04oct 11
Dans cette note il est question de la mise à mort de la Grèce. De François Hollande et de ses formules de calcul du SMIC. Des Etats-Unis d’Amérique qui tirent dans le dos de l’Europe. D’Elisabeth Badinter qui croit que Marine le Pen défend la laïcité. Et enfin de Jean D’Ormesson. Exquis mais féodal.
Remerciements à Sylvain Palfroy, auteur des photos qui illustrent ce billet.
Ce matin les gugusses qui s’occupent de l’Union Européenne ont décidé de nuire encore plus à la Grèce en retardant le versement de la tranche « d’aide » dont elle a besoin. Tristes crétins ! C’est exactement avec ce genre de strangulations conditionnelles, avec ces petites menaces à deux balles qu’ils ne peuvent pourtant pas appliquer jusqu’au bout que Camdessus a fait plonger l’Argentine. C’est ce qui va se passer en Grèce. La fin est proche. Les marchés le savent. La panique grimpe à bord. Déjà 216 milliards d’euros envolés en fumée dans les cours de bourse en France. Des entreprise sont cotées moins cher que la valeur de leurs actifs ! Trop forts les gestionnaires de ce système. Trop forte « la main invisible des marchés » pour procéder à « la bonne allocation des ressources ». Encore un effort !
On a entendu les cris déchirants de ceux qui s’opposent par principe à l’augmentation du SMIC proposée par le programme du Front de Gauche. « Comment faites-vous ? ». « Les petites entreprises vont mourir ». Bon. Je réponds aux objections, une par une, au fil des émissions. Je ne suis pas pressé d’épuiser les questions toutes faites. Mon propos est de faire en sorte que la question de la hausse des salaires entre dans le débat. Pour l’instant elle n’y est pas. Et je note que je suis le seul à qui on pose des questions « techniques ». Les autres peuvent dire ce qu’ils veulent, personne ne se donne l’inconfort de la moindre question qui dérange. Ainsi quand François Hollande déclare avec aplomb qu’il augmentera le SMIC d’un montant égal à « la moitié du taux de croissance ». Comme la formulation a un air très technique, les bons esprits baissent les yeux. Pas un n’a fait le calcul pour voir ce que donne cette formule. C’est pourtant édifiant. Voyez. En 2010 la croissance a été de 1,60 %. Donc François Hollande aurait augmenté le SMIC de 0,80 % en 2010. Nicolas Sarkozy l’a augmenté de 1,58 % ! Elire François Hollande pour avoir une augmentation de salaire moitié moins qu’avec Sarkozy, à quoi bon ? Pour autant faut-il préférer Sarkozy ? Non plus. Car l’inflation cette année-là fut de 1,8% ! Hollande augmente le SMIC moins que Nicolas Sarkozy qui, lui, l’augmente moins que l’inflation. Tels sont les termes du choix pour un citoyen payé au SMIC qui suit les sondages. Seul le Front de Gauche garantit un rattrapage et une augmentation du SMIC. Une dernière fois rappelons que le SMIC est à seulement 120 euros du seuil de pauvreté ! L’augmentation proposée par le Front de Gauche est de 25%. Les patrons du CAC 40 se sont augmentés de 23% en 2010 ! Ce sera tout pour aujourd’hui. La suite de l’argumentaire au prochain numéro !
J’accuse les Etats-Unis de jouer un rôle clef dans le déclenchement et l’aggravation de la crise financière en Europe. Je m’amuse de voir comment un sujet est l’objet d’un dédain et d’un silence total dès qu’il s’agit des Etats-Unis d’Amérique. Je ne suis pas le seul qui bénéficie de cette sorte d’omerta. Madame Parisot a eu à en connaître lorsqu’elle a évoqué cette question. Peut-être avez-vous oublié la gravité de ses propos ? En voici donc le rappel, tels que parus dans « Le Figaro » du 28 août dernier. « La situation s'est tendue quand la Chine a commencé à faire la leçon aux États-Unis sur leur dette. Les Américains ont sans doute voulu alors repasser le mistigri à l'Europe. On a assisté à une sorte de guerre psychologique et à une tentative de déstabilisation de la zone euro. Je parlerais plutôt d'une «orchestration» outre-Atlantique des difficultés de l'Europe [que d’un complot]. Voyez les rumeurs sur les banques françaises, qui se sont diffusées immédiatement alors qu'elles étaient absolument infondées. Des unes de médias américains annonçaient pourtant la mort de telle ou telle et même la fin de la zone euro. Nous sommes passés d'attaques sur l'Espagne à des attaques sur l'Italie, puis sur la France, jusqu'à des rumeurs de dégradation de l'Allemagne la semaine dernière! Quand des publications américaines très lues par les investisseurs et les analystes financiers titrent sur de fausses annonces dramatiques, des questions se posent ».
C’était peu après que Barack Obama eut accusé les européens de ne s'être "pas complètement remis de la crise de 2007". Il oubliait de mentionner que la dite crise commença aux Etats-Unis qui en portent l’unique responsabilité. La suite de la remarque était spécialement venimeuse. Il accusait les européens de ne s'être "jamais vraiment occupés des difficultés auxquelles leurs banques faisaient face". Venant de lui cela ne manquait pas de sel compte tenu de l’état du système bancaire nord américain. Et surtout compte tenu du fait que les banques américaines sont aux premières loges de la crise grecque. En effet plusieurs d’entre elles ont conseillé la Grèce dans la gestion de sa dette. On sait comment maintenant. Un vrai gang : Goldman Sachs, JP Morgan Chase, Merill Lynch, Morgan Stanley.
Goldman Sachs a le rôle majeur. A partir de 2001, Goldman Sachs a aidé la Grèce à maquiller une partie de sa dette, en ayant recours à des produits dérivés. Notamment des « swaps » de devises qui ont rapporté 300 millions de dollars de commissions à Goldman Sachs et en servant d'intermédiaire à l'Etat grec pour placer ses titres sur les marchés non européens, notamment chinois. A partir de 2010, Goldman Sachs a spéculé contre la dette grecque. Elle utilisait à l’évidence sa bonne connaissance de la réalité de la situation, des points de faiblesse et du potentiel de pillage. Le truc pervers est d’avoir misé sur l'envolée du cours de ses titres d’assurance achetés pour faire face à un éventuel défaut de l’Etat grec. N’importe où ailleurs on appellerait ça une escroquerie à l’assurance ! Là, on appelle ça la « crainte des marchés ». Abracadabra ! Donnez du sang du peuple pour calmer le dieu marché !
Goldman Sachs est un banquier voyou très proche du gouvernement des USA. C’est le géant américain de la banque d'investissement. Il fait 30 milliards de dollars de chiffre d'affaires. La banque est étroitement liée aux gouvernements états-uniens successifs à travers ses anciens dirigeants. Le ministre des finances de Bush, Henry Paulson, qui a renfloué les banques en 2008, était auparavant PDG de Goldman Sachs. La banque a d'ailleurs reçu 10 milliards de dollars de fonds publics lors du sauvetage du secteur bancaire états-unien. Mais il y a mieux. La banque a aussi été le premier contributeur privé de la campagne de Barack Obama avec près d'un million de dollars de dons effectués par ses dirigeants. Ça crée des liens personnels. La banque continue donc d'être très présente dans l'administration Obama, à travers Mark Patterson, actuel directeur de cabinet du ministre des finances Timothey Geithner, qui était lobbyiste pour Goldman Sachs. Il y en a d’autres ! Par exemple Gary Gensler, qui était directeur financier de la banque et dirige désormais une des principales agences de régulation boursière américaine, la « US Commodity Futurs Trading Commission », chargée de « réguler » les marchés dérivés. Chacun est prié de croire que ces drogués du système sont de vertueux régulateurs amis de l’intérêt général.
