04oct 11

Hollande plus pingre que Sarkozy sur le SMIC, les Etats-Unis fauteurs de crise, Elisabeth Badinter nous fait de la peine.

Mieux vaudrait en rire mais on n’y arrive pas.

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image_15Dans cette note il est question de la mise à mort de la Grèce. De François Hollande et de ses formules de calcul du SMIC. Des Etats-Unis d’Amérique qui tirent dans le dos de l’Europe. D’Elisabeth Badinter qui croit que Marine le Pen défend la laïcité. Et enfin de Jean D’Ormesson. Exquis mais féodal.

Remerciements à Sylvain Palfroy, auteur des photos qui illustrent ce billet.

Ce matin les gugusses qui s’occupent de l’Union Européenne ont décidé de nuire encore plus à la Grèce en retardant le versement de la tranche « d’aide » dont elle a besoin. Tristes crétins ! C’est exactement avec ce genre de strangulations conditionnelles, avec ces petites menaces à deux balles qu’ils ne peuvent pourtant pas appliquer jusqu’au bout que Camdessus a fait plonger l’Argentine. C’est ce qui va se passer en Grèce. La fin est proche. Les marchés le savent. La panique grimpe à bord. Déjà 216 milliards d’euros envolés en fumée dans les cours de bourse en France. Des entreprise sont cotées moins cher que la Comme une rivière en S sur la plagevaleur de leurs actifs ! Trop forts les gestionnaires de ce système. Trop forte « la main invisible des marchés » pour procéder à « la bonne allocation des ressources ». Encore un effort ! 

On a entendu les cris déchirants de ceux qui s’opposent par principe à l’augmentation du SMIC proposée par le programme du Front de Gauche. « Comment faites-vous ? ». « Les petites entreprises vont mourir ». Bon. Je réponds aux objections, une par une, au fil des émissions. Je ne suis pas pressé d’épuiser les questions toutes faites. Mon propos est de faire en sorte que la question de la hausse des salaires entre dans le débat. Pour l’instant elle n’y est pas. Et je note que je suis le seul à qui on pose des questions « techniques ». Les autres peuvent dire ce qu’ils veulent, personne ne se donne l’inconfort de la moindre question qui dérange. Ainsi quand François Hollande déclare avec aplomb qu’il augmentera le SMIC d’un montant égal à « la moitié du taux de croissance ». Comme la formulation a un air très technique, les bons esprits baissent les yeux. Pas un n’a fait le calcul pour voir ce que donne cette formule. C’est pourtant édifiant. Voyez. En 2010 la croissance a été de 1,60 %. Donc François Hollande aurait augmenté le SMIC de 0,80 % en 2010. Nicolas Sarkozy l’a augmenté de 1,58 % ! Elire François Hollande pour avoir une augmentation de salaire moitié moins qu’avec Sarkozy, à quoi bon ? Pour autant faut-il préférer Sarkozy ? Non plus. Car l’inflation cette année-là fut de 1,8% ! Hollande augmente le SMIC moins que Nicolas Sarkozy qui, lui, l’augmente moins que l’inflation. Tels sont les termes du choix pour un citoyen payé au SMIC qui suit les sondages. Seul le Front de Gauche garantit un rattrapage et une augmentation du SMIC. Une dernière fois rappelons que le SMIC est à seulement 120 euros du seuil deimage_02 pauvreté ! L’augmentation proposée par le Front de Gauche est de 25%. Les patrons du CAC 40 se sont augmentés de 23% en 2010 ! Ce sera tout pour aujourd’hui. La suite de l’argumentaire au prochain numéro ! 

J’accuse les Etats-Unis de jouer un rôle clef dans le déclenchement et l’aggravation de la crise financière en Europe. Je m’amuse de voir comment un sujet est l’objet d’un dédain et d’un silence total dès qu’il s’agit des Etats-Unis d’Amérique. Je ne suis pas le seul qui bénéficie de cette sorte d’omerta. Madame Parisot a eu à en connaître lorsqu’elle a évoqué cette question. Peut-être avez-vous oublié la gravité de ses propos ? En voici donc le rappel, tels que parus dans « Le Figaro » du 28 août dernier. « La situation s'est tendue quand la Chine a commencé à faire la leçon aux États-Unis sur leur dette. Les Américains ont sans doute voulu alors repasser le mistigri à l'Europe. On a assisté à une sorte de guerre psychologique et à une tentative de déstabilisation de la zone euro. Je parlerais plutôt d'une «orchestration» outre-Atlantique des difficultés de l'Europe [que d’un complot]. Voyez les rumeurs sur les banques françaises, qui se sont diffusées immédiatement alors qu'elles étaient absolument infondées. Des unes de médias américains annonçaient pourtant la mort de telle ou telle et même la fin de la zone euro. Nous sommes passés d'attaques sur l'Espagne à des attaques sur l'Italie, puis sur la France, jusqu'à des rumeurs de dégradation de l'Allemagne la semaine dernière! Quand des publications américaines très lues par les investisseurs et les analystes financiers titrent sur de fausses annonces dramatiques, des questions se posent ».

C’était peu après que Barack Obama eut accusé les européens de ne s'être "pas complètement remis de la crise de 2007".  Il oubliait de mentionner que la dite crise commença aux Etats-Unis qui en portent image_22l’unique responsabilité. La suite de la remarque était spécialement venimeuse. Il accusait les européens de ne s'être "jamais vraiment occupés des difficultés auxquelles leurs banques faisaient face". Venant de lui cela ne manquait pas de sel compte tenu de l’état du système bancaire nord américain. Et surtout compte tenu du fait que les banques américaines sont aux premières loges de la crise grecque. En effet plusieurs d’entre elles ont conseillé la Grèce dans la gestion de sa dette. On sait comment maintenant. Un vrai gang : Goldman Sachs, JP Morgan Chase, Merill Lynch, Morgan Stanley.

Goldman Sachs a le rôle majeur. A partir de 2001, Goldman Sachs a aidé la Grèce à maquiller une partie de sa dette, en ayant recours à des produits dérivés. Notamment des « swaps » de devises qui ont rapporté 300 millions de dollars de commissions à Goldman Sachs et en servant d'intermédiaire à l'Etat grec pour placer ses titres sur les marchés non européens, notamment chinois. A partir de 2010, Goldman Sachs a spéculé contre la dette grecque. Elle utilisait à l’évidence sa bonne connaissance de la réalité de la situation, des points de faiblesse et du potentiel de pillage. Le truc pervers est d’avoir misé sur l'envolée du cours de ses titres d’assurance achetés pour faire face à un éventuel défaut de l’Etat grec. N’importe où ailleurs on appellerait ça une escroquerie à l’assurance ! Là, on appelle ça la « crainte des marchés ». Abracadabra ! Donnez du sang du peuple pour calmer le dieu marché !

Goldman Sachs est un banquier voyou très proche du gouvernement des USA. C’est le géant américain de la banque d'investissement. Il fait 30 milliards de dollars de chiffre d'affaires. La banque est étroitement liée aux gouvernements états-uniens successifs à travers ses anciens dirigeants. Le ministre des finances de Bush, Henry Paulson, qui a renfloué les banques en 2008, était auparavant PDG de Goldman Sachs. La banque a d'ailleurs reçu 10 milliards de dollars de fonds publics lors du sauvetage du secteur bancaire états-unien. Mais il y a mieux. La banque a aussi été le premier contributeur privé de la campagne de Barack Obama avec près d'un million de dollars de dons effectués par ses dirigeants. Ça crée des liens personnels. La banque continue donc d'être très présente dans l'administration Obama, à travers Mark Patterson, actuel directeur de cabinet du ministre des finances Timothey Geithner, qui était lobbyiste pour Goldman Sachs. Il y en a d’autres ! Par exemple Gary Gensler, qui était directeur financier de la banque et dirige désormais une des principales agences de image_04régulation boursière américaine, la « US Commodity Futurs Trading Commission », chargée de « réguler » les marchés dérivés. Chacun est prié de croire que ces drogués du système sont de vertueux régulateurs amis de l’intérêt général.

A côté des banquiers voyous, il y a aussi le rôle des agences de notation américaines dans le retour de la crise à l'été 2011. Ça tout le monde l’a vu. Je me contente d’un rappel pour mémoire. Deux agences de notations américaines, Standard and Poor's et Moody's contrôlent 80 % du marché des notations. Ces visionnaires de la finance n’avaient rien vu de ce qui était sous leur nez. Standard and Poor's et Moody's avaient couvert jusqu'au bout Lehmann Brothers ou Enron, dont elles avaient maintenu la note AAA jusqu'au jour de leur faillite. A présent ces agences sont déjà à l'origine des attaques contre la Grèce, l'Irlande, l'Espagne, et le Portugal.  On a voulu faire croire qu’elles ont depuis fait preuve d’une grande impartialité. La preuve ? C'est Standard and Poor's qui a abaissé, début août 2011, la note des Etats-Unis, entraînant une panique généralisée sur les marchés financiers. Mais les Républicains  avaient leur intérêt à cette manœuvre puisque c’était alors la discussion sur le niveau de la dette acceptable à voter au congrès. Une affaire interne en quelque sorte et très politicienne. Elle donne une idée de la violence dont sont capables les républicains image_07américains. L’affaire se dénoua dans un feu d’artifice grotesque. L’agence reconnut s’être trompée de deux mille milliards dans ses calculs ! Un bras armé de la politique sans scrupule avait montré son nez.

