04oct 11

Hollande plus pingre que Sarkozy sur le SMIC, les Etats-Unis fauteurs de crise, Elisabeth Badinter nous fait de la peine.

Mieux vaudrait en rire mais on n’y arrive pas.

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image_15Dans cette note il est question de la mise à mort de la Grèce. De François Hollande et de ses formules de calcul du SMIC. Des Etats-Unis d’Amérique qui tirent dans le dos de l’Europe. D’Elisabeth Badinter qui croit que Marine le Pen défend la laïcité. Et enfin de Jean D’Ormesson. Exquis mais féodal.

Remerciements à Sylvain Palfroy, auteur des photos qui illustrent ce billet.

Ce matin les gugusses qui s’occupent de l’Union Européenne ont décidé de nuire encore plus à la Grèce en retardant le versement de la tranche « d’aide » dont elle a besoin. Tristes crétins ! C’est exactement avec ce genre de strangulations conditionnelles, avec ces petites menaces à deux balles qu’ils ne peuvent pourtant pas appliquer jusqu’au bout que Camdessus a fait plonger l’Argentine. C’est ce qui va se passer en Grèce. La fin est proche. Les marchés le savent. La panique grimpe à bord. Déjà 216 milliards d’euros envolés en fumée dans les cours de bourse en France. Des entreprise sont cotées moins cher que la Comme une rivière en S sur la plagevaleur de leurs actifs ! Trop forts les gestionnaires de ce système. Trop forte « la main invisible des marchés » pour procéder à « la bonne allocation des ressources ». Encore un effort ! 

On a entendu les cris déchirants de ceux qui s’opposent par principe à l’augmentation du SMIC proposée par le programme du Front de Gauche. « Comment faites-vous ? ». « Les petites entreprises vont mourir ». Bon. Je réponds aux objections, une par une, au fil des émissions. Je ne suis pas pressé d’épuiser les questions toutes faites. Mon propos est de faire en sorte que la question de la hausse des salaires entre dans le débat. Pour l’instant elle n’y est pas. Et je note que je suis le seul à qui on pose des questions « techniques ». Les autres peuvent dire ce qu’ils veulent, personne ne se donne l’inconfort de la moindre question qui dérange. Ainsi quand François Hollande déclare avec aplomb qu’il augmentera le SMIC d’un montant égal à « la moitié du taux de croissance ». Comme la formulation a un air très technique, les bons esprits baissent les yeux. Pas un n’a fait le calcul pour voir ce que donne cette formule. C’est pourtant édifiant. Voyez. En 2010 la croissance a été de 1,60 %. Donc François Hollande aurait augmenté le SMIC de 0,80 % en 2010. Nicolas Sarkozy l’a augmenté de 1,58 % ! Elire François Hollande pour avoir une augmentation de salaire moitié moins qu’avec Sarkozy, à quoi bon ? Pour autant faut-il préférer Sarkozy ? Non plus. Car l’inflation cette année-là fut de 1,8% ! Hollande augmente le SMIC moins que Nicolas Sarkozy qui, lui, l’augmente moins que l’inflation. Tels sont les termes du choix pour un citoyen payé au SMIC qui suit les sondages. Seul le Front de Gauche garantit un rattrapage et une augmentation du SMIC. Une dernière fois rappelons que le SMIC est à seulement 120 euros du seuil deimage_02 pauvreté ! L’augmentation proposée par le Front de Gauche est de 25%. Les patrons du CAC 40 se sont augmentés de 23% en 2010 ! Ce sera tout pour aujourd’hui. La suite de l’argumentaire au prochain numéro ! 

J’accuse les Etats-Unis de jouer un rôle clef dans le déclenchement et l’aggravation de la crise financière en Europe. Je m’amuse de voir comment un sujet est l’objet d’un dédain et d’un silence total dès qu’il s’agit des Etats-Unis d’Amérique. Je ne suis pas le seul qui bénéficie de cette sorte d’omerta. Madame Parisot a eu à en connaître lorsqu’elle a évoqué cette question. Peut-être avez-vous oublié la gravité de ses propos ? En voici donc le rappel, tels que parus dans « Le Figaro » du 28 août dernier. « La situation s'est tendue quand la Chine a commencé à faire la leçon aux États-Unis sur leur dette. Les Américains ont sans doute voulu alors repasser le mistigri à l'Europe. On a assisté à une sorte de guerre psychologique et à une tentative de déstabilisation de la zone euro. Je parlerais plutôt d'une «orchestration» outre-Atlantique des difficultés de l'Europe [que d’un complot]. Voyez les rumeurs sur les banques françaises, qui se sont diffusées immédiatement alors qu'elles étaient absolument infondées. Des unes de médias américains annonçaient pourtant la mort de telle ou telle et même la fin de la zone euro. Nous sommes passés d'attaques sur l'Espagne à des attaques sur l'Italie, puis sur la France, jusqu'à des rumeurs de dégradation de l'Allemagne la semaine dernière! Quand des publications américaines très lues par les investisseurs et les analystes financiers titrent sur de fausses annonces dramatiques, des questions se posent ».

C’était peu après que Barack Obama eut accusé les européens de ne s'être "pas complètement remis de la crise de 2007".  Il oubliait de mentionner que la dite crise commença aux Etats-Unis qui en portent image_22l’unique responsabilité. La suite de la remarque était spécialement venimeuse. Il accusait les européens de ne s'être "jamais vraiment occupés des difficultés auxquelles leurs banques faisaient face". Venant de lui cela ne manquait pas de sel compte tenu de l’état du système bancaire nord américain. Et surtout compte tenu du fait que les banques américaines sont aux premières loges de la crise grecque. En effet plusieurs d’entre elles ont conseillé la Grèce dans la gestion de sa dette. On sait comment maintenant. Un vrai gang : Goldman Sachs, JP Morgan Chase, Merill Lynch, Morgan Stanley.

Goldman Sachs a le rôle majeur. A partir de 2001, Goldman Sachs a aidé la Grèce à maquiller une partie de sa dette, en ayant recours à des produits dérivés. Notamment des « swaps » de devises qui ont rapporté 300 millions de dollars de commissions à Goldman Sachs et en servant d'intermédiaire à l'Etat grec pour placer ses titres sur les marchés non européens, notamment chinois. A partir de 2010, Goldman Sachs a spéculé contre la dette grecque. Elle utilisait à l’évidence sa bonne connaissance de la réalité de la situation, des points de faiblesse et du potentiel de pillage. Le truc pervers est d’avoir misé sur l'envolée du cours de ses titres d’assurance achetés pour faire face à un éventuel défaut de l’Etat grec. N’importe où ailleurs on appellerait ça une escroquerie à l’assurance ! Là, on appelle ça la « crainte des marchés ». Abracadabra ! Donnez du sang du peuple pour calmer le dieu marché !

Goldman Sachs est un banquier voyou très proche du gouvernement des USA. C’est le géant américain de la banque d'investissement. Il fait 30 milliards de dollars de chiffre d'affaires. La banque est étroitement liée aux gouvernements états-uniens successifs à travers ses anciens dirigeants. Le ministre des finances de Bush, Henry Paulson, qui a renfloué les banques en 2008, était auparavant PDG de Goldman Sachs. La banque a d'ailleurs reçu 10 milliards de dollars de fonds publics lors du sauvetage du secteur bancaire états-unien. Mais il y a mieux. La banque a aussi été le premier contributeur privé de la campagne de Barack Obama avec près d'un million de dollars de dons effectués par ses dirigeants. Ça crée des liens personnels. La banque continue donc d'être très présente dans l'administration Obama, à travers Mark Patterson, actuel directeur de cabinet du ministre des finances Timothey Geithner, qui était lobbyiste pour Goldman Sachs. Il y en a d’autres ! Par exemple Gary Gensler, qui était directeur financier de la banque et dirige désormais une des principales agences de image_04régulation boursière américaine, la « US Commodity Futurs Trading Commission », chargée de « réguler » les marchés dérivés. Chacun est prié de croire que ces drogués du système sont de vertueux régulateurs amis de l’intérêt général.

A côté des banquiers voyous, il y a aussi le rôle des agences de notation américaines dans le retour de la crise à l'été 2011. Ça tout le monde l’a vu. Je me contente d’un rappel pour mémoire. Deux agences de notations américaines, Standard and Poor's et Moody's contrôlent 80 % du marché des notations. Ces visionnaires de la finance n’avaient rien vu de ce qui était sous leur nez. Standard and Poor's et Moody's avaient couvert jusqu'au bout Lehmann Brothers ou Enron, dont elles avaient maintenu la note AAA jusqu'au jour de leur faillite. A présent ces agences sont déjà à l'origine des attaques contre la Grèce, l'Irlande, l'Espagne, et le Portugal.  On a voulu faire croire qu’elles ont depuis fait preuve d’une grande impartialité. La preuve ? C'est Standard and Poor's qui a abaissé, début août 2011, la note des Etats-Unis, entraînant une panique généralisée sur les marchés financiers. Mais les Républicains  avaient leur intérêt à cette manœuvre puisque c’était alors la discussion sur le niveau de la dette acceptable à voter au congrès. Une affaire interne en quelque sorte et très politicienne. Elle donne une idée de la violence dont sont capables les républicains image_07américains. L’affaire se dénoua dans un feu d’artifice grotesque. L’agence reconnut s’être trompée de deux mille milliards dans ses calculs ! Un bras armé de la politique sans scrupule avait montré son nez.