A côté des banquiers voyous, il y a aussi le rôle des agences de notation américaines dans le retour de la crise à l'été 2011. Ça tout le monde l’a vu. Je me contente d’un rappel pour mémoire. Deux agences de notations américaines, Standard and Poor's et Moody's contrôlent 80 % du marché des notations. Ces visionnaires de la finance n’avaient rien vu de ce qui était sous leur nez. Standard and Poor's et Moody's avaient couvert jusqu'au bout Lehmann Brothers ou Enron, dont elles avaient maintenu la note AAA jusqu'au jour de leur faillite. A présent ces agences sont déjà à l'origine des attaques contre la Grèce, l'Irlande, l'Espagne, et le Portugal. On a voulu faire croire qu’elles ont depuis fait preuve d’une grande impartialité. La preuve ? C'est Standard and Poor's qui a abaissé, début août 2011, la note des Etats-Unis, entraînant une panique généralisée sur les marchés financiers. Mais les Républicains avaient leur intérêt à cette manœuvre puisque c’était alors la discussion sur le niveau de la dette acceptable à voter au congrès. Une affaire interne en quelque sorte et très politicienne. Elle donne une idée de la violence dont sont capables les républicains américains. L’affaire se dénoua dans un feu d’artifice grotesque. L’agence reconnut s’être trompée de deux mille milliards dans ses calculs ! Un bras armé de la politique sans scrupule avait montré son nez.
Depuis, ces agences de notation, bons soldats de l’empire, ont recentré leurs attaques sur l'Union Européenne. Ils ne se passent plus une semaine sans qu'une note soit dégradée. A croire que les agences se sont partagées le travail. Le 14 septembre, Moody's dégrade la note des banques françaises BNP Paribas et Société générale. Le 20 septembre, c'est S&P qui dégrade la note de l'Italie. Pour sa part, Moody's annonce qu'elle maintient "sous surveillance" la note italienne jusqu'en octobre. Le 23 septembre, S&P menace de dégrader la note de l'assureur français Groupama tandis que Moody's dégrade la note de la région portugaise de Madère. Bref un festival ! Le résultat finit par se produire. Le 10 août, l'action Société générale dévisse. A l'origine de la panique se trouve un article du "Mail on Sunday", un journal anglais conservateur et très critique vis-à-vis de la construction européenne, qui affirme que la banque est au bord de la faillite. Le Wall Street Journal et CNN sont parmi ceux qui répercutent "l'information" le plus rapidement. Le 13 septembre, le même Wall Street Journal indique que la BNP aurait des difficultés à se refinancer en dollars entraînant une chute de plus de 10% du cours de l'action de la banque. Pourtant, le journal américain indique que ses informations proviennent "d'une source anonyme" à l'intérieur de la banque. La BNP a formellement démenti et demandé à l'Autorité des Marchés Financiers d'ouvrir une enquête. Dans un communiqué, la banque écrit : "BNP Paribas s'étonne que le Wall Street Journal ait laissé passer, sans aucun contact préalable avec la banque, une tribune fondée sur des sources anonymes et comportant un aussi grand nombre de faits non vérifiés et d'erreurs techniques". Nigauds ! Les agences travaillent comme à la parade puisque ces imbéciles d’européens sont incapables de se défendre. Le lendemain, le 14 septembre, Moody's a dégradé la note des banques françaises BNP Paribas et Société générale. Leurs agents dormants refont surface. Le 29 août, Christine Lagarde, directrice générale du FMI a déclaré que les banques européennes "ont besoin d'une recapitalisation urgente". Le 21 septembre, c'est le FMI dans lequel le poids des Etats-Unis est décisif qui a repris la demande de manière très officielle. Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière dans le monde, il a appelé la zone euro à utiliser le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour recapitaliser les banques les plus fragiles. Ce qui n’était pas du tout le rôle qui lui était attribué au départ. Mais le maitre a parlé.
En Europe l’oncle Sam est désormais chez lui comme jamais. Mario Draghi, futur président de la BCE et actuel gouverneur de la banque d'Italie siège déjà au conseil des gouverneurs de la BCE. Il a été vice-président Europe de Goldman Sachs de 2002 à 2005. Il a donc trempé aussi de très près dans les montages hasardeux de Goldman Sachs en Grèce. Demain ce sera le patron de la Banque Centrale Européenne. L’Europe américaine aura commencé de se montrer au grand jour. Le 16 septembre 2011, en Pologne, Timothey Geithner, secrétaire d'Etat au Trésor des Etats-Unis a participé à la réunion des ministres des finances de la zone euro. C'est la première fois qu'un représentant des Etats-Unis assiste à une telle réunion. Qu’y faisait-il ?
Cet homme a jeté autant d’huile sur le feu de la panique qu’il a pu. Ses tirades de paniques ont contribué à l’évaporation en fumée de 216 milliards d’euros de perte de valeurs des cours de bourse des entreprises européennes. A présent des entreprises valent moins cher en bourse que la valeur de leurs actifs, murs, terrain, machines et stock ! Voilà un florilège des déclarations du monsieur du trésor nord-américain mangé aux termites jusqu’au trognon et qui fait la leçon aux autres. "Il est très dommage de constater non seulement qu'il existe des divisions dans le débat sur la stratégie en Europe, mais aussi qu'un conflit existe entre les gouvernements et la Banque Centrale Européenne". Et ça il le dit en marge de la réunion des ministres des finances de l'eurozone à laquelle il participait ! Un comble. Et le 28 septembre il a déclaré : "durant le week-end, ils ont entendu le monde entier leur dire qu'il faut s'assurer de faire tout ce qu'ils peuvent pour rassurer les gens sur (leur) intention et (leur) capacité de contenir". Pour lui la crise en Europe "commençait à nuire à la croissance partout, dans des pays aussi éloignés que la Chine, le Brésil et l'Inde, la Corée : (les Européens) ont entendu de nous le même message qu'ils entendent de la part de tous les autres, il est temps d'agir. On les a entendus présager dans les réunions et en public qu'ils reconnaissent cela, ils ont reconnu la nécessité de renforcer (leur action), ils vont devoir mettre en place derrière cela un cadre financier bien plus puissant". Le patron n’a pas été en reste. Barack Obama a joué ouvertement l’incendiaire. "La crise de la zone euro effraie le monde" a-t-il gémi. "En Europe (…) ils ne se sont pas complètement remis de la crise de 2007, et ne se sont jamais vraiment occupés des difficultés auxquelles leurs banques faisaient face". Trop cool ! Et une nouvelle couche sur la peur ? "Cela se conjugue à ce qui se passe en Grèce. Donc ils (les Européens) traversent une crise financière qui fait peur au monde". Encore ! Encore ! « Les mesures prises par les gouvernements européens n'ont "pas été aussi rapides qu'elles auraient dû". Et un coup pour la route ! «Nous n'avons pas vu les Européens affronter les problèmes de leur système financier et de leur système bancaire aussi efficacement qu'il le faudrait» (28/09/2011) Comme c’est amical ! Geithner a aussi appelé à la création d'un "pare-feu" pour éviter que la crise grecque n'entraine "des défauts de paiement en cascade" On n’y avait pas pensé. C’est bon de se voir rappeler le risque du moment par quelqu’un qui l’alimente !
C’est tellement lourd ! C’est tellement gros ! Jose Manuel Barroso, dans son discours devant le Parlement européen dont j’ai rapporté l’essentiel a laissé entendre le cri du laquais blessé. "Je me sens blessé, déclare-t-il, lorsque je vois certains, dans d'autres parties du monde, avec un certain paternalisme, nous dire, à nous Européens, ce que nous devons faire. Je crois qu'on doit dire à nos partenaires «Merci pour vos conseils, mais nous sommes capables ensemble de dépasser cette crise»". Reste plus qu’à faire ! Et ça n’en prend pas le chemin. Ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui aurait dit ça. Mais d’autres quand même l’ont fait. Ainsi en marge de la réunion des ministres des finances de l'eurogroupe à laquelle avait été invité le proconsul Geithner, Maria Fekter, la ministre autrichienne des finances s’est publiquement étonnée: "Je trouve bizarre qu'alors même que les Américains ont des fondamentaux bien plus mauvais que ceux de la zone euro, ils nous disent ce qu'on doit faire et que lorsque nous leur faisons une suggestion [sur la taxe sur les transactions financières], ils disent non immédiatement (…) J'aurais espéré que lorsqu'ils nous disent comment ils voient le monde ils écoutent ce que nous avons à leur dire". Compte là-dessus ! L’Autriche ? Combien de divisions ? Je fais donc mienne comme un résumé de la situation et de la thèse que je défend cette citation d’Alexander Law, chef économiste chez Xerfi, l’institut d'études économiques qui se présente comme "le leader des études économiques sectorielles". Voici : « Une solution complète aux problèmes européens «aurait pour effet d’ériger l’euro en une alternative ultra crédible au dollar. Or les Etats-Unis ne veulent pas une vraie monnaie concurrente. Ils veulent conserver leur droit de seigneuriage tout en conservant un dollar relativement faible». Tout est dit.