Depuis, ces agences de notation, bons soldats de l’empire, ont recentré leurs attaques sur l'Union Européenne. Ils ne se passent plus une semaine sans qu'une note soit dégradée. A croire que les agences se sont partagées le travail. Le 14 septembre, Moody's dégrade la note des banques françaises BNP Paribas et Société générale. Le 20 septembre, c'est S&P qui dégrade la note de l'Italie. Pour sa part, Moody's annonce qu'elle maintient "sous surveillance" la note italienne jusqu'en octobre. Le 23 septembre, S&P menace de dégrader la note de l'assureur français Groupama tandis que Moody's dégrade la note de la région portugaise de Madère. Bref un festival ! Le résultat finit par se produire. Le 10 août, l'action Société générale dévisse. A l'origine de la panique se trouve un article du "Mail on Sunday", un journal anglais conservateur et très critique vis-à-vis de la construction européenne, qui affirme que la banque est au bord de la faillite. Le Wall Street Journal et CNN sont parmi ceux qui répercutent "l'information" le plus rapidement. Le 13 septembre, le même Wall Street Journal indique que la BNP aurait des difficultés à se refinancer en dollars entraînant une chute de plus de 10% du cours de l'action de la banque. Pourtant, le journal américain indique que ses informations proviennent "d'une source anonyme" à l'intérieur de la banque. La BNP a formellement démenti et demandé à l'Autorité des Marchés Financiers d'ouvrir une enquête. Dans un communiqué, la banque écrit : "BNP Paribas s'étonne que le Wall Street Journal ait laissé passer, sans aucun contact préalable avec la banque, une tribune fondée sur des sources anonymes et comportant un aussi grand nombre de faits non vérifiés et d'erreurs techniques". Nigauds ! Les agences travaillent comme à la parade puisque ces imbéciles d’européens sont incapables de se défendre. Le lendemain, le 14 septembre, Moody's a dégradé la note des banques françaises BNP Paribas et Société générale. Leurs agents dormants refont surface. Le 29 août, Christine Lagarde, directrice générale du FMI a déclaré que les banques européennes "ont besoin d'une image_08recapitalisation urgente". Le 21 septembre, c'est le FMI dans lequel le poids des Etats-Unis est décisif qui a repris la demande de manière très officielle. Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière dans le monde, il a appelé la zone euro à utiliser le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour recapitaliser les banques les plus fragiles. Ce qui n’était pas du tout le rôle qui lui était attribué au départ. Mais le maitre a parlé.

En Europe l’oncle Sam est désormais chez lui comme jamais.  Mario Draghi, futur président de la BCE et actuel gouverneur de la banque d'Italie siège déjà au conseil des gouverneurs de la BCE. Il a été vice-président Europe de Goldman Sachs de 2002 à 2005. Il a donc trempé aussi de très près dans les montages hasardeux de Goldman Sachs en Grèce. Demain ce sera le patron de la Banque Centrale Européenne. L’Europe américaine aura commencé de se montrer au grand jour. Le 16 septembre 2011, en Pologne, Timothey Geithner, secrétaire d'Etat au Trésor des Etats-Unis a participé à la réunion des ministres des finances de la zone euro. C'est la première fois qu'un représentant des Etats-Unis assiste à une telle réunion. Qu’y faisait-il ?

Cet homme a jeté autant d’huile sur le feu de la panique qu’il a pu. Ses tirades de paniques ont contribué à l’évaporation en fumée de 216 milliards d’euros de perte de valeurs des cours de bourse des entreprises européennes. A présent des entreprises valent moins cher en bourse que la valeur de leurs actifs, murs, terrain, machines et stock ! Voilà un florilège des déclarations du monsieur du trésor nord-américain mangé aux termites jusqu’au trognon et qui fait la leçon aux autres. "Il est très dommage de constater non seulement qu'il existe des divisions dans le débat sur la stratégie en Europe, mais aussi qu'un conflit existe entre les gouvernements et la Banque Centrale Européenne". Et ça il le dit en marge de la réunion des ministres des finances de l'eurozone à laquelle il participait ! Un comble. Et le 28 septembre il a déclaré : "durant le week-end, ils ont entendu le monde entier leur dire qu'il faut s'assurer de faire tout ce qu'ils peuvent pour rassurer les gens sur (leur) intention et (leur) capacité de contenir". Pour lui la crise en Europe "commençait à nuire à la croissance partout, dans des pays aussi éloignés que la Chine, le Brésil et l'Inde, la Corée : (les Européens) ont entendu de nous le même message qu'ils entendent de la part de tous les autres, il est temps d'agir. On les a entendus présager dans les réunions et en public qu'ils reconnaissent cela, ils ont reconnu la nécessité de renforcer (leur action), ils vont devoir mettre en place derrière cela un cadre financier bien plus puissant". Le patron n’a pas été en reste. Barack Obama a joué ouvertement l’incendiaire. "La crise de la zone euro effraie le monde" a-t-il gémi. "En Europe (…) ils ne se sont pas complètement remis de la crise de 2007, et ne se sont jamais vraiment occupés des difficultés auxquelles leurs banques faisaient face". Trop cool ! Et une nouvelle couche sur la peur ? "Cela se conjugue à ce qui se passe en Grèce. Donc ils (les Européens) traversent une crise financière qui fait peur au monde". Encore ! Encore ! « Les mesures prises par les gouvernements européens n'ont "pas été aussi rapides qu'elles auraient dû". Et un coup pour la route ! «Nous n'avons pas vu les Européens affronter les problèmes de leur système financier et de leur image_19système bancaire aussi efficacement qu'il le faudrait» (28/09/2011) Comme c’est amical ! Geithner a aussi appelé à la création d'un "pare-feu" pour éviter que la crise grecque n'entraine "des défauts de paiement en cascade" On n’y avait pas pensé. C’est bon de se voir rappeler le risque du moment par quelqu’un qui l’alimente !

C’est tellement lourd ! C’est tellement gros ! Jose Manuel Barroso, dans son discours devant le Parlement européen dont j’ai rapporté l’essentiel a laissé entendre le cri du laquais blessé. "Je me sens blessé, déclare-t-il, lorsque je vois certains, dans d'autres parties du monde, avec un certain paternalisme, nous dire, à nous Européens, ce que nous devons faire. Je crois qu'on doit dire à nos partenaires «Merci pour vos conseils, mais nous sommes capables ensemble de dépasser cette crise»". Reste plus qu’à faire ! Et ça n’en prend pas le chemin. Ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui aurait dit ça. Mais d’autres quand même l’ont fait. Ainsi en marge de la réunion des ministres des finances de l'eurogroupe à laquelle avait été invité le proconsul Geithner, Maria Fekter, la ministre autrichienne des finances s’est publiquement étonnée: "Je trouve bizarre qu'alors même que les Américains ont des fondamentaux bien plus mauvais que ceux de la zone euro, ils nous disent ce qu'on doit faire et que lorsque nous leur faisons une suggestion [sur la taxe sur les transactions financières], ils disent non immédiatement (…) J'aurais espéré que lorsqu'ils nous disent comment ils voient le monde ils écoutent ce que nous avons à leur dire". Compte là-dessus ! L’Autriche ? Combien de divisions ? Je fais donc mienne comme un résumé de la situation et de la thèse que je défend cette citation d’Alexander Law, chef économiste chez Xerfi, l’institut d'études économiques qui se présente comme "le leader des études économiques sectorielles". Voici : « Une solution complète aux problèmes européens «aurait pour effet d’ériger l’euro en une alternative ultra crédible au dollar. Or les Etats-Unis ne veulent pas une vraie monnaie concurrente. Ils veulent conserver leur droit de seigneuriage tout en conservant un dollar relativement faible». Tout est dit.