Depuis, ces agences de notation, bons soldats de l’empire, ont recentré leurs attaques sur l'Union Européenne. Ils ne se passent plus une semaine sans qu'une note soit dégradée. A croire que les agences se sont partagées le travail. Le 14 septembre, Moody's dégrade la note des banques françaises BNP Paribas et Société générale. Le 20 septembre, c'est S&P qui dégrade la note de l'Italie. Pour sa part, Moody's annonce qu'elle maintient "sous surveillance" la note italienne jusqu'en octobre. Le 23 septembre, S&P menace de dégrader la note de l'assureur français Groupama tandis que Moody's dégrade la note de la région portugaise de Madère. Bref un festival ! Le résultat finit par se produire. Le 10 août, l'action Société générale dévisse. A l'origine de la panique se trouve un article du "Mail on Sunday", un journal anglais conservateur et très critique vis-à-vis de la construction européenne, qui affirme que la banque est au bord de la faillite. Le Wall Street Journal et CNN sont parmi ceux qui répercutent "l'information" le plus rapidement. Le 13 septembre, le même Wall Street Journal indique que la BNP aurait des difficultés à se refinancer en dollars entraînant une chute de plus de 10% du cours de l'action de la banque. Pourtant, le journal américain indique que ses informations proviennent "d'une source anonyme" à l'intérieur de la banque. La BNP a formellement démenti et demandé à l'Autorité des Marchés Financiers d'ouvrir une enquête. Dans un communiqué, la banque écrit : "BNP Paribas s'étonne que le Wall Street Journal ait laissé passer, sans aucun contact préalable avec la banque, une tribune fondée sur des sources anonymes et comportant un aussi grand nombre de faits non vérifiés et d'erreurs techniques". Nigauds ! Les agences travaillent comme à la parade puisque ces imbéciles d’européens sont incapables de se défendre. Le lendemain, le 14 septembre, Moody's a dégradé la note des banques françaises BNP Paribas et Société générale. Leurs agents dormants refont surface. Le 29 août, Christine Lagarde, directrice générale du FMI a déclaré que les banques européennes "ont besoin d'une image_08recapitalisation urgente". Le 21 septembre, c'est le FMI dans lequel le poids des Etats-Unis est décisif qui a repris la demande de manière très officielle. Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière dans le monde, il a appelé la zone euro à utiliser le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour recapitaliser les banques les plus fragiles. Ce qui n’était pas du tout le rôle qui lui était attribué au départ. Mais le maitre a parlé.

En Europe l’oncle Sam est désormais chez lui comme jamais.  Mario Draghi, futur président de la BCE et actuel gouverneur de la banque d'Italie siège déjà au conseil des gouverneurs de la BCE. Il a été vice-président Europe de Goldman Sachs de 2002 à 2005. Il a donc trempé aussi de très près dans les montages hasardeux de Goldman Sachs en Grèce. Demain ce sera le patron de la Banque Centrale Européenne. L’Europe américaine aura commencé de se montrer au grand jour. Le 16 septembre 2011, en Pologne, Timothey Geithner, secrétaire d'Etat au Trésor des Etats-Unis a participé à la réunion des ministres des finances de la zone euro. C'est la première fois qu'un représentant des Etats-Unis assiste à une telle réunion. Qu’y faisait-il ?

Cet homme a jeté autant d’huile sur le feu de la panique qu’il a pu. Ses tirades de paniques ont contribué à l’évaporation en fumée de 216 milliards d’euros de perte de valeurs des cours de bourse des entreprises européennes. A présent des entreprises valent moins cher en bourse que la valeur de leurs actifs, murs, terrain, machines et stock ! Voilà un florilège des déclarations du monsieur du trésor nord-américain mangé aux termites jusqu’au trognon et qui fait la leçon aux autres. "Il est très dommage de constater non seulement qu'il existe des divisions dans le débat sur la stratégie en Europe, mais aussi qu'un conflit existe entre les gouvernements et la Banque Centrale Européenne". Et ça il le dit en marge de la réunion des ministres des finances de l'eurozone à laquelle il participait ! Un comble. Et le 28 septembre il a déclaré : "durant le week-end, ils ont entendu le monde entier leur dire qu'il faut s'assurer de faire tout ce qu'ils peuvent pour rassurer les gens sur (leur) intention et (leur) capacité de contenir". Pour lui la crise en Europe "commençait à nuire à la croissance partout, dans des pays aussi éloignés que la Chine, le Brésil et l'Inde, la Corée : (les Européens) ont entendu de nous le même message qu'ils entendent de la part de tous les autres, il est temps d'agir. On les a entendus présager dans les réunions et en public qu'ils reconnaissent cela, ils ont reconnu la nécessité de renforcer (leur action), ils vont devoir mettre en place derrière cela un cadre financier bien plus puissant". Le patron n’a pas été en reste. Barack Obama a joué ouvertement l’incendiaire. "La crise de la zone euro effraie le monde" a-t-il gémi. "En Europe (…) ils ne se sont pas complètement remis de la crise de 2007, et ne se sont jamais vraiment occupés des difficultés auxquelles leurs banques faisaient face". Trop cool ! Et une nouvelle couche sur la peur ? "Cela se conjugue à ce qui se passe en Grèce. Donc ils (les Européens) traversent une crise financière qui fait peur au monde". Encore ! Encore ! « Les mesures prises par les gouvernements européens n'ont "pas été aussi rapides qu'elles auraient dû". Et un coup pour la route ! «Nous n'avons pas vu les Européens affronter les problèmes de leur système financier et de leur image_19système bancaire aussi efficacement qu'il le faudrait» (28/09/2011) Comme c’est amical ! Geithner a aussi appelé à la création d'un "pare-feu" pour éviter que la crise grecque n'entraine "des défauts de paiement en cascade" On n’y avait pas pensé. C’est bon de se voir rappeler le risque du moment par quelqu’un qui l’alimente !

C’est tellement lourd ! C’est tellement gros ! Jose Manuel Barroso, dans son discours devant le Parlement européen dont j’ai rapporté l’essentiel a laissé entendre le cri du laquais blessé. "Je me sens blessé, déclare-t-il, lorsque je vois certains, dans d'autres parties du monde, avec un certain paternalisme, nous dire, à nous Européens, ce que nous devons faire. Je crois qu'on doit dire à nos partenaires «Merci pour vos conseils, mais nous sommes capables ensemble de dépasser cette crise»". Reste plus qu’à faire ! Et ça n’en prend pas le chemin. Ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui aurait dit ça. Mais d’autres quand même l’ont fait. Ainsi en marge de la réunion des ministres des finances de l'eurogroupe à laquelle avait été invité le proconsul Geithner, Maria Fekter, la ministre autrichienne des finances s’est publiquement étonnée: "Je trouve bizarre qu'alors même que les Américains ont des fondamentaux bien plus mauvais que ceux de la zone euro, ils nous disent ce qu'on doit faire et que lorsque nous leur faisons une suggestion [sur la taxe sur les transactions financières], ils disent non immédiatement (…) J'aurais espéré que lorsqu'ils nous disent comment ils voient le monde ils écoutent ce que nous avons à leur dire". Compte là-dessus ! L’Autriche ? Combien de divisions ? Je fais donc mienne comme un résumé de la situation et de la thèse que je défend cette citation d’Alexander Law, chef économiste chez Xerfi, l’institut d'études économiques qui se présente comme "le leader des études économiques sectorielles". Voici : « Une solution complète aux problèmes européens «aurait pour effet d’ériger l’euro en une alternative ultra crédible au dollar. Or les Etats-Unis ne veulent pas une vraie monnaie concurrente. Ils veulent conserver leur droit de seigneuriage tout en conservant un dollar relativement faible». Tout est dit.

Ce fut un crève-cœur de lire cet entretien d’Elisabeth Badinter au journal « Le Monde ». Elle se désole que « Marine Le Pen soit la seule à défendre la laïcité ». Elle reproche à la gauche d’avoir abandonné ce terrain. Deux erreurs. Marine Le Pen ne défend pas la laïcité. Elle combat l’islam, ce qui n’est pas du tout la même chose. Ensuite : la gauche ne se réduit pas au PS qui a en effet déserté le terrain. Mais le Parti de Gauche, lui, a déposé une proposition de loi laïque au Sénat, du temps où il avait deux sénateurs éliminés aujourd’hui par le PS et les Verts. Ses élus soutiennent dans toutes les assemblées où ils siègent des amendements contre les subventions aux organismes confessionnels, ce qui leur vaut de copieuses récriminations des amis des églises qui siègent sur tous les bancs. Le philosophe Henri Peña-Ruiz, membre du Parti de Gauche, court la France d’un bout à l’autre de l’année en conférences pour défendre notre intraitable vigilance. Pascale Le Néouannic vient de faire paraitre un livre aux éditions Bruno Le Prince qui fonctionne comme un magnifique manuel de formation sur la laïcité. Donc, nous avons tous été mortifiés par le propos d’Elisabeth Badinter. Non pas parce que c’est une variante injuste du coup du mépris. Nous y sommes habitués. Mais parce que c’est elle, que nous l’estimons beaucoup et que sa parole nous est précieuse.