Ce fut un crève-cœur de lire cet entretien d’Elisabeth Badinter au journal « Le Monde ». Elle se désole que « Marine Le Pen soit la seule à défendre la laïcité ». Elle reproche à la gauche d’avoir abandonné ce terrain. Deux erreurs. Marine Le Pen ne défend pas la laïcité. Elle combat l’islam, ce qui n’est pas du tout la même chose. Ensuite : la gauche ne se réduit pas au PS qui a en effet déserté le terrain. Mais le Parti de Gauche, lui, a déposé une proposition de loi laïque au Sénat, du temps où il avait deux sénateurs éliminés aujourd’hui par le PS et les Verts. Ses élus soutiennent dans toutes les assemblées où ils siègent des amendements contre les subventions aux organismes confessionnels, ce qui leur vaut de copieuses récriminations des amis des églises qui siègent sur tous les bancs. Le philosophe Henri Peña-Ruiz, membre du Parti de Gauche, court la France d’un bout à l’autre de l’année en conférences pour défendre notre intraitable vigilance. Pascale Le Néouannic vient de faire paraitre un livre aux éditions Bruno Le Prince qui fonctionne comme un magnifique manuel de formation sur la laïcité. Donc, nous avons tous été mortifiés par le propos d’Elisabeth Badinter. Non pas parce que c’est une variante injuste du coup du mépris. Nous y sommes habitués. Mais parce que c’est elle, que nous l’estimons beaucoup et que sa parole nous est précieuse.
A Rio, de nouveau ! Je parle d’un moment qui m’a plu au parlement européen la semaine dernière. Le Parlement européen s’est penché sur le Sommet de la Terre de Rio. Il aura lieu en Juin 2012. C’est une date anniversaire évidemment, 20 ans après le premier Sommet de la Terre. Sachez que j’y étais ! Et certainement pas par hasard. A l’époque j’avais lu le rapport de Gro Harlem Brundtland qui avait lancé le concept de « développement durable ». En fait j’ai eu accès au texte par une édition québécoise, la seule disponible alors. J’avais été très impressionné. Et j’avais tiré de cette lecture un chapitre dans mon livre « A la Conquête du Chaos » paru en 1991, et une des thèses du texte de mon courant pour le congrès de Bordeaux du Parti socialiste en 1992. C’est le premier texte socialiste dans lequel le mot apparaît. De même que c’est le premier dans lequel apparaît une reprise de l’indicateur de développement humain que le PNUD venait de mettre en circulation. Bref je n’aurais laissé passer cette occasion pour rien au monde tant j’en mesurais très bien toute la portée symbolique pour le futur. Bonheur pur: le président Mitterrand m’invita à l’accompagner sur place. Je fis donc le voyage dans le Concorde présidentiel, ce qui n’était guère écologique. Mais nous fîmes l’aller-retour dans la journée ! Stupéfiant, non ? J’estime qu’avec cette réunion, un cap avait alors été franchi dans la prise de conscience écologique mondiale. On comprend donc qu’après l’échec des sommets de Copenhague et de Cancun, je me sois penché avec beaucoup d’attention sur le texte que la commission parlementaire de l’environnement proposait à nos suffrages.
Je dois dire que ce texte est bien ancré. J’y ai retrouvé bien des combats qui sont les miens. En voici quelques exemples. D’abord la mise en place d’un statut du réfugié climatique et environnemental, la création d’une agence spécialisée de l’ONU sur l’environnement. Ensuite la promotion des solutions consistant à protéger les écosystèmes naturels comme étant les plus sûres. Il y a aussi la reconnaissance de l’eau comme bien public et la défense de l’accès à l’eau et à son assainissement comme droit humain. Evidemment j’étais satisfait de la demande de la suppression progressive des centrales nucléaires et l’opposition à la construction de nouvelles centrales. D’autant qu’il y a avec cela la demande d’accroissement de l’exploitation des énergies renouvelables, la lutte contre la pauvreté énergétique. Enfin il y a la mise en place d’une taxe sur les transactions financières dont les recettes iraient à la lutte contre le changement climatique.
Bien sûr, le texte a aussi ses faiblesses. Par exemple, il ne demande pas que l’accord attendu de ce nouveau sommet « Rio +20 », puisque c’est ainsi qu’on le nomme, soit contraignant. Une résolution c’est déjà peu de chose mais si en plus elle ne demande rien d’impératif, hum ! Le texte ne dit rien non plus sur le gaz de schistes, problème posé dans le monde entier. Mais il se félicite d’une communication de la Commission qui prône la mise en place d’un marché carbone international auquel je suis absolument opposé. Il compte sur les mécanismes de marché pour faire avancer la lutte contre le changement climatique. Il demande la garantie de la durabilité des biocarburants et pour ce qui est des OGM, il se contente de dénoncer le seul maïs transgénique. Ce faisait quand même beaucoup déjà. J’ai dû constater en plus les dégâts après le vote des amendements. En effet en plénière le texte a été amputé d’un point fondamental, la sortie progressive du nucléaire. Cette exigence a été remplacée par un amendement du Parti Populaire Européen que préside l’UMP français Joseph Dauhl. Il se borne à demander « un niveau optimal de sécurité nucléaire » en Europe. Je ne veux pas balancer mais je tiens à dire qu’il y a eu aussi des voix de gauche pour voter ce vœu pieu. L’utilisation des recettes d’une taxe sur les transactions financières à des fins de lutte contre le changement climatique a également été refusée. Par contre, l’eau comme bien public a été conservée dans le texte, ainsi que la mise en place d’un statut de réfugié climatique et environnemental de même que la majeure partie des points positif que j’ai sérié plus haut. J’ai donc décidé de voter pour ce texte compte tenu de tous les éléments pertinents qu’il contient. Ça change de l’eau tiède habituelle de la maison. Mais j’avais un goût amer aux lèvres. je me suis demandé si je ne venais pas de tomber dans le piège habituel de cette assemblée qui consiste à faire avaler des horreurs au nom de quelques douceurs ici ou là. Je me demande si je dois me rassurer en me disant que, de toutes façons, ce texte n’a aucune valeur législative ni normative.
Vous avez peut-être regardé l’émission sur France 2 à treize heures ce dimanche 3 octobre. J’y étais invité avec Jean d’Ormesson. Trois millions de personnes ont regardé. D’Ormesson vient de publier "La Conversation". Je recopie la présentation de l’éditeur : « Il y a des moments où l’histoire semble hésiter avant de prendre son élan : Hannibal quand il décide de passer les Alpes avec ses éléphants pour frapper Rome au cœur ; César sur les bords du Rubicon ; le général de Gaulle à l’aube du 17 juin 1940, quand il monte dans l’avion qui va l’emmener à Londres, vers une résistance qui peut paraître sans espoir. C’est un éclair de cet ordre que j’ai tenté de saisir : l’instant où Bonaparte, adulé par les Français qu’il a tirés de l’abîme, décide de devenir empereur. » Puis voici la suite : « A travers une conversation imaginaire et décisive entre Napoléon Bonaparte et Jean-Jacques Régis Cambacérès, son deuxième consul, Jean d’Ormesson explore la tension entre l’esprit révolutionnaire républicain et le désir de puissance. Il met en scène un Cambacérès ensorcelé par le charismatique Bonaparte. Les mots prêtés à Bonaparte ont bien été prononcés par lui, l’auteur forge ce dialogue fictif à la veille de l’avènement du Premier Empire, aux Tuileries, vers le début de l’hiver 1803-1804. » Le livre se lit facilement. Il est court. Son écriture fluide et élégante est connue. Mais si l’auteur m’attendrit et que j’aime son coup de plume, les thèses qui sous-tendent son propos ne peuvent pas m’être sympathiques. Elles sont très politiquement orientées. Bonaparte y est présenté comme celui qui rétablit l’ordre avec l’assentiment de tous car la révolution aurait créé le chaos. « L’abîme » ! La révolution comme malheur, on connait. Hum ! Hum ! La vérité du moment, pour ne s’en tenir qu’à cela, c’est que c’est l’équipe des thermidoriens qui avaient créé un désordre et une pagaille inouïe. Et comment ? Entre autre en rétablissant la « liberté du commerce des grains » contre la législation bienfaisante des montagnards qui réglementait les prix. Il en résulta spéculation et famine. Une vieille histoire ? Pas si vieille, non ? La persécution des jacobins, « l’assassinat » de Gracchus Babeuf, la libération de milliers de voyous contre-révolutionnaires ajouta la dose de chaos prévisible. Comme d’habitude. Toute ressemblance avec notre temps ne doit rien au hasard.
