04oct 11
Dans cette note il est question de la mise à mort de la Grèce. De François Hollande et de ses formules de calcul du SMIC. Des Etats-Unis d’Amérique qui tirent dans le dos de l’Europe. D’Elisabeth Badinter qui croit que Marine le Pen défend la laïcité. Et enfin de Jean D’Ormesson. Exquis mais féodal.
Remerciements à Sylvain Palfroy, auteur des photos qui illustrent ce billet.
Ce matin les gugusses qui s’occupent de l’Union Européenne ont décidé de nuire encore plus à la Grèce en retardant le versement de la tranche « d’aide » dont elle a besoin. Tristes crétins ! C’est exactement avec ce genre de strangulations conditionnelles, avec ces petites menaces à deux balles qu’ils ne peuvent pourtant pas appliquer jusqu’au bout que Camdessus a fait plonger l’Argentine. C’est ce qui va se passer en Grèce. La fin est proche. Les marchés le savent. La panique grimpe à bord. Déjà 216 milliards d’euros envolés en fumée dans les cours de bourse en France. Des entreprise sont cotées moins cher que la valeur de leurs actifs ! Trop forts les gestionnaires de ce système. Trop forte « la main invisible des marchés » pour procéder à « la bonne allocation des ressources ». Encore un effort !
On a entendu les cris déchirants de ceux qui s’opposent par principe à l’augmentation du SMIC proposée par le programme du Front de Gauche. « Comment faites-vous ? ». « Les petites entreprises vont mourir ». Bon. Je réponds aux objections, une par une, au fil des émissions. Je ne suis pas pressé d’épuiser les questions toutes faites. Mon propos est de faire en sorte que la question de la hausse des salaires entre dans le débat. Pour l’instant elle n’y est pas. Et je note que je suis le seul à qui on pose des questions « techniques ». Les autres peuvent dire ce qu’ils veulent, personne ne se donne l’inconfort de la moindre question qui dérange. Ainsi quand François Hollande déclare avec aplomb qu’il augmentera le SMIC d’un montant égal à « la moitié du taux de croissance ». Comme la formulation a un air très technique, les bons esprits baissent les yeux. Pas un n’a fait le calcul pour voir ce que donne cette formule. C’est pourtant édifiant. Voyez. En 2010 la croissance a été de 1,60 %. Donc François Hollande aurait augmenté le SMIC de 0,80 % en 2010. Nicolas Sarkozy l’a augmenté de 1,58 % ! Elire François Hollande pour avoir une augmentation de salaire moitié moins qu’avec Sarkozy, à quoi bon ? Pour autant faut-il préférer Sarkozy ? Non plus. Car l’inflation cette année-là fut de 1,8% ! Hollande augmente le SMIC moins que Nicolas Sarkozy qui, lui, l’augmente moins que l’inflation. Tels sont les termes du choix pour un citoyen payé au SMIC qui suit les sondages. Seul le Front de Gauche garantit un rattrapage et une augmentation du SMIC. Une dernière fois rappelons que le SMIC est à seulement 120 euros du seuil de pauvreté ! L’augmentation proposée par le Front de Gauche est de 25%. Les patrons du CAC 40 se sont augmentés de 23% en 2010 ! Ce sera tout pour aujourd’hui. La suite de l’argumentaire au prochain numéro !
J’accuse les Etats-Unis de jouer un rôle clef dans le déclenchement et l’aggravation de la crise financière en Europe. Je m’amuse de voir comment un sujet est l’objet d’un dédain et d’un silence total dès qu’il s’agit des Etats-Unis d’Amérique. Je ne suis pas le seul qui bénéficie de cette sorte d’omerta. Madame Parisot a eu à en connaître lorsqu’elle a évoqué cette question. Peut-être avez-vous oublié la gravité de ses propos ? En voici donc le rappel, tels que parus dans « Le Figaro » du 28 août dernier. « La situation s'est tendue quand la Chine a commencé à faire la leçon aux États-Unis sur leur dette. Les Américains ont sans doute voulu alors repasser le mistigri à l'Europe. On a assisté à une sorte de guerre psychologique et à une tentative de déstabilisation de la zone euro. Je parlerais plutôt d'une «orchestration» outre-Atlantique des difficultés de l'Europe [que d’un complot]. Voyez les rumeurs sur les banques françaises, qui se sont diffusées immédiatement alors qu'elles étaient absolument infondées. Des unes de médias américains annonçaient pourtant la mort de telle ou telle et même la fin de la zone euro. Nous sommes passés d'attaques sur l'Espagne à des attaques sur l'Italie, puis sur la France, jusqu'à des rumeurs de dégradation de l'Allemagne la semaine dernière! Quand des publications américaines très lues par les investisseurs et les analystes financiers titrent sur de fausses annonces dramatiques, des questions se posent ».
C’était peu après que Barack Obama eut accusé les européens de ne s'être "pas complètement remis de la crise de 2007". Il oubliait de mentionner que la dite crise commença aux Etats-Unis qui en portent l’unique responsabilité. La suite de la remarque était spécialement venimeuse. Il accusait les européens de ne s'être "jamais vraiment occupés des difficultés auxquelles leurs banques faisaient face". Venant de lui cela ne manquait pas de sel compte tenu de l’état du système bancaire nord américain. Et surtout compte tenu du fait que les banques américaines sont aux premières loges de la crise grecque. En effet plusieurs d’entre elles ont conseillé la Grèce dans la gestion de sa dette. On sait comment maintenant. Un vrai gang : Goldman Sachs, JP Morgan Chase, Merill Lynch, Morgan Stanley.
Goldman Sachs a le rôle majeur. A partir de 2001, Goldman Sachs a aidé la Grèce à maquiller une partie de sa dette, en ayant recours à des produits dérivés. Notamment des « swaps » de devises qui ont rapporté 300 millions de dollars de commissions à Goldman Sachs et en servant d'intermédiaire à l'Etat grec pour placer ses titres sur les marchés non européens, notamment chinois. A partir de 2010, Goldman Sachs a spéculé contre la dette grecque. Elle utilisait à l’évidence sa bonne connaissance de la réalité de la situation, des points de faiblesse et du potentiel de pillage. Le truc pervers est d’avoir misé sur l'envolée du cours de ses titres d’assurance achetés pour faire face à un éventuel défaut de l’Etat grec. N’importe où ailleurs on appellerait ça une escroquerie à l’assurance ! Là, on appelle ça la « crainte des marchés ». Abracadabra ! Donnez du sang du peuple pour calmer le dieu marché !