A Rio, de nouveau ! Je parle d’un moment qui m’a plu au parlement européen la semaine dernière. Le Parlement européen s’est penché sur le Sommet de la Terre de Rio. Il aura lieu en Juin 2012. C’est une date anniversaire évidemment, 20 ans après le premier Sommet de la Terre. Sachez que j’y étais ! Et certainement pas par hasard. A l’époque j’avais lu le rapport de Gro Harlem Brundtland qui avait lancé le concept de « développement durable ». En fait j’ai eu accès au texte par une édition québécoise, la seule disponible alors. J’avais été très impressionné. Et j’avais tiré de cette lecture un chapitre dans mon livre « A la Conquête du Chaos » paru en 1991, et une des thèses du texte de mon courant pour le congrès de Bordeaux du Parti socialiste en 1992. C’est le premier texte socialiste dans lequel le mot apparaît. De même que c’est le premier dans lequel apparaît une reprise de l’indicateur de développement humain que le PNUD venait de mettre en circulation. Bref je n’aurais laissé passer cette occasion pour rien au monde tant j’en mesurais très bien toute la portée symbolique pour le futur. Bonheur pur: le président Mitterrand m’invita à l’accompagner sur place. Je fis donc le voyage dans le Concorde présidentiel, ce qui n’était guère écologique. Mais nous fîmes l’aller-retour dans la journée ! Stupéfiant, non ? J’estime qu’avec cette réunion, un cap avait alors été franchi dans la prise de conscience écologique mondiale.  On comprend donc qu’après l’échec des sommets de Copenhague et de Cancun, je me sois penché avec beaucoup d’attention sur le texte que la commission parlementaire de l’environnement proposait à nos suffrages. 

Je dois dire que ce texte est bien ancré. J’y ai retrouvé bien des combats qui sont les miens. En voici quelques exemples. D’abord la mise en place d’un statut du réfugié climatique et environnemental, la création d’une agence spécialisée de l’ONU sur l’environnement. Ensuite la promotion des solutions consistant à protéger les écosystèmes naturels comme étant les plus sûres. Il y a aussi la reconnaissance de l’eau comme bien public et la défense de l’accès à l’eau et à son assainissement comme droit humain. Evidemment j’étais satisfait de la demande de la suppression progressive des centrales nucléaires et l’opposition à la image_16construction de nouvelles centrales. D’autant qu’il y a avec cela la demande d’accroissement de l’exploitation des énergies renouvelables, la lutte contre la pauvreté énergétique. Enfin il y a la mise en place d’une taxe sur les transactions financières dont les recettes iraient à la lutte contre le changement climatique.

Bien sûr, le texte a aussi ses faiblesses. Par exemple, il ne demande pas que l’accord attendu de ce nouveau sommet « Rio +20 », puisque c’est ainsi qu’on le nomme, soit contraignant. Une résolution c’est déjà peu de chose mais si en plus elle ne demande rien d’impératif, hum ! Le texte ne dit rien non plus sur le gaz de schistes, problème posé dans le monde entier. Mais il se félicite d’une communication de la Commission qui prône la mise en place d’un marché carbone international auquel je suis absolument opposé. Il compte sur les mécanismes de marché pour faire avancer la lutte contre le changement climatique. Il demande la garantie de la durabilité des biocarburants et pour ce qui est des OGM, il se contente de dénoncer le seul maïs transgénique. Ce faisait quand même beaucoup déjà. J’ai dû constater en plus les dégâts après le vote des amendements. En effet en plénière le texte a été amputé d’un point fondamental, la sortie progressive du nucléaire. Cette exigence a été remplacée par un amendement du Parti Populaire Européen que préside l’UMP français Joseph Dauhl. Il se borne à demander « un niveau optimal de sécurité nucléaire » en Europe.  Je ne veux pas balancer mais je tiens à dire qu’il y a eu aussi des voix de gauche pour voter ce vœu pieu. L’utilisation des recettes d’une taxe sur les transactions financières à des fins de lutte contre le changement climatique a également été refusée. Par contre, l’eau comme bien public a été conservée dans le texte, ainsi que la mise en place d’un statut de réfugié climatique et environnemental de même que la majeure partie des points positif que j’ai sérié plus haut. J’ai donc décidé de voter pour ce texte compte tenu de tous les éléments pertinents qu’il contient. Ça change de l’eau tiède habituelle de la maison. Mais j’avais un goût amer aux lèvres. je me suis demandé si je ne venais pas de tomber dans le piège habituel de cette assemblée qui consiste à faire avaler des horreurs au nom de quelques douceurs ici ou là. Je me demande si je dois me rassurer en me disant que, de toutes façons, ce texte n’a aucune valeur législative ni normative.

Vous avez peut-être regardé l’émission sur France 2 à treize heures ce dimanche 3 octobre. J’y étais invité avec Jean d’Ormesson. Trois millions de personnes ont regardé. D’Ormesson vient de publier "La Conversation". Je recopie la présentation de l’éditeur : « Il y a des moments où l’histoire semble hésiter avant de prendre son élan : Hannibal quand il décide de passer les Alpes avec ses éléphants pour frapper Rome au cœur ; César sur les bords du Rubicon ; le général de Gaulle à l’aube du 17 juin 1940, quand il monte dans l’avion qui va l’emmener à Londres, vers une résistance qui peut paraître sans espoir. C’est un éclair de cet ordre que j’ai tenté de saisir : l’instant où Bonaparte, adulé par les Français qu’il a tirés de l’abîme, décide de devenir empereur. » Puis voici la suite : «  A travers une conversation imaginaire et décisive entre Napoléon Bonaparte et Jean-Jacques Régis Cambacérès, son deuxième consul, Jean d’Ormesson explore la tension entre l’esprit révolutionnaire républicain et le désir de puissance. Il met en scène un Cambacérès ensorcelé par le charismatique Bonaparte.  Les mots prêtés à Bonaparte ont bien été prononcés par lui, l’auteur forge ce dialogue fictif à la veille de l’avènement du Premier Empire, aux Tuileries, vers le début de l’hiver 1803-1804. » Le livre se lit facilement. Il est court. Son écriture fluide et élégante est connue. Mais si l’auteur m’attendrit et que j’aime son coup de plume, les thèses qui sous-tendent son propos ne peuvent pas m’être sympathiques. Elles sont très politiquement orientées. Bonaparte y est présenté comme celui qui rétablit l’ordre avec l’assentiment de tous car la révolution aurait créé le chaos. « L’abîme » ! La révolution comme malheur, on connait. Hum ! Hum ! La vérité du moment, pour ne s’en tenir qu’à cela, c’est que c’est l’équipe des thermidoriens qui avaient créé un désordre et une pagaille inouïe. Et comment ? Entre autre en rétablissant la « liberté du commerce des grains » contre la législation bienfaisante des montagnards qui réglementait les prix. Il en résulta spéculation et famine. Une vieille histoire ? Pas si vieille, non ? La persécution des jacobins, « l’assassinat » de Gracchus Babeuf, la libération de milliers de voyous contre-révolutionnaires ajouta la dose de chaos prévisible. Comme d’habitude. Toute ressemblance avec notre temps ne doit rien au hasard.


284 commentaires à “Mieux vaudrait en rire mais on n’y arrive pas.”
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  1. Glières dit :

    Je soutiens Jean-Luc Mélenchon. J’apprécie sa culture et son érudition, sa philosophie et son humanisme, son engagement et son courage. Je voudrais qu’il soit élu mais les voix de gauche ne suffiront pas.
    La différence se fera sur le volet démocratique de son programme, des engagements seuls capables de rassembler sur sa candidature les partisans de la démocratie - de la gauche jusqu’à la droite - et plus précisément une série de référendums organisés dans les premiers mois suivant l’élection présidentielle, parmi lesquels :
    - Responsabilité de toute personne politique sans exception aucune devant la justice
    - Inéligibilité à vie pour toute personne politique condamnée pour corruption
    - Renforcement de la loi sur le non-cumul des mandats
    - Limitation stricte du renouvellement de tout mandat politique
    - Reconnaissance du vote blanc
    - Instauration véritable du référendum d’initiative populaire
    - Réforme du Sénat (cette incongruité de la République) dans ses attributions, son mode de fonctionnement et son mode d’élection
    - Libéralisation des médias avec limitation de tous liens capitalistiques et financiers de nature à porter atteinte à leur indépendance ou à créer des monopoles d’information
    - Possibilité de plaider collectivement en justice sur le principe des class action américains
    - Invalidation de toute forme de décision, de mesure, de vote qui irait à l’encontre de la volonté du peuple exprimée par référendum …Ce que le peuple a décidé, seul le peuple peut en décider autrement…

    Même élu, Jean-Luc Mélenchon ne pourra pas rétablir la démocratie et engager de profondes réformes sociales sans la volonté du peuple et le recours aux référendums, tant les obstacles et les blocages de toutes sortes seront innombrables. Alors autant annoncer la couleur tout de suite pour convaincre ceux qui doutent encore de sa détermination et de sa sincérité à abolir la monarchie de la Vème république et à rétablir une véritable démocratie.

  2. charlotte mourlhon dit :

    à 123 sonia bastille
    Que sont les créances ? Il y a le principal et les intérêts (des intérêts souvent excessifs) et le principal au jour J est, il me semble, le principal plus intérêts au jour moins J. C'est une affaire qui marche pour les créanciers.