Je suis avec passion toutes les interventions de Mélanchon et il est de très loin mon candidat favori.
Sa proposition et donc celle du FdG de sortie progressive du nucléaire ne me semble pas toutefois correcte.
Nous aurons besoin à terme de cette forme d'énergie autant que celle dite renouvelable. Il y a en la matière une grave confusion. Rien n'interdit que le nucléaire devienne aussi sûr que nécessaire essentiellement grâce aux filières dite de génération IV. Seul le néolibéralisme et son désir irrépressible de tirer profit de toute rente offerte par la nature et le travail des hommes rend le nucléaire dangeureux. Alors que la productivité du travail atteint des sommets grâce au savoir croissant des hommes matérialisé dans la technologie, la disponibilité d'une énergie abondante et peu onéreuse reste le talon d'achille du progrès de l'humanité, en particulier dans les pays en développement. Le fonctionnement mortifère du néolibéralisme associé à la pénurie des énergies faciles alias fossiles sera le grand chalenge politique des décennies à venir, danger accru par la menace du réchauffement climatique. Le nucléaire est une solution et non un problème. Tout ce qui est écrit dans le programme du FdG contribue à permettre la poursuite du progrès humain qui n'est bien sûr pas que matériel. Restons lucides jusqu'au bout, c'est à dire au delà de la campagne électorale.
60 @Jacques G
«Vous pouvez remplacer "épargner" par "consommer", ça marche pareil, et ça s'appelle la "TVA sociale" !»
Alors pour vous si l’on taxe l’épargne c’est la même chose que la « TVA sociale » ?
Mais enfin, dites moi si je me trompe, la TVA sociale c’est une partie de la TVA que l’on fait payer à tout le monde, même et surtout aux plus démunis (proportionnellement). Alors que la taxe sur l’épargne n’est appliquée qu’à des gents comme vous et moi qui avons les moyens de placer cet argent même si c’est pour en retirer quelques maigres bénéfices.
Demander à une personne qui gagne le SMIC, et qui dans la plupart des cas n’a pas de compte épargne, si elle préfère que l’on taxe les intérêts acquis sur ce compte épargne ou si elle préfère que l’on augmente la TVA pour financer la protection sociale.
Enfin il n’a jamais été dit que l’on taxera la petite épargne comme le livret A ou équivalent qui sont plafonnés d’ailleurs à des sommes modestes.
@ 103Redline : " J'invite tous les soutiens du FdG à s'abstenir d'aller à cette primaire car çà n'a aucun sens.
@ Hold-up
"Non seulement ça n'a aucun sens mais stratégiquement ce serait une faute politique. Cela renforcerait l'hégémonie d'un parti en crise terminale au détriment d'une énergie propre à constituer notre propre pôle de rénovation politique qu'est le FdG.''
Comme je vous rejoins. Avez vous pensé au...x baiser...s... qui tue ?
Comment les candidats vont ils s'en sortir ? Eux qui veulent le changement les voilà étreints par les "hommes de gauche " , vous savez, ceux qui sont allés dans le camp d'en face et maintenant reviennent.
Attali qui affirme qu'il votera Hollande, nous sommes certains que l'économie sera pour les plus pauvres !
Stéphane Richard, le patron de France Télécom qui se trouve en phase avec toutes les valeurs proposées aux électeurs des primaires, lui qui a géré l'affaire Tapie..
JP Jouyet, ancien directeur de cabinet de L Jospin, qui après être allé faire un tour dans le Sarkozisme, le voila promu attaché de presse de Hollande. Même Kouchner va aller voter, en socialiste, tout comme Fadela Amara qui se dit être femme de gauche.
Les socialistes peuvent peut être espérer le soutien de B Tapie, de Yade qui rama pour Borloo !
Cette primaire est digne de la star-ac
Qu'en pensent les militants socialistes, nos camarades qui collent, investissent les marché le dimanche, vont débattre dans les immeubles ?
C'est ça la convergence politique ?
@webmestre
Merci pour l'info sur Carol 64 je ne pensais pas que cela puisse être un spam. Mon coté naïf, doux rêveur...et pas méfiant pour 2 sous. Fraternellement.
@Jacques G - 95
Je ne vois pas où est votre incompréhension !
C'est super simple. Si le capital rapporte 476 milliards en 1 an et que l’État en prélève (au final) que 87 milliards, le taux d'imposition est bien de 18%. Vous pouvez imaginer que si l'on porte à 42% ce taux, il y aura bien 100 milliards de plus (pour info 42% de 476, ça fait 200 milliards).
Par ailleurs, ce taux est déjà à 41% mais la dépense fiscale en restitue 23% (ce qui fait bien au final 18%).
Le titre du sujet c'est :
“Mieux vaudrait en rire mais on n’y arrive pas.”
"L'équipe de Martine Aubry, devancée par François Hollande dans les sondages, a lancé une opération de prospection téléphonique pour convaincre 100 000 personnes d'aller voter pour la candidate à la primaire PS"
Je vous laisse savourer l'instant présent ! Au cas où l'on vous appellerait crier : vive le Front de gauche !
A propos de la vidéo du Parti communiste et les requins de la finance. Je la trouve parfaite. Mais vers le milieu il y a la phrase suivante: " le front de gauche, créé en 2008 à l'initiative du Parti Communiste..."
Je voudrais savoir si cela est exact.
Ensuite je pense que si l'on désir faire une vidéo qui rassemble cette phrase est mal venue.
Je suis du Parti de gauche et je suis de plus en plus proche et admiratif du Parti Communiste. Donc c'est une critique positive.
Pour rappel, le chiffre de 3 millions d'euros a été avancé pour "l'organisation" des primaires socialistes. Il est demandé, à ceux qui participeront à ce vote, une participation de 1 euro (minimum). Cela m'interroge : ces dépenses "d'organisation" vont-elles rentrer dans les comptes de campagne du PS ? Les "recettes" de ces primaires itou ? Et les frais du phoning de Martine, sa lettre aux français (reçue la semaine dernière), les coûts d'affranchissement et tutti quanti ?
N'y aurait-il pas là quelque chose qui se rapprocherait de l'indécence dans la dépense ?
@123 Sylvie Boussand
Ta question est très légitime. On est même au delà de l'indécence.
Elle souligne combien la dérive des "primaires" est un danger pour la démocratie.
Les partis "riches" font leur propagande médiatique en occupant le terrain avec l'aval des médias et de toutes les commissions dites de "surveillance". Ce faisant ils piétinent savamment l'espace démocratique. L'UMP se préparerait à faire ses primaires. Ça me donne encore plus envie de fusionner les deux sigles (mais je sais que certains n'aiment pas).
Ajouté aux financements institutionnels, aux préférences médiatiques cela revient peu à peu à interdire l'innovation en politique, les partis déjà installés devenant de fait indéboulonnables, sauf par une tempête de force 10*.
Je vois là la principale raison de ne pas soutenir leur concours de beauté.
*C'est pour cela que de bruit et de fureur, le FdG doit être cette tempête.
@ 111 ermler
Merci, c'est exactement ma question. Posée, non pas aux uns et aux autres, mais à Jean-Luc Mélenchon, lequel veut "taxer le capital", donc l'épargne.
@ 113 Louis St O
Je suppose (mais il faut poser la question aux partisans de la TVA sociale, ce dont je ne suis pas) que cette TVA sociale ne s'applique pas aux produits de 1ère nécessité, lesquels bénéficient d'un taux de TVA réduit ?
Enfin il n’a jamais été dit que l’on taxera la petite épargne comme le livret A ou équivalent...
Dit où ? C'est ma question !
Bonjour,
Bien votre analyse sur les propositions de Hollande pour le smic, mais de grâce ne dites plus que le smic est à 1000 euros. cela ne fait pas sérieux. Il est net de 1 100 euros, 1 365 euros bruts. Petit écart de quelque 10 % mais qui montrent ceux qui y sont (j'en suis) et ceux qui n'y sont pas. On ne vit pas avec 1 100 euros, on survit.
