07oct 11
9 octobre 2011 / 21h50
Communiqué sur la primaire socialiste
Je félicite le Parti Socialiste pour ce beau résultat de la mobilisation de ses militants et ses élus depuis plusieurs mois. Sur les dix-sept millions d’électeurs de gauche du deuxième tour de 2007, il est parvenu à en rassembler plus d’un million et demi pour choisir son candidat. Je note que les votes ont placé en tête les deux candidats du programme officiel du Parti socialiste. Leurs nuances ont été trop faibles pour qu’ils soient clairement départagés. Mais je note surtout la percée spectaculaire d’Arnaud Montebourg et des idées de rupture qu’il porte dans des termes souvent identiques à ceux du Front de Gauche. Je forme le vœu qu’il n’en diminue pas la signification et la portée. J’espère donc qu’il n’accepte aucun marchandage ni arrangement de circonstances pour le deuxième tour. Quoi qu’il en soit, le Front de gauche aura son candidat au premier tour de l’élection présidentielle et je porterai avec le programme « l’humain d’abord » le projet de la sixième république, de la planification écologique, de la bataille pour juguler la finance et en finir avec le système de l’Europe du laisser faire.
Je devais m'exprimer ce lundi matin 10 octobre sur Europe 1 à l'invitation de Jean-Pierre Elkabach. Celui-ci m'a fait prévenir par SMS ce dimanche à seize heures (la classe!) qu'il annule notre rendez vous. C'est donc à ce lapin qu'il me pose que vous devrez mon absence et non à un refus ou un oubli de ma part. Je le précise car je ne veux pas connaitre la même mésaventure où d'autres s'excusèrent de mon absence en m'en rendant responsable. Au cas précis, dans la mesure où j'avais décliné les autres invitations pour respecter l'exclusivité de celle-ci, et dans le cas où vous seriez impatients de connaitre mon analyse, il vous faudra venir à Brive en Corrèze mardi 11 octobre pour le meeting que j'y anime ou bien regarder France 3 Limousin lundi soir.
Maintenant, retenez votre souffle jusqu’au vote des primaires ! Quel suspens ! Mais, ensuite, n’oubliez pas de respirer ! De toute façon, il le faudra bien. Car, aucun des problèmes soulevés ne redescendra avec la poussière ! J’en parle. Puis je vous tiens informés de la suite des pressions des USA sur l’Europe. Si vous voulez suivre ce feuilleton crucial pour comprendre les semaines qui viennent, il vous faudra revenir à ma précédente note qui fait le point sur le sujet. Puis il est question de la guerre d’Afghanistan. Enfin je parle de laïcité. Et de ses héroïnes. Oui.
Un grand merci à Nils Ruinet, auteur des photos qui illustrent ce billet. Pour le clin d'oeil, elles ont toutes été réalisées et retouchées avec son téléphone !
Avant le premier tour des primaires socialistes, je me risque à un petit bilan. Pro domo ! Je le fais au risque du résultat qui pourrait l’infirmer pour partie. Elles ont été un incontestable moment de politisation à gauche. Les débats ont été suivis. Ils ont fait réfléchir ceux qui y ont assisté. Sur le terrain, pour la première fois depuis longtemps les socialistes ont dû aller au contact non pour vendre des salades locales mais pour convaincre de politique nationale et des différences de ligne politique plutôt que d’étiquette. Je ne m’exagère pas cet épisode militant mais je le prends en compte. J’en suis gourmand car je ne perds pas de vue qu’il y aura des lendemains d’expectative pour ceux qui se seront laissés convaincre, mais dont le champion(ne) sera battu(e). Au deuxième tour ils devront choisir que faire. Puis les électeurs des cinq battus devront ensuite savoir s’ils choisissent de soutenir le vainqueur au premier tour de la présidentielle où s’ils font un autre choix à gauche. Ce sera le troisième tour en quelque sorte. On peut l’organiser si le(a) survivant(e) accepte de débattre avec moi.
Ce premier épisode ne nous aura pas desservis. Il aura même profité au Front de Gauche de bien des manières. Les interventions de Montebourg surtout, mais aussi celles de Ségolène Royal sur maints points, ont désenclavé le vocabulaire et les thèmes portés si longtemps par nous seuls. Il est frappant de voir combien le centre de gravité du débat s’est déplacé sur la gauche depuis cet été où l’on assista au concours du champion socialiste de l’austérité. L’autre apport pour le Front de Gauche est venu des éclaircissements reçus sur le positionnement des candidats socialistes à propos de plusieurs questions essentielles. En particulier celles du partage des richesses et du système d’alliance. Sur le SMIC et sur le choix entre l’alliance au centre ou celle avec le Front de Gauche, nous sommes fixés. Mais que de révélations également en cours de route ! Par exemple sur le statut des enseignants que les deux premiers dans les sondages veulent changer pour faire « travailler plus et gagner plus ». Comment sera perçu le chassé-croisé entre Hollande et Aubry sur la dépense éducation ? On ne sait pas. Mais il restera selon moi un froid sévère entre ces deux-là et le monde éducatif. En effet sur le terrain on a bien compris que tous les deux veulent faire travailler tout le monde davantage. Tous les deux disent bien d’autres choses inacceptables. L’un en proposant 60 000 créations de postes avalise 16 000 suppressions. L’autre réitère son idée saugrenue d’un nombre d’élèves par classe en fonction de la situation sociale du quartier.
Ces clarifications en tout genre nous aident pour le lendemain de ces primaires. Elles seront présentes dans le débat quand les électeurs de gauche devront choisir entre le Front de gauche et le vote socialiste. Dans les milieux et les réseaux les plus politisés ou les plus au fait des dossiers tout cela compte beaucoup. Et c’est de ces milieux-là que va partir la mobilisation citoyenne à gauche pour l’élection présidentielle. Voici venu le moment de collationner les réponses faites à mon invite aux socialistes de choisir entre l’alliance au centre et l’alliance à gauche. Je compte sur mes commentateurs pour rafraichir les déclarations s’ils en trouvent d’autres plus explicites. Car on a compris que le flou est toujours l’indice d’une prédilection inavouée. Et pour être plus net je dis que ceux qui ne savent pas répondre clairement sont en fait des amis de l’alliance au centre qui n’osent pas le dire aujourd’hui et qui tromperont tout le monde à la fin. Je fais le tour donc d’un verbatim à l’autre. Voyons François Hollande : "C'est au second tour que les uns et les autres auront à prendre leur responsabilité. Il faudra faire accueil à tous ceux qui le voudront à condition qu’ils acceptent le projet". Martine Aubry : "au-delà de la gauche, des républicains, des démocrates voudront, je l'espère, s'associer à nous." Ségolène Royal : "Je prends l'engagement de veiller à dépasser les clivages politiques. Cela n'empêche pas de rassembler d'abord son camp. Ce que je veux pour la France, une majorité constructive avec les centristes humanistes, des gaullistes sociaux"
Arnaud Montebourg : «Je pense qu'il n'est pas nécessaire de construire d'alliance avec des partis pour bâtir une majorité présidentielle. C'est la majorité parlementaire qui le nécessite, et, en ce qui me concerne, je crois possible une alliance avec les Verts, les radicaux de gauche, les républicains de Jean-Pierre Chevènement, le Parti communiste et le Front de gauche. Je ne crois pas que le centre existe. » Enfin Manuel Valls : « Nous devons rassembler la gauche et les écologistes, à condition d'avoir clarifié de nombreux débats. Mais je reste convaincu que des hommes et des femmes comme Dominique de Villepin, Français Bayrou ou Corinne Lepage, pour ne citer qu'eux, peuvent faire partie, s'ils le souhaitent, d'une majorité de large rassemblement.». Au cours des dernières heures Manuel Valls et Arnaud Montebourg ont fait l’un et l’autre des déclarations sur ce thème et pour me répondre dont je les félicite. Valls a dit sur BFM-TV qu'"évidemment" il voulait s'allier avec Bayrou. Et Montebourg a dit hier soir sur Beur FM qu'il était "dans une stratégie de Front populaire, c'est à dire de rassemblement des gauches pour bâtir une alternative". Ils ont dit des choses exactement inverses mais ils les ont dites clairement et sans détour. Je les en remercie l’un et l’autre.