  3. Berdagué dit :

    J'ai quand même assisté (à la fin) au carnaval soc. Elle est incroyable Ségolène la Rouge, ça, madame affiche la couleur, les ouvriers fondeurs de sa région ont un soutien de taille, en action citoyenne, je crois toujours que cette ex-conseillère d'un Président, ayant obtenue son poste en osant tout de go se proposer en mission dès l'investiture en 1981, pourra après notre Victoire par KO, soulever tout le monde du travail pour bouter les patrons voyous, il y en a un qui détonnait en lisant son "écrit" c'est Valls décalé il a tenté une vague envolée gauchiste mais visiblement sa place est ailleurs.
    C'est aussi là que notre peuple et toutes les difficultés quotidiennes subies par l'austérité aggravée en devenir va se prendre en charge avec le Front de Gauche appelé avec juste raison le Front du Peuple par notre candidat toujours aussi brillant et percutant juste puisque sur le terrain en distribution de tracts et vente du PPP nos concitoyens sont très attentifs à nos propositions, analyses et diagnostics, hier soir, rupture de stock, tout vendu dans la rue à Paris-Centre. ça ouvre des perspectives inimaginables il y a quelques mois, c'est même mieux qu'en 2005.
    Nous comprenons mieux l'affolement dans les médias, les attitudes un peu plus bienveillantes et plus professionnelles et même les refus de la proposition de débattre cartes sur table, programme contre programme, ils se dégonflent, la droite et son extrême en déconfiture même en essayant d'nstrumentaliser son plus de jouir sans la couper, cf Louis St O -151- continuons le collectif déterminé ça paye, alors surtout pas de projection et au 2ième tour, blablabla et si.... c'est de se coucher avant la bataille car il y a effectivement bataille et une sacrée.
    Seul le premier tour compte. Vive la Résistance des peuples aux projets mortifères, oui à la vie et aux luttes libératrices.

  4. Louis St O dit :

    111 @Jacques G
    « lequel veut taxer le capital donc l’épargne »
    Non ! le revenu du capital. Il faut bien lire. Pour le capital, non la fortune, c’est ISF

    « « @113 Enfin il n’a jamais été dit que l’on taxera la petite épargne comme le livret A ou équivalent... »
    Dit où ? C'est ma question ! »

    Ce n’est pas la peine d’aller très loin, vous l’avez dans la réponse faite à Ludwig sur chat « Lemonde.fr » sur ce blog (page suivante).

  5. Ardéchoise dit :

    J'ai dit il y a quelques jours sur ce blog que j'irais voter sans état d'âme aux primaires socialistes pour donner plus de poids à Montebourg. Les arguments des uns et des autres défendant l'idée que cette élection ne nous concernait ne m'avaient pas convaincue. Mais hier soir, j'ai regardé le "débat" entre les socialistes sur la chaîne parlementaire. J'avais l'impression d'assister à une pièce de théâtre soigneusement répétée à l'avance. Le choix de chacun des acteurs et de leur rôle dans cette mascarade n'a qu'un but: ratisser large de la droite modérée à la gauche anti-libérale.
    Je n'irai pas voter dimanche aux primaires socialistes. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

  6. Jake B dit :

    Qu'est ce que je lis ? Mr Copé (vous savez l'animateur des après-midi dansantes de Meaux) n'a pas été bien reçu sur France Info ! On ne lui a pas posé les bonnes questions et il en a donc conclu que la journaliste était de gauche.
    J'espère que l'on ne va pas le comparer à Jean-Luc Mélenchon. Ce serait le pompon

  7. vaillant dit :

    @Tchoo -150
    "ces jeunes vous ont passé un message..."

    Le problème des très jeunes électeurs c'est qu'ils n'ont pas de références politiques. A Bondy Café je les ai trouvés un rien irrévérencieux envers Mr Mélenchon. Tout se passe comme si le bruit médiatique genre nous sommes irresponsables de laisser la dette à nos enfants portait des fruits de rejet envers les plus grands. Peu de jeunes dans les manifs pour les retraites. Il y a trois jours j'ai été abordée par une très jeune fille à la terrasse d'un café qui me dit d'une manière agressive : "Moi j'ai été tentée un moment par les verts mais j'ai entendu un discours de Marine qui m'a plu et je vais voter pour elle et tant mieux si il va y avoir la guerre et je ne parle jamais de politique avec les gens parce qu'ils ne me laisse jamais parler" sic. A coté d'elle sa mère sourit avec bienveillance.
    Pour illustrer encore le manque de recul des primo-électeurs ceci, un collègue plus jeune que moi m'avait dit : "en 1995 j'ai voté Chirac parce que sa fracture sociale m'a plu je m'en mords les doigts aujourd'hui".
    Comment pouvons nous aborder ces situations?

  8. Jacques G dit :

    @ 155 Louis St O
    Lisez-moi svp, et répondez si vous le pouvez à ma question (32 - le 14/10 à 21:29). Laquelle a déjà été déjà posée plusieurs fois sans obtenir une réponse jusqu'ici. Par ex. 429 le 24/08 à 09:45 :
    ...quand j'entends "taxation des revenus du capital" je vois un rocardo-balladurien créant, puis augmentant en loucedé le taux de la CSG, puisque c'est "indolore". Je vois un Martin Hirsch répondre sur France inter à une dame qui s'indignait de voir les revenus de son épargne ponctionnés de 90 € par an pour financer le RSA : "Qu'est-ce que c'est que 7 € par mois ?
    Vous comprendrez que je reste muet maintenant sur ce sujet obsédant pour quelques temps...

  9. Yamine dit :

    A 146 et 150
    Revenons sur cette émission du Bondy Blog, je pense aussi que ça devrait faire un billet à part entière tant cela pose question sur le rapport à la politique des jeunes en général, et ceux des banlieues difficiles en particulier. Sur le petit échantillon rencontré, Jean-Luc Mélenchon peut faire l'amer constat qu'ils n'ont aucune confiance en lui et en sa capacité d'action, même s'il est pétri de bonnes intentions.
    C'est dur mais faut pas se démonter. L'exercice était ardu, mais je pense qu'il y avait des réponses concrètes, franches et honnêtes à donner. J'ai eu l'impression que Jean-Luc Mélenchon s'est retenu de partir trop dans le discours intellectuel pour se mettre au niveau de ses questionneurs du jour, mais ça a nui à la discussion.
    Le coup du guetteur à 1800 euros nécessitait une réponse en plusieurs temps. Celui de la morale utilisée par Jean-Luc Mélenchon est légitime (rappeler le respect de la loi et le confort de vivre d'un travail honnête), mais ensuite il aurait peut-être fallu développer sur comment on peut répondre par une politique d'éducation spécialisée pour les zones de banlieue bien plus ambitieuse que maintenant, doublée d'une politique de ré-industrialisation des zones déshéritées (encouragée par des incitations fiscales ou "forcée" par l'état, sur le second point je ne sais si ou comment ça serait possible). Donner des diplômes + du boulot (l'un ne va pas sans l'autre). Le grand drame des banlieues c'est quand les usines qui faisaient vivre les habitants ont fermé. C'est là que les problèmes ont commencé. Et par la suite dire que l’argent nécessaire à tout ça peut se récupérer par une réforme fiscale équitable.
    Mais évidemment, c'est plus facile devant son écran que face à de jeunes questionneurs plein de verve et d'envie ! Ils m'ont bien fait plaisir ces jeunes.

  10. pichenette dit :

    Ce n'est pas la parité qui donne à une femme la place à laquelle elle aspire.
    L'éducation, la connaissance, l'ouverture d'esprit, les moyens de vivre avec son corps comme peut le faire un homme (mâle, ou masculin) sont plus importants que du quantitatif et si quantitatif il y a, l'effet rétroactif de rattrapage devrait mettre 90% des femmes aux pouvoirs tous asimuts.
    Il est primordial que toute maternité soit choisie, que la gynécologie se développe et non l'inverse; stop à la terrible régression en cours au niveau de la contraception, de l'avortement; choix gravissimes révélateurs!
    Bravo aux commentaires concernant la Dame en.."er" dont la vie est à mille lieues de la majorité des femmes!
    La révolution citoyenne est en marche, les individus ne s'en laissent pas compter, voient sous les masques..
    Des groupes de femmes, pas forcément féministes, travaillant sur des thèmes seraient plus efficaces que des groupes mixtes, ainsi la mixité, sympa à vivre a contribué à réduire le nombre de femmes accédant à certaines formations, à certaines fonctions...
    Oui, au PG les femmes ont l'air de prendre leur place!
    C'est quand même tristounet de voir le si peu d'évolution de la pensée humaine, il y a belle lurette que ces questions devraient être réglées, du même niveau que les racismes, les ségrégations.
    "On" a marché sur la Lune, mais aussi on marche sur la tête!
    "On" tourne autour de la Terre, mais ici bas, ça ne tourne pas rond!
    Quant à certaines femmes oeuvrant à des postes clés, "On" préfèrerait les voir épousseter les étagères.
    Des coups de balai pour remuer les esprits bernés par des mots biaisés, que les femmes en donnent!
    Le PG devrait gagner... au moins à déjouer les conditionnements préjudiciables.
    vocabulaire: "dégauchir: redresser une pièce déformée".

