos « reportages ».

Le hasard de ma journée de travail ne m’a pas permis d’être devant l’écran de télé avant l’alentour de 21 heures. Je n’ai donc vu que la fin du deuxième débat des primaires. Du coup j’ai commencé mon audition du sujet par la fin puisque j’ai bénéficié des commentaires d’après coup de messieurs Barbier et Jean-Marc Sylvestre. Leurs analyses rustiques m’ont aidé à y voir plus clair. L’un et l’autre ont distingué des « candidats de la raison » et ceux de « la déraison ». Les intelligents et les fous. C’est la resucée du « cercle de la raison » de monsieur Minc. Un clivage vu de droite dont je sais d’habitude de quel côté il place la gauche. Ma sympathie spontanée s’est donc immédiatement tournée vers ceux que Barbier et Sylvestre ont décrits comme coincés dans « l’incantation », « l’archaïsme » et ainsi de suite. Royal et Montebourg.

Le fait est que ces deux candidats ont parlé dru comme j’ai pu le vérifier en surfant ensuite sur internet pour en savoir davantage. D’une façon générale j’ai bien senti que le centre de gravité du débat était bien davantage sur la gauche que lors du premier passage. Pour nous, le Front de Gauche c’est excellent car cela désenclave notre univers de mots et de propositions. Il est important que ce genre d’émission et la parole des dirigeants socialistes fasse entendre une musique qui donne le goût de nos propres concerts. Du coup les poussées de Manuel Valls sur la TVA sociale, les reculades de Hollande sur les licenciements boursiers, la timidité sur le SMIC ressortent plus brutalement que s’ils avaient été dissous dans l’eau tiède d’un débat plus centriste. Chaque fois que l’ambiance donne du goût de gauche c’est bon pour nous.

En écoutant je guettais les réactions autour de moi, dans le restaurant de l’IBIS où je loge à Strasbourg. J’ai vu que les gens qui écoutaient n’avaient pas d’idée préconçue sur les personnages qu’ils découvraient. J’en déduis que les sondages vont se planter, une fois de plus. Cela recoupe ce que j’ai pu voir en bavardant ici ou là. Et notamment dans la manifestation des enseignants à Paris où je tenais le point fixe avec les autres animateurs du Front de Gauche. La vérité c’est que j’y ai passé l’essentiel de mon temps le nez dans les bouquins qu’on me demandait de dédicacer et notamment le programme « L’Humain d’abord ». Mais cela me donnait l’occasion de petits bavardages qui en disent plus long que certaines conversations. Je dois dire que nombre de nos électeurs déclarés m’ont dit qu’ils avaient pourtant l’intention d’aller voter aux primaires socialistes. A tous j’ai expliqué pourquoi moi je n’irai pas puisque je n’ai pas l’intention de voter pour le programme du PS ni pour son candidat. Personne ne me l’a reproché. On devine que j’ai cependant été pressé d’exprimer une préférence. Mais je ne l’ai pas fait, bien sûr. Nous ferons face avec le personnage que ce vote désignera. Dans cette manifestation c’est Montebourg sur lequel on m’interrogeait le plus. Les gens ne sont pas bêtes. Ils voient bien la proximité de son discours avec celui du Front de Gauche. Et comme la gauche du PS n’existe plus, il cristallise donc ce courant dans l’électorat des primaires. De même que Royal, j’en suis certain, a dû marquer des points avec ses propos contre les banques et les licenciements boursiers. Pourquoi devrais-je le taire ? Encore une fois, cela fait les affaires de nos idées. Et quand on m’a trop sollicité pour savoir ce que je comptais faire avec Montebourg, comme si c’était une question personnelle, j’ai répondu que j’en ferai volontiers mon premier ministre. Hollande ne peut pas en dire autant. J’espère que vous aimerez cet humour.

Ce matin 28 septembre, grand jour au parlement européen. Discours de monsieur de Barroso sur « l’état de l’union ». Sa proposition centrale est de créer une taxe sur les transactions financières. Certes, avant d’y venir, le discours enfile les tautologies bien pensantes. Non sans lucidité parfois, comme un aveu. « La situation est le plus grand défi de toute l’histoire de l’union. C’est aussi une crise de confiance à l’égard des dirigeants et de leur capacité à trouver des solutions ». A ce niveau de généralités, enrobé de compliments pour le parlement, le discours séduit la droite masochiste. L’analyse des causes de cette situation  est assez générale aussi pour plaire largement. «  Certains pays ont vécus au-dessus de leurs moyens », « l’Europe n’a pas su relever les défis compétitivité »,  « certains comportements financiers ont été irresponsables ». Et de « proposer un renouveau européen ». Pourquoi pas. Mais voilà la limite : « Avec nos institutions et non contre elles ». Le plus surprenant est alors le compliment que lui adresse Martin Schultz au nom du groupe socialiste. Il le qualifie de « réaliste et de combatif ». Il l’en « félicite ». Et ainsi de suite. Schultz sera bientôt élu à la présidence du parlement avec la droite. Il cotise donc au flot des poncifs et congratulations. Oublions. Voyons le reste du discours Barroso.

La parole du président de la Commission s’est faite un peu aigre douce. Et même un peu vindicative. Il rappelle qu’il existe un gouvernement économique et qu’il en est le chef. Double coup de gueule ! « L’Europe a besoin d’une autorité indépendante comme la Commission pour avancer et prendre les décisions courageuses ». « Les gouvernements ne peuvent pas le faire ». « La commission est le gouvernement économique de l’union, nous n’avons pas besoin d’autres choses. » A bon entendeur salut ! Le reste est connu. C’est un plaidoyer pour les mesures bricolées dans l’été et la fin de l’année écoulée avec le succès que l’on a pu constater.  Sinon qu’on apprend de sa bouche que le Fonds Européen de Stabilité devra en effet « soutenir la recapitalisation des banques ». Il propose aussi de faire cet instrument un moyen d’achat de dette souveraines sur le marché secondaire pour « empêcher la contagion ». Mais de changer le rôle de la Banque centrale, pas un mot. Sinon pour l’enjoindre d’agir dans le cadre des traités. Donc de ne se pas se mêler du financement des Etats pour leurs dettes souveraines
Pour autant le discours, nonobstant les poncifs, développe une vision cohérente de l’avenir que les orateurs de la droite ont repris, chacun à leur manière, à sa suite. Il s’agit d’approfondir la « coordination de la zone euro » par l’imposition de règles communes s’imposant aux Etats « incapables de prendre les mesures chacun devant leur opinion ». Joseph Daulh, UMP, président du groupe de la droite va plus loin. Il souligne que les élections dans chaque pays vont être un obstacle supplémentaire aux bons choix ! Bref, la démocratie quel encombrement ! Pour Barroso le progrès c’est d’avoir imposé le semestre européen. « Donc nous pourrons discuter des décisions budgétaires avant application dans les différents pays. » La souveraineté populaire voilà le problème. Telle est la vision de l’achèvement de l’union comme il le décrit : « Achever les objectifs monétaires par des objectifs budgétaires communs. » Selon lui ce serait « une illusion de croire possible une union monétaire sans union économique et une coordination budgétaire ». Dit comme ça, pourquoi pas. Mais le fond de l’affaire est que le fil conducteur de cette coordination c’est la dérégulation, le recul de l’Etat et la concurrence libre et non faussée pour tous. Donc ce qui nous a plongé dans la crise et rendu impuissants à y répliquer. Parfois on se pince en entendant la psalmodie des recettes éculées que Barroso rabâche. « Développer la croissance grâce à l’application de la  directive service. » « La réforme des systèmes des retraites est urgente ». Et enfin le plus grotesque : « Un quart de jeunes n’ont pas d’emplois en Europe. ! Je lance un appel aux entreprises pour proposer des stages aux jeunes ! Les fonds sociaux peuvent les aider. Mieux vaut un stage que rien ». Consternant !

Puis il évoque les « euros obligations » dont il se déclare partisan comme « instruments de stabilité ». Là-dessus il annonce des propositions à venir. Sans dire lesquelles. Mais, au détour, il note que certaines de ces propositions « seront conformes aux traité et d’autres non. » Alors ? « Il faudra donc faire des modifications des traités.» Ah bon ! Donc c’est possible ! N’est-ce pas ce que nous disons depuis des mois et des mois ? Et Barroso d’ajouter « qu’aujourd’hui règne la règle de l’Etat le plus lent. » « Souveraineté nationale disent-ils ! Mais les autres pays ont aussi une souveraineté nationale et ils ont le droit aussi d’aller plus vite. » Voilà ce qu’il faut noter pour mes répliques quand je dis que nous pouvons avancer avec ceux qui veulent vers l’harmonisation sociale et fiscale par le haut. En effet on me réplique chaque fois que j’ai une vision « brutale » ou que je veux faire « l’Europe française » ou que « les autres ne veulent pas ».

Vient la proposition phare de la matinée. « Ces trois dernières années, les Etats, je devrais dire les contribuables, ont donné  4,6 trillions d’euros de garanties financière. Il est temps pour le secteur financier d’assumer ses responsabilités ! ». 50 milliards de revenus sont attendus par lui de la taxe sur les transactions financières. Crise de bolchévisme ? Non ! « Questions d’équité ! » « Le secteur bancaire doit aussi apporter sa contribution. Allons-nous encore taxer le travail et la  consommation ? » Voilà qui est très nouveau. Il y a trois mois de tels propos ne s’entendaient pas autrement que comme un amusant folklore gauchiste. A présent, c’est parole officielle. Pour autant, la confusion reste de mise entre décideurs européens du même camp. Voyons le détail du moment.