Ce fut un crève-cœur de lire cet entretien d’Elisabeth Badinter au journal « Le Monde ». Elle se désole que « Marine Le Pen soit la seule à défendre la laïcité ». Elle reproche à la gauche d’avoir abandonné ce terrain. Deux erreurs. Marine Le Pen ne défend pas la laïcité. Elle combat l’islam, ce qui n’est pas du tout la même chose. Ensuite : la gauche ne se réduit pas au PS qui a en effet déserté le terrain. Mais le Parti de Gauche, lui, a déposé une proposition de loi laïque au Sénat, du temps où il avait deux sénateurs éliminés aujourd’hui par le PS et les Verts. Ses élus soutiennent dans toutes les assemblées où ils siègent des amendements contre les subventions aux organismes confessionnels, ce qui leur vaut de copieuses récriminations des amis des églises qui siègent sur tous les bancs. Le philosophe Henri Peña-Ruiz, membre du Parti de Gauche, court la France d’un bout à l’autre de l’année en conférences pour défendre notre intraitable vigilance. Pascale Le Néouannic vient de faire paraitre un livre aux éditions Bruno Le Prince qui fonctionne comme un magnifique manuel de formation sur la laïcité. Donc, nous avons tous été mortifiés par le propos d’Elisabeth Badinter. Non pas parce que c’est une variante injuste du coup du mépris. Nous y sommes habitués. Mais parce que c’est elle, que nous l’estimons beaucoup et que sa parole nous est précieuse.

A Rio, de nouveau ! Je parle d’un moment qui m’a plu au parlement européen la semaine dernière. Le Parlement européen s’est penché sur le Sommet de la Terre de Rio. Il aura lieu en Juin 2012. C’est une date anniversaire évidemment, 20 ans après le premier Sommet de la Terre. Sachez que j’y étais ! Et certainement pas par hasard. A l’époque j’avais lu le rapport de Gro Harlem Brundtland qui avait lancé le concept de « développement durable ». En fait j’ai eu accès au texte par une édition québécoise, la seule disponible alors. J’avais été très impressionné. Et j’avais tiré de cette lecture un chapitre dans mon livre « A la Conquête du Chaos » paru en 1991, et une des thèses du texte de mon courant pour le congrès de Bordeaux du Parti socialiste en 1992. C’est le premier texte socialiste dans lequel le mot apparaît. De même que c’est le premier dans lequel apparaît une reprise de l’indicateur de développement humain que le PNUD venait de mettre en circulation. Bref je n’aurais laissé passer cette occasion pour rien au monde tant j’en mesurais très bien toute la portée symbolique pour le futur. Bonheur pur: le président Mitterrand m’invita à l’accompagner sur place. Je fis donc le voyage dans le Concorde présidentiel, ce qui n’était guère écologique. Mais nous fîmes l’aller-retour dans la journée ! Stupéfiant, non ? J’estime qu’avec cette réunion, un cap avait alors été franchi dans la prise de conscience écologique mondiale.  On comprend donc qu’après l’échec des sommets de Copenhague et de Cancun, je me sois penché avec beaucoup d’attention sur le texte que la commission parlementaire de l’environnement proposait à nos suffrages. 

Je dois dire que ce texte est bien ancré. J’y ai retrouvé bien des combats qui sont les miens. En voici quelques exemples. D’abord la mise en place d’un statut du réfugié climatique et environnemental, la création d’une agence spécialisée de l’ONU sur l’environnement. Ensuite la promotion des solutions consistant à protéger les écosystèmes naturels comme étant les plus sûres. Il y a aussi la reconnaissance de l’eau comme bien public et la défense de l’accès à l’eau et à son assainissement comme droit humain. Evidemment j’étais satisfait de la demande de la suppression progressive des centrales nucléaires et l’opposition à la image_16construction de nouvelles centrales. D’autant qu’il y a avec cela la demande d’accroissement de l’exploitation des énergies renouvelables, la lutte contre la pauvreté énergétique. Enfin il y a la mise en place d’une taxe sur les transactions financières dont les recettes iraient à la lutte contre le changement climatique.

Bien sûr, le texte a aussi ses faiblesses. Par exemple, il ne demande pas que l’accord attendu de ce nouveau sommet « Rio +20 », puisque c’est ainsi qu’on le nomme, soit contraignant. Une résolution c’est déjà peu de chose mais si en plus elle ne demande rien d’impératif, hum ! Le texte ne dit rien non plus sur le gaz de schistes, problème posé dans le monde entier. Mais il se félicite d’une communication de la Commission qui prône la mise en place d’un marché carbone international auquel je suis absolument opposé. Il compte sur les mécanismes de marché pour faire avancer la lutte contre le changement climatique. Il demande la garantie de la durabilité des biocarburants et pour ce qui est des OGM, il se contente de dénoncer le seul maïs transgénique. Ce faisait quand même beaucoup déjà. J’ai dû constater en plus les dégâts après le vote des amendements. En effet en plénière le texte a été amputé d’un point fondamental, la sortie progressive du nucléaire. Cette exigence a été remplacée par un amendement du Parti Populaire Européen que préside l’UMP français Joseph Dauhl. Il se borne à demander « un niveau optimal de sécurité nucléaire » en Europe.  Je ne veux pas balancer mais je tiens à dire qu’il y a eu aussi des voix de gauche pour voter ce vœu pieu. L’utilisation des recettes d’une taxe sur les transactions financières à des fins de lutte contre le changement climatique a également été refusée. Par contre, l’eau comme bien public a été conservée dans le texte, ainsi que la mise en place d’un statut de réfugié climatique et environnemental de même que la majeure partie des points positif que j’ai sérié plus haut. J’ai donc décidé de voter pour ce texte compte tenu de tous les éléments pertinents qu’il contient. Ça change de l’eau tiède habituelle de la maison. Mais j’avais un goût amer aux lèvres. je me suis demandé si je ne venais pas de tomber dans le piège habituel de cette assemblée qui consiste à faire avaler des horreurs au nom de quelques douceurs ici ou là. Je me demande si je dois me rassurer en me disant que, de toutes façons, ce texte n’a aucune valeur législative ni normative.

Vous avez peut-être regardé l’émission sur France 2 à treize heures ce dimanche 3 octobre. J’y étais invité avec Jean d’Ormesson. Trois millions de personnes ont regardé. D’Ormesson vient de publier "La Conversation". Je recopie la présentation de l’éditeur : « Il y a des moments où l’histoire semble hésiter avant de prendre son élan : Hannibal quand il décide de passer les Alpes avec ses éléphants pour frapper Rome au cœur ; César sur les bords du Rubicon ; le général de Gaulle à l’aube du 17 juin 1940, quand il monte dans l’avion qui va l’emmener à Londres, vers une résistance qui peut paraître sans espoir. C’est un éclair de cet ordre que j’ai tenté de saisir : l’instant où Bonaparte, adulé par les Français qu’il a tirés de l’abîme, décide de devenir empereur. » Puis voici la suite : «  A travers une conversation imaginaire et décisive entre Napoléon Bonaparte et Jean-Jacques Régis Cambacérès, son deuxième consul, Jean d’Ormesson explore la tension entre l’esprit révolutionnaire républicain et le désir de puissance. Il met en scène un Cambacérès ensorcelé par le charismatique Bonaparte.  Les mots prêtés à Bonaparte ont bien été prononcés par lui, l’auteur forge ce dialogue fictif à la veille de l’avènement du Premier Empire, aux Tuileries, vers le début de l’hiver 1803-1804. » Le livre se lit facilement. Il est court. Son écriture fluide et élégante est connue. Mais si l’auteur m’attendrit et que j’aime son coup de plume, les thèses qui sous-tendent son propos ne peuvent pas m’être sympathiques. Elles sont très politiquement orientées. Bonaparte y est présenté comme celui qui rétablit l’ordre avec l’assentiment de tous car la révolution aurait créé le chaos. « L’abîme » ! La révolution comme malheur, on connait. Hum ! Hum ! La vérité du moment, pour ne s’en tenir qu’à cela, c’est que c’est l’équipe des thermidoriens qui avaient créé un désordre et une pagaille inouïe. Et comment ? Entre autre en rétablissant la « liberté du commerce des grains » contre la législation bienfaisante des montagnards qui réglementait les prix. Il en résulta spéculation et famine. Une vieille histoire ? Pas si vieille, non ? La persécution des jacobins, « l’assassinat » de Gracchus Babeuf, la libération de milliers de voyous contre-révolutionnaires ajouta la dose de chaos prévisible. Comme d’habitude. Toute ressemblance avec notre temps ne doit rien au hasard.


284 commentaires à “Mieux vaudrait en rire mais on n’y arrive pas.”
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  1. vincent (vost) dit :

    @ 47 Nadia
    Comme le démontre Mario Morisi, il ne faut pas non plus s'effaroucher outre mesure. Les petits schismes que peuvent provoquer un relation possible et légitime (l'humain bien sur) d'affect de Jean Luc Mélenchon avec une des personnalités du champs de la politique ou de la vie intellectuelle ne peuvent pas contredire, quoiqu'on pense d'unetelle ou d’untel, la réalité du Front de gauche qui enfin donne l'exemple dans bien des domaines comme dans bien des concepts.

    Le tchat sur le Monde est vraiment bien. Les réponses de Jean Luc Mélenchon sont percutantes et sonnent justes, mais ça, c'est pas nouveau. J'ai comme une petite frustration ; attendre que les autres (pas ceux du film "The Others" bien sur, quoique) soient disponibles pour débattre.