Goldman Sachs est un banquier voyou très proche du gouvernement des USA. C’est le géant américain de la banque d'investissement. Il fait 30 milliards de dollars de chiffre d'affaires. La banque est étroitement liée aux gouvernements états-uniens successifs à travers ses anciens dirigeants. Le ministre des finances de Bush, Henry Paulson, qui a renfloué les banques en 2008, était auparavant PDG de Goldman Sachs. La banque a d'ailleurs reçu 10 milliards de dollars de fonds publics lors du sauvetage du secteur bancaire états-unien. Mais il y a mieux. La banque a aussi été le premier contributeur privé de la campagne de Barack Obama avec près d'un million de dollars de dons effectués par ses dirigeants. Ça crée des liens personnels. La banque continue donc d'être très présente dans l'administration Obama, à travers Mark Patterson, actuel directeur de cabinet du ministre des finances Timothey Geithner, qui était lobbyiste pour Goldman Sachs. Il y en a d’autres ! Par exemple Gary Gensler, qui était directeur financier de la banque et dirige désormais une des principales agences de régulation boursière américaine, la « US Commodity Futurs Trading Commission », chargée de « réguler » les marchés dérivés. Chacun est prié de croire que ces drogués du système sont de vertueux régulateurs amis de l’intérêt général.
A côté des banquiers voyous, il y a aussi le rôle des agences de notation américaines dans le retour de la crise à l'été 2011. Ça tout le monde l’a vu. Je me contente d’un rappel pour mémoire. Deux agences de notations américaines, Standard and Poor's et Moody's contrôlent 80 % du marché des notations. Ces visionnaires de la finance n’avaient rien vu de ce qui était sous leur nez. Standard and Poor's et Moody's avaient couvert jusqu'au bout Lehmann Brothers ou Enron, dont elles avaient maintenu la note AAA jusqu'au jour de leur faillite. A présent ces agences sont déjà à l'origine des attaques contre la Grèce, l'Irlande, l'Espagne, et le Portugal. On a voulu faire croire qu’elles ont depuis fait preuve d’une grande impartialité. La preuve ? C'est Standard and Poor's qui a abaissé, début août 2011, la note des Etats-Unis, entraînant une panique généralisée sur les marchés financiers. Mais les Républicains avaient leur intérêt à cette manœuvre puisque c’était alors la discussion sur le niveau de la dette acceptable à voter au congrès. Une affaire interne en quelque sorte et très politicienne. Elle donne une idée de la violence dont sont capables les républicains américains. L’affaire se dénoua dans un feu d’artifice grotesque. L’agence reconnut s’être trompée de deux mille milliards dans ses calculs ! Un bras armé de la politique sans scrupule avait montré son nez.
Depuis, ces agences de notation, bons soldats de l’empire, ont recentré leurs attaques sur l'Union Européenne. Ils ne se passent plus une semaine sans qu'une note soit dégradée. A croire que les agences se sont partagées le travail. Le 14 septembre, Moody's dégrade la note des banques françaises BNP Paribas et Société générale. Le 20 septembre, c'est S&P qui dégrade la note de l'Italie. Pour sa part, Moody's annonce qu'elle maintient "sous surveillance" la note italienne jusqu'en octobre. Le 23 septembre, S&P menace de dégrader la note de l'assureur français Groupama tandis que Moody's dégrade la note de la région portugaise de Madère. Bref un festival ! Le résultat finit par se produire. Le 10 août, l'action Société générale dévisse. A l'origine de la panique se trouve un article du "Mail on Sunday", un journal anglais conservateur et très critique vis-à-vis de la construction européenne, qui affirme que la banque est au bord de la faillite. Le Wall Street Journal et CNN sont parmi ceux qui répercutent "l'information" le plus rapidement. Le 13 septembre, le même Wall Street Journal indique que la BNP aurait des difficultés à se refinancer en dollars entraînant une chute de plus de 10% du cours de l'action de la banque. Pourtant, le journal américain indique que ses informations proviennent "d'une source anonyme" à l'intérieur de la banque. La BNP a formellement démenti et demandé à l'Autorité des Marchés Financiers d'ouvrir une enquête. Dans un communiqué, la banque écrit : "BNP Paribas s'étonne que le Wall Street Journal ait laissé passer, sans aucun contact préalable avec la banque, une tribune fondée sur des sources anonymes et comportant un aussi grand nombre de faits non vérifiés et d'erreurs techniques". Nigauds ! Les agences travaillent comme à la parade puisque ces imbéciles d’européens sont incapables de se défendre. Le lendemain, le 14 septembre, Moody's a dégradé la note des banques françaises BNP Paribas et Société générale. Leurs agents dormants refont surface. Le 29 août, Christine Lagarde, directrice générale du FMI a déclaré que les banques européennes "ont besoin d'une recapitalisation urgente". Le 21 septembre, c'est le FMI dans lequel le poids des Etats-Unis est décisif qui a repris la demande de manière très officielle. Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière dans le monde, il a appelé la zone euro à utiliser le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour recapitaliser les banques les plus fragiles. Ce qui n’était pas du tout le rôle qui lui était attribué au départ. Mais le maitre a parlé.
En Europe l’oncle Sam est désormais chez lui comme jamais. Mario Draghi, futur président de la BCE et actuel gouverneur de la banque d'Italie siège déjà au conseil des gouverneurs de la BCE. Il a été vice-président Europe de Goldman Sachs de 2002 à 2005. Il a donc trempé aussi de très près dans les montages hasardeux de Goldman Sachs en Grèce. Demain ce sera le patron de la Banque Centrale Européenne. L’Europe américaine aura commencé de se montrer au grand jour. Le 16 septembre 2011, en Pologne, Timothey Geithner, secrétaire d'Etat au Trésor des Etats-Unis a participé à la réunion des ministres des finances de la zone euro. C'est la première fois qu'un représentant des Etats-Unis assiste à une telle réunion. Qu’y faisait-il ?
Cet homme a jeté autant d’huile sur le feu de la panique qu’il a pu. Ses tirades de paniques ont contribué à l’évaporation en fumée de 216 milliards d’euros de perte de valeurs des cours de bourse des entreprises européennes. A présent des entreprises valent moins cher en bourse que la valeur de leurs actifs, murs, terrain, machines et stock ! Voilà un florilège des déclarations du monsieur du trésor nord-américain mangé aux termites jusqu’au trognon et qui fait la leçon aux autres. "Il est très dommage de constater non seulement qu'il existe des divisions dans le débat sur la stratégie en Europe, mais aussi qu'un conflit existe entre les gouvernements et la Banque Centrale Européenne". Et ça il le dit en marge de la réunion des ministres des finances de l'eurozone à laquelle il participait ! Un comble. Et le 28 septembre il a déclaré : "durant le week-end, ils ont entendu le monde entier leur dire qu'il faut s'assurer de faire tout ce qu'ils peuvent pour rassurer les gens sur (leur) intention et (leur) capacité de contenir". Pour lui la crise en Europe "commençait à nuire à la croissance partout, dans des pays aussi éloignés que la Chine, le Brésil et l'Inde, la Corée : (les Européens) ont entendu de nous le même message qu'ils entendent de la part de tous les autres, il est temps d'agir. On les a entendus présager dans les réunions et en public qu'ils reconnaissent cela, ils ont reconnu la nécessité de renforcer (leur action), ils vont devoir mettre en place derrière cela un cadre financier bien plus puissant". Le patron n’a pas été en reste. Barack Obama a joué ouvertement l’incendiaire. "La crise de la zone euro effraie le monde" a-t-il gémi. "En Europe (…) ils ne se sont pas complètement remis de la crise de 2007, et ne se sont jamais vraiment occupés des difficultés auxquelles leurs banques faisaient face". Trop cool ! Et une nouvelle couche sur la peur ? "Cela se conjugue à ce qui se passe en Grèce. Donc ils (les Européens) traversent une crise financière qui fait peur au monde". Encore ! Encore ! « Les mesures prises par les gouvernements européens n'ont "pas été aussi rapides qu'elles auraient dû". Et un coup pour la route ! «Nous n'avons pas vu les Européens affronter les problèmes de leur système financier et de leur système bancaire aussi efficacement qu'il le faudrait» (28/09/2011) Comme c’est amical ! Geithner a aussi appelé à la création d'un "pare-feu" pour éviter que la crise grecque n'entraine "des défauts de paiement en cascade" On n’y avait pas pensé. C’est bon de se voir rappeler le risque du moment par quelqu’un qui l’alimente !