Le Fond Européen de Stabilité est décrété d’ores et déjà insuffisant par une partie de ceux qui l’ont créé. Ils auraient gagné du temps pour le savoir en lisant les textes de notre mouvance. A peine ce diagnostic est-il posé par les uns que les autres, dont le ministre des finances allemand, le qualifient de « stupide ». Tout en nuance.  A cet aveu et cette prise de cheveu s’ajoute une série de projets spécialement calamiteux. Le premier serait de recapitaliser les banques avec ce fond, comme l’a proposé Barroso. Quelle trouvaille ! Les états vont emprunter aux banques pour prêter aux banques ! C’est fort ça ! Deuxième absurdité. Le Fond va acheter sur le marché secondaire des titres de dettes publiques. A qui ? Aux banques qui s’en sont gorgées ! De l’argent frais contre du papier pourri ! Génial. Mais prêter directement aux Etats ? Jamais ! Rien n’arrêtera donc le désastre en cours. Avant la catastrophe des petits malins vont gagner beaucoup d’argent. Ça leur donnera l’illusion que la fête n’aura pas de fin ! Vieille illusion. Puisque Barroso vient de proposer la création d’une taxe sur les transactions financières, je veux faire une part spéciale à mes souvenirs personnels à propos de cette taxe. Surtout à l’heure où le Sénat français change de majorité.

Car il se trouve que j’ai présenté le premier texte au Sénat en faveur d'une taxation sur les transactions financières, le 1er décembre 1999. Quelques jours auparavant j’avais participé avec dix-sept sénateurs à la création d’un groupe Attac du Sénat. Notre texte se présentait sous la forme d’un amendement au projet de loi de finances pour 2000. Je siégeais alors au groupe socialiste. J’y fus peu suivi. Mais le recrutement des signataires s’étendit à tout le groupe communiste. Nous étions pour finir quarante-six sénateurs à cosigner. Notre texte proposait de taxer toutes les transactions à hauteur de 0,05%. Des amendements similaires avaient été déposés à l'Assemblée Nationale en 1998 et 1999 par les députés communistes et les députés de la Gauche socialiste Yann Galut et Julien Dray.

Au Sénat, le gouvernement Jospin, représenté par le secrétaire d'Etat Christian Pierret, avait demandé le retrait de l'amendement. J’avais refusé d’obtempérer. L'amendement avait donc été maintenu mais rejeté. 53 sénateurs ont voté pour sur 260 exprimés. 207 ont voté contre. Dont un maximum de socialistes en plus de toute la droite. A l'annonce du résultat, la sénatrice communiste Hélène Luc s'est exclamé : "Dommage ! Ça viendra un jour ! ". Je tiens à signaler que Jean-Pierre Bel, sans doute très bientôt président du Sénat, figurait dans les premiers signataires. Le texte des débats est disponible sur les sites internet du Sénat  et d’Attac.

En relisant le texte de mon intervention en séance publique je mesure quel gâchis a été le temps perdu sur ce sujet. Tout ce qui est dit alors pourrait être répété mot pour mot. C’est bien notre diagnostic à l’époque qui était le bon ! Douze ans de perdus ! Je rappelle ce moment pour le seul bonheur de montrer qu’aucun combat juste n’est mené en vain quand bien même il commence sans grands renforts. Non seulement l’écrasante majorité de membres du groupe socialiste me tourna le dos mais je fus comme aujourd’hui accablé de sarcasmes. L’idée serait « ridicule », « inapplicable », bien sûr, dans un monde ouvert et Bla Bla Bla ! Pire : le rapporteur de la majorité de droite déclara que ma proposition faisait honte à l’intérêt des travaux d’une assemblée aussi sérieuse que le Sénat. Rien de moins. Je rappelle cet épisode pour le bonheur de moucher toutes ces belles personnes douze ans après de nouveau en les confrontant au bilan des faits !

L’idée avança dans les assemblées en dépit des blocages. En particulier contre celui qu’opérait Dominique Strauss-Kahn. Bernard Cassen, alors président d'ATTAC et directeur du « Monde Diplomatique », raconte que "dans un document accompagnant le projet de loi de finances 1999, le ministre avait fait tenir aux députés une longue charge, complètement hors sujet, contre la taxe Tobbin. Avec ce résultat paradoxal que trois amendements à ce projet de loi, réclamant précisément l’instauration de ladite taxe, avaient ensuite été déposés par des membres de sa majorité parlementaire ! Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1998, M. Strauss-Kahn, arraché à son sommeil par l’un de ses conseillers, avait dû revenir en catastrophe dans l’hémicycle pour empêcher qu’ils soient adoptés…"

Obstruction dont il ne démordit jamais. A la suite du G20 de Pittsburgh, un échec total déjà, en octobre 2009, il qualifie l'idée de taxation des transactions financières de : "tout à fait simpliste" et "très difficile à mettre en œuvre".  Puis en novembre 2009, il revient à la charge pour disqualifier la taxe : « l’industrie financière a fait de telles innovations qu’il est probablement impossible de trouver une taxation sur les transactions qui ne serait pas contournée par les potentiels contributeurs ». Il en rajoute : « Nous ne voulons pas d’une solution extrêmement simpliste qui ne serait pas effective ». Mais, nous non plus, nous n’avons rien lâché. Et pour finir en 2001 et la loi de finances pour 2002 nous obtenions un vote favorable de l’Assemblée Nationale. Il donna lieu à l'article 235 ter ZD du code général des impôts qui prévoit une telle taxe et fixe un taux maximum de 0,1%. Jamais appliqué cependant puisqu’il est précisé que cela ne se mettra en œuvre que si tous les autres pays européens en font de même. Notre victoire était peut-être symbolique mais elle a préparé le terrain. Le 14 juin 2011, l'Assemblée a adopté à la quasi unanimité dont le Front de Gauche, une résolution proposée par le PS demandant à la Commission la mise en place d’une taxe de 0,05% sur les transactions financières dans l’UE, « ou à défaut d’abord au niveau de la zone euro ou d’un groupe de plusieurs États membres de l’UE ». C’est la solution que le sieur Barroso vient de découvrir. Pris dans les méandres de l'Union européenne, le projet de taxation présenté aujourd'hui ne pourra être appliqué au mieux qu’en 2014. Quinze ans de perdus depuis notre proposition devant le Sénat en 1999. Et maintenant que les voilà contraints de faire amende honorable, quelle timidité ! Je déplore en effet que la proposition Barroso envisage une taxation réduite pour les produits dérivés. Ce sont pourtant les transactions les plus massives et les plus nocives pour l'économie. Pour autant on peut se frotter les mains.

Car la proposition Barroso apporte un cinglant démenti à tous les beaux esprits qui ont expliqué pendant 15 ans combien cette taxe serait « dangereuse », « irréaliste », « inapplicable » et ainsi de suite. Ce n’est pas tout. Elle démontre aussi qu'il est possible, comme nous l’affirmons, de désobéir au Traité de Lisbonne qui interdit les limitations à la libre circulation des mouvements de capitaux ! Enfin cette proposition prouve aussi qu'il est possible d'appliquer cette taxe à un groupe de pays sans attendre que tous les autres l’aient décidé. En effet Barroso envisage la mise ne œuvre de sa proposition dans le cadre d’un projet de coopération renforcée. Nous lui laissons la joie de découvrir ce que le traité prévoit en la matière si l’interdiction tout à fait explicite qu’il contient concernant les mesures d’harmonisation fiscale parvient à être contournée.

Dans ces conditions, et sans attendre une éventuelle décision européenne en 2014, je crois possible l'application immédiate en France d'une taxation des transactions financières, comme nous y autorise déjà l'article du code des impôts, voté par la gauche en 2001. Et je peux dire que si en 2012, le Front de Gauche arrive au pouvoir, il pourra décider immédiatement d'appliquer une telle taxe de manière uniforme sur tous les types de transactions sans butter sur l’interdit européen. Et du coup d’autres propositions d’harmonisation fiscale seront aussi possibles. Il faut donc ouvrir la brèche dès à présent.

Pour la droite, la défaite aux élections sénatoriales ne peut être autre chose que celle de Nicolas Sarkozy.  Elle s’ajoute à tout ce qui est déjà mis à son passif. De la sorte un seuil est  franchi et qui croirait à une péripétie se tromperait, me semble-t-il. La spirale dépressive semble enclenchée. Je pense qu’il faut voir le nouveau tableau dans son ensemble. Et donc rapprocher ce tremblement de terre institutionnel avec le démarrage de l’affaire des inculpations dans l’affaire de Karachi. Sans oublier le retour de la comptable de l’affaire Bettencourt et de ses déclarations concernant l’usage de ses enveloppes. Il y a toujours un crochet de boucherie disponible à droite pour l’un ou pour l’autre. Car dans ce contexte à droite, ceux qui souhaitent empêcher Nicolas Sarkozy de se représenter ont de solides matériaux pour faire leur travail. Tout poussera dans ce sens. Ce que Nicolas Sarkozy avait tricoté avec sa victoire de 2007 part en lambeaux. L’unité contrainte ou forcée de son camp politique est minée par le retour de la bataille des coups tordus et les espérances que Karachi et Bettencourt donne aux vieilles haines. La suprématie idéologique dans la société qu’il voulait incarner est torpillée par la crise et l’échec de toutes ses méthodes et promesses. Depuis, ce qui se fait et décide indispose tout le monde à la fois. Un paradoxe qui fait se joindre midi et minuit dans un rejet unanime. En atteste la conjonction baroque du public et du privé dans la journée d’action enseignante. Le temps dont dispose le président pour reprendre la main est moins long que ce que l’on peut deviner de sa pensée sur le sujet en lisant les indiscrétions de presse. La fin du quinquennat pourrait aussi bien tourner à la crise de régime si se combinait l’impuissance institutionnelle, le scandale, et enfin la paralysie à faire face à une nouvelle crise bancaire. Sans oublier les risques liés à l’Etat de délabrement de l’Union européenne. La fin de ce quinquennat ressemble à une fin d’un monde.