  2. Jean-François91 dit :

    @50Genialle
    Marie-George au PG ? J'ai dû louper un épisode ! Les femmes sont bien présentes et actives au PC aussi.
    C'est la richesse du FdG

  3. rigual dit :

    Jean-Luc Mélenchon a écrit :
    On a entendu les cris déchirants de ceux qui s’opposent par principe à l’augmentation du SMIC proposée par le programme du Front de Gauche. « Comment faites-vous ? ». « Les petites entreprises vont mourir ». [...] Ce sera tout pour aujourd’hui. La suite de l’argumentaire au prochain numéro !

    Ce sujet essentiel est pourtant urgent.. La campagne a déjà commencé, le renversement des valeurs idéologiques prend beaucoup de temps, et l'inertie est encore favorable au "travailler plus pour gagner plus".
    Là, ils vont nous faire le coup du "travailler plus pour sortir la France de la crise". Propagande bien individualiste qui va encore marcher car elle parle à chaque travailleur, mais qui n'a rien à voir avec la logique collective d'une société divisée entre travailleurs stressés, précaires désespérés et chômeurs exclus.
    L'augmentation des salaires aura d'une part pour cause la fin du chômage de masse (qui permettra une négociation "naturellement" favorable aux salariés), d'autre part pour conséquence un partage salariat / capital ré-équilibré, et donc une diminution considérable de l'endettement, et de l'argent disponible pour la spéculation financière.
    La question urgentissime porte donc sur les moyens de mettre fin au chômage de masse, et ça passe par la réduction du temps de travail (semaine à 32h) : cf Larrouturou, cf Michel Husson au dernier Remue-méninges, etc...
    Pourquoi le Front de gauche ne traite-t-il pas ce sujet ?

  4. Menjine dit :

    Les livres d'Elizabeth Badinter sont de très bons livres: Emilie et Emilie et l'ambition au XVIIIème siècle, Madame du Châtelet, Madame d'Epinay, L'amour en plus, Condorcet etc...
    Ce sont de très bons livres féministes, et si dans le féminisme elle mène un combat d'idées, je trouve qu'il serait intéressant de dire ce qui dans ces idées ne paraît pas recevable à certains au lieu d'invectiver sans argumenter. La petite phrase de Mélenchon ne disait me semble -t-il rien de plus, il reconnaissait au plus ce qu'elle est: une excellente analyste. Ceci n'a rien à voir avec sa situation d'actionnaire de Publicis, ou ses prises de positions sur des conflits au Moyen Orient. Les analyses de Mme Badinter étant souvent intellectuellement justes et recevables sa sortie sur la laïcité est d'autant plus regrettable. Elle n'en reste pas moins une très bonne philosophe.

  5. Menjine dit :

    Qu'Elizabeth Badinter soit active dans l'arène du débat d'idées du féminisme, que ses positions ne soient pas acceptées par tous, que ses attaques argumentées portent contre d'autres conceptions du féminisme, et que certains ici lui en fassent grief, ne marque en rien le fait que Mélenchon, et d'autres (dont moi modestement) reconnaissent à la fois la grande valeur intellectuelle d'EB, l'importance de ses livres, la justesse de ses questionnements et souvent de ses analyses.
    Lui reconnaître cette valeur n'est ni la marque d'une inculture féministe, ni le refus de donner au féminisme la place d'élément constituant de toute transformation sociale.
    C'est simplement poser qu'il est dommage que quelqu'un de cette valeur puisse dire de telles bêtises sur le combat laïque.
    Que je sache il n'y a pas d'orthodoxie en matière de débat d'idées et on ne va pas désigner des hérétiques dont on ne pourrait prononcer le nom et auxquelles on ne pourrait se référer.

  6. Nadia dit :

    @56 Menjine

    Je suis d'autant plus consternée de lire de la part de militants Front de Gauche autant de bienveillance vis à vis de cette grande défenseure du libéralisme le plus sauvage

  7. Nicolas B. dit :

    @38 Simon,
    Une conférence à voir sur le site du camarade Alexis Corbières (voir liens sur page d'accueil), avec Caroline Fourest et Laurent Maffeis, à propos du vote FN et autres. Je crois qu'au lieu de le diaboliser, si on démonte un par un les composants de leur programme, avec un débat politique de qualité sur nos écrans, la mayonnaise finirait par retomber, de même que les idées reçues. Jean Luc s'y attelle de belle façon, les autres ça ne les préoccupent pas plus que cela au vue du 21 avril, s'agit d'être en tête.

  8. cagnaman dit :

    On s'en fout de Badinter. La societé ne se divise pas entre les pour et les contre Badinter. Entre hommes et femmes entre fumeurs et non fumeurs. On va pas chercher des divisions alors que Mélenchon essaie de rassembler toutes les forces de gauche, c'est pas le moment de lancer des débats stériles du genre pour ou contre la suppression de la téléréalité ou peut on être de gauche et partager certaines analyses de Badinter. Avec beaucoup de patience et en cherchant bien on doit même trouver certaines vérités dans les livres de BHL alors Badinter ne doit pas raconter que des conneries. Pour ma part je n'aime pas du tout ce qu'elle a raconté sur france Inter quand elle voit dans le retour de l'allaitement comme une régréssion par apport à certaines conquêtes féminines. Elle délire. Mais on va pas reprocher a Mélenchon une forme de politesse à son égard alors que dans son excellent billet il se tue à rendre comprehensible au plus grand nombre une des crises les plus graves et des plus complexes que notre continent est entrain de traverser.

  9. Jacques G dit :

    @ 33
    "il est normal que ceux qui peuvent epargner participent si cela permet à chacun de vivre mieux, non ? "
    Vous pouvez remplacer "épargner" par "consommer", ça marche pareil, et ça s'appelle la "TVA sociale" !

    @ 43
    Cette grande confusion entre taxations de l'épargne, des plus-values, des dividendes, des loyers... montre qu'il est temps que Jean-Luc Mélenchon clarifie ses positions sur la taxation des "revenus du capital".

  10. GONZALES dit :

    Je viens d'apprendre que les indemnités d'arrêt de travail pour maladie et congés de maternité allaient être diminuées de 10%. Le décret a été signé en douce, il y a quelques jours sans passer par le parlement. Il est étonnant de voir que personne n'en souffle mot. Mr Mélenchon, soyez le premier !

  11. Encore bravo mr Mélénchon !
    Je visionne (presque) tout vos passages TV radio etc.
    Avec Jean D'ormesson : j'ai vu dans son regard un certain trouble à vos arguments.
    LCP - Bondy café : très bonne émission ! les différents intervenants vous ont laissé développer vos argument (journalistes et les jeunes qui vous posaient leur questions perspicaces).
    Attention, il y a un moment de cette émission ou vous répondez " je ne sais pas si ça va marcher " quand est évoquée le programme du FdG, cela pourrait être repris par ceux qui n'auront qu'une envie, celle de faire feux de toutes images pour vous discréditer.
    Je pense que Les équipes dirigeantes des banques US qui provoquent le clash financier mondial actuel, dont on ne sait pas comment on va sortir (guerres civiles, guerres, autres... ?) devraient être présentées à un tribunal international pour crimes financier contre l'humanité.
    Je ne vois après tout pas pourquoi la communauté internationale jugent certains criminels de guerre (pas tous).
    A +
    Continuez ! et encore merci.

  12. Michèle dit :

    Un soulagement qui génère une souffrance à vous lire: je pensais être déficiente intellectuellement tant la logique économique de ce "système consumériste" m'échappe, qui limite contradictoirement, de plus en plus la capacité à consommer. J'apprends que la financiarisation de l'économie mondiale est un cerveau fou, à savoir que sa structure ne répond ni à la logique ni à la norme ou au raisonnable et peut se déstabiliser, paniquer, se déchainer sous l'effet de la peur. Que les "puissants" sont de fait "impuissants" à réguler sinon maîtriser leur machine, vivent dans un autre monde sans réel où l'illimité, l'absence d'impossible, l'immédiateté règnent et donc la loi du plus fort ou du plus fou, jusqu'à ce que mort s'en suive. Traqué, aux aguets en permanence comme un maffieux qui a perdu ou craint de perdre ses appuis et se méfie de son chauffeur, l'habitant de ce monde vit dans le luxe matériel et la déréliction humaine mais surtout n'imagine pas qu'il puisse en être autrement.
    Bref, la logique, c'est qu'il n'y en a pas. Ai-je bien compris? S'il convient d'en mettre une pour se comprendre on change de monde, on passe de l'irréel au réel, du rêve à la réalité avec ses limites, et le sommet de Rio sera la possible phase de réveil. L'intelligence intellectuelle aboutit à la destruction s'il n'y a pas l'humain comme borne ou limite et dans ce monde c'est bien cela, de l'humain on s'en fout parce que ça n'existe pas? Alors la formule, l'humain d'abord, bientôt ne suffira plus? pas étonnant que ça résiste à comprendre chez le commun des mortels dont je suis. Heureusement il existe un autre monde à vivre et faire vivre où Peter pan et la fée clochette sont imaginés pour s'en sortir humainement.

