28sept 11

Manuel Barroso, Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Bel, Montebourg, Royal et leurs amis des primaires

De la défaite à l’empêchement, la fin d’un monde.

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Cette note est faite au sortir de l’hémicycle du parlement européen, juste après le discours sur « l’état de l’union » prononcé par monsieur Barroso. Mazette ! C’est le jour où a été proposée la taxe Tobbin en Europe par la figure de proue de ceux qui l’ont toujours combattue. J’évoque quelques souvenirs personnels sur le sujet. Auparavant un petit mot rapide sur le deuxième débat de la primaire socialiste. Ensuite je dis un mot de la crise boule de neige dans laquelle entre la droite à partir de sa défaite aux élections sénatoriales et au moment où le rebondissement incroyable des affaires peut finir par fonctionner comme un empêchement de candidature pour le président sortant. Et après cela j’évoque le harcèlement dont je fais l’objet avec certains pseudos « reportages ».

Le hasard de ma journée de travail ne m’a pas permis d’être devant l’écran de télé avant l’alentour de 21 heures. Je n’ai donc vu que la fin du deuxième débat des primaires. Du coup j’ai commencé mon audition du sujet par la fin puisque j’ai bénéficié des commentaires d’après coup de messieurs Barbier et Jean-Marc Sylvestre. Leurs analyses rustiques m’ont aidé à y voir plus clair. L’un et l’autre ont distingué des « candidats de la raison » et ceux de « la déraison ». Les intelligents et les fous. C’est la resucée du « cercle de la raison » de monsieur Minc. Un clivage vu de droite dont je sais d’habitude de quel côté il place la gauche. Ma sympathie spontanée s’est donc immédiatement tournée vers ceux que Barbier et Sylvestre ont décrits comme coincés dans « l’incantation », « l’archaïsme » et ainsi de suite. Royal et Montebourg.

Le fait est que ces deux candidats ont parlé dru comme j’ai pu le vérifier en surfant ensuite sur internet pour en savoir davantage. D’une façon générale j’ai bien senti que le centre de gravité du débat était bien davantage sur la gauche que lors du premier passage. Pour nous, le Front de Gauche c’est excellent car cela désenclave notre univers de mots et de propositions. Il est important que ce genre d’émission et la parole des dirigeants socialistes fasse entendre une musique qui donne le goût de nos propres concerts. Du coup les poussées de Manuel Valls sur la TVA sociale, les reculades de Hollande sur les licenciements boursiers, la timidité sur le SMIC ressortent plus brutalement que s’ils avaient été dissous dans l’eau tiède d’un débat plus centriste. Chaque fois que l’ambiance donne du goût de gauche c’est bon pour nous.

En écoutant je guettais les réactions autour de moi, dans le restaurant de l’IBIS où je loge à Strasbourg. J’ai vu que les gens qui écoutaient n’avaient pas d’idée préconçue sur les personnages qu’ils découvraient. J’en déduis que les sondages vont se planter, une fois de plus. Cela recoupe ce que j’ai pu voir en bavardant ici ou là. Et notamment dans la manifestation des enseignants à Paris où je tenais le point fixe avec les autres animateurs du Front de Gauche. La vérité c’est que j’y ai passé l’essentiel de mon temps le nez dans les bouquins qu’on me demandait de dédicacer et notamment le programme « L’Humain d’abord ». Mais cela me donnait l’occasion de petits bavardages qui en disent plus long que certaines conversations. Je dois dire que nombre de nos électeurs déclarés m’ont dit qu’ils avaient pourtant l’intention d’aller voter aux primaires socialistes. A tous j’ai expliqué pourquoi moi je n’irai pas puisque je n’ai pas l’intention de voter pour le programme du PS ni pour son candidat. Personne ne me l’a reproché. On devine que j’ai cependant été pressé d’exprimer une préférence. Mais je ne l’ai pas fait, bien sûr. Nous ferons face avec le personnage que ce vote désignera. Dans cette manifestation c’est Montebourg sur lequel on m’interrogeait le plus. Les gens ne sont pas bêtes. Ils voient bien la proximité de son discours avec celui du Front de Gauche. Et comme la gauche du PS n’existe plus, il cristallise donc ce courant dans l’électorat des primaires. De même que Royal, j’en suis certain, a dû marquer des points avec ses propos contre les banques et les licenciements boursiers. Pourquoi devrais-je le taire ? Encore une fois, cela fait les affaires de nos idées. Et quand on m’a trop sollicité pour savoir ce que je comptais faire avec Montebourg, comme si c’était une question personnelle, j’ai répondu que j’en ferai volontiers mon premier ministre. Hollande ne peut pas en dire autant. J’espère que vous aimerez cet humour.

Ce matin 28 septembre, grand jour au parlement européen. Discours de monsieur de Barroso sur « l’état de l’union ». Sa proposition centrale est de créer une taxe sur les transactions financières. Certes, avant d’y venir, le discours enfile les tautologies bien pensantes. Non sans lucidité parfois, comme un aveu. « La situation est le plus grand défi de toute l’histoire de l’union. C’est aussi une crise de confiance à l’égard des dirigeants et de leur capacité à trouver des solutions ». A ce niveau de généralités, enrobé de compliments pour le parlement, le discours séduit la droite masochiste. L’analyse des causes de cette situation  est assez générale aussi pour plaire largement. «  Certains pays ont vécus au-dessus de leurs moyens », « l’Europe n’a pas su relever les défis compétitivité »,  « certains comportements financiers ont été irresponsables ». Et de « proposer un renouveau européen ». Pourquoi pas. Mais voilà la limite : « Avec nos institutions et non contre elles ». Le plus surprenant est alors le compliment que lui adresse Martin Schultz au nom du groupe socialiste. Il le qualifie de « réaliste et de combatif ». Il l’en « félicite ». Et ainsi de suite. Schultz sera bientôt élu à la présidence du parlement avec la droite. Il cotise donc au flot des poncifs et congratulations. Oublions. Voyons le reste du discours Barroso.

La parole du président de la Commission s’est faite un peu aigre douce. Et même un peu vindicative. Il rappelle qu’il existe un gouvernement économique et qu’il en est le chef. Double coup de gueule ! « L’Europe a besoin d’une autorité indépendante comme la Commission pour avancer et prendre les décisions courageuses ». « Les gouvernements ne peuvent pas le faire ». « La commission est le gouvernement économique de l’union, nous n’avons pas besoin d’autres choses. » A bon entendeur salut ! Le reste est connu. C’est un plaidoyer pour les mesures bricolées dans l’été et la fin de l’année écoulée avec le succès que l’on a pu constater.  Sinon qu’on apprend de sa bouche que le Fonds Européen de Stabilité devra en effet « soutenir la recapitalisation des banques ». Il propose aussi de faire cet instrument un moyen d’achat de dette souveraines sur le marché secondaire pour « empêcher la contagion ». Mais de changer le rôle de la Banque centrale, pas un mot. Sinon pour l’enjoindre d’agir dans le cadre des traités. Donc de ne se pas se mêler du financement des Etats pour leurs dettes souveraines
Pour autant le discours, nonobstant les poncifs, développe une vision cohérente de l’avenir que les orateurs de la droite ont repris, chacun à leur manière, à sa suite. Il s’agit d’approfondir la « coordination de la zone euro » par l’imposition de règles communes s’imposant aux Etats « incapables de prendre les mesures chacun devant leur opinion ». Joseph Daulh, UMP, président du groupe de la droite va plus loin. Il souligne que les élections dans chaque pays vont être un obstacle supplémentaire aux bons choix ! Bref, la démocratie quel encombrement ! Pour Barroso le progrès c’est d’avoir imposé le semestre européen. « Donc nous pourrons discuter des décisions budgétaires avant application dans les différents pays. » La souveraineté populaire voilà le problème. Telle est la vision de l’achèvement de l’union comme il le décrit : « Achever les objectifs monétaires par des objectifs budgétaires communs. » Selon lui ce serait « une illusion de croire possible une union monétaire sans union économique et une coordination budgétaire ». Dit comme ça, pourquoi pas. Mais le fond de l’affaire est que le fil conducteur de cette coordination c’est la dérégulation, le recul de l’Etat et la concurrence libre et non faussée pour tous. Donc ce qui nous a plongé dans la crise et rendu impuissants à y répliquer. Parfois on se pince en entendant la psalmodie des recettes éculées que Barroso rabâche. « Développer la croissance grâce à l’application de la  directive service. » « La réforme des systèmes des retraites est urgente ». Et enfin le plus grotesque : « Un quart de jeunes n’ont pas d’emplois en Europe. ! Je lance un appel aux entreprises pour proposer des stages aux jeunes ! Les fonds sociaux peuvent les aider. Mieux vaut un stage que rien ». Consternant !