Un mot, contraint et forcé par la campagne de harcèlement dont je fais l’objet à propos d’un micro incident à la Fête de l’Humanité. Comme d’habitude en de telle circonstance, un habile montage bien rabâché me contraint à des heures perdues à expliquer et démentir auprès de l’habituel lot de crédules ou d’inquiets qui viennent se faire rassurer en aggravant la propagation des fausses nouvelles. Sans oublier ceux qui protestent parce que je perds mon temps à répondre à ce qu’ils considèrent comme des vétilles. Gâchis de temps et d’énergie car encore une fois il s’agit juste d’une mise en scène, rien de plus. Je fais descendre de la tribune où elle n’avait rien à faire une personne qui y était montée en dépit des consignes et dans l’incroyable tension qui régnait sur place à l’occasion de la visite de Martine Aubry sur le stand du Front de Gauche. J’observe avec effarement le mécanisme de cette nouvelle production de « l’information-spectacle ». D’abord un court extrait de quelques secondes, hors contexte, tiré de mes trois jours de présence à la Fête de l’Huma. Il est présenté huit jours après les faits, sans possibilité de répondre, par des gens qui n’en ont pas parlé autrement que pour s’en moquer. Puis, la question étant sans doute d’importance décisive, l’AFP en fait une dépêche. Ce n’est déjà pas banal. Le journaliste qui se trouve là, n’a sans doute rien à faire et il prend donc le temps de décrypter tous les échanges de la scène. A moins qu'on lui ait procuré le texte avant, ce que je lui souhaite car le son n’était pas très bon. Ce qui est encore moins banal c’est que cinq « mises à jour » seront diffusées dans l’après-midi ! Cela veut dire que cette information a été rediffusée à cinq reprises à tous les abonnés de l’agence. Cela s’appelle « faire monter la mayonnaise ». Aussitôt des sites internet embrayent. Pas tant que ça, quand même ! Et le lundi certains organes de presse papier reprennent. Pas tous, loin de là, car il existe des journaux, dans le pays, qui n’avalent pas tout rond les potages qu’on leur sert à la  chaîne. Une mention spéciale pour le journal « Le Progrès » dont j’ai été l’humble pigiste il y a bien des années. Il affirme que j’ai expulsé « manu militari » l’impétrant. D’une main militaire ! Rien que ça ! Puis arrive l’inépuisable Jean-Michel Aphatie dans le wagon de tête des lyncheurs. A croire que cette histoire est taillée sur mesure pour lui. En effet pour une raison très ancienne, cet homme n’en finit plus de régler un compte avec moi. Déjà deux papiers sur son blog consacré à un but de pur dénigrement personnel. Voici sa thèse : certains pourraient croire que ma violence verbale était réservée aux journalistes, mais non elle l’est à l’égard de tout le monde. Je suis donc un violent. Dans une campagne électorale, et je suis en campagne depuis trois ans, c’est un parti pris militant contre moi. Est-ce une relation normale entre un journaliste et un homme politique que cet acharnement personnel ? Je ne le crois pas. Mais il se donne l’apparence d’un point de vue personnel sans implication politique. Je préfère répondre par l’humour. Je lui propose d’autres sujets de « reportages » qui feront la démonstration de mon incroyable violence verbale: quand je plante un clou et que je me tape sur le doigt, quand mon ordinateur me plante un texte mijoté pendant des heures. Ah oui, il y a aussi le moment où ma stupide machine à café me sert un breuvage tellement brûlant que la tasse me tombe des mains. Et quand la lumière de la cave s’éteint alors que je suis en train de ranger d’ineptes cartons mous et mal scotchés. Et ainsi de suite. Avec moi, Aphatie n’a pas fini de faire des « mises à jour » de sa brillante démonstration. En effet, je suis un être humain.

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Au cas de ce jour-là, voici la situation. Martine Aubry est en train de sortir du stand du Front de Gauche. Dehors des gens crient contre elle. Nous sommes tous très mal à l’aise car notre intention politique en l’invitant n’était pas qu’elle soit mal traitée. Certains d’entre nous sont sous le choc. Car auparavant la bousculade des photographes et des caméramen avait atteint des sommets. Pour ma part aussi je n’avais jamais vécu ça. Des gens se piétinent et avancent en masse confuse de coups de coude et de caméras. Le service d’ordre, militant et bénévole, qui assure ma sûreté est enfoncé, la tribune est envahie par les professionnels, des gens se frappent et se bousculent, quantités de perches nous sont placées sous le nez. Impossible de parler tellement dans les cris et les vociférations. Tout cela, les médiacrâtes bronzés et parfumés, qui ne gagnent pas leur pain dans cette bousculade et qui n’ont pas été sur le moindre terrain depuis des années ne s’y intéressent pas. Comment a-t-on pu en arriver là ? Ces malheureux gagnent leur vie de cette façon ! Là, leur façon de suivre l’événement rend l’événement impossible ! Ce paradoxe me semble spectaculaire.

Voyons aussi du côté des personnages que vise cette activité. Nous. Martine Aubry est très affectée, François Lamy saute après les perches à micros comme après des mouches. Martine, elle-même, arrache un bonnet de micro. La ligne de camarades qui se trouve derrière moi recule vers le mur et tâche de faire bonne figure. Tout ce que nous avions prévu de faire tombe à l’eau. Impossible de contenir la situation. On décide d’en rester là. Martine repart. Nous avons la rage de voir ce gâchis humain et politique. Nous sommes restés de sang-froid pendant toute la scène. Survient dans mon dos quelqu’un qui veut prendre la parole. Qui est-ce ? Pas de badge, pas d’insigne que je discerne. Ami ou ennemi ? Je ne comprends pas ce qu’il dit. Va-t-il prendre la parole ? Pour dire quoi ? Compte-t-il s’en prendre à moi ? Dire du mal de la visite de Martine Aubry ? Je ne sais pas. Le service d’ordre hésite. J’assume ma responsabilité. Je donne une consigne.

J’ai bien dit une consigne. Un militant politique peut le comprendre dans ce contexte si tendu, c’est pourquoi j’ai évoqué cette qualité à ce moment à la personne qui se trouvait là. Je ne veux pas d’une prise de parole sauvage qui sera ensuite le plat qu’est venu chercher, à la commande, la caméra qui va filmer cette scène. Voilà. Ceux qui préféreraient que j’aie parlé autrement ne tiennent pas compte de l’ambiance qui régnait ni de la nécessité qu’une volonté impérieuse s’affirme pour que la situation soit de nouveau maîtrisée. Je suis naturellement désolé du style pour la personne concernée. Ceux qui ont dominé une telle situation sans hausser le ton ont toute mon admiration. Que quelques bonnes âmes n’aiment pas ce style montre à quel point ils n’ont plus aucun contact avec la réalité. L’appel à la discipline militante fait jaser. Le mot fait peur ? Pourquoi ? Ma propre vie est faite d’une discipline constante. Permanente. Du matin au soir. Notamment pendant cette Fête de l’Humanité. Mon emploi du temps, mes discours, mes textes, mes allées et venues, tout est décidé collectivement, planifié et soumis à cette discipline, heure par heure. J’y obéis de mon plein gré parce que je suis un militant et un responsable politique qui ne veut pas gâcher la peine que se donnent les dizaines de personnes que l’action engage. Deux provocateurs armés d’une caméra et un chroniqueur mal dans sa peau n’y changeront rien.

La suite m’est connue. D’un passage en boucle à l’autre la scène est raccourcie, de plus en plus hors contexte. Et puis un jour, comme avec le sketch du « petit journaliste », longtemps après, on découvre que quelqu’un avait filmé davantage, sous un autre angle et plus longuement. Et alors la manipulation éclate au grand jour. Mais c’est trop tard. Le mal est fait. Dans mon cas il s’agit d’un véritable harcèlement. Certains s’y livrent faute de sujet du jour, d’aucun par ce que cela les amuse, d’autres enfin parce qu’ils ont des comptes à régler, personnels ou politiques. Dans tous les cas ceux qui me demandent des marques de respect pour les autres ne m’en accordent guère ni comme personne ni comme homme politique.