Je n’ai pas compris quelle logique politique organisera le second tour de ce vote. D’habitude, au deuxième tour d’une élection, on vote pour le candidat de gauche le mieux placé. Ce cas de figure ne s’applique pas ici, cela va de soi. Ils sont tous membres du même parti. Mais chacun nous a dit qu’il était assez différent de l’autre pour se sentir vocation à se présenter. S’agirait-il alors de dire quelles sont les différences les plus ressemblantes ? Paradoxe. Il n’y aura donc que deux attitudes possibles me semble-t-il pour les recalés du premier tour. Ou bien laisser passer le mieux placé ou bien le déclarer tellement insupportable qu’on accepte n’importe quelle coalition pour le battre. Mais alors quel désaveu a assumer pour les perdants au moment il leur faudra faire campagne. C’est pourquoi je parie que si l’écart entre le premier et le second est supérieur à dix points, le suivant se retirera purement et simplement.
A présent il faut admettre que les socialistes en dissolvant leur parti dans le mécanisme des primaires ont ouvert une nouvelle période de leur histoire. Par contrecoup nous y sommes tous impliqués. Et ce n’est que le début. Viendront inévitablement les primaires pour la tête de liste aux élections municipales ou cantonales et régionales. Nous devrons alors bien réfléchir à ce qu’il faudra faire. Car ce qui vient d’apparaître à cette occasion c’est que nous sommes, de fait, que cela nous plaise ou non, protagonistes de ces votes. Beaucoup de personnes qui vont voter Front de gauche au premier tour de l’élection présidentielle vont pourtant aller voter aux primaires socialistes. Je le sais bien. Pas mal sont venues me le dire, à la manifestation des enseignants et à celle des retraités par exemple. Que je n’y aille pas et que j’explique pourquoi ne les a pas dissuadés. Comme je l’ai dit, chacun n’en fait qu’à sa tête. Je n’y peux rien. Je sais que c’est comme ça que tout se fait à présent. Et j’ai bien des raisons de ne pas m’en plaindre. J’imagine qu’il en ira de même pour les élections locales. Je ne parle pas seulement des nôtres qui voudront y voter mais de ceux qui voudront y concourir. Ceux qui ont ouvert leur boite de Pandore ne sont pas prêts de pouvoir la refermer !
Le rôle des Etats-Unis dans la crise bancaire qui secoue l’Europe a occupé beaucoup de ma précédente note. Il ne sera pas dans l’actualité, comme d’habitude avant que les carottes soient bien cuites. Pourtant je ferai la vigie avec mon équipe. Et chaque jour me confirme dans mon analyse. J’irai volontiers plus loin en disant que cet épisode est peut-être le choc voulu pour accélérer la constitution du grand marché transatlantique prévu pour 2015. En attendant Obama vient de remettre de l'huile sur le feu de la crise en cours. Il a expliqué hier que les Européens « doivent agir vite ». Et il a poursuivi sa leçon : « J'espère vraiment que d'ici au sommet du G20, ils auront un plan d'action très clair et concret qui sera à la hauteur ». Une manière de se préparer à charger l'Europe de la responsabilité d'une récession mondiale et de l'aggravation des difficultés des Etats-Unis : « les problèmes que l'Europe traverse aujourd'hui pourraient avoir un effet très réel sur notre économie, au moment où elle est déjà fragilisée ». Rendre l'Europe responsable du déclin économique des USA, il fallait oser! Il ne dit mot bien sur des raisons de l'attaque contre les banques européennes partie de Wall Street cet été, via les fonds américains qui ont coupé les financements en dollars des banques françaises. Ne perdons jamais de vue que les difficultés de l'économie états-unienne n'ont rien de conjoncturel. Ce pays est hautement cancérisé par la finance. Et son salut ne tient encore qu'à sa capacité à accaparer l'épargne mondiale grâce à la domination artificielle du dollar. Dans l’immédiat, pour Obama, cette charge nationaliste contre l'Europe est avant tout un instrument de politique interne contre les Républicains qui s'apprêtent à rejeter au Sénat son plan de relance. Que ces charges contre l'Europe aient des effets dévastateurs sur les marchés européens convient à toutes les factions de l’Empire. Les Etats-uniens sont donc lancés dans une fuite en avant qui finira mal. Pour eux aussi.
Les dix années de guerre en Afghanistan sonnent aussi lamentablement que le reste du bilan pitoyable de la décennie commencée avec l’attentat contre les tours new-yorkaises. Bobards, paranoïa, pétrole, corruption, opium et billard à trois bandes avec la Chine, surtout et, du coup avec le Pakistan et l’Inde. « Nous défendons en Afghanistan la liberté du monde » avaient psalmodié les va-t-en-guerre de l’UMP et du PS. Dix ans plus tard la phrase paraît plus incongrue que jamais. Depuis qu’Obama a évoqué le départ, la panique, sur place, est montée d’un cran. Pas la liberté du monde qui n’est décidément guère concernée. Mais la servilité des dirigeants français s’est étalée. Car Nicolas Sarkozy a immédiatement embrayé sur Obama, lui qui, avant cela, ne voulait pas seulement entendre évoquer l’idée du retrait. Les socialistes ont fait aussi nul. Laurent Fabius avait lancé l’idée « d’évaluer » après 2012 la situation. Les autres, plus ridicules, avaient claironné qu’on verrait si les objectifs fixés au début de l’intervention avaient été respectés. Tout le monde a changé de pied au premier coup de sifflet nord-américain. Les voici tous dorénavant partisans du retrait, sans qu’aucun bilan ne soit plus demandé ni aucune évaluation ne soit nécessaire. Une guerre commencée pour aider la compagnie pétrolière UNOCAL à réaliser ses projets, puis continuée faute de moyens de l’arrêter. Une guerre dont on ne sait pas nommer l’ennemi. Il y est tantôt questions de « rebelles », d’autrefois de « talibans » et parfois même « d’insurgés ». Des prétextes de l’intervention initiale il ne reste rien. La constitution inclut la loi religieuse, les talibans sont installés à la table des négociations, les gouvernants sont une caricature de tyrans ineptes et corrompus, la culture du pavot représente 90 % du potentiel mondial. Pourtant cette aventure est un des moteurs de l’économie américaine. Depuis 10 ans, leurs dépenses militaires sont passées de 16 % à 20 % des dépenses fédérales. Le budget du Pentagone a ainsi doublé en 10 ans. Il est devenu le cœur politique et financier de l'Etat. Selon les calculs de l'université américaine Brown, 10 ans de guerre en Afghanistan ajoutés aux 8 ans de guerre en Irak ont entrainé 4 000 milliards de dollars de dépenses militaires. Un « effort de guerre » qui fonctionne comme une gigantesque subvention aux industries et au commerce nord-américain. Le budget de la guerre représente plus de la moitié de l'augmentation de la dette publique états-unienne passée de 6 800 milliards de dollars en 2001 à plus de 14 000 milliards aujourd'hui. Une tendance confortée par Obama, dans la continuité avec Bush. Pour 2012, en dépit du contexte d'austérité, le budget du Pentagone est encore augmenté de 5 milliards.
A l'occasion du 10ème anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, on a beaucoup entendu parler des victimes new-yorkaises. Et jamais du bilan effroyable de 10 ans de guerres de l’Empire menées en leurs noms. Depuis le 11 septembre 2001, selon l’université américaine Brown, les conflits dans lesquels les USA sont engagés ont en effet entraîné 225.000 morts dont 172.000 civils tués. C’est 75 fois plus que le nombre de tués lors des attentats du 11 septembre ! Et c'est sans parler des 365.000 blessés et 8 millions de réfugiés et de déplacés dont sont responsables les guerres de l'Empire. A présent, le niveau des perturbations régionales provoquées par la guerre d’Afghanistan, les nouveaux tracés de pipeline et la géopolitique locale, aux portes de la Chine et de l’Inde, fournissent un riche nœud de vipères. La guerre d’Afghanistan est un ventre à conflits, très fécond. Qu’y font les Français ? Pourquoi demander encore à nos soldats de mourir, pourquoi martyriser encore la population locale ? Il faut partir. Le plus tôt sera le mieux. Par exemple en mai 2012.