  13. carol dit :

    Une grève de la faim pour alerter contre la fin des services publics
    Conseillère sur l’agence Pôle Emploi de Toulouse Occitane, j’ai décidé de refuser d’appliquer une nouvelle procédure d’inscription qui acte la fusion ANPE/ASSEDIC.
    Sanctionnée d’un blâme par ma Direction Régionale, j’ai maintenu un refus qui me conduit aujourd’hui à une convocation le 13 octobre devant un conseil de discipline au niveau national.
    Je revendique mon acte de désobéissance, rejoignant ainsi l’action d’autres agents du Service Public, car il n’a qu’un objectif : refuser la dégradation du service apporté aux demandeurs d’emploi. Je maintiens que cette procédure n’offre pas un service de qualité, mais un service minimum, voire dégradé, qui n’est pas sans conséquence sur l’indemnisation des demandeurs d’emploi et ses délais.
    J’aurais pu en rester là si cette dégradation n’était pas un phénomène généralisé sur beaucoup, pour ne pas dire tous les secteurs des services publics. Ce sont bien eux qui sont visés et frappés au coeur de leur mission : de service auprès du public, nous sommes en voie d’être instrumentalisés contre le public... Sur des aspects de la vie aussi fondamentaux que la Santé, l’Education, le Social, l’Énergie...
    Il y a là, sous prétexte d’une «modernisation», des intentions peu en accord avec les principes d’égalité, de fraternité et encore moins de solidarité...
    Il y a là une trahison de ces mêmes principes, un désengagement de l’intérêt général au profit d’intérêts particuliers.
    Il y a là un changement de société qui se fait par fusion, privatisation, spoliation, contre les principes fondateurs de redistribution, répartitions, et réparation des inégalités de départ.
    C’est ce danger, d’autant plus inquiétant qu’il n’est pas annoncé, qui me conduit aujourd’hui à démarrer une grève de la faim.
    Ce n’est pas un acte d’auto destruction, ni une grève de la « fin »: c’est un cri d’alarme, d’alerte... Et c’est bien peu en souvenir des 200 années de lutte qui ont...

    [Edit webmestre : Ce texte est présent un peu partout sur Internet. Il est connu sous le nom d'"Appel de Toulouse". L'original est signé "Isabelle de Léon". De deux chose l'une, soit vous en êtes l'auteure, et dans ce cas, votre pseudo ne l'indique pas.
    Soit vous avez seulement recopié ce texte, et cela n'est pas mentionné, induisant une confusion et s'apparentant à un pur plagiat. Dans un cas comme dans l'autre, ce n'est pas acceptable de procéder ainsi... D'ailleurs, JR84, peu après, vous répond personnellement, confirmant ainsi ce risque de confusion.]

  14. citoyenne21 dit :

    Pourquoi devrions nous attendre 2012 pour la mise en place d'une Assemblée Constituante ? La date du 20 novembre 2011 est proposée : à tous, de se rendre le plus nombreux possibles devant la mairie de sa préfecture respective, afin de déposer un bulletin d'engagement et de soutien au mouvement “Un RIC pour une AC” à des bénévoles sur place ce jour. Pour ce qui est des parlementaires, ils seront tous contactés par des bénévoles et devront également se soumettre à la volonté du peuple.

    Pour obtenir un Référendum d'Initiative Citoyenne à propos de la mise en place d'une Assemblée Constituante, il est nécessaire d'avoir plus de 4,5 millions de citoyens soutenant une initiative d'un cinquième du parlement, à savoir plus de 185 parlementaires. Nous avons le pouvoir de reprendre la main, en exigeant de la part des parlementaires un engagement clair et signé, ainsi qu'en soutenant en masse cette initiative. Seul le nombre peut faire la différence, et de ce nombre dépendra le sort de notre nation.

    [Edit webmestre : Ce n'est pas faute de vous l'avoir déjà expliqué à maintes reprises. Le "RIC" n'existe pas ! Son principe a effectivement été inscrit lors de la dernière modification constitutionnelle, dans les termes que vous rappelez, mais la loi organique qui permettrait sa mise en application n'a jamais été votée.]

  15. Nicolas VDR dit :

    E. Badinter, 58 ème fortune française avec une fortune de 750 M€. C'est vrai qu'elle est bien placée pour comprendre ce que peut vivre un employé, une ouvrière au smic, qui n'a pas de piston. Il va falloir se trouver d'autres références de gauche parce que là, ça devient un peu indécent.

  16. nadine bompart dit :

    Bon, ben, puisque personne n'en parle, je m'y colle!
    Non Jean-Luc, le développement durable n'est pas la panacée, loin s'en faut ! C'est juste une nouvelle version de faire du buziness sous couvert vert ! Vive les "maisons HQE" faites en materiaux polluants mais retenant bien la chaleur, vive les panneaux photovoltaïques fabriqués en Chine avec des terres rares dont ils ont le monopole et les batteries au lithium qui vont avec, vive les "champs d'éoliennes" qui, pour la plupart, coûtent plus cher qu'ils ne rapportent, vive le "bio" venant de champs-usines allemands transportés encore verts comme les autres légumes et vendus une fortune en supermarché, vive le "tri sélectif" des particuliers qui évite aux industriels d'avoir à revoir leurs façons d'emballer, vive les ministères de l'écologie qui se contentent de nous refiler les ours de l'Est et les poubelles en plastique du recyclage, et je pourrai continuer longtemps comme ça.
    La seule voie viable pour la planète est celle de la décroissance, mais ça demanderai tellement d'effort à nos petits bourgeois de tous bords que de se passer du "tout, tout de suite" auquel ils sont, nous sommes si habitués...
    Contactez Paul Ariès sur ce sujet, il vous expliquera.
    Parsque réserver un droit d'asile aux "naufragés de l'océan", c'est bien, agir sur les causes du réchauffement climatique et de la sur-exploitation des ressources de la Terre, ce serait quand même mieux !

  17. JR84 dit :

    @Carol -Une grève de la faim pour alerter
    contre la fin des services publics
    C’est ce danger, d’autant plus inquiétant qu’il n’est pas annoncé, qui me conduit aujourd’hui à démarrer une grève de la faim.
    J'espère que tu n'es pas seule dans ta démarche, que tu es soutenue par les syndicats ainsi que tes collègues du Pôle emploi. Alerte les médias, fait du bruit et de la fureur, et surtout ne te mets pas en danger. Tout le FdG est à tes cotés dans cette lutte contre le pouvoir financier qui dirige notre pays aujourd'hui. OUI, l'humain d'abord a besoin de Services Publics de qualité et au service des citoyens et de la collectivité. Pas à celui d'un pouvoir politique quelconque pour traficoter les statistiques à son propre profit. Courage et surtout ne reste pas isolée, on est avec toi. Amitiés fraternelles et militantes. J.ROBERT

    [Edit webmestre : Carol n'est vraisemblablement pas l'auteur de ce texte et vous a mystifié...]

  18. Sans terre dit :

    @ 59 cagnaman

    « On s'en fout de Badinter. », écrivez-vous. (NDLR. Badinter Élisabeth)

    Oui ! On s’en fiche ! Personnellement je l’ai toujours perçue comme une sorte de Torquemada. Et je ne suggère pas que cette perception ne soit pas erronée. Voilà !

    « Tristes crétins ! », écrit Jean-Luc Mélenchon. Voilà bien le vrai sujet ! « Tristes crétins » après cette « vieille ganache Trichet », c’est savoir ce que parler veut dire !

    Dès lors (comme dit Delors à propos de la règle d’or « piège à cons »), dès lors n’ayons pas peur des mots ! J’évoque Torquemada, et bien, écoutez moi les gens, comme dit Jean-Luc Mélenchon, la troïka ne vous évoque-t-elle pas une association de ces tourmenteurs qui évoluaient dans la salle des tourments pour appliquer la question du temps de Torquemada justement ?

  19. Pierre dit :

    Ouais !
    Ce que j'aime avec Mélenchon, c'est qu'il est le seul homme politique à faire vraiment de la politique. Ses interventions et ses écrits sont toujours argumentés, positionnés et il a le souffle républicain qu'on ne retrouve chez aucun autre... Je ne suis pas toujours d'accord avec ses propositions, mais il est le seul à en faire qui soient réellement radicales...
    Reste à convaincre les conservateurs "de gauche"...

  20. Françoise dit :

    Qui va répondre à Greenpeace en ce qui concerne les engagements du Front de Gauche en matière d'écologie ?
    On dirait qu'ils sont bien mal renseignés.