C’est tellement lourd ! C’est tellement gros ! Jose Manuel Barroso, dans son discours devant le Parlement européen dont j’ai rapporté l’essentiel a laissé entendre le cri du laquais blessé. "Je me sens blessé, déclare-t-il, lorsque je vois certains, dans d'autres parties du monde, avec un certain paternalisme, nous dire, à nous Européens, ce que nous devons faire. Je crois qu'on doit dire à nos partenaires «Merci pour vos conseils, mais nous sommes capables ensemble de dépasser cette crise»". Reste plus qu’à faire ! Et ça n’en prend pas le chemin. Ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui aurait dit ça. Mais d’autres quand même l’ont fait. Ainsi en marge de la réunion des ministres des finances de l'eurogroupe à laquelle avait été invité le proconsul Geithner, Maria Fekter, la ministre autrichienne des finances s’est publiquement étonnée: "Je trouve bizarre qu'alors même que les Américains ont des fondamentaux bien plus mauvais que ceux de la zone euro, ils nous disent ce qu'on doit faire et que lorsque nous leur faisons une suggestion [sur la taxe sur les transactions financières], ils disent non immédiatement (…) J'aurais espéré que lorsqu'ils nous disent comment ils voient le monde ils écoutent ce que nous avons à leur dire". Compte là-dessus ! L’Autriche ? Combien de divisions ? Je fais donc mienne comme un résumé de la situation et de la thèse que je défend cette citation d’Alexander Law, chef économiste chez Xerfi, l’institut d'études économiques qui se présente comme "le leader des études économiques sectorielles". Voici : « Une solution complète aux problèmes européens «aurait pour effet d’ériger l’euro en une alternative ultra crédible au dollar. Or les Etats-Unis ne veulent pas une vraie monnaie concurrente. Ils veulent conserver leur droit de seigneuriage tout en conservant un dollar relativement faible». Tout est dit.
Ce fut un crève-cœur de lire cet entretien d’Elisabeth Badinter au journal « Le Monde ». Elle se désole que « Marine Le Pen soit la seule à défendre la laïcité ». Elle reproche à la gauche d’avoir abandonné ce terrain. Deux erreurs. Marine Le Pen ne défend pas la laïcité. Elle combat l’islam, ce qui n’est pas du tout la même chose. Ensuite : la gauche ne se réduit pas au PS qui a en effet déserté le terrain. Mais le Parti de Gauche, lui, a déposé une proposition de loi laïque au Sénat, du temps où il avait deux sénateurs éliminés aujourd’hui par le PS et les Verts. Ses élus soutiennent dans toutes les assemblées où ils siègent des amendements contre les subventions aux organismes confessionnels, ce qui leur vaut de copieuses récriminations des amis des églises qui siègent sur tous les bancs. Le philosophe Henri Peña-Ruiz, membre du Parti de Gauche, court la France d’un bout à l’autre de l’année en conférences pour défendre notre intraitable vigilance. Pascale Le Néouannic vient de faire paraitre un livre aux éditions Bruno Le Prince qui fonctionne comme un magnifique manuel de formation sur la laïcité. Donc, nous avons tous été mortifiés par le propos d’Elisabeth Badinter. Non pas parce que c’est une variante injuste du coup du mépris. Nous y sommes habitués. Mais parce que c’est elle, que nous l’estimons beaucoup et que sa parole nous est précieuse.
A Rio, de nouveau ! Je parle d’un moment qui m’a plu au parlement européen la semaine dernière. Le Parlement européen s’est penché sur le Sommet de la Terre de Rio. Il aura lieu en Juin 2012. C’est une date anniversaire évidemment, 20 ans après le premier Sommet de la Terre. Sachez que j’y étais ! Et certainement pas par hasard. A l’époque j’avais lu le rapport de Gro Harlem Brundtland qui avait lancé le concept de « développement durable ». En fait j’ai eu accès au texte par une édition québécoise, la seule disponible alors. J’avais été très impressionné. Et j’avais tiré de cette lecture un chapitre dans mon livre « A la Conquête du Chaos » paru en 1991, et une des thèses du texte de mon courant pour le congrès de Bordeaux du Parti socialiste en 1992. C’est le premier texte socialiste dans lequel le mot apparaît. De même que c’est le premier dans lequel apparaît une reprise de l’indicateur de développement humain que le PNUD venait de mettre en circulation. Bref je n’aurais laissé passer cette occasion pour rien au monde tant j’en mesurais très bien toute la portée symbolique pour le futur. Bonheur pur: le président Mitterrand m’invita à l’accompagner sur place. Je fis donc le voyage dans le Concorde présidentiel, ce qui n’était guère écologique. Mais nous fîmes l’aller-retour dans la journée ! Stupéfiant, non ? J’estime qu’avec cette réunion, un cap avait alors été franchi dans la prise de conscience écologique mondiale. On comprend donc qu’après l’échec des sommets de Copenhague et de Cancun, je me sois penché avec beaucoup d’attention sur le texte que la commission parlementaire de l’environnement proposait à nos suffrages.
Je dois dire que ce texte est bien ancré. J’y ai retrouvé bien des combats qui sont les miens. En voici quelques exemples. D’abord la mise en place d’un statut du réfugié climatique et environnemental, la création d’une agence spécialisée de l’ONU sur l’environnement. Ensuite la promotion des solutions consistant à protéger les écosystèmes naturels comme étant les plus sûres. Il y a aussi la reconnaissance de l’eau comme bien public et la défense de l’accès à l’eau et à son assainissement comme droit humain. Evidemment j’étais satisfait de la demande de la suppression progressive des centrales nucléaires et l’opposition à la construction de nouvelles centrales. D’autant qu’il y a avec cela la demande d’accroissement de l’exploitation des énergies renouvelables, la lutte contre la pauvreté énergétique. Enfin il y a la mise en place d’une taxe sur les transactions financières dont les recettes iraient à la lutte contre le changement climatique.