Puis il évoque les « euros obligations » dont il se déclare partisan comme « instruments de stabilité ». Là-dessus il annonce des propositions à venir. Sans dire lesquelles. Mais, au détour, il note que certaines de ces propositions « seront conformes aux traité et d’autres non. » Alors ? « Il faudra donc faire des modifications des traités.» Ah bon ! Donc c’est possible ! N’est-ce pas ce que nous disons depuis des mois et des mois ? Et Barroso d’ajouter « qu’aujourd’hui règne la règle de l’Etat le plus lent. » « Souveraineté nationale disent-ils ! Mais les autres pays ont aussi une souveraineté nationale et ils ont le droit aussi d’aller plus vite. » Voilà ce qu’il faut noter pour mes répliques quand je dis que nous pouvons avancer avec ceux qui veulent vers l’harmonisation sociale et fiscale par le haut. En effet on me réplique chaque fois que j’ai une vision « brutale » ou que je veux faire « l’Europe française » ou que « les autres ne veulent pas ».

Vient la proposition phare de la matinée. « Ces trois dernières années, les Etats, je devrais dire les contribuables, ont donné  4,6 trillions d’euros de garanties financière. Il est temps pour le secteur financier d’assumer ses responsabilités ! ». 50 milliards de revenus sont attendus par lui de la taxe sur les transactions financières. Crise de bolchévisme ? Non ! « Questions d’équité ! » « Le secteur bancaire doit aussi apporter sa contribution. Allons-nous encore taxer le travail et la  consommation ? » Voilà qui est très nouveau. Il y a trois mois de tels propos ne s’entendaient pas autrement que comme un amusant folklore gauchiste. A présent, c’est parole officielle. Pour autant, la confusion reste de mise entre décideurs européens du même camp. Voyons le détail du moment.

Le Fond Européen de Stabilité est décrété d’ores et déjà insuffisant par une partie de ceux qui l’ont créé. Ils auraient gagné du temps pour le savoir en lisant les textes de notre mouvance. A peine ce diagnostic est-il posé par les uns que les autres, dont le ministre des finances allemand, le qualifient de « stupide ». Tout en nuance.  A cet aveu et cette prise de cheveu s’ajoute une série de projets spécialement calamiteux. Le premier serait de recapitaliser les banques avec ce fond, comme l’a proposé Barroso. Quelle trouvaille ! Les états vont emprunter aux banques pour prêter aux banques ! C’est fort ça ! Deuxième absurdité. Le Fond va acheter sur le marché secondaire des titres de dettes publiques. A qui ? Aux banques qui s’en sont gorgées ! De l’argent frais contre du papier pourri ! Génial. Mais prêter directement aux Etats ? Jamais ! Rien n’arrêtera donc le désastre en cours. Avant la catastrophe des petits malins vont gagner beaucoup d’argent. Ça leur donnera l’illusion que la fête n’aura pas de fin ! Vieille illusion. Puisque Barroso vient de proposer la création d’une taxe sur les transactions financières, je veux faire une part spéciale à mes souvenirs personnels à propos de cette taxe. Surtout à l’heure où le Sénat français change de majorité.

Car il se trouve que j’ai présenté le premier texte au Sénat en faveur d'une taxation sur les transactions financières, le 1er décembre 1999. Quelques jours auparavant j’avais participé avec dix-sept sénateurs à la création d’un groupe Attac du Sénat. Notre texte se présentait sous la forme d’un amendement au projet de loi de finances pour 2000. Je siégeais alors au groupe socialiste. J’y fus peu suivi. Mais le recrutement des signataires s’étendit à tout le groupe communiste. Nous étions pour finir quarante-six sénateurs à cosigner. Notre texte proposait de taxer toutes les transactions à hauteur de 0,05%. Des amendements similaires avaient été déposés à l'Assemblée Nationale en 1998 et 1999 par les députés communistes et les députés de la Gauche socialiste Yann Galut et Julien Dray.

Au Sénat, le gouvernement Jospin, représenté par le secrétaire d'Etat Christian Pierret, avait demandé le retrait de l'amendement. J’avais refusé d’obtempérer. L'amendement avait donc été maintenu mais rejeté. 53 sénateurs ont voté pour sur 260 exprimés. 207 ont voté contre. Dont un maximum de socialistes en plus de toute la droite. A l'annonce du résultat, la sénatrice communiste Hélène Luc s'est exclamé : "Dommage ! Ça viendra un jour ! ". Je tiens à signaler que Jean-Pierre Bel, sans doute très bientôt président du Sénat, figurait dans les premiers signataires. Le texte des débats est disponible sur les sites internet du Sénat  et d’Attac.

En relisant le texte de mon intervention en séance publique je mesure quel gâchis a été le temps perdu sur ce sujet. Tout ce qui est dit alors pourrait être répété mot pour mot. C’est bien notre diagnostic à l’époque qui était le bon ! Douze ans de perdus ! Je rappelle ce moment pour le seul bonheur de montrer qu’aucun combat juste n’est mené en vain quand bien même il commence sans grands renforts. Non seulement l’écrasante majorité de membres du groupe socialiste me tourna le dos mais je fus comme aujourd’hui accablé de sarcasmes. L’idée serait « ridicule », « inapplicable », bien sûr, dans un monde ouvert et Bla Bla Bla ! Pire : le rapporteur de la majorité de droite déclara que ma proposition faisait honte à l’intérêt des travaux d’une assemblée aussi sérieuse que le Sénat. Rien de moins. Je rappelle cet épisode pour le bonheur de moucher toutes ces belles personnes douze ans après de nouveau en les confrontant au bilan des faits !

L’idée avança dans les assemblées en dépit des blocages. En particulier contre celui qu’opérait Dominique Strauss-Kahn. Bernard Cassen, alors président d'ATTAC et directeur du « Monde Diplomatique », raconte que "dans un document accompagnant le projet de loi de finances 1999, le ministre avait fait tenir aux députés une longue charge, complètement hors sujet, contre la taxe Tobbin. Avec ce résultat paradoxal que trois amendements à ce projet de loi, réclamant précisément l’instauration de ladite taxe, avaient ensuite été déposés par des membres de sa majorité parlementaire ! Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1998, M. Strauss-Kahn, arraché à son sommeil par l’un de ses conseillers, avait dû revenir en catastrophe dans l’hémicycle pour empêcher qu’ils soient adoptés…"

Obstruction dont il ne démordit jamais. A la suite du G20 de Pittsburgh, un échec total déjà, en octobre 2009, il qualifie l'idée de taxation des transactions financières de : "tout à fait simpliste" et "très difficile à mettre en œuvre".  Puis en novembre 2009, il revient à la charge pour disqualifier la taxe : « l’industrie financière a fait de telles innovations qu’il est probablement impossible de trouver une taxation sur les transactions qui ne serait pas contournée par les potentiels contributeurs ». Il en rajoute : « Nous ne voulons pas d’une solution extrêmement simpliste qui ne serait pas effective ». Mais, nous non plus, nous n’avons rien lâché. Et pour finir en 2001 et la loi de finances pour 2002 nous obtenions un vote favorable de l’Assemblée Nationale. Il donna lieu à l'article 235 ter ZD du code général des impôts qui prévoit une telle taxe et fixe un taux maximum de 0,1%. Jamais appliqué cependant puisqu’il est précisé que cela ne se mettra en œuvre que si tous les autres pays européens en font de même. Notre victoire était peut-être symbolique mais elle a préparé le terrain. Le 14 juin 2011, l'Assemblée a adopté à la quasi unanimité dont le Front de Gauche, une résolution proposée par le PS demandant à la Commission la mise en place d’une taxe de 0,05% sur les transactions financières dans l’UE, « ou à défaut d’abord au niveau de la zone euro ou d’un groupe de plusieurs États membres de l’UE ». C’est la solution que le sieur Barroso vient de découvrir. Pris dans les méandres de l'Union européenne, le projet de taxation présenté aujourd'hui ne pourra être appliqué au mieux qu’en 2014. Quinze ans de perdus depuis notre proposition devant le Sénat en 1999. Et maintenant que les voilà contraints de faire amende honorable, quelle timidité ! Je déplore en effet que la proposition Barroso envisage une taxation réduite pour les produits dérivés. Ce sont pourtant les transactions les plus massives et les plus nocives pour l'économie. Pour autant on peut se frotter les mains.

Car la proposition Barroso apporte un cinglant démenti à tous les beaux esprits qui ont expliqué pendant 15 ans combien cette taxe serait « dangereuse », « irréaliste », « inapplicable » et ainsi de suite. Ce n’est pas tout. Elle démontre aussi qu'il est possible, comme nous l’affirmons, de désobéir au Traité de Lisbonne qui interdit les limitations à la libre circulation des mouvements de capitaux ! Enfin cette proposition prouve aussi qu'il est possible d'appliquer cette taxe à un groupe de pays sans attendre que tous les autres l’aient décidé. En effet Barroso envisage la mise ne œuvre de sa proposition dans le cadre d’un projet de coopération renforcée. Nous lui laissons la joie de découvrir ce que le traité prévoit en la matière si l’interdiction tout à fait explicite qu’il contient concernant les mesures d’harmonisation fiscale parvient à être contournée.