  21. redline69 dit :

    Jean-Luc Mélenchon, est intervenu sur une partie de la primaire en démontrant que les propositions de Hollande relève d'un "progrès" inférieur à celui de Sarkozy. Ce même monsieur Hollande qui tente d'organiser son show dans les débats en s'alliant à Mr Valls !
    La question est la suivante :
    En votant pour Hollande, les socialistes sont ils sûr d'avoir réellement Hollande comme candidat ? j'ai peur que les postures des différents candidats de cette primaire ne soit en réalité qu'un positionnement de circonstance pour garder une place haute dans l'échiquier du PS. A partir de là, cela sous entend que le programme n'est qu'accessoire et qu'il ne bougera que très peu par rapport à celui de l'UMP.
    J'ai bien peur que ceux qui vont aller à cette primaire ne soit manipulé à leur insu et qu'au final il soit très déçu.
    Dans la foulée de Jean-Luc Mélenchon, j'invite tous les soutiens à FdG à s'abstenir d'aller à cette primaire car çà n'a aucun sens. C'est nous oblige à ramper derrière un parti moribond et en pleine perte d'identité !
    Votez pour le PS c'est voter pour le libéralisme de l'UMP, vous parlez d'un changement.
    Votez au 1er tour de 2012 pour le Front de Gauche. Là vous aurez le changement que vous attendez ! Avec le PS vous aurez l'eau tiède à la Mr Sapin.

  22. vaillant dit :

    @Carol-64
    De tout coeur avec toi, Carol, analyse trés lucide sur les saccages du service public.

    @Citoyenne-21
    Sauf erreur de ma part le référendum prévu dans la réforme constitutionelle de 2009 n'est toujours pas validé au Journal Officiel donc ne peut etre appliqué pour l'instant.

  23. YBouabdallah dit :

    Je voudrais juste souligner le fait qu'en bourse les milliards ne partent jamais en fumée ! La baisse des cours de certaines institutions est toujours strictement compensée par la hausse d'autres cours. La réallocation se fait soit sur d'autres institutions du même secteur (d'autres banques) soit dans des valeurs refuges (certaines entrprises, sertains marchés, certains métaux précieux).
    Cette précision ne contredit pas votre argumentaire mais peut au contraire le développer en possant la question suivante: A qui profite le crime ?

  24. Antoine dit :

    @Jacques G - 60
    Quelles clarifications?
    Je pensais que c'était explicite : la taxation des revenus du capital doit porter sur l'ensemble des revenus du capital donc ce sera la fin des exonérations entre autres, sur l'immobilier, les stock-options, PEA, assurance-vie.
    Il y aura de la marge puisque l’État pourrait, selon une étude de Natixis*, récupérer plus 100 milliards par an simplement en augmentant la taxation des revenus du capital et en baissant les dépenses fiscales (qui ne profitent qu'aux riches).

    * NATIXIS - Flash économie - n° 299 - 11 juin 2010

  25. Nicolas B. dit :

    70 Françoise
    Je viens de voir le test, c'est un peu facile de classer en rétrograde quelqu'un qui ne s'est pas prononcé sur la question posée. Le principe est pas mal, mais là aussi le choix des questions n'est pas innocent et peut influencer le résultat final. Le PG est un parti écologiste par nature même de ces idéaux, au service de l'humain et de la richesse de notre planète, cela guide sa réflexion, ses décisions, son positionnement. Quand au Front de gauche, la réflexion est ouverte sur les questions de divergence, nucléaire notamment, ce qui prouve que la solution n'est pas évidente pour tous. Au lieu d'imposer un dogme arbitraire, il y aura débat et le peuple bien informé aura le dernier mot. C'est une méthode que j'approuve, le temps est fini ou il n'y a qu'une seule vérité.

  26. pascale 71 dit :

    à post 59

    D'accord avec toi on s'en fout d'E.Bad. et elle dit pas non plus que des conneries. En tout cas ça ne vaut pas la peine d'une remontée de bretelles à l'égard de Jean-Luc Mélenchon.

  27. Pulchérie D dit :

    Pour en finir avec un sujet oiseux.
    Personne n’a cité sur ce blog l’article de Mediapart :
    Elisabeth Badinter et la laïcité lepénisée par Jean Baubérot, prof.émérite à l’Ecole des Hautes Etudes, où il occupait la chaire « Histoire et sociologie de la laïcité »
    http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-bauberot/300911/elisabeth-badinter-et-la-laicite-lepenisee
    Extraits : « Elle (E.Badinter) affirme en effet: «En dehors de Marine Le Pen, plus personne ne défend la laïcité». Non seulement elle cautionne ainsi les propos de la leader d'extrême droite, mais elle en fait la championne par excellence de la laïcité. »
    « On croit être en plein cauchemar, vu l'influence de la philosophe. »
    «… il ne s'agit nullement d'un dérapage, encore moins d'une citation tronquée. »
    « La laïcité que prône Marine Le Pen est, en tout point, contraire à la laïcité historique. »
    La conclusion de l’article de Baubérot est claire, nette et tranchante comme un couperet :
    « De cette faillite intellectuelle, de cette incapacité complète à comprendre la société dans laquelle vous vivez, je vous plains, Elisabeth Badinter. Et je nous plains aussi, car cela cause énormément de dégâts. »

    Dans cet article magistral, tout est dit, et J-LM devrait être consolé. Badinter est une « philosophe » du calibre de BHL.

  28. Sonia Bastille dit :

    @Jean-Luc Mélenchon

    Je voudrais dire deux ou trois choses à propos de votre présente note.

    A propos de la crise européenne, de la dette, je pense qu'il n'est pas nécessaire d'aller chercher une orchestration Etats-Unienne (Ca sent un peu la théorie de complot là !) ou je ne sais quelle volonté destructrice de Washington. Les Européens s'autodétruisent bien tout seuls et entre eux. Je pense que vous ne relevez pas assez le fait que les multiples plans de l'UE et de la Troïka (Commission UE, BCE, FMI) ne sont pas là pour sauver la Grèce mais pour sauver la Zone euro et l'euro lui-même ! Si ces plans n'intervenaient pas et bien, la Grèce certes ne rembourserait pas (mais le fait-elle et le peut-elle aujourd'hui ?) mais par contre la Zone euro et l'euro seraient out !détruits ! Ne voyez-vous pas qu'après chaque plan d'ajustement et de financement, il y a un pas de plus vers l'intégration dans l'Europe libérale, dans l'abdication des Etats-Nations et du peuple souverains ? A chaque plan, l'Europe se débride un peu plus et le libre échange maximaliste et la concurrence effrénée sont à l'avenant ! Les Etats-Unis ne souhaitent nullement un écroulement de l'UE et de l'euro bien au contraire, ils en ont besoin pour la finition du Grand Marché Transatlantique le 1er Janvier 2015.

    A propos de Madame Elisabeth Badinter, je souscris pleinement à votre phrase :"Nous y sommes habitués. Mais parce que c’est elle, que nous l’estimons beaucoup et que sa parole nous est précieuse."
    Oui, c'est une très grande Dame, très républicaine et très utile à la gauche et au politique. Oui, comme vous, je l'estime beaucoup et sa parole est une sève féconde et précieuse pour l'émancipation !

    A propos de Dexia, la Banque franco-belge de financement des collectivités locales, aujourd'hui en phase de démantèlement, nous devrions recréer un crédit municpal et non pas la confier les avoirs et dettes Dexia à la CDC ou la Banque Postale.

  29. breteau jean claude dit :

    2 points a dire et redire lors des interventions de Jean-Luc Mélenchon sinon risque d'incompréhension sur le smic ou la retraite il faut rappeler que jamais autant de richesses ont ete créées dans notre pays. Oui l'argent existe pour repondre aux besoins des salaries des prives d'emploi et retraites. Enfin nous avons tout a perdre de nous mêler d'une primaire socialiste et non de gauche qui renforce l'antidémocratique bipartisme rêvée par la bourgeoisie et l'UMP soutenu par le PS qui vote toutes les modifications proposees par la droite. Quand ce parti ne va pas au devant comme avec le changement du calendrier électoral par Jospin, véritable coup de poignard a la democratie.

  30. Françoise dit :

    74 Nicolas B
    J'ai du mal avec ces associations garantes du capitalisme vert qui tout en luttant par des actions spectaculaires contre les effets du désastre écologique, ne s'attaquent en rien à sa cause.
    http://culture.france2.fr/livres/actu/hulot-greenpeace-et-wwf-ont-ils-tue-l-ecologie-67802418.html

  31. Berdagué dit :

    Pour la main mise des E-U sur le monde, passée, actuelle et future si nous ne la stoppons pas, elle est financière et monétaire unique en trust, culturelle, médiatique, militaire, de recherche/découverte en nous piquant des chercheurs/chercheuses formés par nos écoles gratuites, en les arrosant par la planche à billets facile car sans limite, heureusement il y a le FdG, les FdG à constituer et surtout aux states, la Chine, l'Asie, l'Inde, l'Amérique du Sud et Centrale, et la Russie et bien ça fait du monde, la majorité démocratique qui est sur la menace du pentagone et de toutes ces officines publiques et surtout maintenant privées of course puisqu'elles sont à la solde des intérèts uniquement privé, perso, individualistes.