Bien sûr, le texte a aussi ses faiblesses. Par exemple, il ne demande pas que l’accord attendu de ce nouveau sommet « Rio +20 », puisque c’est ainsi qu’on le nomme, soit contraignant. Une résolution c’est déjà peu de chose mais si en plus elle ne demande rien d’impératif, hum ! Le texte ne dit rien non plus sur le gaz de schistes, problème posé dans le monde entier. Mais il se félicite d’une communication de la Commission qui prône la mise en place d’un marché carbone international auquel je suis absolument opposé. Il compte sur les mécanismes de marché pour faire avancer la lutte contre le changement climatique. Il demande la garantie de la durabilité des biocarburants et pour ce qui est des OGM, il se contente de dénoncer le seul maïs transgénique. Ce faisait quand même beaucoup déjà. J’ai dû constater en plus les dégâts après le vote des amendements. En effet en plénière le texte a été amputé d’un point fondamental, la sortie progressive du nucléaire. Cette exigence a été remplacée par un amendement du Parti Populaire Européen que préside l’UMP français Joseph Dauhl. Il se borne à demander « un niveau optimal de sécurité nucléaire » en Europe. Je ne veux pas balancer mais je tiens à dire qu’il y a eu aussi des voix de gauche pour voter ce vœu pieu. L’utilisation des recettes d’une taxe sur les transactions financières à des fins de lutte contre le changement climatique a également été refusée. Par contre, l’eau comme bien public a été conservée dans le texte, ainsi que la mise en place d’un statut de réfugié climatique et environnemental de même que la majeure partie des points positif que j’ai sérié plus haut. J’ai donc décidé de voter pour ce texte compte tenu de tous les éléments pertinents qu’il contient. Ça change de l’eau tiède habituelle de la maison. Mais j’avais un goût amer aux lèvres. je me suis demandé si je ne venais pas de tomber dans le piège habituel de cette assemblée qui consiste à faire avaler des horreurs au nom de quelques douceurs ici ou là. Je me demande si je dois me rassurer en me disant que, de toutes façons, ce texte n’a aucune valeur législative ni normative.
Vous avez peut-être regardé l’émission sur France 2 à treize heures ce dimanche 3 octobre. J’y étais invité avec Jean d’Ormesson. Trois millions de personnes ont regardé. D’Ormesson vient de publier "La Conversation". Je recopie la présentation de l’éditeur : « Il y a des moments où l’histoire semble hésiter avant de prendre son élan : Hannibal quand il décide de passer les Alpes avec ses éléphants pour frapper Rome au cœur ; César sur les bords du Rubicon ; le général de Gaulle à l’aube du 17 juin 1940, quand il monte dans l’avion qui va l’emmener à Londres, vers une résistance qui peut paraître sans espoir. C’est un éclair de cet ordre que j’ai tenté de saisir : l’instant où Bonaparte, adulé par les Français qu’il a tirés de l’abîme, décide de devenir empereur. » Puis voici la suite : « A travers une conversation imaginaire et décisive entre Napoléon Bonaparte et Jean-Jacques Régis Cambacérès, son deuxième consul, Jean d’Ormesson explore la tension entre l’esprit révolutionnaire républicain et le désir de puissance. Il met en scène un Cambacérès ensorcelé par le charismatique Bonaparte. Les mots prêtés à Bonaparte ont bien été prononcés par lui, l’auteur forge ce dialogue fictif à la veille de l’avènement du Premier Empire, aux Tuileries, vers le début de l’hiver 1803-1804. » Le livre se lit facilement. Il est court. Son écriture fluide et élégante est connue. Mais si l’auteur m’attendrit et que j’aime son coup de plume, les thèses qui sous-tendent son propos ne peuvent pas m’être sympathiques. Elles sont très politiquement orientées. Bonaparte y est présenté comme celui qui rétablit l’ordre avec l’assentiment de tous car la révolution aurait créé le chaos. « L’abîme » ! La révolution comme malheur, on connait. Hum ! Hum ! La vérité du moment, pour ne s’en tenir qu’à cela, c’est que c’est l’équipe des thermidoriens qui avaient créé un désordre et une pagaille inouïe. Et comment ? Entre autre en rétablissant la « liberté du commerce des grains » contre la législation bienfaisante des montagnards qui réglementait les prix. Il en résulta spéculation et famine. Une vieille histoire ? Pas si vieille, non ? La persécution des jacobins, « l’assassinat » de Gracchus Babeuf, la libération de milliers de voyous contre-révolutionnaires ajouta la dose de chaos prévisible. Comme d’habitude. Toute ressemblance avec notre temps ne doit rien au hasard.
@Berdagué
de la page 78 à 82 du PPP intitulé " De La Maternelle A l'Université, Partager Les Savoirs " là du sérieux et de la joie, de quoi poser des questions et de s'en poser ! Car " scolarité obligatoire de 3 à 18 ans" voilà un débat qui aurait du faire tilt au Bondy Blog et aussi ici en commentaires.
Jusqu'à 18 ans ?, mais c'est une Révolution !
Oui, on peut parler d'une révolution : page79, rétablissement des conseillers d'orientation psychologue (ça urge !...) ainsi que des Rased...
A mon sens il faudrait aller encore plus loin : faire en sorte que les collèges et surtout les lycées soient des structures beaucoup plus petites et mieux encadrées et donc plus nombreuses. Et ne plus laisser les internats au domaines de l'enseignement privée (l'état sous-traite volontiers ce type d’établissement, mais s'en lave les mains pour le reste...)
245 @MICHEL
Merci pour ton cours d’économie, d’ailleurs pour les incompréhensions, plutôt que de s’adresser à Généreux, adressons-nous directement à Royal.
Pour @tous,
Après le premier tour des primaires, S.Royal et A.Montebourg n’auront pas le courage de nous rejoindre, ils attendent trop un poste dans leurs hypothétique futurs gouvernement, sauf si nous arrivons à monter dans les sondages (au fait aujourd’hui c’est 10% et non 7/8% comme le disait un commentateur pour JL), par contre.
Beaucoup de ceux qui ont votés pour eux, ne voudront pas d’un Hollande, et ils auront raison.
Je suis sûr qu’ils nous rejoindront, alors, il ne faut pas confondre, comme je l’ai lu ici, les « socialistes » qui ont votés de bonne foi pour eux et Royal ou Montebourg ou les autres.
Donc éviter de faire un amalgame entre eux (les votants et SR, AM…) lorsque l’on les critiques. Les votants PS qui ont espérés ou se sont trompés sont les bien venu ici, nous (tous ensemble) avons besoin de ce rassemblement pour gagner.
C’est le peuple qu’il faut rassembler.
Place au Peuple
A Yasmine, sur l'interview du Bondy Blog
Je me garderai bien de dire à Jean Luc Mélenchon, quelle attitude il aurait du avoir. Après coup et confortablement assis dans son fauteuil se serait un exercice trop facile et un brin arrogant.
Confronté à quelques jeunes ces dernières semaines, qui à l'image de la jeune fille, vivent de difficile galère, ce qui nous rapprochaient au delà de l'âge, j'ai pu constater leur extrême lucidité face au monde d'aujourd'hui.
Mais alors que je leur faisait remarquer leur manque d'implication dans l'envie de changer les chose, ils ne riaient pas au nez, par politesse, me faisant simplement remarquer que depuis mes rêves à moi, à leur âge, et compte tenu des discours politiques qu'ils entendent et auxquels ils ne croient pas, ils ne se font aucunes illusions sur leur capacité à changer le monde.