Elisabeth Badinter nous avait blessés à propos de laïcité en affirmant que seule Marine le Pen la défendait encore. Je l’ai écrit ici : c’est à cause de l’estime et de l’affection que nous avons pour Elisabeth Badinter que cette phrase, qui est un contre sens complet, nous avait couté. J’ai pu lire dans le commentaire d’un lecteur de ce blog qu’elle a depuis assez rectifié le propos initial pour que nous nous sentions rassurés et soulagés. En vérité elle a précisé sa pensée. Un ami très cher comme Henri Peña-Ruiz m’a appelé pour m’enjoindre la prudence. Il me rappelle qu’Elisabeth Badinter est notre amie, qu’elle est au-dessus de tout soupçon. Je serai bien le dernier à vouloir lui chercher querelle. Avons-nous eu autant de si splendide figure de notre combat ? Tant de gens nous ont-ils appelé à penser juste comme elle l’a fait ? Et je précise ceci : j’ai eu à penser à sa suite avec ses mots et pourtant contre elle dans le débat sur la parité ! Le bon maitre est celui qui apprend à se déprendre de soi, non?
L’occasion m’est ainsi donnée d’aller plus avant sur ce thème. Je veux recommander le livre de Pascale Le Néouannic, le « Petit manuel de laïcité à usage citoyen » qu’elle vient de faire paraître aux éditions Bruno Leprince. Il vient de loin. Pascale anima d’abord l’atelier législatif du Parti de Gauche qui a conduit à la proposition de loi laïque déposée par Marie-Agnès Labarre, la sénatrice de l’Essonne que les Socialistes et les Verts ont rayée de la liste des élections sénatoriales. A chacun ses héros ! Après cela Pascale Le Néouannic a été convaincue d’écrire. La demande d’un manuel était très forte chez les militants. Le travail de sensibilisation permanente qu’a réalisé Henri Peña-Ruiz dans les rangs du parti et par ses conférences, a amplifié la sensibilité des nôtres sur le sujet. Au demeurant les groupes d’élus du Parti de Gauche ont été très vigilants dans toutes les assemblées. C’est un fait. Leur action a parfois permis le recul des petites combines de subventions indues aux organismes confessionnels. Au minimum ils ont rétabli une vigilance d’un côté et des précautions de l’autre. Les deux ont interrompu l’ambiance de connivence qui prévalait jusqu’à leur arrivée. Dans ces conditions on peut parler d’un renouveau de la vigilance laïque dans ces assemblées. Ce n’est que le début. Mais l’élan est donné. A présent de tous côtés les timidités s’ébrouent. Des opportunistes changent de casaque.
La forme du livre en fait un manuel de combat accessible dont chacun peut se nourrir. Le « Petit manuel de laïcité à usage citoyen » de Pascale Le Néouannic nous éclaire sur les dangers d'une vision régressive et instrumentalisée de la laïcité : « La laïcité ne s'oppose pas à la foi religieuse, écrit-elle. Au contraire elle construit l'ordre politique en faisant abstraction des positions spirituelles des uns et des autres, garantie de la liberté de conscience. » Tous les désordres et confusions entretenus ces dernières années à droite mais aussi parfois à gauche y sont passés au crible : la communautarisation de l'argent public, le financement des écoles confessionnelles, l'instrumentalisation de la laïcité par l'extrême droite, les manœuvres autour d'une laïcité prétendument « positive » ou bien « ouverte », les débats nauséabonds sur l'identité nationale, la mise en avant de la « liberté de religion » et non de la « liberté de conscience ». Dans sa préface, mon ami le philosophe Henri Peña-Ruiz montre que l'émancipation sociale du peuple ne peut être dissociée de son émancipation juridique et politique. Contre un « capitalisme clérical » qui a intérêt à opposer entre elles des communautés, notre conception d'une République laïque a comme fin l’intérêt général, en rendant possible l’unité du peuple qui peut le discerner. Je rappelle : Pascale Le Néouannic, « Petit manuel de laïcité à usage citoyen », préface d’Henri Peña-Ruiz (Editions Bruno Leprince, 6 euros).
Toujours sur ce sujet de la laïcité, dans un registre plus personnel. Peut-être avez-vous lu ou entendu parler de mon petit opuscule « Réplique à Nicolas Sarkozy, chanoine de Latran ». Je l’ai rédigé après que Nicolas Sarkozy est allé accepter le titre de curé d’honneur de la paroisse du pape à Rome. Le texte de son discours à cette occasion était tout simplement inouï de provocations. A l’époque il triomphait. On se souvient aujourd’hui de ce texte seulement parce qu’il y était question de la supériorité morale du curé sur l’instituteur. J’en tirai une conférence dont le principe fut discuté entre amis. Puisque Sarkozy était allé à Rome chez le pape dire ce qu’il avait à dire sur la laïcité, je lui répliquerai dans un registre symbolique parallèle : au siège du Grand Orient de France. Quinze loges décidèrent d’inviter à cette conférence début 2008. Après quoi ce fut ma première collaboration avec l’éditeur Bruno Leprince. Le texte de mon intervention relue et corrigée fut imprimé et mis en place en quinze jours. Un exploit. J’en avais fait également une édition pour mon compte rendu de mandat de sénateur. Je m’étais hâté de cette façon car une transcription de ma conférence avait été mise en circulation dans des conditions somme toute très fantaisistes. Et aussi parce que j’avais été impressionné par l’écoute dont j’avais bénéficié comme par l’incroyable affluence qui s’était constatée sur place au point qu’il avait fallu fermer les portes d’accès au bâtiment. Ainsi se signalait une formidable attente qui ne trouvait pas son compte dans l’eau tiède qui coulait alors et les capitulations en rase campagne que les socialistes notamment avaient donné à voir. L’exercice de réécriture fit aussi son effet sur moi. J’approfondis le thème et la cohérence de mon analyse. En particulier je connectais en profondeur l’offensive Sarkozyste à son corps doctrinal, la théorie du choc des civilisations de Samuel Huntington. Je prononçais ensuite quatorze ou quinze fois cette conférence en divers endroits du pays. Je me souviens que je suivais le plan de mon propos, à mesure que je le prononçais, en plaçant le doigt sur le chapitre en cours. Car plus je répétais mon discours, qui ne fut jamais rédigé, plus j’avais le sentiment irréel de ne plus savoir où j’en étais. Je n’ai jamais eu ce deuxième texte en main. Il est en cours de transcription. Car un film en fut fait à Lyon. Il est en ligne.
Le club « Pour la République sociale » en fit un cd. Je ne sais pas s’il en reste encore des exemplaires quelque part dans un placard à archives. Je recommande cependant ce document à ceux que la question laïque intéresse dans sa dimension géopolitique. Je conclus ce récit de souvenir par une ultime anecdote. Après les élections européennes le président Nicolas Sarkozy invita les chefs de parti à le rencontrer. Nouvel élu au parlement européen, alors président du Parti de Gauche, je me rendis à l’Elysée. Pour la première fois depuis bien des années, j’entrais de nouveau dans le bureau où j’avais rencontré autrefois le président Mitterrand et j’avoue combien j’avais été secoué. Après commença la conversation somme toute assez tranquille et courtoise. J’offris mon petit livre « réplique au chanoine de Latran » à Nicolas Sarkozy. Il en sourit. Moi je me dis que j’avais fait mon travail puisque l’intéressé avait reçu en main propre la réponse du fils de l’institutrice ! Si vous aimez les symboles et les fils rouges de l’existence, vous goûterez peut-être cela autant que moi à ce moment-là.