Ici l’hypocrisie du beau monde est extrême. Tous les trois semaines, entre deux billets insultants sur son blog, Jean-Michel Aphatie, tout miel tout sucre et dans un tutoiement de connivence appelle mon secrétariat pour me proposer de venir à son émission du matin. Il me fait aussi passer des messages par des connaissances communes. Il suggère dans son blog que je le boycotte. Mon emploi du temps n’a pas rendu possible pour moi de répondre à ce qui s’apparente davantage à une convocation qu’à une invitation. Ses harcèlements actuels participent d’une vindicte obsessionnelle qui ne me flatte d’aucune façon et même paraît très inquiétante. Jean-Michel Aphatie, changez de disque, allez détester ailleurs !


416 commentaires à “De la défaite à l’empêchement, la fin d’un monde.”
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  1. Roxane dit :

    Très drôle les stratégies de vote proposées ici : "voter AM, c'est enlever des voix à Aubry donc c'est favoriser l'élection de FH". C'est d'ailleurs ce que prétendent les journalistes à propos du vote Mélenchon aux présidentielles: "voter Mélenchon c'est prendre des voix au candidat PS et donc favoriser le candidat de droite". Il n'y a à mes yeux qu'une seule stratégie, c'est celle qui consiste à voter selon ses convictions. Contrairement à AM, je pense que respecter une "discipline" de vote, c'est avoir des convictions à géométrie variable.Sur ce point, il m'a déçu.

  2. Pierre34 dit :

    @OLIVIER (184) @Gerard Blanchet (186)

    Chers camarades, notre dynamique viendra de notre diversité, de nos histoires militantes parfois différentes. Je respecte la force militante des diverses organisations du Front de Gauche et plus généralement tous ceux qui prennent part au combat pour le changement. Personnellement je ne suis pas encarté, je peste souvent contre les excès de langage des uns ou des autres, ces batailles stériles pour savoir qui est le meilleur.

    Notre programme s'intitule "l'Humain d'abord" c'est une incitation au respect de l'être humain et ce devrait être notre pratique permanente !

    Ensemble nous vaincrons !

  3. Martine dit :

    Je ne commenterai que sur le "finale".

    Jean-Michel Aphatie ? N'y allez pas, n'y allez plus. Il vous a dans le nez de manière obsessionnelle à la manière d'un malade à la névrose grandiose. On sent chez lui une véritable haine, aussi brute que sans raisons personnelles, pas immédiatement compréhensible. Ignorez-le !
    Ne lui répondez plus, ni à lui, ni à ses "invites" piégées, et si grossièrement "piégeuses". Ignorez ce maso de sinistres farces et comédies. Si ça se trouve, ostracisé et amer, il viendra un jour vous manger dans la main. Mais plus tard...

  4. Pierre34 dit :

    @201 Sonia Bastille

    Je vois que vous interprétez le monde à votre façon, je n'ai jamais dit que la révolution citoyenne était un objectif simple à atteindre. Vous brocardez l'utopique, vous vous trompez lourdement, les utopies ont toujours été en amont de la marche en avant des peuples !
    Ce n'est pas en rabâchant votre catéchisme que vous convaincrez les gens. Vous ne parlez que d'un monde immuable, vous avez une vision statique des relations humaines.
    Expliquez-nous des choses concrètes comme le vote du traité de Lisbonne par le PS, les politiques anti-populaires de Zapatero, Papaandreou, Socrates, Blair et Brown etc..... Nous avons les yeux ouverts sur le monde, ne voyez-vous pas que la financiarisation à outrance de tous les aspects de notre vie nous conduit à l'abîme.
    Il ne s'agit pas de "taper sur le PS" comme vous le dites, nos critiques sont dictées par notre expérience passée et par ce que nous avons sous les yeux.
    Vous ne vous rendez même pas compte que pour la plupart des gens qui soutiennent le FdG voient dans votre "convergence" si vague qu'un piège politique.
    Puisque vous faites référence à la réalité, si le FdG n'existait pas qui parlerait de "convergence", serions-nous actuellement dans une alternance à la papa. Nous sommes fiers d'avoir donné un coup de pied dans la fourmilière et permis qu'un débat puisse avoir lieu sur le fond.

    Donnez les leçons de bonne conduite aux dirigeants socialistes, pas à nous !

  5. Elle est intéressante Sonia Bastille parce qu'elle traduit bien l'état d'esprit dominant. On décrit le présent comme une chose inéluctable à laquelle nous devrions nous plier. Je retrouve là la lettre de Claude Debons à la direction du PG, ou encore les propos des communistes qui se donnent comme objectif de conserver un groupe à l'assemblée. Comme si ce qui se passe dans la société dans sa profondeur n'était pas porteur de possibilités, certes du pire, mais aussi du meilleur. Il y a aussi ce qui se passe dans les têtes. Nous sommes à une période historique de rupture. Tout ce que ne voient pas ces camarades c'est que nous avons une responsabilité énorme nous les hommes et les femmes qui avons conscience de ce qu'il faut faire pour changer la société, c'est de dire à notre peuple que les conditions objectives en sont réunies, il ne manque plus que la volonté. "nous on peut", "yes we can" et pas seulement de ceux qui le disent mais de tout le Peuple.
    Je ne dis pas que c'est ce que dit Sonia mais face à la guerre que fait aux peuples le capitalisme nous ne devons pas avoir une attitude munichienne qui se couche mais au contraire appeler notre peuple à résister et à vaincre.
    Eh oui Sonia la révolution citoyenne peut démarrer en Europe par la France, comme elle a démarrée en 1789. Et là nous sommes beaucoup moins isolés qu'en 1789. Il est certain, comme certains l'ont dit sur ce blog, si nous ne mesurons pas bien l'exaspération profonde qui est dans les têtes, alors c'est le fascisme d'un nouveau genre qui nous attend ou la violence désespérée. La jeunesse ne supportera pas cela longtemps. Voir encore une fois le livre "le chemin de l'espérance" après les indignés qui certes n'ont pas encore gagné mais qui souhaitent profondément, j'en suis sûr, que le peuple français reprenne le flambeau en 2012.

  6. Chouette dit :

    Même si j'ai déjà mon candidat pour la présidentielle, j'ai quand même bien envie d'aller participer à la primaire socialiste.
    Mais j'hésite encore entre Ségolène Royal et Arnaud Montebourg. Quelqu'un a-t-il des arguments pour favoriser l'un(e) plutôt que l'autre ?

  7. redline69 dit :

    Méfions-nous de Montebourg qui n'arrête pas de se revendiquer du FdG. Il est du PS et à dit que si Hollande ou Valls l'emportaient, il les soutiendrait !
    Comment un type peut un jour être proche de Jean-Luc Mélenchon et soutenir d'autres le lendemain ?
    Le PS est un navire en péril. le FdG doit servir de point de ralliement à chaque personne qui pense être de gauche, un peu comme un phare qui clignote dans la nuit pour ramener à bon port les marins en perdition.
    le Front de Gauche n'a rien à voir, ni de près ni de loin avec le PS. C'est très important car beaucoup au NPA nous regardent et de cette solidité viendra notre crédit politique.
    Tout ce que touche le PS finit à l'UMP !

  8. Citoyen93 dit :

    La chouette, sincèrement et comme le dit si bien le vieil adage : "dans le doute abstiens-toi"
    D'accord Gérard Blanchet post 209, nous sommes bien à un stade comparable à la veille de 1789, et rien de plus normal que l'appareil idéologique dominant le nie et tourne en dérision l'idée de sa propre fin, justement. j'ai retrouvé un texte qui fait méditer : extrait des Cahiers de Doléances de mai 1789, marins de Concarneau.

  9. jnsp dit :

    @Roxane
    "voter AM, c'est enlever des voix à Aubry donc c'est favoriser l'élection de FH"

    Vous ne pensez pas que voter Mélenchon diminue un peu les voix qui se portent sur le PS ?
    Vous pensez réellement que parmi ceux qui votent Jean-Luc Mélenchon aucun n'aurait voté PS s'il ne s'était pas présenté ?
    Pour ce qui concerne la deuxième assertion : "favoriser le candidat de droite", cela dépend si il n'y a pas de représentant de la gauche ou soit-disant gauche au deuxième tour à 2 ou 3 % prés alors oui le candidat de droite aura été favorisé, s'il y en a un alors non il n'aura pas été favorisé.
    Bien sûr il faut laisser les électeurs du PS exprimer leurs convictions, mais êtes vous sûres que seuls les électeurs proches des socialistes vont voter ? Vous le souhaitez mais ce n'est pas suffisant.

    Si FH a vraiment été choisi par le pouvoir (ce dont je ne suis pas sûr) comment influencer sa sélection aux primaires:
    - le présenter comme sérieux, responsable...
    - favoriser un candidat qui n'a aucune chance, qui monte...
    - taper sur un concurrent ou une concurrente qui a une chance.
    J'en suis moins sûr mais de même on pourrait dire que voter Valls favorise Aubry puisqu'il est plus proche de FH que de Aubry. D'ailleurs cela pourrait se recouper avec le fait que Valls et Aubry étaient très favorables à Dominique SK

  10. Daneel dit :

    Encore une fois, soyons logiques. Pour gagner les élections présidentielles (et législatives juste après), nous aurons besoin du PS, et le PS aura besoin de nous. Donc, en fin de compte, il faut s'intéresser à ce qui se passe chez eux, et même plus, essayer de les influencer, et je ne vois pas une occasion plus importante que d'aller participer au choix de leur candidat à la présidentielle. Notre choix aura beaucoup de poids (si notre participation est massive), sur leur façon de traiter avec nous, car il faut leur faire comprendre que nous sommes une force de frappe décisive (si on vote pour le candidat PS qui représente la gauche du PS). Malgré ceci, je respecte la décision des camarades qui par principe, ne veulent pas aller voter (bien que je pense que c'est une attitude négative).