  11. gus003 dit :

    J'ai regardé hier soir le 3e volet pour l'élection du candidat soc. J'y ai vu un A. Montebourg sans grande conviction, comme si on lui avait demander de ne pas faire de vagues devant les Français. Cela me conforte dans ma décision de voter FdG, car même si il est le seul socialiste qui porte les valeurs de gauche je pense que la gnac n'était pas au rendez-vous.

  12. Ce serait bien si tout le monde pouvait prendre le temps de lire la dépêche AFP de ce matin de 7h46 et qui relate la manifestation anti Wall Street à New York. Ce qui se passe aux Etats-Unis est à mon avis, d'une importance considérable.
    On voit en effet des milliers de personnes qui dénoncent les dérives d'un capitalisme devenu fou et insupportable d'injustice. Quelques citations : " Mettez fin aux guerres, taxez les riches", " Nous sommes les indignés de New York, les indignés de l'Amérique, les indignés du monde", " J'ai 34 ans. Je travaille et je n'ai rien. Pas d'économies. Pas de maison. Et pourtant j'ai fait des études. Pour notre génération plus rien ne semble possible". Un manifestatnt se dit : " militant anti capitaliste, chômeur, ou sous employé selon les mois".
    La dépêche précise qu'" Occupons Wall Street" se réclame du printemps arabe et que certains militants se disent solidaires de la Grèce. Ils dénoncent, par ailleurs, les saisies immobilières "inhumaines" et leurs difficultés à finir le mois.
    Je ne dis pas que "c'est arrivé", mais ce qui se passe est porteur d'espérance. Je ne partage absolument pas le défaitisme et la résignation de ceux qui pensent que le capitalisme sauvage mondialisé est invincible pour mille ans et que rien ne pourra en venir à bout.
    Ceux qui ont vu le film (incontournable) de Michael Moore "Capitalisme, a love story" qui fait un inventaire quasi scientifique des dégâts inimaginables du système et de la décadence morale sidérante de l'aristocratie du fric du pays, ne seront pas surpris de ce qui se passe actuellement.
    Réconfortant aussi de voir qu'existe une internationale potentielle des révoltés. Il suffit juste de toiletter, un peu, le mot d'ordre de Marx, toujours d'actualité :" Démocrates progressistes de tous les pays, unissez vous !"

  13. Pulchérie D dit :

    Ardéchoise (156)
    Tu m'es de plus en plus sympathique.
    La vieille Pulchérie

  14. cobalt dit :

    @Berdagué
    Oh! Que ça fait plaisir ces nouvelles réconfortantes. Je passais une période de doute où à travers les commentaires négatifs du blog et les impressions désabusées de mon entourage, je me demandais où me menait mon combat contre tous ces moulins. Je crois qu'il faut laisser le temps que les choses se décantent. Passé la mascarade des primaires, nos idées vont faire TILT dans le billard du PS. Il y en a qu'un qui parle clairement, même si parfois on n'est pas d'accord à 100%, c'est Jean-Luc Mélenchon. J'ai demandé à un collègue de m'expliquer le programme de MLP, qu'il appelle affectueusement Marine, (ça s'invente pas). Après deux ou trois lignes du programme, plus rien! Par contre, il était assez d'accord avec les propositions du PPP, dans presque son ensemble (le racisme est un mal de l'ouvrier, sans doute). On peut convaincre jusque là si on débat sur le pouvoir d'achat: Des chiffres, que tout soit calculé et l'humain d'abord, milles sabords!

  15. Sans terre dit :

    Le débat du PS n’était pas inintéressant ! Passons sur les circonvolutions de Hollande. Difficile d’en tirer un enseignement ! Valls est plus précis : le fédéralisme ! Pas le fédéralisme blablabla ! Le fédéralisme quoi ! Une « gouvernance économique qui nous oblige à converger nos politiques économiques, budgétaires, et financières ». Repartie de Ségolène Royal : « Je commencerai par l’harmonisation sociale… »
    Jusque là… Gare à la chute ! « Une nouvelle étape de ce que j’appelle les États-Unis d’Europe » !

    Là-dessus ! Le fédéralisme au cœur du débat ! Guetta s’engouffre dans le brèche !

  16. jean ai marre dit :

    @ 128 Jean Louis CHARPAL
    Pourquoi y a t-il alors tous les crédits nécessaires pour renflouer des banques qui n'ont même pas fait leur métier, mais celui de spéculateur ?

    Poser la question c'est déjà y répondre.
    En échos à votre post :
    De 2008 à 2010,BNP Paribas a versé 4 068 milliards d'€ de dividendes à ses actionnaires.
    Crédits Agricole 4 033 milliards et Société Générale 2 188 milliards.
    Pourquoi lorsque les banques font des bénéfices ce sont les actionnaires qui empochent et lors qu'elles sont en perdition ce sont les contribuables qui paient ?
    Attali qui revient dans le giron des socialistes et qui va voter Hollande (puisque DSK est disqualifié) a parlé de recapitaliser les banques. Avec des gugusses de la sorte " ils"ne sont pas sortis de... l'auberge (pour être poli).

  17. Michel Matain dit :

    @ 156 Ardéchoise

    Tout à fait d'accord avec toi !
    Si l'on est du Front de Gauche et que l'on participe aux primaires socialistes, ce ne sera pas pour défendre nos idées, ce sera pour des raisons tactiques. Il vaut mieux machin que truc muche... On choisirait tel ou tel socialiste parce qu'on croit que ça pourrait nous arranger nous le Front de Gauche. On est déjà dans la logique du vote utile, le vote tactique qui fait abandonner toutes les idées au profit de petits calculs qui la plupart du temps s'avèrent faux. Ce fameux vote utile c'est notre plus grand ennemi. Il sera in fine (il l'est déjà pour Hollande par exemple) le dernier des arguments des socialistes qui commencent à voir l'attrait que représente la candidature Mélenchon. Il nous faut combattre dès aujourd'hui cette tendance au vote utile qui nous nuira encore plus demain. Autour de moi, un certain nombre de sympathisants Front de Gauche m'assurent qu'ils voteront pour nous aux législatives mais que pour la présidentielle... il reste quelques mois pour les convaincre que la véritable utilité d'un vote c'est de voter pour ses idées. Alors dès dimanche, refusons le vote utile, boycottons les primaires socialistes !

  18. Berdagué dit :

    Oh oui résistantes et résistants, têtes dures et heureusement, dur à cuire, et questions neurones ça synapse dur c'est comme ça que nous restons en pleine forme pour accueillir cette dite jeunesse gavée d'images perturbantes de "richesses" éphémères.
    Avec nous on les aura, tous ceux qui veulent nous mettre en esclavage.
    Non Yamine -160- Ce n'était pas un plaisir de voir tous ces "jeunes" pas si jeunes que ça complètement déboussolés et se croyant à une star-ac ou autre niaiseries très dangereuses pour ne pas militer et s'engager, ou étaient leurs engagements à part la jeune femme à droite de Jean-Luc Mélenchon douché et on le serait à moins. Nous sommes très loin des luttes multiples contre le racisme, le CPE, et autres, pour les retraites de leurs parents et de leur retraite aussi en prévision et solidarité inter-générationnelle. Vous écrivez "donner des diplômes + un boulot...",. Décidément non, il est exclu de donner un ou des diplômes, l'effort intellectuel, les lectures, la curiosité, l'esprit critique, le respect, l'écoute, apprendre des savoirs ne sont pas à "donner" sans un gros effort de celui et celle qui est élève et reçoit un enseignement, le minimum est de respecter l'enseignante et l'enseignant.
    Nous ne sommes pas aux states, mais bien dans un pays qui a lutté, combattu pour que l'enseignement soit gratuit, laïc, public et pour tous et toutes ce qui est assez récent pour les dernières citées puisqu'elles se retrouvent par leurs efforts, leur travail et intelligences les premières.
    Que ce soit dans la littérature et chansons de nombreux poètes, le jeunisme est combattu, quand on est c.., l'age ne fait rien à l'affaire...etc.... Heureusement tout le monde peut changer et rectifier le tir.

  19. redline69 dit :

    tout d'abord félicitations à Ardéchoise pour son analyse ! quel courage.
    sur les primaires que je suis par info indirect, je viens d'apprendre qu'un des candidat avait validé les options Sarkozy et de fillon sur la retraite ! et bien bravo, c'est clair, les belles promesses de mme Aubry sur la retraite seraient elles déjà envolées ?
    cette primaire depuis l'époque Ségolène montre une chose ! le glissement plus soutenu vers le libéralisme et où le sociale n'est qu'accessoire de mode.
    je voudrais dire une chose aux Socialistes !

    je préfère encore m'abstenir si vous étiez devant nous au 1er tour car entre Sarkozy et vous, je vois aucune différence.Hollande l'ignore encore, mais il se dirige droit vers une solution à la Jospin.

    quand à nous ! l'avenir est dans le courage et la force de gauche! le reste n'est que Star ac et compagnie.
    j'espère que mr Montebourg pensera à remercier le peu de gens du FdG qui auront voté pour lui ! car c'est sûr qu'au PS il à peu d'amis visiblement.
    ensuite Hollande pourra remercier les médiacrates pour le soutien sans faille des journalistes. car avec des belles phrases vides, hollande à construit une candidature.

    votez au 1er tour pour le Front de gauche ! surtout si vous êtes socialiste.

  20. Gombald dit :

    @ Michel # 6
    "Ce que vous ne savez plus c'est que lorsqu'une banque vend son actif (ce que vous avez autorisé) elle détruit la monnaie ! en laissant intacte la dette qui change de mains..vers des fonds de pension américains en majorité."