De grâce aussi concernant votre peur de la précarité viscérale (selon vos propos sur une télé), n'ajoutez pas pas que vous avez votre maison plus votre résidence secondaire (on s'en passe de la seconde et c'est une ineptie écologique). Et pour répondre a votre ami d'Ormesson, sans doute sympathique, mais quel réac, qui veut (bien) supprimer les pauvres mais en gardant les riches, dites lui ces mots d'Hugo (Victor) : "c'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches". Ici, sur notre 5e circonscription en Touraine, nous avons mis en place un collectif citoyen, depuis plusieurs mois, pour faire connaître les propositions du Front de Gauche et nous préparer aux élections de 2012. Bon courage.
Je viens de voir le documentaire du Bondy blog. Étonnant de voir la (les) surprise(s) de Jean-Luc Mélenchon devant ces jeunes et leurs questions. Cela m'a fait penser au débat de 2005 sur le TCE avec Chirac devant les jeunes. Il semble y avoir un tel décalage avec ces jeunes et les problèmes relatés. Dur dur de trouver des solutions...
François 122
Comme vous avez raison!
Ah cette peur que l'on ne reconnaisse pas le PCF dont je suis membre. Mais il est vrai que c'est à l'initiative de mon parti que le FdG existe. En proposant cette main tendue dont le PG le premier a prise, et ensuite les autres.
Mais pour autant, quelle utilité à le rappeler à longueur de discours, cela m'énerve et c'est contre productif.
Je veux bien faire des efforts en économie, mais lorsque le camarade Mélenchon nous parle de "swaps", même en lisant la suite j'ai rien pompé.
Je ne peux pas entrer dans le débat sur la taxation des revenus financiers. Je laisse cela aux spécialistes du FdG même si je m'y intéresse. Je veux simplement dire trois choses de base.
1 / Il faut mettre en avant ce très bon argument politique, simple, clair et pratique : La taxation des revenus du capital doit l'être à égalité avec les revenus du travail. Même si on devrait imaginer que les premiers le soient plus que les seconds, il faut en premier lieu mettre en équivalence l'un par rapport à l'autre ce qui n'est pas le cas aujourd'hui puisque les revenus du capital sont taxés à hauteur de 18,3 % et les revenus du travail à hauteur de 46, 4 %.
2/ J'ai lu et entendu qu'un millionnaire payait autant d'impôts qu'un salarié aisé qui gagne 4000 € par mois. Étrange, non ?
3 / Je suis étonné que des personnes ici ou ailleurs s'offusquent de l'augmentation du Smic ou de la taxation de certaines riches épargnes proposés par le FdG. Plutôt que de s'imaginer tout et n'importe quoi, elle devraient plutôt se souvenir que M.Sarkozy a considérablement baissé le taux de rémunération du Livret A, un outil d'épargne populaire. Le taux de rémunération était de 4,5 % encore en 2008 et par un nouveau mode de calcul, le gouvernement Fillon l'a fait passer à 1,25 % en 2009. Cessons d'accuser la Gauche pour un oui ou pour un non. Indignez-vous en vous informant et non pas en fantasmant sur la radicalité supposée " aveugle ", du FdG.
Ce qui fait la hauteur de JL Mélenchon, c'est la mesure !
Et non cette propension d'une certaine gauche à exclure d'abord, et réfléchir après (quand on réfléchit...).
Oui, Mme Badinter a dit une énorme bêtise. Le lui faire remarquer est normal. Et elle a entendu. Se focaliser sur cet épisode pour la bannir, c'est lui faire ce que l'on fait systématiquement à JL Mélenchon : du Buzz sur un cours extrait de sa pensée.
Moi, je continue de lire Mme Badinter, quelle que soit sa fortune et ses maladresses. Celles-ci n'enlèvent rien à la profondeur de ses analyses, en particulier sur la misandrie et la perversion du religieux.
françois -122-
"C'est initié par..." après deuxième visionique aigue.
Tu soulèves une précision importante, car dès la victoire du NON des camarades, compagnons de route, de militantes-ts engagés pour une transformation radicale ont poussé les "états majors" des partis constitués le PC et aussi le NPA d'autres même le PS avait envoyé un observateur, à une réunion/meeting à Japy, Paris, la date ? après 2005, Marie-George, Olivier, un Ps et d'autres camarades, la salle était loin d'être pleine, par contre les stratègies ont été en sincérité débattues ainsi que les enjeux immédiats et les dangers à venir si aucune union ne se réalisait. Tout le monde sait les ravages depuis cette date, le PCF et aussi le NPA présents dans leurs instances dirigeantes ont agi, et loin de moi de tout procès mais et oui il y a un mais, ça a été catastrophique pour toute la Gauche en particulier celle de la rupture avec ce monstrueux capitaliste mais aussi à la gauche socialiste/social-démocrate quant aux courant libéral-soc il devait en jouir. Je ne reviendrai pas sur tous les coups tordus, bas, d'égos multiples, par contre nous avons à saluer le courage des républicains sociaux, des socialistes, des communistes tels que Christian Piquet, des communistes comme Marie-George qui ont toujours désirer l'union, seule possible pour la Victoire.
C'est déjà de l'histoire !
Mille merci Jean-Luc. Heureusement qu'il y a quelques gens comme toi pour donner un peu d'espoir au monde qui créve au nom du fric, de l'égo, du pouvoir, de l'injustice. Peut-être peux tu soutenir les Indignés qui seront à Bruxelles dans quelques jours. Vos combats sont quelque part en correspondance. Continue ton combat, nous sommes avec toi et mille merci pour cet éditorial que je partage à 1000 %
Fraternellement à toi.
@120 Antoine
J'ai quand même des doutes concernant le "comment " de la répartition. Je préfèrerais qu'on dise que la dette sera remboursée d'une manière inversement proportionnelle aux autres revenus.
Mais sachant de toute façon que 2/3 de la dette sont détenus par des "non résidents" (étrangers) dont beaucoup de fonds de pensions, ne pas les rembourser équivaut à spolier des retraités étranger : c'est ce qu'on veut ?
Je dois dire toute mon admiration à Jacques G pour son obstination à vouloir paniquer le petit épargnant.
Le vouloir forcené de lier les capitalistes aux petites gens et leur livret A est cependant excessif. Le temps du Rouge et du couteau entre les dents est passé.
Pour faire court, et sans vouloir vous frustrer de la réponse de l’hôte de ce blog, il suffit de lire (ou d’écouter) ce qu’il dit lorsqu’il parle de l’ensemble des revenus dans la prise en compte des taxations.
Si l’intérêt de votre Livret A vous donne plus que la somme maximum, on prend tout ce qui au-dessus. Et si votre livret A produit tant d’intérêts on en taxe la value parce que c’est effectivement une fortune. Ceci dit, le Livret A fut étudié pour ne pas donner autant d’intérêts.
Moi, je rêve de payer des millions d’impôts, parce qu’avec le reste, je vivrais quand même mieux que maintenant.
@ Jacques G (126)
Merci, c'est exactement ma question. Posée [...] à Jean-Luc Mélenchon, lequel veut "taxer le capital", donc l'épargne.
Mélenchon, et si j'ai bien compris, veut taxer les revenusdu capital. Ce qui n'est pas la même chose. Il propose d'harmoniser cette taxe avec celle des revenus du travail (environ 40%).
Même si on remettait en cause la défiscalisation du livret A (ce qui, à ma connaissance n'est pas à l'ordre du jour)cela signifierait qu'un épargnant qui a 15 000 euros sur un livret A produisant environ 340 euros d'intérêts, reverserait à l'Etat environ 135 euros. C'est supportable non ?
Alors, n'affolons pas les "petits épargnants".
« En réduisant ce qu’il nous reste de démocratie, les institutions financières installent les outils pour poursuivre un processus mortel. Elles continueront aussi longtemps que leurs victimes consentiront à souffrir en silence. »
Je ne sais plus qui a écrit ça, mais j'ai affiché cette citation sur mon bureau pour ne pas oublier les raisons des combats passés et à venir.