    @ 79
    Ah Sonia. Toi qui nous précise de cette information capitale de ce GMT en 2015 c'est une sacrée Bastille à prendre (on a ce qu'il faut, t'inquiète.)

  32. jean ai marre dit :

    @ 76 Pulchérie,

    Vous citez M. Jean Baubérot et je vous en remercie. En filigrane, il s'agit en fait d'une attaque en règle contre la religion islamique."J L Mélenchon et C Autain ont répondu : " Elle ne défend pas la laïcité " Elle stigmatise - combat l'islam "
    Ce qui est regrettable, c'est qu'elle mêle J L Mélenchon, Valls avec M Le Pen ! Je ne vais pas reprendre mon post @23.
    Autre sujet qui précise son action : elle fait partie des bien pensants qui ont la volonté de diriger le débat de façon arbitraire pour développer leur stratégie partisane dans le conflit au moyen Orient.
    Nous l'avons échappé belle avec DSK. Et ils ont les boules.

  33. Sonia Bastille dit :

    @Berdagué -83-

    Le GMT est acté depuis pas mal de temps et entrera en application le 1er Janvier 2015. Ce processus transatlantique (Grand marché, parlement, destruction des Etats-Nations, mise en place Europe des régions et des communautés, marchandisation des brevets et du vivant, etc...) s'est décidé et voté dans le dos des citoyens ! C'est un peu tard pour se réveiller ! Le procesus en cours,qui est fait par l'intégration poussée (grâce aux plans d'aides, le gouvernement de la Zone euro, le sauvetage de l'euro) et par le démantèlement des Etats-Nations ne sont que les phases conclusives de ce processus où tout se décidera au Congrès américain, à la Maison blanche, au Pentagone, au Secrétariat d'Etat et à la banque fédérale.

    La bastille s'est refermée sur les Etats-Nation et les peuples ! Je ne crois pas à un sursaut populaire ou étatique en France et en Europe contre ce processus déjà acté et en phase de finition ! L'Européisme et l'intégration européenne voulue et soutenue par la gauche (PS, EE-LV, FdG, NPA) et par la droite (Modem, UMP) font que personne n'ira remettra en cause l'UE et l'euro et donc le processus transatlantique ! De plus c'est maintenant trop tard et surtout la crise Grecque, la crise financière, la crise de la dette décidément servent et serviront beaucoup les intérêts du processus transatlantique ! Les initiateurs Etats-Uniens et Européens n'en demandaient ou n'en espéraient pas tant ! L'UE et l'euro sont les nouvelles prisons des peuples, les fossoyeurs de la souveraineté des Etats-Nations ! Pendant que l'ont parle de crise de la dette, de la spéculation, de l'austérité on ne parle pas ou plus du processus transatlantique ! Grosse erreur pour la gauche radicale (J'espère que le Front de Gauche va s'en rendre compte) ! On voit la paille dans l'oeil du voisin mais on ne voit pas la poutre dans son propre oeil ! Cette poutrre c'est le processus transatlantique (et le GMT) et là c'est grave !

  34. lionel mutzenberg dit :

    @79 - Sonia Bastille -
    " Il n'est pas nécessaire d'aller chercher une orchestration Etats- Unienne..." dites vous ? Vous devriez allez sur le site de l'union Populaire Européenne, qui n'est pas ma tasse de thé pour autant, et cliquez sur le document vidéo, " Qui gouverne réellement la France", commenté par François Asselineau, inspecteur général des finances, qui démontre que les états unis ont de tout temps vassalisé le monde, donc l'Europe et la France. Leur seule but, défendre, assurer, leur privilège monétaire, et leur puissance économique au détriment des autres peuples.
    Un homme à l'aube de sa mort a explicitement reconnu ce fait, François Mitterrand, dans un livre de Georges Marc Benhamou paru chez plon en 1997, " Le Dernier Mitterrand "
    Rien ne se fait dans notre monde sans l'aval de la plus grande démocratie du monde, nous dit on, par contre, tout peut se défaire, ou ne pas se faire, nous en sommes les témoins.
    Enfin, si j'ai bien compris.

  35. Normandie-Niemen dit :

    Bonjour à vous!
    Les banquiers voyoux, ce système nécrosé jusqu'à la moelle...Vous ne faites pas si bien dire. La banque Dexia "fleuron" de la grande Europe en construction a expiré hier.
    Extrait d'un article de Mediapart : "Privée de contreparties bancaires en dollars indispensables pour cette banque qui s'est développée au-delà du raisonnable aux Etats-Unis, sans avoir les moindres de sources de financement et de dépôts en face, sous la pression des agences de notation, Dexia est tombée, premier maillon faible d'une crise européenne qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Game over !"

    Quant à Francois Hollande et son aplomb...il est à craindre pour lui qu'il ne doive s'en départir bientôt, vu les tristes sires qui grattent à la porte du PS pour pouvoir le réintégrer, après l'avoir trahi sans état d'âme.
    Mais, il vrai que la porosité idéologique de ce parti, qui accommode ses idéaux à l'air du temps, permet facilement ce genre de retournement de veste. En tout cas, avec ces amis, Hollande n'aura bientôt plus besoin d'ennemis.
    Mon travail de militant s'en trouve simplifié d'autant.

    Très bon courage à vous et félicitations pour la conception graphique de ce billet.

  36. jerome flon dit :

    A la dame qui demande si sa petite épargne pour ses enfants plus tard, sera encore plus taxée, on peut aussi lui répondre qu'en faisant confiance au FdG, elle va voir qu'elle ne sera plus inquiète pour ses proches car le FdG est capable de changer la vie par ses mesures économiques. Du reste s'il elle voulait quand même épargner un peu, oui le FdG lui prendra un peu plus d'argent mais cela sera bien moins pénible, car la encore le FdG est capable de lui changer aussi sa vie à elle. Et puis l'inviter à lire 100% monnaie, Holbecq ou J.Genereux. On va y arriver...

  37. le Prolo du Biolo dit :

    Rappel : @ - 2 - Hervé PG29
    "Elisabeth BAdinter est revenue sur ses propos" :
    http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/claude-askolovitch/elisabeth-badinter-laique-mais-pas-mariniste-03-10-2011-1380318_417.php

  38. Louis St O dit :

    @ Monsieur Jean-Luc Mélenchon
    Dans « Bondy Blog Café » quand vous dites « Je titularise les 850 000 emplois précaires » la question du journaliste vient de suite « combien ça coûte » et là, vous tergiversez ….
    Pourquoi ne répondez vous pas, « vous savez, ces travailleurs précaires sont déjà rémunérés par l’État » Nous ne faisons que changer leurs statuts, CàD de CDD à CDI, par exemple, vous voyez ça va pas coûter très cher … » Je suis sûr que votre argumentation qui suivra sera excellente comme d’habitude

  39. Jacques G dit :

    @ Antoine 73 et 80
    Je répète que tout cela est confus et discutable, y compris le calcul et le slogan des "100 milliards à récupérer", où l'on confond cotisations et taxes et impositions (et où les chiffres datent déjà : en 2011, PFL + cot. soc. = 31,3% et non 30,1% - la droite a bien compris qu'imposer davantage l'épargne est fructueux, et presque indolore, et elle continuera de le faire !).
    Par ailleurs, aucun produit d'épargne n'est une "niche fiscale", même pas l'assurance-vie. Renseignez-vous !
    Enfin, je le répète, concrètement, Jean-Luc Mélenchon, combien avez-vous l'intention de taxer l'épargne des Français ? Il est temps d'être précis !

  40. Jean-François91 dit :

    @67 nadine bompart
    Créer 5 postes d'infirmiers à l'hôpital de X, créer 5 postes d'instits à l'école de Y, c'est de la croissance.
    Pousser tout le monde à remplacer son portable/son ordi/ chaque année, c'est aussi de la croissance.
    Il y a une différence colossale entre les deux.
    Nous vivons dans une économie de l'offre, où la pub a pour mission de rendre obsolètes un maximum d'objets, afin de maximiser les profits.
    Nous vivons aussi dans une économie où de nombreux besoins essentiels ne sont pas satisfaits, car peu lucratifs pour l'oligarchie.
    Donner un emploi avec un salaire décent à tous ceux qui n'osent même plus en rêver, développer des services publics, cela risque bien de créer de la croissance.
    J'ai la faiblesse de penser qu'il est plus efficace de réfléchir à ce qui est produit (et à comment c'est partagé !) que de répéter "décroissance !". Paul Ariès exprime un point de vue sur le sujet, Jean-Marie Harribey en exprime un autre. Et il n'y a pas qu'eux. la question ne se règle pas d'un revers de manche.