    Où est le problème avec la vente d'un actif ? Ne vouliez vous pas dire "passif" ? En effet, la "commercialisation" de bien à valeur négative ont la faculté de détruire de la valeur positive.
    Je ne suis pas un grand spécialiste, cependant, on peut imaginer qu'un bien qui a valu 1000 € un jour puisse valoir 0 un autre. Mais peut-il être évaluer à -3000 € le lendemain. Et pourquoi pas -1000€ le sur-lendemain.
    Aussi étrange que cela puisse paraitre, le sur-lendemain, votre acquisition à perte de la veille vous aura fait gagner 2000 € en bilan. En fait, ça revient au même que l'échange de valeur positive si on en reste aux math.
    En revanche, c'est extrêmement toxique pour la croissance puisqu'il n'est plus nécessaire d'échanger des biens utiles. Je veux dire ayant une valeur d'usage. Des bien non utiles voir nocifs ne sauraient intéresser ni les clients ni les marchands. Ainsi la finance se met à tourner en rond dans une sorte de jeu de Monopoly où on joue avec de la fausse monnaie mais où les dette devraient être rembourser avec du vrai argent gagner avec de la vraie sueur du front.

  21. carol dit :

    Effectivement je ne suis pas l'auteur du texte post 64, je fais juste partie du comité de soutien d'Isabelle, d'ailleurs le texte n'est pas apparu dans son intégralité et quand j'ai voulu le rajouter ma demande a été rejetée, ce que je peux comprendre. Comme je partais la rejoindre pour la conférence de presse je n'ai plus suivi le blog. Je n'ai essayé de mystifier personne, Isabelle est une amie proche et nous militons ensemble depuis fort longtemps.
    Il s'agit effectivement de "l'appel de Toulouse" il était suivi d'une lettre d'Isabelle qui explique son entrée en grève de la faim.
    Je déplore s'il y a eu malentendu mais notre action est en cours à Toulouse, d'ailleurs nous appelons les militants à la soutenir lors de son passage en conseil de discipline jeudi 13 octobre à 9h45, 1 av. du Dr Gley, Paris 20ème, il y aura une délégation FdG.
    (carol c'est pas un pseudo, c'est mon nom-pg11)

    [Edit webmestre : Bon, dont acte, aucune mauvaise intention de votre part. Je me permets toutefois d'attirer votre attention sur le fait que lorsque l'on recopie un texte rédigé à la première personne sans préciser qu'il s'agit d'une citation, le malentendu est pratiquement inévitable.
    D'autre part, compte tenu de l'abondance des commentaires sur ce blog, le copier/coller de textes volumineux n'est pas encouragé (c'est un euphémisme). Vous auriez du rédiger 3 ou 4 lignes personnelles expliquant le pourquoi du comment et faire un lien vers le texte d'origine, cela aurait eu une portée bien plus grande.]

  22. Simon Leconte dit :

    Je regrette de voir cette augmentation de SMIC dans le programme du Front de gauche. En plus, la réponse n'est pas donnée ! Comment faire en sorte que les TPE/PME s'en sortent avec un SMIC à 1700€ brut ?!

    Pour le reste, pas de questions, l'article est clair.

  23. Louis St O dit :

    159 @Jacques G
    Je vous ai bien lu.

    @Antoine, 106
    Vous a expliquez bien mieux que je ne pourrais le faire que les taxes étaient bien de 41% mais par le jeu des remboursements fiscaux (niches fiscales) seul 18% allez dans les caisses de l’État (relisez le 106) si vous n’avez pas de remboursement et n’utilisez pas de niches alors c’est que
    1) vous êtes mal renseigné (conseillé- ce que font les personnes qui peuvent se payer un conseiller fiscal)
    2) si vous payez 41% vous n’avez rien à craindre puisque c’est le taux que l’on applique au travail.
    On ne veut pas taxer plus que le travail, on veut que ce soit le même taux donc supprimer les niches fiscales.

  24. Eric dit :

    @ Jacques G
    Si on suit votre façon de penser, J. L. Mélechon n’a pas dit qu’il n’allait pas déclencher la 3eme Guerre Mondiale donc il va la déclencher…

    @ Simon Leconte
    Comme Ford, en vendant à chacun de ses ouvriers une voiture (dit la légende). Maintenant une question : comment les employés des petites entreprises peuvent acheter les produits des petites entreprises si n’ont pas les moyens ?
    L’écroulement actuel de l’économie n’est pas dû à un SMIC trop élevé, mais bien à une non-consommation. En gros, je n’ai pas de sous je vais ni au ciné, ni chez le coiffeur, en fait nulle part.

    Hier, j’ai enfin eu une réponse positive pour un boulot. Et bien, croyez-y si vous voulez, je recommence à faire des plans…

  25. Sylvain dit :

    Bonjour!
    J'espère que vous pardonnerez mon ignorance mais il y a un truc que j'ai du mal à rendre intelligible. Jean Luc Mélenchon nous donne comme exemple les révolutions citoyennes d'Amérique Latine. En même temps, il a dénoncé les accords Mercosur/Europe au salon de l'agriculture. Or, si ces échanges sont en partie le fait des libéraux et notamment Pascal Lamy du Bildenberg, ils ont été conclus avec des pays qui ont fait leur révolution citoyenne. Qu'en conclure? Je rappelle que 30 000 postes risquent de disparaître dans l'agriculture européenne à cause de ces accords.
    Je tiens à préciser que je ne cherche pas à créer de polémique et que je fais seulement appel à la perspicacité des personnes de ce blog pour m'éclairer. Merci!

  26. Jean Jolly dit :

    @ Simon Leconte.

    Je regrette de voir cette augmentation de SMIC dans le programme du Front de gauche.

    Perso, je regrette de voir les smicards crever de faim, chacun ses regrets comme dirait l'autre. C'est tout de même étrange cette manière de penser qui consiste à se résigner à partager 10 % de la galette... nous on veut partager toute la galette !

  27. redline69 dit :

    @174 Antoine
    "Et sur Hadopi, Hollande retourne sa veste à multiples reprises."

    C'est au gens votant pour le PS de mettre en relief les contradictions de Hollande. Hollande est un candidat fourre tout, un candidat évolutif, un candidat qui fera une politique différente des choix de gauche.
    Les socialistes s’interrogent, leur parti devra se fracturer et nous même accueillerons un nombre non négligeable de déçus. Enfin ! L'avantage c'est qu'ils sauront où aller.
    Bon vous avez surement remarqué que le PS s'est félicité d'avoir conquis le Sénat ! oui sauf qu'on voit rien derrière.le PS dans un doux ballet avec l'UMP laisse le Sénat dans sa léthargie. J'ai envie de dire "tout çà pour çà !"
    Le PS n'a pas de jus pour appliquer une politique sociale efficace, au mieux il fera de l'écume en surface pour paraître. On est rassuré ! Jack Lang soutient Hollande comme on lui a dit qu'il était le mieux placé dans la primaire d'après les "Aphatie sondages".
    La lutte des classes n'est pas encore commencée ! Par contre la lutte des places commence.

  28. el gaucho dit :

    Peut-être que ceux qui trouvent Elisabeth Badinter "une précieuse ridicule" ne connaissent pas son histoire.
    Il suffit d'aller taper son nom sur wikipedia pour apprendre qu'elle est la fille de Marcel Bleustein-Blanchet qui a fondé Publicis en 1926, eh oui en 26 ! d'où le nom de la boîte "Publi + six" et est spolié en 1940 parce que pour les pétainistes son entreprise est "juive". Mais surtout elle est la petite fille d'Edouard Vaillant un élu de la commune de Paris qui a donné son nom à beaucoup de collèges français, qui arrive dans le camp des prolétaires par la lecture de Proudhon et la rencontre de Blanqui, et qui sera le candidat à la présidentielle de la SFIO en 1913 (tiens tiens !), arrivant troisième avec 8% (tiens tiens !) derrière le radical Pams et le républicain centre droit Poincaré. (Argh ! je fais rien que copier wikipédia comme Michel Houellebecq !).
    Donc d'accord Elisabeth est née avec des actions Publicis dans son biberon mais elle est pas Arnaud Lagardère !
    Et puis comme féministe n'a t elle pas certaines positions qui défrisent : l'allaitement des nourrissons désavantage les femmes qui veulent travailler, la parité empêche les femmes de s'imposer par elle même dans nos sociétés machistes, etc.
    J'arrête là car je sens déjà le feu nourri et la grêle tomber sur mon carreau.
    Mélenchon, résistons ! Nous sommes la force généreuse !