A présent encore un mot à partir d’une expérience personnelle. Voici une petite chronique ordinaire du travail parlementaire au Parlement européen comme j’ai envie de vous en présenter après chaque session tant j’en suis exaspéré. Non je n’ai pas l’intention de vous parler du Thalys, le train pour Bruxelles, qui est tout le temps « retardé », à l’arrivée ou au départ ou en route. J’ai sur l’estomac tout autre chose. Le travail parlementaire lui-même. Lors de la dernière séance parlementaire de Strasbourg, nous devions nous prononcer, entre autre, sur six textes, cinq règlements et une directive mettant en place ce qu'on appelle « la gouvernance économique européenne ». Des textes d’une portée considérable. Rien de moins que de les textes à transposer dans les lois nationales – une transposition à la lettre pour ce qui est des règlements – de tout le système de contrôle des budgets des Etats et des sanctions qui puniront les "écarts" des Etats. Vous vous souvenez de mon compte rendu sur ce point : ces sanctions sont graduées de 0.1 à 0.2% du PIB ! Elles sont prévues pour les Etats de la zone euro qui dévieraient de l'objectif budgétaire désormais institué pour tous les pays: entre l'équilibre budgétaire et 1% du PIB de déficit ! Je rappelle pour mémoire encore que nous avions déjà eu à nous pencher sur ce "paquet" gouvernance économique en juin dernier. A l'époque, la majorité parlementaire avait réservé son vote. Elle comptait influencer encore la rédaction finale du texte par le Conseil. Nombre de ses amendements durcissaient les sanctions proposées par la Commission et demandait à ce que le Parlement européen ait un rôle plus prégnant dans le dispositif de contrôle mis en place. Entre juin et septembre, plusieurs discussions de conciliation se sont tenues entre le Conseil et les députés de la commission parlementaire de l'économie et des finances (ECON) que le Conseil voulait bien convoquer. Parfois seuls les rapporteurs étaient conviés aux discussions laissant ainsi les négociations entre les mains d'une seule tendance politique, la droite. Le Mardi 20 Septembre, les députés membres de la dite commission parlementaire de l'économie et des finances ont eu la joie d'apprendre que le Conseil ECOFIN, c'est-à-dire les ministres européens de l’Economie et des Finances, étaient parvenus à un accord sur ce fameux "paquet législatif". Etonnant ! Très étonnant ! Car la réunion durant laquelle nos ministres se sont mis d'accord sur ce "paquet" était une réunion réputée "informelle" à laquelle avait été convié, à la surprise générale, Monsieur Timothy Geithner, Secrétaire d'Etat au Trésor des Etats-Unis d'Amérique de son état ! C'est donc le mardi dans l'après-midi que mon collègue Jürgen Klute, député européen pour Die Linke (Allemagne) nous fait parvenir en bon anglais une série d'amendements validés par le Conseil. Tous se référant à des textes dont nous ne disposions pas « to technical reasons" selon les termes employés par le Conseil. Une honte ! Le lendemain, mercredi 21 septembre, les services du Parlement européen proposaient aux députés de la commission ECON une version des rapports sur lesquels nous avions votés en juin intégrant les amendements du Conseil. Bien sûr il ne s'agissait pas de versions définitives. Le tout, vous le devinez à présent, nous a été transmis dans la seule langue anglaise. Les versions définitives et en langue française ne venant pas, il a fallu travailler… sur les brouillons. Mes assistants ont dû traduire l'ensemble pour parvenir à y comprendre quelque chose. Voilà comment on prend des décisions importantes dans l'Union Européenne. Dans l'urgence, à partir de brouillon et en étant obligés de traduire soi-même de l'anglais ! Les versions définitives des rapports amendés ne nous été transmises que la veille du vote à 10h. En anglais. La version française était, elle, enfin disponible à 14h. Le lendemain ! La majorité du Parlement votait en faveur de ces six textes. Inclus les députés français de droite qui acceptent d’abdiquer l’indépendance de leur pays dans la langue de l’occupant financier ! Ainsi se règle le sort des Etats dans l’Union européenne.
Celui qui votera à la primaire
Celui qui n'y votera pas
Qu'importe comment s'appelle
Cette clarté sur leur pas..
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du coeur des bras...
...Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Bonjour. Je me réjouis de voir que la grande majorité des participants à la discussion refusent, avec les meilleurs arguments politiques, de participer aux "primaires" socialistes, et dénoncent cette manœuvre comme étant de la part du PS, dans la circonstance présente, une opération analogue à celle d'un sondage truqué ou d'une grande loterie publicitaire. La parade étant - "l'Humain d'abord" - d'aller y vendre le ppp.
Le vrai rendez-vous de l'histoire, c'est celui de la déclaration citée par Lilou 66 et Ardéchoise 77: en 2012, "le lendemain des élections, tous dans la rue". Si Lilou pouvait même nous retrouver la référence (date et contexte) de cette déclaration, ce serait bien utile. Mais déjà, tous dans la rue le 11 octobre, pour le partage des richesses !Voilà le déplacement qui en vaut la peine !
Il me semble qu'on ne réaffirme pas assez souvent que la révolution citoyenne, en plus de se battre pour de vraies élections, consiste à faire Front sur le terrain des luttes et de la mobilisation dans les manifs. Les composantes du FdG y sont toujours en première ligne...
C'est pourquoi je me réjouis aussi de voir que notre candidat fait en sorte de "soulever le couvercle" de la fameuse marmite, celle "où bout l'imperceptible et vaste humanité". C'est-à-dire qu'au lieu de voir seulement l'obstacle,on peut s'efforcer de réfléchir d'avance au parti que nous pouvons tirer même d'une situation qui à première vue nous est défavorable. Oui,de toutes façons, le PS va se présenter comme le parti d'opposition. A nous de faire apparaître, au vu des résultats, l'équivoque PS et la tromperie des médias.
L'objectif (militant, et possible en 2012) est d'être au premier et au second tour, après quoi nos rapports avec le PS - et surtout avec l'ensemble des citoyens - seront tout différents ! Donc, n'oublions surtout pas de respirer !
Après Sami, Arnaud LG, Dudu 44, je tente une intervention à propos du débat sur la laïcité et la position d'E.Badinter.
Je partage entièrement l'argumentation d'Arnaud LG, le partage se situe bien sur la question sociale et de la place d’où on parle. D'autant plus quand Jean-Luc Mélenchon lui même ajoute "le bon maitre est celui qui apprend à se déprendre de soi", il faut donc garder les yeux ouverts et son sens critique en éveil, ici, comme ailleurs.
Je ne peux en dire plus étant censuré par ailleurs.
Je n'ai pas attendu que l'heure tourne, pour offrir de la lecture saine à mes amis !
J'espère que les idées et l'idéal de gauche éclaireront nos pas dans notre progression vers un avenir plus juste.
@102 ermier
Tout à fait d'accord !
J'ai lu que les gens du Parti de gauche sont indisciplinés. J'en suis très fier. On a encore un libre arbitre.
helder
"Imaginons qu'au moins 1 million de personnes se déplacent pour "choisir" un candidat (ou dans certains cas le futur Papandréou français), ça fera 1 million d'euros dans les poches du PS...je n'ai pas envie de participer au financement à grande échelle d'un parti qui n'a de socialiste que le nom..."
Tout compte fait, si la participation est forte, le PS ne se sera jamais fait autant d'argent en si peu de temps sur le dos des citoyens.
Effectivement vu sous cet angle, il y a vraiment de quoi hésiter à aller voter.
J'ai soixante-quatre ans et n'ai pas le temps d'attendre qu'une majorité du peuple de France veuille bien enfin s'indigner. Pas le temps d'attendre que la jeunesse de ce pays lasse d'être humiliée cesse d'adorer la mortelle dépouille de Steve Jobs et répande la révolution dans les rues et les champs. Alors, pour l'instant, je me contenterai de ces rassemblements citoyens des dimanches 9 et 16 octobre 2011.
J'ai l'impression qu'au delà du vote, nous pourrions dire notre désir de bousculer ensemble les installés du système et foutre au cul des riches et des oligarques, nos pieds vengeurs. Nous pourrions rêver d'un raz de marée qui dépasserait les attentes du PS et qui seraient celui de tous ceux qui en ont assez.
@jean ai marre (22)
Non, cela ne me choque pas que la Gauche "offre" une commission, au Sénat,à la Droite. Nous ne sommes pas en guerre civile avec la Droite que je sache !
Les communistes n'ont pas donné leur accord à cette offre à la Droite. Je vous rappelle qu'avant d'être élu Président du Sénat, Jean-Pierre Bel, avait dit qu'il serait constructif et voulait proposer une commission à la Droite. Les Sénateurs communistes ont voté J.P. Bel en toutes connaissances de cause. Les communistes se sont opposés à cette "offre" à la Droite et alors ?