    Nous lisons ce site, et nous y échangeons, nous nous y enrichissons (pas financièrement !) à partir d'un ordi (et parfois à des heures non ouvrables), et en utilisant un réseau et toute une infrastructure qui va avec.

  41. Nicolas B. dit :

    82 Françoise,
    C'est le risque de dérives possible, le chevalier vert Nicolino journaliste se prend pour Perceval. Dernièrement il avait critiqué le positionnement de notre secrétaire nationale à l'écologie au sein du parti de Gauche, suivi d'une mise au point. La critique est toujours bonne à lire, mais quand elle se veut systématique et destructrice il faut la prendre pour ce qu'elle est. Heureusement qu'il y a des gens sincères qui s'engagent pour des causes honorables, il sont respectables, si c'est pour faire de la manipulation d'opinion en dehors de toute notion d'intérêt général c'est condamnable, évidemment.

  42. redline69 dit :

    Les sondages d'opinions sont comme le journal de Claire Chazal, réalisés dans l'optique de façonner l'opinion en le convainquant que la solution proposée et la seule valable.
    Exemple : "comment vous allez financer vos augmentation de salaires ? Et bien moi je dirais de la même manière qu'il y a de l'argent pour faire la guerre au Kosovo, en Afghanistan et en Libye. en piochant dans la caisse ! ".
    çà me fais rire ces journalistes de l'UMP qui se demandent matin midi et soir, comment le FdG fera ceci ou cela ! Qu'ils demandent aussi à Sarkozy ou au PS comment ils vont faire pour régler le chômage ? Il y a de l'argent pour l'Afghanistan ou l'Elysée, il doit bien en avoir pour le social en France.
    Ces pseudos journalistes, tels Aphatie sont les fossoyeurs du système électoral et les responsable de l'abstention.
    Le Front de Gauche est en marche. Jean-Luc Mélenchon à parlé de 7 ou 8 groupes politiques fédérés. C'est un beau début pour un rassemblement autrement plus sein que ce que l'on voit au PS où ils abandonnent nos camarades.
    Le premier tour de l'élection 2012 sera notre tremplin pour des changements profonds de manière de faire de la politique à gauche.
    Attendons nous à un profond glissement de l'électorat du PS sur notre plateforme d'union des gauches.

  43. Yamine dit :

    Après avoir vu l'émission du Bondy blog, j'ai trouvé M. Mélenchon moins bon que d'habitude, répondant aux questions très concrètes par de grands principes généraux. Je pense qu'il faut oser répondre aux questions que les jeunes posaient du genre "que faites-vous tout de suite pour telle ou telle situation ?", que le temps du politique est nécessairement un temps long et que le tout de suite n'existe pas dans ce cadre.
    Si tant est que M. Mélenchon soit élu, il faudra toute une législature pour que ses actions donnent des effets tangibles dans des domaines telles que le chômage en banlieue, la criminalité ou l'égalité des chances. Ces domaines demandent des actions politiques concertées (éducation, ré-industrialisation) sur des thématiques lourdes qui donneront des résultats lents.
    Par contre il faut insister sur ce qui peut changer tout de suite : le SMIC, le partage des richesses par une réforme fiscale profonde, le redressement des effectifs de l'école et de la police pour mieux agir sur les terrains difficiles... Toutes choses qui toucheront les gens en général, et ceux de la banlieue en particulier.

  44. Hold-up dit :

    Redline
    " J'invite tous les soutiens du FdG à s'abstenir d'aller à cette primaire car çà n'a aucun sens. "
    Non seulement ça n'a aucun sens mais stratégiquement ce serait une faute politique. Cela renforcerait l'hégémonie d'un parti en crise terminale au détriment d'une énergie propre à constituer notre propre pôle de rénovation politique qu'est le FdG. Il serait vraiment stupide de perdre son temps pour redonner une cure de jouvence à un parti dont nous récusons les actions présentes largement en dessous de ce qu'exigerait le combat contre la " gouvernance Sarkozy " mais carrément complice des banksters à l'échelle internationale (Obama, Papandréou, Zapatéro, Socrates, Delors, Prodi, etc...) - Les partis dit encore " sociaux-démocrates " acceptent les tenants et les aboutissants de la crise structurelle du capitalisme financier qui commande catégoriquement de faire payer les individus et les peuples à la place des banques et autres psychopathes financiers. La chimère Montebourg, sympathique, n'aura cependant qu'un temps. Le PS est devenu un parti de " centre droit". Aller voter aux primaires pour renforcer un parti de " centre droit " afin qu'il fasse alliance demain avec F.Bayrou est décidément absurde. Je suis bien d'accord avec " Redline ". Conserver toute son énergie pour son propre camp et ne pas aller planter des choux chez l'adversaire est une bonne hygiène personnelle douée d'un bon sens collectif. Quand on assiste à une mauvaise pièce de théâtre, il faut abandonner la scène à ceux qui la jouent et agir là où il est urgent de le faire.

  45. JM77 dit :

    A propos des 850000 précaires de la fonction publique et de leur titularisation.
    Pourquoi ne pas le faire sous la forme d'un concours interne de grande envergure avec validation de l'expérience professionnelle?
    A moins que je ne me trompe quant à la définition de "précaire dans la fonction publique", la titularisation automatique me pose un léger soucis : nous avons par exemple dans l'EN des enseignants d'un type nouveau qui par manque de postes aux concours (tant ouverts que pourvus vu les conditions de dégradation d'exercice du métier) sont en fonction sans même avoir un M2 ou plus anciennement une licence.
    Nous en avons eu deux dans mon établissement l'année dernière qui, recrutés pour l'année avaient d'autres activités professionnelles et deux autres recrutés pour 3 à 6 mois (congé de maternité) tous sans compétences disciplinaires adaptées. Leurs parcours au collège furent plus que cahotiques et leur absence de motivation face à la pratique pédagogique fut criante. Certains m'objecteraient que leur statut ne les a pas aidé, certes, mais pour avoir souvent discuté avec eux ils enseignaient pour gagner leur vie en attendant que leurs autres activités professionnelles ne "décollent". Doit-on titulariser ces personnels sans aucun regard sur leur pratique? Je suis sceptique alors qu'un concours interne exceptionnel afin d'en titulariser la grande majorité d'entre eux -notamment ceux dont on renouvelle systématiquement les contrats depuis des années (contractuels qui restent dans les établissements plusieurs années car leur principal fait tout pour les garder)- me semblerait beaucoup plus juste. Je rajoute que parmi les vacataires et autres contracuels nous avons eu en dix ans nombre d'enseignants dévoués et passionnés qui devraient légitiment être titularisés, cependant ces derniers avaient des diplomes en rapport avec la matière enseignée, malheuresement en Sarkozie les choses ont changé. Titularisation massive oui... automatique?

  46. Genialle dit :

    Un dossier "rayonnant" : le nucléaire. D'autant plus que le four qui a explosé à Marcoule contenait 500 fois plus de radioactivité que l'avait déclaré EDF. Et tout le monde a pris cela pour argent comptant (je le savais depuis plusieurs jours). Bravo.
    Alors c'est sur, dans une campagne, il faut parler d'économie, de postes, de retraite, si nous explosons avant, grâce a tous nos "bombes" ambulantes, cela ne sert à rien. Le nucléaire n'est pas un sujet porteur, pourtant il pourrait être en première ligne. Ne laissons pas ce sujet explosif aux soi-disant "verts". Parlons en, pour en sortir.

  47. Alin dit :

    On va leur faire un dessin Excellente animation pour expliquer le FdG. Merci au PCF pour cette superbe réalisation!
    2012, Place au Peuple !
    Salutations et militantisme de Bruxelles !

  48. Jean Jolly dit :

    Pour imager ce billet cette vidéo me semble assez explicite.

  49. ermler dit :

    Eclairez-moi un peu, les uns ou les autres.
    Qu'entendez-vous exactement par "taxer l'épargne" ? Soit cette épargne produit des revenus conséquents (intérêts, loyers) et alors elle entre dans le calcul de l'impôt sur le revenu, soit cette épargne nette est considérée comme un patrimoine et alors elle est prise en compte dans le calcul de L'ISF.
    Donc, vous suggérez quoi en parlant de "taxer l'épargne" hormis IR ou ISF ? Vous voulez supprimer la défiscalisation du livret A, par exemple ? "Taxer" le premier euro économisé ? Abaisser le seuil de L'ISF à 20 000 euros? 10 000 ? 1 000 ?...
    J'invite nos audacieux taxeurs d'épargne à être un peu sérieux et à préciser leurs propositions. Pas la peine de faire peur inutilement à l'épargnant modeste dont les économies lui pemettent tout juste de ne pas crever tout de suite, parce qu'il touche une retraîte de misère ou qu'il est en chomâge de longue durée !
    SVP. Ne pas confondre l'épargne dormante qui enrichit avec l'épargne dépensée qui permet seulement de vivre un peu moins mal.


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