Je me suis retrouvé, paralysé et sans voix, sonné par le constat cynique mais loin d'être faux qu'ils font de la politique aujourd'hui. Ils nous faut leur prouver par des actes, que l'on peut encore changer le monde, leur redonner espoir.
Nous fondons, ici, pour la plupart de grands espoirs dans le FdG et Jean-Luc Mélenchon, en espérant ne pas nous tromper encore une fois.
Sur google, la croissance prévue au 4ème trimestre est de 0%. Mr Hollande, la moitié de 0% ça fait combien d'augmentation du smic ? Amis smicard, pour Hollande il n'est pas loin le temps où votre smic ne va pas augmenter mais diminuer !
Hollande dit "un euro pour se débarrasser de Sarkozy ce n'est pas cher". Ce n'est pas faux. Mais qui nous débarrassera de Hollande ? Et à quel prix ?
Lisée.
Il est beaucoup question des jeunes et de leur ressenti, ou non ressenti face à la politique. Le moule familial à un rôle important, mais qu'en est-il dans les couches sociales les plus défavorisées, et/ou les moins éduquées ? Nous pourrons revenir sur la place et la qualité de l'instruction dispensée à l'école : former des esprits curieux, critiques, ouverts, tolérants… Et redonner une place importante à tout ce qui concerne l'histoire (au plus près de la vérité historique - pas celle réécrite au grès des changements de programmes) la géographie faisant lien avec les éco-systèmes, les critères socio-économiques de développement humain. Je ne suis pas du milieu, mais un ministère de l'éducation national Front de Gauche aura un sacré travail à faire.
Ardéchoise dit:
"Mais comment comptez-vous faire pour que la France ne soit plus gouvernée par les notables, les énarques, ceux qui ont fait de la politique leur métier ? Ces gens-là ne représentent pas le peuple".
Le programme du Front de Gauche propose un statut de l'élu afin que les salariés puissent enfin être les mandataires du peuple sans qu'aucune pression puisse leur être faite, notamment dans leur environnement professionnel.
C'est un des points important du projet de démocratisation de la vie publique. Il est cohérent avec le titre du programme : "l'humain d'abord".
Les autres propositions étant le non cumul des mandats, dans le temps et en nombre, la possibilité de référendum d'initiative populaire etc.
253 @Ardéchoise et @Gombald
« Mais comment comptez-vous faire pour que la France ne soit plus gouvernée par les notables, les énarques, ceux qui ont fait de la politique leur métier ? Ces gens-là ne représentent pas le peuple. »
Voilà la vraie question !
Dans toutes les révolutions, ce sont les « notables » qui ce sont emparés des postes politiques, pourquoi, le pouvoir, c’est sûr, mais aussi l’argent, d’abord de bonnes payes mais aussi comme ils étaient bien placés, et qu’ils avaient d’autres activités ils n’ont pas hésité à ce servir abondamment.
Donc déjà suppression des mandats multiples, un élu ne doit pas avoir une autre activité et sa rémunération, si elle doit être confortable, doit être raisonnable.
Mais pas seulement, il y avait quelques individus, qui sortaient du « commun » et qui n’étant pas fils de notables ou notables eux même ont réussi à s’imposer dans la politique. J’en veux pour preuve JL mais pas seulement Jean Jaures, lui même, si on devait prendre que celui là, n’était que fils de paysan.
Que c’est-il passé pour que ces personnes sortent du lot pour devenir un jour des tribuns de la politique ?
(Pour ceux qui ici demandent que des gens du « peuple » - par tirage au sort - puissent « participer » à la politique avec les députés ou autres ce que je ne crois pas, ces gens - dont je fais parti – ne se sentiront jamais assez qualifié pour cette fonction)
Donc pourquoi des gens « réussissent » dans la politique, parce que de tout jeune, les choses de la politique leurs sont familières chez les fils de notables et pour les autres ils ce sont intéressés dès le collège ou le lycées à la politique ou dans des associations... (JJ son premier discours 17 ans).
Si l’on veut donc que les gens du peuple suppléent aux notables il faut dès le collège leur apprendre à prendre des responsabilités et à faire de la politique dans les programmes dès le collège.
c'est l'enseignement qui doit préparer nos prochains citoyens à la politique.
Le sieur Valls se découvre des affinités avec Bayrou !
C'est dans la continuité se son action. Il nous a fait perdre à la gauche la ville de Corbeil, préférant voir élire un affidé de Dassault que de voir cette ville dirigée par une liste d'union. Il est donc en concordance avec lui même.
Déjà qu'il avait faillit répondre aux sollicitations de la bande à Sarko, le voila engagé dans une démarche qui découvre sa vrai nature: un homme de droite. A éliminer à coup de pompes dans le train au son de l'internationale.
Personnellement, je rejette toute segmentation de l'humanité sur quelque critère que ce soit (âge, sexe, race, religion, pays etc...). Il y a les gens capables du meilleur et ceux capables du pire (sachant que cette frontière passe aussi au sein de chacun de nous), les gens de bonne volonté et au sens sartrien du terme, les "salauds".
L'expression "les jeunes" ne veut rien dire. Un jeune, comme un ancien, peut-être intelligent, réac, idiot, progressiste, honnête, délinquant, cultivé, ignare, doté d'une grande conscience politique ou complètement niais dans le domaine.
Il est faux de dire qu'eux seuls sont manipulés et conditionnés par l'environnement médiatico-consumériste. Les quadras, quinquas, jeunes retraités, plus anciens et très anciens, sont manipulés exactement de la même façon.
Cet égoïsme, individualisme, fatalisme, nihilisme idéologique qui peuventêtre constatés ici ou là et ne doit pas être généralisé, n'est absolument pas l'apanage des jeunes. Il peut être constaté chez tout le monde hélas.
Le remède,valable à tout âge : l'éducation et l'information vraie comme contre poison au lavage de cerveau et la désinformation. C'est le lavage de cerveau et la désinformation qu'il faut accuser, ceux qui la créent aussi et non les jeunes.
Combattre les injustices, promouvoir le partage des richesses, et donc le programme du Front de Gauche est un chantier où tout le monde peut travailler de 15 à 120 ans et plus !
Valls a officialisé ce matin chez Bourdin ce que l’on savait déjà !
Il me vient une question à l’esprit. Pourquoi ce sont toujours des gens des partis de gauche qui trahissent la gauche et jamais (ou alors je ne me souviens pas s’il y a des exemples) des gens des partis du centre ou de droite qui trahissent la droite ?
Avant les cantonales, les grands médias avaient fait silence radio, aucun grand débat, aucune incitation à s'intéresser à ce scrutin, seule Marine Le Pen avait le droit à la parole. Avec le résultat que l'on connait en terme d'abstention d'une part et de vote FN d'autre part
Pour les primaires socialistes, c'est tout le contraire, trois grands débats retransmis en directs et un battage permanent sur la préparation de ces primaires, les sondages bien sur, les campagnes de chacun des candidats, etc...