Dans ces conditions, et sans attendre une éventuelle décision européenne en 2014, je crois possible l'application immédiate en France d'une taxation des transactions financières, comme nous y autorise déjà l'article du code des impôts, voté par la gauche en 2001. Et je peux dire que si en 2012, le Front de Gauche arrive au pouvoir, il pourra décider immédiatement d'appliquer une telle taxe de manière uniforme sur tous les types de transactions sans butter sur l’interdit européen. Et du coup d’autres propositions d’harmonisation fiscale seront aussi possibles. Il faut donc ouvrir la brèche dès à présent.

Pour la droite, la défaite aux élections sénatoriales ne peut être autre chose que celle de Nicolas Sarkozy.  Elle s’ajoute à tout ce qui est déjà mis à son passif. De la sorte un seuil est  franchi et qui croirait à une péripétie se tromperait, me semble-t-il. La spirale dépressive semble enclenchée. Je pense qu’il faut voir le nouveau tableau dans son ensemble. Et donc rapprocher ce tremblement de terre institutionnel avec le démarrage de l’affaire des inculpations dans l’affaire de Karachi. Sans oublier le retour de la comptable de l’affaire Bettencourt et de ses déclarations concernant l’usage de ses enveloppes. Il y a toujours un crochet de boucherie disponible à droite pour l’un ou pour l’autre. Car dans ce contexte à droite, ceux qui souhaitent empêcher Nicolas Sarkozy de se représenter ont de solides matériaux pour faire leur travail. Tout poussera dans ce sens. Ce que Nicolas Sarkozy avait tricoté avec sa victoire de 2007 part en lambeaux. L’unité contrainte ou forcée de son camp politique est minée par le retour de la bataille des coups tordus et les espérances que Karachi et Bettencourt donne aux vieilles haines. La suprématie idéologique dans la société qu’il voulait incarner est torpillée par la crise et l’échec de toutes ses méthodes et promesses. Depuis, ce qui se fait et décide indispose tout le monde à la fois. Un paradoxe qui fait se joindre midi et minuit dans un rejet unanime. En atteste la conjonction baroque du public et du privé dans la journée d’action enseignante. Le temps dont dispose le président pour reprendre la main est moins long que ce que l’on peut deviner de sa pensée sur le sujet en lisant les indiscrétions de presse. La fin du quinquennat pourrait aussi bien tourner à la crise de régime si se combinait l’impuissance institutionnelle, le scandale, et enfin la paralysie à faire face à une nouvelle crise bancaire. Sans oublier les risques liés à l’Etat de délabrement de l’Union européenne. La fin de ce quinquennat ressemble à une fin d’un monde.

Un mot, contraint et forcé par la campagne de harcèlement dont je fais l’objet à propos d’un micro incident à la Fête de l’Humanité. Comme d’habitude en de telle circonstance, un habile montage bien rabâché me contraint à des heures perdues à expliquer et démentir auprès de l’habituel lot de crédules ou d’inquiets qui viennent se faire rassurer en aggravant la propagation des fausses nouvelles. Sans oublier ceux qui protestent parce que je perds mon temps à répondre à ce qu’ils considèrent comme des vétilles. Gâchis de temps et d’énergie car encore une fois il s’agit juste d’une mise en scène, rien de plus. Je fais descendre de la tribune où elle n’avait rien à faire une personne qui y était montée en dépit des consignes et dans l’incroyable tension qui régnait sur place à l’occasion de la visite de Martine Aubry sur le stand du Front de Gauche. J’observe avec effarement le mécanisme de cette nouvelle production de « l’information-spectacle ». D’abord un court extrait de quelques secondes, hors contexte, tiré de mes trois jours de présence à la Fête de l’Huma. Il est présenté huit jours après les faits, sans possibilité de répondre, par des gens qui n’en ont pas parlé autrement que pour s’en moquer. Puis, la question étant sans doute d’importance décisive, l’AFP en fait une dépêche. Ce n’est déjà pas banal. Le journaliste qui se trouve là, n’a sans doute rien à faire et il prend donc le temps de décrypter tous les échanges de la scène. A moins qu'on lui ait procuré le texte avant, ce que je lui souhaite car le son n’était pas très bon. Ce qui est encore moins banal c’est que cinq « mises à jour » seront diffusées dans l’après-midi ! Cela veut dire que cette information a été rediffusée à cinq reprises à tous les abonnés de l’agence. Cela s’appelle « faire monter la mayonnaise ». Aussitôt des sites internet embrayent. Pas tant que ça, quand même ! Et le lundi certains organes de presse papier reprennent. Pas tous, loin de là, car il existe des journaux, dans le pays, qui n’avalent pas tout rond les potages qu’on leur sert à la  chaîne. Une mention spéciale pour le journal « Le Progrès » dont j’ai été l’humble pigiste il y a bien des années. Il affirme que j’ai expulsé « manu militari » l’impétrant. D’une main militaire ! Rien que ça ! Puis arrive l’inépuisable Jean-Michel Aphatie dans le wagon de tête des lyncheurs. A croire que cette histoire est taillée sur mesure pour lui. En effet pour une raison très ancienne, cet homme n’en finit plus de régler un compte avec moi. Déjà deux papiers sur son blog consacré à un but de pur dénigrement personnel. Voici sa thèse : certains pourraient croire que ma violence verbale était réservée aux journalistes, mais non elle l’est à l’égard de tout le monde. Je suis donc un violent. Dans une campagne électorale, et je suis en campagne depuis trois ans, c’est un parti pris militant contre moi. Est-ce une relation normale entre un journaliste et un homme politique que cet acharnement personnel ? Je ne le crois pas. Mais il se donne l’apparence d’un point de vue personnel sans implication politique. Je préfère répondre par l’humour. Je lui propose d’autres sujets de « reportages » qui feront la démonstration de mon incroyable violence verbale: quand je plante un clou et que je me tape sur le doigt, quand mon ordinateur me plante un texte mijoté pendant des heures. Ah oui, il y a aussi le moment où ma stupide machine à café me sert un breuvage tellement brûlant que la tasse me tombe des mains. Et quand la lumière de la cave s’éteint alors que je suis en train de ranger d’ineptes cartons mous et mal scotchés. Et ainsi de suite. Avec moi, Aphatie n’a pas fini de faire des « mises à jour » de sa brillante démonstration. En effet, je suis un être humain.

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Au cas de ce jour-là, voici la situation. Martine Aubry est en train de sortir du stand du Front de Gauche. Dehors des gens crient contre elle. Nous sommes tous très mal à l’aise car notre intention politique en l’invitant n’était pas qu’elle soit mal traitée. Certains d’entre nous sont sous le choc. Car auparavant la bousculade des photographes et des caméramen avait atteint des sommets. Pour ma part aussi je n’avais jamais vécu ça. Des gens se piétinent et avancent en masse confuse de coups de coude et de caméras. Le service d’ordre, militant et bénévole, qui assure ma sûreté est enfoncé, la tribune est envahie par les professionnels, des gens se frappent et se bousculent, quantités de perches nous sont placées sous le nez. Impossible de parler tellement dans les cris et les vociférations. Tout cela, les médiacrâtes bronzés et parfumés, qui ne gagnent pas leur pain dans cette bousculade et qui n’ont pas été sur le moindre terrain depuis des années ne s’y intéressent pas. Comment a-t-on pu en arriver là ? Ces malheureux gagnent leur vie de cette façon ! Là, leur façon de suivre l’événement rend l’événement impossible ! Ce paradoxe me semble spectaculaire.

Voyons aussi du côté des personnages que vise cette activité. Nous. Martine Aubry est très affectée, François Lamy saute après les perches à micros comme après des mouches. Martine, elle-même, arrache un bonnet de micro. La ligne de camarades qui se trouve derrière moi recule vers le mur et tâche de faire bonne figure. Tout ce que nous avions prévu de faire tombe à l’eau. Impossible de contenir la situation. On décide d’en rester là. Martine repart. Nous avons la rage de voir ce gâchis humain et politique. Nous sommes restés de sang-froid pendant toute la scène. Survient dans mon dos quelqu’un qui veut prendre la parole. Qui est-ce ? Pas de badge, pas d’insigne que je discerne. Ami ou ennemi ? Je ne comprends pas ce qu’il dit. Va-t-il prendre la parole ? Pour dire quoi ? Compte-t-il s’en prendre à moi ? Dire du mal de la visite de Martine Aubry ? Je ne sais pas. Le service d’ordre hésite. J’assume ma responsabilité. Je donne une consigne.