  11. donimico dit :

    Soyons logique donc :
    Si le Front de gauche n'est pas au deuxième tour et si le futur président est un membre de la primaire PS, le PS infléchira-t-il sa politique vers la gauche car Montebourg aura fait un score honorable aux primaires ? Je peux me tromper mais je ne le pense pas, le PS restera un parti ultralibéral.
    Si le futur président est de droite, idem.
    Si le Front de gauche est au deuxième tour, pensez vous réellement que les primaires socialistes compteront? Non sauf si le second tour est PS-FdG.
    Donc logiquement je ne voterai pas la semaine prochaine mais j'irai militer, l'humain d'abord en tête et en poche pour le distribuer car je préfère dépenser le peu que j'ai pour distribuer un programme essentiel que pour participer au vote de ce parti libéral.

  12. marechal dit :

    @ dominico salutation l'ami, eh oui on se sent un peu seul tous les deux alors je te salut.
    Pour changer de sujet et être plus proche du billet de Jean-Luc Mélenchon,
    Je suis allez faire un tour sur le blog de cet éminent journaliste et fin psychologue qui plus est...
    Je veux parler bien sûre de notre concierge des médiacrates : Aphatie.

    voici un extrait en italique,
    J'ajoute à la fin le petit commentaire genre psychanalyse du samedi soir (c'est relâche)

    Ce qui est intéressant, parce que révélateur d’une pensée profonde, ce sont les attitudes instinctives de Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidence de la République, et aussi les mots qui viennent spontanément à son esprit et qu’il ne prend pas la peine, dans le feu de l’action, de tempérer parce que pourrait lui dicter un souci d’image ou un sens de sa propre responsabilité. En clair, la scène nous montre le vrai Jean-Mélenchon, et c’est pour cela qu’elle mérite d’être décryptée.
    On observe que jean-luc Mélenchon a une double personnalité quand il est en contradiction avec ses pensées (c'est passionnant Freud aurait jamais osé) Il y a en chaque être un faux moi et un vrai assurément !
    N'allez pas lire la suite sur son blog c'est affligeant.
    Conclusion tout de même: RDV tous devant un miroir pour vérifier cette belle topique apathienne

    @ tous
    Depuis le débat à qui veut gagner des millions j'observe ici beaucoup d'agitation au sujet des six perdus de vue à gauche, et je m'interroge quelque peu sur l'influence qu'ont eut les médias sur certain de mes camarades. C'est juste une idée en passant... ou j'ai peut-être perdu quelques neurones en consultant le blog de ce parfait génie...

  13. Nicolas B. dit :

    Moi ce qui m'a surpris c'est la réaction Lycéennes, à la rumeur de la suppression d'un mois de vacances sur décision de NS. La jeunesse est bien là, elle n'acceptera pas la récession que l'on nous propose ou impose. C'est un signe d'espoir en l'avenir. Si j'ai adhéré au PG c'est pour ne plus être un simple spectateur, suivant mes moyens je veux participer au changement, pour ne pas dire après, je savais pas, j'ai laissé faire, tous les même, je m'en balance
    Sans le Front de gauche ils continueront de plus belle,restons logique, que ce soit le PS ou l'UMP, j'espère que beaucoup comme moi partageront cet avis.
    Mélenchon, présidons.

  14. JR84 dit :

    @ Daneel
    Notre choix aura beaucoup de poids (si notre participation est massive),

    Faux archi faux, car si la participation est massive le PS dira que ce sont ses militants qui se sont mobilisés et alors quel poids pourra avoir le Front de Gauche lors d'éventuelles et futures discussions pour amener la gauche au pouvoir? Aucun... quand on sait qu'aujourd'hui et après trois scrutins nationaux (Européennes, Régionales et Cantonales) que le Front de Gauche est considéré comme quantité négligeable par la sociale démocratie. Jean-Luc leur a fait une offre de débat contradictoire lors de la fête de l'Huma. Aucune réponse ! Alors maintenant laissons ces eurocrates lisbonnais aller à leur chute et provoquons ce débat au coeur des militants et sympathisants du PS. L'objectif du Front de Gauche doit permettre, à tous ceux qui désespéraient à gauche, d'abandonner l'abstention et venir voter en accord avec leur conscience pour le seul candidat à gauche qui propose la rupture avec le capitalisme et la seule alternative crédible de gouvernement.
    Malheureusement si Hollande sort gagnant je crains que notre future Révolution Citoyenne se termine par une Révolution tout court. Qué se vayan todos! Place au Peuple

  15. Humaniste dit :

    Je ne suis pas convaincu qu’en élargissant le vote à l’ensemble des électeurs, soit d’une véritable objectivité et qu’il en sorte le vrai candidat souhaité par la masse des militants encartés PS, voir de Gauche.
    Les autres, ne s’intéressant pas de l’intérieur au programme du parti, ne pourront pas voter en toute connaissance de cause.
    Pour une grande majorité, ils voteront sur des bases « tacticiennes », martelées par les affirmations édulcorées des médias et ne seront pas forcément au fait de la réalité des programmes vraiment élaborés au coeur du PS.
    Je suis pour une vraie démocratie ; pour cela il y a des élections normales ; que les candidats débattent de leur programme et les citoyens choisiront.
    Pourquoi faire une élection qui va encore compliquer, perdre, voir écoeurer certains électeurs

    Extrapolation : Supposons que la droite avec l’appui des médias, mettent en avant Valls ou un autre candidat qui ne les gênera pas et que pour 1 € ils votent en masse pour celui qu’ils ont ciblé ? D’après les évaluations, environ un million de votant serait atteint ; les 200 000 électeurs encartés du PS ne représenteront qu’une frange infime des voix dispersées sur les 6 candidats ! Le risque existe quand même de voir comme élu(e) celui ou celle que les encartés n’espèrent pas sauf ceux qui ont voté pour.
    Pour moi, ce vote ne représentera pas la réalité et me donne le sentiment qu’il est davantage fait pour contrebalancer une ancienne affirmation (qui ne prend plus dans l’opinion) le fameux « vote utile », mais aussi l’impression que le PS ne pouvant choisir lui-même son candidat, renvoie la responsabilité (à risque) aux autres citoyens.
    Je peux me tromper, mais c’est mon analyse.
    Comme mon candidat est J.L. Mélenchon je n'ai rien à faire dans ce vote interne au PS. De plus, le fait de signer une charte à laquelle je n'adhère pas car elle est si minimaliste sur le changement radical de politique que je ne peux apposer ma signature sur ce document.

  16. JM77 dit :

    Ce blog est-il en train de devenir un forum socialiste?
    L'essentiel des commentaires tournent autour de dois-je ou pas aller voter Montebourg aux primaires socialistes ? Certes notre hôte les évoque dans son billet mais...
    Dois-je rappeler que des militants d'un parti paient une cotisation afin de participer, d'influer sur la ligne politique de leur parti et qu'avec ses primaires le PS s'en remet pour le choix de son candidat et donc de sa ligne politique aux choix de plus ou moins sympathisants de gauche. Surement d'ailleurs moins que plus vu le battage médiatique organisé et la mise en avant du meilleur d'entre eux, du champion de la synthèse : FH. Participer à cela c'est le cautionner et donc si ces primaires sont du point de vue du nombre de votants une réussite alors ce nouveau mode de désignation deviendra la norme pour tous : pression médiatique oblige.
    Concentrons nous sur notre candidat, pas de dispersion et de stratégie à trois bandes.
    Les socialistes auront un candidat et notre objectif, militants ou sympathisants, faire en sorte que notre candidat le devance au premier tour!
    Bon finalement moi aussi je les évoque!
    Sinon, "nous on peut" se vend bien et c'est encourageant ! Qu'en est-il du Programme partagé ?

  17. Jean Jolly dit :

    @ Chouette.

    Je ne voudrais surtout pas t'influencer mais si j'étais toi j'éviterais tout ce qui ne vient pas du peuple.

  18. Pulchérie D dit :

    Synthèse des discussions sur ce blog quant à l'opportunité pour les partisans du FdG de participer aux primaires présidentielles du PS : cette action semble être jugée majoritairement comme étant opposée aux intérêts du FdG.
    Personnellement c'est également mon avis ; je dirai plus, cette participation dans les affaires intérieures d'un parti adverse est absurde.
    D'autre part, il m'apparaît insensé de penser à une possible convergence entre le PS et les partis de gauche authentiques. Les convergences du PS, par contre, apparaissent de plus en plus possibles avec celles de la Droite.

  19. Chouette dit :

    Je respecte l'idée "pure et dure" de laisser les autres se débrouiller et de "seulement" faire notre campagne, rien que pour nous. Cependant, je ne la partage pas car, quand on a une opportunité d'influer sur la suite des évènements, il me semble qu'il faut la saisir.
    Au second tour, il y a plusieurs hypothèses : 1) Jean-Luc Mélenchon contre droite-voire-extrême-droite ; 2) Jean-Luc Mélenchon contre socialiste ; 3) non qualification de Jean-Luc Mélenchon, car il est déjà arrivé que des gens très bien ne puissent pas se qualifier au second tour : cas de Jacques Duclos en 1969 notamment.
    Si socialiste présent au second tour, autant que ce soit socialiste le plus proche possible de nous.
    Je regretterai de ne pas avoir favorisé Royal ou Montebourg si le candidat désigné par les électeurs de leur primaire était finalement l'un des quatre autres.