"Une bavure", vous dîtes ? Vous employez un bien grand mot. La réalité quotidienne du Parlement est bien tout autre qu'une image de guerre civile que vous voudriez bien nous faire voir.
@AbdAlMalik06 (48)
Oui, il faut rassembler et unir les électeurs ! Mais croyez-vous que ce soit possible et efficace si l'on fait la guerre entre partis ? Comment gagner et unir le corps électoral, si les candidats d'un même camp se vouent une haine farouche, organisent la guerre de tranchée et les attaques autodestructrices ? Vous croyez que les citoyens ne s'en rendent pas compte ? Converger, unir, rassembler, travailler à Gauche. Est-ce choquant ?
Christian B (52)
Oh, beaucoup à Gauche et pas simplement les socialistes ont tourné le dos à la pensée républicaine et socialiste de Jean-Jaurès...
Si l'on veut faire alliance qu'avec ceux qui pensent comme nous ou qui sont absolument d'accord avec nous et bien on ne va pas trouver grand nombre et le Front de Gauche restera certes"pur" mais dans l'opposition comme le NPA et Jean-Luc Mélenchon attendra longtemps avant d'être élu président ! Je ne crois pas que c'est ce que nous voulions ! Le socle commun existe entre les partis de gauche, la preuve, ils dirigent, ensemble, nombreuses collectivités locales (communes, départements, régions) et même le Sénat ! Convergences pour l'utilité ! Jean-Luc Mélenchon peut en être l'initiateur !
@Jorie et à tous ceux qui débattent du bien- fondé de voter ou non aux primaires socialistes et d'y voter Montebourg.
Il ne faut pas trop se torturer. Soyons simples et clairs: nous savons bien tous que le PS n'est plus qu'une version rosée du libéralisme.
Montebourg est le seul à avancer des idées que nous soutenons et que nous développerons davantage. Il est dans la duplicité ou non, je m'en fous ! Seules les idées comptent (le programme d'abord, pas les hommes) et si beaucoup d'entre nous votaient pour les idées de Montebourg, le peuple saurait qu'il y a de plus en plus de gens de gauche qui ne veulent plus du système libéral.
Pour une fois qu'on peut se payer à un euro un sondage favorable à nos idées profitons en !
Par contre je n'irai pas au deuxième tour des primaires socialistes !
Qui peut me faire une synthese du "comment on fait" pour le Smic à 1700 euros, la retraite à 60 ans et les 35 heures ? Bien sur qu il y a de l'argent mais je voudrais pouvoir argumenter. J'ai pourtant en mains le programme du FdG et nous on peut.
Merci d avance.
@Sonia Bastille
.... la preuve, ils dirigent, ensemble, nombreuses collectivités locales (communes, départements, régions) et même le Sénat !
Pour l'instant oui, mais la clarification va se faire avec cette élection présidentielle et les législatives qui vont suivre. Certains élus vont devoir se prononcer: Soyez de gauche ou vive la social-démocratie Hue-Hollande and co. Département test la Corrèze où terre de gauche (FdG) et Hollande cohabitent.
Je suis d'accord avec Ardéchoise, tout cela n'est que mascarade du PS pour pouvoir mieux ratisser de gauche à droite. Moi Montebourg je ne le sens pas vraiment convaincu de ce qu'il avance, en tous les cas pas comme JL Mélenchon.
Alors je n'irai pas voter non plus dimanche et ne voterai pas non plus au deuxième tour des présidentielles si c'est le PS qui passe. Je ne leur pardonnerai jamais d'avoir laisser passer le traité de Lisbonne
Contrairement à ce que je pensais il y a quelques semaines encore, j'irai voter demain...pour Montebourg.
Contribuer à l'élection de Hollande en n'ayant pas fait tout ce qui est en mon pouvoir (voter) pour l'éliminer... je ne peux l'envisager.
C'est bizarre certaines personnes votent toujours "contre". Et si nous votions "pour" ?
Donc je voterais JL Mélenchon sans état d'âme. Allez rendez vous dans les urnes en Avril. (et sans passer par la case banque = 1 euro c'est une arnaque).
Voter Montebourg c'est voter FH.
Je suis une récidiviste...J'ai voté pour Chirac contre Le Pen !;)
108 Sonia Bastille
« Converger, unir, rassembler, travailler à Gauche. Est-ce choquant »
Non, ce n’est pas choquant, pas du tout, d’ailleurs on la vu aux cantonales ou les socialistes se sont unis avec EELV juste pour éliminer les candidats FdG au Premier tour.
Mieux encore, Martine Aubry, qui dit, de toutes façons, il n’y a pas de problème pour un ralliement de EELV et des communistes pour diriger le pays. Pour le FdG ou le PG, il repassera, soyez constructif, rassemblons nous.
Vous croyez que les politiciens sont des bisounours, vous n’avez pas vu ou entendu les petites phrases sympas qu’ils se disaient dans leur propre camp les socialistes.
Pourquoi croyez vous que Royal à perdu les dernières élections ? parce que ses amis n’ont pas arrêté de lui tailler un costard, ou plutôt une mini-jupe et vous croyez que quand on traite Jean-Luc Mélenchon de "Le Pen de Gauche", c’est un écart de langage ? Non madame les mots sont choisis et très bien pesés.
Je crois que vous devriez ouvrir les yeux, ou alors nous ne vivons pas dans le même monde.
Cher monsieur Mélenchon,
J'aimerais avoir quelques éclaircissements sur la French American Foundation ou est inscrit entre autres Montebourg.
Que pensez vous de ce "club" ?
Bonjour à toutes et à tous
Super, en Limousin, les rendez-vous de tractage sont de plus en plus publiés en communs, et ils deviennent de fait des rendrez-vous "Limousin Terre de Gauche" où nous nous retrouvons tous (PG, PCF, GU, NPA, FASE, alternatifs,...) pour manifester ou pour tracter tous ensemble.
Et demain, je ne serai pas seul à tracter devant le bureau de vote de la mascarade du PS, des copains de Limousin Terre de Gauche seront avec moi, avec des tracts pour le meeting de Brive et des pancartes.
Les primaires du PS c'est bien, ça nous fait une sorte de rendez-vous qui facilite les distributions de tracts et la vente du programme L'humain d'abord, en plus aux électeurs PS, j'essaye de le vendre plus de 2 euros, eux aussi ils peuvent participer aux frais.
"Un ami très cher comme Henri Peña-Ruiz m’a appelé pour m’enjoindre la prudence. Il me rappelle qu’Elisabeth Badinter est notre amie, qu’elle est au-dessus de tout soupçon."
Qu'est ce que ça veut dire exactement ? Pourquoi parler de "prudence" ? Y aurait-il danger (et lequel ?) à parler sévèrement d'Élisabeth Badinter ? Après avoir lâché une telle phrase, cautionnant en Marine Le Pen "la seule" (!) à défendre la laïcité, lorsque cette phrase a fait dix fois le tour de la France, des médias et du web, toutes les rectifications sont évidemment dérisoires, non ? Madame Badinter n'est pas naïve au point de ne pas avoir anticipé l'impact de sa petite phrase, au moment précis où MLP et le FN cherchent partout (et trouvent) des brevets de respectabilité.
Serait-ce imprudent de le dire ? Et pourquoi ?
Les USA s'écroulent, et entraînent à leur suite ceux qui les suivent sans réfléchir...
Petits dialogues entendus hier à la récré :
- Moi je vote Arnaud parce qu'il a les mêmes idées que mon papa qui vote Mélenchon.
- Moi je vote Martine parce qu'elle est moins méchante que François.
- Moi je vote Ségolène parce que tout le monde est méchant avec elle et surtout François et Martine et même Arnaud qui veut lui piquer ses jouets.
- Moi je vote pour personne parce que ma maman qui vote aussi Mélenchon elle a dit qu'Arnaud il lui a piqué toutes ses idées et qu'après il ira quand même jouer avec François et Martine et qu'il lui causera même plus à Mélenchon.
- Moi je voterai quand même pour Arnaud parce que même si il ne cause plus à Mélenchon, vu qu'il a les mêmes idées que lui, c'est quand même Mélenchon qui aura gagné.