Les médias souhaitent visiblement une belle participation à ces primaires ce qui n'étaient pas le cas des cantonales.
Le titre de cet article ("Mieux vaudrait en rire, mais on n'y arrive pas") pourrait s'appliquer à cette conclusion de l'Observatoire des sondages, qui révèle que - Sarkozy étant démonétisé même aux yeux des patrons - François Hollande est devenu le candidat de substitution du MEDEF. Avant lui, c'est DSK qui jouait ce rôle.
@ Pierre 34 (260)
Le salarié n'est pas et ne devient pas un mandataire du peuple. Le seul qui peut devenir mandataire du peuple c'est le citoyen, es qualité, ayant fait acte de candidature (sauf pour les toutes petites communes où l'on peut être candidat de facto parce qu'un ou des citoyens ont (r)ajouté le nom...) qui est élu par ses concitoyens (corps électoral) dans le cadre de l'élection et dans l'espace de sa circonscription et selon l'expression du suffrage. Un élu du peuple (mandataire) est par exemple un parlementaire. Il représente certes ses concitoyens dans le cadre de sa circonscription mais d'abord et avant tout il représente l'intérêt général en tant que législateur.
Le salarié élu en tant que représentant des salariés n'est que leur délégué au sein de l'entreprise et n'est en aucun un mandataire du peuple ! Attention à la confusion sinon on risque de mélanger tout ! Le salariat n'est pas le peuple. Seul les citoyens sont le peuple et donc le corps électoral. Le programme du Front de Gauche n'a pas pour modèle le conseillisme ou le corporatisme d'état. Il s'inscrit dans la démocratie représentative, sur coprs électoral et l'intérêt généra! de la nation. Il est républicain.
N'étant pas socialiste mais de Gauche, de la vraie Gauche, c'est à dire celle du "Front de gauche", je vais donc voter Mélenchon aux présidentielles.
Je ne me voyais pas aller voter aux primaires socialistes,d'une part parce qu'elles ne me concernaient pas et d'autre part pour ne pas "fausser" le résultat des votes.
Hélas, l'appel du pied aux électeurs du centre de François Bayrou par Manuel Valls risque donc de les fausser.
Aussi je me demande si je ne dois pas y participer pour soutenir Arnaud Montebourg dont le programme est très proche de celui du Front de gauche et aider celui-ci à faire la différence avec Ségolène Royal et Valls.
J'attends toujours la réponse des candidats aux primaires à la question de J-Luc Mélanchon : "Avec qui comptent-ils faire alliance pour gagner aux présidentielles donc pour assurer victoire ?". Valls à déjà répondu, donc à éliminer.
A suivre...
Réponse à Louis St O (261)
Vous dites que vous ne vous sentez pas qualifié pour participer en tant que simple citoyen au gouvernement de notre pays. Je ne veux pas vous mettre en difficulté, je veux simplement vous amener à vous poser la question de savoir pourquoi vous ne vous sentez pas qualifié, en quoi vous vous sentez inférieur à ceux qui nous gouvernent.
Réponse à Pierre34 (260)
Vous me dites que le programme du Front de Gauche propose un statut de l'élu tel que les salariés puissent être enfin les mandataires du peuple. Etant donné que le programme du Front de Gauche est devenu depuis quelques jours mon livre de chevet, pourriez-vous s'il vous plait m'indiquer le numéro de page où ce problème de la représentitivité du peuple est traîté. Par avance, merci.
Il est vrai qu'il vaudrait mieux en rire, mais qu'on y arrive pas ! Je m'étonne de cet engouement, orchestré par les médias pour ces "primaires" socialiste.
Et que le Front de gauche n'y participe pas me paraît dépasser l'évidence.
Madame Aubry nous affirme que les USA ont séparé les banques de dépôt et les banques d'investissement alors qu'il ne s'agit que de l'application de la "règle Voker" qui n'est pas encore appliquée et ne le sera peut être jamais car trop peu favorable au développement des "Banques Casino".
Madame Aubry nous affirme aussi que l'Angleterre est en train de la faire : Oui, cela est prévu en… 2019. C'est faux !
Sur le sujet des banques, Monsieur Hollande est de la prudence du renard.
En effet comment proposer de séparer les banques qui contribuent à engouffrer nos fonds, alors que ce système fut mis en place par Jacques Delors lui même le père de Martine Aubry.
Concernant la mise à mort d'un pays, la Grèce. Seuls DSK, Aubry, la BCE et tant d'autres n'ont donc jamais menti ? Aucun pays d'Europe n'a jamais menti ? sauf l'Italie, la France, l'Angleterre, l'Allemagne... etc.
Mais qu'allez vous donc faire dans ce piège à gogo médiatique ? Votez donc ce dimanche, braves gens, Aubry, Hollande et bien d'autres, s'occuperont de votre cas.
Mais si, plutôt que continuer de la même façon en ne changeant simplement que le nom du président, vous souhaitez changer les choses...
Alors votez : mais votez FdG aux élections de 2012, et pas pour le PS en 2011 !
Et que penser de ces grands pontes de la médecine qui se lancent dans la politique ? Je ne pense pas qu'on puisse concilier les deux, pour ma part ou alors il faut abandonner une pratique pour l'autre. Et quant à la réflexion de Louis Saint O (260) concernant l'enseignement politique qui devrait être dispensé à l'école, je suis entièrement d'accord. Des fils et filles de familles dont les parents ne s'impliquent pas politiquement ne peuvent développer naturellement chez eux des capacités dans ce domaine. Bien sur, plus tard, on peut se rattraper mais quand les choses n'ont pas été acquises durant l'enfance, il y aura toujours des failles insurmontables et des craintes de n'être pas à la hauteur. Et c'est pareil pour la culture. Si vous avez raté des étapes faute d'avoir baigné dans un milieu vous prédisposant à recevoir la culture et à en faire l'offrande autour de vous, forcément, cela laissera des traces qui ne vous permettra pas de rebondir autant que quelqu'un qui aura bénéficié d'un parcours lui permettant d'exprimer tout son potentiel dans ce domaine ! Là est l'injustice première dans l'état actuel de l'état de la société !
263 ddmm
Il me vient une question à l’esprit. Pourquoi ce sont toujours des gens des partis de gauche qui trahissent la gauche et jamais (ou alors je ne me souviens pas s’il y a des exemples) des gens des partis du centre ou de droite qui trahissent la droite ?
Depuis Victor Hugo, je ne vois pas. Ah si ! Mitterrand peut-être...? (Mais j'entends déjà les "mauvais esprits" protester !)
@ 253 - Ardéchoise : Mais comment comptez-vous faire pour que la France ne soit plus gouvernée par les notables, les énarques, ceux qui ont fait de la politique leur métier ? Ces gens-là ne représentent pas le peuple.
En premier lieu, ça ne me choque pas que des individus fasse de la politique un métier. Ce qui me choque, c'est quand ces gens s'entendent entre eux pour s'octroyer des passe-droits, des immunités et tripotent les lois et la Constitution de la République pour faire en sorte que le peuple ne puisse pas les empêcher de traficoter en rond.