J’ai bien dit une consigne. Un militant politique peut le comprendre dans ce contexte si tendu, c’est pourquoi j’ai évoqué cette qualité à ce moment à la personne qui se trouvait là. Je ne veux pas d’une prise de parole sauvage qui sera ensuite le plat qu’est venu chercher, à la commande, la caméra qui va filmer cette scène. Voilà. Ceux qui préféreraient que j’aie parlé autrement ne tiennent pas compte de l’ambiance qui régnait ni de la nécessité qu’une volonté impérieuse s’affirme pour que la situation soit de nouveau maîtrisée. Je suis naturellement désolé du style pour la personne concernée. Ceux qui ont dominé une telle situation sans hausser le ton ont toute mon admiration. Que quelques bonnes âmes n’aiment pas ce style montre à quel point ils n’ont plus aucun contact avec la réalité. L’appel à la discipline militante fait jaser. Le mot fait peur ? Pourquoi ? Ma propre vie est faite d’une discipline constante. Permanente. Du matin au soir. Notamment pendant cette Fête de l’Humanité. Mon emploi du temps, mes discours, mes textes, mes allées et venues, tout est décidé collectivement, planifié et soumis à cette discipline, heure par heure. J’y obéis de mon plein gré parce que je suis un militant et un responsable politique qui ne veut pas gâcher la peine que se donnent les dizaines de personnes que l’action engage. Deux provocateurs armés d’une caméra et un chroniqueur mal dans sa peau n’y changeront rien.

La suite m’est connue. D’un passage en boucle à l’autre la scène est raccourcie, de plus en plus hors contexte. Et puis un jour, comme avec le sketch du « petit journaliste », longtemps après, on découvre que quelqu’un avait filmé davantage, sous un autre angle et plus longuement. Et alors la manipulation éclate au grand jour. Mais c’est trop tard. Le mal est fait. Dans mon cas il s’agit d’un véritable harcèlement. Certains s’y livrent faute de sujet du jour, d’aucun par ce que cela les amuse, d’autres enfin parce qu’ils ont des comptes à régler, personnels ou politiques. Dans tous les cas ceux qui me demandent des marques de respect pour les autres ne m’en accordent guère ni comme personne ni comme homme politique.

Ici l’hypocrisie du beau monde est extrême. Tous les trois semaines, entre deux billets insultants sur son blog, Jean-Michel Aphatie, tout miel tout sucre et dans un tutoiement de connivence appelle mon secrétariat pour me proposer de venir à son émission du matin. Il me fait aussi passer des messages par des connaissances communes. Il suggère dans son blog que je le boycotte. Mon emploi du temps n’a pas rendu possible pour moi de répondre à ce qui s’apparente davantage à une convocation qu’à une invitation. Ses harcèlements actuels participent d’une vindicte obsessionnelle qui ne me flatte d’aucune façon et même paraît très inquiétante. Jean-Michel Aphatie, changez de disque, allez détester ailleurs !


416 commentaires à “De la défaite à l’empêchement, la fin d’un monde.”
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  1. Roxane dit :

    Pourquoi aller voter aux primaires du PS? Pour moi c'est oui, parce qu'il y a au PS des gens sincèrement de gauche qui ne se reconnaissent pas dans les propositions de FH et Aubry ex-DSK.. Il faut donc soutenir cette Gauche qui reprend les thèmes du Front de gauche. Deuxième raison, le Front de gauche ne gagnera pas tout seul. Je soutiens l'idée d'une coalition entre les forces qui croient en une République laïque et indépendante contre la puissance financière internationale.
    Très belle intervention de M. Mélenchon en face de M. d'Ormesson sur Fr2 à l'instant.

  2. el gaucho dit :

    Le candidat du Front de Gauche magnifique sur France 2 à 13h15 !
    Nous sommes la force joyeuse !

  3. jnsp dit :

    Les primaires socialistes ne sont elles pas inconstitutionnelles puisqu'il est nécessaire d'affirmer croire dans les valeurs de la gauche pour y participer. N'est-ce pas une discrimination :
    article 225-1 du Code pénal définit une liste de critères qui entrent dans la constitution d'une discrimination :
    « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. »
    Quel serait le résultat si quelqu'un saisissait la justice de cette discrimination potentielle ? Quelles que soient ses motivations.
    Si un juriste est en ligne ou quelqu'un qui aurait une idée, merci pour la réponse.

  4. Emmanuel l'échassier dit :

    Je confirme la bonne prestation de Jean-Luc Mélenchon sur France 2 à 13h15. Pédagogique, parlant lentement et prenant en compte les objections des interlocuteurs.
    Par contre pas de réponse claire à "comment établir un SMIC à 1700 eus dan les PME". Une proposition : comme sur le modèle des SCOOP ou coopératives, quand ça marche, on monte les salaires, quand ça tourne moins, on baisse ensemble les salaires. Bref, partager les gains et les pertes.
    Encore bravo. Sur le terrain, on continue de se battre.
    Emmanuel

  5. Papa dit :

    Belle prestation sur la 2!Et ce soir ne manquez pas la chaine parlementaire à 21heures!
    Réussir à faire dire à d'Ormesson qu'il est scandaleux que certains se gavent faut le faire.Encore bravo!

  6. olivier dit :

    Même libé titre "le 7ème homme". Bravo Jean Luc et en avant, on finira par gagner.

  7. fernando martins antunes dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Dès que j'entends ou lis le nom de José Manuel Barroso, un étrange malaise, un tressaillement inexpliqué me saisit, un sentiment mêlé de curiosité et d'effarement, à suivre le parcours de ce brillant homme politique portugais, parvenu aujourd'hui au faîte de cette opaque "usine à gaz", ce Bhopal social et politique que l'on désigne du doux vocable d"administration européenne". Allez savoir pourquoi, submergé par l'émotion, c'est un phénomène d'anamnèse qui se produit en moi. Est-ce le même Barroso qui, jeune juriste formé à l'université de Genève, adhéra en 1975 au MRPP (Mouvement pour une Refondation du Parti du Prolétariat, sublime rhétorique d'époque) dont il deviendra président des étudiants MRPP. En 1976, tandis que le Portugal vit encore les soubresauts de la chute de la dictature salazariste, approché par l'ambassadeur spécial américain Franck Carlucci, Barroso opère un virage à 180° et passe au PSD (Parti Social Démocrate), la droite libérale. Depuis, après avoir été doté par l'OTAN d'une bourse d'études aux USA, la carrière de monsieur Barroso s'approche de l'inaccessible étoile… Portez seulement un peu de d'attention à sa conduite au "Parlement" européen, vous serez édifié.

  8. el gaucho dit :

    @olivier
    La une de Libé est un montage fait par France 2 en forme de clin d'oeil.
    Le candidat du Front de Gauche n'est pas le 7ème homme de "l'Académie des 6", il est notre premier de cordée pour prendre 2 à 3 millions de voix aux socialistes, et leur passer devant pour faire la 6ème république !

  9. bertgil dit :

    184 olivier
    " L'ennemi c'est pas le PS c'est l'UMP "

    Vous avez tort camarade. Les sympathisants du PG et du FdG ont le droit de se poser des questions sur le PS. Les sympathisants du FdG n'obéissent pas aux injonctions selon lesquelles l'UMP est le seul ennemi. Ils s'interrogent depuis longtemps sur les politiques et offres politiques du PS.
    Du coté du PS :
    - c'est la soumission à la mondialisation dont l'oligarchie profite et cela au détriment des peuples et des nations.
    - même politique économique libérale qui met à bas l'industrie française conséquence de l'euro fort.
    - les dirigeants du PS sont des européistes inconditionnels.
    - une politique étrangère impérialiste et atlantiste
    - une politique aux relents colonialistes avec le soutien à Sarkozy pour la Libye
    Même chose du coté de l'UMP et des verts associés du PS. En réalité vous fermez les yeux sur toutes les dérives du PS, car vous souhaitez sauver des postes, au 2éme tour des législatives. Vous considérez que les petits arrangements entre les tours sont plus importants que les principes.
    Dans tous les cas je voterai Jean-Luc Mélenchon au 1er et 2éme tour. Pas de vote pour les socialistes.

  10. Berdagué dit :

    Le Sénat, avec son allure de changement ou plutot d'alternance c'est assez tranquille, comme les différentes "affaires" révélées par le Canard il y a des dizaines d'années, c'était pépère ce clientélisme que beaucoup d'hommes politiques et non des moindres voulaient mettre au pas ou le saborder, mais il fut un temps ou il représentait face au pouvoir des bénis oui oui une espèce d'opposition,en sachant quelques pots peut- ètre jamais trop,élucidés, bref cette institution paradoxalement a joué un certain role d'accompagnement "démocratique" et à chaque fois que je traverse ce Palais du Luxembourg et à la vue des jardiniers creusant les plates bandes je crains de voir apparaitre quelques cassettes planquées, cachées, j'espère que tous les comptes seront posées sur la table des lois démocratiques, en tous les cas un certain plaisir de voir cette par trop droite prendre une superbe claque.
    Pour la prestation de notre candidat Jean-Luc Mélenchon et la confrontation avec le sieur d'Ormesson sur France 2 à 13h15 ce dernier a mis l'accent sur la confidence que lui aurait fait François Mitterrand de terminer le "travail" commencé d'affaiblir à le rendre invisible le PC (qui savait que,en 1981,les forces de "gauche"allaient ètre en faveur du PS), une belle claque en 2007 certes, alors que le Non de Gauche représentait tout autre chose, nous n'avons pas su faire l'union et nous payons cash, il en va tout autrement avec la force dynamique du FdG.
    Ce matin au marché j'ai été " accroché" par 1 militant Baylet dans Paris 2 pour voter pour leur machin, les convictions mises dans la poche de AM et de leur donner 1 euro m'enpèchait d'aller à leur truc perso, puis d'un autre militant PS lui dans Paris 1, lui une seule question quel sera l'attitude du FdG au second tour? réponse : la résistance sera devant et si... pas question de voter les yeux fermés avec nos convictions dans le caniveau.
    Mais comme nous gagnerons:que du...