- Moi je vote pour aucun parce que c'est tous des menteurs qui font juste semblant.
- Moi je vote pour tous même si ils font semblant parce que je déteste trop Nicolas ! etc. etc.
Bon j'ai l'air de me moquer, les amis, mais c'est sans malveillance !
Et pour ne pas avoir l'air de me tenir au-dessus de la mêlée je (re-) précise que moi je boycotte la primaire !
Vive le débat !
Concernant Montebourg. Je trouve très sympa qu'il bosse pour nous. Je me demande même si demain il ne faudrait pas l'aider massivement à accéder au second tour, ce qui promettrait 1 semaine de débat supplémentaire. Et un Montebourg battu en finale par le gagnant mou des sondages, bonjour les déçus ! (Je me méfie tout de même des sondages de primaires: à les écouter, Hulot devait faire 61%...)
@ saperlipopette (101)
Petite histoire: Front de Gauche= Front populaire OK, ce qui n'a pas empêché ce qui s'en réclamaient (PS-PCF et radicaux) de s'afficher pour attirer vers ce vote toutes les sensibilités.
C’est sûrement encore un écart de langage, après Huchon « Un Le Pen de Gauche », « Madame » (parce qu’il faut la respecter) Elisabeth Badinter se désole que « Marine Le Pen soit la seule à défendre la laïcité »
Voilà maintenant que d’après Martin Hirsch : « Aujourd’hui, Coluche serait avec Marine Le Pen » (lu dans rue89).
On ne nous épargnera rien.
Ces "primaires" ont entr'autres comme objectif de montrer que c'est un "acte démocratique"!
En aucun cas la démocratie est présente dans cette usurpation de temps médiatiques, les "électeurs" potentiels sont-ils conviés à participer à des débats (de véritables débats sur le fond des quelques grandes questions guidant les orientations politiques)?
Il s'agit de manipulation d'opinion, partant d'un manque de courage de désigner en interne un candidat et d'un manque de programme appliquant des valeurs à la fois humanistes et dynamisantes pour le pays.
Il est tant d'associations privées de ressources, que le un euro aille à elles!
Et le temps pris à osciller entre y faut y aller ou y faut pas, pourrait être utilsé à trouver de bonnes stratégies pour organiser des rencontres de terrain sur la Santé, les revenus, les logements, les recettes fiscales, l'énergie, la politique extérieure.
Du pain sur la planche pour trouver des méthodes efficaces, des "trucs" à se passer. Est-ce que les tracts ont un avenir? Comment structurer efficacement les comités?
Ne pas se laisser prendre dans les filets dérivants d'un parti, lâchant ses valeurs fondatrices pour suivre les courants de la Finance.
Hier nous avons reçu reçu dans la boîte aux lettres un tract nous incitant à voter car c'est "un droit nouveau" ! Je n'irai pas utiliser "ce droit nouveau".
La boite à pandore n'en finira pas de s'ouvrir et ce ne sera pas le bon génie qui sortira cette tartuferie !
@cobalt (112)
Oui certes, la clarification se fera sans doute en 2012... et après qu'est-ce que l'on fait ?
Un peu simpliste et manichéen de dire que les élus vont devoir se prononcer sur un choix "Soyez de Gauche ou vive la social-démocratie". C'est un choix trop binaire qui rend stérile les perspectives de victoire ! Le PS aura besoin du Front de Gauche et le Front de Gauche aura besoin du PS. La Gauche marche sur deux pieds !
Vous savez la Corrèze, vieille terre radicale-socialiste en a vu des "vertes et des pas mures" ! Le rassemblement de le gauche, en Corrèze, est acté depuis fort longtemps ! Déjà socialistes et communistes dans les années 20 et 30 soutenaient la municipalité radicale dirigée par Chapelle ! Je n'ai point d'inquiétude sur le rassemblement de toute la gauche en Corrèze qui va même au delà de ses "frontières" habituelles débordant vers quelques gaullistes "chiraquiens", gaullistes "Charbonnelistes" voire quelques Modem ! N'est-ce pas déjà en cours à Brive malgré les tirages de maillots(rose-rouge) dans l'équipe municipale "brivoise" pardon briviste !
@Louis St O (119)
Si vous croyez que faire la "guerre de tranchées" entre deux tendances de la Gauche est la bonne solution qui va amener victoire de la Gauche,(du Front de Gauche ou bien celle du PS), possibilité de gouverner pour transformer et bien continuer ainsi ! Vous savez, les citoyens et les classes populaires peuvent encore attendre un quinquennat de plus ! Ils ont l'habitude avec la Gauche désunie se taillant "des croupières" pour ensuite essayer de se rabibocher quand la maison Gauche brûle !
antoniewski dit:
"Montebourg est le seul à avancer des idées que nous soutenons et que nous développerons davantage : il est dans la duplicité ou non, je m'en fous ! Seules les idées comptent (le programme d'abord, pas les hommes)"
Pas d'accord ! s'il n'y a pas derrière les idées des hommes courageux et de conviction, ces idées là sont mortes.
Voter aux primaires pour Montebourg, sous prétexte qu'il ferait avancer les idées de gauche est risqué. Après François Hollande déjà sur la touche, les sondages l'ont soudain mis sur le devant de la scène et de concert avec les médias (manipulateurs d'opinions), seraient bien capable de le faire arriver jusqu'au 2ème tour des présidentielles. Pourquoi pas Mélenchon alors que ce dernier défend depuis longtemps ces idées là. Montebourg déguisé en rose s'est vendu depuis longtemps à l'idéologie libérale (voir les young leaders de la FAF dont FH et lui même sont membres).
Francois Hollande ne sera pas désigné, il aura maigri pour rien. Il pourra se consoler en reprenant du dessert autant qu'il veut.
Les socialistes se comportent comme si le sort des autres candidats aux présidentielles était déjà réglé, comme si le nouveau Président de la République se trouvait forcément parmi leurs candidats aux primaires. Espérons qu'ils ne feront pas le plein dimanche pour qu'un vrai débat démocratique ait lieu pour les présidentielles.
Martin Hirsh fait parti de " l'élite oligarchique", n'oubliez pas qu'il sort de polytechnique...
Les libéraux veulent Sarko, Hollande, DSK, Ségolène, Montebourg, Martine et le jeune branleur : tous kif-kif bourricot.
Moi aussi je vote Front de Gauche deux fois.
J'ai écouté la conférence sur la laïcité. Cela me donne chaque fois que j'y pense, les larmes aux yeux.
Alors Sonia, vous me paraissez excessivement optimiste sur un partage de la gauche entre PS et les autres forces auquel j'inclus naturellement le NPA.
Croyez vous sincèrement que le PS voudra partager avec le FdG ? Pensez-vous par exemple au Sénat le PS est réaliser un pas vers le FdG pour lui tendre la main ?
Avec des raisonnement comme celui d'une nécessité vitale de réaliser le vote utile ! Ayez le courage d'employer le mot, nous nous retrouverons vite fait comme le PCF en 2007 avec 1.93% grosso modo.
Nous sommes plus dans un jeu d'alliance puisque ici nous défendons une autre gauche, multi-partenaires, avec un programme partagé depuis quelques temps et avec des alliances qui progressent ! Faut il vous rappeler que la Fase nous a rejoints.
Le PS ne partage rien ! Il mange dans l'assiette des partis de gauche comme le FdG, mais en retour il n'offrira que mépris et distance. Il vous aura pas échappé que Hollande fait tout pour éviter Jean-Luc Mélenchon à l'instar de Mr Sapin qui refuse même d'envisager d'avoir un avis sur le report de voix.
Vous avez de l'espoir envers les notables socialistes (je les mélange pas avec leurs sympathisants) c'est votre droit de demander de battre Sarkozy au cas où nous serions battu (je l'espère pas) mais à la sortie, êtes vous prête à affirmer ici même qu'un Hollande ne poursuivra pas une politique proche de l'UMP et servant le grand capital.
Personnellement je prendrais aucun risque.
"Puis il est question de la guerre d’Afghanistan"
C'est un conflit engagé par la droite depuis quelques années. Pourquoi occulter la guerre en Libye qui a eu l'approbation de toute l'Assemblée Nationale et qui est principalement menée par la France ?