Ce serait naïf de croire qu'en interdisant à tel ou tel catégorie d'individus d'accéder à des postes gouvernementaux ou syndicaux nous nous préserverons des voyous. En face des voyous il faut des forces de l'ordre et actuellement, les voyous en politique ont pratiquement plus rien à craindre de la loi puisque c'est eux qui la font et comme ils ont fait aussi main basse sur la Constitution, plus rien ne peut les arrêter.
Cette situation n'est pas acceptable en République. Cette évidence peut échapper au citoyen lambda qui imagine que le seul fait de voter de temps en temps suffit à qualifier un état de Républicain ou non...
Ce n'est évidemment pas suffisant, il faut surtout que les élus du peuples soient soient sous le contrôle d'une Constitution qui, elle, est entièrement et uniquement voulue est votée par le peuple.
Ce qui veut dire qu'il faut un conseil et des tribunaux Constitutionnels avec des jurés populaires (comme aux assises) qui diligentent, instruit les enquêtes qui puisse sans délais sanctionner les voyous en politique.
@ 263 ddmm
Pourquoi ce sont toujours des gens des partis de gauche qui trahissent la gauche et jamais (ou alors je ne me souviens pas s’il y a des exemples) des gens des partis du centre ou de droite qui trahissent la droite ?
De Gaulle, homme de droite, s'est opposé deux fois à son propre camp, en 1940 contre Pétain et en 1962 contre l'OAS. Et pourtant de Gaulle venait lui-même de l'Action Française.
@263ddmm.
A gauche, c'est le partage. A droite l'ambition personnelle. Pourquoi ?
Pour le fric, diriger en patron... pour devenir notable-aristocrate, vénéré par les nantis. Il y a toujours une raison économique, narcissique, "Mr+".
"Quand Bonaparte devient Napoléon..."
@ 253 @Ardéchoise et @Gombald
« Mais comment comptez-vous faire pour que la France ne soit plus gouvernée par les notables, les énarques, ceux qui ont fait de la politique leur métier ? Ces gens-là ne représentent pas le peuple. »Si l’on veut do
@ 260 Louis St O
Si l’on veut donc que les gens du peuple suppléent aux notables
Qu'est ce qu'un notable ?
" un personnage important par sa situation sociale "
Donc un citoyen de classe populaire élu est un notable. Il est donc inexact de dire que les gens du peuple suppléent les notables.
A mon avis la question essentielle est effectivement le cumul des mandats et faire de la politique un métier. Beaucoup d'élus n'ont jamais eu une fiche de paie !
Ce qu'il faut éviter, c'est d'être ou de cautionner le principe d'action action actuel du PS, qui, en ayant dévoyé vers la social-démocratie, présente des candidats mandatés par des signatures de notables et qui s'appuient sur la démocratie d'opinion, pour élire son représentant.
Ce qui en terme des plus clairs : équivaut à escamoter le pouvoir au peuple.
Voila une des nombreuses raisons qui me font dire non aux votes des primaires socialistes, véritable star-ac de la politique dite de modernité....
J'ai un peu déserté le blog ces temps-ci, j'cause ailleurs! (pardon ardéchoise de répondre si tard, parfois l'émotion est trop forte, je diffère).
Je vois qu'on reparle du bondy blog.
Donc ça fait très mal de voir qu'on se donne tout ce mal pour que ça reste lettre-morte.
Bien sûr je sais combien le fait d'être pris par les responsabilités du quotidien donne peu de temps et d'énergie pour prendre du recul et s'informer. C'est aussi pour ça qu'il faut se faire la courte échelle, se battre pour plusieurs, pour ceux qui ne peuvent pas. Mais je sais aussi qu'on n'a pas le choix. Quelque soit la marge de manœuvre qui est la nôtre, il ne faut pas céder à la résignation. Et c'est bien pourquoi il faut lutter contre les discours qui laisseraient croire que tout doit venir des représentants politiques pendant que les électeurs les écouteraient de loin en très loin dans des attitudes tout à fait passives et désabusées (certes, il y a de quoi être désabusé).
Au-delà des postures, je remarque que la jeune femme qui parle de sa résignation, est quand même là, à s'exprimer dans un reportage, avec un culot que je lui envie qui est d'oser montrer son visage, dire ce qu'elle en pense en public. Il y a une provocation là dedans qui dit tout sauf la résignation. Et envisager de vouloir voter blanc, c'est déjà aller voter. J'en connais des plus résignés! Comme quoi! Et évidemment, je remarque que toutes ces personnes autour de la table sont là et bien là, à parler d'avenir et de politique, même si leurs mots sont durs. C'est bien qu'il y a de l'énergie à revendre!
Donc, de mon point de vue cette émission est très très intéressante, je ne sais plus si je l'ai dit mais elle est centrale. Elle dit qu'il y a de l'espoir. Mais je maintiens parallèlement qu'il y a des postures dont il faut pouvoir sortir, car c'est de notre avenir à tous dont il est question, jeunes et vieux, banlieues ou pas banlieues, etc..
Optimiste donc (mais le cœur un peu beaucoup piqué).
Réponse à Gombald (273)
Merci pour votre réponse qui modère mon propos que je reconnais excessif. Des instances constituées de citoyens tirés au sort et chargés de contrôler les actes des élus, ça me convient.
Si je me suis montrée excessive, c'est que je comprends les gens qui votent blanc ou qui s'abstiennent dans les quartiers défavorisés car ils ont l'impression de ne pas être représentés par leurs élus. Et ils sont aussi persuadés que la politique n'est pas leur affaire mais celle d'une caste supérieure qui possède le savoir et les compétences.
Inroduire une part de tirage au sort dans la gestion du pays, c'est une façon de dire aux citoyens que la politique, c'est l'affaire de tous et que chacun dans sa vie de tous les jours fait de la politique et possède des compétences en la matière.
269 @Ardéchoise
Merci de la confiance que vous me portez, mais ce qui me déplaisez c’était « le tirage au sort » on se croirez dans un jury, en son âme et conscience...
Détrompez vous, je ne me sens pas inférieur à ceux qui me gouvernent. Je les trouve plutôt mauvais, et je ne voudrais surtout pas faire comme eux.
J’ai eu d’autres fonctions qui étaient au moins aussi captivantes.
Mais tout le monde ne peut pas être capable de gérer une ville ou simplement de prendre la parole devant une assemblée et de faire un discours (même si c’est quelqu’un d’autre qui l’a écrit).
D’où la demande que la Politique (avec un grand P) soit au programme des collèges et lycée pour que les futurs citoyens soient à même de pallier à ces inconvénients.