  11. Cathar dit :

    Sur la 2, face à et avec D'ormesson: de l'émotion, de la conviction, un "homme libre" qui parle à la dignité de chacun...

  12. Ardéchoise dit :

    Pour voir l'émission sur la 2 que je n'ai pas pu voir en direct, j'ai simplement tapé sur internet 13h 15 dimanche. Excellente intervention de J L Mélenchon, qui a développé avec simplicité les valeurs humaines que défend le Front de Gauche. Jean Luc, tu reconnais aux citoyens le droit au plaisir, à la création, à l'invention, au rêve. Merci pour cette vision constructive et humaine de la politique. J'adhère avec bonheur.

  13. Comment peut-on penser avoir une quelconque influence autre que celle de conforter le Parti socialiste dans le choix qu'il a fait de soutenir le projet de TCE et de ratifier contre la volonté populaire le traité de Lisbonne, en participant à un simulacre de choix ? Voilà donc, si j'ai bien compris, un parti qui promet en substance, de se regrouper autour du candidat choisi à l'issue des primaires, quel que soit ce candidat, donc quelles que soient les propositions avancées et tant pis si le sieur Valls se positionne aux antipodes du sieur Montebourg. Cela augure mal de ce qu'un tel parti pourra faire aux plus hauts postes de responsabilité du pays. Gageons qu'il s'agit là, en fait, d'une préparation savamment étudiée pour opérer le moment venu de savants virages à 180°. Nous sommes là loin de la rupture que le Front de Gauche impulse dans sa manière de faire de la politique et dans sa vision des ruptures qu'il initiera pour en finir avec un capitalisme productif destructeur.

  14. Mario Morisi dit :

    Incroyable, Jean Luc est magique, il a converti Minc !

  15. Barachois dit :

    Bon ! Ben je repasserai après la Star Ac, parce que là, ça devient lourd ! Y a pas autre chose à discuter ?

  16. Menjine dit :

    Complètement d'accord avec Daniel Mérino (billet 266).

  17. jean ai marre dit :

    @ 251 Roxan
    Très belle intervention de M. Mélenchon en face de M. d'Ormesson sur Fr2 à l'instant.

    Et tous ceux qui s'interrogent sur faut-il y aller ou pas

    Comment pouvez vous qualifier de " belle intervention" (au singulier) de J-L M face à D'Ormesson et décider de participer aux primaires socialistes ?
    Avez vous entendu ce que disent J-L Met J. Généreux sur le vote des primaires ?
    Laissez les socialistes et leurs sympathisant choisir librement leur candidat. Pas d'ingérence.
    Laissez les débattre, et soutenons celui que nous avons choisi, qui nous écoute.

    @ Sonia Bastille,

    Avez vous apprécié la réponse du représentant du Front de Gauche, Jean- Luc Mélenchon sur la participation du Front de Gauche à un gouvernement socialiste ? Les choses sont elles claires ?
    Continuez vous à parler de convergence ?

  18. CN46400 dit :

    La gauche du PS s'est fendue d'un appel au FdG à venir sauver la soldate Aubry ensablée. La direction du PS est donc prise à son propre jeu. Tout avait été préparé pour DSK mais la candidate de remplacement (Pacte.....) ne peut pas correspondre aux objectif d’une primaire qui a été conçue non pour désigner un(e) candidat de gauche qui appliquerait une politique de gauche, mais pour désigner un candidat susceptible d’attirer assez de voix de droite pour battre le candidat de la droite. Le principe même des primaires qui ne peut pas produire autre chose que de l'eau tiède est en cause

    On n’est pas dans un débat politique, on est, quoiqu'on dise, dans le TSS (Tout Sauf Sarko...). A ce jeu Hollande est bien le plus fort, même les rigolos vont voter pour lui. L’appel des Emmanuelli et consort à la gauche extérieure n’en est que plus pathétique !

  19. Pulchérie D dit :

    @ Mario Morisi (265)

    Minc est loin d'être un imbécile : il constate que le vent a changé de cap et insensiblement, il oriente le sens de ses "opinions" vers la gauche.
    D'où cette déclaration assez inattendue venant d'un suppôt de la droite.

  20. jefmergen dit :

    bonjour
    je me demande fortement, quel lapi" la droite a en réserve, pour"suggére" par des sondages, tout le temps que Hollande soit "le candidat de la gauche".
    il y aurait un cadavre dans le placar" prêt à sortir que ça ne m'étonnerait plus !
    Sur, pour l'an prochain, le Front de gauche va cartonner et J-L.Mélenchon ne sera pas simple "7ème Homme" !

  21. Sonia Bastille dit :

    @ jean ai marre -270- @Cobalt -228
    J'ai regardé et écouté notre camarade Jean-Luc Mélenchon ce midi sur France 2. J'ai apprécié la discussion avec Jean d'Ormesson. Elle fût esquise !
    Jean-Luc Mélenchon a dit que c'est les organisations du Front de Gauche qui décideront de leur participation à un gouvernement. Jean-Luc Mélenchon a dit qu'à titre personnel lui il n'en ferait pas partie. Voilà la précision et la réalité dites à l'émission.
    L'exemple du Conseil général de la Corrèze est là pour le prouver ! Dirigé par François Hollande, ce dernier gère le département avec l'appui participatif et solidaire du Front de Gauche ! Comme dans de nombreuses communes de la Corrèze à la Préfecture Tulle, à Malemort, à Brive la Gaillarde !
    Pourquoi ces deux vérités, l'une parisienne et médiatique on ne converge point et on ne gère point avec les Socialistes et l'autre, localement, à l'abri des médias, on converge, on gère avec les socialistes ?

    @ Cobalt
    Je connais bien la Corrèze en raison d'attaches familiales. J'y ai aussi occupé des fonctions. Jean-Luc Mélenchon tiendra meeting à Brive à l'Espace des Trois provinces le 11 octobre prochain !
    Cela laisse ouverte la participation au gouvernement, j'en suis favorable tout en étant membre du PG et du Front de Gauche ! Si le Socialiste (Hollande) devait lui de son côté refuser la participation du Front de Gauche tant au gouvernement qu'au sein d'une alliance pour les législatives et bien ce serait une erreur stratégique ! Également si le candidat du Front de Gauche, devenu président refusait des socialistes ce serait également une erreur stratégique.
    Les convergences de travail, de gestion, de vote entre le PS et le Front de Gauche existent et sont permanentes, quotidiennes dans les conseils municipaux, généraux et régionaux. La convergence s'est faite hier au Sénat, toute la Gauche a soutenu dès le premier tour le candidat socialiste Bel à la Présidence du Sénat !

  22. clarazed dit :

    @ 265 et 273

    Il n'y a pas que Minc qui ait été "converti". Guaino aussi ! Je cite : "Ce que je souhaite profondément, c'est qu'on taxe exactement de la même manière les revenus financiers et les revenus du travail et tant qu'on n'en sera pas là, ça ne sera pas juste." (émission "On n'est pas couché" du 01/10/11 à 1h27).
    Remarque : il n'a pas dit qu'on aligne la taxation des revenus financiers sur celle du travail" !

    Et, après avoir vanté le "volontarisme politique" de NS d'une façon générale, quand Poloni lui fait remarquer que les règles fondamentales en Europe n'avaient pas été changées, il a répondu : "Mme Poloni, il ne suffit pas d'arriver quand on est président de la république et de dire "Je suis le bruit et la fureur" et le monde change" (à 1h24).
    Question : sous cette pique envoyée à Jean-Luc Mélenchon, on peut se demander qu'est-ce que le "volontarisme politique" ?

  23. Ardéchoise dit :

    Si Minc n'est pas un imbécile, Guaino non plus. Invité de Ruquier, il a proposé un changement de société, la taxation des revenus fiscaux et l'alignement des impots des capitaux sur ceux du travail. Et ils ne sont pas les seuls à reprendre certaines propositions du F de G afin de gagner des voix à "gauche". Je crains que beaucoup d'électeurs se laissent séduire par le PS ou l'UMP car ils n'ont peut-être pas conscience que chaque mesure proposée par le Front de Gauche ne peut avoir d'efficacité que dans l'hypothèse d'une rupture radicale avec le système actuel.