  29. Roland011 dit :

    139 Jean-François91
    En accord total avec votre post. Et ce n’est pas faute de l’avoir dit et redit ex. avec Attac mais les biens pensant ou profitant (provisoire) n’en avaient cure.
    Sur la dette : Qu’elle dette ? Celle créée de toute pièce par les spéculateurs (investisseur disent certain décervelés !) Elle est pour l’essentiel une dette privée gérée type Ponzi. Prêt a des personnes insolvables (sous jacent) qui servent a titriser et re-prêt sur les premier et ainsi de suite comme dit JL M. Résultat une montagne constituée par du ‘’rien’’ – des prêts sur des prêts sur…-- du papier qui ne vaux pas tripette mais sert tout de même de ‘’caution’’ auprès des banques centrales pour refinancer la machine (en clair les BC sont gavées de papier a leurs valeur faciales mais ne valent en réalité pas un kopek) c’est de la ‘’cavalerie’’ a l’échelle internationale (un particulier ou une entreprise serait en prison pour de tels agissement – Madoff)
    Donc non la dite dette n’ai pas légitime, c’est de l’escroquerie, dons ne doit pas être remboursée. Mise en faillite des spéculateurs et apurement du système financier, récupération des sommes volées. Pour cela il est indispensable d’avoir une politique offensive et des dirigeants tenaces.
    Osons. Ya plus ka – FdG

  30. lionel mutzenebrg dit :

    @173 - Simon Leconte -
    Peut être n'est-ce pas la bonne question qui serait plutôt : comment s'en sortir avec un SMIC à 1350 euros brut au 1er janvier 2011 soit, 1073 euros en net par mois ?
    Le SMIC à 1700 euros brut c'est un SMIC à 1343 euros en net, ce qui, en raison du coût de la vie est bien loin d'être exorbitant.
    Certaines TPE et PME auront du mal à assurer ce salaire minimum, j'en suis d'accord, mais quand on peut dépenser 4. 5 Milliards d'euros au titre des heures supplémentaires détaxées avec pour résultat de laisser au chômage de 300 à 400 000 personnes, si j'ai bien lu, il devrait être possible d'aider ces entreprises à faire face. La régression a été totale pour l'ensemble des personnes vivant de leur travail, y compris les dirigeants de ces petites entreprises, le changement des règles économiques devraient produire à l'avenir des prix de productions compatibles avec le versement de vrais salaires.
    La gauche était d'accord sur un SMIC à 1500 euros brut en 2007; la fixation de celui-ci à 1700 euros n'a rien d'extraordinaire, compte tenu de l'inflation masqué par l'INSEE. Le meilleure indice reste le panier de la ménagère, et la pas de doute, le caddie diminue, le prix payé augmente. Si quelqu'un à une info je suis preneur.
    Enfin je vais vous avouer que je n'ai jamais compris comment était fixé les taux de salaire. Les salariés produisent des marchandises, des services, leurs employeurs reçoivent en contrepartie une somme d'argent qu'ils inscrivent au titre du chiffres d'affaires dans leurs bilans; la machine se met en route en soustrayant à tour de bras, et, à la sortie vous vous apercevez que les salariés perçoivent la plus petite partie de la richesse qu'il ont créé. Les patrons sont alors obligés de faire intervenir leurs comptables, et experts comptables, qui sont bien mieux payés en règle générale, pour faire comprendre ce tour de passe-passe à l'ensemble de leur personnel.
    Le travail à exécuter est claire, la fixation...

  31. Gombald dit :

    @ Simon # "Je regrette de voir cette augmentation de SMIC dans le programme du Front de gauche. En plus, la réponse n'est pas donnée ! Comment faire en sorte que les TPE/PME s'en sortent avec un SMIC à 1700€ brut ? ! "

    En bloquant les salaires des personnels qualifiés, ainsi tout le monde se retrouve au même niveau.
    Le SMIC est un rempart à la pauvreté en période de plein emploi. Le SMIC aujourd'hui, c'est un argument électoral d'un autre âge.
    Il aurait fallu changer de modèle économique de façon limité mais efficace en instaurant un revenu minimum universel. Pour des tas de raisons, ce système est une solution économique extrêmement efficace.
    Le premier avantage est que ce système ne nécessite pas une "révolution" en revanche il changerait complètement le rapport de force entre employeurs et salariés. Le principe motivant serait "travailler pour gagner plus".
    J'avais essayé de lancer un débat sur les page wikipedia du "programme partagé" hélas... Le programme "partagé" est revenu sous forme d'un monolithe à 2 €, taillé ancienne manière.
    Je suppose que le débat sur le sujet est clos. Donc tous ensemble pour défendre le SMIC à 1700 €.
    Enfin, ensemble, ce sera déjà sans moi... ce n'est pas une question de montant mais de principe => le principe du SMIC est aujourd'hui inadapté au problème.

  32. Antoine dit :

    @vaillant
    Le problème des très jeunes électeurs c'est qu'ils n'ont pas de références politiques.
    C'est normal non ? À part quelques militants précoces ultra-politisés, ça a toujours été comme ça : quand on est jeune, on n'a pas le recul des années pour apprécier les dires et la trajectoire de tel ou tel, encore moins les tendances longues. Ça ne les empêche pas d'être des citoyens majeurs et capables de se servir de leur cerveau.

    A Bondy Café je les ai trouvés un rien irrévérencieux envers Mr Mélenchon.
    Ben... vous prônez la révérence, vous ? Et quand vous aviez vingt ans, vous étiez tout miel face aux figures d'autorité ? Je croyais que la France était "belle et rebelle"...

    Peu de jeunes dans les manifs pour les retraites.
    En même temps, il y a beaucoup de vieux dans les manifs lycéennes ?
    Il faudrait arrêter de faire des jeunes un problème sous prétexte qu'ils n'ont pas la même expérience que les plus mûrs (quelle surprise).
    Et j'ai trouvé les réponses de Jean-Luc Mélenchon à cette interview décevantes. Pleines de généralités, alors qu'à mon avis il y a de quoi donner du concret face à des jeunes dont les problèmes sont un terreau pour les idées de gauche.

  33. Lyendith dit :

    @Gombald 183
    Plutôt d'accord avec toi dans l'ensemble. Mais contrairement à ce que tu dis, je pense qu'un revenu minimum universel implique de changer beaucoup de choses. La fiscalité, la répartition du temps de travail, les systèmes de retraite et de sécurité sociale… tout ce qui aujourd'hui est calculé et financé à partir des revenus du travail, dont la part diminuerait forcément avec ce système.
    Le revenu universel est une idée qui semble faire son chemin à gauche mais il faudra du temps pour qu'elle devienne majoritaire.

  34. Dudu44 dit :

    @ tous ceux qui comme Simon se posent des questions sur la faisabilité de l'augmentation du SMIC, je conseille la lecture de l'argumentaire sur la page de place au peuple :
    http://www.placeaupeuple2012.fr/revolution-citoyenne/le-smic-a-1-700-e-cest-possible/

  35. Yamine dit :

    A Berdagué 169

    Vous m'avez mal compris, quand je dis donner un diplôme et du boulot ça veut évidemment dire la possibilité d'avoir un diplôme et un boulot. Chacun devra y mettre du sien évidemment. Mais avant tout l'état doit mettre dans les ZEP des moyens exceptionnels en rapport avec le public présent. Et pas du saupoudrage, du sur mesure par établissement, selon les données et politiques fournies par le chef d'établissement qui doit avoir une vraie autonomie. Quand les parents des élèves sont que des familles monoparentales ou qu'elles parlent très mal la langue, le soutien scolaire pour les élèves doit être obligatoire, certains enseignements doublés en heure et les profs doivent être des expérimentés, pas des jeunes masters lancés au casse-pipe avec un DVD pour seul enseignement à la pédagogie. Ça coûtera, c'est sûr, mais on peut récupérer de l'argent dans des niches injustes.

    Par contre alors je suis complètement pas d'accord avec vous sur votre jugement, ces jeunes-là ils s'impliquent, ils posent des questions, ils cherchent à comprendre, c'est la base de l'action politique citoyenne. Le militantisme viendra éventuellement plus tard pour les plus motivés. Ça fait trente ans que les politiques montrent leur impuissance, et vous voudriez que les jeunes se jettent dans les bras du FdG comme ça, parce que les promesses sont belles ? C'est aux militants et aux politiques de ramener les jeunes vers la politique par des paroles claires et les actes qui suivent. Les belles paroles les électeurs (et en particulier les plus jeunes) en sont gavés.

  36. Louis St O dit :

    181 @Roland011
    Oui tu as raison mais Jean-François91 (139) dit exactement ce que tu dis, il ne faut pas rembourser la dette à ces mafieux, il propose même de les mettre en prison.

  37. CN46400 dit :

    Je suis toujours sidéré de constater que des militants de gauche se laissent souvent influencer par "comment vont payer les PME" quand on parle de mettre le SMIC à un niveau simplement correct. Comme je l'étais moi-même en 67 quand, pour la première fois de ma vie, je menais cette campagne (600F contre les 400F du SMIG en vigueur à l'époque). Un an après, le SMIG passait, en une nuit de Mai68, à 650F, faisant de l'année 69 une des meilleures, pour les PME, du 20°siècle.
    Depuis j'ai lu, Marx en particulier, qui a montré, voilà plus d'un siècle, qu'une société ne fonctionne bien que si le travail est suffisamment payé pour permettre une bonne reproduction de la force de travail du travailleur. Hors il n'est pas nécessaire de beaucoup voyager en France pour constater que le SMIC actuel est insuffisant pour assurer une vie correcte au travailleur(se) et à sa famille.
    Au passage, je note que le SMIC n'est pas contradictoire avec le revenu minimum universel, lequel pourrait parfaitement être fixé en fonction du SMIC (50% par exemple)

  38. Arte dit :

    Le plus drôle, c'est que la révolution citoyenne pourrait venir des Etats Unis d'Amérique.