  20. Sonia Bastille dit :

    @Pulchérie -220-

    Les convergences des élus Front de Gauche se font tous les jours avec les élus socialistes et écologistes dans les conseils municipaux, généraux et régionaux. Convergences de travail, de gestion. Les Sénateurs communistes (membres du Front de Gauche) ont tous voté au premier tour pour Bel le socialiste à la présidence du Sénat. Convergence et unité de vote. Tout cela vous parait insensé ?

  21. Jean Jolly dit :

    @ Chouette.

    Dans tous les cas de figure que tu proposes, il ne reste aucun socialiste... ils sont cons les gens, pourquoi ils ne votent pas directement Jean-Luc Mélenchon ?

  22. Sans terre dit :

    Cruel dilemme que cette primaire !

    Ce qu’en dit Jean-Luc Mélenchon : « Les primaires participent d’un système qui aboutit à un nivellement par le bas dans le parti ; puisqu’au fond, quand on fait une primaire ouverte aux passants dans la rue, comme c’est le cas, à quoi bon faire un parti ? Si au fond tout le monde et n’importe qui est en droit de désigner le candidat du parti, à quoi bon se cultiver, à quoi bon apprendre, à quoi bon participer aux luttes, à quoi bon ? Tout est transformé en une espèce de PMU interne au parti socialiste. Tout ça a déjà été fait ailleurs … en Italie, il y a eu trois millions de personnes qui sont venues voter, naturellement pour le candidat qui posait le moins de problème, c.à.d. celui qui était en tête des sondages, qu’on trouvait sympathique, une sorte de centre gauche…

    C’est comme de franchir le Rubicon : alea jacta est !

  23. jefmergen dit :

    Reste qu'en cas de 2ème tour des présidentielles, si on doit voter entre J-L Mélanchon et M Le Pen, j'aimerais savoir qui dans les évincés appellerait à voter Jean-Luc.
    Mais comme je préfère aller à la pèche que voter pour l'équivalent Français du président Grec, je choisis donc de poser à cette primaire un bulletin pour un socialo plus rose-rouge que rose-pâle-défraîchi.

  24. Jean-François91 dit :

    Depuis 1/4 de siècle l'appareil du PS au pouvoir a fait plus que sa part de privatisations, de déréglementation financière et de soumission euro-béate à la concurrence libre et non faussée. Aujourd'hui les dégâts sautent aux yeux de tous, même de leurs électeurs.
    Quand ont-ils tiré un bilan honnête de leurs actes politiques ?
    Quand proposent-ils de revenir sur leurs déréglementations ?
    Sur le libéralisme les plus hardis ne font que des propositions qui nécessitent l'accord de nos voisins libéraux. C'est pas beau ça ?
    Pour essayer de s'en tirer sans avoir à s'expliquer, ils ont inventé des primaires à l'américaine.
    Ça leur permet de monopoliser l'espace médiatique et de faire avancer leur rêve le plus cher à tous : être la seule opposition officielle, éliminant tout ce qui est à leur gauche.
    C'est à nos concitoyens désireux de progrès social qu'il faut consacrer notre énergie, pas à consolider une machinerie social-libérale qui, à ce jour, ne met en cause ni la politique de Papandreou, ni celle de Zapatero, ni celle de Socrates, ni les plans Hartz I à IV en Allemagne. Si c'est ça leur "progressisme", ça craint !

  25. jefmergen dit :

    @ Chouette.
    Je vous rejoindrai sur votre réflexion.
    Amitié à tous et continuons à nous poser les bonnes questions !

  26. Jean Jolly dit :

    @ jefmergen.

    Merci, le coup "Chirac VS LePen" a fait son effet à son époque, nous avons appris entre temps un principe imparable :
    tant qu'a choisir d'être dévoré, autant choisir le loup pour le piéger.

  27. cobalt dit :

    @Sonia Bastille C'est vrai! Et vous avez raison la convergence est évidente. Ce qui prouve le décalage entre les responsables politiques et le peuple élu. Nous ne cessons de dire la même chose. MA ou FH sont en décalage avec leurs propres élus. En Corrèze, il y a beaucoup de tête dures et la convergence existe aussi. Par contre, si dans notre ville de Brive la Gaillarde (vous avez entendu la sonorité du nom de la ville) il y a une large convergence, comme vous l'avez souligné, c'est pas Noël tous les jours pour les élus, car ça canarde à faire plaisir au gens de droite qui ont perdu la municipalité qu'ils avaient depuis 50 ans. C'est ça la révolution citoyenne, des gens de tous horizons qui à un moment donné se disent: Il y en a marre, on dégage les gens en place et on fait du bon boulot pour le peuple. Cela peut-être au niveau d'une commune, d'un département ou d'un état ou d'un continent. Restez au PS, mais pensez comme nous, pour le peuple. J'aimerai bien faire, malgré tout un bout de chemin avec vous au sein du PG, où vous aurez toute votre place.

  28. vincent (vost) dit :

    La possibilité pour tout un chacun de voter aux primaires du PS est à mon sens une stratégie de séduction. J'y vois, caché derrière, un palimpseste, si persistant à mes yeux qu'il devient filigrane. Une tentative de séduction qui par le jeu de la déduction nous souffle ce message : " Voyez comme nous sommes ouverts et démocratiques, voyez comme nous considérons tout les citoyens par delà les idéologies."
    Comme un espoir, une tactique, démontrer le caractère socialiste du parti. Un simulacre de constituante. Bien joué.
    Oui, oui, super, bravo. Belle com', proposée au moment opportun. Je m'excuse si je me trompe, mais j'ai du mal à croire à une position idéologique. Encore de l’esbroufe pour moi.

  29. Oscar S dit :

    Bonjours à tous.
    Je lis dans une majorité de commentaires que la question du vote au des primaires PS est traitée. Bien que cela ne soit pas directement abordé dans le billet de notre hôte, la vitalité de ce blog et son lien aigu avec l'actualité de la gauche pousse inéluctablement nos réflexions vers ce sujet brûlant. Permettez moi de donner mon avis sur la question :
    En tant que tout petit militant du FdG (la composante n'importe guère) je vois dans cette élection une formidable opportunité de toucher les gens. Les personnes allant voter font volontairement la démarche de venir aux primaires cela signifie qu'elle sont réceptives à la politique.
    Donc si je ne sais pas encore si j'irai voter aux primaires, après tout c'est de l'ordre de l'intime, je serai présent devant le bureau pas loin de chez moi. Comme l'ont énnoncés certain commentaires (dont je ne retrouve plus le n°), j'estime que ma place sera de démarcher les votants pour faire connaître "l'humain d'abord".
    Qui sait, peut être arriverai-je à piquer la curiosité en utilisant ce moment "clé" de la vie politique en prônant le débat à gauche.

    Camaradement

  30. ddmm dit :

    Et dire que de doux rêveurs s’imaginent qu’ils peuvent influencer en quoi que ce soit la machine social libérale en allant voter à leurs primaires …
    Allez jusqu’aux bureaux de vote, oui ! Mais pour y proposer le programme du FdG.
    Ne les aidez pas en leur confiant la mission de bâtir l’avenir, sur l’espoir que nous avons fait naître.
    Quelqu’un a dit à juste raison lors de ses derniers discours : « Résistez ! Résistez ! Résistez ! »

  31. Nadine bompart dit :

    N° 222 Jean Jolly
    "Ils sont cons les gens, pourquoi ils ne votent pas directement Jean-Luc Mélenchon ?"

    Et oui Jean, ça reste la grande question !
    Peut-être parce que la Révolution leur fait peur à tous ces petits bourgeois, et qu'ils sont largement majoritaires.
    Je ne sais pas où vous vivez, mais dans mon village hautement campagnard, peuplé de retraités et d'agriculteurs, Mélenchon c'est, au mieux le Fou, le plus souvent le Diable, style bolchevik le couteau entre les dents prêt à tout leur prendre. Discuter politique avec eux n'a servi qu'à me cataloguer "talibans", comme ils surnomment mes voisins de Tarnac. Quand aux plus pauvres d'entre eux, c'est gagné pour Marine, "elle au moins elle enverra tout ça ballader !"
    Alors je crains que le Grand Soir ne soit pas pour demain, la Révolution citoyenne n'a pas finie de mûrir, loin de là.

  32. marechal dit :

    @ jean-luc Mélenchon
    Monsieur notre futur présidons, si je peux me permettre, laissez tombez aphatie (de haut si possible).
    Il ne s’écrasera pas de lui-même certes, mais c'est à nous les militants, parce que nous sommes disciplinés, de faire taire les aboiements de ce chien dans le cerveau des "gens", et vous savez qu'ils ne sont pas si bête les "gens". A force qu'il répète la même rengaine cela sert notre cause de toute façon.
    Et vous valez bien mieux que ça assurément...
    Sinon merci pour ce billet, dommage qu'il n'y ait pas d'info dans votre agenda sur les thèmes qui seront abordés en priorité pendant le chat sur le monde.fr.
    Personnellement en tant que militant PG, je souhaiterais que le thème de la primaire de Ps ne le soit pas plus que les questions concernant la 6éme république, par exemple.
    Bon courage et mes respects.