  24. MS dit :

    Attention de ne pas reproduire ce rejet dur du militant communiste qui vous aborde sur l'estrade au sujet de la venue de Mme Aubry a la fête de l'Huma. Il y avait sans doute mieux a dire et a signifier que "dégage". Vous auriez pu au moins l'endormir comme les grands hommes politiques savent le faire a savoir "on verra ca plus tard d'accord?" ou "si elle est venue ca motivera peut être aux sympathisants socialistes de venir a la fête ? On a besoin de monde ici non?". Je sais pas moi, mais quand même...

  25. rodolphe dit :

    Jean-Luc crédité de 8 à 10% dans la dernière vague LH2. Soit devant Joly, jeu égal avec Borloo, Bayrou mais derrière Le Pen...
    Alors quoi ? Une dynamique enclenchée, une bulle sondagière, ou une nouvelle méthode de calcul pour les "instituts" ?
    +4 ou +5 soit 100% d'augmentation en un mois...ça laisse songeur.
    Méfions nous camarade de la bulle sondagière. Ne pas reproduire Chevènement annoncé à 15% 6 mois avant. Pour cela une seule solution : toujours affirmer qu'on n'y croit pas que la seule réalité c'est le terrain. Continuer à les dénigrer surtout si on est très haut, etc.

  26. Je viens de regarder en différé l'émission de France 2 de 13h15. D'Ormesson et Jean-Luc Mélenchon ont évoqué un moment Hessel comme ami commun à propos de "Indignez-vous" mais ils n'ont pas parlé du "chemin de l'espérance" que viennent de sortir Hessel et Morin. Je pense que la situation actuelle est celle qu'a rencontré le CNR à la fois dans son action de "résistance" mais aussi dans son action de construction "des jours heureux" et où la gauche qui ne s'était pas couchée et la droite patriote humaniste se sont retrouvées.

  27. JeanLouis dit :

    Pour que les choses soient claires. Je voterai pour JL Mélenchon (et si j'étais en France le 9/10, je voterai pour A Montebourg à la primaire). Je suis de près tous les discours, les interventions, les écrits du Front de Gauche et j'adhère à presque toutes les idées développées et j'essaye de les faire circuler autour de moi. D'où quelques critiques, il n'y a que cela de vraiment constructible. JL Mélenchon a une sorte de déni de la réalité quand il a à faire face au vote FN. Votre argumentaire sur le déplacement de voix de droite ne tient pas la route, vos interventions chez Ruquier il y a quelques jours comme aujourd'hui sur F2, 13h15 par exemple vous font perdre des voix à cause de cette négation de la réalité et donc l'absence de réponse appropriée à une préoccupation majeure des classes populaires sur l'immigration par exemple, le mal vivre dans des banlieues peu sûres, etc. etc. Vous donniez l'impression de ne pas comprendre ce que voulait vous dire N Polony, non elle ne défendait pas sa vison de journaliste du Figaro, elle vous disait ce que des millions de français pensent et disent, écoutez le bon sang ! Et pour vous aidez à comprendre la situation écouter en podcast l'émission Las bas si j'y suis du 31 08 2011 consacrée toute à l'heure à ce sujet avec les analyses intéressantes de D Vidal.

  28. de Pontcharra dit :

    Melenchon, est ce que vous pouvez imaginer une seule seconde que la notion "d'état" dans tous les pays du monde est destinée à disparaitre un jour ou l'autre. L'état français, l'état espagnol, italien, allemand. Tous les états et leurs frontières disparaitront au moment ou les hommes seront arrivés à une maturité de conscience suffisante. C'est une évidence, même si vous ne pouvez pas la concevoir pour le moment. Autre chose est ce que vous serez à même d'intégrer un jour ou l'autre dans votre façon de voir les choses, ce que Marx a définit comme étant le "matérialisme dialectique". Je le souhaite, car tout le reste et surtout les arguments de la "communication" via internet et autre gadget ne sont qu'un leurre, un rideau de fumée destiné à dissimuler qu'il n'y a rien derrière, absolument rien, à part une démesure de connections qui n'ont plus aucun sens. Et c'est ce rien qui est la base même de tout les fonctionnements de nos sociétés modernes qui ont perdus toutes formes d'orientation raisonnable, car il leur manque presque tous les rouages d'une pensée essentiellement dialectique capable de mettre instantanément en relations une infinités d'informations sans le recours à je ne sais quelle technologie informatique, qui comme je vous l'ai dit ne sont qu'un écran de fumée. Je sais que les valeurs métaphysiques n'ont pas vraiment bonne presse auprès de gens comme vous et pourtant vous y viendrez un jour ou l'autre, c'est le chemin même de votre possible évolution. Les grands visionnaires se font rares à l'heure actuelle, c'est bien le problème. Merci

  29. jean ai marre dit :

    @ 273 Sonia Bastille,

    Il y a ce que vous souhaitez et quelques fois la réalité vous donne raison, notamment lors du vote pour le sénat où dans la Loire et en Correze, les élus de droite ont voté pour la gauche, et il y a une réalité future, celle de demain avec le changement de politique. Vous ne pouvez pas transposer l'actualité sur une situation politique nouvelle.
    La réalité est l'affirmation de J-L M de ne pas participer à un "gouvernement socialiste". Cette précision est de nature à vous faire réfléchir. Démocrate jusqu'au bout des ongles, notre leader laissera aux organisations du Front de Gauche de définir leur choix.
    Ce que à mon avis vous occultez : pour que le Front de Gauche siège dans un gouvernement, avec les socialistes, le candidat PS doit être en rupture avec l'actuelle politique libérale, que le PS quitte la social-démocratie, qu'il retrouve ses fondamentaux de Gauche.
    Est ce que Valls, Hollande, Aubry, Royal, proposent une VI éme République ? NON
    Est ce qu'ils proposent la rupture avec la capitalisme financier ? NON
    Ces gens sont dans la démocratie d'opinion, ils ne sont pas dans la vraie démocratie, celle qui consiste à prendre l'avis du peuple.
    D'ailleurs les primaires en témoignent. Ce principe marque la fin des débats de différents courants. C'est l'acceptation du leadership, c'est l'acceptation de la course aux sondages, c'est la fin de la plateforme de l'idéologie, c'est le vote pour la prestance, le politiquement corrêct.
    Mais, allez voter aux primaires, je ne vous blâme pas, simplement je ne comprends pas

  30. Berdagué dit :

    Mais Sonia vous ne pouvez pas mettre en balance de convergences de circonstances les 6 plus le dit 7ième qui a été élu par les cotisants du PG, normal, de la Gu, et par la grande majorité du PC après des discussions ouvertes, non gagnées d'avance, ou étaient avancées toutes les propositions pour proposer le Programme populaire partagé qui s'inscrit en rupture à ce système prédateur, en nous autorisant de retrouver toute notre souveraineté populaire et nationale tout en étant internationalistes.
    Sénat et élections régionales certes très importantes et structurantes pour tout le pays mais 2012 c'est d'une autre échelle, d'envergure, c'est de stopper les dérives de pertes continuelles de notre souveraineté (par cette europe actuelle), de notre République et démocratique, de notre France por nous affaidir, nous briser de toute originalité constructive pour une visée universelle, pour nous coucher devant les diktats bureaucratiques et dogmatiques ravageurs européens. Là je pense étre 5 sur 5 avec vos pensées et réflexions.
    En ce moment ils sont tellement englués dans leurs contradictions qu'ils piquent à tout va, pour investir le logos, le détourner, enfumer le peuple votant, le faire douter de s'engager dans le FdG et de voter pour son programme non pas figé mais évolutif, on comprend leur panique, prèts à dégager, ils n'ont rien à proposer seulement des affaires glauques.
    Que du bonheur, de la joie pour nous tous et toutes, c'est pas triste !

  31. Jean Jolly dit :

    Beaucoup de médiacrates posent à Jean-Luc la question stupide de savoir s'il serait d'accord pour intégrer un gouvernement "socialiste", ils oublient un fait indéniable. Sarkozy avait choisi "l'ouverture" en faisant venir quelques traîtres à la gauche, la question à poser aux candidats à la primaire est donc celle-ci. Vont-ils renvoyer l'ascenseur s'ils accèdent à la présidence ? Cela permettrait peut être de finir de convaincre quelques naïfs, on peut toujours rêver.