Doit-on se retirer de ce conflit dont certain disent colonialistes ou doit-on suivre l'OTAN dans ses débordements de missions données par l'ONU ?
Aucun candidat n'aborde cette question. Quel est la position du candidat Jean Luc Mélenchon et par suite celle du Front de Gauche ?
Comment ne pas voir que l'intérêt de Jean-Luc Mélenchon est que Montebourg fasse le score le plus élevé possible ! Un score faible de Montebourg, allié à une forte participation, ce sera sans aucun doute interprêté comme un rejet de ses propositions et donc aussi de celles de Jean-Luc Mélenchon, lequel aura beaucoup de mal à se faire entendre, puisqu'il lui sera opposé que ses idées n'intéressent pas l'électorat de gauche
Les propos d'Elizabeth Badinter présentant Marine Le Pen comme défendant la laïcité, étaient scandaleux. Qu'on aime cette personne ou pas, ils l'étaient.
Naturellement, je suis content qu'E B ait rectifié ses propos. Mais je regrette que Jean-Luc Mélenchon arrondisse les angles dans sa nouvelle note. Je ne vois vraiment pas pourquoi on mettrait E B au dessus de tout soupçon. On peut au moins la soupçonner d'être politiquement nulle pour s'être fait ainsi instrumentalisée par Le Pen qui la fait acclamer dans ses meetings.
@Sonia Bastille 128
"Vous savez, les citoyens et les classes populaires peuvent encore attendre un quinquennat de plus"
C'est vrai, les citoyens et les classes populaires attendent depuis 1983.
C'est bien la gauche plurielle qui a signé les accords de Nice et de Lisbonne, n'est-ce pas ?
C'est bien l'Europe sociale-démocrate qui a acté cette infrastructure par le haut, commission Européenne,
pouvoir virtuel du parlement, libre circulation des capitaux, etc. etc. Je ne vais pas répéter les conséquences
de cette politique libérale et autoritaire. Vous voyez ou nous mènent ces alliances qui ne se soucient pas du bien commun, mais de Leur intérêts politicards.
Ne vous épuisez pas, à essayer de nous convaincre qu'il faille appeler des pompiers qui viendraient éteindre le feu avec des pistolets à eau. ça ne marche pas, la maison continue de s'enflammer.
Je vous en prie, essayez de penser du bas vers le haut.
Il faut revoir les fondations, ça commence pas le bas, sinon on bricole au risque que tout s'écroule.
Coup médiatique, bi-partisme à l'américaine, large palette pour ratisser, partie de poker menteur, les primaires socialistes sont tout à la fois. Pourtant c'est inédit en France, et chacun(e) s'interroge c'est logique. Les primaires d'EELV sont restées internes. Le résultat reflète l'idée majoritaire des militants, pas des sondages. En 2006, l'adhésion au PS à 20 euros, à mi chemin entre le vote militant et les primaires,n'a satisfait personne. Ils ont donc franchi le pas. Cela nous met dans une situation inconnue. Les sondages bidonnés ayant pris dès le départ fait et cause pour Hollande, les militants-sympathisants du front de gauche peuvent-ils influer sur le résultat réel ? Je trouve très sain qu'on en débatte. Les arguments des uns et des autres m'intéressent et m'aident à réfléchir. Laisser passer l'occasion de s'exprimer est frustrant. Adopter un choix tactique,c'est déjà s'engager. Croire aux paroles de l'un ou l'une, c'est de la naïveté. Y aller ou pas, c'est une alternative infernale entre virer Sarko et ne pas cautionner la social-démocratie. Car nous ne voulons d'aucun des deux.
J'aime bien ce que dit Mélenchon à l'égard de ceux à gauche qui parfois se sont trompés : il n'y a pas de traitres, mais des erreurs d'analyse. Un interstice n'est pas toujours un piège.
Je me pose deux questions: Qui serait le(a) meilleur(e) adversaire de Sarko ? Le(a)quel(le) permettrait à Mélenchon de faire le plus de voix au 1er tour? Si à ces deux questions on peut répondre par un seul nom, alors on a intérêt à aller voter demain. Sinon, je ne compte pas trop sur le billard à cinq bandes. Il vaut mieux tracter à la porte. L'interprétation des résultats portera sur la participation et les deux premiers, la suite de la campagne emportera dans son flux les raisons bonnes ou mauvaises de voter ou pas aux primaires. Je continue de vous lire tous jusqu'à demain.
Très belle prestation de notre hôte sur la plateau de Paul Amar (revu et corrigé). L'échange avec le banquier était particulièrement savoureux : on commence avec une naturelle défiance mutuelle, on s'explique entre républicains et on finit d'accord sur le remède à administrer d'urgence au système financier fou. Magnifique! Belle intervention également concernant les primaires. Les ramener à ce qu'elles sont, le processus de choix du candidat socialiste, me paraît ramener les choses à leur juste place. La campagne se mènera de toute façon avec un(e) adversaire socialiste, quel qu'il soit. Cela ne veut pas dire qu'aucun rapprochement ne sera jamais possible mais la question est d'attendre pour se rapprocher que le rapport de force soit correctement orienté. Place au peuple!
L'humain d'abord
J'aborde ici deux aspects discutables contenus dans le programme du front de gauche.
Je suis pour la vie foisonnante des utopies si elles font leur lit, dans le respect des points de vues (des intérêts) de tous et de chacun. Au sein du paragraphe qui traite de l'entreprise, je n'ai pas lu l'once de ce soucis dans le ton adopté : complètement hors sujet, simpliste, réducteur, partisan donc partiel. Arrêtons de taper sur de dos des entreprises et au contraire protégeons ses productions utiles à tous et à chacun, aidons les, par des prêts à taux bonifiés à sortir des griffes des finances spéculatives, parasites nuisibles, c'est la cherche avant tout à faire du fric sans la moindre conscience du bien commun. Ce simple rappel de cette nécessaire alliance, en dehors de nous point de salut pour elles ! (elles représentent des alliées objectifs) c'est le minimum. Là je pointe que la fréquentation des nombreuses contributions de Jean-Luc Mélenchon sur le sujet est absente, plus qu'un oubli une erreur. Peut on inverser l'approche en repartant de Jean Luc Mélenchon qui résume comme d'autres l'esprit de notre projet pour inspirer la rédaction du paragraphe des entreprises ? On va s'y employer ?
Le fait de mettre la révision constitutionnelle à la dernière partie du programme (sixième position) alors qu'elle doit se trouver en pole position est un choix malencontreux: devant la liquidation tous azimuts propagée durant cinq ans par les forces contre révolutionnaires, qui agissent au sein du gouvernement à la perte de la république, la constituante qui refonde la nation, sur des nouvelles valeurs partagées de citoyenneté est indispensable. Cet acte fédérateur pour une nouvelle république est incontournable. Cette réalité fait son chemin dans nos consciences, afin que vive la république Française.
Merci M. Mélenchon, il faut poursuivre la rédaction de ce blog, continuez vos démonstrations elles n'apparaissent pas trop longues,...
Je connais surtout Elisabeth Badinter pour un livre que j'ai trouvé magnifique ("X Y", dont je conseille vivement la lecture à tous les mecs). Notre hôte Jean-Luc a très justement épinglé ce que que sa phrase sur la laïcité et Jean-Marine Le Pen pouvais avoir de faux, d'injuste et d'insupportable. On a signalé dans ces commentaires un sérieux rétro pédalage de Badinter sur la question. Dont acte.
Je n'apprécie pas du tout, par contre, les commentaires qui discréditeraient ici "par essence " tout ce que cette philosophe aurait pu dire parce qu'elle a hérité, de par sa famille, 10% d'actions dans le capital d'une grosse boîte. Pour rappel, Engels était propriétaire d'une usine, et Marx a bénéficié des largesse de son ami pour survivre et écrire. D'après certains commentateurs, ils n'auraient pas pu inventer le communisme puisque c'étaient socialement "des bourgeois". Etre incapable de faire la différence entre des amis, des alliés potentiels et des ennemis est malheureusement une des maladies infantiles du gauchisme. Jean-Luc Mélenchon, et ce n'est pas la moindre de ses qualités, parle d'idées, de politique, de programme, et ne s'attaque jamais au gens en dessous de la ceinture. Sur ce point là, du moins, nous devrions tous pouvoir l'imiter ;-).