«... A la fin mai 1876, une visite inopinée du préfet plonge le directeur du collège de Castre dans l’embarras ; il ne dispose que d’une demi-heure pour préparer la réception du représentant de l ‘État » … on … « suggère alors de confier le discours de bienvenue, si important, à un élève de 17 ans, Jean Jaures. Devant tout le collège ce dernier, habillé à la hâte, selon les témoignages, fait merveille... »
Et voilà, savoir faire un discours et le dire devant une assemblée n’est pas à la portée de tout le monde, j’en conviens, c’était Jean Jaures, mais tout s’apprend même si on ne sera pas JJ, ou Jean-Luc, il faut donner au jeunes la possibilité de le faire et ce n’est que l’enseignement qui peut le transmettre, si on veut que tous les citoyens puissent participer à notre démocratie un jour par le « tirage au sort. »
Juste une remarque sur le Prélèvement Forfaitaire Libératoire (PFL) : c'est une option qui est offerte à l'épargnant et qui n'est choisie que par ceux dont le taux d'imposition dépasse les 19.6 % sinon mieux vaut intégrer les intérêts de l'épargne dans ses revenus. Pour moi qui suis un simple employé de banque à 1700 euros/mois, les quelques centaines d'euros que j'ai placé sur un compte d'épargne ne me rapportent que quelques dizaines d'euros par an ; pas de quoi me faire sauter une tranche ni craindre une fiscalité plus juste.
Jean-Louis CHARPAL -262-
En te lisant j'ai pris un coup de "jeunes"!
Et doire qu'avec ma compagne on va vivre et profiter de nos retraites jusqu'à 150 balais, et je lui signifie en mécanisme de répétition :rien que pour les faire ch....
Louis Saint O (281) :
Oui, certains êtres humains ont des dispositions particulières que tout le monde n'a pas, c'est ainsi ! Et Jaurès faisait partie du petit nombre qui ont une sorte de "génie" ! Il y a des personnalités plus enclines à être des leaders et d'autres qui sans être moins intéressantes ou intelligentes sont davantage faits pour travailler dans l'ombre (parce que n'aimant pas s'exposer) et leur rôle n'en est pas moins important ! disons que le fait de former les citoyens dès le collège à la matière politique pourra permettre des déclics ou des vocations qui restent peut être inactives actuellement, faute d'enseignement précoce ! après, tout le monde ne peut pas être Jaurès, même en étant sensibilisé à la politique ! Chacun son rôle et personne n'a à se sentir dévalorisé ou inférieur face à son voisin mais que chacun ait le choix et la possibilité de mesurer ses aptitudes en tous domaines grâce à un enseignement de qualité qui leur sera dispensé ! Aujourd'hui tout le monde n'est pas logé à la même enseigne niveau accession à la culture !
@ Louis St O
Et voilà, savoir faire un discours et le dire devant une assemblée n’est pas à la portée de tout le monde, j’en conviens, c’était Jean Jaures, mais tout s’apprend même si on ne sera pas JJ, ou Jean-Luc, il faut donner au jeunes la possibilité de le faire et ce n’est que l’enseignement qui peut le transmettre, si on veut que tous les citoyens puissent participer à notre démocratie un jour par le « tirage au sort. ».
Ne serait-on pas entrain de nager dans les gentilles utopies ?
Que diriez vous de monter dans un avion où le pilote a été tiré au sort ? Je peux aussi vous proposer un chirurgien tiré au sort !
Qu'en pensez-vous ?
En revanche, des jurés populaires tiré au sort pour apprécier si tel ou tel homme politique mérite une sanction compte tenu des faits qui lui sont reprochés me semble tout à fait démocratique.
Il est juste que les élus aient des comptes à rendre devant le peuple quand ils ont fauté.
"Quand j'entends le mot culture, je sors mon transistor"
Là c'est hyper profond, du temps de Jean Yanne, Francis Blanche, Raymond Devos, Pierre Dac, Coluche, Pierre Desproges, Jeanne Sourza et Raymond Soupleix, la liste est longue de tous les disparus pas tristes et plein d'éveil à la culture.
Les photographies de ce blog, les écrits de Jean-Luc Mélenchon, les commentaires et tous, c'est de la culture, la grève aussi, l'occupation des locaux en cas de conflits avec des patrons voyous aussi et j'allais dire surtout, une bonne distribution de tracts du FdG et une vente du PPP aussi.
Bon, allons cultiver notre jardin.
Les gens bons ne se préoccupent pas de gouverner (Alain)
Alors comment empêcher, les notables, professionels de la politique de gouverner.
Une solution: le tirage au sort (avec son cortège de contrôle démocratique qui va avec).
Vive RMC ? oui et non.
Texte d'Etienne.
Plutôt non en fait, et définitivement, je pense que c'est une défaite complète: morale, intellectuelle et politique. Je m'explique.
RMC c'est la radio des "grandes gueules" et des matinales énervées et beauf, avec Bourdin en M. Loyal. BFMTV c'est la voix de son maître le MEDEF. Mélenchon y va parce qu'il faut toucher tout le monde... c'est une nécessité politique, mais je ne suis pas convaincu de son efficacité stratégique. Car le format court, excité, empêche tout développement d'une pensée authentique. Comme le dit Lordon, il faut 2 heures de détour pédagogique et laborieux pour déconstruire des fausses évidences telles que celles qui sous tendent les questions iniques de Bourdin: "faut-il plus ou moins d'Europe?", "pourquoi êtes-vous pour le protectionnisme ?" etc. C'est le problème du bon sens près de chez vous chez RMC: à la manière du "50% pour les Juifs et 50% pour Hitler" de Godard, il y en a autant pour les idées de gauche que pour les idées de droite, aucune place pour une pensée complexe. On s'apitoie un moment sur les ouvriers de la sidérurgie et sur les licenciements boursiers, puis on nous dit qu'il faut "plus d'Europe". Certes Mélenchon joue le jeu et donne des réponses pertinentes, mais qui ne sont compréhensibles que par de gens déjà convaincus et éclairés, pour lesquels il n'est nul besoin de longs développements. L'agencement des questions qui appellent une réponse de 20 secondes maxi, et le zapping incessant de sujets cruciaux mettent sur le même plan quelque chose de sérieux comme le déficit démocratique des institutions européennes par exemple, idée qui sera défendue pourtant avec la même vigueur par M. Le Pen, et la "taxation des riches" qui aura le même succès chez Hollande, le guignol en chef de la primaire PS, que chez les 5 autres guignols qui lui servent de faire-valoir. Bref, la confusion politique et idéologique la plus totale est savamment entretenue...
Après le résultat connu des primaires du PS - et je n'exclus pas qu'il y ait eu un bourrage des urnes par l'UMP en faveur d'Hollande candidat de substitution des medias à la botte du pouvoir, il est clair que ni l'élection d'Hollande, ni celle d'Aubry ne risquent de déboucher sur une politique sociale.
La route est donc toute tracée pour les citoyens français... voter aux présidentielles, lors du premier tour, pour le Parti de Gauche afin de déborder le candidat du PS sur sa gauche.
Une alliance avec Greenpeace?
Stress Test : les candidats bougent sur l’énergie
Le 29 août dernier, Greenpeace lancait son stress test des candidats à la présidentielle de 2012. Avec cet outil, Greenpeace met en lumière les programmes des candidats à l’élection présidentielle, potentiels ou officiels, en matière de politique énergétique. Un mois après ce lancement, les lignes ont bougé, des candidats aux primaires socialistes à JL Mélenchon, candidat du Front de Gauche, en passant par le Modem.
voir sur le blog greenpeace france