La tâche est immense mais le capitalisme tangue comme un bateau ivre,
Avec Jean Luc Mélenchon, nous pouvons provoquer le sursaut qui redonnera espoir aux victimes et leur donnera envie de dresser ltête et le poing.
aml
@ Antoine -120- @ A-J Holbecq -135-
Ce que formule Jacques Généreux, se rapproche des jugements moraux ! Je cite :" Dette normale, légitime et soutenable qui doit être remboursée et sera remboursée, la dette excessive mais légitime qui peut être rachetée par la banque centrale,et la dette excessive et illégitime qui sera soit annulée, soit remis à la charge de ceux qui ont été les bénéficiaires". Il n'y a pas que l'Etat, la Sécurité sociale qui sont surendettés.Il y a aussi les collectivités locales, les entreprises, les ménages. Rappelons que toute dette doit être remboursée au créancier (le créancier doit recouvrer ses créances !) sauf si ce dernier se désiste, dans le cadre de procédures, de la totalité ou d'une partie de sa créance ou bien encore si le débiteur n'a pas ou plus les capacités de rembourser au terme de la procédure liquidatoire, cela vaut pour les entreprises. Dans ce cas précis, le Tribunal de Commerce clos la procèdure de liquidation pour insuffisance d'actifs ! Pour les particuliers c'est du ressort du TI ou des TGI avec les possibilités d'ajustement via la commission de surendettement. L'endettement est aussi sur une pente folle pour ces derniers. Si chacun décide sur des "critères" moraux de rembourser ou pas ses dettes on risque d'aller à une spoliation voire à une ruine en grand nombre de petits ou moyens créanciers. A-J. Holbecq le rappelle dans son commentaire. Rappelons-nous les fameux emprunts russes !
L'Etat n'a pas à émettre des jugements moraux sur telles ou telles dettes contractées. Sinon, on va pratiquer par jugements moraux pour tout ! On pourra ainsi parler aussi de solidarité normale, légitime, soutenable ou bien excessive ou encore d'illégitime etc...On peut pratiquer ainsi pour beaucoup de choses ! Attention à ce que le combat "idéologique"contre la dette ne se transforme pas à un nouvel ordre moral qui s'éloignerait à la fois du politique et du législateur !
@141 Sonia Bastille
La question ne me paraît pas être de la nature du jugement moral, mais plutôt du caractère négociable ou pas de la dette avec les émetteurs institutionnels. La notion de légitimité de la dette sera une part de la négociation. Je pense qu'il ne faille pas limiter l'action d'un gouvernement de gauche au cadre dans lequel la "morale" qui consiste à payer ses dettes l'enfermerait. Tout se négocie, en particulier quand on a la légitimité du peuple pour le faire. Quant à la possible ruine des créanciers, c'est justement pour l'éviter qu'ils négocieront. Ce n'est que mon avis de béotien de la finance...
Tout est de la faute de la Grèce !
Lorsque l’on écoute ces messieurs, ministres de finances belge et français, extrêmement décontractés, sur l’affaire DEXIA, il n’y aurait rien à craindre. Effectivement le second renflouement de cette banque par les Etats n’est pas exclu.
Je m’étonne du peu de réactions au sein du Sénat cet après-midi, où le PdG ne s’est pas posé en «empêcheur de tourner en rond» dans ce cirque. Et dire qu’il y avait des membres de « Die Linke ». Auriez-vous oublié de signaler que lors du premier renflouement de DEXIA (6,4 milliards d’euros !), par l’état belge, aucunes sécurités ou contrôles n’auraient été exigés ? Scandaleux !
Que sont ces « actifs toxiques » ? Que fait DEXIA avec notre argent aux E-U ? Qui va encore trinquer ? Selon le syndicat belge CNE, 150 emplois seraient déjà menacés !
Nous pouvons donc constater que nationaliser ne suffira pas, il faut absolument y adjoindre un contrôle citoyen. Si on se demande quand les autres « dominos » vont tomber, sachez que des gens du peuple tombent déjà depuis le début de cette crise et que cela n’est pas près de s’arrêter.
PS : Bravo pour le courage des 12 salariés de Lafarge. La coalition de gauche en Lettonie vient de remporter les élections. Toni Parker revient payer ses impôts en France.
Beaucoup ne comprennent pas l'humour de Jean-Luc lorsqu'il fait allusion à un personnage connu et souvent contemporain mais systématiquement à la limite de l'incompréhensible sans forcément appartenir à un groupe spécifique.
Il a toujours dit qu'il ne s'attaquait jamais à la personne ou à sa vie privée mais au discours que pouvait tenir tel ou telle, ne fut-ce que momentané. Perso, je pense que c'est la meilleure des stratégies à adopter, notre programme est largement solide pour éviter les jets de "boules puantes" que se lancent traditionnellement les partis nullisimes, à l'approche d'une élection, pour se soutenir mutuellement dès le coup de feu passé.
L'ironie positive est un art que peu de nos intellectuels actuels savent manier, seuls les philosophes imprégnés des écrits de Molière ou de La Fontaine (pour ne citer qu'eux) possèdent ce don. Une chemise blanche, ouverte sur le torse d'un milliardaire dandy à ses heures, n'habille pas obligatoirement un philosophe se disant de gauche en supplément... il vaut mieux porter une cravate rouge pour rappeler symboliquement ce qu'il arrive nécessairement à ceux qui trompent le peuple.
@141 Sonia Bastille
Jacques Généreux fait référence à ce qui est légitime ou pas. Légitime se réfère à la règle, à la loi. Dans la dette accumulée, une très grande part ressort de l'escroquerie, c'est-à-dire du droit pénal. Allez voir le travail du comité de l'annulation de la dette du tiers-monde et vous serez rassurée : il ne s'agit pas de morale ni d'inquisition :
http://www.cadtm.org/Eric-Toussaint-president-du-Comite,6429
Une certaine Europe, qui n'est pas celle des peuples, prend l'eau de toute part. Concernant la faillite de la banque Dexia, les réactions (avec ou sans jeux de mots) de certains dirigeants du PS sont croustillantes et vont confirmer bien des électeurs de la vraie gauche dans leur intention de ne pas participer à cette mascarade des primaires, prélude à une alternance bidon.
Réaction, donc de Monsieur Fabius (source AFP) : " On est pris à la gorge. Le gouvernement français va sans doute intervenir, mais si on se met ça sur le dos, ça veut dire que notre triple A ne va pas être conforté".
Pour Monsieur Cahuzac, le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, la France n'avait de toute façon pas le choix: "l'expérience de la faillite de Lehman Brothers nous a appris qu'on ne peut pas laisser tomber une banque faisant courir un risque systémique".
Pour ces messieurs du PS, ce qui compte c'est notre triple A, de ne pas laisser tomber les banques et de sauver le système ! Le peuple oui, le laisser tomber n'est pas un problème: d'ailleurs Terra Nova l'a supprimé car il est affreux, sale et méchant.
Quand on parle des problèmes de moyens dans les hôpitaux, à la sécu, dans l'éducation, de la nécessité
d'augmenter les salaires des plus pauvres, la réponse fuse : les caisses sont vides !
Pourquoi y a t-il alors tous les crédits nécessaires pour renflouer des banques qui n'ont même pas fait leur métier, mais celui de spéculateur ? Et pourquoi quand la droite s'accroche à ses dogmes qui ne tiennent pas la route, faut-il que des perroquets les répètent en écho ?
Avec les actuels amis du peuple que sont les dirigeants du PS, ledit peuple n'a pas besoin d'ennemis.
En écoutant la vérité de M Valls, on ne reviendra pas sur la retraite à 60 ans, ce n'est pas possible. La droite fait des réformes et on les garde c'est plus simple, après on prends des mesurettes de compensation, mais le mal est fait. Ségolène veut y revenir pour une durée complète de cotisation, ou avec des bonification pour les emplois pénibles. Elle critique cette réforme injuste pour faire plaisir aux agence de notation et marchés financiers. C'est déjà mieux. Sinon je sais pas si les plus démunis se sentent concernés par ce débat, heureusement il y a le Front de Gauche, moi ces beaux discours ne me suffisent pas ou plus.
Mélenchon, présidons.
Débat du siècle, un de plus. Bouillie de plus en plus insipide au P.S.
Les uns et les autres ne savent même plus quelles idées ils partagent.
Si celles de se faire des mamours en se tenant par la barbichette.
Jean-Luc, continue à être clair et déterminé dans tes déclarations.
Les citoyens comprennent aussi la simplicité !
A Mme Nadine Bompard.