  32. Sonia Bastille dit :

    @jean ai marre -280-

    Jean-Luc Mélenchon a une position qui est logique. Il est candidat à la présidentielle. Ce serait pas très bienvenu de combattre le candidat socialiste tout en disant qu'il accepterait d'être son Ministre. Le problème c'est qu'un gouvernement quelqu'il soit ne doit pas être le lieu où sont "recasés" les candidats battus du premier tour. Sinon on risque de se retrouver avec un gouvernement intenable et surtout avec pas mal de ressentiments !
    Pour avoir discuté avec des responsables communistes, et bien pour eux, la question d'une participation à un gouvernement socialiste n'est pas plus taboue aujourd'hui (demain 2012) que hier (en 1997, 2002 ou 2007) ! Les communistes jugeront de l'opportunité le moment venu avec une forte probabilité d'y participer si les socialistes ont besoin d'eux pour une majorité à l'Assemblée nationale ce qui risque probablement d'arriver.

    Mais Jean-Luc Mélenchon aura besoin de toute la gauche donc des socialistes pour que son gouvernement gouverne et que les lois soient votées au parlement. A moins que vous pensiez que le PG, seul, aura la majorité absolue à l'Assemblée nationale ? Et quand bien même, pour des lois constitutionnelles, Jean-Luc Mélenchon aura besoin du Sénat ou du Congrès (3/5). Pour les organiques, la majorité absolue de l'AN.

    Pour ce qui est de la VIème République, Montebourg mais aussi Royal propose cette évolution. Quoiqu'il en soit, si notre camarade Jean-Luc Mélenchon est élu ou si c'est Arnaud Montebourg ou encore Ségolène Royal, et bien il faudra toute la gauche pour que la VIème République soit votée par la constituante. Il faudra refixer le cadre constitutionnel et avec le Sénat à Gauche cela facilitera l'adoption de la constitution (Je rappelle ici que chaque article de la constitution est une loi constitutionnelle est à donc besoin du vote des 3/5 du parlement).

    Je vous rappelle que je suis opposée aux primaires. J'ai déjà dénoncé cette dérive !

  33. marechal dit :

    @ Sonia bastille
    A moins que j'ai mal compris le but de la révolution citoyenne, mais il s'agit de rendre le pouvoir au peuple.
    Donc pourquoi penser déjà à faire de favoritisme de la discrimination en fonction des idées ou étiquettes politiques ?
    On gagne d'abord les élections, la répartition des "petits" pouvoirs c'est pour après !

    @ de Pontcharra
    Si c'est un genre de suite à la révolution Artaudienne que tu veux (de corps et d'esprit) il faut une société complétement schizogène et retrouver le goût de la belle nature vraie après l'avoir détruite : encore une génération ou deux à ce rythme et on pourra la redémarrer (ou moins); en tout cas patience on est en bonne voie.

  34. Sonia Bastille a des idées fixes notamment sur la constituante. Je croyais qu'un précédent billet avait réglé la question eh bien non. "Le Sénat à gauche ne facilitera pas l'adoption de la constitution" car il y aura une élection à la proportionnelle intégrale pour élire une assemblée constituante qui travaillera en contact étroit avec le peuple pour élaborer une constitution qui sera ratifiée par référendum. Aucun Sénat dans ce processus, ni assemblée nationale qui continueront à siéger pendant tout ce processus constituant mais qui n'auront aucun mot à dire, non plus d'ailleurs que le président de la République.

  35. Sonia Bastille dit :

    @Gérard Blanchet

    L'Assemblée constituante à la proportionnelle et bien il faut une loi organique pour le mode de scrutin et donc aura besoin aussi d'un débat et d'un vote du Sénat. Il y aura navette et L'Assemblée nationale aura le dernier mot mais comme c'est une loi organique, il faudra la majorité de l'AN. Une Constituante ne nait pas l'intermédiaire du Saint Esprit et surtout, Gérard, nous sommes encore sous le régime de la constitution de la Vème république tant que le peuple n'a pas ratifié la nouvelle constitution. Le nouveau président devra scrupuleusement respecter la constitution actuelle et les institutions de la Vème République pour que la nouvelle constitution de la VIème voit le jour. A vous lire vous passez pas dessus bord les principes généraux du droit constitutionnel et la constitution elle même !

  36. Jean-Pierre reyal dit :

    Je voudrais aborder un aspect jamais traité de la primaire socialiste.
    Comme les socialistes le font, d'autres partis vont donc organiser leurs primaires, avec les conséquences que je vous expose.
    Imaginez un parti du type Front National ou un parti (pas si imaginaire que ça) du type Front Islamiste du Salut.
    Ces partis auront donc accès aux listes électorales et pointeront les électeurs qui ne sont pas venus voter, ceux-ci seront considérés comme faisant preuve de défiance vis à vis de ces partis.
    Bien sûr, comme les socialistes, ces partis jureront que les liste électorales seront détruites. Mais avec un bon téléphone portable, on peut photographier sans peine. Au pire en s'organisant bien il suffit de s'associer la participation de personnes ayant une excellente mémoire.
    De toute façon, comme ces gens seront entre soi, il leur sera loisible d'agir comme bon leur semble.
    En conclusion l'accès des socialistes aux liste électorales, et leur utilisation pour leurs primaires, me parait attentatoire à ma liberté et au secret de mes choix de vote. On identifie mon choix par défaut.
    Je pense que l'autorité administrative, je ne sais pas laquelle, devrait être saisie pour interdire l'usage des listes électorales, et je suis prêt à le faire. Les primaires devant être réservées aux seuls adhérents des partis.

  37. Hold-up dit :

    LCP : http://www.lcp.fr/

    Jeunesse et Front de Gauche : Jean-Luc Mélenchon en direct sur LCP maintenant !
    (Que ce message disparaisse quand l'émission sera visible sur le blog - merci)

  38. Zazenshin dit :

    Je viens de voir l'émission sur LCP... comment dire, sentiment partagé entre enthousiasme et déception, enthousiasme parce que Jean-Luc Mélenchon a été comme à son habitude profondément humain. Déception parce que sur les questions techniques comme ce qui concerne l'application du programme, les réponses ne sont pas suffisamment convaincantes pour emporter l'adhésion des sceptiques, je pense notamment à tous les abstentionnistes.
    Que faire ? Il faut élaborer des réponses qui permettent aux personnes d'adhérer à notre programme. C'est urgent.

  39. cobalt dit :

    @ Sonia Bastille
    Il y a même des communistes (ou assimilés) qui appellent à voter socialiste, en Corrèze. Jean-Luc Mélenchon va avoir du boulot le 11 octobre à Brive. Et pourtant, la confiance est là au sein du FdG "Terre de Gauche", car nous parlons avec le peuple et les retours souvent virulents sont constructifs.Ils en ont marre des nantis et pas seulement le 20 du mois pour attendre la paye. Le FN est celui qui va le plus progresser en Corrèze, pas parce qu'il y a plus d'immigrés mais parce que les gens mettent les politiques dans le même panier. Il faut le savoir. A nous d'émerger et de leur proposer le pouvoir. La candidature Mélenchon, c"est celle d'hommes et de femmes qui veulent changer le monde, pas celle d'un homme de convergence ou de compromissions.Avec Mélenchon, présidons. Qu'ils s'en aillent tous. Les élus d'aujourd'hui ne seront pas ceux de demain, j'espère.

  40. gerlub dit :

    J'ai également vu l'émission sur LCP de ce soir et je partage le sentiment de (290) Zazenshin.
    Des questions claires ont été posées par les jeunes du Bondy Blog auxquelles il eût fallu apporter des réponses précises que Jean-Luc Mélenchon connaît d'une part et qui, d'autre part, figurent sur le programme partagé.
    Les gens, les électeurs, veulent savoir précisément comment est-ce que l'on va s'y prendre. Il est urgent d'avoir à disposition des "tracts électroniques" et/ou papier, avec questions et réponses adaptées aux problèmes des français

  41. Ardéchoise dit :

    Moi aussi, j'ai regardé l'émission et j'ai le même sentiment que Gerlub et Zazenshin. Les Français, surtout ceux qui se vivent comme laissés pour compte, souhaitent des réponses précises et rapides à leurs problèmes. Ils n'en peuvent plus de vivre au jour le jour, Mais comment apporter des réponses concrêtes et immédiates quand le projet est de changer la société dans son ensemble? Exercice difficile, bon courage à J L Mélenchon et à son entourage.
    Il serait plus facile pour Nicolas Sarkozy de répondre à la question:"Comment comptez-vous vous y prendre pour enrichir un peu plus vos copains?"

  42. nam dit :

    Je ne partage pas du tout vos points de vus sur l'émission sur LCP, au contraire je ne vois pas l'intérêt d’aligner des mesures techniques. Il suffit de prouver que les moyens sont là (très facile : la productivité dans les sociétés humaines augmente) et que la volonté est là (c'est selon moi ce point qui est en fait crucial). Après, quelles seront précisément les mesures exactes dans chaque domaine, de manière chiffrée etc. je pense que ceux qui sont vraiment intéressés par ça (c'est à dire le peu de gens qui pensent vraiment y comprendre quelque chose), iront consulter le programme. Et surtout c'est pas le plus important étant donné que ces mesures techniques sont susceptibles d'êtres améliorées en permanence.