"...elle a hérité, de par sa famille, 10% d'actions dans le capital d'une grosse boîte" (brelge, 140)
Justement, ça me permet de compléter la question que je posais en 120 : Pourquoi faudrait-il "être prudent" avec Madame B.? Financerait-elle le Front de Gauche?
@ françois (131)
Martin Hirsh fait parti de " l'élite oligarchique", n'oubliez pas qu'il sort de polytechnique...
Ce genre de propos me fait bondir. Je n'ai pas à juger Martin Hirsh ad hominem et ça ne m'intéresse pas. Mais pour votre gouverne, Polytechnique n'a rien d'une fabrique à "élites oligarchique". C'est une école d'ingénieur, certes prestigieuse, qui s'intègre sur un concours d'entrée, les frais d'inscription y sont quasi nuls, et les étudiants y sont salariés. En quoi cela représente t-il une "élite oligarchique" ? Dites-moi. C'est certes une élite intellectuelle, celle qui fourni de brillants ingénieurs et chercheurs français (et aussi quelques patrons voyous malheureusement) qui participent si fortement à l'émancipation de l'être humain chère à notre courant politique.
Désolé si je réagis à vos propos de manière si vigoureuse, mais mélanger l'anti-oligarchie et l'anti-intellectualisme n'aide en rien les causes que nous soutenons.
Si Marine Le Pen devait vous embêter camarade.
Pour le juge, voici la définition du mot "barbares".
Barbares
Nom donné aux peuples frontaliers de l'Empire romain qui ont envahi celui-ci durant les premiers siècles de notre ère.
Ca calmera les susceptibles
Je vous remercie pour votre conférence (lumineuse) sur la laïcité. J’ai pris autant de plaisir à l’écouter que vous de la dire.
Je pensais que la tendance actuelle donnant une large place médiatique aux catholiques ou à leur champ sémantique était juste pour se faire pardonner d’avoir fait sauter le lundi de Pentecôte comme jour férié et pour récupérer des voix ainsi perdues. Bref, que c’était juste une contradiction de plus pour compenser une bêtise dite ou faite quelques jours plus tôt. La raison est donc bien plus profonde.
Encore merci.
L'angélisme en politique a toujours été une erreur, voire une faute ! Que le mouvement social et révolutionnaire a payé chèrement et continue de payer : rappelons-nous le revirement de 1983 et les renoncements successifs de la "gauche plurielle" au pouvoir (avec un PS dominateur et "gestionnaire loyal" (la formule est de Léon Blum) des affaires du capitalisme). Ce n'était pas une "première historique", hélas !
Il faut se souvenir en permanence que la gauche est fondamentalement divisée entre un courant révolutionnaire et un courant réformiste. Ce dernier étant majoritaire depuis plus de 30 ans après avoir plumé la volaille communiste. Et si je ne m'abuse, c'est bien pour inverser ce rapport de forces interne à la gauche que le Front de Gauche a été créé. Non ? Alors quelle peut bien être la signification d'une participation aux "primaires" du PS ? choisir le moins mauvais (?) de ses leaders actuels pour conduire quelle politique ? celle du programme socialiste qui n'est certes pas celui du Front de Gauche en ce sens qu'il n'ose pas la rupture que représenterait une "révolution citoyenne".Personnellement, je ne participerai pas à une pantalonnade qui n'a rien à voir avec l'exercice de la démocratie.
françois
Il n'y a rien à attendre de l'oligarchie du parti Socialiste...
...Si on est pas radial, ils ne viendront pas et ils auront raison.
Je rejoins votre analyse. Et dans ce cas, mon dada, est et restera Mélenchon.
Les nouvelles stars
Incroyable !
Savez-vous qu'en trois jours, le nom de "Montebourg" a été cité 137 fois dans les commentaires de ce blog ?!
Arnaud, c'est ton heure de gloire ! Profites-en avant de rentrer à la niche, dimanche soir !
Loin derrière pointe "E.Badinter", avec 71 citations tout de même (série en cours). C'est encore plus baroque, je sais, mais les chiffres sont là.
D'accord, c'est Mélenchon qui a commencé, mais c'est pas une raison.
@ cultive ton jardin.
Financerait-elle le Front de Gauche?
Nous pourrions donc en conclure alors qu'elle est radine comparée à Madame Bettencourt qui distribue les billets de banque comme des confettis dès qu'un jeunot de Neuilly passe devant sa fenêtre... Sans doute l'esprit communautaire.
On se satisfait de peu de chose ! Et surtout avec ces fameuses "primaires" dont nos grands médias font grand cas on semble créditer le PS de qualités qu'il n'a pas. car enfin qui ne voit pas que derrière le paravent pseudo démocratique s'avance le bipartisme que Droite et PS ne cessent d'appeler de leurs voeux depuis longtemps ! Tout est fait pour enfoncer dans le crâne de chaque citoyen que le choix électoral qu'il devra faire dans quelques mois ne peut être qu'entre ces deux-là... Alors arrêtons de nous raconter de belles histoires sur le PS qui aurait changé de stratégie et de politique ! Le PS serait-il devenu révolutionnaire et démocratique par la grâce d'une primaire ? Bien sûr que non ! Son programme est résolument réformiste au sens où il ne se fixe pas pour objectif la fin du capitalisme, à peine la critique (fondé) de son avatar libéral, après que les dirigeants socialistes l'ont soutenu et défendu depuis les années 80 quand ils étaient au pouvoir. Sa stratégie est non moins limpide : ne pouvant revenir aux affaires sans le soutien majoritaire du peuple de gauche il s'agit pour lui de contourner l'obstacle que constitue Le Front de Gauche, d'où l'organisation de ces primaires, exercice de démocratie en trompe-l'oeil.
Merci M. Mélenchon, il faut poursuivre la rédaction de ce blog, continuez vos démonstrations elles n'apparaissent pas trop longues, affranchissez vous de la retenue des redites, elles sont bien souvent nécessaires à la clarté du propos, ceci pour métamorphoser notre état "d'être pensant", en le mutant en"être pensant et agissant" on attend beaucoup de votre, de notre engagement, continuons, présidons.
Le 8 octobre à 20h32, le doute, puis l'incompréhension m’envahit. De quoi s'agit-il : ma première contribution sur le blog rédigée à 15h30 est passée à la trappe, c'est un bien mauvais départ ! Combien de temps a mis Anastasia pour accomplir son forfait, à 17h25 la contribution était encore en ligne.
@CN46400 (124), me répondait, dont on peut lire encore son commentaire pertinent frappé au coin du bon sens, mais qui devient incompréhensible, hors contexte. Pourquoi cette posture de censure ? Circulez il n'y a rien à voir. Dans ces conditions difficile de nouer le dialogue, c'est méprisable cette façon de faire. Nous ne pouvons que nous indigner ! J'aurais aimer que l'indignation porte sur d'autres sujets plus impérieux. Je souhaite une réponse circonstanciée du censeur.
@ CN46400 Je continue en précisant ma position. Lorsque par soutien on cherche à envoyer une contribution financière au "front de gauche" on retombe soit au parti de gauche soit au PCF, mais pas de contribution pour le front de gauche. Comme moi d'autres on fait ce constat : C'est vrai que ces dualités indisposent, apparaissent déplacées, voire révélatrices de fractures plus profondes ? et avec moi il faut le regretter.
[Edit Webmestre : Ça-y-est, il a fini de se la raconter l'incompris ? Remballez vos insultes, et remontez le fil des commentaires. Je n'ai rien supprimé de vous. C'est juste que comme j'ai nettoyé quelques trollages et réintégré quelques victimes de l'antispam, les numéros de commentaires ont changé. Je ne vous dois pourtant aucune explication, étant selon vos dires un censeur. Une fois vos excuses acceptées, vous pourrez continuer à commenter...]
Je me suis régalé avec "revu et corrigé" sur la 5. J-L.Mélenchon suit attentivement ce que nous débattons ici !
Merci de son interet pour nos avis !