Oui vous avez raison, il faut faire attention avec "développement durable". C'est un oxymore largement récupéré et utilisé par tout le marketing à des fins que je n'ai pas besoin de décrire ici mais qui vont à l'encontre des objectifs par exemple de la planification écologique du PP du FdG. Ce sujet rentre dans l'épineux et quelques fois explosif thème de la "décroissance" (on range les kalachnikovs merci) et qui est quelques fois abordé ici. On ne fera pas l'impasse d'un débat sur la consommation et avec l'intelligence qui règne dans ce blog je ne suis pas inquiet, mais il fabordeauxborder sereinement et avec une base de réflexion qui fait le socle du projet de société du FdG: le.partage. Le journal La Décroissance vient d'apporter son soutien à M. Montebourg pour la présidentielle. Je connais bien ce journal, et leur ai fait part de ma surprise sur ce choix. Ils se trompent car ce n'est pas cohérent sachant que celui-ci de toute façon celui-ci se ralliera au programme du PS au bout du compte et là on n'est plus du tout, mais alors plus du tout dans cette démarche. Et la cohérence c'est une grande demande du citoyen aujourd'hui.
Front de gauche présidons et n'oublions pas "plus vous partagez plus vous possédez".
@127 sonia bastille
http://labs.liberation.fr/maps/carte-emprunts-toxiques/#
Voilà la carte des emprunts toxiques que dexia a refilé à la collectivité française en toute connaissance de cause et on nous demande encore d'en rajouter... Honnêtement quand je vois un centre pour enfants handicapés (cela me révolte d'autant plus que je suis educ) comme celui-ci http://www.laseyne.maville.com/actu/actudet_--La-Seyne-sur-Mer%20-L-institut-Folke-Bernadotte-renove-rouvrira-en-novembre-_loc-622963_actu.Htm avec sa remise aux normes (ce qui aurait du être payé par l'état si on ne donnait pas tout aux banquiers) payée par la croix rouge française qui a pris un emprunt toxique en faisant naturellement confiance à Dexia avec qui la croix rouge travaille depuis bien plus longtemps que sa privatisation je me demande honnêtement si ce vol légal ne pourrait se voir d'un point de vue moral.
Ne pas juger? Les actionnaires paieront les produits toxiques d'une manière ou d'une autre à la fin.
Bonsoir!
J'ai posé une question sur un commentaire que j'ai copié/collé sur le site de La Provence où il m'arrive de discuter politique. Cette question je ne l'ai pas posée pour créer de polémique sur ce blog. Il y a des gens sur internet qui salissent Jean Luc Mélenchon et bien sûr, comme c'est énorme, il faut argumenter pertinemment pour contrer des propos calomnieux et détestables. Mais je ne souhaite pas beugler avec les veaux et surtout les gens mal embouchés du Front National qui sont omniprésents sur internet. Je veux prendre les accusations mensongères les unes après les autres, avec méthode et calme, pour les désamorcer point par point et rétablir les faits. Mais pour ce faire, il faut presque à chaque fois faire une enquête longue et minutieuse sur des choses qui datent. Répondre avec à propos et pertinence comme sait si bien le faire monsieur Mélenchon me semble être le plus bel hommage qu'on puisse faire à la raison. Cet homme est honnête et je n'ai pas l'intention de laisser passer n'importe quelle ignominie sur quelqu'un qui m'a redonné goût à la politique! J'invite aussi chacun, dans la mesure de son temps disponible, à venir débattre sur La Provence où peu de monde connaît vraiment Jean Luc Mélenchon. J'ai même acheté son livre pour alimenter les discussions. Evidemment, vous trouverez les débats d'une autre saveur que ceux que l'on trouve ici mais je compte sur vous pour y apporter de la hauteur de vue!
Merci.
Merci à Jean Jolly N°100 pour la vidéo grecque (qui est aussi traduite).
Le texte est comme un condensé du discours de Jean-Luc Mélenchon place Stalingrad et de l'appel à la résistance initié par Mikis Theodorakis. Les images aussi sont suggestives.
Entre autres, le "socialiste" Papandréou, à la veille de son élection, déclarant qu'il y a de l'argent pour les salaires et le lendemain, qu'il n'y en a plus.
Mais les Grecs n'ont pas fini de résister !
@Anne Marie Legoubé
« En réduisant ce qu’il nous reste de démocratie, les institutions financières installent les outils pour poursuivre un processus mortel. Elles continueront aussi longtemps que leurs victimes consentiront à souffrir en silence. »
Mais non !
Comme l'explique Jacques Généreux dans "Nous on peut !" (11 €) :
"tout ce qui s'est produit jusqu'ici, y compris les contraintes imposées aux politiques nationales a été décidé et voulu par des gouvernements nationaux "
Je veux juste faire remarquer par là qu'il ne faut pas se faire mener en bateau par les idées rabâchées du genre "loi du marché" et bien se persuader que ce sont les politiques qui font les lois et eux seul.
Il est maintenant plus que probable que l'Europe, comme d'autres (Amérique latine, URSS) subissent de plein fouet les affres des stratégies du choc de l'ultra-libéralisme économique et institutionnel : pauvreté qui se répand, chaos et violence sociales (cf Naomi Klein avec une lecture plus structurelle des responsabilités pour ma part).
Mais en dehors de cette analyse issue des cultures « résistantes », l'intuition profonde du peuple a probablement intégré dans son ensemble le désastre depuis un certain temps. Les éclairages, tel que celui de Jean-Luc Mélenchon dans ce billet, y contribuent, évidemment, d'autant que c'est un éclairage au cœur du système. Néanmoins nous le ressentons plus que nous le mesurons car les instituts de sondages, abreuver par l’oligarchie, restent évidemment bien à l'écart de l'étude des courants idéologiques ou de pensée (sauf quelques citoyens par exemple : http://www.politest.fr/explications/pageProfilsPartis.php).
Derrière l'ultra-libérale en perte d’influence, pointe donc son nez l'emplumé de "gôche" qui trépigne attendant son heure de gloire. En position stratégique d'alternative - apparente - depuis des lustres, la logique conduit à conclure que celui-ci tient cette position par le fait qu'il avale, à petite dose (pour les plus prudents), mais néanmoins avec assiduité, la pilule libérale qui est la caution de son statut d'emplumé et le gage de sa progression.
Mais la logique, ou plus exactement la pugnacité de celle-ci, est enterrée dans la société qu'ils ont bâti. Alors ? Il est probable que cet être ainsi passablement sous l'effet du stupéfiant prenne les commandes. Pire encore sera alors notre situation. En plus d'être un élève passable dans les cercles oligarchiques qui font la météo, notre emplumé de capitaine sera inévitablement mou et lâche sur ce qui lui resté de conviction de gauche et malheureusement les exemples abondent : Papendréou, Obama.
Merci à Jean-Luc Mélenchon d’incarner donc l'espoir, même mince.
@ jean jolly
Beaucoup ne comprennent pas l'humour de Jean-Luc lorsqu'il fait allusion à un personnage connu et souvent contemporain mais systématiquement à la limite de l'incompréhensible sans forcément appartenir à un groupe spécifique.
Et en français ça veut dire quoi ? J'ai beau relire la phrase dans tous les sens...
Dommage, l'humour de JL Mélenchon est un sujet qui m'aurait intéressé.
"Quand les riches volent les pauvres, ils appellent ça les affaires, quand les pauvres se défendent, ils appellent ça de la violence." / New York : deux mille personnes à la manifestation anti-Wall Street (voir article LeMonde.fr)
Une dette est due, certes, entre gens honnêtes, oui ! Toute la question est là.
Bref rappel. Une mafia circonvient des gouvernements et leurs experts, pas nécessairement des élus (qui de toutes façons n'ont pas été élus avec ce programme, et puis,diront les experts, c'est tellement compliqué, et puis, diront les médias, il y a tellement d'autres sujets). A qui profite le crime ?
La mafia a pris le pouvoir et la parole.
-Vous battiez monnaie, vous empruntiez à 0%. C'est fini. Désormais ça passe par nous.
C'est nous, enfin nos complices de la notation, qui décidons des intérêts.
-Pourquoi ? De quel droit ?
-C'est comme ça.
-Mais c'est une conspiration, vous aviez des complices infiltrés !
-Eh ! Il faut savoir placer ses gens, c'est la loi du milieu
-Les taux usuraires, c'est abusif !
-C'est le marché.
-Mais ça étrangle les peuples !
-C'est peut-être triste, mais c'est la loi du marché.
Un jour le peuple ouvre les yeux, constate qu'il a été victime du crime organisé. La dette est due ? Vraiment ? Pas à ces taux-là ! On recalcule tout. [dans la vraie vie, on coffre les mafieux et leurs complices, non ?]
Et puis si des gens avaient cru des bonimenteurs qui leur promettaient du 15% quand l'économie croissait de 1%, c'est triste pour eux, d'avoir cru à ces spéculateurs. Quand on place son argent chez un mafioso on prend un risque.