  33. Gilles06 dit :

    Avec l'éventail des offres politiques qu'annonce le PS à l'occasion de ses primaires, ce parti espère sans doute ratisser large du centre mou au FdG. Est-ce donc bien toujours un parti politique ? En effet, il est dorénavant dépourvu de convictions politiques, la preuve : la loyauté de M. Montebourg dans le cas de sa non-qualification suite aux primaires. Loyauté vis-à-vis d'Hollande, d'Aubry, de Royal, de Valls et pas vis-à-vis des idéaux qu'il promeut et des personnes qui y adhèrent ?
    Le PS n'est donc plus qu'un instrument de conquête du pouvoir, une institution qui cherche à survivre en utilisant les raisons fondatrices de notre nation. Ce sont des manipulateurs, des apparatchiks, des courtisans ; un personnel politique très en dessous du niveau requis pour atteindre nos objectifs de société. Et puisque pendant des années les grouillots, les gueux ont due "s'adapter" dans la douleur à leur décadence idéologique, leur "science" économique, dorénavant il est temps que ces petit(e)s marquis(es) goûtent à leur tours toute la signification profonde de l'adaptation : qu'ils se mettent à niveau ou qu'ils disparaîssent de la scène des artistes.
    Je n'ai pas la berlue : ils ont approuvé le traité de Lisbonne et la réforme des retraites. Or, ces choses ne souffrent d'aucun compromis.
    Votons Mélenchon, puis présidons.

  34. marsouin dit :

    bonjour,

    Aphatie ne mérite nullement un quelconque intérêt !
    Ce monsieur va bientôt aller rejoindre ses copains du pouvoir actuel et sera bien obligé de la mettre en veilleuse car il n'a absolument rien d'un journaliste qui se respecte. Ce monsieur roule pour des idées, ou devrais-je plutôt dire : une idéologie qu'il ne contrôle pas et surtout qui le dépasse à un point qu'il n'a certainement pas idée !
    La Sarkozie coule petit à petit et peut-être même risque-t-elle d'imploser avant les élections de 2012 !

  35. rom dit :

    l'Alternance

    Pour revenir plus dans le sujet, tout en essayant de garder une vision large de l'évènement des présidentielles et bien que je n'aie pas (encore) la même culture politique que beaucoup d'entre vous :
    En l'état actuel, aussi paradoxal que cela puisse paraitre a première vue, je préfèrerai largement une victoire de l'UMP à la présidentielle qu'une victoire du PS, tous candidats confondus.

    Si l'UMP est réélu ce sera dramatique et la France connaitra une période encore plus difficile dans 5 ans avec toutefois à nouveau une bien meilleure chance de refonte globale(si le pays tient jusque là).
    Si le PS est élu, vu leur projet politique actuel et même si il était bien placé pour être réélu, sur le coup, c'est a dire les 5 prochaines années, la situation sera à peine meilleure pour la France mais aucun problème de fond ne sera résolu et la situation électorale sera d'autant plus dramatique aux prochaines présidentielles.(j'y reviens plus loin)
    Si le Front de Gauche est élu un grand virage est opéré et le peuple reprend les commandes et choisi (avec les électeurs de tous "bords") les nouvelles conventions sociales de ce Pays (l'humain d abord et jusqu'à quel point on socialise pour faire court)

    La "partie" ne se joue pas ici qu'avec les convertis, ce qui s'intéressent déjà à la politique et ont déjà leurs "favoris".
    L'immense absentéisme ne provient pas du fait que les Français soient tous des bœufs non responsables, il provient surtout du fait qu'ils ont l'impression d'avoir le choix entre bleu ou..bleu.. en gros de ne pas avoir le choix. Que ça n'aura aucune incidence. Je le dis ici parce qu'avant de prendre quelques "baffes" salvatrices qui m'ont réveillé de ma torpeur j'étais l'un d'entre eux.

    Garder quoi qu'il arrive un cap stable et un vrai choix "différent" garantissent à cette élection ou a une suivante une possibilité de sortie de "crise" sans émeute.
    Recommander le "mieux que rien mais pas...

  36. Marie dit :

    Je lis toujours avec beaucoup d'attention votre billet Mr Mélenchon et je regrette de ne pas pouvoir vous entendre plus souvent. Mon vote ira au FdG au premier tour, pour que celui-ci ait toute sa place dans la représentation politique, mais en ce qui concerne les primaires socialistes, je ne partage pas votre point de vue. Nous risquons en effet d'avoir à choisir entre socialistes et UMP, et dans ce cas je préfère avoir pesé sur le choix du candidat PS (A.Montebourg en l'occurrence et même si j'ai quelques doutes quant au choix des électeurs)
    Merci de nous représenter Mr Mélenchon.

  37. Il va de soi que je ne voterai pas aux primaires du PS car les problèmes d'un parti de droite à plat ventre devant le veau d'or du capitalisme sauvage mondialisé, qui a trahi le peuple, la France et l'idée d'une Europe qui soit autre chose qu'un champ de ruines, ne m'intéressent pas.
    Si je suis partisan du Front de Gauche c'est pour qu'ait lieu un vrai et profond changement et non une nauséeuse et révoltante alternance bidon à la Blair !
    S'il fallait que je participe à cette mascarade médiatico-sondagière, je voterais pour Valls, exprès pour mettre en valeur la dérive décadente, perverse et réactionnaire d'un parti qui n'est plus socialiste, ni de gauche, et en plus absolument pas à la hauteur des enjeux dramatiques des événements mondiaux à venir.Ca serait même la meilleure chose pour nous, car ça créerait un énorme espace idéologique à gauche. Alors que Montebourg est le piège parfait : c'est le baiser qui étouffe et tue par asphyxie, le FdG.
    A ceux (et surtout à celle) qui ont une conception figée de l'Histoire, sans comprendre qu'elle est illisible si elle n'est pas remise en perspective et relativisée dans la durée, je dirai : si le FdG est au 2è tout tant mieux. Si ce n'est pas le cas, nous serons déçus, c'est humain, mais il est des échecs qui ne sont pas définitifs et porteurs de succès ultérieurs.
    Le FdG doit rester lui même, à tout prix et en toutes circonstances et éviter toute compromission. C'est à ce prix, tant qu'il n'aura pas instauré un rapport de force en sa faveur au sein de la gauche, qu'il apparaîtra de plus en plus crédible aux yeux du plus grand nombre.
    Lorsque ce rapport de force aura été inversé, il sera toujours temps de discuter avec nos partenaires mais en les obligeant à venir sur nos positions. C'est d'ailleurs ce que eux veulent faire en l'état actuel.
    La vie est un combat, c'est une loi immuable de la vie, même si on peut le regretter. Dura lex, sed lex.

  38. Berdagué dit :

    Le cauchemar, en prendre 5 ans après 2002, puis 5 ans plus 5, 10 ans de bagne, de casses multiples, de maillages ultra des libéraux décomplexés, contre la laicité, contre l'école, la santé, la sécurité dans sa fonction même de prolétaires, de valises fournies, de détournements, de moralisations éructées, de religieux plus efficace que l'instit, non c'est impossible d'en prendre encore 5 ans, c'est pire que la perpette avec des QHS dans tout l'Hexagone, c'est inenvisageable. Et ne croyez surtout pas que plus ça va mal plus les gens iront vers nous, nous serons tellement défaits, que la survie occupera tout notre espace et notre temps.
    Alors résistons dès à présent, en vendant notre programme pour le discuter dans les assemblées citoyennes, et portons avec joie notre candidat Jean-Luc Mélenchon ainsi que toutes les candidatures du FdG pour l'Assemblée Nationale.
    Alors ça s'éclaircit face à leurs amalgames d'égos ou les convictions passent par un tour de passe passe dans certaines poches percées, c'est d'un ridicule leur machin, que ces jours-là devraient être concentrés sur les choix clairs à soumettre à nos concitoyens, là c'est du lourd et solide, le reste de la guimauve.

  39. marechal dit :

    @ marsoin
    On est bien d'accord camarade, mais il est nuisible et en tant que nuisible il doit être guetté, surveillé, et plus tard pourquoi pas baillonné avec les autres concierges de son espèce.
    Mais pour l'instant il a la parole et cette parole à l'anticommunisme primaire (entre autres contenus) a quelques effets secondaires sur pas mal de nos concitoyens quelque peu hypnotisés par ses bêtises, tu peux me croire à ce sujet, j'en croise quelques spécimens qui le prennent pour un type bien et sincère. (sic)
    Et c'est un vrai travail de destruction intellectuel qu'il faut faire pour les en détourner et les réveiller...
    Aphatie est un idiot utile en sommes dans la partie de judo que nous faisons avec les médias
    amitié militante

  40. Bernard Leprêtre dit :

    Je ne suis pas choqué par la réaction de Jean-Luc Mélenchon à propos du "micro incident à la Fête de l’Humanité". Ou bien l'homme évincé du podium est un honnête militant du PG ou du Front de gauche, et s'il se pose des questions (ce qui est bien légitime, par exemple sur la visite de Martine Aubry), il aurait dû savoir s'il a pour deux sous de jugeote qu'on ne soulève pas ce genre de question à l'improviste et devant les médias réunis, la droite et les dits médias n'attendant que ce genre d'incident pour en faire leur choux gras. Ou bien il ne s'agit que d'un provocateur. Dans les deux cas la réaction de notre candidat a été la seule possible.