  39. Louis St O dit :

    183 @Gombal
    Tu me diras si je t’ai bien compris, tu ne veux pas d’augmentation du SMIC à 1700 € par principe. Pourquoi pas !
    Déjà, tu as peur de te retrouver au SMIC si on bloque les salaires des personnels qualifiés !
    En effet si on augmente l’un et on bloque les autres …
    Tu dis « Le SMIC est un rempart à la pauvreté en période de plein emploi…>
    Donc aujourd’hui, comme nous ne sommes pas en période de plein emploi, il faudrait donc supprimer le SMIC, on n’a pas besoin de rempart.
    D’accord … plus de SMIC… donc rien n’empêche alors de baisser les plus bas salaires puisqu’il n’y a plus de limite (plancher).
    Si l’on baisse les bas salaires, puisque le SMIC n’existe plus, tu crois vraiment qu’il vont augmenter ou seulement préserver ceux des personnels qualifiés, je ne crois pas.
    Mais en plus (ou plutôt en moins) rien ne les empêcheraient de baisser aussi les salaires légèrement supérieurs au plus bas, donc en cascade ceux des personnes qualifiés baisserez aussi (il ne faut pas oublier qu’il y a des personnes qualifiées qui travaillent au SMIC aujourd’hui).
    Tu ne crois pas que s’il n’y a pas de rempart, comme tu dis, on aura vite fait de ce trouver à des salaires très très bas (voir les pays qui n’ont pas de rempart), même les polonais ont en un (246€), si il en avait pas je pense qu’il devrait payé le patron pour travailler.
    En fait, tu as exactement la même idée que Le MEDEF (Mde Parisot) qui demande à ce qu’il n’y ai plus de contrainte de SMIC. Eux aussi ils doivent penser que le rempart de la pauvreté est dépassé.
    Bon aller trêve de plaisanterie, la cupidité est telle que s’il n’y avait de rempart comme tu dis, nous serions à travailler 18 h par jour pour pouvoir survivre.

    Je suis sûr que ta phrase « Enfin, ensemble... ce sera déjà sans moi... ce n'est pas une question de montant mais de principe => le principe du SMIC est aujourd'hui inadapté au problème. » a dépassé ta pensée.
    A te lire bientôt

  40. Jacques G dit :

    Retour sur l'épargne des Français (encore ! et je m'en excuse) : un candidat de la (vraie) gauche doit y être d'autant plus attentif qu'il en aura besoin dès ses premiers jours d'exercice de gouvernement. Arnaud Montebourg l'a fort bien dit ce matin sur France Inter.

  41. Berdagué dit :

    Yamine -187-
    Ce qui s'est passé n'est pas rien au Bondy blog, une rencontre reflétant le malaise dans nos sociétés ou une partie -pas la totalité- des adolescentes-ts faisaient porter le chapeau des problèmes à un politique candidat à l'élection présidentielle pour une Sixième République.Ces problèmes sont légions avec les dérives depuis 10 accentuées par ces 5 années de casse en règle de notre école laïque, publique et gratuite, de la mise en cause de la place des enseignants et de leur statut de fonctionnaire, de les culpabiliser, de ne pas les remplacer, avec des classes surchargées ou/et supprimées, la liste est longue de l'aggravation voulue par ces gouvernements de droite et de casses multiples. Car l'enjeu de l'enseignement pour toutes et tous et de qualité est fondamental pour le vivre ensemble et lutter pour améliorer la situation.
    Vous écrivez :" Ces jeunes-là s'impliquent, ils posent des questions, ils cherchent à comprendre....." soit alors il va être très facile qu'après lecture du Programme Populaire Partagé ils puissent apporter des critiques constructives et des améliorations au programme, ce programme engagé il sera appliqué, ce ne sont pas des promesses en l'air pour faire bien dans les images médiatiques, s'il est amélioré par des 15, 16,17,18 ans c'est une excellente chose, personne ne doit être exclu ou s'exclure des formations choisies.
    Il y a un immense boulot de lecture entre autre.

  42. Nadia dit :

    Je vois que Montebourg parvient à faire illusion même dans les rangs du Front de Gauche (Clémentine Autain m'a beaucoup déçue sur ce coup là). En même temps je comprends J.L Mélenchon et Montebourg (je précise que si je soutiens le premier j'ai quelques raisons de me méfier du deuxième) touchent la même frange de la population: cadres, enseignants.
    La seule candidate de gauche à toucher les classes populaires, le vote ouvrier, est Ségolène Royal. Il serait peut-être temps de se demander pourquoi ?
    Montebourg à beau plagier allègrement Royal (le but de la manoeuvre étant de faciliter un deuxième tour Aubry/Hollande), il peine à convaincre.
    Continuez comme ça, ne changez rien surtout et au passage faites bien le jeu du consensus mou socialiste, c'est exactement ce qu'on attend de vous.

  43. Jean-François91 dit :

    @183 Gombald
    Le revenu minimum universel, c'est faire payer par de l'argent public une part du salaire, ce qui permet au capital de payer des salaires encore plus bas que le SMIC.
    L'employeur ne paye pas le travail à son prix, mais il en dispose !
    Avec ce que l'employeur leur verse, les smicards ne peuvent pas acheter ses produits. Il faut que l'Etat aie la gentillesse de leur faire une aumône pour qu'il écoule ses produits !
    Même le fordisme n'osait pas demander ça.
    Pour que cette subvention ne soit prélevée ni sur les écoles, ni sur les hôpitaux... on augmente les impôts pour tous les autres salariés...
    C'est beau !

  44. Mario Morisi dit :

    @ Nadia

    Ségolène Royal est appréciée dans les milieux populaires ? Ah oui ?

  45. Blanqui2012 dit :

    Apparemment on trouve sur le blog de monsieur Mélenchon des tas de citoyens qui ont des idées pour sa campagne. Des qui lui refont la couleur de sa cravate. Des qui trouvent qu'il parle trop comme le Général. Des qui pensent que le chewing-gum Aphatie lui colle trop à la chaussure. Des qui voudraient qu'il arrête de parler gentiment à madame Chazal. Des qui veulent sa photo en grand sur les affiches de campagne. Bon. C'est vrai que la campagne présidentielle de la Vème République vaut mieux ne pas y aller à reculons. Les candidats ne se bousculent d'ailleurs pas au portillon. Boutin, Morin, ça fait pas rêver au petit déjeuner. On dirait même que la liste des non-candidats au sacrifice s'allonge comme le nez de Jean François Copé : Besancenot, Borloo, Hulot... Delors "l'insoumis" a fait des petits.

    Je propose un concours de slogans si notre omniscient de webmestre tolère ce hors-sujet. Presider autrement, c'est la loose. La Force partageuse, les communiste trouvent ça trop mitterrandien. Mélenchon présidons, mouais... Place au peuple, c'est trop impersonnel. Qu'ils partagent ou qu'ils dégagent, c'est pas mal envoyé. Mais j'ai mieux ! The slogan ! Présidentiel, populaire, positif : "Mélenchon, partageons !"

  46. AG91 dit :

    Le capitalisme tangue c'est peut être tant mieux mais on est déjà entrain de tomber avant lui, on mange et on se loge comment demain ? Même avec un salaire impossible de payer les études des enfants, le loyer et les impôts locaux et autres, combien faut il pour vivre décemment pour un famille ? Avec 2000 euros en région parisienne c'est impossible, les parents qui bossent à des heures de leur maison, les enfants seuls de 8h du matin à 8h du soir, les transports qui sont si déglingués que on double notre temps de transport/jour (RER B et D). On paie quand même mais on crève, se soigner pas la peine d'y penser...
    Alors le capitalisme, la finance, il nous faut chaque jour comprendre puis expliquer aux autres donc lire par exemple :
    Marc Roche La Banque, comment Goldman Sachs dirige le monde éditions Points et avec cette lecture on comprend vite que n'importe quel socialiste tombera sous les sirènes de la finance pour qu'ils nous vident nos comptes retraites et nos cotisations sécu, ce qui est déjà fait vu que bien des hôpitaux "privés" en France sont au main de fonds de pensions,etc. pas un ne résistera et nous protégera !
    Alors si on a seulement à nous proposer encore des manifs République Nation là on on ne dérange personne et ou tous les politique-people viennent se montrer au populo et à la presse, merci on a donné on a vu le résultat.
    Le jour ou il faudra aller au Medef, on verra combien on sera et ceux qui nous ferons rentrer dans le rang des fois qu'on dérange les lieux de pouvoir et leurs dorures.
    Le peuple doit prendre le pouvoir, pas les bobos prétendants nous montrer le chemin.

  47. jefmergen dit :

    190 Arte
    Le plus drôle, c'est que la révolution citoyenne pourrait venir des Etats Unis d'Amérique.

    C'est pour ça, je pense, que pour donner un autre os à ronger au peuple, leurs oligarques doivent se trouver vite un autre combat... ou d'autres bouc-émissaires.

  48. Mario Morisi dit :

    C'est pas le tout, vous avez coché le mardi 11 sur vos agendas, j'espère ?
    Si vous voulez vous mettre en train, faites un tour chez place au peuple 39.
    De l'énergie en barre assurée, des watts pour mardi !
    On lâche rien !

  49. Nadia dit :

    @196 Mario Morisi
    "Ségolène Royal est appréciée dans les milieux populaires ? Ah oui ?"

    C'est bien la seule chose que même ses nombreux détracteurs ne lui contestent pas. Renseignez-vous!


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