Mais quand leurs chers fonds de pension saignaient les entreprises rachetées ? Que faisaient ces gens ? Ils tournaient la tête ? Depuis 25 ans les risques ont été pour la classe ouvrière, pour les salariés. Et à ces chers épargnants ne voulaient rien voir. Voire !
On est en pleine guerre économique. Et la guerre économique, c'est comme la lutte des classes, quand on la nie, on la perd !
En echo au post de Gonzalez (n°61) sur la baisse des indemnitées
http://www.rue89.com/2011/10/05/secu-le-gouvernement-lese-en-douce-les-salaries-malades-224973
@ ermler.
Et en français ça veut dire quoi ? J'ai beau relire la phrase dans tous les sens...
Dommage, l'humour de JL Mélenchon est un sujet qui m'aurait intéressé.
Tu as raison, il faut traduire, c'est la moindre des priorités. Quant à l'humour de Jean-Luc Mélenchon, je te dirais qu'ils se rapprochent de ceux que tu ne croiras pas... A quoi bon !
Merci sha1966 ! J'ai cru un instant que cela n'interréssait personne. Le lien est parfait.
Ceux qui nous gouverrnent ont perdu la tête définitivement. Je n'arrive pas à comprendre leur politique destructrice.
S'il reste des veaux, ils sont tous à L'UMP et quelques uns au PS ! Ce gouvernement aura eu le mérite d'ouvrir les yeux de beaucoup abstentionnistes comme moi !
Nous aurons du travail pour remettre cette France, la belle, la rebelle à l'endroit ! Que de temps perdu !
La visualisation de l’émission Café Bondy (je n’ai pas la télé, pas d’idéologie mais choix personnel de vie) a achevé de me convaincre de faire campagne pour vous. J’ai apprécié particulièrement votre « parler vrai » (fort différent des postures inaugurées par Rocard en ce domaine). Continuez à dire des vérités : est Français celui qui a sa carte d’identité ; que le problème est que l’immense majorité ne souhaite que de vivre dignement de son travail (ce n’est ni le RMI/RSA, ni les diverses moutures de « revenus d’existence » qui ne sont qu’une accommodation au système existant se traduisant par des « paniers de survie » sans aucune perspective qui doivent primer). Contrairement à d’aucuns qui ont voulu ne voir que la compassion envers la jeune personne percevant un smic misérable pour élever son enfant, vous avez raison de souligner (pas contre elle, évidemment) qu’il ne s’agit pas de dire « tous pareils » mais de vaincre la résignation (et l’allusion au dénigrement du responsable syndical qui, sans profit personnel essaie de faire avancer les choses me va droit au cœur).
Avançons et après, il faudra bien aborder en toute amitié vos choix sur l’euro, l’Europe et, ce qui m’est personnel, vos amitiés avec Thibault qui n’a pas voulu que soit prononcé le retrait de la loi Fillon sur les retraites et qui signe, à nouveau avec Chérèque, l’ami des patrons un communiqué le 18 août dernier : "demande la tenue d'une véritable concertation sociale avec le gouvernement et le patronat pour examiner les mesures à prendre pour [..] réduire la dette"
Le troisième débat des patrons du PS a au moins servi à clarifier leur position : pour la majorité d'entres eux, pas de retraite à 60 ans pour les travailleurs du "monde d'en bas".
42 ans de postes et c'est pas encore fini !
Dans 7 mois le Ministère de la Justice, comme conseil, et la Justice en action avec une orientation juste et réparatrice aura un sacré boulot, car rue des Italiens à Paris siège le Tribunal qui gère ces affaires mafieuses de tous les détournements juteux de l'iceberg financier, ce ne sera pas comme depuis quelques temps ou les affaires les plus sensibles sortent au compte goutte, ça va changer de toutes ces lenteurs de circonstances et de pressions multiples.
Oui Jean-François 91-139, l'arrét de cette guerre économique, financière et barbare passe par la justice, de mème pour l'apaisement de la lutte de classes passe par le changement de propriété des moyens de production et d'échanges de la grande distribution et son controle et d'une prise de controle totale pour interdire toute spéculation financière. Ta démonstration est fulgurante et vraie.
Je suis bien d'accord avec Yamine. J'ai trouvé Jean-Luc Mélenchon bien timide voire évasif face à ces jeunes qui attendent des réponses de notre part.
Oui, il faut affirmer les principes, oui encore, il faut définir nos stratégies, mais il faut donner les pistes et ouvrir les voies à suivre de façon concrètes tant sur le plan des revendications que de la réappropriation de la démocratie.
C'est à nous de définir concrètement ce que sera notre futur et en particulier pour les jeunes qui sont les premières victimes de la barbarie financière. Nous nous devons de na pas laisser en friche leurs questions, nous avons le devoir de lever l'espoir à cette génération comme à toutes les autres.
Gonzales (142)
Si si Gonzales, j'avais bien enregistré votre message mais je n'avais pas trouvé sur le net le lien correspondant et entre temps Sha1996 nous l'a fourni. Toujours les mêmes qui vont trinquer. Ceux qui ont de très bons salaires ont en général de très bonnes mutuelles et ne seront pas lésés eux et puis quand on n'a pas de soucis au quotidien, on est logiquement moins susceptibles de tomber malade. Tout est fait visiblement pour conduire le peuple d'en bas au clash, toutes ces mesures ne touchant exclusivement que les plus démunis. Je pense et je ne suis pas la seule à le penser, qu'ils n'attendent que ça pour pouvoir ensuite avoir tout le loisir d'appliquer une politique de répression. Il y a des jours où je ne suis pas du tout optimiste et je crains le pire !
@ 114 turmel jm
Lu dans : Nous on peut ! page 77 Jacques Généreux
à propos des SWAPS
Les CDS (Crédit Default Swaps). Il s'agit d'une sorte de contrat d'assurance qu'un spéculateur peut acheter (à un autre spéculateur) pour se couvrir contre le risque de perte sur un titre de dette... même sur un titre de dette qu'il ne détient pas! C'est un peu comme si vous pouviez vous assurer contre la mort de votre banquier ou de vos voisins ! De quoi déclencher des vocations de tueur en série, non ?
Avec ce type d'instrument, un investisseur peut éviter d'assumer le risque associé à un crédit qu'il distribue, et cela engendre un dangereux «aléa moral » (une incitation à maximiser un risque contre lequel on est assuré). Ainsi, une banque peut sans risque pousser des clients au surendettement.
Elle peut aussi conseiller un produit financier à ses clients et, dans le même temps, spéculer sur la chute du cours de ce produit qui lui rapportera beaucoup d'argent grâce aux CDS souscrits pour se couvrir contre cette chute.
En tant que salarié ou retraité, nous somme quasiment obligés de posséder un compte en banque pour percevoir notre salaire ou notre retraite. C'est avec cet argent-là aussi que les banques spéculent, un argent que nous sommes quasiment obligés de leur confier. Au bout du compte, les banques font de nous des complices involontaires et forcés de leurs magouilles spéculatives. c'est aussi pour ces raisons qu'il faut arrêter la spéculation. C'est une question de morale.
Pas un mot sur l'interview du Bondy blog, je suis déçu!
Il me semble pourtant qu'il y avait des choses à dire.
Ces jeunes vous ont passé un message, j'eusse aimé vous lire à ce sujet!
Devinez qui était l’invité de l’émission « le grand journal » le 3 /10 ? Le Pen bien sûr, je peux vous dire que tout s’est très bien passé, pas une seule fois elle n’a été coupée ni même contredite quand elle disait une contre vérité, pas même par le plus ardent de nos journalistes.
Mais ce qui m’amène c’est que l’on pouvait lire en fond d’écran "Sondage Hollande Aubry Sarkozy en Baisse, Mélenchon Le Pen à la hausse"
Bien sûr j’ai été content de la hausse de Jean-Luc et surpris d’une nouvelle hausse de MLP, en effet elle était à 18% … à combien est-elle aujourd’hui, 19, 20% …
Alors arrivent les chiffres : Aubry, Sarko, LePen 14,5%, Jean-Luc 10%. Et bien oui, de 18 à 14,5 c’est une hausse ! Mais rassurez ils nous ont vite expliqué qu’elle était descendue à 11% un jour… d’où la hausse.
Je suis sûr que cette promotion au grand journal lui a fait prendre deux points.