    Les abstentionnistes, il me semble, ne votent pas parce qu'ils n'ont pas confiance, et non pas parce qu'ils doutent de l'efficacité des mesures techniques. Et pour ce qui est des autres, c'est sur le fond qu'il faut les convaincre, pas sur les chiffres.

  43. L dit :

    Je viens de regarder l'émission du Bondy blog café.
    Et il en ressort une chose, c'est que c'est aussi à chacun de nous de faire un pas en avant.
    J'ai bien entendu cette blogueuse qui dans l'interview a exprimé ce sentiment selon lequel la parole des politiques n'arrivait pas jusqu'à elle. Quelle douche froide quand on sait tout le travail, toute l'énergie, tout l'investissement, toute l'abnégation, et quand on sait combien le contenu politique tombe juste devant les problèmes exposés dans les reportages. Je m'enflamme mais ça dit quand même les choses. Quelle douche froide. Je voudrais dire à cette jeune blogueuse, que j'ai fait ce chemin du premier pas, qu'elle fait aussi par son investissement au Bondy blog, et peut-être sa parole représente-t-elle moins la sienne que celle de ceux au nom desquels elle s'exprime, mais que si on peut avoir l’impression qu'on ne vous parle pas, jeunes ou pas jeunes, ou bien l'impression d'avoir des réponses qui, dans la manière de communiquer, ne vous, ne nous parle pas, vous verrez que si vous vous y intéressez vous sentirez qu’on vous parle. En d'autres termes, si on s'y intéresse, si on va chercher l'information, au-delà de celle qu'on nous donne, pré-mâchée, et si on va chercher, si on fait ce premier pas de vouloir comprendre, de vouloir entendre une parole et des propositions politiques qui nous concernent, il est possible de les trouver et d'y contribuer, à condition de faire aussi ce premier pas. Alors quoi sinon, nous ne serions que des becs qui attendrions la becquée! En espérant être lue. Et aussi dire une chose: nos choix, nous engagent dans un collectif. Et le désintérêt des uns et des autres Nous engagent donc aussi. Et notamment nous qui luttons, de voir que la parole parfois porte si peu. Derrière l'image d'un Mélenchon, lequel se bat à sa mesure, il y a des tas de gens, et ce tas de gens, c'est nous, nous qui pouvons souffrir de voir parfois l'inertie des consciences. Mais nous qui espérons, croyons en l'avenir autant qu'en nous-mêmes.

  44. Michèle dit :

    Ce soir sur LCP vous semblez avoir accusé le coup de la réalité vivante de cette jeune femme qui se dit pauvre, démunie, dépendante, résignée, sans espoir et qui votera blanc. Peut-être en regardant l'émission changera-t-elle d'avis car la vérité de votre douleur était visible et audible même si l'argumentation requise s'est tue suite au choc.
    Au final l'essentiel s'est exprimé si tout n'a pas été dit. Il y a un programme pour cela. Là c'était en direct et sur le vif, l'humain d'abord.

  45. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 279 - JeanLouis
    Importance du vote populaire en faveur du FN :
    "JL Mélenchon a une sorte de déni de la réalité quand il a à faire face au vote FN. Votre argumentaire sur le déplacement de voix de droite ne tient pas la route /... / Vous donniez l'impression de ne pas comprendre ce que voulait vous dire N Polony,"

    Ben le raisonnement de J.L.Mélenchon tient pourtant mieux la route que le mantra que les journalistes répètent en boucle sans l'avoir jamais analysé ni vérifié.
    L'essentiel du "vote ouvrier", c'est l'abstention. Ceci jusqu'à 80 % selon les élections.
    Et c'est parmi ceux qui votent (20%) qu'il s'en trouve 30% (ni plus, ni moins qu'avant) pour voter à Droite ou FN.
    30% de 20%= 6% du total des ouvriers, on est loin du vote ouvrier massif pour le FN, et par contre très proche de la propagande et de l'auto-hypnose.
    Le drame de votre Madame Polony, c'est qu'elle n'a pas appris les fractions à l'école, et que son raisonnement s'en ressent.
    (Et à nous de redonner espoir aux 80%, dégoûtés de la politique des uns et des autres, et qui ne votent plus. Là est notre réserve)

  46. Humaniste dit :

    Je suis contre l'ingérence dans un parti et je trouve déplacé que les dirigeants du PS en faisant appel aux autres citoyens décrédibilisent leurs adhérents et surtout démontrent bien que le parti est tellement contradictoire dans ses politiques et ses composantes qu'ils n'arrivent plus à synthétiser son flan Droit et son Gauche.
    Comment, ceux qui ont porté aux nues DSK, peuvent-ils proposer une politique qui soit différente de celle que leur futur président voulait appliquer ? Je rejoins Charpal quand il dit que Valls est le seul sincère tant la dérive du PS est réelle.

    Alors, pour faire mon boulot, je préfère acheter une dizaine de livres « l’Humain d’abord » et le distribuer à mes proches face à leur incertitude de vote pour 2012. Ainsi je serai plus productif à la réussite du FdG que d’aller voter pour une personne qui n’est et ne sera pas mon candidat.

    Super J.L. Mélenchon face à D’Ormesson ; du grand Mélenchon qui tord le coup aux caricatures et aux « Apathistes » de caniveaux !

  47. Ardéchoise dit :

    L., je comprends votre indignation et je la partage quand j'ai affaire à des gens qui ont le même niveau de vie que moi. Mais pensez à cette jeune maman célibataire, en prise avec des problèmes matériels quotidiens. Elle dit vivre au jour le jour. Ses préoccupations: garder son emploi, manger, éduquer sa fille, ne pas être trop dépendante de ses parents. Elle attend des solutions concrêtes et rapides car elle n'en peut plus. Elle n'a pas l'esprit assez libre ni le temps de s'informer autrement qu'à la télévision.
    Quant à la jeune blogueuse, il me semble qu'il s'agit de celle qui a 14 ans. A cet âge-là, on a d'autres centres d'intérêt que la politique.
    Il me semble que dans un premier temps, il serait bon d'écouter les gens qui se sentent laissés pour compte, et leur demander quels sont leurs besoins, leurs désirs, leur conception de la société. Peut-être alors feraient-ils le deuxième pas.
    Je n'ai pas une grande culture historique, mais il me semble que les cahiers de doléances avaient joué un grand rôle dans la Révolution Française. Il y a peut-être quelque chose là à reprendre sous une autre forme pour rendre la campagne plus efficace.

  48. Jean Cohenny dit :

    La plupart de ces commentaires est surréaliste.
    "Le peuple", dites-vous. De quel droit parlez-vous au nom du peuple ? Savez-vous seulement ce que "peuple" recouvre ?
    "Les socialistes sont des ultra-libéraux" Comme Stéphane Hessel qui les soutient !
    "Les socialistes sont les ennemis" Même Marine Le Pen n'ose plus dire de pareilles idioties !
    Etc...
    Ce blog est en train de devenir un cathéchisme de droite. Hélas !
    Mélenchon est un gars bien : vous le décridibilisez avec vos affirmations sectaires et insensées. Combien de progressistes intéressés par Mélenchon déguerpissent en vous lisant ?
    Les socialistes proposent une "primaire", c'est-à-dire une consultation populaire. Et vous contestez cette consultation populaire. Au nom du "peuple" !
    Dans un blog précédent, un gars (ou une femme) se demandait comment "ils" faisaient à l'époque de Jaurés.
    Relisez Jaurés, vous qui vous dites de la "vraie gauche", relisez Séverine. Jaurés refusait tout ce qui provoquait/entraînait la violence et ne cessait d'encourager la solidarité. Le premier combat de sa vie fut l'unification des socialistes par le respect et la discussion. Le second fut le combat pour la paix, par l'union du mouvement ouvrier.
    "Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?"
    Ses moyens furent la discussion incessante, l'écoute, sa présence sur le terrain, le respect et le soutien des ouvriers socialistes, communistes et anarchistes.
    Quand je lis vos commentaires - de moins en moins souvent - je ne peux m'empêcher de penser à Jaurès, à Raymond et Lucie Aubrac, à Germaine Thillon, à mademoiselle Gonon, à René Dumont, à Alain et Giono... Que de chemin il vous reste à faire pour devenir progressistes.
    Encore un mot : comment osez- vous vous proclamer "de gauche" en vous camouflant derrière des pseudos qui ne témoignent pas d'un grand courage ! Et à gauche de quoi ?
    Abandonnez vos "bibles" : la Gauche n'a "ni dieu, ni maître". Et réfléchissez autrement que comme un miroir...

  49. Nicolas B. dit :

    Moi je les ai trouvé formidables ces jeunes blogueurs, j'espère que cette rencontre donnera envie de connaitre le programme populaire et partagé. Il y a une grande générosité dans leurs cœurs, et ont les sent attentifs aux autres. L'humain d'abord, c'est dans l'air du temps.
    Ne pas oublier de parler du PP à 2€, à acheter,et puis pour le partager sans modération.
    Mélenchon, présidons.


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