  41. citoyenne21 dit :

    D'autant plus Jean-Louis Charpal (238), que Valls, si rebutant soit-il à nos yeux de par sa position très à droite, est le plus franc de tous car lui il annonce la couleur pendant que les autres édulcorent (à peine, du moins pour nous les ficelles sont visibles), pour mieux faire passer la pilule ! Que ceux et celles qui vont aller voter pour ces primaires ne s'y trompent pas : la politique qui sera appliquée sera bien celle que Valls décrit ardemment, quel que soit le candidat choisi, si par malheur le PS l'emportait.

  42. Leroux dit :

    Bonjour Jean-Luc, Je viens de lire votre billet. Tout-à-fait d'accord avec vous. Je pense que Valls ferait mieux d'être à l'UMP qu'au PS. Hollande a l'air de plaire à droite, si on en croit les "sondages". Bizarre, je n'ai jamais été sondée. Seul à mon avis Montebourg, semble être plus près du FdG que les autres. Valls veut comme la droite cette taxe populaire, que vient-il faire là ? Aubry n'a pas l'air de savoir sur quel pied danser. Enfin, le Sénat est à gauche, depuis le temps qu'il est mené par cette droite sous les ordres de Sarkozy pour lequel je pense, la fin de son "règne" approche ! Trop d'affaires le concernant. De l'argent versé dans des valises, etc. etc. Bien sûr toute sa clique dément, le défini comme intègre. Bien sûr "blanc comme neige". Tout comme DSK (pour lequel je n'ai pas d'a priori, mais constate qu'avec sa fortune il passe à travers les mailles du filet). J'espère bien qu'en 2012, l'UMP ne sera plus qu'un mauvais souvenir. Trop mauvais ! Je vous souhaite mon cher Jean-Luc, à vous ainsi qu'à tous nos camarades, beaucoup de courage pour une campagne électorale, qui ne sera pas de tout repos avec toutes ces calomnies vous concernant. Une fidèle de la vraie Gauche.
    Jeannine Leroux

  43. pascale 71 dit :

    C'est quoi ce délire d'aller voter aux primaires socialistes.
    Moi mon candidat avec le Front de Gauche c'est Jean-Luc Mélenchon.
    Point barre. Je crois que je ne pourrais pas me regarder dans la glace si je votais Montebourg, et couper l'herbe sous le pied à notre candidat. J'habite dans une région (fief de Montebourg) les élus communistes qui ont des mandats, pour l'un adjoint (d'une mairie socialiste) et un autre maire communiste d'un petit village vont le faire.
    Je suis dégoûtée de la réunion que nous avons eu début septembre ou j'avais justement dit que nous n'étions pas concernés par cette élection et je me suis fait rembarrer. Conclusion : nous étions (mon mari et moi) partis pour nous engager dans cette campagne, si c'est encore pour ce tirer la bourre avec des communistes/socialos non merci.
    Alors nous envisageons à la place, notre adhésion au PG (j'étais une militante communiste et à ce jour sympathisante). Cela ne m'empêche pas de militer en faveur de notre candidat dans mon entourage famille, amis, connaissances.
    Sur la scène lors du meeting à la fête de l'Huma j'ai pu apprécier le bonheur de Pierre Laurent et Marie-Georges Buffet et Jean Luc ça fait du bien. Laissons ces primaires de coté.

  44. A l'intérieur des militant(e)s Front de Gauche nous sommes actuellement minoritaires ceux et celles qui pensent qu'on peut, avec certes beaucoup de boulot, être majoritaires à gauche. Tous les autres, la majorité donc, pensent que quoiqu'on fasse, c'est le PS qui sera au 2e tour, et donc ils veulent faire "une primaire utile" avant un vote utile au 1er tour de l'élection présidentielle. Ce qu'ils ne voient pas c'est que tous les medias, la pensée unique a intérêt à ce bipartisme à l'américaine qui fait que rien ne changera au fond. Cela me fait penser à la situation de l'automne 2004. Combien parmi nous, et moi le premier, étions convaincus qu'il fallait voter NON à la constitution Giscard, avant l'appel des 200, qui a ouvert les yeux de nombreuses personnes et notamment beaucoup de socialistes, bien avant les fabusiens qui l'ont fait par pur opportunisme. Notre premier boulot, me semble-t-il, est de convaincre les militant(e)s du front de gauche que c'est possible, pourvu que nous le voulions. C'est seulement avec ce moral d'acier que nous pourrons convaincre notre peuple. Je suis persuadé que le petit livre "le chemin de l'espérance" peut être avec le programme du front de gauche, la forme 2011 de l'appel des 200.

  45. Papa dit :

    A Pascale 71.
    Tu as parfaitement raison. Nous en avons discuté à mon comité de section. Il est donc hors de question de participer à cette mascarade de soit disant "démocratie directe" !
    Moi aussi je me questionnais. Mais les arguments de mes camarades m'ont convaincus d'ignorer cette primaire. Il serait bon que la direction nationale du "Front de gauche" indique le bon chemin à suivre.
    Je rejoins la position de jean-Luc que je vais écouter tout à l'heure sur la 2. Rien n'est encore joué. Le vrai combat commence. Tout faire pour porter le plus haut possible notre candidat.
    Bien amicalement.

  46. gp91 dit :

    Quand même, malgré tout, le vote au sénat en direct sur LCP, c'était jouissif. La tronche des ex propriétaires à vie de sénat faisaient plaisir à voir. Maintenant la suite... On verra.

  47. Menjine dit :

    Iriez -vous voter stratégiquement pour des primaires UMP, choisir entre Villepin, Juppé ou Sarko ? Ou entre Goldsmidt et Le Pen ? Pourquoi aller voter pour le PS?
    S'il ne sont pas nos ennemis ce sont nos adversaires. Ils se targueront du nombre de leurs voix et leur programme n'est pas un programme de rupture, il n'engage à aucune Révolution citoyenne. Les convergences portent sur des détails et non sur l'ensemble.
    Ce n'est qu'après les premiers tours, quand nous aurons, sur notre élan et notre programme établi un rapport de forces dominant ou du moins extrêmement favorable qu'en nous appuyant sur les convergences détectées nous pourrons discuter.
    Toute autre position est de la reddition avant la bataille.

  48. Pulchérie D dit :

    Encore et toujours les convergences !
    Il est certain qu’entre les dirigeants du FdG et Hollande, il doit y avoir des convergences.
    Concernant l’appétit pour une sole meunière bien dorée, pour un coq au Chambertin, pour une grande cuvée de Pomerol ; ainsi que le vote pour les travaux d’intérêt général, l’entretien du matériel des pompiers, etc.
    Mais sur les positions fondamentales, la durée du temps de travail, l’âge de la retraite, le relèvement du SMIG, la limitation des très hauts salaires, l’impôt sur les grosses fortunes ?
    Là, les convergences du PS tendent vers celles de la Droite, car ils resteront « les honnêtes gérants du système capitaliste ».
    Entre la Gauche authentique et le PS, il y a une fosse abyssale qui s’approfondit avec le temps.
    Ce ne seront pas les promesses fallacieuses d’un Montebourg plagiant certaines propositions fondamentales du FdG, et séduisant quelques naïfs de la vraie Gauche, qui combleront ce graben.

  49. Jules dit :

    Bonjour,
    Si j'avais un conseil à vous donner, déléguez votre communication à un fidèle, vous devez absolument vous concentrer sur la mission politique qui est la votre et non perdre votre temps à démentir les attaques de caniveaux qu'on essaie d'orchestrer contre vous, délivrées par des gens qui font partie du "main stream". Vous devriez même avoir un avocat qui s'occupe de toute forme de diffamation qu'on essaie de faire contre vous au travers des médias.
    Je reviens sur le Fond Européen de Stabilité Financière (FESF) et sa prochaine version (La banque MES). J'invite de manière urgent tout honnêtes citoyens à dénoncer et s'opposer à ce projet moribond qui vise à l'esclavage des peuples par l'endettement, la Grèce étant actuellement le laboratoire de ce qui nous attend tous.
    Source : http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/le-fesf-l-ue-et-la-banque-mes-le-97421
    et Document officiel : http://www.efsf.europa.eu/attachments/efsf_framework_agreement_en.pdf
    http://www.openeurope.org.uk/docs/draftesmtreaty.pdf

  50. nies dit :

    M. Mélenchon

    J'ai 48 ans et jusqu'à aujourd'hui je n'ai jamais su me situer dans cette société, j'ai consommé, travaillé à la banque, je me suis endetté, aujourd'hui à l'aube de mes 50 ans je n'ai rien sauf ma liberté de penser. J'ai réussi bon an mal an à élever mes 4 enfants dans ce chaos, où j’entends les grands patron dires dire depuis 1983 (début de ma vie professionnelle) que c'est la crise, une façon de dire je ne peux rien te donner. Certes j'ai divorcé, certes j'ai fais de grosses erreurs mais ce dont je suis fier c'est qu'aujourd'hui je sais, et vous êtes bien le seul à ne pas manipuler la grosse langue de bois (il en faut quand même sinon vous ne seriez pas un politicien !). Maintenant je sais que je suis de gauche gauche. Je vous apporte tout mon soutien pour 2012.

    Jean Mi


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